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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté polydisciplinaire
Béni-Mellal
Filière : Sciences Économiques et de Gestion

Projet de fin d’études pour


L’obtention de licence en Sciences Economiques et de Gestion
Option : Gestion
Sous le thème :

Les Crédits Bancaires


Et La Création Des
Entreprises
Réalisé par : soutenu le 21/07/2017 devant le jury composé de :
Mr. ELKHATTABI mohamed Prof . ZAHID Abdelkahar : président
Mr. ELHAJBI taoufiq prof . RHACHIM Hanane : examinateur
Mlle. EL ASBI Soukaina Prof . TOUHAMI Fatima : examinateur
Encadré par: Prof . EL ADNANI Jalal : examinateur
Dr. Abdelkahar ZAHID
Pr. Hanane RHACHIM

Année universitaire 2016/2017


Dédicaces

Nous dédions ce modeste travail


À nos chers parents
Pour leur soutien, leur patience, leur sacrifice
Et leur amour, vous méritez tout éloge,
Vous qui avez fait de nous ce que nous sommes maintenant.
Nous espérons être I ‘image que vous êtes fait de
Nous, que dieu vous garde et vous bénisse.
Nous dédions aussi ce travail à nos chers frères
Pour leur affection et leur encouragement qui ont toujours
Été pour nous des plus précieux.
Que ce travail soit pour vous le gage de notre profond amour
À tous nos amis
À tous ceux qui nous ont aidés.
À tous ceux que nous aimons, nous dédions ce travail...

1
Remerciements
Nous rendons grâce à Dieu tout puissant.
Les premières personnes qui méritent nos remerciements les plus
respectueux sont nos familles qui nous ont soutenus tout au long de
notre chemin, sans fatigue ou cesse.
Un autre merci doit être attribué à tous nos professeurs, et nous
ont transmis un ensemble de leurs connaissance expériences et
spécialement à
Dr. ZAHID Abdelkahar et Pr. RHACHIM Hanane
Qui nous a soutenus tout au long de notre projet par ses
remarques et ses conseils.
Qu'il nous soit aussi permis d'exprimer nos chaleureuses
gratifications à l'ensemble de nos amis qui n'ont jamais arrêtés de nous
encourager, et à tous ceux qui ont participé à l'élaboration de ce travail,
de près ou de loin travail.

2
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………………………..5
PARTIE THEORIQUE : LES CREDITS BANCAIRES ET LA CREATION DES ENTREPRISES… 6
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE………………………………………………………………………7
CHAPITRE 1 : LES CREDITS BANCAIRES…………………………………………………………………..8
SECTION 1 : VUE GENERALE SUR LA BANQUE………………………………………………………………..8
SECTION 2 : GENERALITE SUR LES CREDITS…………………………………………………………………17
SECTION 3 : TYPOLOGIE DES CREDITS BANCAIRES…………………………………………………..……24
CHAPITRE 2 : LA CREATION DE L’ENTREPRISE :………………………………………………………………29
SECTION 1 : L’ENTREPRISE ET SA FORMALITE JURIDIQUE……………………………………………..29
SECTION 2 : LES ETAPES DE LA CREATION DE L’ENTREPRISE…………………………………………34
SECTION 3 : LES ENJEUX DE LA CREATION DE L’ENTREPRISE………………………………………..40
PARTIE PRATIQUE : LE FINANCEMENT DE LA CREATION DES ENTREPRISES PAR LES
CREDITS BANCAIRES :………………………………………………………………………………………………44
CHAPITRE 1 : LE FINANCEMENT DE LA CREATION D’ENTREPRISE PAR CREDIT BANCAIRE………………..46
SECTION 1 : LES PRINCIPAUX CREDITS BANCAIRES POUR LA CREATION D’ENTREPRISES 46
CHAPITRE 2 : QUESTIONNAIRE EXPLICATIF SUR LE FINANCEMENT ACCORDE AUX JEUNES PROMOTEURS PAR
LES BANQUES…………………………………………………………………………………………………………52

SECTION 1 : ETUDE DE CAS PORTE SUR LE FINANCEMENT DE LA CREATION QUELQUE


ENTREPRISE DE LA REGION BENI MELLAL-KHENIFRA……………………………………………………………52

Annexe …………………………………………………………………………………….. 58
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………………….59

3
Liste des abréviations
 T : Tanger
 C : Casablanca
 BNDE : banque nationale de développement économique
 CIH : crédits immobilier et hôtelier
 SICAV : société d’investissement à capital variable
 ASM : l’avance sur marchandise
 SNC : société en non collective
 SCS : société en commandité simple
 SARL : société à responsabilité limité
 SA : société anonyme
 CAC : commissaire aux comptes
 AGO : l’assemblé général ordinaire
 AG : assemblé général
 CNSS : la caisse nationale de sécurité sociale
 CRI : centre régional d’investissement
 L’OMPC : l’office marocain de la propriété intellectuelle et commercial
 SMIG : le salaire minimum interprofessionnel de granite
 L’IR : l’impôt sur le revenu
 CCG : caisse central de garantie
 P ME : petite et moyennes entreprise
 CJE : crédit a la jeune entreprise
 BFR : basion de fonds de roulement
 MRE : marocaine résident à l’étranger
 CMT : court et moyenne terme
 CLT : court et long terme
 PI : plan d’investissent
 AMIC : association marocaine des investisseuses en capital

4
Introduction générale
Pour construire un projet de création d’entreprise et augmenter ses chances de succès, il est
recommandé d’agir avec méthode, en respectant des étapes chronologiques. D'abord, trouver une idée
de création d'entreprise, puis en vérifier la bonne adéquation avec son projet personnel et les exigences
liées l’exploitation de cette idée. L'idée se transformera ainsi progressivement en projet.
Dans une deuxième phase, le projet s'élabore afin de pouvoir juger de la viabilité de la future
entreprise et des moyens nécessaires pour atteindre cette viabilité. L'ensemble des aspects de
l'entreprise sont étudiés pas à pas pour n'en occulter aucun.
Pour un entrepreneur, jeune et novice en particulier, trouver un financement est généralement
une réelle épreuve, d’autant plus qu’elle conditionne le démarrage du projet.
Toutefois il faut savoir que les moyens de financement les plus fréquents ne couvrent jamais la
totalité de l’investissement, et qu’il faut être prêt à engager un minimum de fonds propres pour
convaincre les apporteurs de capitaux.
Pour promouvoir l’investissement de la création des entreprises, le système bancaire marocain a
mis en place une série de moyens de financement à destination des entrepreneurs.
L’entreprise et la banque sont deux acteurs clés pour le processus de développement engagé par
le pays. Par ailleurs et d’un point de vue micro économique, la création de l’entreprise et de ses cycles
d’investissement et d’exploitation représente un gage pour la pérennité de l’entité nouvellement crée
ainsi est justifiée notre choix qui s’est porté sur l’examen d’une thématique liée au seul financement de
la création d’entreprise intitulé.
Enfin et pour aider à obtenir un financement, la Caisse Centrale de Garantie a mis en place un
Fonds de garantie auquel tout jeune entrepreneur peut faire appel.

5
Première Partie :
Les crédits bancaires et la création
des entreprises

6
Introduction de la première partie

La recherche de la sécurité en matière de crédit est l'une des principales préoccupations


des banques. Elle se base essentiellement sur une bonne connaissance des créateurs d’entreprise sur
l'évaluation de ses perspectives, sur l'appréciation du crédit ainsi que sur la détermination des garanties
appropriées éventuelles. La recherche de la sécurité repose, par suite, sur la compétence du banquier à
saisir rapidement ce qui est important à travers l'exploitation des études, des documents et des
renseignements dont il dispose de même qu'elle met en jeu son flair, développé par une longue pratique
des crédits, qui lui permet généralement de détecter et d'écarter de sa clientèle les affaires douteuses.
Cette partie sera divisée en deux chapitres, le premier chapitre présentera les notions générales
sur la banque. Le deuxième chapitre sera consacré à présenter les notions sur l’entreprise et sa création.

7
CHAPITRE 1 : LES CREDITS BANCAIRES
Comme pour le particulier, les banques au Maroc sont en tenue d’offrir aux jeunes promoteurs
un certain nombre de services facilitant la création de leur propre entreprise.

SECTION 1 : VUE GENERALE SUR LA BANQUE

A. La banque et son histoire

a. Définition de la banque
Aux termes de l’article 1er du décret royal du 21 avril 1967 : « est considérée comme banque
toute entreprise qui fait profession habituelle de recevoir du public à titre de dépôt ou autrement, des
fonds qu’elle emploie soient pour son propre compte soient pour le compte de ses client ou de tiers
désignés par ceux-ci ,en opération financière de crédit, de bourse ou de change.»

b. Histoire de la banque
Les premières banques au Maroc étaient en fait des maisons de commerce dont les
transactions financières (limitées aux dépôts, aux retraits et aux opérations de change) représentaient
une branche seulement de leur activité globale.
Leur développement s’amorça avec la réouverture du Maroc au commerce extérieur en
1822/1823 intervenant après une période de repli de 65 ans1. Cette réouverture au négoce
international _ qui fut motivée essentiellement par les besoins du pays en denrées alimentaire de
première nécessité _ provoqua convoitises, rivalités et conflit entre les puissances coloniales du XIX
émet siècle.
Les défaites militaires marocaine et les concessions économiques qui s’en suivirent2
consacrèrent la dépendance du pays, son endettement, puis, peu à peu, l’emprise des banque étrangères
sur les finances marocaines.

1 LE MAROC VECUT EN EFFET RETRANCHE SUR LUI-MEME ENTRE 1757 ET 1822. LES RAISONS FURENT D’UNE PART LES
CONFLITS QUI ACCAPARERENT L’EUROPE (REVOLUTION FRANÇAIS, GUERRE NAPOLEONIENNES), ET D’AUTRE PART LES
PROBLEMES INTERNES QUI AFFAIBLIRENT LE PAYS SECHERESSE DE 7 ANS EPIDEMIE DE PESTE, FAMINE, GUERRE,…

2 LES TROUPES MAROCAINE DEPECHEES EN 1844 PAR MOULAY ABDERRAHMANE POUR ALLER AU SECOURS DE TLEMCEN,
SUBIRENT UNE GRAVE DEFAITE A ISLY ET DEMONTRERENT LA FAIBLESSE DE L’ARMEE DE L’EPOQUE. LA MEDIATION DE LA
GRANDE BRETAGNE NE PERMIT PAS A LA FRANCE DE PROFITER DE LA SITUATION AINSI CREE. UNE CONVENTION
COMMERCIALE FUT SIGNEE EN 1856 AVEC LA GRANDE BRETAGNE LUI CONCEDANT DE LARGES AVANTAGES S‘EN SUIVIRENT LE
MECONTENTEMENT DES AUTRES PUISSANCES ET LA GUERRE AVEC L’ESPAGNE QUI ABOUTIRENT A LA PRISE DE TETOUAN EN
1860.

8
Influence des établissements financiers européens s’exerça d’abord par le truchement de leurs
représentants, pour la plupart des juifs installés à Tanger, qui créèrent les premières banques du
Maroc.
Le premier établissement fut la banque Moses Pariente née en 1802.L’Amiral Nelson croisait
au large de Gibraltar en attendant la bataille de Trafalgar. Lorsqu’il manqua de vivres, il envoya une
chaloupe à Tanger pour se ravitailler mais n’avait pas d’argent. Un commerçant de Tanger, Moses
Pariente, accepta de lui livrer les vivres contre une traite signée par l’Amiral et tirée sue le trésor
anglais. Ce jour-là naquit la première banque marocaine, la Banque Moses Pariente qui se spécialisa
dans les opérations de change avec Manchester, Londres, Gibraltar et Marseille, et devint l’agent
marocaine de la Compagnie Algérienne en 1882.
La Banque Moses Isaac Nahon, créée en 1860, représenta des intérêts franco-espagnols (dont
notamment le crédit lyonnais et la banque de paris et des Pays-Bas).
La banque Salvador Hassan y Hijos constituée en 1865 se spécialisa, à l’instar des autres, dans
les opérations de change, les prêts sur hypothèques et les avances à très court terme.
A compter de 1880 certaines banques européennes voulurent intervenir directement dans les
finances marocaines et créer leurs propres succursales au Maroc.
C’est ainsi qu’en 1881, la première frappe des pesetas Hassani, destinée à revaloriser la
monnaie marocaine fortement dépréciée, s’effectua à Paris . D’autres frappes (pesetas Hassani, Azizi,
Hafidi) furent par la suite exécutées tant à paris qu’a Berlin.
Parallèlement apparurent les banques étrangères telles que :
_ La Société des Comptoirs Maritimes de crédit industriel et commercial de Marseille en 1880 ;
_ La Bank of Tangier en 1887 ;
_ Le Comptoir National d’Escompte de Paris en 1896 ;
_ La Deutsche orient Bank Aktiengesselschaft en 1906 ;
_ Le Crédit Foncier d’Algérienne et de Tunisie en 1909 ;
_ La Compagnie Algérienne en 1904 ;
La banque d’état du Maroc
L’établissement de la Banque d’Etat du Maroc fut décidé au cours de la Conférence Internationale
d’Algésiras à laquelle participèrent 14 pays3 et dont les séances débutèrent le 16 janvier 1906.
Les discussions afférentes à l'institution de cette Banque portèrent sur l'étude de 2 projets, l'un
français, l'autre allemand :

3
LA CONFERENCE D’ALGESIRAS AVAIT REUNI LES NATIONS SUIVANTES. L’ALLEMAGNES, LA BELGIQUE, LE
DANEMARK, L’ESPAGNE LES ETAT- UNIS, LA FRANCE, LA GRANDE BRETAGNE’ ITALIE, LE MAROC, LA NORVEGE, LES PAYS –
BAS, LE PORTUGAL ET LA SUEDE

9
- le premier voulait faire de la Banque d'Etat un organe central de crédit et de régulation
monétaire :
- L'autre, un instrument général de politique et d'administration. C'est finalement un
compromis entre ces deux projets regroupant les articles 31 à 58 de l'acte d'Algésiras, signé le
7 avril 1906.
- Le fonctionnement effectif de la Banque d'Etat du Maroc ne commença qu'en 1907 après le
rachat des agences que le Comptoir National d'Escompte de Paris avril avait à Casablanca et
Essaouira appelée Mogador.
- Son capital, fixé à l'origine à 15.400.000 francs, fut divisé en 14 parts :
- 12 furent attribuées aux nations participantes à la conférence d'Algésiras(les Etats-Unis
renoncèrent à la leur) ;
- 2 furent cédées au consortium des banques françaises en contrepartie de l'abandon du droit
préférentiel que leur conférait le Makhzen sur des emprunts, la frappe de la monnaie, les
ventes et les achats d'or.
Le siège social de la Banque d’ Etat fut installé à Tanger et sa juridiction établie sous réglementation
française4.
Son organisation interne comprenait :
- Un Conseil d'Administration : composé d'autant de membres qu’il y avait de parts dans le
capital. Ce conseil disposait des pouvoirs les plus étendus pour la gestion et l'administration de
la Banque.
- Un Haut-commissaire marocain : désigné par le gouvernement qui devait assumer avec
l'assistance d'un ou de deux adjoints agréés par le Conseil, la surveillance de la gestion dans le
cadre des dispositions de la concession, le contrôle de l'émission monétaire ainsi que les
relations que la Banque d'Etat entretenait avec le trésor Impérial.
- Un Comité de 4 censeurs : un allemand, un anglais, un espagnol et un français, désignés par
leurs banques Centrales respect pour une période de 4 ans. Ce comité devait veiller au contrôle
de l'application des directives en matière d'émission de billets et d'assainissement monétaire Le
traité de Versailles de 1918 annula la participation du censeur allemand à ce comité.
- Une Commission d'escompte : Siégeant à Tanger, cette commission était composée d'au moins
6 choisis par le conseil d'administration parmi les notables résidant à Tanger, actionnaires de la
Banque. Son rôle consistait à émettre un avis sur l'octroi de crédits par escompte ou autres.
Les objectifs de la Banque d'Etat du Maroc furent :
- d’émettre la monnaie pour le compte du gouvernement et de veiller à l'assainissement de la
situation monétaire ;

4 LA JURIDICTION FRANÇAISE S'APPLIQUAIT A TOUTES LES OPERATIONS ET RECOURS DE LA BANQUE D'ETAT DU


MAROC A L'EXCEPTION LITIGES QUI SUSCEPTIBLES DE L'OPPOSER AU MAKHZEN OU A SES PROPRES ACTIONNAIRE LE
RELEVAIENT DE COMPETENCE DE LAUSANNE (MR R. MARCHAL PRECIS DE LEGISLATION FINANCIERE MAROCAINE ».

