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Mémoire
MASTER ACADEMIQUE
Domaine: Sciences de la Nature et de la Vie
Filière: Biologie
Spécialité: Biochimie Appliquée
Présenté par: BOUKRI Nour El Houda
Thème
Soutenu publiquement
Le : 08 / 06 /2014
Devant le jury :
Présidente Mme OUALD EL HADJ. KHELIL. A Professeur UKM Ouargla
Encadreur Mme ANNOU. G MAA UKM Ouargla
Examinateur Mme SAYAH. Z MAA UKM Ouargla
Examinateur Melle MIMOUNI. Y MAA UKM Ouargla
NOUR
Dédicace
Jusqu’à l’université
NOUR
Liste des tableaux
Titres Pages
Introduction ………………………………………………………………………… 1
Partie I : synthèse bibliographique 5
Chapitre I : Généralité sur les épices ………………………..……………......... 5
1. Définition des épices……………………………………………………………... 5
2. l’histoire des épices …………………………………………………………… 6
3. Classification des épices ………………………………………………………… 7
4. Utilisations des épices …………………………………………………………… 9
4.1. Utilisation nutritionnel ………………………………………………………... 9
4.2. Utilisation médicinal ………………………………………………………….. 9
4.3. Utilisation en cosmétique ……………………………………………………... 11
5. Mélange d’épices «Ras el hanout » ……………………………………………... 11
6. Composées phytochimiques des épices …………………………………………. 13
Chapitre II : Les métabolites secondaires ………………………………...…….. 15
1. Définition et fonctions des métabolites secondaires…………………………… 15
2. Classification des métabolites secondaires……………………………………… 16
2.1. Les composés phénoliques ……………………………………………………. 16
2.1.1. Classification des composés phénoliques …………………………………… 17
2.1.1.1. Les acides phénoliques ……………………………………………………. 17
2.1.1.2. Les flavonoïdes ……………………………………………………………. 18
2.1.1.2. 1. Définition ……………………………………………………………… 18
2.1.1.2.2. Structure des flavonoïdes ……………………………………………….. 18
2.1.1.2.3. Classification des flavonoïdes …………………………………………... 19
2.1.1.3. Les coumarines …………………………………………………………… 19
2.1.1.3.1. Structure et classification des coumarines ……………………………... 19
2.1.1.3.2. Effets biologiques des coumarines ……………………………………... 20
2.1.1.4. Les tanins ………………………………………………………………….. 20
2.1.1.4.1. Définition ………………………………………………………………. 20
2.1.1.4.2. Structure et classification ……………………………………………..... 21
2.1.1.4.3. Effets biologiques des tanins …………………………………………… 21
2.1.1.5. Les quinones ………………………………………………………………. 21
2.1.1.6. Les lignanes ……………………………………………………………… 22
2.1.1.6.1. Définition ……………………………………………………………… 22
2.1.1.6.2. Structure des lignanes …………………………………………………... 22
2.1.1.6.3. Activité biologique …………………………………………………...... 23
2.1.1.7. Les stilbènes ………………………………………………………………. 23
2.1.1.7.1. Définition …………………………………………………………….. 23
2.2. Les alcaloïdes ………………………………………………………………… 23
2.2.1. Définition ……………………………………………................................... 23
2.2.2. Propriétés des alcaloïdes …………………………………………………… 24
2.2.3. Structure des alcaloïdes …………………………………………………… 24
2.2.4. Classification des alcaloïdes ………………………………………………... 24
2.2.5. Effet biologique …………………………………………………………….. 25
2.3. Les Terpénoïdes …………………………………………………………….. 26
2.3.1. Définition ………………………………………………………………….. 26
2.3.2. Structure des terpénoides ………………………………………………….. 26
2.3.3. Classification des terpenoïdes ……………………………………………… 26
2.3.3. 1. Hémiterpènes ……………………………………………………………. 27
2.3.3.2. Monoterpènes ……………………………………………………………. 27
2.3.3.3. Sesquiterpène ……………………………………………………………… 28
2.3.3.4. Diterpènes ………………………………………………………………… 29
2.3.3.5. Triterpènes ……………………………………………………………….. 30
2.3.3.5.1. Produits de dégradation des triterpènes (les stéroïdes) …………………. 31
2.3.3.5.1.1. Définition …………………………………………………………… 31
2.3.3.6. Tétraterpènes ……………………………………………………………. 32
2.3.3.7. Polyterpènes ………………………………………………………………. 33
2.3.4. Les huiles essentielles et leur relation avec les terpenoïdes ………………… 33
2.3.4.1. Définition …………………………………………………………………. 33
2.3.4.2. Activités biologiques des huiles essentielles ……………………………… 33
Partie II : Etude expérimentale
Chapitre I : Matériels et méthodes ………………………………………………. 36
1. Présentation de la région d’étude ………………………………………………... 36
2. Matériels ………………………………………………………………………… 36
2.1. Matériel végétal ……………………………………………………………….. 36
2.1.1. Echantillonnage ……………………………………………………………... 36
2.1.1.1. Présentation des épices sélectionnées ……………………………………... 38
3. Méthodes ………………………………………………………………………. 41
3.1. Extraction des principes actifs ………………………………………………… 41
3.1.1. Principe et la méthode d’extraction …………………………………………. 41
3.1.2. Rendement de l’extrait brut ………………………………………………….. 43
4. Méthodes d’analyse ……………………………………………………………… 43
4.1. Screening phytochimique ……………………………………………………… 43
4.1.1. Teste des alcaloïdes ………………………………………………………….. 43
4.1.2 Teste des Tanins ………………………………………………………………. 43
4.1.3. Teste des Stéroïdes ………………………………………………………….. 44
4.1.4. Test des Flavonoïdes …………………………………………………………. 44
4.1.5. Teste des térpénoides ……………………………………………………….... 44
4.1.6. Teste des glycosides cardiaques ……………………………………………… 44
4.1.7. Teste des anthocyanes ………………………………………………………... 44
4.1.8. Test des anthraquinones ……………………………………………………… 44
4 .1.9. Test des huiles volatiles ……………………………………………………... 45
4.2. Dosage quantitatif par des réactions colorimétriques …………………………... 45
4.2.1. Dosage quantitatif des poly phénol ………………………………………… 45
4.2.1.1. Principe …………………………………………………………………….. 45
3.2.1.2. Expression des résultats ……………………………………………………. 45
3.2.2. Dosage quantitatif des flavonoïdes ………………………………………....... 46
3.2.2.1. Principe ……………………………………………………………………... 46
3.2.2.2. Expression des résultats ……………………………………………………. 46
Chapitre II. Résultats et discussion ……………………………………………… 48
I. Résultats …………………………………………………………………………. 48
I.1. Rendement ……………………………………………………………………… 48
I.2. Résultats de screening phytochimique ………………………………………….. 49
I. 3. Résultats de dosage quantitatif ………………………………………………... 53
I.3.1. Dosage des poly phénols ……………………………………………………… 53
I.3.2. Dosage des flavonoïdes ……………………………………………………….. 55
II. Discussion ……………………………………………….……………………….. 57
II.1.Rendement ……………………………………………………………………... 57
II.2. Sceeining phytochimique………………………………………………………. 57
II.3. Dosage des polyphénols ……………………………………………………… 60
II.3 Dosage des flavonoides …….…………………………………………………... 61
Conclusion …………………………………………………………………………... 63
Introduction générale
Introduction générale
Depuis la plus haute antiquité, l'humanité a utilisé diverses ressources trouvées dans
son environnement afin de traiter et soigner toutes sortes de maladies (Athamena, 2009). Dans
le monde, près de 80% de la population a recours aux plantes médicinales par manque d’accès
aux médicaments prescrits. Mais aussi parce que les plantes ont pu démontrer une réelle
efficacité (Benaissa, 2011). Une plante est dite médicinale lorsqu’au moins une partie possède
des propriétés curatives ou préventives d’un ou plusieurs maladies (Claisse-Dauchy, 1996 ;
Bruneton, 1999)
Une des originalités majeures de plante médicinales réside dans leur capacité à
produire des substances naturelles très diversifiées. En effet, à coté des métabolites primaires
classiques (glucides, protides, lipides, acides nucléiques), ils accumulent fréquemment des
métabolites dits secondaires dont la fonction physiologique n’est pas toujours évidente mais
représente une source importante de molécules utilisables par l’homme dans des domaines
aussi différents que la pharmacologie ou l’agroalimentaire (Jeaun et Annie, 2005).
