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Par cour sd edroit dans Cour s d' introdu ction au x scien ces juridiqu es le 10 J anvi er 2016 à 02:06
I/ Le consentement
C’est un accord de volonté émanant de volonté libre…et il faut que ces
deux manifestations de volonté se soient rencontrées.
Par la force des choses, l’une des manifestations de volonté précède l’autre
prenant l’initiative des négociations, l’une des parties fait une offre et le
destinataire de cette offre exprime son accord par l’acceptation.
- L’offre peut être faite au public ou à une personne déterminée.
Elle peut être express (exprimée) ou tacite (sous-entendue).
L’offre n’a pas de force obligatoire en elle-même, elle peut donc être
retirée tant qu’elle n’a pas été acceptée.
Sauf si l’offrant a fixé un délai pendant lequel l’offre reste valable,
jusqu'à l’expiration du délai.
- L’acceptation : le destinataire de l’offre manifeste son adhésion à
l’offre et c’est à ce moment là que se forme le contrat. Le silence ne
vaut pas (pas de : « qui ne dit mot consent »)
L’acceptation peut être tacite ou expresse car elle se manifeste par
un consentement d’exécution.
Le contrat n’est conclu instantanément entre personne présente puisque la
rencontre de l’offre et de l’acceptation est immédiate.
~ Mais entre personne éloignées…quand peut on considérer que le contrat
est conclu ?
Car le contrat sera régit par la loi applicable au moment ou il rentre en
vigueur et selon le lieu ou il a été conclu.
A-t il été conclu à l’arrivé de l’acceptation ou au départ de celle-ci ?
Ex : Vente par correspondance
Le contrat est confirmé soit à l’arrivé du papier cher l’offreur ou à partir du
moment qu’il est dans la boite au lettre ?
C’est la théorie de l’émission de l’acceptation ou de la réception de
l’acceptation.
Pour la cour de cassation, le contrat est conclu des l’émission de
l’acceptation et non de sa réception.
Le consentement doit être donné librement et d’une façon éclairée.
La volonté des contractants doit émaner de chacun et de l’accord de leur
volonté
Mais s’il y a l’une des parties qui n’a pas décidé en pleine connaissance de
cause ou si elle a subi une pression…son consentement est vicieux….
Il y a donc 3 vices du consentement :
- L’erreur
- Le dol
- La violence
- (et la lésion mais ça c autre chose…)
a) L’erreur
Est une fausse représentation de la réalité. Il s’agit dc d’une idée fausse
ou inexacte que se fait l’un des contractants d’un des éléments du contrat…
Il y a deux types d’erreur :
Obstacle : empêche que le contrat se forme car les parties ne pensent pas
à la même chose…
Elle annihile le contrat (même si conclu…)
Nullité relative (l’une des deux parties au contrat peux faire appel….)
b) Le Dol
Il consiste en des manœuvres frauduleuses destinées à provoquer chez le
co-contractant, une erreur qui le déterminera à consentir au contrat.
Elles doivent exprimer une intention de nuire, elles doivent avoir été
déterminées dans la conclusion du contrat.
Lorsque tout c’est éléments trompeurs ont été rapporté par la victime du
dol, celui-ci peut obtenir l’annulation du contrat.
Mais dans ce cas de dol, c’est le Dol lui même qui est sanctionné et non
l’erreur qui l’a entraîné sur le consentement. Car le dol est une escroquerie
qui constitue toujours une faute pour celui qui la commit.
La victime, en plus de l’annulation pourra réclamer des dommages et
intérêt dans la mesure où la nullité ne répare pas entièrement le préjudice
subit. En tout état de cause, le dol doit avoir té déterminant.
c) La violence
Le contractant ne donne sont consentement que parce qu’il est moralement
contraint de le faire (découle d’une menace).
Ce doit être suffisamment grave pour que le contractant puisse craindre
des représailles. Ce n’est pas la violence elle même qui est vice du
consentement mais la crainte qu’elle détermine. La violence peut être soit
morale soit physique. Elle doit être illégitime, injuste dans ses moyens et
dans son but.
