HIPPO InfoService

perspectives3

 Feb 16, 2003

Arby D. & Van 't Hof, S. (2000) Evaluation d’une motopompe

Kirloskar TV-1/NW9ME à Kakondji, Tombouctou, Mali. HIPPO
Perspectives 3, 19 pp.
perspectives3.pdf, 150k

Abstract: During 1999 and 2000, a 50-60 litre/second Indian pumpset was tested in
Kakondji, a village along the Niger River near Timbuktu, Mali. It was purchased from
Kirloskar Brothers Ltd., India, in 1998. The test was carried out by G.I.E. Hari Goumo, a
local pump rental initiative that was established in 1996. During 1997 and 1998 Hari
Goumo had already gained some experience with renting out pumping equipment to local
farmer groups. The need for pump rental became apparent in the early 1990s as financial
and technical management of pumpsets by farmer groups proved hazardous. It was also
considered important to improve affordability by: (1) reducing pumpset cost by
procurement from Asia; and (2) increasing overall pumpset efficiency under low-lift
conditions. The results show that it is possible to reduce fuel consumption by about 30%
and pumping cost by about 50%. In addition, 15 other farmer groups expressed a strong
interest in the rental set-up.

Contact: HIPPO Foundation, De Verwondering 27, 3823HA Amersfoort, the Netherlands,

e-mail hippomp@net.hcc.nl, www.hipponet.nl

Key words: irrigation equipment, mechanical engineering, efficiency, costs, pumps,

diesel engines, irrigation schemes, small farms

Mots clés: matériel d'irrigation, génie mécanique, consommation d'énergie, rendement,

cout, pompe, moteur diesel, périmètre irrigué, petite exploitation
1
Annotation : (S. van ’t Hof, hippomp@net.hcc.nl) This document shows the first
unambiguous proof that it is possible to slash the irrigation costs in the Timbuktu region
by about 50% and possibly more. The Indian equipment mentioned in the text has now
(Feb. 2003) finished its 4th year of operation.

 The annotation serves to highlight aspects that are related to the mission or work of the HIPPO Foundation

(http://www.hipponet.nl).
 HIPPO Foundation

Evaluation d’une motopompe

Kirloskar TV-1/NW9ME
à Kakondji, Tombouctou, Mali

Dramane Arby & Sjon van ’t Hof

2002

HIPPO Perspectives 3

Secretariat
De Verwondering 27
3823 HA Amersfoort
The Netherlands
http://www.hipponet.nl
hippomp@net.hcc.nl
Evaluation d’une motopompe
Kirloskar TV-1/NW9ME à Kakondji,
Tombouctou, Mali
Dramane Arby1, Sjon van ’t Hof2, 2000

Abstract: During 1999 and 2000, a 50-60 litre/second Indian pumpset was
tested in Kakondji, a village along the Niger River near Timbuktu, Mali. It
was purchased from Kirloskar Brothers Ltd., India, in 1998. The test was
carried out by G.I.E. Hari Goumo, a local pump rental initiative that was
established in 1996. During 1997 and 1998 Hari Goumo had already
gained some experience with renting out pumping equipment to local
farmer groups. The need for pump rental became apparent in the early
1990s as financial and technical management of pumpsets by farmer
groups proved hazardous. It was also considered important to improve
affordability by: (1) reducing pumpset cost by procurement from Asia; and
(2) increasing overall pumpset efficiency under low-lift conditions. The
results show that it is possible to reduce fuel consumption by about 30%
and pumping cost by about 50%. In addition, 15 other farmer groups
expressed a strong interest in the rental set-up.

INTRODUCTION

Généralement, on s’accorde à considérer que le développement de la petite

irrigation privée est plus rentable que son homologue public, l’irrigation à
grande échelle. On estime que le développement des grands périmètres
d’irrigation avec pompage coûte de 10.000 à 32.000 US$/ha contre
seulement 4000-8000 US$/ha pour l'irrigation villageois (Violet et autres,
1991 dans Purkey et Vermillion, 1995).

1
Président du GIE Hari Goumo, B.P. 94, Tombouctou, Mali.
2
HIPPO (High-efficiency Irrigation Pumps, Procurement & Organization) Foundation, De
Verwondering 27, 3823 HA Amersfoort, The Netherlands, tel/fax +31.33.4553623,
HIPPOMP@net.hcc.nl, http://www.hipponet.nl
Kirloskar TV-1/NW9ME 2

