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ET BATIMENT
___________
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SOMMAIRE
1. INTRODUCTION......................................................................................................................................... 8
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∫
INTEGRALES DE MOHR ( M i ⋅ M j ⋅ dx ) ............................................................................................... 249
0
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1. Introduction
Basées sur un comportement linéaire élastique, ces méthodes sont utilisables quelque soit le
matériau dans différents domaines comme le génie civil, le bâtiment, la mécanique, etc.
L’estimation des sollicitations internes étant la base à tout dimensionnement, nos prédécesseurs
utilisaient principalement des méthodes graphiques pour leurs déterminations. L’avènement de
moyens et méthodes de calcul performants ont fait qu’elles ne sont plus utilisées aujourd’hui.
Cependant, la représentation graphique des sollicitations, contraintes et déformations reste un aspect
très présent en résistance des matériaux pour des raisons de compréhension du fonctionnement des
structures.
L’étude de cette science est donc indispensable à tous techniciens ou ingénieurs désirant
dimensionner une structure dans les conditions de sécurité requises par son utilisation et ce même si
les logiciels de calcul actuels permettent de résoudre aisément et rapidement les problèmes de calcul
de structures. Elle constitue donc un référentiel de méthodes de calcul permettant au technicien ou à
l’ingénieur de vérifier l’ordre de grandeur de ses résultats.
Ce cours1 destiné aux futurs ingénieurs en génie civil ou bâtiment, traitera essentiellement les bases
de la théorie des poutres, l’objectif étant de maîtriser les calculs des déplacements, des efforts
internes et des contraintes (flexion, cisaillement et torsion) dans les sections les plus couramment
utilisées.
Plusieurs types de méthodes seront abordés pour déterminer les sollicitations internes dans les
systèmes hyperstatiques à savoir méthodes des 3 moments, des forces, des rotations et des
déplacements. Celles-ci ont cependant été remplacées par des outils informatiques utilisant
principalement la méthode dite des éléments finis (de manière simple : une extension de la méthode
des déplacements). Elles restent néanmoins essentielles dans la compréhension des phénomènes
structuraux simples.
En complément de cette partie, des chapitres plus spécifiques comme l’étude des instabilités
(flambement, déversement, voilement), le calcul des arcs, la théorie des plaques ou les calculs
dynamiques seront abordés dans un but d’initiation à ces techniques.
Enfin, les différents chapitres et les phénomènes physiques associés seront (très souvent) illustrés
par des calculs informatiques effectués avec les logiciels éléments finis ABAQUS2 ou EFFEL3.
Comme dans toute analyse numérique, les résultats en fonction de leur précision ne sont qu’une
« image » de la théorie. Ils devront donc être pris comme tels.
1
On se réfèrera aux chapitres 1 à 15 pour le cours de Résistance des Matériaux 3, de 16 à 21 pour le cours de
Résistance des Matériaux 4. Néanmoins et hormis quelques points de détails, les chapitres 2 à 5 et 7 à 9 doivent
être considérés comme des révisions ou rappels.
2
De l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes.
3
De l’éditeur de logiciels GRAITEC.
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2. Rappels de Mathématiques1
2.1. Trigonométrie
y y
cotg(θ)
1
c
a tg(θ)
θ θ
b x 1 x
a
sin (θ ) =
c cos 2 (θ ) + sin 2 (θ ) = 1
b
cos(θ ) = et 1 + tg (θ ) =
2 1
c cos 2 (θ )
a sin(θ )
tg (θ ) = =
1
1 + cot g 2 (θ ) =
= 1
b cos(θ ) cot g(θ ) sin 2 (θ )
Par ailleurs,
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Exemples :
y=ax+b
+ x
Généralement en Résistance de Matériaux (RdM), les fonctions utilisées sont souvent dites
polynomiales :
¾ La droite, y = a x + b,
¾ La parabole, y = a x2 + b x + c,
¾ La cubique, y = a x 3 + b x2 + c x + d,
¾ Le polynôme de degré 4, y = a x 4 + b x3 + c x2 + d x + e,
2.2.1. Continuité
La fonction est dite continue lorsque l’accroissement ∆y de la fonction tend vers 0, quand
l’accroissement ∆x de la variable tend lui-même vers 0.
y y
x x
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2.2.2. Dérivation
La définition de la continuité nous a permis d’écrire que ∆y tend vers 0 quand ∆x tend vers 0.
⎛ ∆y ⎞
La fonction sera dite dérivable si le rapport de ∆y sur ∆x ⎜ ⎟ tend vers une limite finie quand ∆x
⎝ ∆x ⎠
tend vers 0.
dy
La dérivée première de la fonction y notée y’, f’(x) ou représente la tangente à la courbe de la
dx
fonction y = f(x). Si cette tangente est nulle ce qui correspond à une tangente horizontale et donc à un
extremum de la fonction y = f(x).
Cette dérivée étant également une fonction de x, qui admet une dérivée y’’ dite seconde. Cette
dérivée seconde correspond à la courbure ou l’inflexion de la fonction y = f(x). Les points d’inflexion
associés à la résolution de y’’=0 correspondent au(x) changement(s) de courbures de la fonction y =
f(x).
Dérivées usuelles :
Fonction Dérivée
y = Cte y’ = 0
y = xn y’ = n.xn-1
y=u+v+w y’ = u’ + v’ + w’
y = u.v y’ = u’.v + v’.u
u u' v − v' u
y= y’ =
v v2
y = sin (x) y‘=cos (x)
y = cos (x) y‘= - sin (x)
y = tg(x) y‘=1+tg2(x)=1/cos2(x)
y = f ( x ) = x 2 + 2 x + 1 = 0 ⇒ f ′( x ) = 2 x + 2
Exemple : f ′( x ) = 2 x + 2 = 0 ⇒ x = −1 ⇒ y = 0
f ( 0) = 1
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Soit la fonction y = a x2 + b x + c,
∆ = b 2 − 4ac ≥ 0
Puis à calculer les racines réelles en posant :
− b ± b 2 − 4ac
x1 / 2 =
2a
⎧∆ = 4 − 4 = 0
Exemple : f ( x ) = x + 2 x + 1 = 0 ⇔ ⎨
2
⎩ x1 = x 2 = −1
La primitive de la fonction y est une fonction F(x) telle que la dérivée de F(x) est égale à f(x).
Cependant, une infinité de primitives peut être associée à la fonction f(x) à une constante près. En
effet et comme la dérivée d’une constante est nulle, toute dérivée de F(x)+Cte est égale à f(x) :
[F ( x ) + Cte]′ = F ′( x ) = f ( x)
Exemples :
x2 2 x 2−1
• y = x ⇒ F ( x) = + Cte ⇒ F ′( x ) = =x
2 2
• y = x n ⇒ F ( x) =
x n +1
+ Cte ⇒ F ′( x ) =
(n + 1)x n+1−1 = x n
n +1 n +1
• y = sin( x ) ⇒ F ( x ) = − cos( x ) + Cte ⇒ F ′( x ) = −(− sin( x ) ) = sin( x )
y
2.3.2. Intégrales simples
B
Soit la fonction continue y = f(x) M’ N
N’
M
∆S f(x + ∆x)
A f(x)
a m n b x
x ∆x
Résistance des Matériaux 3 Année : 2007/2008
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Or l’aire du rectangle (MNmn) est comprise entre celles des deux rectangles (MN’ mn) et (M’Nmn) qui
ont tous deux pour base ∆x et respectivement pour hauteur f(x) et f(x+∆x). On a donc :
∆S
∆x × f ( x ) < ∆S < ∆x × f ( x + ∆x ) ⇔ f ( x ) < < f ( x + ∆x )
∆x
∆S
En faisant tendre ∆x vers 0, on peut écrire que de part la définition de la dérivabilité que tend
∆x
vers la dérivée de la fonction S par rapport à x. De plus et comme f(x) et f(x+∆x) tendent vers la même
quantité quand ∆x tend vers 0, on peut déduire alors que la dérivée de la fonction S est égale à f(x).
On a donc :
dS
= F ' ( x) = f ( x)
dx
Par conséquent, la fonction F(x) qui représente l’aire S a pour dérivée f(x), est donc une primitive de
la fonction f(x). Nous avons donc l’habitude d’écrire en notation différentielle que :
S = ∫ f ( x )dx = F ( x ) + Cte
[ ]
Si l’aire est bornée sur un intervalle a, b alors l’intégrale devient :
b
S = ∫ f ( x )dx = [F (b) + C ] − [F ( a ) + C ] = F (b) − F ( a ) = [F ( x )]a
b
1
1
⎡ x3 ⎤ 1 ⎛ − 1⎞ 2 ⎛ n x n +1 ⎞
Exemple : S = ∫ x dx = = ⎢ ⎥ = − ⎜ ⎟ = ⎜∫
⎜ x dx = ⎟⎟
2
−1 ⎣ 3 ⎦ −1
3 ⎝ 3 ⎠ 3 ⎝ n ⎠
h
G Z
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A = ∫∫ ds = ∫
S
h
0 ∫
0
b
dydz = ∫
h
0
{∫ dy}dz = ∫ {b}dz = bh
b
0
h
h
h b ⎡ y2 ⎤ bh 2 h bh 2
S z = ∫∫ yds = ∫ ∫ ydydz = b ⎢ ⎥ = = bh ⋅ =
S
0 0
⎣ 2 ⎦0 2 2 2
b
h b ⎡ z2 ⎤ hb 2 b hb 2
S y = ∫∫ zds = ∫ ∫ zdydz = h ⎢ ⎥ = = bh ⋅ =
S
0 0
⎣ 2 ⎦0 2 2 2
h
−
h b
⎡ z3 ⎤ 2 2b h 3 bh 3
I Z = ∫∫ y 2 ds = ∫ h
2 2
b∫ y dydz = b ⎢ ⎥ =
2
=
S
−
2
−
2 ⎣ 3 ⎦−h 3 8 12
2
h
−
h b
⎡ y3 ⎤ 2h b 3 hb 3 2
I Y = ∫∫ z 2 ds = ∫ h2 ∫ 2b z 2 dydz = h ⎢ ⎥ = =
S
−
2
−
2 ⎣ ⎦−
3 h 3 8 12
2
R r
dθ
dr
θ
G Z
2π R R2
A = ∫∫ dS = ∫ ∫ r ⋅ dr ⋅ dθ = 2π ⋅ = πR 2
S 0 0 2
2π R R 4 πR 4
I P = ∫∫ r 2 dS = ∫ ∫ r 2 ⋅ r ⋅ dr ⋅ dθ = 2π ⋅ =
S 0 0 4 2
Une fonction f de plusieurs variables x,y,z, etc. est dite différentiable si f est dérivable par chacune
de ces variables. Chacune de ces dérivées ou différentielles partielles de degré 1 est notée :
∂f ∂f ∂f
; ; .... .De part la définition de la dérivée, on a :
∂x ∂y ∂z
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∂f
f ( x + dx, y, z ,...) − f ( x, y, z ) = dx
∂x
∂f
f ( x, y + dy, z ,...) − f ( x, y, z ) = dy
∂y
∂f
f ( x, y, z + dz ,...) − f ( x, y, z ) = dz
∂z
.
.
En fait, chacune de ces dérivées partielles sont assimilables à la tangente d’un angle et représentent
la variation de f par rapport à dx, dy ou dz (supposés infiniment petits). En appliquant le même
∂2 f ∂2 f ∂2 f
schéma aux dérivées partielles de degré 1, on obtient celles de degré 2 soit ; ; .... et
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
∂n f ∂n f ∂n f
en répétant l’opération n fois celles de dégré n ; ; ....
∂x n ∂y n ∂z n
De plus et si les dérivées partielles sont continues, la fonction f est dite continument différentiable.
On parlera dans ce cas de différentielle totale notée df . Par exemple, on aura pour une fonction à
deux variables :
∂f ∂f
dx dy
∂x ∂y
6444447444448 644474448
df = f ( x + dx, y + dy ) − f ( x, y ) = f ( x + dx, y + dy ) − f ( x, y + dy ) + f ( x, y + dy ) − f (x, y )
∂f ∂f
d’où df = dx + dy
∂x ∂y
2.4.3. Propriétés
d ( f + g ) = df + dg
d ( f ⋅ g ) = df ⋅ g + f ⋅ dg
∂f ∂X ∂F
De plus et dans le cas d’un changement de variable, on peut établir que : = ⋅ . Prenons
∂x ∂x ∂X
par exemple la fonction f ( x ) = 2 x + 1 et le changement de variable X = 2 x + 1 . Dans ce cas,
∂f ∂f ∂f ∂X ∂X
f ( x) = X et = 1 ce qui permet de déduire que = ⋅ = 1⋅ 2 = 2 , correspondant
∂X ∂x ∂X ∂x ∂x
au jacobien de la transformation (noté généralement J). Plus généralement, on aura pour une fonction
à 2 variables :
∂f ∂f ∂X ∂f ∂Y ⎫ ⎧ ∂f ⎫ ⎡ ∂X ∂Y ⎤ ⎧ ∂f ⎫ ⎧ ∂f ⎫
= ⋅ + ⋅ ⎪
∂x ∂X ∂x ∂Y ∂x ⇔ ⎪⎪ ∂x ⎪⎪ = ⎢ ∂x
⎪ ⎥
∂x ∂X = [J ]⎪ ∂X ⎪
⎪ ⎪
∂f ∂f ∂X ∂f ∂Y ⎬ ⎨ ∂f ⎬ ⎢ ∂X ∂Y ⎥ ⎨ ∂f ⎬ ⎨ ∂f ⎬
= ⋅ + ⋅ ⎪ ⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
∂y ∂X ∂y ∂Y ∂y ⎪⎭ ⎪⎩ ∂y ⎪⎭ ⎢⎣ ∂y ∂y ⎥⎦ ⎩ ∂Y ⎭ ⎩ ∂Y ⎭
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m ⋅ y′′(t ) + c ⋅ y′(t ) + k ⋅ y (t ) = f (t )
Dans le cadre de ce cours, nous serons amenés à résoudre des équations différentielles n’intéressant
qu’une des dérivées d’une fonction appelées « ligne élastique » ou « déformée ». Nous montrerons en
effet que l’équation générale des poutres permet d’établir que :
EIv ′′( x ) = M ( x )
La résolution de ce type d’équation est en fait très simple puisqu’il suffit d’intégrer successivement les
dérivées de la fonction v(x) pour obtenir la fonction v(x) elle-même. En conséquence et si on part de la
dérivée seconde, il suffit d’intégrer deux fois :
EIv ′′( x ) = M ( x )
EIv ′′( x ) = ∫ M ( x )dx + A = F ( x ) + A
EIv ( x ) = ∫ F ( x )dx + Ax + B
Remarque : les constantes A et B seront déterminées à partir des conditions aux limites.
m ⋅ y′′(t ) + c ⋅ y′(t ) + k ⋅ y (t ) = f (t )
m ⋅ y′′(t ) + c ⋅ y′(t ) + k ⋅ y (t ) = 0
Sachant que l’équation à résoudre est du type : m ⋅ y′′(t ) + c ⋅ y′(t ) + k ⋅ y (t ) = 0 , on sait que les
solutions sont de la forme : y (t ) = C ⋅ e
rt
d’où la nouvelle expression de l’équation différentielle :
(m ⋅ r 2
)
+ c ⋅ r + k ⋅ C ⋅ e rt = 0
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ce qui donne sous une forme réelle : y (t ) = e ( A ⋅ sin (βt ) + B ⋅ cos(βt )) avec
αt
A, B, α , β constantes
réelles.
Dans l’espace, cet aspect est plus compliqué et nécessite la prise en compte du produit vectoriel des
vecteurs associés à la force et au bras de levier. On notera par exemple que F ∧ OG , F pouvant
avoir des composantes dans les 3 directions de l’espace.
En regroupant les différents termes de même nature au sein d’une seule et même variable, cette
écriture plus synthétique permet en effet une meilleure compréhension des différentes phases de
construction de la méthode.
Ceci nécessite néanmoins la maîtrise des opérations de base du calcul matriciel : addition,
soustraction, produit, inversion, etc.
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v(0) = v1
v ′(0) = β 1
Supposant que cette équation possède quatre conditions aux limites telles que : , on peut
v( L) = v 2
v ′( L) = β 2
v1 = b0
β1 = b1
établir aisément le système de 4 équations suivant : . Ceci étant, ce
v 2 = b0 + b1 L + b2 L2 + b3 L3
β 2 = b1 + 2b2 L + 3b3 L2
système peut être exprimé de manière plus synthétique sous forme matricielle en posant que
⎧ v1 ⎫ ⎡1 0 0 0 ⎤ ⎧b0 ⎫ ⎧ v1 ⎫
⎪ β ⎪ ⎢0 1 0 ⎥ ⎪ ⎪
0 ⎥ ⎪ b1 ⎪ ⎪β ⎪
⎪ 1⎪ ⎢ ⎪ 1⎪
{v} = [R]{b}ce qui est équivalent à ⎨ ⎬ = 3 ⎨ ⎬ . Dans ce cas {v} = ⎨ ⎬ et
⎪ v 2 ⎪ ⎢1 L L L ⎥ ⎪b2 ⎪ ⎪ v2 ⎪
2
⎢ ⎥
⎪⎩β 2 ⎪⎭ ⎣0 1 2 L 3L2 ⎦ ⎪⎩b3 ⎪⎭ ⎪⎩β 2 ⎪⎭
⎧b0 ⎫
⎪b ⎪
{b} = ⎪⎨ 1 ⎪⎬ sont des vecteurs « colonne » à 4 lignes alors que la matrice [R ] est une matrice dite
⎪b2 ⎪
⎪⎩b3 ⎪⎭
carrée à 4 lignes et 4 colonnes. De manière générale, une matrice peut être caractérisée par un
ensemble de nombres ordonnés et regroupés en n lignes et m colonnes. On aura alors une matrice
⎡ a11 a12 a13 . a1 j . a1m ⎤
⎢a a 22 a 23 . a2 j . a 2 m ⎥⎥
⎢ 21
⎢a 31 a32 a33 . a3 j . a3m ⎥
⎢ ⎥
de dimensions n x m : [ A] = ⎢ . . . . . . . ⎥ , aij caractérisant le terme des ième
⎢ ai1 ai 2 ai 3 . aij . aim ⎥
⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥
⎢a an 2 an3 . a nj . a nm ⎥⎦
⎣ n1
ème
ligne et j colonne. Si n = 1 ou m = 1, la matrice sera associée à un vecteur soit ligne soit colonne
noté { }. De plus et dans le cas d’une matrice carrée (n = m), les termes aii seront appelés termes
diagonaux et formeront la diagonale de la matrice.
2.7.2.1.Addition - soustraction
Soit 3 matrices A, B et C de dimensions n x m, la matrice C, somme des matrices A et B, sera
obtenue en posant pour chacun de ses termes que cij = aij + bij . On aura alors :
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⎡ c11 c12 c13 . c1 j . c1m ⎤ ⎡ a11 + b11 a12 + b12 a13 + b13 . a1 j + b1 j . a1m + b1m ⎤
⎢c c 22 c 23 . c2 j . c 2 m ⎥⎥ ⎢⎢a 21 + b21 a 22 + b22 a 23 + b23 . a 2 j + b2 j . a 2 m + b2 m ⎥⎥
⎢ 21
⎢c31 c32 c33 . c3 j . c3m ⎥ ⎢ a 31 + b31 a32 + b32 a33 + b33 . a 3 j + b3 j . a3m + b3m ⎥
[C ] = ⎢⎢ . . . . . . . ⎥=⎢
⎥ ⎢
. . . . . . .
⎥
⎥
⎢ ci1 ci 2 ci 3 . cij . cim ⎥ ⎢ ai1 + bi1 a i 2 + bi 2 ai 3 + bi 3 . aij + bij . aim + bim ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥ ⎢ . . . . . . . ⎥
⎢c cn 2 cn3 . c nj ⎥ ⎢
. c nm ⎦ ⎣ a n1 + bn1 an2 + bn 2 a n 3 + bn 3 . a nj + bnj . a nm + bnm ⎥⎦
⎣ n1
= [ A] + [B ]
[ ] [ ] [ ]
Inversement et dans le cas d’une différence C = A − B , on posera cij = aij − bij
[A] = ⎡⎢
1 0 2 3⎤ ⎡3 4 7 2⎤
Exemple : Soit les matrices ⎥ et [B ] = ⎢ ⎥
⎣3 1 0 5⎦ ⎣1 6 2 3⎦
− 2 − 4 − 5 1⎤
[C ] = [A] + [B] = ⎡⎢
4 4 9 5⎤
⎥ [C ] = [A] − [B] = ⎡⎢ ⎥.
⎣ 4 7 2 8⎦ ⎣ 2 − 5 − 2 2⎦
2.7.2.2.Produit
2.7.2.2.1.Produit d’une matrice par un scalaire
[C ] = 3 ⋅ [A] = 3 ⋅ ⎡⎢
1 0 2 3⎤ ⎡3 0 6 9 ⎤
Exemple : ⎥=⎢ ⎥
⎣3 1 0 5⎦ ⎣9 3 0 15⎦
2.7.2.2.2.Produit de 2 matrices
A titre d’exemple, on trouvera pour le premier terme c11 = a11 ⋅ b11 + a12 ⋅ b21 + ..... + a1m ⋅ bm1 .
Cependant et pour que ce produit soit possible, il est important de noter que le nombre de colonnes
de la matrice A doit être égal au nombre de lignes de la matrice B.
⎡4 9⎤
⎢3 1⎥⎥
⎡1 0 2 3⎤
Exemple : Soit les matrices [ A] = ⎢ ⎥ et [B ] = ⎢
⎣3 1 0 5⎦ ⎢1 6⎥
⎢ ⎥
⎣7 5⎦
1 ⋅ 4 + 0 ⋅ 3 + 2 ⋅ 1 + 3 ⋅ 7 1 ⋅ 9 + 0 ⋅ 1 + 2 ⋅ 6 + 3 ⋅ 5⎤ ⎡27 36⎤
[C ] = [A] ⋅ [B ] = ⎡⎢ ⎥=⎢ ⎥
⎣3 ⋅ 4 + 1 ⋅ 3 + 0 ⋅ 1 + 5 ⋅ 7 3 ⋅ 9 + 1 ⋅ 1 + 0 ⋅ 6 + 5 ⋅ 5⎦ ⎣50 53⎦
2.7.2.3.Produit de 3 matrices
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⎛ ⎞ ⎛ ⎞
[F ] = [A] ⋅ [B] ⋅ [C ] = [A] ⋅ ⎜⎜ [1] ⋅ [3
B2 C ]⎟ = [A] ⋅ [D ] = ⎜ [1
⎟
A] ⋅ [B ]⎟ ⋅ [C ] = [E ] ⋅ [C ]
⎜ 23 ⎟
⎝ = [D ] ⎠ ⎝ =[E ] ⎠
⎡4 9⎤
⎢3 1⎥⎥
⎡1 0 2 3⎤ ⎡27 36⎤
[ ]
Exemple : Soit les matrices A = ⎢ ⎥, [B] = ⎢ et [C ] = ⎢ ⎥
⎣3 1 0 5⎦ ⎢1 6⎥ ⎣50 53⎦
⎢ ⎥
⎣7 5⎦
⎛ ⎡ 4 9⎤ ⎞
⎜ ⎢ ⎥⎟
⎜ ⎡1 0 2 3⎤ ⎢3 1⎥ ⎟ ⎡27 36⎤ ⎡27 36⎤ ⎡27 36⎤ ⎡2529 2880⎤
([A] ⋅ [B ]) ⋅ [C ] = ⎜ ⎢ ⋅ ⋅ = ⋅ =
⎣3 1 0 5⎥⎦ ⎢1 6⎥ ⎟ ⎢⎣50 53⎥⎦ ⎢⎣50 53⎥⎦ ⎢⎣50 53⎥⎦ ⎢⎣4000 4609⎥⎦
⎜ ⎢ ⎥ ⎟⎟
⎜
⎝ ⎣ 7 5 ⎦⎠
⎛ ⎡4 9⎤ ⎞ ⎡558 621⎤
⎜⎢ ⎟
⎡1 0 2 3⎤ ⎜ ⎢3 1⎥ ⎡27 36⎤ ⎟ ⎡1 0 2 3⎤ ⎢⎢131 161⎥⎥ ⎡2529 2880⎤
⎥
[A] ⋅ ([B] ⋅ [C ]) = ⎢ ⎥ ⋅ ⎜ ⎢1 ⋅ = =
⎣3 1 0 5 ⎦ ⎜ 6⎥ ⎢⎣50 53⎥⎦ ⎟ ⎢⎣3 1 0 5⎥⎦ ⎢327 354⎥ ⎢⎣4000 4609⎥⎦
⎟
⎜ ⎢7 ⎥ ⎟ ⎢ ⎥
⎝⎣ 5⎦ ⎠ ⎣439 317 ⎦
2.7.2.4.Matrice transposée
Soit la matrice A de dimensions n x m, la matrice B de dimensions m x n transposée de A (notée AT)
sera obtenue en posant pour chacun des termes que bij = a ji .
⎡1 3⎤
⎢0 1⎥⎥
[A] = ⎡⎢
1 0 2 3⎤
Exemple : soit la matrice ⎥ [B] = [A]T =⎢ . Par ailleurs, le produit
⎣3 1 0 5⎦ ⎢2 0⎥
⎢ ⎥
⎣3 5⎦
([A] ⋅ [B])T est égal à [B]T ⋅ [A]T .
2.7.3. Matrices carrées
2.7.3.1.Matrice identité
La matrice identité, notée I, est une matrice carrée dont tous les termes diagonaux sont égaux à 1, les
autres étant nuls. De ce fait, le produit de la matrice identité par une matrice A (ou inversement) est
égale à la matrice A elle-même.
⎡1 0 0 . 0⎤
⎢0 1 0 . 0⎥⎥
⎢
[I ] = ⎢0 0 1 . 0⎥ et [I ] ⋅ [ A] = [A] ⋅ [I ] = [A]
⎢ ⎥
⎢. . . . .⎥
⎢⎣0 0 0 . 1⎥⎦
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2.7.3.2.Matrice inverse
La matrice inverse de A notée A-1 est définie telle que [A]−1 ⋅ [A] = [I ] et peut être calculée en
posant :
[A]−1 = 1
⋅ Com[ A] où Com[ A] : comatrice de A et det[A] : déterminant de la matrice A
T
det[A]
2.7.3.3.Calcul du déterminant
[ ]
La comatrice de A, notée Com A , correspond à la matrice des cofacteurs de A. Le cofacteur du
terme i, j de la matrice A est obtenu en multipliant par (− 1)
i+ j
le déterminant de la sous-matrice issue
de la suppression des ligne et colonne i, j.
− a 21 ⎤ − a12 ⎤
[A] = ⎡⎢
a11 a12 ⎤ ⎡a ⎡a
⇒ Com[A] = ⎢ 22 ⇒ [ A] =
−1 1
⎥ ⎥ ⋅ ⎢ 22
⎣a 21 a 22 ⎦ ⎣− a12 a11 ⎦ det[ A] ⎣− a 21 a11 ⎥⎦
• 3 dimensions :
⎡ a 22 a 32 a a 32 a a 22 ⎤
⎢+ − 12 + 12 ⎥
⎡ a11 a 21 a31 ⎤ ⎢ a 23 a33 a13 a33 a13 a 23 ⎥
⎢ a a a a a a 21 ⎥
[A] = ⎢⎢a12 a 22 a32 ⎥⎥ ⇒ Com[A] = ⎢ − 21 31 + 11 31 − 11 ⎥=
⎢⎣a13 a 23 a33 ⎥⎦ ⎢ a 23 a33 a13 a33 a13 a 23 ⎥
⎢ a 21 a31 a a31 a a12 ⎥
⎢+ − 11 + 11 ⎥
⎣ a 22 a 32 a12 a 32 a 21 a 22 ⎦
⎡a 22 a 33 − a32 a 23 a31 a 23 − a 21 a33 a 21 a32 − a31 a 22 ⎤
1 ⎢
⇒ [A] = a13 a32 − a12 a 33 a11 a33 − a13 a31 a12 a31 − a32 a11 ⎥⎥
−1
det[A] ⎢
⎢⎣ a12 a 23 − a13 a 22 a 21 a13 − a 23 a11 a11 a 22 − a12 a 21 ⎥⎦
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 22
[K ] ⋅ {q} = {F } ⇔ [1
K4]−2
1
[3
⋅4K ] ⋅ {q} = [K ] ⋅ {F } ⇒ {q} = [K ] ⋅ {F }
−1 −1
[I ]
[ ]
Ceci suppose bien sûr que le déterminant de la matrice K est différent 0. Dans le cas contraire, on
parlera de système singulier. Nous verrons d’ailleurs par la suite qu’en éléments finis la singularité de
[ ]
la matrice K est souvent à associer à un problème de conditions d’appuis.
