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Le compte de résultat comporte, dans sa version élaborée, des soldes intermédiaires de gestion

décrivant de quelle façon s'est construit le résultat. On peut déterminer ainsi1 :

 la marge commerciale : somme des ventes - somme des achats.

➜ Ce calcul est utile pour les entreprises qui revendent des matériels sans les transformer.

 la valeur ajoutée : marge commerciale - autres achats non stockés et services extérieurs.

➜ Exprime la capacité de l'entreprise à générer du bénéfice à partir de son activité


principale.

 le résultat d'exploitation : somme des ventes - somme des achats et services externes
(location, assurance, transport, etc.).

➜ Cet indicateur exprime la capacité de l'entreprise à générer un bénéfice à partir des


prestations faites auprès de tiers.

 le résultat financier s'obtient par différence entre produits et charges financiers.


 le résultat exceptionnel s'obtient par différence entre produits et charges exceptionnels.

Le solde final, dit résultat net, est la somme des trois résultats intermédiaires précédents. Il apparaît
à la fois :

 dans le compte de résultat, bien évidemment,


 et, en contrepartie, au bilan de l'entreprise, dans les capitaux propres, précédé d'un signe
négatif en cas de déficit (parfois le signe négatif est remplacé par des parenthèses pour des
questions de présentation).

Exemple

Présentation d'un compte de résultat en liste, avec mise en évidence des soldes intermédiaires de
gestion et de leur pourcentage par rapport au chiffre d'affaires. Cette comparaison est faite pour
répondre à la question : "dans 1 unité de chiffre d'affaires, quelle est la part de tel résultat ?".

 Dans l'exemple ci-dessous, l'excédent brut d'exploitation représente près de 52 % du chiffre


d'affaires.

Quand le résultat est négatif, cette analyse perd de son sens.


État de résultat Montants Soldes %
Chiffre d'affaires 102 616,80
Travaux en cours initiaux 0,00
Travaux en cours finaux 0,00
Volume d'activité 102 616,80 100 %
Charges fixes 3 479,84
Charges variables 42 809,88
Stock Final 0,00
Achats Consommés -46 289,72 45,10 %
2
Marge Brute 56 327,08 54,90 %
Achats non stockables 0,00
Services extérieurs 2 990,00
Autres services extérieurs 0,00
Valeur ajoutée 53 337,08 51,97 %
Impôts et taxes 0,00
Charges de personnel 0,00
Cotisations personnelles 0,00
Excédent brut d'exploitation 53 337,08 51,97 %
Dotation aux amortissements 0,00
Autres charges de gestion 0,00
Autres produits de gestion 0,00
Résultat d'exploitation 53 337,08 51,97 %
Produits financiers 0,00
Charges financières - 600,00
Résultat financier - 600,00
Résultat courant 52 737,08 51,39 %
Produits exceptionnels 0,00
Charges exceptionnelles 0,00
Résultat exceptionnel 0,00
Impôt sur les bénéfices 0,00
Résultat net 52 737,08 51,39 %
Comptes de bilan

Classe 1

Comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières) :

10 Capital

101 –Capital/ 1011-Capital souscrit, non appelé/1012-capital, souscrit, non versé/ 1013-Capital
souscrit, appelé, versé, non amorti/ 1014-Capital souscrit, appelé, versé, amorti/ 1018-Capital
souscrit soumis à des conditions particulières /102 Capital par dotation /1021-Dotation initiale/
1022-Dotations complémentaires/ 1028-Autres dotations/ 103-Capital personnel/ 104- Compte de
l'exploitant/ 1041-Apports temporaires/ 1042-Opérations courantes/ 1043-Rémunérations, impôt et
autres charges personnelles/ 1047-Prélèvements d'autoconsommation/ 1048- Autres prélèvements/
105-Primes liées aux capitaux propres 1051-Primes d'émission/ 1052-Primes d'apport/ 1053-Primes
de fusion/ 1054-Primes de conversion/ 1058-Autres primes/ 106- Ecarts de réévaluation/ 1061-Ecarts
de réévaluation légale/ 1062-Ecarts de réévaluation libre/ 109-Actionnaires, Capital souscrit, non
appelé

11 Réserves

111-Réserve légale 112-Réserves statutaires ou contractuelles 113-Réserves réglementées 1131-


