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Même à sourire.
A toi « Oumi », ici je te présente ma gratitude et ma vénération pour tous tes sacrifices pour moi,
Je t’aime !
A mon père, ma raison d’être, le secret de ma motivation, celui qui est toujours à mes côtés
A mon frère Reda, et ma petite princesse Salma, qui m’a encouragé toujours à faire mieux.
A mes trois anges gardiens mon âme sœur Hajar Khoukhi, La respectueuse Nezha Belouchi et à
Merci à vous trois pour votre amour, votre soutien et vos belles actions.
A ma chère copine Fatima-Zahra Elhazzat, pour tes jolies mots et belles actions, tes conseils précieux,
ton beau coeur et ta gentillesse. Merci pour les bons moments qu’on a passés ensemble.
A mes professeurs
Et enfin, à tous mes collègues de la 10ième promotion et à l’ensemble des étudiants de l’Ecole
1
Remerciements
J e tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont accompagné lors de mon stage et qui ont contribué
à rendre cette expérience unique, enrichissante et déterminante pour la suite de ma carrière.
J e remercie particulièrement mon encadrante pédagogique Mme. Majda ALAOUI, pour son
suivi tout au long de mon stage, sa disponibilité, sa gentillesse ainsi que son judicieux encadrement.
professionnelle. Grâce à ses encouragements, directives et précieux conseils j’ai pu acquérir un savoir-faire
considérable en matière de contrôle de gestion au milieu industriel.
M es remerciements vont également à M., membre du jury qui a accepté d’évaluer mon travail ainsi
qu’à tout le corps professoral et administratif de l’ENCGO.
Merci à vous !
2
Citations
3
Résumé
Depuis ses premiers débuts, l’usine Standard Profil Tanger a misé sur la réduction des coûts
de production, cette politique s’est accentuée avec l’introduction du projet Polo,
l’implantation d’une troisième usine à Tanger. Ainsi que l’augmentation de la main
d’œuvre pour ce nouveau projet, a poussée l’entreprise à entreprendre multiples démarches
de réduction des coûts dont la réduction des FIP (Frais Indirects de Production) et plus
précisément les rebuts de production.
Le projet POLO, est le projet ayant le taux de rebuts le plus élevé principalement visé par
la réduction des rebuts de production est au cœur des préoccupations du service contrôle
de gestion.
Dans ce cadre et pour répondre aux exigences constantes du marché, notre projet de fin
d’étude s’inscrit dans le cadre d’une optimisation des budgets de production du projet
POLO à travers la réduction des coûts de ses rebuts. Ainsi plusieurs actions ont été
entreprises sur terrain afin d’atteindre l’objectif de ce projet. Nous avons premièrement
effectué une analyse de l’environnement de notre intervention à travers un diagnostic de
l’existant permettant de relever les points phares autour desquels tourne notre
problématique et ensuite les étudier pour enfin proposer des recommandations
constructives sur la problématique étudiée. Un suivi a été effectué afin de mesurer la
pertinence des actions proposées et suggérer des perspectives d’améliorations.
4
Abstract
Since its creation, Standard Profil Tangier’s factory has focused on reducing production
costs, and this policy has increased with the introduction of the Polo project, the
establishment of a third factory in tangier. As well as the increase of the workforce for
this new project. This pushed the company to undertake multiple cost reduction
initiatives, including the reduction of the IPCs and more precisely production waste.
The POLO project mainly targeted by the reduction of production waste is at the heart
of the concerns of the control management department. In this context, and to meet the
constant demands of the market, our end-of-study project is part of an optimization of
the production budgets of the POLO project through the reduction of his waste costs.
Several concrete actions were undertaken to achieve the goal of this project. We first
carried out an analysis of the environment of our intervention through a diagnosis of
the existent allowing us to identify the key points around which our problematic turns
and then study them to finally suggest constructive recommendations on the
problematic studied. A follow-up was carried out in order to measure the relevance of
the proposed actions and to plan for future improvements.
5
Sommaire :
Section 3 : Réduction des coûts par approche process : les rebuts de production 44
6
Liste des abréviations
ABREVIATION DESIGNATION
SP Standard ¨Profil
PF Produits finis
7
Liste des tableaux
8
Liste des figures
Figure 1 : Le contrôle de gestion en quatre étapes : Un processus d'apprentissage ....... 18
9
Introduction générale :
Le contrôle de gestion a connu plusieurs évolutions au fur et à mesure des changements
des structures et de leurs environnements.
Les premières constructions et mises en place du contrôle de gestion dans les entreprises
ont apparues au début du XXe siècle dans un contexte économique et productif
spécifique. Le contrôle de gestion a ainsi été élaboré dans une vision taylorienne de
l’organisation avec des contraintes et des objectifs spécifiques dont majoritairement le
calcul des coûts pour l’augmentation de la productivité.
Depuis les années 80, la qualité, les ressources humaines et les coûts deviennent source
de différenciation et d’avantages concurrentiels et requièrent un pilotage spécifique afin
d’aider les acteurs à décider, à communiquer, à travailler ensemble, dans des contextes
de changement permanent ou de rupture. Le rôle du contrôle de gestion s’oriente alors
vers un pilotage de la performance et du changement. Ces nouvelles attributions ont fait
émerger de nouvelles compétences au contrôleur de gestion.
Au jour le jour, les entreprises cherchent par tous les moyens à répondre aux exigences
des clients dans un contexte de concurrence accrue et mondiale. Face à ces impératifs,
elles ont choisi de mettre en œuvre des méthodes budgétaires et des plans d’actions qui
doivent leur assurer une mise sous tension de leur organisation orientée client et ainsi
être axée sur une meilleure amélioration de la performance.
La démarche des coûts cible ou « Target costing » s’inscrit dans une démarche
d’amélioration des processus de la conception des produits. Elle est construite sur un
large ensemble d’instruments de prévision, de gestion et de contrôle des coûts afin de
permettre de faire évoluer les structures de coût du produit résultant des contraintes
déduites du marché. Cependant, la plupart du temps, le coût estimé calculé est supérieur
aux coûts cibles obtenus du marché.
10
Ce qui force les entreprises à réduire l’écart entre coût estimé et coût cible à travers des
politiques de réduction des coûts ramenant le coût estimé à un niveau acceptable.
La réduction des coûts adoptée par les entreprises visant l’amélioration de leur
compétitivité est effectuée selon trois approches distinctes : l’approche produit,
l’approche fournisseur et l’approche process.
INTERET DE LA RECHERCHE :
Sur le plan théorique : La documentation sur la réduction des coûts des rebuts de
production au sein des entreprises industrielles est rarement évoquée dans la théorie.
Certes, il existe beaucoup d’auteurs qui ont abordé le coût de la non- qualité dans son
niveau global tout en définissant les concepts, les facteurs, les origines. Néanmoins,
lors de nos multiples recherches pour mener notre étude nous n’avons trouvé que
quelques chercheurs qui ont traité la réduction des coûts des rebuts.
11
Ce qui a accentué notre intérêt à aborder ce sujet c’est le discours de Turhan Semizer,
le DG de Standard Profil Group : « … Cette situation –de non-qualité- nous fait perdre
de l’argent et de la crédibilité auprès des clients. L’amélioration apportée à ce problème
facilite directement d’acquérir de nouveaux travaux. D’autres parts, le chiffre de rebuts
a augmenté à partir de la fin de Janvier par rapport à l’année précédente à cause de
l’essai de plusieurs nouveaux projets. Nous devons mettre en action toutes nos
ressources et nous concentrer sur la qualité de toute urgence afin d’inverser cette
tendance négative1 ».
L’un des mérites de ce rapport est de mettre en relief les outils et méthodes poursuivis
lors de notre mission de réduction des coûts de rebuts de production au sein d’une
entreprise du secteur industriel. Il permet de répondre à la problématique suivante :
D’après ce contexte, il est donc indispensable de poser la question suivante :
Etant donné que l’usine Standard Profil Tanger ne fait que la finition des produits
semi-finis reçus de l’Espagne, le nombre des produits finis et livrés au client doit être
équivalent au nombre des pièces reçus, dans le cas inverse toute différence est
considérée comme une surconsommation que SP Tanger doit justifier.
1
Extrait du discours du Directeur Général du Groupe Standard Profil, cet extrait a été retenu de la zone
de communication de l’usine.
12
De surcroît, SP Morocco n’effectue pas un diagnostic des coûts de pertes de cette
matière première pour savoir combien leur coûte ces rebuts. Ces coûts sont soit absents
de la comptabilité traditionnelle tenue par l’entreprise ou dilués dans d’autres comptes
tels que les charges de personnel, énergie ou d’autres. Ce qui nous pousse à poser les
hypothèses ci-dessous :
H1 : Il existe des gisements de performance exploitables et mesurables au sein
de l’organisation des entreprises industrielles, via l’adoption de méthodes de
gestion de la performance des processus. Mais le contrôleur de gestion manque
d’outils et d’indicateurs clés d’évaluation de la performance du processus de
production. L’analyse de ces coûts des rebuts n’est pas bien faite.
De cette problématique centrale, découlent des sous-questions qu’on essaye de traiter tout
au long de ce travail :
13
ENONCE DU PLAN
Notre Projet de Fin d’Etudes sera discuté en quatre chapitres. Les deux
premiers chapitres, constituent notre revue de littérature et notre repère au niveau de la
théorie :
Le premier chapitre est scindé en deux sections, une première section consacrée
à la documentation des soubassements théoriques du contrôle de gestion, son processus
et ses objectifs. Et une deuxième section s’est focalisé sur la performance des processus,
ses notions de base, ses critères d’évaluation et les méthodes d’analyse de la
performance des processus.
14
Chapitre I :
Le contrôle de gestion au
service de la performance des
processus
15
Introduction du chapitre
“You simply can't manage anything you can't measure” Richard Quinn
Aujourd’hui, dans le contexte actuel, le contrôle au sein d’une entreprise doit remplir
deux rôles, permettant la maîtrise du pilotage d’une entreprise, qui sont : le pilotage de
la performance et le pilotage du changement.
En effet, pour piloter une performance, le contrôle de gestion doit remplir deux
fonctions primordiales, en aidant à piloter l’efficacité, c’est-à-dire à gérer les facteurs
clés de compétitivité par un ensemble de décisions et d’actions stratégiques (exemple :
un tableau de bord pour maîtriser la qualité perçue par la demande d’un produit pour se
différencier des concurrents) ; et en collaborant pour piloter l’efficience, c’est-à-dire
gérer les moyens opérationnels pour atteindre les objectifs fixés, donc maîtriser les
facteurs clés de l’équilibre financier (ex : un calcul d’écart pour réduire un coût de
production et atteindre un point mort).
Alors, que couvre les deux notions performance et processus ? Et comment mesure-t-on
la performance d’un processus ?
16
Section 1 : Le cadre conceptuel du contrôle de gestion
1. La définition classique :
Dans la première catégorie, la définition que l’on retient généralement est celle proposée par
R. Anthony2. Elle est essentiellement axée sur les finalités directes de la fonction : « Le
contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources
sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport
aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation. 3»
2. La définition moderne :
Selon les tenants d’une vision élargie, « Le contrôle de gestion cherche à concevoir et
à mettre en place les instruments d’information destinés à permettre aux responsables
d’agir en réalisant la cohérence économique globale entre objectifs, moyens et
réalisations. Il doit être considéré comme un système d’information utile au pilotage de
l’entreprise, puisqu’il contrôle l’efficience et l’efficacité des actions et des moyens pour
atteindre les objectifs. » 4
2
ANTHONY R., La fonction contrôle de gestion, Dunod, 1993.
3
BOISSELIER.P, CHALENÇON.L, David Doriol Philippe du Jardin Yves Mard, MAYRHOFER.U-
Le contrôle de gestion, Page 11.
4
GRENIER C., 1990.
5
ALAZARD.C, SEPARI. S, “ DCG 11 Contrôle de gestion “, 3ième édition, DUNOD, P 28
17
Paragraphe II : Processus du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion peut être vu comme un processus, une « boucle » qui suppose
l’apprentissage par itérations. Il s’agit en fait d’un cycle constitué de quatre étapes
principales :
Analyse Prise
Fixation Planificatio Mise en Suivi des
Budget des d'actions
d'objectifs n oeuvre réalisations
résultats correctives
Source : Hélène Löning et al, Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, P
3, 4ième édition, Dunod, Paris, 2013
6
Augé.B, Naro.G, « Mini de Manuel contrôle de gestion », DUNOD, P 8-9-10.
18
2. Une dimension managériale : aligner la stratégie, favoriser
l’exercice des responsabilités, et orienter les comportements
Le contrôle de gestion doit permettre la traduction des buts stratégiques de l’entreprise
en objectifs stratégiques et opérationnels quantifiables sous la forme d’indicateurs de
performance et la déclinaison de ces objectifs à tous les niveaux décisionnels et
échelons de responsabilité. Cette mission d’alignement stratégique consiste plus
précisément dans la traduction de la stratégie en actions concrètes. La stratégie est alors
redéployée et, via le contrôle de gestion, tel le flux sanguin dans le corps humain, elle
« innerve » l’ensemble des organes de l’entreprise. Le contrôle de gestion est alors
garant de la cohérence entre le domaine stratégique et le domaine opérationnel, le long
terme et le court terme, le global et le local. Pour cela, il s’appuie notamment sur la
définition d’indicateurs qui permettent d’évaluer les performances des différents
centres de responsabilité et de s’assurer qu’ils correspondent bien aux objectifs
préalablement fixés.
