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DE CONJONCTURE
EMBARGO
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LE 30 SEPTEMBRE 2010 - 22H00
Vent d’ouest
2 Point de conjoncture
Détérioration du climat Aux États-Unis en particulier, la détérioration du climat conjoncturel est percep-
conjoncturel aux États-Unis tible depuis le mois de mai dans l’industrie manufacturière, en cohérence avec le
tassement de la croissance du deuxième trimestre. Les enquêtes les plus récentes
auprès des chefs d’entreprise font état d’une forte dégradation du climat des af-
faires dans les services, qui se trouve désormais à la limite de la stagnation
(cf. graphique 2). Ces indicateurs pointent ainsi vers un nouveau ralentissement
de l’économie américaine à l’horizon de la fin de l’année.
Les facteurs du ralentissement L’extinction programmée des mesures de relance serait le principal facteur du ra-
américain : la politique lentissement américain : elle induirait un choc important sur le pouvoir d’achat
budgétaire...
des ménages au second semestre 2010. Or, ceux-ci avaient ces derniers mois
épargné une partie des revenus supplémentaires procurés par les mesures de re-
lance. Ils pourraient donc puiser dans cette épargne pour amortir les effets de la
baisse de leurs revenus. Dans notre scénario, les ménages américains freine-
raient ainsi modérément leurs dépenses face à la baisse de leur pouvoir d’achat
et leur taux d’épargne baisserait fortement.
... le marché immobilier, la Par ailleurs, la crise laisse des traces durables sur l’économie américaine, qui fra-
situation du marché du travail gilisent sa reprise. Ainsi le secteur de l’immobilier est toujours en difficulté, et les
dépenses en logement des ménages baisseraient au second semestre, après l’ex-
piration en avril du crédit d’impôt à l’achat d’un logement. Malgré le retour des
créations d’emploi depuis le début de l’année 2010, la situation du marché du
travail américain reste dégradée, avec un taux de chômage toujours très haut, et
un nombre élevé de chômeurs de longue durée : la capacité des ménages à
maintenir durablement leur consommation face à un choc budgétaire important,
est donc probablement limitée.
Ralentissement en Asie Enfin, l’impulsion en provenance des pays d’Asie émergente s’atténuerait. Ainsi,
également leurs indicateurs conjoncturels, qui se sont retournés au printemps, sont nette-
ment moins bien orientés qu’en début d’année, et leur activité croîtrait désormais
davantage en ligne avec sa tendance de moyenne période.
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L’Allemagne rentrerait quelque Le ralentissement des exportations serait particulièrement marqué en Allemagne.
peu dans le rang, tandis que Les derniers indicateurs de la production industrielle, les données douanières ou
l’Espagne serait à l’arrêt
les enquêtes de conjoncture pointent vers un resserrement de l’écart de crois-
sance entre l’Allemagne et ses principaux partenaires au troisième trimestre. L’é-
conomie espagnole, déjà moins dynamique depuis un an que celle des autres
grands pays de la zone euro, serait quant à elle à l’arrêt au second semestre. Elle
serait toujours handicapée par un excès d’offre persistant sur son marché immo-
bilier. En outre, la consommation des ménages y baisserait fortement, suite au
relèvement du taux principal de TVA en juillet.
Source : Insee
4 Point de conjoncture
rêt, même si les conditions d’octroi de crédit restent plus dures qu’avant la crise(1).
Le taux d’investissement des entreprises se stabiliserait après une forte baisse entre
la mi-2008 et le premier trimestre 2009.
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contrebalancée par le ralentissement des prix des produits frais. Au total, le pou-
voir d’achat des ménages progresserait sur un rythme de l’ordre de 0,5 % par tri-
mestre sur la deuxième partie de 2010.
Progression de la Avec la hausse du pouvoir d’achat, la consommation des ménages continuerait de
consommation des ménages progresser : +0,4 % au troisième trimestre, +0,5 % au quatrième. Elle resterait ce-
pendant sur un rythme un peu inférieur à celui qui prévalait avant la crise. Ponctuel-
lement, la consommation des ménages pourrait bénéficier au dernier trimestre de
l’année d’une hausse de la consommation automobile, avant l’expiration de la
prime à la casse. Le taux d’épargne des ménages se stabiliserait à l’horizon de la
prévision.
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ANNEXE STAT ISTIQUE
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Document disponible sur le site Web Insee, http://www.insee.fr Rédaction achevée le 24 septembre 2010