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hydraulique routière
[Sous-titre du document]
I- GENERALITE
1- Définitions
L’hydrologie est l’étude des eaux et de leurs propriétés. L'hydrologie au sens large regroupe :
l'hydrologie de surface au sens strict, pour les écoulements à la surface des continents ;
Hydrogéologie : étude des eaux du milieu souterrain
la climatologie, pour la partie aérienne du cycle de l'eau (précipitations, retour à l'atmosphère,
transferts, etc.) ;
l'hydrodynamique des milieux non saturés pour les échanges entre les eaux de surface et les
eaux souterraines (infiltration, retour à l'atmosphère à partir des nappes, etc.) ;
l'hydrodynamique souterraine pour les écoulements en milieux saturés.
L'hydrologie de surface est la science qui traite essentiellement des problèmes qualitatifs et quantitatifs
des écoulements à la surface des continents. Ces problèmes se ramènent généralement à des prévisions
(associer à une date une certaine grandeur) ou des prédéterminations (associer à une grandeur une
certaine probabilité) de débits ou de volume en un point ou sur une surface.
Océanographie : étude des océans
Météorologie : étude de l’atmosphère
Glaciologie : étude des glaciers
Nivologie : étude des neiges
Potamologie : étude rivières
Limnologie : étude des lacs
Génie rural :
- agriculture : Irrigation, drainage…
- érosion hydraulique, bas-fonds, …
- contrôle des crues et des étiages
- Barrages, routes
Génie sanitaire :
- rejet des eaux traitées dans le milieu naturel
4- Quelques problèmes de l’hydrologie
Quel volume choisir pour la retenue (quelle hauteur de digue?) en fonction des apports d’eau ?
Quel débit prendre pour dimensionner l’évacuateur de crue correctement?
Quel est le débit minimal garanti toute l’année (cas de l’AEP) ou en saison de cultures (cas de l’irrigation)
?
Pour quel débit de crue (et ainsi la section) doit on dimensionner l’ouvrage de franchissement (ponts ou
buses) ?
Le cycle de l’eau appelé aussi cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du
mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition implique que les mécanismes
régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des autres, mais sont
aussi concomitants. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin.
2- Processus
Le cycle de l'eau se poursuit : c'est le milieu marin qui, par évaporation, humidifie les masses
d'air véhiculées par l'alizé. Par condensation, il y a formation de nuages, et éventuellement précipitation.
3- Bilan hydrologique
Établir le bilan en eau d’une région sur une période donnée, c'est chiffrer les quantités d’eau qui entrent
et sortent des différents bassins versants qui la composent (le bassin versant d'une rivière est
la zone à l'intérieur de laquelle l'eau précipitée s'écoule et converge
vers la rivière).
Le bilan hydrologique d'un bassin versant peut s'exprimer schématiquement par la
formule suivante:
P = E + Q + I + U + dR,
avec:
P - précipitation;
E - évaporation + évapotranspiration;
Q - écoulement;
I - infiltration;
U - utilisation humaine;
dR - stockage.
Le bassin versant en une section droite d'un cours d'eau, est défini comme la totalité de la surface
topographique drainée par ce cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section. Il est entièrement
caractérisé par son exutoire, à partir duquel nous pouvons le délimiter.
Si le sous-sol est imperméable, le cheminement de l'eau ne sera déterminé que par la topographie. Le
bassin versant sera alors limité par des lignes de crêtes et des lignes de plus grande pente.
Dans le cas d'une région au sous-sol perméable, il se peut qu'une partie des eaux tombées à intérieur du
bassin topographique s'infiltre puis sorte souterrainement du bassin (ou qu'à l'inverse des eaux entrent
souterrainement dans le bassin). Dans ce cas, nous serons amenés à ajouter aux considérations
topographiques des considérations d'ordre géologique pour déterminer les limites du bassin versant.
Cette distinction entre bassin topographique et hydrogéologique se justifie surtout pour les petits bassins.
En effet, lorsque la taille du bassin augmente, les apports et les pertes souterraines ont plus de chance
de se compenser. De plus, on peut admettre que le débit des cours d'eau est proportionnel à la surface
du bassin, les échanges souterrains se font, eux, aux frontières et varient donc sensiblement comme le
périmètre. Lorsque laDélimi taille du bassin augmente, la surface croît plus vite que le périmètre et la
valeur relative des échanges souterrains par rapport au débit de surface tend à devenir négligeable
2- Délimitation des bassins versant
- Repérer l'exutoire
- Repérer le réseau hydrographique
- Repérer les points hauts puis les courbes de niveau autour de ces points hauts.