Au sein de cette section, nous chercherons à comprendre les deux notions : performance
et processus, à travers une revue des définitions de la littérature, puis nous étudierons
l’analyse de la performance d’un processus.
La performance est un concept souvent défini mais dont la définition ne semble pas
faire consensus. Nous allons donc nous intéresser dans ce paragraphe aux différentes
définitions apportées par la littérature ainsi que les critères d’évaluation de la
performance.
1. Définitions
La performance est un concept englobant et intégrateur, donc, difficile à définir de
façon précise. Selon la majorité des écrits consultés, il existe plusieurs définitions
conceptuellement acceptables mais distinctives de la performance selon le domaine
touché et le contexte d’utilisation. Comme le souligne Saucier : « La notion de
performance doit donc, elle aussi, être précisée à chaque fois que l’on veut l’utiliser. »
19
La définition de la performance peut se placer sur un continuum partant des
considérations les plus opératoires jusqu’aux plus abstraites. À un pôle du continuum,
on peut considérer la performance comme une valeur ajoutée à un état initial
(l’amélioration de la qualité du service, l’augmentation de l’achalandage, etc.), comme
l’atteinte d’un résultat minimum requis ou acceptable (par exemple, la survie ou le
maintien d’un statu quo) ou comme la réduction du non-désirable (la réduction des
pertes de temps, des erreurs, des coûts, etc.). La performance peut être la réponse au
besoin, ni plus (coûteux) ni moins (insuffisant) en termes de quantité, de qualité, de
coût et de temps. À l’autre pôle du continuum, la performance peut représenter la
juxtaposition de l’efficience, de l’efficacité, du bien-fondé d’une organisation.
- Chandler (1992) : la performance est une association entre l'efficacité fonctionnelle
et l'efficacité stratégique. L'efficacité fonctionnelle consiste à améliorer les produits, les
achats, les processus de production, la fonction marketing et les relations humaines au
sein de l'entreprise. L'efficacité stratégique consiste à devancer les concurrents en se
positionnant sur un marché en croissance ou en se retirant d'un marché en phase de
déclin7.
Michel Lebas, précise « ‘La performance n’est pas une simple constatation, elle se
construit. Elle est le résultat d’un processus de causalité. Ainsi elle est une indication
d’un potentiel de résultats futurs et se définit par un vecteur de paramètres reflétant un
modèle de causalité dans l’espace et dans le temps’ »
« La performance a été toujours définit en faisant à ses facettes et aux différents moyens
servant à son évaluation. Une définition précise de cette performance et ensuite celle
des éléments nécessaires à son évaluation (indicateurs, tableau de bord) serait très utiles
pour concevoir un système d’indicateurs au sein de l’entreprise ».8
Pour être compétitive, toute entreprise doit être performante, c’est-à-dire meilleure que
ses concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation. 9
7
CHANDLER, « Organisation et performance des entreprises », T1, Editions de l'organisation, 1992
8
CHRAIBI. A., Thèse de doctorat sous le thème : « les indicateurs de la performance industrielle :
définition, construction et mise en place », Soutenue en Juin 2002, page : 89
9
ALAZARD.C, SEPARI.S DCG 11, Contrôle de gestion, Manuel et applications, Page : 12
20
L’efficacité (traduction de l’anglais effectiveness) consiste pour une entreprise
à obtenir des résultats dans le cadre des objectifs définis.
L’efficience (traduction de l’anglais efficiency) correspond à la meilleure
gestion possible des moyens, des capacités, en relation avec les résultats.
Il est possible de délimiter l’efficience avec les deux notions d’oisiveté et de gaspillage.
L’oisiveté est la non-utilisation des capacités de production qui engendre des coûts de
capacité. Le gaspillage est l’utilisation dégradée de capacités utiles qui pourraient
produire davantage et qui engendrent des coûts de fonctionnement.10
Ainsi l’efficience peut être définie comme le produit d’un rendement des
ressources utilisées (non-gaspillage) par un taux d’utilisation des ressources
(non-oisiveté) : Efficience = Non-gaspillage × Non-oisiveté
La performance oblige donc à une vision globale interdépendante de tous les paramètres
internes et externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et
financiers de la gestion.
Efficacité11
10
Bouquin. H, Comptabilité de gestion, Sirey, 1997
11
BRILLOT. P, « Pilotage de la performance et stratégie d’entreprise: l’exemple du Tableau de Bord
Prospectif », 2001, Gestion 2000, P 136-137.
21
D. de Longeaux (1994) définit l’efficacité dans une acception plus restreinte puisque
celle-ci est définie comme étant le meilleur rapport possible entre le degré de
satisfaction des clients (l’output) et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir (les inputs).
Dans cette dernière définition, l’efficacité, la réussite ou le succès sont deux concepts
proches. Le succès ne peut exister sans sanction positive du marché. La réussite est
subjective et dépend des « représentations internes de la réussite dans l’entreprise » (A.
Bourguignon, 1995). Dès lors, la satisfaction de la clientèle est une des dimensions de
la réussite organisationnelle. Le succès, la réussite sont généralement mesurés à partir
du concept de compétitivité (H. Lesca, 1984). Afin d’être compétitive, l’entreprise doit
maîtriser ses Facteurs Clés de Succès (FCS) ou de réussite, c’est-à-dire ses atouts, son
savoir-faire, afin de « préserver ses positions et ses avantages par rapport à la
concurrence (H. Bouquin, 1986 p.85, 1989) » ou de « réussir mieux que la concurrence
dans un domaine donné [P.L. Bescos et C. Mendoza, 1994] ».
Efficience
12
BRILLOT. P, « Pilotage de la performance et stratégie d’entreprise: l’exemple du Tableau de Bord
Prospectif », 2001, Gestion 2000, P 137.
22
Paragraphe 2 : Analyse de la performance d’un processus
1. Notion du processus
Tous les organismes répondent à la définition des processus. Ils produisent par leurs
activités des objets ou des services à partir d’éléments matériels ou immatériels.
Le processus est l’ensemble des taches et d’activités avec des entrées qui, en ajoutant
de la valeur, produisant un résultat (des sorties) destiné à un client pour répondre à un
besoin déterminé (Harrington,1991), (Davenport,1993).
23
2. Types de processus :
On trouve dans la littérature plusieurs classifications des processus cependant la
classification la plus connue et la plus utilisée est celle définit par la norme FDX 50 – 176
« management des processus ». Trois catégories sont définies :
Première catégorie : Ce sont les activités métier qui conduisent à réaliser les
prestations attendues par le client, par exemple la production et la vente.
Deuxième catégorie : Les activités connexes que nous pouvons appeler de
services, car leur finalité est d’aider les activités métiers à maintenir et
améliorer leurs performances, nous y trouverons par exemple les ressources
humaines, la qualité ou la comptabilité.
24
Par calcul des ressources dépensées par le processus : Il s'agit de calculer et
d'analyser la structure des coûts de tout le processus qui consomme des
ressources dont il faut évaluer les coûts. Donc une analyse de chaque processus
permet d'optimiser l'utilisation de ces ressources afin de réduire les coûts. Cette
démarche se focalise sur les coûts intrinsèques du processus, en dehors de tout
autre critère ou valeur produite.
Par comparaison entre les coûts engagés et la valeur ajoutée produite : Il faut
calculer la valeur du résultat (si c'est possible) et la comparer au coût du
processus pour en déduire la marge opérationnelle dégagée par le processus.
Cette notion de « rentabilité » d'un processus permet de faire des comparaisons
et des améliorations sur certains processus, mais il peut être difficile d'évaluer
objectivement et exhaustivement ce qu'apporte le résultat d'un processus.
Cette supervision se basera en grande partie sur l’analyse de résultats de contrôles mais
peut inclure aussi des notions de coûts ou de productivité de processus. Pour cela on
définira pour chaque processus des indicateurs inhérents aux objectifs. La mesure de
l’écart entre le niveau actuel d’un indicateur et son niveau cible ou objectif est une des
entrées principales de la boucle d’amélioration du processus. Si la supervision d’un
processus intègre les coûts et mesure donc les ressources consommées pour atteindre
l’efficacité, elle mesure également l’efficience du processus, c'est-à-dire sa capacité à être
efficace au moindre coût. Pour mettre sous contrôle la performance d’un processus, il faut
disposer d’une base de référence qui est l’objectif. Les domaines de performance peuvent
concerner : la satisfaction des clients, la qualité des produits, les coûts, les délais, etc.
Pour matérialiser ces mesures, il est nécessaire de choisir des indicateurs appropriés.
25
a. Qu’est-ce qu’un indicateur ?
Le mot indicateur est défini comme étant « un événement observé, prélevé, déterminé
par le calcul, permettant d’identifier qualitativement ou quantitativement une
amélioration positive ou négative du comportement d’un processus » [Perigord, 93].
Une définition plus complète est proposée par une commission de l’AFGI (Association
Française de Gestion Industrielle) (AFGI, 1997) et homologuée par l’AFNOR : « Un
indicateur de performance est une donnée quantifiée qui mesure l’efficacité et/ou
l’efficience de tout ou partie d’un processus ou d’un système (réel ou simulé), par
rapport à une norme, un plan ou un objectif, déterminé et accepté dans le cadre d’une
stratégie d’entreprise ».
- indicateur de processus : des indicateurs de processus sont mis en place sur les points
faibles en rapport avec l’obtention du résultat final, - Indicateur d’entrée : Ils mesurent
la conformité aux exigences pour ce qui entre dans le processus. Ils permettent de
repérer au plus tôt des sources de non qualité.
26
Ce coût de non qualité sert essentiellement à identifier et à évaluer les gisements de
progrès. Il sert à définir les priorités et à quantifier les enjeux. Il permet de mesurer le
progrès de l’unité en question (et non pas de l’entreprise dans son ensemble) et doit être
considéré comme un outil pour l’action.
Conclusion du chapitre
En guise de conclusion, le contrôle de gestion constitue un instrument indispensable
pour le pilotage de la performance des différents types et niveaux des processus en
particulier du processus de production à travers des différents indicateurs clés de la
performance (productivité, efficience …), qui permettent de suivre la réalisation des
objectifs stratégiques et opérationnels de la production. En effet, le contrôle de gestion
permet d’analyser la performance à travers une comparaison entre ce qui est prévu et
ce qui réaliser et dégager les écarts et pouvoir par la suite savoir les causes racines des
décalages constatés et proposer des plans d’action pour ne plus avoir ces écarts dans le
futur. Un processus est élément important et critique et l’amélioration de sa
performance est strictement liée à la maîtrise et contrôle des flux entrants et sortants de
celui-ci.
27
Chapitre 2 : La réduction des
coûts des rebuts au centre des
préoccupations du contrôle de
gestion
28
Introduction du chapitre
La deuxième option reste la plus convoitée par les entreprises, car il s’agit d’aller sur le
terrain et essayer de comprendre les aspects techniques, économiques et organisationnels
qui ont un effet sur les coûts mais ceci représente reste contraignant vu qu’en interne, les
responsables manquent de recul et de cette faculté à se remettre en cause.
En parallèle d’une démarche de réduction des coûts, les entreprises doivent renforcer leurs
investissements (formation, système d’information, marque, recherche/développement,
etc.) Et être très exigeant sur les coûts sans valeur pour le client et le comportement des
managers dans leurs dépenses doit être exemplaire13.
13
GUIDE PRATIQUE DE LA RÉDUCTION DES COÛTS- Jean Chalvidant, Emmanuel Le Gouguec,
Olivier Brongniart –DEMOS - Edition 2013
29
Section 1 : Le Coût : un outil de prise de décision
Quel que soit l’activité exercée par l’entreprise, une activité de production de négoce,
ou de service, la connaissance des coûts supportés par cette dernière constitue un atout
indispensable pour l’analyse de sa performance, et l’appréciation de la rentabilité de ses
activités.
1. Définition et Distinctions :
Les coûts désignent l'ensemble des charges et frais supportés par une entreprise lors du
processus de production d'un produit ou d'un service dédié à la vente.
Il se définit par « toute chose désignée pour laquelle il est jugé utile d’attribuer des
charges et d’en faire le total : coût d’un produit, coût d’une fonction, coût d’une activité
» selon le SYSCOA. En d’autres termes, un coût est défini comme étant la somme des
charges relatives à un élément défini (bien ou service) c’est-à-dire la consommation des
ressources effectuées pour réaliser le bien ou le service.
30
Le coût s’applique à tout objet pour lequel l’entreprise juge utile d’attribuer des
charges : produit, fonction, opération …. Pour un produit (ou une matière ou un
service), c’est la somme des charges qui lui sont incorporées à un stade donné de
l’exploitation (achat, production ou distribution)14.
D’une manière générale, les différents coûts d’un produit (bien ou prestation de
services) sont constitués par un ensemble de charges supportées par l’entreprise en
raison de l’exploitation de ce bien ou de cette prestation de service.
