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Lire le mythe 1a cosmologie se rattachait une recherche sur le eyle lu devenis, Laspéculation surle mouvement ordonné tla naisance du tempsy occupait une place centrale. La | refutation de athése de deux eyees parallels et contraires chez Empédocle, sous Amour etsous a Haine fat un pres lable décisf dans la reconstitution de son gstéme. Et Tork sine des ars et de la civilisation se greffait su celle de la reproduction des dues vvants. La thematique inchuait une _2pogonie, une paléontologie. mais stout tne anthropolo- sie naturelle, biologique et social. Ce récit des origines se retrouve onganisé et découpé ches presque tous les potest Jes philosophies. On y vit se construire tne histoire remy- thiliée et repens, se substiruantausmythes anciens dela rythologie. Je me suis mis, la suite de mon travail sur Empédocte, den dresser le corpus, dans les sérinaites que Jedicigeaisctlestrvatx que je proposaissirle sje. I ait pparu des tives qui tendaient 4 éablir des fliaions com plexes et souvent fctives entre ces récits spéculatifs et & ‘epérer les structures communes qui se perpétiaient!. Ce sont les lintains précurscurs des philosophies de Phistoire 1 fallat 1a encore apprendre a lire, et comprendre ‘organisation des éléments utilisé, quand ils ne sont pas 3, Noir ene sues Walter Sport Spinich Biche bar Wl ar an Cae 1900! Pate oar Cho Set Koos, Zu Gc dine dn Bale, 190% 2 vol; Tomes Cale ‘Democia andthe Soe of Grek Ant, Cleve, 1907 Bh 1a ee 1LACice De PERSONNE traités pour eux:mémes, comme cher Epicure et Lacréce, a partir de données sufisamment problematisées pout fre soustraites la spéculation. Ce n'est pains que peo- ‘de Aristote. Danse lie, pour ces «mes» ql iter rogent le mythe,ilest oppose & Paton, quien amare, Se rattache de si prés.Ja eprisce theme props de a spéculation histonque de Théophraste, dans mon éude sr le philologue Jacob Bernays,« Un homme d'un autre ‘monde » (1996). Nous powons & notre tour interrger la réduction au paradigme biologique qui adopte, et ‘onclure qu'il diminue sa maniére, par des catatophes accidentelles, impact de la matiére tite, en accordant le moins possible 4 une évolution qu'il ne peu éidem- ‘ment pas entigrement ner, et donc le plus posible aus 3 tune éterité coprésente au devenir, qui fournita xn ete le modiéle cognitt Il simpose dans ce cadre denvisiger | | le-mythe dans les textes litraires. Liautonomie de ces | espaces narratitsetcomposidonnets! ouvert a a refection, | largement sépares de la croyance et des rites, m'a pow | depuis travailer danse méme sens les parties yiques de Ia tagédie. Cenvest que tes haut dans le temps que la reation avec lesrites peut étre envsagéeutlement, un nivea anthro pologique different, avant la conclusion d'un soir st ‘matique, dans la zone problématique et provissonnele une veritable préhisoire itive. Du moun la question te peutelle pas xe poser directement pour tne maiere ‘comme nucléare, qui ne Saltére pas, nom tranlormeéc ct ‘non transformable. Le probléme de cetediférenciaton {le tradition mythique ct de won cheminement itr iuérare 6té posta plusieurs reprises dans mes tvs ‘Winsertion dans un contexte reste lige aux mosdalies un processus de transformation constant Une distance se erewse toujours. Marcel Deienne tente dela résoude 8 oir Peed det composiion de Pepe Hecate dane ‘a Thi celessoun pL. 132 se ean 1 mantére, par une sythése, en dsinguant entre dex ‘manifestations du mythe. Pour la structure de pensée glo- hale, se efere a LeviStrass; ce serait plutt un réseat de réferences quia cours de la construction ql monte, Ini permet de lire ensemble des textes comme une somme, dans leurs modes de relation, dit, «de maniere Depassant, dans une syncheonie méthodique, le schéma ‘une dispartion dela pensée mythique encore tibutaire d'une société archaique, par ailleurs defend a plusieurs reprises dansle tava de Jean-Pierre Vernant, il projette ddansVenceinte dune edinie hellénique idee d'un mythe unique, se dversiiantindefiniment dans les emoignages ‘que T'histoien consulte et quiil interpréte. Le mode de pensée prérationnel, qui se rattache, cher Cassirer. ine présence des objet, se concrete ches Devienne dans les représentationsrepérables 4 Tinérieur dane masse ‘matrcille et mouvante. IL ui faut alors aupplementaite- ‘ment y inuoduie les traditions culturellessous une autre forme: ce sont les continuités mythiques du savor. qui lu permetentd'accorder une place aus structures narratives ‘dans ce quil au bien appeler tune suatégie! Le mythe se perd dans s propre totalisation;ilse etrouve dédoublé ‘dans ses atualisatons narratives, et dane 'enchainement ‘dex hietoires Llanahte dispose alns un support concep tuel, avec les antthéses et les antagonismes du pouvoir parm les dicux, toutes les interrelations dn systeme ‘rit, augucl alors es histoires du = mythesavoi» Se ele ‘ent en un second temps et avec leque elles opérent. Detienne para ofr un start aux textes composé, ora ‘ou éerite;cenest quan lee, puisqueles contents aux- {quels nous avons affare, productions ou création, sont ‘édéterminés dans ce cas par un substtat de sens inhé- 1, iy entre mares des te shéme, double eure de ‘a tythoogie cau Ie Tima ot le Cota; dang Clam (2), dye rag Pasi 18, PSS. 133 une part, sous une nouvelle forme, fy {LACRECE DE PERSONNE rent tradion myth propr qu em cnen carpal estas quven 1962, a4 moment of fcommentisd rmener un travail de groupe sur les textes chalqus Hesiode ou Anaximandre, Jean-Pierre eran metal ‘encore radicalementen question, dans Ls Org ela ene recqul, les préaables de entrepie Stedakgue faite ex presque impossible cea qu manent ne coupe ancienne, sans dout arbitrate, entre mais et fn erat de rechercher la raison, owe prince fo nization, danse nthe geri o de comprendrecommeat Jn raiton sat degagée de ce cadre, pour se donner de nouvelles references Lemme de soueraneé evince tui fourisait le principe depiction de Tagen , commer feat Annimandre, Lak Sirmation dn pouvoir aitocratique eergaitsonempie notre lecture recherealt dans Hesiode une Feleion ‘nuaneée sir Tes imites du pou Symetriquementte principe de gon dead droits ne fournisit ps directement de eos yee Pour la leeuure da ragmentd'Anaximandre Lidee ie ons now ons dea mediation eat tua Ns Persons que la forme donnce &organaton a dn dans le dyamisme de ts Theagonie estat compen ‘etelation avec le prot de Taser que on eta en iméme temps. Quelles que soient tes tansormations des "Eats amérteurs ou erage qui ont pu ere ute onutbuer a 'laboraton Te texte ne documenta ss 1. Paris 1962 ( 6, 1902), 2 Not ibid. chap. 7, «Coamogonics et gyhcs de sowe- rants, pb6-1it Vrnant «depe modiie ponent Doin (otra Preface dein rea yn a ra primordialement une pensée déja déterminée, reflétant ‘un état socal Nous cherchions Vhisote,au sens plein du terme, dans une forme, Les énoneésséinterprétaient, at moyen d'une double médiation, les réalités sociales aussi bien que lessytémes ‘explication antérieus'- Le probléme sest présenté & moi ayec une acuité now ‘elle quand, dans mes travaux sur les tragiques, je me suis attaché A dsscier rigoureusement la tradition mythique de a version, qui deji ne Test plus, Laxéfection était ‘ccomplie elon un point de vue, et done selon une finalité intelleemielle o esthétique, Le sens que Yon décousrait était pas insert dans la ralité du mythe, qui sins ute amait le sien, Nous ne sisissons pas directement ce fond dlans le pasé que nous pouvons reconstruire, Fn ce sens, “Hésiode n apparent pas non plus directement univers rmythique; ils sert des traditions aus Hbrement qu'il es refait, etinvente. Pour les mythes auxquels se réftre Homére et que reprennent les tragiques, puisant dans le stock des €po- ees que nous ne cnnaissons plus on voit