Version Française
Le présent projet de Norme européenne est soumis aux membres du CEN pour vote formel. Il a été établi par le Comité
Technique CEN/TC 250.
Si ce projet devient une Norme européenne, les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du
CEN/CENELEC, qui définit les conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la
Norme européenne.
Le présent projet de Norme européenne a été établi par le CEN en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une
version dans une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion du CEN-CENELEC, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Ancienne République
yougoslave de Macédoine, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce,
Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République
Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
Les destinataires du présent projet sont invités à présenter, avec leurs observations, notifications des droits de propriété dont ils
auraient éventuellement connaissance et à fournir une documentation explicative.
Avertissement : Le présent document n'est pas une Norme européenne. Il est diffusé pour examen et observations. Il est
susceptible de modification sans préavis et ne doit pas être cité comme Norme européenne
© 2016 CEN Tous droits d'exploitation sous quelque forme et de quelque manière Réf. n° FprEN 1992-4:2016 F
que ce soit réservés dans le monde entier aux membres nationaux du
CEN.
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Sommaire
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
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Avant‐propos européen
Le présent document (FprEN 1992‐4:2016) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250
« Eurocodes structuraux », dont le secrétariat est tenu par BSI.
Le présent document est destiné à remplacer les CEN/TS 1992‐4‐1:2009, la CEN/TS 1992‐4‐2:2009, la
CEN/TS 1992‐4‐3:2009, la CEN/TS 1992‐4‐4:2009 et la CEN/TS 1992‐4‐5:2009.
Le présent document a été élaboré dans le cadre d'un mandat donné au CEN par la Commission
Européenne et l'Association Européenne de Libre Échange.
— EN 1992‐1‐1, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1‐1 : Règles générales et règles
pour les bâtiments ;
— EN 1992‐1‐2, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1‐2 : Règles générales — Calcul du
comportement au feu ;
— EN 1992‐2, Eurocode 2 — Calcul des structures en béton — Partie 2 : Ponts en béton — Calcul des
dispositions constructives ;
— EN 1992‐4, Eurocode 2 — Calcul des structures en béton — Partie 4 : Conception et calcul des
fixations pour béton.
Les valeurs numériques des coefficients partiels et d'autres paramètres de fiabilité sont des valeurs
recommandées. Les valeurs recommandées s'appliquent lorsque :
La présente EN donne des valeurs avec Notes indiquant les points où des choix nationaux peuvent
s'avérer nécessaires. Lorsque la présente EN est mise à disposition au niveau national, elle peut être
suivie d'une Annexe nationale contenant tous les paramètres déterminés au sein d'un pays et à utiliser
pour le calcul des fixations conformément à la présente EN pour une utilisation dans le pays concerné.
Un choix national des coefficients partiels et des paramètres de fiabilité est autorisé dans le calcul
conformément à la présente EN dans les sections suivantes :
4.4.1(2) ;
4.4.2.2(2) ;
4.4.2.3 ;
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
4.4.2.4 ;
4.7(2) ;
C.2(2) ;
C.4.4(1) ;
C.4.4(3) ;
D.2(2).
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
1 Domaine d'application
1.1 Généralités
(1) La présente Norme européenne fournit une méthode de calcul des fixations (raccordement
d'éléments structuraux et d'éléments non structuraux à des éléments structuraux) utilisées pour
transmettre des actions au béton. Cette méthode de calcul utilise des modèles physiques basés sur une
combinaison d'essais et d'analyse numérique conformes à l'EN 1990:2002, 5.2.
Les exigences relatives à la transmission des charges de l'élément en béton à ses supports sont données
dans l'EN 1992‐1‐1 et dans l'Annexe A de la présente EN.
Les inserts noyés dans des éléments de béton préfabriqués au cours de la production, dans les
conditions de contrôle de la production en usine (CPU) et avec le renforcement approprié, destinés à
servir uniquement lors de situations transitoires de levage et de manutention, sont abordés par le
CEN/TR 15728.
(2) La présente EN est destinée à des applications liées à la sécurité dans lesquelles la rupture de
fixations peut entraîner l'effondrement partiel ou total de la structure, mettre en danger des vies
humaines ou conduire à des pertes économiques importantes. Dans ce contexte, elle couvre également
les éléments non structuraux.
(3) Le support de la platine de fixation peut être statiquement déterminé ou statiquement indéterminé.
Chaque support peut se composer d'une fixation ou d'un groupe de fixations.
(4) La présente EN est valable pour les applications relevant du domaine d'application de la série
EN 1992. Dans les applications pour lesquelles des considérations particulières s'appliquent, par
exemple les structures de centrale nucléaire ou de défense civile, des modifications peuvent être
nécessaires.
(5) La présente EN n'aborde pas le calcul de la platine de fixation. Les exigences relatives à la platine de
fixation sont données dans les normes appropriées et sont conformes aux exigences relatives à la
platine de fixation fournies dans la présente EN.
(6) Le présent document se fonde sur des résistances caractéristiques et des distances qui sont
spécifiées dans une Spécification technique européenne de produit (voir Annexe E). Les caractéristiques
de l'Annexe E sont au moins données dans une Spécification technique européenne de produit pour les
conditions de chargement correspondantes, fournissant une base pour les méthodes de calcul de la
présente EN.
NOTE Les valeurs numériques concernant certains paramètres, données dans des Notes, peuvent être
utilisées pour le prédimensionnement. Les valeurs pour la vérification sont données dans les Spécifications
techniques européennes de produits ; ces valeurs peuvent être différentes.
(1) La présente EN utilise la théorie de calcul de fixations 1 (voir Figure 1.1) et s'applique aux éléments
suivants :
1 ) Dans la théorie de calcul de fixations, la capacité de traction du béton est directement utilisée pour transférer
des charges dans le support en béton.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
a) fixations placées avant coulage tels que boulons à tête et rails d'ancrage avec liaison rigide (par
exemple soudés, forgés) entre la cheville et le rail ;
b) fixations mécaniques installées après coulage, telles que chevilles à expansion, chevilles à
verrouillage de forme et vis à béton ;
(2) Pour les autres types de fixations, des modifications des dispositions de calcul peuvent être
nécessaires.
(3) La présente EN s'applique aux fixations dont l'aptitude à l’emploi est reconnue pour l'application
spécifiée dans le béton selon des dispositions qui font référence à la présente EN et fournissent les
données requises par celle‐ci. L'aptitude à l'emploi de la fixation est indiquée dans la Spécification
technique européenne de produit pertinente.
Figure 1.1 — Théorie de calcul des fixations — Exemple
(4) La présente EN s'applique à des fixations isolées et à des groupes de fixations. Dans un groupe de
fixations, les charges sont appliquées aux fixations individuelles du groupe au moyen d'une platine
d'ancrage. Dans un groupe de fixations, la présente Norme européenne ne s'applique que si des
fixations de types et tailles identiques sont utilisées.
(5) Les configurations de fixations avec boulons à tête placés avant coulage et chevilles de fixation
couvertes par la présente EN sont représentées sur la Figure 1.2.
(6) Pour les rails d'ancrage, le nombre de chevilles n'est pas limité.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 fixation
2 platine de fixation en acier
a) Ancrages sans espace annulaire pour toutes les distances au bord et pour toutes les directions de charge, et
ancrages avec espace annulaire selon le Tableau 6.1 situés loin des bords ci max 10hef ; 60dnom pour
toutes les directions de charge et ancrages avec espace annulaire selon le Tableau 6.1 situés près d'un bord
ci max 10 hef ;60dnom et subissant uniquement un effort de traction
b) Ancrages avec espace annulaire selon le Tableau 6.1, situés près d'un bord c i max 10hef ; 60dnom pour
toutes les directions de charge
Figure 1.2 — Configuration des ancrages avec des boulons à tête et des chevilles de fixation
installées après coulage couvertes par la présente EN
(7) Les barres d'armature nervurées installées après coulage pour relier les éléments en béton sont
couvertes par une Spécification technique européenne de produit. La présente EN s'applique lorsque les
liaisons sont calculées conformément à l'EN 1992‐1‐1.
(1) La présente EN s'applique aux fixations ayant un diamètre minimal ou un diamètre de filetage
minimal de 6 mm (M6) ou une section transversale équivalente. En cas de fixation pour ancrage de
systèmes non structuraux statiquement indéterminés tels que traités au 7.3, le diamètre de filetage
minimal est de 5 mm (M5). Le diamètre maximal de la fixation n'est pas limité pour les charges de
traction, mais il est limité à 60 mm pour les charges de cisaillement.
(2) L'EN 1992‐4 prend uniquement en considération les fixations pour ancrage de systèmes non
structuraux statiquement indéterminés tels que traités au 7.3, avec une profondeur effective d'ancrage
d'au moins 30 mm, cette valeur pouvant être réduite à 25 mm dans des conditions d'exposition interne.
La valeur établie pour une fixation particulière peut être trouvée dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
(3) La présente EN couvre les fixations métalliques en acier au carbone (EN ISO 898‐1 et EN ISO 898−2,
EN 10025‐1, EN 10080), en acier inoxydable (EN 10088‐2 et EN 10088−3, EN ISO 3506‐1 et
EN ISO 3506−2) ou en fonte malléable (ISO 5922). La surface de l'acier peut être revêtue ou non. La
présente EN est valable pour les fixations en acier ayant une résistance à la traction nominale
fuk 1000N/mm2 . Cette limite ne s'applique pas aux vis à béton.
(1) La charge sur les ancrages couverts par le présent document peut être statique, quasi‐statique, de
fatigue ou sismique. L'aptitude de la fixation à résister aux charges de fatigue ou sismiques est stipulée
dans la Spécification technique européenne de produit pertinente. Les rails d'ancrage soumis à une
charge de fatigue ou sismique ne sont pas couverts par la présente EN.
(2) La charge sur la fixation résultant des actions sur la platine de fixation (par exemple traction,
cisaillement, moments de flexion ou torsion, ou toute combinaison de celles‐ci) sera généralement une
traction axiale et/ou un cisaillement. Lorsque la force de cisaillement s'applique avec un bras de levier,
il s'ensuit un moment de flexion sur la fixation. L'EN 1992‐4 prend uniquement en considération la
compression axiale sur la platine de fixation transmise au béton soit directement à la surface en béton
sans action sur le mécanisme de transfert de charge de la fixation noyée, soit par l'intermédiaire de
fixations capables de résister à la compression.
(3) Pour des rails d'ancrage, le cisaillement dans la direction de l'axe longitudinal du rail n'est pas
couvert par la présente EN.
NOTE Les règles de calcul pour les rails d'ancrage avec charge agissant dans la direction de l'axe longitudinal
du rail d'ancrage peuvent être trouvées dans le CEN/TR « Conception et calcul des ancrages pour béton — Rails
d'ancrage — Règles supplémentaires ».
(4) Le calcul des ancrages en cas d'exposition au feu est couvert par la présente EN (voir l'Annexe D
informative).
La présente EN est valable pour les fixations installées dans des éléments en béton compacté de masse
volumique normale sans fibres, avec des classes de résistance comprises entre C12/15 et C90/105,
toutes ces classes étant conformes à l'EN 206. Toutefois, la plage des classes de résistance du béton
dans lesquelles une fixation particulière peut être utilisée est donnée dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente et peut être plus restrictive que ce qui est mentionné ci‐dessus.
En général, les fixations sont pré‐qualifiées pour des applications dans des éléments en béton sous une
charge statique. Si l'élément en béton est soumis à une charge de fatigue ou sismique, il est nécessaire
d'effectuer une pré‐qualification de la fixation spécifique à ce type de charge conformément à une
Spécification technique européenne de produit pertinente.
2 Références normatives
Les documents ci‐après, dans leur intégralité ou non, sont des références normatives indispensables à
l'application du présent document. Pour les références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les
références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels
amendements).
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
EN 1992‐1‐1:2004, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1‐1 : Règles générales et règles
pour les bâtiments
EN 1992‐1‐2, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1‐2 : Règles générales — Calcul du
comportement au feu
EN 1998‐1:2004, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes — Partie 1 : Règles
générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments
EN 1998 (toutes les parties), Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
3.1.1
cheville
fixation
élément en acier ou en fonte malléable, soit placé au coulage du béton, soit installé après durcissement
d'un élément en béton et utilisé pour transmettre les charges appliquées (voir les Figures 3.1 à 3.3).
Note 1 à l'article : Le terme « cheville » est utilisé dans le contexte des rails d'ancrage.
3.1.2
rail d'ancrage
profil en acier auquel sont raccordés rigidement des chevilles (voir Figure 3.2) et placé avant le coulage
du béton
Note 1 à l'article : Dans le cas des rails d'ancrage, au moins deux chevilles en acier sont raccordées de façon rigide
au fond du rail et noyées dans le béton.
3.1.3
élément fixé
composant structural ou non structural relié à la pièce à fixer
3.1.4
pièce à fixer
platine de fixation
assemblage qui transmet des charges à la fixation ou au rail d'ancrage
3.1.5
matériau support
élément en béton dans lequel la fixation ou le rail d'ancrage est installé(e)
3.1.6
flexion
effet de courbure induit par une charge de cisaillement appliquée avec un bras de levier par rapport à la
surface du matériau support
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
3.1.7
cheville à scellement et expansion
cheville à scellement conçue de sorte que l'élément d'ancrage puisse bouger par rapport à la résine
durcie permettant ainsi une expansion (voir Figure 3.3 h))
3.1.8
cheville à scellement
fixation placée dans un trou dans le béton, dont la résistance provient d'une résine adhérente placée
entre la paroi du trou et la partie implantée de la fixation (voir Figure 3.3 g))
3.1.9
fixation placée avant coulage
boulon à tête, goujon à tête, emboîture à filetage intérieur avec tête à l'extrémité noyée ou rail d'ancrage
placé avant le coulage du béton (voir également boulon à tête)
3.1.10
boulon de rail d'ancrage
vis ou boulon qui raccorde l'élément à fixer au rail d'ancrage (voir Figure 3.2)
3.1.11
distance au bord caractéristique
distance au bord requise pour s'assurer que le bord n'influence pas la résistance caractéristique d'un
ancrage
3.1.12
résistance caractéristique
fractile 5 % de la résistance (valeur ayant une probabilité d'être dépassée de 95 %, avec un degré de
confiance de 90 %)
3.1.13
entraxe caractéristique
entraxe nécessaire pour garantir la résistance caractéristique unitaire de chaque cheville
3.1.14
rupture combinée du béton et par extraction‐glissement de fixations à scellement
mode de rupture dans lequel la rupture se produit à l'interface entre le matériau de scellement et le
matériau support ou entre le matériau de scellement et l'élément de fixation (rupture d'adhérence) et
contient un cône de béton à l'extrémité supérieure
3.1.15
charges combinées de cisaillement et traction
charge oblique
3.1.16
rupture par éclatement du béton
effritement du béton sur la face latérale du support béton, au niveau de la tête noyée, sans fissure
importante à la surface supérieure du béton
Note 1 à l'article : Associé le plus souvent à des fixations avec une faible distance au bord et une grande
profondeur d'implémentation.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
3.1.17
amorce de rupture du béton
rupture qui correspond à un coin ou à un cône de béton qui entoure la fixation ou le groupe de fixations
ou la cheville d'un rail d'ancrage et se sépare du matériau support
3.1.18
rupture du béton par effet de levier
rupture qui correspond à la formation d'un éclatement du béton dans la direction opposée à celle de la
charge sous une charge de cisaillement
3.1.19
modes de rupture liés au béton
modes de rupture sous charge de traction : rupture par extraction‐glissement, rupture combinée du
béton et par extraction‐glissement (chevilles à scellement), rupture par cône de béton, rupture par
éclatement du béton, rupture par fendage du béton, rupture d'ancrage du renforcement
supplémentaire ;
modes de rupture sous charge de cisaillement : rupture du béton par effet de levier, rupture du béton en
bord de dalle
3.1.20
vis à béton
fixation filetée vissée dans un trou pré‐foré dans lequel le filetage crée un verrouillage mécanique avec
le béton (voir Figure 3.3 f))
3.1.21
rupture par fendage du béton
mode de rupture du béton dans lequel le béton se fracture le long d'un plan passant par l'axe de la ou
des fixations ou des chevilles d'un rail d'ancrage
3.1.22
cheville à expansion à déformation contrôlée
cheville de fixation qui tire sa résistance en traction d'une expansion contre la paroi du trou via le
mouvement d'un embout dans le manchon (voir Figure 3.3 c)) ou via le mouvement du manchon sur un
élément d'expansion (embout) et qui, une fois installée, ne permet plus aucune expansion
3.1.23
déplacement
mouvement de l'extrémité de la fixation subissant une charge par rapport à l'élément en béton dans
lequel il est installé, dans la direction de la charge appliquée. Dans le cas de rails d'ancrage, mouvement
d'un boulon de rail (voir Figure 3.2) ou du rail d'ancrage par rapport à l'élément en béton. Lors des
essais de traction, le déplacement est mesuré parallèlement à l'axe de la fixation. Lors des essais de
cisaillement, le déplacement est mesuré perpendiculairement à l'axe de la fixation
3.1.24
élément en acier ductile
élément de ductilité suffisante. Les conditions de ductilité sont données dans les paragraphes
correspondants
3.1.25
distance au bord
distance du bord du support en béton au centre de la fixation de la cheville d'un rail d'ancrage
13
FprEN 1992‐4:2016 (E)
3.1.26
profondeur effective d'ancrage
profondeur totale à travers laquelle la fixation ou la cheville d'un rail d'ancrage transfère la force au
béton environnant (voir Figures 3.1 à 3.3)
3.1.27
Spécification technique européenne de produit
Norme européenne (EN), Évaluation technique européenne (ETA) relative à une fixation ou à cheville
sur la base d'un Document d'évaluation européen (EAD) ou une évaluation transparente et
reproductible qui satisfait à toutes les exigences du document EAD approprié
3.1.28
ancrage
ensemble formé par une platine de fixation et des fixations ou un rail d'ancrage pour transmettre les
charges au béton
Légende
a) sans platine de fixation
b) avec une grande platine de fixation dans au moins une direction, b1 0,5 hnom ou t 0,2 hnom
c) avec une petite platine de fixation dans les deux directions, b1 0,5 hnom et t 0,2 hnom
Figure 3.1 — Définition de la profondeur effective d'ancrage hef pour les boulons à tête
14
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 cheville
2 raccordement entre la cheville et le rail
3 rail
4 lèvre du rail
5 boulon de rail d'ancrage
a)
hef pour les rails d'ancrage (voir 7.4.1.5 (1) et 7.4.1.5 (1) b))
b)
hef* pour les rails d'ancrage (voir 7.4.1.5 (1) a))
15
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
a) cheville à couple contrôlé, type manchon e) cheville à verrouillage de forme, type 2
b) cheville à couple contrôlé, type coin f) vis à béton
c) cheville à déformation contrôlée g) cheville à scellement
d) cheville à verrouillage de forme, type 1 h) cheville à scellement et expansion
Figure 3.3 — Définition de la profondeur effective d'ancrage hef pour les chevilles de fixation
installées après coulage — exemples
3.1.29
flexion
effet de courbure induit par une charge de traction dans le rail d'un rail d'ancrage
3.1.30
groupe de fixations
groupe de fixations aux dimensions et caractéristiques identiques agissant ensemble pour supporter
une pièce à fixer commune, et dans lequel l'entraxe des chevilles ne dépasse pas l'entraxe
caractéristique
3.1.31
boulon à tête
fixation en acier placée avant coulage, avec une tête à l'extrémité noyée (voir Figure 3.1), qui tire sa
résistance en traction d'un verrouillage mécanique au niveau de la tête de la fixation
3.1.32
verrouillage mécanique
transfert de charge à un élément en béton via des surfaces de verrouillage
3.1.33
distance au bord minimale
plus faible distance autorisée (donnée par la Spécification technique européenne de produit)
permettant un placement et un compactage adéquats du béton (chevilles de fixation) et évitant la
détérioration du béton au pendant la pose (chevilles)
3.1.34
épaisseur minimale de l'élément en béton
plus faible valeur d'épaisseur de l'élément en béton dans lequel une fixation ou un rail d'ancrage peut
être installé(e) (donnée par la Spécification technique européenne de produit)
16
FprEN 1992‐4:2016 (E)
3.1.35
entraxe minimal
plus faible valeur de distance mesurée d'axe médian à axe médian entre deux fixations (donnée par la
Spécification technique européenne de produit) permettant un placement et un compactage adéquats
du béton (fixations placées avant coulage) et évitant la détérioration du béton pendant la pose
(chevilles de fixation)
3.1.36
cheville de fixation
fixation installée dans du béton durci (voir Figure 3.3)
3.1.37
rupture par extraction‐glissement
rupture par extraction‐glissement de fixations mécaniques et rupture combinée du béton et par
extraction‐glissement de fixations à scellement
3.1.38
rupture par extraction‐glissement des fixations mécaniques
mode de rupture dans lequel la fixation est arrachée du béton sans développement de la totalité de la
résistance du béton ou, dans le cas fixations mécaniques, mode de rupture dans lequel le corps de la
fixation sort du manchon d'expansion sans développement de la totalité de la résistance du béton
3.1.39
charge de cisaillement
charge agissant parallèlement à la surface du béton et transversalement par rapport à l'axe longitudinal
du rail ; charge appliquée perpendiculairement à l'axe longitudinal d'une fixation
3.1.40
entraxe
distance entre les axes médians des fixations ; distance entre les axes médians des boulons de rails
d'ancrage et entre les chevilles des rails d'ancrage
3.1.41
rupture de l'acier de la fixation
mode de rupture caractérisé par la fracture des pièces en acier de la fixation
3.1.42
renforcement supplémentaire
renforcement de cheville
3.1.43
charge de traction
charge appliquée perpendiculairement à la surface du matériau support (pour les rails d'ancrage) et le
long de l'axe d'une fixation
3.1.44
cheville à expansion à couple contrôlé
cheville de fixation qui tire sa résistance à la traction de l'expansion d'un ou plusieurs manchons ou
autres éléments contre les parois du trou, via l'application d'un couple de serrage, lequel tire le ou les
cônes dans le ou les manchons d'expansion au cours de l'installation. Une fois en bout de course, la
charge de traction supérieure à la force de précontrainte existante entraîne une expansion
supplémentaire (auto expansion) ; voir les Figure 3.3a) et b))
17
FprEN 1992‐4:2016 (E)
3.1.45
cheville à verrouillage de forme
cheville de fixation qui tire sa résistance à la traction du verrouillage mécanique fourni par une encoche
dans le béton à l'extrémité noyée de l'élément. L'encoche est réalisée au moyen d'une mèche à butée
avant la pose de la fixation, ou bien par la fixation elle‐même au cours de la pose ; voir les Figure 3.3 d)
et e))
a accélération
adm autorisé
b adhérence
c béton
ca connexion
cb éclatement
cbo boulon de rail d'ancrage
ch rail
cp effet de levier
cr fissuré ; caractéristique
d valeur de calcul
E effets d'action
Ed action de calcul
el élastique
eq sismique (tremblement de terre)
F action
fat fatigue
fi incendie
fix platine de fixation
flex flexion
ind indirect
k valeur caractéristique
L charge
l local
M matériau
max maximum
min minimum
N force normale
nom nominal
18
FprEN 1992‐4:2016 (E)
p extraction‐glissement
pl plastique
pr effet de levier
R résistance, opposition
Rd résistance de calcul
re renforcement
s acier
sp fendage
u ultime (rupture)
ucr non fissuré
V force de cisaillement
y élastique
3.2.2 Exposants
a cheville
cb boulon de rail d'ancrage
ch rail
g charge sur un groupe de fixations ou résistance de ce groupe
h fixation la plus chargée (la plus sollicitée) d'un groupe
0 valeur de base
3.2.3 Actions et résistances (énumération par ordre alphabétique)
NOTE En règle générale, seuls sont définis les termes utilisés dans plus d'un paragraphe de la présente EN. Si
un terme n'est utilisé que dans un seul paragraphe, il peut être seulement défini dans le paragraphe en question.