En Afrique, il existe des exemples de développement d'irrigation

villageoise où le seul investissement externe était la fourniture d'une
motopompe d'irrigation. Un exemple intéressant en était le cercle de Diré,
Mali, où plus de 100 périmètres irriguées villageois de 15 ha chacun ont été
créés de 1986 à 1990, où les coûts à l’ha étaient composés de : (1)
construction des canaux en terre et nivellement des parcelles, environ 150-
400 journées-homme (une journée-homme est évaluée à 2 US$); et (2)
fourniture d'une pompe d’irrigation Deutz-Guinard de 55 l/s de 2,5 millions
de FCFA pour 15 ha (voir fig. 35). En supposant que la valeur du FCFA
avant la dévaluation était environ 1/300 de US$, l’investissement total
moyen était d’environ 1100 US$/ha, dont la moitié en investissement
humain par les bénéficiaires. Ce genre d’initiatives spontanées devrait être
encouragé à travers l’amélioration de la disponibilité de matériels de
pompage efficaces et de prix abordables.
Pour l'avenir, la motopompe restera la pierre angulaire du
développement de l'irrigation par pompage en Afrique occidentale (Purkey
et Vermillion, 1995). Le long de beaucoup de fleuves au Sahel, l'irrigation
d'inondation traditionnelle a été pratiquée jusqu’à la fin des années 60, mais
depuis lors la pluviométrie a diminué et les populations riveraines ont
perdu leur principale source de revenus. Le long de la majeure partie du
cours moyen et inférieur des grands fleuves, comme le Sénégal et le Niger,
les conditions pour le pompage à basse pression sont idéales. Malgré les
faibles besoins en énergie inhérents au pompage à basse pression, les
aspects organisationnels et économique continuent à poser des problèmes.
Une partie de la solution est la diminution des coûts de pompage.
En 1999 et 2000, un essai pratique de 2000 heures de pompage a
été fait dans Kakondji, un village au bord du fleuve Niger près de
Tombouctou, Mali, pour évaluer les coûts de pompage d’une motopompe
indienne de 50-60 litre/seconde. L’essai était fait par le G.I.E. Hari Goumo.
Pour l’analyse on a utilisé une application Excel appelé PUMPSELECT3.

2. LE G.I.E. HARI GOUMO

Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) Hari Goumo - signifiant de

l’eau à moindre coût en langue locale - a été crée le 16 septembre 1996 par

3
PUMPSELECT et le manuel qui l’accompagne est disponible à www.hipponet.nl.
Kirloskar TV-1/NW9ME 3

des jeunes cadres soucieux de la maîtrise de l’eau au Nord Mali. Ses

objectifs sont, entre autres4:
• Promouvoir les techniques d’irrigation par groupes motopompes
(GMP) tout en mettant l’accent sur l’irrigation privée.
• Faire la promotion des motopompes à haut rendement et coût moindre.
• Assurer l’entretien courant et la réparation5 des GMP ainsi que la
formation de motopompistes et de jeunes mécaniciens diésélistes.
• Promouvoir la transformation et la commercialisation des produits de
l’irrigation comme le riz paddy et le blé.
• Former et organiser les groupes d’exploitants sur les techniques
d’exploitation et de bonne gestion des équipements de pompage mis à
leur disposition.

Pour la campagne agricole 1999, avec l’appui de la Fondation HIPPO en

Hollande, le GIE a pu être en possession pour la 1ère fois de sa propre
motopompe si modeste soit elle. Ainsi HIPPO a assuré l’achat du GMP
Kirloskar, y-compris de pièces de rechanges, certains accessoires et un
tuyau de refoulement de 50 m, et de son acheminement jusqu’à Dakar. Le
GIE a pris en charge : le transport de Dakar à Bamako, le dédouanement à
Bamako, le transport de Bamako à Tombouctou et l’aménagement du GMP
à Tombouctou avec achat des accessoires manquantes. Le total s’élève à
3024900 francs CFA, ou environ 4065 USD (cours USD de l’an 2000),
pour les détails, voir Annexe 1 «Détails sur l’Approvisionnement et le Prix
du GMP». On note que le prix de la motopompe en Inde est moins que 18%
du prix de la motopompe complète à Tombouctou. On voit également que
la partie transport Bamako-Tombouctou n’était que 5%, alors
l’enclavement de Tombouctou ne semble pas avoir joué un rôle important.

3. LA MOTOPOMPE
La motopompe Kirloskar testée est composée d’une pompe accouplée
directement à un moteur diesel. La pompe et le moteur sont montés sur un
châssis simple sans roues. La pompe est du type centrifuge à basse
pression. A une vitesse de 1800 tours/min, au point de fonctionnement

4
Voir annexe 3 PRÉSENTATION DU GIE & RAPPORT D’ACTIVITÉS
5
La première organisation à appuyer le GIE Hari Goumo était Vraag & Aanbod
Internationaal de Tilburg, Pays-Bas, avec des outils de réparation et entretien, y-compris un
compresseur et une poste de soudure.
Kirloskar TV-1/NW9ME 4

optimum, le rendement est 79% à une hauteur manométrique de 9,4 m et un

débit de 160 m3/heure (ou 45 litres /seconde).

