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Liste des Abréviations

CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

COSO : Commitee Of Sponsorins Organization of the treadway commission

FRAP: Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes

GST : Grille de Séparation des Tâches

OEC : Ordre des Experts Comptables QCI : Questionnaire de Contrôle Interne


IAASB
IFACI
CAC commissaires aux comptes
OD opérations divers
Sommaire
SOMMAIRE

Introduction générale .................................................................................................................... 7

........................................................................................................................................................ 7

CHAPITRE 1 : Généralités et Notions de l’Audit comptable et Financier ............................................. 9

Section 1 : Définitions et types de l’Audit comptable et Financier..................................................... 9


1.1. Définitions de l’audit comptable et Financier :......................................................................... 9

·L’expression d’une opinion responsable et indépendante :................................................................. 10

·L’opinion engage sa responsabilité (responsabilité civile, pénale ou disciplinaire). ............................10

·L’opinion de l’auditeur est indépendante tant à l’égard de l’émetteur de l’information qu’à l’égard
des récepteurs....................................................................................................................................... 10

·L’expression d’une opinion motivée : Le Processus d’audit s’achève par la rédaction d’un rapport
dans lequel l’auditeur exprime une opinion expliquée et justifiée sur le degré de concordance de
l’information financière présentée avec le référentiel. .......................................................................... 10

L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :...................................................................................... 10

·La conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur ;.............................................. 10

·La sincérité des informations au regard des opérations réalisées par l’entreprise ;............................10

·L’image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations de l'entreprise et de sa
situation financière............................................................................................................................... 10

1.2. Les Types d’Audit Comptable et Financier :..................................................................... 10

·Audit Contractuel : au terme duquel une entreprise demande à un auditeur de réaliser des travaux
d’audit pour son compte, qui peuvent concerner la structure elle-même, une de ses filiales ou une
société qu’elle souhaite acquérir, en général ce type d’audit est réalisé à la demande d’une entité pour
des fins qui sont définies dans la lettre de mission avec l’auditeur....................................................... 11
Section 2 : les acteurs de l’Audit comptable et Financier et les Normes de l’exercice professionnel
de l’audit comptable et Financier :.................................................................................................... 11
2.1. Les Acteurs de l’Audit comptable et Financier :...................................................................... 11

2.2 Les Normes De L’exercice De L’audit Comptable Et Financier :................................................ 14

2.2.1Les normes générales :......................................................................................................... 14

a.Intégrité :.......................................................................................................................................... 15
L’auditeur doit être droit et honnête dans l'ensemble de ses relations professionnelles. L'intégrité fait
intervenir également l'équité et la sincérité......................................................................................... 15
L’auditeur ne doit pas être associé à des rapports, déclarations, communications ou autres informations
lorsqu'il considère que les informations données :................................................................................ 15

·Contiennent une affirmation significativement fausse ou trompeuse.................................................. 15

·Contiennent des déclarations ou des informations fournies de façon irréfléchie. ................................15


·Omettent ou obscurcissent des informations devant être obligatoirement incluses lorsque cette
omission ou cet obscurcissement est de nature trompeuse.................................................................... 15

b.L’incompatibilité :........................................................................................................................... 15
Il ne doit pas exister de lien personnel avec les dirigeants / les actionnaires (liens familiaux par
exemple) ni de liens financiers (l’auditeur ne peut pas être actionnaire de l’entité, il ne peut pas lui
prêter ou emprunter de l’argent)........................................................................................................... 15

c.Objectivité :...................................................................................................................................... 15

d.Compétence :................................................................................................................................... 15
Les personnes souhaitant exercées l’Audit, ils sont tenus d’acquérir une formation dans le domaine,
possédant des diplômes qui attestent leur qualification, et un minimum d’expérience (stage
professionnel) requis............................................................................................................................ 15
L’auditeur doit être capable d’apprécier les spécifiés techniques du dossier. Par exemple, il doit
maitriser les spécificités du secteur de l’entité (banque, association…) ou de son environnement, son
référentiel comptable et la relation avec les auditeurs des filiales étrangères… .................................... 15

e.Indépendance :................................................................................................................................. 15
L’auditeur doit pouvoir émettre son opinion en toute liberté. Ainsi, il ne doit pas exister de conflits
d’intérêts avec l’entité. Il ne doit pas avoir rendu de services à l’entité qui l’auraient amené à contrôler
ce qu’il a lui-même mis en place (par exemple : assistance comptable, mise en place de la
consolidation…)................................................................................................................................... 15

f.Secret professionnel :....................................................................................................................... 15

2.2.2. Les normes de travail :....................................................................................................... 16

2.2.3. Les normes de Rapport :.................................................................................................... 18

CHAPITRE 2 : la Méthodologie et la Démarche générale de l’Audit comptable et Financier .............19


La démarche suivie par l’auditeur pour effectuer sa mission comprend, en se référant notamment aux
normes d’exercices professionnel relatives à l’audit cinq grandes étapes :...........................................19

·La prise de connaissance générale, et la planification de la mission d’audit .......................................19

·L’Evaluation du Dispositif du contrôle interne ;................................................................................. 19

·L’examen et le contrôle des comptes ;................................................................................................ 19

·Vérifications spécifiques..................................................................................................................... 19

·Travaux de fin de mission et rédaction d’un rapport général et spécial ............................................... 19

1.La prise de connaissance générale de l’entreprise, l’évaluation des risques et la planification


de la mission d’audit....................................................................................................................... 19
a.La prise de connaissance générale de l’entreprise :.............................................................. 19
La phase de prise de connaissance permet à l’auditeur de comprendre l’entreprise, son environnement
et son organisation. Elle permet à l’auditeur de déterminer les risques généraux liés à l’entreprise, de
planifier et programmer sa mission....................................................................................................... 19
Il est fondamental que le contrôleur possède une vue d’ensemble et complète de l’entreprise. Les
informations la concernant sont regroupées et conservées dans un dossier permanent qui en permet
l’utilisation par les collaborateurs du contrôleur lors de l’intervention ou d’interventions ultérieures. .19

b.Evaluation des risques :............................................................................................................. 21


Au démarrage de sa mission, l’auditeur doit définir sa stratégie et évaluer le risque d’audit. Pour ce
faire, il commence par prendre connaissance des spécifités de l’entreprise (activité et marché,
localisation géographique, structure financière, structure de la gouvernance, concurrents…). .............21
Sur cette base, il va poser l’équation du risque d’audit et planifier les travaux susceptibles de le réduire
à un niveau acceptable. L’auditeur n’ayant pas les moyens de procéder à une revue exhaustive des
transactions formant les comptes de l’entreprise auditée. Il doit déterminer les principales zones de
risques et concentrer ses travaux sur les sujets les plus sensibles. ........................................................ 21

·Le risqué de non-détection :................................................................................................................ 22


Le risqué de non-détection est propre à la mission d’audit : il correspond au risqué que le commissaire
aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative .................................................... 22
Il s’agit ici du risque résiduel, selon lequel les travaux de l’auditeur, malgré la prise en compte des
risques inhérents et liés au contrôle interne, ne détecteraient pas une anomalie significative. Au terme
de son analyse préliminaire, l’auditeur aura identifié et évalué le niveau du risque d’anomalies
significatives portant sur chaque compte significatif et assertions correspondantes des états financiers
.............................................................................................................................................................. 22

·Relation entre les composantes du risque d’audit :............................................................................. 22

L’ensemble de la démarche d’audit peut se mesurer par cette équation :..............................................22

Risque d’audit = RI * RC * RND......................................................................................................... 22

RI = risque inhérent.............................................................................................................................. 22

RC = risque lié au contrôle interne....................................................................................................... 22

RND = risque de non-détection............................................................................................................ 23


La matrice de l’IAASB permet d’estimer le risque de non-détection acceptable en fonction du risque
inhérent et du risque lié au contrôle interne.......................................................................................... 23

.............................................................................................................................................................. 23

c.Fixation du seuil de signification :.............................................................................................. 23


Afin de se forger une opinion sur les comptes d’une société, l’auditeur doit obtenir une assurance
raisonnable mais non encore absolue que ses derniers ne présentent pas d’anomalies significatives
pouvant influencer les décisions d’un utilisateur des états financiers. .................................................. 23
Il est nécessaire pour l’auditeur de déterminer un seuil de matérialité, appelé également seuil de
signification. Pour ce faire, l’auditeur devra notamment prendre en compte l’environnement de
l’entreprise, sa structure financière et l’historique des anomalies relevées au cours des exercices
précédents. La détermination du seuil se relève du jugement d’un professionnel. .....23Donc le seuil de
signification est le seuil au-delà duquel le jugement de l’utilisateur des états financiers peut être
influencé............................................................................................................................................... 23
La détermination du seuil est le plus souvent opérée à partir des grandeurs significatives incluses dans
les comptes auxquelles sont appliqués des pourcentages...................................................................... 23
Pour déterminer le seuil de signification, plusieurs éléments de référence peuvent être utilisés ; les
éléments de référence les plus communément admis sont :.................................................................. 23

·Le résultat courant avant impôt ;......................................................................................................... 23

·Le résultat net comptable ;.................................................................................................................. 23

·Le montant des capitaux propres ;...................................................................................................... 23

·Le montant du chiffre d'affaires ;........................................................................................................ 23

·L’endettement net............................................................................................................................... 23

Dans la pratique on utilise des pourcentages pour calculer le seuil de signification :...........................23

·5 % à 10 % du résultat courant avant impôt,....................................................................................... 23

·0,5 % à 1 % du chiffre d'affaires,........................................................................................................ 24

·1 % à 2 % de la marge brute,.............................................................................................................. 24

·0,5 % à 2 % du total bilan,.................................................................................................................. 24

·1 % à 5 % des capitaux propres (hors provisions réglementées et subventions d'investissement)......24

d.Planification de la mission d’audit, élaboration du plan de mission et du programme de travail :


. . .24
L’audit comptable et financier fait l’objet d’une planification. Cette planification est formalisée
notamment dans un plan de mission et un programme de travail.......................................................... 24

·Planification :...................................................................................................................................... 24

Section 2 : Evaluation du dispositif du contrôle interne :.................................................................. 25


2.1. Le contrôle interne :.............................................................................................................. 25

2.2.Conformité aux lois et règlements :....................................................................................... 26

2.3.Application des instructions :................................................................................................ 27

2.4.Fonctionnement des processus internes de la société :........................................................ 27

2.5.Sauvegarde des actifs :........................................................................................................... 27

2.6.Fiabilité des informations financières :.................................................................................. 27

2.7.Les composants de dispositifs du contrôle interne :............................................................. 27

Section 3 : évaluation du dispositif du contrôle interne :.................................................................. 31


a.Saisie des procédures :............................................................................................................... 33

b.Tests de conformité :................................................................................................................. 38

·Nature des tests.......................................................................................................................... 38

c.Evaluation préliminaire du contrôle interne :............................................................................. 38

d.Tests de permanence :.............................................................................................................. 39

e.Evaluation définitive du contrôle interne :............................................................................... 39


Section 4 : l’Examen et le contrôle des comptes............................................................................. 40
a.Définition et principes généraux :.............................................................................................. 40

b.Les techniques et les outils de l’audit des comptes :................................................................ 42


Chapitre 3 : les spécificités du cycle achats fournisseurs, le contrôle interne et le contrôle des comptes
du cycle achats fournisseurs................................................................................................................. 49

Section 1 : généralités sur le cycle achats fournisseurs..................................................................... 49


1)Définition du cycle achats fournisseurs :................................................................................... 49

2)les intervenants au cycle achats-fournisseurs :........................................................................ 49

3)le processus opérationnel du cycle achats-fournisseurs :........................................................ 50

Section 2 : les aspects spécifiques du contrôle interne du cycle achats fournisseurs :.....................52
1.les objectifs du contrôle interne du cycle achats fournisseurs :............................................... 52

2.les risques potentiels liés aux cycles achats-fournisseurs :...................................................... 52

3.Les points de contrôle interne du cycle achats-fournisseurs :.................................................... 55

·Paiement de la facture et comptabilisation :.................................................................................. 57


Section 3 : les aspects significatifs au contrôle des comptes du cycle achats fournisseurs :..........58
PARTIE PRATIQUE :.......................................................................................................................... 61

Cas pratiques sur l’Audit comptable et Financier du cycle Achats Fournisseurs ..................................61

Chapitre 1 : présentation générale du cabinet d’audit externe « C. Conseil ».......................................61

1.1Organigramme du cabinet d’expertise comptable C.CONSEIL :................................................. 62


1.2. les missions du cabinet d’expertise comptable C.CONSEIL :.................................................... 62
Chapitre 2 : cas pratique sur l’évaluation du dispositif du contrôle interne dans le cadre d’une
mission d’audit contractuel d’un cycle achats fournisseurs de la société MAROC POMPES SARL :. . .63
Section 1 : missions d’évaluation d’un dispositif du contrôle interne de la société MAROC-
POMPES SA.................................................................................................................................... 64
1.1Préalables à l’évaluation.......................................................................................................... 64
CHAPITRE 2 : cas pratique sur l’examen et le contrôle des comptes dans le cadre d’une mission
d’audit légal du cycle achats fournisseurs de la société ALPHA SA ..................................................... 83

a.la lettre de mission adressée par la société ALPHA SA dans le cadre d’une mission d’audit légal au
cabinet d’expertise comptable pour vérifier la sincérité et la régularité des comptes de la société
ALPHA SA :........................................................................................................................................ 83
b.Les travaux d’audit des comptes de la société ALPHA notamment les comptes des achats et les
comptes fournisseurs afin de collecter les preuves d’audit ces travaux sont présenté sous forme
des tableaux Excel annexé à mon PFE........................................................................................... 86

c.La synthèse des travaux d’audit ou bien la synthèse du contrôle des comptes se présente
comme suit :................................................................................................................................. 86

d.La letter d’affirmation :.............................................................................................................. 90


e.Les travaux de fin de mission et la redaction d’un rapport d’audit :........................................ 93

Conclusion Générale............................................................................................................................ 98

Références bibliographiques :............................................................................................................. 100

vMémento comptable, francis lefebvre ;..................................................................................... 100


Introduction générale :

La complexité des entreprises, la diversité des activités et les enjeux liés aux
échanges économiques et financiers entre eux nécessitent que leurs actionnaires,
bailleurs de fonds, clients, fournisseurs et différents tiers soient assurés de la
fiabilité et sincérité des informations financières qui retracent l’ensemble des
activités.
L’audit est un élément indispensable dans la vie des entreprises. Il permet en effet, d’établir un
diagnostic précis sur l’état de santé de l’entreprise et sur ses perspectives. A partir d’une
analyse soignée de crédibilité des états financiers. la pratique de l’audit peut être exercée soit
par une personne interne à l’entreprise (auditeur interne) soit par une personne externe
(auditeur externe).
Quand on parle d’audit dans ce contexte bien précis, il s’agira d’un examen mené
par un professionnel sur la manière dont est exercée une activité par rapport à des critères
spécifiques à cette activité. L’audit peut être effectué par une personne interne à l’entreprise
ou par un externe.
L’objectif de ce travail est d’approcher le plus possible la démarche d’audit d’un
cycle spécifique à savoir Achats/ Fournisseurs, d’en montrer la différence avec la démarche
théorique et de relever les différences relatives à la spécificité de l’entité auditée.

Pour parvenir à cet objectif, la question centrale ci-après mérite une attention
particulière

« Comment se pratique en réalité l’audit comptable et Financier du cycle achats-


fournisseurs d’une entreprise ».

« Quelle est la méthodologie utilisé pour achever une mission d’audit comptable et
financier et avec quel outils »

Ainsi notre travail se présente comme suit :


Dans une première partie nous essaierons d’expliquer le rôle de la fonction achat au sein
de l’entreprise d’un point de vue purement théorique ;
Dans une deuxième partie nous expliquerons la procédure d’audit du cycle
Achats/ Fournisseurs illustrée de deux cas pratiques l’un comportant l’évaluation du
dispositif du contrôle interne dans le cadre d’une mission d’audit légal d’une société
MAROC POMPES SA et le deuxième cas pratique contient les travaux et les testes
menés par un auditeur junior concernant l’examen et le contrôle des comptes d’une
société ALPHA SA.
PARTIE THEORIQUE :
LE CADRE GENERALE
THEORIQUE DE L’AUDIT
COMPTABLE ET
FINANCIER DU CYCLE
ACHATS-FOURNISSEURS

CHAPITRE 1 : Généralités et Notions de l’Audit comptable et


Financier
Section 1 : Définitions et types de l’Audit comptable et Financier
1.1. Définitions de l’audit comptable et Financier :
On peut définir l’Audit comptable et financier comme suite :"L’examen auquel procède un
professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et sincérité du bilan et des comptes de résultats d’une entreprise", (extrait des
normes de révision comptable de l’ordre des experts-comptables et comptable agréés,
[OECCA]).

Ou bien tout simplement on peut définir l’audit comptable et financier comme « l’ensemble
des travaux menés, selon une démarche précise, par un professionnel compétent et
indépendant, conformément à des normes professionnelles, et conduisant à exprimer une
opinion motivée sur la régularité et la sincérité d’informations financières.