- Tracer la ligne de partage des eaux en suivant les lignes de crête puis en rejoignant l'exutoire
par une ligne de plus grande pente perpendiculaire aux courbes de niveau.
Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les
quantités d’eau vont être fonction de sa surface. La surface du bassin versant peut être mesurée à l’aide
d’un planimètre, d’un papier millimétré ou par des techniques de digitalisation.
Périmètre
Il est mesuré à l'aide d'un curvimètre, une ficelle ou de technique de digitalisation.
Rectangle équivalent
C'est le rectangle ayant la même surface et le même périmètre que le
bassin :
2
P + √P 2 − 16S 1 𝐼𝑐𝑜𝑚𝑝 1.128 1
L= = 𝑆 2( )(1 + (1 − ( ) )2 )
4 1.128 𝐼𝑐𝑜𝑚𝑝
L : exprimé en Km
S : superficie du bassin versant en Km 2
𝐼𝑐𝑜𝑚𝑝 : 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛
Indice de forme
Il permet de comparer entre eux des bassins de surface identique.
Coefficient de compacité de GRAVELIUS:
P P
Icomp = = 0.28
2√πS √S
- Caractéristique topographique
Pente moyenne
Profil en long
Courbe hypsométrique
C'est la répartition de la superficie du bassin en fonction de l’altitude.
IV- Réseau hydrographique d’un bassin versant
Le réseau hydrographique est constitué de l'ensemble des chenaux qui drainent les eaux de surface vers
l'exutoire du bassin versant.
Tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, tout cours d'eau ayant un affluent d'ordre x est d'ordre x + 1,
et garde cet ordre sur toute sa longueur. A la confluence de deux talwegs d'importance égale, on donne
l'ordre supérieur au plus long.
Classification de schumm
Est d'ordre x + 1 tout tronçon de rivière formé par la réunion de deux cours d'eau d'ordre x.
Rapport de confluence
Le rapport de confluence Rc est égal au quotient du nombre de talwegs d'ordre x par celui des talwegs
d'ordre supérieur (x + 1).
Densité de drainage
CHAPITRE II : HYDROLOGIE DETERMINISTE
I- GENERALITES
L’aménagement hydraulique d’une route a pour but d’assurer le drainage et la mise hors d’eau de la
plate-forme qui seront garantis par :
Le bon dimensionnement des ouvrages de franchissement des écoulements traversant la route ;
La mise en remblai de la route au niveau des zones inondables ;
La réalisation de fossés latéraux recueillant les eaux de ruissellement provenant des versants, de
la plate-forme et de ses abords immédiats et les conduisant jusqu’à l’exutoire le plus proche ;
La réalisation des pentes et devers de la plate-forme permettant un ruissellement rapide des eaux
vers les fossés pour éviter les infiltrations.
L'organigramme de l'étude hydrologique permet de mettre au point une méthode d'évaluation des
débits de pointe des crues exceptionnelles sur les bassins versants interceptés par le tracé
routier, ceci afin de proposer des éléments de calcul rationnels pour la construction des ouvrages
de drainage.
Une analyse multicritère des problèmes hydrauliques dans le contexte particulier de la présente
route a permis d'élaborer l'organigramme suivant :
Pour les bassins versants dont la superficie (S) est inférieure à 4 km², l’estimation des débits est
basée sur la méthode rationnelle,
Pour les bassins versants dont la superficie(S) est supérieur à 4 km², l’estimation des débits est
basée sur la méthode ORSTOM élaborée pour « l’Estimation des débits de crues décennales
pour les petits bassins forestiers en Afrique tropicale »- J. A. RODIER (1976) et par la méthode
CIEH élaborée par PUECH & CHARBI-GONNI (1983) et révisée en 1994.
Elle est applicable à des bassins versants dont la superficie ne dépasse pas 4Km 2
2- Principe
On démontre que pour une averse homogène dans le temps et dans l’espace, d’intensité I, le débit
maximum Q est atteint si la durée de l’averse est au moins égale au temps de concentration T c du bassin.
