Vous êtes sur la page 1sur 124

Conception d’un système de conduite et de gestion

des parcs éoliens

Mémoire de Projet de Fin d’Etude pour l’obtention du diplôme


d’Ingénieur d’Etat de l’EHTP

Présenté par : Encadré par :

Anas ACHOUR M.Y.TACHAFINE (EHTP)

Hicham EL FEROUALI A.HALHAL (NAREVA Holding)


Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Dédicaces
--------------------------------------------------------------------------------------------

Nous dédions ce travail à :

Nos chers parents

Pour tous leurs sacrifices, leur bienveillance à notre succès, et leur


soutien moral.

Pour leur aide, durant toute la période de nos études.

Que ce travail soit la preuve de notre éternelle reconnaissance, amour


et respect.

Nos frères et sœurs

Qui nous ont encouragés, à leur façon, à surmonter les difficultés et


ont rendu notre vie meilleure.

Nos familles et nos amis

Pour leur soutien,


Leur reconnaissance et leur affection.

Nos respectables professeurs

Qui nous ont tant formés pour être à la hauteur de représenter notre
honorable école.

Nos encadrants

Pour leur aide et leur accompagnement qui nous ont permis de mener
à bien notre projet.
1
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Remerciements
--------------------------------------------------------------------------------------------

Avant d’entamer le vif de ce travail nous tenons à exprimer nos profondes reconnaissances et
gratitudes à M.Y.TACHAFINE pour sa disponibilité, son aide et pour les efforts qu’il n’a
cessés de déployer pour réaliser ce travail.

Il nous est également agréable de nous acquitter d’une dette de reconnaissance auprès de
toutes les personnes relevant de NAREVA Holding, dont l’intervention au cours de ce projet,
a favorisé son aboutissement.

Ainsi, nous exprimons notre profonde gratitude à :

Mr A.HALHAL, notre Encadrant Interne, pour les conseils qu’il nous a prodigué, son
judicieux encadrement, ainsi que sa patience pour la rédaction du rapport.

Mr O.MOUHDA et Mr O.KADIR, pour leur bienveillance, leurs directives précieuses et


leurs conseils pertinents qui nous ont été d’un appui considérable dans notre démarche.

Mr Y.DRAFA et Mr R.BAHIRI, Mr Y. BENJELLOUN pour le soutien et le suivi qu’ils


nous ont accordés, en nous fournissant la documentation et les explications nécessaires.

Et que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail trouvent ici,
l’expression de notre profonde gratitude.

2
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Introduction
--------------------------------------------------------------------------------------------

NAREVA Holding, filiale du groupe SNI est un nouvel acteur dans le domaine de l’énergie et
de l’environnement.

NAREVA a lancée fin 2011, à travers sa filiale Energie éolienne du Maroc (EEM), la
construction de 200MW éoliens réparties sur 3 sites (Haouma, Foum El Ouad et Akhfenir).La
mise en service de ces parcs est prévue au second trimestre 2013.

NAREVA va lancer incessamment, à travers sa filiale TAREC, la construction du parc éolien


de Tarfaya d’une puissance totale de 300MW.

Chaque parc est doté d’un système SCADA qui assure la gestion en local et à distance des
parcs éoliens.

Compte tenu de la disparité géographique des parcs éoliens, NAREVA Holding a décidé de
mettre en place un centre de Télégestion à Casablanca lui permettant la gestion active de ses
parcs.

Ce système de Télégestion doit permettre de :

 Mettre en place une conduite à distance depuis Casablanca pour les 3 parcs EEM et celui
de Tarfaya.

 Améliorer la gestion de la conduite par la mise en place des algorithmes permettant de :


- Optimiser la maintenance en fonction des données de vents et des programmes ONE.
- Prévoir les régimes du vent et productible.
- Intégrer le modèle énergétique et le calcul des ENL.
- Etablir les modèles de facturation de l’énergie livrée.

Notre travail dans le cadre de ce Projet de fin d’études consiste à élaborer une étude de
faisabilité technique et financière de la mise en place de ce centre de télégestion.

3
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Résumé
--------------------------------------------------------------------------------------------

Dans le cadre de ce projet de fin d’études, nous avons élaboré une étude de faisabilité de la
mise en place du centre de télégestion des parcs éoliens de NAREVA Holding.

Nous avons également proposé une conception du système de télégestion.

Notre travail comporte 6 parties :

La première partie « Généralités » décrit l’évolution du secteur de l’énergie renouvelable


au Maroc ainsi qu’une présentation de l’organisme d’accueil et du contexte du projet de fin
d’études.

La deuxième partie « Etude de cas : Parc Akhfenir » présente les composantes d’un parc
éolien, à savoir la génératrice, le réseau interne et le poste d’évacuation.

La troisième partie « Etat du marché » dresse la liste des développeurs de parcs éoliens qui
ont opté pour un centre de télégestion ainsi que la liste des fournisseurs de ces systèmes à
l’échelle mondiale.

La quatrième partie intitulée « Faisabilité technique » comporte une étude technique des
différents aspects du projet ainsi qu’une conception des interfaces et des rapports que doit
comporter le logiciel de télégestion.

La cinquième partie « Analyse des risques » comporte les différents risques techniques
relatifs à la réalisation de ce projet. Pour chaque risque, nous avons déterminé sa fréquence, sa
gravité et sa criticité.

La sixième partie « Rentabilité du projet » comporte un Business plan qui vise à prouver la
rentabilité financière du projet.

Les annexes comportent principalement « Le cahier des Prescriptions Spéciales (CPS) ».


Ce cahier de charge que nous avons rédigé a comme but de consulter les différents
fournisseurs sur le marché. Il comporte les différentes études, fournitures et travaux
nécessaires à la réalisation de ce projet ainsi que le planning et les conditions d’exécution du
projet.

4
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Sommaire
--------------------------------------------------------------------------------------------
Dédicaces……………………………………………………………………………………. .. 1
Remerciements……………………………………………………………………...……….... 2
Introduction……………………..……………………………………………………………. 3
Résumé………………………………………...……………………………………………..... 4
Sommaire…………………………...………………………………………………………..... 5
Liste des figures……………………………...………………………………………………... 8
Liste des tableaux…………………………………..…………………………………………. 9
Liste des abréviations…………………………………….…………………………………... 10
Partie 1 : Généralités ………………………………………………………………………… 11
I. Evolution du secteur de l’énergie éolienne à l’échelle nationale.……………... 12
1. L’énergie éolienne au Maroc …………………………………………………. 12
2. EnergiPro ……………………………………………………………………... 15
3. Les parcs éoliens du Maroc …………………………………………………… 16
II. Organisme d’accueil et contexte du projet …………………………………………... 18
1. Présentation de NAREVA Holding …………………………………………... 18
2. Contexte actuel et problématique …………………………………………….. 19
3. Objectifs principaux du centre de télégestion ………………………………… 19
4. Présentation des parcs éoliens à télégerer …………………………………….. 20
5. Résultats attendus …………………………………………………………….. 21
Partie 2 : Etude de cas Parc Akhfenir ……………………………………………………… 22
I. Description d’une turbine éolienne ………………………………………………….. 23
1. Composantes d’une éolienne …………………………………………………. 23
2. La génératrice ………………………………………………………………… 24
3. Fonctionnement de l’éolienne ………………………………………………… 26
4. Régulation de la puissance ……………………………………………………. 26
5. La courbe de puissance ………………………………………………………. 27
II. Etude de cas : Parc éolien Akhfenir ………………………………………………… 29
1. Description générale de l’E74 ………………………………………………… 29
2. Réseau Interne ………………………………………………………………… 29
3. Poste d’évacuation MT/THT …………………………………………………. 32
III. Conformité du parc aux exigences de l’ONE ………………………………………. 33

5
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 3 : Etat du marché…………………………………………………………………..... 36


I. Quelques projets similaires déjà réalisés …………………………………………….. 37
II. Les entreprises potentielles …………………………..……………………………… 38
III. Propositions des fournisseurs …………………………………………..…………… 40
Partie 4: Faisabilité technique ………………………………………………………….…... 41
I. La conduite actuelle et envisagée des parcs éoliens ………………………………….. 42
1. Systèmes SCADA locaux des parcs éoliens…………………………….……. 42
2. La conduite actuelle des parcs éoliens ………………………...………….….. 42
3. La conduite envisagée des parcs éoliens………………………………….…... 43
II. Architecture du système de télégestion au niveau des parcs …………… .………...... 44
1. schéma de principe………………………………...………………………….. 44
2. Fonctionnement …………………………………………………………...….. 45
III. Etude de la liaison CTG – parcs éoliens ……………………………..……………... 45
1. Introduction …………………………………...………………………………. 45
2. Calcul du débit ………………...……………………………………………… 46
3. Etudes des solutions possibles ………...……………………………………… 47
4. Choix de la solution …...…………………………………………..………….. 50
5. La solution proposée ……...…………………………………………………... 52
IV. ARCHITECTURE DU CENTRE DE TELEGESTION …………………………… 55
1. Schéma du centre de télégestion ……………………………………………… 55
2. Choix du support de transmission …………………………………………….. 56
3. Protocole du réseau local ……………………………………………………... 59
4. Le standard physique …………………………………………………………. 60
5. Architecture redondante ………………………………………………………. 60
V. La conduite et supervision des parcs éoliens ………………………………………... 60
1. La supervision ………………………………………………………………… 60
2. La conduite ……………………………………………………………………. 61
3. Les données échangées ……………………………………………………….. 62
VI. Personnel au sein du CTG et ses missions ………………………………………...... 63
1. Personnel au sein des parcs éoliens …………………………………………… 63
2. Missions du personnel de quart au sein du CTG ……………………………... 64
VII. Les performances du système de télégestion ………………………………………. 64
VIII. Les Interfaces ……………………………………………………………………... 68
1. Introduction …………………………………………………………………… 68
2. Les interfaces proposées ……………………………………………………… 68
IX. Les rapports ………………………………………………………………………… 74
1. Introduction …………………………………………………………………… 74

6
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2. Les rapports proposés …………………………………………………………. 74


X. Les alarmes et journaux …………………………………………………………….. 77
1. Les Alarmes SCADA ………………………………………………………...... 77
2. Les journaux …………………………………………………………………... 78
XI. La gestion des fonctions particulières …………………………………………….. 78
1. Energie non livrée (ENL) …………………………………………………….. 78
2. Prévision du vent et du productible …………………………………………… 79
3. Optimisation de la maintenance des parcs éoliens ………………………….... 80
4. Facturation de l’énergie livrée ………………………………………………... 81
XII. Les locaux du centre de télégestion ……………………………………………….. 83
1. Salle de commande ………………………………………………………….... 83
2. Local technique ……………………………………………………………..... 83
3. Salle du responsable CTG …………………………………………………..... 84
Partie 5: Analyse des risques………………………………………………………..……..… 85
I. Analyse des risques techniques ……………………………….…………………........ 86
1. Introduction …………………………………………………………………… 86
2. Risques liaison CTG- Parcs éoliens ………………………………………….. 87
3. Risques Local technique ……………………………………………………… 88
4. Risques salle de commande …………………………………………………... 91
5. Risques relatifs aux liaisons ………………………………………………….. 93
Partie 6 : Rentabilité du projet……………………………………………………………..... 96
I. Hypothèses……………………………………………………………………………. 97
II. Résultats……………………………………………………………………………… 98
Conclusion…………………………………………………………………………………….. 99
Bibliographie………………………………………………………………………………….. 100
Annexes………………………………………………………………………………………... 101

7
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Liste des figures


--------------------------------------------------------------------------------------------

Figure 1 : Evolution annuelle de la demande en énergie électrique (GWh)…………..... 13


Figure 2 : Carte du gisement éolien national…………………………………………..... 15
Figure 3 : Evolution de la puissance installée en %.......................................................... 16
Figure 4 : Carte des parcs éoliens en fonction, en développement ou à développer…..... 19
Figure 5 : Les composantes d’un aérogénérateur……………………………………….. 24
Figure 6 : Régulation Pitch……………………………………………………………… 28
Figure 7 : Régulation Stall………………………………………………………………. 28
Figure 8 : Courbe de puissance de l’éolienne Alstom E74……………………………… 29
Figure 9 : Réseau interne du parc éolien Akhfenir……………………………………… 31
Figure 10 : Schéma de principe du poste Akhfenir……………………………………... 34
Figure 11: Les niveaux de la conduite envisagée……………………………………….. 44
Figure 12: Traitement des données au niveau des parcs………………………………… 45
Figure 13: Débit nécessaire (kbit/s) en fonction du nombre de turbines……………….. 47
Figure 14 : Schéma de la solution proposée…………………………………………….. 53
Figure 15 : Architecture du centre de télégestion………………………………………. 57
Figure 16 : Communication CTG-système Forecast……………………………………. 81
Figure 17 : Schéma d’optimisation de la maintenance…………………………………. 82

8
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Liste des tableaux


--------------------------------------------------------------------------------------------

Tableau 1 : Comparaison entre la génératrice synchrone et asynchrone………………… 26


Tableau 2 : Description générale de l’E74………………………………………………. 30
Tableau 3 : Nombre d’éolienne par câble………………………………………………... 32
Tableau 4 : Valeurs limites des niveaux des tensions harmoniques en HT et THT………35
Tableau 5 : Liste de quelques CTG déjà réalisés………………………………………… 38
Tableau 6 : Liste des fournisseurs et leurs références……………………………………. 40
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des moyens de transmission…………………………... 52
Tableau 8 : Caractéristiques des supports de transmission……………………………… 59
Tableau 9 : Critères de choix du câble………………………………………………….. 60
Tableau 10 : Les types d’Ethernet (CISCO)…………………………………………….. 61
Tableau 11 : Liste des clients EEM……………………………………………………… 83
Tableau 12: Calcul de la criticité des risques……………………………………………. 88
Tableau 13: Hypothèses de l’étude de rentabilité…………………………………………98

9
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Liste des abréviations


--------------------------------------------------------------------------------------------

CTG : Centre de télégestion.


MO : Maitre d’ouvrage.
EEM : Energie éolienne du Maroc, filiale de NAREVA à 100%.
SCADA : Supervisory Control And Data Aquisition .
RTU : Remote terminal unit.
FH : Faisceaux hertziens.
VPN : Réseau virtuel privé.
ENL : L’énergie non livrée.
CPS : Cahier des Prescriptions Spéciales.

10
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 1 : Généralités

11
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

I. Evolution du secteur de l’énergie éolienne à l’échelle national

1. L’énergie éolienne au Maroc :

1.1. L’énergie éolienne : Une volonté royale :

Discours de sa majesté le roi Mohamed VI

Discours du trône du 31 juillet 2010

12
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

1.2. L’énergie éolienne : Un choix stratégique :

La Maroc connaît une croissance soutenue des besoins en énergie électrique. En effet
l’évolution annuelle de la demande en énergie électrique avoisine les 6.9% annuellement.
Cette évolution est dûe à la réalisation de grands projets structurants et de chantiers
d’infrastructures.
Pour satisfaire la demande en énergie électrique, l’ONE a élaboré un nouveau plan
d’équipement où l’énergie éolienne occupe une place importante.

Figure 1 : Evolution annuelle de la demande en énergie électrique (GWh).

13
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

1.3. Gisement éolien national :

Le Maroc dispose de 3500 km de côtes, d’une situation géographique et topographique


avantageuse ce qui rend le gisement éolien national considérable, et son potentiel d’utilisation
intéressant.
L’étude d’évaluation des gisements éoliens menée par le CDER a montré que le Maroc
dispose de régions très ventées favorables a l’installation de parcs éoliens notamment dans le
sud et dans le nord :
-Essaouira, Tanger, Tétouan et avec des vitesses moyennes annuelles entre 9,5 à 11 m/s à 40
mètres.
-Tarfaya, Taza et Dakhla avec des vitesses moyennes annuelles entre 7,5 m/s à 9,5 m/s à 40
mètres.

1.4. Potentiel éolien du Maroc :

Le Maroc dispose d’un important potentiel éolien :


- Le potentiel éolien théorique : c’est le potentiel total du Maroc, en prenant en compte les
zones où l’installation des éoliennes est impossible (forêt, aéroport, zones à forte
concentration de population,…..).Il a été estimé par le CDER à 7936 TWh/an soit l’équivalent
de 3968 GW.

- Le potentiel éolien technique : c’est le potentiel exploitable, c’est la puissance totale des
éoliennes qu’on peut installer sur le territoire marocain en respectant les critères
d’exploitation des parcs éoliens au Maroc. Il a été estimé è 4896 TWh/an soit l’équivalent de
2500 GW.

14
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 2 : Carte du gisement éolien national

Dans le cadre du plan d’équipement l’ONE a lancé le programme éolien intégré de 2000MW
à l’horizon 2020 :

 La puissance éolienne réalisée ou en cours de mise en service est 280MW


 Développement de 1720MW de nouveaux parcs éoliens :
 Projet Tarfaya 300MW
 Projets éoliens en développement par le privé 420 MW
 Programme éolien complémentaire de 1000MW

La part des énergies renouvelables dans la puissance installée atteindra 42% en 2020. L’éolien
représentera 14% de la puissance installée en 2020.

15
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 3 : Evolution de la puissance installée en %

2. EnergiPro :

L’ONE a lancé, en fin 2006, l’offre de service "EnergiPro. Par cette offre, l’ONE donne
l’opportunité aux Clients Grands Comptes CGC (Clients de l’ONE raccordés en HT ou/et
THT) de produire, dans le cadre de l’Autoproduction, partie ou totalité de leurs besoins en
électricité à partir des énergies renouvelables notamment l’éolien. Il convient de préciser, à
cet effet, ce qui suit :

 La Loi n° 16.08, parue au bulletin officiel n° 5681 du 10 novembre 2008, a relevé le


seuil de l’autoproduction de 10 à 50 MW.
 Les CGC peuvent se regrouper en Consortium pour totaliser des puissances en
adéquation avec les gisements éoliens, sachant que le maximum est de 50MW par site
de consommation.
 Afin d’assurer le développement et l’exploitation de(s) parc(s), les CGC concluront
avec les Développeurs des contrats appropriés.

Les prestations de l’ONE, dans le cadre d’EnergiPro, sont les suivantes :


 Assurer le transit, à travers le réseau HT et THT, de toute l’énergie produite des sites
de production vers les sites de consommation.
 Achat de l’excédent d’énergie produite et non consommée par les CGC.

16
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Assistance et accompagnement des investisseurs dans le choix des sites, l’obtention


des autorisations ainsi que dans toutes les étapes de développement des projets.

Le dispositif contractuel entre l’ONE et les Auto-producteurs est constitué des pièces
suivantes :
 Convention de Concession.
 Contrat(s) de Fourniture.
 Convention de Raccordement.

3. Les parcs éoliens du Maroc :

3.1. Les parcs construits :

 Parc éolien d’Abdelkhalek TORRES :

D’une puissance totale installée de 50,4 MW ce parc a été le premier parc éolien construit au
Maroc, en Afrique et dans le monde arabe. Il s’étale sur une superficie de 270 hectares sur le
site d’EL KOUDIA AL BAIDA dans la région de Tétouan.
Toute l’électricité produite par ce parc éolien est achetée par l’ONE dans le cadre d’un contrat
de concession de 19 ans avec la Compagnie Éolienne du Détroit qui exploite ce parc.
Ce parc comporte 84 aérogénérateurs de puissance unitaire de 600KW (constructeur
Vestas). La production totale de ce parc est de l’ordre de 226 GWh/ an soit la consommation
de 400 000 foyers.
Ce parc a été mis en service le 29 août 2000 et a coûté 510 millions de DH.

 Parc éolien d’Essaouira :

Il est situé à 15km au sud d’Essaouira, la puissance totale de ce parc est de 60MW. Il
comporte 71 éoliennes d’une puissance unitaire de 850 KW, sa production annuelle est
estimée à 135 GWh ce qui générera une économie de fioul de 48 000 tonnes /an.
Il a été mis en service en avril 2007, sa réalisation a coûté 690 millions de DH.
Ce parc figure parmi le portefeuille des projets de Mécanisme pour le Développement Propre
(MDP) Marocain car il permet une réduction de 156 000 tonnes de CO2.

