Houda EL BATAL Pr : M.
Latifa BENDAOUAD
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Introduction
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I. Historique:
L’appareil musculaire représente depuis très longtemps un sujet d’étude scientifique.
L’évaluation et le traitement de l’activité musculaire ont bénéficié des progrès
technologiques qui ont joué un rôle important dans ce domaine de recherche. Premier signe
de la vie, le mouvement a fait l’objet d’une grande curiosité et donc de nombreuses
expériences pour mieux le comprendre. Parmi les plus anciennes, on distingue les
expériences portant sur la détection de l’électricité et la fonction du muscle. Dès le XVIIème
siècle, Swammerdam décrivait différentes expériences sur la stimulation, la dépolarisation
et la contraction nerveuse et musculaire. En 1666, Redi fut le premier à déduire que les
muscles produisaient de l’électricité, ce qui amena de nombreux chercheurs à s’intéresser à
ce phénomène. A la fin du XVIIIème siècle, considéré comme le père de la neurophysiologie,
Galvani a montré que “la stimulation électrique d’un tissu musculaire produit une
contraction et de la force“. Par la suite, il a été découvert qu’il est possible d’enregistrer
l’activité électrique durant une contraction musculaire volontaire et le premier
enregistrement de cette activité fut réalisé par Piper en 1907 par le biais d’électrodes sur la
peau en regard du muscle. Le terme « électromyographie » (EMG) fut inventé et une
première description des électromyogrammes était disponible à la fin des 1920.
Progressivement, de nombreuses études ont contribué à l’amélioration des systèmes
d’enregistrement du signal EMG et à la compréhension de la contraction musculaire.
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caractéristiques des contractions produites vont être étudiées par l'appareil pour être
traduites en tracé sur un papier déroulant ou sur l'écran d'un ordinateur.
Un électromyogramme est constitué de graphique constitué de plusieurs ondes. Chaque
onde représente une contraction d'un ensemble de muscle innervée par la même fibre
nerveuse. Les principaux paramètres étudiés sont la vitesse de conduction nerveuse et la
contraction musculaire. Ainsi, les caractéristiques des ondes sont à prendre en compte lors
de l'interprétation d'un tracé :
● La forme
● Le rythme
● L'amplitude
Le corps humain comprend plus de 650 muscles fixés sur le squelette. Ils fournissent
une force de traction qui permet le déplacement. Ces muscles constituent environ 40 % du
poids total du corps. Chaque extrémité du muscle est attachée par un point appelé origine
ou insertion et présente une portion charnue contractile appelée corps musculaire.
L'origine correspond au point d'attache du muscle à l'os qui reste fixe. L'insertion est le
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point d'attache du muscle à l'os qu'il met en mouvement. Ces muscles sont fixés aux
os soit directement, soit indirectement (par des tendons), et travaillent pour produire les
mouvements du corps (les muscles travaillent conjointement pour produire le
mouvement d'une articulation, pour stabiliser une articulation et pour prévenir tout
mouvement dans la direction opposée à celle souhaitée). Le raccourcissement du muscle
pendant sa contraction rapproche les deux os. En règle générale, seul l'os comprenant
l'insertion est mis en action alors que l'os auquel se rattache l'origine du muscle reste
fermement en place. Les muscles squelettiques présentent toujours une fatigabilité
souvent liée à une contraction continue et nécessitent donc des phases de repos.
➢ Anatomie du muscle
Un muscle squelettique est constitué de faisceaux musculaires formés eux mêmes d’un
ensemble de fibres musculaires qui représente l’unité de base du tissu musculaire
squelettique. Les cellules des fibres musculaires sont appelées « myocytes », constituées de
fibres de collagène. Chaque muscle est inséré sur l’os par l'intermédiaire de tendons
constitués essentiellement de tissus fibreux, élastique et solide.
Les fibres sont disposées parallèlement. Elles mesurent de 10 à 100 μm de diamètre et
peuvent atteindre 30 cm de longueur.
Outre les fibres musculaires et le tissu conjonctif qui le constituent, un muscle est parcouru
par des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses.
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➢ Mécanisme de la contraction musculaire
Plaque motrice : la zone de jonction synaptique de l'axone du nerf moteur avec une fibre
musculaire.
Neurone : est une cellule nerveuse spécialisée dans la communication et le traitement de
l’information nerveuse
Neurone moteur : transmet le stimulus qui provoque finalement la contraction d'une fibre
musculaire appelé motoneurone sort de la moelle épinière.
Unité motrice (UM): l'ensemble formé par un neurone moteur et toutes les fibres
musculaires que ce dernier stimule il les stimule au même temps. Un seul neurone moteur
peut entrer en contact avec 150 fibres musculaires.
Les propriétés du muscle :
1. Excitabilité :
C’est la faculté de percevoir un stimulus et d’y répondre.
2. Contractilité:
C’est la capacité de se contracter avec force en présence de la stimulation.
3. Elasticité:
C’est la capacité des fibres musculaire de s’étirer et de reprendre leur longueur au repos.
Une stimulation de la fibre nerveuse, fibre motrice ou motoneurone alpha entraîne donc
une contraction des fibres musculaires, à l'origine de la contraction de tout le muscle.
Chaque motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires qu’il active de façon synchrone
donc la structure de base autour de laquelle s’articule la physiologie musculaire et l’unité
motrice. La transmission de l'influx nerveux s'effectue au niveau de la jonction
neuromusculaire. Cette transmission est facilitée par l'action d'un neurotransmetteur
appelé «acétylcholine» qui déclenche un potentiel d’action musculaire.