L’intensité I de l’averse étant en mm/h, la superficie en Km 2 et le débit Q en m3/s. la formule s’écrit :
𝐐 = 𝟎. 𝟐𝟕𝟖 𝐂𝐈𝐀
C : coefficient de ruissellement qu’on suppose uniforme sur le petit bassin versant considéré et pendant la
durée de l’averse.
Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement diminue lorsque la superficie du bassin versant augmente. D’autre part il
varie dans le même sens que la pente du bassin versant.
Valeur de C
Plate-forme et chaussées de
0,95 - - - - - - -
routes : cours…..
Grande forêt primaire. 0,20 0,25 0,30 0,40 0,15 0,18 0,22 0,25
Intensité de l’adverse
𝑰 = 𝒂. 𝑻−𝒃
𝒄
Région Période a b
de retour
T
1 10 5,9 0,59
1 5 5 0,61
1 2 3,7 0,62
1 1 3,1 0,64
2 10 6,7 0,55
2 5 5,5 0,57
2 2 4,6 0,62
2 1 3,5 0,62
3 10 6,1 0,44
3 5 5,9 0,51
3 2 5 0,54
3 1 3,8 0,53
Temps de concentration
Il existe plusieurs formules mais dans cet ouvrage nous prenons la formule adaptée à la Côte d’ Ivoire.
t = L1.15 / 52 x H0.38
Avec :
t: temps de concentration laminaire (min),
L: longueur du plus long chemin hydraulique en (m), Pour déterminer le plus long
cheminement hydraulique d’un cours d’eau on trace d’abord son bassin versant. Puis du
point où le bassin se referme, on suit le cours d’eau en le remontant jusqu’à la limite la plus
éloignée. On mesure cette longueur
H: dénivelée entre l’exutoire et le point le plus éloigné (m). (Pente du cours d’eau)
Attention : la pente du cours d’eau est différente de la pente du bassin
Versant)
Données sur BV
A, L, H,
𝐐 = 𝟎. 𝟐𝟕𝟖 𝐂𝐈𝐀
Lecture de C
I= 𝒂. 𝑻−𝒃
𝒄 Lecture de a et b
Tc = L1.15 / 52 x H0.38
1- Condition de validité
Elle est applicable à des bassins versants dont la superficie est supérieure à 4Km 2
2- Principe
La crue décennale est définie comme la crue provoquée par la pluie décennale, toutes les autres
conditions étant celles observées le plus fréquemment lors des fortes averses (humectation du sol,
répartition spatiale de la pluie, végétation…)
𝐐𝟏𝟎 = 𝐐𝐫𝟏𝟎 + 𝐐𝐫𝐞𝐭𝟏𝟎 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝐐𝐫𝟏𝟎 = 𝟏𝟔, 𝟕𝐀𝐏𝟏𝟎 𝐊 𝐫𝟏𝟎 𝛂𝟏𝟎 𝐒/𝐓𝐛𝟏𝟎 = 𝛂𝟏𝟎 ∗ 𝐐𝐦𝐫𝟏𝟎
𝐀: coefficient d’abattement
𝐒: superficie du bassin
𝐏𝟏𝟎 : pluie décennale journalière
𝐊 𝐫𝟏𝟎 : coefficient de ruissellement décennal
𝛂𝟏𝟎 : coefficient de pointe de la crue décennale (généralement = 2.6)
𝐓𝐛𝟏𝟎 : temps de base de la crue décennale
- Déterminer les caractéristiques physiques du bassin versant : superficie, indice global de pente
(périmètre, indice de compacité, longueur du rectangle équivalent), infiltrabilité. Aspect du réseau
hydrographique (y compris les phénomènes de dégradation), pourcentage de zones cultivées, présence
d'ouvrages et aménagements. Cette première phase doit s'accompagner d'une reconnaissance de
terrain.
Détermination de P10
La hauteur d'averse décennale P10 est assimilée à la pluie journalière de même fréquence. Elle peut être
déterminée à partir d'ajustements statistiques effectués sur les observations d'un poste de référence.
Néanmoins, une approche pratique et suffisamment précise, dans de très nombreux cas, consiste à utiliser
les cartes d'isohyètes. Ces documents permettent de déterminer P10 par interpolation linéaire, connaissant
la longitude et la latitude du bassin versant.