En réalité, depuis la première mise en œuvre de matières jusqu’à la vente d’un produit fini,
le processus de production comporte plusieurs phases. Compte tenu de ce fait, le Plan
Comptable Général préconise la terminologie suivante :
- Coût et coût de revient :
Coût : Somme d’éléments de charges qui, pour une marchandise, un bien, une
prestation de service ne correspondent pas au stade final d’élaboration du
produit vendu15.
Coût de Revient : Somme d’éléments de charges qui, pour une marchandise,
un bien, une prestation de service, correspondent au stade final d’élaboration -
vente incluse - du produit considéré.
Le coût de revient correspond à l’ensemble des coûts directs et indirects, fixes
et variables, de production et de distribution pour une unité de bien ou de
service vendu.
D’autre part nous jugeons nécessaire de faire les distinctions suivantes :
Un Coût : est une valeur propre à l’entreprise c’est un total des charges
incorporées selon des modalités qu’elle définit16.
14
« Comptabilité de Gestion Analyse et Maitrise des Coûts » de THIERRY JACKOT et RICHARD
MILKOFF page : 72.
15
http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/cout-de-revient-calcul/.
16
« Comptabilité de Gestion Analyse et Maitrise des Coûts »de THIERRY JACKOT et RICHARD
MILKOFF page
31
Le terme de coût ne s’applique d’ailleurs pas qu’aux produits, mais « à toute chose
désignée pour laquelle il est jugé utile d’attribuer des charges et d’en faire le total
» (P.C.G.).
On calcule ainsi le coût d’un atelier, le coût d’un rayon de vente pendant un mois
déterminé.
Le coût ne représente en rien la valeur d'un produit ou d'une activité. Une illustration
simple permet de comprendre cette distorsion : si une entreprise fabrique des
vêtements démodés, on peut bien avancer que le coût de ces produits est égal à la
somme des charges supportées pour les réaliser, mais la valeur marchande est nulle
car elle est en définitive déterminée par le marché.
2. Caractéristiques :
« Il y a autant de types de coûts que d’utilisations possibles. Chaque type de coût est
défini par trois caractéristiques : son objet, son contenu et le moment auquel est fait le
calcul » (L. Geoffroy, 1990).
La signification d’un coût est en fonction des trois caractéristiques.
17
« Comptabilité Analytique et Gestion des Coûts » de ABDELBAQI AGRAR les Editions Orientales 1992 page :
25.
32
Le schéma ci-dessous représente les caractéristiques des coûts selon ces trois éléments :
Figure 2 : Caractéristiques du coût selon le plan comptable
3. Historique :
L’histoire du calcul des coûts apparaît au 15ème siècle comme la plus ancienne car
elle concerne toutes les formes d’entreprise, dès lors que s’instaure une activité
économique. La diffusion des pratiques et des formalisations sur le calcul et l’analyse
des coûts progresse véritablement avec la première phase de la révolution industrielle
et ira en s’amplifiant.
33
Figure 3 : Le système externalisé de production ou PUTTING-OUT
Source : (DCG 11 - Contrôle de gestion- Claude ALAZARD et Sabine SÉPARI – 2ème édition DUNOD p4)
Les nouvelles technologies du 17ème et du 18ème siècle bouleversent les sources d’énergie
et les machines et poussent ainsi à une organisation concentrée sur la production massive :
les machines sont regroupées dans des usines dans lesquelles les ouvriers viennent
travailler.
Figure 4 : Le système regroupé de production ou FACTORY
Source : (DCG 11 - Contrôle de gestion- Claude ALAZARD et Sabine SÉPARI – 2ème édition DUNOD p5)
34
Dans l’histoire des coûts appliqués aux entreprises industrielles, plusieurs étapes
apparaissent 18:
18
DCG 11 - Contrôle de gestion- Claude ALAZARD et Sabine SÉPARI – 2ème édition DUNOD
35
a. Les coûts selon le stade d’élaboration du produit
Les trois stades d’élaboration du produit tenus en compte pour le calcul des coûts sont :
Ces coûts sont reliés les uns aux autres on parle alors de « hiérarchie » des coûts :
De manière générale les coûts son soit préétablis à partir d’estimations ou d’hypothèses
où Constatés c’est à dire calculés à partir des charges réelles.
c. Les coûts selon la nature des charges prises en compte
Les charges fixes restent constantes quel que soit le volume d’activité de l’entreprise
(loyer, amortissement, services administratifs).
36
Ainsi le coût qui prend en compte toutes ces charges est appelé « coût complet » alors
que les coûts qui ne prennent en compte que certaines charges sont appelées « coûts
partiels ».
d. Les coûts selon le champ d’application
Les coûts peuvent également être calculés séparément pour chaque fonction de
l’entreprise qu’elles soient principales : de production ou de commercialisation ou de
support tel que la fonction administrative, des ressources humaines, de distribution…
Les coûts de production
37
Coûts par moyen d'exploitation
Les coûts peuvent également faire l’objet de calcul en fonction de l’aménagement des
unités de production. Ils sont donc calculés selon les charges en gestion du moyen qui
les a occasionnées :
- Coût par service /atelier / unité de fabrication / usine…
- Coûts par rayon /point de vente / magasin…
L'activité d'exploitation peut être un produit, une ligne de produit, une commande, une
zone géographique ainsi les coûts de l’entreprise peuvent être calculés selon toutes les
activités auxquelles s'adonne l'entreprise pour mettre ses produits et services en marché
et de façon permanente.
19
5 Comptabilité de gestion et pilotage des coûts- Florence Cavélius et Pierre Bonneault- Edition 2016
Calcul et analyse des coûts - contrôle de gestion - Thierry Cuyaubère et Michel CoucoureuxCollection Nathan Sup-
Edition
38
Une simplification de la conception du produit, qui induit une amélioration de sa
fiabilité et de sa qualité ;
Le recours à des technologies alternatives (changement de matières ou de modes
d’obtention de pièces), qui ouvrent de nouvelles possibilités, en termes de
fonctionnalités produit et de design ;
Le coût des achats externes : les fournisseurs, qui participent à une démarche
réussie de réduction des coûts, sont de leur côté en mesure de proposer des plans
de progrès à leurs autres clients et donc de maintenir, voire d’accroître, leur
activité. De fait, un fournisseur qui suit une démarche de compétitivité forte avec
ses clients évite de se retrouver en décalage accentué avec la réalité du marché. Et
donc de voir disparaître son business de façon violente (un cas rencontré dans des
entreprises protégées
Pendant une période, sur un marché captif sans concurrence). Le partenariat est alors
réel20.
2. Outils et méthodes
Les entreprises doivent privilégier au début du programme de réduction des coûts les
projets à résultats rapides qui donneront confiance et « le succès va au succès ». Le choix
des responsables de projet, qui doivent être des « doers », est essentiel dans tous les cas.
Le projet doit valoriser les équipes qui y contribuent.
Parmi les différents outils et méthodes :
Le benchmarking, ou l’étalonnage par rapport aux meilleurs, internes et externes,
est un outil indispensable à tout lancement et accompagnement d’un programme de
réduction des coûts. L’adaptation généralisée, rapide, des meilleures pratiques, à
recenser d’abord est à privilégier.
La simplification des procédures qui s’avèrent parfois complexe et qui à parmi les
premières démarches à entreprendre en interne quelque soient le programme de
réduction des coûts.
L’abandon pur et simple de tâches devenues non prioritaires contribue à la
résolution de projets de réduction de coûts dans certains cas.
L’externalisation peut être la solution pour des tâches où l’entreprise peut trouver
un partenaire plus compétent dont c’est le métier.
20
GUIDE PRATIQUE DE LA RÉDUCTION DES COÛTS- Jean Chalvidant, Emmanuel Le Gouguec, Olivier Brongniart –
DEMOS - Edition 2013
39
Le recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
(NTIC) doit être aujourd’hui systématiquement abordé.
La démarche de réduction des coûts doit être accompagnée d’une meilleure motivation du
personnel, d’actions fortes de développement des ventes, de diversification de l’offre, et de
génération de marges supplémentaires.
À chaque phase du cycle de vie du produit correspond une approche de réduction des coûts
et des outils d’analyse et d’amélioration des performances économiques.
Même si un produit est développé de façon optimale, il subsiste toujours des marges de
manœuvre pendant la vie série. La nature des actions de réduction des coûts et les leviers
actionnés sont différents sont différents à chaque niveau :
Phase de développement : L’approche de réduction des coûts appliquée au
développement produit est souvent appelée « design to cost », ou conception à coût
objectif. Consiste à décliner les contraintes du marché (fonctions, qualité, prix,
esthétique, date de sortie, etc.) par rapport à la conception technique du produit et non
l’inverse, comme lors de l’approche classique. D’autres démarches existent, tel le «
concurrent engineering », mais elles sont plus orientées vers le délai ;
Phase de lancement : L’objectif dans cette phase est de limiter les dérives, de
consigner les évolutions et de se construire une base d’idées pour la phase suivante
à travers : un re chiffrage, une comparaison des pièces avec les plans et les contacts,
analyse des écarts, Pareto des problèmes...
Phase de vie : Il s’agit alors de réduire de façon significative le coût d’un produit, avec
les contraintes d’un produit existant. Des actions peuvent être faites sur chaque
composant séparément, faute de pouvoir revoir l’architecture du produit dans son
ensemble. En revanche, les leviers achats et process devront être exploités pleinement.
21
GUIDE PRATIQUE DE LA RÉDUCTION DES COÛTS- Jean Chalvidant, Emmanuel Le Gouguec, Olivier Brongniart –
DEMOS - Edition 2013
40
Phase de déclin : Les leviers achats en fin de vie étant faibles, il reste alors les
approches d’amélioration continue sur l’ensemble du site ou de la ligne de production.
De nombreuses méthodes, (« Kaïzen », 5S) sont apparues en Europe, l’objectif n’est
plus de travailler sur le produit, mais de gagner sur lui en travaillant sur l’ensemble.
L’approche « produit » est certainement la plus efficace pour l’entreprise. Elle est aussi la plus
complexe, car elle exige des ressources de type projet, faisant appel aux différentes
Les enjeux des achats sont devenus chaque jour plus importants. Ainsi, la part des achats
représente aujourd’hui près de 70 % des coûts directs au milieu de l’industrie automobile. La
pratique montre que les directeurs d’usine ont un poids supérieur à l’acheteur : la logique
industrielle prend souvent le dessus. Cependant cette tendance a évolué avec la filialisation
des sites de production.
Le prix de vente correspond à un produit déjà soumis à une pression concurrentielle forte. Le
fournisseur doit couvrir ses frais et s’assurer une marge pour se développer. La part directe
dans le prix est prépondérante comme dans le cas d’un composant automobile.
41
La planification des achats : Le client donne à son fournisseur une meilleure vision
de ses besoins. Cela lui permet de mieux s’organiser avec ses propres fournisseurs et
ses usines ;
Le produit standard : Pour jouer sur l’effet de volume chez le fournisseur, on peut
également préférer un produit standard ;
La gestion du panel : La concurrence est le seul moyen de faire baisser un prix. Un
fournisseur n’a d’intérêt à réduire sa marge que lorsqu’il se sait vulnérable ;
c. L’approche process
La démarche de recherche de productivité dans l’usine passe par la maîtrise des 3 leviers de
réduction des coûts qui sont la logistique, la production et les frais généraux.
• Niveau de stock
La logistique • Emballages secondaires
• Transports
Lignes, ateliers...
La production • Coûts variables de production
Rebuts
Energies et fluides
Les frais Frais de site
généraux Impôts, taxes et cotisations
Prestations générales et
industrielles
42
L’implantation des postes de travail : C’est déterminant dans l’efficacité du
moyen de production. Il convient de chercher :
- À optimiser l’espace disponible ;
- À obtenir des flux visibles (matérialiser les lignes par des
marquages au sol, des affichages, des couleurs), de façon à séparer
les différentes zones de l’atelier ;
- À diminuer au maximum l’ensemble des distances.
La gestion des stocks : La réduction du niveau des stocks ou de la couverture
passe par une meilleure maîtrise de la chaîne logistique, cela peut être fait à
travers : une cartographie des stocks, une analyse ABC des encombrements et
des valeurs, établissement d’un niveau de stock cible …
La réduction des taux : Ici on parle essentiellement du taux opérateur et du
taux machine. Ce dernier intègre l’ensemble des moyens nécessaires à la
production non intégrés à la gamme :
- Les postes techniques ;
- Les postes liés à l’organisation ;
- Les ateliers protégés/sous-traitance ;
Le gain sur la cadence : La cadence joue un rôle important dans la capacité de
la ligne et dans le coût de production associé. Pour valoriser les idées portant sur
la cadence, on travaillera à demande infinie : le gain de cadence a un impact
direct sur le coût du produit. Ainsi 2 facteurs majeurs entrent en jeu :
- La cadence machine ;
- Le nombre d’opérateurs ;
L’amélioration de l’efficience : Elle est effectuée sur une période donnée, ainsi
plusieurs outils sont utilisés lors de l’analyse des défauts de ligne tel que :
- Les feuilles de relevé ;
- Le diagramme de Pareto ;
- Le diagramme d’Ishikawa ;
- La maîtrise statistique des processus ;
Les emballages et les rebuts et pertes22
22
GUIDE PRATIQUE DE LA RÉDUCTION DES COÛTS- Jean Chalvidant, Emmanuel Le Gouguec, Olivier Brongniart –
DEMOS - Edition 2013
43
Section 3 : Réduction des coûts par approche process : les
rebuts de production
1. Définition :
Le rebut correspond aux composants ou matières premières qui sont consommés par
le process, mais qui n’apparaissent pas dans le produit final tel qu’un composant
endommagé ou perdu23.