10
- d'assister l'Etat en assumant son conseil financier, lui consentant des avances et en jouissant du
droit de préférence sur les emprunts publics du gouvernement conditions égales sur toute
banque ou établissement de crédit ;
- d'exécuter toutes les opérations entrant dans les attributions d'une banque.son pouvoir de
contrôle était très limité. Il ne fut défini et étendu qu'à compter de l’arrêté du Directeur des
Finances du 31 mars 1943.
Le système bancaire et para-bancaire sous le protectorat :
Sous le protectorat, le système bancaire se développa rapidement avec l'installation et la
transformation de différents établissements bancaires. En 1954, à la veille de l'indépendance du Maroc,
la structure des banques était caractérisée par une forte concentration à Tanger et à Casablanca et par
un nombre impressionnant d'établissements énumérés ainsi qu'il suit :
- Banco Commerciale Italiana (C*)
- Banco Central (T**)
- Banco de Bilbao (T)
- Banco de Espana (T) Banco Espagnol de Crédito (T)
- Banco Exterior de Espana (T)
- Banco de viscaya (T)
- Banco hipotecario de Tanger (T)
- Banco hispano-Americano (T)
- Banco Popular Espanol (T)
- Bank of BritishWest Africa LTD (T)
- Bank real Estate (T)
- Banque belge et africaine de Tanger (T)
- Banque Belge et du Maroc (T)
- Banque chérifienne pour le Commerce Extérieur (T)
- Banque Commerciale du Maroc (T)
- Banque d’Europe (T)
- Banque d’intérêt Privé (T)
- Banque de l’union Latine (c)
- Banque de l’union Parisienne (c)
- Banque de Paris et des Pays Bas (c)
- Banque de Paris et des Pays d’Outre M S.A. (T)
- Banque du Maghreb (T)
- Banque foncier du Maroc (c)
- Banque foncier tangéroise (T)
- Banque franco _ suisse pour le Maroc (c)
- Banque immobilier du Maroc (T)
- Banque industrielle de l’Afrique du nord (T)
- Banque internationale de crédit (T)

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- Banque italo française pour l’Afrique (T)
- Banque maritime (T)
- Banque Martan (T)
- Banque MAS (C/ T)
- Banque nationale pour le commerce et l’industrie Afrique (C/T)
- Banque ottomane (C)
- Cie algérienne de crédit de la banque (C/T)
- Cie belge de banque et de gestion (T)
- Cie preuve marocaine (C)
- Crédit du Maghreb(C)
- Crédit foncier d’Algérie et de Tunisie (C)
- Crédit de banque de l’ouest africain (C)
- Crédit Lyonnais (C)
- Crédit Marocain (C)
- Crédit mobilier de Tanger (C)
- Crédit tangérois (T)
- Exchange Bank of Tangier (T)
- First Banking corporation (T)
- Gertran S.A (société anonyme de banque) (T)
- Grumerg R. (S.M.B.C) (T)
- Hassan Salvador Y Hijos. (T)
- Import _ export Bank tangier S.A
- International Bank (T)
- Marocaine de crédit (T)
- Mars et Cie (T)
- Pariente Moses (T)
- Rosenbaim Nicolas (T)
- Société chérifienne de gérance etde banque (C)
- Société général (C/T)
- Société hollandise de banque et de gestion (T)
- Société marocaine bancaire et commercial (T)
- Société marseillaise de crédit industriel et commercial et de dépôts (c)
- Société tangero suisse (T)
- Tangier city bank and trust Cie ( T)
- Tangier south American bank (T)
- The international banking corporation of tangier (T)
- The Omni trading bank (T)
- Transcontinental (T)
- Union Bancaire et commercial pour l’Afrique du Nord (T)
- Worms et Cie (T) ***

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Ce système fut étoffé de plusieurs organismes spécialisé :
La caisse de prêt immobilier du Maroc, créer par le dahir du 23 décembre 1919, eut pour
objet l’octroi de crédits immobiliers, hôteliers et maritimes à moyen et long terme
- Les caisses de crédit Agricole créées par le dahir du 15 janvier 1919 contrôlées à partir de 1930
par la Caisse Fédérale de Mutualité et de la Coopération Agricole et réorganisées en 1935 et
1936, centralisèrent l'essentiel du crédit agricole à court et moyen terme, à l'exception des
crédits à long terme qui furent concédés à la Caisse de Prêts immobiliers.
Parallèlement, certains crédits agricoles à court et moyen terme furent accordés par les sociétés
indigènes de Prévoyance (institutes le 27 mai 1917) et par les caisses régionales d'Epargne et de Crédit
Indigènes (créées par le dahir du 1er juin 193). Les liaisons entre ces différents organismes étaient
facilitées par la Caisse Centrale de Crédit et de Prévoyance Indigène.
- Les Banques Populaires instituées par le dahir du 25 mai 1926 et restructurées par le dahir du 20
janvier 1937, qui créa la Caisse centrale des Banques Populaires, furent spécialisées dans les
prêts destinés à la petite et moyenne entreprise.
L'office de Compensation des valeurs Mobilières, constitué en 1929 par les banques en vue de
faciliter la négociation des valeurs mobilières, devint « d'office des Cotations des valeurs Mobilière »
par l'arrête du Directeur des Finances du 13 juillet 1948 formant sa réorganisation.
- La Caisse centrale de Garantie, créée par le dahir du 4 juillet 1949, eut pour objet d'avaliser les
crédits accordés par les banques en faveur d'organismes publics ou d'entreprises privées
contribuant au développement économique et social du pays.
- La Caisse Marocaine des Marchés, constituée par l'arrêté du Directeur des finances du 29 août
1950, eut pour tâche de faciliter aux entrepreneurs l'exécution des marchés publics par la mise
en place de financements adéquats.
-
Les débuts d'organisation à la veille de l'indépendance :
La réglementation de la profession bancaire au Maroc ne s'amorça réellement qu'à compter du
31 mars 1943, à la suite de la promulgation de l'arrêté du Directeur des Finances de la même date,
complété par les dispositions des arrêtés des 15 janvier 1954, 17 janvier 1955 et 16 avril 1955.
Ces textes instaurèrent l'inscription obligatoire des banques sur une liste officielle et précisèrent
le domaine de leur activité.
Ils instituèrent également un « comité des banques » organe corporatif groupant les banques
inscrites, doté d'un pouvoir réglementaire étendu. Ce comité dont les décisions devaient être soumises à
l'approbation du Directeur des Finances, constitua également « L'organisation des Banques au Maroc »
chargée de représenter la profession.
Cette organisation était complétée par le « Comité du Crédit et du Marché Financier » à rôle
consultatif.
L'évolution du système bancaire après l'indépendance :

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Le système bancaire marocain fut profondément transformé et restructuré après
l'indépendance du pays. On peut retenir dans l'ordre chronologique les différentes phases
suivantes ;
- l’extension de la réglementation bancaire, en vigueur depuis 1943, à l'ancienne zone nord et à la
province de Tanger respectivement le 14 août 1958 et le 31 mars 1960 ;
- La création de la Caisse de dépôt et de la Gestion et de la Caisse d'Epargne Nationale par deux
dahirs en date du 10 février 1959 ;
- La création de la Banque du Maroc, le 30 juin 1959, par substitution à la de banque d'Etat dont
elle garda le triple rôle d’institut d’émission, de banque centrale et de banque commerciale ;
- La constitution, le 24 juillet 1959, de la Banque Nationale pour le développement Economique
qui fut chargée de promouvoir les équipements (industriels, miniers, médicaux, maritimes,
touristiques...) nécessaires au développement du pays ;
- La création de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur, le 1er septembre- 1959, en vue de
faciliter et développer les échanges extérieurs ;
- La restructuration du Crédit Populaire par le dahir du 2 février 1961 ;
- La promulgation du décret royal du 21 avril 1967 redéfinissant la réglementation bancaire en
renforçant le pouvoir des autorités de tutelle en matière de contrôle et de politique de crédit ;
La substitution du Crédit immobilier et hôtelier(C.I.H) à l'ancienne Caisse de Prêts Immobiliers
le 19 mai 1967 et sa réorganisation par le décret royal du 17 décembre 1968 et la loi du 12 octobre
1971 ;
- La transformation de l'office des Cotations des valeurs Mobilières en « Bourse des valeurs» par
le décret royal du 14 novembre 1967 ;
- L'extension des modalités de la loi bancaire au Crédit Populaire le 10 juillet 1970.
- La marocanisation des banques par le dahir du 2 mars 1973, opérée définitivement le 31 mai
1975 ;
- La mise en place, à compter de fin juin 1974, d'une politique d'incitation à l'épargne.
- La réglementation des conditions applicables aux opérations de crédit et de dépôts le 28 juillet
1976, modifiée, depuis, à plusieurs reprises ;
- La mise en vigueur, à partir de 1978 et jusqu'à ce jour, d'une politique de crédit active visant, par
l'encadrement des crédits, à juguler la spéculation, à atténuer l'inflation et les déficits de la
balance des paiements tout en favorisant l'essor de certains secteurs prioritaires (équipements,
exportations et plus récemment l'immobilier et le tourisme).
- Il convient de signaler enfin l'étude, en cours, d'une nouvelle réforme bancaire. Quelques uns
des aspects de cette réforme se reflètent déjà dans les dispositions relatives à la B.N.D.E et au
C.I.H autorisées à recueillir des dépôts et à ouvrir des agences depuis le 1er janvier 1986.
Notons parallèlement qu'au lendemain de l'indépendance, plusieurs établissements bancaires
cessèrent leur activité ou les transférèrent à l'étranger ; d'autres opérèrent entre eux des concentrations,
ramenant ainsi le nombre des banques inscrites à moins de la moitié (26 établissements en 1961).

14
La marocanisation entraina elle-même de nouveaux réaménagements, en limitant l'influence des
sociétés mères étrangères et en réduisant (par fusion, absorption ou transformation) le nombre des
banques inscrites à 15.
L’évolution récente
Les structures du système bancaire marocain, développées et consolidées au Lendemain de
l’indépendance ainsi que repris ci-dessus ont contribué dans une large mesure à l'essor économique du
pays.
Au cours des dernières années, cependant, il est apparu nécessaire de les adapter aux évolutions
constatées qui sont liées, entre autres, aux nouveaux besoins en financement de l'économie nationale, à
son ouverture sur l'extérieur et à l'introduction d'innovations financières et technologiques
internationales assurant plus de commodité, de souplesse et de rapidité dans les opérations, donc un
meilleur service au public.
Un mouvement dans ce sens a déjà été entrepris par les autorités monétaires et les
établissements bancaires nous en développerons les principaux aspects ainsi qu'il suite.

B. Le fonctionnement de la banque
Que font-ils ?

Dans une économie moderne, la presque totalité des échanges de biens ou de services, se
Fait par l’intermédiaire de la monnaie :
 monnaie fiduciaire : billets de banque et pièces
 monnaie scripturale : opérations ayant pour support les dépôts ou crédits bancaires.

Chaque agent économique (État, entreprises, particuliers, etc.) peut détenir, à certains moments,
une quantité de monnaie supérieure à ses besoins ; il se peut, au contraire, qu’à d’autres moments,
il vienne à en manquer pour faire face à ses besoins de trésorerie ou d’équipement la banque joue
un rôle d’intermédiaire entre ceux qui ont trop de disponibilités (les déposants) et ceux qui n’en
ont pas assez (les emprunteurs).
À qui proposent-ils leurs services ?
Les établissements de crédit offrent leurs services à trois grandes catégories de clients :
• Aux particuliers : on entend par particulier, toute personne agissant en dehors de son activité
professionnelle.
• Aux entreprises : individus ou groupements d’individus étudiés sur le plan de leur activité
professionnelle.
• Aux collectivités locales : régions, départements, communes qui gèrent de plus en plus fréquemment
leurs finances comme des entreprises
Comment interviennent-ils ?

15
Pour satisfaire leur clientèle, particuliers, entreprises et collectivités locales, les établissements
de crédit doivent exercer plusieurs activités.
Emprunt des fonds :
 Collecte des dépôts : À chaque fois qu’elle le peut la banque emprunte à ses clients qui
deviennent ainsi ses fournisseurs ; cette activité est appelée la collecte de dépôts.
On entend par dépôts, l’ensemble des disponibilités confiées par la clientèle au banquier.
Ces dépôts peuvent être effectués à vue, c’est-à-dire avec possibilité de retrait à tout moment ou
à terme, le retrait n’étant alors, en principe, possible qu’à une échéance déterminée d’avance Il
est imposé au banquier de restituer au déposant la chose déposée après en avoir assuré la garde ;
entre-temps, le banquier peut utiliser ces dépôts pour son propre compte. Seules les banques à
réseau ou certaines banques de siège à clientèle haut de gamme sont à même de collecter des
fonds auprès de leur clientèle.

 Emprunts sur les marchés : Si la collecte des fonds est insuffisante, les banques peuvent
emprunter sur le marché monétaire qui est le marché des capitaux à court terme. Les prêteurs
sont des banques, des compagnies d’assurance, des caisses de retraite, des organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (SICAV et fonds communs de placement) voire la
Banque de France.

Elles peuvent aussi, pour disposer de ressources, emprunter sur le marché financier en émettant
des emprunts obligataires.
 Accord des crédits : On peut définir le crédit comme une assistance financière du banquier à
l’égard de son client. Ce crédit peut donner lieu à mise à disposition de fonds et l’on parlera
alors de crédits par décaissement (ex : découvert). Il peut être aussi, plus simplement,
l’engagement par le banquier d’honorer la signature de son client en cas de défaillance de ce
dernier, il s’agira alors de crédits par signature (ex. cautions).
Les crédits par décaissement peuvent être à court, moyen ou long terme. Les crédits par
signature sont le plus souvent à court terme et appelés, dans le langage courant, des cautions.
Effectuer des placements : Les établissements de crédit peuvent aussi effectuer des opérations
sur les marchés monétaire et financier sous la forme de placements ou d’opérations spéculatives plus
complexes sur les actions, les taux d’intérêt, les devises ou sur des produits dérivés
Proposer des services : Il existe un certain nombre de services proprement dits que le banquier
est à même d’offrir à sa clientèle.
Services matériels : service de caisse, location de coffres, etc.
Services intellectuels : conseils, gestion de portefeuille, etc.

