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Chapitre 12

Les inégalités de richesse au niveau


mondial

L’essentiel du cours
La croissance devrait normalement entraîner une augmentation des revenus de tous les
habitants. Mais au niveau mondial elle se traduit par une aggravation des inégalités entre les
pays les plus riches et les pays les plus pauvres. Toutefois, les pays en voie de développement
ont connu des évolutions très contrastées. Si certains pays en voie de développement, dits
« émergents », sont engagés dans une phase de rattrapage des pays avancés, d’autres, les pays
les moins avancés, surtout en Afrique, sont largement restés en dehors des bénéfices de
l’augmentation de la richesse mondiale.

I. Les inégalités entre pays riches et pays pauvres

A. La division entre pays riches et pays pauvres


Le monde est scindé entre pays riches et pays pauvre selon une ligne Nord-Sud. Les pays les
plus pauvres du monde sont situés en Afrique en Asie et en Amérique du sud.
La pauvreté dans les pays pauvres ne permet pas – pour la plus grande partie des habitants –
la satisfaction des besoins primaires et conduit souvent à la mort par malnutrition (selon
l’ONU, toutes les cinq secondes, une personne dans le monde meurt de malnutrition) ou de
maladie endémique (choléra, paludisme, fièvre jaune, etc.).
Une personne sur neuf dans le monde souffre de la faim.
Les principales conséquences de la pauvreté sur les populations des pays pauvres sont la
malnutrition, une espérance de vie réduite, la mortalité infantile et l’analphabétisme. Un
milliard de personnes vivent avec moins de 38 euros par mois).
En ce qui concerne l’accès à l’école, les habitants des pays riches disposent d’un service
public plus ou moins développés selon les pays. Si la quasi-totalité des jeunes y sont
scolarisés jusqu’à 16 ans, c’est loin d’être le cas partout dans le monde.
Il existe aussi une pauvreté d’une partie de la population dans les pays riches, mais il s’agit
d’une pauvreté relative qui concerne les conditions de vie et beaucoup plus
exceptionnellement de survie.
Les inégalités mondiales affectent les problèmes environnementaux des pays pauvres qui sont
contraints d’accueillir les déchets des pays riches. Elles freinent le développement des pays
pauvres dont les richesses, exploitées par les entreprises des pays riches, ne profitent pas aux
pays pauvres.

B. L’évolution des inégalités


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Partie 3 – Chapitre 12 – Les inégalités de richesse au niveau mondial © Nathan.
La pauvreté diminue dans le monde, mais le recul de la pauvreté n’est pas identique dans
toutes les régions du monde : il est significatif en Asie et très faible en Afrique.
La mondialisation a contribué à une réduction partielle des inégalités Nord-Sud. En
particulier, elle a permis le développement de classes moyennes dans les pays émergents qui
ont vu leur revenu augmenter alors que celui des classes moyennes des pays développés
stagnait du fait des délocalisations et du dumping social. Mais elle a surtout profité aux plus
riches (le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde est plus important que celui
des 99 % de la population mondiale). La fortune cumulée des 62 personnes les plus riches du
monde est égale à celle de la moitié de la population la plus pauvre du monde.
La croissance économique a réduit la pauvreté et a amélioré les conditions de vie des
habitants des pays en développement dans les domaines de la santé et de l’éducation. Mais en
Afrique, l’insécurité due aux conflits et la violence freine le développement économique.
Alors que le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté diminue –toutefois
moins que dans les autres régions du monde – le nombre de pauvres augmente en Afrique
sous l’effet de l’accroissement démographique.
Si l’on compare les zones géographiques sur le critère de l’espérance de vie, on observe des
écarts très importants. Les espérances de vie les plus faibles se trouvent en Afrique
subsaharienne (60 ans). À l’opposé, les habitants des pays les plus développés ont une
espérance de vie beaucoup plus longue (80 ans). Il y a ainsi 20 années d’écart entre ces deux
extrêmes !
Cette inégalité se retrouve pour la mortalité infantile, qui est de 4/1000 en France contre
156/1000 en Angola.

II. Le rattrapage économique des pays émergents

A. La contribution des pays émergents à la croissance mondiale


Les pays émergents produisaient en 2005 11 % de la richesse mondiale ; en 2050 ils devraient
contribuer au tiers de la création de richesse au niveau mondial.
La croissance des pays émergents tire la croissance mondiale, cependant le rythme de la
croissance dans ces pays diminue ce qui freine leur rattrapage du niveau de développement
des pays les plus riches.

B. Une croissance sur fond d’inégalités internes


La croissance rapide des pays émergents a fait reculer la misère, une partie importante de leur
population est sortie de l’extrême pauvreté (60 % de la population chinoise vivait en dessous
du seuil de pauvreté mondiale en 1990 contre 4 % en 2010).
Malgré ce recul de la pauvreté, les inégalités ont fortement augmenté car les fruits de la
croissance sont inégalement distribués. Seule une véritable politique de redistribution peut
réduire la pauvreté.

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Partie 3 – Chapitre 12 – Les inégalités de richesse au niveau mondial © Nathan.

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