Par ailleurs, la méthode de calcul par éléments finis amenant dans la plupart des cas à la résolution
d’un système de n équations à n inconnues de grandes dimensions, la méthode conventionnelle vue
au chapitre précédent s’avère peu efficace.
Les outils de calcul par éléments finis font donc appel à des méthodes plus pertinentes telles que
celles par élimination de GAUSS, de CHOLESKY ou frontale.
Il existe deux familles de méthodes de résolution : les méthodes directes (GAUSS, CHOLESKY,
frontale, etc.) et les méthodes itératives (gradients conjugués). Leur efficacité varie en fonction de la
structure étudiée et des capacités de l’ordinateur utilisé.
Par exemple, si une structure présente une géométrie "massive", la méthode des gradients conjugués
pourra se révéler plus efficace qu'une méthode frontale. Par contre, si cette même structure comporte
plusieurs cas de charges, cet avantage risque de disparaître dans la mesure où les méthodes
itératives nécessitent une résolution complète à chaque changement de charges.
En effet, dans le cas des méthodes directes, seul le premier cas de charges nécessite une inversion
de la matrice de rigidité, les résultats des cas suivants étant obtenus par linéarité après stockage de la
matrice inversée et ce uniquement si les conditions aux limites ou de températures ne varient pas.
[ ]
Soit le système à résoudre : K {q} = {F } (n équations à n inconnues)
⎪⎪ . . . . .
⎨
⎪ . . . . .
⎪ . . . . .
⎪
⎪⎩k n1 q1 + k n 2 q 2 + k n 3 q3 + ................. + k nn q n = Fn
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⎡3 0 −1 −1 0⎤ ⎡3 0 − 1 − 1 0 ⎤ U
⎢0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎢0 2 − 1 0 ⎥⎧ 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 2 −1 0 0 ⎥⎪ ⎪ ⎢ 0 ⎥ ⎪ V2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
5 1 2 ⎪ V2 ⎪ 7 2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢0 0 − − 1⎥ ⎪ V ⎪ = ES ⎢0 0 − 1⎥ ⎪ V ⎪ = ⎪ ⎪
2L ⎢ 3 2 3 ⎨
⎥ 3 ⎬
2L ⎢ 6 3 ⎥ ⎨ 3 ⎬ ⎨− P ⎬
⎢ 2 8 ⎥ ⎪ ⎪ ⎢ 2 8 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎢ 0 0 0 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢0
3 3
⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎢
3 3 ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎣ 0 −1 0 2⎦ ⎣0 0 − 1 0 2 ⎥⎦ ⎩ 4 ⎭ ⎩ ⎭
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞
• 3ème étape : élimination de V3 ⇔ 3ème équation ⇒ V3 = ⎜− − U 4 + V4 ⎟
7 ⎝ ES 3 ⎠
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⎡3 0 −1 −1 0 ⎤ ⎡3 0 − 1 − 1 0 ⎤
⎢0 ⎥ ⎧ 0 ⎫ ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢0 2 −71 02 0 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ 0 2
⎢0
7 2
⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪ V
0 −1 ⎪ 2 ⎪ ⎢0 0 − 1⎥ ⎪⎪ 2 ⎪⎪ ⎪ − P ⎪
ES ⎢ 6 3 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ − P ⎪ ES ⎢ ⎥ ⎨ V3 ⎬ = ⎨ 4 ⎬
8 2 6 ⎛ 2 ⎞ 2 6 ⎥ ⎨ V3 ⎬ = ⎨ 2 ⋅ 6 P ⎬ = 2 L ⎢
6 3
2 L ⎢0 0 0 + ⋅ ⋅⎜− ⎟ ⋅ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 16 4 ⎥⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ 3 3 7 ⎝ 3 ⎠ 3 7 ⎥⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 3 7 ⎪ ⎢0 0 0 7 7 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 7 ⎪
⎢ ⎢
⎢0 6 ⎛ 2⎞
6
6 ⎥ ⎩⎪V4 ⎭⎪ ⎪ − P ⎪ 4 8 ⎥ ⎩⎪V4 ⎭⎪ ⎪− 6 P ⎪
0 0 − ⋅⎜− ⎟ 2− ⎩ 7 ⎭ ⎢ 0 0 0 ⎥ ⎩ 7 ⎭
⎢⎣ 7 ⎝ 3⎠ 7 ⎥⎦ ⎣ 7 7⎦
PL V4
4ème étape : élimination de U4 ⇔ 4ème équation ⇒ U 4 = −
2 ES 4
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 2 −1 0 ⎥ ⎧U ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 0 ⎥⎪ ⎪ 2 ⎪ 0 ⎪
⎢0
7 2
⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎪ ⎪
0 −1 ⎪ − ⎪
ES ⎢ 6 3 ⎥ ⎪V ⎪ = P
⎨ ⎬ ⎨ 4 ⎬
2 L ⎢0 16 4 ⎥ 3
0 0 ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ ⎥ U4 7
⎢
7 7 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢0 8 4 ⎛ 1 ⎞⎥⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪− 6 P − 1 ⋅ P ⎪
0 0 0 + ⎜− ⎟ ⎩ 7 7 ⎭
⎣⎢ 7 7 ⎝ 4 ⎠⎦⎥
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎧ 0 ⎫
⎢0 2 −1 0 0 ⎥⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪ ⎪
⎢ 7 2 ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ − 1 ⎥⎪ 2 ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢0 0
6 3 ⎪ ⎪
⎥⎨V ⎬ = ⎨ − P
4 ⎬
2 L ⎢0 4 ⎥⎪ ⎪ ⎪3
0 0
16 P ⎪
⎢ U
7 7 ⎥⎪ 4 ⎪ ⎪ 7 ⎪
⎢ 8 1 ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪− 6 P − 1 ⋅ P ⎪
⎢0 0 0 0 − ⎥ ⎩ 7 7 ⎭
⎣ 7 7⎦
ES 2 PL
On déduit de la 5ème équation : ⋅ V4 = − P ⇒ V4 = −
2L ES
D’où pour les autres inconnues :
PL V4 PL
9 U4 = − =
2 ES 4 ES
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞ 4 PL
9 V3 = ⎜ − − U 4 + V4 ⎟ = −
7 ⎝ ES 3 ⎠ ES
V 2 PL
9 V2 = 3 = −
2 ES
V +U4 PL
9 U2 = 3 =−
3 ES
Bien évidemment, la méthode par élimination de GAUSS s’avère dans ce cas bien compliquée par
rapport à une approche plus classique telle que celle décrite dans ce qui suit.
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La 2ème équation permet en effet de déduire que 2V2 = V3 alors que la 5ème équation :
2V4 = V3 ⇒ V2 = V4 .
2 PL 2 PL 4 PL
− U 2 − V2 + 2V3 + U 4 − V4 = − ⇒ −2U 2 + V3 = − ⇒ V3 = −
ES ES ES
PL
⇒ U 2 = −U 4 = −
ES
2 PL
⇒ V2 = V4 = −
ES
x = X cos(θ ) + Y sin (θ )
Y
y = − X sin (θ ) + Y cos(θ )
y
X = x cos(θ ) − y sin(θ )
Y = x sin(θ ) + y cos(θ )
x
θ
X
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3. Unités utilisées
P = F / L ; symbole N/m. Les contraintes et les pressions sont également issues d’une combinaison :
• da = 10 fois (déca),
1 N/ mm² = 1 MPa
1
Le kf, la tf et le bar ne doivent a priori plus être utilisés.
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On appelle force toute cause externe à une pièce susceptible de modifier son état de repos.
On représente une force par un vecteur ayant pour origine son point d’application, pour direction et
sens, ceux de la force et pour longueur son intensité.
On se fixe une échelle des forces pour représenter leurs différences d’intensité :
2000 kN
1000 kN
Les forces qui s’appliquent sur une surface très petite par
rapport à la pièce qui la supporte peuvent être assimilées à
des forces ponctuelles ou des forces concentrées.
Une force ponctuelle est souvent désignée par une lettre majuscule F, P (on choisira P).
Une pièce est dite pesante lorsqu’elle est soumise à l’action d’une force de pesanteur fonction de son
volume et de sa masse volumique notée généralement ρ . Ce poids étant proportionnel au volume de
la pièce et à sa masse volumique, on aura pour une poutre P = m ⋅ g = ρ ⋅ S ⋅ L ⋅ g avec ρ masse
volumique (kg/m3), S section (m2), L longueur (m) et g accélération de la pesanteur (9.81 m/s2). Pour
les systèmes de poutres, le poids (propre) ou force massique est assimilable à une force
uniformément répartie de densité p = ρ ⋅ S ⋅ g .
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Dans ce cas, les unités des forces réparties, généralement notées q, sont exprimées en F/L, par
exemple en kN /m.
Cette force s’exprime également en F/L soit en kN/m mais cette densité de forces linéaires est
variable.
La poussée des terres sur un mur de soutènement est une charge linéaire variable très « classique ».
Certaines charges, induites par des forces ponctuelles ou linéaires appliquées à une certaine distance
du point d’impact, engendrent des sollicitations de type couple ou moment :
L
= FxL
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Un système de forces appliqué en un point est en équilibre quand l’état de repos n’est pas modifié.
Un système est dit en équilibre quand les sollicitations (forces extérieures) sont compensées par les
réactions extérieures (principe d’action–réaction).
P1 P2
R1 R2
On dit que deux systèmes de forces sont équivalents lorsque le premier peut être substitué au second
(et inversement) sans modifier l’état de charge final.
1er système :
Deux forces P1 et P2.sont appliquées en A.
P1
P2
2e système :
P En un point A, une seule force P est appliquée.
Les deux systèmes sont identiques du point de vue de leur action car les deux forces P1 et P2 sont
équivalentes à la force P représentée par la diagonale du parallélépipède construit par les forces P1 et
P2.
On dit que la force P est la résultante des forces P1 et P2, les forces P1 et P2 étant ses composantes.
On peut toujours remplacer deux forces agissant en un point par leur résultante (ou inversement).
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La résultante d’un système de deux forces se calcule aisément dans un repère Ox et Oy.
En posant (X1, Y1) comme les composantes des projections de la force P1 sur xOy et (X2, Y2) les
composantes associées à la force P2, les projections de la résultante P seront :
X = X1 + X2
Y = Y1 + Y2
P2
P1 P
X x
P1 P2
P3 P4
P2 P3
P1 P4
P
X = X1 + X2 + X3 + ….
Y = Y1 + Y2 + Y3 + …..
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Un point est en équilibre s’il reste immobile sous l’action des forces extérieures, c’est à dire si la
résultante des forces qui le sollicite est nulle.
Graphiquement un système est en équilibre si le dynamique des forces du système est fermé :
Analytiquement, les projections X et Y de la résultante doivent être nulles pour qu’il y ait équilibre :
X1 + X2 + X3 +…. = 0
Y1 + Y2 + Y3 +…. = 0
Dans le cas d’une pièce sollicitée par des forces et maintenue par des appuis (réactions), il y a
équilibre quand la résultante des actions et des réactions est nulle.
P1
P2
Considérons une force P appliquée en un point quelconque B, on appelle moment de la force P par
rapport au point A le produit P * L, L désignant la distance du point A au support de la force B.
B A
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On conviendra d’affecter le signe négatif pour une force qui tend à faire tourner le point A dans le sens
des aiguilles d’une montre. Dans le cas contraire, le signe sera positif :
F F
Y
- +
x
Prenons deux forces P1 et P2 et calculons leurs moments par rapport à un point A, MP1 et MP2. On
peut établir que la somme des deux moments est égale au moment de leur résultante :
P1 L
L1
L2 P
P2
MP1= P1 * L1 MP= P * L
MP2= P2 * L2
MP1 + MP2 = MP
Le moment de la résultante d’un système de forces par rapport à un point est égal à la somme des
moments par rapport au même point des diverses forces composantes.
Prenons deux forces parallèles d’intensités différentes qui agissent sur un solide indéformable :
P2
P1
O A B
Il existe une résultante P positionnée en G qui produit le même effet sur ce solide.
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O G
P = P1 + P2
MP = MP1 + MP1
OA = L1
OB = L2
− P1 × L1 − P2 × L 2
Soit -P* L = -P1 * L1 - P2 * L2 ce qui permet de trouver : L =
−P
Le point G peut donc être parfaitement positionné. Remarquons qu’il est toujours situé entre A et B,
c’est à dire que la résultante est toujours située entre les forces P1 et P2.
On peut évidemment extrapoler cet exemple à un système à n forces parallèles.
Nota :
Pour le calcul des résultantes en RdM, Il est usuel de considérer que les forces extérieures
descendantes sont positives.
On remarque que les signes sont négatifs car les moments générés par les forces positives tournent
dans le sens des aiguilles d’une montre.
50 kN 90 kN
A
3m 4m
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140 kN
5,57 m
50 kN 90 kN
A
3m 4m
40 kN
?m
− 50 × 3 + 90 × 7
Soit P* L = -50 * 3 + 90 * 7 ce qui permet de trouver : L = = 12m
40
40 kN
12 m
Soit on indique toujours les valeurs en valeurs absolues et on dirige les vecteurs selon les
conventions de signes.
50 kN 90 kN
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50 kN 50 kN
A
4m
C’est un cas particulier de celui étudié précédemment. Les deux forces ont une résultante
nulle et forment ce que l’on appelle « un couple ».
MA = F1 * d1 + F2* d2
Or F = F1 = -F2
On trouve : MA = F ( d1 - d2 )
On remarque que d1 - d2 est égal à la distance entre les deux forces, on l’appelle d.
On trouve : MA = F.d
Nous venons de voir au chapitre précédent comment la composante d’un système de 2 forces
appliquées à un corps peut être remplacée :
Pour que ce corps solide demeure en équilibre lorsqu’on lui applique le système de forces, il est
nécessaire que ce système de forces soit en équilibre, c’est à dire égal à 0.
Il est donc nécessaire que la résultante soit nulle mais ceci n’est pas suffisant car la somme des
moments doit être également nulle.
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∑ (F )
X i =0
Y i
∑ (F )
i
Y i =0
X
Z
∑ (M )
i
Z i =0
Cette charge est équivalente à une résultante d’intensité P = q x b positionnée au centre de la charge
répartie, soit :
P=q*b
b/2
Î
(A)
Le problème revient alors à calculer l’aire que forme la charge répartie (A) et la position du centre de
gravité de celle-ci.
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4.3. Exemples
4.3.1. Exemple 1 : Calcul de l’équilibre d’un nœud
Trouver la valeur et la direction de la 4e force pour que le nœud soit en équilibre, graphiquement et
analytiquement.
3 5
8 α= 45°
F?
2 ⎫
Fx + 5 − 8 = 0 ⎪ ⎧ F = Fx 2 + Fy 2
2 ⎪ ⎪
Réponse : ⎬⇒⎨ Fy
2 ⎪ ⎪ tg (β ) =
− Fy + 5 + 3 = 0⎪ ⎩ Fx
2 ⎭
Les forces P1 P2 et P3 ayant les directions illustrées sur la figure ci-dessous agissent sur le point A de
l’attache.
140° P2
P1
30°
P3 5.00 m
P1= 50 kN
P2 = 120 kN 4.00 m
P3 = 0,18 MN
−5
tg (α 3 ) = ⇒ α 3 = −51.3°
4
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51°
P2
30° P3
P1 140°
15.21°
P
20 30 30
2 3 2
R = 20 + 30 + 30 = 80kN
Réponse : − 20 ⋅ 2 − 30 ⋅ 5 − 30 ⋅ 7 − 400
L= = = 5m
−R − 80
40
20
6 kN/m
1 2 4 2
R = 20 + 6 ⋅ 4 + 40 = 84kN
Réponse : − 20 ⋅ 1 − 24 ⋅ (3 + 2 ) − 40 ⋅ 9 − 500
L= = = 5.95m
−R − 84
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Nous avons vu au chapitre précédent que sous l’action des forces directement appliquées, l’équilibre
d’un solide était caractérisé par les 3 équations suivantes :
⎫
Y ∑ (F ) X i = 0⎪
i
⎪
X ∑ (F ) Y i = 0⎬Système d' équations d' équilibre
i ⎪
Z ∑ (M )
i
Z i = 0⎪
⎭
Nota :
Dans le cas du calcul des réactions d’une poutre sur deux appuis sollicitée uniquement par des
charges perpendiculaires, la première équation n’a plus d’intérêt puisqu’il n’y a pas de forces dans la
direction X. Le système d’équations est alors constitué uniquement de 2 équations.
∑ (F ) = 0⎫⎪
i
Y i
∑ (M ) ⎬⎪⎭
Système d' équations d' équilibre
Z i
i
L’appui simple correspond à un appui bloqué uniquement dans une seule direction :
Par exemple, un appui néoprène d’un pont peut être considéré comme un appui simple.
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Dans le cas d’un appui simple, la pièce peut se déplacer dans toutes les directions excepté celle
correspondant à l’appui lui-même et peut tourner selon tous ces axes.
Cet appui également appelé « appui à rotule » comprend deux appuis simples dans les directions X et
Y.
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Cet appui également appelé appui fixe, est tel que la pièce ne comporte aucune possibilité de
déplacement ni en translation ni en rotation.
A lui seul, l’encastrement assure l’équilibre d’une pièce puisqu’il empêche tous déplacements en ce
point.
Dans le plan, le nombre d’inconnues associées à l’appui encastré est donc au nombre de 3 : RX, RY et
MZ
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• 3 pour un encastrement.
Dans ce cas, le système d’équations (1) ne peut être résolu, et l’équilibre n’est pas possible. On
dit que le système est instable ou hypostatique.
Par exemple :
Considérant la poutre suivante avec deux appuis simples, le cas A permet d’établir un système
de 2 équations à 2 inconnues. Il y a donc équilibre.
Maintenant et pour le cas B qui comporte une charge inclinée, 3 équations d’équilibre sont
nécessaires alors que seulement 2 inconnues sont identifiables. Le système est donc instable
puisque la poutre peut se déplacer librement latéralement (suivant X).
Cas A Cas B
Dans ce cas le système d’équations vu au chapitre 5.1 peut être résolu, l’équilibre est garanti
puisque 3 équations à 3 inconnues ou 2 équations à 2 inconnues pour une poutre chargée
perpendiculairement peuvent être utilisées pour la résolution.
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Ceci peut correspondre par exemple au cas d’une pièce possédant plus d ‘appuis que
d’équations d’équilibre.
Dans le cas ci-dessus, 3 équations et 6 inconnues peuvent être identifiées. On dit alors que le
système est hyperstatique.
5.5.1. Exemple 1 : Cas d’une poutre sollicitée par une force ponctuelle
+
P
Y a b
X
O l E
RO
RE
P⋅b
RE dans la première équation, on trouve : RO = P − RE = .
l
1
On notera que les vecteurs « réaction » sont positionnés arbitrairement dans le sens y positif soit dans le sens
positif de la convention. En conséquence et si on trouve une réaction négative, cela signifie que le sens de celle-
ci est en fait inverse.
2
On notera que dans le cas du calcul des réactions, le sens positif pour les moments correspond à celui du
trièdre direct soit de x vers y.
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5.5.2. Exemple 2 : Cas d’une poutre sollicitée par une force répartie
GO GE
A B
Y +
q
X
O l E
RO
RE
∑F = R O + RE − ql = 0
l ql ql
∑M / GO =RE ⋅ l − ql ⋅
2
= 0 ⇒ RE =
2
⇒ RO =
2
a) Calculer la résultante des forces qui agissent sur la poutre définie par la figure ci après
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45 kN 80 kN
10 kN/m
A
B
3m
5m 4m 2,50 m
Réponse :
a) P = 45+10x4+80=165 kN
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6.1.1.1.Contrainte normale
y 10 mm Section S
10 mm
P=100 N x
∆L
L
z
10 mm
En découpant chacun des cotés de cette section carrée en
10 divisions équidistantes, on déduit la force appliquée à
chacun des carrés élémentaires (de 1 mm de coté) soit 1 N
ce qui est équivalent à une pression p de 1 N/mm2.
10 mm
10 div.
1 mm
6.1.1.2.Contrainte de cisaillement
Considérant le même barreau bloqué uniquement sur sa base inférieure, sa forme initiale
rectangulaire se transformera en parallélogramme sous l’effet de la charge P.
P=100 N
⇒
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P=100 N
⇒
Remarques :
• On remarquera que la contrainte normale est dans ce cas toujours égale à la valeur établie au
chapitre précédent,
• On notera que la contrainte de cisaillement est associée dans ce cas à de la flexion (la force P
provoque un couple).
6.1.2. Définitions
A
B
F4 dF
F2
F2
y y
F1 F3 F1
x x
z z
dSx
¾ La somme vectorielle de toutes les forces s’appliquant sur ce corps est nulle (FA/B = - FB/A),
¾ Le moment de toutes les forces s’appliquant sur ce corps, par rapport à un point quelconque,
est nul (MA/B = - MB/A).
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dFx
σ xx = σ x = lim
dx →0 dS
x
σx
τxz
et la contrainte de cisaillement τ par :
y
dFy r
σ xy = τ xy = lim j r
dx →0 dS x i
dFz r
σ xz = τ xz = lim k x
dx →0 dS
x z
Les contraintes traduisent donc la transmission des efforts externes à la matière ce qui permet
l’équilibre du solide. Les contraintes sont l’expression interne de ces efforts dans le corps du solide.
⎧σ xx ⎫ ⎧τ xy ⎫ ⎧τ xz ⎫
⎪ ⎪ r ⎪ ⎪ r ⎪ ⎪ r
r
D’où : σ = ⎨τ yx ⎬ ⋅ i + ⎨σ yy ⎬ ⋅ j + ⎨τ yz ⎬ ⋅ k
⎪τ ⎪ ⎪τ ⎪ ⎪σ ⎪
⎩ zx ⎭ ⎩ zy ⎭ ⎩ zz ⎭
⎡σ xx τ xy τ xz ⎤
⎢ ⎥
Sous forme matricielle, on parlera de tenseur des contraintes : ⎢τ yx σ yy τ yz ⎥
⎢ τ zx τ zy σ zz ⎥⎦
⎣
σ’y
H
G
τ’yx
C τ’yz D τ’xy
τzx σz
τxz
σx τ’zy τzy σ’x
dy τ’zx τ’xz
F τyz E
τxy σ’z
τyx
y dz
B A
σy
dx
x
z
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 49
∂σ y
+ σ y' = σ y + dy = σ y + dσ y
∂y
∂τ yx
τ yx' = τ yx + dy = τ yx + dτ yx
∂y
Fy ∂τ xy
τ xy' = τ xy + dx = τ xy + dτ xy
σx Fx ∂x
dy
O ∂σ x
σ x' = σ x + dx = σ x + dσ x
τxy ∂x
τyx
σy
dx
1
∑M /O =0⇔
⎡⎛ ∂τ xy ⎞ ⎤ dx dx ⎡⎛ ∂τ yx ⎞ ⎤ dy
dx ⎟⎟dydz ⎥ ⋅ + (τ xy dydz ) ⋅ − ⎢⎜⎜τ yx + dy ⎟⎟dxdz ⎥ ⋅ − (τ yx dxdz ) ⋅
dy
⎢⎜⎜τ xy + =0
⎣⎢⎝ ∂x ⎠ ⎦⎥ 2 2 ⎣⎢⎝ ∂y ⎠ ⎦⎥ 2 2
∂τ xy dx ∂τ yx dy
⇒ τ xy − τ yx + − = 0 ⇒ τ xy = τ yx
1∂
424 x 2
3 1 ∂y 2
4243
≈0 ≈0
Pour les non initiés aux calcul différentiel, il est possible d’aborder cet équilibre en considérant quatre
infiniment petits dσ x , dσ y , dτ xy , dτ yx ce qui permet d’écrire :
∑M = 0 ⇔ /O
[(τ + dτ )dydz ]⋅ dx + (τ
xy xy
2
xy dydz )⋅
dx
2
− [(τ yx + dτ yx )dxdz ]⋅ − (τ yx dxdz )⋅
dy
2
dy
2
=0
dτ yx dτ xy
⇒ τ xy − τ yx + − = 0 ⇒ τ xy = τ yx
2
{ 2
{
≈0 ≈0
∂ ∂
1
Les termes dx ou dy correspondent aux accroissements (taux d’accroissement x longueur) des
∂x ∂y
contraintes σ ou τ dus à Fx et Fy.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 50
⎛ ∂σ x ⎞ ⎛ ∂τ xy ⎞
∑F = 0 ⇔⎜ σ x +
/x
⎝ ∂x
dx ⎟dydz + ⎜⎜τ xy +
⎠ ∂y
dy ⎟⎟dxdz − σ x dydz − τ xy dxdz + Fx dxdydz = 0
⎝ ⎠
∂σ x ∂τ xy
⇒ + + Fx = 0
∂x ∂y
∂τ xy ∂σ y
Puis suivant la direction y : ∑F /y =0⇔
∂x
+
∂y
+ Fy = 0 . La même démarche appliquée aux
deux autres plans permet d’obtenir les relations tridimensionnelles suivantes :
∂σ x ∂τ xy ∂τ zx
τ xy = τ yx + + + Fx = 0
∂x ∂y ∂z
∂τ xy ∂σ y ∂τ yz
τ yz = τ zy + + + Fy = 0
∂x ∂y ∂z
∂τ zx ∂τ yz ∂σ z
τ zx = τ xz + + + Fz = 0
∂x ∂y ∂z
σy σY
τXY
τxy σX
y Y θ
x σx X
O O
1
Les charges massiques ou thermiques sont des forces de volume
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 51
dY
θ
τXY σX
θ
dy σx
τxy
τyx
θ
σy
dx
Comme le solide est en équilibre, on a :
∑M /z = 0 ⇔ τ xy = τ yx
644 47444 8 644 47444 8
∑F /X = 0 ⇔ σ X ⋅ dY ⋅ dz − σ y ⋅ dx ⋅ dz ⋅ sin (θ ) − τ xy ⋅ dx ⋅ dz ⋅ cos(θ )
644 47444 8 644 47444 8
− σ x ⋅ dy ⋅ dz ⋅ cos(θ ) − τ xy ⋅ dy ⋅ dz ⋅ sin (θ ) = 0
dx = dY ⋅ sin (θ )⎫
⎬ ⇒ σ X = σ x ⋅ cos (θ ) + σ y ⋅ sin (θ ) + 2 ⋅ τ xy ⋅ sin (θ ) ⋅ cos(θ )
2 2
et
dy = dY ⋅ cos(θ )⎭
⎛ π⎞
σ Y = σ X ⎜θ + ⎟ = σ x ⋅ sin (θ ) + σ y ⋅ cos (θ ) − 2 ⋅ τ xy ⋅ sin (θ ) ⋅ cos(θ )
2 2
⎝ 2⎠
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 52
Il est néanmoins plus aisé d’exprimer ces relations en fonction de l’angle double :
⎩ 2
D’où :
σx +σ y σx −σ y
σX = + ⋅ cos(2θ ) + τ xy ⋅ sin(2θ )
2 2
σx +σ y σ x −σ y
σY = − ⋅ cos(2θ ) − τ xy ⋅ sin (2θ )
2 2
⎛σ x −σ y ⎞
τ XY = −⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ sin(2θ ) + τ xy ⋅ cos(2θ )
⎝ 2 ⎠
σx +σ y σ x −σ y
σX = + ⋅ cos(2θ ) + τ xy ⋅ sin (2θ )
2 2
σx +σ y σ x −σ y
σ1 = + ⋅ cos(2θ1 ) + τ xy ⋅ sin(2θ1 )
2 2
σx +σ y σ x −σ y
σ2 = − ⋅ cos(2θ1 ) − τ xy ⋅ sin(2θ1 ) 1
2 2
⎛σ x −σ y ⎞
τ 12 = −⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ sin(2θ1 ) + τ xy ⋅ cos(2θ1 ) = 0
⎝ 2 ⎠
On obtient les valeurs des contraintes principales σ1 et σ2. Cependant, il possible d’établir une relation
directe entre contraintes principales et contraintes connues en posant que :
1
On a toujours σ1 + σ 2 = σ x +σ y .