bien que, tous ‘éunis, ls formaient un ensemble coherent et connecté, auuel les poétes dans es guilds, éaientiniés La matiére Gaaitde nar référentielle, familie, parce que toujours reprise, mais en méme temps, ele formnait le support de rearrangements, actes de resignation, qui muent les histoires en objets énigmatises en yue du déchifTrement. La transformation que la matiere abit dans les réemplois ‘ne serait pas possible, selle ne se donnait pas pour tlle et ‘ies figures du mythe n'y conservaient pas des constants, On peut essajer de remonter plas haut, en s'égarant quelque pew dans les méandres d'une tradition veconst- {ce, et imayiner les conditions dans lesquelles ce corpus, 'foncigrement préalable, avec ses Helene et ss Clytem- 1, Voi unten es ds ie dans Le Mata i ot Lacan Caer de phillog = 1) susla dren de ‘Fabwenne Base ire Jodet Se La Combe ef Paippe Rowmess, Nileneswed Asc 135 summer) {LA GRICE DE PERSONNE Seul accent se déplace. Au lieu de lire le myth comme un exp rence souveraine qui n’est jamais entiérement sas ni dase, elles y rejoignent une forme primitive dela rflesion hainecten font objet d'un discours sientifique appropris. Le verdict semble ‘autant plus définitif qu’ est prononeé et argumenté pa ins- tance la plus favorable ata maiere, Ce déplacement daccent s'est produit dans les limites d'une position théorique, il résulte du reaversement de la position ané- "eure. Il convient done de réexaminer les premiers jugemens por 'és sur le mythe, parce qu'ils conditionnent, dans le eu dialecique sea these et de T'antithése, la comprehension contemporaine. ‘Vanalyse du mythe chez Aristote < Métaphysique », 1,3 Aristte a été le premier 2 élaborer une théorie explicitée du ‘mythe. Interrogeant la tradition commune pour y éceler les él ‘ments dun savoir unique et universe, il est nécessairement ‘conduit préciser le rapport que la philosophie enretient avec Ia ‘mythologie. Drapes certains, es cus ul ts ancien, en ava séseration actu, tem ree, ont pared vn on 1a rtme opinions a ate dcs chs: Em fic it at , la prévision « le Styx es pottes» surprend beaucoup, sion y voit une simple apposi- tion. Lordre des mots ne peut gubre étre justi, Ih nya pas ‘moyen de comprendfe le texte transmis, tant qu'on ne dissocie pas les «podtes » des « premiers théologiens». Arstote, de invention ‘des noms, distingue l'emploi qu'en font les pote, nos uniques ‘émoins. faut done réunir « podtes set « Styx : «eau le Styx 139 ae LAGRECH DH PERSONNE es pots ("Home etd’ Hésiode) quia 6 ans appelée par eux savoir par les premiers théologiens. C'est une inference. Le nom de Styx est alors antérieur AI'épopée, hérité d'un autre lige, comme ‘ceux d'Okéanos et de Tethys, mais, pour anciens que soient les ‘tes, nous n’avons d’autre document que la podsie ob les dieut invoquent « eau du Styx Premiers», par conséquent, ne peut pas prendre le méme sens ‘quand il est question des « premiers théologiens » ou des « pre mmiers philosophes ». Dans le second cas, qui, deux sieles avant Aristte, ont inauguré une recherche ¢ Conduit li-méme son terme: i faudrait, si 'on veut que le pre mier terme revéte le méme sens, admeitre également qu'il at désigne [8 aussi les homames de Faute ge cosmique, OPPO sant Fantériritéorginelle au passé de a génération actuelle. Jusi- flan la distinction des deux traditions parle retour des civilisations st les redécouvertes de la technique et de la philosophie™, Aristo eu, en conclusion, opposer I'héritage ancestral aux croyanes que Jesaneétresavaient eut-mémes héritées des « premiers hommes» Sila valeur du tenme est ainsi établie, la dfficultéd’en percevoit la signification reste entire; le probleme veritable surgit maine. "an, En situant les « premiers théologiens » dans Vautre ge, qui ‘récéa le eataclysme, on se trouve embarrass pour sai la dite. ‘ence entre un potte comme Hésiode et d'autres auteurs de théo- ‘nies mythiques; dans a progression de civilisations antéricures, lisse situaient au méme stade préphilosophique. Alors que d'apres analyse de Métaphysigue, XI, § pour la nature des diewx, et de Ciel, 1,3 pourla nature et Te nom de 'éther, les podtes apparaissent ‘comme les dépositars de vestiges philosophiques quls Ont ta. vestis dans leur propre mythe, Phéritage est dans ce Cas luisméme 4e nature mythique, si bien que, une fois abandonne le principe une fondation mythologique de Ia philosophic, la repetition pend ‘sinison dre. Pour que a « premitre thologie » d'Aristote puisse ere paradige ‘matique, il faut que Ia période et état du cosmos quelle qualfie se sistingvent profondément de Pascension progressive vers la philor sophie qui caractéris le nde, et que le discours vai sur les deux 9 tienne la place de la connaissance métaphysigue. est ce prix, en Aissociant un Age divin de vraie théologie philosophique, eass¢ par tn cataclysme et Poubli qu'il entraine, qu'on resite la repetition Son sens: fragmentaie et dénaturé, heritage restait assez riche eet pues i a mtologey une ae période et, repensé, donner naissance& la philosophic. Mais si ge <écouverte differ de age divin, comme absence dela présence, ‘ce ne sera pas Ia vue d'Arstote, pour qui la meme evolution et les imémes étapes se repruisent, dans chaque pétiode, selon Iétcr- nelle reproduction des civilisations. On comaprend dane que dans le premier livre de la Métaphysique il se refere expressément & opinion «autre pronom infin (« certains ») désigne Plan, ra a ——s——SS—sSsSsSsSsi‘isSCS —_ 1A GRECE DE PERSONNE ‘Comme Platon, dans plusicurs passages cite les noms mythiques ‘'Okéanos et de Téthys pour dégager d’Homéze et des autres anciens podtes la préfiguration de la théorie di flux universe ‘on a identifié allusion d’Aristte avec les éléments de la doxo- _raphie platonicienne; d'autres ont méme eru pouvoir construire lune source commune de ces renseignements et T'atribuer au sophiste Hippias ®, Aristote, il me semble, adopte pour son propos plus général lune tradition interpretation des représentations poétiques qu'il trouve employée par Platon. I transre ii dans son exposé din troduction quelque's noms et formules essenties, meontrant que Vor sine qu'il fixe la question centrale de a recherche des cases até mticipSe et que cette anticipation survit dans les formes les plus vénérées de la représentation commune, traductioselles-mémes hhérites d'une pensée plus pue. Le début impusfat de la philoso: pie peut impliquer dé Iaboutissement dans ia ciculrté du ci! ‘Un mot comme « Styx pour de l'eau ou « Okéanos» supposerait 4a connaissance philosophique antricure de V'arkhe, mais Aritote ‘ne mangue pas d'ajouter quill s'agit la d'une simple consiuction, ‘eposant sur le fait qu’avec Thales on voit la science s'engager dans cette voic. Le earactére hypothétique est fortement marqué. ‘La signification des citations faites par Platon est es diferente; celles servent illustrer la doctrine du flux constant des choses, ‘lors que. dans Ia Métaphysique, elles prétent a Homér la connas _ ance du principe cosmogonique de Thales pour la qualifice aussi __ tt de savoir hérité d’un autre Age. La reference a une tout autre | Posée elle mode e cadre méme dela spéculation historique. La _|onfrontation de deux devenirs opposés se dépage des fondements ‘de ontologieplatonicienne. En introduisant les données dans le diptyque des revolutions contraires du Politique, on peut voir, dans la théologi premigte la forme que revét la vérité sous le comman- ‘dement de Cronos, alors que la philosophie apparent 8 Zeus (2i2ed. Si les podtes, comme le dit Aristote (ef. ifr, p. 150, ‘Métphysique, XM 8), masquent sux yeux dela ou les vestiges une véritéancienne la mythologie ne peut s'épanouir que dans | pétiode de absence, ot es hommes, abandonnés 8 eur-méms, ‘ofganisent, avec les techniques, la vie de