Les métabolites secondaires sont produits en très faible quantité, dont plus de
200000 molécules ont été identifiées. Classés selon leur appartenance chimique en composés
phénoliques, alcaloïdes et terpénoides
Les épices sont classées parmi les plantes médicinales, ces épices sont des parties de
plantes aromatiques à la saveur forte ou des préparations, notamment des mélanges faits à
partir de ces plantes, utilisées en petite quantité en cuisine comme conservateur,
assaisonnement ou colorant. Elles peuvent provenir de différentes parties de la plante :
l’écorce, exemple de la cannelle, de grains comme pour la coriandre et la cardamome, de
feuilles, le cas de la mélisse, de rhizome exemple du curcuma et du gingembre ou de fruits
comme pour le piment, le fenouil, l’aneth et la moutarde (Manandhar, 1995)
Un grand nombre d'épices étaient employées autrefois en médecine. Ces épices
renferment de nombreux principes actifs ou métabolites secondaires, qui sont largement
utilisés en thérapeutique, comme des agents préventifs antioxydants, antimicrobien, anti-
inflammatoire, diurétiques et antiseptique (Achinewu et al, 1995 ; Iwu, 1993 )
Les citoyens de Ouargla sont connus par l’utilisation vaste d’un mélanges d’épices
traditionnels nommé « Ras-el-hanout », surtout au niveau des plats traditionnels. Ce mélange
est usuellement composé par la coriandre, le cumin, la cannelle, le gingembre, le poivre noir,
laurier, le piment, le Curcuma, le carvi, le fenouil …….etc.
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Introduction générale
L’objectif de la présente étude est d’évaluer la teneur des épices constitutives de ras el
hanout en métabolites secondaires par la réalisation de screening phytochimique.
Le présent travail est scindé en deux parties. La première sous forme d’une synthèse
bibliographique qui regroupe les principales informations sur les épices et les métabolites
secondaires. La seconde partie, comporte deux chapitres, le matériel biologique et la
méthodologie de travail font l’objet de premier chapitre. Les principaux résultats obtenus
suivie des discussions sont présentés sans le deuxième chapitre. Nous achevons notre écrit par
une conclusion.
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Chapitre I : Généralité sur les épices
Le traitement des épices après la récolte est recommandé afin de conserver le plus
possible leur gout naturel. Le traitement s’effectuer généralement en détachant la structure
végétale voulue et en la séchant dans de bonnes conditions (Redhead, 1990)
Les épices sont devenues aujourd’hui des denrées banales ; contiennent beaucoup de
vitamines et de minéraux. On les utilise pour leurs qualités gustatives mais aussi pour leurs
vertus médicinales (Droniou, 2012).
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Chapitre I : Généralité sur les épices
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Chapitre I : Généralité sur les épices
Les épices sont utilisées en tant que substances qui augmentent le goût et la variation
de l'alimentation (Srinivasan, 2005) Ce sont pour la plupart des produits exotiques, ce qui
explique que les épices étaient parmi les produits commerciaux les plus coûteux durant
l'Antiquité et le Moyen Âge. Un grand nombre d'épices étaient employées autrefois
en médecine (Hossain et al., 2008).
3. Classification des épices
Il est difficile de sélectionner des critères de classification des épices. Celles-ci
appartient à des différentes familles végétales, et au sein de ces familles, différentes parties de
plantes peuvent donner des épices classées dans des familles différentes, dans de certains cas,
de nombreuses parties de la plante contiennent des huiles essentielles similaires, qui sont les
principaux ingrédients actifs a la base de la sapidité des épices ; dans d’autres cas, des
structure végétales proches peuvent posséder des propriétés aromatiques extrêmement
différentes (Redhead, 1990).
On peut donc classer les épices selon la partie de la plantes dont elles sont tirées, ainsi
elles peuvent provenir des graines, des fleurs, des fruits, des racines ou du bois (tableau N1)
(Bernard, 2012).
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Chapitre I : Généralité sur les épices
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Chapitre I : Généralité sur les épices
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Chapitre I : Généralité sur les épices
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Chapitre I : Généralité sur les épices
L’utilisation des épices peut être d’une manière séparés ou sous forme d’un mélange
d’épices ou préparation. Parmi ces mélanges on mentionne, le curry, caractéristique de la
cuisine Indienne (Bahorun, 1997) et Ras el Hanout qui est un mélange d’épices originaire
d'Afrique du Nord. Etymologiquement, «Ras el Hanout» signifie en arabe «tête de la
boutique», littéralement "en haut de la boutique» ou encor «chef d’atelier» ce qui signifie que
c'est un produit noble et trop demandé (Zette, 2009). Ce condiment très parfumé relève le riz,
le couscous et les tajines. Il est très utilisé dans la cuisine algérienne, tunisienne et marocaine
(Audibrert, 1997).
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Chapitre I : Généralité sur les épices
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Chapitre I : Généralité sur les épices
La plupart des espèces végétales qui poussent dans le monde entier possèdent des vertus
thérapeutiques, car elles contiennent des principes actifs qui directement sur l'organisme.
(Françoise Moulard, 2001)
Chaque épice a un arôme et une saveur unique qui dérivent des composés
phytochimiques appelés encor métabolites secondaires. Ces produits chimiques ont évolué
chez les plantes afin de les protéger contre des insectes herbivores, des agents pathogènes, des
parasites et de champignons (Charaka, 1994). Pendant des siècles, la valeur intrinsèque des
composés phytochimiques pour la santé humaine a été reconnue (Bulduk, 2004).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
Les métabolites secondaires des végétaux peuvent être définis comme des molécules
indirectement essentielles à la vie des plantes, par opposition aux métabolites primaires
(glucides, lipides et protéines) qui alimentent les grandes voies du métabolisme basal
(Cuendet, 1999 ; Gravot, 2008). Les métabolites secondaires, issus de métabolites primaires
(figure 3), interviennent dans la structure des plantes mais également, elles exercent une
action déterminante sur l’adaptation des plantes à leur environnement (Gravot, 2008;
Kansole, 2009). Ils participent ainsi, d’une manière très efficace, dans la tolérance des
végétaux à des stress variés, par action anti-herbivore, inhibition des attaques pathogènes des
bactéries et des champignons, prédation d’insectes, défense contre la sècheresse et lumière
UV. Mais elles peuvent être antinutritifs, Beaucoup de métabolites secondaires sont toxiques,
ils sont alors stockés dans des vésicules spécifiques ou dans la vacuole. D’un point de vue
appliqué, ces molécules constituent la base des principes actifs que l’on retrouve chez les
plantes médicinales (Gravot, 2008 ; Thomas, 2009). Ces molécules furent sélectionnées au
cours de l’évolution pour l’interaction qu’elles ont avec un récepteur d’un autre organisme.
Elles représentent donc une grande source potentielle d’agents thérapeutiques (Thomas,
2009).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
L’élément structural fondamental qui les caractérise est la présence d’un cycle
aromatique (benzoïque) portant au moins un groupement hydroxyles (Macheix et al., 2005),
libres ou engagés dans une autre fonction chimique (éther, méthylique, ester, sucre...)
(Bruneton, 1993).