C. L’évolution du rôle de la banque

La conception du rôle traditionnel de la banque en tant que fournisseur de crédit à long temps fait
considérer la taille totale du portefeuille comme une donnée exogène permettant d’expliquer les
relations soit avec les prêteurs (gestion du passif), soit avec les emprunteurs (gestion de l’actif). Les
16
modèles actuels se penchent sur les interactions (gestion actif-passif) dans une perspective de position
monopoliste des banques. Il en ressort que, les rendements des crédits étant une fonction décroissante
des volumes accordés, les banques monopolistes vont accorder des crédits jusqu’à ce que le taux
marginal des crédits soit égal au rendement de l’actif sans risque. Cependant les caractéristiques de
cette activité traditionnelle ont considérablement changé au cours des dernières années. On est passé
d’une situation dans laquelle les coûts de production de la liquidité étaient négligeables au regard des
rendements, à une situation dans laquelle les rendements (les taux des crédits) ont considérablement
baissé alors que les coûts augmentaient.

En effet, les ressources bancaires autrefois essentiellement constituées de dépôts non rémunérés,
sont maintenant, la plupart du temps rémunérées, soit au taux de marché (coût des ressources sur le
marché monétaire ou sur le marché obligataire), soit à des taux administrés assez élevés. La pression
concurrentielle à, en revanche fortement diminué les taux débiteurs.
La révolution financière des années quatre-vingt et l’accélération de la mondialisation de
l’économie des années quatre-vingt-dix ont entraîné une modification structurelle des activités
bancaires par l’application de la règle dite des « 3 D » :
- décloisonnement des marchés
- déréglementation des activités
- désintermédiation des financements
La sélection des dossiers et le contrôle deviennent des éléments déterminants, les rendements des
crédits doivent être proportionnés au risque qu’ils représentent, dans la mesure où la marge représente
la rémunération du risque. Les modèles de Stiglitz et Weiss ont mis en évidence en 1981, que, dans un
tel contexte, la banque a intérêt à rationner les crédits plutôt que d’augmenter son risque.

SECTION 2 : GENERALITE SUR LES CREDITS

A. Définition et caractères du crédit

En définissant le crédit, la plupart des auteurs se référent à son étymologie credère qui veut dire
croire, faire confiance.
La confiance que le prêteur a en l’emprunteur est donc la base de toute opération de crédit
Le crédit introduit également la notion du temps. Comme le précisent MM Terrel et Lejeune : «le
contrat de crédit suppose essentiellement le déplacement momentané d’un capital qui fera retour, à un
moment donné, lui ou son équivalent, à son possesseur. Il y a dans tout crédit une idée de terme et de
délai ».5

5
Henry Terrel et Henry Lejeune traité des opérations commerciales de banque page
41.Paris. Masson. et Cie Editeur.1951.

17
Enfin la promesse de l’emprunteur de rembourser dans les délais convenus avec le prêteur peut
s’assimiler à une contrepartie de la confiance qu’il inspire à celui-ci.
Monsieur Georges Petit-Dutaillis définit le crédit ainsi6 : « faire crédit , c’est faire confiance ;c’est
donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat , contre
la promesse que le même bien, ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que
comporte la nature même de ce service » .
Cette définition ajoute aux notions vues plus haut la rémunération du service et le risque
qu’engendre une opération de crédit.
On peut donc conclure que le crédit se caractérise par la conjugaison des cinq éléments suivants:
 La confiance du prêteur dans l’emprunteur ;
 Le temps consenti par le prêteur pour le remboursement du prêt ;
 La promesse de rembourser de l’emprunteur ;
 La rémunération du service : intérêt que verse l’emprunteur au prêteur ;
 Le risque « potentiel » de l’opération que supporte le prêteur.

B. Domaine du crédit et classification

Le développement économique et social, le progrès technique, l’évolution des échanges


commerciaux nationaux et internationaux ont engendré la transformation et la multiplication des
besoins de l’état, des établissements publics et semi publics des entreprises et des particuliers : besoins
en investissements accrus, production et stockage pour une consommation future, création de nouvelles
habitudes de consommation…
Ces transformations qui se sont répercutées en cascade sur toutes les branches et sous-branche
d’activité ont entrainé parallèlement la diversification des opérations bancaires et expliquent que le
domaine du crédit soit aujourd’hui très vaste.
On peut classer les opérations de crédit par rapport à leur objet, à leur nature, à leur durée, à leur
destination et également par rapport aux garanties prévues à l’encadrement du crédit et au
refinancement bancaire.
Classification par rapport à l’objet
Cette classification permet de faire la distinction entre :
 Le crédit de banque qui est un prêt en argent
 Le crédit commercial qui est consenti par un fournisseur à son client à l’issue d’une vente de
marchandises et qui correspond au délai de règlement(ou facilite de paiement) accordé par le
première au second.

6
Mr Georges Petit Dutallis Le risque du crédit bancaire Edition Ripert 1971 (p. 25)

18
Distinction par rapport à la nature des crédits
Cette distinction divise les crédits bancaires en deux grandes catégories:
 Les crédits en capitaux qui impliquent pour une banque des décaissements effectifs en argent
(cas de la facilité de caisse, du découvert, de l’escompte des avances diverses, du crédit à
moyen terme). Ces crédits sont d’ailleurs couramment appelés « crédit par décaissements ».
 Les crédits en garantie qui ne nécessitent que la signature du banquier (caution et crédit
documentaires).Ces concours sont connus dans le jargon bancaire sous l’appellation de « crédit
par signature ».
« A vrai dire, cette distinction n’est pas aussi absolue qu’il parait à première Vue- comme le précise si
bien Jacques Ferronnière - Le banquier qui s'est porté caution d'un de ses clients peut être appelé à
décaisser des sommes importantes et doit envisager les répercussions que son engagement peut avoir
sur sa trésorerie. D’autre part, le banquier qui escompte une remise, en met le montant à la disposition
du cédant, mais il peut réescompter immédiatement les effets et, en pareil cas, son intervention se
ramène en fait à l'apposition d'une signature de garantie. Par ailleurs, le client qui obtient l'acceptation
d'une banque a toutes facilités pour faire escompter sa traite chez un autre banquier et la garantie qui
lui est donnée lui permet souvent d'obtenir immédiatement des fonds. »
Distinction par rapport à la durée du crédit
Cette distinction permet de différencier :
 Les crédits à court terme destinés à suppléer aux besoins intermittents de entreprises ou aux
besoins de consommation des particuliers et dont la durée s'étale généralement de quelques mois
à deux ans.
 Les crédits à moyen terme ayant pour objet de compléter le financement de projets
d'investissement et dont la durée varie de vingt cinq mois à sept ans7
 Les crédits à long terme dont l'objet est analogue à celui des crédits à moyen terme mais dont la
durée de remboursement excède souvent sept annuités, soit en raison de l'importance des
programmes d'investissement, soit compte tenu de la faiblesse relative de leur capacité
d'autofinancement ou des deux à la fois.
 Les crédits à long terme peuvent atteindre 10 et 15 ans voire même plus dans certains cas. Cette
distinction est importante dans la mesure où elle a entraîné une spécialisation des établissements
bancaires et para-bancaires. Ainsi, les crédits à court terme finançant les besoins courants des
affaires sont l'apanage des banques de dépôts. Ceux finançant les besoins de consommation des

7
Il convient de rappeler qu'avant le Règlement Comptable Bancaire, mis en application a
compter du 1ére janvier 1982, la durée du crédit a moyen terme variant de 25 moins à cinq annuité à
l’exception de celle des crédits maritimes P.MI.(BNDE/BIRD) et de certains crédits a moyen terme
BNDE dont le terme pouvait atteindre 7 ans.

19
particuliers sont dévolus essentiellement aux sociétés de crédit à la consommation alors que les
crédits à moyen et long terme finançant les investissements sont principalement octroyés par les
organismes financiers spécialisés.
Il y a lieu de nuancer cependant cette spécialisation dans la mesure où les banques de dépôts
accordent également des crédits à court terme aux particuliers généralement, dans le cadre de leurs
services exclusifs, et des crédits à moyen terme (réescomptables ou non) à l'équipement de différentes
entreprises.
Distinction par rapport à la destination du crédit
Cette distinction peut s'opérer soit par rapport aux secteurs d'activité soit par rapport aux circuits
économiques.
 La classification des crédits par rapport aux secteurs d'activité : agriculture, pêche, mines et
industrie, commerce et services permet aux banques et aux organismes financiers spécialisés
de connaître leur pénétration dans les différentes branches, l'évolution des financements de
celles-ci et d'orienter en conséquence leur politique respective
 La classification des crédits par rapport aux circuits économiques permet de faire la
distinction entre :
- les crédits à la production
- les crédits à la commercialisation
- les crédits à la consommation
Les crédits aux activités productives dans le domaine de l'investissement sont prisés par les banques et
les organismes financiers spécialisés car destinés à promouvoir le développement du pays. Si ces
derniers continuent à leur consacrer une grande part de leurs ressources, les banques réservent une
large part de leurs concours au financement d'exploitation des entreprises productives tout en
développant les crédits d’investissement.
A l'opposé, les crédits à la commercialisation distribués quasi-totalement par les banques n'ont trait
qu'aux besoins d'exploitation des entreprises commerciales et plus rarement à leur équipement. Les
investissements réalisés par les entreprises commerciales sont généralement financées par leurs propres
moyens
Enfin les crédits à la consommation distribués principalement par les sociétés de crédit se
développent aussi, et de plus en plus, au sein des banques. Ce phénomène s'explique par l'effort de
celles-ci à rechercher une clientèle importante à dépôts relativement stables.
Distinction quant aux garanties du crédit
Elle permet de différencier le crédit personnel et le crédit réel
 Le crédit personnel est celui qui n'est greffé d'aucune garantie hormis celle que confère la
personnalité même du débiteur notamment sa valeur moral - son sérieux dans les affaires, son
honorabilité – et sa solvabilité (situation personnelle ou moyens financiers propres)
 Le crédit réel, par contre, est celui qui est assorti d'une ou de plusieurs garanties. Celles-ci
peuvent-être, selon les cas, des sûretés réelles, ou des sûretés personnelles :

20
- Les sûretés réelles sont celles qui portent sur un gage de biens meubles ou immeubles
hypothèques, nantissement de fonds de commerce, de marchandises, de titres…
- Les sûretés personnelles sont celles qui résultent de la garantie d'une ou plusieurs
personnes appelées cautions.
Il convient toutefois de nuancer la distinction entre le crédit personnel et le crédit réel :
En octroyant un crédit personnel, le banquier prend en considération, non seulement la moralité et la
capacité de remboursement du client mais également sa surface, c'est-à-dire la somme globale de ses
biens meubles et immeubles susceptible de servir de garantie en cas de non paiement.
Inversement, les crédits réels reposent essentiellement sur la personnalité de l'emprunteur.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, en effet, les garanties ne constituent généralement qu'un
moyen de pression sur le mauvais payeur. La réalisation du gage est en fait une solution extrême,
abhorrée dans la plupart des cas par le banquier en raison de ses répercussions défavorables et de ses
lenteurs, à laquelle il ne recourt que lorsque les autres moyens de règlement amiable sont épuisés.
MM Boudinot et Frabot précisent à cet effet qu'«il convient de ne jamais oublier que la vocation du
prêteur (généralement un banquier) n'est pas de réaliser le gage qu'il a reçu à l'appui d'un crédit
consenti. L'opération de crédit ne doit être qu'une facilité suivie d'un remboursement et non pas la
délivrance d'une somme à charge par le prêteur de vendre des biens mobiliers et immobiliers
d'actionner un tiers pour rentrer dans ses fonds. La justification économique et morale du crédit
disparaitrait si la défaillance du débiteur devait être considérée comme l'éventualité courante.»
Retenons de cela que le crédit - qu'il soit personnel ou réel - est basé d'abord sur la personnalité du
débiteur et la confiance qu'il inspire et que les garanties n'ont qu'un rôle secondaire dans la décision du
banquier
Distinction par rapport à l'encadrement du crédit
Cette distinction différencie les crédits «encadrés» des crédits « non encadrés ».
Les banquiers sont enclins à accorder aisément les crédits non encadrés - qui ne limitent pas
quantitativement leurs interventions à l ‘opposé, ils ont tendance être plus sélectifs, donc plus sévères,
pour les autres formes de crédits.
Distinction par rapport aux possibilités de financement des crédits.
Les banques opposent ici les crédits dits « réescomptables» ou « mobilisables » aux crédits non
« réescomptables» ou «non mobilisables».
- Les crédits réescomptables : permettent aux banques de se refinancer en cas de besoin auprès
de l'Institut d'Emission, sur le marché monétaire ou auprès des organismes financiers
spécialisés intéressés après accords de réescompte.
Il y a lieu de noter que les accords de réescompte ne sont pas nécessaires pour le papier
commercial ainsi que pour les effets représentatifs d’avances sur créances nées remplissant les
conditions de réescompte.

21
- Les crédits non réescomptables : facilités de caisse, découverts, avances utilisées au dessus
des autorisations de réescompte et d'une façon générale tous les crédits qui ne sont pas
susceptibles d'être réescomptés engendrent une immobilisation de fonds des banques.
Cette distinction est très importante dans la mesure où elle conditionne :
- d'une part la détermination des taux des différents crédits : ceux appliqués aux crédits
réescomptables étant beaucoup plus intéressants que ceux prévus pour les concours non
réescomptables.
- d'autre part les possibilités de refinancement bancaire en cas de resserrement de la trésorerie
qui expliquent la tendance des banques à favoriser les crédits réescomptables au détriment
des crédits non réescomptables.

C. Les instruments de crédits : les effets de commerce

Le développement du commerce et de l'industrie, des services des échanges a engendré une


évolution importante des instruments servant de base aux différentes transactions. Parmi ces
instruments les moyens de règlement à terme (ou de crédit), que sont les effets de commerce, occupent
aujourd'hui une place prépondérante. Les effets de commerce s'identifient tous aux caractéristiques
suivantes :
Ce sont des titres négociables c'est-à-dire transmissibles par les procédés rapides du droit
commercial et non soumis au régime plus cérémonieux du droit civil;
La valeur en monnaie courante y est indiquée ;
Ils représentent tous une certaine créance d'argent ;
Les créances sont payables à court terme conformément aux usages commerciaux, la rapidité
une loi de commerce.
Répondent essentiellement à ces traits la lettre de change, le billet à ordre et le warrant.

a LA LETTRE DE CHANGE

Définition
La lettre de change ou traite est un écrit par lequel le tireur (le créancier) ordonne à un tiré (le
débiteur) de payer une certaine somme à une personne tierce (le bénéficiaire), à une date déterminée
indiquée à l'avance (terme de la lettre de change) elle est régie au Maroc par le dahir du 13 août 1913
modifié par le dahir du 19 janvier 1939 (formant titre neuvième, chapitre premier du Code de
Commerce).
Conditions de forme de la lettre de change
 Les mentions obligatoires
 La loi exige (article 128 du dahir sus visé) que la lettre de change contienne les huit mentions
suivantes :
 La dénomination de lettre de change insérée dans le texte même du titre et exprimée dans la
langue employée pour la rédaction de ce titre ;

22
 Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
 Le nom de celuii qui doit payer (tiré) ;
 L'indication de l'échéance ;
 Celle du lieu où le paiement doit s'effectuer ;
 Le nom de celui auquel ou à l'ordre duquel le paiement doit être fait ;
 L'indication de la date et du lieu où la lettre est créée ;
 La signature de celui qui émet la lettre (tireur).
 La lettre de change est généralement remplie par le tireur sur des formules imprimées (Voir le
modèle suivant)
Figure 1:: modèle de lettre de change.

