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1-La Jamaïque.
Le reggae est un genre musical ayant émergé à la fin des années 1960, il est la plus populaire des
expressions musicales jamaïcaines. Il devient, à la faveur de son succès international, un style musical
internationalement apprécié, porteur d'une culture qui lui est propre. Le reggae est souvent lié au
mouvement rastafari, lui-même né en Jamaïque. Mais certains Rastas, comme le mouvement Bobo
Ashanti, y étaient ou y sont opposés. Malgré tout, la majorité des chanteurs de reggae d'origine
jamaïcaine et étrangère sont, ou se réclament, de rasta.
Origines
Le Mento
Le mento est tout simplement la musique que les paysans jamaïcains, après leur journée de
labeur, aimaient jouer et écouter pour se divertir et oublier un instant la dureté de leur
condition de vie. Ce terme décrit également la danse libre qui l'accompagne, et qui plonge ses
racines dans les rituels ashantis, et d'autres ethnies ouest-africaines. En raison de la mode du
calypso de l'île de la Trinité dans les années 1940, dès 1951 (année marquée par l'ouverture du
premier studio d'enregistrement en Jamaïque par Stanley Beresford Brandon Motta) les
premiers enregistrements de mento portent le plus souvent l'étiquette plus vendeuse de
"calypso". Les deux plus grands succès de l'Américain d'origine jamaïcaine Harry Belafonte,
"Day O" et "Jamaica Farewell" sont par exemple des mentos, et non des calypsos, mais ils ont
été publiés dans l'album "Calypso", ce qui contribue à la confusion. Ce genre a précédé le ska
et le reggae, apparus dans l'après-guerre sous l'influence des musiques populaires des États-
Unis.
D'origine rurale, le mento utilise traditionnellement des instruments comme le banjo, la
guitare, la flûte, le fifre, les maracas, des percussions, mais également un lamellophone basse
appelé la rumba box (dérivée de la marimbula) ou thumb piano, le violon, et le saxophone de
bambou. Il existe en version urbaine, interprété dans les cabarets et hôtels de Jamaïque, où il
connaît une forte influence du jazz (saxophone, trompette, piano, etc.). Les thèmes
fréquemment abordés par le mento sont les critiques de la vie sociale et politique, des chants
de travail, et des textes à double sens où la sexualité a une grande importance.
Le Calypso
Appelé aussi « Kaiso », le calypso est une musique de carnaval à deux temps issue des
Antilles (Trinidad et Tobago). À la fois chanson à texte et rythme caractéristique, il est proche
du mento jamaïcain, dont il est bien distinct à la fois par son rythme et ses compositions.
L'influence du mento est perceptible dans le ska au début des années 1960, tandis que le
calypso est à la racine de la soca dans les années 1970. Le calypso est fait des influences
conjuguées des rythmes africains et des musiques européennes. Le calypso fut enregistré très
tôt, dès 1914 par Victor et Decca. Parmi ses représentants illustres au fil des ans, on remarque
Attila the Hun, Wilmoth Houdini, Lord Invader, Lord Kitchener, Mighty Sparrow, Spoiler,
Duke, et Shorty. Il fut entendu pour la première fois, en grande diffusion, en Amérique du
Nord, interprété par des artistes des États-Unis comme les Andrews Sisters (dont la version de
« Rum and Coca Cola », plagiée de la composition de Lord Invader, se vendit à un million
d'exemplaires en 1945), Robert Mitchum et Harry Belafonte. Le calypso a également été
intégré au monde du jazz par des artistes comme Sonny Rollins ou Miles Davis.
Le Jamaican R&B
Ceux qui possèdent une radio peuvent capter les ondes de Wins, la radio américaine de
Miami, la seule qui parvienne en Jamaïque ; on y passe principalement du rhythm and blues et
du jazz ; ces musiques ont déjà déferlé sur l'île avec les disques qu'ont amenés les soldats
américains basés à Kingston durant la Seconde Guerre mondiale. Les jazzmen noirs
américains ont alors représenté une lueur d'espoir pour les Jamaïcains des ghettos qui se sont
mis à jouer tous les soirs, en plein air dans les parcs de Kingston, les chansons qu'ils
essayaient de reproduire, mêlées inévitablement aux rythmes qu'ils savaient déjà jouer
(mento, calypso, merengue…), produisant leur propre rhythm and blues, le Jamaican boogie
ou Jamaican R&B. Un son nouveau prend forme, avec une basse plus puissante et un rythme
de guitare syncopé et plus rapide, comme un avant-goût du ska : le shuffle.
En 1950, les disques 45 tours en vinyle et les sonos apparaissent, faisant naître des sound
systems dans lesquels on peut danser à bas prix un peu partout dans l'île. La concurrence
devient sauvage : les selecters sont obligés d'enlever les étiquettes de leurs disques pour être
les seuls à les posséder. Une année plus tard, Stanley Motta réalise les premiers
enregistrements pour concurrencer le calypso, mais l'île attend un nouveau son, plus branché
et plus dansant que le R&B américain.
Le ska
C’est un genre musical ayant émergé en Jamaïque à la fin des années 1950. Il se caractérise
par un son reconnaissable au contretemps marqué par la guitare, les claviers et parfois les
cuivres. Il est diffusé internationalement grâce notamment au label Island Records de Chris
Blackwell. Laurel Aitken, Toots & The Maytals, the Skatalites.