 Parc éolien de Tanger :

D’une puissance totale de 140 MW, c’est le plus grand parc éolien de l’Afrique. Il a été
construit sur 24 km de crêtes montagneuses. Il comporte 165 aérogénérateurs, d’une
puissance unitaire de 850KW. La productibilité annuelle du parc est de 526,5GWh.
Le projet a nécessité un investissement de 2.75 milliards de DH. Il a été financé par l’ONE, le
bailleur de fond espagnol ICO, la banque européenne d’investissement et la banque allemande
KfW.
La construction de ce parc a été confiée à GAMESA Eolica, et elle a duré 25 mois.
17
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

L’exploitation est assurée par l’ONE tandis que la maintenance est assurée par le fabriquant
espagnol GAMESA Eolica.

3.2. Les parcs en cours de construction ou de développement:

 Parc éolien de Tarfaya :

Situation géographique : entre les localités de Tarfaya et Tah


Puissance installée : 300 MW
Productible ann.moy : 900 Gwh/an
Cadre de développement : Production concessionnelle (NAREVA Holding et International
Power)
Economie de fioul : 250 000 t/an
Evitement d’émission de CO2 : 750 000 t/an
Mise en service : 2014

 Parc éolien d’Akhfenir :

Situation géographique : 210 km au nord de Laâyoune


Puissance installée : 200 MW
Cadre de développement : Energipro (NAREVA Holding)
Evitement d’émission de CO2 : 900 000 t/an
Mise en service : 2013

 Parc éolien de Haouma :

Situation géographique : région de Tanger


Puissance installée : 50 MW
Cadre de développement : Energipro (NAREVA Holding)
Mise en service : 2013

 Parc éolien de Foum ELOuad (Laâyoune) :

Situation géographique : Région de Lâayoune


Puissance installée : 100 MW
Cadre de développement : Energirpo (NAREVA Holding)
Evitement d’émission de CO2 : 300 000 t/an
Mise en service : 2013

 Parc éolien de Taza :

Situation géographique : Province de TAZA

18
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Puissance installée : 150 MW


Productible ann.moy : 430 Gwh/an
Cadre de développement : Production concessionnelle (Appel d’offre en cours)
Mise en service : 2014

Figure 4 : Carte des parcs éoliens en fonction, en développement ou à développer

II. Organisme d’accueil et contexte du projet :

1. Présentation de NAREVA Holding :

En 2005, Le groupe ONA (aujourd’hui groupe SNI) a crée la société NAREVA pour
représenter les intérêts du groupe dans le domaine de l’énergie et de l’environnement.

NAREVA a pour objectif stratégique de construire un portefeuille d’actifs cohérent et


équilibré pour devenir un acteur de référence au Maroc et dans la région dans les secteurs de
l’énergie et de l’environnement.

NAREVA centre ses efforts de développement autour de deux axes:

- Production électrique à partir des sources fossiles ou renouvelables


- Gestion du cycle de l’eau (dessalement, transport, distribution/irrigation…).

NAREVA et ses différentes filiales emploient un effectif de 300 personnes et génèrent un CA


annuel de 250 MAD millions.

Pour porter ses actifs dans le domaine des énergies renouvelables, NAREVA Holding a crée
Energie Eolienne du Maroc (EEM), filiale à 100% qui assure le développement de plusieurs

19
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

parcs éoliens pour une capacité de 200 MW (Haouma, Akhfenir et Foum El Oued) à l’horizon
2013.

NAREVA Holding développe le parc éolien de Tarfaya (300 MW) et la centrale à charbon de
Safi (1320 MW) en partenariat avec International Power dans le cadre de contrats de
concession avec l’ONE.

NAREVA et International power ont créés la société TAREC pour se charger de la conduite
du projet du parc éolien de Tarfaya.

NAREVA holding est également pré-qualifié pour le projet de centrale à base de schistes
bitumineux à Tarfaya (100 MW) et pour le parc éolien de Taza (150MW).

2. Contexte actuel et problématique :

EEM dispose de 3 parcs éoliens en cours de construction (Foum El Ouad, akhfenir et


Haouma) et qui seront mis en service au second trimestre 2013.

Le parc de Tarfaya sera mis en service en 2014.

Chaque parc sera doté d’un système SCADA qui assure la gestion en local et à distance de ces
parcs.

La gestion en local sera assurée par une équipe d’exploitation présente sur place tandis que la
gestion à distance est assurée par la salle de commande du constructeur situé à l’étranger
(Alstom ou Siemens) dans le cadre d’un contrat d’exploitation et de maintenance de 5 ans.

Compte tenu de la disparité géographique des parcs éoliens, de la durée limité des contrats
avec siemens et Alstom et afin d’optimiser la conduite et la maintenance de parcs, NAREVA
Holding a décidé de mettre en place un centre de Télégestion basé à Casablanca.

Ce centre de Télegestion assurera la conduite et la supervision des 3 parcs EEM


(Akhfenir, Foum El Ouad et Haouma) ainsi que le parc de Tarfaya.

3. Objectifs principaux du centre de télégestion :

Pour une gestion performante de ces propres parcs éoliens, NAREVA envisage de se doter
d’un système de télégestion lui permettant de :

1-Mettre en place une conduite à distance depuis Casablanca pour les 3 parcs EEM et celui de
Tarfaya

2-Améliorer la gestion de la conduite par la mise en place des algorithmes permettant de :

20
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Intégrer le modèle énergétique et le calcul des ENL.


 Optimiser la maintenance en fonction des données de vents et des programmes ONE.
 Prévoir les régimes du vent et productible.
 Etablir les modèles de facturation de l’énergie livrée.

3-Gérer d’autres fonctions selon les exigences des PPA

4. Présentation des parcs éoliens à Télégerer :

Parc éolien de Haouma/Tanger

 Coordonnées : Haouma, province de Fahs Ajrar


 Capacité/Puissance de raccordement : 50,6 MW
 Tension de raccordement : 60 KV
 Nombre de turbines : 22
 Fournisseurs des turbines : Siemens
 Modèle de la turbine : SWT 93 / 2,3MW
 Mise en service : Juin 2013

Parc éolien de Akhfenir/Lâayoune

 Coordonnées : Commune d’Akhfenir, province de Tarfaya


 Capacité/Puissance de raccordement : 101,87MW
 Tension de raccordement : 225 KV
 Nombre de turbines : 61
 Fournisseurs des turbines : Alstom
 Modèle de la turbine : E74 / 1,67MW
 Mise en service : Juin 2013

Parc éolien de Foum El Ouad

 Coordonnées : Commune de Foum El Ouad,, province de Laayoune


 Capacité/Puissance de raccordement : 50,6MW
 Tension de raccordement : 30 KV
 Nombre de turbines : 22
 Fournisseurs des turbines : Siemens
 Modèle de la turbine : SWT 101 / 2,3 MW
 Mise en service: Juin 2013

Parc éolien de Tarfaya

 Coordonnées : Tarfaya
 Capacité/Puissance de raccordement : 301,3MW

21
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Tension de raccordement : 30 KV
 Nombre de turbines : 131
 Fournisseurs des turbines : Siemens
 Modèle de la turbine : SWT 93 / 2,3MW
 Mise en service : 2014

5. Résultats attendus :

La finalité de ce projet de fin d’études est d’élaborer une étude de faisabilité du projet. Cette
étude traitera les aspects suivants :

 Etat du Marché
 Faisabilité technique
 Rentabilité
 Analyse des risques
 Elaboration d’un cahier de charge

22
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 2 : Etude de cas


Parc Akhfenir

23
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

I. Description d’une turbine éolienne :

1. Composantes d’une éolienne :

Figure 5 : Les composantes d’un aérogénérateur

La nacelle : Elle contient les principaux éléments de l’éolienne, à savoir le multiplicateur et le


générateur.

1. Les pales : Leurs rôle est d’intercepter le vent et de transmettre sa puissance au moyeu.

2. Le moyeu : Il sert à raccorder les pales avec l’arbre lent de la machine, ce dernier fait
tourner le multiplicateur ou actionne directement la génératrice. Il sert aussi à orienter les
pales de l’éolienne pour réguler la vitesse de rotation.

3. L'arbre primaire (ou arbre lent) : Il relie les pales au multiplicateur.

4. Le multiplicateur : Il relie l’axe primaire à l’axe secondaire. Son rôle est de multiplier la
vitesse de rotation de l’axe primaire pour aboutir à une vitesse de rotation de l’axe secondaire
50 fois plus grande que celle de l’axe primaire.

5. L’arbre secondaire : Il amène l'énergie mécanique à la génératrice. Il est équipé d'un frein
à disque mécanique qui limite la vitesse de l'arbre en cas de vents violents.

6. Le générateur électrique : Il est constitué d’un rotor et d’un stator. Sa puissance peut
atteindre jusqu'à 5 MW.
Il peut être une machine synchrone ou asynchrone. Actuellement on utilise en général la
machine asynchrone comme génératrice.

24
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

7. La tour : Sa fonction principale est de soutenir la nacelle. Il y a deux formes de tours : la


tour canonique qui est la plus utilisé et le pylône. La tour permet l’accès à la nacelle par
l’intermédiaire d’échelles montées à l’intérieur de la tour.

8. Le système d’orientation de la nacelle : Ce système est conçu pour garder la turbine


toujours face au vent. Il est contrôlé par un régulateur électronique qui détecte la direction du
vent à l’aide d’une girouette.

9. Le système de refroidissement : Il est à air, à eau ou à huile et destiné au multiplicateur et


à la génératrice.

10. Les outils de mesure du vent : Girouette pour la direction et anémomètre pour la vitesse.

11. Le système de contrôle électronique : Il gère le fonctionnement général de l'éolienne et


de son mécanisme d'orientation.

2. La génératrice :

La génératrice électrique d’une éolienne convertit l’énergie mécanique en énergie électrique.


La tension générée par l'éolienne est le plus souvent un courant alternatif triphasé de 690 V.
Le courant est ensuite conduit à travers un transformateur pour augmenter la tension de
10.000 à 33.000 V, selon le standard du réseau électrique local.

L'alternateur peut être une machine synchrone ou asynchrone.

 La génératrice synchrone ou Machine Synchrone (MS) : peut être utilisée dans le cas
d'un entrainement direct lorsque la liaison mécanique entre le moyeu de l'éolienne et la
génératrice est directe, sans utiliser de multiplicateur. Il faut cependant que la génératrice
soit raccordée au réseau par l'intermédiaire de convertisseurs de fréquence.
 La Machine Asynchrone (MAS) : est utilisée dans la plupart des cas car cette génératrice
peut supporter de légères variations de vitesse ce qui est un atout pour les éoliennes où la
vitesse du vent peut évoluer rapidement notamment lors de rafales. Ces variations de
vitesses engendrent des sollicitations mécaniques importantes sur le système qui se
trouvent plus réduites avec une machine asynchrone qu'avec une génératrice synchrone
qui fonctionne à vitesse fixe.

La génératrice asynchrone peut être :

 A rotor bobiné ou à bagues : Les enroulements du rotor couplés en étoile sont reliés à un
système de bagues/balais permettant ainsi l'accès à leurs bornes pour la connexion d'un
convertisseur statique dans le cas d'un pilotage de la machine par le rotor.

25
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 A cage d'écureuil : Le rotor est constitué de barres court-circuitées par des anneaux aux
deux extrémités de l'armature. Les enroulements rotoriques ne sont alors pas accessibles.

Type de la Avantages Inconvénients


génératrice
 Gain important en poids  Nécessite une
(pas de multiplicateur) conversion électrique
 Réduction du nombre de afin de garder une
pièces en rotation fréquence constante
o moins de bruit (Courant
La génératrice o réduction de la alternatif→Courant
synchrone charge continu→Courant
o augmentation de la alternatif)
durée de vie de la  La construction de la
machine génératrice requière des
o diminution de la aiment permanents
maintenance particulièrement
gourmands en terre rares
(lanthanides)

 Système simple et utilisé  Pertes d’énergie dues au


depuis longtemps multiplicateur
 Economiquement plus  Vibrations plus
intéressant importantes
 Bruit plus important
 Usure des pièces plus
importante (maintenance
La génératrice plus importante)
Asynchrone (MAS)  Fuite d'huile du
multiplicateur
 Risque d'incendie plus
élevé
 L’énergie électrique
produite est de moindre
qualité et entraine des
perturbations sur le
réseau

Tableau 1 : Comparaison entre la génératrice synchrone et asynchrone

26
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3. Fonctionnement de l’éolienne :

Le vent fait tourner les pales de l’éolienne en exerçant une force sur ces dernières. Cette
rotation du rotor entraine une génératrice électrique (machine synchrone ou asynchrone).
L’énergie cinétique du vent est alors transformée en énergie électrique.
La génératrice délivre alors un courant électrique, son intensité varie en fonction du vent.
Lorsque la vitesse du vent augmente, la puissance délivrée par la génératrice augmente aussi.
L’anémomètre et la girouette jouent un rôle important dans le fonctionnement de l’éolienne.
La girouette permet d’orienter l’éolienne en permanence dans la direction du vent.
L’anémomètre transmet les informations au régulateur électronique pour commander le
démarrage et l’arrêt de l’éolienne.

4. Régulation de la puissance :

Les éoliennes sont dimensionnées de façon qu’elles puissent produire de l’énergie électrique
au moindre coût. C’est pour cela qu’elles sont conçues pour atteindre leur puissance nominale
(maximale) à des vitesses de vent aux alentours de 15 m/s.
En cas de vents forts, les éoliennes sont arrêtées afin d’éviter leurs endommagements. C’est la
raison pour laquelle toutes les éoliennes sont équipées d’un système de régulation de
puissance. Actuellement, il y a deux méthodes de régulation aérodynamique de la puissance :
régulation « Pitch » (variation de l’angle de calage de pales) et régulation « Stall »
(l’écoulement d’air perd son caractère laminaire et devient turbulent quand le vent atteint la
vitesse nominale).

4.1. Régulation "pitch" :

La régulation "pitch" se déroule comme suit : Le régulateur électronique mesure en


permanence la puissance électrique délivrée par l’éolienne. Quand cette dernière atteint sa
valeur nominale, un signal sera envoyé au système de commande des pales, pour qu’il pilote
sensiblement l’angle de calage est l’angle que fait la corde du profil avec le plan de rotation
des pales. Par le biais d’un servomoteur ou par un système hydraulique, en faisant varier cette
angle, les pales seront moins exposées au vent et par conséquent le coefficient de puissance
diminuera, ceci entraîne la réduction de la puissance du vent récupérée par la turbine.
Si la vitesse du vent diminue, ce système interviendra à nouveau mais cette fois pour exposer
les pales plus au vent : en faisant varier l’angle de calage.

27
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 6 : Régulation Pitch

En fonctionnement normal, les pales subiront progressivement de très petits changements de


l’angle de calage (fraction de degré) pour protéger la turbine contre les surcharges
mécaniques.
Pour les nouvelles générations d’éoliennes à grande puissance (à partir de 1MW), les
constructeurs optent de plus en plus pour la régulation "pitch".

4.2. Régulation "Stall" :

L’effet "Stall" : Quand le vent atteint la vitesse nominale, l’écoulement de l’air à l’extrados de
la pale (la courbure de la partie supérieure du profil de la pale) se disperse et devient
turbulent: La structure aérodynamique des pales (fixées au moyeu : angle de calage fixe) est
conçue de telle manière qu’avec une vitesse de vent V croissante et une vitesse de rotation U
(La vitesse à l’extrémité des pales) constante, l’écoulement de l’air sur l’extrados du profil
devient turbulent. Cette turbulence provoque une limitation de la force de portance, c’est
l’effet d’une force exercée par le courant d’air sur les pales, et par la suite une limitation de la
puissance.

Figure 7 : Régulation Stall

5. La courbe de puissance :

28
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

La courbe de puissance d’un aérogénérateur est la courbe qui décrit l’évolution de la


puissance délivrée par l’aérogénérateur en fonction de la vitesse du vent.

4 paramètres essentiels caractérisent une courbe de puissance.

- Vitesse de démarrage : C’est la vitesse du vent nécessaire pour que l’aérogénérateur


fournisse de l’énergie.
- Vitesse d’arrêt : C’est la vitesse maximale du vent que peut supporter un
aérogénérateur, au-delà de cette vitesse la machine s’emballe.
- Puissance nominale : C’est la puissance maximale que peut fournir l’aérogénérateur.
- Vitesse nominale : C’est la vitesse minimale nécessaire pour que l’aérogénérateur
fournisse sa puissance nominale.

Ci-dessous la courbe de puissance de l’éolienne Alstom E74.La puissance de cette éolienne


est 1,67MW. La courbe de puissance est fournie par le constructeur de l’éolienne.

Figure 8 : Courbe de puissance de l’éolienne Alstom E74

Pour la courbe de puissance ci-dessus on a :

-Vitesse de démarrage : 3m/s

-Vitesse d’arrêt : 25 m/s

-Puissance nominale : 1,67 MW

- Vitesse nominale : 13m/s

29
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

II. Etude de cas : parc éolien Akhfenir :


Le parc est composé de 61 éoliennes Alstom Eco74 accumulant une puissance totale installée
de 101 MW.

1. Description générale de l’E74 :

Tableau 2: Description générale de l’E74

2. Réseau Interne :

Le réseau interne a pour but de collecter et d’acheminer l’énergie produite par les éoliennes au
poste d’évacuation. Le niveau de tension qui a été retenu pour ce réseau est le 33KV.
Ce réseau est composé de deux parties :
 Une partie souterraine reliant les éoliennes entre elles au niveau de chaque grappe, sur une
longueur de 40 km.
 Une partie aérienne reliant les grappes au poste d’évacuation sur une longueur de 26 km.
La figure suivant montre l’implantation de chaque partie du réseau interne :

30
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 9 : Réseau interne du parc éolien Akhfenir

2.1. Nombre d’éoliennes par grappe :

A l’issue de l’étude de plusieurs scénarios de regroupement d’éoliennes par grappe, la


configuration retenue consiste à subdiviser le parc en 6 groupes d’éoliennes (Grappes), d’une
capacité unitaire de 16.7 MW. Cette disposition permet d’obtenir un meilleur
compromis/équilibre entre:
 La réduction des pertes électriques.
 L’amélioration de la disponibilité du parc.

2.2. Types et sections des câbles :

Les liaisons souterraines entre éoliennes seront constituées par trois câbles unipolaires de
tension assignée à 33kV isolés au polyéthylène réticulé (PR) ou au caoutchouc éthylène-
propylène (EPR) à conducteur en Aluminum. Les câbles seront enterrés dans des tranchées
conformément à la disposition de la figure ci-dessus.

Sections des câbles :

31
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Conformément à la norme UTE C 13-205 et dans les conditions ci-dessous, le nombre


d’éoliennes qui peuvent être raccordées sur chacune des sections normalisées des câbles
souterrains est donné dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3 : Nombre d’éolienne par câble

Comparaison entre les câbles souterrains et les lignes aériennes :

Les câbles souterrains ont l’avantage d’être à l’abri des intempéries, ce qui augmente leur
disponibilité.
Les lignes aériennes ont une disponibilité moins élevée que les câbles souterrains du fait
qu’elles soient exposées aux aléas atmosphériques. Ces lignes présentent également
l’inconvénient de générer plus de pertes que les câbles souterrains. Par contre, elles sont plus
compétitives sur le plan économique (les couts des câbles souterrains installés sont en général
2 à 3 fois plus élevés que ceux des lignes aériennes).
Tenant compte de ce qui précède, la configuration adoptée pour le parc d’Akhfenir est la
suivante :
 Les câbles souterrains seront installés entre les éoliennes à l’intérieur de chaque grappe
(sauf pour la grappe du sud que nous avons divisée en deux sous-grappes pour des raisons
d’éloignement).
 Les lignes aériennes seront installées entre chaque grappe et le poste d’évacuation.

