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Objet : Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux de l’Etat dans le cadre de la réhabilitation
technique de la CRTV et de la migration vers la TNT.
Nous avons l’honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance, vous apporter,
comme d’habitude, notre modeste contribution, cette fois en vue de la préservation des intérêts vitaux de
l’Etat dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT, deux
projets dont la fusion est vivement recommandée, du moment où l’infrastructure de diffusion, qui
en constitue la partie névralgique et l’essentiel de l’investissement, appartient à une seule et
même structure, que c’est le même personnel qui sera chargé d’en assurer l’exploitation et la
maintenance, et qu’une telle fusion permettrait de minimiser drastiquement les coûts
d’investissement et les charges d’exploitation, de simplifier significativement la maintenance,
entre autres à travers la mutualisation des pièces de rechange et de la formation du personnel, de
transformer les émetteurs analogiques en émetteurs TNT après l’extinction de l’analogique, les
mêmes émetteurs devant être adoptés pour les composantes analogiques et TNT, etc.
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 1/17
I. Des commentaires sur la démarche du MINCOM
Avant toute chose, commençons par reproduire cet article paru dans l’édition N° 1015 du mercredi 29
juillet 2015 du journal L’ACTION, ci-devant une « Publication du Comité Central du RDPC », un article
édifiant à plus d’un titre, et dont la teneur suit :
Sauf accident de parcours, dans les tout prochains jours, l’Office de radiodiffusion télévision
camerounaise (CRTV) et Star Software technology Co. Ltd (StarTimes) vont signer une convention de
financement avancé pour la réalisation du projet de réhabilitation technique de la CRTV et le démarrage
partiel de la TNT au Cameroun. Un accord qui, selon les termes du projet de convention dont nous avons
pu nous procurer copie, livre littéralement l’entreprise audiovisuelle publique camerounaise à sa
partenaire chinoise.
Le document dont les signataires proposés sont Issa Tchiroma Bakary, pour le compte de la CRTV en sa
double qualité de PCA et de ministre de la Communication, et le Pdg de StarTimes, Pang Xinxing, stipule
que ledit contrat est signé afin d’accélérer l’exécution du projet dans le but de respecter les délais de
l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Selon ledit contrat qui comporte de nombreuses
clauses léonines (en la défaveur de la partie camerounaise), « StarTimes accepte de mettre en
œuvre une avance financière pour la réalisation d’une partie du projet, avant la mise en place du
financement extérieur du contrat commercial ».
Hold-up
L’avance financière, d’un montant de 21.785 576,57 dollars, soit plus de 13 milliards de Fcfa
(13 055 703 680,17 Fcfa), divisée en sept parties, couvre entre autres, l’installation du système de
réception numérique, l’équipement et la mise en service d’un centre d’appel, l’installation de
pylônes à Yaoundé et à Douala, et l’achat des équipements et matériels de fonctionnement. Les
deux parties s’accordent pour le remboursement de cette avance financière par la CRTV, du
montant total et des intérêts, au taux de 4,5% par an ! Plus grave, la clause 3.5 de la convention
voile à peine les intentions de réaliser un hold-up sur la CRTV : « A défaut de rembourser le
montant initial et les intérêts dans les conditions prévues (…) StarTimes bénéficie d’office du droit
d’exploitation exclusif des infrastructures et des équipements concernés par la présente
convention ainsi que le droit d’exploitation exclusif des services de télévision numérique sur le
réseau TNT de la zone de Yaoundé et de Douala, jusqu’à l’extinction de la créance ». Nos sources
ont hâte de voir le Conseil d’administration qui autoriserait la signature d’un contrat aussi
défavorable. Et ce n’est pas le plus grand des forfaits que de nombreuses parties prenantes au
dossier dénoncent dans ce contrat.
Après un mois de retard, c’est finalement le mardi 14 juillet 2015 que le Cameroun bascule à la télévision
numérique terrestre tel que préconisé par l’UIT. La date butoir pour cette transition avait été fixée au 17
juin 2015 par l’Union. Le ministre de la Communication, par ailleurs Vice-président du Comité national de
pilotage de la migration de l’analogique au numérique, monte lui-même au créneau pour annoncer la
« bonne » nouvelle.