Détermination de Pm10
𝑷𝒎𝟏𝟎 = 𝑨. 𝑷𝟏𝟎
𝟏𝟔𝟏 − 𝟎. 𝟎𝟒𝟐. 𝑷𝒂𝒏
𝑨 =𝟏−( . 𝒍𝒐𝒈𝑺) ∶ 𝑒𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑖𝑓𝑖é𝑒 𝑑𝑒 𝑉𝑢𝑖𝑙𝑙𝑎𝑢𝑚𝑒
𝟏𝟎𝟎
S : superficie du bassin en Km 2
A : coefficient d’Abattement
Détermination de Kr10
Les formules proposées pour Kr70 et Kr100 sont utilisables pour des bassins dont la superficie se situe
entre 1 et 1500-2000 km2. Ce sont, comme pour le Sahel, des branches d'hyperboles (équation 3.3) dont
les valeurs des paramètres a, b et c sont regroupés dans les tableaux ci-dessous en fonction de la
pente et de l'infiltrabilité.
𝒂
𝑲𝒓𝟕𝟎 𝒐𝒖 𝑲𝒓𝟏𝟎𝟎 = +𝒄
𝒔+𝒃
Méthode graphique
Détermination du temps de base Tb10
Pour déterminer la valeur de Tb10, il conviendra d'interpoler entre les valeurs d’Igcor
encadrant l'indice de pente du bassin versant analysé. Des interpolations pourront également
être nécessaires entre les caractéristiques d'infiltrabilité ou en fonction de la superficie
(hydro-gramme unitaire ou non)
Méthode graphique
Méthode Analytique
Cette formule est valable pour les superficies inférieures à 15Km 2, avec Kr100>20% et Ig>12 à défaut on
utilise le temps de base corrigé.
𝑚3
𝑄𝑚10 ( ) = 16,7𝑃𝑚10 (𝑚𝑚). 𝐾𝑟10 . 𝑆(𝐾𝑚2 )/𝑇𝑏10 (𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑒𝑠)
𝑠
On admet que 𝛼10 est voisin de 2,6 quelle que soit la superficie du bassin. Toutefois
l'aspect du réseau hydrographique devra être analysé pour apporter d'éventuelles corrections,
en suivant les indications
La méthode de Caquot est utilisée pour les bassins versant urbanisé dont la superficie est inférieure à
4Km2
2- Principe
𝑸 = 𝑲𝑱𝒎 𝑪𝒏 𝑨𝒑
C : coefficient de ruissellement
K m n p
Côtière 1 260 0,18 1,10 0,84
Centre Est 2 270 0,27 1,15 0,80
Centre Ouest 1 800 0,25 1,14 0,84
Nord 1 250 0,18 1,10 0,87
Superficie
∑ 𝐴𝑗 ∑ 𝐴𝑗
équivalente
Coefficient
de
∑ 𝐶𝑗 𝐴𝑗 / ∑ 𝐴𝑗 ∑ 𝐶𝑗 𝐴𝑗 / ∑ 𝐴𝑗
ruissellement
équivalent
∑ 𝐿𝐽 2
Pente ( )
∑ 𝐼𝐽 𝑄𝑝𝐽 / ∑ 𝑄𝑝𝐽 (𝐿
équivalente ∑ 𝑗
√𝐼𝐽
Allongement
𝐿(𝑄𝑝𝑚𝑎𝑥 )/√∑ 𝐴𝐽 ∑ 𝐿𝐽 /√∑ 𝐴𝐽
équivalent
V- METHODE CIEH
1- Validité
Mise au point sur 162 bassins (< 2500 km²) en Afrique francophone (Pan < 2000 mm).
2- Principe
La méthode développée par le CIEH (Comité Interafricain pour les Etudes Hydrauliques), reprend les
principes fondamentaux d’études statistiques mais en se servant de données enrichies des mesures
effectuées ces dernières années. Cette méthode due à PUECH & CHABI-GONNI (1983, révision en
1994), repose sur l’étude statistique initiale de 162 bassins dont la superficie varie entre 0,07 et 2500 km²
(414 bassins versants lors de la révision de 1994) pour des pluies annuelles comprises entre 100 et 2500
mm. Sur l’échantillon de bassin versants utilisés, les auteurs montrent que cette méthode est
satisfaisante pour des conditions de perméabilité et de relief moyennes. Des conditions extrêmes
peuvent entraîner de fortes erreurs.
La formulation retenue pour retrouver l'expression du débit de pointe Q10 est basée sur un schéma de
régression multiple et se présente sous la forme:
Avec :
a, s. p. i, k. d.......sont des coefficients à déterminer,
S : est la surface du bassin km²,
Ig : est l'indice global de pente (m/km)
Le choix d’une telle fréquence doit prendre en considération d’une part le coût d'investissement des
aménagements et d’autre part les conséquences d'un débordement pour une fréquence plus importante.