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Figure 2: Activité musculaire
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● La phase ascendante du potentiel d'action est due à l'ouverture de canaux Na+. Au
Repos, la probabilité (p0) pour que ces canaux soient ouverts est très faible et la plupart
sont fermés. Pour une certaine valeur du potentiel de membrane, la dépolarisation
membranaire provoque une ouverture rapide des canaux Na+, ce qui entraîne une entrée
brutale de Na+ dans la cellule. Ce qui produit la dépolarisation membranaire.
● Deux facteurs limitent la durée du PA : la dépolarisation finit par inactiver
graduellement les canaux Na+ et l'ouverture de canaux K+.
● Dans la plupart des cellules nerveuses, le PA est suivi d'une phase
d'hyperpolarisation transitoire ou post-hyperpolarisation. Cette hyperpolarisation apparaît
car, contrairement aux canaux Na+, les canaux K+ ne s'inactivent pas et hyperpolarise
légèrement la membrane.
● Le nombre de canaux K+ ouverts diminue progressivement et le potentiel de
membrane revient à son niveau initial grâce à une pompe à Na+/K+.
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Figure 4: Composition du potentiel d’unité motrice, à partir de celui des
fibres musculaires.
L’ensemble des PAUM produits par une UM constitue un train de PAUM. Le modèle de
l’EMG proposé par De Luca met en évidence cette notion de train d’impulsions h(t), dont la
fréquence varie aléatoirement. Les signaux des différentes UM recrutées sont sommés pour
donner lieu à un signal myoélectrique global non observable. Cette sommation est
déterminée par l’intensité et la durée de la contraction. La chaîne d’enregistrement EMG
introduit ensuite un bruit n(t) au signal, puis un filtre r(t), afin d’aboutir à un signal EMG
observable.
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2. Exigences relatives à la conception du système d'électromyographie (EMG)
Une question importante concernant la conception d'un système EMG consiste à déterminer
une conception appropriée pour le bioamplificateur. La première condition imposée est que
les bioamplificateurs doivent être de petite taille et de poids, afin d'être portables chez les
humains tout en effectuant les mouvements. Deuxièmement, les amplificateurs
bioélectriques nécessitent un niveau de gain élevé, une faible densité de bruit d'entrée
équivalent, un taux élevé de rejet en mode commun (CMRR) et une entrée à haute
impédance. La plupart de ces fonctionnalités peuvent être obtenues en utilisant un
amplificateur d'instrumentation monolithique (IA) comme étape avant. Étant donné que le
gain requis pour les amplificateurs EMG est d'au moins 1 000, ce gain ne peut être atteint en
une seule étape en raison des problèmes de saturation des sorties. Par conséquent, le gain
de l'amplificateur d'instrumentation avant devrait être d'environ 100, et le gain
supplémentaire devrait être accompli par la deuxième étape d'amplification, habituellement
au moyen de l'amplificateur opérationnel. Les bioamplificateurs EMG devraient également
être conçus comme des filtres, rejeter le décalage du courant continu et servir de filtres anti-
aliasing. Nous avons décrit en détail comment concevoir un système EMG peu coûteux,
applicable pour différentes mesures de l'activité musculaire pendant les mouvements
humains. Un accent particulier est mis sur la conception d'un bioamplificateur à deux étapes
de petite taille et sur une technique de détection du signal basée sur les ondelettes.
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Les électrodes intramusculaires mesurent une activité électrique ne représentant qu’une
petite partie du muscle étudié; ne permettent pas d’obtenir une représentation de la masse
musculaire totale impliquée dans le mouvement.
l’EMGs a au contraire l’intérêt majeur de pouvoir observer de manière indolore un territoire
musculaire plus vaste. L’emploi d’électrodes de surface rend compte de l’activité EMG d’un
volume musculaire plus important, renvoyant davantage aux caractéristiques mécaniques du
mouvement.Les caractéristiques des signaux EMG enregistrés sont dépendantes de la
technique de détection. le nombre de PAUM semble globalement plus élevé avec les
électrodes de surface.
Configuration bipolaire
C’est celui utilisé dans notre conception. Dans ces cas là, ce qu'on enregistre est la
différence entre les signaux reçu par les deux électrodes. Si une source de perturbation
extérieures (muscles voisins voire source extérieure à l'expérimentation en cours) agit sur
les deux électrodes la perturbation disparaîtra lors de la soustraction. Ce qui rend le signal
bipolaire moins sensible aux perturbations extérieures.Mais certaines composantes
fréquentielles qui se somment en réception monopolaire seront par contre atténuées en
mode bipolaire (suite à la soustraction des signaux) .L'intensité du signal obtenu dépend de
la disposition de part et d'autre du point moteur et de l'écartement des électrodes.
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Bien que les électrodes circulaires semblent être les plus utilisées, il n’existe pas en réalité
de critères clairs et objectifs pour le choix de la forme de l’électrode. En effet, la forme seule
de l’électrode n'influencent pas le signal EMGs. A l’inverse, l’augmentation de la taille
de l’électrode, perpendiculaires aux FM, entraînerait une diminution de l’impédance et
une augmentation de la surface de détection des électrodes. De plus, cette augmentation de
taille aurait également un effet de filtre passe-bas en diminuant le contenu du signal
en haute fréquence. La taille de l’électrode doit être assez importante pour enregistrer
un nombre satisfaisant d’UM, mais pas excessive pour éviter de mesurer l’activité d’autres
muscles non souhaitée (i.e crosstalk). Par ailleurs, l’effet de la taille sur l’amplitude du signal
EMGs n’a pas encore été clairement défini. Alors qu’en pratique différentes tailles de
l'électrode sont utilisées, il est recommandé en théorie de ne pas dépasser un diamètre de
10mm.