2. Origine :
23
Comptabilité analytique- Comptabilité de gestion –,Smail KABBAJ et Said YOUSSEF ,EDISOFT –
Edition 2014
24
« Quatre étapes pour réduire la mise au rebut et les reprises en production »- Parametric Technology
Corporation (PTC ) 2008
44
3. Impact
Les déchets et rebuts de production ont clairement des impacts négatifs sur le coût de
production, et parfois génèrent des coûts supplémentaires.
Traitement comptable
Il se veut nécessaire de faire la distinction entre les résidus de matière première (chute de
tissus, sciures…) et produits finis défectueux qui non utilisables n’ayant pas de valeur
marchande, et ceux utilisables ayant une valeur marchande.
En ce qui concerne le premier cas, les déchets et rebuts seront éliminés et les coûts
éventuels engendrés par leur traitement seront ajoutés au coût de production du produit
principal.
Pour le deuxième cas, les déchets et rebuts utilisables seront réutilisables par l’entreprise
ou vendus sur un marché. Dans les deux cas, leurs coûts de production sont évalués de
façon forfaitaire et retranché du coût de production du produit principal.
Ampleur de l’impact
Dans tous les cas, un produit mis au rebut fait perdre du temps et/ou de l’argent. D’après
les analystes, toute mise au rebut produit un impact négatif sur les matières premières et la
main- d’œuvre qui représente les deux centres de coût les plus importants pour la plupart
des fabricants.
L’impact de ces problèmes, et des innombrables autres erreurs, peut être dramatique
pour une petite ou moyenne entreprise. Il suffit de consulter le site Web de la
commission américaine pour la sécurité des consommateurs (U.S. Consumer Product
Safety Commission) pour se faire une idée de l’ampleur des rappels de produits pour les
seuls États-Unis. Un des premiers rappels pour les Cadillac 1959-1960, concerne un
défaut de fabrication25.
25
Cités dans Wikipedia
45
Paragraphe 2 : Contrôle de gestion : rôle et démarche pour réduire
les coûts des rebuts de production
La mesure du coût des rebuts est généralement approximative dans les entreprises, ou
faite avec une vision « comptable ». Cette approche ne permet pas de traiter finement le
sujet. Les cellules qualité peuvent dans certain cas disposer d’informations sur le taux de
rebuts par étape, mais l’analyse économique n’est pas systématique. Le croisement des
informations permet de reconstituer le véritable coût des rebuts :
Nomenclature valorisée ;
Gamme opératoire avec coût des composants intégrés par opération ;
Information sur les taux de rebuts par opération.
1. Rôle
Les entreprises ont rapidement identifié le besoin de disposer d’une vision des coûts liés
aux rebuts : c’est le rôle de la comptabilité analytique. Avec l’approche des « centres
d’analyse » les coûts de rebuts sont directement affectés aux produits à travers des centres
d’analyse qui agissent directement sur le produit. Ainsi une vision complète du coût des
rebuts est obtenue. L’intérêt de cette approche est de pouvoir responsabiliser les
responsables des différents services de l’entreprise sur leurs coûts des pertes26.
Une valorisation du coût des rebuts est ensuite effectuée pour chaque étape de production
regroupant les taux et coûts des rebuts. Puis une visualisation de l’importance économique
des rebuts est identifiée en fonction de leur position dans la chaîne de production.
Ensuite, lorsqu’il s’agit de rechercher des plans d’action correctifs, le contrôle de gestion
les sélectionne en fonction des enjeux économiques réels de chaque nature de rebut27.
26
Gestion de production, A. Courtois, C. Martin-Bonnefous, M. Pillet, Éditions d’Organisation, 2002
27
Contrôle de gestion: Perspectives stratégiques et managériales Par Nicolas Berland,Yves De Rongé
46
Conclusion du chapitre
Ces dernières années, La réduction des rebuts de production est devenue le souci majeur
des sociétés industrielles vue l’importance des coûts financiers et non financiers qu’ils
engendrent. Dans ce cadre, diverses méthodes et approches de réduction de ces coûts,
ont été fondées et déployés par le contrôle de gestion afin d’améliorer la performance
des processus soit sur la réduction comptable des coûts (une des plus en vogue
consistant à réduire les postes achat) soit sur une réduction plus ou moins équitable des
budgets des différentes directions, se sont développées.
Ces approches ont connu des succès à court terme probants, compte tenu des marges de
progrès importantes existant dans l'ensemble des secteurs de l'entreprise.
47
Chapitre 3 : Prise de
connaissance générale de
l’environnement de travail et
orientation de la mission
Dans ce chapitre, nous allons exposer une présentation générale du groupe Standard
Profil, son implantation dans le monde, son historique et son activité industrielle. Par
la suite nous allons présenter la société Standard profil Tanger, notre terrain d’étude et
son processus de fabrication .Vers la fin du chapitre, nous allons présenter, la
méthodologie du travail adoptée, ainsi que le contexte général du projet.
48
Section 1 : Présentation de l’environnement de l’entreprise
STANDARD PROFIL est une société multinationale avec plus de 30 ans d’expérience
dans le secteur d’automobile, spécialiste dans les joints d’automobile, elle fabrique les
coulisses et les lécheurs (extérieurs et intérieurs) des portes des voitures. Le
développement technologique ainsi que la qualité de service client sont les clés de
succès de la société avec ses clients à travers le monde. Avec ses actionnaires
industriels, la société crée la promotion d’un développement stable et durable pour ses
clients à long terme dans une période critique pour l’industrie des systèmes
d’étanchéité.
1. Historique :
Tableau 2 : Historique de SP
Date Evénement
49
2014 SP Mexique : le premier investissement du groupe Standard
Profil en Amérique.
50
3. Présentation de l’activité industrielle du groupe
Standard Profil Groupe fournit des solutions sur mesure dans toutes les phases de son
activité, de la conception initiale à l’assemblage de la voiture.
Standard Profil est l'un des rares fournisseurs de l'industrie automobile à se concentrer
sur un seul produit, ainsi que la seule société à intégrer toutes les étapes de fabrication,
de la conception et la production d'outils au mélange, à l'extrusion, à la finition et à la
logistique.
Distingués par leurs fonctions, leur esthétique, leurs performances et leur efficacité
énergétique, nos produits sont utilisés dans tous les segments de l'industrie automobile,
allant des voitures de luxe Exécutive à des véhicules utilitaires. Lorsqu'ils sont installés
à différents endroits visibles et non visibles du véhicule, tels que les portes, le pare-
brise, le capot et le coffre, les profilés d'étanchéité agissent comme une barrière contre
l'eau, l'air, le vent et la poussière.
Paragraphe 2 : Standard Profil Maroc
Après cette acquisition Standard Profil est devenu le deuxième plus grand fournisseur
de systèmes d'étanchéité automobile en Europe. La société a pu élargir non seulement
sa production mais aussi ses capacités de service clientèle et harmoniser son empreinte
de fabrication avec des plantes à la clientèle, en offrant une gamme de produit répondant
exclusivement aux attentes de ce dernier en matière de (Coulisses de vitre, Lèche-vitre
avant et arrière et les Joints de porte).
51
2. La fiche signalétique
Tableau 3 : Fiche signalétique de STANDARD PROFIL Maroc
Logo
Superficie 16,400 m2
-81indirectes.
-55 Staffs.
Site www.standardprofil.com
52
3. Structure organisationnelle du site :
Le personnel de STANDARD PROFIL Tanger est composé du directeur général de
l’usine et des responsables de départements qui travaillent en collaboration avec leurs
équipes.
53
Figure 7 : Structure organisationnelle du site
54
4. Clients
STANDARD PROFIL Tanger fournit ses produits pour des clients de masse. Elle
alimente les joints d’automobile pour des grands constructeurs automobile en Europe.
En plus la société fournit des joints à ses affiliées en Chine, en Inde, au Mexique et en
Russie à savoir :
EFFECTIF SP
1010
925
715
608
55
6. Les projets de STANDARD PROFIL Maroc
Les figures ci-dessous représentent les marques sur lesquelles interviennent Standard
Profil avec leurs produits correspondants :
56
Paragraphe 3 : Le Maroc, un choix stratégique
Le tableau ci-dessous, explique les raisons qui ont poussé le Groupe STANDARD
PROFILE à investir au Maroc et plus particulièrement à la ville de Tanger :
Maroc Tanger
- Situation géographique stratégique - Emplacement idéal du site :
pour l’Europe, l’Amérique et l’Afrique ;
A quelques encablures de
l’Europe. Tanger est à 14 Kms
- Compétitivité des coûts : charges des côtes espagnols via le
détroit de Gibraltar ;
salariales et fiscales réduites, coûts à
l’export compétitifs ; A l’entrée de la Méditerranée.
Tanger est bordée par l’océan
atlantique à l’Ouest et la mer
- Capital humain qualifié et performant
Méditerranée du nord,
: niveau de formation, maîtrise des
langues et des nouvelles technologies, A la croisée des routes
coûts salariaux compétitifs ; maritimes mondiales, mettent
en relief les possibilités
- Stratégies sectorielles ambitieuses à d’extension en Afrique.
même d’assurer une croissance
économique forte, durable et créatrice de - Tanger offre des conditions de
richesses, mises en place par les pouvoirs production très attractives. Le site est
publics. relié au port de Tanger Med par une
liaison ferrée directe, qui donne un
- Environnement des affaires accès très rapide à l’Europe :
favorables. Le Maroc s’est hissé à la exportation de 90% à destination, de
87ème position du classement de la la France et la Turquie.
Banque mondiale « Doing Business
2013 » parmi les 183 autres pays en lice.
Il a ainsi fait une progression
remarquable de 8 places par rapport à
l’année précédente.
57
Section 2 : Présentation de département d’accueil
Le DAF de la société STANDARD PROFIL est assisté par un staff composé de trois
personnes. La répartition des responsabilités est faite de façon à ce que les sept objectifs
du contrôle interne soient atteints régulièrement.
1. Son organisation :
a. Organigramme du service :
Directeur administratif
et financier
Mr. Zakaria Lbiati
Contrôleur de gestion
Trésorier Chef comptable
Mr. Abderrahim Krikez Mme Chaimae
Mr. Abdelhak Mohcine
Bekkouri Alami
b. Missions du département :
A cet effet, les principales fonctions repérables au niveau du département Financier peuvent
être décrites comme suit :
- La fonction Trésorerie : elle a comme principal objectif d’assurer un bon suivi des
opérations de trésorerie (suivi des recettes et des dépenses) .
- La fonction de comptabilisation : cette fonction est subdivisée en trois parties : La
comptabilité client, la comptabilité fournisseur, comptabilité des opérations diverses (la
paie, les opérations de régularisation.).
58
- La fonction contrôle de gestion : cette fonction vise à assurer une saine gestion des
ressources et la prise de décisions efficaces. Elle a pour but de fournir des informations
financières et non financières intégrés.
Cette position est celle que l’on trouve dans la plupart des entreprises. Elle consiste à
mettre le contrôle de gestion sous la responsabilité hiérarchique du directeur financier.
59
- Un reporting mensuel de l’ensemble des unités, dans un délai court, et qui compare
toujours le réel, à l’exercice écoulé, au budget mensualisé et à la dernière
reprévision en cours.
b. Missions du service :
60
Budgétisation et suivi de gestion
Au sein de SPM, le contrôleur de gestion :
Forces Faiblesses
- L'industrie automobile actuellement -Le client c'est lui-même le fournisseur.
connait une croissance significative en
termes de vente surtout avec -Stress Permanent des employés
l'apparition des produits Low Cost
-Manque de formation et de motivations
- Compétence de ses Ressources
Humaines -Le laboratoire qualité est un service qui
-Dispose de grands clients comme n'est pas bien structuré alors qu'il est
Volkswagen,Ford,Renault,Audi l'amont du processus de SPM
-Pilotage de l'entreprise à travers des -La défaillance des PSF est une monnaie
courante
audits internes et externes
SWOT
Menace
Opportunité
- Le domaine de l'industrie est dynamique
- La venue de Peueot Citroën au Maroc et très vulnérable aux changements
est une opportunité pour SP pour prendre (Récession, Exigence pour la Protection
des parts de Marché de l'environnement...)
- Possibilité qu'un projet se retire à tout
Moment
61
Section 3 : Présentation du projet « Polo »
Comme nous avons porté notre étude sur le projet « Polo », nous jugeons intéressant de présenter
son organigramme afin de comprendre sa hiérarchie.
Figure 13 : Organigramme projet "POLO"
Directeur de l’usine
Opérateur
62
Le processus de fabrication des joints d’étanchéité pour Standard Profil Maroc est
partagé en deux phases : opérations de mélange et d’extrusion se font en Espagne, et
opérations de moulage et de finition se réalisent au Maroc.