Tableau 1: données techniques de la pompe

Marque: Kirloskar Type: NW9ME
Rotation contraire
vitesse max >=1800 rpm
prix (ex-works) 360* US$
Masse 50* kg
refroidissement eau
Ø asp/ref. 125/125 mm
Ø roue pas d'information

A une vitesse de 1500 tours/minute la pompe a les caractéristiques suivantes

Q - m3/h P - kW H-m η-% NPSH* m
36 1,9 7,3 39% 1,86*
72 2,2 7,2 64% 1,66*
133,2 3,0 6,5 79% 2,50*
144 3,1 6,2 78% 3,03*
183,6 3,3 4 62% 6,01*
* valeurs estimées

Le moteur est un modèle indien classique, avec une puissance maximum de

6,2 kW à 2000 tours/min. Dans le modèle actuel la vitesse est fixe à 1800
tours/min. Le Kirloskar TV-1 fait partie d’une série de modèles, y-compris
le TV-2 et le AV-1 pour des puissances plus grandes et plus petites. Il est
possible de faire des accouplements à moitié vitesse (alors entre 600 et
1000 tours/min) à l’arbre à cames. La direction de rotation est à choix, alors
il faut l’indiquer au moment de placer la commande.
Kirloskar TV-1/NW9ME 5

Tableau 2: données technique du moteur

Marque/modèle Kirloskar TV-1
Puissance 6,2 kW
Vitesse-max 2000 tours/min
Vitesse-min 1200 rpm
Cilindres 1
Rotation A CHOIX
Masse 160 kg
Refroidissement EAU
Prix 400 US$
Consommation spécifique 235 g/kWh
Charge radiale permise
Caractéristiques
Tours/min P (kW)
1200 4,2
1500 5,2
1800 5,9
2000 6,2

Les dimensions des tuyaux et appendages ont été choisi pour optimiser le
fonctionnement à basse pression. L’aménagement de la motopompe est
alors comme suit :

Tableau 3: Aménagement TV-1/NW9ME

Clapet diamètre 150 mm, modèle «Hinged disk avec crépine »
coude 90 degré, diamètre d = 999 mm, rayon = 1 x d
tuyaux d'aspiration longueur 3 m, diamètre 125 mm, matériel très lisse
élarg./réducteur Diamètre a 150 mm, diamètre b 125 mm
élarg./réducteur Diamètre a 125 mm, diamètre b 200 mm
coude 90 degr Diamètre 125 mm, rayon = 2 x d
tuyaux de refoulement longueur 10 x Hg* (m), diamètre 200 mm, très lisse
* Pendant le pompage la motopompe est stationnée au bord du fleuve. Cela veut dire que
pendant les basses eaux le longueur de refoulement nécessaire est beaucoup plus grand que
pendant les hautes eaux. L’expérience montre qu’une hauteur géométrique (Hg) de 1 m
correspond à peu près à une longueur de refoulement de 10 m. et une Hg = 4 m correspond à
environ 40 m, d’ou la relation longueur = 10 x Hg m.
Kirloskar TV-1/NW9ME 6

Le Kirloskar n’a pas été introduit en isolation : environ 500 motopompes

Kirloskar avec moteur TV-1 mais avec pompe différente ont été introduites
au Burkina Faso en 1998. Au Mali une dizaine de motopompes Anil6,
également avec des pompes différentes, mais avec des moteurs plus ou
moins identiques ont été introduites pendant 1998 et 1999. Malgré les
similarités, on croit généralement que la marque Kirloskar est supérieur à
celle d’Anil.

4. LE NIGER ET L’ANALYSE TECHNIQUE

Le Fleuve Niger est le plus grand fleuve de l’Afrique de l’Ouest. Il a un

débit annuel d'environ 30.000 millions de m3. De Koulikoro, près de
Bamako, le lit du fleuve est sans aucun obstacle sur environ 1300 km. Ce
bief correspond au cours moyen du Niger, qui reste navigable durant la
période des hautes eaux jusqu’en aval des rapides de Labbezanga, à l’entrée
de la République du Niger. A environ 250 km en amont de Mopti, le Niger
se ramifie en un labyrinthe de branchements pour former le long de 600 km
un labyrinthe de lacs, d’anses et de défluents, qui est mieux connu comme
le « Delta Intérieur », d'une superficie d’environ 20 000 km2 avec beaucoup
de possibilités pour la petite irrigation et l’irrigation villageoise basée sur le
pompage. A quelques kilomètres avant Koryoumé, ou se trouve le quai
pérenne de Tombouctou depuis sa construction en 1991, le Niger se rétrécit
de nouveau en une vallée assez étroite. Le potentiel d’irrigation de la vaste
superficie du delta reste faiblement exploité, principalement sous forme de
grands systèmes subventionnés, relativement inefficients et inefficaces.
Le Niger traverse de fait toutes les zones de végétation de l’Afrique de
l’Ouest, mais coule pour une grande partie de ses étendues du nord à
travers des plaines inondables qui sont pour la plupart dépourvues de
végétation comme résultat du climat sec typique du nord du Sahel et du
Sud du Sahara. Une grande partie des précipitations annuelles tombe en 3 à
4 averses au cours des 3 mois de juillet, août, et septembre. Durant la
décennie 1980-1990 la précipitation moyenne annuelle dans la région de
Tombouctou était seulement de 150 mm.