19
FprEN 1992‐4:2016 (E)
αV g
angle entre la charge de cisaillement de calcul VEd (fixation isolée) ou VEd (groupe de
fixations) et une ligne perpendiculaire au bord vérifié pour une rupture du bord du béton,
0 α V 9 0 , voir Figure 7.12 et Formule (7.48)
MRd,s,flex résistance de calcul en cas de rupture de l'acier en termes de flexion du rail sous une
charge de traction
MRk,s,flex résistance caractéristique en cas de rupture de l'acier en termes de flexion du rail sous une
charge de traction
N force axiale (positive = traction, négative = compression)
NEd force de traction de calcul résultante de la cheville sollicitée en traction
a
NEd valeur de calcul de la charge de traction agissant sur une cheville de rail d'ancrage
cb
NEd force de traction de calcul résultante agissant sur un boulon de rail d'ancrage
h
NEd
VEdh valeur de calcul de la charge de traction (charge de cisaillement) agissant sur la fixation la
plus sollicitée d'un groupe
g
NEd
VEdg valeur de calcul des charges résultantes de traction (cisaillement) agissant sur les fixations
d'un groupe soumises effectivement à des charges de traction (cisaillement)
20
FprEN 1992‐4:2016 (E)
21
FprEN 1992‐4:2016 (E)
ψch,c,Nb coefficient tenant compte de l'influence d'un coin sur la résistance à l'éclatement du béton
pour un rail d'ancrage
ψ ch,c,V coefficient tenant compte de l'influence d'un coin sur la résistance du bord du béton pour
un rail d'ancrage
ψ ch ,e,N coefficient tenant compte de l'influence d'un bord sur la résistance du cône de béton pour
un rail d'ancrage
ψch,h,Nb coefficient tenant compte de l'influence de l'épaisseur de l'élément en béton sur la
résistance à l'éclatement du béton pour un rail d'ancrage
ψ ch ,h ,V coefficient tenant compte de l'influence de l'épaisseur de l'élément en béton sur la
résistance du bord du béton pour un rail d'ancrage
ψch,s,N coefficient tenant compte de l'influence des chevilles voisines sur la résistance du cône de
béton pour un rail d'ancrage
ψch ,s ,Nb coefficient tenant compte de l'influence des chevilles voisines sur la résistance à
l'éclatement du béton pour un rail d'ancrage
ψ ch ,s , V coefficient tenant compte de l'influence des chevilles voisines sur la résistance du bord du
béton pour un rail d'ancrage
ψ ch ,9 0 , V coefficient tenant compte de l'influence des charges de cisaillement agissant parallèlement
au bord sur la résistance du bord du béton pour un rail d'ancrage
ψec ,N coefficient tenant compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe en cas de rupture par cône de béton
ψec,Nb coefficient tenant compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe en cas de rupture par éclatement du
béton
ψec ,Np coefficient tenant compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe en cas de rupture combinée du béton et
par extraction‐glissement de fixations à scellement
ψec ,V coefficient tenant compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
cisaillement agissent sur les fixations individuelles d'un groupe en cas de rupture du bord
du béton
ψg ,Nb coefficient tenant compte de l'effet de groupe d'un certain nombre de fixations dans une
rangée parallèle au bord en cas de rupture par éclatement du béton
ψg ,Np coefficient tenant compte d'un effet de groupe pour les fixations à scellement rapprochées
ψh ,sp coefficient tenant compte de l'influence de l'épaisseur effective de l'élément en béton sur la
résistance au fendage
ψh ,V coefficient tenant compte du fait que la résistance du bord du béton ne diminue pas
proportionnellement à l'épaisseur de l'élément en béton
ψ M ,N coefficient tenant compte de l'effet d'une force de compression entre la platine de fixation
et le béton en cas de moments de flexion avec ou sans force axiale
ψ re,N coefficient d'écaillement de surface
ψ re,V coefficient tenant compte de l'effet du renforcement situé sur le bord en cas de rupture du
bord du béton
ψ s ,N coefficient tenant compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un bord dans l'élément en béton en cas de rupture par cône de
22
FprEN 1992‐4:2016 (E)
béton
ψ s,N b coefficient tenant compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un bord dans l'élément en béton en cas de rupture par
éclatement du béton
ψ s,N p coefficient tenant compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un bord dans l'élément en béton en cas de rupture combinée du
béton et par extraction‐glissement de fixations à scellement
ψ s ,V coefficient tenant compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'autres bords dans l'élément en béton en cas de rupture du bord
du béton
ψ α,V coefficient tenant compte de l'influence d'une charge de cisaillement inclinée par rapport
au bord en cas de rupture du bord du béton
q coefficient de comportement
qa coefficient de comportement pour les éléments non structuraux
Qind action variable indirecte
R résistance
Rd valeur de calcul de la résistance
Rk valeur caractéristique de la résistance
δ déplacement caractéristique de la fixation
S coefficient du sol
Sa coefficient sismique horizontal applicable aux éléments non structuraux
SVa coefficient sismique vertical applicable aux éléments non structuraux
sl,N entraxe caractéristique des boulons d'ancrage pour la rupture de la lèvre de rail sous une
charge de traction
sl,V entraxe caractéristique des boulons d'ancrage pour la rupture de la lèvre de rail sous une
charge de cisaillement
σ R k ,s ,fi résistance caractéristique à la traction d'une fixation en cas de rupture de l'acier en
conditions d'exposition au feu
Ta période fondamentale de vibration de l'élément non structural
TEd valeur de calcul du moment de torsion appliqué sur la platine de fixation (voir Figure 6.4 et
Figure 7.11)
T1 période fondamentale de vibration du bâtiment dans la direction en question
τRk adhérence caractéristique d'une cheville à scellement en fonction de la classe de résistance
du béton dans du béton non fissuré τRk,ucr ou dans du béton fissuré τRk,cr
23
FprEN 1992‐4:2016 (E)
VRd,cp résistance de calcul en cas de rupture du béton par effet de levier sous une charge de
cisaillement
VRd,s valeur de calcul de la résistance de l'acier d'une fixation ou d'un boulon d'ancrage sous une
charge de cisaillement
VRd,s,a valeur de calcul de la résistance de l'acier d'une cheville de rail d'ancrage sous une charge
de cisaillement
VRd,s,c valeur de calcul de la résistance de l'acier du raccordement entre la cheville et le rail d'un
rail d'ancrage sous une charge de cisaillement
VRd,s,M résistance de calcul en cas de rupture de l'acier avec bras de levier sous une charge de
cisaillement
VRd,s,l résistance de calcul en cas de rupture de l'acier en termes de flexion locale de la lèvre du
rail sous une charge de cisaillement
VRk,c résistance caractéristique en cas de rupture du bord du béton sous une charge de
cisaillement
VRk,cp résistance caractéristique en cas de rupture du béton par effet de levier sous une charge de
cisaillement
VRk,cp,fi résistance caractéristique en cas de rupture du béton par effet de levier sous une charge de
cisaillement et en conditions d'exposition au feu
VRk,s valeur caractéristique de la résistance de l'acier d'une fixation ou d'un boulon d'ancrage
sous une charge de cisaillement
VRk,s,a valeur caractéristique de la résistance de l'acier d'une cheville de rail d'ancrage sous une
charge de cisaillement
VRk,s,c valeur caractéristique de la résistance de l'acier du raccordement entre la cheville et le rail
d'un rail d'ancrage sous une charge de cisaillement
VRk,s,fi résistance caractéristique au cisaillement en cas de rupture de l'acier en conditions
d'exposition au feu
VRk,s,l résistance caractéristique en cas de rupture de l'acier en termes de flexion locale de la lèvre
du rail sous une charge de cisaillement
VRk,s,M résistance caractéristique en cas de rupture de l'acier avec bras de levier sous une charge
de cisaillement
Wa poids de l'élément non structural
z hauteur de l'élément non structural au‐dessus du niveau d'application de l'action sismique
3.2.4 Béton et acier
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3.2.6 Unités
Dans la présente EN, les unités utilisées sont celles du système international. Sauf précision contraire
dans les formules, les unités suivantes sont utilisées : les longueurs sont données en mm, les sections
transversales en mm2, les modules de section en mm3, les moments d'inertie en mm4, les forces et les
charges en N et les contraintes, les résistances et les modules d'élasticité en N/mm².
Légende
1 Indices 1 et 2 : Pour les fixations proches d'un bord sous des charges de traction, indice 1 : direction
perpendiculaire au bord, indice 2 : direction parallèle au bord. Pour les charges de cisaillement, les
indices dépendent du bord pour lequel la vérification est effectuée (indice 1 : direction perpendiculaire
au bord pour lequel la vérification est effectuée ; indice 2 : perpendiculaire à la direction 1)
a) fixations soumises à une charge de traction
b) fixations soumises à une charge de cisaillement dans le cas de fixations proches d'un bord
Figure 3.4 — Définitions relatives aux dimensions de l'élément en béton, à l'entraxe des fixations
et à la distance au bord
27
FprEN 1992‐4:2016 (E)
4 Base de calcul
4.1 Généralités
(1) Les fixations et les rails d'ancrage doivent supporter avec un degré de fiabilité suffisant toutes les
actions et influences susceptibles de se produire au cours de la pose et de l'utilisation (état limite
ultime). Elles ne doivent pas se déformer au‐delà d'un degré acceptable (état limite de service) et
doivent rester adaptées à l'usage auquel elles sont destinées (durabilité). Elles ne doivent pas être
endommagées par quelque événement accidentel de façon disproportionnée à la cause initiale.
(2) La fixation et le rail d'ancrage doivent être conçus selon les mêmes principes et exigences que ceux
valables pour les structures, donnés dans l'EN 1990, y compris les combinaisons de charges, et dans
l'EN 1992‐1‐1.
NOTE Un calcul utilisant les coefficients partiels donnés dans la présente EN et les coefficients partiels
donnés dans les annexes de l'EN 1990 est considéré conduire à une structure ayant une fiabilité de classe RC2,
c'est‐à‐dire une valeur β de 3,8 pour une période de référence de 50 ans. Pour plus d'informations, voir l'EN 1990.
(3) La durée de vie des fixations ou des rails d'ancrage ne doit pas être inférieure à celle de la platine de
fixation. Les coefficients partiels pour la résistance et la durabilité de la présente EN sont fondés sur une
durée de vie d'au moins 50 ans pour la fixation ou le rail d'ancrage.
(4) Les valeurs des actions doivent être obtenues à partir des parties pertinentes de l'EN 1991 et de
l'EN 1998 dans le cas d'actions sismiques (voir l'Annexe C).
(5) Si la fixation est soumise à la fatigue ou à des actions sismiques, seules les fixations adaptées à cette
application doivent être utilisées (voir la Spécification technique européenne de produit pertinente).
(6) Le calcul de l'élément en béton auquel la platine de fixation transfère les charges doit être conforme
à la série EN 1992‐1 et aux exigences de l'Annexe A pour une transmission en toute sécurité des charges
aux supports de l'élément.
(7) Pour le calcul et la pose des fixations et du rail d'ancrage, les exigences de qualité sont les mêmes
que celles relatives au calcul et à l'élaboration des structures et de la pièce à fixer :
— le calcul de la fixation et d'un rail d'ancrage doit être effectué par du personnel qualifié ;
— la mise en œuvre doit être conforme aux exigences énoncées dans l'Annexe F.
(1) Les fixations doivent être vérifiées conformément à l'EN 1992‐1‐1 et à l'EN 1998‐1 (le cas échéant).
(2) À l'état limite ultime, des vérifications sont requises pour toutes les directions de charge
appropriées et tous les modes de rupture concernés.
(3) À l'état limite de service, il doit être démontré que les déplacements se produisant sous les actions
en question n'excèdent pas le déplacement autorisé.
(4) Le matériau de la fixation et la protection contre la corrosion doivent être sélectionnés et la raison
de leur choix doit être justifiée en tenant compte des conditions liées à l'environnement sur le lieu de
l'installation et de la possibilité d'inspecter, entretenir et remplacer les fixations. Des informations sont
données en Annexe B informative.
28
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(5) Le cas échéant, la fixation doit avoir une résistance au feu adéquate. Dans le cadre de la présente
EN, il est supposé que la résistance au feu de la platine de fixation est adéquate. L'Annexe D décrit les
principes, les exigences et les règles relatives au calcul des fixations exposées au feu.
E d Rd (4.1)
Ed Cd (4.2)
(2) Les forces agissant sur les fixations doivent être déduites de combinaisons appropriées d'actions
sur la platine de fixation, conformément à l'EN 1990. Les forces Qind résultant de l'opposition à la
déformation, intrinsèque (sous l'effet du retrait, par exemple) ou extrinsèque (sous l'effet des variations
de température, par exemple) de l'élément fixé doivent être prises en compte dans le calcul des
fixations. L'action de calcul doit être prise égale à γ ind Qind .
(3) En général, il est possible de calculer les actions sur la platine de fixation en ignorant le
déplacement des fixations ou des rails d'ancrage. Il convient cependant de considérer l'effet du
déplacement des fixations ou des rails d'ancrage lorsqu'un élément rigide hyperstatique est fixé.
(4) À l'état limite ultime, la valeur de la résistance de calcul est obtenue comme suit à partir de la
résistance caractéristique de la fixation, du groupe de fixations ou des rails d'ancrage :
R d R k / γ M (4.3)
(5) À l'état limite de service, la valeur de calcul Ed du déplacement de la fixation ou du rail d'ancrage
doit être évaluée à partir des informations données dans la Spécification technique européenne de
produit pertinente. Par ailleurs, il est nécessaire de prendre en compte la fissuration du béton pour une
fixation avec un renforcement supplémentaire et pour des platines de base encastrées situées près d'un
bord soumis à une charge de cisaillement. Pour Cd, voir l'Article 11.
(2) Pour la vérification des actions indirectes et de fatigue, les valeurs des coefficients partiels γ i n d et
γ F , fat doivent être utilisées.
NOTE Les valeurs de γ in d et de γ F ,fat en usage dans un pays peuvent être trouvées dans son Annexe
nationale. Les valeurs recommandées pour l'état limite ultime sont γ ind 1,2 pour la rupture du béton et
γ ind 1,0 pour les autres modes de rupture, et dans le cas de charges de fatigue γ F ,fat 1,0 .
29
FprEN 1992‐4:2016 (E)
4.4.2.1 Généralités
Le coefficient utilisé pour tenir compte de la sensibilité à l'installation des chevilles de fixation, γ in s t , a
été inclus en tant que partie de γ M c (voir Tableau 4.1). La valeur de ce coefficient a été initialement
établie lors de la pré‐qualification du produit. Le coefficient γ in s t dépend du produit et il est donné dans
la Spécification technique européenne de produit pertinente. Par conséquent, γ in s t ne doit pas être
modifiée.
Cisaillement avec et sans bras 1,0 fuk / fyk 1,25 1,0 fuk / f yk 1, 25
de levier
lorsque fuk 800N/mm2 lorsque fuk 800N/mm2
Ms et fyk / fuk 0,8 = 1,5 et fyk / fuk 0,8 = 1,3
lorsque fuk 800N/mm2 lorsque fuk 800N/mm2 ou
ou fyk / fuk 0,8
fyk / fuk 0,8
30
FprEN 1992‐4:2016 (E)
inst γ in s t
= 1,0 pour les boulons à tête et les rails d'ancrage
satisfaisant aux exigences de 4.6 (en traction et en
cisaillement)
1,0 pour les chevilles de fixation sollicitées en traction,
voir la Spécification technique européenne de produit
pertinente
= 1,0 pour les chevilles de fixation sollicitées en
cisaillement
Rupture par fendage du béton Msp Mc
Rupture par extraction‐ Mp Mc
glissement et rupture
combinée du béton et par
extraction‐glissement
a Les valeurs sont conformes à l'EN 1992–1‐1.
(1) Des coefficients partiels pour les fixations sous charge statique et sismique doivent être appliqués
aux résistances caractéristiques.
(2) Les valeurs recommandées des coefficients partiels pour les fixations en cas de charge sismique
sont identiques aux valeurs correspondantes pour le chargement statique. Pour les charges
accidentelles, il est recommandé d'utiliser les coefficients partiels conformément au Tableau 4.1.
NOTE La valeur d'un coefficient partiel en usage dans un pays pour des charges statiques, sismiques et
accidentelles peut être trouvée dans son Annexe nationale lorsque le coefficient partiel ne dépend pas du produit.
Les valeurs recommandées sont spécifiées dans le Tableau 4.1. Elles tiennent compte du fait que la résistance
caractéristique pour la résistance de l'acier est fondée sur ƒuk, excepté le fait qu'il convient d'utiliser ƒyk pour la
flexion des rails d'ancrage et pour la rupture de l'acier du renforcement supplémentaire.
(1) Des coefficients partiels pour les fixations sous charge de fatigue, γ Ms,fat , γ Mc,fat , γMsp,fat et γMp,fat
doivent être appliqués aux résistances caractéristiques.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
NOTE Les valeurs des coefficients partiels pour les fixations soumises à une charge de fatigue en usage dans
un pays peuvent être trouvées dans son Annexe nationale. Concernant le coefficient partiel pour le matériau, les
valeurs suivantes sont recommandées : γ Ms,fat 1,35 (rupture de l'acier) et γMc,fat γMsp,fat γMp,fat 1,5 γ inst
(modes de rupture liés au béton).
NOTE La valeur du coefficient partiel pour l'état limite de service en usage dans un pays peut être trouvée
dans son Annexe nationale. Pour le coefficient partiel γ M , la valeur γ M 1,0 est recommandée.
a) La classe de résistance du béton utilisé dans le calcul et l'indication permettant de savoir si le béton
est supposé être fissuré ou non. Si le béton est supposé être non fissuré, une vérification est
nécessaire (voir 4.7).
c) Une note indiquant que la référence, le fabricant, le type et la géométrie des fixations ou le
fabricant, le type et la géométrie du rail d'ancrage ou des boulons ne doivent pas être modifiés sauf
si de telles modifications ont été vérifiées et approuvées par le concepteur responsable.
d) Il convient que les plans de construction ou les documents de calculs supplémentaires contiennent
les informations suivantes :
1) l'emplacement des fixations ou des rails d'ancrage dans la structure, ainsi que les tolérances ;
3) l'entraxe et la distance au bord des fixations ou des rails d'ancrage, ainsi que les tolérances
(normalement, il convient que les tolérances spécifiées soient positives) ;
4) l'épaisseur de la platine de fixation et le diamètre des trous de passage (le cas échéant) ;
6) l'épaisseur maximale d'une éventuelle couche intercalée (par exemple un mortier ou une
isolation) entre la platine de fixation et la surface du béton ;
7) les instructions d'installation (spéciales) (s'il y a lieu). Ces instructions ne doivent pas
contredire les instructions d'installation du fabricant.
f) Une note indiquant que les fixations doivent être installées en respectant, au minimum, la
profondeur d'ancrage spécifiée.
(2) Pour une assurance qualité supplémentaire de l'installation, il est possible que les spécifications du
projet prescrivent des essais de charge de l'installation sur site.
32
FprEN 1992‐4:2016 (E)
La résistance et la fiabilité des fixations sont fortement influencées par la manière dont les fixations
sont installées. Les coefficients partiels donnés en 4.4 ne sont valables que si les conditions et les
hypothèses indiquées dans l'Annexe F sont remplies.
(1) Dans la zone de la fixation, le béton peut être fissuré ou non. L'état du béton pendant la durée de vie
de la fixation doit être déterminé par le concepteur.
NOTE En général, il est prudent de supposer que le béton est fissuré pendant toute sa durée de vie.
(2) Il peut être supposé que le béton ne soit pas fissuré s'il est prouvé que dans la combinaison de
charges caractéristiques à l'état limite de service, la fixation, ainsi que toute sa profondeur d'ancrage,
est située dans du béton non fissuré. Cette condition est satisfaite si la Formule (4.4) est vérifiée
(contraintes de compression négatives) :
σL σ R σ adm (4.4)
où
σL est la contrainte induite dans le béton par des charges externes, dont les charges de la
fixation ;
σR est la contrainte dans le béton due à une opposition aux déformations imposées
intrinsèques (par exemple : retrait du béton) ou extrinsèques (par exemple : en raison du
déplacement du support ou des variations de température). Si aucune analyse détaillée n'est
effectuée, il convient de faire l'hypothèse σ R 3 N/mm 2 ;
NOTE La valeur de σ adm peut être trouvée dans l'Annexe nationale d'un pays. La valeur recommandée,
σ adm 0 , est basée sur la combinaison de charges caractéristiques à l'état limite de service.
5 Durabilité
Les fixations et les platines de fixation doivent être choisies de façon à avoir une durabilité adéquate en
tenant compte des conditions environnementales sur la structure (telles que les classes d'exposition)
telles que données dans l'EN 1992‐1‐1.
NOTE 1 Il est possible que des informations spécifiques au produit soient fournies dans la Spécification
technique européenne de produit pertinente.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) L'Article 6 s'applique aux charges statiques. Les exigences relatives aux charges de fatigue et aux
charges sismiques sont données aux Articles 8 et 9 respectivement.
(2) Les actions agissant sur une platine de fixation doivent être transmises aux fixations sous la forme
de forces de traction et de cisaillement statiquement équivalentes.
(3) Lorsqu'un moment de flexion et/ou une force de compression agissent sur une platine de fixation
en contact avec du béton ou du mortier, une force de frottement se développe. Si une force de
cisaillement agit également sur une platine de fixation, ce frottement réduit la force de cisaillement sur
la fixation. Toutefois, dans la présente EN, les forces de frottement sont négligées dans le calcul des
fixations.
(4) Les excentricités et effets de levier doivent être pris en compte explicitement dans le calcul de la
fixation (voir Figure 6.1). Des forces de levier Cpr apparaissent avec la déformation de la platine de
fixation et le déplacement des fixations.
(5) En général, une analyse élastique peut servir à déterminer les charges sur les fixations individuelles
pour les états limites de service et ultime.