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 53
⎛σ x −σ y
2
⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
τxy
2θ1
σ x −σ y
2
σ x −σ y
cos(2θ1 ) = 2
⎛σ x −σ y
2
⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
τ xy
sin (2θ 1 ) =
⎛σ x −σ y
2
⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
⎛σ x −σ y ⎞
2
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
σx +σ y
± ⎝ ⎠
2
σ 1/ 2 =
2 ⎛σ x −σ y ⎞
2
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
σx +σ y ⎛σ x −σ y
2
⎞
σ1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
2 ⎝ 2 ⎠
σx +σ y ⎛σ x −σ y
2
⎞
σ2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
2 ⎝ 2 ⎠
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 54
⎛σ x −σ y ⎞
τ XY = −⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ sin (2θ ) + τ xy ⋅ cos(2θ )
⎝ 2 ⎠
On remarquera que tg (2θ 1 ) ⋅ tg (2θ 2 ) = −1 ce qui signifie que 2θ 1 et 2θ 2 sont séparés de 90° d’où .
θ 1 − θ 2 = ±45°
⎛σ x −σ y
2
⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
σ x −σ y
−
2
2θ2
τxy
σ x −σ y
−
sin (2θ 2 ) = 2
⎛σ x −σ y ⎞
2
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
Comme ⎝ 2 ⎠
τ xy
cos(2θ 2 ) =
⎛σ x −σ y ⎞
2
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠
⎛σ x −σ y
2
⎞ σ −σ2
On déduit : τ 1/ 2 = ± ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2 = ± 1
⎝ 2 ⎠ 2
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σx +σ y σ x −σ y
σX − = ⋅ cos(2θ ) + τ xy ⋅ sin(2θ )
2 2
⎛σ x −σ y ⎞
τ XY = −⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ sin(2θ ) + τ xy ⋅ cos(2θ )
⎝ 2 ⎠
σ +σ y ⎞ ⎛σ x −σ y ⎞
2 2
⎛
⎜⎜ σ X − x ⎟⎟ + τ XY
2
= ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
⎛σ x +σ y ⎞ ⎛σ x −σ y ⎞
2
σx σy
σx +σ y σ x −σ y
2 2 τxy
τ y
x σx
O
A(σx, τxy)
R
τxy
O C σ
B(σy, -τxy)
⎛σ x −σ y
2
⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2
σy ⎝ 2 ⎠
2τ xy
tg (2θ1 ) =
1
σ x −σ y
Méthodologie : on positionne dans un premier temps le 1er point (σx, τxy) puis le 2ème (σy, -τxy) et on trace le
1
diamètre en vérifiant que le centre passe bien en C. On trace ensuite le cercle de centre C, les contraintes
principales correspondant à l’intersection du cercle et de l’axe σ.
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σ2
τ
σ1
2 θ1
2θ1 1
σ2 σ1
O C σ O
Ty ds
σx θ θ Tx
y dy
T τxy
τxy
x
σy
dx
dy dx
Tx ⋅ ds = σ x ⋅ dy + τ xy ⋅ dx ⇒ Tx = σ x ⋅ + τ xy ⋅
ds ds
dy dx
T y ⋅ ds = τ xy ⋅ dy + σ y ⋅ dx ⇒ T y = τ xy ⋅ +σ y ⋅
ds ds
1
On remarque que le cercle de Mohr tourne de − 2θ quand la facette tourne de +θ
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∂y ∂x ⎫
Tx = σ x ⋅ + τ xy ⋅ ⎪ r
∂s ∂s ⇔ T = nr ⋅ σr
∂y ∂x ⎬
Ty = τ xy ⋅ + σ y ⋅ ⎪
∂s ∂s ⎭
Deux techniques sont généralement utilisées pour la visualisation des contraintes : la photoélasticité
et la simulation numérique.
6.1.10.1.La photoélasticité
Le principe de cette méthode expérimentale consiste à placer un solide transparent entre deux filtres
polarisants devant une source lumineuse (par exemple un disque en plexiglas comme ci-dessous).
• Qu’en tout point d’un solide transparent contraint, les axes de polarisation de la lumière
traversant ce solide sont parallèles aux directions des contraintes principales,
• Qu’au point considéré, la différence des vitesses des deux ondes polarisées dans deux
directions perpendiculaires est proportionnelle à la différence de ces deux contraintes
principales (ce qui permet de mesurer τ).
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Disque déformé
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Sous l’effet de chargements thermiques ou de forces externes, un corps déformable réagit à ces
sollicitations de telle manière que chacun des points constituant sa géométrie se déplace dans
l’espace. Ce mouvement peut être décomposé en 3 phases distinctes :
y y y
x x x
Translation d’ensemble Rotation s’ensemble Déformation pure
La déformation qui correspond à un mouvement relatif d’un point par rapport à un autre du même
corps, suit l’hypothèse de « petits déplacements » généralement utilisée dans les domaines de la
construction.
6.2.2. Déplacements
j δn
i
u x
k
w
z
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δn = u ⋅i + v ⋅ j + w ⋅ k
L’étude tridimensionnelle des déplacements (et donc des déformations) étant relativement complexe,
nous nous limiterons à celle de l’état plan de déformation. Dans ce cas, le champ de déplacement se
réduit à :
• u = u(x,y), y
• v = v(x,y), C’
• w = 0.
dy A’
B’
A B
y
x
x dx
On définit la déformation normale ε comme étant la variation relative de longueur entre 2 points dont
les positions correspondent aux états avant et après déformation. On peut donc écrire :
A' B'− AB
ε x = lim
dx →0 AB
A' C '− AC
ε y = lim
dy →0 AC
⎛π ⎞
γ xy = lim tg ( BAC − B' A' C ' ) = lim tg ⎜ − B ' A' C ' ⎟
dx →0 ⎝2 ⎠
dy →0 dx →0
dy →0
⎛π ⎞
γ xy = lim ⎜ − B ' A' C ' ⎟
dx →0
dy →0 ⎝2 ⎠
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π
− γ xy
∂u 2
u + dy
∂y
y
C’
∂v
v+ dy
∂y C
A’
dy B’ ∂v
v+ dx
v ∂x
B
A
u ∂u
y u+ dx
∂x
x
x dx
∂u
dx + u + dx − u − dx
A' B'− AB ∂x ∂u
ε x = lim = lim =
dx → 0 AB dx → 0 dx ∂x 1
∂v
dy + v + dy − v − dy
A' C '− AC ∂y ∂v
ε y = lim = lim =
dy →0 AC dy →0 dy ∂y
⎛ ⎛ ∂v ∂u ⎞⎞
⎜ ⎜ dx dy ⎟ ⎟
⎛π ⎞ π π ∂y ⎟ ⎟ = ∂v + ∂u
γ xy = lim ⎜ − B ' A' C ' ⎟ = lim ⎜⎜ − ⎜ − ∂x −
2 ⎜ 2 dx(1 + ε x ) dy (1 + ε y ) ⎟ ⎟ ∂x ∂y
2
dy →0 ⎝ ⎠ dx
dx →0 2 →0
dy →0 ⎜ 3 ⎟ ⎟⎟
⎜ ⎜ 1424 3 1424
⎝ ⎝ ≈ dx ≈ dy ⎠⎠
1 ∂u
correspond à un taux d’accroissement du déplacement u par rapport à x (idem pour v par rapport à y).
∂x
2
∂v ∂u
; correspondent à des angles.
∂x ∂y
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Pour les non initiés aux calcul différentiel, il est possible d’établir cette relation en considérant quatre
infiniment petits du , dv, du1 , dv1 ce qui permet d’écrire :
π
− γ xy
2
y du1
C’
v + dv
C
B’
A’
dy dv1
v
B
A
u u + du
y
x
x dx
A' B'− AB dx + u + du − u − dx du
ε x = lim = lim =
dx →0 AB dx → 0 dx dx
A' C '− AC dy + v + dv − v − dy dv
ε y = lim = lim =
dy →0 AC dy → 0 dy dy
⎛π ⎞ dv du
γ xy = lim ⎜ − B' A' C ' ⎟ = 1 + 1
dy →0 ⎝
dx → 0 2
⎠ dx dy
La même démarche appliquée aux deux autres plans permet d’obtenir les relations tridimensionnelles
suivantes :
∂u ∂v ∂u
εx = γ xy = +
∂x ∂x ∂y ⎡ε xx ε xy ε xz ⎤
∂v ∂w ∂v ⎢ ⎥
εy = γ yz = + ce qui donne sous forme matricielle : ⎢ε xy ε yy ε yz ⎥
∂y ∂y ∂z ⎢⎣ε xz ε yz ε zz ⎥⎦
∂w ∂u ∂w
εz = γ zx = +
∂z ∂z ∂x 1 ⎛ ∂u i ∂u j ⎞⎟
avec ε ij = ⎜ + et (γ ij = 2 ⋅ ε ij qd i ≠ j)
2 ⎜⎝ ∂x j ∂xi ⎟⎠
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X x = X cos(θ ) − Y sin(θ )
U y = X sin(θ ) + Y cos(θ )
v
V
θ u
x
Les déplacements suivant les mêmes règles de transformation, il est possible d’établir :
U = u cos(θ ) + v sin(θ )
V = −u sin(θ ) + v cos(θ )
∂U ∂U ∂x ∂U ∂y ∂U ∂U
εX = = ⋅ + ⋅ = ⋅ cos(θ ) + ⋅ sin (θ )
∂X ∂x ∂X ∂y ∂X ∂x ∂y
∂V ∂V ∂x ∂V ∂y
εY = = ⋅ + ⋅
∂Y ∂x ∂Y ∂y ∂Y
∂U ∂V ⎛ ∂V ∂x ∂V ∂y ⎞ ⎛ ∂U ∂x ∂U ∂y ⎞
γ XY = + =⎜ ⋅ + ⋅ ⎟+⎜ ⋅ + ⋅ ⎟
∂Y ∂X ⎜⎝ ∂x ∂X ∂y ∂X ⎟⎠ ⎜⎝ ∂x ∂Y ∂y ∂Y ⎟⎠
⎛ ∂u ∂v ⎞ ⎛ ∂u ∂v ⎞
εX = ⎜ cos(θ ) + sin(θ )⎟ cos(θ ) + ⎜⎜ cos(θ ) + sin (θ )⎟⎟ sin (θ )
⎝ ∂x ∂x ⎠ ⎝ ∂y ∂y ⎠
∂u ∂v ⎛ ∂v ∂u ⎞
d’où pour εX : ε X = cos 2 (θ ) + sin 2 (θ ) + ⎜⎜ + ⎟⎟ sin (θ ) cos(θ )
∂x ∂y ⎝ ∂x ∂y ⎠
ε X = ε x cos 2 (θ ) + ε y sin 2 (θ ) + γ xy sin (θ ) cos(θ )
εx +εy εx −εy γ xy
εX = + cos(2θ ) + sin (2θ )
2 2 2
εx +εy εx −εy γ xy
εY = − cos(2θ ) − sin (2θ ) 2
2 2 2
γ XY εx −εy γ xy
=− sin (2θ ) + cos(2θ )
2 2 2
On remarquera que : ε X + εY = ε x + ε y
1
On se réfèrera au chapitre 2.4.3 pour plus de détails sur ces développements
2
Ces relations sont très similaires à celles trouvées pour les contraintes. Cependant, on notera néanmoins que le
γ xy
« » correspond à τ XY pour les contraintes (cf. exemple 3 - § 6.4.3).
2
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 64
Comme pour les contraintes principales vues au chapitre 6.1.3, il serait possible d’établir que la
γ xy
direction θ1 peut être déterminée à partir de : tg (2θ 1 ) = et que les déformations principales
εx −εy
selon les directions 1 et 2 (dans ce cas γ = 0) sont obtenues par :
ε1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ ; ε 2 = x − ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟
2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
θ = 45°
εx +εy ⎛εx −εy ⎞ ⎛ γ xy
2 2
εa ⎞
ε 1/ 2 = ± ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟
2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
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y
H Section S
D
P x
L ∆L
z
P
La contrainte normale appliquée est égale à σx = alors que la déformation peut être évaluée par
S
∆L 1
εx = . En faisant varier P, l’évolution de la contrainte normale en fonction de la déformation
L
axiale pour un matériau élastique isotrope peut être schématisée dans le cas d’un acier doux2 de la
manière suivante :
σx
E=
εx
εx
Zone Zone
linéaire Raffermi Rupture
plastique ssement
élastique
Avec :
1
On notera que la déformation est sans unité. Elle est néanmoins évaluée en m/m.
2
Il s’agit bien évidemment d’un exemple de comportement. Celui-ci peut en effet varier sensiblement d’un
matériau à un autre. Ceci étant, ils ont tous une zone linéaire élastique d’ampleur variable.
3
Ductilité : capacité d’un matériau à s’allonger en phase plastique.
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La zone élastique linéaire1 est caractérisée par une relation σ xx = E ⋅ ε xx , appelée loi de Hooke, liant
linéairement contraintes et déformations. En plus de la déformation axiale, une déformation
transversale dite de striction est observée également dans le domaine élastique :
∆H σ
εy = = −ν ⋅ ε x = −ν ⋅ x
H E
∆D σx
εz = = −ν ⋅ ε x = −ν ⋅
D E
Avec ν coefficient de Poisson et 0 ≤ ν < 0.5. La valeur de ν = 0.5 correspond aux matériaux
incompressibles dont le volume demeure constant. A titre d’exemple, prenons un barreau en acier
(σ e = 235MPa ) de section 10 x 20 mm et de longueur 200 mm. Sachant qu’une des ses extrémités
est fixe, il est soumis à un allongement de 0.8 mm appliqué à une vitesse de 0.02 mm par seconde.
Le temps de chargement est donc de 40 secondes. Le chargement est ensuite relâché suivant la
même vitesse.
1
On se limitera dans le reste du cours à cette zone linéaire élastique.
2
Il s’agit bien sûr d’une simulation numérique. On notera l’effet de striction (exagéré 4 fois plus que
l’allongement).
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D’après la loi de Hooke, la plastification du barreau devrait arriver pour une déformation égale à
235 σe
ε xx = = 1.12 ⋅ 10 −3
=
E 210000
−3
ce qui correspond à un allongement ∆L de 1.12 ⋅ 10 ⋅ 200 = 0.224mm soit un temps
t = 0.224 / 0.02 = 11.2 s .
Lors de la décharge, la courbe contrainte – déformation suit une parallèle à celle de la montée en
charge. On observe alors une déformation permanente lors de l’obtention de la contrainte nulle.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 68
Contrainte de rupture en
traction fu (MPa)
Allongement minimal
moyen ε
t ≤ 3 mm 18 % 15 % 15 %
3 < t ≤ 40 mm 23 % 19 % 19 %
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Dans ce cas et si on étudie le cisaillement pur1 dans le plan xy, on peut supposer εx = εy = εz = 0
mais aussi γ yz = γ xz = 0 .
La seule déformation présente est donc γ xy qui peut être reliée à la contrainte de cisaillement par le
τ xy
module d’élasticité transversal G. On a donc pour le plan xy : γ xy = . Par extension sur les deux
G
τ yzz
γ yz =
autres plans, on peut établir que :
G
τ xz
γ xz =
G
P1 P2 P1+P2
+ =
u1, ε1 u2, ε2 u1+u2, ε1+ ε2
Se basant toujours sur une hypothèse de linéarité élastique, l’application de la démarche précédente
à deux autres essais de traction dans les directions y et z, amènerait à des résultats tout à fait
similaires (permutations croisées des indices x, y et z). De ce fait et en raison de la linéarité, la relation
entre déformations et contraintes normales peut être obtenue par superposition des 3 états d’équilibre
soit :
εx =
1
E
[σ x − ν (σ y + σ z )] ⎡ 1 ν ν ⎤
⎢ E − − 0 0 0⎥
E E
ε y = [σ y − ν (σ x + σ z )] ⎢ ν ⎥
1
1 ν
E ⎢− − 0 0 0⎥
⎢ E E E ⎥
ε z = [σ z − ν (σ x + σ y )] ⎢− ν ν
1
0⎥
1
− 0 0
E ⎢ ⎥
⇔ {ε } = [D ]{σ } avec [D ] = ⎢ E E E
⎥
τ xy 1
γ xy = ⎢ 0 0 0 0 0⎥
G ⎢ G ⎥
τ yzz ⎢ 0 0 0 0
1
0⎥
γ yz = ⎢ G ⎥
G ⎢ 1⎥
τ xz ⎢ 0 0 0 0 0 ⎥
γ xz = ⎣ G⎦
G
avec {σ }T = {σ xx σ yy σ zz σ xy σ yz σ xz } {ε }T = {ε xx ε yy ε zz γ xy γ yz γ xz }
Pour cela, il suffit de faire un essai biaxial d’intensité + σ (traction) dans une direction et − σ (compression)
1
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 70
σx =
E
[
ε (1 − ν ) + ν (ε y + ε z )
(1 + ν )(1 − 2ν ) x
]
σy =
E
[
ε (1 − ν ) + ν (ε x + ε z )
(1 + ν )(1 − 2ν ) y
]
σz =
E
[
ε (1 − ν ) + ν (ε x + ε y )
(1 + ν )(1 − 2ν ) z
]
τ xy = Gγ xy
τ yz = Gγ yz
τ xz = Gγ xz
ε1 =
1
[σ 1 − νσ 2 ] = 1 + ν τ τ
E E
1 +ν
ε 2 = [σ 2 − νσ 1 ] = −
1
τ
E E
Par ailleurs, on sait que la déformation
maxi de cisaillement est donnée par : σ2=-τ σ1=τ σ
2(1 + ν ) τ O C
γ xy = ε 1 − ε 2 = τ=
E G
E
⇒G =
2(1 + ν )
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 71
ε yy
x
ε xx
ε zz = 0
⎡ ⎤⎧ ⎫
ε zz = γ xz = γ yz = 0⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎢1 − ν ν 0 ⎥ ⎪ε xx ⎪
⎪ ⎪ ⎪ E
⎢ ν
τ xz = τ yz = 0 ⎬ ⇒ ⎨σ yy ⎬ = 1 −ν 0 ⎥ ⎨ε yy ⎬
( + ν )( − ν ) ⎢ 1 − 2ν ⎥ ⎪ ⎪
σ zz = ν (σ xx + σ yy )⎭ ⎩τ xy ⎭
⎪ ⎪ ⎪ 1 1 2
⎢ 0 ⎥ γ xy
2 ⎦⎩ ⎭
0
⎣
x
σ zz = 0
σ xx
σ yy
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 72
A l’inverse des déformations planes, l’hypothèse de contraintes planes suppose que toutes les
contraintes associées à l’axe transversal, z dans notre cas, sont nulles.
⎫ ⎡ ⎤
σ zz = τ xz = τ yz = 0 ⎪ ⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎧ε xx ⎫
⎪ ⎪ ⎪ E
⎢ν 1 ⎪ ⎪
γ xz = γ yz = 0 ⎬ ⇒ ⎨σ yy ⎬ = 0 ⎥ ⎨ε yy ⎬
⎪ ⎪τ ⎪ 1 − ν ⎢ 1 −ν ⎥⎪ ⎪
2
ν
ε zz = − (σ xx + σ yy )⎪ ⎩ xy ⎭ ⎢0 0
⎣
⎥ γ xy
2 ⎦⎩ ⎭
E ⎭
Cette hypothèse sera d’ailleurs retenue pour les plaques qui de part leur géométrie (faible épaisseur
comparée aux autres dimensions) ont un comportement de ce type.
Px Px
dy
y dz
dx
x
z
Considérant une charge Px appliquée à un infiniment petit de dimensions dx, dy, dz, l’énergie de
déformation par unité de volume associée à l’allongement δx s’écrira :
δx
∫ P ⋅ dδ
x x δx
Px dδ x ε x ε
1 σ2
dW = 0
=∫ ⋅ x = ∫ σ x ⋅ dε x = ∫ E ⋅ ε x ⋅ dε x = ⋅ E ⋅ ε x2 = x
V dy2
0 1
⋅3
dz {dx 0 0
2 2⋅E
S dε x
De la même façon, il est possible de démontrer pour les contraintes de cisaillement que l’énergie
développée est égale à :
γ xy γ xy
1 τ xy
2
dW = ∫ τ xy ⋅ dγ xy = ∫ G ⋅ γ xy ⋅ dγ xy = ⋅ E ⋅ γ xy2 =
0 0
2 2⋅G
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6.3.9.2.Cas général
Plus généralement et si ce même infiniment petit subit successivement les cas de chargement
suivants :
εx εx
1 σ2
• Cas 1 : dW1 = ∫ σ x ⋅ dε x = ∫ E ⋅ ε x ⋅ dε x =
0 0
2
⋅ E ⋅ ε x2 = x
2⋅ E
εy εx εy εy
⎛ σ ⎞
• Cas 2 : dW2 = ∫σ y ⋅ dε y + ∫ σ x ⋅ d ε x = ∫ E ⋅ ε y ⋅ dε y + ∫ σ x ⋅ d ⎜⎜ − ν ⋅ y ⎟⎟
{ ⎝ E ⎠
0 0 −ν ⋅ε y 0 0
σ y2 σ x ⋅σ y
D’où dW2 = −ν ⋅
2⋅ E E
εz εx εy
• Cas 3 : dW3 = ∫σ z ⋅ dε z + ∫ σ x ⋅ d ε x + ∫ σ y ⋅ d ε y
{ {
0 0 −ν ⋅ε z0 −ν ⋅ε z
εz εz ε
⎛ σ ⎞ z ⎛ σ ⎞ σ2 σ ⋅σ σ y ⋅σ z
dW3 = ∫ E ⋅ ε z ⋅ dε z + ∫ σ x ⋅ d ⎜ − ν ⋅ z ⎟ + ∫ σ y ⋅ d ⎜ − ν ⋅ z ⎟ = z − ν ⋅ x z − ν ⋅
0 0 ⎝ E⎠ 0 ⎝ E ⎠ 2⋅ E E E
γ xy γ yz γ xz
τ xy2 τ yz2 τ xz2
dW4 = ∫ τ xy ⋅ dγ xy + ∫ τ yz ⋅ dγ yz + ∫ τ xz ⋅ dγ xz = + +
0 0 0
2⋅G 2⋅G 2⋅G
ν
W =
1
∫
2⋅E V
( )
σ x2 + σ y2 + σ z2 ⋅ dV − ∫ (σ x ⋅ σ y ⋅ +σ y ⋅ σ z + σ x ⋅ σ z ) ⋅ dV +
EV
1
2 ⋅ G V∫
τ xy2 + τ yz2 + τ xz2 ⋅ dV ( )
d’où la relation en fonction des contraintes et déformations :
W=
1
∫ (σ x ⋅ ε x + σ y ⋅ ε y + σ z ⋅ ε z + τ xy ⋅ γ xy + τ yz ⋅ γ yz + τ xz ⋅ γ xz )⋅ dV = 1 ∫ {σ }T ⋅ {ε }⋅ dV
2V 2V
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6.4. Exemples
6.4.1. Exemple 1 : Allongement d’un barreau
A
x
C
L
On suspend un barreau de section uniforme par son extrémité supérieure. Le matériau du barreau a
une masse volumique ρ et un module d’élasticité E. Sous l’effet u poids du barreau :
Réponse :
P ρ ⋅ g ⋅ S ⋅ (L − x ) ρ ⋅ g ⋅ (L − x )
a) σ= = E ⋅ε ⇒ ε = =
S E⋅S E
ρ ⋅ g ⋅ (L − x )
x
ρ⋅g ⎡
x x
du x2 ⎤
b) ε = ⇒ u ( x ) = ∫ ε ⋅ dx = ∫ ⋅ dx = L ⋅ x −
dx 0 0
E E ⎢⎣ 2 ⎥⎦ 0
ρ ⋅ g ⋅ L2
Allongement total du barreau (x = L) : δ =
2E
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Un barreau de bois est fait de 2 morceaux collés ensemble à un angle α (0 < α < 90°). La colle et le
bois peuvent supporter respectivement une contrainte normale en tension de 4 et 10 MPa. Le barreau
est soumis à une charge P en tension.
Plan d’assemblage
b = 20 mm
P
h = 30 mm
a) Lorsque α = 55°, calculer la plus grande valeur de P qu’on peut appliquer au barreau,
b) Serait il possible de spécifier une valeur de α de sorte que la résistance en traction du
barreau soit la plus grande possible.
Réponse :
A AT
b = 20 mm
P
h = 30 mm
α
A
sin α = et A = 20 x 30 = 600 mm2
AT
a) A l’interface, la contrainte normale suivant x est
égale à :
P P
x σx = = sin α et σ n = σ x sin α
AT A
α
P 2
D’où σn = sin α
α α n A
Sachant que la colle a une contrainte normale limite
de 4 MPa, on déduit pour α = 55 ° que :
σn ⋅ A
P= = 3576 N
sin 2 α
b) On sait que la contrainte normale admissible par le bois est de 10 MPa. On déduit donc la charge
maximale admissible par le bois en posant :
⎛ σn ⋅ A ⎞
(σ x )max = 10MPa = Pmax ⇒ Pmax = 6000 N et α = asin⎜⎜ ⎟ = 39.2°
⎟
A ⎝ Pmax ⎠
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 76
c
εc La rosette à 45° enregistre les déformations suivantes en un point I
εb b
situé sur une surface libre d’une plaque en acier (module d’élasticité E
de 200 GPa ; coefficient de Poisson ν de 0.3) :
εx +εy ⎛ ε x − ε y ⎞ ⎛ γ xy ⎞
2 2
640 − 200 ⎛ 640 + 200 ⎞ ⎛ 520 ⎞
2 2
ε1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = + ⎜ ⎟ +⎜ ⎟ = 714 µ
2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
εx +εy ⎛ ε x − ε y ⎞ ⎛ γ xy ⎞
2 2
640 − 200 ⎛ 640 + 200 ⎞ ⎛ 520 ⎞
2 2
ε2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = − ⎜ ⎟ +⎜ ⎟ = −274 µ
2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
2
γ/2
(640,260)
ε2 2θ1
ε1
O C ε
(-200,-260)
1
µ = 10-6 (notation synthétique)
2
Attention : le cercle de Mohr de déformation a pour ordonnée γ/2.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 77
2 E11
62.7 8
σx =
(
E
1 −ν 2 )
[ ]
ε x + ν (ε y ) = 127.5MPa
σy =
(
E
1 −ν 2 )
[ ]
ε y + ν (ε x ) = −1.75MPa
τ xy = Gγ xy = 40MPa
σ x +σ y ⎛σ x −σ y
2
⎞ 127.5 − 1.75 ⎛ 127.5 − (−1.75) ⎞
2
σ1 = + ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2 = + ⎜ ⎟ + 40 = 138.9MPa
2
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
σ x +σ y ⎛σ x −σ y
2
⎞ 127.5 − 1.75 ⎛ 127.5 − (−1.75) ⎞
2
σ2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy2 = − ⎜ ⎟ + 40 = −13.1MPa
2
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
ou
2 E11
62.7 8
E
σ1 = [ε 1 + ν (ε 2 )] = 138.9MPa
(
1 −ν 2 )
E
σ2 = [ε 2 + ν (ε 1 )] = −13.1MPa
(
1 −ν 2 )
On rappelle que la loi de Hooke en état plan de contrainte s’exprime sous la forme :
(1 − ν 2 ) [ε x + ν (ε y )]
E
σx =
(1 −ν 2 ) [ε y + ν (ε x )]
E
σy =
σz = 0
τ xy = Gγ xy
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7.69 E 10
6 78
(1 −ν 2 ) [ε y + ν (ε x )] = 57.7 MPa
E
σy =
τ xy = Gγ xy = 10.8MPa
σ x +σ y ⎛σ −σ y ⎞
2
− 17.7 + 57.7 ⎛ − 17.7 − 57.7 ⎞
2
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
σ x +σ y ⎛σ x −σ y ⎞
2
− 17.7 + 57.70 ⎛ − 17.7 − 57.7 ⎞
2
σ2 = − ⎜⎜ ⎟⎟ + τ xy =
2
− ⎜ ⎟ + 10.8 = −19.2 MPa
2
2 ⎝ 2 ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠
⎛σ −σ y ⎞
2
σ −σ2
τ 1/ 2 = ± ⎜⎜ x ⎟⎟ + τ xy2 = ± 1 = ±39.2 MPa
⎝ 2 ⎠ 2
2τ xy
tg (2θ ) = = −0.286 ⇒ θ = −7.98°
σ x −σ y
(-17.7,10.8)
σ2 2θ σ1
O C σ
(57.7,-10.8)
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A HA X C HC
E, S
L α α
F F
P
VB
α
δ CB = δ AB
d° Hyper = 4 -3 =1 mais on sait par symétrie que les efforts dans les barres AB et CB sont égaux.