6
Voir site web http://www.krasiklalandco.com/ pour Anil et site web
http://www.kirloskars.com pour Kirloskar.
Kirloskar TV-1/NW9ME 7

Depuis 1970, l’inondation générale n’a plus eu lieu, alors qu’elle se

produisait une fois tous les deux ans avant cette date. L’effet combiné des
précipitations réduites et de la diminution des inondations a conduit à une
forte réduction de la productivité de l’agriculture traditionnelle qui était
basée sur les cultures adaptées au fleuve, tels que le riz flottant et le sorgho
de décrue. Les niveaux de probabilité de 80% sont tabulées ci-dessous (voir
Hg = Hauteur géométrique dans tableau 4) du fait qu’ils sont plus en
concordance avec les réalités des années 1980 et 1990.
A Kakondji, la campagne a commencé le 1er juin 1999 avec le
semis en pépinière et la récolte a débuté le 1er novembre pour s’achever
vers fin novembre. Pour l’analyse on a utilisé une application Excel appelé
PUMPSELECT7, qui s’est inspiré de l’article de Perlack et al. (1988, voir
http://www.hipponet.nl/perlack.htm).

Tableau 4a: Volume pompée

Eto-riz Percolation Nombre extra Volume Hg Débit tours/min
mm/jr mm/jr de jours m3/ha m3 m m3/h (moteur)
mois Kc=1,2
jan 6,0 1,2
fev 7,5 2,8
mar 8,9 4
avr 9,3 5,1
mai 9,7 5,5
jun 10,6 10 2000* 28000 5,7 194 1800
jul 10,0 5 30 57120 5,8 193 1800
aou 9,0 4 31 51212 3,5 221 1800
sep 8,6 3 30 39900 1,8 238 1800
oct 7,8 2 31 33418 1,3 241 1800
nov 6,5 0,9
dec 5,7 0,9
moy. Volume/ha
totaux 209650 3,62 14975 m3/ha
* mise en eau avant et pendant le repiquage

7
PUMPSELECT , le manuel qui l’accompagne et le système d’évaluation
[PUMPSELECT.xls]Evaluation seront bientôt disponible à www.hipponet.nl.
Kirloskar TV-1/NW9ME 8

Tableau 4b: Besoins en énergie

Mois Heures de Energie
pompage par jour Hm Hydraulique E-abs. Energie Cons.
mH2O KWh (arbre) absorbé gas-oil
kW (arbre) litres/
kWh heure
jan
fev
mar
avr
mai
jun 14 7,76 634 5,65 874 1,64
jul 10 7,85 1309 5,64 1788 1,64
aou 7 5,73 857 5,7 1415 1,66
sep 6 3,99 465 5,58 1002 1,62
oct 4 3,44 336 5,54 823 1,60
nov
dec
moy. moy.
totaux 978 5,75 3361 5,6 5509 1600

On note que la hauteur manométrique est en moyenne 50% plus que la

hauteur géométrique. C’est une valeur acceptable pour des conditions de
basse pression. Il s’agit d’un résultat qu’on ne peut qu’obtenir avec un
aménagement bien dimensionné.
Kirloskar TV-1/NW9ME 9

Tableau 5: Données techniques

Gabarit GMP (kW) 6,2
Superficie irriguée 14,0
Température ambiante (degré. C) 40
Rendement moyenne moteur 31%
Rendement moyenne pompe 61%
Rendement du système 19%
Energie hydraulique annuelle (kWh) 3361
Energie absorbée (arbre) annuelle (kWh) 5509
Nombre d'heures de pompage annuel 978
Coûts d'investissement (US$) ‡
moteur 1000
pompe/(radeau ou châssis ou chariot) 1000
autres (tuyaux, réservoir de gas oil) 1000
installation 1000
Vie de l'équipement
moteur 5
pompe/(radeau ou chassis ou chariot) 10
autres 5
Consommation par kWh (arbre) (litres) 0,29
Prix de gas oil (US$/l) † 0,403
Coût de gas oil par an (US$) 645
Entretien et main d’œuvre annuel (US$)* 280
* 7% des coûts d’investissement (US $ 4000)
† Basé sur un prix par litre de 300 CFA
‡ Pour ne pas suggérer trop de précision dans les coûts d’investissement on a utilisé 1000
US$ pour chacun des 4 éléments. Le total fait alors US$ 4000, ce qui est assez proche du
US$ 4065 mentionné ci-dessus, valeur pratique pour une commande d’une seule
motopompe provenant directement de l’Asie. Parce que le prix de la motopompe en Inde est
environ 18% de ce montant, il faut y avoir assez de possibilités pour diminuer le coût dans
l’avenir.

Les résultats montrent que le rendement moyenne de la pompe était 61%.