- Source : BERRADA Mohamed Azzedine, « les techniques de banque et de crédit au Maroc » 3ème édition CASABLANCA

b LES BILLET À ORDRE


Définition
Le billet à ordre est l'écrit par lequel le souscripteur s'engage à payer à un bénéficiaire une
somme déterminée à une certaine échéance.
Il est couramment utilisé
sé par les établissements de crédits (banques, établissements financiers,
sociétés de crédits) pour la mobilisation et le remboursement de leurs concours.
Mentions :
Le billet à ordre doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires8

- 8 MENTIONS ENUMEREES PAR L'ARTICLE 192 DU DAHIR DU 12 AOUT 1913 MODIFIE PAR LE DAHIR DU 19 JANVIER 1939 (TITRE
NEUVIEME. CHAPITRE DEUXIEME DU CODE DE COMMERCE) RELATIF A LA LETTRE DE CHANGE ET AU BILL
BILLET A ORDRE.

23
 La clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le texte même et exprimée dans la
langue employée pour la rédaction de ce titre ; «La promesse pure et simple de payer une
somme déterminée » ;
 «L'indication de l'échéance Celle du lieu où le paiement doit s'effectuer »
 «Le nom de celui auquel ou à l'ordre duquel le paiement doit être fait » ;
 « l’indication de la date et des lieu ou le billet est souscrit » ;
 « la signature de celui qui émet le titre (souscripteur). » ;
La forme d’un billet ordre se présente généralement comme suit :
Modèle de billet à ordre

Figure 2: modèle de billet à ordre

Source : BERRADA Mohamed Azzedine, « les techniques de banque et de crédit au Maroc » 3ème édition CASABLANCA

c LE WARRANT :

Définition
Le warrant est un effet de commerce assimilé généralement à un billet à ordre où le souscripteur
procure en garantie de son engagement, des marchandises en gage.
La constitution et la portée des warrants seront évoquées à l'occasion de l'étude des techniques
de crédit.

SECTION 3 : TYPOLOGIE DES CREDITS BANCAIRES

Les crédits proposés actuellement par établissements bancaires sont très diversifiés, puisqu’ils
tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu’il y a des besoins basiques d’où découlent
un panel d’offres de crédit qui répondent à des besoins « primaires » et quotidiens, dans cette partie on
en citera les plus connus parmi les clients et les banques, et la classification sera en fonction de la
24
catégorie de la clientèle. Le service bancaire propose un large panel de produits de crédit au client
particulier, tel que :
A. Le crédit trésorerie :9
Est un financement à court terme sous forme de trésorerie. Le découvert porte sur un montant
maximum à ne pas dépasser, et remboursé sur une période fixée à l'avance en accord avec le banquier.
C’est la forme de crédit la plus simple qu’un banquier puisse accorder à son client en l’autorisant à
rendre son compte débiteur durant la période de crédit. On en distingue:
 La facilité de caisse : Qui permet de présenter un compte de dépôt à solde débiteur et ce, pour
une très courte durée soit quelques jours, renouvelable périodiquement. Ce type de crédit vise
tout particulièrement les particuliers qui disposent de revenus réguliers et domiciliés sur le
compte et ayant une situation stable et connue. L’expérience et la plupart des politiques de
risque démontrent qu’une facilité de caisse égale à un mois de salaire est un plafond absolu. Le
remboursement de la facilité de caisse s’effectue via l’augmentation progressive des
mouvements créditeurs supérieurs aux mouvements débiteurs.
 Le découvert : il s’agit d’un crédit de trésorerie consentie au client particulier qui bénéficie
d’un revenu régulier et domicilié sur un compte, pour une durée beaucoup plus étendue que la
facilité de caisse qui peut atteindre plusieurs semaines, voir plusieurs mois. Il répond
généralement à un besoin plus important du client ou à un besoin plus long à résorber que la
facilité de caisse. Le montant sera déterminé au coup par coup, dépendamment de la politique
risque de l’établissement.

B. Le crédit à la consommation

Qui est un prêt non affecté à un usage déterminé, mais permet au client de financer ses besoins
personnels soit en biens soit en services. C’est un crédit amortissable, remboursable par mensualités
fixes. La somme prêtée est versée intégralement, en une seule fois, pour un montant, une durée de
remboursement et un taux d'intérêt déterminé au départ, il se décline en plusieurs produits tels que :
 Le Crédit affecté : dont l’octroi est conditionné par l'acquisition d'un bien ou service (l'achat
d'une voiture, des travaux, vacances, mouton de l'Aïd...). Le taux de ce crédit varie selon la
durée et le montant, l'établissement prêteur et bien sur le profil de l'emprunteur.
 Le prêt personnel : Qui n’est affecté à aucune dépense particulière dont le montant peut être
utilisé librement par l'emprunteur. à durée et montant égaux, le taux effectif global est plus
important pour le crédit personnel que pour le crédit affecté. Le montant des assurances
facultatives est relativement peu élevé, ce qui permet à l’emprunteur d'être protégé en cas de
défaillance financière.
 Le Crédit revolving ou crédit renouvelable : offre une réserve d'argent permanente qui est
mise à disposition du client, qui peut être utilisée en totalité ou en partie, et dont il ne faut jamais
dépasser le montant autorisé, le client dispose d'une carte destinée à régler les achats auprès des
commerçants affiliés.

9
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25
 Le Crédit gratuit accordé sans aucun intérêt : devenu très courant au Maroc ces dernières
années, laisse croire que le commerçant prend à sa charge les intérêts. En réalité, le coût du
crédit est presque toujours répercuté sur le prix affiché.

C. Le crédit immobilier :10

Est destiné à couvrir tout ou partie un achat immobilier, une opération de construction, ou des
travaux sur un bien immobilier existant. Généralement, le recours au crédit immobilier est motivé par
une insuffisance de fonds, mais parfois il peut s'avérer être un choix judicieux pour d'autres raisons,
dans le cas par exemple où le placement du même montant rapporterait plus que le coût du crédit, ou
afin de bénéficier d'un effet de levier financier dans le cas des personnes morales, ou tout simplement
pour préserver son fond de roulement. Il faut savoir que dans le crédit immobilier, une garantie est
toujours demandée par l’établissement de crédit. Pour la clientèle entreprise, le service bancaire offre
des produits répondant aussi à leurs besoins qui sont souvent plus importants en termes de valeurs que
ceux des clients particuliers et demandent aussi plus de vigilance de la part de la banque vu l’enjeu que
représentent les sommes consenties durant les opérations. Comme le présent travail s’intéresse
exclusivement aux formes standard de l’opération de crédit, ils seront discutés les prêts tissés selon les
cycles vécues par une société.

D. Les Crédits d’exploitation :

Qui servent à couvrir des besoins de financement irréguliers. Destiné à financer les actifs
circulants qui ne sont pas couvert par le fonds de roulement, il correspond à un montant maximum
accepté par la banque, mais le taux d’intérêt s’applique uniquement sur la partie effectivement utilisée.
Le crédit d’exploitation procure immédiatement des liquidités et permet d’éviter la réalisation à court
terme de certains éléments du patrimoine. Il s’agit donc d’une limite de crédit utilisable selon les
besoins qui peut être utilisée sous des différentes formes. On en distingue :
 Crédit de relais : qui anticipe sur une opération généralement financière ayant des chances
certaines ou quasi-certaines de se réaliser.
 L’avance sur marchandises (ASM) : consistant à financer un stock et à appréhender, en
contrepartie de ce financement, des marchandises qui sont remises en gage au créancier
 L’avance sur marché public : en vue de l'exécution de travaux ou de la livraison de fournitures
 l'escompte commercial : c’est une opération de crédit à court terme par laquelle un banquier
escompteur, paie le montant d'un effet de commerce à son client qui en est porteur et qui le lui
remet en contre partie. Le banquier prélève sur ce montant, une somme elle-même appelée
escompte, correspondant aux intérêts à courir jusqu'à l'échéance en plus de certaines
commissions.

10
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26
E. Les crédits d’investissement :11

Qui peuvent être à moyen ou à long termes et dont le taux d'intérêt, les modalités d'utilisation et
le plan de remboursement sont fixés par contrat. Ils peuvent servir à financer des investissements en
actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc. Les banques les font souvent
sous forme de leasing, où la banque reste propriétaire du bien financé par ce type de crédit jusqu’à
remboursement du leasing, où en générale il y a achat de la machine objet motivant le contrat. Il arrive
que le prêt soit de taille très importante et qu’une seul banque ne prenne pas tout le risque mais partage
le risque avec d’autre banque. Le remboursement de ces crédits ne peut être assuré que par le jeu des
bénéfices.
 Le crédit à moyen terme : dont la durée se situe environ entre deux et sept ans est
généralement destiné à financer l'acquisition d'équipements légers. Il comporte plus de risques
d'immobilisation, de perte que les crédits à court terme. Toute fois, le risque d'immobilisation
est écarté lorsqu'il y a un engagement prit par la banque centrale ou tout autre organisme
mobilisateur.
 Le crédit à long terme : sont par définition des crédits dont la durée excède sept ans et sont
destinés généralement à financer de lourds investissements, c'est-à-dire ce dont la durée
l'amortissement va au-delà de sept ans, il peut prendre la forme d’un crédit bail (leasing) qui
permettra le financement de tout le matériel dont l'entreprise aura besoin pour son activité
courante. Cette technique permet à une entreprise d'acquérir des biens d'équipements à l'issue
d'une période de location dans des conditions variant selon que ce bien soit mobilisé ou
immobilisé. Il peut aussi s’agir d’un Crédit par signature qui est un engagement pris par une
banque de mettre des fonds à disposition de son client ou d'intervenir financièrement en cas de
défaillance de celui-ci. Il permet à une entreprise d'exercer son activité, de différer ses
paiements, de les éviter ou d'accélérer ses rentrées. Ils englobent les cautions administratives,
cautions en douanes, cautions diverses. Ou encore du Crédit documentaire qui est accordé à un
client en faveur de son fournisseur, où l'importateur par le biais d'une banque s'engage à
effectuer un paiement à postériori à la présentation des documents conformes à la demande
d'ouverture du crédit. La liste des crédits ne se limite pas à ceux qui viennent d’être présentés
comme on l’a noté auparavant, puisque désormais pour chaque nouveau besoin, la banque crée
un crédit adéquat, coordonnant ainsi, les attentes de sa clientèle avec les siens et contribuant au
développement de l’investissement et du bien être de la société. L’opération ne va pas sans
appréhensions, le facteur risque.

F. Prêt participatif : 12

Définition et caractéristiques du prêt participatif :


Le prêt participatif désigne une opération de crédit qui est réalisée entre les entreprises ou entre
les entreprises et l’état. C’est une créance de dernière rang c’est à dire qui ne peut être remboursée que

11
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12
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27
si l’ensemble des créanciers chirographaire de l’entreprise a été désintéressé mais avant que les
dentelures de parts sociales ne le soient. C’est pourquoi, ce type de prêt n’est pas enregistre en
emprunts chez la société qui en bénéficie mais plutôt en quasi-fonds propres.
Sont éligible au bénéfice d’un prêt participatif ; les personne morales de droit française dont la
résidence fiscale est sur le territoire nationale qui ont déjà clôture deux exercice comptable (et dont le
chiffre d’affaire le plus récent est compris entre 200000 et 15 millions d’euros pour certains préteurs)
Les professions libérales et agricoles ne peuvent bénéficier d’un prêt participatif et les activités
comme le rachat de parts et les expansions à l’international ne sont pas admis.
Les prêt participatifs sont octroyés sans durée maximale (mais généralement pour une durée de
60 ou 84) ; dans la limite du double du montant des capitaux propres de l’emprunteuse ; sans caution et
sans garantie.
La rémunération d’un prêt participatif est dotée d’une double composante. Elle comporte une
partie fixe qui est en deçà du taux intérêt du marché et une partie variable qui est proportionnel au
solde restant dû et a certains paramètres d’exploitation. Les plus utilisé sont le chiffre d’affaire le
bénéfice ou l’excédent brut d’exploitation.

Conclusion
Le secteur bancaire marocain est devenu en une courte période un secteur efficace et puissant,
en dépit de son contexte concurrentiel accru par la baisse significatif du taux d’intérêt et
l’augmentation du volume des crédits accordés et de la marge sur commission est les contreparties de
cette baisse remarquable

28
CHAPITRE 2 : LA CREATION DE L’ENTREPRISE :
La création d'entreprise est devenue une nécessité dans tous les pays du monde dans la mesure
où aucun pays n'est actuellement en mesure de créer autant de postes de travail que le nombre d'actifs
devant entrer chaque année dans le marché du travail.
Dans tous les cas, la création d'entreprise est la meilleure chose qui puisse arriver à un jeune
diplômé qui a, ainsi, l'occasion de se lancer dans le «bain » comme un bébé jeté la première fois dans
une piscine.
De ce fait, le jeune entrepreneur doit en faire de même et batailler dur pour éviter l'échec.

SECTION 1 : L’ENTREPRISE ET SA FORMALITE JURIDIQUE

A. Définition de l’entreprise

Une entreprise est une entité économique et sociale qui permet la production et la vente de
biens et de services répondant à un besoin par le biais de la mise en œuvre de moyens humains et
matériels. Une entreprise n'est cependant pas la seule propriété de son créateur.
Elle est par la force des choses la propriété commune de deux partenaires essentiels ci-après:
 Le promoteur,
 La banque,
 Partenaires dans une entreprise
Figure 3 : relation entreprise - promoteur, entreprise - -banque

promoteur Entreprise Banque

Source : Mohamed SOUAIDI « Comment créer seul sa société au Maroc » 5éme édition
IL est indispensable pour toute entreprise de prendre en compte sa succès relation avec des
partenaires. La perception de l'entreprise sous cet angle de partenariat évite au gestionnaire beaucoup
d'erreurs de comportement et le pousse à instaurer un système de communication, transparent motivant,
avec ses partenaires.
a. Relation Entreprise- Promoteur
Le principe selon lequel une affaire appartient à celui qui la gère est plus que vrai .le
promoteur-gérant est le principal artisan de l’échec ou de la réussite de l’entreprise. Il vit au quotidien
l’ensemble des performances et des états d'âme du projet. À cet égard le promoteur doit être disposé à
mener sa fonction avec sagesse et surtout patience. Une bonne santé et un bon moral lui sont
indispensables.