32
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2.3. Le transformateur BT/MT :

Le transformateur BT/MT, situé dans la tour de l’éolienne, sert à transformer le niveau de


tension de l’énergie produite par éolienne (690V), à la tension du réseau interne du parc
(33KV) d’une part, et d’autre part il sert à raccorder les éoliennes de la même grappe entre
elles.
Le niveau de tension retenu pour le réseau interne est la moyenne tension (33KV) afin de
diminuer les pertes électriques dans les câbles lors de l’acheminement de l’énergie dans le
poste d’évacuation.

3. Poste d’évacuation MT/THT :

3.1. Architecture du poste :

Le poste d’évacuation MT/THT de Akhfenir à pour but de connecter le parc éolien au réseau
national de transport, d’une part, et d’autre par, d’élever le niveau de tension 33kv du réseau
interne à 225kV.
Il est de type extérieur et composé principalement de :

 2 travées THT.
 2 jeux de barres THT sectionné en deux.
 2 travées transformateurs MT/THT de 80MVA chacune (le poste est prévu pour une
extension de 3x80MVA est prévu).
 Un local MT regroupant les 6 arrivées de production plus les départs de régulation.

33
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 10 : Schéma de principe du poste Akhfenir

3.2. Choix des Transformateurs :

Le choix d’évacuer toute l’énergie du parc via un seul transformateur, et la solution la plus
avantageuse en terme économique. Cette solution présente l’inconvénient d’être obligé
d’arrêter tout le parc en cas de défaut sur ce transformateur. Du fait qu’il s’agisse de grands
transformateurs (plusieurs dizaines de MVA), les temps de réparation sont généralement très
longs (de 4 à 6 mois).
La solution qui a été retenue pour le parc éolien d’Akhfenir est d’évacuer l’énergie électrique
du parc via deux transformateurs de puissance unitaire 80 MVA.

III. Conformité du parc aux exigences de l’ONE :

Il existe un ensemble des conditions auxquelles doit répondre le parc éolien d’Akhfenir pour
qu’il soit raccordé au réseau national de transport. Ces conditions se déclinent essentiellement
en termes de :

 Flicker : est une fluctuation de tension électrique causée par des perturbations
électromagnétiques ou par des variations de puissance sur le réseau porteur de cette
tension.

Les valeurs limites pour le flicker en conformité avec la norme technique CEI 61000-3-7 dans
les réseaux HT et THT sont :

34
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Pst (short times) =0.8

Plt (long times) =0 .6

 Harmonique : Le tableau ci-dessous donne les valeurs limites des niveaux des tensions
harmoniques(en pour-cent de la tension nominale) en HT et THT conformément à la
norme CEI 61000-3-6 :

Tableau 4 : valeurs limites des niveaux des tensions harmoniques en HT et THT

 Déséquilibre de la tension : Le taux de déséquilibre de la tension est donné par le rapport


en %de la composante inverse de la tension sur la composante directe.
La valeur limite de déséquilibre en THT est de 1% en se basant sur la norme CEI 1000-2-
2

 Fourniture/Absorption du réactif : Le parc doit permettre la fourniture et l’absorption


du réactif.les valeurs de la fourniture et d’absorption de l’énergie réactive son déterminés
dans le contrat de raccordement NAREVA-ONE.

 Tenue aux variations de fréquence : La fréquence de fonctionnement du parc éolien est


50HZ, cependant l’ONE tolère des variations de fréquence dans des marges précises.

35
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Tenue au creux de la tension : Lors d’une chute de tension causée par un défaut dans le
réseau, l’ONE demande à NAREVA d’être solidaire avec elle, et de ne pas déconnecter le
parc du réseau qu’après une durée (ms) négocier entre les deux parties.

 Tenue aux variations de la tension : La tension de raccordement du parc éolien Akhfenir


est 225 KV, cependant l’ONE tolère des variations de cette tension dans des marges
précises à savoir +10%.

36
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 3 : Etat du marché

37
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Introduction :
Nous allons dans cette partie lister quelques projets de mise en place de centres de télégestion
des parcs éoliens, ainsi que les entreprises potentielles ayant déjà fournies des systèmes de
télégestion pour les développeurs de parcs éoliens.

Le but de cette étude est de collecter des informations fiables sur le marché, qui nous
permettront d’orienter notre étude de faisabilité du projet.

I. Quelques projets similaires déjà réalisés :

Le tableau ci-dessous présente quelques centres de télégestion mis en place par des entreprises
de développement de parcs éoliens. On y trouve : Le nom de l’entreprise qui exploite les parcs
éoliens, le lieu du centre de télégestion, le nombre de parcs/turbines gérés par ce dernier, ainsi
que le fournisseur du système de télégestion.

Entreprise Lieu du CTG Nombre de Nombre de Développeur du


parcs turbines système de
télégestion
REpower Allemagne - 2500 -
Suzlon Energy Chicago (USA) 60 1652 Telvent
Enxco USA 76 5379 Telvent
Horizon Wind Houston(USA) 27 1600 Smart Signal's
Energy
Edp renewlables Porto 250 4000 Logica
(Portugal)
GE Energy New York - 13500 (installées) Telvent
(USA)
Iberdrola Portland(USA) 41 2500 ARC Informatique
Renouvelables
Acciona Energy Navarre 256 6620 Telvent
(Espagne)
Tableau 5 : Liste de quelques CTG déjà réalisés

38
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Les bénéfices :
La mise en place de ces centres de télégestion a engendré plusieurs bénéfices communs :


Réduction des temps d'arrêt et minimisation des coûts de maintenance en surveillant le
rendement des turbines et en analysant les défaillances. 
Optimisation de la maintenance et simplification des relations avec les fournisseurs
externes.
Optimisation de la production. 
Augmentation de la disponibilité du parc. 
Assurer la conformité à la réglementation en vigueur en intégrant les données de
production.
La gestion de la facturation et des données financiers.

Quelques Indicateurs :
La mise en place du CTG de GE Energy a permis une réduction des temps d'arrêt causés
par les défauts : Une réduction moyenne du temps d'indisponibilité de 100 heures par éolienne
et par année a été observée.

Le CECOER (CTG de ACCIONA) a permis d’atteindre un taux de disponibilité qui


avoisine 98,7%(la moyenne était 97%), avec des taux de faible écart (une moyenne annuelle
d'environ 7,8%) entre la production réelle et programmée qui sont communiquées à
l'opérateur du système électrique.

A partir de CECOER (CTG de ACCIONA) Le nombre d’incidents par année est de
200.000 incidents. Parmi ceux-ci, plus de 50% sont résolus par la télécommande tandis que le
reste est résolu par des équipes de maintenance sur place.

II. Les entreprises potentielles :

On a étudié les systèmes de télégestion proposés par plusieurs entreprises (voir document
annexe) et on a retenu 3 entreprises en occurrence : ARC informatique -Telvent -Logica qui
ont des références solides dans le domaine de la fourniture des systèmes de télégestion des
parcs éoliens.

Ce tableau liste ces entreprises ainsi que leurs références.

39
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Entreprise Références SCADA éolien


Iberdrola (2500 turbines/41parcs)
ARC informatique Edf Energies Nouvelles (3423MW)

Acciona(6220turbines/256parcs)
Enxco(5379turbines/76parcs)
GE Wind Energy
Suzlon (1652turbines/60 parcs)
Telvent

Logica EDP Renewables(4000turbines/250parcs)

Tableau 6 : Liste des fournisseurs et leurs références

Quelques caractéristiques des systèmes de télégestion proposés :


 La prise en charge de tous les principaux fournisseurs de turbines. (Ce qui est le cas pour
les parcs éoliens de NAREVA dont les parcs sont construits par Siemens, Alstom).

Le système peut recevoir des centaines de données clefs par turbine en temps réel (plus de
300entrés/turbine pour le cas du système TELVENT).

La capacité à gérer les échanges d’énergie et la facturation.

Une architecture redondante permettant de garantir un taux de disponibilité élevé, une


acquisition et un enregistrement des données sans perte d’évènements.

La possibilité de génération de rapports personnalisés.

Les systèmes sont extensibles à d’autres parcs.

40
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

III. Propositions des fournisseurs :

On a participé à 2 réunions entre NAREVA et les fournisseurs suivants : Logica –Telvent


(filiale de Schneider).

Réunion Date de réunion Lieu de réunion


Logica 10/04/2012 Siège Logica Maroc
Telvent 18/04/2012 Siège NAREVA
Telvent 08/05/2012 Siège NAREVA

On présente dans cette partie quelques informations clefs concernant les offres des
fournisseurs.

Fournisseur Durée des Travaux Prix Prix de maintenance


approximative du
système
télégestion
Logica Environ 6 mois 1million d’euro Environ 1% du prix
d’investissement
Telvent Entre 6 mois et 1 ans 700000 euro ___
(minimum)

41
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 4: Faisabilité
technique

42
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

I. La conduite actuelle et envisagée des parcs éoliens :

1. Systèmes SCADA locaux des parcs éoliens :

Deux systèmes SCADA existent au niveau de chaque parc éolien : Un système SCADA-
turbine et un système SCADA-poste.

Le système SCADA-turbine est installé par le fournisseur des turbines éoliennes et il permet
la conduite et la supervision du parc éolien.

Ce système propose une multitude d’interfaces et rapports qui permettent le suivi en temps
réel du comportement des turbines ainsi que les données météorologiques récupérées au
niveau du mât météorologique.

Le système SCADA-poste est installé par le fournisseur du poste électrique et il permet la


surveillance des différents organes du parc éolien. Il offre :

 Une vue globale du poste.


 Possibilité d’avoir des vues de détail par tranche avec possibilité de commande des
organes.
 Une page d’alarme pour consulter les alarmes actives.
 Une page pour l’historique des alarmes.
 Accessibilité des mesures pour toutes les tranches.
 Accès aux courbes de tendances : courant ; tension,…
 Accès au journal de note pour l’opérateur.
 Accès aux statistiques de communications du réseau.

2. La conduite actuelle des parcs éoliens :

Les constructeurs assureront la conduite des parcs éoliens durant les 5 premières années
(depuis les salles de commande des constructeurs en Europe ou en Amérique du Nord ou
depuis les parcs.)

La conduite du parc Akhfenir est assurée par Alstom tandis que la conduite des parcs de
Haouma, Foum El Ouad et Tarfaya est assurée par Siemens.

Durant les 5 premières années de mise en service des parcs éoliens, la CTG n’assurera pas la
conduite des parcs (On se contentera de la supervision), cependant, après les 5 ans le CTG
assurera la conduite et la supervision des parcs éoliens NAREVA.

3. La conduite envisagée des parcs éoliens :


43
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Description de la conduite

La conduite décrite ci-dessous est celle envisagée après la fin des 5 premières années
d’exploitation.

Le schéma proposé est le suivant :

Figure 11 : Les niveaux de la conduite envisagée

Niveau 1 : Il s’agit du centre de télégestion de Casablanca. Il fonctionne 24h/24 et un service


de quart y est assuré. Son rôle principal est la conduite des parcs éoliens à distance, c'est-à-
dire assurer en permanence la supervision et la conduite de ces parcs : turbines, postes et
auxiliaires.

Niveau 2 : C’est le système de contrôle commande propre à chaque parc éolien, dès la mise
en place du CTG, le personnel d’exploitation pour les différents parcs sera revu à la baisse.

On retrouve deux modes de contrôle à ce niveau :

44
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Mode Télégéré : Lors de l’utilisation de ce mode, les consignes et les commandes


sont envoyées depuis le CTG aux parcs, ensuite tous les ordres sont transmis aux
automates qui exécutent de façon automatique les séquences requises.

 Mode Contrôle depuis le parc : Dans ce cas, l’opérateur intervenant au niveau du


parc assure la commande du parc en local.

Niveau 3 : Il représente les automatismes locaux du parc éolien. Il assure le démarrage, l’arrêt
et le contrôle des éoliennes. Il garanti aussi le fonctionnement des turbines, poste et
auxiliaires dans les meilleures conditions de sécurité.

 Relation CTG et Dispatching national

Il n’existe pas de communication directe entre le CTG et le dispatching national. Ce dernier


recueille les informations dont il a besoin directement à partir des parcs éoliens. Le
dispatching national ne dispose pas du droit de commande des parcs, cependant il peut
commander certains organes du poste d’évacuation du parc.

II. Architecture du système de télégestion au niveau des parcs :

1. schéma de principe:

Figure 12 : Traitement des données au niveau des parcs

RTU : Remote terminal unit est un module conçu pour les applications typiques de télégestion
à distance notamment la télégestion des parcs éoliens.

Cette unité permet la mesure en continu, l’enregistrement, le traitement, et l’archivage des


données provenant du poste de transformation, des turbines, et du mât météorologique.

45
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2. Fonctionnement :

Les données recueillies au niveau des turbines et du mât météorologique sont envoyées au
système SCADA-turbine.

Les données recueillies au niveau du poste de transformation sont envoyées au système


SCADA-poste électrique.

Le RTU récupère les données en temps réel directement des deux SCADA locaux.

Le RTU traite les données et les transmet au centre de télégestion via la liaison internet.

Les commandes envoyées par le CTG, sont aussi traité par le RTU est envoyées vers les
SCADA locaux.

Remarques :

La communication entre les RTU et les SCADA locaux peut être assurée avec différents
protocoles de communication à savoir : OPC, Modebus, DNP3, IEC101, IEC104,…

Le SCADA local traite environs 820 données par turbine, et vu que la capacité du RTU est
limitée, Il serait difficile de remonter tous les variables d’une éolienne. Ainsi la solution est de
ne remonter au centre de télégestion que les informations pertinentes.

III. Etude de la liaison CTG – parcs éoliens :

1. Introduction :

EEM vise la construction d’un centre de télégestion à Casablanca qui lui permettra la
supervision et la conduite de ses différents parcs éoliens.

On présentera dans ce qui suit la solution technique envisagée pour le transfert d’informations
des 4 parcs éoliens au centre de télégestion.

On utilisera la technologie Internet Haut débit pour l’acheminement des données entre le CTG
et les parcs éoliens EEM (Haouma , Akhfenir, Foum El Ouad) en plus de celui de Tarfaya.

Ce système de télécommunications qui sera mis en place doit permettre de :

- Se connecter au réseau internet avec un débit symétrique et garantie.


- Garantir la disponibilité de cette connexion 24h/24 et 7j/7.

46
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Transmettre les données à travers des lignes sécurisées de type VPN pour acheminer
les données entre les parcs éoliens et le CTG.

2. Calcul du débit :

Pour calculer le débit nécessaire on se basera sur le graphe suivant :

Figure 13 : Débit nécessaire (kbit/s) en fonction du nombre de turbines

La figure 13 nous fournit le débit nécessaire pour le transfert des données dans un parc éolien
en fonction du nombre des turbines installées dans le parc :

 Parc éolien de Haouma : Le nombre de machines est 22 donc le débit nécessaire est 2
Mbit/s
 Parc éolien d’Akhfenir : Le nombre de machines est 61 donc le débit nécessaire est
4Mbit/s.
 Parc éolien de Foum El Ouad :Il contient 22 machines donc le débit est 2mbit/s.
 Parc éolien de Tarfaya : Ce parc contient 131 machines donc le débit nécessaire est de
8 Mbit/s.

La solution technique proposée doit être souple et évolutive vu que le CTG assurera aussi la
télégestion des parcs futurs. Elle devra donc répondre aux exigences futures en termes
d’augmentation de débit et d’intégration de nouveaux besoins.

47
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3. Etudes des solutions possibles :

Pour la transmission de l’information entre les parcs éoliens et le CTG, nous avons plusieurs
solutions possibles (fibres optiques louées, liaisons satellites, faisceaux hertziens, internet
Haut débit sécurisé).

Dans ce qui suit nous allons étudier les différentes solutions pour choisir celle qui est optimale
et qui correspond à nos besoins.

3.1. Les Faisceaux hertzien :

Un faisceau hertzien est un faisceau micro-ondes utilisé entre deux antennes directives et
exploitant des bandes de fréquences variables (6 GHz, 13 GHz, 26 GHz ou 38 GHz) selon la
distance à couvrir et le débit recherché.

Les faisceaux hertziens sont utilisés principalement pour raccorder des points dont la distance
varie de quelques centaines de mètres à quelques dizaines de kilomètres.

Les avantages des FH :

- Les débits sont importants et peuvent varier entre 2 et 622 Mbps pour chaque lien
établi.
- Les débits sont dédiés et symétriques.
- La portée d'un lien FH est relativement importante en comparaison avec d'autres
technologies sans-fil : elle peut atteindre jusqu'à 70 Km.
- La qualité de service et la sécurité du lien.

Les inconvénients des FH :

- La sensibilité aux phénomènes d'absorption (obstacles naturels, bâtiments, variations


climatiques).
- La nécessité d’installation des antennes d'émission et de réception en ligne de vue
directe, sur des points hauts.
- Les risques liés aux conditions climatiques.

48
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3.2. Fibres optiques :

Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété d'être
un conducteur de la lumière et sert dans la transmission de données.

Il existe deux types de fibres optiques : les fibres monomodes et les fibres multimodes.

 Fibre multimode :

La fibre multimode est généralement utilisée pour les courtes distances et les bas débits.

Les fibres multimodes ont un diamètre de cœur important (de 50 à 85 microns). Un rayon
lumineux pénétrant dans le cœur de la fibre, à l'une de ses extrémités, se propage
longitudinalement jusqu'à l'autre extrémité grâce aux réflexions totales qu'il subit à l'interface
entre le verre de cœur et le verre de gaine.

 Fibre monomode :

Généralement utilisée pour les grandes distances, les fibres monomodes ont un diamètre de
cœur (10 microns), faible par rapport au diamètre de la gaine (125 microns) et proche de
l'ordre de grandeur de la longueur d'onde de la lumière injectée. L'onde se propage alors sans
réflexion et il n'y a pas de dispersion nodale.

La fibre monomode est la solution universelle pour les longues distances.

Les avantages de la fibre monomode :

 Une faible atténuation du signal.


 Transmissions à haut débit (jusqu’à 10 Gbit/sec).
 Insensible aux perturbations électromagnétiques.
 Résistance à la traction, étanchéité, résistance aux rongeurs, au feu, aux plombs de
chasse.
 Pose et maintenance aisée.
 Faible volume, faible poids, grande longueur sur touret (2 500 à 5 000 m)
 Compatibilité avec tous les types de support : conduites, caniveaux, pleine terre,
poteaux, le long des voies ferrées ou des autoroutes, sur lignes haute tension.
 La portée d’une liaison atteint 100 Km sans régénération.

Les inconvénients de la fibre monomode :

 Prix élevé

49
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3.3. Les liaisons satellites :

Elles représentent un cas particulier de liaison hertzienne. Les liaisons satellites utilisent les
mêmes bandes de fréquences que les liaisons hertziennes (essentiellement dans les bandes de
3 à 14 Gigahertz). Typiquement une liaison satellite permet de transmettre de l'ordre de 500
mégabits par seconde.

Ils font généralement appel à des satellites géostationnaires à 36 000 km de la terre au dessus
de l'équateur.

Elles sont principalement utilisées pour la transmission d'images TV, mais aussi pour celle de
la parole. Mais la durée de transmission impose la présence d'annuleur d'échos, ce qui
introduit des retards supplémentaires.

On voit également apparaitre des nouveaux réseaux de satellites en orbites basses qui sont
utilisés pour permettre les communications avec les mobiles dans les zones peu peuplées ou
n'ayant pas d'infrastructure suffisante.

C'est une ressource chère dont l'emploi est soigneusement optimisé. L'application la plus
courante, outre la télévision : les VSAT.