C’est une valeur que est assez loin du rendement maximum de la pompe de
79%. La cause principale est que la pompe n’a pas des caractéristiques
optimales pour des hauteurs manométriques de moins que 6 à 7 m. La
solution est de réduire la vitesse du moteur. Malheureusement, Kirloskar
n’offre pas la possibilité de variation de vitesse sur le TV-1. Du point de
vue énergétique c’est le seul moyen pour avancer avec cette motopompe.
Kirloskar TV-1/NW9ME 10

5. RESULTATS ET DISCUSSION
On a tablé l’évaluation sur 10 ans. Le moteur et les tuyaux seront remplacés
après 5 ans. Le coût de l’eau est 135 US$/ha ou 0,0090 US$/m3. Ce qui est
la moitié des résultats obtenue avec les moyens d’exhaure utilisé dans la
zone jusqu’à présent. A cause d’une pluviométrie assez favorable pendant
1999, la consommation réelle en gas-oil a été un peu plus faible en 1999 :
1400 litres au lieu de 1600 litres calculés.

La consommation de la motopompe Deutz-Guinard, mentionnée dans

l’introduction, est environ 2,5 litres/heures ou 2500 litres par campagne. En
tenant compte du fait que le Deutz normalement arrose 15 ha contre 14 ha
avec le Kirloskar, la diminution de consommation en gas-oil est plus que
31%.

Tableau 6: coûts de pompage

Taux d'intérêt 12%
Période d'évaluation (ans) 10
Coûts pour la période d'évaluation
Installation 4000
Valeur actualisé des remplacement moteurs 567
pompes 322
autres 567
Valeur actualisé de l'entretien et main d’œuvre 1582
Valeur actualisé du carburant 3644
Coût total pour la période d'évaluation 10683
Coût annuel nivellisé 1891
Coût de pompage (US$/ha) 135
(US$/m3) 0,0090

Le rendement a été bon et est de l’ordre de 6 tonnes par hectare. La valeur

de paddy varie entre 67 FCFA le kg à la récolte jusqu’à 125 ou 150 FCFA
pendant la période de soudure, ou, en moyenne environ 100 CFA (= 0,13
US$/kg). La valeur de la production à l’hectare est environ US$ 780, alors
en réduisant les coûts de pompage il a été possible d’augmenter la partie
disponible pour l’autoconsommation de 60% à 80%.
Autrement dit, un appui extérieur de moins que US$ 4000 a permis de
récolter en 2 campagnes 6 x 2 x 14 = 168 tonnes de paddy. La valeur de la
production a été jusqu’à présent US$ 21840, ce qui montre qu’il s’agit
d’une méthode de développement avec une base économique saine.
Kirloskar TV-1/NW9ME 11

6. CONCLUSIONS

Les résultats de 2 années d’essais montrent qu’il est faisable d’améliorer le

rendement de pompage, diminuer la consommation en gas-oil par 30% et
de réduire les coûts de pompage par 50%. Le rendement moyenne de la
pompe de 61% suggère qu’il est possible d’améliorer ces résultats avec une
autre pompe, probablement aussi d’origine Asiatique8. C’est une approche
qui permet de concevoir des méthodes d’introduction et d’entretien
innovatrice, comme le fait le GIE Hari Goumo.
A part des améliorations techniques, il semble utile à identifier des
méthodes d’acheminement plus efficace. Il est guère acceptable que le prix
d’une motopompe qui coûte moins que 1000 US$ en Inde quadruple à
l’arrivée à Tombouctou.
Hors mis la performance technique et les coûts de fonctionnement
il est recommandée d’évaluer aussi les aspects suivants : (1) facilité
d’utilisation, particulièrement quant à la mobilité du système, la facilité
d’installation et l’amorçage de la pompe ; (2) les aspects d’importation et
d’acquisition, y compris la disponibilité des pièces de rechange ; et (3) la
qualité de l’appareil, particulièrement quant à la durée de vie sous des
conditions normales d’entretien.

8
L’identification de motopompes à faible coût et haut rendement a été traité dans «Étude
d’un Projet Pilote d’Irrigation par Pompage à Basse Pression: Amélioration de la
Disponibilité de Groupes Motopompe à Prix Abordables aux Paysans Africains » , S. van ‘t
Hof, 1998. Voir http://www.inter.nl.net/hcc/HIPPOMP/desk_fr.htm.
Annexe 1 : Détails sur l’Approvisionnement et le Prix du
GMP
Tableau 1 : données approvisionnement
CFA
Prix d’achat motopompe en Inde (châssis, pompe, 1600 DEM 536600
moteur9)
Transport Bombay-Dakar (CIF) incl. pièces et 2900 DEM 972600
certains accessoires
Transport Dakar – Bamako 250000
Frais dédouanement 300000
Consignation à la douane (2 semaines) 140000
Transport Douane Bamako-Tombouctou 140000
Achat tuyau de refoulement 1300 HFL 386900
Transport tuyau de refoulement (estimation) 500 HFL 148800
Frais aménagement GMP à Tombouctou 100000
Installation à Kakondji 50000
Total 3024000

Tableau 2 : taux d’échange

Conversions
1 FRF 100 CFA >1994
1 DEM 1,12674 HFL
1 FRF 0,335953 HFL
1 USD 2,5 HFL 2000
2 HFL 1998