la eité (274e-8)" et ‘disposent, dans leurs inventions, des résidus de sagesse qui ont me LUINTERORETATION DU MYTH suru a catastrophe. Mai comme ies déoument de lew ‘ble message apart un heritage deh apmentie on ‘Sis rons got posse Paton ae chocerau terms des Sees efforts del tenon, & prolong la plosopic une tammjologie prope rchigurcr Ia thcloge dun mowvel See © Ginos (infra 14), dont Favenemet ier vee tie de cre mene Dipassant a conion humaine de ge qu est ke note, Paton iit, adel du dicous disectique dela philosophic, une ime nouvelle et est: mas somtme ly amonce Te retour <'an dat don Ta ménoire ne ses pas encinem pordue dans leaps obi igen aso ours appayer sures igs an | mis rls wadton pour restr, dns fe myth, présence | tive des dew; fer vestige, pour dats duis sic, |e tnoignage-Répanot we carce cabs ings Simone dans son eat elas dtectuesy ls mytolic plata Cane epse suri aerance de dea as opposes Ele wine lesmessages qui mos inrsent de Lense dune perfecto se dane ist dun avenement fat Ain ls eater Qui imerompent Ie dvenr tl ects som produits para ‘cre dos deux meetin opposes dela vi. Le deus 4 Potiigue (et 1) tat lee le youvema, ttt sen ‘ii alas que cli Tnde rit tos dex tenance oppencs Gans ies lutions deine ds monde, Laermance des comin tosh pu ds fois malhnatigues, re la succession dee pete cosmigus gu composent Iannis pre (Timce, 3 Gad Aue Tempore et uc ls mowvenatsdsordom des plates sacroisent au pout de mette le Tere en perl (ex le réineepretaion de agen de Phacon: Timde, 22-4) Méne ama reafime supematc et serve monde Ue Iaderction oa: ais autre de a ane nae, margoe kertour complet du Meme le retour de Aus compete son our ne mone dvatatice des es Time 22s) ‘Shonda Secon qe prot an le Pogue Gigs tate le gonnemal = 2750, ‘Att aT ade pus eitnce spare des sen dehors de "iver i a aca aon de congevo tn ta mend 2 Vimar du temps atorige,reflete la preston se Es 43 nn lt ‘Lace De PERSONNE, immuable. 1! ne connalt pas d’accomplissement supérieur & la connaissance du monde dans la philosophic, Aussi la mémeévolu- tion se répéte-telle d'une génération cosmique autre. Alors que, chez Platon, la théologie de I'ige de Cronos dépase la philosophic chee, dans le passé et dan 'aveni,& condition que Ion ne voie pas dans a béatitude saturnienne len-dega, mais Tau-delh de la Philosophie la mythologie des podtes, chez Aristte,Jemeute jamais en deg de la philosophie et se nourrt un savoir recouvert par oubli. Sa métaphysique ne le conduit pas a rechercherau-deld elle méme la plénitude dune théologie originele Illa connalt ‘dans at présent. «Ciel» 13,2706 16.25, «Méiéorologiques »,1, 3, 39 19:30 Ailleus, Aristote prend la théoie du retour eyclique son compte et découvre dans I*heritagecertaines pieces esseniielles de sa pi losophie. Ainsi le langage des hommes, & analyser comectement, ‘pore Ia confirmation de sa propre cosmologie. Ioffe en effet, ‘té des quatre éléments, le nom d'un cinguieme,léher(ather), tout fait pour désigner le corps premier qui. dans le systemearsto- {clicien,enveloppe l'univer. 1A. Cie} Ce nest pas une fis, ni deux, mas un nome if ds fos, sachonsle Be, que les mimes opeon reieaent = ‘q'hnous. Estmant quel premier comps et ent el re, ‘8 feu, de Valr et de Tea ls [les sneiens] oot dene nome «ther» ele le pls dew il traien de scour ncesante {aet thin), peaam Tetris entire, cette dénominasu'ls lui ont donne. Anaxagir emploe ce mor ane mane aise igsoecte i danse e nom deter ce gui dewa apcer IB. Météorofonigues |] Ceue opinion sil ne nous et ws personnel i semble bien qu'il aise Inne conspton ancienne dont fes hommes ont cu tes ot id. Ca es ‘hommes semblent avoir estimé qu'un corps éecliement en ‘mouvement de ce fat du divin dans su ate es dient ‘Capper «er» cope de ce genre, puswiln rset as LIvTEReRrcniON DU MYTHE tien de ce qu'on trove ic-hs. Car ce et pas une fis i deus ‘plusieurs foi seulement, disons-nous, qc ls meines opinions feviennentpéodiquement para! st hoses, mais hombre Infinit de fon 1a justesse méme de ce groupement sémantique, qui englobe par avance les cing comps possibles, démontre & soubiit que les hommes ne disposent du terme déther que parce que d'autres phi Tosophes®, bien avant Aristo, étaient, dans leur théore, parvenus sax mémes résultats que lu. Leur science a été engloutic dans ls catastrophes, sinon Aristo ’aurait pas &laredécouvrie; le om a ‘arcu, « Cari fut admetre que les mémes opinions parviennent equ’ nous, non une, ni méme deux, mais un nombre indéfini de ois.» Lorigine savante du mot aither se révéle doublement ar la distinction physique qu'il implique™ et par V'tymologie qui ‘rat simultanément le mouvement éterel « qui court toujours » (act theon). et ta divinié(theion)™ dv corps citeulaie, 11 faut savoir interpréterl langue, et pour cela disposer des néférences. Anaxagore, d'aprés Aristote, a parTaitement recon fa valeur dla Crt, Pour aes ‘tes de Fepype, est divon, Scere qo leu & donne ane ‘ele gist, pour elles de la Cee, cst Minos ‘Le langage n'est pas le seul méiateur de Vancienne sagesse et les éléments qui nous en sont parvenus ne fessorissent pas tous & 145 a [ER GRECE DE PERSONNE: 4a spéculation astronomique. L'organisation sociale, de son cété, retrouve périodiquement la forme qui convient. Ain! la division e la société en guerriers et en agriculteurs a été connve tes anciennement; elle ne s'est pas imposée « maintenant ax philo- Soplies, ni méme récemment » (1329a 40 5q.). Elle s’observe en Egyple et en Crete (b 2-5); la coutume des repas communs (sss ties) existe depuis tres longtemps en Crete et dans certains tibus ‘de l'Ouest (b 5-22). OF, conclut Aristote, c"estcenainement en Egypie que la distinction des classes sociales est laps ancienne, ar le regne du roi qui l'ainstituée, Sésostri, remonte beaucoup, plus loin dans le passé que celui de Minos (b 23-25), Mai, comme Si cette fixation chronologique ne lui suffisait pas pour éuabl ‘Vanuriort, il rppelle le principe selon lequel les méines connais- sances ont &ié redécouvertes «'innombrables fois au cours Je ‘Vimmensité du temps » (b 26.3.) *. Le raisonnement ne peu gure tre compris si l'on ne tient pas compte des destractions perio , comme si les deux éléments étaient de meme nature. Du coup, Yon ne dissocie pls les termes qui décr- ‘vent deux étapes distinctes de la speculation historique. Comme le ‘montte, dans la suite, le développement de cette premix phrase, Je mythe est venu s’souter(b 3 sq.) une tradition plus ancienne ‘qui nest pas mythique; Ia méthode dAristotes'attache a isoler (08), Vimericur du mythe, une vérité plus pure que le mythe, 17 Ol ‘LAGRice be PERSONNE iscsi Hesestrrarntetrbieepyeeetnne td erates rancescemen ne reunite creer nara dees eet Foes a a sete Te le crn et he pes staged pet ta cameo nto se serie seca ee ee scabs cameraman! Soc el eee Sec eee Se crates oe ek ee pense comes 810) domes Seinen memes eee pc ya gyn og Eide pas ni dtm eaprce mac eeeieafeesmmess arnt oe Périodiquement dans 1a dévastation universelle. On ne ‘comprend Fete tig irae On cod Fra evn eam eres ec ear af canialad seinem die ee me aac Senta cece? Snielememeneaeten cere era ce tg nc ae Femne se ae ee m eee. coi aise aap en ae seen a seinen! Ait neat de Hama an wee ety ee aoe misc : ce que le mythe, a condition d’étre bien ‘interprété, peut pms aig ein ee ere Sareea peewee Sgerannieteecd ett 148 Livreninérarion DU MYTH a deformation découle de ta création mythique méme, dans lnmemire ob es fers de mythes be proposent de persuader a {ele do fagoer es mealies 5. Dans ee eataclysmes cycliques, Ia destruction des &tres stp totale. Por violet que sit a cxtastophe, une parte {Thumanié sunt pour tanameure a la nouvelle génaton le seme d'une recanion, wer le souvenir eres is dela Ce San pero, Les pod stenchainent aint rane