 Les avantages :

 Accès en dehors des zones équipées : Le premier avantage du satellite est de


permettre, à un prix relativement abordable, une connexion haut débit forfaitaire et
permanente là où il n’existe pas d’équipement dans d’autres technologies d’accès
(ADSL, câble, …)
 Le satellite est particulièrement bien adapté aux villages éloignés des grandes voies de
communication électronique (en mutualisant un accès qui peut être ensuite redistribué
en Wi-Fi par exemple entre les maisons) ou bien pour connecter des entreprises
isolées.

 Les inconvénients :

 Coût élevé du forfait mensuel (3 fois le prix de l’ADSL à débit équivalent).


 Les temps de latence (durée de propagation du signal) sont d’environ 600 ou 700 ms à
comparer aux 150 ms ou 200 ms de délai sur Internet ce qui perturbe l’utilisateur lors
de l’utilisation d’applications qui nécessitent des temps de synchronisation serrées.

50
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Débit asymétrique : Comme pour les liaisons ADSL, les offres sont le plus souvent
asymétriques (typiquement 4 fois moins de bande passante montante que
descendante).
 Le débit n’est pas toujours garanti : Diminution du débit en cas d’augmentation du
nombre d’utilisateurs.

3.4. Le Réseau internet :

Réseau informatique mondial constitué d'un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et


privés qui sont reliés par le protocole de communication TCP/IP et qui coopèrent dans le but
d'offrir une interface unique à leurs utilisateurs.

Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de


services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide
Web.

L’accès à internet se fait grâce à un fournisseur d’accès à internet (Opérateur téléphonique).

La connexion à internet peut être filaire : Réseau téléphonique commuté RTC pour les bas
débits ou ADSL pour des débits élevées.

Elle peut être sans fil : Internet par satellite, WIMAX, 2G, 3G.

4. Choix de la solution :

Nous nous trouvons devant 4 solutions possibles :

 La transmission de l’information par faisceaux hertziens, cette solution est impossible


vu :

1-La distance entre le centre de télégestion et les parcs éoliens est très grandes.

Exemple :
La distance entre Casablanca et Foum El Ouad est presque 1065 Km.
Alors, assurer la télégestion de ce parc implique la mise en place de 17 pilons FH (1
chaque 70 Km) ce qui nécessite un grand investissement.

2- Cette technologie est sensible aux perturbations.

51
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 la location d’une bande passante d’une liaison fibre optique chez un opérateur
téléphonique ou une entreprise est une solution possible mais elle est surdimensionnée
et couteuse vue la longue distance entre les parcs éoliens et le CTG de Casablanca.

 L’utilisation de la liaison par satellite est de mauvaise qualité à cause du temps de


latence et elle est 3 fois plus couteuse que l’internet Haut débit.

 La solution internet Haut débit à travers un opérateur téléphonique est la solution


optimale vue qu’elle ne présente pas d’inconvénients majeurs et que son coût est le
plus faible parmi les coûts des autres solutions.

 Tableau récapitulatif :

Type de Débit maximum Prix Symétrie Inconvénients Conclusion


liaison forfaitaire majeurs
mensuel

Sensibilité aux
perturbations
solution
Faisceaux 622 Mbit/s - Symétrique Non compatible impossible car la
hertziens avec les longues distance est très
distances grande
Liaison Prix de Cout élevée de Solution possible
louée 10 Gbit/s location Symétrique la location des mais
Fibres élevée Fibres Optiques. Couteuse
optiques
Cout élevée du
3 fois le prix forfait mensuel/ Solution possible
Liaisons 500 Mbit/s de l’internet Asymétrique internet Haut mais couteuse
satellites débit et de mauvaise
qualité
temps de latence
élevé
Internet
Haut 155 Mbit/s Dépend de Symétrique - Solution Possible
Débit l’opérateur et optimale
Sécurisé
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des moyens de transmission

52
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

5. La solution proposée :

5.1. Description :

La solution qu’on propose est l’utilisation du réseau internet et plus précisément l’internet
Haut Débit pour transmettre l’information entre le CTG et les parcs éoliens.

Au niveau du CTG, nous prévoyons un accès internet (sécurisée par VPN) qui sera utilisé
pour accéder aux serveurs SCADA.

Au niveau des parcs nous prévoyons les connexions internet Haut débit (sécurisées par VPN)
suivantes :

 Parc éolien de Haouma : Connexion de 2 Mbit/s.


 Parc éolien d’Akhfenir : Connexion de est 4Mbit/s.
 Parc éolien de Foum El Ouad : Connexion de 2mbit/s.
 Parc éolien de Tarfaya : Connexion de 8 Mbit/s.

5.2. Schéma de la solution :

Le schéma proposé est le suivant :

Figure 14 : Schéma de la solution proposée

53
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

5.3. Fonctionnement :

On va prévoir au niveau de chaque parc éolien un pylône FH, ce dernier aura pour mission la
transmission des données du parc éolien au point de rattachement le plus proche de
l’opérateur téléphonique choisi. On utilisera dans ce cas la technologie « faisceau hertzien ».

La transmission des données entre le point de rattachement de l’opérateur téléphonique et le


CTG sera assurée à travers le réseau internet de l’opérateur.

5.4. Sécurisation et fiabilisation de l’information :

5.4.1 Redondance :

Il faut prévoir une redondance au niveau des fréquences hertziennes. En effet, il est nécessaire
d’utiliser deux fréquences différentes, dans le cas où il y aura une perturbation sur la 1ère
fréquence, on utilisera la 2ème pour acheminer les données.

On doit aussi prévoir la redondance au niveau du routeur situé au parc éolien.

Le routeur situé au CTG doit aussi être redondant.

5.4.2 Interférences et perturbation :

Une étude doit être menée pour s’assurer que les éoliennes ne constituent pas d’obstacle au
signal FH.

5.4.3 Flexibilité et évolutivité :

La solution proposée par l’opérateur téléphonique doit être flexible en termes d’augmentation
du débit et doit permettre l’intégration de nouveaux besoins.

5.4.4 Dispositifs de sécurité :

On se basera sur l’utilisation de lignes sécurisées de type VPN pour véhiculer l’information
entre les CTG et les différents parcs éoliens. Il faudra donc prévoir les dispositifs de sécurité
nécessaires au niveau des parcs et du CTG pour accéder de manière sécurisée aux parcs ou au
CTG à travers un tunnel IP en utilisant la connexion mise en place.

54
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

5.4.5 VPN : réseau virtuel privé :

Le but d'un réseau privé virtuel (Virtual Private Network ou VPN) est de fournir aux
utilisateurs et administrateurs du système d'information des conditions d'exploitation,
d'utilisation et de sécurité à travers un réseau public identiques à celles disponibles sur un
réseau privé.

En d'autre terme, on veut regrouper des réseaux privés, séparés par un réseau public (internet)
en donnant l'illusion pour l'utilisateur qu'ils ne sont pas séparés, et toute en gardant l'aspect
sécurisé qui était assuré par de la coupure logique au réseau internet.

Le cas le plus répondu d’utilisation de la VPN est la connexion de sites distants. Pour une
entreprise possédant plusieurs sites, il est avantageux de les relier par VPN pour assurer une
connexion sécurisée.

Le VPN ne représente qu'un concept, derrière lui, plusieurs implémentations ont vu le jour,
selon l'utilisation que l'on veut en faire, le niveau de sécurité, la taille du réseau, etc.

Plusieurs moyens techniques peuvent être utilisés et couplés pour mettre en œuvre des VPN :
le chiffrement, l'authentification, le contrôle d'intégrité et les tunnels.

 Chiffrement:

Utilisé pour que les données traversant le réseau ne puissent être lues par une autre personne.
On utilise pour cela un bagage mathématique et surtout arithmétique. Les deux principaux
types de cryptage utilisés sont : Le chiffrement asymétrique et symétrique.
Le chiffrage symétrique utilise la même clé pour chiffrer et pour déchiffrer. L'inconvénient,
est clair : Chaque partie de la communication devra avoir la même clé, et la communiquer à la
partie adverse sans que les autres puissent le récupérer. Plusieurs algorithmes de cryptage
peuvent être utilisés : DES, AES, RC4/5.
Le cryptage asymétrique n'a pas cet inconvénient .Deux clés sont utilisées : Une clé publique
et une clé privée. La clé publique est disponible chez tout le monde. Elle sert à crypter des
données. Si on veut communiquer avec un autre, on doit récupérer sa clé publique et seul lui
pourra la décrypter avec sa clé privé. Le cryptage et le décryptage se font de manière précise
suivant la méthode utilisée. La plus connue est la méthode RSA, acronyme des chercheurs qui
ont publiés cette méthode : Rivest, Shamir et Adleman.

Le chiffrement est utilisé dans le contexte du VPN pour garantir la confidentialité des données
circulant sur le réseau public. En effet, le réseau privé n'est que virtuellement coupé du réseau
public.

 Authentification :

55
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

On veut garantir qu'a chaque instant de la communication, on parle au bon interlocuteur. Dans
le cadre du VPN, on parle des deux passerelles qui sont séparé par internet.

 Contrôle d'intégrité :

Il garantit que les données transmises entre les interlocuteurs n'ont pas été modifié.

 Tunnel :

Le tunnel consiste à établir un canal entre 2 points sans se soucier des problématiques
d'interconnexion.

IV. ARCHITECTURE DU CENTRE DE TELEGESTION :

1. Schéma du centre de télégestion :

Le schéma doit être en anneau ce qui va permettre un accès égalitaire en temps réel de toutes
les stations de commandes ainsi que les serveurs et les ressources.

Le réseau local du CTG doit être doté de:


-Serveurs: Ils assurent l’acquisition et l’archivage des données.
-Stations opérateurs : Ce sont les postes de travail du personnel de quart.
-Station ingénierie : Réalisation des études et interprétations nécessaires.
-Station reporting : Pour la génération des rapports.
-Les ressources : Imprimante, Mur d’image, téléphone, fax,…

*Le schéma qui suit est donné à titre indicatif

56
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Figure 15 : Architecture du centre de télégestion

2. Choix du support de transmission :

2.1. Spécifications techniques des supports :

2.1.1 Le câble coaxial :

Il est composé d’un brin central en cuivre entouré d’une enveloppe isolante, d’un blindage
tressé et d’une gaine externe.

Il existe 2 types de câbles coaxiaux :


Le câble coaxial fin (THINNET) est reconnaissable par les caractéristiques suivantes:
 Un diamètre de 6 millimètres.
 Un fil flexible.
 Un débit de 10 Mb/s.
 Une longueur maximum de 185 mètres.
Le câble coaxial épais (THICKNET) est reconnaissable par les caractéristiques suivantes :
 Un diamètre de 12 millimètres.
 Un fil rigide.
 Un débit de 10 Mb/s.
 Une longueur maximum de 500 s.

57
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le câble coaxial est :


 Léger.
 Flexible.
 Peu cher.
 Permet de véhiculer un volume important de données sur de longues distances.
 Plus résistant aux interférences et à l’atténuation du signal électrique que la paire
torsadée.
 Sans aucun intérêt dans les réseaux locaux car difficultés d'installation trop énormes.

2.1.2 Le câble pair torsadé:

Une paire torsadée est constituée de deux brins torsadés en cuivre, protégés chacun par une
enveloppe isolante. La torsion des fils diminue les interférences électriques provenant des
paires adjacentes et de l’extérieur.
Le câble à paire torsadée est:
 Très utilisé pour les réseaux locaux.
 Une longueur maximale de 100 mètres.
 Un débit de 10 à100 Mb/s.
 Un câblage peu coûteux, c’est le moins cher.
 Une installation et des connexions simples.
 La plus grande flexibilité du câble.
 La plus grande vulnérabilité aux interférences.
 Un choix fiable mais qui ne garanti pas l’intégrité des données transmises sur de
longues distances et à des débits élevés…

2.1.3 La fibre optique

La fibre optique est composée de deux types :

 Les fibres multimodes :

Les fibres multimodes ont un diamètre de cœur important (de 50 à 85Microns). Un rayon
lumineux pénétrant dans le cœur de la fibre, à l'une de ses extrémités, se propage
longitudinalement jusqu'à l'autre extrémité grâce aux réflexions totales qu'il subit à l'interface
entre le verre de cœur et le verre de gaine.

 Les fibres monomodes :

La fibre monomode, ou SMF (Single Mode Fiber) est utilisée pour les réseaux métropolitains
ou les communications longue distance des opérateurs. Son cœur est extrêmement fin
(quelques microns). La transmission des données y est assurée par des lasers émettant des

58
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

longueurs d’onde de 1300 à 1550 nanomètres et par des amplificateurs optiques situés à
intervalles réguliers.

Les caractéristiques de la fibre optique:


 Le mode de transmission est le plus fiable et le plus sécurisé.
 La transmission de gros volumes de données à haut débit.
 Le signal lumineux reste pur le long de la fibre optique et ne s’affaiblit pas.
 Il est impossible « d’écouter » ou d’intercepter les signaux lumineux qui circulent à
l’intérieur d’une fibre optique. Le support est sécurisé.
 Il n’y a pas d’interférences, ni de rayonnements.
 La fibre optique est plus chère que les autres supports.

2.2. Tableau récapitulatif :

Câble coaxial Câble à paire torsadée Câble à fibre


optique
Prix De 7 à 11Dh - De 45 à 90 Dh
Débit (théorique) 10-100Mbits/s (cat 5) De 10Mbits/s à
1Gbits/s (cat 6) 10 Mbits/s 10Gbits/s
10Gbits/s (cat 7)
Longueur max 100-150m 185-500m 500-2000m
(théorique en mètre) (multimode)
3000m et +
(monomode)
Inconvénients  Installation  Sensibilité aux  Prix élevé
majeurs difficile pour interférences.
un réseau local  Ne garantit pas
l’intégrité des
données
transmises

Tableau 8 : Caractéristiques des supports de transmission

2.3. Critères de choix d’un câble:

Question Réponse Câbles compatibles


- Quel est le volume de trafic sur <16Mbit/s Fibre optique
le réseau ? Câble coaxial
Paire torsadée

59
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Quels sont les besoins en matière Haute sécurité Fibre optique


de sécurité ? Câble coaxiale
- Quelle distance devra couvrir le <100 m Fibre optique
câble ? Câble coaxial
Paire torsadée
- Quel est le budget prévu pour le Pas de contraintes Fibre optique
câblage ? budgétaires Câble coaxial
Paire torsadée
- Dans quel environnement le Réseau local (Bâtiment) Fibre optique
système de câblage sera installé ? Paire torsadé
Tableau 9 : Critères de choix du câble

Le choix va porter sur la fibre optique car la paire torsadée est vulnérable aux interférences
et le câble coaxial présente d’énorme difficulté pour son installation dans un réseau local.

On va choisir la fibre optique multimode car elle est la plus adaptée au réseau local.

2.4. Conclusion :

Le centre de télégestion des parcs éoliens doit disposer de supports de transmissions qui
assurent une très bonne qualité et robustesse de transmission des donnés .Il faudra ainsi
prendre en compte l’extensibilité de la gestion de nouveaux parcs éoliens. Donc on va choisir
la fibre optique multimode comme support de transmission au niveau du CTG.

3. Protocole du réseau local :

La technologie choisie pour le transport dans le périmètre du réseau local du CTG est
Ethernet. Cela grâce aux points suivants :

- Première technologie LAN haut débit grand public.


- Les autres technologies sont sensiblement plus complexes.
- Usage d'un protocole entièrement décentralisé (CSMA/CD) synonyme de simplicité.
-Toutes les stations sont égales vis-à-vis du réseau, il n'y a pas d'équipement maître de
contrôle du réseau.
- Il est possible de connecter ou retirer une machine du réseau sans perturber le
fonctionnement de l'ensemble.
- Un coût de l'équipement beaucoup plus faible que ses technologies concurrentes.

60
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

4. Le standard physique :

Tableau 10 : les types d’Ethernet (CISCO)

D’après ce qui précède le type de câble de réseau local (<400m) est la fibre multimode donc,
on conclut que le type d’Ethernet est 100Base-FX.

5. Architecture redondante :

Le système au CTG doit être doublé pour tous les éléments et équipements qui le composent.
Le réseau est conçu pour correspondre à une structure redondante sur un support fibre-
optique. En basculant sur l'autre liaison fibre optique l'exploitation continue sans aucune perte
de données.
Ainsi, en exploitation, 2 configurations cohabitent. L’une est active et permet la télégestion.
L’autre est passive et peut être en mode secours prête à reprendre la télégestion en cas d’aléa
ou de basculement volontaire de la configuration active, ou en test.

V. La conduite et supervision des parcs éoliens :

La télégestion comporte deux fonctionnalités essentielles : la conduite et la supervision.

1. La supervision :

La supervision : elle nécessite la réception d’informations provenant des parcs pour surveiller
le fonctionnement des parcs et l’état de ses installations.
61
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le but de cette fonction est de visualiser de façon homogène l’ensemble des centrales
télégérées.
La supervision des procédés est notamment réalisée grâce à:

 L’animation d’images représentant l’état des procédés, des fonctions et des matériels
sur les sites ou au CTG.
 L’affichage différencié d’événements et d’alarmes lorsque ceux-ci se produisent sur
les sites ou au CTG.
 L’alerte faite au Personnel de quart sur certaines informations grâce à une centrale de
sons.
 L’affichage d’informations de service lorsque celles-ci se produisent sur les parcs ou
au CTG.
 Au suivi de courbes représentant l’évolution d’une ou plusieurs valeurs sur une plage
de temps définie ainsi que des éléments comparatifs définis par opérateur tels que des
seuils.

2. La conduite :

La conduite: elle consiste à transmettre des ordres aux parcs afin de permettre leur commande
à distance et de s’assurer que les ordres ont été bien exécutés.

Remarque :

La conduite à distance est caractérisée par des flux d’informations peu importants mais qui
doivent être transmis dans un contexte de télécommunication sécurisé afin de permettre la
commande fiable des parcs.

Gestion de l’activité de conduite :

L’activité de conduite (ex. passage des commandes, des consignes) s’effectue toujours en un
point unique à savoir :
• Les automates (niveau 3).
• La console du superviseur parcs (niveau 2).
• Le Centre de télégestion (niveau 1).
La « prise de conduite » est plus prioritaire lorsqu’elle s’effectue au plus proche de la
machine. Par exemple, si la conduite est prise à la console du superviseur usine, le CTG est
informé que l’usine est en locale et qu’il ne peut pas conduire.
Ainsi, la prise de conduite en un point n’arrête pas la transmission de télé informations (TM et
TS) : il y a donc sûreté et continuité de la supervision sur toute la chaîne.

62
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3. Les données échangées :

Les échanges de données seront télégérés par le CTG de Casablanca selon l’ordre décroissant
des priorités suivantes:
1. Les alarmes temps réel.
2. Les échanges de téléconduite temps réel.
3. Les informations de télésurveillance temps réel.
4. Les différentes requêtes (état site complet, consignation d’événements, reporting, données
vidéo).Ces requêtes ne doivent pas perturber significativement les échanges des points
précédents.

Dans un premier temps, on peut considérer pour un parc éolien :

1. Echanges Alarmes sites :

L’usine émet en temps réel des informations synthétiques du type d’alarme. Ainsi le
personnel de quart du CTG peut demander sur requête des compléments d’information afin
d’analyser la situation (consignation d’événements entre deux dates, état complet de
télésurveillance du site).
Une surveillance du bon fonctionnement de ce système est réalisée et produit une alarme en
cas de défaut. Ainsi en cas de perte de liaison nominale avec le CTG, le système passe à la
liaison de sécurité qu’on a déjà abordée.