Pour les états limites ultimes, il est possible d'utiliser une analyse plastique pour les chevilles de
fixation et boulons à tête si les conditions du CEN/TR « Conception et calcul des fixations pour béton —
Calcul plastique des ancrages avec des boulons à tête et des chevilles de fixation installées après
coulage » sont respectées.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 excentricité
Cpr force de levier
a) NEd,1 NEd Cpr
b) NEd,1 NEd, 2 0,5NEd Cpr
Figure 6.1 — Excentricité et action de levier – Exemples d'amplification des forces de traction
agissant sur une fixation a) dues à l'excentricité et b) dues l'action de levier
(1) La valeur de calcul des charges de traction agissant sur chaque fixation résultant des valeurs de
calcul des forces normales et moments de flexion agissant sur une platine de fixation rigide peut être
calculée en supposant une répartition linéaire des déformations comme illustré à la Figure 6.2 et une
relation proportionnelle entre les déformations et les contraintes. Si la platine de fixation repose sur le
béton, avec ou sans couche de mortier intercalée, les forces de compression sont transmises au béton
par la platine de fixation. La répartition de la charge dans les fixations peut être calculée de façon
analogue à l'analyse élastique du béton armé, avec les hypothèses suivantes (voir Figure 6.2).
a) La fixation est suffisamment rigide de telle sorte que la distribution de déformation linéaire sera
valable (analogue à l'hypothèse de Bernoulli).
b) La rigidité axiale est équivalente pour toutes les fixations. Il convient de déterminer la rigidité en
fonction des déformations élastiques de l'acier dans la fixation.
c) Le module d'élasticité du béton est donné dans l'EN 1992‐1‐1. Par simplification, le module
d'élasticité du béton peut être pris égal à Ec 30000N/mm2 . Si aucune information spécifique n'est
disponible dans la Spécification technique européenne de produit adéquate, le module d'élasticité
de l'acier de la fixation peut, par simplification, être pris égal à Es 210000N/mm2 .
d) Dans la zone de compression sous la platine de fixation, les fixations ne reprennent pas les forces
normales.
35
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(2) Il est possible de considérer que l'hypothèse présentée au 6.2.1 (1) a) est vérifiée si la platine de
base reste élastique sous les actions de calcul σEd σRd et si sa déformation reste négligeable par
rapport au déplacement axial des fixations. Si cette exigence concernant la déformation n'est pas
satisfaite, le comportement à la déformation élastique de la fixation doit être pris en compte de manière
adéquate pour déterminer la valeur de calcul des charges de traction agissant sur chaque fixation.
(3) Pour les groupes de fixations avec différents niveaux de forces de traction NEd,i agissant sur les
g
éléments individuels d'un groupe, l'excentricité eN de la force de traction NEd du groupe par rapport au
centre de gravité des fixations sollicitées en traction influe sur les résistances liées au béton du groupe
(c'est‐à‐dire les résistances en cas de rupture par cône de béton, de rupture combinée du béton et par
extraction‐glissement de fixations à scellement, de rupture par fendage du béton et de rupture par
éclatement du béton). Par conséquent, cette excentricité doit être calculée (voir Figures 6.2 et 6.3). Si les
fixations sollicitées en traction ne forment pas un motif rectangulaire (voir Figure 6.3 c)), pour des
raisons de simplification, le groupe de ces fixations peut être considéré de forme rectangulaire pour la
détermination du centre de gravité. Il peut être considéré comme le point « 5 » sur la Figure 6.3 c). Cette
simplification a pour conséquence une plus grande excentricité et une résistance réduite du béton.
Légende
NEd, i εs, i Es As
C Ed 0,5 bfix x εc E c
Figure 6.2 — Fixation comportant une platine de fixation rigide reposant sur le béton et
subissant un moment de flexion et une force normale — Exemple
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 zone comprimée
2 axe neutre
3 centre de gravité géométrique des fixations sollicitées en traction
4 point d'application de la force de traction résultante des fixations sollicitées en traction
5 centre de gravité selon l'approche simplifiée
a) excentricité dans une direction ; toutes les fixations sont soumises à une force de traction
b) excentricité dans une direction ; seule une partie des fixations du groupe est soumise à une force de traction
c) excentricité dans deux directions ; seule une partie des fixations du groupe est soumise à une force de
traction
Figure 6.3 — Fixations soumises à une force de traction excentrée NEd — Exemples
37
FprEN 1992‐4:2016 (E)
6.2.2.1 Généralités
La présente EN traite uniquement des fixations sans espaces annulaires ou avec des espaces annulaires
dans la direction de la charge de cisaillement conformes au Tableau 6.1.
(1) La répartition des charges dépend de l'efficacité des fixations à résister aux charges de cisaillement,
efficacité qui est par exemple influencée par les espaces annulaires et la distance au bord. Les cas
suivants sont distingués :
a) Toutes les fixations sont considérées être actives pour chacun des cas suivants :
1) si la fixation est située loin d'un bord c max 10 hef ;60 dnom ;
3) si la fixation est sollicitée par un moment de torsion (voir Figure 6.4) ou par une charge de
cisaillement parallèle au bord (voir Figure 6.5 a)).
b) Seules les fixations les plus proches du bord sont supposées être actives pour la vérification de la
rupture du bord du béton si la fixation est située près du bord c max 10 hef ;60 dnom et est
chargée perpendiculairement au bord (voir Figure 6.5 b)).
(2) Une fixation n'est pas considérée comme résistante aux charges de cisaillement si le trou est oblong
dans la direction de la force de cisaillement.
NOTE 1 Les applications dans lesquelles les fixations sont soudées à la platine de fixation ou vissées dans celle‐
ci, ou dans les cas où l'espace annulaire entre la fixation et la platine de fixation est rempli avec du mortier de
résistance à la compression suffisante 40 N/mm 2 ou est éliminé par d'autres moyens appropriés, peuvent
être considérées comme n'ayant pas d’espace annulaire.
38
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
0,5
T s1 2 s2 2
Va Ed
Ip 2 2
où
I s 2 s 2
p 1 2
Figure 6.4 — Détermination des charges de cisaillement lorsque toutes les fixations sont actives
dans la vérification – exemple de moment de torsion agissant sur une fixation quadruple
Légende
a) groupe comprenant deux fixations proches d'un bord, chargées parallèlement au bord
b) groupe comprenant quatre fixations proches d'un bord, chargées perpendiculairement au bord
c) fixation quadruple proche d'un bord soumis à une charge de cisaillement inclinée
NOTE 2 Dans le cas de groupes de fixations où seuls les fixations les plus proches du bord sont actives, la
composante de la charge agissant perpendiculairement au bord est reprise par les fixations les plus proches du
bord, tandis que les composantes de la charge agissant parallèlement au bord (pour des raisons d'équilibre) sont
également réparties entre toutes les fixations du groupe (voir Figure 6.5 c)).
Les charges de cisaillement agissant loin du bord n'influencent pas significativement la résistance du
bord du béton. Par conséquent, la composante d'une force de cisaillement agissant loin du bord du
béton vérifié peut être négligée dans le calcul des forces de cisaillement sur les fixations proches du
bord vérifié.
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) Les charges de cisaillement sur les fixations peuvent être supposées agir sans bras de levier si
toutes les conditions suivantes sont satisfaites :
a) La platine de fixation en acier est en contact avec la fixation sur une longueur d'au moins 0,5 t fix .
2) à l'aide d'un mortier de nivellement d'épaisseur t grout 0,5d appliqué sous au moins les
dimensions totales de la platine de fixation sur une surface de béton brut (voir
l'EN 1992‐1‐1:2004, 6.2.5) comme couche intermédiaire ; la résistance du mortier est au moins
celle du béton de base, sans être inférieure à 30 N/mm2.
Lorsque les conditions ci‐dessus ne sont pas réunies, il convient de considérer que la force de
cisaillement agit sur les fixations avec un bras de levier.
(2) Si, en 6.2.2.3 (1), seule la condition b) n'est pas satisfaite, il est possible d'utiliser une capacité de
cisaillement réduite conformément à 7.2.2.3.1 (3) pour les fixations dans le béton non fissuré, au lieu
d'un calcul avec bras de levier, sous réserve que toutes les conditions suivantes soient satisfaites :
— l'entraxe des fixations dans la direction de la force de cisaillement est supérieur à 10d (en présence
de forces de cisaillement inclinées, cette condition doit être satisfaite pour les deux directions) ;
— une couche de mortier est appliquée au moins sous les dimensions totales de la platine de fixation
sur une surface de béton brut (voir l'EN 1992‐1‐1:2004, 6.2.5) ;
— la résistance de la couche de mortier est au moins celle du béton de base, sans être inférieure à
30 N / mm 2 .
(3) Si la charge de cisaillement agit avec un bras de levier, un moment de flexion agissant sur la fixation
doit être pris en compte. Le moment de flexion de calcul agissant sur la fixation est calculé
conformément à la Formule (6.1) :
la
M Ed VEd (6.1)
αM
où
la a3 e1 (6.2)
VEd est la charge de cisaillement agissant sur la fixation considérée (voir Figure 6.6)
40
FprEN 1992‐4:2016 (E)
où
e1 est la distance entre la charge de cisaillement et la surface du béton en ignorant
l'épaisseur de toute couche de mortier de nivellement (voir Figure 6.6)
a3 = 0,5 dnom
= 0 si une rondelle et un écrou sont directement au contact de la surface du béton ou de
la surface d'un rail d'ancrage ou si une couche de mortier de nivellement d'une
résistance à la compression 30 N / mm 2 et d'une épaisseur t grout d /2 est présente.
α M est le coefficient tenant compte du degré d'encastrement de la fixation sur le côté de la platine
de fixation de l'application en question. Il convient que ce coefficient soit déterminé selon les
règles de l'art.
Aucun encastrement αM 1,0 ne doit être pris en compte si la platine de fixation peut tourner
librement.
Un encastrement total αM 2,0 ne doit être pris en compte que si la platine de fixation ne peut pas
tourner.
a) b) c)
Légende
1 fixation
2 élément en béton
3 pièce à fixer
4 boulon d'ancrage
5 rondelle spéciale
a) montage avec écartement
b) montage avec écartement avec rondelle et écrou pour empêcher un écaillement local du béton
c) montage avec écartement avec des rails d'ancrage
41
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) La répartition des charges de traction agissant sur le rail vers les chevilles du rail d'ancrage peut
être calculée en considérant le rail comme une poutre sur un support élastique (chevilles) avec un
encastrement partiel des extrémités du rail en tant que système statique. Les forces résultantes sur les
chevilles dépendent fortement de la rigidité de la cheville et du degré d'encastrement supposé. Pour les
charges de cisaillement, la répartition des charges est en plus influencée par la répartition de la
pression dans la zone de contact entre le rail et le béton.
(2) Pour simplifier, pour les rails d'ancrage comportant deux chevilles, les charges sur les chevilles
peuvent être calculées en supposant une poutre sur appuis simples avec une portée égale à l'entraxe
des chevilles.
(3) En variante, pour des rails d'ancrage comportant deux chevilles ou plus, il est possible d'utiliser la
méthode de répartition triangulaire des charges pour calculer la distribution des charges de traction et
de cisaillement sur les chevilles (voir 6.3.2 et 6.3.3).
(4) Dans le cas de charges de cisaillement, la présente EN ne couvre que les charges agissant sur le rail
perpendiculairement à son axe longitudinal.
NOTE Les charges de cisaillement agissant parallèlement à l'axe longitudinal du rail d'ancrage sont traitées
dans le CEN/TR « Conception et calcul des ancrages pour béton — Rails d'ancrage — Règles supplémentaires ».
(1) La traction sur chaque cheville causée par une charge de traction agissant sur le rail est calculée
conformément à la Formule (6.3), laquelle suppose une répartition linéaire des charges sur la longueur
d'influence li et prend en compte la condition d'équilibre. La longueur d'influence li doit être calculée
conformément à la Formule (6.5). Un exemple de calcul des forces agissant sur les chevilles est donné
sur la Figure 6.7.
a
NEd,i k Ai NEd
cb
(6.3)
où
Ai est l'ordonnée de la position de la cheville i d'un triangle de hauteur unitaire à l'emplacement
cb
de la charge NEd et de longueur de base 2li
1
k n
(6.4)
A
1
i
n est le nombre de chevilles sur le rail dans la longueur d'influence li de chaque côté de la
charge appliquée NEd (Figure 6.7)
(2) Si plusieurs charges de traction agissent sur le rail, il faut supposer une superposition linéaire des
forces sur les chevilles pour toutes les charges.
42
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(3) Si la position exacte de la charge sur le rail n'est pas connue, il faut supposer la position d'effort la
plus défavorable pour chaque mode de rupture (par exemple, une charge agissant sur une cheville dans
le cas d'une rupture d'une cheville par rupture de l'acier ou extraction‐glissement et une charge
agissant entre des chevilles dans le cas d'une rupture du rail par flexion).
ch cb
(4) Le moment de flexion de calcul MEd du rail, provoqué par les charges de traction NEd agissant sur
les boulons d'ancrage, peut être calculé en supposant une poutre sur appuis simples avec une portée
unique d'une longueur égale à l'espacement des chevilles.
L'hypothèse d'une poutre sur appuis simples pour calculer les moments est une simplification qui
néglige l'influence d'encastrements partiels, l'action de poutre continue pour les rails comportant plus
de deux chevilles et l'action de chaînette après la déformation plastique du rail. Les valeurs
caractéristiques des moments de la résistance données dans la Spécification technique européenne de
produit tiennent compte de ces effets. Elles peuvent être supérieures au moment plastique, calculé avec
les dimensions du rail et la résistance élastique nominale de l'acier.
43
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
a) rail d'ancrage comportant 5 chevilles
b) sur support élastique
c) méthode de répartition triangulaire de la charge
li e s
A2 ; a
N Ed
,2 A2 k N Ed
cb
li
l e
A3 i ; a
N Ed
,3 A3 k N Ed
cb
li
l se
A4 i ; a
N Ed
,4 A4 k N Ed
cb
li
N a
N a
0
Ed,1 Ed,5
Figure 6.7 — Calcul des forces sur les chevilles d'après la méthode de répartition triangulaire de
la charge pour un rail d'ancrage comportant cinq chevilles – exemple
(1) Les dispositions énoncées en 6.2.2.3 doivent être utilisées pour déterminer si une charge de
cisaillement agit avec ou sans bras de levier sur le boulon d'ancrage.
(2) Les forces de cisaillement sollicitant chaque cheville sous l'effet d'une charge de cisaillement
agissant sur le rail perpendiculairement à son axe longitudinal peuvent être calculées comme décrit
en 6.3.2.
44
FprEN 1992‐4:2016 (E)
NOTE Les charges de cisaillement appliquées perpendiculairement aux rails d'ancrage sont transmises en
compression à l'interface entre le rail et le béton et par les chevilles. De plus, pour des raisons d'équilibre, les
chevilles sont sollicitées par des forces de traction. En général, le pourcentage de la charge de cisaillement repris
par le rail et les chevilles peut varier selon la géométrie du rail d'ancrage. Dans l'approche ci‐dessus, il est supposé
que les forces de cisaillement soient transmises par une flexion du rail aux chevilles, puis par les chevilles au
béton. Cette approche simplifiée a été choisie pour permettre une interaction simple entre les forces de traction et
de cisaillement agissant sur le rail.
(3) Pour la vérification de la rupture du bord du béton, les composantes des charges de cisaillement
agissant loin du bord peuvent être négligées lors du calcul des forces sur les chevilles.
Les forces de traction de calcul agissant dans le renforcement supplémentaire doivent être déterminées
à l'aide d'un modèle approprié de type bielles et tirants. Pour des exemples, voir la Figure 7.2 (charge
de traction) et la Figure 7.9 (charge de cisaillement).
(2) Pour les rails d'ancrage, le renforcement supplémentaire de toutes les chevilles doit être calculé
a
pour la force NEd de la cheville la plus sollicitée.
(1) Lorsque le renforcement supplémentaire est orienté dans la direction de la force de cisaillement de
calcul, la force de traction de calcul NEd,re dans le renforcement supplémentaire, provoquée par la force
de cisaillement de calcul VEd agissant sur une fixation perpendiculairement au bord et vers celui‐ci, doit
être calculée conformément à la Formule (6.6) :
e
NEd,re s 1 VEd (6.6)
z
es est la distance entre l'axe du renforcement et la ligne de la force de cisaillement agissant sur la
platine de fixation ;
NOTE En cas de sections profondes, le bras de levier interne sera bien plus faible que la section. Par
conséquent, la profondeur effective est limitée à min{2 hef; 2 c1}.
Lorsque la force de cisaillement de calcul est inclinée et appliquée en direction du bord, le renforcement
supplémentaire peut être calculé en supposant que la force de cisaillement de calcul totale agit
perpendiculairement du bord et en direction de celui‐ci. Lorsque la force de cisaillement de calcul est
parallèle au bord ou inclinée et appliquée loin du bord, le renforcement supplémentaire peut être
calculé de manière prudente en supposant simplement que la composante de la force de cisaillement de
calcul parallèle au bord agit perpendiculairement au bord et en direction de celui‐ci.
45
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(2) Dans le cas de forces de cisaillement différentes sur les fixations d'une platine de fixation, la
Formule (6.6) doit être vérifiée pour la charge de cisaillement VEdh de la fixation ou de la cheville la plus
h
sollicitée donnant NEd,re . Cette force est ensuite appliquée au calcul du renforcement supplémentaire de
toutes les fixations.
(3) Si le renforcement supplémentaire n'est pas orienté dans la direction de la force de cisaillement,
cela doit alors être pris en compte dans le calcul de la force de traction de calcul du renforcement pour
maintenir l'équilibre dans le un modèle de bielles et tirants.
(4) Pour les rails d'ancrage, le renforcement supplémentaire de toutes les chevilles doit être calculé
pour une force VEd qui correspond à la valeur la plus élevée de la force de cisaillement agissant sur la
cheville la plus sollicitée et sur le boulon d'ancrage le plus sollicité.
Légende
a) platine de base comprenant un boulon à tête
b) rail d'ancrage
Figure 6.8 — Renforcement de surface destiné à reprendre les charges de cisaillement — Forces
dans le renforcement
(1) L'Article 7 s'applique aux charges statiques. Les exigences relatives aux charges de fatigue et aux
charges sismiques sont données aux Articles 8 et 9 respectivement.
(2) Il faut démontrer que la Formule (4.1) est vérifiée pour toutes les directions de charge (traction,
cisaillement, traction et cisaillement combinées) ainsi que pour tous les modes de rupture pour chaque
combinaison de charges.
(3) La vérification doit être effectuée pour la fixation ou le groupe de fixations considérés comme actifs
pour la mode de rupture spécifique concernant les charges résultant des actions appliquées sur la
fixation.
(4) Cette section s'applique lorsque les forces sur les fixations ont été calculées selon la théorie de
l'élasticité.
(5) La distance au bord et l'entraxe ne doivent être spécifiés qu'avec des tolérances positives.
46
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(6) Les formules pour calculer les résistances caractéristiques pour les modes de rupture du béton
sous des charges de traction et sous des charges de cisaillement en cas de rupture par effet de levier
sont valables pour un entraxe entre fixations extérieures de groupes voisins ou une distance entre
fixations isolées ou entre fixations isolées et fixations extérieures de groupes voisins de a scr,N . Pour
les charges de cisaillement en cas de rupture du bord du béton, a 3c1 est valable.
(7) Les trous abandonnés remplis de mortier sans‐retrait d'une résistance au moins égale à celle du
matériau et 40 N/mm 2 peuvent être négligés dans le calcul.
(8) Les vérifications données en 7.2 tiennent compte de toutes les directions de charge et de tous les
modes de rupture. En variante, des méthodes de calcul simplifiées sont données dans l'Annexe G
informative.
(9) Lors du calcul de la surface d'un renforcement supplémentaire, la surface de toute armature sous‐
utilisée prévue pour d'autres fins dans l'élément peut être incluse à condition que l'armature en
question satisfasse aux exigences détaillées dans le présent document.
47
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Les vérifications du Tableau 7.1 s'appliquent. Les modes de rupture traités sont donnés sur la
Figure 7.1.
Légende
a) rupture de l'acier
b) rupture par cône de béton
c) rupture par extraction‐glissement
d) rupture combinée du béton et par extraction‐glissement de fixations à scellement
e) rupture par fendage du béton
f) rupture par éclatement du béton
Figure 7.1 — Modes de rupture des boulons à tête et des chevilles sous une charge de traction
(1) Lorsque le calcul repose sur un renforcement supplémentaire, il n'est pas nécessaire de vérifier la
rupture par cône de béton conformément au Tableau 7.1 et à 7.2.1.4, mais le renforcement
supplémentaire doit être conçu conformément à 7.2.1.9 pour résister à la charge totale.
(2) Le renforcement supplémentaire nécessaire pour reprendre les charges de traction doit être
conforme aux exigences suivantes (voir aussi Figure 7.2).
48
FprEN 1992‐4:2016 (E)
c) Il convient que le renforcement supplémentaire soit placé symétriquement aussi près que possible
des fixations afin de réduire le plus possible l'effet de l'excentricité associé à l'angle du cône de
rupture. De préférence, il convient que le renforcement supplémentaire comprenne l'armature de
surface. Seules les barres d'armature ayant une distance 0,75hef par rapport à la fixation peuvent
être considérées comme efficaces.
d) Seul un renforcement supplémentaire avec une profondeur d'ancrage dans le cône de rupture du
béton de l1 4 (ancrage avec courbure, crochets ou boucles) ou de l1 10 (ancrage avec barres
droites comportant ou non des barres transversales soudées) doit être considéré comme efficace.
e) Le renforcement supplémentaire doit être ancré en dehors du cône de rupture supposé avec une
profondeur d'ancrage lbd conforme à l'EN 1992‐1‐1 (voir Figure 7.2 a)). La rupture par cône de
béton, supposant une profondeur d'ancrage qui correspond à l'extrémité du renforcement
supplémentaire, doit être vérifiée à l'aide de la Formule (7.1) pour NRk,c. Cette vérification n'est pas
nécessaire si, dans les éléments structuraux renforcés, la traction dans la barre d'armature ancrée
est transférée au renforcement de l'élément structural par un recouvrement adéquat.
f) Il convient de prévoir un renforcement de surface, comme illustré sur la Figure 7.2, conçu pour
résister aux forces découlant du modèle de bielles et tirants supposé ainsi que des forces de
fendage selon 7.2.1.7 (2)b).
a) b)
Légende
1 renforcement supplémentaire
2 renforcement de surface
Figure 7.2 — a) Fixation avec renforcement supplémentaire pour reprendre les charges de
traction ;
b) Modèle de bielles et tirants correspondant — Exemple
49
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Tableau 7.1 — Vérifications requises pour les boulons à tête et chevilles sollicités en traction
Mode de rupture Fixation isolée Groupe de fixations
fixation la plus
groupe
sollicitée
1 Rupture de l'acier de N NRk,s
la fixation NEd NRd,s Rk,s h
NEd NRd,s
γ Ms γMs
2 Rupture par cône de N NRk,c
béton NEd NRd,c Rk,c g
NEd NRd,c
γMc γMc
3 Rupture par NRk,p NRk,p
extraction‐glissement NEd NRd,p NRd,p
h
NEd
de la fixation a
γMp γMp
La résistance caractéristique NRk,s d'une fixation en cas de rupture de l'acier est donnée dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente. La résistance caractéristique est fondée
sur ƒuk
(1) La résistance caractéristique d'une fixation, d'un groupe de fixations et des fixations sollicitées en
traction dans un groupe, dans le cas de la rupture par cône de béton, doit être obtenue à partir de la
Formule (7.1)
Ac ,N
NRk,c NRk,c
0
ψs,N ψre,N ψec,N ψM,N (7.1)
Ac0,N
50
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(2) La résistance caractéristique d'une fixation isolée placée dans du béton et non influencée par des
fixations adjacentes ou les bords de l'élément en béton peut être obtenue comme suit :
0
NRk,c k1 fck hef1,5 (7.2)
avec
NOTE Valeurs indicatives pour kcr,N et kucr,N : kcr,N = 7,7 et kucr,N = 11,0 pour les chevilles de fixation et kcr,N = 8,9
et kucr,N = 12,7 pour les boulons à tête placés avant coulage.
