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I.1 Introduction
L'eau est l'une des ressources fondamentales de notre planète et nous devons absolument faire
tout notre possible pour la protéger.
Les eaux résiduaires englobent les eaux usées des ménages ainsi que l’eau utilisée dans les
procédés industriels. Lorsqu’elles ne sont ni traitées ni purifiées, elles polluent les mers et les
rivières avec les conséquences négatives inévitables pour l’environnement.
Dans ce chapitre, on va définir en premier les différents types d’eaux usées ainsi que leurs
caractéristiques, puis on présentera les STEP ainsi que leur fonctionnement.
Les principales sources de ces eaux sont les eaux de cuisine, les eaux de buanderie, Eaux de
vannes. [www.oieau.fr/eaudoc/integral/reuinter.htm]
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
On admet généralement qu’un pH naturel situé entre 6,5 et 8,5 caractérise des eaux où la vie
se développe de manière optimale
I.4.1.3 L’oxygène dissous (OD)
Les concentrations en oxygène dissous constituent l’un des plus importants paramètres de
qualité des eaux pour la vie aquatique. L’oxygène dissous dans les eaux de surface provient
essentiellement de l’atmosphère et de l’activité photosynthétique des algues et des plantes
aquatiques. Cette concentration en oxygène dissous est également fonction de la vitesse
d’appauvrissement du milieu en oxygène par l’activité des organismes aquatiques et les
processus d’oxydation et de décomposition de la matière organique présente dans l’eau.
I.4.1.4 Matières en suspension (MES)
Les matières en suspension sont des matières non solubilisées, de nature organique et minérale,
les premières sont généralement volatiles, elles peuvent être traitées par dégradation
biologique ; les dernières de natures minérales essentiellement inertes, peuvent être éliminé en
grande partie par sédimentation. [Gaid, A., (2005). ’’Epuration biologique des eaux usées
urbaines’’, publication international N° 1247 05/ 84.]
I.4.3.2 Tensioactifs
Ils ont la propriété d’abaisser la tension superficielle de l’eau et sont employés à cause de leur
pouvoir mouillant et moussant. La présence des tensioactifs dans les eaux usées affecte le
transfert de l’oxygène dans les boues activées au niveau des bassins d’aération dans les
stations d’épuration car ils réduisent la capacité d’oxygénation de 40 à 70% par rapport à
l’eau claire. [Philippe Duchène « Dysfonctionnement biologiques dans les stations ’épuration
a boues activées », Actes du colloque Lyon-21 octobre 1994.]
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
I.4.3.3 Hydrocarbures
Ce terme fait la plupart du temps référence aux huiles minérales qui comportent des substances
telles que les alcanes, les alcènes, etc. Outre leur toxicité, ces substances peuvent limiter
l’apport d’oxygène dans les eaux de surface lorsqu’elles sont présentes en concentrations
élevées. Ces polluants incluent également les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
ainsi que les hydrocarbures aromatiques monocycliques(HAM). [« Qualité physico-chimique
et chimique des eaux de surface », Cadre général Fiche 2. Institut Bruxellois pour la gestion de
l’environnement/observatoire des données de l’environnement.]
I.4.1 Les micro-organismes
I.4.1.1 Les bactéries
Parmi les micro-organismes présents dans les eaux usées on trouve les bactéries responsables
de troubles digestifs, de troubles respiratoires ou encore de surinfection des plaies. [INRS :
Station d’épuration des eaux usées > Prévention des risques biologiques]
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
I.6.1 Définition
Une station d’épuration est une usine de dépollution des eaux usées avant leur rejet au milieu
naturel, en général dans une rivière ou cours d’eau. Elle est installée généralement à l’extrémité
d’un réseau de collecte, sur l’émissaire principal, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu
naturel.
Elle ressemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chacun de
ces dispositifs est conçu pour extraire un ou plusieurs polluants contenus dans ces eaux usées.
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
La capacité de la station étant limitée, des ouvrages de dérivation vers le milieu naturel « déversoir
d’orage » sont répartis sur le réseau afin de réduire le débit arrivant à la station. En conséquence,
en cas de fortes pluies, une partie de l’eau véhiculée par le réseau rejoint directement la rivière.
[DESHAYES Matthieu, « Guide pour l’établissement des Plans d’Assurance de la Qualité dans
le cadre de la réalisation des stations d’épuration de type boues activées en lots séparés »,
Mémoire de Projet de Fin d’Etudes, Année universitaire 2007/2008 .INSA Strasbourg.]
Traitement primaire
Traitement secondaire
Traitement tertiaire
I.6.2.1 Prétraitement
C’est un processus physique et mécanique dont le but est d’extraire de l’eau des éléments dont
la taille, le pouvoir abrasif et la masse pourraient endommager le matériel ou perturber la suite
du protocole d’épuration. Il passe par trois étapes :
I.6.2.1.1 Dégrillage
A l’arrivé des eaux usées, elles passent dans un tamis où les déchets volumineux sont retenus
(papiers, feuilles, matières plastiques...) et l’eau est pompée vers la station d’épuration.