On peut tirer à partir de ses définitions les informations suivantes :

L’audit est effectué par un professionnel indépendant à l’entité audité : La pratique de


l’audit peut être exercée soit par une personne interne à l’entreprise (auditeur interne) soit par
une personne externe (auditeur externe ou bien l’expert-comptable ou le commissaire aux
comptes.
L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se manifeste
par :
La compétence du professionnel découlant d’une formation et d’une expérience
pertinente ;
L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour conduire
l’examen.

L’auditeur utilise une Méthodologie de travail (une démarche) et met en œuvre des
techniques et des outils propres à l’audit (techniques d’audit et supports de travail).

L’audit porte sur des informations


La notion d’informations est conçue de façon extensive. L’audit porte
sur :
Des informations analytiques ou synthétiques ;
Des informations historiques ou prévisionnelles ;
Des informations internes ou externes à l’entité émettrice ;
Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.
L’expression d’une opinion responsable et indépendante :

L’opinion engage sa responsabilité (responsabilité civile, pénale ou disciplinaire).


L’opinion de l’auditeur est indépendante tant à l’égard de l’émetteur de
l’information qu’à l’égard des récepteurs.

L’Audit comptable et financier compare la réalité des informations audités par


rapport à des normes et des référentiels des normes bien déterminées édictées par la
réglementation fiscale, commerciale, administrative et comptable (plan comptable
nationale), nationales ainsi que les normes internationales IFRS …etc.
L’expression d’une opinion motivée : Le Processus d’audit s’achève par la rédaction
d’un rapport dans lequel l’auditeur exprime une opinion expliquée et justifiée sur le
degré de concordance de l’information financière présentée avec le référentiel.
L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :
La conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur ;
La sincérité des informations au regard des opérations réalisées par l’entreprise ;
L’image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations de
l'entreprise et de sa situation financière.
1.2. Les Types d’Audit Comptable et Financier :

Le schéma suivant montre les deux types d’audit comptable et Financier :

Figure 1 : les types d’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

L’Audit comptable et Financier interne ;


Et l’Audit comptable et Financier externe.
a) L’Audit comptable et Financier interne :

On peut définir l’audit interne comme une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique
et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, de gouvernance
d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
Donc on peut tirer à partir de cette définition que l’Audit interne a pour but de s’assurer, pour
la direction uniquement, de la qualité du fonctionnement comptable, et des documents
produits par ses structures, cependant, sa position par rapport à l’entité auditée il est effectué
généralement par un auditeur interne qui est l’un des personnels de l’entreprise.

b) L’Audit comptable et Financier externe :

On assimile souvent l’audit comptable et Financier externe au commissariat aux comptes


(CAC), sa mission concerne la certification des états financiers élaborés par l’organisation.
L’Audit comptable et financier externe se manifeste par l’Audit légale son objectif spécifique
est la certification des comptes vis-à-vis des tiers, et l’Audit contractuel qui vise la révision
comptable selon la nature de la mission demandée par la clientèle. (1)

L’audit comptable et financier se subdivise en deux types :

Audit légal : qui est réservé aux commissaires aux comptes. L’auditeur doit
alors justifier d’un diplôme de DEC diplôme d’expertise comptable, ou bien être inscrit
auprès de la compagnie nationale des commissaires. (1)
Audit Contractuel : au terme duquel une entreprise demande à un
auditeur de réaliser des travaux d’audit pour son compte, qui peuvent concerner la
structure elle-même, une de ses filiales ou une société qu’elle souhaite acquérir, en
général ce type d’audit est réalisé à la demande d’une entité pour des fins qui sont
définies dans la lettre de mission avec l’auditeur. (1)

Section 2 : les acteurs de l’Audit comptable et Financier et les Normes de


l’exercice professionnel de l’audit comptable et Financier :
2.1. Les Acteurs de l’Audit comptable et Financier :

Différents audits peuvent être réalisés dans le cadre de missions d’expertise comptable ou
dans le cadre de missions de commissariat aux comptes, ou encore dans le cadre de missions
d’audit interne, soit dans d’autres missions.
2.1.1 Missions d’audit de l’expert-comptable :
La mission d’expert- comptable englobe la révision comptable, cette mission peut organiser la
comptabilité et l’analysé par les procédés des techniques comptables, et évaluer l’entreprise
sous les différents aspects (économique, juridique et financiers). On notera que la mission
d’expertise comptable est de nature contractuelle par opposition à celle de commissariat aux
comptes qui représente une obligation légale. (*)
Est expert-comptable Toute personne qui, en son propre nom et sous sa responsabilité, fait
habituelle d’organiser, de vérifier, de redresser et d’analyser les comptabilités et les comptes
de toute nature des entreprises et sociétés commerciales ou de sociétés civiles, dans les cas
légalement prescrits par la loi et qui le chargent de cette mission à titre contractuel d’expertise
et/ou audit...etc.
2.1.2 Missions d’audit du commissaire aux comptes :
Généralement, la mission du Commissariat Aux Comptes est désigné « d’Audit légal » à
caractère permanent, qui vise surtout la certification de la régularité et la sincérité des
comptes, et des états financiers de l’entreprise. La finalité de cette mission est d’informer : les
actionnaires, dirigeant, et la comité d’entreprise ; de certifier autre élément que les comptes ;
et la surveillance permanent de l’entreprise (révélation de délits).
En général le commissaire aux comptes exerce de missions permanentes et des missions
occasionnelles :
a. Missions permanentes :

La vérification de la comptabilité sociale :


Le commissaire aux comptes est l’application de la technique au contrôle exercé sur les
sociétés dans l’intérêt des associés et des tiers.
Les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion
dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de la personne ou de l’entité
dont ils ont chargé de certifier les comptes et de contrôler la conformité de sa comptabilité aux
règles en vigueur. Ils vérifient également la sincérité et la concordance avec les comptes
annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration, ou du
directoire ou de tout organe de direction, et dans les documents adressés aux actionnaires ou
associés sur la situation financière des comptes annuels.
Informations des organes d’administration, de direction et de surveillance :
Les commissaires aux comptes portent à la connaissance de l’organe collégial de
l’administration et le cas échéant de l’organe chargé de la direction :
 Leurs programmes de travail mis en œuvre ainsi que les différents sondages auxquels
ils ont procédé ;
 Les modifications qui leur paraissent devoir être apportés aux comptes devant être
arrêtés ou aux autres documents comptables, en faisant toutes observations utiles sur les
méthodes d’évaluation utilisées pour leur établissement.
 Les irrégularités et les inexactitudes qu’ils auraient découvertes ;
 Les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-dessus sur
les résultats de la période comparés à ceux de la période précédente.
Certification des comptes annuels et de leurs annexes :
Les commissaires aux comptes, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat, des opérations de
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de
l’entité à la fin de l’exercice.
Cette mission est sans doute la plus importante que le législateur a confiée aux commissaires
aux comptes.
Ils doivent également vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des
informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration, du directoire ou
de tout organe de direction, et dans les documents adressés aux actionnaires ou associés sur la
situation financière et les comptes annuels.
Certification des comptes consolidés :
Lorsqu’une personne ou entité établit les comptes consolidés, les commissaires aux
comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes consolidés sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi
que du résultat de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la
consolidation
a. Missions occasionnelles :
L’ampleur de la mission du commissaire aux comptes le conduit à accomplir des taches
variées de contrôle lors des différents événements de la vie sociale nécessitant une protection
plus vigilante des associés.
Dans tous les cas, leur intervention se traduit par la rédaction d’un rapport spécial.
2.1.3. Missions de l’Auditeur interne :
Les missions de l’auditeur interne sont de deux types : des missions d’assurance et des
missions de conseil.
Dans le cadre des missions d’assurance, l’auditeur interne procède à une évaluation objective
en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus,
un système ou tout autre sujet. Il détermine la nature et l’étendue de ses missions qui
comportent généralement trois types d’intervenants :
La personne ou le groupe directement impliqué dans le processus, le
système ou le sujet examiné (le propriétaire de processus).
La personne ou le groupe réalisant l’évaluation (l’auditeur interne) ;
La personne ou le groupe qui utilise les résultats de l’évaluation
(l’utilisateur).
Les missions de conseil sont généralement entreprises à la demande d’un client, leur nature et
leur périmètre font l’objet d’un accord avec ce dernier. Elles comportent généralement deux
intervenants :
La personne ou le groupe qui fournit les conseils, (en l’occurrence
l’auditeur interne) ;
La personne ou le groupe donneur d’ordre auquel ils sont destinés (le
client).

2.1 LesNormes De L’exercice De L’audit Comptable Et


Financier :

La définition de l’audit ne se limite pas seulement par ses objectifs, mais aussi, par un certain
nombre de normes applicable au choix de l’Auditeur, et au travail fournis par celui-ci,
évoluent d’une époque à l’autre et d’un pays à l’autre.

De ce fait, tous type de mission d’Audit comptable et


financier (soit : Audit légal Audit contractuel- revue
limitée- dans une mission d’Audit interne ou dans une
mission d’Audit Opérationnel), doit soumettre aux
normes.
Ces normes sont présentées sous trois grandes
rubriques distinctes :

Les normes générales ;

Les normes de travail ;

Les normes de rapports ;


2.2.1 Les normes générales :

Ces normes sont liées d’une façon directe à la personnalité de l’Auditeur ; Généralement, les
normes générales reflétant les rôles figurant dans la déontologie des organisations
professionnelles et s’appliquent ensuite aux professionnels, soit dans leurs missions d’Audit
comptable et financier que dans leurs autres missions.

Dans notre section, nous nous contentons de déceler les règles applicables dans le contexte
d’une mission d’Audit comptable et financier. Nous retrouverons dans la plupart des
recommandations nationales ou internationales quatre normes générale, cependant, il faut
préciser que celles-ci s’appliqueront à l’Auditeur étant une personnalité physique, et à
l’organisation dans le cadre de laquelle il exerce son activité (cabinet d’audit externe, service
d’audit interne):

Intégrité ;

Incompatibilité ;

Objectivité ;

Compétence ;

Indépendance ;

Secret professionnel ;
Professionnalisme et la qualité de travail ;

Acceptation et maintien de missions.

a. Intégrité :

L’auditeur doit être droit et honnête dans l'ensemble de ses relations professionnelles.
L'intégrité fait intervenir également l'équité et la sincérité.

L’auditeur ne doit pas être associé à des rapports, déclarations, communications ou autres
informations lorsqu'il considère que les informations données :

Contiennent une affirmation significativement fausse ou trompeuse.


Contiennent des déclarations ou des informations fournies de façon irréfléchie.
Omettent ou obscurcissent des informations devant être obligatoirement incluses
lorsque cette omission ou cet obscurcissement est de nature trompeuse.

a. L’incompatibilité :

Il ne doit pas exister de lien personnel avec les dirigeants / les actionnaires (liens familiaux
par exemple) ni de liens financiers (l’auditeur ne peut pas être actionnaire de l’entité, il ne
peut pas lui prêter ou emprunter de l’argent).

b. Objectivité :

Le principe d'objectivité impose à l'ensemble des auditeurs l’obligation de ne pas laisser des
partis pris, des conflits d’intérêts ou l'influence excessive de tiers, compromettre leur
jugement professionnel.
Il s’assure également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux
appliquent le principe d’objectivité.

c. Compétence :

Les personnes souhaitant exercées l’Audit, ils sont tenus d’acquérir une formation dans le
domaine, possédant des diplômes qui attestent leur qualification, et un minimum d’expérience
(stage professionnel) requis.

L’auditeur doit être capable d’apprécier les spécifiés techniques du dossier. Par exemple, il
doit maitriser les spécificités du secteur de l’entité (banque, association…) ou de son
environnement, son référentiel comptable et la relation avec les auditeurs des filiales
étrangères…

d. Indépendance :

L’auditeur doit pouvoir émettre son opinion en toute liberté. Ainsi, il ne doit pas exister de
conflits d’intérêts avec l’entité. Il ne doit pas avoir rendu de services à l’entité qui l’auraient
amené à contrôler ce qu’il a lui-même mis en place (par exemple : assistance comptable, mise
en place de la consolidation…).

e. Secret professionnel :

Le commissaire aux comptes s’assure que ses associés, collaborateurs ainsi que toute
personne à laquelle il délègue une partie de ses travaux respecte le principe du secret
professionnel.
L’auditeur doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le
cadre de sa mission ; et ne doit divulguer aucune de ces informations à des tiers sans
autorisation spécifique appropriée, à moins qu'il ait un droit ou une obligation légale ou
professionnelle de le faire.
Les informations confidentielles recueillies dans le cadre de sa mission ne doivent pas être
utilisées pour l'avantage personnel de l’auditeur ou de tiers.
f. Professionnalisme et Qualité de travail :

L’auditeur doit se conformer aux lois et réglementations applicables et doit éviter tout
acte susceptible de jeter le discrédit sur la profession.
Il doit exercer ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence
permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique
et ses responsabilités.
g. Acceptation et le maintien de la mission :
L’acceptation d’un mandat est le point de départ de la mission du commissaire aux comptes.
Lorsqu’il est sollicité par une entité, il est libre d’accepter ou de refuser d’en devenir le
commissaire aux comptes. Au-delà des critères subjectifs susceptibles de guider son choix, le
professionnel est tenu de s’assurer chaque année qu’il respecte certains principes
fondamentaux, prévus par le code de déontologie et en particulier (l’indépendance). Et même
si le code est appelé à évoluer avec la mise en œuvre de la Réforme européenne de l’audit.
La démarche d’acceptation/maintien ait partie des obligations déontologiques et doit
permettre à l’auditeur :
De se poser les bonnes questions sur la possibilité d’accepter la mission ;
De s’interroger chaque fois sur sa capacité à contribuer son mandat ;
De documenter sa démarche afin de pouvoir justifier si nécessaire de respect de
ces obligations déontologiques.

2.2.2. Les normes de travail :

La mission d’Audit comptable et financier conduit à une certification des états financiers, cet
objectif particulier ne peut être atteint que dans le respect de normes propres à cette
certification. Les normes de travail, relative à tous type de mission d’Audit comptable et
financier, pour la partie conduisant à la certification couvrent les principes étapes de la
mission à savoir :
L’orientation et la planification de la mission ;
L’appréciation du contrôle interne ;
L’obtention des éléments probants ;
La délégation et la supervision ;
La documentation des travaux.

a) L’orientation et la planification de la mission :

L’Auditeur doit avoir une perception totale de l’entreprise, afin d’orienter,


programmer et d’appréhender les domaines et les systèmes significatifs. Dont l’objet est
d’identifier les risques qui peuvent déceler lors de la mission. De la sorte, la programmation
initiale des contrôles, et la planification ultérieur de cette dernière mène à :
Déterminer la nature de l’étendue des contrôles en respectant le seuil de
signification
Agencer la tâche d’exécution de la mission pour atteindre l’objectif de la certification
d’une manière rationnel et avec le maximum d’efficacité tout en respectant le délai
prescrit.

b) Appréciation du contrôle interne :

L’évaluation du contrôle interne est jugée comme un appui initiale et essentiel pour estimer
tous système significatif en vue d’identifier et de porter une opinion sur la qualité des travaux
effectués dans l’entreprise et apprécier les sécurités que présente l’organisation
de cette dernière. Ainsi, pour éviter les risques d’erreurs dans le traitement des données.
c. L’obtention des éléments probants :

Au cours de sa mission l’Auditeur collecte toute information comptant décisive suffisante et


appropriée pour lui permettre de former son opinion, ainsi de délivrer sa certification. Afin
d’atteindre son objectif, il dispose de diverses techniques de contrôle, des technique
approprié à sa méthode de travail ou des techniques reconnu standard tout en argumentant son
choix de techniques suivie.

d. Délégation et supervision :

L’Auditeur planifie et supervise une mission d’audit, néanmoins il ne peut déléguer ses
travaux, exercé le contrôle ou exécuter son programme de travail, sans l’aide de ses
collaborateurs, afin d’atteindre son objectif poursuivie. D’une façon générale une mission
d’Audit est un travail d’équipe
f. Documentation des travaux :

L’Auditeur doit pouvoir justifier son opinion. Donc, il doit fonder sa mission sur des dossiers
de travail comme documentation nécessaire pour sa tâche. Par ailleurs, ses dossiers permettent
de mieux organiser et maîtriser la mission et d’apporter les preuves des diligences accomplies.
La constitution du dossier est recommandée par l’ O.E.C.C.A.

2.2.3. Les normes de Rapport :

L’Auditeur doit former ou exprimer son opinion sur les états comptables et financiers dans
un rapport où il certifie la sincérité et la régularité de ces derniers. Dans son rapport il précise
les diligences estimées nécessaires en les décrivant de manière succincte. Les documents de
synthèse sont joints à son rapport.

Le rapport constitue l’aboutissement des travaux de l’auditeur. Il doit apporter aussi précise
que possible à une question non moins précise.
L’opinion formulée dans le rapport sera différente selon la mission de l’auditeur.