(3) L'effet géométrique de l'entraxe et de la distance au bord sur la résistance caractéristique est pris
0
en compte par la valeur Ac,N / Ac,N
où
0
Ac,N scr,N scr,N (7.3)
NOTE Pour les boulons à tête et les chevilles selon l'expérience actuelle, scr,N = 2 ccr,N = 3 hef.
51
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 Cône de béton
0
Figure 7.3 — Cône de béton et surface de cône de béton Ac,N schématisés d'une fixation isolée
Légende
Ac,N c1 s1 0,5scr,N c2 s2 0,5scr,N
c2 c cr,N
si c1 et
s1 et s s
2 cr,N
Lorsque la fixation est proche d'un bord seulement, il convient que la valeur de c1 (ou c2) parallèle au
bord soit remplacée par 0,5 scr,N et que l'expression de Ac,N soit modifiée en conséquence.
Figure 7.4 — Surface réelle Ac,N du cône de béton schématisé pour un groupe de quatre fixations –
Exemple
(4) Le coefficient ψs,N tient compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un bord de l'élément en béton. Pour les fixations ayant plusieurs distances au
bord (par exemple pour une fixation située dans un coin de l'élément en béton ou dans un élément
étroit), la plus petite distance au bord c doit être insérée dans la Formule (7.4).
52
FprEN 1992‐4:2016 (E)
c
ψs,N 0,7 0,3 1 (7.4)
ccr,N
(5) Le coefficient d'écaillement de surface ψ re,N s'applique lorsque hef < 1 00 m m et représente l'effet
des armatures denses entre lesquelles la fixation est installée :
hef
ψre,N 0,5 1 (7.5)
200
Le coefficient ψre,N peut être pris égal à 1,0 dans les cas suivants :
Les conditions a) ou b) doivent être remplies pour les deux directions en cas d'armature dans les deux
directions.
6) Le coefficient ψec,N tient compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe.
1
ec,N 1 (7.6)
1 2 e N / s cr,N
Lorsqu'il existe une excentricité dans deux directions, ψec,N doit être déterminé séparément pour
chaque direction et le produit des deux coefficients doit être inséré dans la Formule (7.1).
(7) Le coefficient ψ M ,N tient compte de l'effet d'une force de compression entre la platine de fixation et
le béton en cas de moments de flexion avec ou sans force axiale.
ψ M ,N
= 1 pour les cas suivants :
— fixations avec une distance au bord c 1,5 hef ;
— fixations avec c 1,5 hef soumises à un moment de flexion et à une force de traction
avec C Ed / N Ed 0,8 où CEd est la force de compression résultante entre la platine de
fixation et le béton (valeur absolue) et NEd est la force de traction résultante des
fixations sollicitées ; ou
— fixations avec z / hef 1,5
z
2 1 pour tous les autres cas. (7.7)
1,5 hef
En cas de flexion dans deux directions, z doit être déterminé pour l'action combinée des moments dans
deux directions et de la force axiale.
(8) Dans le cas de fixations avec au moins trois distances au bord inférieures à ccr,N (voir Figure 7.5)
depuis les fixations, le calcul conformément à la Formule (7.1) conduit à des résultats prudents. Des
résultats plus précis sont obtenus si, dans le cas de fixations isolées, la valeur hef est remplacée par
53
FprEN 1992‐4:2016 (E)
c max
hef hef (7.8)
ccr,N
c s
hef max max hef ; max hef (7.9)
ccr,N scr,N
où
cmax est la distance maximale du centre d'une fixation au bord de l'élément en béton ccr,N
s2 scr,N pour les applications comportant trois bords (voir Figure 7.5 a)) ;
smax
est l'entraxe maximal de centre à centre des fixations scr,N (voir Figure 7.5 b)).
Les fixations sans espace annulaire lorsque trois fixations dans une rangée proche d'un bord sont
autorisées, smax est la distance maximale de centre à centre des fixations extérieures 2s cr,N .
a) b)
Légende
1
a) c ; c ; c
2,1 2,2 ccr,N
b) c 1,1 ; c1,2 ; c2,1 ; c2,2 ccr,N
La valeur hef est insérée dans la Formule (7.2). Dans les Formules (7.3), (7.4), (7.6) et pour la
détermination de Ac,N conformément à la Figure 7.4, les valeurs scr,N et c cr,N
, définies comme :
hef
2c cr,N
scr,N scr,N (7.10)
hef
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
c1 = 110 mm
c2 = 100 mm
c3 = 120 mm = cmax
c4 = 80 mm
s = 210 mm
hef = 200 mm
hef max120/1,5;210/3 80mm
Figure 7.6 — Illustration du calcul de hef pour une fixation double influencée par 4 bords
La résistance caractéristique NRk,p de chevilles mécaniques et de boulons à tête en cas de rupture par
extraction‐glissement est donnée dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
NOTE Pour les boulons à tête, la résistance caractéristique NRk,p est limitée par la pression du béton sous la
tête du boulon conformément à la Formule (7.11) :
NRk,p k2 Ah fck
(7.11)
où
π 2 2
4
dh da pour les têtes de forme circulaire (7.12)
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) La résistance caractéristique d'une fixation, d'un groupe de fixations et des fixations sollicitées en
traction dans un groupe, en cas de rupture combinée du béton et par extraction‐glissement, doit être
obtenue à partir de la Formule (7.13).
Ap,N
NRk,p NRk,p
0
ψg,Np ψ s,Np ψre,N ψec,Np (7.13)
Ap,0 N
0
(2) La résistance caractéristique d'une cheville à scellement isolée NRk,p non influencée par des
fixations à scellement adjacentes ou par les bords de l'élément en béton est calculée comme suit :
0
NRk,p ψsus τRk π d hef (7.14)
où
0
ψsus est le coefficient dépendant du produit, qui tient compte de l'influence d'une charge soutenue
sur la contrainte d'adhérence devant être prise dans la Spécification technique européenne de
produit pertinente.
α sus est le rapport entre la valeur des actions soutenues (comprenant les actions permanentes
et la composante permanente des actions variables) et valeur des actions totales, toutes
considérées à l'état limite ultime (ELU)
NOTE 1 Il est possible que les valeurs τ Rk,cr et τ R k ,u cr dépendent de la classe de résistance du béton.
Lorsqu'aucune valeur n'est donnée dans la Spécification technique européenne du produit, il convient
0
d'utiliser une valeur ψsus 0,6 . La valeur ψsus
0
0,6 se rapporte à la charge de traction soutenue
présente au cours d'une durée de vie prévue de 50 ans et pendant au moins 10 ans à une température
du béton de 43 °C dans la zone des fixations. Pour les fixations avec une température à long terme
différente de 43 °C, différentes valeurs s'appliqueront et il convient que ces valeurs soient obtenues par
56
FprEN 1992‐4:2016 (E)
des essais et évaluations appropriés. En général, pour une température inférieure à 43 °C à l'intérieur
0
du béton, le coefficient ψsus sera supérieur à 0,6.
NOTE 2 Il convient que le rapport αsus soit déterminé par le concepteur de la fixation. Des recommandations
peuvent être fournies dans des documents nationaux.
(3) L'effet géométrique de l'entraxe et de la distance au bord sur la résistance caractéristique est pris
0
en compte par la valeur Ap,N / Ap,N , où
0
Ap,N scr,Np scr,Np surface d'influence d'adhérence de référence d'une fixation individuelle
Ap,N est la surface d'influence d'adhérence réelle, limitée par les surfaces chevauchantes des
fixations adjacentes s scr,Np ainsi que par les bords de l'élément en béton c ccr,Np .
scr,Np 7,3d ψsus τRk 3hef
0,5
(7.15)
0 0
NOTE Ap,N et Ap,N sont calculées de la même manière que la surface projetée de référence Ac,N et que la
surface projetée réelle Ac,N en cas de rupture par cône de béton (Figures 7.3 et 7.4). Toutefois, les valeurs scr,N et
ccr,N sont respectivement remplacées par les valeurs scr,Np et ccr,Np. La valeur scr,Np, calculée conformément à la
Formule (7.15), est valable pour du béton fissuré et non fissuré.
(4) Le coefficient ψg,Np tient compte d'un effet de groupe pour les fixations à scellement rapprochées.
0,5
s
ψg,Np ψ 0
g,Np
s
0
ψg,Np 1 1 (7.17)
cr,Np
où
1,5
τ
ψ 0
g,Np n
n 1 Rk
τ
1 (7.18)
Rk ,c
k3
τRk,c hef fck (7.19)
π d
(5) Le coefficient ψs,Np tient compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un bord de l'élément en béton. Pour les fixations ayant plusieurs distances au
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FprEN 1992‐4:2016 (E)
bord (par exemple pour une fixation située dans un coin de l'élément en béton ou dans un élément
étroit), la plus petite distance au bord c doit être insérée dans la Formule (7.20).
c
ψs,Np 0,7 0,3 1 (7.20)
c
cr,Np
(6) Pour le coefficient d'écaillement de surface ψre,N , les dispositions correspondantes de 7.2.1.4(5)
s'appliquent.
(7) Le coefficient ψec,Np tient compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges de traction
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe.
1
ψec,Np 1 (7.21)
1 2 eN / scr,Np
Lorsqu'il existe une excentricité dans deux directions, ψec,Np doit être déterminé séparément pour
chaque direction et le produit des deux coefficients doit être inséré dans la Formule (7.13).
(8) Dans le cas de fixations avec au moins trois distances au bord inférieures à ccr,N (voir Figure 7.5)
depuis la fixation, le calcul conformément à la Formule (7.13) conduit à des résultats prudents. Des
résultats plus précis sont obtenus si hef est remplacé par hef , qui est déterminé selon la Formule (7.8) ou
(7.9) en remplaçant ccr,N par ccr,Np et scr,N par scr,Np.
et ccr,Np
Les valeurs scr,Np 0,5 scr,Np
sont utilisées pour déterminer Ap,N
0
et Ap,N dans les Formules (7.17),
(7.20) et (7.21).
(1) Pour éviter la rupture par fendage du béton au cours de l'installation (par exemple lors de
l'application du couple de serrage sur une fixation), respecter les valeurs minimales des distances au
bord cmin, l'entraxe smin, l'épaisseur de l'élément en béton hmin ainsi que les exigences concernant
l'armature données dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
(2) La rupture par fendage du béton due à la charge doit être prise en compte conformément aux règles
suivantes.
a) La distance au bord caractéristique en cas de fendage sous charge, ccr,sp, est donnée dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente. L'entraxe caractéristique est défini
comme scr,sp = 2 ccr,sp.
b) Aucune vérification n'est nécessaire si l'une au moins des conditions suivantes est remplie :
1) La distance au bord dans toutes les directions est c 1,0 ccr,sp pour les fixations isolées
et c 1,2 ccr,sp pour les groupes de fixations et l'épaisseur de l'élément est h hmin dans les deux
cas, avec hmin correspondant à ccr,sp.
58
FprEN 1992‐4:2016 (E)
2) Les résistances caractéristiques pour la rupture par cône de béton et la rupture par extraction‐
glissement (boulons à tête et chevilles mécaniques) ou pour la rupture combinée du béton et
par extraction‐glissement (fixations à scellement) sont calculées pour du béton fissuré et
l'armature résiste aux forces de fendage et limite la largeur des fissures à wk 0,3 mm .
NOTE En l'absence d'informations plus précises, la section transversale de l'armature, A s,re , pour résister
aux forces de fendage, peut être déterminée comme suit :
N
A s,re k4 Ed
f yk,re / γ Ms,re
(7.22)
où
N Ed
est la somme des forces de traction de calcul des fixations sollicitées en traction pour la
valeur de calcul des actions
Ac,N
NRk,sp NRk,sp
0
0
ψs,N ψre,N ψec,N ψh,sp (7.23)
Ac,N
où
0
N Rk,sp est donné dans la Spécification technique européenne de produit
pertinente
0
Ac,N ψ ψ ψ selon 7.2.1.4 ; toutefois, les valeurs ccr,N et scr,N doivent être
Ac,N, , s,N , re,N , ec,N respectivement remplacées par ccr,sp et scr,sp qui correspondent à
l'épaisseur minimale hmin de l'élément.
hef 1,5c1
2/3 2/3
h
ψh,sp max 1; 2 (7.24)
hmin
hmin
59
FprEN 1992‐4:2016 (E)
0
NOTE Si N Rk,sp n'est pas disponible dans la Spécification technique européenne de produit pertinente, cette
valeur peut être calculée de façon prudente comme NRk,sp min NRk,p , NRk,c , avec NRk,p selon 7.2.1.5 dans le cas
0 0
0
de chevilles mécaniques et de boulons placés avant coulage ou elle peut être remplacée par NRk,p selon 7.2.1.6
0
dans le cas de chevilles à scellement. NRk,c est calculé selon la Formule (7.2).
(1) La vérification de rupture par éclatement du béton est nécessaire en cas de boulons à tête et de
chevilles mécaniques à verrouillage de forme agissant comme des boulons à tête si la distance au bord
est c 0,5 hef . Chaque bord doit être considéré individuellement. La résistance caractéristique en cas de
rupture par éclatement du béton est calculée de la manière suivante :
Ac,Nb
NRk,cb NRk,cb
0
0
ψs,Nb ψg,Nb ψec,Nb (7.25)
Ac,Nb
Pour les groupes de fixations perpendiculaires au bord, la vérification n'est nécessaire que pour les
éléments les plus proches du bord. Les différents coefficients de la Formule (7.25) sont donnés ci‐après.
(2) La résistance caractéristique d'une fixation isolée, non influencée par des fixations adjacentes ou
par d'autres bords, est obtenue à l'aide de la Formule (7.26) :
0
NRk,cb k5 c1 Ah fck (7.26)
où
où
0
Ac,Nb est la surface projetée de référence pour une fixation individuelle ayant une distance au
bord c , voir Figure 7.7
1
4c1 (7.27)
2
Ac,Nb est la surface projetée réelle, limitée par les fragments de béton éclatés chevauchants des
fixations adjacentes s 4 c1 ainsi que par la proximité des bords de l'élément en béton
c2 2 c1 ou l'épaisseur de l'élément en béton.
Des exemples de calcul de Ac,Nb sont donnés dans la Figure 7.8.
60
FprEN 1992‐4:2016 (E)
0
Figure 7.7 — Fragment de béton éclaté et surface Ac,Nb schématisés d'une fixation individuelle
dans le cas d'une rupture par éclatement du béton
Légende
a) Ac,Nb 4c1 (c2 s2 2c1 ) b) Ac,Nb (2c1 f )(4c1 s2 )
c2 2c1 f 2c1
s2 4c1 s2 4c1
Figure 7.8 — Exemples des surfaces réelles Ac,Nb des fragments de béton éclaté schématisés pour
différentes dispositions des fixations dans le cas de ruptures par éclatement du béton
61
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(4) Le coefficient ψs,Nb tient compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par la proximité d'un coin de l'élément en béton (voir Figure 7.8 a)). Pour les fixations ayant
plusieurs distances au bord (par exemple pour une fixation située dans un élément de béton étroit), la
plus petite distance au bord dans la direction 2, c2, doit être insérée dans la Formule (7.28).
c2
ψs,Nb 0,7 0,3 1 (7.28)
2c1
(5) Le coefficient ψg,Nb prend en compte l'effet de groupe d'un certain nombre de fixations n dans une
rangée parallèle au bord.
ψg,Nb n 1 n 4sc 2
1
1 (7.29)
avec
s2 4c1
(6) Le coefficient ψ ec,N b tient compte de l'effet de groupe lorsque différentes charges agissent sur les
fixations individuelles d'un groupe.
1
ψec,Nb (7.30)
1 2 eN / 4c1
nre
NRk,re As,re,i f yk,re (7.31)
i 1
où
La résistance de calcul NRd,a du renforcement supplémentaire prévu pour une fixation associée à la
rupture de l'ancrage dans le cône de béton est :
nre
NRd,a NRd,a,i
0
(7.32)
i 1
62
FprEN 1992‐4:2016 (E)
où
l1 π fbd 1
0
NRd,a As,re f yk,re (7.33)
α1 α2 γ Ms,re
l1 est la profondeur d'ancrage dans le fragment de béton éclaté (voir Figure 7.2) ; l1 doit être
supérieure à la profondeur d'ancrage minimale donnée en 7.2.1.2 (2)d) ;
fbd est la contrainte d'adhérence de calcul conformément à l'EN 1992‐1‐1:2004, 8.4.2
α1 , α2 sont les coefficients d'influence conformément à l'EN 1992‐1‐1:2004, 8.4.4
Les vérifications du Tableau 7.2 s'appliquent. Les modes de rupture traités sont donnés sur la
Figure 7.9 :
a) b)
c) d)
Légende
a) rupture de l'acier sans bras de levier
b) rupture de l'acier avec bras de levier
c) rupture du béton par effet de levier
d) rupture du bord du béton
Figure 7.9 — Modes de rupture des boulons à tête et des chevilles sous une charge de
cisaillement
63
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Tableau 7.2 — Vérifications requises pour les boulons à tête et chevilles sollicités en cisaillement
(1) Lorsque le calcul repose sur un renforcement supplémentaire, il n'est pas nécessaire de vérifier la
rupture du bord du béton conformément au Tableau 7.2 et à 7.2.2.5, mais le renforcement
supplémentaire doit être conçu conformément à 7.2.2.6 pour résister à la charge totale. Le
renforcement supplémentaire peut avoir la forme d'un renforcement de surface (voir Figure 7.10 a)) ou
la forme d'étriers ou de boucles (voir Figure 7.10 b) et c)).
(2) e renforcement supplémentaire doit être ancré en dehors du fragment de rupture supposé avec une
profondeur d'ancrage lbd conforme à l'EN 1992‐1‐1. Dans les éléments renforcés, la traction dans la
barre d'armature ancrée doit être transférée au renforcement de l'élément par un recouvrement
adéquat. Autrement, le transfert de la charge, du renforcement supplémentaire à l'élément structural,
doit être vérifié par un modèle approprié, par exemple un modèle de bielles et tirants.
(3) Si la force de cisaillement est reprise par un renforcement conformément à la Figure 7.10 a), les
barres ne doivent être considérées comme actives que si les exigences suivantes sont satisfaites.
64
FprEN 1992‐4:2016 (E)
b) Le renforcement est composé de barres nervurées avec f yk 600 N / mm2 et le diamètre n'est pas
supérieur à 16 mm. Le diamètre de mandrin, m , est conforme à l'EN 1992‐1‐1.
d) La profondeur d'ancrage l1 dans le fragment de béton éclaté est d'au moins l1 10 pour les barres
droites comportant ou non des barres transversales soudées et d'au moins min l1 4 pour les
barres avec crochet, courbure ou boucle.
e) Il convient que le fragment de béton éclaté doit identique à celui utilisé pour calculer la résistance
en cas de rupture du bord du béton (voir 6.2.2.2 et 7.2.2.5).
f) Un renforcement le long du bord de l'élément en béton est prévu et conçu pour les forces
conformément à un modèle de bielles et tirants approprié. Pour simplifier, un angle de 45° pour les
étrésillons de compression peut être appliqué.
a) b) c)
Légende
a) renforcement de surface pour reprendre les charges de cisaillement avec un modèle de bielles et tirants
simplifié pour calculer le renforcement de bord
b) renforcement supplémentaire sous forme d'étriers
c) renforcement supplémentaire sous forme de boucles
Figure 7.10 — Renforcement destiné à reprendre les charges de cisaillement agissant sur une
fixation
(4) Si les forces de cisaillement sont reprises par un renforcement supplémentaire sous forme d'étriers
ou de boucles (voir Figure 7.10 b) et c)), celui‐ci doit entourer la tige de la fixation et être au contact de
celle‐ci et il doit être placé aussi près que possible de la platine de fixation, parce que le transfert des
charges est supposé se faire directement de la fixation au renforcement supplémentaire et que, par
conséquent, aucune vérification de la profondeur d'ancrage dans le fragment de béton éclaté n'est
nécessaire.
65
FprEN 1992‐4:2016 (E)
NOTE Pour une fixation isolée en acier au carbone sans manchon dans la section cisaillée (tige filetée) et sans
0
réduction significative de la section transversale sur toute sa longueur, VRk,s peut être calculée comme suit :
0
VRk,s k6 As fuk (7.34)
avec
k6
2
= 0,6 pour fuk 500 N / mm
2 2
= 0,5 pour 500 N / mm fuk 1 000 N / mm
Pour les fixations ayant un rapport hef / d 5 et une classe de résistance à la compression du béton
0
C20/25, il convient de multiplier la résistance caractéristique VRk,s par un coefficient de 0,8.
(2) La résistance caractéristique VRk,s d'une fixation, en tenant compte de la ductilité de la fixation dans
un groupe et en incluant une éventuelle couche de mortier d'une épaisseur t grout d /2 , est obtenue
comme suit :
VRk,s k7 VRk,s
0
(7.35)
où
pour les fixations dans un groupe, k7 est donné dans la Spécification technique européenne de
produit pertinente.
NOTE Pour les fixations dans un groupe, on peut supposer que le coefficient k7 pour un acier ductile est égal à
1 ; pour un acier avec un allongement à la rupture A5 8% , on peut utiliser une valeur de k7 = 0,8.
(3) Si les conditions données en 6.2.2.3 (2) sont remplies, la résistance caractéristique VRk,s d'une
fixation dans du béton non fissuré est obtenue comme suit :
La résistance caractéristique VRk,s,M en cas de rupture de l'acier doit être obtenue à partir de la
Formule (7.37).
αM MRk,s
VRk,s,M (7.37)
la
66
FprEN 1992‐4:2016 (E)
avec
MRk,s MRk,s
0
1 NEd / NRd,s (7.38)
N Rd,s N Rk,s / γ Ms
La résistance caractéristique sous charge de traction en cas de rupture de l'acier NRk,s, le coefficient
0
partiel γ Ms et la résistance à la flexion caractéristique d'une fixation isolée MRk,s sont donnés dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente.