29
Souvent, les chefs d'entreprises sont mal à l'aise chaque fin de mois Parce que c'est la date du
paiement des salaires, des traites, des loyers, des fournisseurs, du téléphone, des impôts etc. Le chef
d'entreprise mérite, en conséquence, le respect dû à tout créateur de richesse.
b. Relation Entreprise - Banque
La banque est un mal nécessaire pour l’entreprise. Le fait d'ouvrir un compte ne donne pas
automatiquement droit au client bénéficié d’un crédit. L'entreprise doit ainsi procéder à un vrai flirt
avec la banque. Les banques sont jalouses elles n'aiment pas qu'on aille chez les concurrents.
La réglementation actuelle du chèque et de la traite donne à la banque un rôle vital dans la vie
de l’entreprise d’une part, tout paiement dépassant dix mille Dirhams doit se faire par chèque et d'autre
partout chèque sans provision est soumis à de lourdes sanctions. Cependant aucune entreprise ne peut
avoir une trésorerie constamment positive devient Pour cela la relation constante entre le banquier et
l’entreprise devient capitale.
B. Formalité juridique de l’entreprise
 Sociétés de personnes :
On en distingue principalement deux sortes : la société en nom collectif (SNC) et la société en
commandite simple (SCS) :
- Société en nom collectif (SNC) :
C'est une société de personnes qui n'a pas de minimum de capital. Elle peut être créée avec deux
personnes au moins et 100 DH au moins par part sociale. Son principal inconvénient est que ses
associés sont responsables indéfiniment et solidairement. Ce qui veut dire que si la SNC ne paie pas un
créancier ce sont les associés qui peuvent être poursuivis personnellement sur leurs biens personnels
En réalité, on doit créer une SNC avec un capital minimum de 200 DH. Puisqu'il faut 2 personnes au
moins avec des parts de 100 DH chacune soit 2 associés x 100 DH 200 DH. Et si vous créez une SNC
avec ce capital de 200 DH, les partenaires ne vous feront pas confiance. Aussi, souvent, On le fixe à
100.000 DH qu'on n'est pas obligé de libérer donc de verser à la banque.
En effet, on ne peut pas dépasser 100.00 DH de capital DH pour ne payer que le minimum de
1.000 DH (1% x 100.000 DH 1.000) en matière de droits d'enregistrement. Ce minimum est,
également, minimum à payer pour toutes les sociétés lors de leur constitution.
Aussi, les experts comptables et les fiduciaires conseillent, le plus souvent de ne pas dépasser
100.000 DH de capital à moins de payer plus de droits d’enregistrement Ce qui renchérit le coût
constitution. Par contre un notaire ne ferait jamais le même conseil puisqu’il axe ses honoraires sur la
valeur du capital. Ce qui n'est pas le cas des autres professionnels de la création.
Gestion et contrôle de la SNC
Au niveau de la gestion, la SNC peut être dirigée par un ou plusieurs gérants associés ou non
associés qui ont les Pleins pouvoirs.
Concernant le contrôle légal, le commissaire aux comptes (CAC) n'est obligatoire que si le
chiffre d'affaires est supérieur à 50 millions de dirhams.
- Société en commandite simple (SCS)
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C'est une société de personnes avec au moins deux types d'associés :
 Un commandité et un commanditaire.
L'associé commandité est responsable indéfiniment et solidairement des dettes sociales
comme l'associé de la SNC .Par contre, l'associé commanditaire n'est responsable qu'à concurrence de
sa part dans le capital.
Comme pour la SNC, il n’y a pas de capital minimum. On peut créer la SCS avec un capital
minimum de 200 DH (100 DH x 2 associés) De même, on n'est pas obligé de verser le capital ou une
partie de ce capital.
Gestion et contrôle de la SCS
Au niveau de la gestion SCS peut être dirigée par un ou plusieurs associer qui doivent être
obligatoirement commandites et qui les pleins pouvoirs. De ce fait, l'associé commanditaire ne peut
être gérant. C'est la grande différence par rapport à la SNC. Concernant le contrôle légal, le
commissaire aux comptes (CAC) n’est obligatoire que si le chiffre d’affaire est supérieur à 50 millions
de dirham.
 Société à responsabilité limitée SARL+SARL (AU)
Réforme de la Loi sur la SARL du 30 juin 2011 suppression du capital minimum pour les TPE
Il a fallu l'intervention de la Banque Mondiale pour que le Gouvernement marocain plie et
accepte l'idée d'une SARL sans capital avec la sortie le 30 juin 2011 de la Loi 24-10 (B.O n° 5.956 Bis
du 30- 6-2011) complétant et modifiant l'ancienne loi 5-96 relatif à la SARL. C'est, donc, sur insistance
des divers professionnels que la banque mondiale a convoqué et entendu au Palace d'ANFA tous les
intervenants de la Création d'entreprise experts comptables, comptables agréés, Fiduciaires, notaires et
professeurs pour s'enquérir de leurs avis et leurs propositions.
Plusieurs points ont été introduits par la nouvelle loi 24-10:
1. Cependant, la principale innovation de la réforme de 2011 est la suppression du capital
minimum pour les très petites entreprises libération (donc le versement) du quart capital dans
un compte bloqué à la banque et le reste du capital dans les 5 ans n’intervient que si le capital
est supérieur à cent mille(100.000) dirhams.
2. la libération du capital peut désormais se faire par voie électronique et donner lieu a l’émission
par la banque d’un certificat sous format écrite ou format électronique (art 51 loi).
3. le retrait des fonds (article 52), provenant de la libération du capital peut être effectué par le
mandataire sur présentation d'une attestation justifiant l'immatriculation au registre de
commerce attestation qui peut être délivrée voie électronique dans les conditions fixées par voie
réglementaire.
4. Si la société n'est pas constituée dans les 6 mois à compter du premier dépôt les apporteurs
peuvent sur présentation dune attestation de non immatriculation, demander à banque de
retirer le montant de leurs apports, soit individuellement soit par mandataire (Article 5).
5. Le Dépôt (légal) au greffe du Tribunal dans les 30 jours suivant 'approbation des comptes par
l'AGO de 2 exemplaires des états de synthèse (Bilan), 2 exemplaires du rapport du

31
Commissaire aux comptes (s'il existe) peut, désormais, être effectué (Article 95) par voie
électronique dans les conditions fixés par voie réglementaire ;
6. L'insertion (légale) de la publicité au Bulletin officiel et dans un journal d'annonces légales
peut, désormais, être effectuée par voie électronique (Article 96) dans les conditions fixées par
voie réglementaire ;
7. C'est l'article qui supprime le capital minimum « Le capital de la SARL est librement fixé par
les associés dans les statuts. Le capital social est divisé en parts sociales à valeur nominale
égale »
8. L'article 77 a également comme été modifié suit- les parts sociales nouvelles, en
d'augmentation du capital, peuvent ê libérées :
- Soit par apport en numéraire ou en nature
- Soit par compensation avec des créances liquides et exigible
- Soit par incorporation au capital de réserve, bénéfice ou prime d'émission
Si les parts sociales sont libérées par compensation avec des dettes de la société, ces dettes font
l'objet d'un arrêté de compte établi par le gérant et certifié par un expert comptable ou par le
commissaire comptes de la société, le cas échéant
En cas d’augmentation du capital par souscription de parts en numéraire, les dispositions de
l'article 51 ci-dessus sont applicables (c'est-à-dire comme lors de la constitution) si l'augmentation
n’est pas réalisée dans les 6 mois, les apporteurs peuvent retirer leurs fonds comme lors de la
constitution.
SARL d'associé unique : SARL (AU)
Comme avant, il est possible de créer une SARL avec un seul Dans ce cas, cette société avec un
seul associé est dite SARL d'associé unique ou encore SARL (A.U). La loi exige que cet et qualité de
SARL (A.U) doive figurer sur tous les documents, lettres autres factures et bons de commande ou de
livraison de la société.
Par contre, la SARL avec 2 associés et plus, sans que le nombre d'associés ne dépasse 50, reste
plus ou moins anonyme Les tiers savent seulement qu'il il y a deux associés et plus et ils connaissement
le (ou les) gérants. En effet, dans la SARL normale, on n'est pas obligé de préciser quoique ce soit sur
les entêtes des documents de la société. Il est donc conseillé aux créateurs de ne jamais démarrer avec
un petit capital car les gens vous regardent en fonction de votre capital même si la banque et d'autres
tiers savent désormais que vous n'êtes pas obligé de le verser. Donc, le capital n'est plus la garantie des
fournisseurs qui sont au courant des modifications de Loi 24-10 du 30/8/1996.
De même, le dit capital qui doit être souscrit totalement doit être divisé en parts dont le montant
ne peut être inférieur à dix dirhams (10 DH) contre 100 DH pour toutes les autres sociétés de personnes
(SNC, SCS) selon l'article 46 de ladite loi.
Si les parts doivent être libérées en totalité lorsqu'elles représentent des apports en nature, les
parts représentant des apports en numéraire doivent être libérées d'au moins le quart (1l4) de leur
montant si et seulement si le montant du capital dépasse 100.000 dirhams. Dans ce cas, le reste peut
être libéré en une ou plusieurs fois dans les 5 ans à compter de l'immatriculation au registre de
commerce de la société.

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N.B En France, depuis août 2003, le capital de la SARL a été réduit à 1 Euro seulement.
Gestion et contrôle de la SARL :
Au niveau de la gestion la SARL peut être dirigée par un ou plusieurs gérants associés ou non
associés qui ont les pleins pouvoirs.
Concernant le contrôle légal, le commissaire aux comptes (CAC) n'est le obligatoire que si le
chiffre d'affaires est supérieur à 50 millions de dirhams.
Société anonyme (SA) :
Il faut créer une société anonyme (SA) avec cinq (5) associés au moins et un capital minimum
de trois cents mille (300.000) dirhams si la société ne fait pas appel public à l'épargne mais si la société
fait appel public à l'épargne si elle compte+ 100 actionnaires, le capital minimum doit être trois
millions (3.000.000) de dirhams au moins.
Comme dans toutes les sociétés, les apports doivent être souscrits en totalité. Si pour les apports
en nature, ces apports doivent être libérés en totalité, comme pour l'ensemble des sociétés, pour les
apports en numéraire, ils doivent être libérés du quart (1/4) au moins des la souscription. Le reste (3/4)
doit être libéré dans un délai de 3 ans au maximum à compter de l'immatriculation de la société au
registre de commerce.
Depuis la promulgation de la loi 17.95 du 30/8/1996, les associés des SA ont désormais la
possibilité de choisir entre 2 types de S.A :
- S.A classique avec Conseil d'administration.
- S.A nouvelle avec Directoire et Conseil surveillance.
- S.A classique avec un Conseil d’administration.
La société est administrée par un Conseil d'administration de trois (3) membre au moins et
douze (12) au plus ou encore quinze (15) si la société est inscrite à la Bourse. En cas de fusion ce
nombre peut être dépassé pour atteindre le nombre des administrateurs en fonction dans les sociétés
fusionnées sans pouvoir dépasser 24 membres. Cette limite peut atteindre 27 membres dans le cas
d'une fusion d’une SA sont cotée en Bourse. Avec une autre qui ne l'est pas et, même, 30 membres si
les 2 SA sont cotées en Bourse.
Les membres du conseil d'administration doivent être Propriétaires minimum d'actions qui
doivent être précisé dans les statuts. A défaut de possession de ce minimum, le membre est réputé
démissionnaire. Ce nombre minimum d'actions possédées est appelé actions de garantie Ces actions
sont obligatoirement nominatives.
SA nouvelle à Directoire et Conseil de surveillance.
La SA peut être administrée par un Directoire et un Conseil de Surveillance si elle est prévue
dans les statuts ou si cette forme a été introduite dans les statuts en cours d'existence de la société.
Le Directoire
C'est un organe composé de membres dont le nombre ne peut dépasser cinq (5) et sept (7) si la
société est cotés en Bourse. Les membres du directoire doivent être des personnes physiques.

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Si le capital est inférieur à 1.500.000 DH, le directoire peut être exercé par une seule personne
avec le titre de DIRECTEUR GENERAL unique. Les membres du Directoire peuvent être salariés ou
pris en dehors des actionnaires. Ils peuvent être révoqués par l'Assemblée générale (AG) sur
proposition du Conseil de surveillance.
Ce sont les statuts qui fixent la durée du mandat des membres Directoire (entre 2 et 6 ans). A
défaut, cette durée sera de 4 ans. Et l'Assemblée générale (AG) qui fixe leur rémunération sur
proposition du Conseil de surveillance.

SECTION 2 : LES ETAPES DE LA CREATION DE L’ENTREPRISE

A. Finalité de la création d’entreprise


Au départ, on pense toujours se poser les questions suivantes :
 Quelle est la finalité de la création d'une entreprise?
 Ou encore, pourquoi on crée une entreprise ou une société?
Dans la pratique, on crée généralement une entreprise pour diverses raisons dont les plus
importantes sont au nombre de quatre (4) :
1. Se créer un emploi pour soi-même (auto emploi) : L'entrepreneur doit créer un emploi pour soi
même par le biais de la création de son entreprise. Il peut même embaucher une ou deux
personnes en plus pour l'aider dans son projet ;
2. Parfois, pour réaliser un rêve ou une idée d'enfance : Souvent, on a rêvé quand on était petit de
diriger seul une entreprise comme l'un de nos modèles (père, mère, oncle, cousin, ami de
famille, voisin ou même quelqu'un de loin)
3. Pour faire du profit : C'est la finalité suprême ; Devenir riche ne peut jamais provenir d'un poste
salarié ou cadre mais uniquement de la création de sa propre entreprise grâce au salaire et aux
dividendes distribués
4. Pour être indépendant et son propre patron : Pour être indépendant, il faut être autonome, C'est-
à-dire ne demander de l'argent à personne En somme, on va devenir son propre patron».
Cependant, dès qu'un entrepreneur crée une entreprise, celle-ci devient, force des choses.la
propriété également d'autres par la intervenants comme :
 La Banque : Quand la banque vous prête de l'argent, elle devient intéressée par la bonne santé
de ton entreprise. Elle te suit de très près comme si elle était ton associé. De plus, on ne doit
jamais avoir une SEULE BANQUE en tant que société ou entreprise et, pour ne pas trop
dépendre de cette unique banque.
 L'Etat : car il touche une part de mon bénéfice 15% ou 30% de l'IS si société et 30% à 38% de
l'IR si personne physique. Donc, l'Etat est comme un associé intéressé par mon résultat.
 Le Personnel : car la réussite de l'entreprise l'intéresse et son échec aussi l'intéresse du fait
qu'il risque de perdre son emploi.
 Les fournisseurs, les clients etc.