Réserves de plus -values nettes à long terme 1133-Réserves consécutives à l'octroi de subventions
1134-

12 Report à nouveau
13 Résultat net de l'exercice
14 Subventions d'investissement
15 Provisions réglementées et fonds assimilés
16 Emprunts et dettes assimilées
17 Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
18 Dettes liées à des participations et comptes de liaison des établissements et sociétés en
participation
19 Provisions financières pour risques et charges

Classe 2

Comptes de l’actif immobilisé (charges immobilisées et immobilisations incorporelles, corporelles et


financières) :

20 Charges immobilisées
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
22 Terrains
23 BÂTIMENTS, INSTALLATIONS TECHNIQUES ET AGENCEMENTS
24 Matériel

25 AVANCES ET ACOMPTES VERSÉS SUR IMMOBILISATIONS


26 Titres de participation
27 AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
28 Amortissements
29 PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATION

Classe 3

Comptes de stocks :

31 Marchandises
32 MATIÈRES PREMIERES ET FOURNITURES LIÉES
33 Autres approvisionnements
34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 PRODUITS INTERMÉDIAIRES ET RÉSIDUELS
38 STOCKS EN COURS DE ROUTE, EN CONSIGNATION OU EN DÉPÔT
39 DÉPRÉCIATIONS DES STOCKS

Classe 4

Comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant) :

40 Fournisseurs et comptes rattachés


41 Clients et comptes rattachés
42 Personnel
43 Organismes sociaux
44 État et collectivités publiques
45 Organismes internationaux
46 ASSOCIÉS-GROUPES
47 Débiteurs et créditeurs divers
48 CRÉANCES ET DETTES HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES (H.A.O.)
49 DÉPRÉCIATIONS ET RISQUES PROVISIONNÉS (Tiers)

Classe 5

Comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et caisse) :

50 Titres de placement
51 Valeurs à encaisser
521 Banques
53 ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS ET ASSIMILÉS
54 INSTRUMENTS DE TRÉSORERIE
56 BANQUES, CRÉDITS DE TRÉSORERIE ET D'ESCOMPTE
571 Caisse
58 RÉGIES D'AVANCES, ACCRÉDITIFS ET VIREMENTS INTERNES
59 DÉPRÉCIATIONS ET RISQUES PROVISIONNÉS
Comptes de charges et de produits

Les composantes du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les
produits des activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges
et des autres produits.

Classe 6

Comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges financières) :

60 ACHATS ET VARIATIONS DE STOCKS


61 Transports
62 SERVICES EXTÉRIEURS A
63 SERVICES EXTÉRIEURS B
64 Impôts et taxes
65 AUTRES CHARGES
66 Charges de personnel
67 FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILÉES
68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
69 DOTATIONS AUX PROVISIONS
69.5 Dotations aux usines

Classe 7

Comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits financiers) :

70 Ventes
71 SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
72 Production immobilisée
73 VARIATIONS DE STOCKS DE BIENS ET DE SERVICES PRODUITS
75 Autres produits
77 REVENUS FINANCIERS ET PRODUITS ASSIMILÉS
78 Transferts de charges
79 Reprises de provisions

Classe 8

Comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs, subventions
d’équilibre, etc.) :

81 VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS D'IMMOBILISATIONS


82 PRODUITS DES CESSIONS D'IMMOBILISATIONS
83 CHARGES HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES
84 PRODUITS HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES
85 DOTATIONS HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES
86 REPRISES HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES
87 PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS
88 SUBVENTIONS D'ÉQUILIBRE
89 IMPOTS SUR LE RESULTAT
Les comptes de la classe 8 impaire sont des charges et les comptes de la classe 8 paire sont des
produits

Comptabilité analytique de gestion

La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des engagements et à la comptabilité


analytique de gestion.

Comptabilité des engagements


90 ENGAGEMENTS OBTENUS ET ENGAGEMENTS ACCORDES
91 Contreparties des engagements

Comptabilité analytique de gestion


92 COMPTES REFLECHIS
93 COMPTES DE RECLASSEMENTS
94 Compte de coûts
95 Comptes de stocks
96 COMPTES D'ECARTS SUR COUTS PREETABLIS
97 COMPTES DE DIFFERENCES DE TRAITEMENT COMPTABLE
98 Comptes de résultats
99 COMPTES DE LIAISONS INTERNES

Particularités comptables

Crédit-bail

Le crédit-bail est retraité comme une acquisition d'immobilisation assortie d'un emprunt et
comptabilisé comme telle conformément à la norme internationale IAS 17.