La structure de ces composés varie, des molécules simples (acides phénoliques
simples) aux molécules hautement polymérisées (tanins condensés) (Macheix et al., 2005). Ils
participent à la pigmentation des fleurs, des légumes et de quelques fruits (raisins, agrumes,
etc…), certains d’entre eux sont responsables d’amertume et d’astringence (Adrian et
Frangne, 1991 ; Milane, 2004).
2.1.1. Classification des composés phénoliques
2.1.1.1. Les acides phénoliques
Les composés phénoliques sont dérivés de deux sous groupes distingués : Les acides
hydroxycinnamiques, dont les plus abondants sont l’acide caféique, l’acide férulique, l’acide
chlorogenique, et les acides hydroxybenzoïque, mais les plus répandus sont l’acide salicylique
et l’acide gallique. Sont contenus dans un certain nombre de plantes agricoles et médicinales,
et présents chez toutes les céréales (Barboni, 2006).
Ils sont considérés comme substances phytochimiques avec des effets prebiotique,
antioxydant, de chélation et anti-inflammatoire. Leur toxicité est très faible car ils sont
considérés non toxiques (Bruneton, 1999 ; Cowan, 1999 ; Barboni, 2006).
Les mieux caractérisés pharmacologiquement, sont l’acide caféique et l’acide
ferulique qui montrent l’effet anticancéreux au niveau des poumons chez les souris, alors que
l’acide gallique agit par le même effet en prévenant le déclanchement du cancer œsophagien
chez les rats (Ribereau, 1968 ).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
Figure 6: Structure de base des coumarines et quelques exemples (Ford et al., 2001).
Les coumarines sont substituées par un hydroxyle ou plus sur les six positions
disponibles, la majorité des coumarines sont substituées en C-7 par un hydroxyle.
Selon la nature des substituant sur leurs structures, On peut classer les coumarines en cinq
catégories : coumarines simples, Furanocoumarines, Pyranocoumarines Dicoumarines et
Tricoumarines (Ford et al., 2001).
2.1.1.3.2. Effets biologiques des coumarines
Les coumarines de différents types se trouvent dans de nombreuses espèces végétales
et possèdent des propriétés très diverses, elles sont capables de prévenir la peroxydation des
lipides membranaires et de capter les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles (Igor,
2002).
Les coumarines sont connues par leurs activités cytotoxiques, antivirales,
immunostimulantes, tranquillisantes, vasodilatatrices, anticoagulantes (au niveau du cœur),
hypotensives, antimicrobienne, anti-agrégation plaquettaire, anti-inflammatoire,
anticoagulante, antitumorale, diurétiques, anti-œdémateuses et analgésique (Stefanova et al.,
2007). elles sont également bénéfiques en cas d’affections cutanées (Yoshikawa et al., 1994 ;
Chen, 1995 ; Gonzalez et Estevez-Braun, 1997 ; Kayser et al., 1997 ; Resch et al., 1998 ).
2.1.1.4. Les tanins
2.1.1.4.1. Définition
Le terme tanin provient d’une pratique ancienne qui utilisait des extraits des plantes
pour tanner les peaux d’animaux, autrement dit pour transformer une peau en cuir (Hopkins,
2003).
Les tanins sont des polyphénols que l'on trouve dans de nombreux végétaux tels que les
écorces d'arbre et les fruits (raisin, datte, café, cacao...), ce sont des substances de saveur
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
astringente ayant la propriété de tanner la peau et de se combiner aux protéines animales par
des liaisons hydrogènes (Pousset, 1989), ils sont solubles dans l’eau et caractérisés par leur
astringence (Peronny, 2005).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
comme par exemple la vitamine K, qui est impliquée dans la coagulation du sang. Les
quinones sont utilisées dans les colorants, dans les médicaments et dans les fongicides
(Kansole, 2009). Les quinones sont capables de se complexer de façon irréversibles aux
protéines des membranes bactériennes ce qu’ils donne un potentiel antimicrobien élevé (Stern
et al., 1996).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
2.2.1. Définition
Un alcaloïde est une substance organique azotée d’origine végétale a caractère alcalin et
présentant une structure moléculaire hétérocyclique complexe (Badiaga, 2011).
Généralement, les alcaloïdes sont produits dans les tissus en croissance : jeunes
feuilles, jeunes racines. Puis, ils gagnent ensuite des lieux différents et, lors de ces transferts,
ils peuvent subir des modifications. Chez de nombreuses plantes, les alcaloïdes se localisent
dans les pièces florales, les fruits ou les graines, ces substances sont trouvées concentrées
dans les vacuoles (Krief, 2003). Ce sont des composés relativement stables qui sont stockés
dans les plantes en tant que produits de différentes voies biosynthétiques (Omulokoli et al.,
1997 ; Wilhem, 1998 ; Judd et al., 2002 ; Mauro, 2006 ; Kansole, 2009 )
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
La plupart des alcaloïdes sont dérivés des acides aminés tels que le tryptophane,
L’ornithine, la lysine, l’asparate, l’anthranilate, la phénylalanine et la tyrosine. Ces acides
aminés sont décarboxylés en amines et couplées à d’autres squelettes carbonés (Cyril, 2001)
Les alcaloïdes vrais représentent le plus grand nombre d’alcaloïdes, sont toxiques et
disposent d’un large spectre d’activités biologiques. Ils dérivent d’acides aminés et
comportent un atome d’azote dans un système hétérocyclique. Ils sont présents dans les
plantes, soit sous forme libre, soit sous forme de sel, soit comme N-Oxyde (Badiaga, 2011).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
Les alcaloïdes sont utilisées dans plusieurs médicaments, ils affectent chez l’être
humain le système nerveux particulièrement les transmetteurs chimiques tels l’acétyl choline,
norepinephrine , acide aminobutyrique (GABA), dopamine et la serotonine
d’autres effets pharmacologiques sont attribués également aux alcaloïdes telles que l’effet
analgésique (cocaïne), anti-cholinergique (atropine), anti-malaria (quinine), anti-hypertensive
(réserpine), antitussive (codéine), stimulant centrale (caféine), dépressant cardiaque et
diurétique narcotique (morphine), anti-tumeur et sympathomimétique (éphédrine) (Badiaga,
2011).
Caféine
Éphédrine Morphine
Codéine Réserpine
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
Les terpènes sont des composés hydrocarbonés naturels, de structure soit cyclique soit
à chaîne ouverte. Leur formule brute est (C5HX) n dont le x est variable en fonction du degré
d’instauration de la molécule et n peut prendre des valeurs (de 1 à 8) sauf dans les
polyterpènes qui peut atteindre plus de 100 (le caoutchouc). La molécule de base des
térpénoides est l’isoprène de formule C5H8 (Benaissa, 2011).
Le terme terpénoide désigne un ensemble de substances présentant le squelette des
terpènes avec une ou plusieurs fonctions chimiques (alcool, aldéhyde, cétone, acide, lactone,
etc.) (Malecky, 2005 ; Benaissa, 2011).
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
2.3.3.1. Hémiterpènes
Dans la nature, il existe peu de composés naturels ayant une formule en C5 ramifiée;
parmi certains composés naturels trouvés chez les plantes qui peuvent être considérés comme
hémiterpène, seul l’isoprène qui a toutes les caractéristiques biogénétiques des terpènes
(Loomis et Croteau, 1980).
2.3.3.2. Monoterpènes
Les monoterpènes comportent dix atomes de carbones et sont issus de la condensation
de deux unités d’isoprène, selon le mode de couplage «tète-queue». Dont la majorité est
rencontrée dans les huiles essentielles (90% des huiles essentielles sont des monoterpènes)
(Ayad, 2008)
Ce sont des molécules légères, très peu fonctionnalisées et très odorantes. La plupart
ont des activités biologiques reconnues (Klaas, 2002 ; Belbache, 2003). Plus de 900
monoterpènes connus se trouvent principalement dans 3 catégories structurelles : les
monoterpènes linéaires (acyclique), les monoterpènes avec un cycle unique (monocycliques)
et ceux avec deux cycles (bicycliques) (figure 14) (Allen et al., 1977).