Vu l’importance de la route en question, conformément à l’annexe 14 du règlement14 de l’UEMOA, il a
été adopté les fréquences suivantes :
Tableau 2 : Période de retour en fonction de la superficie des bassins
Désignation Période de retour
Petits bassins versants (S <=4 km²) 10 ans
Bassins versants de superficie (4 km² < S < 200 km²) 50 ans
Grands bassins versants (S > 200 km²) 100 ans
Les méthodes ORSTOM et CIEH se réfèrent au calcul de la crue décennale. On propose ici une méthode
permettant de passer de la crue décennale Q10 à la crue centennale Q100.
La plupart des études concernant le passage de la crue décennale à la crue de projet proposent une
simple relation linéaire du type
Q100 = C. Q10
Ainsi, la connaissance des précipitations (généralement plus abondante et précise que celle des débits)
permet d'améliorer l'estimation des débits des périodes de retour plus importantes.
Avec :
I- GENERALITES
1- Pourquoi utilise-t-on la statistique en hydrologie ?
Parce que l'hydrologie doit apporter des éléments de décision (dimensionnement d'ouvrages
par exemple) qui concernent le futur, et donc un avenir incertain. Que ce soit pour anticiper les
apports qui viendront remplir un réservoir, pour choisir le débit à évacuer par un ouvrage de sécurité
en cas de crue "extrême", ou pour décider de ce que peut être une sècheresse sévère et s'en
prémunir, les démarches employées s'appuieront toujours sur les données observées dans le passé..,
et en tireront des conclusions pour le futur
2- Variable aléatoire
En hydrologie :
- soit on étudie les phénomènes physique à travers la loi qui les régissent (hydrologie déterministe)
- soit on dégage les paramètres statistiques de l’échantillon de réalisations étudiés (hydrologie
probabiliste). Les grandeurs étudiées en hydrologie (hauteur de pluie, débit…) peuvent être
considérées d’un point de vue mathématique comme des variables aléatoires (VA).
VA : résultat caractéristique d’une épreuve qui dépend du hasard. On considère que 2 réalisations
successives d’une VA sont indépendantes (pas toujours évident pour les débits
et même les pluies!!).
La fonction de répartition :
Soit X une VA continue sur]-∞;+∞ [,
Pro {X ≤ x} = F(x) : probabilité de non-dépassement F(x) est positive, croissante et comprise entre 0
et 1.
La fonction densité de probabilité :
La dérivée F, lorsqu' elle existe s’appelle la densité de probabilité f f(x) = F' (x)
Notion de durée de retour
Il est à remarquer que plus le nombre de paramètres d'une loi est beaucoup, plus l'incertitude
dans l’estimation est importante. Pratiquement il est par conséquent préférable d'éviter l'utilisation de
lois à trois paramètres ou plus
1- Description du problème d’ajustement
Nous ne connaîtrons jamais en hydrologie, la population totale mais nous ne disposons que
d'échantillons non exhaustifs tirés dans cette population. A partir de cet échantillon, nous nous
proposons de choisir la forme mathématique de la loi de probabilité (problème de bonne adéquation)
et d'en calculer le mieux possible les paramètres numériques de cette loi (problème d'ajustement). Le
problème consiste à déterminer les paramètres d'une loi (dont la formulation a déjà été choisie) en
fonction de l'échantillon observé.
2- Méthodes d’ajustement
Ajustement suivant GUMBEL
I- GENERALITES
- Sortie noyé
- Sortie dénoyé
II- DIMENSIONNEMENT DALOT EN SORIE DENOYE
1- Predimensionnement
Le predimensionnement de dalot est donnée par La formule de DELORME qui s’écrit comme
suit :
𝑄𝑐 = 1.5 𝑥 𝐿 𝑥 𝐻3/2
Avec :
L : Ouverture du dalot en (m) ;
H : Hauteur sous dalles pour les dalots ou le diamètre intérieur pour les buses en (m).
Cette formule permet de calculer le débit capable de l’ouvrage hydraulique de traversée projeté (buse
ou dalot). Ainsi on a les débits capables suivants pour chaque section :
Hypothèses de dimensionnement :
- Sortie dénoyée avec écoulement à surface libre à l’intérieur de l’ouvrage.