Pant. “Latechniqe et pilnophe(b 1) se fonnene achovent pour atindr un dere augucl humane Gat de) parvenue ‘Tmombrables foi dane enchalcrnetnterompu dep Stes Elererowe ce que ah wot perdu Ence sam nest gure leuime de pare de «prog» parce qi humane progres. sin eoue. Heim a erovssance d'un organise, marche ‘en unachtvemen cairoment pega. ‘Aa dbt dete comment compete mons masc- ling en ne judas contexte (cli sot a ait, 83)" On admet quae rape ax ates equ les ass sont ds sieat >, Bont) sais Foxton ne pot gute Cue dene. Dans sn commen, Ros code gue « Is trence ext ls ‘stvague»! ila apr sit ux « subtnces> (oa 8 22) 08 tien = pls probacment aux ates cut memes 30). an ae me ns Ges a este crevice Pas pour le gene Inger, ut veut démonter ue argumentation Str ani da sel Ge 8; Xl 8, 1074 31-38 pou ee detache dh este du capt etcomsidée comme une note des rédactes Se a Metaphyaiue®, ie peiscnent aunt dela fice et aux «spheres e¢lestes»;ilsjute quan Put ainsi penser a juste tte que ls se sont exprimes divine» (09), en accordant leurs paroles la vérité divine des choses ‘Sclon ce point de vue, les philosophies reconnaissent a divinité des spheres. Ils ont coneu les dieux avant que d'autes hommes soient, plus tard, venus leur donner figure humaine. Le concept ‘nalf n'est pas posé d'ahord; les hommes ont pas imagine former ar une projection antithétique, distinete de leur propre nature, es tres exempts de la mort qu'ils vivaient. Les philosophies ‘avaient montré que les substances premigres étaient des dea, le ‘mot définissait la permanence des natures auxquele il état ‘ch. Apri le cataclysm, l'idée du divin survit la rain da savoir Philosophique. Les hommes, hrtant du mot, se représentent im ‘muable sans connaitre les sphéres. Les podtes, sophistes mas- {qués,prétent aux dicux, dans leurs mythes, des formes huraines ¢ insttment les eroyances religieuses parmi les peuples. Mais {comme le cours imperissable des atres ne lisse pas d'impresson= ‘er les hommes et qu'ils pergoivent la majesté de Nimmuable, ils Gtablissent un rapport entre la représentation du divin que es pottes leur ont Léguée et Iexpérience sensible qu'ils font du let, rerouvant ainsi leur insu le len qui avait donné nassance ‘au concept de « dieu >. Is logent dans I'immuable, el qu'il leur ‘paral, les tres qu’ils ont appris & prendre pour immuables. Ainsi Aristote, dans te Ciel (I, 3), pout tirer argument de la {royance méme des hommes en faveur de Ia nature ciemelle i ‘Corps premier. Il constate que tous les hommes se formeat une cer {ain id6e des dieux et que tous, Barbares et Grecs, stunt le divin ‘dans la région la plus élevée de I'univers, contraints de rattacher Vimmortel de Vimagination 4 Vimmortel apparent. Percevant ‘alors les dicux dans le ciel, ils divinisent & son tour la région des astres. Mais pour que 'impression produite par le ciel” pulse {émoigner en faveur cle la déduction théorique (b 44.) fat ‘tablir que les représentations des hommes ne découtent pas de [Bhantases, Aussi Arstte en possesion de la science vat ‘aissance au concept originel, rappelle-til le fondement ‘omtologique de la théologi mythique (b 10). Si les substances sont 130 LIvreRrRéraTION DU MYTH deus le divin eset} existe une chose & laquelle on puis ats ber la qualité de divin, les hommes sont fondés & concevoir des deux, quelle que sont les erreurs que la figuration et les trans fens alent produits a suet de lour nature et de leurs lieu. Ledialogue « Sur ta philosophic » feet dares moreno io ne rat edie Demag qu, ae le pom’ ve logs prs Srl patnope: stan ns eal Tt cnn pt dan ques natn ce ak emptor our sts it purest Peas oes ep ey ds Fat So ponent sens Art Ces omer ae sia pe ey Satcaeate mane Gnignn, pr contin ear ne se tgp cei pnt eg ar re Sms de ls Gta Osea guTons capes tit ns chaos ot exfciensen delegate Temepuriscrmman'ant item inaes pop des coms ncn’ pee compe Ib Sores tc lpn hes ipsam we poneceatareaiolefoseeos In poi cae peo eh ape an par ier dogs sini itcigae dtacejaens tn lg mi eon crea Bata perc lehonme Inman Hea Eline necnan aseptic Sr sa La Den elif sane ine ret ie GO aby ose ese te dcns eps snes fn cs ties come ens tsp ee par ‘res oe tr Coe Pai ph ‘Sting dec tgnis tnpne fo csoomp Sin esas nn hed aime a 151 et {LAGRECE DEFERSONNE vie des hommes ® et que, cause de leur supériorté®.on a cons déré, scion le témoignage d’Homére, comme un don des diviiés arisanes®. L’organisation politique est ici sparse, parve que en semble du récit est conduit de manigre & justifier les diferentes ‘acceptions «homonymes™» du mot « savant» (ophos) et qu'il importe done de dissocir le savoir Iegislatifet juridique des Sept ages de l'art des charpentiers, fltilimspiré, mais i essor da texte méme que les deux activités constructrices sont contempo- nines’. A considérerIunité que forment les deux sades del hi Josophie,’évolution peut dre réduite trois temps essenties; elle xépond alors parfaitement non seulement au texte de Jamblique, ‘mais aux descriptions que nous trouvons dans leeute conservée de Paton et dAristote (cf. supra, p. 146). “Tout dépend done dela fonction que l'on accorde aux definitions de la «science » (sophia), dont le contenu se defini par Iafrate propre & chaque stade, et le lien qui rattache ce développement ‘aux autres parties du dialogue consacré la philosophic. reste dif: ficile de se prononcer sur la porée du résumé de Philopon et d va Je la probabilité qu'il reproduse les grandes lignes de introduc ‘tion perduc, Les textes de Jamblique et Philopon, coroborés par Asclepius en tout cas, marquent ls éapes dune évolution rlative- ‘ment rapide dans un seul ge de Phumanité, qu'il situcnt a suite dune destruction . Il faut dane tenir compte, dans I appréciation des témoignages, de l'ensemble du devenir qui englobe tutes les {Svolutions paticulignes et successives, et comprendre Ia signifi tion des catastrophes qui laisset aux hommes d'un nouvel dg les ‘vestiges du précédent. Ansi ls poverbes se sont mains dans Ia ‘memoire des hommes, «en vertu de leur concision et de leur finesse, résidus d'une antique philosophie disparve av cours des ‘plus vases destructions qui frappent 'humanité™». Les formes ‘ont les mémes que dans le chaptre 8 de Métaphysique XIU: a sagesse proverbale fait partie du méme fonds herité que les mots les representations qui s'y ltachent. Bien que le texte de Philopon, «raison de son orientation, n’envisage,& chaque nivea, gi ls ‘redécouverts, on pourrait se servis de cette indication” pou app fond les raisons de Vintérét particulier qu’Aristote porait sux ‘maximes des Sages ™; il devaten effet dans chaque cas dcider si 4e proverbe contenat le reflet concentré de I'«ancienne philoso 182 Onn LVINTRRIRETATION DU MYT phi» et exist done bien avant I'époque des Sept Sages, augue Cast svivance apport a preave de a succenton epee Sex Chisato. Bien qe les interprets fastent Gat des catastrophes cowmiges ils s'en montent genes; is yrecomaisent de pre ‘ect signe d'un platorame dont Arisote neat pas compl temo allanchi® ct ls évitent de les fare ener dans leurs ‘ction selon fngments. Ane, pour Aniseloan Feanpiee ‘Sesexpiquent la coupure qi contrat les mune appends ‘cha fos noes, as ® », mais Ne interoge ps Sure ‘le qu'Arstote ere a «petit nombre» qu suri, si bien qu indi sans station es émeignages dans lear que Iu offre Ietese de Phitopon® Les Mages dont Artote surat dit « dans ‘emir ve dea Phlosophic®», qs talent pas ancien: gue les Egyptins» (fin, p. 159). son ranges avec les Sept Sige dont plus de cing mile ans tes separem (Aristo situe Zeros sk mille ans avant Plato), A quelle 6poqus, ce ‘on, Drdanos, escape du deluge, ail fond la «Troe dont Ka»? Beru® amet de meme ist voyet ans ies Mages une des pls anciennes, peut la premiere» scta sapetiae (qi ne poate former sant eoiieme