Standard Profil Maroc reçoit un produit semi-fini, des barres sous forme de profilés
qu’elle les coupe en pièces selon la forme désirée, ensuite elle les prépare pour les
opérations de moulage. Ces opérations permettent l’injection de la matière aux
extrémités des pièces coupées auparavant selon des critères et des normes à respecter
en termes de temps, de pression et de température. Pour la finition des produits, des
opérations d’ébavurage sont nécessaires avant de passer au contrôle final.
Contrôle de réception
Coupe
Moulage
Finition
Contrôle Final
Emballage Livraison
63
Le processus de production se passe généralement en cinq étapes principales à savoir :
Etape 1 : la réception et le contrôle de la matière première
Les profilés arrivent, de l’Espagne sous deux formes comme on remarque sur les deux
figures ci-dessous. Une fois arrivés, les responsables du laboratoire qualité prennent un
échantillon de la population pour s’assurer de sa qualité
64
Etape 4 : Ebavurage
Après avoir fini l’étape de moulage sous-pression entre les profilés ainsi que sur leurs
extrémités pour élaborer les joints de portes, vient l’étape de la finition de la pièce, cette
dernière consiste à découper les bavures qui résultent des défauts de moule. C’est
l’étape de finition.
65
Illustration : Poste de contrôle final
Etape 4 : Emballage
La manutention et l'emballage des pièces est une étape très importante du processus
afin de livrer un produit parfait au client, tout en effectuant une série d'opérations
manuelles liées à l'assemblage et au conditionnement de pièces sur un support de travail
selon les impératifs du client et les normes.
Illustration : Pièces emballées
66
Section 4 : Méthodologie de travail
Afin qu’elle soit inscrite dans le cadre de la connaissance scientifique, toute recherche
doit suivre une démarche qui s’appuie sur trois pôles fondamentaux : Un pôle
épistémologique, un pôle théorique et un pôle méthodologique et dépasse les deux
autres niveaux de la connaissance.
Pôle méthodologique :
Dans notre démarche, nous avons adopté l'analyse par approche systémique, par l'étude
et le traitement des processus comme outil d'analyse et la méthode qualitative comme
outils de recueil de données. A cet égard, nous avons utilisé trois méthodes pour
recueillir nos données ; à savoir : la revue documentaire, l'observation et les entretiens
individuels.
I. La documentation
C’est l’étape préliminaire à toute recherche scientifique, on a doit choisir une catégorie
de documentation bien déterminée à savoir : Les articles universitaires ou les articles
scientifiques, les ouvrages, les journaux, sites officiels d’un établissement ou organisme
(ISO, site d’une entreprise,). Pourquoi ces types de documentation ? : On cherche la
fiabilité de l’information dans nos recherches, ces sources déjà évoquées sont connues
de leur fiabilité.
L’étude documentaire consiste à rassembler des informations formalisées dans des
supports (écrits, oral, ou observés,), d’origine interne à l’entreprise ou provenant de
l’environnement externe, concernant le problème posé. Le but ultime de l’étude
documentaire est de fournir une description des principales composantes de la question
à étudier et de la situation de l’entreprise par rapport à cet objet de recherche.
67
II. Les entretiens semi directifs
68
III. l’observAtion
A travers notre observation dans le lieu de fabrication des pièces des jointures de
« Polo », on a essayé de nouer de bonnes relations avec les responsables et aussi avec
les opérateurs afin d’observer leurs comportements et pour qu’ils aient une marge de
liberté pour nous exprimer leurs points de vue. Ces derniers peuvent nous être utiles
dans notre étude afin de tirer plus de dimensions.
69
a. Périmètre du projet :
Contexte pédagogique
Notre stage a duré trois mois du 01 Février jusqu’au 30 Avril 2018. Ce stage a été pour
nous une période d’apprentissage par excellence que ce soit sur le plan personnel ou
bien professionnel. Ce stage a été une période de confrontation de plusieurs disciplines
et de découverte de la vie au sein d’une multinationale.
Objet de travail
Sujet : « Pilotage de la performance des processus par la réduction des rebuts de
production du projet « POLO ».
Il est à noter que le choix du projet « Polo » n’était pas fait aléatoirement. Ce choix
trouve sa justification dans le fait que c’est le projet qui génère plus de SCRAP
malgré qu’il soit en phase de démarrage. Une autre raison qui justifie le choix du
projet Polo c’est que le SCRAP généré dépasse largement son objectif défini dans la
phase de budgétisation. Nous verrons plus de détails dans la phase de définition du
problème.
Objectifs de la mission
Notre projet s’inscrit dans la politique de la réduction des coûts des rebuts du service
contrôle de gestion de l’usine. Le projet de « La diminution des dépenses en matière des
rebuts de production » a pour finalité de :
- Chercher les causes de non-respect des budgets ;
- Proposer des solutions et des plans d’actions ;
Acteurs du projet
Maitre d’œuvre : Ecole nationale de commerce et de gestion de Tanger, Option :
Audit et contrôle de gestion, représentée par « Fatima Zahraa AOULAD TAMA
SALEM » sous l’encadrement de : Mme.Majda Alaoui
Maitre d’ouvrage : L’usine Standard Profil Tanger, une société de production des
joints d’automobile installée à la zone franche de Tanger, représentée par : Mr. Zakaria
Lbiati le contrôleur financier de l’usine et Mme Chaimae Bekkouri Alami Lauréate de
l’ENCGT et Contrôleuse de gestion de l’usine.
Limite du projet
Dans le temps : 3 mois
Dans l’espace : le projet polo VW276
70
Chapitre 4 : Analyse de la
performance du processus de
production du projet« Polo ».
Section I : Identification et analyse de l’existant
Dans cette section, Nous allons collecter les données existantes et effectuer une analyse
approfondie et globale de la situation actuelle et ce dans l’objectif d’avoir une vision
claire des dysfonctionnements éventuels et des axes d’amélioration qui pourrait être
apportés à l’entreprise.
Dans le processus de résolution de notre problème, nous allons appliquer la démarche
DMAIC commençant par la définition du problème.
Phase 1 : Définir
Phase 2 : Mesurer
Phase 3 : Analyser
Nous allons utiliser la démarche DMAIC qui peut être décrite comme étant un
processus structuré de résolution des problèmes qui se fonde sur des données. En
d’autres termes, il s’agit d’un processus permettant de réaliser des activités spécifiques
dans un ordre spécifique en se basant sur des données recueillies à chaque phase afin
d’étayer les décisions, tout en veillant à ce que les solutions mises en place éliminent la
cause du problème à résoudre.
71
Améliorer / Innover : Cette étape consiste à mettre en place des solutions
capables de résoudre les défauts qualité.
Contrôler : L'étape de contrôle consiste à définir les indicateurs permettant de
mesurer les progrès réalisés à l’aide des actions d’amélioration.
Phase 1 : Définir
Le SCRAP est le problème majeur des entreprises du secteur automobile du fait de ses
coûts de non-qualité relatifs au rebut de la matière et à la dégradation de la productivité.
Les rebuts de l’industrie automobile ne peuvent pas être recyclés comme le cas de
l’industrie agroalimentaire, par exemple fromagerie belle procède au recyclage des
portions de fromage loupées. A Standard profil on ne peut pas recycler la gomme.
72
Le diagramme de Pareto ci-dessus nous montre que le coût des rebuts sur produits vient
à la tête des principaux coûts de la société.
La figure ci-dessus met en évidence, les différents coûts engendrés par les rebuts :
73
Perte de
valeur ajouté
Sur- Surconsomm
dépenses
Les rebuts ation
Temps du
personnel
74
- Les sur-dépenses : En mettant des produits dans les bennes, la société subit plus
de charges ce qui l’amène à dépenser en heures supplémentaires ou intérimaires
afin de répondre à la demande du client Volkswagen dans les délais préfixés.
La société subit également des frais financiers « Failure Cost » (retard), des
pénalités ainsi que des frais de transport urgent pour que le produit soit livré
dans les meilleurs délais. Le coût de ce dernier apparait parmi les indicateurs
clés du tableau de bord de la société et dont le suivi est assuré de manière
hebdomadaire par le contrôleur de gestion vue son volume et son importance.
- La perte de valeur ajoutée ou « Cost of lost sales » abordé par GODFREY ET
W.R PASEWARK r, ce coût signifie tous les gains qui n’ont pas été encaissés
et sont perdus à cause d’un problème de qualité .Ils englobent les rebuts (prix
de revient de production), ristournes (pour déclassement) et manque à gagner
(temps de non production).
- Les amortissements des équipements spécifiques liés aux temps de retouche,
temps de non production.
- « Defect Control Cost » qui signifie le coût de maitrise des défaillances : Il
désigne le coût de prévention et le coût de détection
A ces Coûts, viennent s’ajouter, en outre, les incidences sur l’image de marque
de l’entreprise vis-à-vis des clients souvent difficiles à évaluer directement.
Le coût principal des rebuts se situe en effet avant la mise à la benne, c’est celui de la
production qui correspond à la consommation des matières premières et aux coûts liés
à la main d'œuvre nécessaire.
Toute mise au rebut produit un impact négatif sur les matières premières et la main-
d’œuvre qui représentent les deux centres de coût les plus importants.
En effet, toute consommation de matière première doit se traduire par un produit fini
ou un produit en cours de production, ce qui n’est pas le cas en réalité, à peu près 20%
de la matière première fournie aux projets est rejetée sous forme de SCRAP évitable
(rebuts), SCRAP inévitable (déchets) ou gardée pour le contrôle (incoming).
75
Optimiser l’utilisation de matière en réduisant les pertes permet à l’entreprise d’éviter
la matière qui finirait dans la benne : elle évite alors les coûts de transformation de ces
matières (énergie, main-d’œuvre, etc.), et la demande accrue de matière première
auprès de l’Espagne dont la capacité de production est devenue limitée suite à une
surconsommation des pièces.
76
Les coûts de non qualité engendré principalement par les rebuts sont de 143 000 Euro,
Ces coûts sont à la charge de l’usine SPT, ce qui perturbe le budget de production donc
la marge de l’entreprise.
Pour maîtriser le taux de scrap, il nous a fallu un suivi quotidien du projet engendrant
le plus de Scrap, donc avant d’entamer l’étude il nous a fallu délimiter notre champ
d’étude.
Pour ce faire, il était nécessaire d’avoir une idée sur comment l’entreprise budgétise les
taux de scrap.
Pour budgétiser le taux des rebuts d’un projet l’entreprise se base sur son cycle de vie.
Cycle de vie des projets de SPT :
Tous les projets de l’usine sont concernés par le suivi journalier et hebdomadaire de
leur SCRAP, et d’un pilotage du taux de SCRAP, Ce pilotage se base sur la phase dans
laquelle le projet est en cours.
Chaque projet passe par trois phases importantes : le prédémarrage (Nuevo desarollo)
qui dure 6 mois, Le démarrage (ST) et la maturité (Série).
Nous allons procéder par un choix des projets pour limiter le champ de notre étude, et
fixer le projet que nous analyserons par la suite.
77
Tableau 8 : Situation des projets de SPM en Février 2018
Phase de Phase de
prédémarrage démarrage Phase de maturité
Projet (ND) (Arranques) (Série)
B9
RENAULT Mallousa
RENAULT Normec
RENAULT (H 513-
515-532)
FOCUS
SEAT SE370
NISSAN
MEGANE
ESPACE
IBIZA
FIESTA
POLO
NEW FOCUS
A1
78
Le lien entre la phase du projet et son objectif visé :
Le tableau suivant nous montre les objectifs de SCRAP visés pour l’année
2018 :
2018 Jan Fe Mar Avr Mai Jui Jul Aou Sep Oct Nov De
c
Berlingo B9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Renault 6.1 10 8.5 8 7 6.5 6 5.5 5 4.5 4.5 4 4
Mellousa
Renault 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3
FOCUS 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4
SEAT 370 4 4.3 4.2 4.1 4 4 4 3.9 3.9 3.8 3.8 3.7 3.7
NISSAN 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1
B12L
RENAULT 2.8 3.2 3.2 3.1 3 3 2.9 2.9 2.7 2.5 2.5 2.3 2.1
MEGANE
XFB
RENAULT 2.6 2.8 2.7 2.6 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5
JFC
IBIZA 4.8 6 5.5 5 4.5 4.5 4.5 5 5 4.5 4.5 4.5 4.5
FIESTA 5.3 6.5 6.3 6.1 5.9 5.7 5.5 5.2 4.8 4.5 4.3 4.1 3.9
Tableau 9 : Objectifs de SCRAP visés pour 2018
50.0%
0.0%
On peut conclure que les projets en maturité ont généralement un taux de SCRAP bas
et ont la même tendance.
79
C’est grâce à ses projets qu’on se rattrape en matière de l’atteinte des objectifs
préétablis.
En démarrage : L’apprentissage n’est pas un processus linéaire, il passe évidemment
par des erreurs. C’est l’idée sur laquelle se base STANDARD PROFIL Tanger pour
tolérer le taux de SCRAP en démarrage, car généralement le SCRAP est dû à la non-
qualification des opérateurs les rebuts sont considérés comme un coût de formation.