9
On estime le prix du moteur en Inde à la moitié, alors 800 DEM ou 268300 CFA.
Annex 2: Communication sur l'expérience du GIE Hari
Goumo en matière d'utilisation de motopompe à moindre
coût

GIE HARI GOUMO, B.P.94 Tel/Fax :(223) 92 10 62, Tombouctou -

MALI, Septembre 1999

I. Introduction

Cette expérience qui est un test est présentement en cours et a démarré avec
le début de la campagne agricole de riz soit en juin 1999. Le site est un
périmètre irrigué de 15 ha situé à 35 km à l'ouest de Tombouctou il s'agit
du village de Kakondji, Commune Rurale de Dangha, Cercle de Diré.

En quoi consiste cette expérience? Il s'agit de mener une étude comparative

entre deux motopompes dont une est d'origine asiatique( Inde)peu répandue
dans la zone et l'autre d'origine européenne assez répandue dans 'a zone
surtout à travers les intervenants avec comme point de similitude entre les
deux, leur débit respectif (entre 200 et 280 m 3 I h). Cette expérience est
entrain d'etre menée grâce à l'appui matériel de la Fondation HIPPO en
Hollande partageant les mêmes objectifs que le GIE Hari Goumo à savoir
vulgariser dans la Région de Tombouctou et même ailleurs, des types de
motopompes à L;u ut abordable pour nos paysans (entre i et 1,5 millions
CFA) et consommant moins de carburant par volume d'eau pompée.

Deux éléments essentiels résument les objectifs du GIE

• mise à disposition des paysans des motopompes à moindre coût ;
• promouvoir la combinaison de moteur de faible consommation en
gasoil avec des pompes de haut débit.

Le test en question concerne d'une part une motopompe d'origine indienne:

Kirloskar monocylindre et d'autre part une motopompe d'origine franco-
allemande: Deutz bicylindre. Le tableau suivant donne les caractéristiques
de chacune des motopompes.

II. Etude Comparative

Étude comparative entre une motopompe d'origine asiatique et une
d'origine européenne:
Moteur Marque Cylindrée
Puiss- Régime Cons. Poids Démarrage Endurance
ance moteur en
gasoil
Europe Deutz bicylindre 13 cv 1500 2,0 155 manivelle confirmée
F2L 511 de 1650 t/min l/heure kg auprès des
cm3 paysans
Inde Kirloskar Monocy- 7 cv 1500 1,4 160 manivelle 1ère année
TV1 lindre de t/min l/heure kg d'utilisation
661,5
cm3

Pompe Marque Diamètre Diamètre Diam. Diam. Débit à Consomm.

aspiration refoulement tuyau tuyau Hg=2m Spécifique
aspiration refoulement
Europe Guinard 125 125 150 125 200 1l/100 m3
m3/h
Inde NW9ME 125 125 150 200 230 0,6 l/100
m3/h m3

Motopompe Prix Durée Amortissement Débit horaire Coût

théorique horaire spécifique
(FCFA/m3)
Deutz 5 millions 5000 heures 1000 FCFA 200 m3 5 FCFA
CFA
Kirloskar 1,5 millions 4000 heures 375 FCFA 230 m3 1,34 FCFA
CFA

En conclusion, nous pouvons récapituler en dégageant quelques avantages

et inconvénients de ce prototype de motopompe Kirloskar (indien) avec le
Deutz (franco-allemand).

III. Avantages

• prix abordable pour les paysans (environ 4 fois moins cher) faible
consommation en gasoil à débit égal (40 % d'économie) haut
rendement de la pompe ( environ 80% contre 55%)
• pertes de charge minimales avec l'utilisation de tuyauterie à diamètre
plus grand (200 au lieu de 125) car à vitesse d'eau constante plus le
 diamètre est grand, moins il y a des pertes de charges et plus le débit est
grand.
• faible coût du m3 d'eau (1,34 F CFA contre 5 F CFA)
• pièces de rechange disponible (Bamako surtout) et à bon marché
surtout qu'il y a possibilité d'inter changer des pièces d'origine indienne
mais de marques différentes. Exemple: les pièces de la marque Anil
vont pour Kirloskar et vice versa.