La Formule (7.38) ne peut être utilisée que pour la charge de traction NEd ; lorsque NEd est une charge de
compression, il convient que la fixation soit conçue comme un élément en acier conforme à
l'EN 1993-1‐8.
(1) Il peut y avoir rupture des ancrages en raison d'une rupture du béton par effet de levier du côté
opposé à la direction de la charge. Une rupture par extraction‐glissement peut également se produire à
cause d'une force de traction introduite dans les fixations par la charge de traction. Pour des raisons de
simplification, cet effet n'est pas vérifié de manière explicite, mais il est pris en compte de manière
implicite lors de la vérification d'une rupture du béton par effet de levier, le cas échéant.
NOTE La force de traction est engendrée par l'excentricité entre la charge appliquée et la résultante de la
résistance dans le béton.
(2) La résistance caractéristique correspondante VRk,cp peut être calculée pour des ancrages avec des
boulons à tête ou des chevilles mécaniques, de la manière suivante :
où
k8 est un coefficient devant être pris dans la Spécification technique européenne de produit
pertinente.
NRk,c est déterminée conformément à 7.2.1.4 pour une fixation isolée ou pour tous les éléments de
fixation d'un groupe subissant un cisaillement.
(3) La résistance caractéristique VRk,cp doit être calculée pour des ancrages avec des fixations à
scellement de la manière suivante :
67
FprEN 1992‐4:2016 (E)
où
NRk,p est déterminée conformément à 7.2.1.6 pour une fixation isolée ou pour tous les éléments de
fixation d'un groupe subissant un cisaillement.
(4) Pour les groupes d'éléments de fixation dans lesquels des forces de cisaillement (ou des
composantes de celles‐ci) agissent sur les fixations individuelles dans des directions opposées (par
exemple chevilles chargées principalement par un moment de torsion), il convient de vérifier la cheville
la plus défavorable. Lors du calcul des surfaces Ac,N et Ap,N, il est nécessaire de supposer qu'il existe un
bord virtuel (c = 0,5s) dans la direction de la (des) fixation(s) suivante(s) (voir Figure 7.11).
Légende
a) groupe de quatre chevilles loin des bords
b) groupe de deux chevilles situées dans un coin
Figure 7.11 — Calcul de la surface Ac,N pour rupture par effet de levier pour des chevilles de
groupe sur lesquelles une charge de cisaillement (ou des composantes de celles‐ci) sur les
chevilles agit dans des directions opposées, en supposant scr,N = 3hef
(1) Pour les platines de base encastrées avec une distance au bord dans la direction de la charge de
cisaillement c max 10hef ;60d , les dispositions ne sont valables que si l'épaisseur t de la plaque de
base en contact avec le béton est inférieure à 0,25 hef. Pour les fixations sur lesquelles la charge de
cisaillement agit avec bras de levier, les dispositions ne sont valides que si c max 10hef ;60d .
NOTE En cas de fixations situées près d'un bord et soumises à une charge avec bras de levier, l'effet d'un
moment de renversement sur la résistance du bord du béton n'est pas pris en compte dans les dispositions
suivantes.
(2) Seules les fixations les plus proches du bord sont utilisées pour la vérification de rupture du bord
du béton (voir Figure 7.12). Pour la répartition de la charge, voir 6.2.2.2.
(3) Pour les fixations comportant plusieurs bords (voir Figure 7.12), la vérification doit être effectuée
pour tous les bords.
68
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Il convient que l'entraxe minimal entre les fixations d'un groupe soit s min 4d nom .
Légende
VE1 VEd cos α
VE2 VEd sin α
a) action appliquée
b) vérification du bord gauche
c) vérification du bord inférieur
● fixation en a) ; fixation chargée en b) et c)
○ fixation non chargée en b) et c)
Figure 7.12 — Vérification pour un groupe de quatre fixations avec espace annulaire dans un
coin – Exemple
(4) La résistance caractéristique VRk,c d'une fixation ou d'un groupe de fixations chargé en direction du
bord est :
Ac,V
VRk,c VRk,c
0
0
ψs,V ψh,V ψec,V ψα ,V ψre,V (7.40)
Ac,V
0 α
VRk,c k9 dnom lfβ fck c11,5 (7.41)
avec
69
FprEN 1992‐4:2016 (E)
lf = hef dans le cas d'un diamètre uniforme de la tige du boulon à tête et d'un diamètre uniforme
de la cheville de fixation
12d nom
en cas de
d nom 24 mm
max 8 dnom ;300 mm d 24 mm
en cas de nom
Les valeurs dnom et lf sont données dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
0
(6) Le rapport Ac,V Ac,V tient compte de l'effet géométrique de l'entraxe ainsi que d'autres distances au
bord et de l'effet de l'épaisseur de l'élément en béton sur la résistance caractéristique.
0
Ac,V est la surface projetée de référence ; voir Figure 7.13.
4,5 c 12 (7.44)
Ac,V est la surface du fragment de béton éclaté schématisé, limitée par les cônes de béton
chevauchants des fixations adjacentes s 3c1 ainsi que par les bords parallèles à la direction
supposée de la charge c2 1,5 c1 et l'épaisseur de l'élément en béton h 1,5 c1 . Des exemples de
calcul de Ac,V sont donnés dans la Figure 7.14.
0
Figure 7.13 — Fragment de béton éclaté schématisé et surface Ac,V pour une fixation isolée
70
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Ac ,V 1,5c1 (1,5c1 c2 ) Ac ,V (2 1, 5c1 s2 ) h
h 1,5 c1 h 1,5 c1
c2 1,5 c1 s2 3 c 1
a) cheville isolée dans un coin b) groupe de fixations sur un bord dans un
élément en béton mince
Figure 7.14 — Exemples de surfaces projetées réelles Ac,V des fragments de béton éclatés
schématisés pour différentes dispositions de fixations sous une charge de cisaillement
La résistance calculée conformément à la Formule (7.40) peut être imprudente pour une rupture du
bord du béton dans les cas où les ancrages comprenant deux fixations sont soumis à une torsion
induisant un cisaillement dans des directions opposées dans les fixations en raison du chevauchement
des fragments de béton éclatés. Si le rapport entre la résistance à l'éclatement du bord du béton (bord
vérifié) et la résistance à l'éclatement du béton de la deuxième fixation (rupture du bord ou par effet de
levier) est supérieur à 0,7 et s2 s crit , il convient de multiplier VRk,c obtenu selon la Formule (7.40) par
un coefficient de 0,8 supposé prudent. Dans la présente norme, scrit est défini comme suite :
— scrit = 1,5hef + 1,5c1, si la deuxième fixation est régie par une rupture par effet de levier ;
— scrit = 1,5c1, si la deuxième fixation est régie par une rupture du bord du béton par rapport à un
deuxième bord (perpendiculaire au bord vérifié).
(7) Le coefficient ψs ,V tient compte de la perturbation de la répartition des contraintes dans le béton
causée par d'autres bords de l'élément en béton sur la résistance au cisaillement. Pour les fixations
comportant deux bords parallèles à la direction de l'effort (par exemple dans un élément en béton
étroit), la plus petite valeur de ces distances au bord doit être utilisée pour c2 dans la Formule (7.45).
c2
ψs,V 0,7 0,3 1 (7.45)
1,5 c1
(8) Le coefficient ψh,V tient compte du fait que la résistance du bord du béton ne décroît pas
0
proportionnellement à l'épaisseur de l'élément en béton comme le suppose le rapport Ac,V Ac,V
(Figure 7.14 b)).
0,5
1,5c1
ψh,V 1 (7.46)
h
71
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(9) Le coefficient ψec,V tient compte d'un effet de groupe lorsque différentes charges de cisaillement
agissent sur les fixations individuelles d'un groupe (voir Figure 7.15).
1
ψec,V 1 (7.47)
1 2 eV / 3c1
où
eV est l'excentricité de la charge de cisaillement résultante agissant sur les fixations par rapport
au centre de gravité des fixations subissant un cisaillement
Figure 7.15 — Résolution de composantes de cisaillement inégales en une résultante de charge
de cisaillement excentrée – Exemple
(10) Le coefficient ψ α ,V tient compte de l'influence d'une charge de cisaillement inclinée par rapport
au bord considéré, sur la résistance du bord du béton.
1
ψα ,V 1 (7.48)
cos αV 0,5 sin αV
2 2
où
αV est l'angle entre la charge de cisaillement de calcul VEd (fixation isolée) ou VEdg (groupe de
fixations) et une ligne perpendiculaire au bord vérifié, 0 α V 90 , voir Figure 7.12.
(11) Le coefficient ψre,V tient compte de l'effet du renforcement situé sur le bord.
ψre,V 1,0 fixation dans du béton fissuré sans renforcement sur le bord ni étriers dans du béton
fissuré et non fissuré
ψre,V 1, 4 fixation dans du béton fissuré avec renforcement du bord (voir Figure 7.10) et étriers
peu espacés ou treillis métallique d'espacement a 100 mm et a 2 c1 .
72
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Un coefficient ψre,V 1 pour les applications dans du béton fissuré ne doit être utilisé que si la
profondeur d'ancrage hef de la fixation est égale à au moins 2,5 fois l'enrobage du renforcement du bord.
(12) Pour les fixations dans un élément en béton étroit et mince avec c2, max 1,5 c1 et h 1,5 c1 (voir
Figure 7.16), le calcul conformément à la Formule (7.40) conduit à des résultats prudents. Des résultats
plus précis sont obtenus si c1 est remplacé par :
c h
c1 max 2,max ; en cas de fixations isolées (7.49)
1,5 1,5
ou
c h s2,max
c1 max 2,max ; ; en cas de groupes de fixations (7.50)
1,5 1,5 3
où
c2,max est la plus grande des deux distances par rapport au bord parallèlement à la direction de la
charge ; et
s2,max est l'entraxe maximal dans la direction 2 entre des fixations d'un groupe.
La valeur de c 1 au lieu de c1 est utilisée dans les Formules (7.41) à (7.47) ainsi que dans la
0
détermination des surfaces Ac,V et Ac,V conformément aux Figures 7.13 et 7.14.
73
FprEN 1992‐4:2016 (E)
a) b)
max c2,1 ; c2,2 1,5 c1 et h 1,5 c1 s = 100 mm, c1 = 200 mm, h 120 mm 1,5 200 mm ,
c 2,1 150 mm 1,5 200 mm , c 2,2 100 mm 1,5 200 mm ,
c 1 = max {150/1,5; 120/1,5; 100/3} = 100 mm
Figure 7.16 —Fixations dans des éléments étroits et minces où la valeur c 1 peut être utilisée
7.2.2.6.1 Généralités
nre
NRk,re k10 As,re,i f yk,re (7.51)
i 1
où
nre est le nombre de barres du renforcement supplémentaire actives pour une fixation
k10 est le coefficient d'efficacité
= 1,0 renforcement de surface conformément à la Figure 7.10 a)
74
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) Pour les applications avec renforcement supplémentaire sous forme d'étriers ou de boucles en
contact avec la fixation (voir Figure 7.10 b) et c)), aucune preuve de la capacité d'ancrage du
renforcement supplémentaire dans le fragment de béton éclaté supposé n'est nécessaire.
(2) Pour les applications conformes à la Figure 7.10 a), la résistance de calcul NRd,a du renforcement
supplémentaire d'une fixation dans le cas d'une rupture de l'ancrage dans le fragment éclaté du bord du
béton est donnée par la Formule (7.53).
nre
NRd,a NRd,a
0
(7.53)
i 1
où
l1 π fbd 1
0
NRd,a As,re f yk,re (7.54)
α1 α 2 γ Ms,re
l1 est la profondeur d'ancrage dans le fragment de béton éclaté (voir Figure 7.10 a)) ; l1 doit
être supérieure à la profondeur d'ancrage minimale donnée en 7.2.2.2 (3) d) ;
Les vérifications requises sont données dans le Tableau 7.3. Les vérifications des modes de rupture de
l'acier et du béton sont effectuées séparément. Les deux vérifications doivent être satisfaites.
75
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Tableau 7.3 — Vérifications requises pour les boulons à tête et les chevilles de fixation sans
renforcement supplémentaire sollicités par une charge combinée de traction et de cisaillement
(1) Pour les fixations avec un renforcement supplémentaire pour les charges de traction et de
cisaillement, le paragraphe 7.2.3.1 s'applique. Toutefois, pour les vérifications conformément au
Tableau 7.3, ligne 2, NEd/NRd,i pour le mode de rupture par cône de béton (traction) et VEd/VRd,i pour le
mode de rupture du bord du béton (cisaillement) sont remplacés par les valeurs correspondantes pour
la rupture du renforcement supplémentaire.
(2) Pour les fixations comportant un renforcement supplémentaire destiné à reprendre les charges de
traction ou de cisaillement seulement, la Formule (7.58) doit être utilisée avec la plus grande valeur de
NEd/NRd,i et VEd/VRd,i pour les modes de rupture autres que celui de l'acier de la fixation.
k11 k11
NEd V
Ed 1 (7.58)
V
NRd,i Rd,i
où
N Ed / N Rd,i 1
et
VEd / VRd,i 1
Dans le cas des fixations comportant un renforcement supplémentaire destiné à reprendre les charges
de traction seulement, NRd,i et VRd,i représentent respectivement les résistances de calcul NRd,p, NRd,sp,
76
FprEN 1992‐4:2016 (E)
NRd,cb, NRd,re, NRd,a, et VRd,c, VRd,cp. Si un renforcement supplémentaire est utilisé pour reprendre les
charges de cisaillement seulement, NRd,i et VRd,i représentent respectivement les résistances de calcul
NRd,p, NRd,c, NRd,sp, NRd,cb et VRd,cp, NRd,re, NRd,a. Pour NEd et VEd, les actions correspondant aux modes de
rupture spécifiques doivent être utilisées.
Si aucune valeur de k11 n'est donnée dans la Spécification technique européenne de produit pertinente,
il peut être supposé que k11 = 2/3. Cette valeur est fondée sur des considérations techniques et elle est
considérée comme prudente.
(1) Dans les systèmes non structuraux redondants, lorsqu'il se produit un glissement excessif ou une
rupture d'une fixation, il est supposé que la charge puisse être transmise aux fixations adjacentes sans
enfreindre les exigences relatives à la platine de fixation dans l'état limite de service et dans l'état limite
ultime.
(2) La définition des systèmes non structuraux redondants est donnée dans les réglementations
nationales.
NOTE Les détails relatifs au calcul des fixations dans les systèmes non structuraux redondants peuvent être
trouvés dans le Rapport technique CEN/TR « Conception et calcul des ancrages pour béton — Systèmes non
structuraux redondants ».
(3) La vérification concernant les fixations dans les systèmes non structuraux redondants doit être
effectuée conformément à 7.1, à 7.2 et à l'Annexe G.
Les vérifications du Tableau 7.4 s'appliquent. Les modes de rupture traités sont donnés dans le
Tableau 7.4.
(1) Lorsque le calcul repose sur un renforcement supplémentaire, il n'est pas nécessaire de vérifier la
rupture par cône de béton conformément à la Formule (7.61), mais le renforcement supplémentaire
doit être conçu pour résister à la charge totale. Le renforcement doit être ancré de façon appropriée de
chaque côté des plans de rupture potentielle. Le paragraphe 7.2.1.2 s'applique.
(2) Pour les rails d'ancrage placés parallèlement au bord d'un élément en béton ou dans un élément de
béton étroit, le plan du renforcement supplémentaire doit être situé perpendiculairement à l'axe
longitudinal du rail (voir Figure 7.17).
77
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 renforcement supplémentaire
2 renforcement de surface
(1) Les résistances caractéristiques NRk,s,a (rupture de cheville), NRk,s,c (rupture de raccordement entre
0
la cheville et le rail), NRk,s,l (valeur de base pour la rupture locale par flexion des lèvres du rail), NRk,s
(rupture du boulon d'ancrage) et MRk,s,flex (rupture par flexion du rail) sont données dans la Spécification
technique européenne de produit pertinente.
(2) La résistance caractéristique NRk,s,l pour la rupture des lèvres est calculée comme suit :
NRk,s,l NRk,s,l
0
ψl,N (7.59)
avec
s
ψl,N 0,5 1 cbo 1 (7.60)
sl,N
où
sl,N est l'entraxe caractéristique pour la rupture de la lèvre de rail sous une charge de traction, pris
de la Spécification technique européenne de produit.
La résistance caractéristique NRk,p pour la rupture par extraction‐glissement de la cheville est donnée
dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
78
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Il convient que la résistance caractéristique NRk,p soit limitée pression du béton sous la tête de la cheville
selon 7.2.1.5.
79
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Tableau 7.4 — Vérifications requises pour les rails d'ancrage sollicités en traction
NRk,s,c
a
NEd N Rd,s,c
γ Ms,ca
raccordement entre
2
la cheville et le rail
NRk,s,l
cb
NEd NRd,s,l
Rupture γ Ms,l
flexion locale de
3 de
lèvre de raila
l'acier
NRk,s
cb
NEd NRd,s
γMs
4 boulon d'ancrage
MRk,s,flex
ch
M Ed MRd,s,flex
γ Ms,flex
5 flexion du rail
80
FprEN 1992‐4:2016 (E)
a
NRk,p
NEd NRd,p
γ Mp
Rupture par extraction‐
6
glissement
NRk,c
a
NEd NRd,c
γMc
7 Rupture par cône de bétonb
a
NRk,sp
Rupture par fendage du NEd NRd,sp
γ Msp
8 bétonb
NRk,cb
a
NEd NRd,cb
Rupture par éclatement du γ Mc
9
bétonb, c
Rupture de l'acier du N Rk,re
10 renforcement
a
N Ed,re N Rd,re
γ Ms,re
supplémentaire
Rupture d'ancrage du a
NEd,re NRd,a
11 renforcement
supplémentaire
a Cheville ou boulon d'ancrage le plus chargé.
b Pour la détermination de la cheville la plus défavorable, la charge sur la cheville doit être considérée en liaison avec la distance au bord et l'entraxe.
c Non requis pour les chevilles avec c 0,5 hef .
81
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(1) Pour les rails d'ancrage avec hch / hef 0, 4 et bch / hef 0,7 , la profondeur d'ancrage effective est
déterminée conformément à la Figure 3.2 a). Dans le cas où hch / hef 0, 4 et/ou bch / hef 0,7 , il est
possible de calculer la résistance du cône de béton en utilisant l'une des options suivantes.
a) La profondeur d'ancrage effective est déterminée conformément à la Figure 3.2 b), hef hef* ; ou
b) la profondeur d'ancrage effective hef est déterminée conformément à la Figure 3.2 a) avec la valeur
de scr,N prise dans la Spécification technique européenne de produit pertinente. La valeur de scr,N
utilisée dans le calcul ne doit pas être inférieure à celle pour les rails d'ancrage avec hch / hef 0, 4 et
bch / hef 0,7 dans la Formule (7.63).
(2) La résistance caractéristique d'une cheville de rail d'ancrage dans le cas de la rupture par cône de
béton doit être calculée conformément à la Formule (7.61).
NRk,c NRk,c
0
ψch,s,N ψch,e,N ψch,c,N ψre,N (7.61)
(3) Pour la détermination de la résistance caractéristique de base d'une cheville isolée non influencée
par des chevilles adjacentes, des bords ou des coins de l'élément en béton et située dans du béton
fissuré ou non fissuré, la Formule (7.2) s'applique.
NOTE Il est possible que le rail d'ancrage ait un effet défavorable sur la résistance du cône de béton. Cet effet
est indiqué dans les valeurs kcr,N et kucr,N données dans la Spécification technique européenne de produit. En règle
générale, ces valeurs sont inférieures aux valeurs pour les boulons à tête.
(4) L'influence des chevilles voisines sur la résistance du cône de béton est prise en compte par le
coefficient ψch,s,N conformément à la Formule (7.62).
1
ψch,s,N (7.62)
nch,N
s Ni
1,5
1 1 i
i 1 s N0
cr,N
s cr,N
nch,N est le nombre de chevilles à moins d'une distance scr,N de chaque côté de la cheville considérée
82
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Légende
1 cheville considérée
Figure 7.18 — Rail d'ancrage soumis à différentes forces de traction de cheville – Exemple
(5) L'influence d'un bord de l'élément en béton sur la résistance caractéristique est prise en compte
par le coefficient ψch,e,N conformément à la Formule (7.64).
0,5
c
ψch,e,N 1 1 (7.64)
c
cr,N
où
Pour les rails d'ancrage situés dans un élément en béton étroit avec différentes distances au bord c1,1 et
c1,2 (voir Figures 7.19 b) et 7.20 d)), les valeurs minimales de c1,1 et c1,2 doivent être insérées pour c1
dans la Formule (7.64).
Figure 7.19 — Rail d'ancrage sur un bord ou dans un élément en béton étroit
83
FprEN 1992‐4:2016 (E)
(6) L'influence d'un coin de l'élément en béton (voir Figure 7.20) sur la résistance caractéristique est
prise en compte par le coefficient ψch,c,N conformément à la Formule (7.65).
0,5
c
ψch,c,N 2 1 (7.65)
c
cr,N
où
c2 est la distance par rapport au coin de la cheville considérée (voir Figure 7.20).
Si une cheville est influencée par deux coins (voir Figure 7.20 c)), le coefficient ψch,c,N doit être calculé
pour c2,1 et c2,2 et le produit des coefficients ψch,c,N doit être inséré dans la Formule (7.61).
Légende
a) La résistance de la cheville 1 est calculée
b) La résistance de la cheville 2 est calculée
c) La résistance de la cheville 2 est calculée
d) La résistance de la cheville 1 est calculée
Figure 7.20 — Définition de la distance par rapport au coin d'un rail d'ancrage dans le coin d'un
élément en béton
(7) Le coefficient d'écaillement de surface ψre,N tient compte de l'effet d'une armature dense pour les
profondeurs d'ancrage hef 100mm . 7.2.1.4(5) s'applique.
(8) Dans le cas des rails insert avec hef 180 mm dans un élément en béton étroit avec l'influence des
chevilles voisines et l'influence d'un bord et de 2 coins (voir Figure 34 c) et d)) situés à une distance au
bord inférieure à ccr,N par rapport à la cheville concernée, le calcul conformément à la Formule (7.61)
conduit à des résultats prudents. Des résultats plus précis sont obtenus si la valeur hef est remplacée par
la plus grande valeur de :
cmax s
hef hef 180 mm and hef max hef 180 mm (7.66)
ccr,N scr,N
où
cmax est la distance maximale du centre d'une cheville au bord de l'élément en béton c cr,N . Dans
l'exemple donné dans la Figure 34 c), cmax est la valeur maximale de c1, c2,1 et c2,2
84
FprEN 1992‐4:2016 (E)
La valeur hef est insérée dans la Formule (7.2) ainsi que dans la Formule (7.63). La valeur résultante
pour scr,N est ensuite insérée dans la Formule (7.64a).