stad): mals carmtae temps leur syste illustrat la «science des principes > Gone néesnrement une activate pilosophigue)”. On pourrait Illi les exemples de impasse oh on ext extrané 8 vouloi ‘laser les temolgnages dans une site née et continue. Taegr plus nuance ct pls insasissabl, semble a premire ve ‘ment clr compl del teore des clastophespéiediques et Inatcouvene rule de Vunigue vente quel iplique™- Ans Sot enowalen expe de tn ine Zoro, « te prog de Oven», art avance prove Inphilonopic platoiciene. Mais, hregader de rts, cosexplice os so content en das aes erie ise Phigue » dont Jaeger prétend pourtant u'll commande tute Eton cron Ata at ds prove exe ompltement le catastrophes périodiguesetconsidee Asi $voyait tes vestiges d'une philosophic primitive on trae, gu Seserait egnservge sous ete forme en pit des «transformations inllcctolles dela nation», Dans cc eas, eat ext sans dote immense; entre Soca ct a sagesse deiphiqu, i seri beaucoup 153 {LAGRECE DE PERSONNE pls réuit; entre les deus, la date des précuscr iris pl tonisme* serait Fixée& six mile ans, hom par Asta mls et anticipation par les Sages de Orient: Lat philoopic. pr sus impevisibles, appara ritarement, o2bon i seble-s waver espace ei temps, et reve les formes les pas hrgénes ees plo dsparates™ En vit ln reconstruction historique de Jog ext vce dans son incipe Ine congo pas un instant que ethene cour «yetique decoule dela speculation philosophigue cle mene ct que ies elements qu compose histor ne peuvent compris sas «ones sitae dans In pene gu lesa organises. acer nacepe as a theore Aste: dana Ses consquence el tt pro ave mail en retin, Sans ex eli, certains ponies cy Pro- ste ss propres ies, pour commis qu'elle eat ln pence 4’ Arse Par ailleurs en dnsoci es aspect, comme oe ait fréquemnent en phillose pour pouvoir lex wir des tes lfretsetconstituer de a srt un systeme facto de depen lances qu présente le double vantage offs Fpparence dane Iliation et de dispenser dela recherche dune coherence. Aims 1a doctrine des catastrophes coxmigues remonterit dove de Cais lle reposerait sur une aiyse rationale des myhes de Paton deg qui ne peat parr efit Paton bcn ‘quron les connaisse parle Te, mais pote ls tnces un csi lis sintiique. Plato aust applique das Lotsa deve {onpement des vitor et Ast, en, Tart ee rhino de a philosophic. Jaeger n'cxpligue pas comment Cette double transposition west ates sea pas cone de alte, aura 4 amend relcchir aux contaqueees de = que par ailleurs i dit I'apelequ'Aristte (spre XI 9) interete lesmythes des deat = comme le usin dure ste anténeue,abseureie dans la ration, de’ sathéori du nota des spies»; on ne peu stempécher de demande te ett prfiguation et comment acorde les destacions foaes (siey® aves le retour des phénomenes intelectacs™ mas le ‘choix di vocabulaire quilempant ae Vorsagepetaige Dine Ancien», «stade préiminane>, «jets spruce) evel eceeemrceees ne me Soetaacncespatee en Me Pier 154 EE ELSES TL Lovrenrnétaion DU MtvTHE Ceest seulement en acceptant résolument les conséquences du retour cyetique que Ion peut essayer daracher une signification ‘sux fragments isolés. Si, selon Porphyre™ certains auteurs ati= ‘wien Ia maxime de Delphes : « connais-oi toi-méme » & Bias, Thats ou Chilon™, Aristote soutenait qu'elle «dat, bien avant 3s inserite sur le temple qui avait été édiié apres le sanctuaite “aie” (prerinas) de bronze»; il sagt du temple en piere ‘omsrit par Trophonios et Agamédes” et detruit en 548-547, ‘qAistote, parla préision qu'il ajoute™, dstingve du temple des ‘Aleméonides, détuit en 373. 11 démontee par li que la maxime est ‘eaucoup plus ancienne que les Sept Sages et quelle fait done par- liedu fonds philosophique hérté d'un autre Age, ce qui explique ‘ie Socrate en ait fait le fondement de ses recherches alors que invention d'autres précepis", qui se rattachaient davantage au ‘commerce des hommes eta vie sociale, était luissée aux Sages: Aristate eles chronologies platoniciennes Amos tc poset on xb leon d'un pay, taitingu dr mcontioe li eagnne rein Gone eve wma nai oe ruh etres ia eupe Seoul at top por quon psn esta. or, poor ‘Savor arena or enone pulp sees Ide pape srl peste per In caso dpi comarfee ng at ives recta mse eat pen ps ue coma pas pris dea Gace pein Mime Cestle moyen dnt Pla seer drs Tee oC taper ecole pcs ce elses tremens Hee ‘Stems Altes © fate purer x cour e e es so Egype co fOr Sonus es ens ane he ixenigs elec dl opto plat Gana ape Intense ou conte, x eatons pe. Gls let esp revatio goose es ant (SisconeConstuconWuescavah patos ches ees pas de la péninsule et de |'Asie Mincure, en épargnant les plateaux Sls foe et ale oN Lo Mager comme es pte de Saves pemnnat qucaat cu omoles dune etliton apes 155, {AGRECE DE PERSONNE rue en Gree. Dans cette vision, on peut donner un sens au témoi- {gnage rapporé par Pline, clon lequel Zoroastre aurat, apres Aristote et Eudoxe, vécu six mille ans avant Plton'®, Si l'on admet qu'une période délimitée par deux catastrophes dure trois mille ans" et que les Egyptiens conservent dela sot le souvenit inalteré du demier age disparu (voir le texte du Politique, supra, ». 145), on peut progresser vers lest et trouver en Pers les tmoins ide Vige préeédent. L’Inde pourrait représente alors, dans Véche- lonnement, une époque plus ancienne encore, si bien qu'aux eres «lu passé répondrait une extension géographique, wn lointain spatial ATéloignement dans le temps. Pian s009 a, oto 9000 SS SS Pour Plaon, Egypte atatle conserve Ia meire des hats fais de Vancieane Athenes, onde iy neut mille ans". On Pourateaprenant les wos mille ans pour une unit de compro", 156 Se ee ell LUINTERORETATION DU MYTHE, tausférer 'altemance des périodes cosmiques du Politique. A ua ged devenir et de la predominance de Autre succédrait leetour du Méme, a cous d'un ge dela présence divine =. On siiserait alors les neuf mille ans, coupés par les catastrophes, €0 tes prides Egan: un premier age de Zeus, un Age de Crone, fui un deuxitme ige de Zeus. Dans ce as, la fondation de Fanienne Athenes coneiderit avee Le début du premier régne «tla mot de Solon aural i suvie d'un catalyse. Platon, wt ‘eoiant la guerre du Peloponnese, vivrat dans Ta béatitude. Ea ‘nie, le Crifas est tts preci, indiquant que deux deluges, avant ‘el de Deucalion, au debut de note civilisation, nous separet & Tépoane ot Aropole comprenat I Pyx te Lyeabote our minteni le principe, matgré ces dificultés, Gaiser a eu recurs expedient extravagant de coupe le «temps intermé- Gia» prune eatastophe,doublant sins sa durée en le proln- feant d'une deuxitme pride de trois mille ans" Le calcul ea deve plus commode, mais comment acepter ide que Ia bea Stud paraite viene gratuitement s*interompre pour aussit se erouver? Le dieu jue-til& la catastrophe? Qui plus est, Inteanspostion méme fait probleme. Comment admetire que le Faypiens alent pu survives hla evolution que déerit le Pogue’? Aurenis tous rajeun au point de reriver danse ein de Ia terre? Leteavencment ous dx ates pow diiclement ne pt Le mythe da Potigue dint, dans un cadre plus legend, les dimensions de Ame du Monde, dont les deux mouvement ‘naire produisent les phases altrnées de la Grande. Année. I permet par Ia méme de projeer si Tes eyeles mins amples des Evisations teees le eflet de chacune des pases cosmigues, Ains la description, dans le Critas. de "Athenesconduite pat les tergers divins'™, accurate les tats de ge satumnien du Pols ‘ue D'un autre et, Aland, fondée également par les dieu, ‘ais représenant, dans la perspective da Tine, le principe de TAs en face de stabilité de I ited Mme, s'achemine vers le décadence™®, marguée au terme parla guerre et par le ca elysme, qui recoute ile et emport les tenes fertile de Atigue Mieux vaut done retenir Puneet autre indication, irécusables, 187 1A