La presse s’empresse de se faire l’écho selon lequel, les ménages de Yaoundé et Douala reçoivent
gratuitement 12 chaînes en signal numérique, dont 8 chaînes locales (Crtv, Canal 2 International, Stv,
Equinoxe Tv, Vision 4, Ltm, Dbs, Camnews 24) et 4 chaînes étrangères (Bbc World News, Tv5 Monde
Afrique, France 24, Tiji). La diffusion numérique est opérée à partir de l’infrastructure de la Crtv, opérateur
choisi par le gouvernement camerounais. Ce basculement à la TNT se fera de manière graduelle et
progressive affirme-t-on au ministère de la Communication. Yaoundé et Douala, ainsi que leurs localités
environnantes ont été sélectionnées pour les tests, puis suivront Bamenda et Garoua avec leurs
périphéries. Le reste du territoire sera couvert progressivement. Soit.
Pis encore, vérification faite, en fait de migration de l’analogique au numérique, il n’en est rien du
tout. « Le Cameroun n’a pas basculé vers la TNT, il s’agit plutôt des essais qui sont en train d’être
réalisés par la Crtv et son partenaire Allemand Téléconsult », confie un membre de la commission
de préparation de la convention de concession relative à l’exploitation de l’infrastructure
technique de la Crtv, ayant requis l’anonymat.
Comment expliquer le mutisme de l’unité de pilotage de cette importante transition, face à ce flou
artistique ? Notamment le Coordonnateur de Cameroun Digital Television (Cam-DTV) le Comité national
de pilotage de la migration de l’analogique au numérique, approché en date du 15 juillet 2015. François
Bolvine Wakata n’a trouvé aucune autre réponse que de nous demander, cinq jours plus tard, de « bien
vouloir vous adresser au Mincom ». Le Conseiller du Premier ministre ignorait sans doute notre tentative
malheureuse du 11 juillet 2015, de rencontrer le Vice-président du Comité de Réhabilitation. En principe,
l’interlocuteur, le mieux placé pour apporter des réponses à nos préoccupations.
Réhabilitations fictives
Autre déception. Après que le choix fut porté sur StarTimes, on craignait qu’au-delà de la
réhabilitation, l’exploitation des médias audiovisuels publics soit carrément concédée à
l’entreprise chinoise, ou tout autre entreprise privée ou étrangère. C’est quasiment chose faite
aujourd’hui, puisque la concession de distribution des modems devrait revenir au géant chinois,
en lieu et place de la Crtv.
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 3/17
« Il s’agit en effet d’un cheval de Troie, cette réhabilitation », confie un autre membre du Comité
qui voit en la démarche, une tentative malicieuse de spoliation de la Crtv. Car ceci va permettre à
StarTimes d’exercer sans contrepartie une concession de distribution de TNT préfabriquée, en
lieu et place de l’entreprise camerounaise.
Comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise, qui fabrique pourtant des décodeurs, déclare en avoir
acheté 200 000 pour un montant total de 13 millions de dollars (7 790 665 870 Francs Cfa). De
même que le géant chinois affirme que le prix de revient d’un décodeur est de 32.000. « Faux »,
rétorque encore une de nos sources, pour qui un décodeur coûte en réalité 50 dollars, soit 29 964
Francs Cfa. « Et quand il s’agit d’un achat en quantités importantes, les prix peuvent baisser
jusqu’à 20, voire 15 dollars », c’est-à-dire entre 11 985 et 8 989, confie-t-il.
Les 26 000 francs de gap que devra supporter la Crtv, à la demande de son PCA afin que le
décodeur revienne en moyenne à 6 000 francs l’unité à chaque ménage camerounais, ne seraient
donc qu’une grosse arnaque à ciel ouvert. Une double arnaque d’ailleurs, puisque le ministre des
Finances avait annoncé avoir ordonné l’exonération des 200 000 décodeurs des droits de douane.
Autre arnaque, les stations de relais de Mbankolo et de Logbessou que StarTimes prétend avoir
réhabilitées à hauteur de 15 milliards de Francs Cfa, il n’en est rien, puisque l’entreprise n’a en
réalité fait que monter une petite unité d’expérimentation à Mbankolo, à côté des installations de
la Crtv, soigneusement gardées par nos forces de défense, ce jeudi 22 juillet.
Au vu du nombre de pays qui y ont eu maille à partir avec StarTimes (RD-Congo, Île Maurice, Zambie,
Madagascar, etc.), l’on ne comprend pas que le Cameroun puisse lui faire ainsi confiance. A moins qu’il
n’existe d’autres éléments de considération que le commun des Camerounais ignore.