I.6.2.1.2 Dessablage
La présence des sables et des graviers dans les eaux à traiter peut endommager les installations,
alors des bassins sont conçus spécialement pour qu’ils se déposent au fond ensuite ils sont
récupérés par le raclage vers une fosse de collecte.
I.6.2.1.3 Dégraissage-Déshuilage
Afin de remonter les huiles et les graisses en surface, on injecte de fines bulles d’air ensuite on
les racle plus facilement.
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
Biologiques
Pour l’élimination de l’azote (processus de nitrification-dénitrification) et Biologiques du
phosphore (déphosphatation).
Physico-chimiques
Pour la précipitation du phosphore (coagulation-décantation) ou l’élimination des dernières
matières en suspension (filtration sur lits de sable, tamis métalliques ou charbon actif).
L’élimination de l’azote et du phosphore par voie biologique ou chimique évite la prolifération
de végétaux dans les corps d’eau (les lacs, les étangs ou les rivières) et protège la vie aquatique.
Radioactifs
Pour les opérations de désinfection de l’eau telle que les rayonnements ultraviolets qui irradient
les cellules vivantes indésirables permettant d’éliminer les risques de contamination due aux
bactéries et virus. Suivant la quantité d’énergie UV reçue, elles sont soit stérilisées (effet
bactériostatique) soit détruites (effet bactéricide).
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
I.6.2.5.1 L’Epaississement
Afin d’effectuer la première étape du traitement des boues qui est l’épaississement, on ajoute
quelques floculants organiques ou minéraux (chaux, sel de fer…) afin de faciliter la séparation
des phases liquides des phases solides des boues.
L’épaississement consiste a séparé les phases solides des phases liquides par gravitation, il
existe aussi une autre technique appelée flottation basée sur l’injection de gaz dans les boues et
par différence de densité on peut séparer les solides du liquides.
Une fois à la sortie, les boues sont liquides de 4 à 6%.
I.6.2.5.2 La déshydratation
Une fois que les boues primaires, secondaires ou même tertiaires sont mélangées, on leur
applique la déshydratation afin de leurs donner une siccité allant de 15 à 40%.
Il existe deux types déshydratation :
La déshydratation mécanique
Elle s'opère par centrifugation ou par filtration.
La centrifugation consiste à séparer l'eau des boues épaissies par la force centrifuge développée
dans un cylindre tournant à grande vitesse. En sortie, les boues sont pâteuses avec une siccité
de 18 à 20 % pour la première génération d'équipements, et de 20 à 25 % de siccité pour la
seconde. Pendant longtemps, cette technique a surtout concerné les stations de plus de 10.000
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
Ce procédé permet la déshydratation des boues naturellement en utilisant les rayons de soleil.
Sur des surfaces drainantes composées de graviers et de sables on dépose les boues issues du
traitement primaire, secondaire et tertiaire. À l’aide des rayons de soleil le phénomène
d’évaporation est accéléré et en sortie les boues ont une siccité d’environ 35 à 40%.
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Chapitre I : Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
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II CHAPITRE II : Analyse en
Composantes Principales
(ACP)
CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
II.1 INTRODUCTION
Les statistiques peuvent être vues en fonction de l'objectif fixé : classiquement les méthodes
statistiques sont employées soit pour explorer les données (nommée statistique exploratoire)
soit pour prédire un comportement (nommée statistique prédictive ou décisionnelle ou encore
inférentielle).
Dans le cadre de notre projet on s’intéresse à la statistique exploratoire. En effet L'analyse de
données s'inscrit dans ce cadre de la statistique exploratoire multidimensionnelle.
L’analyse des données est une famille de méthodes statistiques dont les principales
caractéristiques sont d'être multidimensionnelles et descriptives, ses méthodes ont commencées
à être développées dans les années 50 poussées par le développement de l'informatique et du
stockage des données qui depuis n'a cessé de croître.
L'analyse de données fait toujours l'objet de recherche pour s'adapter à tout type de données et
faire face à des considérations de traitements en temps réel en dépit de la quantité de données
toujours plus importante.
Dans ce chapitre, on va présenter l’une des principales méthodes de l’analyse de données :
l’Analyse en Composantes Principales, ses notions de base ainsi que ses objectifs.
II.2.1 DEFINITIONS
II.2.1.1 Notions d’individu et de caractère
Individu
L’individu peut désigner selon les cas : une année d’observations ou une autre unité de temps.
L’ensemble des individus peut provenir d’un échantillonnage dans une population ou, il peut
être de la population toute entière.
L'individu "i" est décrit par le vecteur appartenant à RP :
Le terme Xij est un nombre réel qui représente la mesure de la variable Xj sur l’individu i.
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
Si l'ensemble des individus doit être homogène, l'ensemble des variables peut être hétérogène.
[ A. HAMRICHE, « Contribution à l’étude et à la simulation des paramètres
hydrométriques par l’analyse en composantes principales (ACP) », Mémoire de Projet de
Fin d’Etude, ENP Alger, 1993.]
Caractère
Sur un individu, on relève un certain nombre de caractères, dits aussi variables, désignant en
général un paramètre intervenant dans un phénomène complexe à étudier.