IV. Inconvéniants
• avec le refroidissement à eau, le moteur indien exige beaucoup plus
d'attention pendant qu'il est en marche ;
• absence de Représentativité commerciale de la Maison Kirloskar au
Mali comme c'est le cas au Ghana voisin ;
• endurance à confirmer dans les conditions du Mali, mais cet aspect n'a
souffert d'aucun doute dans les pays anglophones d'Afrique de l'Est et
de l'Ouest (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Zimbawé et le Ghana)
connaissant Kirloskar depuis plus d'une décennie et le Burkina qui est à
sa troisième année d'exploitation (environ 500 Kirloskar remis dans le
cadre de la Coopération Inde - Burkina) ;
• insuffissance de spécialistes en maintenance de motopompes d'origine
indienne manque d'un dépôt de proximité pour vente de pièces
d'origine indienne.
La plupart de ces contraintes sont liées à la faible implantation de ce genre
d'équipement (origine asiatique) sur le marché malien. Jusque là, Si les
équipements européens ont pu s'imposer sur le marché c'est beaucoup plus
des subventions de fonds occidentaux qu'un achat au comptant par les
paysans eux-mêmes. Au moment où les organismes d'appui sont entrain de
se désengager de leur forme d'appui classique, il est indispensable pour nos
producteurs d'avoir recours à des équipements certes fiables mais à la
portée de leur bourse et cela passe par l'approfondissement des relations
commerciales Sud - Sud en particulier avec l'Asie. Ce cri a été lancé à
plusieurs reprises par la FAO à l'adresse des Etats africains à tous les
forums sur l'irrigation en Afrique. Il a été clairement dit que la relance de
l'irrigation en Afrique passe nécessairement par l'utilisation d'équipements
d'exhaure à moindre coût type asiatique.
Tombouctou, 30 septembre 1999
Le Président du GIE, Dramane ARBY
Annex 3 : Présentation du GIE & rapport d’activités

GIE HARI GOUMO. B.P.94 Tel/Fax :(223) 92 10 62, Tombouctou - MALI,

Janvier 2000

1. Présentation du GIE :

Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) HARI GOUMO - signifiant

de l’eau à moindre coût en langue locale - a été crée le 16 septembre 1996
par des jeunes cadres soucieux de la maîtrise de l’eau au Nord Mali.

Ses objectifs sont les suivants :

• Promouvoir les techniques d’irrigation par groupes motopompes
(GMP) tout en mettant l’accent sur l’irrigation privée.
• Faire la promotion des motopompes à haut rendement et coût moindre.
• Assurer l’approvisionnement de la zone en pièces de rechange pour les
divers GMP disponibles.
• Assurer l’entretien courant et la réparation des GMP ainsi que la
formation de motopompistes et de jeunes mécaniciens diésélistes.
• Promouvoir la transformation et la commercialisation des produits de
l’irrigation comme le riz paddy et le blé.
• Former et organiser les groupes d’exploitants sur les techniques
d’exploitation et de bonne gestion des équipements de pompage mis à
leur disposition.
• Toutes autres activités pouvant favoriser le développement des points
ci-dessus cités.

2. Activités menées :

De sa création à maintenant, le GIE a eu à mener les activités suivantes :

• Organisation des populations de cinq villages du Cercle de Diré en vue
d’une meilleure gestion autour de forages équipés de pompe manuelle
pour eau de boisson.
• Mission de sensibilisation dans seize ( 16 ) villages de Diré, Goundam
et Tombouctou (tous en 6ème Région du Mali) sur les objectifs du GIE
et pleine adhésion de ceux – ci à la démarche.
• Acquisition auprès de l’Organisme Hollandais Vraag en Aanbod
(V.A.) Internationaal d’un certain nombre d’équipements comme : une
boîte à soudure, un compresseur, un chargeur de batterie et matériels
divers pour mécanique et menuiserie. L’acheminement au Mali a été
assuré par V.A. International et la Fondation HIPPO , le GIE a pris en
charge le dédouanement et le transport jusqu’à Tombouctou. Un jeune
du GIE est en formation à Mopti sur la soudure sous financement de la
Région Rhônes – Alpes en France avec 20 autres jeunes de la Région
de Tombouctou devant se spécialiser en mécanique et en menuiserie
métallique. C’est un appui de cette Région Française à notre Région.
• Coexploitation de deux ( 2 ) Périmètres Irrigués de 16 ha et 27 ha avec
deux groupements d’exploitants dans le village de Kakondji – Cercle
de Diré ( campagne agricole 97/98). Le résultat de cette campagne est
d’environ 50 tonnes de riz paddy pour le GIE devant être
commercialisé en vue d’assurer la campagne agricole suivante.
Pour la campagne 98/99 par faute de motopompe, seuls 27 ha ont pu être
exploités avec le groupement pilote au nombre de 25 exploitants du village
de Kakondji. Le résultat a été 30 tonnes de riz paddy pour le GIE . Ce qui
aura permis la préparation de la campagne suivante 99 /2000 et les autres
charges récurrentes.
Pour la campagne agricole 99/2000 , avec l’appui de la Fondation
HIPPO en Hollande, le GIE a pu être en possession pour la 1ère fois de sa
propre motopompe si modeste soit elle. Ainsi HIPPO a assuré l’achat du
GMP Kirloskar (Inde, 8 CV) et de son acheminement jusqu’à Dakar. Le
GIE a pris en charge : le transport de Dakar à Bamako, le dédouanement à
Bamako, le transport de Bamako à Tombouctou et l’aménagement du GMP
à Tombouctou avec achat des accessoires manquantes . La contribution du
GIE dans l’acquisition du GMP s’élève à près de 800 000 Frs CFA.
Sur le terrain, l’apport du GIE dans l’exploitation des périmètres
irrigués villageois consiste à :
• l’appui /conseil aux groupements sur les techniques simples
d’aménagements en leur apportant des cordes et mètre-ruban pour le
dimensionnement des canaux et parcelles. Notons que l’aménagement
est effectué de façon simple (entièrement en terre de banco sans
ouvrage en béton) par les paysans eux-mêmes.
• Formation du pompiste villageois sur la manipulation et la gestion du
GMP ;
• Etablissement d’un calendrier cultural;
• Fourniture de la motopompe en location ( 40 000 Frs CFA par hectare
arrosé par campagne : juin – novembre ) ;
• Fourniture des intrants agricoles : gasoil, huile , pièces de rechange et
de l’engrais à la demande ;
• Etude comparative entre un GMP indien Kirloskar de 7 CV ( 1500
t/min) et un autre franco-allemand de marque Deutz 13 CV (1500
t/min).(voir annex 2).
• Suivi régulier sur le terrain en vue réparer les éventuels blocages.
En définitif, en fin de campagne, l’ensemble des dépenses effectuées
par le GIE sont comptabilisées et la facture est payée par les exploitants en
nature c’est à dire en riz paddy. Pour cette campagne 14 ha ont été exploités
et le GIE a fourni :
Location GMP (y compris filtres et huile): 14 ha x 40 000 F 520 000 F CFA
CFA
Achat gasoil*: 1400 litres x 300 F CFA 420 000 F CFA
Appui/Conseil ( forfait par campagne) 60 000 F CFA
TOTAL 1 000 000 FCFA
*consommation moindre à cause de la bonne pluviométrie