CHAPITRE 2 : la Méthodologie et la Démarche générale de


l’Audit comptable et Financier

La démarche suivie par l’auditeur pour effectuer sa mission comprend, en se référant


notamment aux normes d’exercices professionnel relatives à l’audit cinq grandes étapes :

La prise de connaissance générale, et la planification de la mission d’audit


L’Evaluation du Dispositif du contrôle interne ;
L’examen et le contrôle des comptes ;
Vérifications spécifiques
Travaux de fin de mission et rédaction d’un rapport général et spécial
On peut présenter la démarche selon le schéma suivant
Figure 2 : la démarche de l’audit comptable et Financier

La prise de connaissance générale et planification de


la mission d’audit

Evaluation du dispositif du contrôle interne


1. La prise de connaissance générale de l’entreprise, l’évaluation des risques et
la planification de la mission d’audit

a. La prise de connaissance générale de l’entreprise :

La phase de prise de connaissance permet à l’auditeur de comprendre l’entreprise, son


environnement et son organisation. Elle permet à l’auditeur de déterminer les risques
généraux liés à l’entreprise, de planifier et programmer sa mission.
Il est fondamental que le contrôleur possède une vue d’ensemble et complète de
l’entreprise. Les informations la concernant sont regroupées et conservées dans un dossier
permanent qui en permet l’utilisation par les collaborateurs du contrôleur lors de
l’intervention ou d’interventions ultérieures.
L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise doit être préalable aux autres
phases de la mission, puisqu’elle conditionne leur bonne exécution. Elle commencera la plus
tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la mission. Compte tenu de la masse
d’informations à obtenir et à maitriser, cette étape de la démarche sera particulièrement
importante la première année de la mission.
Toutes les informations recueillies au cours de la prise de connaissance permettront de
constituer la base de document permanent

L’objectif de la prise de connaissance est donc de permettre à l’auditeur d’obtenir une


compréhension suffisante de particularités de l’entreprise, de son environnement, de son
fonctionnement pour :

Déterminer les risques généraux ;


Identifier les domaines et systèmes significatifs.

L’auditeur financier doit rechercher notamment les informations concernant les domaines
suivants :

Ils concernent essentiellement :

L’identification de la société (dénomination sociale, nationalité, adresse du siège


social, numéro d’immatriculation du registre de commerce, la forme de l’entreprise,
son objet commercial et son capital ).
Son fonctionnement (exercice social, analyse des statuts), les informations relatives
au capital (évolution et répartition), aux actions et aux obligations émises ;
Les informations concernant l’administration, la direction et le contrôle ;
Le cadre juridique spécifique (réglementation professionnelle, réglementation fiscale
et sociale, réglementation économique, prix, changes, etc.)

Nature d’activité : produits, clients, fournisseurs principaux et volumes d’activité.


Secteur d’activité : environnement économique du secteur, place sur le marché et
concurrence, réglementations particulières.
Structure de l’entreprise : implantations géographiques, actionnariat, activité des
filiales et opérations intra-groupes, périmètre de consolidation.
Organisation générale : organigramme général et définition des principales fonctions.
Politiques : commerciale, Financière, sociale, perspectives de développement
Organisation administrative et comptable : existence des procédures, contrôle
budgétaire, existence d’un service d’audit interne, méthode de traitement et de saisie
des informations financières (systèmes annuels et informatisés) et analyse des
données (répétitives, ponctuelles exceptionnelles ).
Politique d’investissement et d’amortissement, traitement des frais de recherche et
développement, évaluation des stocks, des opérations à long terme, politique en
matière de provisions, méthode de consolidation…
Délais : en matière de production d’informations financières et des informations de
gestion.
Existence de contrôles internes fondamentaux : séparation des fonctions, système
d’approbation et d’autorisation, contrôles physiques, rapprochements, périodicité des
balances, comptes collectifs…
Intervention d’un cabinet : nature des travaux effectués

Lors de la prise de connaissance de l’entreprise, l’auditeur ne cherche pas encore à fonder son
opinion mais à collecter un maximum d’informations sur l’entreprise et son environnement
afin de détecter l’existence de risques pour orienter sa mission. Son objectif n’est pas de
contrôler et de vérifier le bien-fondé des informations mais de les collecter en s’assurant
toutefois qu’elles ne semblent pas incohérentes.
Pour collecter ses informations de prise de connaissance générale l’auditeur financier utilise
des techniques et des outils qui sont généralement :

Entretien avec le personnel de l’entreprise


Documentation interne et externe
Visite des locaux de l’entreprise
Utilisation de l’environnement informatique

En pratique, la prise de connaissance générale se présente sous forme d’un document qui
s’appelle le dossier permanent ou DP qui recense toutes les informations de la mission dont
l’auditeur a besoin en continu pendant la durée de son résultat. Il peut s’agir par exemple
d’informations sur l’entreprise, de contrats, d’informations réglementaires et juridiques,
d’analyses effectuées par ses soins ou des rapports d’experts.
Le DP constitue une base documentaire propre au dossier, relative à l’entreprise et à son
environnement économique, enrichie tout au long de la mission, permettant à l’auditeur de
retrouver les informations/ documents pertinents au cours de son mandat.

Le dossier permanent contient des informations suivantes :

Informations sur la mission : fiche de contact, nomination, acceptation et


maintien de la mission…
Informations sur l’entreprise : description de l’activité, organigramme,
articles de presse…
Informations juridiques : statuts, RC, détention de capital, procès-verbaux,
conventions réglementées, réglementations spécifiques, rapports du CAC…
Informations fiscales : liasse, échanges avec l’administration, conclusions de
contrôles fiscaux…
Informations comptables et contrôle interne : comptes annuels, manuel de
procédures comptables, rapports d’experts, rapports de l’audit interne, analyses du
contrôle interne (sous-division par cycle).
Principaux contrats : par exemple : emprunt, crédit-bail, partenariats
commerciaux, intéressement et participation…
Informations sur l’organisation informatique : cartographie informatique,
principaux contrats Etc.

a. Evaluation des risques :

Au démarrage de sa mission, l’auditeur doit définir sa stratégie et évaluer le risque d’audit.


Pour ce faire, il commence par prendre connaissance des spécifités de l’entreprise (activité et
marché, localisation géographique, structure financière, structure de la gouvernance,
concurrents…).

Sur cette base, il va poser l’équation du risque d’audit et planifier les travaux susceptibles de
le réduire à un niveau acceptable. L’auditeur n’ayant pas les moyens de procéder à une revue
exhaustive des transactions formant les comptes de l’entreprise auditée. Il doit déterminer les
principales zones de risques et concentrer ses travaux sur les sujets les plus sensibles.

Le risque d’audit comprend deux composantes : le


risque d’anomalies significatives dans les comptes et le
risque de non-détection de ces anomalies par l’auditeur.
Le risque d’anomalies significatives dans les comptes
est propre à l’entité ; il existe indépendamment de
l’audit des comptes. Il se subdivise en risque inhérent et
risque lié au contrôle.

L’auditeur obtient l’évaluation du risque


d’anomalies significatives dans les comptes, basés sur
la connaissance générale de l’entreprise et de son
environnement (risque inhérent), Avec son évaluation
de risque lié au contrôle basé sur le niveau d’efficacité
du contrôle interne.
Le risques d’anomalies significatives sert de préalable à
la définition des procédures d’audit à mettre en œuvre :
revues analytiques, contrôle substantif, niveau des
seuils d’investigations…
Le risque d’anomalies significatives comprend deux
types de risques : le risque inhérent et le risque lié au
contrôle interne

Le risque inhérent :

Le risque inhérent ou le risque général de l’entreprise


est le risque qu’une erreur significative se produise
compte tenu des particularités de l’entreprise révisée,
de ses activités, de son environnement, de la nature de
ses comptes et de ses opérations.
Donc, le risque inhérent correspond à la possibilité que,
sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait
exister dans l’entité, une anomalie significative se
produise dans les comptes.
Il s’agit ici tout simplement des risques intrinsèques, qui
existent du seul fait de l’exercice de l’activité de
l’entreprise. Par exemple, une entreprise de négoce de
textile est exposée au risque d’obsolescence rapide de
ses stocks du fait de l’évolution de la mode. L’auditeur
doit identifier ces risques et les qualifier (faible, fort…).
Il détermine ensuite les comptes et assertions
concernés.

Le risque lié au contrôle interne :

Le risque lié au contrôle interne correspond au risque


qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ni
détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non
corrigé en temps voulu.
Il s’agit du risque que la performance du contrôle
interne ne soit pas suffisante pour identifier de
potentielles anomalies. L’auditeur peut l’évaluer grâce
à des revues de contrôle interne. Il détermine
également les comptes et assertions concernés.
Ce risque doit être évalué dans la phase
d’appréciation du contrôle interne. Une bonne
connaisdsance du contrôle interne de l’entreprise
permet en effet à l’auditeur :

D’identifier les types d’erreurs rendues


possibles par les lacunes du système ;
De mesurer le risque de survenance de ces
erreurs.
Le risqué de non-détection :

Le risqué de non-détection est propre à la mission d’audit : il correspond au risqué que le


commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative

Il s’agit ici du risque résiduel, selon lequel les travaux de l’auditeur, malgré la prise en compte
des risques inhérents et liés au contrôle interne, ne détecteraient pas une anomalie
significative. Au terme de son analyse préliminaire, l’auditeur aura identifié et évalué le
niveau du risque d’anomalies significatives portant sur chaque compte significatif et
assertions correspondantes des états financiers

Relation entre les composantes du risque d’audit :

L’ensemble de la démarche d’audit peut se mesurer par cette équation :

Risque d’audit = RI * RC * RND

RI = risque inhérent

RC = risque lié au contrôle interne

RND = risque de non-détection

La matrice de l’IAASB permet d’estimer le risque de non-détection acceptable en fonction du


risque inhérent et du risque lié au contrôle interne.

Figure 3 LA MATRICE DES RISQUES


a. Fixation du seuil de signification :
Afin de se forger une opinion sur les comptes d’une société, l’auditeur doit obtenir une
assurance raisonnable mais non encore absolue que ses derniers ne présentent pas d’anomalies
significatives pouvant influencer les décisions d’un utilisateur des états financiers.

Il est nécessaire pour l’auditeur de déterminer un seuil de matérialité, appelé également seuil
de signification. Pour ce faire, l’auditeur devra notamment prendre en compte
l’environnement de l’entreprise, sa structure financière et l’historique des anomalies relevées
au cours des exercices précédents. La détermination du seuil se relève du jugement d’un
professionnel.

Donc le seuil de signification est le seuil au-delà duquel le jugement de l’utilisateur des états
financiers peut être influencé.

La détermination du seuil est le plus souvent opérée à partir des grandeurs significatives
incluses dans les comptes auxquelles sont appliqués des pourcentages.

Pour déterminer le seuil de signification, plusieurs éléments de référence peuvent être


utilisés ; les éléments de référence les plus communément admis sont :
Le résultat courant avant impôt ;
Le résultat net comptable ;
Le montant des capitaux propres ;
Le montant du chiffre d'affaires ;
L’endettement net.
Dans la pratique on utilise des pourcentages pour calculer le seuil de signification :

5 % à 10 % du résultat courant avant impôt,


0,5 % à 1 % du chiffre d'affaires,
1 % à 2 % de la marge brute,
0,5 % à 2 % du total bilan,
1 % à 5 % des capitaux propres (hors provisions réglementées et subventions
d'investissement).

a. Planification de la mission d’audit, élaboration du


plan de mission et du programme de travail :
L’audit comptable et financier fait l’objet d’une planification. Cette planification est
formalisée notamment dans un plan de mission et un programme de travail.
Planification :

La planification consiste à prévoir :


L’approche générale des travaux ;
Les procédures d’audit à mettre en œuvre par les membres
de l’équipe d’audit ;
La nature et l’étendue de la supervision des membres de
l’équipe d’audit et la revue de leurs travaux ;
La nature et l’étendue des ressources nécessaires pour
réaliser la mission, y compris le recours éventuel à des experts ;
Le cas échéant, la coordination des travaux avec les
interventions d’experts ou d’autres professionnels chargés du
contrôle des comptes des entités comprises dans le périmètre de
consolidation.
L’auditeur établit par écrit un plan de mission et un programme de travail relatifs à l’audit des
comptes de l’exercice. Ces documents reprennent les principaux éléments de la planification
et font partie du dossier de l’auditeur.

Plan de mission :

Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment :

L’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;


Le ou les seuils de significations retenus ;
Les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.

Programme de travail :

Le programme de travail définit la nature et l’étendue de diligences estimées nécessaires, au


cours de l’exercice, à la mise en œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions
légales et des normes d’exercice professionnel ; il indique le nombre d’heures de travail
affectées à l’accomplissement de ces diligences et les honoraires correspondants.

Le programme de travail est à la fois un outil de structuration du dossier (encadrement des


travaux, outil de formalisation), un outil de management opérationnel (organisation de la
délégation et de la répartition des tâches, facilite le suivi de l’avancement et de la supervision)
et un outil de qualité (orientation des travaux sur les risques identifiés).

Il permet donc, utilisé à bon escient et à condition d’avoir été préparé en amont, d’optimiser le
temps d’intervention.
Le programme de travail permet de guider les travaux des collaborateurs, tant sur le fond
(formalisation des travaux en référence au programme de travail). Il structure le dossier et
participe ainsi à la piste d’audit.

Il a pour but :

De fixer le contenu des interventions ;


De négocier les taches entre collaborateurs et fixer le temps pour
chacun d’eux ;
De coordonner le planning de la mission et le plan de charge de
cabinet ;
De répartir les interventions dans le temps de manière à respecter les
délais.

L’élaboration du programme de travail comprend :

v Une première étape de planification générale des interventions à venir. Cette étape
permet de définir la mission dans ses grandes lignes et doit aboutir à l’élaboration de quatre
supports distincts :

 La fiche d’orientation générale des travaux ;


 L’échéancier
 La fiche de planification
 Le ou les plannings.

v Plusieurs étapes d’établissement des programmes correspondant à chacune des
phrases d’exécution de la mission, essentiellement :

 Programme d’appréciation du contrôle interne ;


 Programme d’observation physique ;
 Programme de confirmations directes ;
 Programme de contrôle des documents comptables et financiers Etc…

Section 2 : Evaluation du dispositif du contrôle interne :


A partir des orientations données par son programme de travail, l’auditeur doit effectuer une
analyse du système du contrôle interne de l’entreprise afin d’en apprécier les points forts et les
points faibles et de déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux de contrôles
des comptes.

2.1. Le contrôle interne :

2.1.1. Définition :
Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité.
Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés
aux caractéristiques propres de chaque société qui :
Contribue à la maitrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation
efficiente de ses ressources, et

Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques


significatifs, qu’ils soient opérationnels, financiers, ou de conformité.

Le dispositif vise plus particulièrement à assurer :


La conformité aux lois et règlements ;

L’application des instructions et des orientations fixés par la direction


générale ou le directoire ;

Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment


ceux concourant à la sauvegarde des actifs ;

La fiabilité des informations financières.

Le contrôle interne ne se limite dons pas à un ensemble de procédures ni aux seuls processus
comptables et financiers.
D’après le COSO « le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le
management et les collaborateurs, et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant
à la réalisation d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité
Pour l’IAASB de l’IFACI (normes internationales d’audit) :
Le contrôle interne est un processus conçu et mis en œuvre par les personnes chargées
de la gouvernance, de la gestion, ainsi que par tous les membres du personnel, destiné à
fournir une assurance raisonnable de l’accomplissement des objectifs de l’entité en ce qui
concerne la fiabilité des informations financières , la réalisation et l’optimisation des
opérations et la conformité aux lois et réglementations en vigueur .
Pour la compagnie nationale des commissaires aux comptes : le contrôle interne est
l’ensemble des politiques et procédures (contrôle internes) mise en œuvre par la direction
d’une entité en vue d’assurer, dans le mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de
ses activités. ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des
actifs , la prévention et la détection des irrégularités et inexactitudes , l’exactitude et
l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en temps d’informations
financières et comptables fiables.

2.1.1. Les Objectifs du contrôle interne :

Les objectifs du dispositif de contrôle interne visent, plus particulièrement à assurer :


La conformité aux lois et réglementés ;
Le bon fonctionnement des processus internes ;

L’application de l’instruction fixée par la direction ;

La sauvegarde des actifs ;

La fiabilité des informations financières.

2.1. Conformité aux lois et règlements :

Il s’agit des lois et règlements auxquels la société est soumise. Les lois et les règlements en
vigueur fixent des normes de comportement que la société intègre à ses objectifs de
conformité.

2.2. Application des instructions :

Les instructions et orientations de la direction générale ou du directoire permettant aux


collaborateurs de comprendre ce qui est attendu d’eux et de connaitre l’étendue de leur liberté
d’action.

2.3. Fonctionnement des processus internes de la société :

L’ensemble des processus opérationnels, industriels, commerciaux et financiers sont


concernés.
Le bon fonctionnement des processus exige que des normes ou principes de fonctionnement
aient été établis et que des indicateurs de suivi aient été mis en place.
2.4. Sauvegarde des actifs :

Toutes les dispositions prises dans la gestion courante des affaires doivent permettre de
sauvegarder au mieux les actifs confiés à chacun dans le cadre des responsabilités qui lui sont
assignées. Par actifs, il faut entendre non seulement les actifs corporels mais aussi les actifs
incorporels tels que le savoir-faire, l’image ou la réputation.

Ces actifs peuvent disparaitre à la suite de vols, improductivité, erreurs, ou résulter


d’une mauvaise décision de gestion ou d’une faiblesse de contrôle interne. Le processus y
afférents devraient faire l’objet d’une attention toute particulière.