➢ Conception de l’électrode
Le mouvement des électrodes et des câbles lors de l’enregistrement entraîne un
risque potentiel d’artéfact de mouvement, du fait de la traction des câbles ou de
l’inertie de l’ensemble. De plus, les câbles reliant les électrodes à l’amplificateur possèdent
une résistance intrinsèque. Par conséquent, leur déplacement dans un champ
électrique entraîne la production d’un courant. Dans la mesure où l’amplitude de ce courant
peut être de la même grandeur que celle du signal EMGs, les mesures peuvent se retrouver
parasitées. Ce risque est d’autant plus important que cet artéfact peut être difficilement filtré,
car sa fréquence se situe entre 1 et 50 Hz. La solution pour limiter ce type de bruit est
d’amplifier le signal EMG au niveau des électrodes. Par ailleurs, il est recommandé d’utiliser
du matériel léger et de fixer les câbles avec du ruban adhésif.
Il est important que les électrodes fournissent un bon contact électrode-peau, une faible
impédance électrode-peau, un faible bruit et un comportement stable dans le temps.
Différents types de matériaux sont utilisés, mais les électrodes Ag/AgCl sont les plus
répandues en recherche. L’interface électrode-électrolyte des électrodes en argent (Ag)
est stabilisée par l’ajout d’une couche de chlorure d’argent (AgCl). Ce type
d’électrodes, facilement disponibles, offrent donc une bonne stabilité d’un point de vue
électrique et contribue à réduire toute sorte de bruit au niveau de l’interface électrode/peau
.
Les électrodes de surface utilisées pour l'enregistrement EMG étaient des électrodes
concentriques Ag-AgCl disponibles dans le commerce, des électrodes Dual Noraxon, et la
distance entre électrodes était de 2 cm.
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Figure 8.Les électrodes de surface Dual Noraxon
La détection des signaux électromyographiques est un processus très complexe qui est
affecté non seulement par l'anatomie musculaire et le processus physiologique responsable
de la génération de signaux, mais aussi par des facteurs externes et différents types de
bruits, tels que le bruit inhérent au matériel utilisé dans l'amplification du signal et la
numérisation . Par conséquent, il est très difficile d'éliminer efficacement les bruits des
signaux EMG enregistrés. Les bruits les plus courants dans les signaux EMG sont inhérents
aux équipements électroniques et aux artefacts de mouvement, et peuvent être des bruits
électromagnétiques ou des interférences.
Le bruit inhérent ou le bruit blanc sont générés par des équipements électroniques utilisés
pour l'enregistrement du signal EMG et les composantes de fréquence de cette plage de
bruit à partir du courant continu (DC) à plusieurs milliers Hz . Les artefacts de mouvement
sont des bruits avec une plage de fréquence de 1 Hz à environ 15 Hz, et ont une tension
comparable à l'amplitude d'un signal EMG. Ces bruits sont introduits par l'interface entre la
surface de détection de l'électrode et la peau et le mouvement du câble reliant l'électrode à
l'amplificateur.
Le bruit électromagnétique, présent à une fréquence de 50 (60) Hz et des harmoniques
supérieures, corrompt les signaux EMG car le corps humain se comporte comme une
antenne: la surface du corps est continuellement inondée de rayonnement électrique. Étant
donné que le rayonnement de la ligne électrique (50 ou 60 Hz) est une source dominante de
bruit électrique, il est tentant de concevoir des appareils qui ont un filtre coupe-bande à cette
fréquence. Théoriquement, ce type de filtre éliminerait uniquement la fréquence de la ligne
électrique indésirable, mais les implémentations pratiques éliminent également les parties
des composants de fréquence adjacents.
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Par conséquent, selon De Luca , parce que l'énergie dominante du signal EMG est située
dans la gamme 20-400 Hz, l'utilisation de filtres coupe-bande n'est pas recommandée
lorsqu'il existe des méthodes alternatives pour traiter le rayonnement de la ligne électrique
comme Techniques de traitement du signal numérique et de débruitage.
Cross-talk représente un signal EMG indésirable d'un groupe musculaire qui entoure le
muscle d'intérêt. Par conséquent, l'activité électrique des muscles environnants entrave
l'activité du muscle enregistré. Puisque le cross-talk est facilement enregistré à partir de
muscles indésirables, il est très difficile d'éviter ce type de bruit.
Les chercheurs ont déployé des efforts considérables pour résoudre le problème du
dégagement de signaux EMG .
Diverses techniques de traitement du signal numérique sont utilisées, des filtres
numériques classiques aux techniques de filtrage modernes telles que les ondelettes.
Conforto et ses collègues ont testé plusieurs procédures de filtrage pour rejeter l'artefact de
mouvement à partir des signaux EMG. Ils ont testé le filtre moyen mobile, le filtre médian
mobile, les filtres passe-haut Tchebychev de huitième ordre avec une fréquence de coupure
de 20 Hz et le filtre adaptatif basé sur les ondelettes orthogonales Meyer. Ils ont constaté
que le filtrage basé sur les ondelettes fournit les meilleurs résultats. En outre, de nombreux
chercheurs ont signalé de bons résultats pour le traitement et l'analyse du signal EMG en
utilisant différents algorithmes avancés, tels que la distribution de Wigner-Ville, l'analyse
indépendante des composants, la décomposition du mode empirique et le spectre de
Hilbert.