En maturité : Le taux de SCRAP visé en cette phase est presque stable, ce qui n’est
pas le cas pour la phase de démarrage et de prédémarrage qui se caractérise par un taux
de SCRAP, parce qu’on est censé apprendre de nos erreurs et maitriser le processus.
Tendances futures :
En Mars 2018, le projet Seat Ibiza va passer à la phase de maturité et ça va aggraver la
situation du SCRAP de toute l’usine si le projet Polo ne se rattrape pas, puisqu’il restera
le seul projet en phase de démarrage.
L’usine va suivre le SCRAP de la new Focus à partir du mois de Mars ce qui va peut-
être perturber l’atteinte des objectifs si Polo continue à dévier par rapport au taux de
SCRAP visé.
Donc, l’usine doit concentrer tous ses efforts sur POLO, SEAT IBIZA et la NEW
FOCUS. Afin de limiter notre champ d’étude, nous avons décidé de se concentrer sur
le SCRAP du projet POLO vue qu’il contribue à peu près 30% du SCRAP global de
l’usine et dépasse toujours le taux visé de SCRAP ce qui entrave l’atteinte des objectifs
fixés en matière de réduction de SCRAP de toute l’usine.
Le budget des rebuts est un programme d'action chiffré en quantité et en valeur que
l'usine SP Tanger envisage pour une période d’une année.
Lors de l’établissement du budget des loupés, le service de contrôle de gestion suit une
technique budgétaire qui comprend trois parties distinctes et successives :
80
1. La prévision des objectifs
Cela suppose le choix des objectifs chiffrables à atteindre. Pour faire ceci, le contrôleur
de gestion se base, d’un côté sur des analyses où il procède à des Benchmark avec les
meilleurs élèves du secteur automobile, de l’autre côté en s’appuyant sur une vision
évolutive qui dépend sur les choix budgétaires de l’entreprise et qui tendent sans doute
vers une diminution des rebuts de production du département. De la sorte une fourchette
est établie et un objectif est fixé.
2. L'établissement des budgets
Une fois l’objectif fixé, le montant assigné aux rebuts de production du montage est
affecté proportionnellement aux ateliers de production. Une répartition mensuelle,
hebdomadaire et journalière du budget de chaque département leur est communiqué
afin d’assurer le suivi et respecter les montants alloués.
3. Le contrôle
Il consiste à établir des écarts par confrontation à chaque fin de période des prévisions et
des réalisations, où le contrôleur de gestion compare les réalisés avec le budget
prévisionnel. Ces écarts sont discutés lors des réunions hebdomadaires entre le chef de
département production, les responsables de ce département et le contrôleur de gestion. Il
est bien à noter que l’objectif ultime du contrôle de gestion de l’usine est de réduire les
rebuts à 0 en prenant compte de la phase atteinte par chaque projet, cependant cet objectif
ne peut être atteint que dans une vision idéaliste.
81
Chaque mois le service contrôle de gestion fixe un taux de SCRAP à ne pas dépasser.
Cependant, ce taux a été dépassé au cours du mois de Février. En effet, on a dépassé
l’objectif visé du taux des rebuts fixé à 6,1%, pour un taux réalisé de 6,5%. Cela est dû
principalement au SCRAP du projet POLO qui est de 15,2% en février, alors qu’on
visait 12%, et c’est grâce au projet Ibiza, B9, Renault Normec, Nissan qu’on a pu être
se rattraper.
Comme on a cité avant le projet Ibiza passera en mars de la phase de démarrage à celle
de maturité, c’est donc nécessaire que le projet polo maintienne sa situation, sinon il
affectera toute l’usine en matière d’atteinte d’objectif visé de SCRAP et sa réduction.
Ainsi le non-respect du budget déterminé en Février a poussé le contrôleur de gestion
d’un côté à revoir la répartition du budget des rebuts pour le mois suivant et de l’autre
côté à chercher les causes racines de ce problème afin d’y remédier.
Avant de procéder à une analyse des rebuts, du projet le plus concerné par ces rebuts et
d’où ils proviennent, il est nécessaire de définir la typologie du Scrap pour SPT, et sur
quoi notre étude se limite.
82
Typologie de SCRAP :
A SP, on distingue trois types de SCRAP :
Figure 21 : Types de SCRAP
SCRAP évitable
SCRAP d’extrusion
SCRAP évitable : des rebuts qui sont des produits finis défectueux qui ne seront
pas vendus (matières premières qui sont consommés par le process, mais qui
n’apparaissent pas dans le produit final tel qu’un composant endommagé ou
perdu).
SCRAP inévitable : des résidus de matière première.
SCRAP dû à l’extrusion : problème lié à l’extrusion de la matière première en
Espagne.
Un taux de Scrap évitable élevé est expliqué par un niveau d’efficience bas et vice versa
et quand on dit un niveau d’efficience bas on dit des opérateurs non qualifiés et des
ressources perdues.
En tant que contrôleurs de gestion on ne peut pas jouer ni sur le SCRAP lié à l’extrusion,
ni sur le SCRAP inévitable (un travail d’ingénierie) pour réduire le SCRAP, cependant,
on peut agir sur le SCRAP évitable ou rebuts qui sont des pertes qu’on peut gérer, donc
à partir de là, notre analyse sera focalisée surtout sur le SCRAP évitable ce qu’on va
appeler pour la suite de notre étude « les rebuts ».
83
D’après cette analyse qu’on a fait afin de délimiter notre champ de recherche. On a
constaté que l’analyse et le suivi de SCRAP assuré par le contrôleur de gestion se fait
par projet et par type de SCRAP et non pas par process et étape de production. Chose
qui nous a attiré l’attention et que nous a mené à partir sur terrain pour premièrement
faire une description détaillée du processus de fabrication du projet sujet de notre étude
de deuxièment suivre le flux de SCRAP dès la réception des produits semis finis jusqu’à
la mise en bennes des pièces rebutés
84
Zones critiques du SCRAP non Zones critiques du SCRAP identifiée
identifiées.
Pour conclure cette phase de définition de problème nous avons choisi d’utiliser la
méthode 3QOPC.
Cet outil consiste en un questionnement approfondi basé sur les mots clefs suivant :
Qui, Quoi, Quand, Où, Pourquoi, Comment. Au regard de chacun des mots clefs, on
peut se poser une série de questions, la méthode est très efficace pour la définir notre
problème et faire ressortir une multitude de données dans un laps de temps très court.
85
Le tableau ci-dessous donne un bref aperçu sur notre projet de fin d’études :
QQOQCP
Qui ? Qui a le problème ? Département de Production,
Département de maintenance,
Département financier, Département
qualité ;
Qui est intéressé par le résultat ? Directeur Général, Manager de
Production, Contrôleur de gestion,
Manager de Qualité, Chefs des
secteurs, Chefs du projet, Opérateurs
;
Quoi ? De quoi s’agit-il ? Un taux de rebut très élevé ;
86
Phase2 : Mesurer
Dans un premier temps, la collecte de données n’était pas possible vu l’absence de
suivi détaillé de rebuts. A partir de là, une phase de collecte d’informations et de
classification des rebuts s’est imposée et par conséquent la préparation des documents
nécessaires.
L’idée est de suivre la production, détecter et classifier les rebuts obtenus dans la
zone de production. Après des multiples réunions qu’on a effectué avec le contrôleur
de gestion ainsi que le manager de production pour les convaincre de l’utilité de
l’analyse par process.
Nous avons tout d’abord préparé une fiche journalière de suivi de rebuts contient la
quantité des joints d’automobile produite, la quantité de SCRAP évitable et inévitable
par processus. Puis nous avons essayé d’informatiser l’enregistrement des rebuts en
préparant un fichier Excel pour saisir quotidiennement toutes les informations
collectées. Cette action facilite l’enregistrement et le traitement des données pour
extraire les informations nécessaires dont on a besoin.
Toutes les fiches relatives au suivi des rebuts sont présentées en ANNEXE.
87
Chaque opérateur est chargé d’enregistrer la quantité totale produite par shift et une
autre personne collecte, pèse et enregistre les rebuts par machine à chaque fin de shift.
Le problème qui s’est présenté c’est que les opérateurs travaillent par objectif ainsi ils
sont payés pour le nombre de pièces qu’ils produisent. Chose qui nous a alourdi le
travail et qui a impacté la fiabilité des données collectées vue que leur souci majeur est
de produire la quantité demandée dans les délais prévu et atteindre le niveau
d’efficience demandé sans tenir compte de la quantité ou bien du coût de la matière
qu’ils vont rebuter.
Le suivi des rebuts se fait à partir des documents que j’ai préparés à cet effet (voir
ANNEXE).
Afin d’assurer le respect de la procédure ainsi que sa mise en place, nous avons
collaboré avec deux autres stagiaires, un responsable du laboratoire, chef de shift et un
opérateur de saisie chargé de l’enregistrement des quantités des rebuts.
Après la collecte des données auprès du technicien, nous avons passé au traitement
statistique et à l’analyse de ces données ;
88
Traitement statistique des données :
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Turno Noche Turno Manana Turno Tarde
On constate que c’est durant le shift du soir qu’on dégage la plus grande quantités de
SCRAP.
Ainsi nous allons procéder par un diagramme de Pareto pour dégager le poste ou
le process qui dégage plus de SCRAP.
89
Figure 23 : Diagramme de Pareto du SCRAP Evitable
Pareto
1200 35.00%
31.85%
1000 30.00%
27.82%
25.00%
800
20.00%
600
15.81% 15.00%
400 11.13% 10.00%
200 5.00%
3.62% 3.56%
1.77% 1.02% 0.93% 0.84%
0 0.00%
P 1620 P 1636 P 1600 P 1606 P 1634 P 1638 P 1630 P 1624 P 1622 P 1604
Evitable %
2- Etablissement d’un tableau: classant toutes les pièces par ordre décroissant
selon la quantité en kg du SCRAP ;
90
Il est à noter que chaque code correspond à un process. Pour obtenir le produit final les
produits semi finis passent par les process suivants :
Le graphe ci-dessus nous donne une idée sur les process qui génèrent plus de SCRAP.
On remarque que la grande quantité des rebuts ont l’origine de la phase de la coupe et
de moulage et que ce sont les process 1620 : Machine de coupe de la composante
H670/40, 1620 :la machine de moulage M4+M5/6 et 1600 :la machine de coupe de la
composante H670/30 qui dégagent plus de rebuts. Justifié par le fait qu’une seule
machine intervient dans la fabrication de deux références différentes Lujo (luxe) et
Base, Donc on prend en considération ce détail et on change à chaque fois de
paramétrage de la machine. Et c’est la même chose pour le Process P1600 Transfer
H670/30.
Des dysfonctionnements au niveau de ces process engendre une perturbation du
processus de fabrication vue que ce sont les premières phases de ce dernier. Cette
perturbation des processus (coupe et moulage) engendre des défauts et des déchets alors
des dépenses et des pertes tragiques pour l’entreprise. C’est le coût des PSF perdus sans
parler ni de gaspillage des autres matières premières, ni de gaspillage du temps, ni de
coût de maintenance et des pièces de rechange…
91
Des coûts inutiles et une perte de productivité renforcent la diminution des
performances de l’entreprise et de ses ressources
Donc ce sont ces deux phases qu’on va prioriser pour dégager les causes de ce taux de
SCRAP élevé et de fournir plus d’informations au service contrôle de gestion sur ce qui
se passe sur le terrain
Phase 3 : Analyser
Dans cette phase nous allons essayer de justifier le taux élevé de SCRAP généré
par le projet polo à travers des entretiens avec les responsables du projet, puis nous
allons passer à l’analyse des causes qui font des trois process cités ci-dessus les plus
générateurs de SCRAP dans la zone de production du projet POLO. Vers la fin nous
allons faire parler les pièces défectueuses afin d’avoir une idée sur les différents défauts
et à analyser les causes de leur apparition.
A la fin de cette étape, on doit avoir une idée très précise des sources des anomalies
qui devront être corrigées pour atteindre l’objectif attendu.
Pour ce faire on s’est dirigé vers le département qualité ainsi que la zone de SCRAP
pour mieux visualiser les différents types de défauts et savoir leurs causes principales.
92
Ce département fait le contrôle qualité qui consiste à contrôler les produits semi finis
lors de leurs réceptions en utilisant des techniques statistiques (échantillonnage)
déterminant la conformité ou non de ces produits à leurs spécifications, ainsi que le
contrôle des profilés au cours de leurs processus de production, par un autocontrôle des
opérateurs et des postes de contrôle final de chaque processus.
Suite à nos entretiens avec le responsable qualité du projet, nous avons pu dégager le
top 10 des défauts enregistrés durant le mois de février.
II. Recherche des causes des défauts Par « Diagramme
Ishikawa » :
La diversité des problèmes nécessite une catégorisation logique et simple pour pouvoir
en déduire les causes susceptibles d’expliquer l’effet observé. C’est la raison pour
laquelle nous choisissions le diagramme causes à effets d’Ishikawa. Ce diagramme qui
a été fondé par Ishikawa, dit encore en arête de poisson permet de classer les causes
liées au problème posé ainsi, de faire participer chaque membre à l’analyse.