Cela est d’autant plus condamnable que le MINCOM s’était permis, pince sans rire, de se payer
royalement la tête des Parlementaires et ce, dans leurs propres installations, et en particulier dans
l’hémicycle de Ngoa Ekelle, en prétendant que « pour remercier le Chef de l’Etat de lui avoir
personnellement attribué le contrat relatif à la réhabilitation technique de la CRTV, StarTimes
entend assurer gratuitement la migration au numérique des villes de Yaoundé et Douala », ce qui
est totalement aux antipodes de cette fameuse clause 3.5 susvisée, qui stipule que « A défaut de
rembourser le montant initial et les intérêts dans les conditions prévues (…) StarTimes bénéficie
d’office du droit d’exploitation exclusif des infrastructures et des équipements concernés par la
présente convention ainsi que le droit d’exploitation exclusif des services de télévision numérique
sur le réseau TNT de la zone de Yaoundé et de Douala, jusqu’à l’extinction de la créance ».
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 4/17
En même temps, la démarche du MICOM, qui consiste, d’une part à vous attribuer, sans vergogne, la
paternité de sa forfaiture et, d’autre part, à manquer solennellement de respect au Parlement et, à travers
lui, au peuple camerounais qu’il représente, prouve, si besoin en était, son manque total de scrupule, tout
comme sa prédisposition à recourir à toutes sortes de moyens, y compris les plus répréhensibles, pour
parvenir à ses fins.
A notre humble avis, il ne serait pas très judicieux de la part de l’Etat de laisser quiconque se payer
ainsi solennellement la tête de ses Parlementaires, car non seulement cela pourrait très vite faire
des émules, mais en outre, cela serait de nature à remettre en question le sérieux même de notre
pays.
Maintenant qu’il est évident – entre autres à la lumière de la démarche de monsieur le président
du Comité de Pilotage de CAM-DTV, par ailleurs Secrétaire Général des services du Premier
Ministre, monsieur Louis Paul MOTAZE, de la bataille que si livrent désormais monsieur le
MINCOM et lui, et de l’indignation de l’organe de presse du Comité Central du RDPC qu’est
L’ACTION – que vous ne « pilotez pas personnellement » cette forfaiture de monsieur le MINCOM
ISSA TCHIROMA et Compagnie, le Tribunal Criminel Spécial qui, manifestement, hésitait encore
à engager formellement une procédure contre le MINCOM, tant qu’il n’était pas sûr que vous n’êtes
personnellement impliqué dans cette affaire, n’aura plus logiquement aucune raison valable de
refreiner ses ardeurs, la tentative de distraction de la fortune publique étant maintenant on ne peut
plus évidente dans cette affaire.
C’est le lieu d’attirer ici, très respectueusement, une fois de plus, votre très haute attention, sur le
discrédit que le comportement de certains hauts commis de l’Etat qui, sans vergogne, ne cessent
de vous attribuer au quotidien la paternité de leurs forfaitures, est susceptible de jeter sur la
sincérité de « l’Opération Epervier ». L’on ne saurait par conséquent trop insister sur l’impératif,
pour chaque prévaricateur, d’endosser personnellement la paternité de ses actes.
II. Des réserves sur les conclusions des récentes assises organisées par
CAM-DTV
Comme dans le cas précédent, nous nous appuierons principalement sur l’article paru dans l’édition N°
105 du mardi 11 au 18 août 2015 de l’hebdomadaire DEFIS ACTUELS qui, nous osons l’espérer, reflète
assez fidèlement les conclusions des assises présidées par le Président du Comité de Pilotage et de suivi
de la mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre au Cameroun (CAM-DTV), monsieur Louis
Paul MOTAZE, le 1er août dernier à Yaoundé, dont la teneur suit :
… Les assises du 1er août dernier avaient pour enjeu d’endiguer l’invasion des chaînes de
télévision étrangères qui véhiculent souvent d’étranges valeurs culturelles, et promouvoir la
renaissance d’une industrie locale de la production audiovisuelle.