34
Car si l'entreprise fait faillite, les fournisseurs perdront leurs marchandises et les clients leurs
avances sur commandes déjà données.
Tous ces intervenants sont concernés par la prospérité ou les difficultés, voire, la faillite de
l'entreprise, en raison des intérêts qu'ils ont (crédits, impôts, paie, créances, etc.).
De ce fait, l'entrepreneur a intérêt à tenir compte de cette amère vérité pour nouer des relations
cordiales avec la plupart de ces intervenants dans son environnement, notamment lors des dettes des
salaires, des effets de commerces, loyers, autres fournisseurs et d'autres charges de fonctionnement
(eau électricité, téléphone, impôts, commissions des représentants, etc.), des impôts etc.
B. conception du Projet
C’est le Business plan Cette première étape est consacrée à l'étude de faisabilité du projet avec
les diverses études technique, économique, financière et de marché.
 Que pourrai je vendre et à quel prix?
 Que pourrai- fabriquer ?
 Comment vais-je financer mon projet ?
 Le produit ou le service choisi est-il compétitif et rentable ?
 Quels sont les moyens humains et matériels dont j'ai besoin pour concrétiser mon projet ?
 Pourrai- je obtenir le concours bancaire ?
Pour répondre à la plupart de ces questions, il faut obligatoirement préparer un Business plan
qui est une étude plus approfondie de mon projet et à tous les niveaux
C. Formalités juridiques
La deuxième étape permet la réalisation des formalités juridiques et administratives du projet.
En effet, dès que l’idée est ficelée, que toutes les études ont été terminées et que l'entrepreneur est
convaincu de sa rentabilité, il va passer à 2ème étape consacrée à la création juridique de son
entreprise. Tout d'abord, le créateur doit choisir entre :
Le passage par le circuit classique long quand il n'y a pas de Centre régional d'investissement
(CRI) dans la ville (circuit lent)
Le passage par le circuit rapide par le biais du Centre régional d'investissement (CRI) quand il
existe dans la ville.
Une fois choisi le circuit, il faut faire un deuxième choix entre :
L’entreprise individuelle avec ses nombreux inconvénients et quelques avantages non
négligeables comme la simplicité
L’entreprise sociétaire avec plusieurs avantages et quelques rares inconvénients .
Si le choix porte sur la société il devra faire le choix, du moins en théorie, entre 3 à 4 sociétés
(SA, SARL, SNC et SCS). Mais, dans la pratique, les 99% des nouveaux créateur font le choix de la
SARL après théories de et la le 30 juin 2011 pas ans suppression du minimum le n'a non SNC est à
100.000 du type de société plus aisé. et est vrai que le choix indéfiniment écarter car les associés sont
responsables car il y a encore aux jeunes d'avoir 5 SA entre autres, commissaire aux trop de contraintes

35
juridiques 300.000 DH et un 20 un capital minimum de même si la loi ces comptes en plus de sanctions
pénales lourdes, quelque peu 05 modifiant la loi 17-95 relative à la SA a atténué Après la suppression
du capital minimum le 30 juin 2011 et la non obligation d'en libérer une partie tant que le capital n'a
pas dépassé 100000 DH .
Il est vrai que le choix du type de société est plus aisé. La SNC est à écarter car les associés sont
responsables indéfiniment et Solidairement…
La SA est même déconseillée aux jeunes promoteurs car il y a encore trop de contraintes
juridiques comme, entre autres, l'obligation d’avoir 5 associés, un capital minimum de 300.000 DH et
un commissaire aux comptes en plus de sanctions pénales lourdes, même si la loi 20- 05 modifiant la
loi 17-95 relative à la SA a atténué quelque peu ces sanctions.
Après le choix de la SARL l'entrepreneur va, d'abord, choisir un nom en déposant une demande
de certificat négatif à l'OMPIC (Office marocain de la propriété intellectuelle et commerciale) ou au
Centre régional d'investissement (CRI) de sa ville.
Auparavant, a déjà résolu le problème de siège social pour le mettre sur la demande de certificat
négatif : Location ou domiciliation chez un tiers
Il faut, par la suite, fixer avec ses partenaires le montant du capital conformément aux choix de
type de sociétés qu'il veut créer.
S'il y a plusieurs associés, il faut toujours trouver un terrain d'entente Pour la répartition du
capital et la signature sociale. Ce qui n'est pas toujours facile.
Si l'entrepreneur est seul ou avec un prête nom, il n'y aura pas de problème de gérance dans la
mesure où il va se faire nommer «gérant unique» pour une durée indéterminée. Dans le cas où
l'entreprise compte plus d'un associé, il y a lieu de fixer le mode de gérance. Dans la pratique, on opte
pour « la cogérance à deux» avec signature conjointe dans la SNC, la SCS et la SARL.
S'il y a trois (3) associés et plus, il faut chercher un associé pivot, par exemple l'associé A, qui
va signer conjointement tantôt avec l'associé B tantôt avec l'associé C avec la possibilité ou non que B
et C signer ne puissent signer ensemble.
Quand le choix juridique de l'entreprise (SNC, SCS, SARL ou SA) est fait, les statuts doivent
être rédigés en six (6) à huit (8) exemplaires au moins, avant d'être légalisés et enregistrés. Tout
dépend alors du nombre d'associés car chacun d'entre eux voudra prendre un exemplaire et non une
photocopie. Ce qui peut aller jusqu'à 10 exemplaires dans certains cas.
Les autres formalités dépendent du choix fait par l'entrepreneur. S'il habite dans une grande
ville, il a intérêt à opter pour le dépôt de son dossier dans le centre régional d'investissement (CRI) car
les formalités sont plus rapides et on dépose tous les documents dans un seul bureau dit « guichet
unique » en remplissant un formulaire unique.
Dans le cas contraire, l'entrepreneur doit passer dans toutes les administrations pour créer son
entreprise comme nous l'expliquerons c après. C'est la procédure classique.

36
D. Mise en place réelle du projet
Quant à la troisième et dernière étape, elle est réservée au démarrage effectif du projet avec la
mise en place de tous les moyens humains et matériels prévus par le Business plan. Beaucoup de
créateurs d'entreprises négligent une grande partie de cette troisième étape. Et ce n'est que lorsqu'il y a
un problème, que l'entrepreneur se trouve obligé de faire le nécessaire avec tous les tracas que ceci
entraine C'est le cas du dépôt du dossier auprès de Barid Al Maghrib (Poste), le dépôt de marques ou
de dessins auprès de l'Office marocain de la propriété intellectuelle et la déclaration d'existence auprès
de l'inspection du travail. Par contre, la confection du cachet l'impression des bons de commandes, de
bons de livraisons, de factures, la demande d'autorisation pour l'exercice de certaines professions et
l'immatriculation du personnel à la CNSS, sont des formalités qui s'imposent le plus souvent car elles
sont nécessaires à la vie courante de l'entreprise avant ou juste après le démarrage effectif.
Une fois toutes ces opérations effectuées, l'entrepreneur doit chercher à matérialiser les moyens
humains et les moyens matériels prévus dans son Business plan en achetant le matériels prévu dans le
business plan et engageant le personnel permanent ou stagiaire prévu.
Pourquoi un Business plan ?
Le « Business plan » est la nouvelle dénomination de l’étude de faisabilité d'un projet. C'est un
document désormais exigé des banques pour toute demande de crédit.
Mais, un bon entrepreneur doit obligatoirement l'établir avant de démarrer son activité même
s'il ne demande pas un crédit bancaire.
D'abord pour soi même, au moins pour l'obliger à maîtriser tous les contours du projet et à fixer
des objectifs en moyens humains et techniques ainsi qu'en chiffre d'affaires et en résultat. Aussi, on ne
peut plus concevoir une création d'entreprise ou de société sans « Business plan». Car, désormais, il est
nécessaire, voire vital, d'établir le Business plan avant de démarrer son entreprise.
Dans le Business plan, on y fixe les grandes lignes de la stratégie de l'entreprise avant son
lancement. Comme pour l'armée, il faut faire un plan stratégique. De même, tout entraineur sportif doit
mettre en place, avant le début d'un match un plan plus connu sous le nom de tactique.
Un «Business plan » doit être l'expression d'une stratégie de l'entre preneur dite «stratégie
entrepreneuriale » car il doit être établi avant l'action.
Quoi qu'il en soit, le «Business plan» n'a pas une forme unique mais plusieurs en fonction des
données que l'on veut faire ressortir et de la nature du projet et, souvent, des connaissances de son
rédacteur. Mais il pourrait se présenter avec les rubriques suivantes :
Le Business est un plan composé de plusieurs parties, de préférence plus au moins équilibrées, avec un
sommaire comprenant la pagination des parties du plan dans la 2éme page après la couverture Il doit
ressembler un peu à un mémoire de fin d'études avec :
Un titre, un sommaire, une introduction, deux ou plusieurs parties, plus au moins équilibrées : étude de
marché, étude financière, et si, besoin, étude technique, étude juridique, étude économique et des
annexes. Avant de passer à l'introduction, il faut, au préalable, donner un titre à son Business plan, titre
qui est le nom ou la raison sociale du projet, suivi d'un sommaire détaillé avec la pagination obligatoire
comme dans un livre.
37
Dans L'INTRODUCTION, on présente d'abord l'entreprise avec l'explication de la nature de
la société, le montant du capital et le nombre d’associés. Puis, on présente le projet dans son secteur
activité (quel type d'activité, quel secteur de ce type d'activité, quels sont les besoins de produits ou de
service dans ce secteur), ensuite un curriculum vitae succinct des promoteurs du projet .En résumé :
Généralités sur votre projet Vous devez indiquer, en résumant et en synthétisant, la nature et
l'état d'avancement de votre projet.
Nature du projet Expliquez en quelques lignes, de façon très simple et très compréhensible,
votre projet tel que vous l'imaginez. Fiche signalétique de l'entreprise doit comprendre :
 Le nom (ou la raison sociale, ou la dénomination sociale).
 La localisation.
 La forme juridique (affaire personnelle, SARL, SARL (AU), SA,…)
 Le capital social et sa répartition (sauf pour entreprise individuelle).
 La date et le lieu du dépôt de la demande d'immatriculation au Registre du commerce et des
sociétés
 A quel stade en êtes-vous ? (Il est important de planifier la création de votre entreprise.)
 Quand comptez-vous démarrer
 Qu'avez-vous déjà réalisé pour préparer le lancement du projet ?
 Que vous reste-t-il à faire ?
Dans les ANNEXES, on doit joindre les copies des factures PROFORMA, parfois les statuts de
la société, le questionnaire de l'étude de marché les informations techniques, les statistiques, les C.V
détaillés etc. …

38
Figure 4: modèle d'un business plan
MODELE DE BUSINESS PLAN

SOMMAIRE page

INTRODUCTION (Présentation de la société, du projet, des promoteurs, des


produits et des promoteurs.) 1
1ere partie ETUDE DE MARCHE………………………………………………… 2
1 :l’environnement du projet…………………………………… 3
2 : la clientèle cible. ……………………………………………… 3
1-3 les produits proposés……………………………………………………… 3
1-4 la concurrence. ………………………………………………… 3
1-5 les fournisseurs. ………………………………………………………… 4
2éme partie ETUDE TECHNIQUE ………………………… 4
2-1 Processus de production....... ……… 4
2-2 L'agencement du local.............. ……………………………… 4
2-3 Le matériel et les installations techniques........ ……………… 5
2-4 les ressources humaines…………………………………………………………… 5
3éme partie ETUDE FINANCIER 6
3-1 Plan de financement. ……………… 7
3-2 Charges et les produits sur 3 ans ………………………………………………… 7
3-2-1 Prévisions de ventes minima et maxima…………………………… 7
3-2-2 Charges d'exploitation «minima et maxima……………………………… 7
3-2-3 Charges du personnel ……………………………… 8
3-2-4 Dotations aux amortissements sur 3 ans………………………… 9
3-2-5 Autres charges d'exploitation sur 3 ans…………………. 10
3-3 Etats de synthèse prévisionnels sur 3 ans…………………. 10
3-3-1: CPC prévisionnel (scénario pessimiste) …………………………. 10
3-3-2 CPC prévisionnel (scénario optimiste) …………………………. 11
3-3-3 Bilan prévisionnel (scénario pessimiste) …………………………. 11
3-3-4 Bilan prévisionnel (scénario pessimiste)....... 12
3-4 Plan de Trésorerie (scénario pessimiste) …………………………. 12

39
3-5 Autres tableaux de gestion 13
4éme partie BESOINS DE CREDIT …………………………. 15
4-1 Crédit d'investissement………………………… 17
4-2 Crédit découvert. ………………………… 19
4-3 Obligations cautionnées ………………………… 19
4-4 Escompte effets. ……………………………………………………………. 20
4-5 Autres crédits…………………………
Annexe…………………………………………………………………………………
………………………………….

Modèle de business plan 1 source ; Mohamed SOUAIDI « comment créer seul sa société au Maroc » 5ème édition

SECTION 3 : LES ENJEUX DE LA CREATION DE L’ENTREPRISE

A. Conseils à connaître avant de créer

De toute façon, il ne faut jamais se lancer dans une affaire sans prendre le soin de répondre à un
certain nombre de questions vitales pour la survie de l'entreprise et de connaitre un certain nombre de
conseils décisifs avant de créer sa société.
«Qui bien se connaît, mieux réussit » :
Cet adage se vérifie dans la création d'entreprise. Avant d'entreprendre, il faut d'abord connaitre
ses points forts et ses points faibles. En somme, il ne faut pas se mentir à soi-même il faut bien mettre
en relief ses qualités pour en tirer profit et connao = iagtre ses défauts pour en tenir compte dans tous
ses rapports avec son environnement (banques, clients, fournisseurs, etc.). Ainsi, celui qui connait bien
ses défauts va -faire attention lors des négociations avec ses partenaires et tirer profit de ses qualités.
Or, souvent, l'homme ne veut pas reconnaitre ses défauts.
Pour le jeune entrepreneur il est nécessaire, voire vital, d'abord de connaître ses défauts afin
d'en tenir compte et éviter, ainsi, de commettre l'irréparable dans la mesure où on donne à l’adversaire
l'occasion d'exploiter nos défaut.
L’entrepreneur doit se connaitre à fond avant de choisi son projet. Il ne faut pas hésiter à
questionner les gens qui vous connaissent bien pour connaitre leurs opinions sur vous.
En définitive Il faut que l'entrepreneur reconnaisse avec sagesse ses qualités et ses faiblesses»,
comme le préconisent avec force les américains (voir plus loin).
Le meilleur moyen d'arriver à un résultat concret est de faire les TESTS du Professeur Robert
Papin mentionnés dans son grand livre «Stratégie pour la Création d'entreprise (Prix public 600DH).