Afin de déterminer la durée du cycle de marche pendant que le sujet marchait, nous avons
enregistré le passage sur le pied nu du sujet (talon). Par conséquent, chaque contact au
talon-sol a été enregistré par la pente croissante du signal d'impulsion rectangulaire.
Les signaux EMG amplifiés ont été transmis au convertisseur A / N 16 bits et à l'ordinateur
personnel via un câble blindé de 10 m de long. La fréquence d'échantillonnage A/D des
signaux EMG était de 1000 Hz. Étant donné que les électromyogrammes sont des signaux à
faible amplitude (de plusieurs μV jusqu'à 4-5 mV), avec 90% à 95% de l'énergie EMG totale
présente dans une plage de fréquence de 20 Hz à 400 Hz, et très sensible aux bruits,
l'accent devrait être mis sur la conception d'un bioamplificateur à faible bruit et précis. Nous
avons utilisé un circuit à deux cascades (préamplificateur et amplificateur principal).
Physiquement, huit préamplificateurs ont été placés dans huit logements séparés, en
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plastique et blindés, et reliés aux électrodes avec un câble court et blindé de 3,5 cm de
longueur. Huit amplificateurs principaux, associés à deux batteries d'alimentation (± 9 V), ont
été intégrés dans le boîtier blindé partagé placé sur la ceinture du sujet.
2. Conception du bioamplificateur
Le schéma électrique du bioamplificateur est présenté à la figure 10. Il a été conçu comme
un circuit à deux cascades (préamplificateur et amplificateur principal), avec une
amplification totale de G = 2000 et une bande passante de 3 Hz à 500 Hz.
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Afin d'obtenir un préamplificateur portable, qui devrait être aussi petit et aussi de faible
poids que possible, il peut être collé sur la peau humaine par un ruban adhésif, nous
n'avons utilisé que deux composants électroniques pour la conception du préamplificateur:
amplificateur d'instrumentation AD621 et condensateur , C1 = 100 μF.
L'amplificateur d'instrumentation AD621, fabriqué par Analog Devices (Norwood, MA, USA) ,
a été choisi car il s'agit d'un amplificateur d'instrumentation très précis, facile à utiliser, peu
coûteux, à faible puissance et idéal pour une mesure précise de faible amplitude des
signaux tels que EMG, et pour la conception d'appareils à piles et portables tels que le
système proposé EMG. L'AD 621 a une impédance d'entrée très élevée de 10 GΩ en
parallèle avec 2 pF, comme requis pour l'enregistrement des signaux EMG, et une large
gamme d'alimentation allant de ± 2,3 V à ± 18 V.
Lorsque vous utilisez des impédances à haute source, comme dans l'enregistrement EMG
ou électrocardiographique (ECG), et des moniteurs de pression sanguine, l'AD 621 présente
une bonne combinaison Faible bruit et courants de polarisation faible à l’entrée. Le rapport
de rejet de mode commun (CMRR) de AD621 a une valeur élevée de 130 dB pour un
intervalle de fréquence de 0,1 Hz à 10 Hz, puis baisse et atteint la valeur de 90 dB à 1 000
Hz. Le CMRR à une fréquence de 50Hz a une valeur d'application. 120 dB.
Les valeurs élevées de CMRR assurent un rejet optimal des signaux d'entrée en mode
commun. Le rapport de rejet de l'alimentation (PSRR) de l'AD 621 a une valeur élevée de
140 dB pour un intervalle de fréquence de 0,1 Hz à 10 Hz, puis baisse et atteint la valeur de
110 dB à 1 000 Hz.
Le condensateur utilisé était un condensateur électrolytique solide en aluminium, fabriqué
par Jamicon, une tension nominale de 25 V et une tolérance de capacité de ± 20%.
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Le gain de l'amplificateur AD621, G, est donné par l'équation (1), disponible dans la fiche de
données AD621:
(1)
(2)
Par conséquent, le gain de l'amplificateur peut être programmé pour tout gain entre 10 et
100 en connectant une Seule résistance externe, R EXT, entre les broches 1 et 8
(figure 11). En combinant les équations (1) et (2) nous Peut exprimer la dépendance entre le
gain G et R EXT comme suit:
(3)
Pour atteindre la valeur de gain G = 100, mais seulement pour les fréquences plus élevées,
nous avons connecté un Condensateur (C 1 = 100 μF) entre les broches 1 et 8.
Dans ce cas, G exprimé par L'équation (1) deviendra:
(4)
(5)
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En combinant les équations (4) et (5), on peut exprimer le gain G par l'équation suivante:
(6)
(7)
20
Compte tenu de la tolérance assez élevée de la capacitance C1 de condensateur de ± 20%,
nous avons calculé les valeurs de bordure de la coupure.
Pour C1 = 100 μF + 20% = 120 μF, on obtient le f cut-off de 2,38 Hz.
Pour C1 = 100 μF - 20% = 80 μF, f cut-off est obtenu à 3,58 Hz.
Nous pouvons conclure que la propagation éventuelle de la coupure entre les valeurs 2,38
Hz et 3,58 Hz n'a pas d'influence significative sur la fonction préamplificateur.