Donc les résultantes des réactions sont égales, les composantes de celles-ci étant liées avec la
tangente de l’angle α.
∑ F / x = − F ⋅ sin (α ) + F ⋅ sin (α ) = 0
D’où F grâce à l’équilibre du nœud B : ∑ F / y = F ⋅ cos(α ) + F ⋅ cos(α ) − P = 0 1
P
⇒F= = 5.773kN
2 cos(α )
Réactions :
∑F / X = H + H = 0 A C
∑ F /Y = V +V − P = 0
A C
1
Dans ce cas, l’inconnue est une force.
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P P
∑ M / A = −P × H + V C × 2 H = 0 ⇒ VC =
2
⇒ V A = = 5kN
2
HC
tg (α ) = ⇒ H c = Vc ⋅ tg (α ) = 5 × tg (30) = 2.89kN ⇒ H A = −2.89kN
Vc
Contraintes – Déformations :
FAB 5773 σ δ
σ AB = = = 57.73MPa ⇒ ε AB = AB = 2.75 10 − 4 ε AB = AB ⇒ δ AB = 1.65 10 −3 m
S 100 E L
Déplacement en B : en raison de l’hypothèse de petites déformations (et petits déplacements), on
peut considérer que l’angle α a peu varié durant la déformation de la structure. On a
δ AB δ AB
donc : cos(α ) = ⇒ VB = = 1.90 10 −3 m .
VB cos(α )
VA VD VC
A HA D HD C HC
E, S
L α α
FBD
F F
P
VB
α
δ CB
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 81
d° Hyper = 6 -3 =3 mais on sait par symétrie que les efforts dans les barres AB et CB sont égaux.
Donc les résultantes des réactions sont égales, les composantes de celles-ci étant liées avec la
tangente de l’angle α. La symétrie de la structure nous permet d’établir que : FAB = FCB = F (car rien
ne permet de dire que FBD = F). L’équilibre du nœud B nous donne donc :
∑ F / x = − F ⋅ sin (α ) + F ⋅ sin (α ) = 0 .
∑ F / y = F ⋅ cos(α ) + F ⋅ cos(α ) + F BD −P=0
δ AB VB ⋅ cos(α )
ε AB = ε CB = =
L L
Il en résulte pour leurs déformations respectives :
VBδ DB
ε DB = =
LDB L ⋅ cos(α )
F V ⋅ cos(α )
σ AB = σ CB = = Eε AB ⇒ F = ES ⋅ B
S L
puis leurs contraintes :
F VB
σ DB = DB = Eε DB ⇒ FDB = ES ⋅
S L ⋅ cos(α )
En reportant ces deux expressions dans celle obtenue pour l’équilibre du nœud B, on obtient :
VB ⋅ cos(α ) VB
2 F ⋅ cos(α ) + FBD − P = 0 ⇔ 2 ⋅ ES ⋅ ⋅ cos(α ) + ES ⋅ −P=0
L L ⋅ cos(α )
P ⋅ cos(α )
⇒ VB = = 1.076 10 −3 m
ES
L
(
1 + 2 ⋅ cos 3 (α ) )
V ⋅ cos(α ) cos(α ) P ⋅ cos(α ) P ⋅ cos 2 (α )
F = ES ⋅ B = ES ⋅ ⋅ = = 3.26kN
L L ES
( + ⋅ ) (
(α ) )
3
1 + 2 ⋅ cos (α )
3 1 2 cos
d’où :
L
VB 1 P ⋅ cos(α ) P
FDB = ES ⋅ = ES ⋅ ⋅ = = 4.35kN
L ⋅ cos(α ) L ⋅ cos(α ) ES
( + ⋅ ) (
(α ) )
3
1 + 2 ⋅ cos (α )
3 1 2 cos
L
Réactions :
∑F / X = H + H + H = 0A C D
∑ F /Y = V +V +V − P = 0
A C D
P − VD
∑ M / A = −P × H + V C × 2 H + VD × H = 0 ⇔ − P + 2VC + VD = 0 ⇒ VC =
2
= 2.825kN = V A
HC
tg (α ) = ⇒ H c = Vc ⋅ tg (α ) = 2.825 × tg (30) = 1.631kN ⇒ H A = −1.631kN
Vc
L’orientation verticale de la barre BD nous permet de déduire aisément que HD=0 et donc que
P
VD = = 4.35kN .
(1 + 2 ⋅ cos 3 (α ) )
1
Dans ce cas, l’inconnue est un déplacement.
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Considérons dans un plan, un contour fermé (C) qui délimite une aire que nous désignerons par Ω et
un axe ∆ quelconque :
y
C
dω
Ω A δ
H
∆
O
z
Soit A un point situé à l’intérieur du contour et δ la distance AH de ce point A à l’axe ∆. Cette distance
sera comptée positive pour tous les points A situés d’un côté de ∆ et négative pour ceux situés de
l’autre côté.
Considérons autour de A un élément d’aire infiniment petit dont nous désignerons la grandeur par dω.
S ∆ = ∑ δ ⋅ dω 1
S y = ∑ z ⋅ dω
S z = ∑ y ⋅ dω
En adoptant les notations du calcul intégral, ces moments statiques s’écrivent sous la forme:
S ∆ = ∫ δ ⋅ dω
Ω
S y = ∫ z ⋅ dω
Ω
S z = ∫ y ⋅ dω
Ω
1
Les moments statiques sont exprimés en L3 (m3 par exemple)
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On notera que la quantité δ . dω est le produit d’une longueur δ par une surface dω. Du point de vue
des unités, il en résulte qu’un moment statique s’exprime en unité de longueur au cube, par exemple
m3 ou cm3.
yG =
∑ y . dω ; z =
∑ z . dω
∑ dω ∑ dω
G
En remarquant que ∑ dω peut être remplacée par l’aire Ω (égale à la somme de tous les éléments
d’aire dω contenus à l’intérieur du contour C) et en tenant compte des relations définissant les
moments statiques (1), on déduit que :
Sz Sy
yG = ; zG =
Ω Ω
Ces expressions sont valables quels que soient les axes de coordonnées Oy et Oz choisis.
∫ y ⋅ dω ∫ z ⋅ dω
yG = Ω
; zG = Ω
∫ dω
Ω
∫ dω
Ω
A- Le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe ∆ passant par son centre de
gravité est nul.
G
O z
On a donc : S z = ∫ y ⋅ dω = 0
Ω
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 84
Inversement si le moment statique par rapport à un axe ∆ est nul, cet axe passe par le centre de
gravité de l’aire.
Démonstration :
B- Le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe ∆ est égal au produit de la
grandeur Ω de cette aire par la distance de son centre de gravité G à l’axe ∆.
Ce qui démontre bien la propriété puisque Y représente la distance du centre de gravité G de l’aire à
l’axe Oz (ou ∆).
C- Si une aire présente un axe de symétrie ZZ, son centre de gravité se trouve obligatoirement
sur cet axe.
En vertu de la propriété décrite ci-dessus en A, il suffit de démontrer que le moment statique de l’aire
par rapport à l’axe ZZ est nul :
Considérons deux points A et A’, symétriques par rapport à l’axe ZZ et, autour de ces points, deux
éléments d’aires égaux : dω = dω’
Donc :
δ . dω + δ’ . dω’ = 0
En raison de la symétrie, on pourra toujours associer de la même façon les éléments d’aires situés de
part et d’autre de l’axe ZZ. Du fait de la relation précédente, le moment statique :
S z = ∑ δ ⋅ dω
Z
dω dω
A’ A
δ’ δ
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Conséquence : Si une aire présente deux axes de symétrie, son centre de gravité est à l’intersection
de ces deux axes.
D- Pour calculer le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe ∆, on pourra
décomposer l’aire Ω en aires élémentaires Ω1, Ω2, Ω3 … puis calculer les moments statiques
S1 ,S2 ,S3 plus aisément.
Le moment statique S de la section sera alors la somme des moments statiques des aires
élémentaires.
Considérant la courbe C décrite au chapitre 7.1, on appelle moment d’inertie de l’aire Ω par rapport à
l’axe ∆ la quantité :
I ∆ = ∑ δ 2 ⋅ dω 1
y
C
dω
Ω A δ
H
∆
O
z
1
Les moments d’inertie sont exprimés en L4 (m4 par exemple)
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Cette somme étant étendue à l’ensemble des éléments dω compris à l’intérieur du contour C.
Plus particulièrement pour les axes Oy et Oz, les moments d’inertie de l’aire Ω s’expriment sous la
forme :
I y = ∑ z 2 ⋅ dω
I z = ∑ y 2 ⋅ dω
I ∆ = ∫ δ 2 ⋅ dω
Ω
I y = ∫ z 2 ⋅ dω
Ω
I z = ∫ y 2 ⋅ dω
Ω
Remarque : La quantité δ ⋅ dω est le produit du carré d’une longueur par une surface. Il en résulte
2
qu’au point de vue des unités, un moment d’inertie s’exprime en unité de longueur à la
puissance 4 soit des m4, des cm4, etc…
I∆
r∆2 =
Ω
Plus particulièrement pour les axes Oy et Oz, les rayons de giration correspondants ry et rz sont définis
par :
Iy Iz
ry2 = ; rz2 =
Ω Ω
7.2.3. Produit d’inertie
On appelle produit d’inertie de l’aire Ω par rapport aux axes de coordonnées, la quantité :
I yz = ∑ y ⋅ z ⋅ dω 1
ou en notation intégrale :
I yz = ∫ y ⋅ z ⋅ dω
Ω
1
On notera que le produit d’inertie peut être négatif.
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Cette somme étant étendue à l’ensemble des éléments dω compris à l’intérieur du contour C. Le
produit d’inertie est une grandeur algébrique qui peut être positive ou négative.
Théorème de HUYGHENS : Le moment d’inertie d’une aire plane Ω par rapport à un axe quelconque
∆ est égal au moment d’inertie de Ω par rapport à un axe ∆G parallèle à ∆ et passant par le centre de
gravité G de l’aire augmenté du produit de la grandeur Ω par le carré de la distance qui sépare ∆ et ∆G
Démonstration :
Considérons en effet l’aire Ω et les axes ∆ et ∆G dont la distance est δ0. Considérons un point A de la
surface et un petit élément d’aire dω entourant le point A.
Ou
δ
I ∆ = ∫ δ 2 ⋅ dω δ0
Ω
∆
δ = δG + δ0
δ2 = δG2 + 2.δ0.δG + δ0 2
D’où I ∆ = ∑δ 2
⋅ dω = ∑ δ G2 ⋅ dω + 2∑ δ 0 ⋅δ G ⋅ dω + ∑ δ 02 ⋅ dω .
Or
• I ∆ G = ∑ δ G2 ⋅ dω correspond au moment d’inertie de l’aire Ω par rapport à l’axe ∆G,
• ∑δ G ⋅ dω = 0 car le moment statique de l’aire Ω par rapport à l’axe ∆G passant par le
centre de gravité G de l’aire est nul,
• ∑ dω = Ω aire totale limitée par le contour.
D’où la relation de HUYGHENS : I ∆ = I ∆ G + δ 0 ⋅ Ω
2
Nous venons de voir que le moment d’inertie I ∆ par rapport à un axe ∆ quelconque se ramène au
calcul du moment d’inertie par rapport à l’axe parallèle à ∆ et passant par le centre de gravité G.
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Nous allons étudier la variation du moment d’inertie par rapport à un axe tournant autour du centre de
gravité G.
y
∆G
dω
θ
G z
Rapportons l’aire Ω à deux axes de coordonnées fixes Gy et Gz passant pas le centre de gravité G et
désignons par θ l’angle que fait Gz avec l’axe ∆G par rapport auquel on veut déterminer le moment
d’inertie.
2 I yz
I ∆ G = I z cos 2 θ + I y sin 2 θ − I zy sin 2θ tg 2θ = −
Iz − Iy
On voit que le moment d’inertie I∆G dépend de l’angle θ, c’est à dire de l’angle que fait ∆G avec l’axe
Oz. Bien sur, si θ varie, I∆G varie ;
SI maintenant, on fait subir à l’axe ∆G une rotation de 2π autour du point G à partir de sa position
initiale confondue avec l’axe Gz, le moment d’inertie variera de façon continue sans valeurs infinies
puisque sin2 θ, cos2 θ et sin 2θ sont toujours compris entre –1 et +1.
Au cours de cette variation, I∆G passera donc par deux valeurs l’une plus grande que toutes les autres,
l’autre plus petite que toutes les autres.
C’est ce que confirme l’étude de variation de I∆G définie par la formule ci dessus. Il existe deux valeurs
de θ différent de π/2, c’est à dire deux positions rectangulaires de l’axe ∆G qui correspondent l’une à
un maximum de I∆G et l’autre à un minimum.
Ces positions de l’axe ∆G s’appellent les axes principaux d’inertie et les moments d’inertie
correspondants, les moments d’inertie principaux.
On démontre que le produit d’inertie est nul par rapport à ces axes principaux.
En résumé :
Si l’on considère tous les axes passant par G et les moments d’inertie correspondants, il existe deux
axes perpendiculaires l’un à l’autre appelés axes principaux d’inertie pour lesquels les moments
d’inertie sont pour l’un maximum et pour l’autre minimum.
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Démonstration :
Z = z cos(θ ) + y sin (θ )
y Y = − z sin (θ ) + y cos(θ )
Y
θ
z
S S
S S
Iz − Iy
(
I YZ = (I z − I y ) ⋅ sin (θ ) ⋅ cos(θ ) + I yz ⋅ cos 2 (θ ) − sin 2 (θ ) = ) 2
⋅ sin (2θ ) + I yz ⋅ cos(2θ )
⎛ 1 + cos(2θ ) ⎞ ⎛ 1 − cos(2θ ) ⎞ Iz + Iy Iz − Iy
IZ = Iz ⋅⎜ ⎟ + Iy ⋅⎜ ⎟ − I yz ⋅ sin (2θ ) = + ⋅ cos(2θ ) − I yz ⋅ sin (2θ )
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ 2 2
Iz + Iy Iz − Iy
IY = − ⋅ cos(2θ ) + I yz ⋅ sin (2θ )
2 2
dI Z Iz − Iy 2 I yz
I Z maxi ⇔ = 0 = −2 ⋅ ⋅ sin (2θ ) − 2 ⋅ I yz ⋅ cos(2θ ) ⇒ tg (2θ ) = − ⇒ θ1 1
dθ 2 Iz − Iy
On a donc :
Iz + Iy Iz − Iy
I1 = + ⋅ cos(2θ 1 ) − I yz ⋅ sin (2θ 1 )
2 2
Iz + Iy Iz − Iy
I2 = − ⋅ cos(2θ 1 ) + I yz ⋅ sin (2θ 1 )
2 2
Iz − Iy
I 12 = ⋅ sin (2θ 1 ) + I yz ⋅ cos(2θ 1 ) = 0 2
2
1
θ1 correspond à l’angle entre l’axe x du repère (x,y) et l’axe 1 du repère principal noté généralement (1,2).
2
Le produit d’inertie calculé dans le repère principal est toujours nul.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 90
A- Si une aire plane présente un axe de symétrie, cet axe est un axe principal d’inertie
G G
En vertu de ce qui a été dit au chapitre 7.3.3, le second axe principal d’inertie passe par le point G et
est perpendiculaire à l’axe de symétrie
B- Si une aire plane présente deux axes de symétrie. Ceux ci sont les axes principaux d’inertie
G G
C- Si une aire plane présente plus de deux axes de symétrie, tous les axes de symétrie passant
par le centre de gravité G sont des axes principaux d’inertie et tous les moments d’inertie par
rapport à ces axes sont égaux.
dy
y
h
G Z
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 91
A = ∫∫ ds = ∫
S
0
h
∫
b
0
dydz = ∫
h
0
{∫ dz}dy = ∫ {b}dz = bh
b
0
h
bh 2 h
b h ⎡ y2 ⎤ bh 2 h bh 2 h
S z = ∫∫ yds = ∫ ∫ ydydz = b ⎢ ⎥ = = bh ⋅ = ⇒ yG = 2 =
S
0 0
⎣ 2 ⎦0 2 2 2 bh 2
hb 2 b
h b ⎡ z2 ⎤ hb 2 b hb 2 b
S y = ∫∫ zds = ∫ ∫ zdydz = h ⎢ ⎥ = = bh ⋅ = ⇒ zG = 2 =
S
0 0
⎣ 2 ⎦0 2 2 2 bh 2
h
b h
⎡ y3 ⎤ 2 2b h 3 bh 3
I Z = ∫∫ y 2 ds = ∫ 2
b
2
h ∫ y 2 dydz = b ⎢ ⎥ = =
S
− −
2 2 ⎣ 3 ⎦−h 3 8 12
2
b
h b
⎡ z3 ⎤ 2h b 3 hb 3 2
I Y = ∫∫ z 2 ds = ∫ 2h ∫ 2b z 2 dydz = h ⎢ ⎥ = =
S
− −
2 2 ⎣ 3 ⎦ −b 3 8 12
2
h
h b b
⎡ y2 ⎤ 2
I ZY = ∫∫ yz ⋅ ds = ∫ 2
h
2
b ∫ yz ⋅ dydz = ∫ 2
b ⎢ 2 ⎥ h ⋅ dz = 0
S
− −
2 2
−
2 ⎣ ⎦−
2
h
⎡ y3 ⎤
2
b h bh 3 bh 3 ⎛h⎞
I z = ∫∫ y ds = ∫2
∫ y dydz = b ⎢ ⎥ =
2
= + bh ⋅ ⎜ ⎟
S
0 0
⎣ 3 ⎦0 3 12 ⎝2⎠
b
⎡ z3 ⎤
2
h b hb 3 hb 3 ⎛b⎞
I y = ∫∫ z ds = ∫2
∫ z dydz = h ⎢ ⎥ =
2
= + bh ⋅ ⎜ ⎟
S
0 0
⎣ 3 ⎦0 3 12 ⎝ 2⎠
b h
⎡ z2 ⎤ b2 ⎡ y2 ⎤ h 2b 2 h b
= (bh ) ⋅ ⋅
h b h
I zy = ∫∫ yz ⋅ ds = ∫ ∫ yz ⋅ dydz = ∫ ⎢2⎥ ⋅ y ⋅ dy = ⎢2⎥ =
S
0 0 0
⎣ ⎦0 2 ⎣ ⎦0 4 2 2
Y
dS = dr ⋅ r ⋅ dθ
R r
dθ
θ dr
G Z
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 92
2π R R2
A = ∫∫ dS = ∫
0 ∫0
r ⋅ dr ⋅ dθ = 2π ⋅
= πR 2
S 2
2π R R 4 πR 4 πd 4
I P = ∫∫ r dS = ∫ ∫ r ⋅ r ⋅ dr ⋅ dθ = 2π ⋅
2 2
= = 1
S 0 0 4 2 32
I πR 4
πd 4
I P = I Z + I Y ⎯Symétrie
⎯⎯ ⎯→ I P = 2 I Z ⇒ I Z = P = = = IY
2 4 64
Y
y
b(y)
h
dy
Z
G
y
z
b( y ) h − y h− y
En posant ds = b( y ) ⋅ dy et sachant que = ⇒ ds = ⋅ b ⋅ dy
b h h
h
h h− y b⎡ y2 ⎤ bh
A = ∫∫ ds = ∫ ⋅ b ⋅ dy = ⎢hy − ⎥ =
S
0 h h⎣ 2 ⎦0 2
bh 2 h
b ⎡ hy 2 y 3 ⎤
h
h− y bh 2 h
S z = ∫∫ yds = ∫ y ⋅ ⋅ b ⋅ dy = ⎢ − ⎥ = ⇒ YG = 6 =
S 0
h h⎣ 2 3 ⎦0 6 bh 3
2
4 h
b ⎡ hy y ⎤
h
h− y 3
bh 3
I z = ∫∫ y 2 ds = ∫ y 2 ⋅ ⋅ b ⋅ dy = ⎢ − ⎥ =
S 0
h h⎣ 3 4 ⎦ 0 12
bh 3 bh h 2 bh 3
I Z = I z − A ⋅ YG2 = − ⋅ = 2
12 2 9 36
1
Définition de l’inertie polaire :
S S
(
I P = ∫∫ r 2 dS = ∫∫ y 2 + z 2 dS = I Z + I Y)
2 ère
1 méthode de calcul : détermination des inerties de la section par rapport à un repère arbitraire (y,z) puis
calcul de celles-ci au CDG en utilisant le théorème de Huygens à l’envers.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 93
v
h b.h 3 b.h 3
z Ω= b . h IZ = I∆ = v = v’ = h/2
12 3
v’
∆
d
π.d 4
z Ω= π . d2/4 IZ = v = v’ = d/2
64
y
b
h
v
Ω=
B+b
.h IZ =
[
h 3 B 2 + 4Bb + b 2 ]
36[B + b]
z
v’ 2
v
h bh b.h 3 2h h
v’ z Ω= IZ = v= v'=
2 36 3 3
b
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 94
y 1
Y
y1
y1
u (1)
G1 v(2)
h 45°
Z
G y2
z2
G2 e z
h 2
AN : h = 100 mm, e = 10 mm
A = ∫∫ ds = (h − e ) ⋅ e + eh = 2eh − e 2 = 1900mm 2
S
64447 1
444 8 67 2
8
⎛h−e
S z = ∫∫ yds = (h − e )e ⋅ ⎜
⎞ e e 2
+ e ⎟ + he ⋅ = [(
h − e 2 + eh = S y ) ]
S ⎝ 2 ⎠ 2 2 2
e 2
2
[(
h − e 2 + eh ) ] (
h 2 − e 2 + eh )
⇒ YG = = = Z = 28.68mm
(h − e) ⋅ e + eh 2((h − e ) + h ) G
6444444 47 1
4444444 8 6444 47 2
4444 8
e(h − e ) ⎛h−e
2 2
⎞ ⎛e ⎞
3
he 3
IZ = + (h − e )e ⋅ ⎜ + e − YG ⎟ + + he ⋅ ⎜ − YG ⎟ = 1800044mm 4 = I Y 3
1 12
424 3 1444⎝ 4244443 2 ⎠ 12
{ 14 ⎝422443⎠
607500 mm 4 8333 mm 4
623468 mm 4 560742 mm 4
1
Décomposition de la section en deux sous parties 1 et 2.
2
On notera que le CDG est à l’extérieur de la section.
3 ème
2 méthode de calcul : détermination des inerties de la section au CDG en utilisant le théorème de Huygens
directement.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 95
6444 471
44448 6 78
2
e ⎛h−e ⎞ e h
2 2
I zy = ∫∫ yz ⋅ ds = (h − e )e ⋅ ⋅ ⎜ + e⎟ +
S
2 ⎝ 2 ⎠ 4 1
I zy =
(h 2
) + =
(
− e 2 e 2 e 2 h 2 e 2 2h 2 − e 2 )
= 497500mm 4
4 4 4
2 I ZY 2 × 1065330
tg 2θ = − = = ∞ ⇒ 2θ = 90° ⇒ θ = 45°
I Z − IY 0
Un poteau en béton armé a une section particulière définie par la figure ci dessous :
y
20
80 60
120
100
30 z
Les dimensions sont données en cm.
1
Calcul du produit d’inertie par rapport au repère (y,z). Le produit d’inertie par rapport au CDG (G1 ou G2) des
parties 1 et 2 est nul.
2
Expression du théorème de Huygens pour le produit d’inertie.
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Y
y
20 2
1
80 90 30
3
20
Z
G
-34.2° 100
2
1
z
Ω = 20 × 80 + 90 × 20 + 100 × 30 = 6400cm 2
80 3 × 20 20 3 × 90 100 3 × 30
Iz = + 80 × 20 × 120 2 + + 90 × 20 × 90 2 + + 100 × 30 × 50 2 = 48533333cm 4
14 12444244443 14 1244424444 3 14 12444244443
23893333 cm 4 14640000 cm 4 10000000 cm 4
20 3 × 80 90 3 × 20 30 3 × 100
Iy = + 80 × 20 × 10 2 + + 90 × 20 × 652 + + 100 × 30 × 1252 = 56133333cm 4
12
1444424444 12
3 1444424444 3 14444 12 4244444 3
213333 cm 4 8820000 cm 4 47100000 cm 4
I yz = 80
14 × 20
442× 120
44 ×4
10 + 90
3 14 × 20
42 × 90
44 ×3
65 + 100
14×430
42 × 125
44×450 = 31200000cm 4
3
1920000 cm 4 10530000 cm 4 18750000 cm 4
yG =
504000
= 78.75cm I Z = I z − S × yG2 = 8843333cm 4
6400
I Y = I y − S × zG2 = 15810833cm 4
508000
zG = = 79.375cm I YZ = I yz − S × yG × zG = −8805000cm 4
6400
2 I YZ − 2 × −8805000
tg 2θ = − = = −2.52 =⇒ θ = −34.2°
I Z − I Y 8843333 − 15810833
Tronçon h b y z S Iz Iy Iyz
1 80 20 120 10 1600 23893333,33 213333,33 1920000,00
2 20 90 90 65 1800 14640000,00 8820000,00 10530000,00
3 100 30 50 125 3000 10000000,00 47100000,00 18750000,00
∑ 6400 48533333,33 56133333,33 31200000,00
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 97
Tronçon h b y z S mz my
1 80 20 120 10 1600 192000 16000
2 20 90 90 65 1800 162000 117000
3 100 30 50 125 3000 150000 375000
∑ 6400 504000 508000
zG= 79,375
yG= 78,75
tg2θ= -2,52745
θ= -34,2067 ° IZ= 8843333,33 Imax= 21796219,5
I1= 2857947 IY= 15810833,33 Imin= 2857947,2
I2= 21796219 IZY= -8805000,00
7.5.3. Exemple 3
Déterminer Iy, Iz et Iyz pour la plaque rectangulaire percée de trois trous circulaires égaux.
y
10 cm 10 cm
r=3 cm
5 cm
20 cm
z
5 cm
40 cm
• Rectangle plein :
20 3 × 40 403 × 20
Ω = 40 × 20 = 800cm ; I z = 2
= 26666.67cm ; I y =
4
= 106666.67cm 4
12 12
π ×6 2
π ×6 4
• Cercle plein : Ω = = 28.27cm 2 ; I y = I z = = 63.61cm 4
4 64
• Rectangle plein - Cercle plein1:
1
On procède par soustraction des trous circulaires.
2
Le produit d’inertie du rectangle étant nul dans le repère (y,z), le calcul revient à soustraire les " I yz " des trous.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 98
7.5.4. Exemple 4
10 mm
100 mm
10 mm
10 mm
X
50 mm 50 mm
100 mm
20 mm 1
10 mm
2 Y
G
100 mm
10 mm Z
θ = -17.75°
10 mm
z
3 50 mm 50 mm
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 99
zGi yGi mZ mY
Ω (mm )
2 3 3
Tronçon i h (mm) b (mm) (mm) (mm) (mm ) (mm )
1 10 100 80 115 1000 115000 80000
2 100 10 50 60 1000 60000 50000
3 10 100 50 5 1000 5000 50000
∑ 3000 180000 180000
zG= 60 mm
yG= 60 mm
3/ 3
zGi yGi bh 12 hb /12 IZ IY IZY
Ω (mm )
2 4 4 4 4 4
Tronçon i h (mm) b (mm) (mm) (mm) zGi-zG YGi-YG (mm ) (mm ) (mm ) (mm ) (mm )
1 10 100 80 115 1000 20 55 8333 833333 3033333 1233333 1100000
2 100 10 50 60 1000 -10 0 833333 8333 833333 108333 0
3 10 100 50 5 1000 -10 -55 8333 833333 3033333 933333 550000
∑ 3000 ∑ 6900000 2275000 1650000
tg2θ= -0.713514
θ= -17.75419 °
4
IZ = 6900000 mm
4 4
Imin= 1746698 mm IY= 2275000 mm
4 4
Imax= 7428302 mm IZYz= 1650000 mm
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 100
8.1. Définitions
(S)
(C)
G
P (dS)
Une poutre (ou solide allongé) est un solide engendré par une aire plane (S) délimité par un contour
fermé dont le centre de gravité G décrit une courbe (C) de l’espace de telle sorte que :
L’aire (S) est appelée section droite ou profil. Elle peut être :
• Pleine ou évidée,
• Constante ou lentement variable.
Les dimensions de la section droite doivent être petites par rapport à la longueur de la poutre.