40
Avoir à l'esprit le fait que le «boss» de l'entreprise est son client
Il faut dépasser le vieil adage français "le client est roi Pour les américains et les anglo-saxons
le «client est le vrai boss de l'entreprise. Tout en étant son propre patron, l'entrepreneur ne do jamais
oublier qu'il doit toujours bien servir son client comme si ce dernier était son véritable patron, en
somme son boss. Celui qui oublie cette théorie n'ira pas loin dans son projet. Car l'entrepreneur va les
clients les uns après les autres sans rendre compte avant de se réveiller un jour seul. Auquel il n'a plus
qu'à son entreprise car il devient le patron d'une coquille vide.
Accepter toujours de démarrer petit :
Il ne faut jamais tenter de mettre en place un projet qui dépasse faut ou opter capacités
humaines que pour un petit projet pour limiter le risque et grandir petit à petit par la suite. Si vous
prévoyez de démarrer avec un capital important alors que la rentabilité du projet ne permettrait pas de
couvrir les frais financiers occasionnés par le concours bancaire, vous allez bouffer votre capital en
moins d'une année. De plus, au lieu de démarrer de 10 salariés pour une prévision de chiffre d'affaires
de 1.000.000 de dirhams la première année, il est préférable de démarrer avec 2 salariés qu’un chiffre
d'affaires de 200 à 300.000 DH. Car quelle que soit l'étude de marché élaborée la 1ère Année le risque
d’erreur est toujours important dans la mesure où on n'a pas encore d'historique sur lequel on peut se
baser. L'étude de marché si précise soit elle ne sera réalisée qu'à 50% au maximum la 1ére année.
De même, au lieu de toucher un salaire de 5.000 DH par mois, qui est de votre point de vue la
rémunération normale de vos efforts, il est e toucher que préférable de démarrer avec le SMIG quitte à
ne pas toucher la trésorerie de l'entrepris le permettrait
Souvent, il vaudrait mieux son es 6 ou 12 premiers mois, Il faut se considérer en période de
stage dans sa société. Le salaire comptabilisé passera au crédit de son compte courant en attendant de
meilleurs jours
Ce n'est pas honteux de dire à ses parents que je ne gagne pas encore assez d'argent pour
toucher un salaire honorable... Autant donc, manger t dormir encore ses parents pendant un certain
temps en attendant la démarre et dégager suffisantes pouvant entrainer suffisantes pouvant entrainer
des marges société salaires conséquents.
Le Business plan est un gage de sécurité.
L'expérience a prouvé que la majorité des entrepreneurs ayant réalisé un bon business plan ont
eu des taux de réussite élevés. Aussi, quelque soit la connaissance du projet par l'entrepreneur, il faut
obligatoirement établir un Business plan afin de déterminer, au moins, le résultat tant du premier
exercice que des deux autres et en tenir compte dans les prévisions. Et, même en l'absence de crédit
bancaire, l'établissement du business plan demeure obligatoire pour la planification de l'entrepreneur
lui-même.
Cas de l'école qui a fermé Elle n'a pas fait de Business plan L'école qui a fermé ses portes avant
d'avoir commencé, illustre bien la nécessité de faire un Business Plan avec des prévisions pessimistes
qu'on doit et non optimistes, Si les 2 enseignants ne connaissent pas la procédure du business plan, ils
auraient pu le faire par un cabinet (fiduciaire, expert-comptable ). Ce n'est pas parce qu'on était

41
enseignant qu'on connait la marche d'une école. C'est faux. Il y a autre chose que l'enseignant ne
connait.
B. Erreurs à ne pas commettre
Par ailleurs, il faut toujours s'entourer de précautions avant d'entreprendre. En effet, certaines
erreurs que pourraient commettre l'entrepreneur peuvent s'avérer fatales pour la pérennité et la survie
de l'entreprise. Autant donc en connaître les principales pour éviter de les commettre par
méconnaissance et fermer sa société dans un temps plus ou moins proche
Mal définir les objectifs de l'entreprise
Avant de commencer, il faut savoir ce qu'on veut faire et ce, afin de faire l'étude précise en
fonction des objectifs fixés. Qu'est-ce qu'on va acheter et qu'est ce qu'on va vendre Quel chiffre
d'affaires on va réaliser et dans quel domaine Combien de personnes on va embaucher pour atteindre
nos objectifs Quel type de personnel il nous faudra embaucher pour réaliser les objectifs fixés. Les
réponses à toutes ces questions sont détaillées dans le Busines Plan.
Négliger les sources d'informations sur le métier et son environnement
Tenir compte de toutes les informations recueillies sur métier et son environnement. Car la
moindre information négligée pourrait être fata par la suite. Ainsi, il faut connaitre non seulement les
lois régissant l métier choisi, mais, aussi, concurrents, les et les clients potentiels.
Cas de l'école il aurait du trouver (ou deux) directeur d'école, un identique qui puisse lui
communiquer le nombre d'enfants avec lequel il a commencé en septembre de la première année pour
en tenir compte lors de son projet. Ce qu'il n'a pas fait. Et ça lui a couté cher la fermeture de son école
et la perte d'une grande partie de la prime de départ volontaire reçue de l'Etat.
Choisir de mauvais prestataires
Le choix du prestataire peut s'avérer parfois décisif dans la réussite ou l'échec du projet. Car les
conseils prodigués peuvent influencer dans une large mesure certaines décisions du créateur. Ce qui
pourrait être le cas tant au niveau de l'étude du marché (quand on ne l'a pas faite nous-mêmes) que du
niveau du conseil juridique et fiscal. En effet, les bons conseils sont une denrée rare qu'il faut
rechercher chez les professionnels compétents et expérimentés.
Malheureusement, il est difficile de trouver le prestataire qu'il faut et avec qui je vais
m'entendre Interroger de mauvaises personnes
Si on se trompe de personnes questionnées dans l'étude du projet, de marché, on risque de le
faire foirer avec l'obtention de mauvaises réponses. Ce qui a pour conséquences de prendre les
mauvaises décisions

Conclusion
Créer une entreprise est plus qu’un acte économique, c’est une initiative courageuse qui
génère des emplois et des revenus. C’est pour cela, qu’il faut considérer tout créateur d’entreprise
comme citoyen de premier rang qui doit être motivé et encouragé

42
Conclusion de la première partie
En égard à l'importance vitale et capitale de l'insertion des jeunes diplômés dans la vie
active et afin. D’une part, de rentabiliser les investissements opérés par l'Etat dans le domaine de
l'enseignement et. D’autre part. D’apporter des correctifs appréciables à l'inadéquation de l'existant en
matière de crédit, les Pouvoirs Publics se sont mobilisés en vue de créer un système de financement
nouveau. En mesure d'offrir aux jeunes lauréats de meilleures opportunités entrepreneuriales
susceptibles d'atténuer l'impact du poids du chômage qui sévit dans notre pays.

43
PARTIE PATIQUE :
LE FINANCEMENT DE LA CREATION DES ENTREPRISES PAR LES
CREDITS BANCAIRES :

44
Introduction de la deuxième partie
Pour promouvoir l'investissement et la création d'entreprises, le système bancaire Marocain a
mis en place, des moyens de financement diversifié.

En plus des crédits bancaires et des crédits d'aide à l'auto-emploi largement répandus, des formules de
financement direct et complémentaire telles que le crédit-bail, le capital investissement, le microcrédit
et le marché boursier ont été mis à la disposition des entrepreneurs.
Plusieurs formules de crédits bancaires, tels que les crédits courts, moyen et longs termes, les
crédits spécifiques à la mise à niveau pour soutenir les jeunes promoteurs dans leur processus de
restructuration,

45
CHAPITRE 1 : LE FINANCEMENT DE LA CREATION D’ENTREPRISE
PAR CREDIT BANCAIRE

L’apport personnel et plus de certaines d’aide de l’état accordé au créateurs ne suffises pas pour
la création et le financement de leurs entreprises .Donc des besoins en capitaux sont toujours ressentis
par des personnes physiques ou morales pour la création le fonctionnement le suivi et le
développement de leurs entreprises. Dans ce cas ils s’orientent vers un financement par fonds ou par
crédits bancaires dans notre chapitre on présentera les principaux crédits bancaires pour la création des
entreprises on mentionnera quelles sont les garanties accordées par les banques.

SECTION 1 : LES PRINCIPAUX CREDITS BANCAIRES POUR LA


CREATION D’ENTREPRISES

A. Crédit Moukawalati
Moukawalati est un programme gouvernemental pour la création de petites entreprises.
Objectif : accompagnement et financement de la création de petites entreprises par les jeunes
entrepreneurs.
Montant d’investissement inférieur ou égal à 250.000 DHS par personne pouvant atteindre 500
000 DH pour un projet de 2 ou plusieurs personnes.
Conditions d’éligibilité :
 Jeune âgé de 20 à 45 ans
 Bacheliers, diplômés de la formation professionnelle ou de l’enseignement supérieur
Financement
 Avance sans intérêts représentant au maximum 10% de l’investissement et dans la limite de
15.000,00 DH remboursable sur 6 ans dont 3 de grâce.
 Crédit bancaire à hauteur de 90% du programme d’investissement.
 La garantie du crédit par l’Etat à hauteur de 85%, cette garantie est déléguée aux banques.
Avantages particuliers
 Formation et conseil avant création d’entreprises.
 Accompagnement post création pendant 12 mois.

B. Crédit à la jeune entreprise CJE
Objectif : le crédit à la jeune entreprise est un CMT/CLT garanti par la Caisse Centrale de
Garantie (CCG) à hauteur de 85% du programme d’Investissement.
Le CJE finance exclusivement les projets d’investissement des jeunes entrepreneurs
46
Critères d’éligibilité :
 Jeunes entrepreneurs à titre individuel dont l’âge est compris entre 20 et 45 ans.
 Les actionnaires des sociétés et les porteurs de parts de SARL ou de coopératives.
Dans ce dernier cas, une tolérance en âge est accordée à un seul actionnaire ou porteur de parts
et ce pour permettre aux jeunes de bénéficier de l’expérience d’un associé âgé de plus de 45 ans.
Projets Finançables :
 Projet de première installation ou de création d’entreprise.
 Projet d’extension de sociétés ou de coopératives : quand celles-ci accueillent un nouvel
actionnaire jeune ou un nouveau porteur de parts.
 Garantie : CCG à hauteur de 85% du crédit.
 Commission : 1,5% flat du montant de la garantie CCG.
 Quantum de financement : 90% du Programme d’investissement.
 Durée : min 7ans max 12 ans.
 Différé: 2 ans max.
 Taux d’intérêt : négociable avec la banque :
 Pratique bancaire : les créations ayant moins de 6 mois à la date de dépôt de dossier de crédit à
la jeune entreprise sont acceptées.
C. Crédits à moyen et long terme
Objet : financer les besoins en investissements en création ou en extension selon un programme
d’investissement (PI) établi.
 Quantum de financement : 70% du PI : pour les projets de création 80% du PI : pour les projets
d’extension
 Intérêts : taux fixe ou variable.
 Remboursement : selon le cycle d’exploitation : mensualités, trimestrialités, semestriels,
annuels.
 Différé : 2 ans Max pour le CMT (entre 3 et 7 ans) / 3 ans max pour le CLT (entre 7 et 12 ans)
 Déblocage : aux mains des fournisseurs sur la base de justificatifs de dépenses (factures,
contrats,…).
 Pratique bancaire : Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est finançable à hauteur de 25% à
30% du Programme d’Investissement
D. Prêt Participatif Bank Al Amal
Objet : le Prêt Participatif Bank Al Amal est destiné à financer les projets d’investissement
pour les marocains résidents à l’étranger (MRE).
Condition : dans le cas d’une société, la part du MRE doit être supérieure à 20% du capital
Fonctionnement : le Prêt Participatif Bank Al Amal est un cofinancement entre Bank Al Amal
et une banque de la place.
Quantum : part Bank Al Amal : 40% du PI
Montant : max 5 MDH Durée : jusqu'à 15 ans Différé : 3ans max pour la part Bank Al
Amal

47
SECTION 2 : FONDS DE GARANTIE DE LA CAISSE CENTRALE DE
GARANTIE
La CCG contribue à donner une impulsion à l’initiative privée en encourageant la création, le
développement et la modernisation des entreprises à travers :
La garantie des crédits d’investissement, d'exploitation, de restructuration financière et de
capital risque ;
Le cofinancement avec les banques des programmes d’investissement et d’innovation ;

A. Fonds de garantie des prêts à la création de la jeune entreprise


Objet : Ce fonds de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) a pour objet de Garantir des crédits
destinés au financement des projets d’investissement initiés par les jeunes entrepreneurs. Il a pour objet
de faciliter l’accès des entreprises, particulièrement les PME, aux crédits bancaires pour le financement
de leurs propres projets (création, extension ou modernisation).
Il garantit les prêts accordés par les banques dans les conditions suivantes:
 Quotité : 90 % au maximum du coût du programme d’investissement agréé.
 Montant : 1.000.000DHs au maximum par projet individuel initié par un seul
promoteur et 3.000.000DHs dans le cas de projets à réaliser par des sociétés ou
des coopératives.
 Durée de remboursement : 7 ans au minimum, sauf si le bénéficiaire préfère rembourser le
prêt en totalité ou en partie avant l’expiration de cette durée.
 Différé de remboursement du principal : Ne peut être inférieur à 2 ans.
 Commission de garantie : 1,5%, TVA incluse, sur le montant garanti en principal, payable
par l’intermédiaire de la banque par prélèvement sur les déblocages du prêt selon leurs
montants.
B. Crédit DAMANE Express
Objet : Il s’agit de garanties accordées la CCG pour des Crédits d’investissement et crédits
d’exploitation et dont le montant ne dépasse pas 1 MDH.
 Bénéficiaires : Ces crédits sont destinés aux entreprises, personnes physiques ou morales en
création ou en développement, réunissant les conditions suivantes ;
- Entreprises de droit marocain ;
- Ayant pour objet ou activité la production de biens et/ou de services.
 Secteurs d’activité : Les crédits peuvent concerner tous les secteurs d’activité à l’exclusion de
la promotion immobilière et de la pêche hauturière.
 Durée de la garantie : Pour des crédits d’exploitation à court terme la garantie est d’une
durée de 18 mois à compter de la date de la dernière notification. Elle peut être renouvelée
cinq (5) fois au maximum.

48
 Quotité garantie : elle est de 70 % du crédit en principal; le plafond de risque de garantie de
15 MDH sur une même entreprise, tout concours confondu.
 Coût de la garantie : la commission est calculée sur le montant du crédit, avec un minimum
de 500 DH (HT) parar opération.
Crédits à court terme (= 12 mois) : 0,5 % à l’émission de la garantie et à chaque
renouvellement ;
Crédits à moyen et long termes (>12 mois) : 1,5 % (flat).
 Demandes : elles se font par l’intermédiaire de la banque choisie par le bénéficiair
bénéficiaire.

C. Crédit Damane CREA


Objet : Garantie des prêts bancaires à moyen et long termes pour la réalisation de projets de
création d’entreprises.
Bénéficiaires : Entreprises, personnes physiques ou morales réunissant les conditions suivantes
:
 Entreprises de droit
oit marocain en cours de création ou créées depuis moins de 3 ans ;
 Ayant pour objet ou activité la production de biens et/ou de services ;
 Présentant un projet d’investissement potentiellement viable.
Secteurs d’activité : Les crédits peuvent concerner tous
tous les secteurs d’activité à l’exclusion de
la promotion immobilière et de la pêche hauturière.
Nature des investissements : Programmes portant sur des investissements physiques
(immeubles, matériels…) et/ou sur des investissements immatériels (fonds de co
commerce, brevets, droit
au bail, besoins en FDR…).
Financement : il se fait par :
 Fonds Propres : 20% au minimum du programme d’investissement ;
 Crédit bancaire : 80% au maximum.
 Pourcentage de risque couvert : il est de 70 % du crédit en principal.
 La fond
nd de risque de garantie : il est de :
- 10 MDH par entreprise ;
- 15 MDH sur une même entreprise, tout concours confondus.

Coût de la garantie : il est de 2% flat (HT) calculée sur le montant du crédit.


Demandes : elles se font par l’intermédiaire de la banque
banque choisie par le bénéficiaire.
D. Crédit Damane Exploitation
Objet Il s’agit de Crédits de fonctionnement destinés au financement des besoins d’exploitation
des entreprises.