2.5. Fiabilité des informations financières :

Chacun doit veiller à n’éditer que des informations fiables, dont vérifiables. On retrouve ici le
souci des responsables financiers quant à la maitrise convenable des activités si les
informations divulguées par chacun sont susceptibles d’être contestés et ne reposent pas sur
des certitudes.

2.6. Les composants de dispositifs du contrôle interne :

Le dispositif du contrôle interne se compose de cinq grands composants étroitement liés :

a) La composante organisation :

Une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des
ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des systémes d’information, sur
des procédures ou modes opéraoires, des outils et des pratiques appropriés ;

b) Composante diffusion des informations :

La diffusion en termes d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à


chacun d’exercer ses responsabilités ;

c) Composante gestion des risques :

Un système visant à recenser, analyser les principaux risques identifiables au regard des
objectifs de la société et à s’assurer de l’existence de procédures de gestion des risques.

d) Composante activités de contrôle

Des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus, et


conçues pour s’assurer que les mesures nécessaires sont prises en vue de maitriser les risques
susceptibles d’affecter la réalisation ;

e) Composante surveillance :

Une surveillance permanente portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen
régulier de son fonctionnement.

2.1. Principes nécessaires à l’obtention d’un bon contrôle interne :

Le contrôle interne repose sur certain règles de conduite ou de préceptes dont le respect
lui confiera une qualité satisfaisante.

Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle interne ont été définie il y’a très longtemps
par le congrès de l’ordre des experts comptables. L’organisation, l’intégration, la permanence,
l’universalité, l’indépendance, l’information , l’harmonie.

a) Le principe d’organisation :
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est essentiel que l’organisation possède
certaines caractéristiques. L’organisation doit être :

Préalable ;
Adaptée et adaptable ;
Vérifiable ;
Formalisée ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.

L’organisation doit être établie sous la responsabilité du chef d’entreprise. Cette responsabilité
consiste à fixer des objectifs, définir les responsabilités des hommes (organigramme),
déterminer le choix et l’étendue des moyens à mettre en œuvre.

La règle de séparation des fonctions a pour objectifs d’éviter que dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise un même agent cumule :

 Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;


 Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
 Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
 Les fonctions du contrôle ;
Ou même simplement deux entre elles
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.

EXEMPLE : on a un exemple pour le cycle achats fournisseurs :

Dans un processus achat, interviennent différents acteurs :

L’initiateur, c’est-à-dire le responsable du service opérationnel qui établit une


demande d’achat ;
Le service des achats, qui reçoit la demande d’achat, sélectionne le fournisseur et
établit le bon de commande ;
Le responsable, qui approuve la commande ;
Le magasinier, qui réceptionne la marchandise achetée, la stocke et la met à la
disposition du service opérationnel ;
Le trésorier ( ou une autre personne désignée ) qui signe le chèque en règlement
de la facture.
Si la même personne cumule l’initiation et l’autorisation d’achat , l’entreprise court le risque
de commander une marchandise non nécessaire aux besoins de l’exploitation ; de même , si
une personne procède à l’achat et comptabilise la facture , le risque auquel est exposée
l’entreprise est que l’enregistrement ne reflète pas la réalité de l’opération ; enfin , un trésorier
qui aurait accès à l’enregistrement comptable de transactions d’achat pourrait enregistrer une
facture fictive , procéder à son paiement et encaisser la somme correspondante.

a) Le principe de l’intégration :

Les procédures de contrôle mise en place doivent permettre le fonctionnement d’un système
d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens
techniques appropriés.
Les recoupements permettent d’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi
d’une transformation au moyen de renseignements émanant de sources ou d’éléments
identiques traités par des voies différents (concordance d’un compte collectif avec la somme
des comptes individuels).
Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané
d’une information selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier
l’identité des résultats obtenus (total des relevés chèques reçus et total des bordereaux de
remises en banques).
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de conséquence les
erreurs, les négligences et les fraudes ( traitement automatiques informatisés, clefs de
contrôle).

b) Le principe de permanence :

La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de régulation –le contrôle


interne- suppose une certaine pérennité des systèmes.

Il est clair que cette certaine pérennité repose nécessairement sur celle de l’exploitation.

c) Le principe de l’universalité :

Le principe d’universalité signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans
l’entreprise, en tout temps et en tout lieu.
C’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclus du contrôle par privilège , ni de
domaines réservés ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne .

d) Le principe de l’indépendance

Le principe de l’indépendance implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre
indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.

e) Le principe d’information :

L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité.

Il se dit dans le cadre conceptuel de l’IASB pour que l’information financière contenue dans
les états financiers soit utiles pour les lecteurs, elle doit être pertinente et donner une image
fidèle de ce qu’elle prétend représenter. L’utilité de l’information financière est accrue
lorsque celle-ci est comparable, vérifiable, diffusée rapidement et compréhensible.

f) Le principe de l’harmonie :

On entend par principe d’harmonie, l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de


l’entreprise et de son environnement.
Section 3 : évaluation du dispositif du contrôle interne :
À partir des orientations données par son programme de travail, l’auditeur doit effectuer une analyse
du système de contrôle interne de l’entreprise afin d’en apprécier les points forts et les points faibles et
de déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux.

L’intervention de l’auditeur financier porte sur trois questions principales qui fournissent les
bases d’appréciation du système de contrôle interne :
Quelles sont les procédures effectivement en usage avec, pour objet, la réalisation d’un
contrôle interne efficace ?
Des procédures sont-elles effectivement suivies ?
Dans quelle mesure des procédures sont-elles satisfaisantes pour créer un bon contrôle
interne et donc pour conduire à des documents financiers corrects ?
Pour réaliser une évaluation du dispositif du contrôle interne l’auditeur financier doit suivre 5
étapes suivantes :
a. Saisie des procédures ;
b. Tests de conformité ;
c. Evaluation préliminaire du contrôle interne ;
d. Tests de permanence ;
e. Evaluation définitive du contrôle interne.
La démarche de l’évaluation du dispositif du contrôle interne est décrite selon le schéma
suivant :

Figure 2 : schéma de la méthodologie de l’évaluation du dispositif du contrôle interne


FIGURE 4 LA DEMARCHE DE L’EVALUATION DU DIPOSITIF DU CONTROLE
INTERNE
Saisie des procédures :
L’auditeur recense tout d’abord les procédures utilisées pour obtenir les éléments comptables
servant à l’établissement des documents financiers.
Il doit acquérir une connaissance très précise et pour cela, il est conduit à formaliser ces
procédures, soit en partant du manuel des procédures s’il en existe un, soit en les faisant
décrire par le personnel chargé de mettre en œuvre.
La saisie des procédures est l’étape qui arrive juste après la connaissance et la compréhension
du système du contrôle interne. Dans cette phase l’auditeur commence par le découpage de
l’environnement du contrôle interne en plusieurs cycles ou circuits : circuit
achats/fournisseurs, circuit ventes/clients, circuit paie/personnel, circuit trésorerie… Sur
chacune des sections de travail par exemple le cycle achats-fournisseurs.

A ce stade, manifeste le découpage modulaire (choix des fonctions), il permet d’avoir une
connaissance générale sur le contexte de l’entreprise, et de recenser toutes les procédures qui
mènent aux travaux de comptabilisation pour acquérir une connaissance précise.
Le premier objectif de l’Auditeur est de formaliser ces procédures, en consultant le guide des
procédures appropriés de chaque activité dans l’entreprise, s’il existe bien sûr, soit en se les
faisant décrire par les personnels qui mettes en œuvre.
L’auditeur utilise les techniques du mémorandum (description narrative de la procédure) et du
diagramme de circulation appelé encore flow charte (pour stocker les informations collectées
dans des dossiers.
Saisie par la méthode descriptive (Technique de narration ou
bien mémorandum) :
C’est une description narrative du système de contrôle interne. Elle permet à l’auditeur
d’archiver des informations pour utilisation ultérieure. Si le manuel des procédures n’existe
pas l’auditeur organise des entretiens et des rencontres avec le personnel de l’entreprise et
demande la description des procédures. L’auditeur se contente d’écouter et de noter le récit
de son interlocuteur. C’est le cas de la narration par l’audité.
Par contre, la narration peut être effectuée par l’auditeur. En effet, ce dernier peut faire la
synthèse écrite des entretiens réalisés avec le personnel, des documents qu’il a réunis et des
conclusions des tests qu’il a effectués pour arriver à décrire la procédure.
En brève, cette technique consiste à obtenir au cours d’un entretien avec les principaux
responsables ou par l’intermédiaire des manuels ou instructions écrites de l’entreprise. Les
procédures existantes et les contrôles institués. Cette approche du contrôle interne est
appelée « mémorandum » car l’auditeur financier fait par écrit la synthèse des éléments qu’il
a retenus.

Saisie par diagramme de circulation (technique descriptive ou flow chart)


C’est une représentation d’une suite d’opérations dont lesquels les différents
documents, postes de travail, responsabilités et opérations sont représentés par des
symboles. C’est encore une description graphique d’une suite d’opérations. Le
diagramme de circulation permet de représenter la circulation des documents entre
les différents fonctions et centres de responsabilités. Il permet de donner une idée sur
le cheminement des informations et leurs supports.

Elle consiste en faite, à formaliser à l’aide de schémas, d’une part, la circulation des
documents de l’entreprise, d’autre part, les controles effectués par les différents
intervenants.
L’établissement d’un diagramme de circulation suppose l’utilisation des symboles
bien définis. Le tableau suivant donne une idée sur des symboles utilisés par les
auditeurs dans les missions d’audit :

Figure 5 : les symboles utilisés pour établir un flow chart


Symbole de base

Création d’un document : facture bulletin de paye, pièce de caisse

Document en cours de circulation

Traitement ou opération administrative

Contrôle, ce symbole ne doit être utilisé que si la matérialisation du


contrôle est réelle (signature, tampon….)

Classement définitif

Classement provisoire

Registre ou fichier : grand livre, tarif, livre d’inventaire,…….


Symbole de liaison

Point départ d’un circuit placé

Renvoi à une autre page

Alternative ou décision ou embranchement

Circulation physique d’un document


Circulation d’information
Sortie du circuit : envoi aux clients

Exemple d’utilisation des symboles :

Pour visualiser la distribution d’une liasse de documents

Bond de
command
e

BBoCnd
1de
command
e
Bond de
coBmCm2
ande

BBoCnd
3de
command
e

BC 4

Rapport d’informations sur un registre :


Bond
d’exécution

Rapport sur Fichier


de stock
fichier stocks

Classement de deux documents ensemble

Facture

Bon d’expédition

N
Classement séparé de deux documents

Facture

Bon d’expédition

N N

Le diagramme sommaire : c’est un digramme simplifié qui peut être utilisé Pour développer
une idée sur l’ensemble du circuit et de créer des diagrammes détaillés sans oublier d’étape
importante, pour s’assurer de leur enchaînement correct, et pour la description complète de
68
systèmes simples. Voici des symboles propres à ce diagramme :

Création de document (préciser sa nature)

Opération /Traitement

Contrôle (uniquement ceux qui sont utiles pour l’Auditeur et devront


faire l’objet de sondage

Stockage temporaire

Stockage permanent
Registre ou fichier

Les symboles Les significations


Document facture, carte de pointage, bulletin de paie

Etablissement d’une liasse


Lettre dans le triangle :
Classement définitif : définit le mode de classement.
alphabétique, N numérique, C chronologique.

Circulation physique d’un document. En cas d’ambi


la liasse est indiqué.
Sortie du circuit : (Client, envoi, Fournisseur, envoi,

Renvoie à une autre page à un symbole identique po


A

Point de départ d’un circuit placé au dessus d’un doc

Opération administrative effectuée ; description brèv


Renvoi en bas de page. La lettre A indique que la de
longue pour figurer

a. Tests de conformité :
Dans cette deuxième phase d’évaluation, l’auditeur s’assure qu’il a saisi
correctement les procédures du contrôle interne et qu’il a bien noté et compris le
processus d’opérations. Pour cela, il suit pas à pas quelques transactions pour
s’assurer de l’existence de la compréhension du système.
Les tests de conformités permettent à l’auditeur dans un premier lieu de vérifier que
la procédure existe sans tenir compte de la manière de leur application. Et
dans un deuxième lieu, ces tests donnent à l’auditeur l’avantage de rectifier les
erreurs de compréhension et de description de la procédure.

L’objectif principal de ce genre de tests est de confirmer que les procédures a été
correctement appréhendée et correspond bien aux procédures appliquées dans
l’entreprise. Ces tests permettent, d’une part, de vérifier que la procédure contrôlée
existe bien ( et non de s’assurer qu’elle est bien appliquée), d’autre part, de détecter
les procédures dont l’auditeur n’a pas eu connaissance jusqu’alors.

Nature des tests

L’auditeur ne peut pas suivre toute la procédure de contrôle interne opération par
opération mais, il se trouve dans l’obligation d’appliquer les tests de conformité
sur des échantillons bien déterminés. Les tests de conformité ou de sondage sont
limités à un nombre raisonnable. Ce nombre sera dépendent de plusieurs facteurs
tels que, le nombre des opérations traitées par cycle et le risque relatif à chaque
type d’opération.

L’auditeur fixe tout d’abord un échantillon réduit, puis il élargit l’échantillon si les
résultats montrent l’existence d’un nombre élevé d’erreurs.

a. Evaluation préliminaire du contrôle interne :


L’évaluation préliminaire est une appréciation théorique de contrôle interne dans
le sens ou les outils d’évaluation ainsi, que les résultats dégagés à la fin de cette
étape sont purement théoriques. En effet, sur le plan procédural, cette étape est
réalisée par l’utilisation des outils spécifiques constitués par les questionnaires de
contrôle interne, qui sont des questionnaires fermés dont les réponses ne peuvent
être que par oui ou non. Une réponse positive (oui) constitue une force théorique
de contrôle interne mais, une réponse négative (non) est une faiblesse théorique
de contrôle interne.
D’autre part, l’auditeur utilise le diagramme de circulation qui est une
représentation schématique de procédure décrite, afin de relever les anomalies et
les faiblesses figurants dans le système audité.
Les points forts sont des objectifs de contrôle qui garantissent une
comptabilisation correcte de différentes données, alors que les faiblesses font
naitre un risque d’erreur ou de fraude.
Pour dégager les forces et les faiblesses théoriques, deux méthodes sont utilisées :

La première consiste à examiner le système et à en rechercher les points forts


et les points faibles ; elle comporte inévitablement des risques d’oubli ;
La seconde, plus formalisée, consiste à se poser un certain nombre de
questions qui sont habituellement rassemblées dans un questionnaire.

a. Tests de permanence :
L’auditeur teste que les points forts théoriques du système se vérifient en pratique et
qu’ils sont appliqués de façon constante. Les tests de permanence sont d’une plus
grande ampleur que les tests de conformité. Ces tests donnent à l’auditeur une
conviction que les procédures contrôlées sont appliquées en permanence et sans
défaillance. En plus, ces tests permettent à l’auditeur de dégager les preuves
justifiant le bon fonctionnement du système de contrôle interne2.
Ils ont pour objet de vérifier que les procédures constituant des points forts du
système comptable font l’objet d’une application effective et constante.

b. Evaluation définitive du contrôle interne :


A partir des tests de permanence, l’auditeur détermine les faiblesses de
fonctionnement qui découlent d’une mauvaise application des points forts, et les
faiblesses de conception identifiées lors de l’évaluation préliminaire.

Il récapitule pour chaque circuit ou cycle de contrôle interne, les constatations


effectuées (points faibles de conception et d’application du contrôle interne) dans un
document de synthèse appelé rapport de contrôle interne. Ce rapport doit être établi
d’une manière détaillée et directement adressé à la direction. En effet, l’auditeur doit
recenser les faiblesses du contrôle interne, l’impact de ces faiblesses sur la qualité
des informations financières et les recommandations nécessaires pour lutter contre
tout risque éventuel.
L’auditeur dans cette dernière étape peut alors porter une appréciation définitive sur
le contrôle interne pratiqué dans l’entreprise en distinguant :
Les véritables points forts (dispositifs de contrôle à la fois effectif et
permanent).
Les faiblesses imputables à défaut dans la conception du système comptable ;
Les faiblesses imputables à une mauvaise application du système

Un document de synthèse recense pour chaque procédure examinée les points forts
théoriques et les faiblesses détectées.

Section 4 : l’Examen et le contrôle des comptes


L'exécution du programme de contrôle des comptes doit permettre au commissaire aux
comptes de réunir des éléments probants suffisants pour s'assurer que les dispositions légales
et réglementaires auxquelles est soumise l'entreprise sont bien respectées.
Il s'agit, en particulier, des règles de présentation et d'évaluation édictées par la loi sur les
obligations comptables des commerçants, le plan comptable général et les plans comptables
professionnels. Il sera particulièrement attentif dans ses divers contrôles sur les comptes au
respect des sept principes comptables édictés par le code général de normalisation comptable,
à savoir :

la continuité de l'exploitation.

la permanence des méthodes.

le coût historique.

la spécialisation des exercices.

la prudence.

la clarté.

l'importance significative.
L'exécution de son programme doit également lui permettre de s'assurer que :
 les
actifs existent et qu'ils appartiennent à la société.

 les
passifs, les produits et les charges concernent la société.