Page 27
Chapitre II : Les métabolites secondaires
Figure 14: Structure de quelques monoterpènes et leur source (Allen et al., 1977).
2.3.3.3. Sesquiterpène
Page 28
Chapitre II : Les métabolites secondaires
2.3.3.4. Diterpènes
Les diterpènes sont des substances avec 20 atomes de carbone (C20) élaborées à partir
de 4 unités d’isoprène ; ils se forment à partir de leur précurseur, le géranylgéranyl-
pyrophosphate (GGPP) (Malecky, 2005)
Sont très répandus chez les végétaux supérieurs, ils sont aussi présents chez certains insectes
et chez divers organismes marins. On peut les trouver encore dans les résines, les exsudats, les
gommes naturelles et les gibbérellines (Ayad, 2008).
Ils peuvent être acycliques comme le phytol ; dont il est le représentant le plus connu
de la chlorophylle et des vitamines K et E, cependant après divers réarrangements, ils peuvent
être monocycliques comme la vitamine A, bicycliques comme le sclaréol ou tricycliques
comme l’acide abiétique. La figure 17 ci-dessous rassemble les diterpènes cités (Loomis et
Croteau, 1980 ; Belbache, 2003 ; Malecky, 2005).
Page 29
Chapitre II : Les métabolites secondaires
Phytol
Vitamine A
2.3.3.5. Triterpènes
Les triterpènes sont des molécules à 30 atomes de carbone. Ils ont comme précurseur
le squalène (figure 18). Ex : Le lanostérol (Figure 19) qui est ensuite transformé en
cholestérol, c'est de plus un des constituants de la graisse de la laine de mouton (Klaas, 2002 ;
Belbache, 2003).
Il y a plus de 1700 triterpènes dans la nature dont la majorité est sous forme
tétracyclique ou pentacyclique, la forme acyclique étant très rare (figure 30) (Malecky, 2005).
La plupart de triterpènes sont des alcools, sous forme libre ou glycoside (les saponines) ou
ester. Les triterpènes libres sont des composants principaux des résines ou du latex des
végétaux, la vitamine D2 est un produit dérivé de triterpène (Loomis et Croteau, 1980)
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
En revanche, pour plusieurs biochimistes, les « stérols constituent une catégorie à part entière
incluant les stéroïdes » ainsi que cinq autres sous-classes:
Les stérols et dérivés: cholestérol, phytostérol et stérides.
Les stéroïdes: œstrogènes, androgènes, gluco- et minéralocorticoïdes.
Les sécostéroïdes : vitamine D.
Les stéroïdes conjugués (Benaissa, 2011).
2.3.3.6. Tétraterpènes
Les Tetraterpènes contiennent une longue chaîne de 40 atomes de carbones, à doubles
liaisons conjuguées de configuration « trans » dont les extrémités sont des chaînes ouvertes ou
des cycles (Ayad, 2008).
Les tétraterpènes les mieux connus sont les caroténoïdes. Ces derniers représentent un large
groupe de pigments naturels de couleurs jaune, orange et rouge. Ils sont très répandus dans les
plantes, les algues, et différents microorganismes. Actuellement environ 750 caroténoïdes ont
été identifiés dans la nature (Ayad, 2008).
Les molécules de caroténoïdes les plus réputées sont :
A. Le β-Carotène cyclique d'où sa couleur qu'il donne aux carottes, Il joue un rôle essentiel
dans la croissance et la vision, son oxydation provoque la formation de deux molécules d'un
aldéhyde et le Rétinal et sa réduction donne la vitamine A (Figure 20)
B. Le lycopène qui est entièrement acyclique, que l’on trouve dans la tomate mure (0,02g/kg)
(Figure 20) (Belbache, 2003).
Les caroténoïdes sont subdivisés en deux groupes : Les hydrocarbures (carotènes), et leurs
dérivés oxygénés (les xanthophylles) (Ayad, 2008).
βCarotène
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Chapitre II : Les métabolites secondaires
2.3.3.7. Polyterpènes
Les polyterpènes ou polyisoprènes se composent de plus de 8 unités d’isoprène.
Ces terpènes se trouvent souvent sous deux formes isomèriques cis- et trans, Le cis-
polyisoprène se trouve dans le caoutchouc indien, alors que le polyisoprène-trans est la partie
principale de gutta-percha. Les prenylchoinones sont des polyterpènes comptant jusqu'à 10
unités d’isoprène, parmi eux, on rencontre les vitamines K1 et K2 et la vitamine E ( Loomis et
Croteau,. 1980).
2.3.4. Les huiles essentielles et leur relation avec les terpenoïdes
2.3.4.1. Définition
Les huiles essentielles sont des composants liquides et hautement volatiles des
plantes, marqués par une forte et caractéristique odeur, les terpènes (principalement les
monoterpènes) représentent la majeure partie (environ 90%) de ces composants (Khenaka,
2011 ; Hamdani, 2012).
Les HES ne contiennent pas de corps gras (lipides) (Hamdani, 2012 ; Khenaka, 2011). Sont
obtenus par distillation par la vapeur d’eau, ils sont plus ou moins modifiés au cours de la
préparation (Figueredo, 2007)
Elles peuvent être stockées dans tous les organes végétaux : fleurs, feuilles, des écorces, des
bois, des racines, des rhizomes, des fruits, des graines (Teuscher et al., 2005 ;Figueredo,
2007).
2.3.4.2. Activités biologiques des huiles essentielles
Le rôle des huiles essentielles dans la physiologie de la plante reste encore mal connu.
Toutefois, les parfums émis jouent un rôle attractif pour les insectes pollinisateurs
Les huiles essentielles ont des propriétés antitoxiques, antivenimeuses, antivirales et
antiparasitaires. Dû leurs vaste utilisation dans les domaines pharmaceutique, alimentaire,
cosmétique. Néanmoins, une seule huile peut avoir plusieurs utilisations à la fois
(Domart et Bourneuf, 1988 ; Laib, 2011)
Page 33
Chapitre I : Matériels et méthodes
Ouargla, l’une des principales oasis du Sahara algérien est située au Sud-est du pays au
fond dune large cuvette de la vallée d’Oued M’ya avec une superficie de 163233 Km2, à environ
800 Km de la capitale Alger. Elle est limitée au nord par la wilaya de Djelfa et d’EL Oued, à l’est
par la Tunisie, au sud par les Wilaya d’Illizi et de Tamanrasset et à l’oust par la wilaya de
Ghardaïa. Elle couvre et demeure une des collectivités administratives les plus étendues du pays
(Ozenda, 1983). La population totale de la Wilaya est estimée à la fin de l'année 2012 à 615 276
Habitants contre 601 443 en 2011, La densité est de : 3,76 Hab /Km2 (Anonyme, 2012).Le taux
d’urbanisation à fin Décembre 2012 est de : 75.58 % puisque sur les 21 communes, 09 sont
considérées comme urbaines. Il s'agit de celles de Ouargla, Rouissat, N'goussa, Blidet-Amor,
Touggourt, Nezla, Tebesbest, Meggarine, et Hassi-Messaoud (Anonyme, 2012)
2. Matériels
2.1.1. Echantillonnage
Notre étude est portée sur le screening phytochimique de mélange d’épice Ras el hanout.
Afin de savoir les types et les proportions des épices constitutives de ce mélange, une
prospection au niveau des herbiers est effectuée. Dont on a visité quatre herbiers répartie dans des
endroits différents dans la commune de Ouargla. On a demandé ainsi de chaque herbier de peser
environ 500g de mélange de ras el hanout mais d’une manière à mettre chaque type d’épice dans
un petits sachée, l’ensemble représente le premier échantillon. Ainsi de suit pour les autres
échantillons. Remarquant qu’on a insisté sur l’odeur fort et la couleur éclatante caractéristique de
chacune des épices à étudier.
