C E R T I F I C A T P R A T I Q U E D E L A N GU E F R A N Ç A I S E
Module « COMPRÉHENSION ET EXPRESSION »
NOM : __________________________________________________
Langue :…………………./25
PRÉNOM : ______________________________________________ Compréhension et
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- Le père disait à Mme Lauradoux qu’elle fasse réchauffer du fricot, qu’elle cuise une
omelette car il voulait faire manger son fils.
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Jeantou regarde l’homme et il l’écoute. Le patron leur parle de leur travail. Les gens se
Jeantou et son père (se sont, ceux sont, ce sont) (rendu, rendut, rendus) au garni.
(Quelques fois, quels que fois, quelquefois) Jeantou est très (fatigué, fatiguait,
fatiguer). Ses jambes lui (paressent, paraissent, parâissent) très (lourde, lourdent,
les (brebies, brebits, brebis) avec sa sœur. Mais il reviendra (bientot, bien tôt,
bientôt).
Sans citer le texte, sauf quand cela est demandé, vous répondrez aux questions suivantes en formulant des phrases complètes.
2. Relevez quatre détails qui montrent que c’est très dur ? - 2 points -
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3. Que fait Jeantou pour se donner du courage ? - 1 point -
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4. Montrez que son compagnon est en colère ; pourquoi ne lui dit-il rien ? - 1,5 point -
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5. Quelle expression du texte signifie qu’ils travaillent douze heures ? - 0,5 point -
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6. Qui est Madame Lauradoux ? - 1 point -
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7. Qu’apporte-t-elle à Jeantou pour lui faire plaisir ? - 1 point -
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8. Pourquoi ne rentrent-ils pas au pays ? -1point -
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9. Pourquoi les nouvelles de la maison sont-elles décevantes ? -1,5 point -
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10. Donnez un synonyme de : -1,5 point -
- vivement : ............................................................................................................................
- chanceler : ............................................................................................................................
- anxieusement : ………………………………………………………………………………………
11. Expliquez les expressions suivantes en contexte : -1,5 point -
Sujet 1 : Montrez que l’histoire de Jeantou serait impossible aujourd’hui en précisant ce que
font les garçons de son âge.
Sujet 2 : Jeantou écrit une lettre à un ami (qui sait lire) pour lui raconter sa vie à Paris.
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Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions de l’épreuve de compréhension écrite.
Sur le chantier
Jeantou et son père prennent pension dans une très modeste auberge et bientôt Jeantou commence
à travailler.
Je sus vite gâcher le plâtre et, surtout, le faire vivement, car il faut aller vite dans cette besogne. Ce
qui était le plus pénible, c’était, quand le plâtre était gâché, de le monter dans une auge posée sur sa
tête, jusqu’au cinquième étage, et cela environ vingt cinq à trente fois par jour. L’auge pesait tellement
que ma pauvre tête me semblait prêtre à éclater, j’avais le cou enfoncé dans les épaules et mes jambes
raidies semblaient de plomb. Quelquefois, au milieu de l’échelle, à bout de souffle, je chancelais,
comme prêt à tomber à la renverse, les yeux brouillés par une sorte de vertige. Alors je me cramponnais
aux montants et je me disais : « D’autres l’on fait, je peux le faire. »
Et je continuais à monter en tâchant de me dépêcher, car si je mettais trop longtemps, le plâtre, dans
l’auge, était à moitié pris quand j’arrivais en haut, et on ne pouvait plus le remuer.
Quand, par malheur, cela se produisait, mon compagnon devenait furieux. Il se retenait de me dire
des paroles dures parce que j’étais le fils de son ami, mais il brandissait ses moellons1, levait sa truelle
d’un air terrible et s’agitait tellement au sommet de son échafaudage que je tremblais de le voir
dégringoler en bas. Alors je me dépêchais de redescendre pour gâcher et rapporter d’autre plâtre. Et
cela douze heures durant, ou, comme nous disions, d’un soleil à autre.
Le soir, quand je revenais au garni2, mon père regardait anxieusement ma figure, redoutant d’y voir
des traces de fatigue et de découragement, car il savait mieux que personne combien le métier, à ses
débuts, peut être dur pour un enfant de quinze ans. Quelquefois, en effet, j’étais si fatigué que je ne
pouvais avaler une bouchée de soupe. Alors il disait à notre logeuse, en tâchant de sourire :
« Madame Lauradoux, vous n’avez pas un reste de fricot3
de midi ? Je veux régaler mon fieu4, ce soir ! »
La brave femme comprenait, et elle m’apportait un peu de
ragoût, ou me faisait ce que j’aimais mieux, une omelette bien
dorée, qui me rappelait celles de la maison.
Cet hiver-là, ni mon père, mi moi, ne revînmes au pays. Ce
fut bien pénible de n’être pas à la maison pour la veillée de
Noël. Nous nous voyions assis au coin du feu, surveillant la
cuisson de l’oie grasse et écoutant frire le boudin, tandis que
les femmes étaient à la messe de minuit. Mais nous avions
économisé trop peu d’argent, et du moment que le travail allait,
c’aurait été une grande faute de le quitter.
Nous n’avions même pas la joie de recevoir souvent des nouvelles de la maison. Ni ma mère, ni ma
sœur ne savaient écrire.
De loin en loin, elles nous faisaient faire une lettre, mais on croyait nécessaire de nous faire de
grands compliments en nous souhaitant une bonne santé, et rien ne s’y trouvait de ce qui aurait pu nous
rappeler la vie de la maison. Aussi étions-nous déçus5 et un peu irrités quand nous avions reçu ces
lettres. De mon côté, je savais que ma lettre serait lue par un étranger à qui ma mère la porterait ; cette
pensée m’empêchait de rien dire de ce que j’avais dans le cœur. Les pauvres gens sont privés de bien
des joies qui devraient appartenir à tout le monde.