1. Définition de la gestion
Gérer une entreprise ou un organisme communautaire, c’est développer et mettre en place les outils
qui permettent le partage d’informations, la discussion de stratégies et la prise de décisions en toute
transparence. La gestion permet de fixer les priorités. Les résultats financiers démontrent la santé de
l’entreprise ou de l’organisation tout en protégeant ses intérêts et ceux du public.
Quels sont les principes comptables que l'on trouve en
France ?
Principe comptable de non-compensation

Le principe comptable de non-compensation stipule : « Les éléments d'actif et de passif


doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes
(lignes du bilan et du compte de résultat) d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de
charges et de produits du compte de résultat » (C. com. art. L 123-19 et PCG, art. 130-2 et
130-3).

Principe comptable de permanence des méthodes

L'article C. com. L 123-17 du principe comptable de permanence des méthodes précise que :
« A moins qu'un changement exceptionnel n'intervienne dans la situation du commerçant,
personne physique ou morale, la présentation des comptes annuels comme les méthodes
d'évaluation retenues ne peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre. Si des modifications
interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l'annexe ».

Principe comptable de prudence

Selon le PCG (art. 120-3), la comptabilité est établie sur la base d'appréciations prudentes,
pour éviter le risque de transfert, sur des périodes à venir, d'incertitudes présentes susceptibles
de grever le patrimoine et le résultat de l'entreprise. C'est ce que l'on appel le principe
comptable de prudence.

Principe comptable de continuité d'exploitation

Le principe comptable de continuité d'exploitation dit : « Pour l'établissement des comptes


annuels, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités »
(C. com. art. L 123-20). En conséquence, d'une manière générale, on doit se placer dans la
perspective d'une continuité de l'exploitation et non d'une liquidation, sauf, bien entendu, pour
les éléments du patrimoine qu'il a été décidé de liquider ou si l'arrêt ou la réduction de
l'activité est prévisible, qu'elle résulte d'un choix ou d'une obligation.

Principe comptable d'indépendance des exercices

Ce principe comptable est en relation directe avec celui de la continuité d'exploitation. Les
différents utilisateurs de l'information comptable (propriétaires, dirigeants, personnel, tiers et
l'Etat) ont besoin d'informations périodiques. Il faut déterminer les résultats de la gestion
passée de l'entreprise et prévoir les résultats futurs, et donc découper la vie continue des
entreprises en périodes ou en exercices comptables.

Principe comptable d'intangibilité du bilan d'ouverture d'un exercice

Ce principe comptable stipule que : « Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre
au bilan de clôture de l'exercice précédent » (C. com. art. L 123-19, al. 3 et PCG, art. 130-2).
Le PCG précise qu'il s'agit du bilan de clôture avant répartition.
Principe comptable du nominalisme (ou des coûts historiques)

Ce principe comptable consiste à respecter la valeur nominale de la monnaie sans tenir


compte des variations de son pouvoir d'achat. Il suppose donc que l'unité monétaire est une
unité de mesure stable et que l'on peut additionner les unités monétaires de différentes
époques.

Principe comptable d'importance relative

La régularité et la sincérité s'apprécient par rapport à la traduction de la connaissance que les


dirigeants ont de la réalité et de l'importance relative des évènements enregistrés. (tous les
événements susceptibles d'influencer les comptes de l'exercice, que ce soit le bilan, le compte
de résultat ou l'annexe. On parle ici du principe comptable d'importance relative.

Principe comptable de bonne information

Au-delà de la conformité aux règles et aux principes, le problème essentiel est d'apporter aux
différents utilisateurs des documents financiers, une information satisfaisante, c'est-à-dire une
information suffisante et significative pour les comprendre. C'est le principe comptable de
bonne information.

Principe comptable de prééminence de la réalité sur l'apparence

Dans le cas de certaines transactions, il existe des difficultés pour résoudre des problèmes
comptables d'application, les uns voulant traduire l'opération juridique, les autres la réalité
financière. La résolution de ces difficultés doit être effectuée dans le respect du principe
comptable de prééminence de la réalité sur l'apparence.

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