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Le power-on self-test (POST, l’auto-test au démarrage) désigne la première étape du

processus plus général appelé amorçage.

Lors de cette étape, le programme intégré à la carte-mère (le BIOS pour Basic Input/Output
System) teste la présence des divers périphériques et tente de leur attribuer les ressources
nécessaires à un fonctionnement sans conflit. Le POST terminé, le contrôle sera cédé au
système d’exploitation, qui éventuellement corrigera ou affinera les réglages du BIOS.

Le POST existe aussi pour d’autres architectures telles que certains routeurs, certaines
imprimantes, mais c’est grâce aux ordinateurs personnels qu’il s’est démocratisé.

Fonctionnement interne
Au démarrage de l’ordinateur (mise sous tension), dit à froid, le BIOS (inscrit dans une ROM)
est copié en mémoire vive à l’adresse 0040:0000 (en mode réel) puis le processeur commence
à exécuter le programme à l’adresse 0040:FFF0 (qui est toujours un saut vers une autre
adresse). Le POST (qui désigne à la fois le processus de démarrage et le code machine
associé) est alors exécuté.

Ensuite, un redémarrage à chaud est toujours possible, soit logiciellement, soit manuellement
en appuyant sur le bouton RESET.

Dans tous les cas, le POST est exécuté

Exécution du POST
Le POST effectue notamment les actions suivantes :

 Vérification de la bonne initialisation du processeur et de la stabilité de l’alimentation


 Vérification de l’intégrité du code du BIOS (par somme de contrôle)
 Vérification de la validité de la mémoire de base (les premiers 640 Ko)
 Vérification de l’intégrité de la carte mère (notamment le timer et le contrôleur
d’interruption, vitaux pour l’ordinateur)
 Ordre d’initialisation des entrées/sorties, le clavier et la carte graphique sont validés.
 Affichage d’un message à l’écran (jusqu’ici l’écran restait noir), précisant souvent « appuyez
sur Suppr/F2 pour accéder au setup »… Ou un signal sonore permet d’identifier l’étape
précédente ayant échoué.
 Identification de la raison du démarrage pour savoir quel programme exécuter. Ce qui suit
correspond à une initialisation de la machine, peut varier suivant les machines et leur
configuration.

Initialisation du PC

 Découverte, initialisation et vérification de la mémoire centrale (aussi appelée la RAM)


 Énumération, initialisation et catalogage des périphériques sur les bus systèmes (cartes
d’entrées/sorties, disques physiques, périphériques USB…).
 Exécution de diverses routines spécifiques au BIOS,
 Identification des périphériques amorçables, c’est-à-dire susceptible de poursuivre le
démarrage de l’ordinateur
 Le processeur continue à exécuter le code de démarrage sur le premier périphérique choisi
et valide. Le BIOS (le POST en fait) passe la main au système d’exploitation, par le biais du
boot loader installé dans le Master Boot Record qui tente de charger le système à partir de la
partition notée comme active.

Le mode quick Power-on self-test est un paramètre qui indique au programme du BIOS, le
POST, de sauter certaines vérifications et d’en faire d’autres superficiellement. Si une erreur
est découverte, les tests sont approfondis. Une vérification approfondie n’est en effet
généralement pas utile, sauf en cas de pannes matérielles.

Autre démarrage : la veille prolongée

Si l’ordinateur prend en charge la veille prolongée, le POST ne vérifiera pas et n’initialisera


pas forcément les éléments ci-dessus. Par contre, il remplira la mémoire centrale avec le
contenu d’un fichier du premier disque dur logique (c:\hiberfil.sys sous Microsoft
Windows). Ce fichier est créé (si besoin) et rempli à la mise en veille prolongée de
l’ordinateur. Enfin, le processeur est remis en activité à l’état où il avait été arrêté.

Signaux sonores du POST


Quand le POST détecte un élément défectueux ou manquant, il le signale par une séquence de
bips. Les signaux sont émis sur le haut-parleur interne. Aucune carte son n’est utilisée. Se
référer à la documentation constructeur pour connaître la signification de la séquence de bips.

IBM BIOS

 1 bip court : système OK


 2 courts : erreur, voir message à l’écran
 aucun : alimentation HS, carte mère HS ou haut-parleur déconnecté
 signal sonore continu ou bips courts ininterrompus : alimentation ou carte mère défectueuse
ou problème de clavier ou problème de mémoire ou de processeur
 1 long, 1 court : carte système (aujourd’hui intégré à la carte mère)
 1 long, 2 ou 3 courts : erreur de la carte graphique
 3 courts peut aussi signifier une erreur dans les 64 premiers bits de mémoire vive (RAM)

Cette liste n’est pas exhaustive.

AMI BIOS

 1 : erreur du timer de rafraîchissement de la RAM


 2 : erreur de parité en mémoire de base (RAM < 64 Kio)
 3 : erreur du test écriture-puis-lecture en mémoire de base
 4 : timer de la carte mère HS
 5 : erreur du processeur (CPU)
 6 : détection d’erreur pour le passage en mode protégé
 7 : « exception générale », erreur détectée par le CPU, ce qui déclenche une exception
 8 : erreur avec l’adaptateur vidéo
 9 : erreur de la somme de contrôle de l’AMI BIOS en ROM
 10 : erreur de lecture/écriture dans le CMOS
 11 : échec du test de mémoire cache

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