Conditions à vérifier :
- la vitesse maximale (V max) dans l’ouvrage est tel que
𝐻1 < 1.25ℎ𝑚
3- Principe du dimensionnement
- 𝑄∗ débit réduit
- L : Largeur interne du dalot en (m) ;
- h : Hauteur interne du dalot en (m)
- S : Section interne de l’ouvrage en (m²) ;
- H1 : Tirant d’eau en amont de l’ouvrage (m) ;
- g : Accélération de la gravité (m.s2) ;
- 𝑄𝑝 : débit de dimensionnement de l’ouvrage en (m3.s-1).
- n : nombre d’ouverture
Connaissant le débit Q à évacuer par une section d’ouvrage, on se donne une première valeur
de la hauteur (h) en fonction des caractéristiques du dalot au droit de l’ouvrage. Cela permet d’estimer
la largeur interne (L) du dalot. On déduit la valeur de la variable Q* à partir du débit (Q) et des
dimensions du dalot. La détermination de H* se fait à l’aide de l’abaque ci-dessous
Nous calculons Q* dans un premier temps. IC* est obtenu à l’aide de l’abaque. Ci-dessous.
Avec X= H1/L
Nous calculons Q* dans un premier temps puis x par itération. Connaissant x, la pente I et la largeur L
du dalot on tire la valeur de V* On déduit par la suite la vitesse d’écoulement V
- n : nombre d’ouverture
𝑄𝑝 /𝑛 𝐻1
𝑄∗ = Lecture de 𝐻 ∗ =
𝑆√2𝑔𝐿 𝐻
Condition vérifié
𝐼𝑐 1
𝑄∗ =
𝑄𝑝 /𝑛
= 𝑥 3/2 avec Lecture de 𝐼𝑐∗ = 1 = 𝑥(2 + )4/3
𝑥
√𝑔𝐿5 𝑔/(𝐾2 𝐿3 )
𝑥 = 𝐻1/𝐿
𝑔𝐼 ∗
Calcul de la pente critique On tire 𝐼𝑐 = 𝐾2 𝐿𝑐1/3
𝑄𝑝 /𝑛 𝑥 5/3 𝑥 2/3
𝑄∗ = = 𝑉
Lecture de 𝑉 ∗ = 𝐾𝐼1/2 𝐿2/3 = (1+2𝑥)2/3
𝐾𝐼1/2 𝐿8/3 (1 + 2𝑥)2/3
Condition vérifié
Le predimensionnement de dalot est donnée par La formule de DELORME qui s’écrit comme
suit :
𝐐𝐂 = 𝟐. 𝟖 𝐱 𝐑 𝐱 𝐇^𝟑/𝟐
Avec :
R : Rayon de la buse en (m) ;
H : le diamètre intérieur de la buses en (m).
Cette formule permet de calculer le débit capable de l’ouvrage hydraulique de traversée projeté (buse
ou dalot). Ainsi on a les débits capables suivants pour chaque section :
BUSES
Ouverture en
Nombre d’ouvertures
mm
Ø 1 2 3 4 5 6
1 000 1.40 2.80 4.20 5.60 7.00 8.40
1 200 2.21 4.42 6.63 8.83 11.04 13.25
2- Principe de dimensionnement
P
R Données d’entrée
E
D
Qp, Vmax
I
M 𝑄𝑝 𝐷
E 𝑆= = 𝜋( )2
N 𝑉𝑚𝑎𝑥 2
S
I
O
N On tire D on choisit n
N
E
M
E
N 𝑄𝑝 /𝑛 Lecture de 𝐻 ∗ =
𝐻1
T
𝑄∗ = 𝐷
√2𝑔(𝐷)5
Condition vérifié
𝐼𝑐
∗
𝑄𝑝 /𝑛 Lecture de 𝐼𝑐∗ = 1
𝑄 = 𝐷
𝑔/(𝐾2 ( )3 )
5 2
√𝑔(𝐷 )
2
𝑔𝐼𝑐∗
Calcul de la pente critique On tire 𝐼𝑐 = 𝐷
1
𝐾 2 ( )3
2
𝑄𝑝 /𝑛
𝑄∗ = Lecture de 𝑉 ∗ =
𝑉
𝐷 𝐷
𝐾𝐼1/2 ( 2 )8/3 𝐾𝐼1/2 ( )2/3
2
Condition vérifié