49
Personnes éligibles Ces crédits sont destinés aux entreprises, personnes physiques ou morales
en création ou en développement, réunissant les conditions suivantes :
 Entreprises de droit marocain ;
 Ayant pour objet ou activité la production de biens et/ou de services.
Secteurs concernés : Les crédits peuvent concerner tous les secteurs d’activité à l’exclusion de
la promotion immobilière et de la pêche hauturière.
Durée de la garantie : La garantie est d’une durée de 18 mois à compter de la date de la
dernière notification en cas de non renouvellement. Elle peut être renouvelée cinq (5) fois au
maximum.
Quotité garantie elle est de 70 % du crédit en principal; le plafond de risque de garantie de 15
MDH sur une même entreprise, tout concours confondus.
Le coût de la garantie : la commission est calculée sur le montant du crédit, elle est de 0,5 %
par opération calculée sur le montant du crédit.
Demandes : elles se font par l’intermédiaire de la banque choisie par le bénéficiaire.
MDM INVEST/ Fonds de promotion des investissements des Marocains Résidents à l’Etranger
Objet : Le Fonds « MDM Invest » finance conjointement avec les banques les projets de
création ou d’extension d’entreprises promues au Maroc, directement par des Marocains Résidents à
l’Etranger.
Personnes éligibles au fonds:
- Marocains résident à l’étranger justifiant d’un titre de séjour ou d’une pièce d’identité
étrangère ou d’une carte consulaire valides ;
- Ayant présenté à la banque un nouveau projet d’investissement ou un projet d’extension d’un
montant au moins égal à un million de dirhams promu directement par un MRE ;
- Ayant reçu la décision de la banque portant accord de financement du projet.
Secteurs bénéficiaires : Tous les secteurs d'activité à l'exclusion de la promotion immobilière
et de la pêche hauturière. Sont également exclus, l’acquisition de terrains non liés au projet
d’investissement et l’achat de logement.

Procédure : Les programmes d’investissement seront financés selon le schéma suivant :


Apport en Fonds propres : 25% au minimum du projet d’investissement en devises ;
Subvention de l’Etat : 10% du montant total du projet d’investissement sous forme d’une
avance non remboursable, avec un plafond de 5 MDH au maximum ;
Crédit bancaire : 65% au maximum.
Demandes : elles se font par l’intermédiaire de la banque choisie par le bénéficiaire.
Coût de la garantie : la commission est calculée sur le montant du crédit, avec un minimum
de 500 DH (HT) par opération.
50
- Crédits à court terme (= 12 mois) : 0,5 % à l’émission de la garantie et à chaque
renouvellement ;
- Crédits à moyen et long termes (>12 mois) : 1,5 % (flat).
Demandes : elles se font par l’intermédiaire de la banque choisie par le bénéficiaire

Conclusion
La distribution des crédits par les banques se fait en moyen des capitaux empruntés auprès des
épargnants et ne peut évidemment se réaliser sans discernement ni sécurité.
L’assurance de remboursement qui permet d’honorer la créance des disposants et primordiale
c’est pour cela que la banque attendre de ses créditeurs des garanties comme elle subie des risques par
ces derniers

51
CHAPITRE 2 : QUESTIONNAIRE EXPLICATIF SUR LE
FINANCEMENT ACCORDE AUX JEUNES PROMOTEURS PAR
LES BANQUES
Après avoir un crédit bancaire pour le financement de la création de l’entreprise il
reste à connaitre les difficultés rencontrées par les jeunes entrepreneurs avec la banque ce
chapitre présent un questionnaire destiné à quelques entreprises à savoir la facilité d’accès ou
non aux crédits bancaires .

SECTION 1 : ETUDE DE CAS PORTE SUR LE FINANCEMENT DE LA


CREATION QUELQUE ENTREPRISE DE LA REGION BENI MELLAL-
KHENIFRA

Dans le cadre de la formation à la faculté Polydisciplinaire de Béni Mellal, nous


tenons à réaliser une étude sur le terrain.
Après avoir une autorisation de la part de Dr. ZAHID Abdelkahar nous avons cerné
un ensemble d’informations explicatives.
Les traitements et les analyses de l’information obtenue auprès des entreprises de la
région Béni Mellal-Khenifra suivantes ;
 La société RANARIM GLOBAL TRADE (SARL (AU))
 La société Toubkal chantier
 La société de stylisme
 La société BTP
 La société MY WEB service commercial
 La société Epice ALFARAH

52
I. Les modalités de remboursement de l'emprunt

les modaliés du remboursement de


l'emprunt.
Rembourssement par annuité constante
Rembourssement par amortissement constant
Rembourssement par in fine
2%
22%

76%

Source : réalisé par nous


nous-mêmes

Commentaire : d’après la représentation graphique du secteur on remarque que la


majorité des jeunes promoteurs faisant appel aux modalités du remboursement par
amortissement constant qui présentent 76 % par rapport aux autres modalités du fait de ses
avantages : remboursement cumulé moins élevé.

53
II. Une étude prévisionnelle
ionnelle sur le marché avant la création
de votre entreprise

L'étude prévisionnelle du marché


Oui Non

34%

66%

Source : réalisé par nous


nous-mêmes
Commentaire: après avoir
avoir la représentation graphique on observe que 66% des
entrepreneurs ont réalisé une étude prévisionnelle du marché alors que 34% ne la faites pas.
L’étude du marche par les jeunes promoteurs lui permettront de mener des
prévisions financiers afin de voir
voir si son projet lui sera rentable calculer quelques ratios pour
savoir si le projet sera ou non rentable pour la banque l’entreprise doit avoir une relation
financière transparente et confiante avec le bailleur de fonds ce dernière doit renforcer les
éléments
ments d’analyses et de prévision.

III. Facilité d’accès au crédit bancaire

Facilité d'avoir un crédit bancaire


OUI NON

11%

89%

Source : réalisé par nous – mêmes

54
Commentaire : à partir de cette présentation graphique on observe qque 89 % des
jeunes promoteurs n’accède pas facilement aux crédits bancaires car les garanties qu’exigent
les banques sont plus rigides
des (ne sont pas raisonnables)

IV. Le crédit sollicité

Types de crédits demandés


50%
40%
Titre de l'axe

30%
20%
10%
0%
crédit créditd'in crédit escompt prét
d'exploit vestisse bail e d'équipe
Série1 13%
ation 50%
ment 12% 0%
commerc 25%
ment
ial

Source : réalisé par nous


nous-mêmes
Commentaire : d’après les résultats obtenus on remarque que plusieurs jeunes
promoteurs font appel aux crédits d’investissement puisqu’ils sont rentables

V. le taux d'intérêt

le taux d'intérêt
d' fixe ou variable
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
fixe variable

Série1

Source : réalisé par nous – mêmes

Commentaire : le graphique ci-dessus


ci dessus nous présente que 79% des jeunes promoteurs
préfèrent le taux d’intérêt fixe. Car le taux fixe présent certain avantage plus favorable que
celui du taux variable. Parmi ces avantages ;

55
VI. L’autofinancement peut couvrir vos besoins de
financement

L'autofinancement
De 25% à50% De 50% à75% De 75% à100%

9%
18%

73%

Source : réalisé par nous – mêmes


Commentaire : la plus part des jeunes promoteurs (73%)%) ayant un autofinancement
qui est faible qui varie entre 25% et 50% la cause principale qui le pousse de demander un
crédit

VII. Le type de crédit avez-vous


vous sollicité

la durée de l'emprunt
très court terme(jusqu'à 2 ans) moyen terme (jusqu'à 7ans)
très long terme( jusqu'à 20 ans)

2%3%

95%

Source : réalisé par nous – mêmes


Commentaire : d’après le graphique ci-dessus
ci dessus on constate qu’un nombre important
des jeunes promoteurs désirent avoir une durée de crédit assez long

56
VIII. Les garanties garantie demandé par la banque

Les garanties exigées par la banque


cautionnement personnel nantissement hypotheque

25%

50%

25%

Source : réalisé par nous – mêmes


Commentaire : les garanties qui donne les jeunes promoteurs aux banque
banques
représentent 50% d’hypothèque alors que 25% pour le nantissement et cautionnement
personnel

Conclusion :
L’accès au crédit bancaire exige des garanties par la banque pour la protection des
ses argents, il suffit que le jeune entrepreneur doit avoir un bisness faisable puisque la
banque, le considère comme garantie.

57
Conclusion de la deuxième partie
Entre banquiers et entrepreneurs il existe une forte asymétrie d’information : un
obstacle important au financement de la création d’entreprise. Le défi est encore plus grand
quand on est jeune entrepreneur, sans même parler des jeunes issus des quartiers sensibles ou
qui ne bénéficient pas des bons réseaux.

Trouver les fonds pour l’amorçage d’un projet, qui constitue les prémices d’un succès, reste
le moment le plus délicat en matière de financement. Cette période est particulièrement
critique car les risques sont grands.

58
Conclusion générale
En conclusion nous allons encore une fois signaler l’importance et la validité de la
création d’entreprise puisqu’elle apparait comme étant l’un des outils fondamentaux qui
permet de développer un pays et de lui donner une force économique pour cela l’état
marocaine a mis en place les dispositifs d’aide a l’emploi (la création micro-entreprisse) qui
a connue un progression durant les derrière années .
On plus de l’aide de l’état on constate que les banques jouent un rôle important dans
le financement des nouvelle entreprise crées.
Pour mettre plus de chance de son coté lors d’une demande de crédit pour financer
son projet de démarrage d’entreprise l’entrepreneur doit en plus mener des prévisions
financiers qui lui permettront de voir si son projet lui sera rentable calculer quelques ratios
pour savoir si le projet sera ou non rentable pour la banque l’entreprise doit avoir une
relation financière transparente et confiante avec le bailleur de fonds ce dernière doit
renforcer les éléments d’analyses et de prévision.
Le refus de la demande de crédit à la création d’entreprise et considéré comme un
frein pour l’économie d’un pays ainsi aux jeunes promoteurs puisqu’ils entravent à dégagé
leurs capacité et leurs connaissances.

59
Annexe

60
61
Bibliographie

Ouvrages :
- BERRADA, Mohamed Azzedine « les techniques de banque et de crédit au
Maroc » « 3ème édition CASABLANCA

- BERRADA, Mohamed Azzedine « les nouvelles réformes bancaires » 5ème


Edition SECEA

- Dov, ogien « Comptabilité et audit bancaire » 2ème édition Maison ; DUNOD

- Patrick, Dussssoy « 50 étapes pour créer sa petite entreprise Auteur » 2ème


édition 2014,2016 Maison d’édition » © GERESO

- EL JAI , Mustapha « Le crédit Jeunes Promoteurs

- Grever, Alexandre, « Créer ou reprendre une entreprise » ; 26e édition, Maison


d’édition ; Eyrolles 2013

- luc ,Bernet-Rollande « Principe de technique bancaire » 25e édition Maison :


DUNOD
- « Mishkin ,Frederic » Monnaie, Banque et marché financier « 9ème Edition »
- RIZKI, Hassan, « Comment créer votre entreprise au Maroc»
- SOUAIDI, Mohamed « Comment créer seul sa société au Maroc »5ème édition

Sites internet :
- Http://www.ijias.issr-journals.org/
- www. Moukawalati . com

62
Table des matières
DEDICACE ..................................................................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
INTRODUCTION GENERALE .......................................................................................................... 5
PREMIERE PARTIE : LES CREDITS BANCAIRES ET LA CREATION DES ENTREPRISES6
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ........................................................................................... 7
CHAPITRE 1 : LES CREDITS BANCAIRES ................................................................................. 8
Introduction : ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION 1 : VUE GENERALE SUR LA BANQUE ........................................................................ 8
A. La banque et son histoire.................................................................................................................... 8
a. Définition de la banque .................................................................................................................... 8

b. Histoire de la banque ....................................................................................................................... 8


B. Le fonctionnement de la banque ........................................................................................................ 15
L’évolution du rôle de la banque ................................................................................................................ 16

SECTION 2 : GENERALITE SUR LES CREDITS ......................................................................... 17


Définition et caractères du crédit ................................................................................................................ 17
Domaine de crédit et classification ............................................................................................................. 18
Les instruments de crédits : les effets de commerce ................................................................................... 22
LA LETTRE DE CHANGE .................................................................................................................. 22
LES BILLET À ORDRE ....................................................................................................................... 23
C -LE WARRANT : .............................................................................................................................. 24

SECTION 3 : TYPOLOGIE DES CREDITS BANCAIRES ............................................................. 24


Le crédit trésorerie : ................................................................................................................................... 25
La facilité de caisse : .................................................................................................................................. 25
Le découvert : ............................................................................................................................................. 25
Le crédit à la consommation....................................................................................................................... 25
Le crédit immobilier : ................................................................................................................................. 26

Les Crédits d’exploitation : ........................................................................................................................ 26


Les crédits d’investissement :..................................................................................................................... 27
prêt participatif : ........................................................................................................................................ 27
Conclusion ................................................................................................................................................. 28

CHAPITRE 2 : LA CREATION DE L’ENTREPRISE : ........................................................................... 29


Section 1 : l’entreprise et sa formalité juridique ............................................................................ 29
Définition de l’entreprise............................................................................................................................ 29

Section 2 : les étapes de la création de l’entreprise ....................................................................... 34


Section 3 : les enjeux de la création de l’entreprise....................................................................... 40
Conseils à connaître avant de créer ............................................................................................................ 40

Conclusion ..................................................................................................................................... 42
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ............................................................................................. 43

63
PARTIE PRATIQUE : LE FINANCEMENT DE LA CREATION DES ENTREPRISES PAR
LES CREDITS BANCAIRES : ........................................................................................................................ 44
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE ......................................................................................... 45
CHAPITRE 1 : LE FINANCEMENT DE LA CREATION D’ENTREPRISE PAR CREDIT BANCAIRE............. 46
Section 1 : les principaux crédits bancaires pour la création d’entreprises .................................. 46
CHAPITRE 2 : QUESTIONNAIRE EXPLICATIF SUR LE FINANCEMENT ACCORDE AUX JEUNES
PROMOTEURS PAR LES BANQUES ..................................................................................................................... 52

Section 1 : étude de cas porte sur le financement de la creation quelque entreprise de la


régionBeni Mellal-khenifra .......................................................................................................................... 52
Question 1: Quelles sont les modalités de remboursement de l'emprunt que vous préférez? ..................... 53
Question 2 : Avez-vous réalisé une étude prévisionnelle sur le marché avant la création de votre
entreprise ? ................................................................................................................................................................. 54
Question 3 : Accédez-vous facilement au crédit bancaire ? ....................................................................... 54
Question 4 : Quel type de crédit avez-vous sollicité ? ................................................................................ 55
Question 5 :choisissez-vous le taux d'intérêt? ............................................................................................ 55
Question 6 : De combien l'autofinancement peut couvrir vos besoins de financement ?........................... 56
Question 7 : Quel type de crédit avez-vous sollicité ? ................................................................................ 56

Question 8 : Vous demande-t-on des garanties ? ........................................................................................ 57

Section 2 : exemple d’un cas reel ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION DE LA 2EME PARTIE ..................................................................................................... 58
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 59
BIBLIOTHEQUE : ......................................................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

Liste des figures


Modèle de lettre de change 1 .............................................. Erreur ! Signet non défini.
Modèle de billet à ordre 1 ................................................... Erreur ! Signet non défini.
modele de busniess plan 1 ........................................................................................... 40
les modaliés du remboursement 1 ..................................... Erreur ! Signet non défini.
L'étude prévisionnelle du marché 1 .................................... Erreur ! Signet non défini.
Facilité d'avoir un crédit bancaire 1.................................... Erreur ! Signet non défini.
Types de crédits demandés 1 .............................................. Erreur ! Signet non défini.
le taux d'intérêt fixe ou variable 1 ...................................... Erreur ! Signet non défini.
L'autofinancement 1 ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
la durée de l'emprunt 1 ....................................................... Erreur ! Signet non défini.
Les garanties exigées par la banque 1 ............................... Erreur ! Signet non défini.
exemplaire de QCM 1......................................................... Erreur ! Signet non défini.

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