Le commissaire aux comptes obtient tout au long de sa mission les éléments probants
suffisants et appropriés pour fonder l'assurance raisonnable lui permettant de délivrer sa
certification.
a. Définition et principes généraux :

Les « éléments probants » désignent les informations obtenues par l’auditeur pour aboutir à
des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.
Ces informations sont constituées de documents justificatifs et de documents comptables
supportant les états financiers et qui corroborent des informations provenant d’autres sources.
Les éléments probants sont obtenus à partir d’une combinaison adéquate des tests de
procédures et des contrôles substantifs.
Les tests de procédures : désignent les tests permettant d’obtenir des éléments probants sur
l’efficacité de la conception et du fonctionnement des systèmes comptables et du contrôle
interne.
Les contrôles substantifs ou contrôle de substance : désignent les procédures visant à obtenir
des éléments probants afin de détecter des anomalies significatives dans les états financiers.
Ils sont de deux types :
Contrôles portant sur le détail des opérations et de soldes ;
Procédures analytiques

Dans les travaux réalisés sur les différents comptes, les procédures mises en œuvre devront à
chaque fois répondre à une ou plusieurs assertions.

Il existe normalement 3 types d’assertions d’audit :

Les assertions portant sur les flux d’opérations et les événements survenus au cours
de la période :

 Réalité : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se
rapportent à l’entité.

 Exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient du être
enregistrés sont enregistrés.

 Mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont
été correctement enregistrés.

 Séparation des exercices : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la
bonne période.

 Classification : les opérations et les évènements ont été enregistrés dans les comptes
adéquats.

Les assertions des comptes en fin de période :

 Existence : les actifs et les passifs existent.

 Droits et obligations : l’entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les
dettes correspondent aux obligations de l’entité.

 Exhaustivité : tous les actifs et les passifs qui auraient du être enregistrés l’ont
bien été.

 Evaluation et imputation : les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes
pour des montants appropriés et tous les ajustements résultant de leur évaluation
ou imputation sont correctement enregistrés.

Les assertions portant sur la présentation des comptes et les informations fournies
dans l’annexe :

 Réalité et droits et obligations : les événements et les transactions et les autres


éléments fournis se sont produits et se rapportent à l’entité.

 Exhaustivité : toutes les informations relatives à l’annexe des comptes requises par le
référentiel comptable ont été fournies.

 Présentation et intelligibilité : l’information financière est présentée et décrite de


manière appropriée, et les informations données dans l’annexe des comptes sont clairement
présentées.

 Mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont


données fidèlement et pour les bons montants.

a. Les techniques et les outils de l’audit des comptes :

Pour collecter les éléments probants dans le cadre de l’audit des comptes, l’auditeur dispose
de panoplies d’outils de base, auquels ils peut avoir recours dans de multiples situations et sur
lesquels reposent des programmes de travail, quel que soit le cycle audité :

v L’inspection des enregistrements ou des documents, qui consiste à examiner des


enregistrements ou des documents, soit internes soit externes, sous forme papier, sous
forme électronique ou autres supports.
v Les procédures analytiques, qui consistent à apprécier des informations financières à
partir de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou
avec des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités
similaires et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues.
v La réexécution des contrôles, qui porte sur des contrôles réalisés à l’origine par
l’entité ;
v La demande de confirmation des tiers, qui consiste à obtenir de la part des tiers une
déclaration directement adressée à l’auditeur concernant une ou plusieurs informations
et permettant notamment des recoupements.
v L’observation physique, qui consiste à examiner la façon dont une procédure est
exécutée au sein de l’entité.
v L’inspection des actifs corporels, qui correspond à un contrôle physique des actifs
corporels ;
v La demande d’informations, qui peut être adressé à des personnes internes ou externes
v Les tests de cut-off
On va décrire quelque type des outils notamment utilisés dans l’audit des comptes :
les tests de Cut-Off :
La date de clôture marque la fin d’un exercice comptable. Celui-ci doit comprendre des
opérations de la période et a contrario exclure les opérations de la période suivante.
Autour de la date de clôture, il existe un risque que les transactions ne soient pas
comptabilisées sur le bon exercice, voire qu’elles ne le soient pas partiellement.
L’auditeur doit donc mettre en place des tests visant à contrôler la césure des exercices et ainsi
valider l’assertion correspondante : les tests de cut-off.
Les tests de cut-off permettent à l’auditeur de s’assurer que les opérations de l’entreprise ont
été comptabilisées sur le bon exercice comptable.
Les principe de cut-off consiste à comparer de comptabilisation d’une transaction (achat ou
vente ) avec celle de son fait générateur.
Obtenir du client les journaux d’achats et de ventes des mois précédents et suivant la clôture
31/12 les mois de novembre et décembre N et janvier et Février N+1 ;

Construire un échantillon, sur la base des seuils d’investigation ;


Pour chaque ligne testée, obtenir un justificatif validant la date du fait générateur de
la transaction ;
S’assurer que l’exercice du fait générateur correspond à celui de la date de
comptabilisation. Par exemple, un achat de marchandises réceptionnées en décembre doit
être comptabilisé sur l’exercice N, même si la facture est reçue en janvier N+1
L’appréciation de la cut-off repose sur celle du fait générateur de la transaction. En effet,
c’est la date de cet événement qui va donner la date de comptabilisation.
Dans la majorité des cas, l’analyse est relativement simple :

Dans le cas d’un achat d’un bien, le transfert de propriété étant souvent constaté par
la réception.
Dans le cas d’une vente ou d’un achat de service, le fait générateur est la date de
réalisation du service.

In fine lorsqu’un décalage intervient entre la date du fait générateur et la date de


comptabilisation, L’entreprise est susceptible de comptabiliser quatre types d’écritures de
clôture venant régulariser la situation.

v Les factures non parvenue FNP : la société a réceptionné des biens ou a bénéficié
d’un service et la facture correspondante n’a pas été reçue. La provision pour FNP permet de
constater la charge d’achat.
v Les charges constatées d’avance : la facture a été enregistrée au titre d’un bien non
encore réceptionné ou d’une prestation de service non encore réalisée.
v Les factures à établir : la livraison a eu lieu mais l’entreprise n’a pas Procédé à la
facturation.
v Les produits constatés d’avance : la société a émis une facturation correspondante à
des biens non encore livrés ou un service non encore rendu.
La circularisation :
L’auditeur a pour objectif de collecter des informations sur lesquelles il s’appuiera pour se
forger une opinion sur les comptes de son client. La confirmation par un tiers d’une
information ou d’un solde du compte présenté par ce même client contribue à cette collecte,
avec une force probante importante du fait que l’information émane d’un tiers indépendant.
La circularisation permet d’obtenir la confirmation d’une information relative à l’entité
auditée par un tiers indépendant.
L’auditeur est susceptible d’écrire à différents tiers dans le cadre de la circularisation. Il peut
s’agir par exemple de clients, de fournisseurs, d’avocats, de banques, ou tout autre tiers
susceptible de détenir une information importante.
Pour circulariser l’auditeur doit suivre les étapes suivantes :
a. Sélection des tiers à circulariser, sur la base de critères à adapter en
fonction de l’objectif recherché.
b. Communication de cette liste à l’entreprise, qui prépare et signe les
courriers puis les communique à l’auditeur.
c. Envoi des courriers par l’auditeur, en joignant une enveloppe à son
adresse pour obtenir la réponse directement.
d. Suivi des retours et mise en place de relances si nécessaire.
e. Exploitation des réponses reçues (comparaison de la réponse avec la
comptabilité).
f. Pour les demandes restées sans réponse, mis en œuvre de travaux
alternatifs.
On va prendre un exemple de la circularisation du circuit achats-fournisseurs :
L’objectif est de s’assurer de l’exhaustivité de la dette à la clôture. L’auditeur va demander à
une sélection de fournisseurs de communiquer le montant de leur créance à la clôture vis-à-vis
de l’entité auditée. Il construira son échantillon à partir d’une balance auxiliaire fournisseurs,
sur la base des mouvements sont les plus significatifs). Cela peut être fait dans les semaines
précédant la clôture sur la base d’une balance récente. La circularisation fournisseur est dite
«ouverte » : la société ne communique pas à des fournisseurs le montant de sa dette, mais la
demande d’indiquer le montant de leur créance.
En l’absence de réponse, les procédures alternatives ne permettant pas d’apporter un niveau
d’assurance aussi élevé que celui de la circularisation. Il s’agit principalement des tests de cut-
off et de la revue subséquente de décaissements.

Le rapprochement :
Le rapprochement de deux documents est un des outils principaux de l’auditeur. Il consiste à
formaliser des liens entre des pièces de nature variées (balances, factures, contrats, etc.).
Assurant la traçabilité de la démarche.
Dans le dossier, il est formalisé grâce au référencement croisé,
Le rapprochement a pour objectif :
De s’assurer qu’un chiffre donné dans un document est conforme au document
qui le justifie (par exemple, comptabilisation d’une charge de 100 au titre d’un
contrôle fiscal : rapprochement de la charge comptable avec le courrier de
notification) ;
De faire le lien entre un chiffre et le détail des lignes qui le constituent (par
exemple, rapprochement entre le total du listing des acquisitions d’immobilisations de
l’exercice et le montant présenté dans le tableau de variation des immobilisations.
Le rapprochement ou bouclage permet de s’assurer que la source et son détail sont
identiques.
L’auditeur suit quelques étapes pour faire un rapprochement :
Sélectionner l’information pour laquelle un détail ou un justificatif est souhaité.
Demander au client le document correspondant, dont une copie sera conservée dans le
dossier.
Formaliser le lien entre les deux documents dans le dossier de travail par le biais d’une
référence croisée.

Le rapprochement doit se faire au niveau de deux chiffres, repris à l’identique dans deux états
différents. Ainsi, si l’objectif est de faire des tests de détail sur des lignes composant un solde
( par exemple, faire des tests d’acquisition des immobilisations), l’auditeur doit classer dans
son dossier l’état de détail avec sa dernière page, présentant un total pouvant être rapproché
du solde en comptabilité. Il ne doit pas se contenter de prendre une copie des pages
comprenant les lignes qu’il va tester, sans conserver le total.

La vérification des quantités :


Pour vérifier la réalité de certains actifs (notamment stocks et immobilisations) à la date de
clôture, la solution la plus simple pour la société consiste souvent à procéder à un comptage
physique.
Dans sa démarche, l’auditeur apprécie l’opportunité de se rendre sur les lieux ou se lieux où
se trouvent les actifs afin d’en constater la qualité des vérifications effectuées par l’entreprise
ainsi que de mener ses propres contrôles.
La validation des quantités constitue un outil permettant de vérifier l’existence d’un élément
d’actif de bilan.

Le comptage physique ou bien l’observation physique est un contrôle simple et fiable de


l’existence d’un actif.

La réexécution des contrôles :


L’auditeur peut ainsi effectuer des contrôles (théoriquement déjà effectués par l’entité) par
recoupements internes. Ces contrôles se font par rapprochement d’information interne
provenant des différentes origines :
Rapprochement entre amortissements, dépréciations et provisions au bilan et dotations et
reprises au compte de résultats ;
Rapprochement entre les charges comptabilisées dans le poste « charges de personnel » avec
les éléments de la déclaration annuelle des données de la CNSS ;
Rapprochement entre les déclarations de TVA, les montants comptabilisés dans le compte
ETAT et les montants comptabilisés dans les différents postes de charges et de produis.

Les vérifications spécifiques :


La mission de l’auditeur, outre la certification des comptes annuels, comporte des missions
spécifiques intervenant dans le cadre de sa mission de certification et qui ont pour objet :
De vérifier la sincérité de certaines informations ;
De s’assurer du respect de certaines garanties légales particulières ;
De donner les suites fixées par la loi à la constatation des faits.
Il y a lieu de distinguer les documents et rapports prévus dans le cadre de la prévention des
difficultés des entreprises, le rapport financier semestriel, les conventions réglementées, les
observations sur le rapport du conseil d’administration ou de surveillance relatif au contrôle
interne, les autres vérifications et informations spécifiques.
En générale les vérifications spécifiques comportent les informations suivantes :
Les documents et rapports prévus dans le cadre de la prévention des difficultés des
entreprises ;
Rapport financier et semestriel ;
Conventions et engagements réglementés ;
Les observations sur le rapport du conseil d’administration ou de surveillance relatif
au contrôle interne ;
L’ETIC
Cycles filiales et participation
Les travaux de fin de missions et la rédaction d’un rapport d’audit :
Cette étape est la dernière étape de la démarche de l’audit financier qui se caractérise par la
rédaction d’un rapport général d’audit et de rédiger une note de synthèse sur les travaux
d’audit en général les travaux de fin de mission comporte les points suivants : la rédaction
d’une note de synthèse, des observations d’audit et en fin la rédaction d’un rapport général
d’audit qui exprime la certification des comptes concernés.
En général, et en fin de mission d’audit le CAC doit dresser un rapport général qui contient
une opinion général sur les comptes cette qui sont généralement comme suit soit :
Certification sans réserves
Certification avec réserves
Refus de certification
Impossibilité de certification

v La revue subséquente de décaissements :


La grande majorité des opérations comptables se traduisent in fine par un mouvement de
trésorerie.
A contrario, la totalité des mouvements de trésorerie doit faire l’objet d’un enregistrement
comptable. En fin d’exercice, les sociétés comptabilisent des écritures de cloture, qui
permettent de prendre en compte en comptabilité les opérations relatives à l’exercice en cours,
mais dont les effets sur la trésorerie auront lieu quelques semaines plus tard sur l’exercice
N+1.
l’enjeu pour l’auditeur est de s’assurer que l’exhaustivité de ces opérations a été
comptabilisée. Dans certains cas, le moyen le plus simple d’y parvenir est d’effectuer la revue
subséquente de décaissements intervenus après la clôture de l’exercice.
Cet outil permet de répondre à plusieurs objectifs :

 Renforcer les diligences en matière d’exhaustivité des dettes à la cloture et de cut-off


en identifiant les transactions significatives décaissées en N+1 mais se rapportant à
l’exercice N.
 Contribuer à adresser le risque de fraude, en comprenant le motif des principaux
décaissements réalisés en début de l’exercice N+1 ;
 Valider l’exhaustivité de certains provisions de cloture ( dettes fiscales et sociales
notamment) en s’assurant que le montant réellement décaissé correspond à celui qui a
été comptabilisé.

La revue subséquente de décaissements passe notamment par les étapes suivantes :

1. Sélectionner le nombre de mois qui vont faire l’objet de la revue ( plus le niveau de
risque est élevé, plus il sera important, sachant qu’il va rarement au-delà de 3 mois,
soit janvier/février/mars pour une clôture 31/12 ;
2. Sélectionner le seuil à partir duquel les décaissements seront testés ( plus le niveau de
risque est élevé, plus il sera faible).
3. Sur les relevés de banques des mois concernés, sélectionner les décaissements
supérieurs aux seuils.
4. Obtenir pour chacun d’entre eux un justificatif par exemple : facture, bon de réception,
déclaration fiscale ou sociale ) et déterminer l’exercice de rattachement. S’il s’agit de
l’exercice audité, s’assurer que le montant a été provisionné.
En général la revue subséquente de décaissements est une aide pour l’auditeur dans la
validation de l’exhaustivité des dettes.

Les outils d’assistance informatisée à l’audit :


L’auditeur est régulièrement confronté au besoin d’exploiter des données volumineuses ( une
listing des stocks présentant plusieurs milliers de références par exemple). Une approche
basée sur des travaux manuels est alors difficile car forcément limitée. Des outils d’assistance
informatisée permettent à l’auditeur d’aborder ces données de manière exhaustive, améliorent
ainsi significativement la qualité de son audit.
L’assistance informatique personnalisée permet d’améliorer l’efficacité, la sécurité, et donc la
qualité de la démarche de l’auditeur.
Le recours à l’outil informatique peut permettre :

De sécuriser la démarche en procédant à des contrôles sur l’exhaustivité d’une


d’anomalies comme des valeurs négatives, recherche d’antériorités, etc.).
De formaliser la démarche d’audit, l’outil pouvant garder la trace d’ensemble des
travaux menés par l’auditeur.
Il existe principalement deux types d’outils :

 Les tableurs ( types M/S EXCEL), simples à utiliser mais limités dans les situations
complexes ( fichiers volumineux, traitements multiples ).
 Les logiciels de traitement des données ( type ACL, IDEA ,etc.), dont l’utilisation est
plus complexe mais qui offrent une puissance de calcul et une sécurité plus
importante, ainsi qu’une véritable traçabilité des traitements effectués

L’auditeur suit généralement ces étapes :

 Obtenir le fichier informatique qui servira de base aux tests et le rapprocher des
comptes audités.
 Définir l’objectif des traitements souhaités par exemple : sélectionner toutes créances
supérieures à 6 mois non dépréciées, sélectionner toutes les références en stock qui
n’ont pas tourné depuis 12 mois, sélectionner tous les OD qui mouvementent un
compte de trésorerie ,etc.
 En fonction de la complexité des traitements souhaités, choisir l’outil informatique
approprié ( tableur ou logiciel spécifique ).
 Appliquer les traitements au fichier et vérifier la cohérence des résultats obtenus.