Le caractère (ou variable) "j" est décrit par le vecteur de RN :
Ainsi si l’ensemble des individus doit être homogène, l’ensemble des variables peut être
hétérogène.[ A. HAMRICHE, « Contribution à l’étude et à la simulation des paramètres
hydrométriques par l’analyse en composantes principales (ACP) », Mémoire de Projet de
Fin d’Etude, ENP Alger, 1993.]
A partir de cette matrice des données brutes, on procède au calcul des paramètres statistiques :
1. La moyenne
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
2. Ecart type
3. Le coefficient de covariance
4. Le coefficient de corrélation
Une fois ces paramètres statistiques calculés, on remplace la matrice de données [X] par une
nouvelle matrice définie par le croisement (individus x CP).
Avec : CP, composantes principales
Calculer les composantes principales notées Cj revient à déterminer P relations linéaires entre
les variables Xj :
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
L'un des avantages de l'Analyse en Composantes Principales est qu'elle fournit à la fois une
visualisation optimale des variables et des données, et des biplots mélangeant les deux (voir ci-
dessous). Néanmoins, ces représentations ne sont fiables que si la somme des pourcentages de
variabilité associés aux axes de l'espace de représentation, est suffisamment élevée. Si ce
pourcentage est élevé (par exemple 80%), on peut considérer que la représentation est fiable.
Si le pourcentage est faible, il est conseillé de faire des représentations sur plusieurs couples
d'axes afin de valider l'interprétation faite sur les deux premiers axes factoriels.
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
II.3 Objectifs
L’Analyse en Composantes Principales a pour objectifs :
Avoir une corrélation entre les variables grâce à une représentation des données brutes
et fournir des outils simples et lisibles.
Essayer d’examiner les liens existants entre les variables afin de faciliter leur
interprétation.
1. Formation de la matrice des données brutes [X] (composée par le croisement de N individus
x P variables).
5. Calcul des valeurs propres et des vecteurs propres de la matrice de corrélation obtenue.
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
En effet, qu'il s'agisse de la représentation des observations ou des variables dans l'espace des
facteurs, deux points très éloignés dans un espace à k dimensions peuvent apparaître proches
dans un espace à 2 dimensions en fonction de la direction utilisée pour la projection.
On peut considérer que la projection d'un point sur un axe, un plan ou un espace à 3 dimensions
est fiable si la somme des cosinus carrés sur les axes de représentation n'est pas trop éloignée
de 1.
Si les facteurs doivent être utilisés par la suite avec d'autres méthodes, il est intéressant d'étudier
la contribution relative (exprimée en % ou en proportion) des différentes variables à la
construction de chacun des axes factoriels, afin de rendre les résultats obtenus ensuite
facilement interprétables.
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
Deux méthodes sont communément utilisées pour déterminer quel nombre de facteurs doit être
retenu pour l'interprétation des résultats :
Le scree test (Cattell, 1966) est fondé sur la courbe décroissante des valeurs propres. Le
nombre de facteurs à retenir correspond au premier point d'inflexion détecté sur la
courbe.
On peut aussi se fonder sur le pourcentage cumulé de variabilité représenté par les axes
factoriels et décider de se contenter d'un certain pourcentage.
L’indice de KMO est très utile car il permet d’évaluer dans quelle mesure l’ensemble des
variables sélectionnées est un ensemble cohérent qui permet de définir une solution pertinente
en termes conceptuels. Plus cet indice est élevé et plus la solution factorielle obtenue est
satisfaisante. C. Durand (1997) propose la lecture suivante du KMO :
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
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CHAPITRE II : Analyse en Composantes Principales (ACP)
convergé, c’est-`a-dire que l’inertie intra-classe ne s’améliore quasiment plus entre deux
itérations.
II.8.4 Applications
Marketing : segmentation du marché en découvrant des groupes de clients distincts à
partir de bases de données d’achats.
Environnement : identification des zones terrestres similaires (en termes d’utilisation)
dans une base de données d’observation de la terre.
Assurance : identification de groupes d’assurés distincts associés à un nombre
important de déclarations.
Planification de villes : identification de groupes d’habitations suivant le type
d’habitation, valeur, localisation géographique, … [Belhabib Abdelkader ,Lagha Omar
: ‘‘ développement d’une application à base de l’algorithme de classification k-
means’’, Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Licence en
Informatique, université Abou bakr belkaid, Tlemcen ,2012].
II.8.5 Avantages de k-means :
Nous pouvons citer quelques avantages de k-means par :
L’avantage de ces algorithmes est avant tout leur grande simplicité.
Tend à réduire l’erreur quadratique.
Applicable à des données de grandes tailles.
II.8.6 Inconvénients :
Le nombre de classe doit être fixé au départ.
Ne détecte pas les données bruitées.
Le résultat dépend de tirage initial des centres des classes.
Les clusters sont construits par rapports à des objets inexistants (les milieux)
N’est pas applicable en présence d’attributs qui ne sont pas du type intervalle
[S . P . Bradley ,U.M. Fayyad ,and C. Reina . Scaling clustering algorithms to large
databases. In knowledge Discovery and Data Mining ,pages 9-15,1998.]
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