(1) Pour éviter la rupture par fendage du béton au cours de l'installation (par exemple lors de
l'application du couple de serrage sur boulon d'ancrage), respecter les valeurs minimales des distances
au bord cmin, l'entraxe smin, l'épaisseur de l'élément en béton hmin ainsi que les exigences concernant
l'armature données dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
(2) La rupture par fendage du béton due à la charge doit être prise en compte conformément aux règles
suivantes.
a) La distance au bord caractéristique en cas de fendage sous charge, ccr,sp, est donnée dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente. L'entraxe caractéristique est défini
comme scr,sp = 2 ccr,sp.
b) Aucune vérification n'est nécessaire si l'une au moins des conditions suivantes est remplie :
1) La distance au bord dans toutes les directions est c 1,2 ccr,sp , et l'épaisseur de l'élément est
h hmin avec hmin correspondant à ccr,sp.
2) Les résistances caractéristiques pour la rupture par cône de béton et par extraction‐glissement
sont calculées pour du béton fissuré et l'armature résiste aux forces de fendage et limite la
largeur des fissures à wk 0,3 mm .
NOTE En l'absence d'informations plus précises, la section transversale de l'armature, As,re , pour résister
aux forces de fendage, peut être déterminée comme suit :
a
NEd
As,re 0,5 f yk,re / γ Ms,re
(7.67)
où
a
NEd est la force de traction de calcul agissant sur la cheville la plus sollicitée pour la valeur de
calcul des actions
fyk,re est la résistance élastique nominale de l'acier de l'armature 600 N / mm 2 .
Il est recommandé que l'armature soit placée symétriquement et près de la fixation ou de chaque
cheville d'un groupe de fixations.
NRk,sp NRk
0
ψch,s,N ψch,c,N ψch,e,N ψre,N ψh,sp (7.68)
85
FprEN 1992‐4:2016 (E)
avec
0
NRk
min NRk,p ; NRk,c
0
NRk,p selon 7.4.1.4
0
NRk,c , ψch,s,N , ψch,c,N , ψch,e,N , ψre,N selon 7.4.1.5, toutefois, les valeurs ccr,N et scr,N doivent être
respectivement remplacées par ccr,sp et scr,sp qui correspondent à l'épaisseur minimale hmin.
hef ccr,N
2/3 2/3
h
ψh,sp max 1; 2 (7.69)
hmin
hmin
(1) La vérification de la rupture par éclatement du béton n'est pas nécessaire pour les chevilles si la
distance au bord est c 0,5 hef . Si une vérification est nécessaire, la résistance caractéristique d'une
cheville en cas d'éclatement est :
NRk,cb NRk,cb
0
ψch,s,Nb ψch,c,Nb ψch,h,Nb (7.70)
NOTE Pour les rails d'ancrage placés perpendiculairement au bord, la vérification n'est nécessaire que pour
la cheville la plus proche du bord.
0
(2) La résistance caractéristique d'une cheville isolée NRk,cb est calculée conformément à 7.2.1.8 (2).
(3) L'influence des chevilles voisines sur la résistance à l'éclatement est prise en compte par le
coefficient ψch,s,Nb qui peut être calculé comme avec la Formule (7.62), avec cependant scr,Nb = 4 c1 au lieu
de scr,N.
(4) L'influence d'un coin de l'élément en béton sur la résistance caractéristique est prise en compte par
le coefficient ψch,c,Nb conformément à la Formule (7.71).
0,5
c
ψch,c,Nb 2 1 (7.71)
c
cr,Nb
où
c2 est la distance par rapport à la cheville pour laquelle la résistance est calculée
(voir Figure 7.20)
ccr,Nb = scr,Nb /2
86
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Si une cheville est influencée par deux coins (voir, par exemple, Figure 7.20 c), alors le coefficient ψch,c,Nb
doit être calculé pour les valeurs de c2,1 et c2,2 et le produit des coefficients doit être inséré dans la
Formule (7.70).
(5) L'effet de l'épaisseur de l'élément de béton dans le cas d'une distance f 2 c1 , où f est définie dans
la Figure 7.21, est pris en compte par le coefficient ψch,h,Nb conformément à la Formule (7.72).
hef f 2c 1 f
ψch,h,Nb 1 (7.72)
4c 1 4c 1
où
Figure 7.21 — Rail d'ancrage sur un bord d'un élément en béton mince
Les vérifications du Tableau 7.5 s'appliquent. Les modes de rupture traités sont donnés dans le
Tableau 7.4.
87
FprEN 1992‐4:2016 (E)
Tableau 7.5 — Vérifications pour les rails d'ancrage sollicités en cisaillement (1 sur 2)
VRk,s,a
VEda VRd,s,a
γ Ms
2 cheville
Force de
Rupture
cisaillement
de
sans bras VRk,s,c
l'acier
de levier raccordement VEda VRd,s,c
γ Ms,ca
entre la
3
cheville et le
rail
VRk,s,l
VEdcb VRd,s,l
γ Ms,l
flexion locale
4
de lèvre de raila
Force de VRk,s,M
cisaillement boulon VEdcb VRd,s,M
5 γMs
avec bras d'ancrage
de levier
88
FprEN 1992‐4:2016 (E)
VRk,cp
VEda VRd,cp
γ Mc
6 Rupture du béton par effet de levierb
VRk,c
VEda VRd,c
γ Mc
7 Rupture du bord du bétonb
Rupture de l'acier du renforcement a
N Ed,re N Rd,re
N Rk,re
8
supplémentairec γ Ms,re
Rupture d'ancrage du renforcement a
NEd,re NRd,a
9
supplémentairec
a vérification pour le boulon d'ancrage le plus sollicité.
b Pour la détermination de la cheville la plus défavorable, la charge sur la cheville doit être considérée en liaison avec la distance au bord et l'entraxe.
c La force de traction agissant sur le renforcement doit être calculée à partir de VEd conformément à la Formule (6.6) pour la cheville la plus sollicitée.
89
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(1) Les résistances caractéristiques VRk,s (rupture de boulon d'ancrage), VRk,s,a (rupture de cheville),
0
VRk,s,c (rupture de liaison cheville/rail) et VRk,s,l (valeur de base pour la rupture due à une flexion locale
des lèvres du rail) sont données dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
(2) La résistance caractéristique VRk,s,l pour la rupture des lèvres est calculée comme suit :
VRk,s,l VRk,s,l
0
ψl,V (7.73)
avec
s
ψl,V 0,5 1 cbo 1 (7.74)
sl,V
où
La résistance caractéristique, VRk,s,M, d'un boulon d'ancrage en cas de rupture de l'acier doit être obtenue
à partir de la Formule (7.75).
αM MRk,s
VRk,s,M (7.75)
la
où
MRk,s MRk,s
0
1 NEd / NRd,s (7.76)
N Rd,s N Rk,s / γ Ms
0
MRk,s est la résistance caractéristique à la flexion du boulon d'ancrage, donnée dans la Spécification
technique européenne de produit pertinente.
NOTE L'influence de la force de cisaillement avec bras de levier la rupture de la lèvre de rail est couverte par
la pré‐qualification du rail d'ancrage.
90
FprEN 1992‐4:2016 (F)
La résistance caractéristique de la cheville la plus défavorable pour la rupture du béton par effet de
levier doit être calculée conformément à la Formule (7.77) :
où
k8 est un coefficient devant être pris dans la Spécification technique européenne de produit
pertinente.
NRk,c est déterminée conformément à 7.4.1.5 pour les chevilles sollicitées en cisaillement.
(1) La résistance caractéristique d'une cheville chargée perpendiculairement au bord est calculée
conformément à la Formule (7.78) :
VRk,c VRk,c
0
ψch,s,V ψch,c,V ψch,h,V ψch,90 ,V ψre,V (7.78)
(2) La résistance caractéristique de base d'un rail d'ancrage avec une cheville subissant une charge
perpendiculairement au bord et non influencée par des chevilles voisines, l'épaisseur de l'élément en
béton ou l'effet de coin est :
0
VRk,c k12 fck c14/3 (7.79)
avec
NOTE Une valeur indicative kcr,V = 4,5 ou kucr,V = 6,3 peut être utilisée lorsque hch / hef 0, 4 et bch / hef 0,7 .
(3) L'influence des chevilles voisines sur la résistance du bord du béton est prise en compte par le
coefficient ψch,s,V conformément à la FormulE (7.80) :
1
ψch,s,V 1 (7.80)
nch,V s Vi
1,5
1 1 i
i 1 scr,V V0
91
FprEN 1992‐4:2016 (F)
s cr,V 4 c 1 2bch , lorsque les conditions hch / hef 0, 4 et bch / hef 0,7 sont remplies (7.81)
scr,V issu de la Spécification technique européenne de produit pertinente si hch / hef 0, 4 et/ou
bch / hef 0,7 . La valeur de scr,V utilisée dans le calcul ne doit pas être inférieure à la valeur selon la
Formule (7.81).
nch,V est le nombre de chevilles à moins d'une distance scr,V de chaque côté de la cheville considérée
Dans la Formule (7.80), il est supposé que toutes les forces de cisaillement agissant sur les chevilles
soient orientées vers le bord. Les forces de cisaillement sur les chevilles, agissant loin du bord peuvent
être ignorées.
Légende
1 cheville considérée
Figure 7.22 — Rail d'ancrage soumis à différentes forces de cisaillement de cheville – Exemple
(4) L'influence d'un coin sur la résistance caractéristique du bord du béton est prise en compte par le
coefficient ψch,c,V .
0,5
c
ψch,c,V 2 1 (7.82)
c
cr,V
où
92
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Si une cheville est influencée par deux coins (voir Figure 7.23 b)), le coefficient ψch,c,V conformément à
la Formule (7.82) doit être calculé pour chaque coin et le produit doit être inséré dans la
Formule (7.78).
Figure 7.23 — Rail d'ancrage dont les chevilles sont influencées par un (a) ou deux (b) coins (en
considérant la cheville 2) – Exemple
(5) L'influence de l'épaisseur d'un élément h hcr,V est prise en compte par le coefficient ψch,h,V .
0,5
h
ψch,h,V 1 (7.84)
h
cr,V
avec
hcr,V = 2 c1 + 2 hch (voir Figure 7.24) pour hch / hef 0, 4 et bch / hef 0,7 sont satisfaites (7.85)
hcr,V issu de la Spécification technique européenne de produit pertinente si hch / hef 0, 4 et/ou
bch / hef 0,7 . La valeur hcr,V utilisée dans le calcul ne doit pas être inférieure à la valeur selon la
Formule (7.85).
Figure 7.24 — Rail d'ancrage influencé par l'épaisseur de l'élément en béton – Exemple
(6) Le coefficient ψch,90 ,V prend en compte l'influence des charges de cisaillement agissant
parallèlement au bord (voir Figure 7.25).
93
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Figure 7.25 — Rail d'ancrage chargé parallèlement au bord
(7) Le coefficient ψre,V tenant compte du type de renforcement sur le bord est calculé conformément
au paragraphe 7.2.2.5. Dans le cas de renforcement sur le bord pour les applications dans du béton
fissuré, un coefficient ψre,V > 1 ne doit être utilisé que si la hauteur du rail est hch ≤ 40 mm (voir
Figure 6.8 b)).
(8) Pour un rail d'ancrage dans un élément en béton étroit et mince (voir Figure 7.26) avec c 2,max c cr,V
(ccr,V selon la Formule (7.83)) et h hcr ,V (hcr,V selon la Formule (7.85)), le calcul selon la Formule (7.78)
conduit à des résultats prudents. Des résultats plus précis sont obtenus si c1 est remplacé par c1 :
c1 max c2,max bch /2; h 2hch /2 (7.87)
avec
c2,max max c2,1 ; c2,2 , la plus grande des deux distances au bord parallèles à la direction de la
charge
94
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Figure 7.26 — Illustration d'un rail d'ancrage influencé par deux coins et par l'épaisseur de
l'élément en béton
(c2,2 est essentiel pour la détermination de c 1 )
Les vérifications requises sont données dans le Tableau 7.6. Les vérifications pour la rupture de l'acier
du boulon d'ancrage, pour d'autres modes de rupture de l'acier et pour des modes de rupture autres
que la rupture de l'acier, sont réalisées séparément. Toutes les vérifications doivent être effectuées.
95
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Tableau 7.6 — Vérifications requises pour les rails d'ancrage sans renforcement supplémentaire
sollicités par une charge combinée de traction et de cisaillement
Mode de rupture Vérification
2 2
NEd
cb
VEdcb
1
NRd,s VRd,s (7.88)
1 boulon d'ancrage a
NRd,s, VRd,s du boulon d'ancrage doivent être calculés à partir des
valeurs caractéristiques données dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente.
k 13 k 13
Ncb MEdch VEdcb
max Ed ; 1
N M V
Rd,s,l Rd,s,flex Rd,s,l (7.89)
avec
V N
Rupture par flexion des k13 = 2,0 si Rd,s,l Rd,s,l
2
lèvres du rail = issu de la Spécification technique européenne de produit si
VRd,s,l N Rd,s,l
Rupture = 1,0 pour simplifier
de l'acier NRd,s,l, MRd,s,flex et VRd,s,l doivent être calculés à partir des valeurs
caractéristiques données dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente.
k 14 k 14
Na Na Va
max Ed ; Ed Ed 1
N V
Rd,s,a NRd,s,c Rd,s,a (7.90)
avec
cheville et V
k14 = 2,0 si Rd,s,a
min NRd,s,a , NRd,s,c
3 raccordement entre
cheville et rail = issu de la Spécification technique européenne de produit si
VRd,s,a min NRd,s,a , NRd,s,c
= 1,0 pour simplifier
NRd,s,a, NRd,s,c and VRd,s,a doivent être calculés à partir des valeurs
caractéristiques données dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente.
1 ,5 1 ,5
N Ed
a
Va
Ed 1
N Rd VRd (7.91)
ou
NEd
a
VEda
Modes de rupture de matériaux N V 1,2
4 Rd Rd
autres que la rupture de l'acier (7.92)
N a
/ N Rd 1V / V Rd 1 a
Ed et Ed
96
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(1) Pour les rails d'ancrage avec renforcement supplémentaire destinés à reprendre des charges de
traction et cisaillement, le paragraphe 7.4.3.1 s'applique. Toutefois, pour la vérification conformément
au Tableau 7.6, ligne 4, NEd/NRd,i pour le mode de rupture par cône de béton (traction) et VEd/VRd,i pour
le mode de rupture du bord du béton (cisaillement) sont remplacés par les valeurs correspondantes
pour la rupture du renforcement supplémentaire.
(2) Dans le cas de rails d'ancrage sur un bord avec renforcement supplémentaire pour reprendre des
charges de traction ou de cisaillement, le paragraphe 7.4.3.1 s'applique. Toutefois, la Formule (7.93)
doit être utilisée à la place de la Formule (7.91) ou de la Formule (7.92).
NEda
VEda
1 (7.93)
NRd,i VRd,i
Dans le cas des fixations comportant un renforcement supplémentaire destiné à reprendre les charges
de traction seulement, NRd,i et VRd,i représentent respectivement les résistances de calcul NRd,p, NRd,sp,
NRd,cb, NRd,re, NRd,a, et VRd,c, VRd,cp. Si un renforcement supplémentaire est utilisé pour reprendre les
charges de cisaillement seulement, NRd,i et VRd,i représentent respectivement les résistances de calcul
NRd,p, NRd,c, NRd,sp, NRd,cb et VRd,cp, NRd,re, NRd,a.
(1) La présente EN couvre les applications comportant des chevilles de fixation et des boulons à tête
sollicités par des charges de traction ou de cisaillement pulsatoires et par des charges de cisaillement
alternées ou des combinaisons de telles charges.
(2) Elle ne couvre que les fixations soumises à une charge de traction sans bras de levier telles que
définies en 6.2.2.3 (1).
(3) Elle ne couvre pas les fixations uniquement qualifiées pour l'utilisation dans des systèmes non
structuraux redondants (voir 7.3).
(4) La vérification à la fatigue doit être effectuée lorsque les fixations sont soumises à des cycles de
charge fréquemment répétés (par exemple pour la fixation de grues, de machines alternatives, de rails
de guidage d'ascenseurs).
(5) Les fixations utilisées pour résister à une charge de fatigue doivent être pré‐qualifiées par une
Spécification technique européenne de produit pour l'application considérée.
(6) Les espaces annulaires ne sont pas autorisés et le desserrement de l'écrou ou de la vis doit être
évité. Une force de précontrainte permanente sur la fixation doit être présente au cours de sa durée de
vie.
(7) La vérification de la résistance sous charge de fatigue comprend la vérification sous charge statique
et sous charge de fatigue. Sous un chargement statique, le calcul des fixations doit être fondé sur les
méthodes de calcul données à l'Article 7. Les vérifications sous charge de fatigue sont données en 8.3.
97
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Les paragraphes 6.1 et 6.2 s'appliquent. Cependant, les restrictions données en 8.1 doivent être
respectées.
8.3 Résistance
8.3.1 Charge de traction
Groupe de fixations
Mode de rupture Fixation isolée
fixation la plus sollicitée groupe
1
Rupture de NRk,s ψF,N NRk,s
γF,fat NEk γF,fat NEk
h
l'acier γMs,N,fat γMs,N,fat
N Rk,p est la résistance à la fatigue, traction, extraction‐glissement, donnée dans la Spécification technique
européenne de produit
NRk,sp 0,5 NRk,sp , résistance à la fatigue, traction, fendage du béton pour 2 106 cycles de charge
N Rk,cb 0,5 N Rk,cb , résistance à la fatigue, traction, éclatement du béton pour 2 10 cycles de charge
6
98
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Groupe de fixations
Mode de rupture Fixation isolée fixation la plus
groupe
sollicitée
1 Rupture de l'acier VRk,s γF,V VRk,s
sans bras de levier γF,fat VEk γF,fat VEkh
γMs,V,fat γMs,V,fat
2 Rupture du béton VRk,cp VRk,cp
par effet de levier γF,fat VEk γF,fat VEkg
γMc,fat γMc,fat
VRk,cp 0,5VRk,cp résistance à la fatigue, cisaillement, rupture du béton par effet de levier pour 2 106 cycles de
charge
0,5 VRk,c , résistance à la fatigue, cisaillement, rupture du béton pour 2 10 cycles de charge
6
V Rk,c
VRk,cp, VRk,c sont calculées conformément au 7.2.2
Pour la charge combinée en traction et cisaillement, les formules suivantes doivent être vérifiées
séparément pour la rupture de l'acier et les modes de rupture autres que la rupture de l'acier :
β β
α α
N,fat V,fat 1 (8.1)
avec
γ F,fat N Ek
βN,fat 1 (8.2)
ψF,N N Rk / γ M,fat
99
FprEN 1992‐4:2016 (F)
γ F,fat VEk
βV,fat 1 (8.3)
ψF,V VRk / γ M,fat
où
Dans la Formule (8.1), il faut prendre la plus grande valeur de β N,fat et β V,fat pour les différents modes
de rupture considérés.
(1) Cet article définit les exigences pour le calcul des chevilles de fixation et boulons à tête placés avant
coulage utilisés pour transmettre des actions sismiques au moyen d'une charge de traction, d'une
charge de cisaillement ou d'une combinaison de ces charges entre des éléments structuraux reliés ou
entre des pièces à fixer non structurales et des éléments structuraux.
(2) En cas de très faible sismicité selon l'EN 1998‐1:2004, 3.2.1 (5), le calcul des fixations peut être
effectué comme pour les situations permanentes et transitoires (voir Articles 4 à 7, 11).
(3) Pour la situation de calcul sismique à l'état‐limite ultime où la charge de traction de calcul sismique
appliquée à une fixation isolée ou à un groupe de fixations est égale ou inférieure à 20 % de la charge de
traction de calcul totale pour la même combinaison de charges, la composante de traction agissant sur
une fixation isolée ou sur un groupe de fixations peut être vérifiée sans tenir compte des exigences
énoncées en 9.2 (3).
(4) Pour la situation de calcul sismique à l'état‐limite ultime où la composante de cisaillement de calcul
sismique de la charge de calcul appliquée à une fixation isolée ou à un groupe de fixations est égale ou
inférieure à 20 % de la charge de cisaillement de calcul totale pour la même combinaison de charges, la
composante de cisaillement agissant sur une fixation isolée ou sur un groupe de fixations peut être
vérifiée sans tenir compte des exigences énoncées en 9.2 (3).
(5) Les fixations avec montage avec écartement ou avec une couche de mortier 0,5 d ainsi que les
fixations qualifiées pour une utilisation multiple seulement (voir 7.3) ne sont pas couvertes.
(6) Des informations détaillées sur le calcul des fixations sollicitées par des actions sismiques sont
données dans l'Annexe C normative.
9.2 Exigences
(1) Les fixations destinées à résister aux actions sismiques doivent respecter toutes les exigences en
vigueur pour les applications non sismiques.
100
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(2) Seules des fixations approuvées pour le béton fissuré et les applications sismiques doivent être
utilisées (voir la Spécification technique européenne de produit pertinente).
(3) Pour le calcul des fixations, l'une des options a1), a2) ou b) suivantes doit être satisfaite :
a) Calcul sans exigences sur la ductilité des fixations. Il faut supposer que les fixations sont des
éléments non dissipatifs et qu'elles ne peuvent pas dissiper l'énergie par l'intermédiaire d'un
comportement hystérétique ductile et qu'elles ne contribuent pas au comportement ductile global
de la structure.
a1) Calcul en capacité : La fixation ou le groupe de fixations est dimensionné pour la charge de
traction et/ou de cisaillement maximale pouvant être transmise à la fixation en fonction soit du
développement d'un mécanisme d'allongement ductile dans la platine de fixation ou l'élément fixé
en tenant compte de l'écrouissage et de la sur‐résistance du matériau, soit la capacité d'un élément
fixé résistant.
a2) Calcul élastique : La fixation est dimensionnée pour la charge maximale obtenue à partir de
combinaisons de charges de calcul qui comprennent des actions sismiques EEd correspondant à
l'état limite ultime (voir l'EN 1998‐1) en supposant un comportement élastique de la fixation et de
la structure. En outre, les incertitudes du modèle pour déduire les actions sismiques sur la fixation
doivent être prises en compte.
Cette option n'est applicable qu'à la composante de traction de la charge agissant sur la fixation.
La fixation ou le groupe de fixations est dimensionné pour les actions de calcul incluant les actions
sismiques EEd correspondant à l'état limite ultime (voir l'EN 1998‐1). La capacité en traction de
l'acier de la fixation doit être plus petite que la capacité de traction régie par les modes de rupture
liés au béton. Une capacité d'allongement suffisante des fixations est nécessaire.
Il convient que la fixation ne soit pas supposée dissiper l'énergie dans l'analyse structurale globale
ou dans l'analyse d'un élément non structural. La contribution de la fixation à la capacité de
dissipation d'énergie de la structure (voir l'EN 1998‐1:2004, 4.2.2) n'est pas traitée dans la
présente norme.