 Formaliser chaque étape de la démarche dans un memo spécifique, l’objectif étant


qu’un tiers soit capable, sur la base du même fichier, d’aboutir au même résultat.
 Exploiter les résultats.
Chapitre 3 : les spécificités du cycle achats fournisseurs, le
contrôle interne et le contrôle des comptes du cycle achats
fournisseurs
Section 1 : généralités sur le cycle achats fournisseurs
Le cycle achats fournisseurs est fortement influencé par la taille de l’entreprise, le secteur
d’activité ( entreprise manufacturière, commerce de détail, entreprise de service), la
provenance des achats ( cout de transport, règles d’importation, conversion de devise), les
options offertes par le progiciel de gestion intégré ( PGI), etc. ainsi, dans une entreprise de
service, les achats se limitent souvent aux services publics ( électricité, télécommunications,
etc.) et à quelques fournitures, puisque les salaires représentent la plus grande charge.
Toutefois, dans une entreprise de fabrication, les approvisionnements en matières premières
peuvent représenter un volume important de transactions, opérations parfois complexes qui
sont grandement facilités par un PGI ;
1) Définition du cycle achats fournisseurs :

Ce circuit recouvre l’organisation de l’entreprise dans ses relations avec les fournisseurs de
biens et services, de la demande d’achat jusqu’au règlement.
Le cycle achats-fournisseurs est tout simplement l’ensemble de procédures, de moyens et de
tâches homogènes organisés qui permet à l’entreprise d’acquérir de tous les biens et les
services nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
Qu’attend-on par achats ? il peut s’agir d’achats de biens servant à la fabrication ( matières
premières et fournitures ) , de biens destinés à la revente ( produits finis ), d’immobilisations (
entre autres de machines ou de mobilier ), de services ( sous-traitant nécessaires à la
fabrication d’un produit, honoraires professionnels, soutien informatique,etc.), de charges
( électricité, taxes municipales ,etc.). Aussi, un achat peut se faire l’objet d’un remboursement
de notes de frais, lorsque l’achat a été fait par un employé. Enfin, les prix et les quantités
peuvent être négociés à chaque transaction ou faire l’objet d’un contrat d’approvisionnement
à moyen ou à long terme. Dans ce cas, le prix convenu peut être fonction du volume
d’approvisionnement annuel.

2) les intervenants au cycle achats-fournisseurs :


Les services qui interviennent dans la procédure de l’achat au niveau du cycle achats
fournisseurs sont comme suit :

Services initiateurs de la commande. Ils émettent des « demandes d'achat » dans des
limites strictement définies (en nature et en montant), mais ils ne peuvent les envoyer
directement aux fournisseurs.
Service "Achats". Il établit les bons de commande sur la base soit des demandes
d'achat, soit des besoins spécifiques. Il négocie les prix, choisit les fournisseurs et
surveille les délais de livraison.
Service "Réception". Il s'assure de la conformité de la livraison avec la commande
(quantité et qualité).
Service "Stocks". Il reçoit la marchandise du service "Réception" et fait les
enregistrements correspondants.
Service "Comptable". Il enregistre les factures lorsque celles-ci ont été approuvées ;
Service "Trésorerie". Il règle les factures en s'assurant de leur approbation par les
personnes compétentes (approbation sur la facture, la date et le moyen de paiement).

1) le processus opérationnel du cycle achats-fournisseurs :


On peut décrire le processus opérationnel du cycle achats fournisseurs dans lequel
interviennent les services intervenants comme suit :

a) Expression et la vérification des besoins :


La phase d’expression du besoin permet de déterminer la nature du besoin de manière
qualitative et quantitative. L’expression des besoins doit permettre d’identifier les besoins
actuels et futurs de l’entreprise.
Cette phase est généralement réalisée par les clients internes de l’entreprise les services
demandeurs, Les besoins peuvent être décris un cahier des charges permet de spécifier les
autres vis-à-vis d’un produit ou d’un service. Il peut être rédigé de façon détaillée ou de
façon fonctionnelle.

b) Emission de la Demande d’achat par les services


demandeurs :
Il s’agit d’une étape importante dans le processus opérationnel de l’achat c’est une demande
envoyée par le service demandeur au service achats sur la base de l’expression de ses besoins
d’achats,
Une demande d’achat (DA) est un ordre ou une instruction invitant le service achats à
acquérir une certaine quantité d’un article ou un service pour une date donnée. Une demande
d’achat est un document interne qui n’est pas utilisé en dehors de l’entreprise.
La demande d’achat se diffère selon le type de l’achat de biens ou de services acquis. En effet,
l’achat d’une immobilisation ne s’effectue pas probablement selon le même processus que les
matières premières. De même les besoins en matière de fournitures et de services
professionnels (avocats, architectes,etc…) ne font pas l’objet d’une demande d’achat au
même titre que les services d’un sous-traitant.

c) La recherche et la sélection des fournisseurs :

Dans le cycle achats fournisseurs, la recherche de fournisseurs est une activité indispensable
pour l’atteinte des objectifs opérationnels comme celui d’obtenir le meilleur prix possible en
fonction d’une qualité de produit donnée.
La sélection des fournisseurs est un processus qui réduit progressivement le nombre de
candidats possibles pour ne choisir, à la fin, qu’un nombre limité de fournisseurs.

d) passation de la commande :
Le service achats passe la commande au fournisseur déjà sélectionné sur la base de la
demande d’achat adressé par le client interne ou l’initiateur de la demande d’achat)
e) la Réception des achats de la marchandise :
Dans le cas de biens matériels, le service de la logistique ou de la réception voit à la réception
et à l’inspection de ceux-ci (quantité, conformité aux exigences techniques) c’est-à-dire me
contrôle quantitatif et qualitatif. Cette activité de contrôle vise à s’assurer que l’entreprise
reçoit bien la quantité commandée et que les articles sont de qualité conforme à celle de bon
de commande et au cahier de charges. Le service logistique procède également à l’expédition
et à la réception des biens nécessitant un traitement chez un sous-traitant. La marchandises
reçue s’accompagne généralement du bon de livraison ou de la facture du fournisseur. Le
bon de livraison du fournisseur fait souvent office de bordereau de réception.
f) Enregistrement comptable de la facture reçu du fournisseur :
Les factures d’achats peuvent être acheminés au service de la comptabilité par courriel, par
télécopieur ou par la poste, ou encore accompagner la marchandise ( elle joue alors le rôle de
bon de livraison en même temps que celui de la facture, le comptable vérifie la conformité de
la facture reçu avec le bon de commande et le bon de livraison, la comptabilisation des
factures en comparant le bon de commande, le bon de livraison ( validé par le service
logistique ) et la facture du fournisseur, le comptable doit vérifier si le prix facturé correspond
à celui de bon de commande, si la quantité facturé correspond à la quantité reçue, le
comptable doit enregistrer la facture reçus dans le journaux d’achats.
g) paiement de la facture :
Le service de la trésorerie prépare le moyen de paiement de l’opération d’achat sur la base de
bon à payer, pour les moyens de paiement peut être électronique, ou au comptant.
Section 2 : les aspects spécifiques du contrôle interne du cycle
achats fournisseurs :
1. les objectifs du contrôle interne du cycle achats fournisseurs :
Les objectifs du contrôle interne de la fonction Achats-Fournisseurs doit permettre de
s’assurer que :
les séparations de fonctions sont suffisantes ;
tous les achats (matières et services) de l’entreprise sont correctement
autorisés et comptabilisés ;
les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de
l’entreprise ;
ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à
son objet ;
tous les achats enregistrés sont correctement évalués ;
tous les avoirs à obtenir sont enregistrés ;
toutes les dettes concernant les marchandises et services reçues sont
enregistrés dans la bonne période ;
les engagements pris par l’entreprise et devant figurer dans l’ETIC.
En général, Les contrôles de l'auditeur pourront porter notamment sur :
l'exhaustivité des enregistrements ;
la régularité des enregistrements ;
la séparation des exercices ;
l'existence des soldes ;
l'évaluation des soldes ;
la présentation des comptes et l'information fournie en annexe

1. les risques potentiels liés aux cycles achats-fournisseurs :


La procédure du cycle achats fournisseurs contient plusieurs risques potentiels on peut citer
ses risques potentiels dans chaque phase du cycle achats fournisseurs comme suit :
les risques potentiels liés à l’expression des besoins :

Une mauvaise identification des besoins peut occasionner soit une


rupture de stocks, soit la constitution de stocks pléthoriques.
Achat mal défini risquant de ne pas correspondre aux besoins.
Risque de dépassement par rapport du budget ;
Risque au niveau des stocks (place prise par les produits inutiles,
dépréciation à prévoir).
Les anomalies dans la détermination des besoins peuvent intervenir
sous plusieurs formes.
Il peut s'agir d'une défaillance du système de calcul des besoins,
d'une mauvaise retranscription des besoins en demandes d'achats ;
la surévaluation des besoins a une incidence directe sur les charges
de l'entreprise, sans qu'il y ait véritablement de contrepartie.
Achats non nécessaires (achats personnel, achats en doublons)
ou achats impossibles (pas de budget , pas de trésorerie).
Achats non conforme aux principes de la société (luxe,
technique, problème de standardisation ).
Détournement et falsification de signatures
Dépassement par rapport au budget détecté tardivement.
Achats non conforme qualitativement et quantitativement
au cahier de charges
Achats non conformes aux principes de l’organisation
Achats inutiles ou non anticipé.
Achats non nécessaire, non réalisable ou non autorisé.
Les risques potentiels liés à la recherche et la sélection des fournisseurs :
Fournisseurs ne répondant pas aux attentes ;
Surcout des achats par absence véritable de mise en
concurrence.
Absence de cahier de charges précis définissant les
besoins.
Non-respect des termes de la commande.
Termes de la commande modifiés à des fins personnelles.
Litiges avec les fournisseurs ;
Achats non conforme aux principes de l’entreprise
Dépassement par rapport au budget
Risques d’oublis des fournisseurs potentiels
Risque de fournisseurs potentiels non consultés et de
fournisseurs non privilégiés.
Absence de véritable mise en concurrence entrainant un
surcout des achats.
Non prise en compte de rapport qualité/prix.
Risque de rupture d’approvisionnement.
Comparaisons fausses : prix non homogènes, absence de
prix de référence
Risque de sélection d’un fournisseur non adapté
Mauvaise évaluation du fournisseur sélectionné par
critères de comparaison inadaptés (éléments quantifiables : prix
et délai et qualité et fiabilité ).

Déclenchement et passation des commandes :


v Utilisation par des personnes non autorisés : achat personnel,
fraude ;
v Surcout et dépassement de budget ;pro

v Emission des commandes non conformes et des commandes


personnel ;

v Risque d’achat inutile, impossible à financer ;

v Risque d’achats non conforme aux principes de la société ;

v Absence de suivi des commandes en cours ;

v Probléme de stock

v Fraude

v Perte de la trace des bons de commandes impossibilité des


réceptionner les marchandises

v Mauvaise évaluation des stocks ;


v le déclenchement d'achats à des prix supérieurs au
marché. Dans ce cas, les biens
achetés sont trop chers, entraînant une surévaluation des
charges.
v le déclenchement d'achats à des prix supérieurs au
marché. Dans ce cas, les biens
achetés sont trop chers, entraînant une surévaluation des
charges.
v le recours à des fournisseurs qui ne présentent pas de garanties suffisantes :
l'entreprise achète auprès d'un fournisseur dont la situation financière est fragile,
qui risque de s'avérer défaillant et de ne pas respecter ses engagements.
v Manque de la communication, et litiges avec les fournisseurs ;
v Non-réception de la commande par le fournisseur ;
v Perte de la commande et perte de temps.
v Manque de suivi des commandes en cours ;
v Pénalité de retard
v Perte du produit commandé

Les risques potentiels liés à la réception des marchandises et la prestation des services :

v Méconnaissance de la livraison
v Non-conformité en quantité ou en qualité ( par rapport au bon de
commande )
v Quantité du bon de livraison différente de celle recue ;
v Omission d’entrée en stock ;
v Entrée en quantité différente
v Enregistrement en double entrée
v Non-respect de Cut-Off (non-respect de la règle de séparation des mois et
années).
v Absence de procédures de contrôle.
v Bons de commandes (BC) et/ou bon de livraison (BL) « égarés ».
v Absence de rapprochement entre BL et marchandises.
v Risque de non-conformité de la quantité et ou de la qualité.
v Marchandises reçues ne correspondant pas aux besoins au niveau
quantité et ou qualité.
Les risques potentiels liés au contrôle et enregistrement des factures :
v Procédures de la réception des factures non formalisé ou présentant
des faiblesses ;
v Procédures de réception des factures méconnue ou mal communiquée
v Pertes de factures
v Absence de rapprochement entre facture et BR (quantité, qualité) et
BC (prix).
v Factures non datés lors de leurs réception.
v Non classement des factures en attente de comptabilisation ;
v non-rapprochement de factures au bon de commande et au bons de
réception.
v Retard ou omission dans la comptabilisation.
v Factures non envoyée au service comptable
v Non respect des régles comptables de séparation des mois années ;
v Erreur de saisie
v Omission de la comptabilisation ou double comptabilisation
Risques potentiels liés au paiement des factures des fournisseurs :
v Double paiement ;
v Paiement non autorisé
v Factures impayés et litiges avec les fournisseurs
v Détournement (non séparation des fonctions).
v Omissions de paiements
v Perte de justification des paiements
v Risque de paiement sans réception ou sans contrôle qualité

1. Les points de contrôle interne du cycle achats-


fournisseurs :

Expression et justification du besoin :


v Etre sûr que l’achat correspond à un besoin réel de l’organisation et
qu’il est validé par une personne autorisée.
v Emission d’une Demande d’achat (DA) est obligatoire.
v Existe –il une demande DA formalisé pour chaque type d’achats ;
v La DA doit se rattacher à un besoin bien précis ;
v Pré-numérotation des DA et vérification de la séquence numérique au service des
achats ;
v Les DA doivent être systématiquement répertoriés ;
v Existence d’une liste de personnes autorisés à signer les DA par type d’achats ;
v Existence d’un montant maximum qu’une personne peut autoriser (liste des
personnes devant contresigner en cas de ce montant maximum).
v Contrôle de la DA (visa formalisé) avant émission du bon de commande.
v Eviter de contrôler la conformité des signatures sur photocopies mais sur originaux
afin d’éviter toute falsification ;
v Mettre à jour régulièrement la hiérarchisation des pouvoirs au niveau des DA qui
seront émises par une personne autorisée.
v Valoriser et référencer la DA à un budget.
v S’assurer que la DA fait référence à un cahier des charges pour certains types
d’achats, et qu’elle est complète.
Recherche et sélection des fournisseurs :
v Etre sur d’obtenir un maximum d’information sur les fournisseurs potentiels afin
d’évaluer leurs propositions équitablement et ainsi comparer leurs offres de
manière pertinente.
v Existence des moyens d’informations à la disposition des acheteurs ( revues,
annuaires professionnels, publications, foires, expositions, congrés,…).
v Mettre en place un système d’informations à la disposition des acheteurs.
v Supprimer les relations de dépendance avec les fournisseurs.
v Mettre en place une procédure d’appels d’offre et de dépouillement.
v L’acheteur doit rédiger l’AO en collaboration avec les demandeurs après étude
préalable du marché.
v Définir des critères de comparaison permettant de justifier les choix (prix, qualité,
technique des produits, situation du fournisseur…).
v Vérifier l’existence de la liste des fournisseurs agrées par l’entreprise et
régulièrement mise à jour.
v Vérifier la situation du fournisseur : santé financière, capacité d’adaptation aux
mutations technologiques, localisation géographique…etc.