La menace de saisir les biens d’un débiteur pour obtenir un payement
supérieur à la somme due représente une violence injuste dans son but.
La violence peut venir du co-contractant mais aussi d’un tiers au contrat.
Elle doit avoir été déterminante dans la conclusion du contrat.
La victime de la violence sous réserve d’en rapporter la preuve pourra
obtenir l’annulation du contrat.
Si la cause de la violence est juste et légitime, l’effet coercitif (contraignant)
n’entache pas le contrat (restera valable)
Aussi, l’emploi d’une voix de droit (menace d’une saisie) si celle-ci c’est
justifié reste une menace légitime sans effet sur le contrat. La nullité de
l’acte sera demandée uniquement par la victime qui pourra obtenir en plus
des dommages et intérêts, car l’auteur de la violence a commis une faute :
il doit réparer le préjudice subit par la victime.
d) La lésion
Elle est un grave déséquilibre entre les avantages réciproquement stipulés
dans le contrat. Elle s’apprécie au moment de la formation du contrat.
Ex : un partage dans lequel l’un des cohéritiers subit un préjudice de plus
de ¼ de la valeur réelle de son lot. Si elle est démontrée, il peut agir par
l’action pour rescision de lésion.
La capacité
Il faut avoir la capacité juridique pour contracter sauf pour les
contrats d’apprentissage et le testament. Lacapacité, c'est l'aptitude à
être titulaire de droits et à pouvoir les exercer. On distingue deux
sortes d'incapacité:
- incapacités de jouissance: on ne peut acquérir certains droits
(pas de testament avant 16 ans)
- incapacités d'exercice: on peut être titulaire de droits mais on ne
peut les exercer personnellement
Il existe deux régimes pour que l'incapable soit représenté
en son nom et place:
- la curatelle: l'incapable pourra contracter avec l'autorisation de
son curateur
- la tutelle: le mineur sera représenter par ses parents
Article 1123 du Code civil: "Toute personne peut contracter, si elle n'est pas
déclarée incapable par la loi".
Mais: Article 1124 du Code civil: "Sont incapables de contracter dans la
mesure définie par la loi:
- les mineurs non émancipés;
- les majeurs protégés au sens de l'article 488 du présent code".
E- L’objet
L’objet du contrat : faire naître des obligations (chose promise)
La chose promise doit remplir 4 conditions
Article 1126 du code civil: "Tout contrat a pour objet une chose qu'une
partie s'oblige à donner, ou qu'une partie s'oblige à faire ou à ne pas faire".
En réalité, chaque obligation créée par le contrat a son objet. Les
prestations (donner, faire, ne pas faire) peuvent porter sur des choses
corporelles et incorporelles.
Pour qu'un contrat soit valablement formé, il faut que l'objet existe, soit
possible, déterminé et licite.
1) L'existence de l'objet
Le contrat n'est valablement formé que s'il porte sur un objet qui existe au
moment de sa conclusion. Il n'est cependant pas interdit de conclure sur
des choses qui existeront dans le futur (sauf pour les pactes sur
successions futures).
Article 1130 du Code civil: "Les choses futures peuvent être l'objet d'une
obligation. On ne peut cependant renoncer à une succession non ouverte,
ni faire aucune stipulation sur une pareille succession, même avec le
consentement de celui de la succession duquel il s'agit".
2) La possibilité de l'objet
Elle relève de deux catégories:
- matérielle: il est impossible d'exécuter ce à quoi on s'est engager.
L'impossibilité doit être absolue cad que tout débiteur s'y heurterait. Si elle
est relative, c'est une source d'inexécution
- juridique: la prestation est impossible car elle porte sur un bien dit hors du
commerce juridique. (ex: les clientèles civiles)
Article 1128 du Code civil: "Il n'y a que les choses qui sont dans le
commerce qui puissent être l'objet des conventions".
3) La détermination de l'objet
Article 1129 du Code civil: "Il faut que l'obligation ait pour objet une chose
au moins
déterminée quant à son espèce.