Il convient de ne pas choisir l'option b) pour la fixation d'éléments sismiques primaires (voir
l'EN 1998-1) en raison des grands déplacements non récupérables de la fixation susceptibles de se
produire. En l'absence de moyens supplémentaires permettant de résister aux charges de cisaillement
agissant sur la fixation, il convient que des fixations supplémentaires soient fournies et conçues en
conformité avec l'option a1) ou a2).
Dans l'option b), il est possible de supposer que la fixation dissipe l'énergie si une justification adéquate
est fournie, par exemple par une analyse (dynamique) historique temporelle non linéaire (selon
l'EN 1998–1) et si le comportement hystérétique de la fixation est fourni par une Spécification
technique européenne de produit.
(4) Le béton dans la zone de la fixation doit être considéré comme fissuré pour déterminer les
résistances de calcul, sauf s'il est démontré conformément à la Formule (4.4) que le béton reste non
fissuré au cours de l'événement sismique.
(5) Les dispositions de la présente section ne s'appliquent pas au calcul de fixations dans des régions
critiques d'éléments en béton dans lesquelles un écaillement du béton ou une déformation plastique de
101
FprEN 1992‐4:2016 (F)
l'armature peuvent se produire lors d'événements sismiques comme par exemple dans les zones
plastiques formant charnière.
(6) Le déplacement de la fixation doit être pris en compte dans le calcul. Cette exigence n'est pas
requise pour l'ancrage d'éléments non structuraux de faible importance. Le déplacement doit être limité
quand on prend pour hypothèse une liaison rigide ou lorsque le fonctionnement de l'élément fixé
pendant et après un tremblement de terre doit être garanti.
NOTE Les déplacements des fixations pour les applications sismiques dans l'état de limitation des dommages
et dans l'état limite ultime sont fournis dans la Spécification technique européenne de produit pertinente pour les
fixations présentant une performance sismique de catégorie C2 telle que définie dans l'Annexe C.
(7) En général, dans les situations de calcul sismique, il convient d'éviter les espaces annulaires entre
une fixation et sa platine de fixation. Avec les fixations d'éléments non structuraux dans des
applications non critiques mineures, un espace annulaire df df,1 est autorisé. L'effet de l'espace
annulaire sur le comportement des fixations doit être pris en compte (voir Annexe C).
(8) Il est nécessaire d'empêcher le desserrement de l'écrou ou de la vis par des mesures appropriées.
(1) La valeur de calcul de l'effet des actions sismiques EEd agissant sur la platine de fixation doit être
déterminée conformément à l'EN 1998‐1:2004 et ses parties supplémentaires. Des dispositions
supplémentaires sont données dans l'Annexe C.
NOTE Les règles nationales pour la détermination des effets de l'action sismique en usage dans un pays
peuvent être trouvées dans son Annexe nationale de l'EN 1998–1:2004.
(2) La répartition des forces sur les fixations individuelles d'un groupe doit être en conformité avec
l'Article 6 si la platine de base reste élastique dans la situation de calcul sismique.
9.4 Résistance
(1) La résistance caractéristique sismique Rk,eq d'une fixation doit être déterminée conformément à
l'Annexe C en tenant compte des coefficients de réduction sismiques αgap et αeq . Les résistances
sismiques caractéristiques de base pour la rupture de l'acier, la rupture par extraction‐glissement et la
rupture combinée par extraction‐glissement et du béton sous une charge de traction, ainsi que la
rupture de l'acier sous une charge de cisaillement sont données dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente. Pour tous les autres modes de rupture, Rk,eq doit être déterminé en
fonction de la résistance caractéristique obtenue pour la situation de projet durable et transitoire selon
l'Article 7 telle que décrite à l'Annexe C.
(2) Les coefficients partiels de résistance γ M,eq doivent être déterminés selon 4.4.2.
(2) Les exigences applicables de l'EN 1992‐1‐2, par exemple les coefficients partiels et les
combinaisons de charges, doivent être satisfaites.
102
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(3) L'Annexe D informative présente une méthode de calcul pour les boulons à tête placés avant
coulage, les rails d'ancrage et les chevilles de fixation exposés au feu.
(2) Le déplacement admissible Cd doit être évalué par le concepteur en tenant compte du type
d'application en question (par exemple l'élément structural à fixer). Il peut être supposé que les
déplacements Cd sont une fonction linéaire de la charge appliquée. En cas de charges combinées de
traction et cisaillement, les déplacements pour les composantes de cisaillement et de traction de la
charge résultante doivent être ajoutés sous forme vectorielle.
(3) Le déplacement caractéristique de la fixation située dans du béton fissuré ou non fissuré sous des
charges de traction et de cisaillement données est à prendre dans la Spécification technique européenne
de produit pertinente.
(4) La sollicitation de fixations avec renforcement supplémentaire peut induire des fissures locales à
l'état limite de service. Toutefois, les largeurs des fissures sont généralement acceptables car elles sont
prises en compte de façon implicite dans les exigences détaillées relatives au renforcement
supplémentaire.
103
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe A
(normative)
Règles supplémentaires pour la vérification d'éléments en béton sollicités
par des charges appliquées par des fixations
A.1 Généralités
(1) La conformité aux méthodes de calcul données dans le présent document se traduira par la
transmission satisfaisante des charges de la platine de fixation à l'élément en béton.
(2) La transmission des charges de la fixation de l'élément en béton à ses supports doit être démontrée
pour l'état limite ultime et l'état limite de service, conformément à l'EN 1992‐1‐1. Les dispositions
données au A.2 clarifient les méthodes pour se conformer à l'EN 1992‐1‐1:2004, 6.2.1 (9).
(3) Il n'est possible de supposer que les charges appliquées à la face inférieure d'un élément
préfabriqué avec un revêtement structural ajouté sont transférées à l'ensemble de la construction
composite que si
b) hef est supposée être la profondeur d'ancrage des fixations dans le revêtement.
Dans d'autres cas, seuls les plafonds légers ou constructions similaires (sollicités par un chargement
unitaire ne dépassant pas 1 kN/m²) peuvent être fixés aux éléments préfabriqués.
A.2.2 Si l'une des conditions suivantes est remplie, aucune vérification supplémentaire de la
transmission locale des charges n'est nécessaire.
a) La force de cisaillement de calcul VEd sur le support provenant des actions de calcul, y compris les
charges dues aux fixations, est
VEd 0,8 VRd,c pour un élément en béton sans armature d'effort tranchant (A.1)
0,8 min VRd,s ; VRd,max pour un élément en béton avec armature d'effort tranchant (A.2)
où
VRd,c, VRd,s, VRd,max sont les résistances au cisaillement conformément à l'EN 1992‐1‐1
b) Sous la combinaison caractéristique des actions sur la platine de fixation, la force de traction
caractéristique résultante NEk des fixations sollicitées en traction est NEk 30 kN et l'entraxe entre
les fixations les plus extérieures de groupes adjacents ou entre les fixations extérieures d'un groupe
et des fixations individuelles vérifie la Formule (A.3) :
104
FprEN 1992‐4:2016 (F)
avec
NEk [kN]
c) Les charges caractéristiques sur la fixation sont reprises par un renforcement en suspente
supplémentaire qui contient l'armature de traction et est ancré à l'opposé de l'élément en béton. Sa
distance par rapport à une fixation individuelle ou aux éléments les plus éloignés d'un groupe doit
être inférieure à hef. Le renforcement en suspente déjà présent dans la structure mais sous‐utilisé
peut être utilisé à cette fin.
A.2.3 Si les conditions de A.2.2 ne sont pas remplies, les forces de cisaillement de calcul VEd,a sur le
support causées par les charges de la fixation doivent remplir la condition suivante.
VEd,a 0, 4 VRd,c pour un élément en béton sans armature d'effort tranchant (A.4)
0,4 min VRd,s ;VRd,max pour un élément en béton avec armature d'effort tranchant (A.5)
Lors du calcul de VEd,a, les charges sollicitant la fixation doivent être considérées comme des charges
ponctuelles avec une largeur d'application de charge t1 st 1 2hef et t2 st 2 2hef avec st1 (st2) égale à
l'entraxe entre les fixations extérieures d'un groupe dans la direction 1 (2). La largeur active sur
laquelle la force de cisaillement est transmise doit être calculée selon la théorie de l'élasticité.
A.2.4 Si, sous la combinaison caractéristique des actions sur la platine de fixation, la force de traction
caractéristique résultante NEk des fixations sollicitées dans un groupe est N Ek 60 kN , les conditions
indiquées en A.2.2c) ou A.2.2 d) doivent être remplies.
105
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe B
(informative)
Durabilité
B.1 Généralités
(1) En l'absence d'informations plus précises dans les réglementations nationales ou dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente, les dispositions de la présente Annexe
peuvent être utilisées. Ces dispositions sont fondées sur une durée de vie prévue supposée de 50 ans
pour la fixation.
(2) La corrosion électrolytique doit être évitée entre des métaux différents au moyen d'une séparation
adaptée ou par le choix de matériaux compatibles.
(2) En général, aucune protection particulière contre la corrosion n'est nécessaire pour les pièces en
acier car les revêtements prévus contre la corrosion au cours du stockage avant utilisation dans le but
d'assurer un fonctionnement correct sont considérés comme suffisants. De façon générale, les pièces en
fonte malléable ne nécessitent aucune protection.
(2) Il convient d'employer des fixations en acier inoxydable de qualité adaptée. Il convient que la
qualité de l'acier inoxydable adaptée aux différents environnements de service (marine, industrie, etc.)
se conforme aux réglementations nationales. En général, des aciers austénitiques contenant au moins
17 % de chrome et 12 % de nickel ainsi qu'un ajout de molybdène, par exemple les matériaux 1.4401,
1.4404, 1.4571, 1.4578 et 1.4439 conformément aux EN 10088‐2, EN 10088‐3 ou équivalent, peuvent
être utilisés.
(2) Les exemples d'exposition au dioxyde de soufre comprennent l'atmosphère à pollution chimique
extrême (par exemple dans les usines de désulfuration) où il est nécessaire d'apporter une attention
particulière à la résistance à la corrosion.
106
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(3) Il convient que les parties métalliques de la fixation (boulon, vis, écrou et rondelle) soient en acier
inoxydable adapté à un fort risque de corrosion et qu'elles respectent les réglementations nationales.
En général, en cas de forte exposition à l'action corrosive, il convient d'employer de l'acier inoxydable
contenant environ 20 % de chrome, 20 % de nickel et 6 % de molybdène (par exemple les matériaux
1.4565, 1.4529 et 1.4547) conformément à l'EN 10088‐2 et à l'EN 10088‐3 ou équivalent.
107
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe C
(normative)
Calcul des fixations sous charges sismiques
C.1 Généralités
(1) La présente annexe fournit des exigences détaillées pour les fixations utilisées pour transmettre les
actions sismiques en plus de l'Article 9.
— Type « A » – Raccordement entre des éléments structuraux d'éléments sismiques principaux et/ou
secondaires conformément à l'EN 1998‐1.
(2) Le Tableau C.1 établit une correspondance entre les catégories de performance sismique C1 et C2,
le niveau de sismicité et la classe d'importance du bâtiment. Le niveau d'activité sismique est défini
comme une fonction du produit ag ·S , où, conformément à l'EN 1998‐1, ag est l'accélération de calcul
du sol sur un sol de Type A et S le coefficient de sol.
NOTE Les catégories de performance sismique recommandées sont données dans le Tableau C.1. La valeur de
ag ou celle du produit ag ·S utilisé dans un pays pour définir les valeurs seuils pour les classes pour les classes de
sismicité peut être trouvée dans son Annexe nationale de l'EN 1998-1. En outre, l'attribution des catégories de
performance sismique C1 et C2 au niveau de sismicité et aux classes d'importance de construction dans un pays
peut être obtenue dans son Annexe Nationale de la présente EN.
108
FprEN 1992‐4:2016 (F)
L'hypothèse d'une charnière plastique dans la platine de fixation (voir Figure C.1 b)) nécessite de
prendre en compte des aspects spécifiques, par exemple la redistribution des charges sur les fixations
individuelles d'un groupe, la redistribution des charges dans la structure et le comportement de la
platine en fatigue oligocyclique.
Légende
a) déformation plastique dans l'élément fixé ;
b) déformation plastique dans la platine de fixation ;
c) capacité de l'élément fixé
109
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(2) Pour le calcul des fixations selon 9.2 (3), option a2) « calcul élastique », les effets des actions pour
les raccordements de type « A » doivent être déterminés selon l'EN 1998‐1 avec un coefficient de
comportement q = 1,0. Pour les raccordements de type « B », les effets des actions doivent être
déterminés avec qa 1,0 pour l'élément fixé. qa est défini comme le coefficient de comportement pour
les éléments non structuraux. Si les effets des actions sont déterminés selon l'approche simplifiée
donnée en C.4.4 avec qa 1,0 , ils doivent être multipliés par un coefficient d'amplification égal à 1,5. Si
les effets des actions sont déterminés à partir d'un modèle plus précis, cette amplification
supplémentaire peut être omise.
(3) Pour le calcul de fixations selon 9.2(3), option b) « calcul avec exigences sur la ductilité des
fixations », les conditions supplémentaires suivantes doivent être remplies.
a) La fixation doit avoir une Spécification technique européenne de produit qui comprend une
qualification pour la catégorie de performance C2.
b) Pour assurer la rupture de l'acier de la fixation, la condition (b1) doit être satisfaite pour les
ancrages comportant une fixation sollicitée en traction et la condition (b2) doit être satisfaite pour
les groupes comportant plusieurs fixations sollicitées en traction. En outre, pour les groupes
comportant plusieurs boulons à tête et fixations mécaniques sollicités en traction, la condition (b3)
s'applique.
Rk,conc,eq
Rk,s,eq 0,7 (C.1)
γ inst
où
Rk,s,eq Rk,conc,eq
0,7 (C.2)
E h
d E dg γ inst
où
Rk,conc,eq est la résistance sismique caractéristique minimale pour la rupture par cône de
béton, rupture combinée du béton et par extraction‐glissement (fixations à
110
FprEN 1992‐4:2016 (F)
c) Les fixations qui transmettent des charges de traction doivent être ductiles et doivent avoir une
longueur d'allongement d'au moins 8d, sauf détermination différente par l'analyse. Des illustrations
des longueurs d'allongement sont présentées dans la Figure C.2 a) et b).
1) Une fixation est considérée comme ductile si la résistance à la traction nominale de l'acier de la
section transférant la charge ne dépasse pas fuk 800N/ mm2 , si le rapport de la résistance
élastique nominale à la résistance à la traction nominale ne dépasse pas fyk / fuk 0,8 et si
l'allongement à la rupture (mesuré sur une longueur égale à 5d) est au moins égal à 12 %.
2) La résistance caractéristique de l'acier Nuk de fixations qui comportent une section réduite
(filetage, par exemple) sur une longueur inférieure à 8 d (d = diamètre de la fixation de section
réduite) doit être supérieure à 1,3 fois la résistance élastique caractéristique Nyk de la section
non réduite.
Légende
1 longueur d'allongement
a) illustration de la longueur d’allongement – chaise d'ancrage ;
b) illustration de la longueur d'allongement – manchon ou longueur descellée ;
c) déplacements et rotations de la fixation
Figure C.2 — Calcul sismique par déformation plastique d'une fixation ductile
(1) La valeur de calcul de l'effet des actions sismiques EEd agissant sur la platine de fixation doit être
déterminée conformément à l'EN 1998‐1 et 9.2(3). Des dispositions complémentaires à l'EN 1998‐1,
notamment les actions sismiques verticales agissant sur les éléments non structuraux, sont fournies
dans le présent article.
111
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(2) La valeur maximale de chaque effet d'action (composante de traction et de cisaillement des forces
pour une fixation) doit être considérée comme agissant simultanément, à moins qu'un autre modèle
plus précis ne soit utilisé pour l'estimation de la valeur simultanée probable de chaque effet d'action.
Pour le calcul des fixations dans les raccordements de type « A », la composante verticale de l'action
sismique doit être prise en compte selon l'EN 1998‐1:2004, 4.3.3.5.2 (2) à (4) si l'accélération verticale
théorique du sol avg est supérieure à 2,5 m/s2.
Lors du calcul de fixations pour des éléments non structuraux soumis à des actions sismiques, il
convient d'ignorer tout effet positif du frottement dû à la gravité.
(1) Dans les cas où l'EN 1998‐1:2004, 4.3.5.1 (3) s'applique, les effets horizontaux de l'action sismique
d'éléments non structuraux peuvent être déterminés conformément à l'EN 1998‐1:2004,
Formule (4.24). Toutefois, le coefficient de comportement qa eut être tiré du Tableau C.2.
NOTE Le Tableau C.2 comprend des informations en plus des valeurs qa donnes dans l'EN 1998–1:2004,
Tableau 4.4. La détermination des effets des actions sismiques des éléments non structuraux en usage dans un
pays peut être trouvée dans son Annexe nationale à la présente EN. La règle recommandée consiste en
l'application de la Formule (4.24) de l'EN 1998–1:2004 associée à la Formule (C.3).
(2) La Formule (4.25) de l'EN 1998‐1:2004 peut être réarrangée sous la forme :
z
S a α S 1 Aa 0,5 α S (C.3)
H
avec
3
Aa 2
(C.4)
T
1 1 a
T1
Le coefficient d'amplification sismique Aa peut être calculé conformément à la Formule (C.4) ou tiré du
Tableau C.2 si l'une des périodes de vibration fondamentales n'est pas connue.
NOTE Lors du calcul des forces agissant sur les éléments non structuraux conformément à l'EN 1998–1:2004,
Formule (4.25), il peut être difficile d'établir avec certitude la période de vibration fondamentale Ta de l'élément
non structural. Le Tableau C.2 fournit une approche pragmatique.
112
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(3) Il convient de déterminer les effets verticaux de l'action sismique en appliquant à l'élément non
structural une force verticale FVa agissant au centre de masse de l'élément non structural et définie
comme suit :
avec
S Va α V Aa (C.6)
qa, Aa peuvent être supposées égaux aux valeurs valables pour les forces horizontales.
NOTE Les effets verticaux de l'action sismique FVa pour les éléments non structuraux peuvent être négligés
pour la fixation lorsque la composante verticale de l'accélération de calcul du sol aVg est inférieure à 2,5 m / s 2 et
que les charges de gravité sont transférées par l'appui direct de la platine de fixation sur la structure (voir la
fixation 2 dans la Figure C.3). La détermination des effets des actions sismiques verticales des éléments non
structuraux, en usage dans un pays peut être trouvée dans son Annexe nationale à la présente EN. La règle
recommandée consiste en l'application de la Formule (C.5).
113
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Légende
1 inclure FVa
2 négliger FVa si a 2,5 m / s2
Vg
3 force de gravité
4 mur
5 plafond ou plancher
Les valeurs supérieures du coefficient de comportement qa pour les éléments non structuraux peuvent
être choisies dans le Tableau C.2.
C.5 Résistance
(1) La résistance de calcul sismique d'une fixation est donnée par :
Rk,eq
Rd,eq (C.7)
γ M,eq
avec
(2) La résistance de calcul sismique caractéristique Rk,eq d'une fixation doit être déterminée comme
suit :
où
114
FprEN 1992‐4:2016 (F)
αgap est le coefficient de réduction pour tenir compte des effets d'inertie dus à un espace
annulaire entre la fixation et la platine de fixation en cas de charge de cisaillement, donné dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente
αeq est le coefficient pour prendre en compte l'influence des actions sismiques et de la fissuration
associée sur
a) la résistance du cône de béton et la contrainte d'adhérence du renforcement supplémentaire et
b) la résistance de groupes due à un transfert de charge inégal aux fixations individuelles dans un
groupe, voir le Tableau C.3
0
R k,eq est la résistance sismique caractéristique de base pour un mode de rupture donné,
déterminée de la manière suivante :
Pour la rupture de l'acier et la rupture par extraction‐glissement sous charge de traction et la rupture
0
de l'acier sous charge de cisaillement, la valeur de R k,eq doit être prise dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente (c'est‐à‐dire NRk,s,eq, NRk,p,eq, VRk,s,eq).
l'adhérence caractéristique τRk,eq donnée dans la Spécification technique européenne de produit
pertinente.
0
Pour tous les autres modes de rupture, la valeur de R k,eq doit être déterminée comme pour la situation
de calcul persistante et transitoire conformément à l'Article 7 (c'est‐à‐dire pour une charge de traction :
NRk,c, NRk,sp, NRk,cp, NRk,re, N Rk,a γ c N Rd,a , et pour une charge de cisaillement : VRk,c, VRk,cp, NRk,re,
N Rk,a γ c N Rd,a ).
NOTE Les forces exercées sur les fixations sont amplifiées en présence, sous charge de cisaillement, d'un
espace annulaire dû à un effet de marteau sur la fixation. Pour des raisons de simplification, cet effet n'est
considéré que dans la résistance de la fixation. En l'absence d'informations dans la Spécification technique
européenne de produit, les valeurs suivantes αgap peuvent être utilisées ; ces valeurs sont fondées sur un nombre
limité d'essais.
Charge de cisaillement :
αgap = 1,0, pas d'espace annulaire entre la fixation et la platine de fixation (cas général, voir
9.2 (7))
(3) La vérification de l'interaction entre les forces de traction et de cisaillement doit être effectuée de
façon analogue à 7.2.3.1 et 7.2.3.2. Cette interaction doit être déterminée séparément pour la rupture de
l'acier et les modes de rupture autres que la rupture de l'acier selon la Formule (C.9).
115
FprEN 1992‐4:2016 (F)
k15 k15
NEd V
Ed 1 (C.9)
V
NRd,i,eq Rd,i,eq
où
NEd, VEd sont les actions de calcul sur les fixations incluant les effets sismiques pour les modes de
rupture correspondants.
= 2/3 pour les fixations comportant un renforcement supplémentaire pour reprendre les
charges de traction ou de cisaillement seulement
116
FprEN 1992‐4:2016 (F)
NOTE Des valeurs plus précises pour k15 peuvent être tirées de la Spécification technique européenne de
produit pertinente.
— en cas de modes de rupture autres que la rupture de l'acier : Les plus grands rapports pour
NEd/NRd,i,eq et VEd/VRd,i,eq.
NOTE Dans un certain nombre de cas, le déplacement acceptable associé à une condition d'appui rigide est
considéré se situer dans la plage de 3 mm.
(2) Si des déformations (déplacements ou rotations) sont pertinentes pour le calcul de la connexion
(comme, par exemple, sur des éléments sismiques secondaires ou des éléments de façade), il doit être
démontré que ces déformations peuvent être acceptées par les fixations.
La rotation de la connexion θp (voir Figure C.2 c)) est définie par la Formule (C.10) :
où
smax est la distance entre la rangée de fixations la plus extérieure et le bord opposé de la platine
de base.
(3) Si les déplacements de la fixation δN,eq DLS sous une charge de traction et/ou δ V,eq DLS sous une
charge de cisaillement, indiqués dans la Spécification technique européenne de produit, sont plus élevés
que les valeurs requises correspondantes δN,req DLS et/ou δV,req DLS , la résistance de calcul peut être
réduite conformément à la Formule (C.11).