On appelle fibre moyenne, la courbe (C) décrite par le centre de gravité G de la section droite. Cette
courbe est appelée également fibre ou ligne moyenne.
On appelle également fibre, le volume engendré par l’aire élémentaire (dS) entourant le point P.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 101
8.2. Principes
8.2.1. Principe de NAVIER BERNOUILLI
Au cours des déformations d’une poutre, les sections droites restent planes, normales à la fibre
moyenne et invariables de forme.
Les contraintes, et par conséquent les déformations, dans une section droite (S) suffisamment
éloignée des points d’application des forces extérieures, ne dépendent que de la résultante générale
F et du moment résultant M des forces extérieures appliquées à l’une des deux parties de la poutre
séparées par la section droite (S).
h
≤ 10
b
1 h 1
≤ ≤ (Poutres )
1
30 L 5
h 1 r
≤ ≤ ( Arcs ) ; > 5
1
100 L 5 h
qj(x) y Pi
x
GD
G
GG
(SD)
(S)
z
(SG)
L
1
Le plus important est le rapport d’élancement ou élancement géométrique ≥5
H
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 102
Soit 3 sections successives d’une poutre en équilibre soumise à diverses charges quelconques
(actions ou réactions) Pi ou qj. Sachant que ces charges s’appliquent dans les 3 directions de
l’espace, l’équilibre de la section S sera caractérisée par :
∑ (P ∧ G G ) + ∑ ∫ q
i
i i
j lj
j ( x) ∧ g j G ⋅ dx 2
avec
Si on sépare maintenant les efforts venant des parties gauche et droite, on obtient :
⎡ ⎤ ⎡ ⎤ ⎫
⎢∑ Pi + ∑ ∫ q j ( x) ⋅ dx ⎥ + ⎢∑ Pi + ∑ ∫ q j ( x) ⋅ dx ⎥ = 0⎪
⎢⎣ i j lj ⎥⎦ ⎢⎣ i j lj ⎥⎦ ⎪
Gauche Droite
⎪
⎡ ⎤
( )
⎢∑ Pi ∧ Gi G + ∑ ∫ q j ( x) ∧ g j G ⋅ dx ⎥
⎢⎣ i ⎥⎦
⎪
+ ⎪⎬ ⇒ ⎧⎨ Gauche
P + PDroite = 0
j lj
Gauche ⎪ ⎩M Gauche + M Droite = 0
⎪
⎡ ⎤
( )
⎢∑ Pi ∧ Gi G + ∑ ∫ q j ( x) ∧ g j G ⋅ dx ⎥
⎢⎣ i ⎥⎦
⎪
= 0⎪
⎭⎪
j lj
Droite
Conclusion, la résultante des efforts venant de gauche est égale à l’inverse de celle venant de droite3,
la somme des deux caractérisant encore une fois l’équilibre de la section S. Dans le reste du cours,
nous considèrerons uniquement les efforts venant de gauche.
PG G
(SD)
(S)
Effort Tranchant Vz z Effort Normal N
1
Le terme ∫q
lj
j ( x) ⋅ dx correspond à la résultante de la charge répartie qj appliquée sur la longueur lj.
2
Le produit vectoriel noté « ^ » est assimilable dans ce cas à un couple résultant du produit d’une force par un
bras de levier.
3
Propriété très intéressante lors du calcul de ces efforts.
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Celle-ci qui peut être de direction et de sens quelconques, se décompose en trois composantes :
La même démarche appliquée à MG permet d’établir que la résultante des moments se décompose
en :
Moment de flexion My y Pi
x
GD
MG
G
(SD)
Moment de flexion Mz (S)
z Moment de torsion Mx
τz x
z
σ
τy
y
G
(S) z
N = ∫∫ σ ⋅ dS M x = ∫∫ ( y ⋅τ z − z ⋅τ y )⋅ dS
S S
V y = ∫∫τ y ⋅ dS M y = ∫∫ z ⋅ σ ⋅ dS 1
S S
Vz = ∫∫τ z ⋅ dS M z = − ∫∫ y ⋅ σ ⋅ dS
S S
1
Nous établirons ces différentes relations lors de l’étude de ces différentes contraintes.
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y
Vy+dVy
qy(x) Mz+dMz
Mz
N N+dN
G G’ x
Vy
dx
z
⎧∑ F/ y = −(V y + dV y ) + V y − q y ( x) ⋅ dx = 0 ⎧ dV y
⎪⎪ ⎪⎪ = −q y ( x)
dx dx
⎨∑ M / G ' =( M z + dM z ) − M z − V y ⋅ dx + q y ( x) ⋅ dx ⋅ =0 ⎨ dM
⇒
⎪ 14424243 ⎪ z
= Vy 1
⎪⎩ ≈ 0 car dx petit ⎪⎩ dx
d 2 M z dV y
⇒ = = −q y ( x)
dx 2 dx
8.7.2. Equation intrinsèque des poutres droites planes dans le plan xz
+ y
z
Vz+dVz
qz(x) My+dMy
My
N N+dN
G G’ x
Vz
dx
1
Physiquement, la variation d’effort tranchant par rapport à x correspond à l’inverse de la charge répartie.
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Partant du principe qu’il est habituel de travailler dans la plan xy et dans la mesure où l’on désire avoir
la fibre inférieure tendue sous moment positif, il en résulte un sens positif pour les moments
fléchissants inverse de celui du trièdre direct (x vers y).
y F
+
Vy
Mz
N
x x
Réactions d’appui
Fibre tendue
8.8.2. Plan xz
Le sens du moment fléchissant positif dans le plan xy étant inverse de celui du trièdre direct, il est
normal que celui dans le plan xz (le sens direct dans le plan xz est z vers x) le soit aussi et ce dans un
souci d’homogénéité. En d’autres termes, la contrainte en fibre inférieure sera tendue quand le
moment My sera négatif.
z F
Vz
My+
N
x x
Réactions d’appui
Fibre tendue
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8.10. Exemples
8.10.1. Exemple 1 : Poutre soumise à une charge ponctuelle
+ P
y
a b
x
x
GO x GE
l
RO
RE
⎧ P ⋅b P ⋅ (l − a )
∑F = R O + RE − P = 0 ⎪M ( x) = RO ⋅ x = l x =
0 ≤ x ≤ a⎨ l
x
P⋅a dM P ⋅ (l − a )
∑M / GO = RE ⋅ l − P ⋅ a = 0 ⇒ R E =
l
⎪V ( x) =
⎩ dx
= RO =
l
P⋅b ⎧ Pa(l − x )
⎪M ( x) = RO ⋅ x − P( x − a ) =
⇒ RO =
l a ≤ x ≤ l⎨ l
dM P⋅a
⎪V ( x) = = − RE = −
⎩ dx l
V(x)
Pb/l
Pa/l
M(x)
P.ab/l
a
Remarques :
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Dans le cas le plus général et « en regardant » uniquement à gauche bien sur, les équations des
moment fléchissant et effort tranchant sont obtenues en pratiquant une coupure à l’abscisse x avant et
après les changements de charges. Cependant et particulièrement pour les charges ponctuelles, ceci
s’avère assez lourd. Il est en effet plus aisé de tracer les diagrammes directement :
V(x)
Pb/l
Pa/l
• Pour le moment flechissant, il suffit de calculer les moments aux niveaux des charges
elles mêmes et de tracer des droites entre ces différents points (moments linéaires).
Y +
q
x
X
GO l GE
RO
∑F = R O + RE − ql = 0 RE
l ql ql
∑M / GO =RE ⋅ l − ql ⋅
2
= 0 ⇒ RE =
2
⇒ RO =
2
⎧ x ql x qx ⋅ (l − x )
⎪⎪ M ( x ) = RO ⋅ x − qx ⋅ 2 = 2 x − qx ⋅ 2 = 2
⎨
⎪V ( x ) = RO − qx = q⎛⎜ − x ⎞⎟ ⇒ V ( ) = 0 ⇒ M max =
l l ql 2
⎪⎩ ⎝2 ⎠ 2 8
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V(x)
ql/2
ql/2
M(x)
ql2/8
l/2
Remarques :
x q
D
C
+ VD
P B Y
H
x
H/2 X
y
A HA
VA
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 109
∑F / X = H A + P = 0 ⇒ H A = − P = −2000 N
P ⋅ H qL
Calcul des réactions : ∑ F /Y = V A + VD − qL = 0 ⇒ V A = −
2L
+
2
= 4500 N
L H P ⋅ H qL
∑ M / A = VD ⋅ L − qL ⋅ 2 − P ⋅ 2 = 0 ⇒ VD = 2 L + 2 = 5500 N
Pour tracer les diagrammes de l’effort normal, de l’effort tranchant et du moment fléchissant, les
mêmes méthodologies sont applicables aux portiques. Néanmoins, il faudra considérer les répères
locaux de chacun des éléments de structure et non le repère global (XY) qui sert uniquement au
calcul des réactions. Cependant, attention « en regardant à gauche » car il faut prendre en compte
tous les efforts venant de gauche et non pas uniquement ceux de l’élément de structure considéré.
Par exemple et pour la traverse, il faut prendre en compte HA, VA, P et une partie de q (fonction de la
position sur la traverse).
Concernant l’effort normal et dans la mesure où les barres AC et CD sont en équilibre, nous avons :
x q
D
C NCD NCD
NAC + VD
P B Y
H
x
NAC H/2 X
y
A HA
VA
Remarque : la convention retenue est celle correspondant aux actions des barres sur les nœuds.
Donc :
• En A :
¾ N = -VA = -4500N,
¾ V = -HA = 2000 N,
¾ M = 0,
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 110
• En B :
¾ N = -VA = -4500 N,
¾ V = -HA - P= 2000-2000 = 0,
¾ M = -HAxH/2 = 5000 N.m,
• En C :
• Sur CD :
¾ N = 0,
¾ V = VA-q.x = 4500-1000.x d’où V=0 pour x=4.5m,
¾ M = -HAxH-PxH/2+VA.x-q.x2/2=5000+4500x-1000.x2/2 d’où Mmax(4.5m)=15125 N.m.
• En D :
¾ N = 0,
¾ V = VA-qL= -5500,
¾ M = -HAxH-PxH/2+VAxL-qLxL/2=5000+ 45000-50000= 0.
-450.00
-4500.00
-900.00
-1.35e+003
-1.80e+003
-2.25e+003
-2.70e+003
-3.15e+003
-3.60e+003
-4500.00
-4.05e+003
-4.50e+003
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4500.00 3.50e+003
2.50e+003
-5500.00
1.50e+003
500.00
2000.00
-500.00
-1.50e+003
-2.50e+003
2000.00
-3.50e+003
-4.50e+003
-5.50e+003
Effel2002 - Structure - 11.1
Ech=1/53
MOMENT FLECHISSANT
D:\GRAITEC\PROJECTS\CNAM\Controle2-RDMA1-Exo3 22/04/04 à 14 h 02
- Date 18/11/01 - Fichier Controle2-RDMA1-Exo3 -
Efforts (N*m)
Cas n°1
Filaires Mz
1.51e+004
15125.00
1.36e+004
5000.00
5000.00
1.21e+004
1.06e+004
9.07e+003
5000.00
7.56e+003
6.05e+003
4.54e+003
3.02e+003
1.51e+003
0.00
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 112
La figure suivante représente une poutre de section quelconque Ω (en m²), de longueur initiale L (en
m) et soumise à une effort de traction P appliqué de telle sorte que la sollicitation soit purement uni
axiale, c’est à dire sans excentricité.
On sait que sous l’action de la force P la poutre subit un allongement δ. Elle subit aussi une contrainte
constante sur toute la section d’intensité :
σ = P/Ω
P P
σ = P/Ω
Par exemple : Une poutre de section Ω= 0.54 m² est sollicitée par une traction P de 125 kN
Si l’effort est une compression centrée, la contrainte RdM dans la section est également égale à
σ = P/Ω.
Mais dans ce cas, on verra qu’il est nécessaire de tenir compte d’une majoration des contraintes pour
éviter le flambement de la pièce.
Nous avons vu aux chapitres précédents comment calculer les moments fléchissants dans une
poutre.
Nous allons maintenant établir les relations qui permettent de calculer les contraintes de flexion en
chaque point.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 113
Considérant le moment fléchissant dans une poutre soumise à une charge quelconque :
Sous l’effet de ce moment fléchissant et dans chaque section considérée de la poutre, les fibres
supérieures se rétrécissent alors que celles inférieures s’allongent :
Rayon de courbure ρ
fibre neutre
Il existe donc un plan médian longitudinal dans lequel les fibres ne changent pas, par définition ce
plan est appelé plan neutre. L’axe horizontal formé par l’intersection du plan neutre et de la section
horizontale est appelé fibre neutre ou axe neutre.
Sous l’effet de la flexion, la fibre neutre a une courbure dont le rayon est appelé ρ.
1
On verra en cours de béton armé que ce matériau a un comportement différent en traction et en compression et
que les calculs menés aux états limites ultimes utilisent une autre loi que celle décrite dans ce chapitre.
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Examinons les déformations longitudinales des fibres ABED dans le plan de flexion.
Après flexion, une fibre quelconque GH située à une distance y au dessus de la fibre neutre IJ devient
G’H’. Sa déformation normale εx est donc égale à la différence (G’H’ – GH) divisé par GH.
A B
D E
dρ
ρ
A B A’ B’
G H G’ H’
y
I J x I’ J’
D E D’ E’
G ' H '−GH
εx = or initialement GH = IJ et par définition IJ = I’J’ alors on trouve :
GH
• La déformation normale εx varie linéairement en fonction de y ce qui est dû au fait que les
sections planes demeurent planes après déformation (Navier – Bernouilli),
• Pour un moment fléchissant M positif, les fibres supérieures (y>0) se rétrécissent et les fibres
inférieures se rallongent ; Bien entendu pour un moment négatif, les fibres supérieures (y>0)
se rallongent et les fibres inférieures se rétrécissent.
D’après le chapitre 6.3.1, la relation contrainte - déformation pour un matériau élastique s’écrit :
E
σ x = E.ε x = − .y
ρ
1
Les déformations évoluent linéairement sur la hauteur de la section et passent par zéro au niveau de la fibre
neutre.
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Pour obtenir l’équilibre, la somme des efforts doit être nulle d’où :
∑F
N
x = 0 => N − ∫ σ x .dω = 0 x
Ω
σx
y
et σx < 0 et y > 0 ⇒ σx . y < 0
M
x
∑M Z = 0 => ∫ σ x ⋅ y.dω + M = 0
Ω
14243
<0
En combinant l’équation d’équilibre de la flexion définie ci-dessus et l’équation qui lie les contraintes
aux déformations, on trouve :
⎫
∑M Z = 0 => ∫ σ x . y.dω + M = 0⎪
⎪ E
⎬ ⇒ M = .∫ y dω
Ω 2.
E ⎪ ρ Ω
σ x = E.ε x = − . y
ρ ⎪⎭
∫y dω est par définition le moment d’inertie de la section Ω par rapport à l’axe neutre ;
2.
or
Ω
E.I 1 M
Si nous le représentons par le symbole I, nous obtenons : M = soit =
ρ ρ EI
Avec I = ∫y dω
2.
Ω
1 M
L’équation = nous permettra d’évaluer les déplacements (cf. chapitre « Calcul de la
ρ EI
déformée »).
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Pour obtenir la contrainte, on combine cette équation avec celle reliant les contraintes aux
déformations :
y
1 M⎫
= ⎪⎪ v
ρ EI M M
⎬ ⇒ σ x = − . y 1 σ x = − I .v
E I
σ x = E.ε x = − . y ⎪
ρ ⎪⎭
z
y ∈ [− v' , v ]
v’
M
σx =− .v'
I
x
9.3. Flexion déviée
Dans ce cas, deux moments fléchissant My et Mz caractérisant les efforts de gauche s’appliquent au
centre de gravité de la section droite. En vertu du principe de superposition, la contrainte de flexion
My Mz
s’exprime alors sous la forme : σx = .z − .y .
Iy Iz
My
Remarque : comme le sens positif de My est inverse de celui de Mz, il est normal d’obtenir + .z .
Iy
En d’autres termes et dans le plan xz, la fibre inférieure est tendue quand My est négatif.
A titre d’exemple et dans le cas d’une section carrée de côté a I y = I z ( ) soumise à des moments
M y et M z égaux, le plan neutre sera à 45°.
My Mz My a Mz a
Plan neutre ⇔ σ x = .z − . y = 0 ⇒ z = y . On pose σ = . = .
Iy Iz Iy 2 Iz 2
y y
+σ
−σ
−σ
z z
+σ
x
x
Moment M z seul Moment M y seul
1
Comme pour les déformations, les contraintes évoluent linéairement sur la hauteur de la section et passent par
zéro au niveau de la fibre neutre qui dans le cas de la flexion simple est confondu avec la fibre moyenne. Enfin,
on notera que les contraintes normales sont maximales au niveau des fibres extrêmes de la section soit y = v ou
y = -v’ ce qui signifie dans ce dernier cas que la contrainte en fibre inférieure est bien positive pour un moment
positif.
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− 2σ
z
+ 2σ
Moments M y + M z simultanés
1
Une pièce est soumise à la flexion composée lorsque au droit d’une section droite quelconque de la
pièce, les éléments de réduction des forces à gauche comprennent un effort normal N et un moment
fléchissant M.
Ce sera par exemple le cas pour une poutre dont la charge est inclinée par rapport à son axe :
La décomposition de cette force engendre un moment fléchissant sous l’effet de F cos α et un effort
normal (dans ce cas de traction) sous l’effet de F sin α.
A l’encastrement on trouve :
M = F. L cos α
N = - F sin α
En utilisant le principe de superposition des effets dus au moment fléchissant et à l’effort normal (on
peut toujours admettre que la flexion composée résulte de la superposition d’un effort de flexion
simple et d’un effort normal),
Nous allons déterminer la distribution des contraintes normales produites par le moment fléchissant M
et l’effort normal N et ce en tout point de la section droite.
1
Il faut imaginer deux quarts d’une pyramide, l’un dans le sens des x positifs, l’autre dans le sens des x négatifs.
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Nous savons que sous l’effet du seul moment fléchissant la contrainte normale en un point d’ordonnée
M
y a pour grandeur σ M = − .y . Inversement et si on applique uniquement l’effort normal N, la
I
N
contrainte normale a pour expression σ N = .
Ω
Superposons maintenant les effets de M et N. La contrainte résultante sera en vertu du principe de
N M
superposition des états d’équilibre égale à : σ x = σ M + σ N soit σx = − .y
Ω I
G
y0
M N N M
σM = − .y σN = σx = − .y
I Ω Ω I
On s’aperçoit que la contrainte est maximum sur la fibre supérieure ou inférieure suivant les signes
des sollicitations. Par contre, on constate qu’au niveau de la fibre neutre, la contrainte n’est plus nulle.
Celle ci est égale à la contrainte due à l’effort normal.
Cependant, il existe une fibre (appelée axe neutre) qui n’est ni comprimée ni tendue en flexion
composée. Il est aisé de calculer son ordonnée y0 en écrivant que la contrainte de flexion composée
est nulle :
N M N I
σx = − . y 0 = 0 d’où : y 0 = *
Ω I M Ω
Or si on désigne par rz le rayon de giration de l’aire de la section droite par rapport à l’axe transversal
passant par G, on a :
I N
r2z = d’où : y 0 = * rz2
Ω M
Si l’effort normal N est très important comparativement au moment fléchissant, il est possible de
trouver un point de contrainte nulle se situant en dehors de la section :
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N My M
σx = + .z − z . y
Ω Iy Iz
Exemple : section rectangulaire
y
Ω = b⋅h⎫
h⎪
y=± ⎪
2
b ⎪
z=± ⎪ N 6M z 6M y
h z 2 ⎬⇒σ = ± ±
G bh 3 ⎪ bh bh 2 hb 2
Iz =
12 ⎪
hb 3 ⎪⎪
Iy =
12 ⎭
b
N My M
Dans ce cas, l’axe neutre est caractérisé par : σx = + z − z y = 0 ⇔ y = a⋅z +b
Ω Iy Iz
y y
M+z
yc
N+ x N+ x
G G zc
(S)
M+y (S)
z z
⎧ Mz
N ⋅ yc = M z ⎫ ⎪⎪ yc = N
⎬⇒ ⎨ My
N ⋅ zc = − M y ⎭ ⎪
zc = −
⎪⎩ N
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9.6.2. Définition
On appelle noyau central, la zone de la section droite dans laquelle doit se trouver le centre de
pression, pour que cette dernière ne subisse que des contraintes de même nature (traction ou
compression)1.
⎡1 z. z c y. y c ⎤
σ = N⎢ − − ⎥
⎢⎣ Ω Iy I z ⎥⎦
h/6
h z
G
b/6
b
⎡1 z.z c y. y c ⎤
Pour déterminer l’axe neutre, il suffit de poser que : 0 = N ⎢ − − ⎥.
⎢⎣ Ω Iy I z ⎥⎦
bh 3 hb 3
Sachant que Ω = b ⋅ h , I z = , Iy = , on suppose dans un premier temps que l’axe neutre
12 12
⎛ h b⎞
passe par le coin supérieur droit du rectangle ⎜ y = ; z = ⎟ d’où sa nouvelle expression :
⎝ 2 2⎠
6 6
1 − zc − yc = 0 . Il s’agit de l’équation d’une droite faisant intervenir les coordonnées du centre de
b h
h
pression. Supposant que celui-ci est sur l’axe Gy ( z c = 0 ) , on déduit 1 − yc = 0 ⇒ yc = .
6
h 6
b
Inversement et pour Gz ( y c = 0 ) , on obtient cette fois 1 − z c = 0 ⇒ zc = .
6
b 6
⎛b ⎞ ⎛ h⎞
En fait, le centre de pression suit une trajectoire rectiligne passant par les points ⎜ ,0 ⎟ et ⎜ 0, ⎟ .
⎝6 ⎠ ⎝ 6⎠
En répétant l’opération pour les trois autres coins du rectangle, on obtient finalement quatre droites
formant un losange qui délimite la position du centre de pression associée à des contraintes de même
signe sur le rectangle. Ce losange correspond au noyau central de la section rectangulaire.
Dans le cas par exemple des fondations superficielles, on pourra déterminer aisément si la semelle de
longueur A et largeur B (B < A) se soulève ou pas. Pour ce faire, il suffira de calculer le centre de
M B B
pression e0 = et de le comparer à . Si e0 ≤ , le centre de pression est donc dans le noyau
N 6 6
central, le diagramme des contraintes normales est alors trapézoïdal. En d’autres termes l’effort
normal est prépondérant. La semelle s’appuie donc sur toute sa largeur avec un côté plus chargé que
l’autre du fait du moment.
1
Pour le calcul des fondations superficielles, cette notion de noyau central est utilisée en prenant en compte
uniquement les contraintes de compression.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 121
B
e0 ≤ N
M
6
e0
N ⎛ e ⎞
σ min = ⎜1 − 6 0 ⎟
AB ⎝ B⎠
N ⎛ e ⎞
N (réaction) σ max = ⎜1 + 6 0 ⎟
AB ⎝ B⎠
B
B
Si e0 > , le centre de pression est en dehors du noyau central. Le schéma de contraintes devrait
6
alors être bi triangulaire puisque les contraintes de traction (à l’extrémité gauche) dues au moment ne
sont plus compensées par celles de compression dues à l’effort normal. Dans la réalité, la partie en
traction n’existe pas puisque la semelle n’est pas liée mécaniquement au sol. Elle est en fait
uniquement posée sur le sol ce qui entraîne un soulèvement.
M
N
B
e0 >
6
e0 X/3
σmin=0
N (réaction) 2P
σ max =
⎛ B ⎞
3 A⎜ − e0 ⎟
B ⎝ 2 ⎠
σ max X B
X car N = AX ; e 0 + =
2 3 2 1
σ max
1
AX correspond à l’aire du triangle x longueur de semelle.
2
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 122
Ii
• Wel .i. sup = avec v : distance de la fibre moyenne à la fibre supérieure
v
I
• Wel.i. inf = i avec v' : distance de la fibre moyenne à la fibre inférieure
v'
M
Le dimensionnement en flexion simple s’effectue ensuite en posant : σx = ≤ σ e ce qui
Weli. inf/ sup
permet de déduire la valeur minimale de Weli . inf ou Weli. sup respectant la condition de contrainte. Une
fois cette limite connue, il suffit de sélectionner le premier profilé de la gamme sélectionnée (par
exemple IPEA ou IPE) ayant un module de flexion supérieur.
Cependant et pour ce qui concerne les profils dissymétriques, Il est important de préciser que le
dimensionnement doit s’effectuer par rapport au module de flexion le plus faible (celui qui donne la
contrainte la plus forte).
De plus, il est également possible d’utiliser cette méthodologie dans le cas de la flexion composée en
dimensionnant en flexion simple dans un premier temps puis en « corrigeant » le profilé sélectionné
en fonction de l’importance de l’effort normal.