1. Moellons : pierre de petites dimensions, brute, employée avec du mortier pour maçonner un mur.
2. Le garni : il s’agit de la chambre louée meublée, c’est-à-dire garnie des meubles indispensables.
3. Fricot : mot familier pour désigner le repas.
4. Fieu : fils, dans le patois creusois.
5. Déçus : mécontents, attristés.
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MODULE « COMPRÉHENSION ET EXPRESSION »
NOM : ______________________________________________________
Note : ……………. / 25
PRÉNOM : ___________________________________________________
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : __________________________________ Durée : 30 minutes ≈
A. COMPRÉHENSION ORALE / 21
Extrait du texte de Roger VAILLAND, Le circuit cycliste de Bionnas.
Un match de football ?
Une course cycliste ?
Un spectacle ?
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3. Que fait la foule ? -1 point-
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4. Pourquoi Busard fait-il un écart ? -1 point-
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5. Qu’est-ce qui provoque sa chute ? -1 point-
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11. À quoi compare-t-on leur éventail ? -1 point-
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12. À quelle distance de Bionnas est la ligne droite ? -1 point-
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13. De quelle couleur sont les maillots des hommes qui se détachent ? -1 point-
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14. Ce qui jaillit est de quelle couleur ? -1 point-
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15. Qui est-ce ? -1 point-
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16. Qu’arrive-t-il de nouveau à Busard ? -1 point-
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17. Pourquoi a-t-il du sang sur les yeux ? -1 point-
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18. Qui entre le premier sur la piste ? -1 point-
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19. Avec combien d’avance ? -1 point-
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20. Qui gagne la course ? -1 point-
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21. Quelle est la place de Busard ? -1 point-
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abondamment violemment
solide bolide
faiblir ralenti
apparaissaient détachaient
A - Épreuve de langue
B.1 - Épreuve de compréhension écrite
Je fonçai dans la descente, mais nous ne retrouvâmes le maillot rouge de Busard qu’au bout de
la ligne droite entre le dernier des treize lacets et l’entrée du Cluzot. Il allait grand train, sur le plus
grand braquet.
Aux abords de Cluzot, la foule était nombreuse sur les deux côtés de la route. On applaudissait
Busard.
Le pavé commença avec les premières maisons. Busard serra sur la droite pour suivre une
bande goudronnée qui recouvrait les rails d’un ancien chemin de fer d’intérêt local. Un gosse
s’avança pour voir arriver le coureur. Une femme se précipita pour le tirer en arrière. Busard arrivait
sur eux à quarante-cinq à l’heure.
Il fit un écart pour les éviter. Les roues glissèrent sur le pavé mouillé, en bordure du goudron. Le
vélo se coucha. Busard passa par-dessus le guidon et plongea sur le pavé, les bras en avant. Je
stoppai à quelques mètres. Il s’était déjà relevé. La cuisse gauche saignait abondamment. Le nez
saignait aussi. Busard se passa la main sur les lèvres et regarda le sang sur le dos de la main.
« Ce n’est rien », dit-il.
Je nettoyai la cuisse avec un mouchoir. L’entaille
était profonde. Il faudrait des points de suture.
« Je continue, dit Busard.
- Essaie, dis-je ! »
Busard se mit en selle. Deux jeunes gens le
lancèrent. Il démarra. Il fallut traverser tout le Cluzot. Le
pavé n’en finissait plus. Busard peinait. De la foule
montait toujours les mêmes mots : « il saigne... il
saigne... »
À la sortie de la ville, il retrouva un train1 régulier de
quarante à l’heure. Le peloton n’était qu’à cinquante-
cinq secondes. Les sept mêmes hommes qu’au
deuxième passage du col. Le vent poussait et ils avançaient en éventail, sur toute la largeur de la
route, comme une voile gonflée.
Le nez de Busard saignait de nouveau. Le sang coulait de la cuisse sur les jambes et sur les
brodequins. Il maintint le même train jusqu’à une grande ligne droite, à deux kilomètres de Bionnas.
Alors, il commença de faiblir. Sa vitesse tomba à quarante, à trente-cinq. Busard tourna la tête et vit
le peloton. Je regardai dans le rétroviseur. L’éventail derrière nous était en train d’éclater. Une pointe
se formait. Deux hommes se détachaient, roue dans la roue, un maillot vert, un maillot rouge, le
Lyonnais et Lenoir. Je regardai de nouveau dans le rétroviseur. Quelque chose de blanc en jaillit.
C’était Le Bressan qui revenait en bolide.
Busard tomba en prenant le tournant à angle droit du chemin qui mène au stade. La tête porta
sur la chaussée. Il se releva aussitôt. Le front était ouvert et le sang coulait sur les yeux. Il se remit
en selle. Des jeunes gens s’étaient précipités et le lancèrent. Les poursuivants n’étaient plus qu’à
quelques mètres. Busard pénétra le premier sur la piste, avec vingt mètres d’avance. La foule criait :
« Lenoir !... Lenoir !... », parce que c’est lui qui d’ordinaire fait triompher les couleurs de Bionnas.
Au sprint, Le Bressan passa tout le monde et franchit le premier la ligne d’arrivée. Lenoir et le
Lyonnais suivirent à deux roues. Busard arriva quatrième, à dix mètres.
abondamment violement
solide bolide
faiblir ralenti
apparaissaient détachaient