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 5/17
« Le temps est venu de privilégier une approche résolument nationale de la production des contenus,
pour mettre fin à l’acculturation programmée de nos populations, qui s’abreuvent presque exclusivement
à la culture étrangère. La bataille que nous devons remporter, c’est celle de la reconquête de l’audience
au profit des chaînes nationales, afin de nous réapproprier notre souveraineté culturelle ». En tenant ces
propos le 4 août dernier à l’ouverture de la consultation nationale relative à la constitution du 1 er bouquet
de chaînes TNT et à l’élaboration d’un guide de contenus audiovisuels, Louis Paul Motaze, le Secrétaire
Général des services du Premier ministre et président du Comité de pilotage et de suivi de la mise en
œuvre de la Télévision Numérique Terrestre au Cameroun, campait l’enjeu de ces assises, à savoir :
endiguer l’invasion des chaînes de télévision étrangères qui véhiculent souvent d’étranges valeurs
culturelles, et promouvoir la renaissance d’une industrie locale de la production audiovisuelle compétitive,
et dans laquelle les camerounais se reconnaissent. « Les suggestions issues de vos délibérations
permettront l’élaboration du tout premier guide national des contenus, conçu par les camerounais et pour
les camerounais, en vue d’une reprise en main de notre souveraineté culturelle », lançait M. Motaze
comme un défi aux participants, constitués d’experts de l’Unité Technique Opérationnelle, de
représentants du Parlement, de la société civile, des associations de défense des droits des
consommateurs, des professionnels de la communication, des professions libérales, des autorités
traditionnelles et religieuses, des syndicats, des élus locaux, des partis politiques, des enseignants des
universités et grandes écoles, ainsi que des médecins, éditeurs, cinéastes, musiciens, comédiens et
autres acteurs culturels. Un défi qui consiste à mettre en place de manière à la fois réaliste et
consensuelle un bouquet gratuit, attractif et compétitif, qui réunit toutes les chaînes recueillant l’adhésion
du public et qui donne accès à de nouvelles chaînes avec des contenus que le téléspectateur recherche
sur les bouquets internationaux. Ce qui suppose la conception d’une offre nationale de programmes
séduisants et diversifiés pour reconquérir le téléspectateur afin de protéger les chaînes nationales face à
la concurrence internationale et en conséquence, assurer une bonne place aux chaînes nationales sur
les plateformes de la télédistribution.
Pour l’ensemble des participants, « la réappropriation de nos valeurs passe par la diffusion soutenue de
programmes adaptés à nos cultures et à nos besoins. Et dans ce sens, le premier bouquet TNT, en
s’adressant à un public large sur des sujets qui les intéressent et qui s’inspirent de leur vécu, ira à la
reconquête d’un public dont l’évaporation est avérée ». Ces principes étant admis, il reste à organiser la
faisabilité financière de ces belles intentions. Car, comme le souligne le diagnostic préalablement élaboré,
la production des programmes coûte cher, et pour faire simple, les promoteurs de télévision préfèrent
acheter des programmes étrangers, qui sont soutenus par une forme de dumping culturel financés par
leurs pays : « le coût horaire de production des programmes patrimoniaux camerounais est au moins de
deux à trois fois supérieur à celui de l’achat de programmes étrangers, au détriment des programmes
locaux de ce type ». Cet état des lieux nous oblige à gérer avec réalisme la question des quotas de
contenus locaux pour ne pas compromettre la viabilité des chaînes nationales. L’Etat a apporté un début
de solution au déficit de productions locales en créant un Fonds Spécial (encore un) de Développement
de l’Audiovisuel dans la Loi 2015, qui vise à encourager la production indépendante des œuvres
patrimoniales au moyen d’un soutien financier.
CAHIER DE CHARGES
Pour ce premier grand colloque du genre, la moisson est plutôt encourageante. On en retient par exemple
que pour la mise en place de ce premier bouquet de trente chaînes TNT, les Camerounais disposeront
de 6 télévisions de service public avec une option alternative pour une extension à 10 chaînes, tandis
que la part réservée aux promoteurs privés de télévision sera de 24 chaînes. Ces travaux ont également
abouti à la détermination des grands groupes de critères d’éligibilité des chaînes au bouquet gratuit de la
TNT, en plus des conditions légales exigibles pour l’accès au statut d’éditeur de programmes, à savoir :
l’étendue de la zone de couverture, les prescriptions éditoriales, les spécifications techniques, les
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 6/17
obligations administratives et financières, le respect de la diversité et la signature des cahiers de charges
technique, éditorial et administratif qui seront élaborés par le régulateur. Il s’agira dans ce cadre, de
« constituer une offre de programmes complète et complémentaire, reflétant non pas le caractère public
ou privé des capitaux des sociétés éditrices de programmes, mais un bouquet unique et réuni dans la
diversité de l’offre incarnant la voix du Cameroun à l’extérieur et reflétant l’expression consensuelle des
différentes composantes de notre société ». On notera également parmi les nombreuses résolutions,
l’instauration progressive des quotas de diffusion des programmes locaux à l’horizon 2025. Selon le
rapport des travaux dont Défis Actuels a pu obtenir copie, « pour les chaînes publiques, le quota de
départ en matière de production nationale a été fixé à 40% à l’année de référence 2015. Il devrait atteindre
60% à l’horizon 2025. Pour les chaînes privées, ces quotas sont respectivement de 30% en 2015 et 70%
en 2025. (…) En ce qui concerne la production interne des éditeurs, qui suppose l’acquisition de
programmes sur le marché national, les quotas ci-après ont été suggérés. Pour les chaînes publiques,
un plancher de 60% en 2015 qui devrait diminuer pour atteindre 20% en 2025. Pour les chaînes privées,
l’acquisition de la production indépendante nationale a été fixée à 50% à l’année de référence 2015, et
80% à l’horizon 2025 ».