Au niveau de laboratoire on a déterminé le poids de chaque épice dans chaque échantillon,
et on a sélectionné pour l’étude, les épices qui sont communes entre les quatre échantillons.
Le (tableau4) montre les résultats de l’échantillonnage.
Page 36
Chapitre I : Matériels et méthodes
D’après le tableau, les épices qui sont répétés quatre fois sont la noix de muscade,
poivre noir, cannelle, curcuma, gingembre, fenouil, cumin, anis vert, coriandre, rose et carvi.
Suivant la propitiation donnée par chaque épice, on a ainsi pu ressortir une resette pour la
préparation de mélange d’épice au niveau de laboratoire. Le mélange est constituée de
37,46% de coriandre, 2,21% des noix de muscade, 4,69% de poivre noir, 4,64% de cannelle,
5,51% de curcuma, 6,23% de gingembre%, 6,75% de fenouil, 4,90% de cumin, 2% de rose et
6,75 de carvi.
Page 37
Chapitre I : Matériels et méthodes
Règne Plantae Le carvi ou cumin des prés (Chevallier, 1997). Est une
Classe Angiospermes plante herbacée bisannuelle, de 50 à 75 cm de hauteur,
Ordre Apirals cultivée pour ses feuilles et surtout ses graines, Les
Famille Apiaceae
graines représente la partie utilisée comme épice. De
Genre Carum
couleur jaunes et sont arquées légèrement, C'est une
Espèce Carum carvi L
plante proche du fenouil, de l'anis et de l'aneth (Emsley,
Carvi
1996).
Règne Plantes Le cumin est une petite plante herbacée annuelle
Embranchement Spermaphytes (Bézanger et al., 1986), d’une hauteur de 30 cm, à feuilles
parfumées, finement divisées, ombelles de petites fleurs
Classe Dicotyledones blanches ou roses (Bremness, 2002).
Ordre Apiales Le fruit est fusiforme, d’une couleur jaune clair, qui
Famille Apiaceae devient plus foncé au contact de
l'air (Singh et Goswami, 1996) velu , strié variant du vert
Genre Cuminum au gris-brun, d’une odeur aromatique et un goût épicé et
Espèce Cuminum cyminum L. amer (Behera et al., 2004 ; Vican, 2001).
Cumin
(Vican, 2001)
Page 38
Chapitre I : Matériels et méthodes
Règne Plantae L’anis vert est une plante herbacée cultivée comme plante
Division Magnoliophyta condimentaire pour ses feuilles et ses graines aromatiques,
Classe Magnoliopsida il est originaire du pourtour méditerranéen et d'Afrique du
Ordre Apirals Nord, elle s’est largement répandue par la culture dans les
Famille Apiaceae régions tempérées (John, 2003). Cette petite ombellifère
(ombellifére) annuelle de 30 à 40 cm de hauteur porte des et tiges
Anis vert Genre Pimpinella dressées creuses, et des fleurs jaunes en ombelles qui
Espése Pimpinella anisum L donneront ces graines gris vert et aromatique qui sont la
(Redhead, 1990) partie utilisée (Geraldin, 2003)
Anis vert
L’anis vert est une plante herbacée cultivée comme
plante condimentaire pour ses feuilles et ses graines
aromatiques, il est originaire du pourtour méditerranéen
et d'Afrique du Nord, elle s’est largement répandue par
la culture dans les régions tempérées (John, 2003). Cette
Page 39
petite ombellifère annuelle de 30 à 40 cm de hauteur
porte des et tiges dressées creuses, et des fleurs jaunes
en ombelles qui donneront ces graines gris vert et
Chapitre I : Matériels et méthodes
Règne Plantae
C'est un arbrisseau à feuilles caduques atteignant 2,2 m de
Classe Magnoliopsida
hauteur. Les tiges sont armées de robustes aiguillons
Ordre Rosales courbés, implantés en nombre et accompagnés de poils
Famille Rosaceae raides, les feuilles sont imparipennées et composées de
cinq (rarement sept) folioles (Peter, 1989 ; Huxley, 1992 ;
Genre Rosa Le muscadier
Marie, 2005). est un arbre vivace atteint jusqu’à 15 m de
Espèce Rosa damascena hauteur ses branches sont nombreuses, étalées, dont
Rosier de Damas l'écorce est brun grisâtre, (Doucet-leduc,1993) de la
famille des myristicacées qui est une famille de plantes
dicotylédones que l’on trouve dans les pays chauds et
humides tels l’Indonésie, Ceylan….(Hemery, 2005)
Les fleurs se développent en fruit rond, jaune pâle strié
de rouge et vert a la taille d'un abricot. Il est composé de
Page
4 couches : la chair du fruit qui est pâle, l'arille (le 40
macis)
rouge, la coque (noir intense) et enfin l'amande qui est la
noix de muscade et représente la partie utilisée.
(Bellakhdar, 1997).
Chapitre I : Matériels et méthodes
3. Méthodes
Page 41
Chapitre I : Matériels et méthodes
Matériel végétales
50 g de poudre + 100 ml de
méthanol / eau (80 /20)
Evaporation Calcule de
rendement
Page 42
Chapitre I : Matériels et méthodes
Le rendement de l’extrait brut est définit comme étant le rapport entre la masse de
l’extrait sec obtenue et la masse du matériel végétal traité. Ce rendement est calculé via
l’équation :
𝑹 % =(𝑴𝒆/𝑴𝒗)𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑹 % : Rendement en %.
𝑴𝒆 : Masse de l’extrait après l’évaporation du solvant.
𝑴𝒗 : Masse de la matière végétale utilisée pour l’extraction (Harborne, 1998)
4. Méthodes d’analyse
Page 43
Chapitre I : Matériels et méthodes
2 ml de chaque extrait a été traité avec 2 ml de 10% d'acétate de plomb la couleur vert
jaunâtre indique la présence de flavonoïdes (Harbarne, 1973).
4.1.5. Teste des térpénoides
Page 44
Chapitre I : Matériels et méthodes
dilué a 10%, la formation d'un précipité blanc indique la présence d'huiles volatiles (Mojab et
al., 2003)
4.2. Dosage quantitatif par des réactions colorimétriques
Page 45
Chapitre I : Matériels et méthodes
Le chlorure d’aluminium (AlCl3) forme un complexe très stable avec les groupements
hydroxydes OH des phénols. Ce complexe jaune absorbe la lumière visible à une longueur
d’onde 430 nm.
1 ml de chaque extrait et du standard (dissous dans le méthanol) avec les dilutions
convenables a été ajouté à un volume égal d’une solution d’AlCl3 (2% dans le méthanol).
Le mélange a été vigoureusement agité et l'absorbance à 430 nm a été lue après 10 minutes
d’incubation.
3.2.2.2. Expression des résultats
La quantification des flavonoïdes à été faite en fonction d'une courbe d'étalonnage
linéaire (y = a x + b) réalisé par un standard étalon "la quercétine" à différentes concentrations
(1.75-40 μg/ml) dans les mêmes conditions que l’échantillon. Les résultats sont exprimés en
microgrammes d’équivalent de quercétine par milligramme d’extrait (μg EQ/mg).
Page 46
Chapitre II. Résultats et discussion
I. Résultats
I.1. Rendement
Les extraits bruts des épices étudiées sont obtenus par macération dans le méthanol-
eau. Ils sont des liquides à odeur forte caractéristique. Le rendement de ces extraits a été
déterminé par rapport au matériel végétal sec. Les résultats obtenus sont représentés dans la
figure 22.