2. Echanges pour la conduite :

Les échanges pour la conduite sont de type temps réel et mettent en jeu des commandes, des
consignes, des signalisations, des mesures.

a. Les consignes:

Les consignes sont des informations émises par le CTG à destination des parcs et qui ont pour
but de fixer des valeurs à certains paramètres de réglage des installations. Les consignes sont
émises soit de façon événementielle selon les besoins, soit de façon permanente. Les
consignes sont échangées sous forme de Télévaleurs de Consignes (TVC) et sont à effet
immédiat. La TVC dure jusqu'à la réception d'une nouvelle consigne.

b. Les commandes:

Les commandes sont des ordres émis par le CTG à destination des parcs. Ces commandes
sont échangées sous forme de télécommande (TC) et sont à effet immédiat.

c. Les mesures:

63
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Les mesures sont des informations mesurées ou calculées par des traitements de télégestion.
Elles proviennent essentiellement des parcs. Ces mesures sont échangées sous forme de
télémesures (TM).

d. Les Signalisations :

Il s'agit des informations relatives à l'état des organes de commande ou des informations
événementielles élaborées par les parcs. Ces informations sont envoyées au CTG sous forme
de télésignalisations (TS). Les TS sont émises sur changement d'état.

3. Echanges pour la télésurveillance :

Les échanges pour la télésurveillance suivent les préceptes suivants :


• La liste des informations de télésurveillance « temps réel » de maintenance envoyée au CTG
est réduite (possibilité d’envoyer des informations synthétiques).
• Les autres informations de télésurveillance sont archivées à l’usine et accessible par requête
depuis le CTG à un moment donné (état site complet).
• La consignation des événements est archivée aux parcs et accessible par requête depuis le
CTG sous forme de fichier.

4. Echanges types reporting :

Le système de télégestion usine réalise dans la nuit le rapport journalier de la journée écoulée.
Le rapport est envoyé automatiquement ou sur requête au CTG sous forme de fichier.

5. Echanges Vidéo et anti-intrusion :

Les données vidéo (images filmées par le dispositif anti-intrusion) sont remontées par requête
de l’opérateur du CTG sur un événement et sous forme de fichier.
Une information d’alarme indiquant une intrusion peut éventuellement susciter la requête.

VI. Personnel au sein du CTG et ses missions :

1. Personnel au sein des parcs éoliens :

Lorsque le CTG de Casablanca sera mis en place, le nombre du personnel d’exploitation au


niveau des parcs sera revu à la baisse.
Des équipes de maintenance seront mis en place, ils se rendront régulièrement sur tous les
sites (de l’ordre d’une fois par semaine) afin d’effectuer de la maintenance courante et des
actions manuelles (vérification de l’état des pales, archivage de données, …).

64
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2. Missions du personnel de quart au sein du CTG :

Le personnel au sein du centre de télégestion sera composé de :


• 4 techniciens qui assureront le service de quart (24h/24 et 7j/7).
• 1 ingénieur pour assurer les taches relatives à l’ingénierie au sein du CTG.

Les missions des personnels de quart seront les suivantes :


• Assurer la supervision et la conduite des parcs éoliens dans les meilleurs conditions.
• Respecter les contraintes de sécurité, sûreté ou réglementaires des parcs éoliens concernés.
• Détecter et aider à l’analyse des dysfonctionnements des matériels.
• Collecter les informations d’indisponibilités (prévisionnelles et temps réel).

Les outils mis en place dans le cadre de la télégestion permettent notamment de :


• Centraliser les informations recueillis et les mettre à la disposition d’Entités internes
(NAREVA) ou externes (ONE).

VII. Les performances du système de télégestion :


Le système de télégestion doit être doté des performances suivantes :

 Extensibilité :

Le système SCADA proposé doit permettre l’intégration de nouvelles options, courbes,


données et interfaces afin d’accompagner l’évolution des besoins de télégestion.

Il doit aussi être extensible, c'est-à-dire qu’il doit être conçu pour assurer la télégestion des
parcs futurs de NAREVA Holding.

Il doit utiliser des protocoles de communication standards afin de permettre les échanges avec
d’autres équipements de contrôle commande.

 Fiabilité :

La disponibilité permanente du système de télégestion doit être assurée.

Le nombre d’indisponibilités ou de pertes de fonctions du système doit être limité.

L’entreprise soumissionnaire doit préciser les paramètres suivants :

- La durée maximale d’une indisponibilité de la télégestion.


- La durée cumulée des indisponibilités.
- La durée de vie du système.

65
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Une redondance doit être prévue à tous les niveaux de la configuration dans le but d’assurer
une télégestion dans de bonnes conditions.

Le système de télégestion possède des systèmes de surveillance et d’autocontrôle lui


permettant de surveiller à tout instant son fonctionnement correct et le fonctionnement correct
de ses interfaces.

 Maintenabilité :

L’installation du système de télégestion doit être simple, sa mise à jour ne doit pas perturber
le fonctionnement du centre de télégestion. Ainsi l’entreprise soumissionnaire doit
communiquer dans son offre la durée de la mise à jour du système.

La mise à jour du logiciel ne doit en aucun cas détériorer sa fiabilité et ses performances.

La traçabilité du logiciel doit être assurée afin de permettre de détecter les causes des défauts
et disfonctionnements.

 Respect des standards :

Le système de télégestion doit respecter les normes internationales de conception du logiciel


et du matériel.

Les logiciels et les équipements sur lesquels repose le système de télégestion doivent être
standards.

 Ergonomie générale :

Le système de télégestion doit être simple à utiliser et à exploiter.


L’opérateur doit accéder aux informations facilement et rapidement.
L’entreprise soumissionnaire doit préciser les paramètres suivants :
- Le temps d’affichage d’une image du poste opérateur.
- Le temps que prend une opération d’envoi d’ordres ou de consignes quel que soit
l’état initial de l’imagerie.
- Le temps de rafraichissement des informations affichées par rapport au dernier
changement d’état.

L’interface homme machine doit mettre à disposition de l’opérateur des menus déroulants et
un système de multi-fenêtrages.

Le mur d'images du centre de Télégestion est conçu pour fonctionner 24 heures/jour et 365
jours/an et le temps moyen entre deux défauts est de 100 000 heures en exploitation.

66
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le fournisseur doit spécifier les performances de l’écran proposé : dimension, résolution,


luminosité, durée de vie.

 Redondance matérielle :

Il faudra prévoir la redondance des équipements à tous les niveaux de l’architecture, surtout
les systèmes de communication entre niveaux ou à l’intérieur du même niveau. On note que
les unités de contrôle principales sont également redondantes.

Lorsqu’un équipement tombe en panne, l’équipement redondant prend la relève et l’opérateur


doit être avisé de la panne. Lorsque l’équipement défaillant est remis en service, l’opérateur
est prévenu du retour à la normale.

 Redondance logicielle et basculement des systèmes :

Le logiciel doit être aussi redondant, et chacune de ses composantes hébergée sur des
équipements physiques différents.
Il existe deux modes de fonctionnement :
- Opérationnel : c’est le mode de fonctionnement normal.
- Secours : est utilisé en cas de problème sur le mode de fonctionnement opérationnel
ou en cas de test ou de mise à jour de ce dernier.

Le basculement des modes opérationnel et secours peut être provoqué par un opérateur
A chaque basculement, une information doit être générée.

Le fournisseur doit communiquer les valeurs suivantes :


- La durée d’un basculement opérationnel/secours d’une des composantes du système
de télégestion.
- La durée de redémarrage d’une des composantes du système de télégestion.
- Le temps de démarrage du système de télégestion du CTG (avec réinitialisation
complète de l’application).

Remarque :

Ces durées doivent être minimales et de l’ordre de quelques minutes.

 Dimensionnement du système :

L’entreprise soumissionnaire doit communiquer les valeurs des paramètres suivants pour le
système de télégestion qu’elle propose :

67
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Nombre d'écrans par configuration simple du CTG.


- Nombre de vues.
- Nombre de Variables multi-états.
- Nombre de Variables logiques.
- Nombre de Variables analogiques.
- Nombre d’ordres.
- Nombre de Consignes.

 Sauvegarde :

Les informations du CTG doivent être sauvegardées et archivées.


Le système de télégestion doit permettre de :
- sauvegarder les données pendant une période de 90 jours.

- archiver les données dans un format permettant de les relire via un logiciel bureautique
usuel.

Afin de sécuriser les données (incendie, panne dans le système de stockage,…), il faut :

- Mettre en place un système de stockage centralisé, plus sûr que la sauvegarde de


nombreux répertoires sur de nombreuses machines.
- Dupliquer le serveur central chez une autre entreprise. Ceci doit être fait dans le
respect des règles de confidentialité. (Des entreprises proposent ce type de service).

 Sécurité du système de télégestion :

Le système de Télégestion doit être conforme aux normes internationales de sécurité des
logiciels informatiques.

Le contractant doit prévoir tous les dispositions nécessaires afin d’assurer la sécurité du
système de télégestion.

L’accès au système de télégestion ne doit être possible que pour les personnes qui disposent
de ce droit.

Les personnes disposant du droit d’accès sont déterminées par l’administrateur du système
(Agent NAREVA).

68
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

VIII. Les Interfaces :

1. Introduction :
Les stations de travail doivent être équipées d’une interface homme machine basée sur des
menus déroulants et un système de multi-fenêtrages fournissant ainsi des opérations simples
et ergonomiques à l'opérateur.

2. Les interfaces proposées :

2.1. Vue générale :

Cette interface doit contenir la carte du Maroc ainsi que l’emplacement des parcs éoliens sur
la carte.

Elle doit contenir aussi la vitesse actuelle du vent et la production en électricité dans chaque
parc.

2.2. Liste des parcs:

La liste des parcs est un affichage de :

- La table des données de production en temps réel de chaque parc éolien.


- La vitesse du vent au niveau de chaque parc.
- Le nombre total des aérogénérateurs installés dans chaque parc, ainsi que leur état de
fonctionnement : En marche, en arrêt, prêts pour le démarrage, en cours de démarrage,
etc.

Et si on clique sur le bouton du numéro du parc ou sur son état, on accède à l’écran
d’informations détaillées de ce parc. (Vue du parc éolien).

2.3. Vue du parc éolien :

La vue du parc éolien doit afficher les turbines du parc éolien sous format graphique
représentant les positions réelles des éoliennes.

Les données suivantes doivent être également affichées :

- Puissance active.

69
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Puissance réactive.
- Vitesse instantanée du vent.
- Vitesse moyenne du jour.
- Vitesse moyenne du mois.
- Vitesse moyenne de l’année.
- Production totale.
- Production de l’année.
- Production du mois.
- Production du jour.
- Production de l’heure.
- Production du mois précédent.
- Disponibilité du jour.
- Disponibilité de l’année.
- Disponibilité du mois.
- Disponibilité moyenne du parc.
- Nombre d’éoliennes installées dans le parc.
- Nombre d’éoliennes en fonctionnement actuellement.
- Nombre d’éoliennes en arrêt actuellement.
- Facteur de capacité du parc.

L’interface doit contenir un bouton qui permet l’accès à l’écran détail du parc.

 Méthode de calcul de la disponibilité :

 Calcul de la disponibilité d’une turbine :

On utilise la formule suivante pour calculer la disponibilité d’une turbine :

Disponibilité d'une Turbine Éolienne = (T2 – (T1-(T4 + T3)) / T2

T2 : la durée totale au cours de laquelle les mesures sont effectuées.

T1 : C'est la durée au cours de la période T2 pendant laquelle la Turbine Éolienne est arrêtée
ou ne peut pas fonctionner pour toutes raisons.

T3 : c’est la durée durant laquelle la turbine est arrêtée ou ne peut pas fonctionner à cause des
conditions climatiques du site qui se trouvent hors les limites de fonctionnement de la turbine.

T4 : c’est la durée durant laquelle la turbine est arrêtée ou ne peut pas fonctionner pour des
raisons d’indisponibilité du réseau ONE ou de forces majeures.

 Calcul de la disponibilité d’un parc éolien :

70
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

La disponibilité d’un parc éolien s’obtient comme suit :

Dparc= ( Di) /N

Di : disponibilité de la turbine i.

N : nombre de turbines du parc éolien.

2.4. Interface détail du parc :

Cette interface liste tous les aérogénérateurs d’un parc éolien sous forme de tableau. On peut
voir l’état des aérogénérateurs avec un texte et changements de couleur de la cellule relatif à
chaque aérogénérateur.

La couleur de la cellule représente l'état de préparation de la turbine (marche-prêt-pause-stop-


contrôle manuel-urgence-ne communique pas-ne se connecte pas).

Les données suivantes sont aussi affichées pour chaque aérogénérateur :

- Puissance instantanée (kW).


- Vitesse du vent (m/s).
- Vitesse du générateur (tr/min).
- Angle de pas (degrés).

Cette interface doit contenir aussi des alarmes qui assurent la sécurité des aérogénérateurs.

Et si on clique sur le bouton du numéro de l’aérogénérateur ou sur son état, on accède à


l’écran d’informations détaillées de cet aérogénérateur (Ecran Détail de l’aérogénérateur).

2.5. Interface détail de l’aérogénérateur :

Cette vue affiche une image de l’aérogénérateur sélectionné.

Les données suivantes doivent être également affichées :

- Etat actuel de l’aérogénérateur (en fonctionnement ou en arrêt).


- Vitesse du rotor.
- Angle de pas de chaque pale de l’éolienne (pitch angle).
- Cos phi (facteur de puissance).
- Puissance active.
- Puissance réactive.
- Vitesse et direction du vent.
- Température extérieur.
- Température de la nacelle.

71
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Température du transformateur du coté de la turbine.


- Température de l’huile du multiplicateur
- Production totale.
- Production de l’année.
- Production du mois.
- Production du jour.
- Production de l’heure.
- Production du mois précédent.
- Disponibilité du jour.
- Disponibilité de l’année.
- Disponibilité du mois.
- Disponibilité moyenne du parc.
- Puissance active du générateur.
- Puissance réactive de générateur.
- Fréquence.
- Tension de la génératrice.
- Intensité de courant dans la génératrice.
- Etat de la porte de la tour (fermée ou ouverte).
- Orientation de la nacelle.
- La force et les fréquences de vibrations dans la nacelle et les pales du rotor.

En cliquant sur une des variables ci-dessus, une fenêtre doit s’afficher contenant les valeurs
inférieures et supérieures limites de la variable en question ainsi qu’une description de cette
dernière.

L’interface doit aussi donner le statut des éléments suivants :

- Eolienne (alerte, erreur grave, pas d’erreur)


- Pale 1 (en marche, arrêt, erreur)
- Pale 2 (en marche, arrêt, erreur)
- Pale 3 (en marche, arrêt, erreur)
- Système de lubrification (On, Off)
- Système de régulation (On, Off)
- Etat du système de filtration (On, Off)
- Etat du niveau d’huile dans le multiplicateur (On, Off)
- Etat du filtre (On, Off)
- Etat du système de chauffage (On, Off)
- Etat du système de refroidissement de la transmission (On, Off)
- Etat du convertisseur de fréquence (pour le raccordement au réseau) (On, Off)

Il faut prévoir dans cette interface un bouton qui permet l’accès à une fenêtre de commande
de la turbine en question.
72
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Cette fenêtre doit permettre d'envoyer des commandes à la turbine sélectionnée : démarrer ou
arrêter l'éolienne et la remise à zéro des compteurs mentionnées ci-dessous.

Les compteurs suivants doivent être affichés dans la fenêtre de commande :

- Nombre de démarrage de la turbine.


- Nombre d’arrêt de la turbine.
- énergie active produite.
- énergie réactive produite.
- Temps de fonctionnement du générateur.

2.6. Interface données météorologiques :

Cette vue affiche les données météorologiques clés des différents parcs éoliens en temps réel.

En cliquant sur une des variables ci-dessus, une fenêtre doit s’afficher contenant la valeur
inférieure et supérieure limites de la variable en question ainsi qu’une description de cette
dernière.

Ces données sont les suivantes :

- Vitesse instantanée du vent aux différentes hauteurs mesurées.


- Vitesse moyenne du vent aux différentes hauteurs mesurées.
- La Turbulence aux différentes hauteurs mesurées.
- La direction instantanée du vent.
- La direction moyenne du vent.
- La pression.
- L’humidité.
- La température.
- La densité de l’air.
- La quantité de pluie.

Les 7 derniers paramètres ne doivent être fournis que pour une hauteur donnée fixée par
l’utilisateur suivant la hauteur des capteurs installés dans chaque parc éolien.

2.7. Ecran poste électrique :

Cette interface est utilisée pour superviser et commander le poste électrique en temps réel.
Ainsi elle permettra :

73
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Une vue globale du poste « Schéma unifilaire ».


- Possibilité d’avoir des vues de détail par tranche avec possibilité de commande des
Organes. (disjoncteur, interrupteur,…).
- Accessibilité des mesures pour toutes les tranches.
- Accès aux courbes de tendances : courant, tension, facteur de puissance, transit des
puissances active et réactive.
- Un page d’alarmes pour consulter les alarmes actives.

Le système doit fournir les valeurs des variables suivantes :

- I1, I2, I3 : les 3 courants de phases.


- V1, V2, V3 : les 3 valeurs de phases.
- P : la puissance active.
- Q : la puissance réactive.
- Cos(PHI) : le facteur de puissance.

En cliquant sur une des variables ci-dessus une fenêtre doit s’afficher contenant la valeur
inférieure et supérieure limites de la variable en question ainsi qu’une description de cette
dernière.

Cette fenêtre doit permettre aussi la synchronisation de l’heure/date du poste.

2.8. Interface de disponibilité :

Cette interface doit contenir les indicateurs importants concernant la disponibilité des parcs
éoliens.

Elle doit comprendre :

- Disponibilité totale du chacun des parcs éoliens.


- Disponibilité de chacun des parcs éoliens pour le mois en cours, le mois précédent et
le l’année en cours.
- Disponibilité totale de chacune des turbines.
- Disponibilité de chacune des turbines des différents parcs pour le mois en cours, le
mois précédent et l’année en cours.
- Nombre d’heures de fonctionnement possible de chaque parc et de chaque turbine
pour le mois en cours, le mois précédent et l’année en cours.
- Nombre d’heures de fonctionnement effectif de chaque parc et de chaque turbine pour
le mois en cours, le mois précédent et l’année en cours.

2.9. Interface de production :

Il faut que l’écran de production, soit muni des données suivantes :

74
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- Numéro de l’aérogénérateur.
- Production mensuelle (kWh).
- Production mensuelle précédente (kWh).
- Production annuelle (kWh).

2.10. Interface de comparaison :

Cette interface doit permettre de comparer graphiquement différentes variables de turbines


(production mensuelle par exemple), ce qui permet de détecter rapidement de possibles
erreurs ou dysfonctionnements des machines.
Cette interface doit permettre aussi la comparaison de différents paramètres de parcs éoliens
(disponibilité des parcs par exemple).

IX. Les rapports :

1. Introduction :

Les rapports ont pour but de récupérer des traitements journaliers réalisés de façon
automatique par le système de Télégestion afin de procéder à une analyse de fonctionnement
des parcs éoliens.

Le système de télégestion doit permettre d’éditer des rapports automatiques à la fin de chaque
journée ou à la demande de l’opérateur.

Les rapports peuvent être édités sur une base périodique : jour, mois, trimestre, semestre, an,
ensemble de jour ou de mois.

Les rapports peuvent être spécifiques pour une turbine, un parc, un ensemble de turbines ou
un ensemble de parcs, une région, un mode d’exploitation.

2. Les rapports proposés :

2.1. Rapport des pannes :

Ce rapport permet une analyse des événements de défauts qui causent la perte de production
d'énergie. Il doit mettre en priorité un nombre défini de pannes causant le plus de pertes.
Le rapport doit traiter les pannes sous forme de courbes de tendances, de statistiques, et de
tableaux comparatifs qui mettent en valeur la fréquence des pannes afin d’indiquer l’ordre de
priorité de la maintenance.

75
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le rapport doit classer les pannes selon les causes : techniques ou non et fournir des détails
supplémentaires.

Cette analyse doit constituer la première étape d'une analyse profonde des causes.

Ce rapport doit contenir :

- Le nombre de pannes.
- Le temps de chaque panne.
- La cause de chaque panne.
- Classement des pannes selon la cause : cause technique ou autre cause.
- Perte de production due à chaque panne.
- Perte de production due à chaque cause de pannes.
- Perte totale de production due aux différentes pannes.
- Perte totale de production due aux différentes causes de pannes.