Pour les secteurs privés, un maximum de vingt-quatre (24) chaînes, réparties ainsi qu’il suit :
10 chaînes généralistes ;
4 chaînes thématiques d’information continue ;
2 chaînes thématiques de l’actualité internationale ;
2 chaînes thématiques sport ;
4 chaînes thématiques diversité culturelle ;
2 chaînes thématiques genre et couches vulnérables.
Cela étant, à la lumière du compte-rendu qui précède, et sous réserve de sa fidélité aux conclusions
desdites assises, nous ne pouvons nous empêcher d’émettre quelques réserves sur certaines desdites
résolutions, parmi lesquelles :
Il conviendrait, en effet, de souligner, à grands traits, pour que nul n’en ignore que, pour
comporter à court terme jusqu’à trente (30) chaînes, dans les conditions actuelles de l’évolution
technologique, ledit réseau devrait être constitué d’au minimum deux (02) réseaux TNT
superposés, à savoir, un minimum de deux (02) multiplexes au niveau de la « Tête de réseau »
– voire carrément trois (03) multiplexes, en fonction du fabricant – et, pour chacun des centres
de diffusion, de deux (02) émetteurs, étant entendu que, pour un multiplex de douze (12) chaînes
tel que celui déployé par TELECONSULT, la CRTV et le MINCOM, il faudrait en fait trois (03)
multiplexes au niveau de la Tête de réseau, et trois (03) émetteurs par centre de diffusion.
Dans un pays où l’opérateur public qu’est la CRTV éprouve toutes les peines du monde à
assurer un fonctionnement permanent du réseau analogique existant, composé d’une
quarantaine de centres de diffusion, la superposition d’un double, voire d’un triple réseau
de multiplexage et de diffusion consacré à la TNT, doublé du passage du nombre de
centres de diffusion d’une quarantaine à près de cent vingt-quatre (124) s’apparente, ni
plus ni moins, à un suicide en bonne et due forme.
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 9/17
14) La non-détermination, de manière transparente et non-discriminatoire, lors de ces assises, du
coût des concessions de multiplexage et/ou de diffusion, ce qui fait que personne ne saurait dire
dans quelles conditions les bouquets TNT privés présents sur le marché national fonctionnent,
et encore moins ce que cela apporte dans les caisses du trésor public. C’est à croire que l’on a
décidément beaucoup de peine à se départir de l’opacité dans notre pays, où l’on juge
apparemment qu’il est plus indiqué d’emprunter des centaines, voire des milliers de milliards de
FCFA, plutôt que de commencer par valoriser, à son juste prix, le patrimoine national ;
15) Dans la situation actuelle de l’économie camerounaise, et du marché local de la publicité, il
semble évident que ce n’est pas de la publicité que viendront l’essentiel des fonds qui vont
permettre d’assurer la viabilité d’une trentaine de chaînes de télévision, qui plus est, à
relativement court terme. D’où la question, une fois de plus, de la justification de cette volonté
gouvernementale de faire créer autant de chaînes, dont personne ne serait capable de garantir
la viabilité ;
16) Dans un pays où le spectre de fréquence a déjà entièrement été bradé aux opérateurs de
téléphonie mobile pour les quinze prochaines années, y compris le spectre dédié à la 4G
issu du dividende numérique attendu de la migration de la télévision vers la TNT, il est
évident que l’on peut faire une croix sur la principale source potentielle
d’approvisionnement du Fonds Spécial de développement de l’audiovisuel que constitue
la quote-part des droits d'entrée et de renouvellement des concessions des opérateurs de
réseaux de communications électroniques ouverts au public. D’où la question récurrente de
savoir avec quoi cette pléthore de chaînes de télévision vont pouvoir être subventionnées, à moins
que ce ne soit par nos impôts ;
17) La provenance des fonds devant servir à assurer, et à court terme, le fonctionnement permanent
des deux (02) chaînes thématiques de sport à créer de toutes pièces, quand on sait que de telles
chaînes seraient contraintes de s’appuyer principalement sur les évènements sportifs
internationaux, dont les droits coûtent excessivement chers, et ce d’autant plus que nous
sommes dans un pays où la médiocrité des performances sportives, s’agissant par exemple du
cas particulier du football, a fini par chasser les spectateurs des stades, et où très peu de gens
s’intéressent aux retransmissions en direct des matches du championnat de football d’élite
assurées par la chaîne Canal 2 ;
18) Etc.