24,95 24,67
25
Rendement %
20
15 12,31
10,47 10,2
9,25
10 8,33
6,26
5,25 4,97 4,86
3,85
5
Au vu des résultats rapportés dans la figure 22, il apparait un grand écart entre le
rendement d’extraction de Cinnamomum cassia 24.95%, Rosa damascena (24,67%) et de
Pimpinella anisum (3.85%). Entre ces valeurs, se localisent des rendements d’extraction
moyennement élevés de Myristica fragrans 12,31 %, mélange10,47 %, Zingiber officinale
10,02%, Curcuma longa 9,25% et Carum carvi 8,33%.
Alors que les rendements des épices Cuminum cyminum, Coriandrum sativum, Piper
nigrum et Foeniculum vulgare révèlent relativement faibles. Ses rendements sont estimés de
6,26%, 5,25%, 4,97% et 4,86% respectivement.
Page 48
Chapitre II. Résultats et discussion
+++++ indique relativement une très forte présence ++++ indique relativement une forte présence
+++ indique relativement une présence moyenne ++ indique relativement une présence faible
+ indique relativement une présence très faible - indique relativement une présence nulle
Page 49
Chapitre II. Résultats et discussion
extraits de Curcuma longa et Cuminum cyminum. Alors que cette présence est faible pour
Coriandrum sativum, Foeniculum vulgare, Pimpinella anisum, Carum carvi, Piper nigrum et
le mélange des épices. Les espèces Myristica fragrans et Zingiber officinale ne renferme que
des très faibles quantités en alcaloïdes.
L’existence des tanins dans les extraits est certifiée en présence de la solution de
chlorure, par l’apparition d’une coloration bleu noir, pour les tanins galliques ou vert pour les
tanins cathéchiques. Ce test révèle la richesse de Rosa damascena en tanins gallique suivie
de l’extrait de la Cinnamomum cassia. Alors que ces mêmes types des tanins sont présentent
moyennement dans les extraits de Curcuma longa et Cuminum cyminum. L’extrait de
mélange d’épice témoigne une teneur très faible. Cette présence semble nulle dans les extraits
de Myristica fragrans, Zingiber officinale, Foeniculum vulgare, Carum carvi, Piper nigrum et
Pimpinella anisum.
Concernant les tanins catéchiques, des teneurs moyens sont enregistrés dans les
extraits de Myristica fragrans et Pimpinella anisum. Ces composés sont faiblement présents
dans les extraits de Foeniculum vulgare et Piper nigrum, mais très faiblement dans l’extrait
de Coriandrum sativum. Selon les résultats, les extraits Curcuma longa, Zingiber officinale,
Rosa damascena, Cinnamomum cassia, Cuminum cyminum et le mélange d’épices ne
renferment pas des tanins galliques.
Le tableau 6 illustre également les taux d’existence des flavonoïdes dans les épices
étudiées. En effet, ces composés sont présents dans touts les extraits des épices étudiées mais
avec des quantités variées. Cette constatation est témoignée par l’apparition d’une coloration
jaune plus ou moins intense dans le milieu réactionnel. Les résultats montrent que Myristica
fragrans est très fortement riche en flavonoïdes, suivie de Piper nigrum, Cuminum cyminum
et le mélange d’épice qui sont fortement riche en ces composés. Des teneurs relativement
moyennes sont marquées dans les extraits de Curcuma longa, Foeniculum vulgare, Carum
carvi et Pimpinella anisum.
Tandis que, Coriandrum sativum, Rosa damascena et Cinnamomum cassia ne
renferment que des faibles quantités en flavonoïdes suivies de Zingiber officinale qui est très
relativement pauvre en flavonoïdes.
Page 51
Chapitre II. Résultats et discussion
le plus riche en ces composés suivie de la Cinnamomum cassia. Des teneurs moyennes en
glycosides cardiaques sont enregistrées avec Myristica fragrans, Foeniculum vulgare, Piper
nigrum et Zingiber officinale. Mais ces teneurs révèlent faibles pour les épices Rosa
damascena et Pimpinella anisum. Les épices Coriandrum sativum, Carum carvi et le
mélange d’épices enregistrent des très faibles quantités en glycosides cardiaques.
Les anthocyanes dont leurs présence est confirmé par l’apparition d’une couleur violet
en milieu basique, montrent, comme indique le tableau 6 leurs absence dans touts les extraits
d’épices et ainsi dans leurs mélange.
Le tableau 6 laisse constaté que touts les extraits renferment des terpénoides et des
stérols. Dont Curcuma longa est le plus riche. Puis se situe Coriandrum sativum, Zingiber
officinale, Cinnamomum cassia avec des teneurs fortes. Les terpénoides semblent
moyennement existent dans Myristica fragrans, Piper nigrum et Pimpinella anisum. Le
tableau 6 Laisse constaté également des faibles teneurs de Foeniculum vulgare, Rosa
damascena et Cuminum cyminum en ces composés. L’épice le plus pauvre en térpénoides est
le Carum carvi.
Page 52
Chapitre II. Résultats et discussion
y = 3,408x
1,2 R² = 0,991
0,8
Absorbance
0,6
0,4
0,2
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
Concentration mg/ml
Figure 24: Courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des phénols totaux.
Page 53
Chapitre II. Résultats et discussion
A 900
800
Teneur en polyphénols mg/gMS
700
600
500
400
300
200
100
0
100 93,14
B 90
80
70
teneur en polyphénols (mgEAG/gMS)
60
50 42,97
40 32,69 32,9 35,1
29,02 29,02 29
30
20
10 5,09 4,8
0
Figure 25: Teneur des différents épices en polyphénols (la figure B représente
l’agrandissement d’une partie de la figure A).
La figure 25 illustre le contenu des extraits bruts des épices étudiées en polyphénols.
L’exécution des résultats fait ressortir, la richesse de la plus part des épices étudiées en
polyphénols. Une concentration très élevée est marquée avec Rosa damascena, qui révèle
nettement la plus riche en polyphénols que les autres épices, cette concentration atteint
888±0,05 mgEAG/gES. Après, se localise Pimpinella anisum qui est semble également très
riche en polyphénols avec une teneur de 715,44 ± 1,2 mgEAG/gES.
Page 54
Chapitre II. Résultats et discussion
Le dosage des flavonoïdes a été réalisé par la méthode colorimétrique décrite par
(Djeridane et al.,2006) et (Boudiaf, 2006) Le quercétine, considérée comme contrôle positif, a
permis de réaliser une courbe d’étalonnage, d’où on a calculé la teneur en flavonoïdes des
différentes épices, qui est exprimé en mg équivalent de quercétine (EC) par gramme de
matière d’extrait sec (Figure 27).
Page 55
Chapitre II. Résultats et discussion
0,4
y = 38,15x
0,35 R² = 0,998
0,3
Absorbance
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,002 0,004 0,006 0,008 0,01
Concentration mg/ml
Les flavonoïdes représentent la sous classe la plus important et la plus répondue des
polyphénols. Les résultats de dosage de ces flavonoïdes est portés dans la figure 28.
La comparaison des valeurs en flavonoïdes des différentes épices, fait constater que
la Myristica fragrans, Pimpinella anisum et la Rosa damascena sont les plus riches
relativement en flavonoides. Avec des concentrations proches, notant respectivement 8,46
mgEQ/gES, 8,13 et 8,13. Alors que les valeurs les plus faibles sont celles enregistrées avec de
Cuminum cyminum, Foeniculum vulgare, Carum carvi et le mélange passant de 0,98 à 0,25
mgEQ/gES (figure 28).
Page 56
Chapitre II. Résultats et discussion
9 8,46
8,13 8,13
8
teneur en flavonoides mgEQ/gES
7 6,52
6
4,94
5 4,45
4
3
2,19
2 1,28
0,76 0,98
1 0,63
0,25
0
II. Discussion
II. 1. Rendement
Le choix des épices constitutives de ras el hanout est basé sur une prospection au
niveau des herbiers de la région. Le calcul de rendement d’extraction des principes actifs de
ces épices révèlent un grand écart d’une épice à l’autre. En effet il est difficile de comparer les
valeurs de nos rendements avec d’autre études, car le rendement n’est que relative et semble
être lié aux propriétés génétiques des plants ainsi qu’à l’origine géographique, aux conditions
et à la durée de stockage de la récolte et aussi des conditions dans les quelles l’extraction a
été effectuée (LEE et al., 2003).