La déferlante rock n' roll s'abat sur l'île avec notamment Fats Domino et Little Richard ; ce
nouveau style mêlé au boogie-woogie, au gospel, très présent dans l'île, au mento local, au
jazz, au calypso, au merengue, aux musiques africaine et cubaine ainsi qu'à la culture de la rue
formera un cocktail détonnant qui, en explosant, donne naissance au son que tous les
Jamaïcains attendaient : le ska. Le succès est au rendez-vous : les sound systems se
multiplient dans l'île, les gens se pressent pour venir danser sur ce rythme endiablé. En 1955,
Duke Vin crée le premier sound system jamaïcain à Londres, ville où les émigrés affluent à la
recherche de travail. En 1959, Chris Blackwell enregistre des dubplates qu'il teste dans les
sound systems avant de faire presser ceux qui ont bien marché. Les juke-boxes se répandent,
aidant en cela à la diffusion de la musique. C'est la naissance de l'industrie musicale
jamaïcaine. En 40 ans, l'île produira plus de 100 000 disques, avec parfois plus de 200 singles
par semaine. La musique étant le meilleur moyen pour se sortir de la misère, il faut produire,
toujours produire, car les enregistrements ne sont pas biens payés et les producteurs pas
toujours honnêtes. Il faut donc jouer le plus possible pour gagner sa vie, d'où cette
extraordinaire production.
Les débuts :
En 1960, le ska se distingue et devient un genre à part entière. Certains affirment que le mot
« ska » est né du son que produit la façon sèche de plaquer des accords sur la guitare, d'autre
affirment que ce mot est la déclinaison du mot skavoovee, crié par un pianiste qui a participé à
l'émergence du genre. Prince Buster, décidant de se démarquer des sounds spécialisés dans le
R&B, préfère accentuer l'identité purement jamaïcaine de sa musique, tout comme Coxsone.
En 1961, les succès, les sound systems et les producteurs se multiplient, beaucoup se
délocalisent au Royaume-Uni. Un an plus tard, Chris Blackwell a l'idée d'y distribuer des
disques, où les émigrés peuvent se permettre d'en acheter. 1962 est aussi l'année de
l'indépendance de la Jamaïque liée jusqu'alors au Royaume-Uni. C'est l'indépendance non
seulement territoriale, mais aussi musicale, car le ska incarne maintenant l'identité de la
nouvelle nation qui ne cesse de danser au rythme des cuivres, l'espoir et l'optimisme sont
retrouvés. Coxsone construit un studio d'enregistrement indépendant qui deviendra le
mythique Studio One. De 1962 à 1967, la marque britannique Blue Beat d'Emile Shalett
publie 600 45 tours produits en Jamaïque par Prince Buster : le ska sera souvent associé, au
Royaume-Uni, au nom « blue beat », qui désigne donc une marque et non pas cette musique.
En 1964, c'est l'explosion avec le premier hit international My Boy Lollipop de Millie Small
sur le label Island Records de Blackwell. Tournant décisif aussi, la formation des Skatalites ;
s'ensuivront des dizaines de reprises des vieilles chansons R&B version ska. La machine ska
est désormais lancée et dévaste tout sur son passage.
Les rude boys, jeunes voyous jamaïquains des ghettos tombés dans la délinquance et semant
la terreur, adoptent un nouveau look caractéristique : treillis militaires, pantalons pattes
d'éph, T-shirts décolorés, badges, cheveux longs. Les musiciens appellent souvent, dans leurs
lyrics, les rude boys à se calmer et à s'assagir en arrêtant de semer la terreur à tous les coins
de rue. La musique devient le seul moyen de se sortir du ghetto. Cette violence et cette hargne
se ressentent dans le rythme de plus en plus frénétique du ska, qui redevient soudainement
très lent, annonçant ainsi les prémices du rocksteady. On raconte que le rythme s'est mis à
ralentir à cause des vagues de chaleur de l'été 1964, les danseurs ne pouvant plus soutenir le
rythme effréné de cette musique.
Transition rocksteady
Le ska est peu à peu supplanté par le rocksteady, jusqu'à ce que ce dernier soit considéré à
partir de 1966 comme la soul locale. Prince Buster multiplie les classiques, notamment un duo
avec Lee « Scratch » Perry, Judge Dread (un musicien britannique, Alex Hughes, empruntera
son nom, et chantera Je t'aime moi non plus, de Gainsbourg). Au Royaume-Uni, Chris
Blackwell fonde la maison de disques Trojan, spécialisée en musique jamaïcaine. Au-delà de
son rythme plus lent que le ska, le rocksteady offre plus de clavier et plus de chant, mais
moins de cuivres et d'instrumentaux. La contrebasse est souvent remplacée par la basse
électrique. Cette fois, le temps fort marqué sur le troisième temps. On trouve surtout des trios
de rocksteady chantant des chansons d'amour. Le chanteur est bien mis en avant, le musicien
est confiné dans les studios et le producteur supervise tout de A à Z.
Inglan is a bitch
Deres no escapin it
Inglan is a bitch
Deres no runnin whey fram it
Inglan is a bitch
Deres no escapin it
Inglan is a bitch
No baddah try fi hide fram it