2.2. Rapport de courbe de puissance :

Ce rapport doit présenter une comparaison entre la courbe de puissance mesurée pour une
éolienne spécifique pour une période de temps donnée et la courbe de puissance de référence
garantie par son fournisseur.

Le rapport doit aussi permettre de comparer les courbes de puissances de différentes turbines.

Le système doit fournir aussi la courbe de puissance du parc éolien sur une durée de 12 mois.

Le système doit fournir 24 courbes de puissance annuelles, chaque courbe étant relative à une
direction.

Après douze (12) Mois, le premier Mois de données sera remplacé par le Mois en cours.

Les données de vitesse du vent seront groupées dans des «intervalles» de vitesse du vent de
zéro point cinq mètre par seconde (0.5m/s), commençant à une valeur centrale de zéro mètre
par seconde (0.0 m/s).

Les données de direction du vent seront groupées dans des «intervalles» de quinze (15)
degrés, commençant à une valeur centrale de zéro (0) degré.

L’explication de la notion « courbe de puissance d’une turbine » est fournie en annexe.

2.3. Rapport météorologique :

Ce rapport résume les données météorologiques du parc éolien


76
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Ce rapport doit comporter :

- Vitesse moyenne du vent.


- Direction moyenne du vent.
- Rose des vents.
- Distribution de fréquences.
- Distribution de Weibull.

Un rapport qui permet la comparaison des données météorologiques des différents parcs doit
être prévu.

2.4. Rapport pour une turbine :

Le rapport d'aérogénérateurs opérations analyse la performance d'un aérogénérateur unique. Il


affiche la production, la disponibilité et la distribution d'énergie du vent par direction.

2.5. Rapport de production :

Ce rapport doit comporter les principaux indicateurs de production d’énergie.

Ce rapport doit afficher :

- la valeur de l’énergie active et réactive produite.


- la valeur de l’énergie active et réactive produite par direction du vent.
- Production moyenne.
- Réduction due à l’effet de sillage.

2.6. Rapport intégral :

Ce rapport permet d’éditer les paramètres les plus importants d’un parc éolien, en d’autres
termes, c’est un résumé des rapports précédents tel que :

- La vitesse moyenne du vent.


- La disponibilité du parc.
- La production du parc.
- Le facteur de capacité.
- Les pannes du parc.

2.7. Rapport de comparaison :

77
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Ce rapport doit permettre de comparer graphiquement différentes variables de turbines


(production mensuelle par exemple), ce qui permet de détecter rapidement de possibles
erreurs ou dysfonctionnements des machines.

Cette interface doit permettre aussi la comparaison de différents paramètres de parcs éoliens
(disponibilité des parcs par exemple).

X. Les alarmes et journaux :

1. Les Alarmes SCADA :

La fonction alarme informe l'opérateur instantanément de tous les défauts d'opération du


procédé. Pour chaque alarme, 4 degrés d'urgence sont attribués : une couleur correspondant à
un degré d'alarme.

 Fonctionnalités :

Les fonctionnalités suivantes d'affichage sont disponibles afin de faciliter les diagnostics :
• Vue principale des alarmes, offrant une observation globale et incluant toutes les alarmes du
procédé.
• Fenêtre d'alarmes, celle-ci s'affichant sur la vue courante afin d'informer l'opérateur des 3
dernières alarmes.
• Des tris d'alarmes par degré d'urgence.
• Des tris d'alarmes par critères multiples.
• Des tris d'alarmes par sous-système (alarmes postes, alarmes turbines, ….).

A l'apparition d'une alarme d’un procédé l'opérateur est guidé dans son analyse de recherche
du mauvais fonctionnement par un ensemble de vues accessibles hiérarchiquement selon la
situation.

 Possibilités :

Depuis chaque vue d'alarmes, l'opérateur a les possibilités suivantes :


• Mettre fin à l'ensemble des alarmes affiché à l'instant donné.
• Mettre fin individuellement une alarme.
• Accéder à la vue ou à un zoom relatif à la variable associée à l'alarme.

Le système doit permettre un accès à l’historique des alarmes.

78
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2. Les journaux :

Il existe trois types de journaux différents :

• Le journal d'événements fournit à l'opérateur un historique détaillé des événements sur une
période donnée (jour, semaine, mois). Le journal d'événements est édité périodiquement ou à
la demande de l'opérateur.

• Le journal des perturbations fournit à l'opérateur un historique des variables analogiques et


logiques qui ont précédé ou suivi l'apparition d'un incident. Ceci afin de procéder à l'analyse
du problème survenu. Le journal de perturbations est édité automatiquement suite à
l'apparition d'un incident.

• Le journal de séquence d'un événement fournit un historique des changements parvenus aux
variables logiques pendant la période suivant l'apparition d'un incident. Ceci afin de procéder
à l'analyse du problème survenu. Tous les événements devront être datés depuis l'origine de
l'événement.

XI. La gestion des fonctions particulières :

1. Energie non livrée (ENL) :


L’énergie non livrée est l’énergie produite par le parc éolien et qui n’est pas délivré au réseau
ONE à cause de l’indisponibilité de ce dernier.

Un système de compensation est prévu fin d’indemniser NAREVA pour les pertes de
production engendrées.

 Formule de calcul de l’ENL pour le parc de Tarfaya :

Energie Non Livrée (MWh) = ΣToutes les périodes de 10 minutes ((valeur de


puissance moyenne calculée sur 10 minutes (MW)) x (10/60 heures))) - EN
EN : L’Energie Nette produite et livrée aux Points d’Interconnexion ONE.

En cas d’arrêt total ou de déconnexion du Parc Eolien, l’Energie Nette produite et livrée (EN)
est égale à zéro (0).

Si un Evénement ENL survient au cours des cinq (5) premières minutes d'une période de dix
(10) minutes, la période de dix (10) minutes en question entrera en compte dans le calcul de
l'Énergie Non-Livrée. Si un Evénement ENL survient au cours des cinq (5) dernières minutes

79
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

d'une période de dix (10) minutes, la période de dix (10) minutes en question n'entrera pas en
compte dans le calcul de l'Énergie Non-Livrée.

 Formule de calcul de l’ENL pour les parcs EEM :

1er cas : Arrêt total ou déconnexion.

Energie Non Livrée (MWh) = ΣToutes les périodes de 10 minutes ((valeur de


puissance réelle calculée sur 10 minutes (MW)) x (T/60 heures)))
T : Durée réelle pendant laquelle le parc a été déconnecté.

2ème cas : Arrêt partiel.

Energie Non Livrée (MWh) = ΣToutes les périodes de 10 minutes ((valeur de la


réduction de puissance calculée sur 10 minutes (MW)) x (T/60 heures)))
T : Durée réelle pendant laquelle le parc a été déconnecté.

La réduction de puissance est obtenue par la différence entre la puissance réelle du site de
production et la puissance livrée à la sortie du parc telle que mesurée au niveau des
compteurs.

Le système de Télégestion doit fournir les informations suivantes:

 L’ensemble des puissances moyennes actives et réactives livrées au réseau ONE.


 L’ensemble des puissances moyennes actives et réactives consommées par site de
consommation.
 L’énergie non livré pour chaque parc.
 L’énergie Brute Instantanée de chaque Turbine Eolienne installée en excluant l’effet
de sillage du Parc Eolien ("EBI"). (Exigence ONE).
 Le montant que doit verser l’ONE à NAREVA (le système de compensation est
déterminé dans le contrat entre l’ONE est NAREVA holding).

2. Prévision du vent et du productible :


Les systèmes SCADA locaux aux niveaux des sites doivent envoyer les observations du vent
(vitesse – direction) au système de télégestion .Ce dernier communique avec un système de
prévision de donnés météorologiques (Forecast) afin de fournir les informations suivantes :

80
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Prévision de la vitesse et la direction du vent et du productible de chaque parc éolien


pour 72heurs, 1 semaine, 1 mois.
 Prévision de la vitesse et la direction du vent et du productible pour chaque turbine de
chaque parc éolien pour 72heurs, 1 semaine, 1 mois.
 Une courbe de comparaison entre les prévisions et les donnés réels de la vitesse et la
direction du vent.

Figure 16: Communication CTG - système Forecast

Le système de télégestion doit ainsi fournir une courbe de comparaison entre la prévision de
l’énergie produite et l’énergie réelle produite (pour chaque turbine et pour chaque parc).

3. Optimisation de la maintenance des parcs éoliens :

Le système de Télégestion doit fournir automatiquement à l’opérateur des suggestions pour la


programmation de la maintenance des différents parcs éoliens.

Afin de permettre une optimisation de la maintenance, le système de télégestion doit prendre


en considération les deux paramètres suivants :

1-Les programmes ONE :

ONE communique à NAREVA son programme de maintenance du réseau électrique


(indisponibilité d’un départ, du transfo,….). Le système de télégestion doit prendre en
considération les dates d’indisponibilité du réseau ONE (qui vont être saisie manuellement
par l’opérateur) dans l’élaboration du programme de maintenance du parc éolien. Donc il
devra faire coïncider les dates de quelques opérations de maintenance avec les dates
d’indisponibilité du réseau ONE.

2-Les prévisions du vent :

81
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le système de télégestion doit prendre en considération les prévisions du vent. La


maintenance du parc éolien doit être programmée dans des périodes ou le vent ne permet pas
le fonctionnement de la turbine (vent trop fort ou trop faible).

Figure 17: schéma d’optimisation de la maintenance

4. Facturation de l’énergie livrée :

4.1. Tarification des parcs EEM :


Les parcs éoliens EEM (Akhfenir, Haouma, Foum el ouad) s’inscrivent dans le cadre de
l’offre ENERGIPRO.

Dans le cadre d’ENERGIPRO, NAREVA a conclu des contrats avec plusieurs entreprises de
grande taille au Maroc pour leur vendre l’énergie produite par ses parcs éoliens EEM selon un
prix du KWH confidentiel déterminé par les deux parties.

Sites de consommation Consommateurs


Laminoir Jorf Lasfar Sonasid
Laminoir Nador Sonasid
Usine Lafarge Ciment Casablanca Lafarge Ciment Maroc
Usine Lafarge Ciment Tetouan Lafarge Ciment maroc
La Samir Mohammedia La samir
CMG Draa Lasfar Managem
SMI imiter Managem
AGM Managem
CMG Hajjar Managem
Phos Boucraa OCP
Parc éolien Haouma EEM
Parc éolien Akhfenir EEM
Tableau 11 : Liste des clients EEM

82
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Le prix du KWH varie selon le poste horaire (Heures de pointe, Heures pleines, Heures
creuses)

L’excédent de la production des parcs éoliens est acheté par l’ONE selon la tarification
suivante :

Heures de pointe : 0,6847 DH/kWh. (19h- 0h en été et 18h- 23h en hiver)

Heures pleines : 0,4830 DH/kWh. (8h- 18h en été et 7H- 17h en hiver)

Heures creuses : 0,2378 DH/kW. (0h- 7h en été et 23H- 6h en hiver)

Un timbre de transport (Hors TVA) est appliqué à l’énergie transitée à travers le réseau ONE
après déduction des pertes : 8 cDH / kWh.

4.2. Tarification de Tarfaya :

L’énergie produite par le parc de Tarfaya est exclusivement vendu à l’ONE avec un prix du
KWh confidentiel selon le poste Horaire.

Heures de pointe : (19h- 0h en été et 18h- 23h en hiver)

Heures pleines : (8h- 18h en été et 7H- 17h en hiver)

Heures creuses : (0h- 7h en été et 23H- 6h en hiver)

Remarque : la facturation est mensuelle.

4.3. Facturation :

Le système de télégestion doit intégrer les deux modèles de facturation de l’énergie produite
(parcs EEM, Tarfaya) :

 Pour les parcs EEM :

 Energie active totale injecté par les sites de production (EAH) pour chaque
poste horaire H (Heures de pointe, heures pleines, heures creuses) et ceci pour
chaque parc éolien.
 Energie active transité et affectée à un site de consommation j (EATHj) pour
chaque poste horaire H (Heures de pointe, heures pleines, heures creuses) et ceci
pour chaque site de consommation.
 Facture de chacun des clients Grands Comptes (montant mensuel, montant par
poste horaire, consommation totale, consommation par poste horaire,..).
83
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Montant mensuel de la facture de l’ONE (montant mensuel, montant par poste


horaire, excédent de production totale acheté, excédent de production par poste
horaire acheté).

 Pour le parc Tarfaya :

 Energie active totale injecté par le Parc de Tarfaya (EAH) pour chaque poste
horaire H (Heures de pointe, heures pleines, heures creuses).
 Facture ONE (montant mensuel, montant par poste horaire, consommation totale,
consommation par poste horaire).

Les formules de calcul sont confidentielles et seront communiquées à l’entreprise


adjudicataire du projet.

Le système doit être ouvert afin de permettre l’intégration de la facturation des parcs futurs de
NAREVA Holding.

XII. Les locaux du centre de télégestion :

1. Salle de commande :

La salle de commande est destinée pour recevoir l’ensemble des équipements suivants :

 Les postes de travail du personnel de quart.


 Les ressources (téléphone –fax –imprimante).
 Mur d’image.
 Station reporting.
 Station ingénierie.

2. Local technique :

Le local technique accueille tout le matériel nécessaire à la télégestion tel que :

 Les serveurs.
 Les automates programmables.
 les équipements télécoms (Switch, routeur,…).

On signale que le local technique doit être d’une superficie suffisante en vue d’accueillir les
équipements relatifs aux parcs futurs.

84
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3. Salle du responsable CTG :

Il contient le bureau du responsable CTG ainsi que les ressources nécessaires pour son
travail.

85
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 5: Analyse des risques

86
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

I. Analyse des risques techniques :

1. Introduction :

Cette étude a été réalisée en parallèle avec l’étude de faisabilité technique de telle
façon à évaluer les risques que peuvent engendrer nos solutions proposées.

Le risque est un danger éventuel plus ou moins prévisible qui peut affecter l'issue du projet.
Pour garantir la réussite d’un projet, il faudra procéder à une étude complète et raisonnée des
risques potentiels plus ou moins prévisibles. Cette étude « analyse des risques » ne permet pas
de se prémunir de tous les risques inhérents à la conduite d'un projet complexe cependant elle
permet de les lister et d’en atténuer l’effet.
Les étapes que nous allons suivre dans notre étude d’analyse des risques de ce projet sont les
suivantes :

 Etablir l'inventaire des risques

Dans cette partie nous allons lister les risques techniques relatifs à ce projet. Pour définir ces
risques nous allons nous baser sur l’exploration des archives, l’analyse des projets antérieurs
et la consultation d’experts.

 Valoriser les risques

Il s’agit de définir la gravité, la fréquence et la criticité de chacun des risques :


- Gravité : Evaluer la criticité de chacun des risques en termes d'impact, de dommages,
de conséquences. Pour chaque risque on va définir 3 niveaux de gravité : faible,
moyenne, forte.
- Fréquence : Evaluer la criticité de chacun des risques en termes de probabilité
d'occurrence. Pour chaque risque on va définir 3 niveaux de probabilité : faible,
moyenne, forte.
- Criticité du risque : C’est le résultat du produit de la gravité et de la probabilité. Le
schéma suivant résume les niveaux de criticité du risque.

87
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Gravité de l'impact
Criticité du risque 1 : Faible 2 : moyenne 3 : Forte
1 : Faible 1 Faible 2 Faible 3 moyenne
Fréquence

2 : moyenne 2 Faible 4 moyenne 6 Forte

3 : Forte 3 moyenne 6 Forte 9 Forte

Tableau 12: Calcul de la criticité des risques

 Définir les parades

Dans cette partie nous allons proposer les solutions possibles en vue d’éliminer le risque ou de
l’atténuer.
L’élimination du risque ou son atténuation nécessite généralement une augmentation des
ressources financières ou du personnel ou une révision du projet dans certains cas (simplifier
le projet, limiter les spécifications).

2. Risques liaison CTG- Parcs éoliens :

Dans cette partie nous allons lister les risques relatifs à la liaison CTG- parcs éoliens, c'est-à-
dire les risques susceptibles d’arrêter totalement ou partiellement ou de perturber la
transmission des données entre le CTG et les parcs éoliens.
On rappelle que la transmission des données entre le CTG et les parcs éoliens se fait par
l’intermédiaire d’une connexion internet Haut débit (voir partie 4 : Faisabilité technique).

Risque Fréquence Conséquence Gravité Criticité Parades


Utilisation de 2
fréquences
hertziennes
Arrêt partiel ou différentes.
Perturbation total de la Etude de
au niveau des 3 transmission 3 9 l’emplacement
FH des donnés du pylône FH
entre le CTG et afin que les
les parcs. éoliennes ne
constituent pas
d’obstacle pour
le signal FH.

88
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Négocier avec
Arrêt de la l’opérateur
Risque de transmission téléphonique
pannes dans 1 des donnés 3 3 un temps
un pylône FH entre le CTG et d’intervention
les parcs. et de
rétablissement
raisonnable.
Perte de Utiliser des
Intrusion confidentialité. lignes
informatique 1 Altération des 2 2 sécurisées VPN.
informations,
etc.
Risque de Arrêt partiel ou
pannes dans total de la Redondance
les moyens de transmission des
communication 1 des donnés 3 3 équipements.
entre niveaux entre le CTG et
les parcs.

Classification des risques :

Criticité du risque Risques

Fort -Perturbation au niveau des FH


-Risque de pannes dans un pylône FH
Moyenne
-Risque de pannes dans les moyens de communication entre
niveaux

Faible -Intrusion informatique

3. Risques Local technique :

On rappelle que le local technique est le local qui abrite les différents équipements techniques
(routeurs, hubs, Switch,…). Ces équipements importants dans le fonctionnement du réseau
local sont vulnérables et exposés à plusieurs risques qu’il faut prendre en considération.

89
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Risque Fréquence Conséquence Gravité Criticité Parades


Prévision d’un
système de
détection et
protection contre
l’incendie.
Affichage des
consignes de
sécurité en cas
1 Indisponibilité et 3 3 d’incendie.
Incendie destruction des Formation aux
équipements du moyens de secours
local. du personnel
amené à travailler
dans les locaux
techniques.

Etude approfondie
préalable du risque
d’eau.
Installation d’un
système
permettant la
détection et
1 Indisponibilité et 3 3 l’évacuation d’eau.
Dégât des eaux destruction des Prévision d’un
équipements du système
local. permettant la
coupure
automatique
d’électricité.

Prévision d’une
installation secours
Détérioration des (UPS-onduleur)
1 équipements. 2 2 pour faire face aux
Panne Dysfonctionnement coupures de faible
électrique des équipements du durée.
local. Prévision
d’installation d’un
groupe

90
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

électrogène (petite
taille).
Dysfonctionnement Etude
Nuisance liée à dû à la poussière, la d’implantation du
l’environnement 1 température, 1 1 local du centre de
et au l’humidité et les télégestion.
vieillissement vibrations. Entretien sécurisés
des locaux.
Prévision de
matériel de
secours avec les
Indisponibilité ou éléments
Erreurs de disfonctionnement nécessaires à la
manipulation 1 des équipements. 2 2 reconfiguration du
système de
télégestion.
Formation du
personnel.
Etablir des fiches
de procédure.

Prévision d’un
Détérioration accès sécurisé et
physique des un système
équipements du d’alarme.
local. Prévision d’un
Intrusion 1 Déconnexion, 2 2 système de
débranchement repérage des
ou inversion de câbles ainsi qu’un
câble. schéma du
Vol de matériel. câblage.

Indisponibilité ou Prévoir une


disfonctionnement redondance des
Panne d’un 1 des équipements. 2 2 équipements.
équipement Définir un plan de
maintenance.

Dupliquer le
serveur central
dans un autre local
Panne dans le pour assurer la
serveur 1 Perte de données. 3 3 sauvegarde des
données.

91
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Prévoir une
gestion des
sauvegardes.