Toutes les épices étudiées renferment des alcaloïdes, sur tout la Rosa damascena et la
Cinnamomum cassia.
Page 57
Chapitre II. Résultats et discussion
Ces résultats montre une contradiction avec les résultats de Sibi et al., (2013) sur une
gamme des épices. Cet auteur juge la présence des alcaloïdes au niveau de Myristica fragrans
et Piper nigrum seulement. Mais Shiney et Ganesh, (2012) par une étude sur Cinnamomum
cassia, ont montre la richesse de cette épice en alcaloïdes.
Notre étude révéle l’existence des tanins galliques et/ou catéchiques dans tout les
épices à l’exception de Zingiber officinale. Une étude réalisée par Shamsuddeen., (2009) a
révélé la même constatation, c’est que l’extrait alcoolique de Zingiber officinale ne renferme
pas des tannins. Mais ces mêmes auteurs ont confirmé la présence des tannins dans l’extrait
aqueux de gingembre. Les tanins (surtout gallique) sont tenus comme bons remèdes dans le
traitement des maladies respiratoires et contre la toux. Par voie interne, les tanins exercent une
activité antidiarrhéique certaine. Ses propriétés antiseptiques, antibactériennes et
antifongiques sont clairement démontrées dans le traitement des diarrhées infectieuses et de
dermatites. Les tanins possèdent une forte activité antioxydante, ce sont des très bons piégeurs
des radicaux libres et inhibent la formation du radical superoxyde (Bediaga, 2011).
Page 58
Chapitre II. Résultats et discussion
(Bruneton, 1999). Dans certains cas, ils sont connus pour leurs activités antivirales et
antitumorales.
Ils se sont révélés être des substances antimicrobiennes actives in vitro contre un large
spectre de microorganismes. Cette activité serait due à leur capacité à se complexer avec les
protéines extracellulaires solubles et à la paroi bactérienne (Cowan, 1999).
Concernant les glycosides cardiaques, ces derniers sont présentes dans toutes les épics
et surtout dans le Curcuma longa. L’étude de Sibi et al., (2013) a montré la richesse de
Coriandrum sativum, Cuminum cyminum, Myristica fragrans, Foeniculum vulgare et Piper
nigrum en glycosides cardiaques. Ces composés ont une action puissante sur le cœur ; ils
aident à maintenir le rythme cardiaque en cas d’affaiblissement et ils sont également
diurétiques (Nowitz et Bottet, 2000)
Les hétérosides cardiotoniques fonctionnent en interagissant avec une pompe/enzyme
membranaire, la Na+/K+ ATPase. Cette pompe est chargée de rétablir et/ou maintenir la
répartition non symétrique des ions de part et d'autre de la membrane plasmique des cellules
responsable de l'hyperpolarisation (électrique) négative de l'intérieur de la cellule.
Le dosage des anthocyanes qui représente l’un des sous classes des flavonoides a
révélé l’absence des anthocyanes dans la totalité des épices étudiées. Ces puissants
antioxydants nettoient l’organisme des radicaux libres et maintiennent une bonne circulation
du sang (Bruneton, 1999). Cette absence peut être dû au fait que ces substances sont fragiles
et rapidement dégradables.
Les composées de type anthraquinones sont présentes avec des taux très variables ou
nulles chez certaines épices. On remarqur que les épices qui sont dépourvues les
anthraquinones appartiennent tous à la famille des Apiaceae. L'anthraquinone et ses dérivés
actifs comme les glucosides d'anthraquinone stimulent le péristaltisme de l'intestin grêle et
augmentent les mouvements péristaltiques du côlon. Les glucosides d’anthraquinone se
transforment dans le côlon en sennosides. Ces derniers sont hydrophiles et réduisent
l’absorption de l’eau en vue d’avoir un bol fécal fluide. Ils évitent par conséquent, la
formation de selles grumeleuses. L'anthraquinone est utilisée comme laxatif ou purgatif
(Müller-Lissner, 1993).
L’analyse qualitative des composés volatils a révélé des taux moyen (Myristica
fragrans et Cinnamomum cassia) à faible (Coriandrum sativum et Carum carvi) ou bien null
(Rosa damascena, Piper nigrum, Pimpinella anisum et le mélage). Ces résultats peuvent être
Page 59
Chapitre II. Résultats et discussion
altérés grâce à la volatilité de ces composés. On ne peut donc pas certifier vraiment le taux de
présence de ces composés dans les différentes épices.
Page 60
Chapitre II. Résultats et discussion
En effet, la teneur phénolique d'une plante dépend d'un certain nombre de facteurs
intrinsèques (génétique) et extrinsèques (conditions climatiques, les pratiques culturelles, la
maturité à la récolte et les conditions de stockage) (Falleh et al., 2008 ; Podsedek, 2007).
Perez et ses collaborateurs, (2007) ont montré l’effet du traitement de pré-extraction
(irradiation ionisante) et du solvant d’extraction, sur la concentration des composés
phénoliques totaux dans les extraits du romarin.
Les résultats de (Celiktas et al., 2007) sur le Cuminum cyminum s’étend de 34.1 à 119
mg EAG/gES confirment que cette teneur montre des différences considérables, au cours des
différents intervalles de l’année et même avec les conditions géographiques.
L’examen des résultats enregistrés dans le tableau laisse constater qu’il n’y a pas
toujours une corrélation positive entre les teneurs d’un épice en polyphénol et en flavonoïdes.
Par exemple, le Cuminum cyminum renferme 35,1± 0.003 mg EQ/gES en polyphénols, alors
que la teneur en falvonoides n’est que de 0,63 ±0,03 mg EQ/gES. Par contre, Cinnamomum
cassia ne renferme que 5.09± 0.03 mg EQ/gES en polyphénol, mais la concentration en
flavonoïde atteint 4,45 ± 0.001 mg EQ/gES. Cette même constatation est signalé par Bilusic
Vundac et al., (2007) qui ont démontré une corrélation négative entre la teneur en
polyphénols totaux de 7 épices et celle en flavonoïdes. Un coefficient de corrélation (R2 =
0.197) exprime l’absence d’une corrélation entre la teneur des polyphénols et des flavonoïdes
des extraits du cumin.
D’après les résultats de Ho et al. (2008), l’extrait méthanolique du cumin est riche en
flavonoïdes (243.1 ± 0.00 mg EC/gES (équivalent de la catéchine par gramme d’extrait)) et
pauvre en polyphénols (75 ±1 mg EAG/g). On peut dire que ces résultats viennent corroborer
ceux de Ho et al. (2008). Les teneurs rapportées par Ho et al. (2008) sont très élevées par
rapport à ces résultats, cette différence trouve probablement son explication dans la différence
du standard utilisé pour le dosage des flavonoïdes.
Page 61
Conclusion
Conclusion
L’extraction des principes actifs est effectuée par le solvant méthanol-eau, dont le
rendement montre un grand écart entre Cinnamomum cassia, Rosa damascena en donnant des
valeurs très élevés. Par rapport au Pimpinella anisum qui se caractérise par un faible
rendement.
Le screening phytochimiques est effectué dans l’objectif de doser qualitativement les
alcaloïdes, les flavonoïdes, les terpénoides, les anthocyanes, les anthraquinones, les tanins
galliques et cathéchiques, les glycosides cardiaques et les composés volatiles. Dont
l’estimation des quantités se fait de manière relative. Ce screening est également à l’objectif
de doser quantitativement les flavonoïdes et les polyphénols vu leurs importance.