1
On prendra garde aux hypothèses de calcul de ces catalogues qui diffèrent parfois de celles utilisées en RDM
(la dénomination des axes par exemple).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 123
designation
-3
G h b tw tf r A hi d AL AG G Iy Wel.y Wpl.y iy Avz Iz Wel.z Wpl.z iz ss It Iwx10
2 2 2 4 3 3 2 4 3 3 4 6
kg/m mm mm mm mm mm cm mm mm m /m m /t kg/m cm cm cm cm cm cm cm cm cm mm cm cm
IPE A 100 6.9 98 55 3.6 4.7 7 8.78 88.6 74.6 0.397 57.57 6.9 141.2 28.81 32.98 4.01 4.44 13.12 4.77 7.54 1.22 21.20 0.77 0.28
IPE 100 8.1 100 55 4.1 5.7 7 10.32 88.6 74.6 0.400 49.33 8.1 171.0 34.20 39.41 4.07 5.08 15.92 5.79 9.15 1.24 23.70 1.20 0.35
IPE A 120 8.7 117.6 64 3.8 5.1 7 11.03 107.4 93.4 0.472 54.47 8.7 257.4 43.77 49.87 4.83 5.41 22.39 7.00 10.98 1.42 22.20 1.04 0.71
IPE 120 10.4 120 64 4.4 6.3 7 13.21 107.4 93.4 0.475 45.82 10.4 317.8 52.96 60.73 4.90 6.31 27.67 8.65 13.58 1.45 25.20 1.74 0.89
IPE A 140 10.5 137.4 73 3.8 5.6 7 13.39 126.2 112.2 0.547 52.05 10.5 434.9 63.30 71.60 5.70 6.21 36.42 9.98 15.52 1.65 23.20 1.36 1.58
IPE 140 12.9 140 73 4.7 6.9 7 16.43 126.2 112.2 0.551 42.70 12.9 541.2 77.32 88.34 5.74 7.64 44.92 12.31 19.25 1.65 26.70 2.45 1.98
IPE A 160 12.7 157 82 4.0 5.9 9 16.18 145.2 127.2 0.619 48.70 12.7 689.3 87.81 99.09 6.53 7.80 54.43 13.27 20.70 1.83 26.34 1.96 3.09
IPE 160 15.8 160 82 5.0 7.4 9 20.09 145.2 127.2 0.623 39.47 15.8 869.3 108.7 123.9 6.58 9.66 68.31 16.66 26.10 1.84 30.34 3.60 3.96
IPE A 180 15.4 177 91 4.3 6.5 9 19.58 164.0 146.0 0.694 45.15 15.4 1063 120.1 135.3 7.37 9.20 81.89 18.00 27.96 2.05 27.84 2.70 5.93
IPE 180 18.8 180 91 5.3 8.0 9 23.95 164.0 146.0 0.698 37.13 18.8 1317 146.3 166.4 7.42 11.25 100.9 22.16 34.60 2.05 31.84 4.79 7.43
IPE O 180 21.3 182 92 6.0 9.0 9 27.10 164.0 146.0 0.705 33.12 21.3 1505 165.4 189.1 7.45 12.70 117.3 25.50 39.91 2.08 34.54 6.76 8.74
IPE A 200 18.4 197 100 4.5 7.0 12 23.47 183.0 159.0 0.764 41.49 18.4 1591 161.6 181.7 8.23 11.47 117.2 23.43 36.54 2.23 32.56 4.11 10.53
IPE 200 22.4 200 100 5.6 8.5 12 28.48 183.0 159.0 0.768 34.36 22.4 1943 194.3 220.6 8.26 14.00 142.4 28.47 44.61 2.24 36.66 6.98 12.99
IPE O 200 25.1 202 102 6.2 9.5 12 31.96 183.0 159.0 0.779 31.05 25.1 2211 218.9 249.4 8.32 15.45 168.9 33.11 51.89 2.30 39.26 9.45 15.57
IPE A 220 22.2 217 110 5.0 7.7 12 28.26 201.6 177.6 0.843 38.02 22.2 2317 213.5 240.2 9.05 13.55 171.4 31.17 48.49 2.46 34.46 5.69 18.71
IPE 220 26.2 220 110 5.9 9.2 12 33.37 201.6 177.6 0.848 32.36 26.2 2772 252.0 285.4 9.11 15.88 204.9 37.25 58.11 2.48 38.36 9.07 22.67
IPE O 220 29.4 222 112 6.6 10.2 12 37.39 201.6 177.6 0.858 29.24 29.4 3134 282.3 321.1 9.16 17.66 239.8 42.83 66.91 2.53 41.06 12.27 26.79
IPE A 240 26.2 237 120 5.2 8.3 15 33.31 220.4 190.4 0.918 35.10 26.2 3290 277.7 311.6 9.94 16.31 240.1 40.02 62.40 2.68 39.37 8.35 31.26
IPE 240 30.7 240 120 6.2 9.8 15 39.12 220.4 190.4 0.922 30.02 30.7 3892 324.3 366.6 9.97 19.14 283.6 47.27 73.92 2.69 43.37 12.88 37.39
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designation
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2 2 2 4 3 3 2 4 3 3 4 6
kg/m mm mm mm mm mm cm mm mm m /m m /t kg/m cm cm cm cm cm cm cm cm cm mm cm cm
IPE O 240 34.3 242 122 7.0 10.8 15 43.71 220.4 190.4 0.932 27.17 34.3 4369 361.1 410.3 10.00 21.36 328.5 53.86 84.40 2.74 46.17 17.18 43.68
IPE A 270 30.7 267 135 5.5 8.7 15 39.15 249.6 219.6 1.037 33.75 30.7 4917 368.3 412.5 11.21 18.75 358.0 53.03 82.34 3.02 40.47 10.30 59.51
IPE 270 36.1 270 135 6.6 10.2 15 45.95 249.6 219.6 1.041 28.86 36.1 5790 428.9 484.0 11.23 22.14 419.9 62.20 96.95 3.02 44.57 15.94 70.58
IPE O 270 42.3 274 136 7.5 12.2 15 53.84 249.6 219.6 1.051 24.88 42.3 6947 507.1 574.6 11.36 25.23 513.5 75.51 117.7 3.09 49.47 24.90 87.64
IPE A 300 36.5 297 150 6.1 9.2 15 46.53 278.6 248.6 1.156 31.65 36.5 7173 483.1 541.8 12.42 22.25 519.0 69.20 107.3 3.34 42.07 13.43 107.2
IPE 300 42.2 300 150 7.1 10.7 15 53.81 278.6 248.6 1.160 27.46 42.2 8356 557.1 628.4 12.46 25.68 603.8 80.50 125.2 3.35 46.07 20.12 125.9
IPE O 300 49.3 304 152 8.0 12.7 15 62.83 278.6 248.6 1.174 23.81 49.3 9994 657.5 743.8 12.61 29.05 745.7 98.12 152.6 3.45 50.97 31.06 157.7
IPE A 330 43.0 327 160 6.5 10.0 18 54.74 307.0 271.0 1.250 29.09 43.0 10230 625.7 701.9 13.67 26.99 685.2 85.64 133.3 3.54 47.59 19.57 171.5
IPE 330 49.1 330 160 7.5 11.5 18 62.61 307.0 271.0 1.254 25.52 49.1 11770 713.1 804.3 13.71 30.81 788.1 98.52 153.7 3.55 51.59 28.15 199.1
IPE O 330 57.0 334 162 8.5 13.5 18 72.62 307.0 271.0 1.268 22.24 57.0 13910 833.0 942.8 13.84 34.88 960.4 118.6 185.0 3.64 56.59 42.15 245.7
IPE A 360 50.2 357.6 170 6.6 11.5 18 63.96 334.6 298.6 1.351 26.91 50.2 14520 811.8 906.8 15.06 29.76 944.3 111.1 171.9 3.84 50.69 26.51 282.0
IPE 360 57.1 360 170 8.0 12.7 18 72.73 334.6 298.6 1.353 23.70 57.1 16270 903.6 1019 14.95 35.14 1043 122.8 191.1 3.79 54.49 37.32 313.6
IPE O 360 66.0 364 172 9.2 14.7 18 84.13 334.6 298.6 1.367 20.69 66.0 19050 1047 1186 15.05 40.21 1251 145.5 226.9 3.86 59.69 55.76 380.3
IPE A 400 57.4 397 180 7.0 12.0 21 73.10 373.0 331.0 1.464 25.51 57.4 20290 1022 1144 16.66 35.78 1171 130.1 202.1 4.00 55.60 34.79 432.2
IPE 400 66.3 400 180 8.6 13.5 21 84.46 373.0 331.0 1.467 22.12 66.3 23130 1156 1307 16.55 42.69 1318 146.4 229.0 3.95 60.20 51.08 490.0
IPE O 400 75.7 404 182 9.7 15.5 21 96.39 373.0 331.0 1.481 19.57 75.7 26750 1324 1502 16.66 47.98 1564 171.9 269.1 4.03 65.30 73.10 587.6
IPE A 450 67.2 447 190 7.6 13.1 21 85.55 420.8 378.8 1.603 23.87 67.2 29760 1331 1494 18.65 42.26 1502 158.1 245.7 4.19 58.40 45.67 704.9
IPE 450 77.6 450 190 9.4 14.6 21 98.82 420.8 378.8 1.605 20.69 77.6 33740 1500 1702 18.48 50.85 1676 176.4 276.4 4.12 63.20 66.87 791.0
IPE O 450 92.4 456 192 11.0 17.6 21 117.7 420.8 378.8 1.622 17.56 92.4 40920 1795 2046 18.65 59.40 2085.0 217.2 341.0 4.21 70.80 109 997.6
IPE A 500 79.4 497 200 8.4 14.5 21 101.1 468.0 426.0 1.741 21.94 79.4 42930 1728 1946 20.61 50.41 1939 193.9 301.6 4.38 62.00 62.78 1125
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designation
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2 2 2 4 3 3 2 4 3 3 4 6
kg/m mm mm mm mm mm cm mm mm m /m m /t kg/m cm cm cm cm cm cm cm cm cm mm cm cm
IPE 500 90.7 500 200 10.2 16.0 21 115.5 468.0 426.0 1.744 19.23 90.7 48200 1928 2194 20.43 59.87 2142 214.2 335.9 4.31 66.80 89.29 1249
IPE O 500 107.0 506 202 12.0 19.0 21 136.7 468.0 426.0 1.760 16.40 107.0 57780 2284 2613 20.56 70.21 2622 259.6 408.5 4.38 74.60 143.5 1548
IPE A 550 92.1 547 210 9.0 15.7 24 117.3 515.6 467.6 1.875 20.36 92.1 59980 2193 2475 22.61 60.30 2432 231.6 361.5 4.55 68.52 86.53 1710
IPE 550 106 550 210 11.1 17.2 24 134.4 515.6 467.6 1.877 17.78 106.0 67120 2441 2787 22.35 72.34 2668 254.1 400.5 4.45 73.62 123.2 1884
IPE O 550 123 556 212 12.7 20.2 24 156.1 515.6 467.6 1.893 15.45 123.0 79160 2847 3263 22.52 82.69 3224 304.2 480.5 4.55 81.22 187.5 2302
IPE A 600 108 597 220 9.8 17.5 24 137.0 562.0 514.0 2.013 18.72 108.0 82920 2778 3141 24.60 70.14 3116 283.3 442.1 4.77 72.92 118.8 2607
IPE 600 122 600 220 12.0 19.0 24 156.0 562.0 514.0 2.015 16.45 122.0 92080 3069 3512 24.30 83.78 3387 307.9 485.6 4.66 78.12 165.4 2846
IPE O 600 154 610 224 15.0 24.0 24 196.8 562.0 514.0 2.045 13.24 154.0 118300 3879 4471 24.52 104.40 4521 403.6 640.1 4.79 91.12 318.1 3860
IPE 750 x 147 147 753 265 13.2 17.0 17 187.5 719.0 685.0 2.510 17.06 147.0 166100 4411 5110 29.76 105.40 5289 399.2 630.8 5.31 67.12 161.5 7141
IPE 750 x 173 173 762 267 14.4 21.6 17 221.3 718.8 684.8 2.534 14.58 173.0 205800 5402 6218 30.49 116.40 6873 514.9 809.9 5.57 77.52 273.6 9391
IPE 750 x 196 196 770 268 15.6 25.4 17 250.8 719.2 685.2 2.552 12.96 196.0 240300 6241 7174 30.95 127.30 8175 610.1 958.8 5.71 86.32 408.9 11290
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 126
Calculer la contrainte de flexion maxi dans une poutre de section rectangulaire (b = 0.20 m h = 0.30
m), de longueur égale à 4 m et soumise à une charge répartie de 50 kN/m.
P=50kN/m
h = 0.3 m
b = 0.2 m
L = 4m
On sait que le moment fléchissant maximum est au milieu de la poutre et a pour valeur :
qL2 50000 ⋅ 4 2
M max = = = 100000 N .m
8 8
M
La contrainte maxi est donnée par la formule : σ x = − . y avec
I
bh 3 0.2 ⋅ 0.33
I= = = 0.00045m 4 .
12 12
On trouve donc la répartition des contraintes en fonction de la hauteur y :
compression
M max h
(σ x )sup =− ⋅ = −33.33MPa
I 2
M
(σ x )mid = − max ⋅ 0 = 0Mpa
I
(σ x )inf = − M max ⋅ − h = 33.33MPa
I 2
traction
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 127
e = 0.02 m
I=
ah 3 ⎛ h − 2e e ⎞
+ 2 ⋅ (b − a )e ⋅ ⎜
2
+ ⎟ +2
(b − a )e 3
12 ⎝ 2 2⎠ 12
h =0.3 m
I = 0.000186m 4
M max h
a = 0.02 m (σ x )sup =− ⋅ = −80.6 MPa
I 2
M h
(σ x )inf = − max ⋅ − = 80.6 MPa
I 2
b = 0.2 m
9.8.2. Exemple 2
Une poutre métallique en T encastrée à son extrémité gauche et de longueur L = 1.20m, est sollicitée
par une force ponctuelle P = 1 kN.
P= 1kN
50 mm
10mm
50mm
10 mm
L= 1,20 m
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 128
Le moment est négatif, c’est à dire que les fibres supérieures sont tendues et les fibres inférieures
sont comprimées.
M
Pour calculer les contraintes, on utilise la formule : σx = − .y
I
Au préalable, il est nécessaire de calculer l’inertie I et la fibre neutre.
50
50
40 A1 = 10 *50 = 500 mm²
10
∑A i
⎡ bi .h 3 i ⎤
Et l’inertie est égale à : I = ∑ ⎢ 12 + Ai .( yi− y)²⎥
⎣ ⎦
50 *10 3 10 * 50 3
I= + 500 * (55 − 40) 2 + + 500 * (25 − 40) 2 = 0.333.10 6.mm 4
12 12
M
La contrainte maxi est donnée par la formule : σx = − .y
I
− 1.20 *10 −3
Soit : σx = − . y = 3604. y
0.333.10 −6
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 129
9.8.3. Exemple 3
13.8 kN 20 kN/m
X 10 kN
10 kN/m
A C D F
B E
0.6 m 1m 1m
1m 1m
• En A :
¾ V = 0,
¾ M = 0,
• En B :
• En C :
• En D :
• En E :
• En F :
¾ V = 0,
¾ M = 0,
1
On vérifie grâce aux forces de droite que V est bien égal à : V = − (− 20 x1) = 20kN (le premier « - »
correspond à la transformation des efforts de droite en efforts de gauche).
2
On vérifie grâce aux forces de droite que M est bien égal à : M = −(20 ⋅ 1 ⋅ 0.5) = −10kN .m .
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34.00
20
9.8
15.80 9.8
-6 -4
Z X
-1.8-1.8
-10
Z X
M z 10 ⋅ 10 3 ⋅ 10 3
σx = = ≤ 235MPa ⇒ W z ≥ 42553mm 3 ⇒ IPEA120 1
Wz Wz
1
En choisissant la famille IPEA et un acier S235 comme hypothèses de calcul.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 131
182.77 228.47
41.1241.12
-41.12-41.12
-182.77 -228.47
Z X
1
Effel2005 - Structure - 14.1
Ech=1/17
Contraintes de cisaillement
D:\GRAITEC\PROJECTS\CNAM\ContraintesNormalesExo3 17/12/07 à 13 h 48
- Date 18/11/01 - Fichier ContraintesNormalesExo3 -
36.97
18.11 18.11
-11.09 -7.39
Z X
1
Diagramme des contraintes normales (MPa) obtenu avec un IPEA120.
2
Contraintes de cisaillement (MPa) dues à l’effort tranchant (cf. chapitre 10).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 132
Le chapitre 8.4 concernant les éléments de réduction a permis d’établir qu’il y avait équilibre entre
efforts et contraintes dans la section droite. Ceci donne pour les efforts tranchants Vy et Vz :
V y = ∫∫ τ y ⋅ ds
S
Vz = ∫∫ τ z ⋅ ds
S
y ds
My Vz
Vy σ'=σ+dσ
σ τ τ G’
τ
x
G
Vy (S’)
Vz
(S)
Mz
dx
z
La poutre ayant une section constante S sur le tronçon dx et de part le principe de réciprocité des
contraintes de cisaillement (cf. chapitre 6.1.3), l’équilibre peut donc s’écrire :
∫∫ (σ − σ ') ⋅ dS − dx ⋅ ∫ τ (s ) ⋅ ds = 0
1
S s
1
Le terme ∫ τ (s ) ⋅ ds correspond à la résultante des contraines de cisaillement obtenues sur le tronçon ds .
s
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 133
∂σ ∂σ
En posant σ ' = σ + dx , cette expression devient : − ∫∫ ⋅dx ⋅ dS = dx ⋅ ∫ τ (s ) ⋅ ds .
∂x S
∂x s
My Mz
La contrainte normale en flexion déviée ayant pour expression σx = .z − . y , on déduit :
Iy Iz
∂σ z dM y y dM z dM y dM z
= ⋅ − ⋅ . De plus et comme = −V z et = V y (cf. chapitre 8.7), on
∂x I y dx I z dx dx dx
∂σ z y
obtient : = − ⋅ V z − ⋅ V y d’où finalement :
∂x Iy Iz
⎛ z y ⎞ V Vy
∫ τ (s ) ⋅ ds = ∫∫ ⎜⎜ I ⋅ Vz +
Iz
⋅ V y ⎟ ⋅ dS = z ⋅ m y +
⎟ Iy Iz
⋅ mz
s S ⎝ y ⎠
Où my, mz représentent les moments statiques par rapport aux axes z et y. En reprenant la notion de
cisaillement moyen, cette relation s’exprime alors sous la forme :
Vz V
τ ⋅ b( s ) = ⋅ m y + y ⋅ mz
Iy Iz
Vy
Cas particulier de la flexion simple : τ ( y ) ⋅ b( y ) = ⋅ mz
Iz
Par analogie avec la notion de cisaillement moyen, on nommera la section de cisaillement comme
I z ⋅ b( y )
étant la quantité : S c ( y ) = .
mz
Vy
Ω’
x
τ γ δ
Ω
Vy+dVy
10.3.1. Potentiel interne
Nous avons établi au chapitre 6.3.9 que le potentiel interne ou énergie de déformation associé au
cisaillement était égal à:
1 1 τ2
2 ∫v 2 ∫v ∫v 2G ⋅ dV
W= τ ⋅ γ ⋅ dV = G ⋅ γ 2
⋅ dV =
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 134
Pratiquement, le potentiel interne correspond à l’aire formée par la fonction τ = G ⋅γ (cf. chapitre
6.3.2) dans la partie linéaire élastique.
τ Vy
γ δ
La structure étant supposée en équilibre, on a forcément égalité entre énergie de déformation et
⎛1 ⎞ 1 1
énergie produite par l’effort tranchant ⎜ ⋅ V y ⋅ δ ⎟ , d’où : ⋅ V y ⋅ δ = ⋅ ∫ τ ⋅ γ ⋅ dV
⎝2 ⎠ 2 2 V
1 1 τ2
⋅ V y ⋅ δ = ⋅ ∫ τ ⋅ γ ⋅ dV ⇒ V y ⋅ δ = ∫∫ ⋅ dΩ ⋅ dx
2 2 V Ω
G
Vy mz
On a par ailleurs établi au chapitre précédent que τ (y) = ⋅ ce qui permet d’obtenir
Iz b( y )
finalement :
2 b ( y )⋅dy
τ2 1 ⎛ Vy mz ⎞ } V y2 m z2
V y ⋅ δ = ∫∫ ⋅ dΩ ⋅ dx = ∫∫ ⎜⎜ ⋅
G ⋅ I z2 ∫ b( y )
⎟ ⋅ dΩ ⋅ dx = ⋅ dy ⋅ dx
Ω
G G Ω ⎝ I z b( y ) ⎟⎠
dx
⇒δ = ⋅Vy 1
G ⋅ S1 y
I z2
ce qui permet de déduire pour la section réduite d’effort tranchant : S1 y =
m z2
∫ b( y) ⋅ dy
1
Cette expression est une relation de souplesse liant le déplacement du à l’effort tranchant à l’effort tranchant lui-
même. La section réduite est donc une quantité équilibrant la déformation (au sens déplacement du terme) due à
l’effort tranchant. Elle intervient donc surtout dans le cas des poutres ayant un élancement géométrique faible
(généralement inférieur à 5). En fait et dans cette hypothèse, l’effet de l’effort tranchant devient prépondérant par
rapport à celui du moment fléchissant d’où l’importance de sa prise en compte dans ce cas de figure.
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τn τt τn = 0
τ
d’où τ =τt
z
τ1 = 0
τ2 τ1 τ2 = 0
τ1
τ τ2
z
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 136
Supposant le profil étudié comme indéformable (dans le cas contraire, un gauchissement apparaît
provoquant une contrainte normale), la méthodologie de calcul consiste à évaluer la variation du flux
de cisaillement au niveau des différentes arêtes de celui-ci. On a donc entre deux points
quelconques :
e2
q2
Vz Vy
q 2 − q1 = τ 2 ⋅ e2 − τ 1 ⋅ e1 = ⋅ my + ⋅ mz
Iy Iz
q1
e1
Ceci étant, cette équation ne peut être résolue directement en raison des deux inconnues présentes
(τ1, τ2). La solution consiste à déduire en des points particuliers une première valeur de τ.
Pour les profils minces ouverts et à partir des conclusions du chapitre 10.4.2, nous pouvons établir
que la contrainte de cisaillement est nulle au niveau de leurs extrémités.
Pour les profils minces fermés, aucun point de contrainte nulle est connu. Par contre et pour les profils
possédant un axe de symétrie, on arrive à démontrer que la contrainte de cisaillement est nulle si
l’effort tranchant est appliqué suivant ce même axe. Enfin et comme le centre de cisaillement est
confondu avec le centre de gravité de la section, la formule ci-dessus peut être appliquée directement.
y Q
P
s+
Γ
r
M’
O M
yO
e ds
z
zO
Considérant une section ouverte d’épaisseur e et indéformable, on définira l’aire sectorielle de pôle P
(yP, zP) comme étant la grandeur vectorielle suivante :
S
ω P = ∫ PM ∧ ds
O
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avec O (yO, zO) point d’origine et M (y, z) point courant de Γ ligne moyenne du profil mince ouvert.
ωP est représentée par un vecteur perpendiculaire au plan zOy donc colinéaire à Ox ce qui explique
que l’on ait l’habitude d’omettre ce caractère vectoriel.
1
2 APMM ' = PM ∧ ds = 2 ⋅ r ⋅ ds = r ⋅ ds ⇒ dω P = r ⋅ ds
2
PM ∧ ds = (PQ + QM ) ∧ ds = PQ ∧ ds + QM ∧ ds ⇒ dω P = dω Q + PQ ∧ ds
S S
ce qui donne après intégration : ω P = ω Q + ∫ PQ ∧ ds = ω Q + PQ ∧ ∫ ds = ω Q + PQ ∧ OM 1
O O
⎧ zQ − z P ⎫ ⎧ z − zO ⎫
Comme : PQ ∧ OM = ⎨ ⎬∧⎨ ⎬ = (z Q − z P ) ⋅ ( y − y O ) − ( y Q − y P ) ⋅ ( z − z O )
⎩ y Q − y P ⎭ ⎩ y − y O ⎭
D’où : ω Q = ω P − (z Q − z P ) ⋅ ( y − y O ) + ( y Q − y P ) ⋅ ( z − z O )
Les caractéristiques sectorielles intervenant dans l’étude des cisaillements d’efforts tranchants et de
torsion, on définit en plus de l’aire sectorielle :
Vz Vy
q= ⋅ my + ⋅ m z avec m y = ∫ z ⋅ e ⋅ ds et m z = ∫ y ⋅ e ⋅ ds
Iy Iz Γ Γ
1
La distance PQ est une constante.
2
On se réfèrera aux exemples des chapitres 11.6.4 et 11.6.5 pour le calcul de ces quantités.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 138
y
P
s+
Γ
q
M’
O M
e ds
z
Considérant le moment élémentaire de torsion dMx engendré par le flux de cisaillement q par rapport à
un pôle P quelconque :
dM x = PM ∧ (q ⋅ ds )
∫m y [ ]
⋅ dω P = m y ⋅ ω p extrémité1 − ∫ z ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds
1442443 Γ
extrémité 2
Γ
0
[
Remarque : m y ⋅ ω p ]
extrémité 2
extrémité1
= 0 car le moment statique my est nulle d’une extrémité à l’autre du
profil.
On a donc finalement ∫m
Γ
y ⋅ dω P = − ∫ z ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds et
Γ
∫m
Γ
z ⋅ dω P = − ∫ y ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds ce qui
Γ
d’établir pour le moment de torsion :
Vz Vy
Mx = − ⋅ m yω P − ⋅ m zω P
Iy Iz
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 139
Γ Γ
ω C = ω P − (z C − z P ) ⋅ ( y − yO ) + ( yC − y P ) ⋅ (z − z O ) 1
∫ z ⋅ω C ⋅ e ⋅ ds = 0 = ∫ z ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds − ( z C − z P ) ⋅ ∫ ( y − y O ) ⋅ z ⋅ e ⋅ ds + ( y C − y P ) ⋅ ∫ (z − z O ) ⋅ z ⋅ e ⋅ ds
Γ Γ Γ Γ
⇒ ∫ z ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds + ( y C − y P ) ⋅ ∫ ( z − z O ) ⋅ z ⋅ e ⋅ ds = 0 ⇒ y C 2
Γ Γ
⎧
⎪ ∫Γ z ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds m zω P
⎪zC = z P + = zP +
⎪ Iz Iz
⇒⎨ 3
⎪ ∫Γ y ⋅ ω P ⋅ e ⋅ ds m yω P
⎪ yC = y P − = yP −
⎪⎩ Iy Iy
1
On suppose zO = yO = 0 (origine).
2
On suivra la même démarche pour zC .
3
Le principe de calcul consiste à déterminer les coordonnées du centre de cisaillement C à partir des
caractéristiques sectorielles d’un pôle P a priori quelconque (on essaye de le choisir judicieusement pour
minimiser les calculs).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 140
10.9. Exemples
10.9.1. Section rectangulaire
y
3 Vy
h τ max =
G z 2 b⋅h
⎛h ⎞ h
⎜ −y ⎟ +y
b ⎛ h2 ⎞
⎛h ⎞⎜ 2 ⎛ h ⎞
m z = b⎜ − y ⎟ + y ⎟ = b⎜ − y ⎟ 2 = ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟
⎝2 ⎠⎜ 2 ⎟⎟ ⎝2 ⎠ 2 2⎝ 4 ⎠
⎜
⎝ ⎠
bh 3
• Contrainte de cisaillement : I z =
12
Vy b ⎛ h2 2⎞
6 ⋅Vy ⎛ h 2 ⎞
τ (y) = ⋅ ⎜
⎜ − y ⎟
⎟ = ⎜ − y 2 ⎟⎟
3 ⎜
bh 2 ⎝ 4
3
⎠ bh ⎝ 4 ⎠
b⋅
12
• Section réduite d’effort tranchant :
b2 ⋅ h6 b2 ⋅ h6 b2 ⋅ h6
I2
144 144 144
S1 y = z
= = = h
m2
⎡b ⎛ h2 ⎞⎤
2
⎡b ⎛ h2 ⎞⎤
2
∫ b( y) ⋅ dy
z
h
⎢ ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟⎥ h
⎢ ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟⎥
2
b ⎡h4 h2 2 4⎤
2 2
⎣ ⎝ 4 ⎠⎦ 2 2
⎣ ⎝ 4 ⎠⎦ ∫h 4 ⎣ 16 2
⎢ − y + y ⎥ ⋅ dy
∫h b
⋅ dy ∫h b
⋅ dy −
2
⎦
− −
2 2
b ⋅ h6 b ⋅ h6 b ⋅ h6
36 36 72 5 5
S1 y = h
= = = ⋅ bh = ⋅ Ω
⎡h 5
h5 3 h 5 ⎤ ⎡ ⎤ 6 6
⎡ h4 h2 3 y5 ⎤ 2
2⋅⎢ − y +
⎢ 16 y − y + ⎥ ⎣ 32 48 160 ⎥⎦ ⎢
5 ⎢15 − 10 + 3 ⎥
⎥
⎣ 6 5 ⎦−h h ⋅
2 ⎢ 14480
243 ⎥
⎢ 8 1 ⎥
⎣⎢ 480 = 60 ⎦⎥
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 141
R dy
y 4 Vy
τ max =
3 S
G z
dy ⋅2 R 2 − y 2
}
⋅ (R 2 − y 2 )
R 2
m z = ∫∫ y ⋅ = ∫ 2 R 2 − y 2 ⋅ y ⋅ dy =
32
dS
y 3
S
πR 4
• Contrainte de cisaillement : I z = 1
4
Vy 4 ⋅Vy 2
τ (y) = ⋅ ⋅ (R 2 − y 2 ) = (R − y 2 )
2 32
π R 3 4
3π R 4
2 R2 − y2 ⋅
4
• Section réduite d’effort tranchant :
π 2 R8 π 2 R8
I z2 16 16 9 9
S1 y = = = R
= ⋅ πR 2 = ⋅ Ω
∫ 9 ⋅ (R )
m z2 2
∫ b( y) ⋅ dy
⎡2
(
⎢⎣ 3 ⋅ R − y
R
2 2 32⎤
⎥⎦ ) 2 2
− y2
52
⋅ dy
10 10
∫ 2 R 2 − y 2 ⋅ dy
−R
−R
5πR 6
R
∫ (R )
52
2
− y2 ⋅ dy =
−R
16
1
L’équation du cercle est y2 + z2 = R2 ⇒ z = ± R2 − y2 .De ce fait, la surface de l’élément de section à
la côte y est égale à 2 z ⋅ dy .