La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu'elle puisse être
déterminée".
L'objet du contrat est soit une prestation qui pour être déterminée doit être
précisée dans sa nature et dans sa durée, soit une chose corporelle pour
lesquelles on distingue:
- les corps certains: choses uniques en leur genre. Il suffit de les désigner
pour les déterminer
- les choses de genre: choses qui appartiennent à un genre où elles sont
interchangeables entre-elles. Elles sont déterminables par:
• leur qualité: il faut déterminer l'espèce à laquelle appartient la chose avec un
minimum de précision
• leur quantité. Pour cela on distingue l'objet de son prix:
- chose non monétaire: le contrat est valablement formé soit si la quantité est
déterminée à la conclusion du contrat soit si elle est déterminable au jour de
l'exécution (il faut alors que les critères permettant cette détermination soit précis et
objectifs cad ne dépendant pas de la volonté de l'une ou de l'autre des parties)
– prix à payer: de manière générale l'article 1129 ne s'applique pas: la
détermination ou la déterminabilité précise et objective (cad ne
dépendant pas de la volonté de l'une ou de l'autre des parties) du prix
n'est pas une condition de validité du contrat. On distingue deux types de
contrat: • contrats complexes: (contrat cadre composé d'un ensemble de
contrats successifs) le juge a le droit de contrôler a posteriori s'il y a abus
depuis le revirement de jurisprudence de 1995. Il peut ainsi résilier
(annuler pour l'avenir) ou octroyer des dommages et intérêts pour prix
abusif.
• contrat simple: (une seule opération même si elle s'écoule dans le temps)
le juge peut fixer le prix manquant. Dans le cas particulier du contrat
d'entreprise, où le prix est convenu au moment de l'exécution du contrat, le
juge peut fixer oumodifier le prix si les parties ne se sont finalement pas
entendues.
Cependant dans certains contrats, la détermination ou la déterminabilité du
prix est un élément indispensable à la validité du contrat. Exemple: la
vente:
Article 1591 du Code civil: "Le prix de la vente doit être déterminé et fixé
par les parties".
4) La licéité du contrat
Le contrat ne doit pas être contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs.
Article 6 du Code civil: "On ne peut déroger par des conventions
particulières aux lois qui intéressent l'ordre public et les bonne moeurs.".
La cause du contrat
On distingue la cause objective (cause de l'obligation) de la cause
subjective (cause du contrat).
1) La cause objective
Définition: c'est le but immédiat poursuivit par les parties. Ce sont toujours
les mêmes dans les contrats appartenant aux mêmes catégories
Principe: la cause objective doit exister pour qu'un contrat soit valablement
formé
Preuve: c'est celui qui invoque l'absence de cause qui doit en faire la
preuve
Exemple: les contrats onéreux qui sont de deux types:
- commutatifs: chacun a en retour une contre-prestation. S'il celle-ci est
faible ou est nulle, il y a absence de cause objective
- aléatoire: la cause objective est constituée par l'existence d'un aléa
(contrat d'assurance)
- unilatéraux: opérations de crédit: la cause juridique des obligations de
l'emprunteur (le remboursement) est le versement de fonds par la banque
et non l'achat d'une maison par ex.
2) La cause subjective
Définition: c'est la cause éloignée poursuivie par les parties. Elle change
pour un même type de contrat avec la personnalité des partie.
Principe: pour être valablement formé, un contrat doit avoir une cause
subjective licite et morale (dont la cause ne doit pas contrevenir ni à l'ordre
public ni aux bonnes mœurs).
Preuve: c'est celui qui l'invoque qui doit faire preuve de l'immoralité ou de
l'illicité de la cause du contrat.
Article 1131 du Code civil: "L'obligation sans cause, ou sur fausse cause,
ou sur une cause illicite, ne peut avoir aucun effet".
Article 1133 du Code civil: "La cause est illicite, quand elle est prohibée par
la loi, quand elle est contraire aux bonnes moeurs ou à l'ordre public"