GRECE DE PERSONNE, foutes deux, et conclure que les périodes se situent'inéieur du ‘cours pus vaste d'une Grande Année. partir d'un pont calminat de la domination du Meme, elles se suivent sur un demi-cerle, le. pole opposé étantfixé parla paralaxe absolue, et elle progress sur la pente de 'altérité, Rien n'empéche ainsi d'accorder la eité primitive,une Athenes| ‘encore « satumienne » au debut de I'ee de Zeus, toutes les pecfee tions dont ta cté actuelle a 6€ dépossédée. On expliqe la degra- dation progressive et I'on saisait, du méme coup, &T'obligation ‘04 V'on se trouve de poser une évolution continue de temps 8 laguell es Egyptiens ont pu participer sans périr™. ‘Area ee da Mane Aveta de Are Yeaacny np lors een leno de ois mile pour chacane des civistions qui se dévcloppeat 9 nowveat, d's oc lator ows spprend que les catacyanes se suivent nerves rope, Here ens appuvant sr vision Que suggee I tess (au? mil ss toi caclysmen Spas ura pe ation, {deus veloppements queue dilece des ses incommenturale, le vcarments 3 conespond distance ; aaa Plan, de Ia sons, introdut dans le cours méme du temps que ‘008 vivons les vestiges de son abolition. Bien que les hommes du : LUacception du mot mthos, ici, ne se restrent pas aux vestiges «wpe sagesse primitive conserves par la legende (comme Ia dit Joegr: il dscouvre dans ta production de mythes des éléments Philosophiques'»), On sat par d'autres textes que 1"élément “ plosophique », la été dans le mythe, nest préisement pas le fa du mythe, qu, pour Aristoe comme pour Platon eleve enti ‘enent de imagination et ménme dun dessein précis des pottes. ‘La mythologie ne tent aucune place dans Papereu dune histoire deénervetlement qui préstde. Le philesophe aime les contes oa ls rects qu'on touve dans Hérodote, plus encore les péipeties ‘ime ptce d'Eurpide!™, Ce serait tnnspose dans le contexte imodeme, le merveileux romanesque. Le philosophe, en quéte <¥oanement force de résoudre les apories tél, retrouve, dans les inventions litérsirs, la fraicheur de impulsion primitive, le Premier degré de son savoir. “Autonome, a philosophic ne dépend pas du mythe, bien que e mereilleux la contenne: Dans le sens qu Arsiote donne au moti ne rat repésenter un sade dans 1€volution de a pensée humaine ‘se confondte avec la tradition de histoire saree. Le mythe et 165 [LA GRECE DE PERSONNE: ‘contemporain, comme la philosophie est toujours contemporaine des hommes extraordinaire se révele dans la parole qui ex prime. Malgré opposition radicale qu'elle instaure, la philosophic ne cessor pas d'avoir recours au mythe. Le langage propre ala pilo- ‘sophie ram&ne la diversité des phénoménes a Vidette consitive 4 'Eue, i ne peut se faire entendre qu’a travers le vocabulhie de VVexpérience humaine. Incapable d'écarter les phénoménes et leur ‘manifestation sensible, le philosophe se soumet et transforme le siscours qui les représente dans leur totlite. Les présocratiques La pilosophic des rsocraiqus est muliplenem iui 4 mance anit dx texts, Sa owe tes ergs Deaventle pas re dono des formes anno Jo isons qui existent en dha des produc pie Set Spoptes vanes usage rt den pra exspcigos hy ratchet, tls qo es encont he seine iavnton pare ot a mati des moyens exes os pais ) Nees auteurs archagues oot hte We desi: es compostons ratings dae denfie on sage moves Qe ‘adap icur opin, Anarandre sree ce qu pour ape lerlemytepiosophiqa ae meme marae, graces comme tn moyen se domme ne hypoth 2 llner icplusitemen. Deis intro cule be foi ans. tons piosophigues Tae aan Tl ej Ve aps peat explores rnoures d'une dane prs, comme es se int ects mas en serach pou arver parece dan aye es shtimes spite aun wane sere Gases de nigmataation vale cella gat pes Sion cae un point de oe independant sles ates dd es cneprses plus resent, pls untae femées, de ‘ration ptgorclnns, cls de Parmenie ou bape latgn tag, pone das Antique his igen ‘ne contaent po mcs er univrs que les mies se 166 — LavTERIRETATION DU MY THE aspire & trouver V'uncité d'un monde se refsisant en accord aver lnigueur dun principe, qu'il ait é1¢ extrait du langage ou qu'il repsente une forme premire inréductible. Une vision triomphe dela pluralté; une uncité se dégage, qui est tele en raison de sa pariteconformité aux principes,jusque dans es moindres détails Lemythe reste mythe il sort comme purifié d'une démonstration abate et analogique; i ussit 2 absorber jusqu’d Parbitraire de ‘ssnuctre. Une pensée tnd & se faire voir, prétend que Ton vive avecele. Les sophisteset Paton ‘A mesure que la philosophic acquiert un mode dexpression suionome qui se perpétue et se précise dans les écoes. le « moi» inspire, dépositaire de la révélation de Eire, s'fface au profit de mares 2 la fois spécialisés et multiples, La formalisation de TYeseignement dispense progressivement de faire appel au lan- zige mythique; du coup le myth, plus précisément la forme du "cit mythique, revét une fonction qu'il avait jamais eue, il se ‘omtitve en doublet da discours proprement philosophique. On ‘at alors distinguer deux usages : ou bien le mythe véhicule un ‘message congu en dehors de Iut gre & abstraction spéculative, Vallégorie sophistique parvenant ainsi & toucher un auditoire ‘encore attaché aux epréseaations traditionnelles et faire accep- terau moyen du myths un systeme de pensée mythique; ou bien Je mythe, fiction poétique consciente, aménage une oie dccés su monde des idéesétereles, Il présente aux hommes, enfoncés dans a temporalit, les raisons qu'ls ont de s'aracher definitive univers mythique. Loim de constitu un retour A la men- Uaité mythique, la mythologie de Platon, eschatologique dans sa ‘majeure partic, transcende la fos le myth et la philosophic. Elle lurvene le monde, épuise le savoir et fait entrevoir la félicité ‘une existence extramondaine, entiérement consacrée_ a la contemplation immédiate de la vérité. La philosophic préfigure ‘dans le monde Ie bonheur dela connaissance que le mythe plato- nicien situe dans wn ailleurs absolu. La région supraccteste du Phedre, a vraie tere dx Phédon, le spectacle céleste de Ia Répu- 167 {LA GRECE DE PERSONNE blique (615), autant de chiffres de V'indicible qui situent ce qui na pasde Liew, ‘Trois lectures du mythe Pour 'ethnologuc, la mytolosie cractrise un état det cure plus ou moins homogsne de la Gréce antique i I'Amazonie de nos jours. La stratification eulturelle devrait etre établie dela fagon 4aplus nuance, sans quel pri prs methodologic du compar tse soit mis en cause. L'auve, pour, se duit un document qui cave aces la menaité primitive. Ox en Gite, aan ate litérsire, tant soit peu étendu et coherent, ne lve de renselgne- ‘ments qui ne restent attaches la welexion su Is sinifialions | impliquees. Tous les nveaux de la ttalisation mythologiqueind- iu, social, cosmique, ont ateins& un sade gui pede les Plus aneienstemoignages iterates, .epuis Homere, ta ligature grecque a arent le niveau de Tintgration totale, La ficture insolite des cits, entre spontanté incontrlée et schématisme impersonel, ne doit pas now due en fmeur quan la conscience et bla eéflexion du nanatcu. Aussi impone-i analyser les versions un meme myth como aan ‘actualistions poctiques d'une pensée qui se pssédepeincment. analyse se dévetoppe en trois temps J. Laréduction du texte aux elements mythologiqes consiatifs fraduit une pereepton mothe particulier I est vain de vouloit <émonrer que le poet tavale directement sur du matte «ee iti»: la constriction historisanteentrave plus qu'elle ne favo "ise apprchension des traits esentes, 2. Le processus d'intégration des éléments consttuils crt une Wisin global, souvent cosmologique ou eschatologique, selon ‘uel totalise Pespace naturel ou le temps human’ eee ete Bréche nceatremen ate de eration owt uc in ron soe fat du pote lutméne ov quia