On a utilisé ce type de diagramme pour retrouver les causes racines du taux des
rebuts.
A la lumière des entretiens qu’on a effectués avec les responsables production, qualité
maintenance et laboratoire qualité nous avons abouti aux résultats suivants :
93
Figure 24 : Diagramme ISHIKAWA
94
Responsable Responsable Responsable Responsable Indice des
P1 Cause production Qualité Maintenance laboratoire causes
Opérateurs en formation 10 8 10 9 37
Manque de sensibilisation 9 8 7 7 31
Processus de validation stagné 3 3 2 2 10
Main d’œuvre
Chômage technique 2 2 2 1 7
Manque d’autocontrôle 1 1 1 1 4
Pression des chefs hiérarchique 8 7 7 6 28
Système du bonus 5 5 4 5 19
Manque outils 3 3 2 2 10
Absentéisme élevé 8 4 6 7 25
Manque expérience 10 9 10 10 39
Machine
Perte d’expérience 8 6 6 7 27
Manque de capitalisation 7 4 7 8 26
On procède à la hiérarchisation des causes pour dégager celles qui représentent une
grande importance de point de vue gravité et fréquence d’apparition, puisqu’on ne peut
pas attaquer toutes les causes à la fois. Grâce à un vote pondéré on a pu dégager ces
causes :
Conclusion :
Les causes liées au matériel et à la main d’œuvre sont celles qui sont les plus
importantes aux yeux de la direction, pour cela il faut s’engager afin de vérifier l’impact
de ces causes de défauts sur la production.
95
Les problèmes liés au matériel :
Ce qui peut donner dans les machines de moulage des problèmes de fuite de gomme,
déchirure de la gomme, … ces maint problème nécessite des entretiens réguliers de la
part du servi de la maintenance.
Cette variation des profilés que ce soit vers le min ou bien vers le max entraine le fait
que les opérateurs produisent tous les jours des pièces défectueuses.
Manque de qualification :
Un autre problème qui se pose est le manque de qualification des opérateurs, ces
derniers ne sont pas suffisamment formés ainsi que le manque d’expérience. A la
lumière des entretiens qu’on a effectué avec les responsables des ressources humaines,
on a constaté que le taux de rotation des opérateurs est très élevé. Ceci s’explique par
les conditions de travail médiocres au sein de la zone de production Polo, la pression
des chefs hiérarchique, le chômage technique ainsi que le manque des outils, cela d’une
part, d’autre part les opérateurs ne sont pas impliqués dans les objectifs et les problèmes
de la société. Leur formation se limite à la manière d’utilisation de la machine.
96
Lors de nos entretiens avec les opérateurs, peu d’entre eux savent la signification du
terme SCRAP ou la valeur de la matière qu’ils ont entre les mains.
Le tableau ci-dessous nous donne une idée sur le nombre des opérateurs qui ont quitté
l’entreprise durant la période allant de Javier à Février.
Personnes Pourcentage
Janvier 22 6,23%
Février 23 6,84%
Mars 15 3,52%
Avril 11 2,95%
. Manque de d’autocontrôle :
Phase 3 : Améliorer
L’élimination des produits non conforme à travers la suppression des causes
racines est certainement l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les coûts usine
au niveau de SPM. Il ne s’agit pas juste d’intensifier les contrôles à la sortie des chaines
pour détecter les défauts avant l’expédition des produits mais bien de les éliminer au
stade de la fabrication. Utiliser de la main d’œuvre, des matières et de l’énergie pour
produire des unités non conformes est un gaspillage patent est l’une des premières
causes d’augmentation des coûts.
97
L'analyse de la situation actuelle, notamment le diagnostic, ainsi que les orientations
données par le contrôleur de gestion nous amènent à élaborer des solutions à l’augmentation
des coûts liées aux pièces rebutées et proposer des améliorations rendues nécessaires pour
atteindre les objectifs fixés par l'usine.
Pour ce faire nous allons procéder premièrement par présenter la démarche à entreprendre
représentée sous forme d’un plan d’action qui met en relief les différentes actions à
entreprendre, deuxièmement nous allons nous attarder sur chaque action et développer.
Plans d’action
A la lumière des causes de dysfonctionnements relevés lors du chapitre précédent nous
avons élaboré des plans d’actions qui mettent en relief les différentes actions à
entreprendre pour rétablir la situation de l’usine en ce qui concerne les pertes des pièces.
Dans cette partie nous avons fait une synthèse des plans d’actions qu’on a élaboré.
Nous commençons par un plan d’action général de l’ensemble du projet afin de
remédier aux différents problèmes que ce soit organisationnels, techniques ou
humaines.
98
I. plAn d’Action pour les PSF non conformes.
Le produit reçu est -Créer des étiquètes de réception qui ne seront imprimées Responsable
stocké et peut être qu’après l’accord du département qualité et déblocage du logistique /
système. qualité
introduit à la
production même sans -Modification du programme SAP pour que tous les produits en
réception soient bloqués par défaut et que les étiquettes de
contrôle de qualité. réception ne seront imprimées qu'après l’accord du département
qualité.
Définir les indicateurs que le laboratoire doit partager avec l'usine Responsable
concernant le résultat de la qualité de la matière première (Pareto Laboratoire /
Manque indicateur qualité
des défauts globale, Pareto globale en % des défaut, Pareto défaut
qualité entrante
par projet, Pareto par projet par défaut)
Des ambigüitésau -Crée une synoptique des traitements des réclamations en faisant Audit qualité /
niveau des traitements la différence entre externe, interne et fournisseur. Manager
Stocké directement
PSF humide au Assurer un stock minimal de 2H entre coupe et moulage Chef de shift
moulage
Ventiler et sécher les pièces humides
Tester un nouveau produit
99
II. plAn d’Action pour lA mAin d’œuvre.
D’après notre analyse de l’interconnexion qui existe entre les défauts qualité et le départ
des opérateurs, nous avons effectué des interviews avec les opérateurs pour les
interroger sur les conditions de travail ainsi que leurs suggestions et propositions
d’amélioration.
Le plan d’action suivant est le fruit des différents interviews et entretiens effectués avec
les opérateurs, le responsable des ressources et le manager de production.
Responsable
Problème Cause Actions
100
AXE de Responsable
Problème Cause Action
Travail
Mode opératoire Développer le travail standard Ingénieur Méthode
général SW
Manque Assurer la bonne passation entre Chef de shift
Manque
standardisation shifts
communication
Méthode Standardiser les limites Responsable qualité
entre shifts
d'acceptation entre shifts
Capitaliser les expériences d'une Superviseurs
Perte Manque
manière documentée (LLC,
d'expérience capitalisation
Instructions, modes opératoires,)
Lay-out Ingénieur Méthode
Changer le lay-out
encombré
Absence standard Définir le standard des postes de Ingénieur Méthode
Problème lay- poste de travail travail
Milieu
out Absence certains Améliorer le management visuel Manager production
identification et identifications
Problème Améliorer le flux d'alimentation Responsable logistique
alimentation MP et de sortie PF
Définir les PSF avec Stock outil Manager Maintenance
Arrêts Améliorer le lead time d'achat Manager Achat
Manque des PSF
prolongés Suivi hebdomadaire du stock de Manager Maintenance
PSF
Communiquer quotidiennement Manager Maintenance
le taux de la disponibilité des
machines de coupe
Capacité non Transfer non Communiquer quotidiennement Manager qualité
contrôlée gérées par OEE le taux de la qualité des machines
Machine de coupe
Communique quotidiennement Manager Production
l'OEE des machines de coupe
Définir le plan de préventif Manager Maintenance
machine
Définir le plan de préventif Manager Maintenance
Manque
Planning inconnu Moule
préventif
Communiquer Manager Maintenance
hebdomadairement le plan de
préventif
101
III. plAn d’Action pour les machines de coupe :
102
Problème du Agir sur l'outil pour minimiser la surface du Lhoussine
frottement du 1er frottement pour la section la plus défavorable
outil du poste 1
Demande de nouvelles matrices Traitées avec Manager
augmentation d'épaisseur Maintenance
Problème matrices Commande matière pour alimenter le stock de Manager
Machine de Base 40 cassées PR Maintenance
coupe 40 Demander à JAE l'analyse des causes de casse Roberto/Diego
des matrices
Réaliser la coupe de En cas de problème, diminuer la vitesse Yahya
la Grapa sur 3 phases d'avance de l'outil lors de la pénétration
avec augmentation de
la vitesse d'avance de
l'outil
Demande de nouvelles matrices Traitées avec Manager
augmentation d'épaisseur Maintenance
Problème matrices Commande matière pour alimenter le stock de Manager
cassées PR Maintenance
Demander à JAE l'analyse des causes de casse Manager
des matrices Maintenance
Problème du Agir sur l'outil pour minimiser la surface du Lhoussine
frottement du 1er frottement pour la section la plus défavorable
outil du poste 1
Problème de Demander la résolution du problème Roberto/JAE
Luxe 40 déplacement aleta
platana et blocage
des pièces
Lame usée Révision des PR avec fréquence du Yahya
changement
103
IV. plAn d’Action pour les machines de coupe :
SCRAP élevé et Écrasement à cause de la Changer le design des entrances (diamètres et Yassine
arrêts répétitifs difficulté d'insertion angles)
Vérifier le profil de section le long des Lhoussine
entrances en moulant une sorte de mousse
(silicone) et ainsi paramétrer la section au
niveau de l'extrusion
104
V. Plan d’Action pour la gestion de SCRAP Polo :
L’objectif de la mise en place de ce plan d’action est d’offrir au service contrôle de gestion
des informations fiables pour assurer un suivi détaillé des quantités de SCRAP de la zone
de production Polo.
Construire une équipe de Conviction du superviseur de Pour gérer le flux de -Demander une personne
travail dédiée à la gestion production SCRAP ; par shift ;
de rebuts pour chaque -Former ces personnes
shift sur la façon de la gestion
du SCRAP ;
Veiller à la mise à jour Bonne formation et Pour avoir une idée Saisir les informations de
régulière des motivation de personnel claire sur l’état de rebuts
informations ; d’enregistrer les rebuts l’évolution de rebuts
Intégrer le service qualité Participation des gens de la Pour contrôler les Les fiches de SCRAP
dans le processus de la qualité rebuts et enregistrer doivent être signées par
gestion de SCRAP les défauts de non le service qualité afin de
qualité contrôler les rebuts et
enregistrer les défauts de
non qualité
Contrôler le dépôt dont on Surveillance de service de Pour maitriser le flux Donner aux agents de
va stocker les rebuts sécurité de SCRAP sécurité une liste des
personnes qui ont
105
l’habilité de jeter le
SCRAP
Fixer un objectif SCRAP Bon enregistrement des Pour ne pas dépasser Coller des annonces sur
et coller l’avis sur les défauts. l’objectif les machines de coupe et
machines de coupe informer les opérateurs et
les chefs de ligne de ne
pas dépasser l’objectif
Elaborer un plan d’action Fiabilité des informations Pour Réduire le taux Trouver les zones
préventif au niveau des obtenues et la qualité du plan de rebuts critiques et faire une
machines critiques d’action étude au niveau de ces
machines
Analyser les défauts Bon enregistrement des Pour réduire le taux Trouver les défauts
majeurs et réduire les défauts. de rebuts majeurs de non qualité et
défauts de non qualité élaborer un plan d’action
Suivre le manque des Qualité des inventaires Pour ne pas arrêter la Éviter la rupture du
matières production stock.
Tableau 17 : Plan d’action pour la gestion de SCRAP Polo
106
Pour conclure, Standard Profil est une société qui, malgré la satisfaction de ses clients
et sa part de marché satisfaisante, souffre de quelques problèmes de qualité interne ce
qui pèse sur sa structure de coûts. Des tâches de non-valeur ajoutée, des manques à
gagner, des indicateurs de non efficience, … et beaucoup d’autres manifestations qui
prouvent que les clients internes ne sont pas satisfaits de leurs propres produits. D’après
nos remarques, et les résultats de notre étude l’entreprise n’investit pas dans des tâches
de prévention et donc elle ne se concentre pas à régler les problèmes de l’amont de
l’entreprise à savoir les étapes de l’extrusion et le laboratoire qualité.
De surcroit, il faut que l’entreprise développent un niveau de communication avec ses
donneurs d’ordres et qu’elle agisse en collaboration avec eux pour essayer de régler
beaucoup de problèmes en commun notamment au niveau de la maintenance qui
nécessite de déployer un effort double en termes de formation. Les techniciens et le
manager lui-même ne savent pas régler les problèmes des machines au niveau
stratégique.
107
Conclusion générale
Dans le cadre de cette étude, les dysfonctionnements générateurs des coûts des rebuts
ont été mis en évidence au sein de la zone de production du projet « Polo » de la société
de sous-traitance Standard Profil Morocco. En effet, après avoir introduit les notions de
de performance, processus et du coût ainsi que la notion du rebut, nous avons retracé
les différentes méthodes et approches de réduction des coûts dans la théorie, nous avons
choisi de travailler avec l’approche processus.
Dans ce travail, on s’est basé sur l’étude élémentaire du processus de production et donc
notre évaluation des coûts n’a pas englobé tous les projets de l’entreprise.