Les résultats montrent que :
Le Myristica fragrans est très riches en flavonoïdes, moyennement riche en glycoside
cardiaque et en terpénoides. L’épice Curcuma longa est très riche en glycosides cardiaques,
anthraquinones, et terpénoides. Comme il contient modérément de flavonoïdes, alcaloïdes et
tanins galliques. Coriandrum sativum révèle des teneurs faibles en différentes métabolites
secondaires à l’exception des terpénoides, qui enregistre des fortes quantités. Zingiber
officinale à son tour, témoigne une richesse en terpénoides. Et moyennement en glycosides
cardiaques. Le Foeniculum vulgare et le Piper nigrum montrent des teneurs moyens en
flavonoïdes et en glycosides cardiaques. Rosa damascena et Cinnamomum cassia sont
fortement riches en alcaloïdes, tanins galliques et anthraquinones. Concernant Cinnamomum
cassia, cette épice témoigne des fortes teneurs en alcaloïdes, tanins gallique et
anthraquinones. Carum carvi possède des teneurs moyennes en flavonoïdes et tanins
catéchiques. Cuminum cyminum à son tour révèle de quantités moyennes en flavonoïde,
Page 63
Conclusion
alcaloïdes et tanins galliques. L’épice anis vert semble riche en flavonoïdes mais contient
moyennement des tanins galliques et des terpénoides.
Le mélange de ces épices a témoigné des quantités relativement modérés en
anthraquinone, terpénoides et alcaloïdes. Ses teneurs laisse constater qu’il ya des
interrelations moléculaires, peut être antagonistes, entre les différente métabolites des épices
constitutives de mélange. Ces interrelations restent à éclaircir.
Le dosage colorimétrique à témoigner la richesse de Myristica fragrans, Pimpinella
anisum et rose en flavonoïdes
En revanche se dosage, montre certaines contradictions avec le dosage qualitatif. Car
le mélange d’épices révèle sa richesse en flavonoïdes par le test qualitatif. Cependant, il n’a
donné que des faibles concentrations par le test colorimétrique.
Le dosage quantitatif des polyphénols permet de constater la richesse de la majorité
des épices en ces composés. Une concentration très élevée est marquée avec Rosa
damascena, qui elle est nettement la plus riche en polyphénols. Alors que la plus pauvre
relativement, est Cinnamomum cassia.
Ces dosages font constater qu’il n’y a pas toujours une corrélation positive entre les
teneurs d’un épice en polyphénols et en flavonoïdes.
Et enfin, comme perspective, on pense que les épices étudiées constituent un concept très
intéressant pour la recherche spécifiquement dans le domaine des activités biologiques.
De nos jours, l’utilisation des plantes médicinales en phytothérapie a reçu un grand intérêt
dans la recherche biomédicale et devient aussi importante que la chimiothérapie. Ce regain
d’intérêt vient d’une part du fait que les plantes médicinales représentent une source
inépuisable de substances et de composés naturels bioactifs et d’autre part du besoin de la
recherche d’une meilleure médication par une thérapie plus douce sans effets secondaires.
Les extraits naturels issus des plantes contiennent une variété de composés
phénoliques et des huiles essentielles auxquelles on attribue plusieurs activités tel que
antioxydantes, anti-inflammatoir, antiseptique, antimicrobien.
La méthode d’extraction à température ambiante permet d’extraire le maximum de
molécules bioactives avec une éventuelle protection contre les dénaturations ou les
modifications probables des constituants chimiques des plantes.
Les examens phytochimiques effectués sont d’une extrême importance. Ils démontrent
que les épices sont une source privilégiée de molécules biologiquement actives telles que les
polyphénols, les stéroïdes et les alcaloïdes.
Page 64
Conclusion
Glossaire
Anti-hypertensive : Antihypertenseurs (hypotenseurs) sont des substances qui ont pour rôle
de réduire l'hypertension artérielle
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Conclusion
Antiseptique : Substance qui tue ou prévient la croissance des bactéries sur les surfaces
externes ou internes du corps.
Anti-tumeur : Substance qui lutte contre les tumeurs
Antivenimeuses : Substance qui combat l'effet toxique des venins (liquides injectés par
piqûre ou morsure par certains animaux)
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Conclusion
Phytoalexines : Substances accumulées par la plante après avoir été exposée à des micro-
organismes
Radicaux libres : Espèces chimiques possèdent un ou plusieurs électrons non appariés sur
leur couche externe
Vasoconstricteurs : Substance qui agit de façon à rétrécir les vaisseaux sanguins, c'est-à-dire
à rétrécir leur lumen
Vasodilatatrices : Contraire de vasoconstricteur, est une substance qui permet de dilater les
vaisseaux sanguins, c'est-à-dire d'augmenter leur lumen, en relâchant les muscles lisses des
parois de ces vaisseaux.
Veines variqueuses : Les varices sont des dilatations permanentes des veines, le plus souvent
sur le membre inférieur
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Références bibliographiques
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Annexex
Abstract
The objective of our work is the study of phytochemical screening of the constituent spice ras el hanout.les
spices studied are Coriandrum sativum , Pimpinella anisum , Myristica fragrans , Curcuma longa , Carum carvi ,
Zingiber officinale , Foeniculum vulgare , Cuminum cyminum , Piper nigrum , Cinnamomum cassia , Rosa damascena
and mixtures prepared in different proportions.
The qualitative determination of secondary metabolites ( alkaloids, flavonoids, terpenoids , anthocyanins ,
anthraquinones, tannins and gallic cathéchiques , cardiac glycosides and volatile compounds) in different extracts
reflects a weaker heterogeneous distribution of these metabolites in various spices .
The quantitative determination of flavonoids and polyphenols to testify the richness of the Pimpinella anisum ,
Myristica fragrans and Dr. Rosa damascena flavonoids. These last two spices are also rich in polyphenol . While the
relatively poorer spice these compounds is Cinnamomum cassia . The mixture may reveal interrelationships decreasing
the levels of secondary metabolites. These relationships remains unclear.
Keywords : spices, ras el hanout, secondary métabolites, phytochemical screening
ملخص
ً انتىابم انمذروطت ه,انهذف مه عمهىا هى دراطت انفحص انكٍمٍائً انىباتً نهتىابم انمكىوت نخهٍط راص انحاوىث
Coriandrum sativum , Pimpinella anisum , Myristica fragrans , Curcuma longa , Carum carvi ,
Zingiber officinale , Foeniculum vulgare , Cuminum cyminum , Piper nigrum , Cinnamomum .وانخهٍط انذي أعذ بىظب مختهفت
cassia , Rosa damascena Cuminum cyminum
تحذٌذ انىىعٍت مه انمزكباث انثاوىٌت
alcaloïdes, les flavonoïdes, les terpénoides, les anthocyanes, les anthraquinones, les tanins galliques et cathéchiques, les
glycosides cardiaques et les composés volatiles
التحليل انكمً نهمزكباث. فً مظتخهصاث مختهفت ٌعكض انتىسٌع غٍز متجاوظت أضعف مه هذي انمزكباث فً انتىابم انمختهفت
فً حٍه أن انتىابم انفقٍزة وظبٍا مه هذي انمزكباث,polyphénols انماضً هً أٌضا غىٍت فً مادة ة بٍه غىاوة هذي انتىابمpolyphénols وflavonoides
.هً القزفت
هذي انعالقاث ال تشال. انتحهٍم انىىعً لنخهٍط يكشف عه وجىد عالقاث متبادنت بٍه انمزكباث االٌضٍت انثاوىٌت ما ٌؤدي انى خفض وظبت انمزكباث انثاوىٌت
.غٍز واضحت
ً انفحص انكٍمٍائً انىبات, انمزكباث االٌضٍت انثاوىٌت, راص انحاوىث, تىابم. الكلمات المفتاحية