wave comp 4: La lecture de a projection du contenu imgré ou de a repo- 168 LDINTERURETATION DUMYTHE, jection sur certains éléments dja intégrts est dterminée par I {enon historique «actuelle» du poste. ole dans U'« Odyssée » Lerécit de Taventure chez Bole dans 'Odyssée'™ résiste1'ana- lyse comparative et documentaie ; aucune autre version He NOUS st parveue. I faut donc, du texte méme d’Homére, dégager les ‘ements consttutifs, pour imaginer leur imtégration probable dans sme reflexion globale. quelle appartienne 4 'auteur ou revienne son temps, et déccler enfin la signification dont ces: mémes ‘ents sont chargés dans le dessin achevé. Dans un premier stade, on isolera, dans laventure dUlysse, eux fits précis qu'il faut ramener & une expérience particulier Le vent menace de deux manigres : l'absence et Ia présence, eres et le manque. IL n'est bon que modéré. On comprend les Pratiques qui tendent & apprivoiser les vents par des artifices. Dans le eas particulier, on tend un eran pour se protsger, comme les vets souflent en tous sens on s'efforce de les eapter par la nage d'un réceptacle sphérique. Le pitge suppose que l'on pete ‘tu vent un noyau d'idemtité ou une definie qui le distingue, si bien que le souffle égal et régulier du Zéphyr Deut Ee laissé en liberé, abandonné a lui-méme'@. On peut, ‘dns Vout od Ele enferme les vents malefiques, reconnattre le ballon dont se servaient les marins pour maitriser les forces adverses, ‘On voit en méme temps application morale, également limitée, ‘qui déive d'une tlle pratique. Comme le caractere des hommes ‘st aussi instable que celui des vents, leur cupidté ’emporte sur la versatlité de élément et 'on illustre cette réflexion en faisant ‘de Favidité et de la curiosté des agents du déchainement de la ‘empéie™. Ce type de considérations toume toujours autour du ‘motif du danger contenu et de la curiositéimprudente qui délivre le ‘nal prisonnie. On y tabi le rapport dela puissance et de Wate; lededans apparait desirable parce qu'il est dérobé™ il déchatne la ‘eeu, quand I'effraction li ouvre le dehors ‘Au niveau de 'iniégration globale, cette flexion sur les vertus 169 EE —————————————— {LAGECE DE PERSONNE ql motive son second exi™®. Proton, rout en pe decent he xt con Fava en Lyte, cher son bau-pee; est pots on message Che ge ot ft val la met. ce 8 es mode es etee sumone touts les Grewes avxqueles i dovat suceombr. a Gln, es Solynes, es Aarons chappe ax embches. tine au demir pg, eu plus pride, qe al tendent son ‘ures hommes demain de son hte". Convalnew par tnt de ert par des sine de distinction aul manfstn le {its don mie at om) Tak donne file en marage et Medea mote de son royaume charges tres ‘Caatecidance de Bellerophon, dont date ade. on nap prod e boner yeien pine assombe™ i vaura la di bre des dct, Ce prolongment nase, menuooné chez Pindare fomine an événement que Ia mesure de Féloge at commande Steep comps dae toe ae as ilar dane eal ga rappe sa pogéntre™. Bien que Giazs et Sapéon sient encore on vie Te desi ules attend ‘ond elt des heros qui furet leurs ances, Bellerophon {Isiyphe™. Poor mies gaele sot, ute penalogie royale Skmoate qe a resate excessive ena a fet proved la ‘ine ele ete un at permanent de lnconditon humaine Rich Sphinn, mee, dap de In prseace den dieu que es Pitpnalons de Hellzophonet le sort rac out Ia tace™ Rela es conn est ees mean tuts ls formes tones 8 iste, la vi de Bellrophon embrsse et dlimite Tuners des hommes iten cps les psi jag Ta ea ‘We domibe d'amchc dso prope cel Tapeh. Parcourant, das la personne de Bellerophon etendue d'une exinence ecu, Homere nest pas en pine de consti les testes une into single ob devs rn emenis ‘angen des ge ami en plein affrontement des continents. Belopon, le migater avait es hte dene rand-pere de Dame" Pour upenants gulls sont a ecoaatssance des ‘ort ectange de anmes™ reprodlnet, en Faculisan, une 13 {LAGRECE DE PERSONNE situation inserite dans la geste qui avait, aurefois, pris la mesure des expériences humaines. Le mythe s'ouvre, en profondeur sur une action dont le poate développe les dimensions dans le temps. Le "eit un instant s'areéte, i se rele sur fe temps qui s’annule dans Vitération. La remarqueironique du narrateur sur la valeur inggale des peésents échangéssouligne une antithéseinéductible des deux ‘mondes :Vinvective, le defi blessant et I'orguilblessé se dtachent sur un fond plus permanent de vicissitudes communes et d'une ‘communauté humaine fondée sur la reconnaissance mutulle. Li nature complémentaire des dons offre le gage d'une conciliation toujours possible. Les dimensions cxcuméniques s"effacent dans Pindar, La gende ‘est ajustée a a glorification d'une cité. De généalogique ele devien iologique et trouve son cente dans Ia découverte dun objet. Llapprivoisement de Pégase est soumis & invention du mors, qui sera illustrer 'espritinventf des Corinthiens"™”. Tout appa. Feil des institutions rituelles est mis au service de la découverte ‘miraculeuse : incubation dans le temple d'Athéna, ordonnée pa Je devin de la cite", apparition nocturne de la desse qui Iu pes Ssente le philtre équestre™, l'instrument, si désespérément recher ‘ch, de la sloie, le sacrifice propitiatoire offer ax Dompteur™. autelérigé cn 'honneur d’Athéna Hippia™. Dans Venchaine- ‘ment des actions que commande la recherche de objet magique, {ehéros compte moins que la monture, et la montur ser 'abord 3 apprécier importance de invention. ‘La destine de Bellérophon est tout entidre présente dans cette version éiologique. Le heros et son cheval divin donnent a Vins: ‘rument a portée universele. Peu importe de savoir si invention {du mors éait antérieurement lige & V'histoire de Bellophon, Ie combat de homme et du cheval se trouve, dans le mythe dei, ttansposé dans Vordre cosmique de Waffrontement des puissances ‘olympicanes* et des forces ehthoniennes®. Bellerophon lui- :méme devient un instrument dans a main des Olympiens cherchant 2 réduire les puissances dela tere. Zeus Svite d'affonter diecte- hnéros le cheval entre au service des nouveaux dicux®*. « Dans VOlympe les mangeoires antiques de Zeus Vaccueillet 2.» Le 1m LUINTERORETATION DU MYT bios est rendu invincible, tant que des airs ise limite & combate sesenemis sur tere; Jorsqu’il veut profiter de ascension pour se ‘meeraux dieu, ilestteconnu pour le simple morte qu'il est, aver ‘esdsirs qui setvent & accompli les desseins qu le dépassent. En esquissant, 4 la fin, comme vouse au silence, la perte de Blrophon, Pindaresitue la borne qui divise les domains. IL ‘ele chant aux exploits magnifiques de intelligence qu'accor- eat ls divins. La grice porte les mortels au-dela des limites de leur condition, elle leur fait méme franchir horizon des espoits concevables. Le dépassement de la condition commune se dis- tnguerdicalement de la transgression, vouge A échec. La faveur es ieux ouvre la voie de I'apothéose. A condition qu'il respecte ‘a fini qui s‘aacte & a faveur particulitre et qui répond A un ddsein précis, le héros est asuré d'etre requ parmi les bienheu- ‘ea, billant de son vivant avec sa race et aeté de 'éclat que lu canfereIéietion. Pindare chante cette Iumitre-I Lacomparaison de deux ris irés d'une méme Kégende montre «qilseraitsimpliste de vouloirsaisir intention du potte dans fa ue variation d'un schéma préalable et immuable; qu'on V'appelie “populate »,« traditionnel » ou « printf» on cherche A marquer Sn iconsistance, It suffit de dégager par une forme de reduction ‘dtique les éléments essentils pour anéantr la fiction d'un pro= st situant le compliqué& a suite du simple. Dans les mythes que ‘ous tnsmet la literature, le podte a deja effect les démarches iques que nous accomlissons pour en découvrir le sens. aut entre dans les mouvements d'une réflexion mythique tle ‘mye