Par conséquent, nous avons construit l'amplificateur principal comme un filtre passe-bande,
avec le gain G = 20 et les fréquences de coupure de fcut_off_low = 3,13 Hz ≈ 3 Hz, et
fcut_off_high = 482 Hz ≈ 500 Hz. La fréquence de coupure élevée a été fixée à 500 Hz, en
tenant compte de la théorie de l'échantillonnage Nyquist et de la fréquence
d'échantillonnage du signal EMG de 1 000 Hz.
Le gain dépendant de la fréquence, G de l'amplificateur principal, peut être exprimé comme:
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La caractéristique d'amplitude-fréquence de l'amplificateur principal est présentée à la figure
suivante :
omme le montre la figure, le gain de bande passante est G = 20 = 26 dB, et les fréquences
de coupure sont:
Le filtre passe-bande a un roulement quelque peu doux de 20 dB / déc. Nous avons fait ce
choix en suivant les lignes directrices pour la détection et l'enregistrement des signaux EMG
fournis par De Luca dans son rapport où il a suggéré le filtrage judicieux avec un roll-off de
12 dB / oct.
En ce qui concerne la tolérance un peu élevée de la capacité du condensateur C2 de ±
20%, nous avons calculé les valeurs de bordure de f cut-off-low.
Pour C2 = 10 μF + 20% = 12 μF, on obtient 2,25 Hz.
Pour C2 = 10 μF - 20% = 8 μF, le f cut-off-low est obtenu à 3,9 Hz.
Comme dans le cas du préamplificateur, nous pouvons conclure que la propagation
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éventuelle de f cut-off-low entre les valeurs 2,6 Hz et 3,9 Hz n'affecte pas de manière
significative la fonction de l'amplificateur principal.
Ensuite, on décrit les algorithmes pour le traitement du bruit blanc et de l'élimination des
artefacts à base de DWT.Afin d'atteindre la décision ondelette et quel seuil serait le plus
approprié pour appliquer des signaux EMG débruitage, nous avons simulé un signal EMG
artificiel avec un bruit blanc ajouté et artefacts de mouvement, et avec un signal connu à
bruit (SNR). Plusieurs différentes ondelettes et procédures classiques de filtrage numérique
ont été testées. À partir des résultats obtenus, nous pourrions décider quelle ondelette est la
plus appropriée pour la détection des signaux EMG. Après nous avons débruité signaux
EMG mesurés en utilisant l'ondelette choisie, nous avons rectifié les signaux, puis nous
avons calculé les enveloppes de signal EMG.
De manière générale, les bruits contaminant le signal EMG peuvent être classés en quatre
grandes catégories : les bruits électromagnétiques, les artéfacts de mouvement et les bruits
provenant des composants électroniques des équipements de détection et d’enregistrement
(bruit blanc). Les bruits électromagnétiques sont causés par des sources de radiation
électromagnétiques, tandis que les artéfacts de mouvement sont des bruits avec une plage
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de fréquence de 1 Hz à environ 15 Hz, et ont une tension comparable à l'amplitude d'un
signal EMG et peuvent provenir soit de l’interface entre la surface de détection des
électrodes et la peau, soit du mouvement des câbles connectant l’électrode à l’amplificateur.
Certes, le bruit est inévitable et endémique, mais une certaine partie peut être éliminée si sa
fréquence diffère de celle du signal électrophysiologique.
les composants fréquentiels du bruit généré par l’équipement électronique sont de nature
aléatoire et se trouvent dans l’intervalle de la bande de fréquence du signal EMG
(De 0 à 500 Hz).
L’emploi de composants électroniques de haute qualité permet uniquement de réduire le
bruit sans toutefois l’éliminer entièrement. Pour répondre à ce problème, la transformé
en ondelettes et des filtres adaptatifs ont été récemment utilisés pour des signaux
non-stationnaires.
Concrètement, il convient de déterminer la BP du filtre, c’est à dire la bande de fréquences
qui ne seront pas affectées. Le choix de la BP représente un compromis entre d’une part la
réduction du bruit, et d’autre part la préservation des informations du signal EMGs.
La détermination de la BP doit tenir compte du muscle testé, du type de contraction,
de la configuration des électrodes et des sources de bruit spécifiques . Les limites inférieure
et supérieure de la BP sont déterminées respectivement par les fréquences de coupure de
basses fréquences et de hautes fréquences. Afin de réduire l’amplitude des composantes de
fréquence élevée, il existe des filtres de haute fréquence ou “filtre passe-bas“. A l’inverse,
les filtres de basse fréquence ou “filtre passe-haut“ servent à diminuer l’amplitude des
composantes de fréquence basse. Dans la mesure où la taille de la BP est
spécifique au type de signal enregistré, elle doit être suffisamment large dans le cas de
l’EMG pour mesurer l’activité de l’ensemble des UM. Or, les UM présentent des fréquences
de décharge maximale de 100-150 Hz pour les muscles qualifiés de “rapides“ et inférieures
à 30 Hz pour les muscles dits “lents“.
La transformée en ondelettes est en effet une extension de l'analyse de Fourier. Elle est
effectuée de la même manière que la transformée de Fourier : on multiplie le signal par la
fonction analysante et on calcule l'intégrale du produit, en remplaçant simplement les
sinusoïdes par la famille des ondelettes. C’est donc une décomposition du signal sur
des fonctions à support en temps et en fréquence.