D’un autre côté, il ne serait pas très réaliste de discuter des conditions d’éligibilité des chaînes au
bouquet public gratuit de la TNT, sans discuter d’une détermination concertée, voire
consensuelle, des indispensables contributions des chaînes privées aux charges d’exploitation
du réseau public de la TNT, les dispositions de l’alinéa (4) de l’article 20 de la Loi régissant
l’activité audiovisuelle au Cameroun étant difficilement applicables, de manière transparente et
non-discriminatoire, dans le cas spécifique de la CRTV, qui serait alors d’office juge et partie, des
conditions dont seul le respect devrait ensuite être assuré par l’Organe de régulation.
III. Des principes cardinaux devant régir la mise en œuvre du réseau public
de multiplexage et de diffusion de la TNT
Commençons par souligner que l’Etat, dans le cadre de l’obligation qui lui incombe d’assurer le service
universel de la télévision, a l’obligation régalienne d’assurer la mise en œuvre de l’infrastructure de
multiplexage et de diffusion du bouquet public de la TNT, étant entendu que les dispositions pertinentes
de la Loi régissant l’activité audiovisuelle comportent des provisions permettant aux opérateurs
privés de déployer des réseaux de multiplexage et de diffusion qui, eux, n’ont aucune obligation
de service universel.
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 10/17
Cela étant, comme il est question de déployer un réseau qui, techniquement, permet de diffuser plus de
chaînes que l’ensemble des chaînes du service public, l’Etat, pour permettre aux promoteurs privés
nationaux, dont les chaînes de télévision assurent, elles aussi, des missions de service public, d’étendre
la couverture de leur réseau à l’ensemble du territoire national et, par la même occasion, de bénéficier
eux aussi des retombées positives de la redevance audiovisuelle, décide d’en intégrer certaines dans le
bouquet public de la TNT, dans des conditions d’accès transparentes, et non-discriminatoires,
subordonnées en principe :
Au paiement des frais de licence, et de toutes les autres obligations financières édictées dans la
Loi régissant l’activité audiovisuelle ;
Au paiement d’une contribution aux charges d’exploitation du réseau de diffusion, à raison d’un
montant identique, pour des chaînes de même standard de définition.
Cela étant, comme les coûts de déploiement et de fonctionnement dudit réseau seront principalement à
la charge du contribuable et ce, parallèlement aux coûts d’investissement et aux charges d’exploitation
relatifs à la réhabilitation technique des volets radiodiffusion et télévision analogiques de la CRTV, et à
l’extension de la couverture radio et TV analogique à l’ensemble du territoire national, il est vital de
s’assurer de la minimisation des coûts d’investissement et des charges d’exploitation de l’ensemble
desdites infrastructures, condition sine qua non pour garantir :
Comme vous pouvez vous-même le constater, entre autres à la lumière de toutes les contributions que
nous vous avons fait parvenir à ce propos jusqu’à ce jour, et des propositions techniques de CAM-DTV
et de StarTimes, notre contreproposition est la seule à prendre parfaitement en compte toutes les
préoccupations qui précèdent, et bien d’autres.
Notre contreproposition intègre par ailleurs la possibilité de débuter par un multiplex unique comportant
une vingtaine de programmes en définition standard (SDTV) avec la norme MPEG-4 AVC/H.264,
étant entendu que ce nombre est susceptible d’évoluer plus tard à la hausse, vers une trentaine de
chaînes, sur un seul multiplex au niveau de la tête de réseau, et un seul émetteur par site et ce, sur
à peine une cinquantaine de centres de diffusion, grâce à l’adoption de la norme MPEG-4
HEVC/H.265, une fois qu’elle sera mature.
La table des matières ci-après permet, en passant, de confirmer, si besoin en était, la prise en compte de
l’ensemble des volets relatifs à la réhabilitation technique de la CRTV et à la migration de la télévision
vers la télévision numérique terrestre – des volets qui se rejoignent, du moment où c’est la même
infrastructure de diffusion, à savoir celle de la CRTV, qui devra les supporter – une étude dans laquelle
rien, mais alors absolument rien, n’aura été laissé au hasard.