sisi s‘ouvrira 4 nous, au lien qu'il se présente comme un ‘bp classé dans le grand inventaire que dressent les sciences. _Mécate dans la « Théogonie» d Hésiode Les historiens de la religion, autant que tes philologues, sont «embarassés parla celebration d'Hécate dans a Théogonie(v.411- 452) isn sexpliquent pas qu'une desse popular, aux contours imps, dont Ie cute n'est pas atesté en tetropole a date aussi scien, occupe une place privilégiée dans la genéalogic divine ‘1Torgansationthéologique de I'univers . Elle est absente de ws LAGRECE De PERSONNE {'épopte2: Hombre n’olie pas ta moinde indication qu nos perme de saisir son idenité2®. Les cements chhoniens et Tina et a sorellere qui caractéisent la divin danse tot _;nages postrieursn'intrvienen pas dans la deserpion HE siode. i Pon tented'expiqursa présence pr un cute pariculer auc le pire du poste, onginarede'Cumes en Eolide, aut vo Indécste, ees bien qu'on se touve dans impasse o fouvei lnecherche, ant qu'elle attache a decouvte un fen ungue et talpable de cause 4 effet. A sopposer méme qu'on sy ealve, ‘on nen st pas plus inst su le sens qu'il conve de donner 3 Trehyne> de la Théogonie ‘n’est d'aute moyen que dese tourne vers le potme etiné- rer du pouvoir qu’ Hesiods pte 8 Hecate a forme du cours qe Tétonnement inspire aux hommes lorsqu'ils porivent a dca (On sist ensuite comment cet representation primitive, asmlee par un esprit conacient de la tolalite de ce qu ex 8 conduit Hesiod, suite ou non dun précesseur, et comment cle até pore son niveau dimration le plus éleve. Dans oe temps seulement, T'intendon de Vateur peut ere retrouvée par analyse de la projection postique qui, dans le suet pact exprime une verte tole: ‘Ls lounge se-décompose en cing parties qui évoquent ema- tivement le rang que la deste occupe parm les dius (a, pai son pouvoir dans Punivers des hommes (8): ¥- 41-13 (a, 16-420 (6), 421-428 a), 429-447 (448-452 Ca) 1 faut sappuyer sur le deusitme des passages consacés 3 son pouvoir sur tere (0), lus long et plus detail, pour ast Ia ‘ature de la seprésenation humaine. I conict I ceumérton de ‘quelle pout dans ous les domes ~ au conseil de Wagora, et dans Ia melée; les deux activités, civiqu et guerriée, ont en commun la vicoieet apes gue 1s dese yacorde aux hommes 27 cn dn a uridton ole ase es ois; ~ dan le toumoi des ates, 0 elle trtomphe parla force et remport le prix: went Femi cvaine =i apche, sur mer ob, ax ces de Poseidon, wou sows la pric: orate 176 LEINTERORETATION DU MYTHE dar es ables et dans lex pacages od, aux its Hermes, cleft ou ps les roupeaan” Ge sont ata actives 0, Ta diffrence de apical gut fut ua le resulta est incerta 2. Le sucees comme Meche ‘entre exorbitant. Aue intervention prope ala dese ‘edd parla ibertave laguclc ele accede ou refuse sos fiver Elle fait ce Ui Ii plat (v-429)> et se soustait au earns du rite, si bien que l'on comprend quelle ne puisse fre objet un caffe et pie lest afi trop pre set top insaisisabe, D te pat ex manifestations, exces Sirs danse bien comme dans le mal sont earactrsces par ne fn deme de pesateur™. Son intervention aestsoumise steno de cml. On voit que la magi insert en file grate sous Te theme de excessive facilites mas Mesiode vite Soe asion prise I aut dome se earder'y avoir recurs das Vxépse, mais appéhenr le discos au nivea 0 i sitet ‘apetabigutédectance comme ait dominant use dépage dt Pot Le temps raven toutes les parcels de esac, determi Sat avene deren Ain la chance, qi et un frit temps, tele toutes le formes 6 1a conceptatsation dela chance Glare dans le premier ope (en meme temps gu'on ¥ voit annonote Iteration dasa vison commaloggue, Gute les at saillans, Vavtonomic atenive (ef. v9) a afc de ses mouvement (trea, ‘hd tes vers depngent fe en gut unit le powwor de i dease (amas, 420) a tee majeur de a ovange, Chooneur que tn ecorden les dius, En un premier temps, cet honneur et sconce qu'elle exaice (418), sa mtu se dvoiant dans ledon qu'elle fat de ce qeliea equ Elles efface en transmct tine Or ctr a ext papa ea cote dispenae vin de a présence univers st fre, lamer dans eee 412-49) Elle partie checun des ene, sas cn posséder aucun, ayant partot qu'ane part(s 13, ctv.) \honneur qu a accondent es deux tenth cette 00 ‘Veraineté ts particulitye, diffuse et universelle. Hésiode analyse le enc t apprfonit sate del sss de a chance, en Fame ‘uns puisance 4son omnipresence cosmoligue UW alla, pour rmonter dela representation pariculigre 8 son 7 {LAGkEce DE PERSONNE imégration, prendre les unités b a rebours, mais on peut, une fois centré dans l’ordre divin, suivre les unités a telles qu'lles se pésen- tent dans le texte pour sisir la reprojection ; elles indiquent en clair ‘comment I’ékement cosmolosique, omnipresence de la dese, a 4 introduit dans le systéme généalogique qui organise V'espace {etl temps. Le nouveau et demict venu des souverains divins ete premier a honorer Hecate, les autres Olympicas V'imitent (a) [Elle garde ainsi la part de tous les enfants de Tere et Ciel repeé- sentant dans le nouveau régne chacun des souverans déchus, t ‘conservant dans le nouvel ordre imposé par Zeus ls prérogatives liges ancien partage (a). C'est 'aneienneté méme de spar. pation a tous les honneurs qui fonde le pouvoir dont la déess est investic. Si sa puissance se trouve accrue s0Us Zeus, cones pas 4u’elle ait recu d'autres provinces, mais son empire bénéficie present d'une stabilité complémentaire de sa nate, que FOlym- Pica assure & I'univers dans son ensemble. La double legitimité {'Héeate, son investiture ancestrale et sa consécration récente,s© ‘wouve développée dans deux groupes de trois ves, igoureusement symetriques (423-425; v.426-428). A deax reprises, la négation une frustration possible (ef. oude au début des vers 423 et 426) se transforme en affirmation solennelle de ses privileges (ef. alla ‘au début des vers 425 et 428). La composition est en amande : It violence du Cronide recule devant la déesse et respecte travers lle, ordre primitif des Titans; Ia justice compable du partage des Titans épargne Hécate et prefigure Ia vénération que Zeus lui ‘eémoigne. Le vers médian, suivant le balancement savant du dis- ‘cours théologique, tant (¥.424) mentionne la repartition incon ‘nue de ‘univers parmi les Titans, tant (¥. 427) rappelle organi sation cosmique du régne des Olympicns. Traversant les divisions de espace, quelles que soient leurs raisons due, 1a déesse du temps propice restitue a chaque instant Punitéorginclle des chores. Nee unique (V.426), elle ne pouvaitatenire de 'in- juste justice du partage que unique part qui revient 4 ceux qu ‘vivent leur existence particultre aux depens du tout. Mais Hecate, ‘née de sa mere pour éie unique» v.48), voit son unicté cha _26e du souvenir ineffagable de I'unité primitive, dtrute pat le ‘morcellement de 'héritage divin. L’omniprésence mobile confond ‘es fiefs sépars, et, préservant l'avenir de 'origine,supprime sans V8 LINTERRETATION DU MYTH, cae les frontidres igées de 'univers. Promise, par sa naissance, 8 ‘Thomeur moindre d'une souveraineté solitaire, la dSesse étend son ‘dansine au tout (ere, ciel et mer, selon les termes de la cosmolo- sc olympienne du vers 427); grace ala solidarité complice de ‘Youur des divisions définitives, elle y trouve sa consécration umité conclusive 24) retourne une trisitme fois & Zeus?” il invalle Hécate dans sa fonction de nourrice en confirmant sa {oocton ancienne. Comme la déesse ne s'est jamais plige Ala jus ‘ie restrictive du partage, et qu'en méme temps elle offre dans sa ‘sonne le mode de la solitude native des étres engendrés, elle ‘x doublement prédestinse & prendre soin de V'age non confirmé ‘encore dans les Timites qui attendent Fadulte™. 1 hi fait don de

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