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10.9.3. Section en I
τ1
τ2
y
h h1 τmax
z
b1
e
τ2
τ1
• Contrainte de cisaillement :
h1 h
≤ y≤
2 2
h b ⎛ h2 ⎞ V ⎡b ⎛ h2 ⎞⎤
m z = ∫ 2 y ⋅ dS = ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟ ⇒ τ ( y ) = y ⋅ ⎢ ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟⎥
y 2⎝ 4 ⎠ b⋅ Iz ⎣2 ⎝ 4 ⎠⎦
h1 ⎛ h1 ⎞ V y h − h1
en y = ⇒ τ 1 = τ ⎜ ⎟ =
2 2
( )
2 ⎝2⎠ 8I z
h
0≤ y≤ 1
2
h h b ⎛ h 2 h12 ⎞ b1 ⎛ h12
h1 ⎞
m z = ∫ y ⋅ dS = ∫ y ⋅ dS + ∫ y ⋅ dS = ⎜⎜ − ⎟⎟ + ⎜⎜ − y 2 ⎟⎟
2
h1
2 2
y y 2⎝ 4 4 ⎠ 2⎝ 4
2 ⎠
Vy ⎡b ⎛ h 2
h ⎞ b ⎛h
2 2
⎞⎤
⇒ τ (y) = ⋅ ⎢ ⎜⎜ − 1 ⎟⎟ + 1 ⎜⎜ 1 − y 2 ⎟⎟⎥
b1 ⋅ I z ⎣⎢ 2 ⎝ 4 4 ⎠ 2⎝ 4 ⎠⎦⎥
h1 ⎛ h1 ⎞ V y h − h1 b
en y = ⇒ τ 2 = τ ⎜ ⎟ =
2 2
⋅
( )
2 ⎝2⎠ 8I z b1
V y ⎡ bh 2 h12 ⎤
en y = 0 ⇒ τ max = ⋅⎢ − (b − b1 )⎥
b1 ⋅ I z ⎣ 8 8 ⎦
Remarques :
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 143
h − h1
En posant e = , on trouve aisément que le moment d’inertie autour de l’axe z est égal à :
2
b1 ⋅ h 3 (b − b1) ⋅ e ⋅ (h − e ) (b − b1)e 3
2
IZ = + +
12 2 6
Le calcul de la section réduite étant assez compliqué compte tenu des expressions de mz et Iz, on
I z2
peut établir en considérant l’épaisseur e petite que : S1 y = ≈ b1 ⋅ h1 .
m z2
∫ b( y) ⋅ dy
10.9.4. Profil mince ouvert
e<<a
Vy
G z
a/4
a
e(2a )
3
a m ea 2 a 2ea 3 8ea 3
m y = 2 ⋅ ae ⋅ ⇒ zG = z = = et I z = + 2 ⋅ ae ⋅ (a ) = + 2ea 3 =
2
2 A 4ea 4 12 3 3
Vy
De part la relation vue au chapitre 10.5, on a q 2 − q1 = τ 2 ⋅ e − τ 1 ⋅ e = ⋅ m z avec τ 1 contrainte de
Iz
V y mz
cisaillement à l’extrémité de l’aile. Sachant que d’après § 10.4.2 τ 1 = 0 , on déduit : τ = ⋅ .
Iz e
3 a ⎛3 ⎞
Moment statique : − a≤z≤ m z = e ⋅ ⎜ a + z ⎟ ⋅ a (on sait que τ 1 = 0 en z = -3a/4).
4 4 ⎝4 ⎠
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⎛3 ⎞
V y ⋅ ea ⋅ ⎜ a + z ⎟
Vy mz
τ= ⋅ = ⎝4 ⎠ = 3 V y ⋅ (3a + 4 z ) ⇒ τ = 3V y
B
Iz e 8ea 3 32 ea 2 8ea
⋅e
3
• Contrainte de cisaillement dans demi âme supérieure :
Moment statique :
⎛a− y ⎛a+
⎟ = ea + (a − y )
⎞ y⎞ e 2
m z = ea ⋅ a + e(a − y )⎜ + y ⎟ = ea ⋅ a + e(a − y )⎜ 2 2
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ 2
ea 2 ⎛ y2 ⎞
= ⎜⎜ 3 − 2 ⎟⎟
2 ⎝ a ⎠
ea 2 ⎛ y2 ⎞ ⎛ y2 ⎞ ⎧ 3V y
Vy ⋅ ⎜⎜ 3 − 2 ⎟⎟ Vy ⋅ ⎜⎜ 3 − 2 ⎟⎟ τB =
Vy mz 2 ⎝ a ⎠ 3 ⎝ a ⎪
⎠⇒⎪
τ= ⋅ = = 8ea
⎨ Vy
Iz e 8ea 3 16 ea ⎪τ C =
9
⋅e ⎪⎩
3 16ea
y
τA
FS τB=τA
FA
G τC z
x
P C
FS τB=τA
τA
• Equilibre des cisaillements :
1 3V y 3V y
¾ Horizontalement : FS = ae ⋅ =
2 8ea 16
⎛ y2 ⎞
V ⋅
y ⎜⎜ 3 − ⎟
a 2 ⎟⎠
a
a
3 ⎝ 3V y ⎡ y3 ⎤
¾ Verticalement : FA = e ⋅ ∫ ⋅ dy = ⋅ ⎢3 y − 2 ⎥ = V y
−a
16 ea 16a ⎣ 3a ⎦ − a
3V y
• Moment de torsion au point P : M x = 2 FS a = a
8
⎛ a⎞ a M 5a 1
• Centre de cisaillement : M x = V y ⋅ ⎜ z C − ⎟ ⇒ zC = + x =
⎝ 4⎠ 4 Vy 8
1
Ceci explique pourquoi un profil en U a tendance à tourner sur lui-même en flexion.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 145
e << h ; e << b
Vy
z z
z h
G
bh 3 (b − 2e )(h − 2e ) bh 3 − (b − 2e )(h 3 − 3 ⋅ 2e ⋅ h 2 ) bh 3 − bh 3 + 2e ⋅ h 3 + 6e ⋅ bh 2
3
Iz = − = =
12 12 12 12
2e ⋅ h 3 + 6e ⋅ bh 2 e ⋅ h3
2
⎛h⎞ beh 2 ⎡ h⎤
= = 2⋅ + 2be⎜ ⎟ = 3+
12 12 ⎝2⎠ 6 ⎢⎣ b ⎥⎦
Vy
On sait que q 2 − q1 = τ 2 ⋅ 2e − τ 1 ⋅ 2e = ⋅ m z 1 avec τ 1 contrainte de cisaillement au niveau de Vy.
Iz
V y mz
La contrainte étant nulle à cet endroit, on déduit : τ= ⋅ .
I z 2e
h
Moment statique : m z = be ⋅
2
h
V y ⋅ be ⋅
Vy mz 2 3 Vy ⋅
τ1 = ⋅ = =
I z 2e beh ⎡ h ⎤
2
2 ⎡ h⎤
⎢3 + ⎥ ⋅ 2e he ⎢3 + ⎥
6 ⎣ b⎦ ⎣ b⎦
h
Moment statique : m z = e ⋅ 2 z ⋅ . Le diagramme est donc linéaire.
2
1
Le sens de parcours des contraintes de cisaillement part du point d’application de Vy vers les extrémités de la
semelle. Ces contraintes s’appliquent donc sur deux fois l’épaisseur e.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 146
y
z h
G
⎛h ⎞
⎜ −y ⎟
h ⎛ h ⎞ h ⎛h ⎞ ⎛h y⎞
Moment statique : m z = be ⋅ + 2e ⋅ ⎜ − y ⎟ ⋅ ⎜ 2 + y ⎟ = be ⋅ + 2e ⋅ ⎜ − y ⎟ ⋅ ⎜ + ⎟
2 ⎝2 ⎠ ⎜ 2 ⎟ 2 ⎝2 ⎠ ⎝4 2⎠
⎜ ⎟
⎝ ⎠
Le diagramme sera donc parabolique.
beh ⎡ h⎤ ⎡ h⎤
Vy ⋅2 + V ⋅ 2 +
Vy mz 4 ⎢⎣ b ⎥⎦ 3 ⎢ b ⎥⎦
y
τ2 = ⋅ = = ⎣
I z 2e beh 2 ⎡ h ⎤ 4 ⎡ h⎤
⎢3 + ⎥ ⋅ 2e he ⎢3 + ⎥
6 ⎣ b⎦ ⎣ b⎦
y
τ1
τ1
-τ1
-τ2 τ2
G z
τ1
-τ1
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 147
L’étude du comportement en torsion des sections circulaires permet d’établir qu’après déformation :
En effet et pour démontrer ces résultats, il suffit de prendre comme première hypothèse que les
diamètres conservent la forme d’une courbe après déformation.
Mx Mx
B C
C’
B’
A’ 180° D’
A D
D D’ ⇒ A A’
C’ C B’ B
Mx Mx
La figure ci-dessus montre que si on applique une rotation de 180° à la section de gauche, le segment
C’D’ de la section droite à une courbure inverse à celle de A’B’ de la section de gauche ce qui est tout
à fait impossible puisque la sollicitation est identique. La seule possibilité est que les diamètres restent
droits.
La deuxième hypothèse consiste à considérer que les sections droites prennent une forme concave
ou convexe après déformation.
Mx Mx
180°
Mx Mx
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Ceci est encore une fois impossible et ce pour la même raison que celle évoquée lors de la 1ère
hypothèse.
Considérant maintenant une section circulaire pleine soumise à un moment de torsion Mx, la
déformation de torsion associée consiste donc en une rotation des sections parallèlement les unes
aux autres.
x x
Mx
O O
A D’
D A
D
A’
∆x
∆x
O’ O’
B C B C
Mx
∆ϕ x
r
O
E D’
A
E’
A’ D
∆x
O’
F θ
B C
Le fait que les sections droites restent droites après déformation implique que la déformation ne peut
EE ′ r ⋅ ∆ϕ
être que de cisaillement. On a donc : γ x ,θ = lim = lim
∆x →0 EF ∆x →0 ∆x
dϕ
Ce qui donne sous forme différentielle : γ x ,θ = r.
dx
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Le chapitre sur la mécanique du solide nous a permis d’établir que τ = G ⋅ γ avec G module
d’élasticité transversal. On aura donc pour la contrainte de cisaillement en torsion :
dϕ
τ x ,θ = G ⋅ γ x ,θ = G ⋅ r.
dx
τ x ,θ
∆θ
r
∆Ω
r.∆θ
∆r
∆x
τ θ ,x
θ
L’équilibre interne est caractérisé par :
(∑ F ) = (∑ F ) = (∑ F )
θ x r
=0
(∑ M ) = (∑ M ) = 0
x θ
(∑ M ) r
= τ x ,θ ⋅ (r∆θ ⋅ ∆r ) ⋅ ∆x − τ θ , x ⋅ (∆x ⋅ ∆r ) ⋅ r∆θ = 0 ⇒ τ x ,θ = τ θ , x 1
L’équilibre de la section ∆Ω est assurée par une variation de moment de torsion ∆Mx ce qui permet
(
d’écrire ∆M x = r ⋅ τ x ,θ ⋅ ∆Ω d’où : )
M x = ∫ ∆M x = ∫ r ⋅ (τ x ,θ ⋅ dΩ )
Ω Ω
dϕ 2 dϕ
Mx =G⋅ ∫
dx Ω
r ⋅ dΩ = G ⋅
dx
⋅J
1
Ce résultat correspond en fait à la réciprocité des contraintes de cisaillement.
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Pour une section tubulaire de rayons intérieur ri et extérieur re, ce moment d’inertie polaire est égal à :
re
π π
J = ∫ r 2 ⋅ dΩ = ∫ r 2 ⋅ (2πr ⋅ dr ) =
2
(re
4
)
− ri 4 =
32
(d 4
e − d i4 )
Ω ri
πr 4 πd 4
Pour une section circulaire pleine (un rond plein), la valeur de J devient donc : J = =
2 32
dϕ
L
Mx Mx M ⋅L M ⋅r
On a également par ailleurs : = ⇒ϕ = ∫ ⋅ dx = x et τ x ,θ = x 1.
dx G ⋅ J 0
G ⋅ J G ⋅ J J
L’étude des sections circulaires (pleines ou creuses) a montré que les contraintes de cisaillement ont
une variation linéaire fonction du diamètre. Considérant maintenant une section circulaire à paroi
mince, il est logique de penser que ces contraintes ont une répartition constante sur l’épaisseur. De
plus et par extrapolation, on peut supposer que ces contraintes sont tangentielles à la paroi sur une
section quelconque.
Y Y Y
Mx Mx
Z Z Z
x n
t
(∑ F ) x
= 0 ⇔ q1 ⋅ ∆x = q 2 ⋅ ∆x
⇒ q1 = q 2
∆x q2∆x
q1∆x
1
La contrainte de cisaillement de torsion a donc une variation linéaire sur le diamètre. Elle vaut zéro au centre de
la section et est maximale sur son contour.
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Comme q1 = q2 et qu’il en est de même pour tous les autres segments de la section, on déduit que le
flux de cisaillement est constant autour de la section et ce même si l’épaisseur de la paroi varie. On a
donc q = constante.
dt
q.dt
h(t)
dA
q étant constant et h(t).dt représentant deux fois l’aire du triangle hachuré (base dt et hauteur h(t)), on
obtient alors :
Mx
Mx = 2⋅q⋅ A ⇒ q =
2A
q Mx
τ x ,t = =
e 2A ⋅ e
11.2.3. Calcul de J
τ Mx
γ ϕ
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Pour assurer l’équilibre, il faut forcément que l’énergie produite par le moment de torsion Mx
⎛1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
⎜ ⋅ M x ⋅ ϕ ⎟ soit égale à l’énergie de déformation ⎜⎜W = ∫ τ ⋅ γ ⋅ dV ⎟⎟ . On a donc :
⎝2 ⎠ ⎝ 2V ⎠
1 1 1
W = ⋅ M x ⋅ϕ =
2 2G V∫ τ 2 ⋅ dV ⇒ ϕ =
G ⋅ M x V∫
τ 2 ⋅ dV
Mx 1 Mx dV
Comme τ x ,t =
2 A ⋅ e(t )
on obtient alors pour ϕ =
G ⋅ 4 A2 ∫ e(t )
V
2
M x ⋅ L dt
De plus et comme dV = L ⋅ e(t ) ⋅ dt , cette relation devient :
G ⋅ 4 A 2 ∫ e(t )
ϕ= . Par ailleurs, nous
Mx ⋅L 4 A2
avons établi que : ϕ = ce qui permet de déduire pour J : J =
G⋅J dt
∫ e(t )
Par déclinaison, on obtient pour les sections formées de segments rectilignes :
4 A2
J= , l i , ei correspondant respectivement à la longueur et à l’épaisseur du segment i.
n
li
∑
i =1 ei
x
(τxy)max
e/2
y e/2
L
z z
b
Considérant une section rectangulaire mince et uniforme dont la dimension b est très supérieure à e,
l’équilibre entre moment de torsion et contraintes de cisaillement s’écrit sous la forme :
⎜ (τ xy )max ⋅
⎛ e ⎞
⎟
Mx 2 ⋅ ⋅ ⎟ ⋅ b = ⎛⎜ (τ ) ⋅ e ⋅ e ⎞⎟ ⋅ b = (τ ) ⋅ be
e 2
2
= ∫∫ z ⋅ τ xy ⋅ ds = 2 ⋅ ⎜ xy max xy max
2
2 ⎜ 2 3 2⎟ ⎝ 2 3⎠ 6
S
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1
L’épaisseur e de la paroi est susceptible de varier suivant l’abscisse t.
2
La méthode de calcul consiste à calculer la résultante des contraintes de cisaillement et à la multiplier par un
bras de levier correspondant au CDG d’un triangle.
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Il est en effet possible de démontrer que la moitié du moment de torsion s’équilibre avec les
( )
contraintes de cisaillement dans la direction y τ xy , l’autre moitié se compensant avec celles suivant
z (τ xz ) . Les contraintesτ xz sont en fait de faible intensité mais ont un grand bras de levier ce qui
explique leur effet équivalent à celles suivant y. On déduit également de l’équation précédente que
(τ ) xy max
3M x
= . τ xy étant une fonction linéaire de z, on a τ xy ( z ) =
6M x
⋅z =
2M x
⋅ z . On sait par
be 2
be 3
be 3
3
2M x ⋅ z 1 Mx ⋅e
et (τ xy )
be3
ailleurs que τ xy ( z ) sera de la forme τ xy ( z ) = d’où J = = .
J 3 max
J
h
C Z
a
e
Supposant qu’il n’existe pas d’interaction entre eux et qu’ils fonctionnent de manière indépendante,
nous pouvons considérer que les différents éléments se partagent le moment de torsion en posant
que : M x1 + M x 2 + .... + M xi + .... + M xn = M x
Mx ⋅L
Par ailleurs, nous avons établi précédemment que dϕ = soit pour chacun des tronçons2 :
G⋅J
M x1 ⋅ L M x 2 ⋅ L M ⋅L M ⋅L Mx ⋅L
dϕ = = = ..... = xi = .... = xn =
G ⋅ J1 G ⋅ J2 G ⋅ Ji G ⋅ Jn G ⋅ JT
J
On a donc la relation de récurrence suivante : M xi = M x ⋅ i
JT
J1 J2 Ji Jn n n
bi ⋅ ei3
Donc : M x ⋅ + Mx ⋅ + .... + M x ⋅ + .... + M x ⋅ = M x d’où : J T = ∑ J i = ∑
JT JT JT JT i =1 i =1 3
1
Le « 2M x » provient du fait que z varie entre –e/2 et +e/2.
2
Ces tronçons subissent la même rotation de torsion.
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x
A
A’
dϕ
Γ
β r
B’
ds B
dx
du
A contrario de l’hypothèse faite au chapitre 11.1.1, nous allons maintenant envisager la possibilité
d’un gauchissement des sections droites, celles-ci n’étant plus considérées comme planes. C’est en
fait le cas le plus général lors de l’étude des phénomènes de torsion.
du
du = β ⋅ ds ⇒ β =
ds
Sachant que la position du centre de torsion (symbolisée par le point O) est a priori inconnue, l’angle
α peut être calculé de la manière suivante :
AA' r ⋅ dϕ dϕ
α= ⇒α = =r⋅ 1
dx dx dx
Sachant que la loi de Hooke nous permet d’écrire que τ = G ⋅γ et comme γ = α + β 2, on obtient
finalement :
τ dϕ du
= r⋅ +
G dx ds
1
ϕ correspond à l’angle de gauchissement.
2
Cette relation est obtenue en suivant la même approche que celle vue au chapitre 6.2.4.
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11.5. Torsion gênée et non uniforme dans les profils minces ouverts
11.5.1. Gauchissement des profils minces ouverts
Considérant la section droite comme indéformable et sachant que les contraintes de cisaillement sont
nulles sur la ligne moyenne, il est possible d’écrire que :
dϕ du du dϕ
0=r⋅ + ⇒ = −r ⋅
dx ds ds dx
dϕ ⎛ ⎞ dϕ dϕ
du = −r ⋅ ds ⋅ ⇒ u (x, s ) = −⎜⎜ ∫ r ⋅ ds ⎟⎟ ⋅ = −ω O (s ) ⋅
dx ⎝Γ ⎠ dx dx
avec ωO (s ) aire sectorielle de pôle O1 (qui n’est définie qu’à une constante près car l’origine des
abscisses curvilignes n’est pas précisée).
Nous avons vu au chapitre précédent que la fonction u pouvait être reliée à l’angle de gauchissement
en posant :
dϕ
u ( x, s ) = −ω O (s ) ⋅
dx
du
Par ailleurs, les fibres de la poutre subissent une déformation longitudinale égale à εx = .
dx
du d 2ϕ
On a donc : εx = = −ω O (s ) ⋅ 2 ce qui entraîne une contrainte normale σ x dans la section
dx dx
droite qui vont à leur tour générer des contraintes de cisaillement dites secondaires.
z σt σx
εt = 0 = −ν ⋅ ⇒ σ t = ν ⋅σ x
E E
Il est possible d’écrire de la même façon que :
σx σt 1 −ν 2
εx = −ν ⋅ = ⋅σ x
E E E
1
On se réfèrera au chapitre 10.6.1 pour la définition de l’aire sectorielle.
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E E d 2ϕ
Finalement, la contrainte normale s’exprime sous la forme : σ x = ⋅ ε x = − ⋅ ω O ( s ) ⋅
1 −ν 2 1 −ν 2 dx 2
Les matériaux courants ayant des coefficients de Poisson généralement petits, on admet
d 2ϕ
→ 1 , d’où la relation finale : σ x ( x, s ) = − E ⋅ ω O (s ) ⋅ 2
1
que
1 −ν 2 dx
11.5.3. Centre de Torsion
En torsion pure, il est clair que le torseur résultant des contraintes normales doit être nul. Ces
contraintes n’engendrent donc ni moments fléchissants ni effort normal. On a donc sur le contour Γ du
profil :
∫σ
Γ
x ⋅ e ⋅ ds = ∫ σ x ⋅ e ⋅ y ⋅ ds = ∫ σ x ⋅ e ⋅ z ⋅ ds = 0
Γ Γ
A partir de la relation de contrainte vue au chapitre précédent et sachant que seule ω0 est dépendant
de s1, on déduit dans le cas où σ x est différent de zéro que :
∫ω
Γ
0 ⋅ e ⋅ ds = ∫ y ⋅ ω 0 ⋅ e ⋅ ds = ∫ z ⋅ ω 0 ⋅ e ⋅ ds = 0
Γ Γ
En conséquence et dans le cas de torsion non uniforme, le centre de torsion coïncide avec le centre
de cisaillement.
∂σ
On a établi au chapitre 10.2 que : − ∫∫ ∂x ⋅ dS = ∫τ (s ) ⋅ ds = τ ⋅ e = q avec q : flux de cisaillement.
S s
d 2ϕ ∂σ ∂σ
Comme σ x ( x , s ) = − E ⋅ ω C (s ) ⋅ , on obtient : q = τ ⋅ e = − ∫∫ ⋅ dS = − ∫ ⋅ e ⋅ ds
dx 2
S
∂x Γ'
∂x
Γ’
Γ
z
1 E d 2ϕ
et se comportent comme des constantes indépendantes de s.
1 −ν 2 dx 2
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∂σ d 3ϕ
On a finalement q = τ ⋅ e = − ∫Γ' ∂x ⋅ e ⋅ ds = E ⋅
dx 3 Γ∫'
⋅ ω C ⋅ e ⋅ ds ce qui caractérise les effets des
Par ailleurs, le moment de torsion M x doit être équilibré par les cisaillements de torsion libre
dϕ
représentés par le moment M x1 = G ⋅ J ⋅ et les cisaillements
dx
secondaires M x 2 = ∫τ ⋅ e ⋅ r ⋅ ds = ∫ q ⋅ dω
Γ Γ
c .
⎛ d 3ϕ ⎞ d 3ϕ ⎛ ⎞
M x 2 = ∫ ⎜⎜ E ⋅ 3 ⋅ ∫ ω C ⋅ e ⋅ ds ⎟⎟ ⋅ dω c = E ⋅ 3 ⋅ ∫ ⎜⎜ ∫ ω C ⋅ e ⋅ ds ⎟⎟ ⋅ dω c qui après intégration par
Γ⎝
dx Γ ' ⎠ dx Γ ⎝ Γ ' ⎠
( )
parties ∫ u ' v = [uv ] − ∫ v ' u donne :
⎡ ⎤
⎛ 647 u
48 ⎞ } v' ⎢⎡ ⎤
Extrémité
⎥
d ϕ ⎜
3
⎟ d 3ϕ d 3ϕ
M x2 = E ⋅ 3 ⋅ ∫ ⎜ ∫ ω C ⋅ e ⋅ ds ⎟ ⋅ dω c = E ⋅ 3 ⋅ ⎢ω C ⋅ ∫ ω C ⋅ e ⋅ ds ⎥
⎢ − ∫ ω C ⋅ e ⋅ ds = − E ⋅ I ω ⋅ 3
2
⎥
dx Γ ⎜ Γ ' ⎟ dx ⎢⎣ Γ' ⎦ Origine Γ ⎥ dx
⎝ ⎠ ⎢ 1444424444 3 ⎥
⎣ =0 ⎦
D’où finalement :
d 3ϕ dϕ
M x 2 + M x1 = M x ⇔ − E ⋅ I ω ⋅ +G⋅J ⋅ = Mx
dx 3
dx
d 3ϕ G ⋅ J dϕ Mx
En divisant tous les termes de l’équation précédente par E ⋅ I ω , soit − ⋅ =−
dx 3
E ⋅ I ω dx E ⋅ Iω
G⋅J
puis en posant α =
2
, on obtient une nouvelle forme de l’équation différentielle :
E ⋅ Iω
d 3ϕ dϕ Mx
−α 2 ⋅ =−
dx 3
dx E ⋅ Iω
dϕ
De plus et en faisant le changement de variable y = , cette relation se transforme en une équation
dx
différentielle du 2e ordre de type y ′′ − α ⋅ y = k dont la solution est de la forme :
2
dϕ Mx
y= = A ⋅ eα4⋅x
+ B4⋅ 4e −3α ⋅x
+ avec A, B constantes
dx 14 2
Solution générale G2
1 ⋅3
J
Solution particulière
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eα ⋅ x + e −α ⋅ x eα ⋅ x − e −α ⋅x
Expression qui peut être transformée en posant ch(αx ) = ; sh(αx ) = , soit :
2 2
dϕ Mx
y= = C ⋅ ch(α ⋅ x ) + D ⋅ sh(α ⋅ x ) +
dx G⋅J
les constantes C et D étant déterminées à partir des conditions aux limites qui sont pour :
d 2ϕ d 2ϕ
• Une section libre de se gauchir : σ x = −E ⋅ ω C ⋅ = 0 ⇒ = 0,
dx 2 dx 2
⎧⎪ϕ = 0
• Une section encastrée : ⎨ dϕ dϕ
u = −ω C ⋅ =0⇒ =0
⎪⎩ dx dx
11.5.6. Contrainte normale et bimoment
Nous avons établi au chapitre 8 que la contrainte normale pouvait être liée aux différentes
sollicitations (effort normal, moments fléchissants) via les relations suivantes :
• N = ∫∫ σ x ⋅ dS
S
dω y
• M y = ∫∫ z ⋅ σ x ⋅ dS = E ⋅ I y ⋅
S
dx
dω z
• M z = − ∫∫ y ⋅ σ x ⋅ dS = E ⋅ I z ⋅
S
dx
Nous montrerons également lors du calcul des déformées que les moments fléchissants M y et M z
peuvent être reliés aux rotations de flexion, respectivement ωy et ω z 1.
La contrainte normale ainsi obtenue après cumul de ces trois sollicitations sera bien sûr celle de
N My M
flexion composée déviée, soit σx = + .z − z . y .
S Iy Iz
d 2ϕ
En cas de gauchissement du profil, des contraintes normales de la forme σ x = −E ⋅ ωC ⋅
dx 2
s’ajoutent aux termes précédents. Le moment induit par ces contraintes, appelé bimoment (noté Β),
sera donc défini de la manière suivante :
⎛ d 2ϕ ⎞ d 2ϕ
Β = ∫∫ σ x ⋅ ω C ⋅ dS = ∫∫ ⎜ − E ⋅ ω C ⋅ 2 ⎟ ⋅ ω C ⋅ dS = − E ⋅ I ω ⋅ 2
⎜ ⎟
S S ⎝ dx ⎠ dx
Par analogie avec la relation moment fléchissant – rotation de flexion, on déduit pour la contrainte
Β
normale liée au gauchissement σx = − ⋅ ω c . La contrainte normale finale a donc pour expression :
Iω
N My M Β
σx = + .z − z . y − ⋅ωc
S Iy Iz Iω
1
ωy et ωz n’ont rien à voir avec l’aire sectorielle.
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11.6. Exemples
11.6.1. Section circulaire
πR 4
J= = 0.00000981m 4
2
E E = 2.1 1011 N/m2
G= = 8.077 1010 N / m 2
2(1 + ν ) ν = 0.3
R = 0.05 m
L = 0.5 m
Mx = 1000 N.m
e = 8.5 mm
h = 200 mm
C Z
a = 5.6 mm
b = 100 mm
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bi ⋅ ei3
3
⎛ 100 ⋅ 8.53 ⎞ (200 − 2 ⋅ 8.5) ⋅ 5.6 3
J =∑ = 2 ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ + = 51654mm 4 1
i =1 3 ⎝ 3 ⎠ 3
M x ⋅ emax 8.5
τ max = = ⋅ M x = 0.000165 ⋅ M x
J 51654
11.6.3. Section caisson
A
20 cm 10 cm
3 cm
3 cm
3 cm
Y
74 cm
O Z
74 cm
3 cm
7 cm
17 cm
Mx Mx
τ= = = 1.22 ⋅ 10 −12 M x
2 A ⋅ e 2 ⋅ 1369599 ⋅ 10 4 ⋅ 30
1
Les profils du commerce possèdent généralement des congés de raccordement âme - semelle
permettant une meilleure répartition des contraintes de cisaillement (cf. chapitre 9.7). Il est cependant
admis de négliger ces congés pour le calcul de J.
2
On notera que le calcul de l’aire A s’effectue à la ligne moyenne de chacun des tronçons.