Compte tenu de la possibilité de minimiser drastiquement les coûts associés à la migration vers
la TNT en faisant usage de la couche multiplex dédiée aux pays africains dans la bande VHF III, et
du fait qu’un pays comme l’Allemagne, par exemple, qui a déployé, à titre expérimental, la
radiodiffusion numérique T-DAB+, a pratiquement utilisé sept (07) porteuses sur les huit (08)
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 14/17
disponibles, à l’exception de celle autrefois dédiée à la T-DAB, soit plus de 80 programmes radio,
les pays africains ont tout à fait la possibilité d’obtenir une seconde couche multiplex dans ladite
bande, tel que sus évoqué, étant entendu que les cinq (05) autres porteuses restantes, qui
admettraient 20 blocs, soit une soixantaine de programmes radio, seraient toujours disponibles,
en cas de nécessité, en admettant que l’une des porteuses soit effectivement utilisée par la
défense nationale.
Il ne reste donc plus qu’à saisir l’occasion fort opportune qui est en passe de se présenter à eux,
avec la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications de novembre 2015 (CMR-15),
pour obtenir l’officialisation de cette disposition, plutôt que de vouloir s’obstiner, contre toute
logique, à déployer les réseaux publics de la TNT dans les bandes UHF IV et UHF V.
Contrairement au report de la date butoir du 17 juin 2015 de la migration au numérique dans les
bandes UHF susvisées, dont la sollicitation par l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) était
pratiquement sans objet, l’attribution d’une seconde couche multiplex dans la bande VFH III aux
Etats africains ne devrait poser aucun problème sérieux et ce, d’autant plus qu’elle n’aurait aucun
impact perceptible sur le fonctionnement des réseaux de radiodiffusion dans les autres Régions
du monde.
Conclusion
A la lumière de tout ce qui précède, il ressort clairement que notre contreproposition, qui prévoit la
réalisation de la réhabilitation technique de la CRTV, associée à la migration vers la TNT, à un
coup d’investissement maximum de 70 milliards de FCFA et ce, avec des options susceptibles de
réduire considérablement ledit montant global, si elles recevaient votre feu-vert, ainsi qu’une
minimisation des subventions à consentir en vue de faciliter l’équipement des ménages en
dispositifs de réception appropriés, principalement du fait de l’adoption du mode de réception
« portable en intérieur » pour la majorité des ménages, est de loin la meilleure, car elle permet à
l’Etat de limiter les dépenses indispensables au strict minimum nécessaire, dans cette affaire.
Il convient par ailleurs de souligner à grands traits, pour que nul n’en ignore, que nous ne
prendrions jamais le risque de nous adresser avec autant d’insistance au Chef de l’Etat en
personne et, parallèlement à la Justice de notre pays, entre autres institutions pour lesquelles
nous avons le plus grand respect, si nous n’étions pas sûr, à 100%, de la supériorité indiscutable
de notre contreproposition et ce, sur tous les plans, sur celles proposées par :
Comme on peut, amèrement, le constater, personne, dans cette affaire, ne semble se soucier, le
moins du monde, de la provenance des fonds que l’on compte ainsi dilapider, à coups de
centaines de milliards de FCFA qui viendront davantage alourdir la dette de notre pays et ce, sans
raison valable, la viabilité et la pérennité de l’infrastructure de diffusion à mettre en œuvre étant
lourdement sujettes à caution, pour ne citer que cet aspect des choses, parmi tant d’autres, qui
font d’avance de ce projet un véritable éléphant blanc.
On pourra d’ailleurs remarquer que tout ce beau monde se donne un mal fou, pour feindre d’ignorer
l’existence de notre contreproposition qui, avec son plafond de 70 milliards de FCFA pour une
couverture intégrale de la population nationale, est uniquement perçue comme celle qui voudrait
empêcher aux uns et aux autres d’assouvir leurs desseins inavoués d’enrichissement tout aussi
massif qu’illicite.
A titre indicatif, l’adoption de notre contreproposition permettrait à l’Etat d’économiser au bas mot
240 milliards de FCFA, sur les 310 milliards que les autres comptent dilapider, sans le moindre
scrupule, dans cette affaire. De quoi refaire totalement l’axe routier Yaoundé – Bamenda, ou
encore la route Bafoussam – Bamenda et tout ou partie de la ring-road, et calmer quelque peu le
ressentiment de nos compatriotes venant de cette partie du pays, ou encore bitumer l’un des axes
routiers Manki – Tibati, Ngaoundéré – Tibati, Bertoua – Yokadouma, etc., qui devraient permettre
d’améliorer significativement les conditions d’existence de nos compatriotes de ces parties du
territoire national, tout en donnant un coup d’accélérateur au développement desdites zones, pour
ne citer que ces cas pendants, parmi tant d’autres.