La campagne a commencé le 1er juin avec le semis en pépinière et la récolte

a débuté le 1er novembre pour s’achever vers fin novembre . Le rendement
a été bon et est de l’ordre de 6 tonnes par hectare.
La convention liant le GIE au groupement d’exploitant stipule que
la facture du GIE sera payée en Nature sur la base d'un prix fixe de 100
FCFA la mesure locale (grande boîte de4 tomate dont la contenance en
paddy est de 1,5 kg) soit 67 FCFA le kg. Cela a permis au GIE d'avoir cette
année 10.000 mesures de paddy soit 15 tonnes. Les frais de transport du
site au magasins de Tombouctou est à la charge du GIE et s'élèvent environ
à 15 FCFA par mesure soit 150.000 FCFA.

3. Avantages pour les Paysans

L'avantage que les paysans tirent de cette collaboration c'est le
préfinancement de leur campagne agricole à un moment très difficile en
ressources alimentaires et monétaires C’est à dire dans la période de
soudure allant du mois d’avril/mai à septembre de chaque année. Le GIE
étant un partenaire fiable, les paysans voient en cette collaboration une
forme de sécurisation de leur campagne contrairement au système de
location de vieux moteurs tombant en panne en pleine campagne. Un autre
avantage non moins important est l’amélioration de leur situation
alimentaire avec la production en riz. Par exemple cette année, en moyenne
chacun des 25 exploitants a eu 2,75 tonnes de riz paddy ce qui en famille
rurale modeste permet de nourrir près de 14 personnes dans l’année.

4. Avantages pour le GIE:

La stratégie du GIE consiste à stocker ce riz jusqu’en août /septembre
période où le paddy atteint son plus haut prix :125 à 150 F CFA le kg. Ce
qui permettra au GIE de recouvrer environ 1 875 000 F CFA et de faire
face aux charges telles que : l’amortissement du GMP ( 400 000 FCFA)
dans le compte bancaire, les impôts ( 120 000 FCFA par an) et les besoins
en intrants pour la campagne à venir. Le seul désavantage de ce système est
que la campagne agricole commence dès mai tandis que le riz n’a de prix
intéressant qu’en août ou septembre. D’où la nécessité d’un fonds de
roulement pour faire face aux dépenses d’avant août.

5. Autres difficultés:
Par manque de GMP, le GIE n’arrive pas à faire face aux nombreuses
demandes. Par exemple , dans la seule année de 1999 le GIE a reçu plus de
quinze demandes de collaborations émanants de groupements ayant eu
confiance à notre approche. Malheureusement le GIE ne dispose que du
seul GMP reçu avec l’appui de la Fondation HIPPO ( Hollande ).Le GIE
profite de cette occasion pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés
pour venir en aide à ces braves paysans dépourvus de tout moyen de
pompage de l’eau du fleuve Niger seule alternative pour la survie des
populations dans cette partie du Mali.

6. Perspectives :
Dans l’avenir, le GIE veut atteindre ses ambitions à savoir:
• Créer une structure de location ou de location-vente et de maintenance
pour les groupements paysans autour de Tombouctou;
• Acquérir même si c'est à travers un crédit bancaire une trentaine de
GMP dans la catégorie de ceux qui on pu faire leur preuve de bon
rapport coût/efficacité.
Le Président du GIE, Dramane ARBY, Tombouctou, 7 janvier 2000