Classification des risques :

Criticité du risque Risques

Fort
-Incendie
Moyenne
-Panne dans le serveur
-Dégât des eaux
-Panne électrique
-Nuisance liée à l’environnement et au vieillissement
Faible -Intrusion
-Panne d’un équipement
-Erreurs de manipulation

4. Risques salle de commande :

La salle de commande est la salle depuis laquelle la conduite et la supervision des parcs
éoliens sont effectuées. Elle contient principalement des ordinateurs ainsi que d’autres
ressources (fax, téléphones,…).
Les équipements de cette salle doivent fonctionner 24h/24 et 7j/7. Nous allons donc identifier
dans ce qui suit les risques qui peuvent perturber ou arrêter le fonctionnement des
équipements de cette salle.

Risque fréquence Conséquences Gravité Criticité Parades


Prévoir une
Destruction des installation
composants qui électrique régulée,
entraîne une équilibrée qui
Surtension 1 indisponibilité 2 2 prend en compte
totale ou partielle ce type de risque
des équipements. (régulateur de
tension, mise à la
terre).

92
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Prévision d’une
installation secours
Risque de perte de (UPS-onduleur)
Coupure de donnés. pour faire face aux
courant Dysfonctionnement coupures de faible
1 et indisponibilité 3 3 durée.
totale ou partielle Prévision
des matériels. d’installation d’un
groupe
électrogène (petite
taille).
Protéger l’accès
aux
données/matériels
Piratage par Perte de par des mots de
utilisation illicite 1 confidentialité. 2 2 passe.
Altération des Prévoir un contrôle
informations, etc. d’accès physique
aux locaux.
Sensibiliser les
utilisateurs.
Indisponibilité
partielle ou totale
Risque de vol des équipements. Prévision d’un
d’un équipement 1 Atteinte à la 3 3 accès sécurisé et
confidentialité. un système
Perte d’alarme.
d’information/mat
ériel.
Procédure de
Utilisation d’un validation des CD
élément terminal et autres supports.
pour 1 Indisponibilité. 2 2 Verrouiller les
l’introduction Perte lecteurs de
d’un virus d’intégrité/confide supports externes
ntialité. voire les
supprimer.

Prévoir une
Panne des Indisponibilité ou redondance des
équipements ou 1 disfonctionnement 2 2 équipements.
stations de des équipements. Définir un plan de
travail maintenance.

93
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Problème de Prévoir une


fonctionnement Redondance du
du logiciel de Indisponibilité logiciel et
télégestion 1 partielle ou totale 3 3 implanter ses
du CTG. composantes sur
des équipements
différents.

Classification des risques :

Criticité du risque Risques

Fort
-Problème de fonctionnement du logiciel de télégestion
Moyenne
-Coupure de courant
-Risque de vol d’un équipement
-Surtension
-Piratage par utilisation illicite
Faible -Utilisation d’un élément terminal pour l’introduction d’un virus
-Panne des équipements ou stations de travail

5. Risques relatifs aux liaisons :

Les liaisons (câbles, fibres optiques,…) servent à véhiculer l’information entre les différents
équipements du réseau local soit dans le local technique, soit dans la salle de commande.
Ces liaisons doivent être installées dans des endroits protégés afin d’éviter les coupures
accidentelles des câbles ou leur usure à cause de n’importe quelle facteur.
Le tableau ci-dessous résume les risques relatifs aux liaisons.

94
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Risque fréquence Conséquences gravité criticité Parades

Contrôle périodique
des câbles.
Architecture en boucle
et redondance de la
Coupure de 1 Isolement de tout ou 3 3 topologie.
câble partie du réseau Protection des
local. chemins de câbles
(capot, scellement,…).

Protection des
chemins de câbles
Branchement Ecoute, Utilisation de la fibre
pirates 1 récupération, 2 2 optique.
modification des Vérification visuelle et
informations. physique des chemins
de câbles.
Surveillance des flux.
Erreur de Dysfonctionnements Repérage des câbles.
manipulation Isolement de tout ou
(déconnexion 1 partie du réseau 2 2 Contrôle des
accidentelle) local. interventions des sous
traitants.

Passage des chemins


Dégâts des Dysfonctionnements de câbles sous des
eaux 1 divers. 2 2 canalisations d’eau à
éviter.
Surélever les chemins
de câble.
Perturbations Brouillage du signal. Utiliser un matériel de
et Modification ou bonne qualité et
interférences 2 perte 2 4 conforme aux normes
d’informations. de qualité et sécurité

95
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Classification des risques :

Criticité du risque Risques

Fort
-Perturbations et interférences
Moyenne
-Coupure de câble
-Branchement pirates
-Erreur de manipulation (déconnexion accidentelle)
Faible -Dégâts des eaux

96
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Partie 6 : Rentabilité du
projet

97
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Introduction :
Dans cette partie nous allons établir un business plan relatif au projet du centre de
Télégestion.

Le but de ce business plan est d’établir le compte d’exploitation prévisionnel sur 20ans (voir
annexe 6), le calcul du cash flow sur 20 ans (voir annexe 7) et enfin le calcul des charges
financières sur 15 ans (voir annexe 8).

I. Hypothèses :
Les hypothèses sur lesquelles nous nous sommes basés pour l’élaboration du business plan
sont regroupées dans le tableau ci-dessous.

HYPOTHESES

DONNESES MACRO
Taux de change €/DH 11,1
Taux d'inflation coûts 3%

REGIME FISCAL
IS 15% pendant les 5 premières
années puis 30% après.

DRIVERS DE REVENUES
Puissance installée (MW) 500
Taux d'utilisation 38%
Gain en disponibilité 0,4%
Gain en Energie produite (MWh) 6658
Tarif (cDH/kWh) 55
Taux d'inflation tarif 5%

DRIVERS DE COUTS
Salaires (DH) 576 000
Internet (DH) 1 140 000
Maintenance Système (DH) 111 000
Total O&M (DH) 1 827 000

DRIVERS DE BFR
Créances Clients (mois CA) 1
Crédits fournisseurs (mois O&M) 3

INVESTISSEMENTS

98
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

investissement initial (MDH) 11,1

FINANCEMENT
Levier financier 25%
Montant Dette (MDH) 8 ,949
Taux 7,5%
Durée (ans) 15
Tableau 13 : Hypothèses de l’étude de rentabilité

Remarques :

 La mise en place du CTG à Casablanca permettra un gain en disponibilité des différents


parcs de 0,4%.
 Salaires : Le service de quart au sein du CTG sera assuré par 4 agents. Le salaire mensuel
de chaque agent est de 12 000 DH brut par mois. Nous obtenons, pour le personnel du
CTG une masse salariale annuel de 576 000 DH.
 Maintenance : Le cout annuel de maintenance est équivalent à 1% du cout de
l’investissement initial soit 110 000 DH par an.
 Internet : Les frais mensuels d’internet sont de 95 000 DH, Ils comportent les frais de la
connexion internet des parcs Haouma, Akhfenir, Foum El ouad et Tarfaya et du CTG
Casablanca.
 Investissement initial : Le cout de l’investissement initial est le cout d’achat du système de
télégestion. Il est estimé à 11,1 Millions de DH.

II. Résultats :

 Le taux de rentabilité interne (TRI) est un outil de décision à l'investissement. Un projet


d'investissement ne sera généralement retenu que si son TRI prévisible est suffisamment
supérieur au taux bancaire.
Dans notre cas le TRI est de 19,42% (voir annexes 6-7-8).

 La valeur actuelle nette (VAN) : La valeur actuelle nette (VAN, en anglais : Net Present
Value, NPV) est un flux de trésorerie actualisé représentant l'enrichissement
supplémentaire d'un investissement par rapport au minimum exigé par les apporteurs de
capitaux.
Cet outil est utilisable dans les cas d'analyses de la pertinence de projets d'investissement.
Une VAN positive indique que l'investissement peut être entrepris.
Dans notre cas la VAN est 19910,58 DH (voir annexes 6-7-8).

 PAYBACK (délai de récupération) : Il représente le temps nécessaire pour que les flux
de trésorerie prévisionnels dégagés par un investissement rentabilisent le coût
d'investissement initial.
Dans notre cas le PAYBACK est 5,57 ans. (voir annexes 6-7-8)

99
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Conclusion
--------------------------------------------------------------------------------------------

Notre travail de fin d’étude, effectué au sein de NAREVA Holding, avait pour objectif de
concevoir un système de télégestion, ce dernier doit assurer la conduite et la supervision des
parcs éoliens de NAREVA Holding.

Pendant notre stage au sein du département électrique, nous avons pu acquérir des
informations utiles concernant le fonctionnement d’un parc éolien, nous avons également
approfondi nos connaissances dans le domaine de la supervision et des systèmes SCADA.

Ce projet, qui est le premier de son genre au Maroc, a été une occasion de toucher différents
aspects de l’étude de faisabilité d’un projet.

Dans ce travail, nous avons pu atteindre les objectifs qui nous ont été fixé tout en intégrant à
chaque fois, les remarques de nos encadrants et des équipes de l’entreprise.

Sur le plan technique, ce stage a été une expérience très enrichissante. Il nous a permis non
seulement de mettre en pratique nos connaissances théoriques et méthodologiques acquises
lors de notre formation à l’EHTP, mais aussi de bénéficier du savoir faire de l’ensemble du
département électrique. Il nous a offert, également, l’opportunité de suivre une approche
concrète du management de projet.

Pour finir, nous souhaitons que notre projet apporte une grande valeur ajoutée à la bonne
marche de l’organisme accueillant et qu’il soit exploité et optimisé par les concernés.

100
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Bibliographie
--------------------------------------------------------------------------------------------

 Description technique du système ARADE ALSTOM

 Documents techniques SCADA Siemens

 Construction et équipements électriques des parcs 33/225kV


d’Akhfenir CEGELEC

 Construction et équipements électriques des parcs 22/60kV


de Foum El Ouad CEGELEC

 Construction et équipements électriques des parcs 22/60kV


de Haouma CEGELEC

 Rapport d’ingénierie du parc éolien d’Akhfenir

101
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexes
--------------------------------------------------------------------------------------------

Annexe 1 : Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS)

Annexe 2 : Bordereau des prix

Annexe 3 : Courbe de puissance

Annexe 4 : Rose des vents

Annexe 5 : Distribution de Weibull

Annexe 6 : Comte d’exploitation prévisionnel

Annexe 7 : Calcul des Cash Flow

Annexe 8 : Charges financières

102
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 1 : Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS)


Article 1. Objet

Le présent cahier des prescriptions techniques a pour objet de définir la consistance du projet
de mise en place du centre de télégestion de NAREVA Holding à Casablanca.

Article 2. Abréviations

 Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS) : le présent document y compris les annexes
associées.
 CTG : Centre de télégestion.
 Fournisseur : contractant pour la réalisation des travaux du centre de télégestion.
 MAITRE D’OUVRAGE (MO) : société projet pour le compte de laquelle seront réalisés
les travaux objet du présent CPS.
 EEM : Energie éolienne du Maroc, filiale de NAREVA à 100%.
 SCADA : Supervisory Control And Data Acquisition.
 ENL : L’énergie non livrée.
 NTP (Notice To Proceed): ordre de service émis par le MO pour commencer les travaux
de mise en place du CTG.

Article 3. Etendue & limites des prestations et travaux

3.1. Etendue des prestations et travaux :

Les travaux et prestations objet du présent CPS doivent être conformes aux normes en
vigueur, à la réglementation, aux bonnes pratiques de mise en place des centres de
télégestions et aux règles de l’art.
Dans le cadre de la réalisation du centre de télégestion, le Fournisseur aura à sa charge
l’ensemble des prestations et travaux décrits ci-dessous, notamment :

3.1.1. Etudes

Le contractant du projet doit effectuer toutes les études nécessaires au bon fonctionnement de
télégestion des parcs éoliens selon les performances requises par NAREVA et notamment :

 La conception finale de l’architecture du réseau local du centre de télégestion. (Les


équipements, les liaisons, les stations de travail,…).

 Une étude sur la méthodologie de configuration du système et de son implémentation sur


les équipements temps réel.

103
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

 Une étude sur le déploiement (méthode, organisation, livrables techniques, documentation


associée, configuration de données ….).

 Une étude détaillée de l’impact de la mise en place du centre de télégestion de Casablanca


sur l’augmentation de disponibilité des parcs éoliens.

 Une étude sur le plan maintenance envisagé (les documents relatifs à la maintenance,
l’offre du contractant après vente,…).

3.1.2. Formations

Le contractant doit assurer une formation au personnel de NAREVA (personnes qui


assureront la conduite des parcs au CTG) avant la mise en service du centre de Télégestion.

Cette formation doit permettre aux personnes formées de maitriser la conduite, la


maintenance, le paramétrage et la configuration du système de Télégestion.

Ces formations doivent être assurées par le contractant sous forme de cours théoriques et
pratiques au CTG et sur site (parcs éoliens).

Le contractant doit fournir à NAREVA un programme détaillé de formation.

Les dates et les durées de formation doivent être choisies d’un commun accord entre
NAREVA et le contractant.

3.1.3. Fournitures

Le contractant doit fournir à NAREVA ce qui suit :

-Les différents logiciels de télégestion pour le CTG ainsi que leurs licences.

-La totalité du matériel nécessaire à la mise en place du centre de télégestion :

 Matériel de télécommunication (routeurs, switch,…).


 Les serveurs et supports de sauvegarde nécessaires.
 Les supports de transmissions au sein du centre de télégestion (fibre optique,…).
 Les différentes stations du centre de télégestion.
 Les ressources (imprimante, mur d’image, fax,…).
 Le matériel nécessaire au traitement et à la transmission des données aux niveaux des
parcs et du CTG.

-Le système d’administration du réseau interne de télécommunication du CTG.

Remarque :

Le soumissionnaire doit préciser dans son offre, la liste détaillée du matériel et des logiciels
qu’il envisage fournir pour la mise en place du centre de télégestion.
104
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

3.1.4. Travaux

Le contractant doit réaliser tous les travaux pour la mise en œuvre du matériel, logiciels et
configurations nécessaires au fonctionnement de la télégestion comme décrit dans les
différentes annexes.

3.2. Limites des prestations et travaux :

Les prestations et travaux objet du présent CPS doivent être « clé en main ». La liste des
tâches et prestations, faisant mention dans le présent document, ne peut être considérée
comme limitative. Ces travaux et prestations doivent être conformes aux normes en vigueur, à
la réglementation, aux bonnes pratiques de la mise en place des centres de télégestion et aux
règles de l’art.

3.3. Planning :

La durée de réalisation du projet est fixée à 6 mois.


Les jalons majeurs de ce planning sont les suivants :

Jalons majeurs Date limite


Signature du contrat NTP
Finalisation des travaux et mise en service du CTG NTP+6

Article 4. Listes des annexes

Les documents qui constituent le présent CPS se présentent comme suit :

 Le présent document qui constitue le document principal du CPS ;


 Annexe 1: Présentation générale
 Annexe 2: Présentation des parcs éoliens à télégérer
 Annexe 3: Liaison CTG-Parcs éoliens
 Annexe 4: Architecture interne du CTG
 Annexe 5: Présentation de la conduite actuelle et envisagée des parcs éoliens
 Annexe 6: La conduite et supervision des parcs éoliens
 Annexe 7: Les interfaces proposées
 Annexe 8: Les rapports proposés
 Annexe 9: La gestion des fonctions particulières
 Annexe 10 : Personnel au sein du CTG et ses missions
 Annexe 11: Les locaux du centre de télégestion
 Annexe 12: Bordereau des prix

105
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Les travaux objet du présent CPS sont « clé en main ». Il appartient au Fournisseur d’évaluer
l’ensemble des travaux nécessaires pour ce « clé en main ». Dans le cas où des taches, des
articles ou des prestations ne seraient pas explicités clairement dans le bordereau des prix
(Annexe 12), ces taches, articles ou prestations seront réputés être inclus dans les autres prix
du bordereau contractuel.
La liste des items figurant dans le bordereau du prix (Annexe 12) n’est pas exhaustive, le
fournisseur peut ajouter éventuellement dans son offre d’autres tâches qu’il juge nécessaire à
la bonne exécution des travaux.

Article 5. Normes et règlements

Le Fournisseur doit disposer d’un système d’Assurance Qualité (AQ), qui répond notamment
aux exigences suivantes :

 Description et documentation des exigences de qualité, des critères de matériaux à


respecter,
 Des conditions de contrôle, des méthodes et de l’étendue des contrôles.
 Une personne qualifiée doit être désignée pour assurer le respect des exigences AQ sur
le chantier.
 Les rapports de contrôles et autres documentations doivent être tracés et archivés.
 Plan Qualité Projet : ce document doit détailler tous les contrôles, essais et tests à
effectuer par le Fournisseur dans le cadre de ce projet avec les dates prévisionnels
associées et les contrôleurs qui seront chargés de ces missions. Ce document constitue la
feuille de route des contrôles, essais et tests des équipements et travaux objet du présent
CPS et assure la traçabilité de tous les contrôles, essais et test effectués.
 L’ensemble des travaux et contrôles doivent être tracés et consignés dans le dossier
qualité du projet et ce, conformément au Plan Qualité Projet.

Article 6. Autorisations

Le Fournisseur doit prendre en charge l’obtention de toutes les autorisations et permis


nécessaires pour la réalisation des prestations et travaux qui lui incombent dans le cadre du
présent CPS.

Article 7. Essais

Le Contractant devra prouver, par des essais appropriés en présence des représentants du
MO, que la télégestion fonctionne d'une manière satisfaisante et fiable.
Ces essais doivent permettre de valider les performances du système indiquées par le
fournisseur.

106
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Article 8. Mise en service

Le Fournisseur soumettra à l’approbation du MO, le programme de Mise en Service


comprenant toutes les instructions pour les essais de fonctionnement. Ce programme tiendra
compte des exigences et des possibilités résultant de l’état d’avancement des travaux de
l’aménagement et de l’échelonnement nécessaire des mises en service des parties
d’installations. En outre, ce programme précisera les mesures de sécurité nécessaires. Il
pourra, avec l’accord du MO, arrêter ces installations ou les mettre en marche à divers
régimes, afin d’effectuer les réglages nécessaires et de s’assurer de leur bon fonctionnement.
La période de mise en service sera déterminée d’un commun accord entre le MO et le
Fournisseur.

Le Fournisseur procédera à la mise en service de l’ensemble des installations, ainsi il doit


valider :

• Le fonctionnement interne du CTG.

• L’inter fonctionnement entre les parcs éoliens et le CTG.

Article 9. Maintenance

Le Contractant doit décrire dans son offre les moyens qu’il compte utiliser ou développer afin
de tester puis de maintenir le système de télégestion et les réseaux de télécommunications
(analyseur, outils de configuration des matériels et des logiciels, outils de simulation et de
test, …).
Il intègre le coût engendré par les moyens de maintenance dans son offre.
Le Contractant définit les moyens nécessaires à la maintenance et le coût engendré en tenant
compte des moyens déjà approvisionnés ou développés pour le projet.

Article 10. Les performances du système de télégestion

10.1. Fiabilité :
La disponibilité permanente du système de télégestion doit être assurée.

Le nombre d’indisponibilités ou de pertes de fonctions du système doit être limité.

L’entreprise soumissionnaire doit préciser les paramètres suivants :

- La durée maximale d’une indisponibilité de la télégestion.


- La durée cumulée des indisponibilités.
107
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

- La durée de vie du système.

Une redondance doit être prévue à tous les niveaux de la configuration dans le but d’assurer
une télégestion dans de bonnes conditions.

Le système de télégestion possède des systèmes de surveillance et d’autocontrôle lui


permettant de surveiller à tout instant son fonctionnement correct et le fonctionnement correct
de ses interfaces.

10.2. Maintenabilité :
L’installation du système de télégestion doit être simple, sa mise à jour ne doit pas perturber
le fonctionnement du centre de télégestion. Ainsi l’entreprise soumissionnaire doit
communiquer dans son offre la durée de la mise à jour du système.

La mise à jour du logiciel ne doit en aucun cas détériorer sa fiabilité et ses performances.