D’un autre côté, ladite contreproposition a le malheur de venir démontrer, preuves à l’appui, que
notre pays peut énormément faire avec peu de moyens et que, dans la plupart des cas, les
montants vertigineux qui y sont dédiés généralement aux projets sont largement surévalués. Et,
naturellement, il est tout à fait compréhensible que cela ne soit pas du goût de tout le monde, car
cela est de nature à empêcher certains de nos compatriotes de continuer à emprunter
frénétiquement au nom de l’Etat, pour continuer à gonfler exagérément leurs comptes bancaires
dans les paradis fiscaux.
Cela dit, s’agissant du cas désespéré de l’Unité Technique Opérationnelle de CAM-DTV, la preuve par 9,
si besoin en était, qu’elle n’a qu’une idée on ne peut plus vague de ce qu’il conviendrait de faire, pour
assurer la migration de notre pays vers la TNT, c’est bien cette idée, on ne peut plus saugrenue, qu’elle
a de se permettre d’affirmer, contre toute attente, et curieusement avec fierté, qu’elle va s’appuyer sur
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 16/17
CAMTEL pour le transport des signaux de la TNT, alors que cette entreprise, où « l’on danse
manifestement plus qu’on ne pense », n’est même pas capable de relier correctement les sites de Mballa
II et Mbankolo, dans la ville de Yaoundé, ce qui laisse facilement présager de ce qu’il en sera des 123
autres centres de diffusion disséminés à travers le territoire national.
Il faut vraiment ne pas y comprendre grand-chose, pour se permettre, comme le fait ce cher monsieur
MEZOM MELOUTA, de déclarer sur les ondes de la CRTV Radio, qui plus est à une heure de grande
écoute, au cours d’une émission telle que « Le sport en plus » du vendredi 14 août 2015, que l’on compte
s’appuyer sur CAMTEL, dans les conditions qui y prévalent actuellement, pour déployer la TNT.
En effet, depuis 2006, que l’on sait que notre pays va devoir assurer sa migration vers la TNT,
CAMTEL, bras séculier de l’Etat, du moins sur le papier, s’est payée le luxe de dilapider des
dizaines de milliards de FCFA dans la pose des liaisons optiques urbaines et interurbaines, dont
le fameux backbone national en fibre optique, sans jamais installer dans son réseau la moindre
interface appropriée, pour traiter le signal de la TNT. A ce stade, ce n’est même plus de
l’amateurisme. C’est tout simplement digne des pires profanes car, on peut difficilement faire pire.
Que monsieur MEZOM MELOUTA ne se soit même pas aperçu, depuis des années qu’il travaille
avec CAMTEL dans ce projet, que le fait de vouloir s’appuyer sur cette entreprise est tout
simplement suicidaire, c’est la preuve irréfutable que notre pays aurait tort de s’appuyer sur des
gens qui manquent à ce point de jugeote, pour ne pas dire plus. Il est en effet loin maintenant, mais
alors très loin, le temps où le réseau national de télévision en couleur pouvait s’appuyer, avec
énormément de fierté, sur le réseau national de transmission du Ministère des P&T, devenu par la suite
celui de CAMTEL, dont le fonctionnement était alors assuré par des professionnels aguerris.
En définitive, si notre pays veut réellement sortir du sous-développement, alors il est largement
temps pour lui de commencer à faire recours à l’expertise de ses enfants, dans tous les domaines
où ils sont, incontestablement, les meilleurs.
Et, justement, il se trouve que c’est notre cas, dans cette affaire, comme dans bien d’autres dans
lesquelles nous nous impliquons avec autorité.
Dans l’espoir que notre contribution recevra toute l’attention qu’elle mérite de votre part, nous vous prions,
Excellence monsieur le Président, de bien vouloir recevoir les assurances de notre totale disponibilité à
vous apporter notre concours dans la concrétisation de votre rêve d’être celui qui aura apporté la
prospérité au Cameroun.
ONDOUA ELLA G.
Copies à :
Rapporteur Général/Commission des Finances et du Budget, S/C Président de l’Assemblée
Nationale
CONSUPE
Procureur Général près le TCS
Président du TCS
Nécessité urgente de préserver les intérêts vitaux du pays dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV et de la migration vers la TNT. Par M. Ondoua Ella G, IPTT Hors Echelle. P 17/17