Emission et envoi de la commande :

v Diffuser l’information de la passation de commande au service demandeur, au


service comptabilité, et au service réception.
v Classer les BC en attente de réception ;
v Rapprocher les BC, avec les AR.
v Etablir un tableau de suivi des commandes en cours.
v Vérifier l’existence d’une liasse de commande standard, numérotée et
comportant les conditions légales d’achats
v Exhaustivité des informations apparaissant sur la commande, notamment :
v Conditions de transport (fret et port payé) ;
 Conditions de paiement
 Nom et adresse de l’entreprise
 Numéro de commande et date
 Description et quantités des articles commandés
 Prix des articles
 Date de livraison
 Escompte
 Signature de l’acheteur
 Tribunal compétent en cas de litige
v Contrôle de la DA, et lancement de la commande à la seule condition
d’une DA complète.
v Liste à jour des personnes autorisés à signer une commande ;
v Existence d’une procédure d’apurement des commandes non soldés
v Mise en place d’un fichier de relance préventive ;
v Existence d’un fichier ou tableau de suivi des commandes en cours
v Diffusion de l’information de la passation de commande au service
demandeur, au service comptabilité fournisseurs, et à la réception ;

Réception des marchandises ou livraison :

v Réceptionner les livraisons en deux lieux définis ;


v Etablir les bons de réceptions (BR) et les rapprocher aux BC ET BL .
v Si des écarts sont constatés, relancer les fournisseurs et avertir les
demandeurs et les gestionnaires des stocks.
v Envoyer un double du BR au service comptable et classer l’original en
attente de facture

v (enregistrement du BR vaut un bon à payer ).


v Mettre en place une procédure formalisée concernant les litiges ( avec ou
sans retour, réclamations ).
v Enregistrement de toutes les marchandises qui rentrent en stocks.
v Emission systématique d’un BR pré numéroté.
v Existence d’un état de réception partielle ou en anomalies ;
v Rapprochement du bon de commande avec le bon de réception par le service
réception ;
v Contrôle qualité effectués par les services compétents (service utilisateur si
le contrôle est très spécifique ou existence d’un service qualité, ce qui évite une
collusion possible utilisateur / fournisseur

Réception de la facture et comptabilisation :

v Vérifier la réception directe des factures au service comptabilité ;


v Dès l’arrivée de la facture, apposition de la date, d’un numéro de réception, du tampon
facture originale, et du tampon duplicata sur les doubles,
v Contrôle systématique de la facture par le service comptabilité ;
v Procédure de circulation des factures (enregistrement, bon pour accord, bon à payer,
règlement
v Matérialisation de l’acceptation de la facture originale par un bon à payer signé et daté
v Classement des factures dans un échéancier en attente du paiement
v Archiver les factures par periode
v Existence d’une procédure de Cut-off
v Existence d’un suivi particulier des comptes fournisseurs débiteurs ;
v Ecritures passées à partir des factures orignal et non des copies de factures

Paiement de la facture et comptabilisation :

v Signature du document de paiement uniquement au vue de la facture originale revêtue


de la mention « bon à payer » apposée de la mention conforme ou validé.
v Apposition d’une mention « payé » (tampon ,poinçon), sur la facture avec indication
du numéro du règlement ( chèque, virement…)
v Existence d’une procédure d’autorisation des règlements (bon à payer)
v Impossibilité d’émettre un règlement pour une facture n’ayant pas de bon à payer
technique ;
v Existence d’un contrôle des escomptes pour paiement au comptant

Section 3 : les aspects significatifs au contrôle des comptes du


cycle achats fournisseurs :
L’objectif majeur de cette partie est de s’assurer que les principes comptables fondamentaux
de « rattachement des charges et des produits » et de « séparation des exercices comptable »
sont respectés. Cela revient à valider que le résultat de l’exercice tient compte de toutes les
charges ayant attribués à sa formation.
Cet audit suppose l’analyse des soldes fournisseurs au bilan et l’étude des comptes de charges,
« achats », « autres achats et charges externes » et « autres charges d’exploitation ».
Les supports utilisés :

Grand livre auxiliaire informatique annoté.


Balance des comptes d’achats comparés N/N-1
Listes des factures / avoirs à recevoir
Contrat de crédit-bail ou leasing
Baux
Contrats de maintenance.

Pour auditer le cycle achats fournisseurs l’auditeur financier effectue plusieurs travaux :

Regroupement par épreuves avec les piéces justificatives ;


Rapprochement des soldes des comptes d’achats par rapport à ceux de l’exercice
précédent.
Rapprochement des factures et avoirs à recevoir avec les factures de l’exercice
suivant.
Vérification de la cohérence du crédit fournisseur.
Sélection par épreuves des comptes fournisseurs devant être vérifiés.
Sur les comptes sélectionnés, demande d’explication sur tout délai de règlement
anormal pour l’entreprise ou pour toute anomalie apparente.
Vérification du dénouement sur l’exercice suivant.
Justification de tout solde débiteur et de tout solde ancien.
Rapprocher en soldes, et le cas échéant, en mouvement), la comptabilité générale, la
comptabilité auxiliaire fournisseurs, et la balance fournisseurs par ancienneté de
soldes.
s’assurer du non compensation des soldes fournisseurs débiteurs et créditeurs.
Passer en revue la balance fournisseurs. Identifier les éléments anormaux ou
incohérents (libellés, soldes …).
Rapprocher les factures non-parvenues des bons de réceptions non parvenues.
Vérifier que la séquence numérique des factures fournisseurs et des avoirs reçues
sur l’exercice est comptabilisée et que cette séquence ne comporte ni trous ni
doublons.
Circulariser les fournisseurs et rapprocher les réponses obtenues avec les comptes
fournisseurs de la société.
Pour les dettes fournisseurs non validées par la circularisation, procéder à une revue
sur piéces de leur réalité :

Existence de piéces justificatives ;


Réalité de la prestation (bon de commande, compte-rendu
d’exécution, rapport d’étude,…)
Règlements sur la période subséquente
Explication sur les soldes non dénoués.

v S’assurer que les dettes fournisseurs présentant une ancienneté anormale et non
dénouées au cours de la période subséquente ne correspondant pas à des profits
latents.
v Sélectionner un échantillon de bons de réceptions. S’assurer que les factures
correspondant sont comptabilisées sur le bon exercice, pour le bon montant ;
v A partir des journaux de banque subséquents, rechercher les paiements
correspondants à des achats et vérifier le respect de la séparation des exercices.

Charges externes :

Rapprochement avec les données de l’exercice précédent ;


Justification et rapprochement avec pièce justificative pour toute somme
d’un montant important ;
Rapprochement avec contrat et échéancier pour crédit-bail, loyer.
Rapprochement par épreuves avec pièces justificatives pour les comptes :
au petit équipement, sous-traitance et main d’œuvre intérimaire, entretien et
réparations, commissions, honoraires, publicité.
Annulations de certaines charges répétitives : assurances, cotisations,
abonnements, commissions, (conformément aux dispositions en vigueur) et dans
le respect du seuil de signification.

En général les travaux effectués par un auditeur financier pour auditer le cycle achats
fournissuers sont généralement :

Rapprochement de balance auxiliaire fournisseurs (détail par soldes) avec la


balance générale auditée Sur la base de cette balance générale la circularisation des
fournisseurs.
Vérifier le principe de la séparation des exercices à partir des tests de cut-off pour
s’assurer que les opérations de l’entreprise ont été comptabilisées sur le bon exercice
comptable, le principe est simple qui consiste en effet, à comparer la date de la
comptabilisation de la transaction d’achats avec celle de son fait générateur.
La circularisation permet, sur les comptes testés, de s’assurer de l’absence des factures
fictives, qui apparaitraient en rapprochement non justifiés.
L’auditeur doit vérifier l’échéance et de l’exhaustivité des dettes fournisseurs ainsi que
son réalité et son paiement.
PARTIE PRATIQUE :
Cas pratiques sur l’Audit
comptable et Financier du
cycle Achats Fournisseurs

Chapitre 1 : présentation générale du cabinet d’audit externe


« C. Conseil »
Le stage pratique a été effectué au niveau d’un cabinet de commissariat aux comptes , la
période consacrée pour accomplir cette mission est de 3 mois à raison de cinq jours par
semaine.
Ce cabinet a ouvert ses portes à Kenitra en janvier 2004. . Il est chargé de toutes les
opérations comptables telles que l’élaboration des bilans, les journaux, les états
financiers, les états de rapprochement, les fiches de paie et également l’audit et commissariat
aux comptes il est chargé aussi du métier du conseil juridique fiscale, financière , comptable
et social, il est chargé aussi de l’entreprenariat et de business plan.

1.1 Organigramme du cabinet d’expertise comptable


C.CONSEIL :

Source : document interne du cabinet.

Figure 6 ; organigramme du cabinet d’expertise comptable cconseil

1.2 . les missions du cabinet d’expertise comptable C.CONSEIL :

Le cabinet C. Conseils d'expertise comptable est spécialisé dans la comptabilité, l’audit, le


conseil, et la formation.
Le cabinet est disposé de différents services et un effectif permettant d’accomplir les fonctions
assignées à cet établissement :

Fonctions du cabinet : Les prestations assurées par le cabinet sont :

la tenue l’organisation et la tenue de la comptabilité des clients du cabinet ;


réalisation des travaux comptables et des travaux d’inventaires ;
l’établissement des déclarations fiscales mensuelles et annuelles ;
conseil juridique, comptable, fiscale et sociale ;
Audit et commissariat aux comptes des entreprises.
Gestion et optimisation fiscale ;
Audit légale, audit contractuel, audit opérationnel, audit qualité, audit social, et audit fiscal ;
Droit des Affaires ;
Entreprenariat et création des entreprises ;
Gestion et optimisation fiscale ;
Analyse et gestion financière, évaluation d’entreprise.
Le cabinet est composé d’un commissaire aux comptes et trois comptables, dont les tâches à
accomplir sont reparties comme suite :
LE CAC : le commissaire aux comptes examine tous les documents probants, afin de certifier
ou non leur sincérité, régularité et conformité à la législation en vigueur, ainsi que le suivi et
l’établissement des rapports des différentes missions.
Le chef comptable : Il assure des missions de conseil fiscal, comptable et financier et
juridiques.
Les comptables : Ils assurent :

L’étude techno- économique de l’entité désirant obtenir un crédit


auprès d’une institution financière ;

Le suivi des clients et vérification de leurs comptabilités ;


L’élaboration et la supervision des bilans ;
L’Audit et commissariat aux comptes ;
L’enregistrement comptable ;
La tenue de la comptabilité ;
La réception de la clientèle.
La réalisation des travaux comptables et d’inventaires et fiscaux ;
Chef de mission d’audit : il collabore avec son équipe d’auditeurs juniors sous le contrôle et la
supervision de l’expert-comptable
Les auditeurs juniors : il assure les travaux d’audit et de commissariat aux comptes ;

Pendant cette période de stage je me suis affecté au service AUDIT qui appartient au cabinet
CCONSEIL, mon encadrant professionnel est Madame SIHAM TOUL qui est une auditrice
junior, qui m’a encadré et orienté mes projet de fin d’étude au sein du cabinet, durant cette
période de stage j’avais l’occasion d’assister au travaux d’audit des comptes notamment
l’évaluation du dispositif du contrôle interne de la société MAROC POMPES et les travaux
de contrôle des comptes de la société alpha sa.
cas pratique sur l’examen et le contrôle des comptes dans
le cadre d’une mission d’audit légal du cycle achats
fournisseurs de la société ALPHA SA

Dans le cadre d’une mission d’audit légal de la société ALPHA SA, j’avais l’occasion d’accompagner
Mme SIHAM TOUL ainsi que ses collaborateurs qui sont des auditeurs juniors, durant cette mission
parmi les travaux effectués les travaux de contrôle des comptes qui sont des très importants pour bien
juger son opinion à l’aide des preuves d’audit probantes et sur lesquelles le CAC va juger son opinion
et va dresser son rapport ;

Les travaux effectués par l’équipe d’audit se présentent ainsi comme suit

a. la lettre de mission adressée par la société ALPHA SA dans le cadre d’une mission
d’audit légal au cabinet d’expertise comptable pour vérifier la sincérité et la régularité
des comptes de la société ALPHA SA :

Kenitra, le 2 Mai 2017

A Monsieur le président de la société


SOCIÉTÉ ALPHA
Casablanca

Objet : Lettre de mission

Monsieur,
Dans le cadre de notre mission de commissaire aux comptes de votre société, nous vous
confirmons ci-après les dispositions relatives à notre mission pour l’exercice clos au 31 Aout
2017.
1. Etendue de la mission

Nous procéderons à un audit des états de synthèse de votre société. Il aura pour
objectif d'exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle que donnent les
comptes de cet exercice.

Nous procéderons à cet audit selon les normes professionnelles nationales. Elles
requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d'obtenir l'assurance raisonnable que les
comptes ne comportent pas d'anomalies significatives. Nous rappelons à ce titre qu'un audit
consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans
les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les
estimations significatives retenues pour l'arrêté des comptes et à apprécier leur présentation
d'ensemble.

Nous tenons à souligner que du fait du recours à la technique des sondages et des
autres limites inhérentes à l'audit, ainsi que celles inhérentes au fonctionnement de tout
système comptable et de contrôle interne, le risque de non-détection d'une anomalie
significative ne peut être totalement éliminé. Pour les mêmes raisons, nous ne pourrons non
plus vous donner l'assurance que toutes les déficiences majeures dans le système comptable et
de contrôle interne auront pu être identifiées. Cependant, si de telles déficiences venaient à
être relevées lors de nos travaux, nous ne manquerions pas de vous en informer dans les
meilleurs délais. Par ailleurs, nous vous soumettrons à la fin de nos travaux une lettre
résumant les déficiences que nous aurions relevées.

2. les normes relatives au comportement professionnel

Nous sommes tenus à respecter un ensemble de normes déontologiques relatives à


notre profession :

 Indépendance

Il nous appartient d’exécuter notre travail en toute intégrité et objectivité afin nous
assurer du respect des règles de déontologies de la profession.

 Secret professionnel
Nous sommes soumis au secret professionnel conformément aux dispositions de
l’article 177 de la loi n° 17/95. Nous ne pouvons être relevés de ce secret professionnel que
dans les conditions précisées par la loi.

 Propriétés des dossiers de commissaire aux comptes

Les dossiers de travail que nous avons élaborés durant nos missions, y compris les
documents et les dossiers électroniques sont notre seul propriété.

En conséquence, nous refusons le droit d’accès de nos dossiers à tout tiers non-habilité par la
loi. Ils pourront toutefois faire l’objet de contrôles et d’inspections de la profession, selon les
prescriptions légales ou réglementaires, ou d’un contrôle qualité interne au cabinet.

1. La responsabilité de la société

Nous vous rappelons que l'établissement des états de synthèse de votre entreprise,
vous incombe et que cette responsabilité implique la tenue d'une comptabilité et un système
de contrôle interne adéquats, la définition et l'application de politiques d'arrêté des comptes et
des mesures de sauvegarde des actifs.
Au cours de notre mission, nous serons amenés également à vous demander la
confirmation écrite de certaines déclarations, notamment celles concernant les engagements
éventuels de votre entreprise vis-à-vis de tiers et les contentieux en cours ou potentiels.
Nous soulignons, par ailleurs, que notre mission d’audit ne couvre pas les missions
connexes prévues par la législation en vigueur mais implique par contre certaines vérifications
spécifiques ou travaux spécifiques. A ce titre, nous vous rappelons que vous devrez nous
informer dans les délais de toute convention réglementée et nous fournir le détail de leurs
termes et modalités.
Nous comptons sur l'entière coopération de votre personnel afin qu'il mette à
notre disposition l'ensemble des documents comptables et autres informations nécessaires à
notre mission.

2. Calendrier d’intervention
Compte tenu de la date de clôture et des délais légaux à respecter, nous vous proposons les
dates d’interventions suivantes :

Phases Dates d’intervention


Inventaire physique 30/08/2017
Evaluation du contrôle interne 18/09/2017
Contrôle et révision des comptes 09/10/2017
Emission des rapports 17/11/2017

3. Honoraires
Nos honoraires sont déterminés en fonction du temps passé, du niveau de
responsabilité et de la qualification professionnelle des collaborateurs affectés à la mission.
Ils ont été déterminés sur la base des termes de référence définis par le barème de
l'Ordre des Experts Comptables applicable à notre mission.
Nous estimons qu'ils s'élèveront à …………………. Dhs Hors Taxe pour l'exercice
clos le 31/08/2017, Ils vous seront facturé comme suit :
- 50 % au démarrage;
- 50 % à la remise du rapport.
Cette estimation d'honoraires repose sur des conditions de déroulement normal de
notre mission et sur une assistance active de vos services. Au cas où nous rencontrerions des
problèmes particuliers en cours de mission, nous vous en informerons sans délais et serons
amenés, le cas échéant, à réviser cette estimation.
Cette lettre restera en vigueur pour les exercices futurs, sauf en cas de modifications
majeures.
Nous vous serions obligés de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente
nous confirmant la prise de connaissance de ses termes.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le directeur, l'expression de nos sentiments
distingués.

Société ALPHA-SA C.CONSEILS,


Représentée par Représentée par
Mr. Mr. Saïd CHAKIR
Expert-Comptable DPLE
Commissaire aux Comptes

a. Les travaux d’audit des comptes de la société ALPHA notamment les comptes des
achats et les comptes fournisseurs afin de collecter les preuves d’audit ces travaux sont
présenté sous forme des tableaux Excel annexé à mon PFE.

b. La synthèse des travaux d’audit ou bien la synthèse du contrôle des comptes se


présente comme suit :
Société ALPHA ‘’SA’’

Note du Synthèse du Commissaire aux Comptes


Exercice Clos Au 31/08/2017

Achats- Fournisseurs
 Les comptes fournisseurs ne sont pas lettrés ni analysés ;
 L’auxiliarisation des comptes fournisseurs ne permet pas de dégager les montants des
dettes réelles par fournisseur. Chose qui rend difficile l’établissement d’une balance âgée
permettant de s’informer sur l’ancienneté des dettes fournisseurs ;
 L’examen de l’ancienneté des comptes fournisseurs a révélé que les comptes
fournisseurs ci-dessous n’ont pas été mouvementés durant l’exercice 2016 ou ont subi une
évolution haussière :
Solde au
Nom du Frs Solde au 31/08/2016
31/08/2016
GLORIAM 32 129,00 104 129,00
CAMBRIDGE WORLDWIDE
ACADEMY privé 1 814 992,36 1 814 992,36
AFRI HUB SERVICES 580 778,48 580 778,48

 La société n’a pas calculé et provisionné sur les comptes de l’exercice clos le
31/12/2016 les pénalités de retard de paiement des dettes fournisseurs, telles que
prévues par la loi 32.10 complétant la loi 15-95 formant code de commerce au Maroc.
Il est à signaler que fiscalement ses intérêts de retard ne seront déductibles qu’au moment de
leur décaissement effectif. Par conséquent en cas de constatation de ces pénalités en charges
non courantes, il y a lieu de réintégrer les pénalités provisionnées mais non encore décaissées.