Réponse à la Problématique
Tout d’abord nous rappelons notre question de recherche : Comment l’approche par
processus peut-elle contribuer à une amélioration de la performance et à la réduction
des coûts des rebuts ?
On s’interrogeait au début sur l’existence d’un effet positif de l’analyse par process sur
l’amélioration continue de la qualité et de la réduction des coûts des rebuts. Pour
répondre à cette problématique, nous avons mis en place un fichier pour le suivi des
quantités de SCRAP engendrés par chaque processus pour dégager le processus qui
génère plus des rebuts et analyser par la suite les causes du problème.
Nous avons pu en collaboration avec quelques responsables de proposer un plan
d’actions qui contribuerait à faire diminuer ce chiffre.
108
Recommandations :
109
Apports de la recherche
Pour l’entreprise
On a essayé tout au long de notre durée de stage à travers nos entretiens et discussions
de familiariser l’ensemble du personnel de Standard Profil à l’existence d’une méthode
qui réunit coût et qualité.
Le contexte des entreprises industrielles dépend beaucoup de la variable qualité, comme
élément fondamental de concurrence pour s’imposer sur le marché mondial, toutefois
si on rajoute à la qualité l’ingrédient analyse et maîtrise des coûts ça constituerait un
avantage concurrentiel. Par conséquent, l’analyse du Coût d’Obtention de la Qualité est
une approche de mesure normative dont son application apportera énormément pour
Standard Profil et pour toute entreprise industrielle.
Pour l’ENCGO :
Sur le plan pédagogique, la méthode du Coût d’Obtention de la Qualité ne s’inculque
pas pour les étudiants de l’école. Ce modeste travail pourrait constituer un aperçu pour
les étudiants de l’Audit et Contrôle de Gestion qui sont intéressés du domaine du
management de la qualité afin de découvrir une nouvelle méthode.
Limites de la recherche :
Bien évidement tout sujet de recherche ne peut échapper à des contraintes ou
insuffisances. Dans le cadre de notre stage et notre recherche nous avons trouvé un
ensemble de difficultés.
110
La première limite c’est que Standard Profil est une entreprise de sous-traitance
dont le principal client et fournisseur c’est l’Espagne, toute la documentation
rédigée c’est en Espagnol et du faite qu’on ne maîtrise pas le langage technique
utilisé en industrie, on a fait un grand effort pour se familiariser premièrement
avec la langue et deuxièmement de traduire toute la documentation fournie en
Français.
La deuxième limite c’est que le travail en industrie est très contraignant,
dynamique et les responsables sont toujours face à des situations imprévues, de
ce fait il était toujours difficile pour nous surtout au début de se mettre d’accord
avec les managers pour un laps de temps afin d’engager nos entretiens. Nos
rendez-vous pour des entretiens étaient la plupart des temps reportés ou annulés.
La troisième limite, on a trouvé un sérieux problème au niveau de la traçabilité
de la quantité des rebuts des PSF c’est pour cette raison qu’on a pris que 6 mois
pour mener notre étude. A notre avis ça pourrait être plus significatif si on a pu
évaluer les coûts de la qualité sur une année.
Il est à noter que le volume de rebuts, les heures supplémentaires et le temps d’arrêt de
machine sont des indicateurs d’inefficience pour les managers et peut les conduire à
recevoir de mauvais rapports de la part des donneurs d’ordre. Par conséquent, il y avait
des responsables qui exprimaient une certaine réticence à nous communiquer quelques
indicateurs et parfois nous constatons qu’ils nous font part d’informations fausses.
Enfin, nous voulons souligner que les résultats obtenus lors de notre étude ne sont que
des estimations que nous avons menées avec notre propre effort.
111
Annexes
112
Annexe 1 : Procédure de gestion de SCRAP POLO
Shift Matin
Responsable de SRAP
Si
différence
de kg?
Inspecteur de qualité Passer les Kilos de SCRAP d’éxtrusion de shift matin 12h30 utiliser la
balance
(+ inévitable évitable)
Responsable de SCRAP Contrastante poids total de SCRAP à l'aide d'un chariot A 14h30 utiliser la
élévateur. balance et chariot
+chef de shift + agent de
Elévateur
logistique
113
Y at-il une
Si
différence
Non
de kg?
Jusqu’a 15h00
Chef de shift
Analyser et corriger Fin
la différence
Shift Soir
Chef d’équipe + maximum 5 Peser le SCRAP par process du shift soir A 21h00 utiliser la
opérateur balance
(Evitable + inevitable)
Fin
114
Annexe 2 :
8808
10000 5653.5
2659.5
5000 1612
0
Hilera 670-30 Hilera 670-40
Evitable Inevitable
6000
Distribución de desperdicios de
4000
febrero 2018 por proceso
2000
0
P 1646
P 1650
P 1620
P 1622
P 1624
P 1626
P 1628
P 1630
P 1632
P 1634
P 1636
P 1638
P 1640
P 1642
P 1644
P 1648
P 1652
P 1600
P 1602
P 1604
P 1606
P 1608
P 1610
P 1612
P 1614
Evitable Inevitable
H 670-40 H 670-30
115
Annexe 3 :
116
Annexe 4 :
117
Annexe 5 :
118
1640 Rebabado 0 0 0
1642 Pintado M4 0 0 0
1644 Pintado M8 0 0 0
1646 Pintado M7 0 0 0
1648 Medicion 2D 0 0 0
1650 GP12/Embalado 41 0 0 0
1652 GP12/Embalado 42 0 0 0
Total 0 50 103 153 0 10 33 43 0 57 198 255
Total 0 55 134 189 0 30 68 98 0 81 208 289
119
Tables des matières
Dédicace ........................................................................................................................ 1
Remerciements ............................................................................................................. 2
Citations ........................................................................................................................ 3
Résumé .......................................................................................................................... 4
Abstract ......................................................................................................................... 5
Sommaire : .................................................................................................................... 6
Liste des abréviations .................................................................................................. 7
Liste des tableaux ......................................................................................................... 8
Liste des figures ............................................................................................................ 9
Introduction générale : .............................................................................................. 10
INTERET DE LA RECHERCHE : ..................................................................................... 11
ENONCE DU PLAN ........................................................................................................... 14
Chapitre I : ................................................................................................................. 15
Le contrôle de gestion au service de la performance des processus ...................... 15
Introduction du chapitre ...................................................................................................... 16
Section 1 : Le cadre conceptuel du contrôle de gestion................................................... 17
Paragraphe I : Définitions du contrôle de gestion ....................................................... 17
1. La définition classique : ............................................................................... 17
2. La définition moderne : ............................................................................... 17
3. Autres définitions du concept « contrôle de gestion » ................................. 17
Paragraphe II : Processus du contrôle de gestion ........................................................ 18
Paragraphe III : Les objectifs et mission du contrôle de gestion ................................. 18
1. Une dimension technico-économique : modéliser, aider à la décision et
évaluer les performances ..................................................................................... 18
2. Une dimension managériale : aligner la stratégie, favoriser l’exercice des
responsabilités, et orienter les comportements .................................................... 19
Section 2 : La performance des processus ....................................................................... 19
Paragraphe 1 : Généralités sur la performance ............................................................ 19
1. Définitions ................................................................................................... 19
2. Les critères d’évaluation de la performance ................................................ 21
Paragraphe 2 : Analyse de la performance d’un processus ......................................... 23
I. Généralités sur le processus ............................................................................. 23
1. Notion du processus .................................................................................... 23
2. Types de processus : .................................................................................... 24
3. Les quatre niveaux de processus : ............................................................... 24
120
II. Analyse de la performance d’un processus : ................................................... 24
1. La mesure, caractéristique fondamentale d’un processus et de sa
performance ......................................................................................................... 25
2. L’amélioration continue et processus : ........................................................ 27
Conclusion du chapitre ........................................................................................................ 27
Chapitre 2 : La réduction des coûts des rebuts au centre des préoccupations du
contrôle de gestion...................................................................................................... 28
Introduction du chapitre ...................................................................................................... 29
Section 1 : Le Coût : un outil de prise de décision .......................................................... 30
Paragraphe 1 : Notion de coût ..................................................................................... 30
1. Définition et Distinctions : .......................................................................... 30
2. Caractéristiques : ......................................................................................... 32
3. Historique : .................................................................................................. 33
4. Typologie des coûts : ................................................................................... 35
a. Les coûts selon le stade d’élaboration du produit .................................... 36
b. Les coûts selon le moment de leur calcul ................................................ 36
c. Les coûts selon la nature des charges prises en compte .......................... 36
d. Les coûts selon le champ d’application ................................................... 37
Section 2 : Réduction des coûts : définition, outils et différentes approches .................. 38
1. Objectifs de la réduction des rebuts :........................................................... 38
2. Outils et méthodes ....................................................................................... 39
3. Différentes approches de la réduction des coûts.......................................... 40
a. L’approche produit .................................................................................. 40
b. L’approche fournisseur ............................................................................ 41
c. L’approche process .................................................................................. 42
Section 3 : Réduction des coûts par approche process : les rebuts de production ........... 44
Paragraphe 1 : Rebuts de production : définition, origine et impact ........................... 44
1. Définition :................................................................................................... 44
2. Origine : ....................................................................................................... 44
3. Impact .......................................................................................................... 45
Paragraphe 2 : Contrôle de gestion : rôle et démarche pour réduire les coûts des rebuts
de production ............................................................................................................... 46
1. Rôle.............................................................................................................. 46
2. Démarche d’analyse des coûts des rebuts .................................................... 46
Conclusion du chapitre ........................................................................................................ 47
121
Chapitre 3 : Prise de connaissance générale de l’environnement de travail et
orientation de la mission ............................................................................................ 48
Section 1 : Présentation de l’environnement de l’entreprise ........................................... 49
Paragraphe 1 : Groupe Standard Profil ........................................................................ 49
1. Historique : .................................................................................................. 49
2. Implantation mondiale de STANDARD PROFIL ....................................... 50
3. Présentation de l’activité industrielle du groupe ......................................... 51
Paragraphe 2 : Standard Profil Maroc ......................................................................... 51
1. Implantation de standard profil au Maroc : ................................................. 51
2. La fiche signalétique.................................................................................... 52
3. Structure organisationnelle du site : ............................................................ 53
4. Clients .......................................................................................................... 55
5. Certifications qualité de l’entreprise............................................................ 55
6. Les projets de STANDARD PROFIL Maroc .............................................. 56
Paragraphe 3 : Le Maroc, un choix stratégique ........................................................... 57
Section 2 : Présentation de département d’accueil .......................................................... 58
Paragraphe 1 : Département Finance ........................................................................... 58
1. Son organisation : ........................................................................................ 58
a. Organigramme du service :...................................................................... 58
b. Missions du département : ....................................................................... 58
2. Présentation du service contrôle de gestion. ................................................ 59
a. Rôle du contrôleur de gestion : ................................................................ 59
b. Missions du service : ............................................................................... 60
Section 3 : Présentation du projet « Polo » ...................................................................... 62
Section 4 : Méthodologie de travail ................................................................................. 67
Pôle méthodologique : ................................................................................................. 67
I. La documentation ............................................................................................ 67
II. Les entretiens semi directifs ............................................................................ 68
III. L’observation ............................................................................................... 69
1. Planification et suivi du projet ..................................................................... 69
a. Périmètre du projet : ................................................................................ 70
122
Chapitre 4 : Analyse de la performance du processus de production du
projet« Polo ».............................................................................................................. 71
Section I : Identification et analyse de l’existant ............................................................. 71
Analyse des budgets des rebuts : ................................................................................. 80
1. La prévision des objectifs ............................................................................ 81
2. L'établissement des budgets ........................................................................ 81
3. Le contrôle ................................................................................................... 81
Observation sur terrain : .............................................................................................. 84
Méthode des 3QOPC : ................................................................................................. 85
I. Analyse des top 10 des défauts majeurs : ........................................................ 92
II. Recherche des causes des défauts Par « Diagramme Ishikawa » : .................. 93
III. Hiérarchisation des causes des défauts : ...................................................... 95
Les problèmes liés au matériel : .................................................................................. 96
Les problèmes liés à la main d’œuvre : ....................................................................... 96
I. Plan d’action pour les PSF non conformes. ..................................................... 99
II. Plan d’action pour la main d’œuvre............................................................... 100
III. Plan d’action pour les machines de coupe : ............................................... 102
IV. Plan d’action pour les machines de coupe : ............................................... 104
V. Plan d’action pour la gestion de SCRAP Polo : ............................................ 105
Conclusion générale ................................................................................................. 108
Réponse à la Problématique .............................................................................................. 108
Recommandations : ........................................................................................................... 109
Apports de la recherche ..................................................................................................... 110
Limites de la recherche :.................................................................................................... 110
Annexes ..................................................................................................................... 112
Annexe 1 : Procédure de gestion de SCRAP POLO ......................................................... 113
Annexe 2 : ......................................................................................................................... 115
Annexe 3 : ......................................................................................................................... 116
Annexe 4 : ......................................................................................................................... 117
Annexe 5 : ......................................................................................................................... 118
Tables des matières .................................................................................................. 120
123