L'algorithme de transformation en ondelettes discrètes, DWT, utilise des techniques de
filtrage numérique afin d'obtenir une représentation à l'échelle du temps d'un signal
numérique. DWT utilise deux ensembles de fonctions, appelés fonctions d'échelle φ ( t ) et
fonctions d'ondelettes ψ ( t ) associées aux filtres passe-bas h ( n ) et aux filtres passe-
haut g ( n ) à travers les expressions suivantes:
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La décomposition du signal en différentes bandes de fréquences est obtenue par filtrage
passe-haut et passe-bas successif de signaux de domaine temporel, suivi de deux sous
échantillonnage. Les deux opérations de filtrage et de sous échantillonnage peuvent être
exprimées par:
Où cAi décrit les coefficients d'approximation et cDi décrit les coefficients de détail du i-ième
niveau. En résumé, le résultat du J-ième niveau DWT effectué sur N échantillons de signaux
numériques échantillonnés avec la fréquence Fs est un ensemble de coefficients de détail
cDi, i = 1 à J et les coefficients d'approximation cAJ, concaténés en une seule matrice de
longueur N.
Le nombre total de coefficients de détail N / 2i du i-ième niveau, cDi, représente le signal
d'origine dans une bande de fréquence de [Fs / 2i + 1-Fs / 2i] Hz. N / 2J échantillons de
coefficients d'approximation, cAJ, représentent des signaux dans la bande de fréquence la
plus basse entre [0 et Fs / 2J + 1 Hz].
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sous le nom de filtres miroir en quadrature, QMF. La formule de reconstruction pour chaque
niveau devient:
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Comme la fréquence d'échantillonnage Fs est de 1 000 Hz et que le bruit f est de 15 Hz,
J est obtenu pour 5.
● DWT du niveau J- level est effectué. Les coefficients d'approximation sont au
cinquième niveau, et cA 5 représente les signaux EMG dans la plage de fréquence
sont supprimés (remplacés par des valeurs nulles) afin de nettoyer le signal de
5.4. Simulation du signal EMG artificiel pour le test des algorithmes de débruitage
Afin de tester les techniques d'élimination du bruit basées sur les ondelettes et de les
comparer aux méthodes classiques de filtrage, nous avons simulé un signal EMG artificiel,
illustré à la Figure 15 . Le bruit blanc gaussien, N ~ (0,1), a été filtré par un filtre Butterworth
à 4ème ordre avec une bande passante de 20 à 150 Hz, afin d'obtenir un spectre de
fréquence similaire au signal EMG. L'amplitude du signal a été modulée pour obtenir
deux intervalles actifs, séparés par des intervalles de repos sans activité EMG. La
fréquence d'échantillonnage était de 1 000 Hz et la durée du signal était de 2,6 s. Le spectre
de fréquence du signal artificiel est présenté à la figure 16 . Pour obtenir un signal bruité,
Le signal EMG simulé a été contaminé par un bruit blanc normalement distribué et
un motif artefact extrait d'un signal EMG réel mesuré sur le muscle tibial antérieur
pendant la marche. Le signal EMG bruité ainsi obtenu, représenté à la figure 17 , se
composait de deux zones différentes: une zone brust où les bruits et l'activité myoélectrique
coexistent, et une zone inter-brust où seule la contribution du bruit est présente. Le spectre
de fréquence d'un signal simulé au bruit est représenté sur la figure 18.
27
Figure 15. Signal EMG artificiel simulé.
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Figure 17. Signal EMG artificiel simulé avec des bruits ajoutés.
Figure 18. Spectre de puissance du signal EMG artificiel simulé avec des bruits ajoutés.
29
où:
X [ n ]: signal EMG artificiel simulé, illustré à la figure 15
X [ n ]: signal bruité (montré à la Figure 17 ), ou signal détérioré, selon le contexte
N : nombre d'échantillons de signaux (dans tous les cas de test, N = 2,600)
Le SNR pour le signal EMG artificiellement simulé avec des bruits ajoutés est obtenu
à 7,9 dB. Pour tester les techniques de débruitage à base d'ondelettes, le DWT au 5ème
niveau a été effectué et certaines des ondelettes étaient utilisées : Daubechies 5 (db5),
Daubechies 8 (db8),Symmlet 8 (sym8), Coifflet5 (coif5) et Discrète Meyer ( Dmey). L'artefact
de mouvement est filtré par élimination des coefficients d'approximation du 5ème niveau. Le
bruit blanc est filtré en déterminant les coefficients de détail des niveaux 1 à 5, en utilisant la
version douce et dure des seuils de sqtwolog, minimaxi, rigrsure et heursure, mis en œuvre
dans la boîte à outils Wavelet Matlab . Les filtres passe-bande standard utilisés pour la
comparaison avec les techniques à base d'ondelettes étaient un filtre Butterworth à huit
ordres et un Chebyshev à huit ordres. Les coefficients du filtre ont été calculés pour un
passage de bande allant de 15 à 200 Hz.
30
VI. Comparaison des signaux EMG mesurés avec la base de
données EMG existante
Winter a fourni dans son livre une base de données de signaux EMG enregistrés
sur vingt-cinq muscles des jambes.Pour l'enregistrement, il a utilisé des électrodes
concentriques (la distance inter-électrode était de 2 cm) et décrit à fond les positions des
électrodes sur chaque muscle. Après l'enregistrement, il a corrigé les signaux EMG,
les enveloppes calculées de chaque signal, puis calculé les trajectoires d'enveloppe
moyennes sur tous les sujets mesurés. Il a présenté dans les figures EMG des enveloppes
moyennes par rapport au pourcentage d'un cycle de marche (de 0% à 100% du
cycle de marche). Il y a deux phases principales dans le cycle de marche, la position et la
phase de basculement . La phase de position commence à 0% du cycle de
démarrage, avec un contact au talon et se termine lorsque le pied quitte le sol (à bout à
bout) à 60% du cycle de marche. Par conséquent, pendant la phase de position (0% -60%
du cycle de marche) Le pied est sur le sol. Pendant la phase de basculement (60% -100%
du cycle de marche), le même pied n'est plus en contact avec le sol et la jambe se
balançait en prévision de la prochaine frappe du pied lorsque le cycle de démarrage
ultérieur commence.