 La vérification du compte « 61253 Achats de petit outillage et petit équipement » fait


ressortir les remarques suivantes :
· Les acquisitions suivantes doivent être immobilisées et transiter par le journal « AI » :

Nom de
Date JL Libellé Solde Observation
compte
ACQUSITION D'UN à comptabiliser dans le
18/04/2017 ACH AFG1704012 22 200,00
DEFIBFILLATEUR compte 2332
DEFIB MAGHREB /FIRST AID à comptabiliser dans le
10/05/2017 ACH AFG1705026 4 800,00
TRAINING compte 2332
ACCESS BUREAU/APPARIEL PHOTO à comptabiliser dans le
17/07/2017 ACH AFG1707013 3 816,00
CANON compte 2355
à comptabiliser dans le
20/05/2017 CAISSE 9 ACHAT APPAREIL PHOTO/ECOLE 2 092,00
compte 2355
ACQUSITION D'UN à comptabiliser dans le
18/04/2017 ACH AFG1704012 1 380,00
DEFIBFILLATEUR compte 2332

 Les achats suivants sont à reclasser dans le compte « 6122 Achats de matières
et fournitures consommables »

Nom de
Date JL Libellé Solde
compte
05/05/2017 ACH AFG1705015 DRAPEAU HORIZONTAL POUR MAT 3 120,00
24/04/2017 CAISSE 22 REG/COIN EL YACOUTA/DG/DRAPEAUX 720,00
19/04/2017 CAISSE 17 ACHAT DRAPEAU DU MAROC 250,00
29/06/2017 CAISSE 36 ACHAT DRAPEAX 100,00

 Cette facture de MARJANE est à reclasser au niveau du compte « 61436


Réception »

Nom de
Date Compte JL Intitulé Libellé Solde
compte
Achats de petit outillage Achat de petits matériels
30/06/2017 61253000 CAISSE 60 4 053,16
et petit et d’ingr
 Les achats suivants sont à reclasser dans le compte « 61764 Habillement et
vêtements de travail »

Nom de
Date JL Libellé Solde
compte
AFG170501 VESTE DE
20/05/2017 ACH 1 080,00
4 CUISINE:BLANCHE ML
AFG170501 PANTALON DE 1 020,0
20/05/2017 ACH 0
4 CUISINE: NOIR

 Les achats suivants sont à reclasser dans le compte « 6144 Publicité, publications et
relations publiques »

Nom de
Date Compte JL Libellé Solde
compte
AFG170501 WEBEUZ/ ACHAT D'ESPACE
08/05/2017 612630000 ACH 49 500,00
9 FACEBOOK
AFG170501 WEBUEZ/ CAMPAGNE DISPLAY
08/05/2017 612630000 ACH 39 000,00
9 ADWORDS
AFG170501 WEBUEZ/CAMPAGNE SEARCH
08/05/2017 612630000 ACH 38 700,00
9 ADWORDS

 La comptabilisation des opérations au niveau du compte « 61254100 achats divers » se


fait sur la base des bons de caisse interne. Ce compte doit être réintégré au niveau du
passage du résultat comptable au résultat fiscal ;
 Le compte « 61330000 Entretien et réparations » fait ressortir un montant de 492 331,09
dont 174 547,20 à reclasser vers le compte « 2356 Agencements, installations et
aménagements divers » :
Nom de
Date Jl compte Libellé Solde
10/04/2017 ACH AFG1704010 ALLAM FN°034/017/PROTECTION POUTRE 35 712,00
10/04/2017 ACH AFG1704011 ALLAM FN°035/017PROTECTION PLAFOND 28 262,40
10/04/2017 ACH AFG1704015 ALLAM FN°032/017/PROTECTION FENETRE 40 320,00
26/05/2017 ACH AFG1705025 ALLAM FN°055/017/PROTECTION POUTRE 19 852,80

Et 317 783,89 à reclasser vers le compte « 61263000 Achats des prestations de service »

Nom de
Date JL Libellé Solde
compte
10/04/2017 ACH AFG1704003 WAXPRO FN°115/2017 6 147,62
10/04/2017 ACH AFG1704004 WAXPRO FN°112/2017 1 993,82
30/04/2017 ACH AFG1704001 WAXPRO FN°122/2017/NETTOY FDM 04.17 16 947,69
30/04/2017 ACH AFG1704002 WAXPRO FN°123/2017/NETTOY ADN 04.17 42 701,06
29/05/2017 ACH AFG1705001 WAXPRO FN°142/2017/NETTOY ADN 05.17 52 919,41
29/05/2017 ACH AFG1705002 WAXPRO FN°141/2017/NETTOY FDM 05.17 17 280,00
28/06/2017 ACH AFG1706001 WAXPRO F°159/2017/H.S FM10.11.06-17 1 416,96
30/06/2017 ACH AFG1706005 G4S/GRANDE NETT DE DU 30.01.2017 28 800,00
30/06/2017 ACH AFG1706006 G4S/NETTOYAGE DU 16 AU 22.02.2017 2 850,00
03/07/2017 ACH AFG1707001 WAXPRO FN°162/2017/NETTOY ADN 06.17 30 239,66
03/07/2017 ACH AFG1707002 WAXPRO FN°163/2017/NETTOY FDM 06.17 13 873,69
28/07/2017 ACH AFG1707016 WAXPRO FN°180/2017/NETTOY ADN 07-17 34 310,39
28/07/2017 ACH AFG1707017 WAXPRO FN°177/2017/NETTOY FDM 07-17 17 113,85
28/08/2017 ACH AFG1708016 WAXPRO FN°196/2017/FDM 08-17 16 615,34
28/08/2017 ACH AFG1708017 WAXPRO FN°202/2017 1 500,00
28/08/2017 ACH AFG1708018 WAXPRO FN°197/2017/NETT ADN 08-17 33 074,40

 Le compte « 61801000 autres charges d’exploitation » fait ressortir un montant de


625 700,00 dont 367 700,00 non justifié. La société risque le rejet de sa comptabilité
conformément à l’article 213-7° du CGI ;
 Le compte « 61801000 autres charges d’exploitation » fait ressortir un montant de
625 700,00 dont 258 000,00 concernant des loyers que la société BISC paie pour ses
employés. Nous attirons votre attention que cette opération constitue un avantage en
nature imposable à l’IR ;

a. La letter d’affirmation :

(A imprimer sur papier en-tête de la société)


LETTRE D’AFFIRMATION

Messieurs,

Nous vous confirmons ci-après, au mieux de notre connaissance, les informations et assurances qui
vous ont été fournies dans le cadre de votre examen des états financiers de la société Société ALPHA
‘’SA’’ afférents à l'exercice clos le 31/08/2017 et faisant apparaître à cette date des capitaux propres et
assimilés de - 19 229 626,15Dhs dont une perte de nette de -16 309 973,85 Dhs ;

1. Notre Direction accepte l'entière responsabilité des états financiers et confirme qu'ils présentent
une image fidèle de la situation financière, du résultat et de l'état du financement de notre société,
conformément aux principes comptables admis au Maroc,
2. Nous confirmons que les états financiers fournissent une présentation complète et correcte de la
situation financière de notre société, de son résultat, ainsi que de l'état de son financement. A ce
jour nous n'avons eu connaissance d'aucun évènement ni d'aucune affaire qui soit susceptible
d'affecter d'une manière significative les comptes ou les informations annexes pour l'exercice clos
le 31/08/2017 ou qui, tout en étant dénué d'effet sur ces comptes et informations annexes soit
cependant susceptible d'avoir une incidence significative, positive ou négative, sur la situation
financière de notre société ou sur son résultat.
3. Tous les procès-verbaux des assemblées d'actionnaires, des conseils d'administration et des
comités de direction ainsi que tous les livres comptables, états annexes et documents financiers
vous ont été communiqués.
4. Nous n'avons connaissance d'aucun contrat important ni d'aucune transaction qui n'ait été
fidèlement décrit et correctement enregistré dans les livres comptables sur lesquels sont fondés les
états financiers. De même nous n'avons connaissance d'aucune opération effectuée à des
conditions autres que normales ;
5. Nous n'avons connaissance :
(a) d'aucune irrégularité imputable à la direction ou à des employés ayant un rôle important sur le plan
du contrôle interne, ni d'aucune irrégularité imputable à tout autre employé susceptible d'affecter
nos états financiers de manière significative,

(b) d'aucune violation ou risque de violation des lois et règlements en vigueur dont les conséquences
éventuelles devraient être signalées dans les états financiers ou pris en considération dans la
détermination des passifs éventuels,
La société s'est acquittée en tous points des obligations contractuelles susceptibles d'affecter de
manière significative les états financiers en cas de non-respect.

6. Tous les actifs, et en particulier tous les comptes de caisse et banque, sont inclus dans les états
financiers arrêtés au 31/08/2017,
7. La société est effectivement propriétaire de tous les actifs qui figurent au bilan et les hypothèques,
nantissements ou toute autre sûreté sur des actifs de la société sont explicitement indiquées dans
les états financiers ou notes annexes.
8. Les comptes de tiers figurant à l’actif du bilan représentent des créances valides sur des débiteurs
pour des ventes ou autres opérations réalisées avant la clôture de l'exercice le 31/08/2017, Ces
comptes n’incluent aucun montant non recouvrable dans un délai d'un an.
Le montant des provisions pour créances douteuses est considéré comme suffisant pour couvrir
toute perte qui pourrait être encourue lors du recouvrement des créances.

9. Les quantités en stock au 31/08/2017 proviennent des registres d'inventaire permanent qui ont été
ajustés pour tenir compte des résultats de l'inventaire physique effectué par des employés
compétents le 31/08/2017. Les passifs non réglés pour tout article figurant dans les stocks sont
enregistrés au 31/08/2017 et toutes les quantités facturées à des clients à cette date sont exclues du
stock figurant au bilan,
10. Tous les passifs dont nous avons connaissance sont inclus dans les états financiers afférents à
l’exercice clos le 31/08/2017, Nous avons soigneusement examiné les divers éléments de nos
engagements, passifs éventuels, procès en cours, déclarations fiscales non prescrites ainsi que
toute poursuite judiciaire ou affaire contentieuse et nous considérons que les provisions et
indications complémentaires figurant à ce titre dans nos états financiers sont adéquates.
11. Les engagements d'achats pris auprès de nos fournisseurs ne portent que sur des quantités
correspondant à nos besoins prévisionnels et l'ont été à des prix qui n'entraîneront aucune perte
pour notre société. En ce qui concerne nos engagements de vente, toute l'attention nécessaire a été
portée à la constitution des provisions destinées à faire face à des pertes éventuelles susceptibles
de résulter de leur exécution ou de leur non-exécution.
12. Les transactions suivantes ont été correctement enregistrées ou indiquées dans les états financiers :
a) Transactions avec des personnes ou sociétés apparentées et dettes ou créances correspondantes
(y compris ventes, achats, mouvements financiers, contrats de leasing et garanties).
b) Accord passé avec des établissements financiers prévoyant la constitution de dépôts
compensatoires, ou autres accords imposant des restrictions sur les liquidités ou les lignes de
crédit.
c) Engagement de rachat d'actifs précédemment cédés.
d) Garantie verbale donnée par la société à une banque ou tout autre organisme et concernant une
société apparentée, un dirigeant ou tout autre tiers.
e) Tous autres accords sortant du cadre des opérations normales de la société.

Casablanca, le 30/01/2017

Le Président Le Directeur Administratif et Financier

a. Les travaux de fin de mission et la redaction d’un rapport d’audit :

Societe ALPHA ‘’SA’’


CASABLANCA
Rapport De Commissariat Aux Comptes
Exercice Clos Au 31/08/2017

‘’RAPPORT D’OPINION’’

Certification - Opinion

Aux actionnaires de la société

Société ALPHA S.A

Conformément à la mission qui nous a été confiée par l’assemblée générale de votre société,
nous avons effectué l’audit des états de synthèse de la société « SOCIÉTÉ ALPHA SA S.A»,
comprenant le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau
de financement et l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos le
31 août 2017. Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et assimilés
de -19 229 626,15 Dhs dont une perte nette de -16 309 973,85 Dhs.

Responsabilité de la Direction
La direction est responsable de l’établissement et de la présentation sincère de ces états de
synthèse, conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilité
comprend la conception, la mise en place et le suivi d’un contrôle interne relatif à
l’établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d’anomalie
significative, ainsi que la détermination d’estimations comptables raisonnables au regard des
circonstances.

Responsabilité de l’Auditeur

Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de notre
audit. Nous avons effectué notre audit selon les Normes de la Profession au Maroc. Ces
normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d’éthique, de planifier et de
réaliser l’audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent
pas d’anomalie significative.

Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants
concernant les montants et les informations fournies dans les états de synthèse. Le choix des
procédures relève du jugement de l’auditeur, de même que l’évaluation du risque que les états
de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces évaluations du
risque, l’auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l’entité relatif à
l’établissement et la présentation des états de synthèse afin de définir des procédures d’audit
appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de
celui-ci. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes
comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la
direction, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble des états de synthèse.

Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.

Opinion sur les états de synthèse

La situation nette de la société au 31 août 2017 est négative suite aux pertes subies durant les
deux derniers exercices. Ainsi, conformément à l’article 357 de la loi 17-95 sur les sociétés
anonymes telle que modifiée et complétée par la loi 20-05, le conseil d’administration est
tenu, dans les trois mois qui suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette
perte, de convoquer l’assemblée générale extraordinaire à l’effet de décider s'il y a lieu, de
prononcer la dissolution anticipée de la société.
Si la dissolution n'est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième
exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, et sous réserve
des dispositions de l’article 360 de réduire son capital d’un montant au moins égal à celui des
pertes qui n'ont pu être imputées sur les réserves si, dans ce délai, les capitaux propres n'ont
pas été reconstitués à concurrence d’une valeur au moins égale au quart.

Sous réserve de 1’incidence sur les états de synthèses de la situation décrite au paragraphe
précédent, nous certifions que les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus sont
réguliers et sincères et donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du
résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société « SOCIÉTÉ ALPHA SA S.A» au 31 Août 2017 conformément
au référentiel comptable admis au Maroc.

Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur
l’observation suivante :

1- Dans le cadre des dispositions de la loi 32-10 sur les délais de paiements complétant la loi 15-95,
nous signalons que la société n’applique pas ladite loi et n’a pas provisionné :

a. En produits les pénalités de retard à facturer au titre des créances clients ;


b. En charges, les pénalités de retard de paiements au titre des dettes fournisseurs.
Vérifications et informations spécifiques

Nous avons procédé également aux vérifications spécifiques prévues par la loi et nous nous
sommes assurés notamment de la concordance des informations données dans le rapport de
gestion destiné au conseil d’administration avec les états de synthèse de la société.

Par ailleurs, nous signalons que les informations relatives aux délais de paiement prévues
dans les dispositions de la loi n°15-95 formant le code de commerce telle qu’elle a été
complétée par la loi 32-10 n’ont pas été mentionnées dans le rapport de gestion.

Fait à Kenitra, le 01 Février 2018

Signature
C.CONSEILS
Représentée par Mr. Said CHAKIR

Expert-Comptable DPLE

Commissaire aux Comptes


Conclusion Générale

L’information financière joue un rôle fondamental dans la prise de décision. En effet, pour
prendre une décision efficace, le décideur doit avoir des informations sincères et crédibles.
Toutefois, la qualité de l’information recherchée peut être influencée par plusieurs variables
tels que, la conception des procédures de traitement de l’ensemble des opérations de
l’entreprise et l’organisation du système de contrôle interne.

La mission d’audit devrait permettre d’émettre une


opinion fondée et susceptible d’orienter l’entreprise
vers une optimisation de sa gestion. C’est justement
dans cet esprit, que l’expérience et la compétence des
auditeurs financiers leur donne accès aujourd’hui à une
gamme très large de prestations dont l’utilisateur peut
tirer un grand profit. Ce qui est certain c’est que dans
un environnement changeant, l'auditeur peut jouer un
rôle dépassant largement celui de "contrôleur" pour
devenir un "catalyseur" encourageant les dirigeants
d'entreprise à agir.
L’objectif de ce projet de fin d’étude c’est l’essai
d’apprêt d’un audit comptable et financier du cycle
achats fournisseurs sur le plan théorique et pratique
ainsi que trouver les points de divergences sur les deux
parties.
Références bibliographiques :

1. Les boites à outils de l’Auditeur Financier, sylvain BOCCON-


GIBOD et ERIC VILMINT, éditions DUNOD ;
2. Guide d’Audit des achats et des ventes, pierre schick , éditions
eyrolles.
3. Mémento comptable, francis lefebvre ;

4. DSCG 4 - Comptabilité et audit 2017/2018 - 8e


édition.

5. Contrôle interne guide gestionnaire

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