La traçabilité du logiciel doit être assurée afin de permettre de détecter les causes des défauts
et disfonctionnements.

10.3. Extensibilité :
Le système SCADA proposé doit permettre l’intégration de nouvelles options, courbes,
données et interfaces afin d’accompagner l’évolution des besoins de télégestion.

Il doit aussi être extensible, c'est-à-dire qu’il doit être conçu pour assurer la télégestion des
parcs futurs de NAREVA Holding.

Il doit utiliser des protocoles de communication standards afin de permettre les échanges avec
d’autres équipements de contrôle commande.

10.4. Respect des standards :


Le système de télégestion doit respecter les normes internationales de conception du logiciel
et de matériels.

Les logiciels et les équipements sur lesquels repose le système de télégestion doivent être
standards.

10.5. Ergonomie générale :

Le système de télégestion doit être simple à utiliser et à exploiter.


L’opérateur doit accéder aux informations facilement et rapidement.

108
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

L’entreprise soumissionnaire doit préciser les paramètres suivants :


- Le temps d’affichage d’une image du poste opérateur.
- Le temps que prend une opération d’envoi d’ordres ou de consignes quel que soit
l’état initial de l’imagerie.
- Le temps de rafraichissement des informations affichées par rapport au dernier
changement d’état.

L’interface homme machine doit mettre à disposition de l’opérateur des menus déroulants et
un système de multi-fenêtrages.

Le mur d'images du centre de Télégestion est conçu pour fonctionner 24 heures/jour et 365
jours/an et le temps moyen entre deux défauts est de 100 000 heures en exploitation.
Le fournisseur doit spécifier les performances de l’écran proposé : dimension, résolution,
luminosité, durée de vie.

10.6. Dimensionnement du système :


L’entreprise soumissionnaire doit communiquer les valeurs des paramètres suivants pour le
système de télégestion qu’elle propose :

- Nombre d'écrans par configuration simple du CTG.


- Nombre de vues.
- Nombre de Variables multi-états.
- Nombre de Variables logiques.
- Nombre de Variables analogiques.
- Nombre d’ordres.
- Nombre de Consignes.

10.7. Sécurité du système de télégestion:


Le système de Télégestion doit être conforme aux normes internationales de sécurité des
logiciels informatiques.

Le contractant doit prévoir tous les dispositions nécessaires afin d’assurer la sécurité du
système de télégestion.

L’accès au système de télégestion ne doit être possible que pour les personnes qui disposent
de ce droit.

Les personnes disposant du droit d’accès sont déterminées par l’administrateur du système
(Agent NAREVA).

Article 11.La redondance

109
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

11.1. Redondance matérielle :

Il faudra prévoir la redondance des équipements à tous les niveaux de l’architecture, surtout
les systèmes de communication entre niveaux ou à l’intérieur du même niveau. On note que
les unités de contrôle principales sont également redondantes.

Lorsqu’un équipement tombe en panne, l’équipement redondant prend la relève et l’opérateur


doit être avisé de la panne. Lorsque l’équipement défaillant est remis en service, l’opérateur
est prévenu du retour à la normale.

11.2. Redondance logicielle et basculement des systèmes :

Le logiciel doit être aussi redondant, et chacune de ses composantes hébergée sur des
équipements physiques différents.
Il existe deux modes de fonctionnement :
- Opérationnel : c’est le mode de fonctionnement normal.
- Secours : est utilisé en cas de problème sur le mode de fonctionnement opérationnel
ou en cas de test ou de mise à jour de ce dernier.

Le basculement des modes opérationnel et secours peut être provoqué par un opérateur
A chaque basculement, une information doit être générée.

Le fournisseur doit communiquer les valeurs suivantes :


- La durée d’un basculement opérationnel/secours d’une des composantes du système
de télégestion.
- La durée de redémarrage d’une des composantes du système de télégestion.
- Le temps de démarrage du système de télégestion du CTG (avec réinitialisation
complète de l’application).

Remarque :
Ces durées doivent être minimales et de l’ordre de quelques minutes.

Article 12 .Sauvegarde et archivage

Les informations du CTG doivent être sauvegardées et archivées.


Le système de télégestion doit permettre de :
- sauvegarder les données pendant une période de 90 jours.

- archiver les données dans un format permettant de les relire via un logiciel bureautique
usuel.

110
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Afin de sécuriser les données (incendie, panne dans le système de stockage,…), il faut :

- Mettre en place un système de stockage centralisé.


- Dupliquer le serveur central chez une entreprise spécialisée. Ceci doit être fait dans le
respect des règles de confidentialité.

Article 13 .Les interfaces/Rapports/Journaux/Alarmes

13.1. Les interfaces :

Les stations de travail doivent être équipées d’une interface homme machine basée sur des
menus déroulants et un système de multi-fenêtrages fournissant ainsi des opérations simples
et ergonomiques à l'opérateur.

13.2. Les rapports :

Les rapports ont pour but de récupérer des traitements journaliers réalisés de façon
automatique par le système de Télégestion afin de procéder à une analyse de fonctionnement
des parcs éoliens.

Le système de télégestion doit permettre d’éditer des rapports automatiques à la fin de chaque
journée ou à la demande de l’opérateur.

Les rapports peuvent être édités sur une base périodique : jour, mois, trimestre, semestre, an,
ensemble de jour ou de mois.

Les rapports peuvent être spécifiques pour une turbine, un parc, un ensemble de turbines ou
un ensemble de parcs, une région, un mode d’exploitation.

13.3. Les alarmes :

La fonction alarme informe l'opérateur instantanément de tous les défauts d'opération du


procédé. Pour chaque alarme, 4 degrés d'urgence sont attribués : Une couleur correspondant à
un degré d'alarme.

13.3.1. Fonctionnalités :

Les fonctionnalités suivantes d'affichage sont disponibles afin de faciliter les diagnostics :
• Vue principale des alarmes, offrant une observation globale et incluant toutes les alarmes du
procédé.

111
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

• Fenêtre d'alarmes, celle-ci s'affichant sur la vue courante afin d'informer l'opérateur des 3
dernières alarmes.
• Des tris d'alarmes par degré d'urgence.
• Des tris d'alarmes par critères multiples.
• Des tris d'alarmes par sous-système (alarmes postes, alarmes turbines, ….).

A l'apparition d'une alarme d’un procédé l'opérateur est guidé dans son analyse de recherche
du mauvais fonctionnement par un ensemble de vues accessibles hiérarchiquement selon la
situation.

13.3.2. Possibilités :

Depuis chaque vue d'alarmes, l'opérateur a les possibilités suivantes :


• Mettre fin à l'ensemble des alarmes affiché à l'instant donné.
• Mettre fin individuellement une alarme.
• Accéder à la vue ou à un zoom relatif à la variable associée à l'alarme.

Le système doit permettre un accès à l’historique des alarmes.

13.4. Les journaux :

Il existe trois types de journaux différents :

• Le journal d'événements fournit à l'opérateur un historique détaillé des événements sur une
période donnée (jour, semaine, mois). Le journal d'événements est édité périodiquement ou à
la demande de l'opérateur.

• Le journal des perturbations fournit à l'opérateur un historique des variables analogiques et


logiques qui ont précédé ou suivi l'apparition d'un incident. Ceci afin de procéder à l'analyse
du problème survenu. Le journal de perturbations est édité automatiquement suite à
l'apparition d'un incident.

• Le journal de séquence d'un événement fournit un historique des changements parvenus aux
variables logiques pendant la période suivant l'apparition d'un incident. Ceci afin de procéder
à l'analyse du problème survenu. Tous les événements devront être datés depuis l'origine de
l'événement.

13.5. Remarques :

• Le soumissionnaire doit fournir dans son offre la liste détaillée des interfaces, rapports,
alarmes et journaux qu’il propose.
• Le contractant doit développer l’ensemble des interfaces et rapports nécessaires au
fonctionnement de télégestion et notamment ceux fournis en annexes 7 et 8.
112
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Article 14 .La gestion des fonctions particuliers

Le système de télégestion doit assurer la gestion des quatre fonctions particulières suivantes et
qui sont détaillées en annexe 9 :

 Energie non livrée (ENL)


 Prévision du vent et du productible
 Optimisation de la maintenance des parcs éoliens
 Facturation de l’énergie livrée

113
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 2 : Bordereau des prix

N° Désignation Unité Prix


Droits de Fourniture Prestation
douane
sur
fourniture
importée
Equipements
Fourniture de tous les équipements Forfaitaire
nécessaires pour la réalisation de la
télégestion des parcs éoliens complète clé
en main depuis le Centre de
télégestion(CTG) jusqu’aux parcs.
Fourniture de tous les logiciels et Forfaitaire
systèmes d’exploitation, de supervision,
de commande de téléconduite
d’optimisation et de reporting et autre
système ou logiciel prévus par le
soumissionnaire dans son offre
nécessaire pour la réalisation du projet.
Fourniture des équipements et systèmes Forfaitaire
de surveillance, d’acquisition et
traitement de données et de
télésurveillance et téléconduite, de
contrôle d’accès, de vidéo surveillance,
des caméras et dispositifs de sécurité,
d’extinction d’incendie et d’évacuation
d’inondation pour les usines et les CTG.
Fourniture de tous les équipements de Forfaitaire
communication et réseaux de terrain
pour les usines, et CTG.
Transport local au Maroc jusqu’au site Forfaitaire
final des équipements (Parcs éoliens et
CTG).
CABLES ET ACCESSOIRES
DE RACCORDEMENT
Fourniture de tous les câbles de Forfaitaire
raccordement, filerie, boulons, tout autre
accessoire de raccordement notamment,
(cosse, embouts, repérage, …) et tout
autres équipements ou outillages
nécessaires pour les travaux de montage
et de raccordement pour une
réalisation complète clé en main.
Transport local au Maroc des câbles et Forfaitaire
accessoires de raccordement jusqu’au site
final (Parce éoliens et CTG).
DOCUMENTATION
TECHNIQUES
Fourniture de toute la documentation Forfaitaire
technique et notamment : Plans et
schémas d’organisation, documents

114
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

d’études d’exécution, plans définitifs


après l'exécution, manuels d'exploitation,
de maintenance, de réparation,
programmes d'essais, certificats de qualité
respectivement certificat de conformité,
description technique des unités de
fonctionnement, feuilles de normes, etc.
Transport local au Maroc de la Forfaitaire
documentation technique jusqu’au site
final (Parcs éoliens et CTG).
MONTAGE DES
EQUIPEMENTS
Montage et raccordement des Forfaitaire
équipements et toute autre prestation
nécessaire pour la réalisation parfaite du
projet clé en main.
PARAMETRAGE ET
CONFIGURATION
Toutes les prestations de paramétrage de Forfaitaire
configuration, de programmation des
systèmes de supervision, des
automatismes, des systèmes numériques
de contrôle commande, au niveau des
usines et du CTG.
ETUDES D’EXECUTION,
INSPECTION TECHNIQUE
ET RECEPTIONS
Les études d’exécution comprenant Forfaitaire
notamment la participation aux réunions
de coordination et d’avancement du
projet et à toutes les réunions prévues par
les soumissionnaires dans son offre.
Essais, mise en service et réception Forfaitaire
provisoire.
L’inspection technique des équipements Forfaitaire
dans l'usine du CONTRACTANT,
inspection de l'état de l'équipement avant
le Montage.
Réception définitive après la période de Forfaitaire
garantie.
FORMATION DU
PERSONNEL
Formation effective chez l’entreprise du Forfaitaire
Contractant ou de ses sous-traitants du
personnel NAREVA Holding spécifié
dans l’AO.
Frais à l’étranger pour le nombre des Forfaitaire
agents de NAREVA Holding spécifié
dans l’AO et pendant les durées des
formations exigées et comprenant :
- hébergement
- indemnité journalière
- assurance
- transport
Vols (par avion) Nombre
Manuels de formations Forfaitaire
AUTRES
Toutes les fournitures, prestations et

115
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

travaux additionnels considérés


nécessaires par le CONTRACTANT
pour l’achèvement du contrat,
conformément aux besoins réels, pour
lesquels il demandera une cotation
séparée.

116
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 3 : Courbe de puissance


La courbe de puissance d’un aérogénérateur est la courbe qui décrit l’évolution de la
puissance délivrée par l’aérogénérateur en fonction de la vitesse du vent.

4 paramètres essentiels caractérisent une courbe de puissance.

- Vitesse de démarrage : C’est la vitesse du vent nécessaire pour que l’aérogénérateur


fournisse de l’énergie.
- Vitesse d’arrêt : C’est la vitesse maximale du vent que peut supporter un
aérogénérateur, au-delà de cette vitesse la machine s’emballe.
- Puissance nominale : C’est la puissance maximale que peut fournir l’aérogénérateur.
- Vitesse nominale : C’est la vitesse minimale nécessaire pour que l’aérogénérateur
fournisse sa puissance nominale.

Ci-dessous, la courbe de puissance de l’éolienne GAMESA G80/2000.La puissance de cette


éolienne est 2MW, son diamètre 80m et la hauteur de son moyeu 78m.
La courbe de puissance est fournie par le constructeur de l’éolienne.

Figure 1 : Courbe de puissance de l’éolienne GAMESA G80/2000

Pour la courbe de puissance ci-dessus on a :

-Vitesse de démarrage : 4m/s.

-Vitesse d’arrêt : 25 m/s.

-Puissance nominale : 2000KW.

- Vitesse nominale : 17m/s.

117
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 4 : Rose des vents

La rose des vents est un diagramme polaire qui permet de connaitre la vitesse et la direction
du vent sur la période des relevés.

Voici un exemple de rose de vents pour le site de Boujdour pour une hauteur de 60m

Figure 2 : Rose des vents pour le site de Boujdour (60m)

On constate que le vent prédominant souffle sur le secteur NNE et ses adjacents.

118
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 5 : Distribution de Weibull


La distribution de Weibull est utilisée pour représenter les distributions de la fréquence du
vent, il s’agit d’une fonction de densité de probabilité :

F (V) = (K/A). (V/A) k-1 .exp (-(V/A) k)

F(V): Probabilité pour que le vent souffle à la vitesse V.

V : vitesse moyenne du vent en m/s.

A : paramètre d’échelle en m/s. Il est proportionnel à la vitesse moyenne du vent.

K : paramètre de forme (sans dimension). Il donne la forme de la distribution et sa valeur est


située entre 1 et 3. Plus K est élevée plus la distribution est étroite.

Le calcul de A et K est le suivant :


0.51 0.89
K = 1 + 0.483* (V – 2) ; B = 1 – 0.81* (V – 2) ; A = 1.125* (V/ (1 – B))

Après avoir calculé les coefficients de Weibull K et A, on trace la densité de probabilité en


fonction des classes de vitesse du vent et on vérifie que la courbe obtenue et le diagramme de
la distribution fréquentielle du vent ont la même allure.

La figure montre un exemple de distribution de fréquences du vent à 60m pour le site de


Boujdour ainsi que la courbe de fréquence du vent selon la loi de distribution de Weibull.

Figure 3 : Distribution de fréquences et distribution de weibull pour le site de Boujdour (60m)

119
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 6 : Compte d’exploitation prévisionnel

Compte d'Exploitation Prévionnels (kDH)


2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Ventes (MWh) 6657,6 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658
Tarifs moyen (cDH/kWh) 55 55 55 55 58 58 58 58 58 61
Ventes d'électricité (kDH) 3661,68 3 662 3 662 3 662 3 845 3 845 3 845 3 845 3 845 4 037
Total Chiffre d'affaires 3661,68 3661,68 3661,68 3661,68 3844,764 3844,764 3844,764 3844,764 3844,764 4037,0022
Coût O&M 1827 1 882 1 938 1 996 2 056 2 118 2 182 2 247 2 314 2 384
Total charges 1827 1 882 1 938 1 996 2 056 2 118 2 182 2 247 2 314 2 384
EBITDA 1834,68 1779,87 1723,4157 1665,26777 1788,4594 1726,77027 1663,23045 1597,78445 1530,37506 1653,18159
Amortissement 555 555 555 555 555 555 555 555 555 555
EBIT 1279,68 1224,87 1168,4157 1110,26777 1233,4594 1171,77027 1108,23045 1042,78445 975,375061 1098,18159

Charges financières 648,8296875 604 559 515 470 425 380 336 291 246
Résultat avant impôt 630,8503125 621 609 596 764 747 728 707 685 852
Impôt 94,62754688 93 91 89 115 224 218 212 205 256

Résultat net de l'exercice 536,2227656 528 518 506 649 523 510 495 479 596
Marge opérationnelle 50% 49% 47% 45% 47% 45% 43% 42% 40% 41%
Marge Nette 15% 14% 14% 14% 17% 14% 13% 13% 12% 15%

120
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032
Ventes (MWh) 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658 6 658
Tarifs moyen (cDH/kWh) 61 61 61 61 64 64 64 64 64 64
Ventes d'électricité (kDH) 4 037 4 037 4 037 4 037 4 239 4 239 4 239 4 239 4 239 4 239
Total Chiffre d'affaires 4037,0022 4037,0022 4037,0022 4037,0022 4238,85231 4238,85231 4238,85231 4238,85231 4238,85231 4238,85231
Coût O&M 2 455 2 529 2 605 2 683 2 764 2 846 2 932 3 020 3 110 3 204
2
Total charges 455 2 529 2 605 2 683 2 764 2 846 2 932 3 020 3 110 3 204
EBITDA 1581,666975 1508,00692 1432,13706 1353,99111 1475,35088 1392,44584 1307,05365 1219,09969 1128,50711 1035,19675
Amortissement 555 555 555 555 555 555 555 555 555 555
EBIT 1026,666975 953,006918 877,13706 798,991106 920,350883 837,44584 752,053646 664,099686 573,507107 480,196751

Charges financières 201 157 112 67 22 - - - - -


Résultat avant impôt 825 796 765 732 898 837 752 664 574 480
Impôt 248 239 230 220 269 251 226 199 172 144

Résultat net de l'exercice 578 557 536 512 629 586 526 465 401 336
Marge opérationnelle 39% 37% 35% 34% 35% 33% 31% 29% 27% 24%
Marge Nette 14% 14% 13% 13% 15% 14% 12% 11% 9% 8%

121
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 7 : Calcul des Cash Flow

Calcul des Cash Flow (kDH)

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Invts 11 100 - - - - - - - - -
BFR - 152 - 165 - 179 - 194 - 194 - 209 - 225 - 241 - 258
Delta BFR - 152 - 14 - 14 - 15 0 - 15 - 16 - 16 - 17
CF - 2 775 646 500 490 479 607 496 484 470 454
2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032
Invts - - - - - - - - - -
BFR - 260 - 277 - 296 - 315 - 334 - 338 - 358 - 380 - 402 - 424
Delta BFR - 1 - 18 - 18 - 19 - 20 - 3 - 21 - 21 - 22 - 23
CF 556 554 534 513 490 590 1 162 1 103 1 042 979
TRI 19,42%
VAN 1 991,58 €
PAYBACK 5,5734611

122
Rapport du Projet de Fin d’Etudes

Annexe 8 : Charges financières

Charges financières (kDH)


1 2 3 4 5 6 7 8
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Encours début d'exercice 8 949 8 353 7 756 7 160 6 563 5 966 5 370 4 773
Principal 597 597 597 597 597 597 597 597
Intérêts 649 604 559 515 470 425 380 336
P+I 1 245 1 201 1 156 1 111 1 066 1 022 977 932
Encours fin d'exercice 8 353 7 756 7 160 6 563 5 966 5 370 4 773 4 176

9 10 11 12 13 14 15
2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027
Encours début d'exercice 4 176 3 580 2 983 2 387 1 790 1 193 597
Principal 597 597 597 597 597 597 597
Intérêts 291 246 201 157 112 67 22
P+I 887 843 798 753 708 664 619
Encours fin d'exercice 3 580 2 983 2 387 1 790 1 193 597 (0)

123

Vous aimerez peut-être aussi