En plus des présentations graphiques EMG enveloppe contre un cycle de marche, Winter a
également inclus des tableaux avec des valeurs numériques d'amplitudes d'enveloppes
EMG pour chaque 2% du cycle de démarche, fournissant ainsi au total 51 échantillons
d'amplitudes de signaux EMG pour chaque muscle. Par conséquent, il a donné à la
communauté scientifique une base de données EMG précieuse, et les chercheurs
intéressés pouvaient mesurer leurs propres signaux EMG et les comparer aux signaux
fournis par Winter (à condition qu'ils suivent un protocole expérimental similaire à Winter).
Winter est un scientifique bien connu et l'un des pionniers de la recherche sur la
biomécanique humaine, nous avons considéré que ses données EMG étaient
correctement enregistrées et précieuses pour la comparaison. Par conséquent, afin de
tester l'efficacité du prototype du système proposé dans cet article, Nous avons
également choisi la base de données EMG de Winter comme point de référence
approprié pour comparer nos données mesurées.
Afin d'obtenir des données comparables, nous avons également suivi les directives de
winter pour la configuration de l'expérience, nous avons utilisé une distance de l'électrode
31
de 2 cm ainsi que les électrodes sont positionnées comme expliqué Winter (une description
de la position des électrodes est donnée dans le tableau 1).
où:
xˆ[n]: des échantillons de l'enveloppe moyenne des signaux mesurés par notre système
EMG
x[n]: des échantillons de l'enveloppe moyenne fournie par Winter
N: nombre d'échantillons de trajectoire d'enveloppe (N = 51)
32
marche par sujet a été enregistrée.
2. Résultats et discussion
33
Tableau 2. Résultats de la détection simulée du signal EMG.
Figure 19. EMG artificiel simulé débruité par l'ondelette Daubechies 5 et mise en œuvre
du seuil de sqtwolog modéré.
34
Figure 20. Spectre de puissance de l'EMG artificiel simulé débruité par l'ondelette
Daubechies 5 et implémentation du seuil de sqtwolog.
Bien que nous procédions au traitement hors ligne, nous sommes conscients du fait que le
temps de calcul des algorithmes de débruitage est très important pour certaines
applications plus complexes telles que les commentaires en ligne et le contrôle en ligne des
prothèses. Par conséquent, nous avons mesuré le temps de calcul de Daubechies 5 à base
d'ondelettes de détection de signal EMG artificiel et l'avons comparé aux temps de calcul
des filtres classiques. Les résultats obtenus sont les suivants: 14 ms pour le débruitage à
base d'ondelettes et 16 ms pour le filtre Butterworth et Chebyshev.
35
musculaire et les périodes de repos peuvent être clairement observés.
Figure 21. Signal EMG brut enregistré sur le muscle tibial antérieur
Figure 22. Spectre de fréquence du signal EMG brut montré dans la Figure 21 .
36
Figure 23. Le signal EMG (illustré à la Figure 21) est filtré par méthode d'ondelettes.
Figure 24. Spectre de fréquence du signal filtré par la méthode des ondelettes illustrée à
la Figure 23.
De plus, en observant le spectre de puissance du signal débruité présenté à la figure 24 , on
peut observer l'absence de composantes de fréquence bruités, même celles des
harmoniques de 50 Hz, car la bonne caractéristique de la décomposition à base d'ondelettes
est que pendant la décomposition du signal, Les coefficients de bruit sont identifiés et
éliminés avant la reconstruction du signal. Par conséquent, nous proposons des ondelettes
comme un outil puissant pour la détection de signaux EMG.
37
2.3. Activité EMG des muscles dominants enregistrés pendant la marche humaine
Afin de valider le prototype proposé du système EMG, nous avons mesuré l'activité de six
muscles dominants dans dix sujets sains pendant la démarche, et l'a comparé aux données
EMG fournies par Winter , comme expliqué précédemment. Les signaux EMG mesurés de
chaque muscle ont été débruités par Ondelettes, rectifiées et présentées sous forme
d'enveloppes.Pour chaque sujet, une enveloppe EMG d'un cycle de marche complet (0% à
100% du cycle de marche) a été extrait.les trajectoires d'enveloppe ont été moyennées sur
l'ensemble des dix sujets et sont représentés sur la figure 25 par des lignes rouges épaisses
Les écarts types (SD) des enveloppes sont également présentés (zone rouge ombragée).