δN,reqDLS
NRd,eq,red NRd,eq (C.11a)
δN,eq DLS
δV,req DLS
VRd,eq,red VRd,eq (C.11b)
δV,eqDLS
117
FprEN 1992‐4:2016 (F)
(4) Si des fixations et des éléments fixés doivent être opérationnels après un tremblement de terre, les
déplacements correspondants doivent être pris en compte.
118
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe D
(informative)
Exposition au feu – méthode de calcul
D.1 Généralités
(1) La méthode de calcul est valable pour les boulons à tête placées avant coulage, les rails d'ancrage et
les chevilles de fixation et elle complète l'EN 1992‐1‐2.
(2) Il convient que les fixations en cas d'exposition au feu aient une Spécification technique européenne
de produit pour l'utilisation dans du béton fissuré.
(3) Il convient de prendre les résistances caractéristiques en cas d'exposition au feu dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente. En l'absence de ces données, des valeurs
prudentes sont donnés en D.4. Toutefois, pour les rails d'ancrage, il convient que les seuls modes de
rupture du béton et de rupture par extraction‐glissement soient vérifiés avec l'approche donnée, tandis
qu'il convient que la vérification de la rupture de l'acier soit fondée sur les valeurs indiquées dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente. Dans le cas de fixations à scellement
sollicitées en traction, lors de la vérification de la rupture combinée de l’adhérence et du béton, il
convient que la valeur τ Rk,fi soit prise dans la Spécification technique européenne de produit pertinente.
(4) La résistance au feu est classée selon l'EN 13501‐2 en utilisant la courbe normalisée température‐
temps (STC) de l'ISO.
(5) La méthode de calcul couvre les fixations exposées au feu d'un seul côté. Pour une exposition au feu
sur plus d'un côté, la méthode de calcul ne peut être utilisée que si la distance au bord de la fixation est
c 300 mm et c 2hef .
(6) En général, le calcul en cas d'exposition au feu est effectué selon la méthode de calcul pour la
température ambiante donnée dans la présente EN. Toutefois, des coefficients partiels et des
résistances caractéristiques en cas d'exposition au feu sont utilisés à la place des valeurs
correspondantes à température ambiante.
(7) L'écaillement du béton dû à l'exposition au feu doit être évité par des mesures appropriées ou pris
en compte dans le calcul.
(2) Les coefficients partiels pour les matériaux, γ M,fi , peuvent être trouvés dans l'Annexe nationale à la
présente EN.
NOTE La valeur recommandée est γ M,fi 1,0 pour la rupture de l'acier et les modes de rupture liée au béton
sous des charges de cisaillement. Pour les modes de rupture liée au béton sous charges de traction γ M,fi 1,0 γ inst
.
119
FprEN 1992‐4:2016 (F)
D.3 Actions
Il convient que les actions sur les fixations en cas d'exposition au feu soient déterminées en utilisant les
combinaisons de charges accidentelles données dans l'EN 1990.
D.4 Résistance
D.4.1 Généralités
Si des résistances caractéristiques en cas d'exposition au feu ne sont pas disponibles dans une
Spécification technique européenne de produit, les valeurs prudentes indiquées ci‐dessous peuvent être
utilisées.
La résistance à la traction caractéristique σ Rk,s,fi d'une fixation dans le cas de rupture de l'acier en cas
d'exposition au feu donnée dans les Tableaux D.1 et D.2 ci‐après est valable pour la pièce en acier non
protégée de la fixation à l'extérieur du béton et peut être utilisée dans le calcul. La résistance
caractéristique NRk,s,fi est obtenue comme suit :
Tableau D.1 — Résistance à la traction caractéristique d'une fixation en acier au carbone en cas
d'exposition au feu
120
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Tableau D.2 — Résistance caractéristique à la traction d'une fixation en acier inoxydable en cas
d'exposition au feu
(1) Il convient que la résistance caractéristique pour la rupture par cône de béton soit déterminée
selon 7.2.1.4 (boulons à tête et chevilles de fixation) ou selon 7.4.1.4 (rails d'ancrage) avec les
modifications suivantes.
(2) La résistance caractéristique d'une fixation isolée (cheville ou rail d'ancrage) non influencée par les
fixations voisines (chevilles) ou les bords du béton, installées dans du béton de classe de résistance
C20/25 à C50/60, peut être obtenue à partir des Formules (D.2) et (D.3).
hef
90 NRk,c NRk,c
0 0 0
NRk,c,fi pour une exposition au feu jusqu'à 90 min (D.2)
200
hef
120 0,8 NRk,c NRk,c
0 0 0
NRk,c,fi pour une exposition au feu comprise entre 90 min et 120 min(D.3)
200
où
= 2 ccr,N selon la Formule (7.63) mais non inférieure à 4 hef (rails d'ancrage).
La résistance caractéristique des boulons à tête et des fixations mécaniques installées dans du béton de
classes C20/25 à C50/60 peut être obtenue à partir des Formules (D.4) et (D.5).
121
FprEN 1992‐4:2016 (F)
N Rk,p,fi 90 0,25 N Rk,p pour les expositions au feu jusqu'à 90 minutes (D.4)
NRk,p,fi120 0,20 NRk,p pour les expositions au feu comprises entre 90 et 120 minutes (D.5)
où
NRk,p est la résistance caractéristique pour la rupture par extraction‐glissement donnée dans la
Spécification technique européenne de produit pertinente dans du béton C20/25 fissuré à
température ambiante.
Pour une cheville à scellement et une cheville à scellement et expansion, l'adhérence en cas d'exposition
au feu dépend du produit spécifique. En règle générale, aucune valeur d'adhérence inférieure n'est
disponible. La résistance caractéristique pour la rupture par extraction‐glissement doit être déterminée
par des essais au feu.
L'évaluation d'une rupture par fendage du béton induite en cas exposition au feu n'est pas requise car
les forces de fendage sont supposées être reprises par l'armature.
L'évaluation de la rupture par éclatement du béton n'est pas nécessaire en raison de la distance au bord
requise.
(1) Pour la résistance au cisaillement caractéristique τ Rk,s,fi d'une fixation en cas de charge de
cisaillement sans bras de levier et de rupture de l'acier en cas d'exposition au feu, les valeurs données
dans les Tableaux D.1 et D.2 pour la résistance à la traction caractéristique peuvent être utilisées
τRk,s,fi σRk,s,fi . Ces valeurs sont applicables à la pièce en acier non protégée de la fixation à l'extérieur
du béton et peuvent être utilisées dans le calcul. La résistance caractéristique VRk,s,fi est obtenue comme
suit :
NOTE Des essais en nombre limité ont indiqué que le rapport de la résistance au cisaillement à la résistance à
la traction en cas d'exposition au feu est supérieur à celui relatif au calcul à la température ambiante normale. Ici,
il est supposé que ce rapport est égal à 1,0. Il s'agit d'un écart par rapport au comportement à l'état froid où le
rapport est inférieur à 1.
(2) La résistance au cisaillement caractéristique d'une fixation en cas de charge de cisaillement avec
bras de levier peut être calculée conformément à 7.2.2.3.2. Toutefois, la résistance à la traction
caractéristique est limitée conformément à D.4.2.1 et il convient que la résistance caractéristique à la
0
flexion d'une fixation isolée en cas d'exposition au feu, MRk,s,fi , soit obtenue à partir de la Formule (D.7).
0
MRk,s,fi 1,2 Wel σRk,s,fi (D.7)
122
FprEN 1992‐4:2016 (F)
avec
Il convient que la résistance caractéristique en cas de fixations installées dans du béton de classe
C20/25 à C50/60 soit obtenue à partir des Formules (D.8) et (D.9).
VRk,cp,fi90 k8 NRk,c,fi 90 pour une exposition au feu jusqu'à 90 min (D.8)
VRk,cp,fi120 k8 NRk,c,fi120 pour une exposition au feu comprise entre 90 min et 120 min (D.9)
où
(1) Il convient que la résistance caractéristique d'une fixation comportant des boulons à tête et des
chevilles soit calculée conformément à 7.2.2.5 et que la résistance caractéristique d'une cheville de rail
d'ancrage soit calculée conformément à 7.4.2.5, avec la modification suivante.
(2) Il convient que la résistance caractéristique d'une fixation isolée installée dans du béton de classe
C20/25 à C50/60 soit obtenue à partir des Formules (D.10) et (D.11).
où
0
VRk,c est la valeur initiale de la résistance caractéristique d'une fixation isolée dans du béton
C20/25 fissuré à température ambiante normale selon 7.2.2.5 (pour les boulons à tête et les
chevilles de fixation) et selon 7.4.2.5 (pour les rails d'ancrage)
Il est possible d'effectuer les vérifications selon 7.2.3 pour les boulons à tête et les chevilles de fixation
et selon 7.4.3 pour les rails d'ancrage. Toutefois, il convient que les actions de calcul et les résistances de
calcul utilisées dans ces vérifications correspondent à l'exposition au feu.
123
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe E
(normative)
Caractéristiques pour le calcul de fixations devant être fournies par la
Spécification technique européenne de produit
Les valeurs caractéristiques utilisées pour le calcul des fixations doivent être fournies par les
Spécifications techniques européennes de produit correspondantes. Les caractéristiques des
Tableaux E.1 doivent être indiquées pour des fixations sous sollicitations statiques. Les caractéristiques
du Tableau E.2 sont requises pour le calcul de fixations sollicitées en fatigue et celles du Tableau E.3
sont en outre requises pour les fixations subissant des actions sismiques.
Tableau E.1 — Caractéristiques utilisées pour le calcul de fixations sous charge statique à
prendre dans une Spécification technique européenne de produit
Es (facultative) 6.2.1 x x x x
NRk,s 7.2.1.3 x x x
kcr,N ; kucr,N 7.2.1.4 (2) ; x x x x
7.4.1.5 (3)
ccr,N 7.2.1.4 (3) x x x
NRk,p 7.2.1.5 ; 7.4.1.4 x x x
0
ψsus τ Rk,cr 7.2.1.6 (2) x
; ;
τ Rk,ucr
cmin ; smin ; hmin 7.2.1.7 (1) ; x x x x
7.4.1.6 (1)
ccr,sp 7.2.1.7 (2) ; x x x x
7.4.1.6 (2)
0
N Rk,sp 7.2.1.7 (2) x x x
Ah 7.2.1.8 (2) (x) x
0
VRk,s 7.2.2.3.1 (1) x x x
124
FprEN 1992‐4:2016 (F)
k7 7.2.2.3.1 (2) x x x
0
MRk,s 7.2.2.3.2 ; x x x x
7.4.2.3.2
k8 7.2.2.4 (2) ; x x x x
7.4.2.4
dnom ; lf 7.2.2.5 (5) x x x
k11 7.2.3.2 (2) x x x
NRk,s,a ; NRk,s,c ; 7.4.1.3 (1) x
0
NRk,s,l ; NRk,s ;
MRk,s,flex
sl,N 7.4.1.3 (2) x
scr,N 7.4.1.5 (1b) x
VRk,s ; VRk,s,a ; 7.4.2.3.1 (1) x
VRk,s,c ; VR0k ,s ,c
γc
;
γ M s,l
a x x x x
a Voir Tableau 4.1 pour les valeurs recommandées ; il convient d'ajouter une référence à une Norme nationale.
125
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Tableau E.2 — Caractéristiques supplémentaires utilisées pour le calcul des fixations sous
charge de fatigue à prendre dans une Spécification technique européenne de produit
Type de fixation
Référencée Cheville placée avant coulage
Caractéristique
dans
boulon à
mécanique à scellement rail d'ancrage
tête
ψF,N N Rk,s N Rk,p 8.3.1 x x x
; ;
ψF,V VRk,s 8.3.2 x x x
;
αs αc 8.3.3 x x x
;
nombre maximal de
x x x
cycles de charge
Tableau E.3 — Caractéristiques supplémentaires utilisées pour le calcul de fixations sous charge
sismique à prendre dans une Spécification technique européenne de produit
Type de fixation
Référencée Cheville placée avant coulage
Caractéristique
dans
boulon à
mécanique à scellement rail d'ancrage
tête
catégorie de C.2 (1)
x x x
performance
allongement à la C.3 (3) c)
x x x
rupture (A5)
αgap C.5 (2) x x x
NRk,s,eq ; VRk,s,eq 9.4 (1) ;
x x x
C.5 (2)
NRk,p,eq 9.4 (1) ;
x x
C.5 (2)
τ Rk,eq 9.4 (1) ;
x
C.5 (2)
k15 C.5 (3) x x x
δN,eq ULS δ V,eq ULS 9.2 (6) x x x
;
δN,eq DLS δ V,eq DLS 9.2 (6) ;
; x x x
C.6 (3)
126
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe F
(normative)
Hypothèses pour les dispositions de calcul concernant la mise en œuvre des
fixations
F.1Généralités
Dans la présente Norme européenne, les hypothèses suivantes ont été faites concernant la pose et la
mise en œuvre du type de fixation correspondant et concernant le calcul de soudure des boulons à tête.
Il convient que les instructions d'installation reflètent les hypothèses présentées ci‐dessous pour le type
de fixation correspondant.
F.2Chevilles
a) Le béton a été correctement compacté dans la zone de la fixation. Il convient que cela soit contrôlé
avant et pendant l'installation, par exemple par examen visuel.
1) Les trous sont forés perpendiculairement à la surface du béton, sauf indication contraire dans
les instructions d'installation du fabricant ;
3) Des forets à béton conformes aux normes ISO (par exemple ISO 5468) ou nationales sont
utilisés.
4) Le diamètre des segments pour forage au diamant est conforme au diamètre prescrit.
5) Les trous sont nettoyés conformément aux instructions d'installation du fabricant qui sont
généralement indiquées dans les Spécifications techniques européennes de produit.
6) Les trous abandonnés ou inutilisés sont remplis de mortier sans retrait d'une résistance au
moins égale à celle du matériau et 40 N / mm 2 .
De nombreux forets comportent une marque indiquant qu'ils sont conformes aux normes ISO (par
exemple, ISO 5468) ou nationales. Si les forets ne portent pas une telle marque de conformité, il
convient de fournir une preuve qu'ils sont aptes à l'usage prévu.
L'inspection et l'approbation de l'installation correcte des fixations sont réalisées par du personnel
qualifié.
Il convient que l'armature située à proximité immédiate de la position du trou ne soit pas endommagée
au cours du forage. Dans les éléments en béton précontraint, la distance entre le trou et l'armature
précontrainte doit être au moins égale à 50 mm. Pour la détermination de la position de l'armature
précontrainte dans la structure, un dispositif adapté tel qu'un détecteur d'armature peut être utilisé.
127
FprEN 1992‐4:2016 (F)
F.3Boulons à tête
Les fixations sont installées conformément à un système qualité qui doit au moins comprendre les
points suivants :
— le mode opératoire de soudage des goujons est réalisé conformément aux dispositions indiquées
dans la Spécification technique européenne de produit pertinente ;
— la fixation est ancrée de façon à ce qu'elle ne puisse pas se déplacer lors de la mise en place de
l'armature ou du coulage et du compactage du béton ;
— les exigences d'un compactage adéquat, particulièrement sous la tête du boulon et sous la platine
de fixation, ainsi que des dispositions pour les ouvertures d'évent dans les platines de fixation sont
satisfaites. En général, les platines de fixation de dimensions 400 mm 400 mm ou plus
nécessiteront des ouvertures d'évent ;
— l'inspection et l'approbation de l'installation correcte des fixations sont réalisées par du personnel
dûment qualifié.
Les fixations peuvent être insérées par vibration (et pas simplement enfoncées) dans le béton humide
immédiatement après coulage, à condition que les exigences suivantes soient satisfaites :
— la taille de la platine de fixation et le nombre de fixations sont tels que l'ancrage peut être
simultanément placé par le personnel disponible, lors de la vibration. En général, les platines de
fixation de dimensions 200 mm 200 mm et moins, comportant jusqu'à 4 fixations, répondront à
l'exigence ;
— le béton sous la tête du boulon ainsi que sous la platine de fixation est correctement compacté.
F.4Rails d'ancrage
a) Le rail d'ancrage est fixé de façon à ce qu'il ne puisse pas se déplacer lors de la mise en place de
l'armature ou du coulage et du compactage du béton.
b) Le béton, en particulier sous la tête du boulon et sous le rail, est correctement compacté.
c) La mise en place des rails d'ancrage en les enfonçant simplement dans le béton frais n'est pas
autorisée.
d) Les rails d'ancrage peuvent être insérés par vibration dans le béton humide immédiatement après
coulage conformément à un système qualité qui doit au moins comprendre les éléments suivants :
1) La longueur du rail d'ancrage est limitée à 1 m si le rail est posé par une seule personne, de
sorte qu'il puisse être posé simultanément pendant la vibration. Il convient que les rails de
longueur plus importante soient posés par au moins deux personnes.
e) L'inspection et l'approbation de l'installation correcte des rails d'ancrage sont réalisées par un
personnel dûment qualifié.
128
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Annexe G
(informative)
Calcul des chevilles de fixation – méthodes simplifiées
G.1 Généralités
G.1.1 La présente annexe s'applique lorsque
— les forces sur les fixations ont été calculées selon la théorie de l'élasticité.
G.1.2 Trois méthodes différentes sont disponibles pour le calcul des chevilles de fixation à l'état limite
ultime.
Les méthodes diffèrent entre elles par le niveau de simplification, au détriment de la prudence.
a) l'utilisation de fixations dans du béton fissuré et non fissuré ou dans du béton non fissuré
seulement ; et
La méthode de calcul à appliquer et les données correspondantes sont données dans la Spécification
technique européenne de produit pertinente. Chaque méthode de calcul nécessite son propre ensemble
de données techniques. Pour les méthodes de calcul A, B et C, les données requises sont fournies dans
les Tableaux E.1, G.2 et G.3, respectivement.
G.2 Méthode B
La méthode B utilise une seule valeur de résistance caractéristique FRk0 valable pour toutes les
directions de charges et tous les modes de rupture et une résistance à la compression du béton donnée
dans les conditions suivantes :
129
FprEN 1992‐4:2016 (F)
a) La résistance de calcul FRd est égale à la résistance de calcul de base FRd0 selon la Formule (G.1) si
l'entraxe scr et la distance au bord ccr sont respectés.
FRd0 FRk0 / γM
(G.1)
b) Si les valeurs effectives pour l'entraxe et la distance au bord sont inférieures aux valeurs scr et ccr, la
résistance de calcul doit être calculée conformément à la Formule (G.2).
1 A
FRd c0 ψs ψre ψc FRd0 (G.2)
n Ac
où
L'effet de l'entraxe et de la distance au bord est pris en compte par les coefficients Ac / Ac0 et ψs . Il
convient que les coefficients Ac / Ac0 et ψs soient calculés conformément à 7.2.1.4, en remplaçant
0
respectivement Ac,n, Ac,N , scr,N et ccr,N par Ac0 , scr et ccr. (5) L'effet d'une armature à espacement étroit est
pris en compte par le coefficient ψre . Le coefficient ψre est calculé conformément à 7.2.1.4 (5). Le
coefficient ψc tient compte de l'influence de la résistance à la compression du béton sur la résistance. Le
coefficient ψc est donné dans la Spécification technique européenne de produit.
c) Dans le cas de groupes de fixations, il doit être démontré que la charge de calcul agissant sur la
fixation la plus sollicitée ne dépasse pas la valeur indiquée dans la Formule (G.2).
d) Dans le cas d'une charge de cisaillement avec bras de levier, la résistance caractéristique d'une
fixation VRk,s,M doit être calculée selon la Formule (7.37), en remplaçant NRd,s dans la Formule (7.38)
0
par la résistance de calcul FRd selon la Formule (G.1).
e) La valeur VRk,s / γ Ms doit être limitée à la valeur FRd selon la Formule (G.2).
f) Pour les fixations à scellement, la valeur FRk0 doit être multipliée par ψ s u s selon la Formule (7.14).
0
Les valeurs FRk0 , MRk,s , γ M , γ Ms , ψc , scr, ccr, smin, cmin et hmin sont données dans la Spécification technique
européenne de produit pertinente.
G.3 Méthode C
La méthode C utilise une seule valeur de résistance caractéristique FRk valable pour toutes les
directions de charges et pour tous les modes de rupture. La méthode C n'est valable que pour des
valeurs c et s respectivement non inférieures à ccr et scr La résistance de calcul FRd est calculée de la
manière suivante :
Dans le cas d'une charge de cisaillement avec bras de levier, la résistance caractéristique de la fixation
VRk,s,M doit être calculée selon la Formule (7.37), en remplaçant NRd,s dans la Formule (7.38) par la
résistance de calcul FRd. La valeur VRk,s / γ Ms doit être limitée à FRd.
130
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Pour les fixations à scellement, la valeur FRk doit être multipliée par ψsus selon la Formule (7.14).
0
Les valeurs FRk , MRk,s , γ M , γ Ms , scr, ccr et hmin sont données dans la Spécification technique européenne
de produit.
131
FprEN 1992‐4:2016 (F)
Bibliographie
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[3] EN 10080, Aciers pour l'armature du béton — Aciers soudables pour béton armé — Généralités
[4] EN 10088‐2, Aciers inoxydables — Partie 2 : Conditions techniques de livraison des tôles et bandes
en acier de résistance à la corrosion pour usage général
[5] EN 10088‐3, Aciers inoxydables — Partie 3 : Conditions techniques de livraison pour les demi‐
produits, barres, fils tréfilés, profils et produits transformés à froid en acier résistant à la corrosion
pour usage général
[6] EN 13501‐2, Classement au feu des produits et éléments de construction — Partie 2 : Classement à
partir des données d'essais de résistance au feu à l'exclusion des produits utilisés dans les systèmes
de ventilation
[7] CEN/TR 15728, Conception et utilisation d'inserts pour le levage et la manutention des éléments
préfabriqués en béton
[8] prCEN/TR XXXXXX, Conception‐calcul des éléments de fixation pour béton ‐ Approche selon la
théorie de la plasticité ‐ Fixations avec boulons à tête et chevilles de fixation
[9] prCEN/TR XXXXXX, Conception‐calcul des éléments de fixation pour béton ‐ Rails d'ancrage ‐
Règles additionnelles
[10] prCEN/TR XXXXXX, Conception‐calcul des éléments de fixation pour béton ‐ Systèmes redondants
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allié — Partie 1 : Vis, goujons et tiges filetées de classes de qualité spécifiée — Filetages à pas gros
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[12] EN ISO 898‐2, Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier au carbone et en acier
allié — Partie 2 : Écrous de classes de qualité spécifiées — Filetages à pas gros et filetages à pas fin
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[13] EN ISO 3506 (toutes les parties), Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier
inoxydable résistant à la corrosion (ISO 3506, toutes les parties)
[14] ISO 5468, Forets pour bâtiment, à rotation et percussion, à plaquettes en métal‐dur (carbures
métalliques) — Dimensions
132