Toutes les données sont tracées par rapport au pourcentage du cycle de marche complété,
ce qui rend la durée du cycle de la marche invariante. Les lignes bleues épaisses (± SD,
représentées par la zone bleue ombrée) de la figure 25 présentent des enveloppes EMG
disponibles dans la littérature. Par comparaison visuelle des courbes d'enveloppes
mesurées et référentes, nous avons trouvé un chevauchement assez important pour tous
les muscles. L'écart entre nos données référentielles et les données référentielles a été
validé en calculant la mesure quantitative, RMSE, comme expliqué précédemment . Le
(tableau 3) présente les résultats obtenus. En outre, à partir de la figure 25, on peut
remarquer que les écarts types de nos données mesurées ont des valeurs plus faibles que
celles des données de référence. L'explication possible pour laquelle nous avons obtenu
des valeurs plus faibles des écarts types pourrait être le fait que Winter a effectué ses
mesures sur un plus grand nombre de sujets. Plus précisément, il a mesuré l'activité du
fessier maximal sur 16 sujets, l'activité du biceps fémoral sur 27 sujets, le sartorius sur 15, le
rectus femoris sur 28, le tibial antérieur 26 et le gastrocnémien médian sur 25 sujets.
38
Figure 25. Activité EMG moyenne des muscles mesurés au cours d'un cycle de marche.
Comparaison des données EMG (± SD) mesurées par notre système EMG (lignes rouges ±
zone rouge ombrée) et les données de référence EMG de la littérature (lignes bleues ±
zone ombrée bleue).
(A) Activité EMG moyenne du gluteus maximus pendant un cycle de marche;
(B) Activité EMG moyenne du biceps fémoral au cours d'un cycle de marche;
(C) activité EMG moyenne de sartorius pendant un cycle de marche;
(D) Activité EMG moyenne du rectus femoris pendant un cycle de marche;
(E) Activité EMG moyenne du tibial antérieur lors d'un cycle de marche;
(F) Activité EMG moyenne de gastrocnémien médiale pendant un cycle de marche.
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Examinons brièvement le rôle de chaque muscle mesuré pendant le cycle de la marche. Sur
la figure 25a, on constate que l'activité principale du gluteus maximus commence par un
swing tardif et des pics lors de l'acceptation du poids (10% de la foulée), diminuant à un
niveau bas à la fin de la mi-position (30% du cycle de la marche) . Une deuxième explosion
mineure d'activité se produit au cours de la première moitié de l'oscillation. Le gluteus
maximus est un extenseur de la hanche et agit pendant l'acceptation du poids pour contrôler
la flexion de la hanche.
L'activité principale du biceps fémoral (artériels latéraux) (figure 25b) commence à la mi-
oscillation (80% de la foulée) et continue à accepter le poids, à un pic à 4% de la foulée.
Lorsque le contact avec le talon se produit, le biceps fémoral sert d'extenseur de la hanche
pour aider le fessier maximal à contrôler la rotation vers l'avant de la cuisse.
Deux pics d'activité égaux sont évidents dans le muscle sartorius (Figure 25c). Le premier
pic se produit pendant l'acceptation du poids (8% du cycle de la marche). Il agit comme un
fléchisseur de la hanche, aidant d'autres extenseurs de la hanche qui sont actifs à cette
époque (biceps femoris, gluteus maximus). Le deuxième éclatement se produit tôt dans
l'oscillation (point culminant à 70% de la foulée) et agit peu comme un fléchisseur de hanche
pour aider à faire basculer les membres inférieurs.
En ce qui concerne le muscle du rectus femoris (Figure 25d), un grand et un petit éclat
d'activité sont présents. L'activité principale commence avant le contact du talon (90% du
cycle de la marche) pour prolonger la jambe et le pied juste avant le contact avec le talon et
se poursuit jusqu'à un maximum pendant l'acceptation du poids (10% de la foulée) lorsqu'il
agit comme un extenseur du genou pour contrôler la flexion du genou . La deuxième activité
mineure se décline juste après l'arrêt (66% de la foulée) et a deux fonctions simultanées:
flexion de la hanche pour tirer le membre oscillant vers l'avant et prolongement du genou
pour décélérer le pied et le pied arrière oscillants.
Tibial antérieur, muscle de la cheville (figure 25e), commence son activité principale à la fin
de l'oscillation pour maintenir le pied dorsiflexion pendant la phase de portée.
Immédiatement après le contact avec le talon, il atteint un sommet (6% de la démarche
Cycle), ce qui génère des forces pour abaisser le pied au sol en opposition aux forces de
réaction du sol flexible plantaire. Le deuxième déclenchement de l'activité commence à la
40
baisse (60% de la foulée) et entraîne une dorsiflexion du pied pour le dégagement des pieds
au milieu de l'oscillation.
Une grande et longue phase de l'activité du muscle gastrocnémien médian (figure 25f) est
évidente, et elle commence juste avant le contact avec le talon et augmente pendant la
phase de maintien, atteignant un pic à mi-push-off (44% du cycle de démarche) . Jusqu'à ce
qu'il atteigne le pic, ce muscle s'allonge lorsque la jambe tourne vers l'avant sous son
contrôle. Le réglage précis de cette rotation vers l'avant est essentiel à la flexion du genou.
Une fois le pic atteint, l'activité diminue rapidement jusqu'à l'arrêt (60% de la foulée) et
l'activité de bas niveau se poursuit tout au long de la phase d'oscillation.
En conclusion, après avoir comparé les trajectoires d'enveloppe rapprochées mesurées et
référentes, nous pouvons dire que notre système EMG fonctionne bien et peut être utilisé
comme un outil efficace pour mesurer l'activité EMG pendant le mouvement humain.
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Conclusion
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Webographie
● https://www.afm-telethon.fr/sites/default/files/le_muscle_squelettique_0306.pdf
● https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01174917/document
● https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00460446/document
● Article “Design, Development and Testing of a Low-Cost sEMG System and Its Use in
Recording Muscle Activity in Human Gait” de http://www.mdpi.com/journal/sensors
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