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y ωP+
e
S M M’
ω P = ∫ PM ∧ ds 1 a
O
P
G z
x
a/4 C
a
M M’
a x –a = -a2 a
SemelleSup SemelleInf
647
4 48 4 644474448
⎛ 1 ⎞ ⎛1 ⎞
= ∫ ω P ⋅ y ⋅ e ⋅ ds = a 2 ⋅ a ⋅ e ⋅ a + ⎜ − a 2 ⎟ ⋅ a ⋅ e ⋅ (− a ) = 2 ⋅ ⎜ a 2 ⋅ a ⋅ e ⋅ a ⎟ = ea 4 2
1
m zω
Γ
2 ⎝ 2 ⎠ ⎝2 ⎠
m zω P a ea 4 a 3a 5a 3
• Centre de torsion (ou de cisaillement) : z C = z P + = + = + =
Iz 4 8ea 3
4 8 8
3
⎛ 5a a ⎞ 3a
ωC = ω P − ⎜ − ⎟ ⋅ ( y − 0) − (0 − 0) ⋅ ( z − 0) = ω P − y
⎝ 8 4⎠ 8
1
Comme dω P = r ⋅ ds (cf. chapitre 10.6.1), dω P vaut zéro des jonctions âme – semelles au pôle P (s = 0 le
long de l’âme) , dω P = a ⋅ a à l’extrémité de la semelle supérieure et dω P = − a ⋅ a à celle de la semelle
inférieure. La progression de dω P étant le long des semelles étant linéaire, on obtient finalement deux
triangles de hauteur ± a .
2
S
2
Comme ω P = ∫ PM ∧ ds , la valeur de ω P pour le calcul du moment linéaire sectoriel correspond à l’aire
O
a⋅a
des deux triangles pris un à un, soit ± . y vaut ± a et ds = a .
2
3
On retrouve bien la position du centre de cisaillement déterminée au chapitre 10.9.4.
4
On se réfèrera au chapitre 10.6.2 pour ce changement de pôle.
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3a 5a 2
a2 − ⋅a =
8 8
y ωP+
3a 3a 2
0− ⋅a = −
8 8
3a
G 0− ⋅0 = 0 z
8
3a 3a 2
0− ⋅ −a =
8 8
3a 5a 2
− a2 − ⋅ −a =
8 8
dϕ Mx
• Equation différentielle de torsion : = C ⋅ ch(α ⋅ x ) + D ⋅ sh(α ⋅ x ) +
dx G⋅J
En supposant que ce profil constitue une poutre console libre en x = 0, encastrée en x = L et chargée
par une force F suivant l’axe y en x = 0, les conditions aux limites nous permettent d’écrire :
d 2ϕ
¾ Libre en x = 0 ⇒ (0) = 0 ⇒ C ⋅ α ⋅ sh(0) + D ⋅ α ⋅ ch(0) = 0 ⇒ D = 0
dx 2
1
On se réfèrera à la table des intégrales de Mohr située en annexe.
2
L’inertie sectoriel correspondant à l’intégrale de ω C2 , le calcul revient à considérer le diagramme de la figure
précédente, à le mettre au carré puis à l’intégrer. Cette opération peut être effectuée aisément par les intégrales
de Mohr qui sont normalement utilisés pour des combinaisons de diagrammes de moments. Considérant les trois
diagrammes bitriangulaires de la figure précédente, la première phase consiste à diviser chacun d’entre eux en
5a 3a
deux sous triangles distincts. Pour les semelles, le premier triangle aura un longueur de , le second .
8 8
Concernant l’âme, la division s’effectuant au milieu, chacun des deux sous triangles aura une longueur a. Dans
1
un deuxième temps, l’opération consiste à utiliser l’intégrale de Mohr M 1M 3 (triangle « gauche » par lui-
3
même) et à multiplier le résultat par la longueur du segment correspondant.
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dϕ M
¾ Encastrée en x = L ⇒ (L ) = 0 = C ⋅ ch(αL ) + D ⋅ sh(αL ) + x = 0
dx G⋅J
Mx
⇒C =−
ch(αL ) ⋅ G ⋅ J
4ae 3 5Fa
Sachant que J = et M x = − F ⋅ z C = − , on obtient finalement :
3 8
15 F ⎡ sh(αx ) ⎤
D’où après intégration : ϕ =− ⎢ x − α ⋅ ch(αL ) ⎥ + ϕ 0
32Ge 3 ⎣ ⎦
d 2ϕ 15 F ⋅ E ⎡α ⋅ sh(αx ) ⎤
σ x ( x, s ) = − E ⋅ ω C (s ) ⋅ = ⋅ ω C (s ) ⋅ ⎢ ⎥
dx 32Ge ⎣ ch(αL ) ⎦
2 3
y ωG+
e
S
ω G = ∫ PM ∧ ds
O
G z
h
b
h−e b h−e b
− ⋅ ⋅
2 2 2 2
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m zω P
• Centre de torsion : z C = z G + =0
Iz
Remarque : pour les sections doublement sysmétriques, le centre de torsion est confondu avec le
centre de gravité.
Supposant qu’il s’agit d’une poutre bi-encastrée subissant un couple de torsion centré MT (on parlera
MT
dans ce cas de « torsion génée »), on sait que le moment de torsion interne vaut M x = pour
2
L M L
x≤ et M x = − T pour x ≥ .
2 2 2
L dϕ Mx
• Equation différentielle de torsion pour x ≤ : = C ⋅ ch(α ⋅ x ) + D ⋅ sh(α ⋅ x ) +
2 dx 2⋅G ⋅ J
Les caractéristiques de cette poutre sont donc :
L= 300 cm
h= 20.04 cm
b= 20.04 cm
tw = 1.46 cm
e = tf = 0.96 cm
Module d’élasticité longitudinal E = 2285938 daN/cm2
Coefficient de Poisson ν = 0.30
Module d’élasticité transversal G = 879207 daN/cm2
Mx = 185.8 daN.cm
1
Le moment linéaire sectoriel est nul car le centre de torsion est confondu avec le centre de gravité de la section.
Ceci est valable pour tous les profils doublement symétriques.
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MT
dϕ
¾ Encastrée en x = 0 ⇒ (0) = 0 = C ⋅ ch (0) + D ⋅ sh(0) + M x = 0 ⇒ C = − M x
dx 2⋅G ⋅ J 2⋅G ⋅ J
L dϕ ⎛ L ⎞ ⎛ L⎞ ⎛ L⎞ Mx
¾ Du fait de la symétrie, on a en x = : ⎜ ⎟ = 0 = C ⋅ ch⎜ α ⎟ + D ⋅ sh⎜ α ⎟ +
2 dx ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2⎠ ⎝ 2 ⎠ 2⋅G ⋅ J
⎛ ⎛ L⎞ ⎞
⎜⎜ ch⎜α ⎟ − 1⎟⎟
⎛ L⎞ Mx ⎛ L⎞ Mx ⎛ ⎛ L⎞ ⎞ Mx ⎝ 2⎠ ⎠
⇒ D ⋅ sh⎜α ⎟ = − − C ⋅ ch⎜α ⎟ = ⋅ ⎜⎜ ch⎜α ⎟ − 1⎟⎟ ⇒ D = ⋅⎝
⎝ 2⎠ 2⋅G ⋅ J ⎝ 2 ⎠ 2⋅G ⋅ J ⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎠ 2⋅G ⋅ J ⎛ L⎞
sh⎜α ⎟
⎝ 2⎠
⎛ ⎛ L⎞ ⎞
⎜⎜ ch⎜α ⎟ − 1⎟⎟
dϕ Mx Mx ⎝ 2⎠ ⎠ Mx
=− ⋅ ch(αx ) + ⋅⎝ ⋅ sh(αx ) + d’où
dx 2⋅G ⋅ J 2⋅G ⋅ J ⎛ L⎞ 2⋅G ⋅ J
sh⎜α ⎟
⎝ 2⎠
⎡ ⎛ ⎛ L⎞ ⎞ ⎤
⎢ ⎜⎜ ch⎜α ⎟ − 1⎟⎟ ⎥
d ϕ α ⋅Mx ⎢
2
⎝ ⎝ 2⎠ ⎠
= ⋅ − sh(αx ) + ⋅ ch(αx )⎥
dx 2 2 ⋅ G ⋅ J ⎢ ⎛ L⎞ ⎥
⎢ sh⎜α ⎟ ⎥
⎣ ⎝ 2⎠ ⎦
Application numérique :
b 3e(h − e )
2
Iω = = 169015cm 6
24
3
bi ⋅ ei3 ⎛ 20.04 ⋅ 1.46 3 ⎞ (20.04 − 2 ⋅ 1.46 ) ⋅ 0.96 3
J =∑ = 2 ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ + = 46.02cm 4
i =1 3 ⎝ 3 ⎠ 3
G⋅J
α= = 0.0103
E ⋅ Iω
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d 2ϕ
σ x ( x , s ) = − E ⋅ ω C (s ) ⋅ 2 = − E ⋅
α ⋅Mx ⎡
⋅ ⎢− sh(αx ) +
(ch(αL ) + 1) ⋅ ch(αx )⎤ ⋅ h − e ⋅ b
dx 2⋅G ⋅ J sh(αL ) ⎥ 2 2
⎣ ⎦
⎛L ⎞
⇒ σ x (0, s ) = σ x ⎜ , s ⎟ = 3.22daN / cm 2 = 0.322 MPa (à comparer à 0.293 MPa trouvé par
⎝2 ⎠
simulation)
Considérant maintenant la même poutre avec des appuis libres, les conditions aux limites
deviennent :
d 2ϕ
¾ Libre en x = 0 ⇒ (0) = 0 ⇒ C ⋅ α ⋅ sh(0) + D ⋅ α ⋅ ch(0) = 0 ⇒ D = 0
dx 2
L dϕ ⎛ L ⎞ ⎛ L⎞ ⎛ L⎞ Mx
¾ Encastrée en x = ⇒ ⎜ ⎟ = 0 = C ⋅ ch⎜ α ⎟ + D ⋅ sh⎜ α ⎟ + =0
2 dx ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2⎠ ⎝ 2 ⎠ 2⋅G ⋅ J
Mx
⇒C =−
⎛ L⎞
2 ⋅ ch ⎜ α ⎟ ⋅ G ⋅ J
⎝ 2⎠
Ce qui permet d’obtenir :
⎛ ⎞ ⎡ ⎤
⎜ ⎟
dϕ Mx ⎜ ch (αx ) ⎟ d 2ϕ α ⋅ M x ⎢ sh (αx ) ⎥
= ⋅ 1− et = ⋅ ⎢− ⎥
dx 2 ⋅ G ⋅ J ⎜ ⎛ L ⎞ ⎟ dx 2 2 ⋅ G ⋅ J ⎢ ch ⎛α L ⎞ ⎥
⎜ ch ⎜ α ⎟ ⎟ ⎢⎣ ⎜ ⎟
⎝ ⎝ 2⎠⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎥⎦
Application numérique :
⎡ ⎤
2
d ϕ α ⋅Mx ⎢ sh(αx ) ⎥ h − e b
σ x ( x , s ) = − E ⋅ ω C (s ) ⋅ 2 = − E ⋅ ⋅ ⎢− ⎥⋅ ⋅
dx 2⋅G ⋅ J ⎢ ⎛ L ⎞⎥ 2 2
⎢ ch⎜⎝α 2 ⎟⎠ ⎥
⎣ ⎦
⎛L ⎞
⇒ σ x (0, s ) = 0; σ x ⎜ , s ⎟ = 4.55daN / cm 2 = 0.455MPa (à comparer à 0.437 MPa trouvé par
⎝2 ⎠
simulation)
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1
Vue de dessus mettant en évidence le décalage des semelles.
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La notion de charge concentrée étant virtuelle, il est tout à fait possible d’assimiler une charge
ponctuelle P à une charge répartie d’intensité P/ε appliquée sur un intervalle infiniment petit ε.
Considérant maintenant comme point d’application, le point d’abscisse d sur la fibre moyenne, on peut
établir l’équivalence suivante :
P ε
P
q=
ε
O O
⇔
x x
d
ε d ε
d− d+
2 2
En posant que la fonction f(x) est définie par :
On appelle donc opérateur de Dirac au point d’abscisse d, la limite de la fonction f(x) lorsque ε tend
vers 0. On a donc δ ( x − d ) = lim f(x) .
ε →0
La densité de charge associée à une charge concentrée appliquée en un point d’abscisse d de la fibre
moyenne s’écrit donc :
⎧δ ( x − d ) = 1 si x = d
q( x ) = P ⋅ δ ( x − d ) avec ⎨
⎩δ ( x − d ) = 0 si x ≠ d
δ (x − d )
O x
d
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12.1.2. Heaviside
x
⎧ H ( x − d ) = 1 si x ≥ d
∀x0 < d H (x − d ) = ∫ δ (u − d )du avec ⎨
x0 ⎩ H ( x − d ) = 0 si x < d
H (x − d )
O x
d
On notera que :
• ∫ H (x − d ) ⋅ dx = (x − d ) ⋅ H (x − d )
( x − d)
n +1
∫ (x − d ) ⋅ H (x − d ) ⋅ dx = ⋅ H ( x − d ) avec n ≥ 1
n
•
n +1
=0
64447 4448
Démonstration : [(x − d ) n +1
]
′
⋅ H ( x − d ) = (n + 1) ⋅ ( x − d )
n
⋅ H (x − d ) + (x − d ) ⋅ δ (x − d )
n +1
12.2.1.1.Charge ponctuelle
y
P
O d x
12.2.1.2.Charge répartie
y
q q ⋅ H (x − a )
q( x ) = q ⋅ [H ( x − a ) − H ( x − b )] 1
O x
a b − q ⋅ H (x − b)
1
La charge répartie est obtenue en soustrayant les courbes rouge et bleue.
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dω
y V+dV
M q(x)
M+dM
x
B
v(x) dω
V C
A
ds
dx ≈ ds 1
A la section d’abscisse x et sous l’effet des charges extérieures, le point correspondant situé sur la
fibre moyenne subira un déplacement vertical v(x) et une rotation ω(x). L’ensemble des points formant
la fonction v(x) est appelé en RdM, la ligne élastique.
1 M
De plus et de part la relation de moment - courbure = (cf. chapitre 9.2.5), on peut déduire la
ρ EI
dω M
relation = en posant que la variation de longueur dx de la section est égale au rayon de
dx EI
courbure ρ facteur de la variation d’angle (dx = ρ ⋅ dω ) . Enfin et sachant que :
• Le moment fléchissant et l’effort tranchant sont liés à la charge répartie appliquée par les
d 2 M dV
relations différentielles suivantes (cf. chapitre 8.7) : = = −q( x)
dx 2 dx
dv 2
• ω=
dx
On peut déduire que :
dω d ⎡ dv ⎤ d 2v
• EI = EI = ⎥ = EI 2 = M ( x) ,
dx dx ⎢⎣ dx ⎦ dx
1
Etant dans une hypothèse de petits déplacements, la courbure reste faible. Donc dx ≈ ds .
2
Du triangle OAC, on déduit que l’angle ACB = dω ⇒ BAC = dω .
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d 3 v dM
• EI = = V ( x) ,
dx 3 dx
d 4 v dV
• EI 4 = = −q( x) .
dx dx
Les deux formes les plus courantes de cette équation d’équilibre appelée « équation générale des
poutres » sont :
d 2v d 4v
EI = M ( x ) et EI = −q( x)
dx 2 dx 4
d 4v
• EI = − q( x ) ,
dx 4
d 3v
• EI 3 = − ∫ q ( x) ⋅ dx + A = − q1 ( x) + A = V ( x) ,
dx
d 2v
• EI 2 = − ∫ q1 ( x) ⋅ dx + Ax + B = −q 2 ( x) + Ax + B = M ( x) ,
dx
dv 1 1
• EI = − ∫ q 2 ( x) ⋅ dx + Ax 2 + Bx + C = − q3 ( x) + Ax 2 + Bx + C = EIω ( x) ,
dx 2 2
1 3 1 2
• EIv( x) = − q 4 ( x) + Ax + Bx + Cx + D = EIv( x) 1
6 2
12.2.4. Conditions aux limites
12.2.4.1.Appui simple
M ( 0) = 0
v ( 0) = 0 x
12.2.4.2.Encastrement
ω (0) = 0
x
v (0) = 0
1
La méthode consiste à intégrer membre à membre l’équation différentielle du 4ème degré. 4 constantes
d’intégration apparaissent d’où la nécessité d’obtenir 4 conditions aux limites pour résoudre l’équation.
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Préalablement à la définition de ces limites, il convient de préciser la notion de flèche doit être
associée au déplacement propre d’un élément de structure.
Pour ce faire, prenons l’exemple d’un élément de poutre ij subissant des déplacements Vi et Vj
respectivement aux nœuds i et j. La déformée finale correspondra à la somme des déformées dues
aux déplacements relatifs des nœuds et à l’application des charges sur cet élément.
i j
Vi Vj
Au niveau réglementaire, le critère de flèche s’exprime sous la forme d’une fraction de la portée de
l’élément considéré. On limitera par exemple la flèche d’une traverse d’un portique de longueur 10 m
au 1/200e de sa portée ce qui signifie que la flèche observée ne pourra excéder 5 cm.
Sachant que la flèche est une fonction du produit EI, du chargement et de la longueur de l’élément (L),
on devra donc respecter l’inégalité suivante :
L
f ( E , I , L, q , P ) ≤ .
200
Si la valeur de la flèche maximale d’un élément considéré est connue de manière analytique (les
poutres sur 2 appuis par exemple), on pourra déduire aisément la valeur minimale de l’inertie I
permettant de satisfaire au critère de flèche.
De la même manière que pour les contraintes, on cherchera un profil dont l’inertie est supérieure à la
valeur limite calculée précédemment.
On aura effectué dans ce cas un dimensionnement à la flèche. Ceci étant, il est ensuite impératif de
vérifier la stabilité structurelle de l’élément vis-à-vis de la limite élastique.
Remarque : dans le cas d’un dimensionnement à la contrainte, il est ensuite nécessaire de vérifier le
critère de flèche.
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12.4. Exemples
12.4.1. Poutre soumise à une charge ponctuelle centrée
+ P
y
a=l/2
x
GO GE
l
RO
RE
d 4v ⎛ l⎞
• EI = − q ( x) = − P ⋅ δ ⎜ x − ⎟ ,
dx ⎝ 2⎠
4
d v ⎛ l⎞ ⎛ l⎞
3
• EI 3 = − P ⋅ ∫ δ ⎜ x − ⎟ ⋅ dx + A = − P ⋅ H ⎜ x − ⎟ + A = V ( x) ,
dx ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
d v ⎛ l⎞ ⎛ l⎞
2
• EI 2 = − P ⋅ ⎜ x − ⎟ ⋅ H ⎜ x − ⎟ + Ax + B = M ( x ) ,
dx ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
2
dv 1 ⎛ l⎞ ⎛ l⎞ 1
• EI = − P ⋅ ⋅ ⎜ x − ⎟ ⋅ H ⎜ x − ⎟ + Ax 2 + Bx + C = EIω ( x ) ,
dx 2 ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ 2
3
1 ⎛ l⎞ ⎛ l⎞ 1 1
• EIv ( x ) = − P ⋅ ⋅ ⎜ x − ⎟ ⋅ H ⎜ x − ⎟ + Ax 3 + Bx 2 + Cx + D = EIv ( x )
6 ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ 6 2
• en x = 0,
M (x = 0) = 0 ⇒ B = 0
v (x = 0) = 0 ⇒ D = 0
• en x = l,
Pl P
M (x = l ) = − + Al = 0 ⇒ A =
2 2
1 Pl 3
1 Pl 3
Pl 3 Pl 3 Pl 2
v(x = l ) = 0 ⇒ − ⋅ + ⋅ + Cl = 0 ⇒ − +⋅ + Cl = 0 ⇒ C = −
6 8 6 2 48 12 16
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12.4.1.2.Effort tranchant
⎧ P
⎛ l⎞ P ⎪ V ( 0) = 2
V ( x) = − P ⋅ H ⎜ x − ⎟ + ⇒ ⎨ 1
⎝ 2⎠ 2 P
⎪V (l ) = −
⎩ 2
12.4.1.3.Moment fléchissant
⎛ l⎞ ⎛ l⎞ P ⎛l⎞ ⎛ l l ⎞ P l Pl
M ( x ) = − P ⋅ ⎜ x − ⎟ ⋅ H ⎜ x − ⎟ + x ⇒ M ⎜ ⎟ = − P⎜ − ⎟ + ⋅ =
⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ 2 ⎝2⎠ ⎝2 2⎠ 2 2 4
12.4.1.5.Flèche à mi-portée
⎛l⎞ 1 ⎡ Pl 3 Pl 3 ⎤
3
1 ⎛ l⎞ ⎛ l ⎞ 1 P 3 Pl 2 Pl 3
EIv ( x ) = − ⋅ P ⋅ ⎜ x − ⎟ ⋅ H ⎜ x − ⎟ + x − x ⇒ v⎜ ⎟ = ⎢ + − = − = f
32 ⎥⎦
0
6 ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ 6 2 16 ⎝ 2 ⎠ EI ⎣ 96 48EI
+
y
x
GO GE
f
Remarques :
• Les moment fléchissant et effort tranchant sont identiques à ceux trouvés précédemment,
• Le déplacement est maxi à mi-portée, donc sous la charge. Ceci n’est cependant pas
systématique,
• La ligne élastique est un polynôme de degré 3.
⎛ l⎞
1
H⎜ x − ⎟ vaut 0 pour x = 0 , 1 pour x = l .
⎝ 2⎠
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y +
q
x
GO l GE
RO
RE
d 4v
• EI = − q = − q( x ) ⋅ H ( x ) 1,
dx 4
d 3v
• EI 3 = −q ⋅ x ⋅ H ( x ) + A = V ( x) ,
dx
d 2v x2
• EI 2 = − q ⋅ ⋅ H ( x ) + Ax + B = M ( x ) ,
dx 2
dv x 3
= − q ⋅ ⋅ H ( x ) + Ax 2 + Bx + C = EIω ( x ) ,
1
• EI
dx 6 2
x 4
EIv ( x ) = − q ⋅ ⋅ H ( x ) + Ax 3 + Bx 2 + Cx + D = EIv ( x )
1 1
•
24 6 2
• en x = 0,
M (x = 0) = 0 ⇒ B = 0
v (x = 0) = 0 ⇒ D = 0
• en x = l,
ql 2 ql
M (x = l ) = − + Al = 0 ⇒ A =
2 2
ql 4
ql 4
ql 3
v(x = l ) = 0 ⇒ − + + Cl = 0 ⇒ C = −
24 12 24
1
H (x )
valant tout le temps 1 quand la poutre est chargée sur toute sa longueur, la répétition de cette valeur
dans les équations suivantes n’est pas nécessaire.
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12.4.2.2.Effort tranchant
⎧ ql
ql ⎪ V ( 0 ) =
V ( x ) = − q ⋅ x ⋅ H (x ) + ⇒ ⎨ 2
2 ql
⎪V (l ) = −
⎩ 2
12.4.2.3.Moment fléchissant
x2 ql ⎛l⎞ ql 2 ql 2 ql 2
M ( x) = −q ⋅ ⋅ H (x ) + x ⇒ M ⎜ ⎟ = − + =
2 2 ⎝2⎠ 8 4 8
x3 ql ql 3
EIω ( x ) = − q ⋅ ⋅ H (x ) + x 2 − ⇒
6 4 24
⎧ − ql 3
⎪⎪ ω (0 ) =
24 EI
⎨ 1 ⎡ ql 3 ql 3 ql 3 ⎤ ql 3
⎪ω (l ) = − + − =
⎪⎩ EI ⎢⎣ 6 4 24 ⎥⎦ 24 EI
12.4.2.5.Flèche à mi-portée
x4 ql ql 3 ⎛ l ⎞ 1 ⎡ ql ql 4 ql 4 ⎤ 5ql 4
4
EIv( x) = − q ⋅ ⋅ H (x ) + x 3 − x ⇒ v⎜ ⎟ = ⎢ − + − ⎥ = − = f
24 12 24 ⎝ 2 ⎠ EI ⎣ 384 96 48 ⎦ 384 EI
+
y
x
GO GE
f
Remarques :
• Les moment fléchissant et effort tranchant sont identiques à ceux trouvés précédemment,
• La ligne élastique est un polynôme de degré 4.
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Lisses courantes
Suspente ⇔
6m
Potelets
Vue
transversale
6m 6m 6m 6m
On désire dimensionner une lisse courante du pignon d’un bâtiment industriel. Prenant appuis
verticalement et horizontalement sur 2 potelets, son fonctionnement dans les deux plans est
assimilable à une poutre sur 2 appuis d’une longueur de 6 m et subissant :
Sachant que l’acier utilisé est du S235 (E = 2.1 1011 N/m2) et que la flèche admissible pour cet
élément de construction doit être limitée au 200ème de la portée :
• Détermination du profil IPEA minimum pour que la poutre réponde à la condition de flèche
dans la direction horizontale (direction du vent).
L 600cm
f lim = = = 3cm
200 200
5q H L4 5q H L4 5 × 1780 × 6 4
f = ≤ f lim ⇒ I y ≥ = = 4.77 ⋅ 10 −6 m 4 = 477cm 4 ⇒ IPEA160
384 EI y 384 E × f lim 384 × 2.1 ⋅ 10 × 0.03
11
G Iy Wely Iz Welz
IPEA160 12.7 kg/m 689.3 cm4 87.81cm3 54.43 cm4 13.27 cm3
Remarque : le profil IPEA est positionné avec les semelles dans le plan du pignon pour des raisons
constructives (cf. vue transversale).
La condition de flèche n’est donc pas vérifiée. Pour résoudre ce problème sans changer le profil déjà
retenu, la solution consiste à ajouter un appui intermédiaire au milieu de la lisse (cet appui de manière
constructive est réalisé au moyen d’une suspente).
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On est donc en présence d’une poutre sur trois appuis (donc hyperstatique). Nous verrons au chapitre
14 que la flèche maximale d’une telle poutre chargée uniformément sur toute sa longueur est égale
à 0.415 fois la flèche maxi d’une des travées isostatiques, soit :
4
⎛ L⎞
5qV ⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠ = 0.415 ⋅ 5 × 827 × 3 4
f = 0.415 ⋅ = 0.0032m ≤ f lim
384 EI z 384 × 2.1 ⋅ 1011 × 54.43 ⋅ 10 −8
q H ⋅ L2 My
Plan horizontal : M y = = 8010 N .m ⇒ (σ x ) y = = 91MPa 1
8 Wely
2
⎛ L⎞
qV ⋅ ⎜ ⎟
Plan vertical : M z = −
⎝ 2 ⎠ = −930 N .m ⇒ (σ ) = M z = 70MPa 2
x z
8 Welz
En cumulant (par superposition des états d’équilibre) les effets dus aux deux plans de calcul, on
obtient pour la contrainte en flexion déviée :
1
Le moment fléchissant est maximum au milieu de la poutre.
2
Le moment sur l’appui central d’une poutre sur 3 appuis chargée uniformément sur 2 travées de longueur L est
qL 2
égal à − (cf. chapitre 14.5.2). Il correspond de plus à la valeur maximale du moment fléchissant.
8
3
Nous avons vu qu’en flexion déviée (cf. chapitre 9.3) les contraintes relatives aux deux plans de flexion
s’ajoutaient ou se retranchaient suivant la position du point calcul par rapport à l’axe neutre. De ce fait, la
contrainte normale finale est maximale lorsqu’elles s’ajoutent en valeur absolue soit dans le sens de la
compression, soit dans celui de la traction. Dans notre exemple, la contrainte maximale est suivant le cas de
± 161MPa .
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Si par contre la structure subit de grandes déformations, les sollicitations sont alors considérablement
modifiées.
De plus, il est important de préciser que ces grandes déformations peuvent se produire autant dans le
domaine élastique que plastique. Elles affectent principalement les zones comprimées des éléments
de construction et se traduisent sous la forme de trois types de phénomènes d’instabilités :
δ e
P
x
v(x)
l δ+e-v(x)
d 2 v( x) d 2 v( x)
EI = M ( x ) = P ⋅ (δ + e − v ( x ) ) ⇒ EI + P ⋅ v( x) = P ⋅ (δ + e )
dx 2 dx 2
1
EULER Leonhard (1707-1783) mathématicien et physicien suisse.
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P d 2 v( x)
En posant α= , on obtient : + α 2 ⋅ v( x) = α 2 ⋅ (δ + e )
EI dx 2
Sachant que la solution (générale + particulière) d’une telle équation s’exprime sous la forme :
v(0) = 0 ⇒ B + (δ + e ) = 0 ⇒ B = − (δ + e )
• En x = 0, .
v' (0) = 0 ⇒ A ⋅ α = 0 ⇒ A = 0
D’où : v ( x ) = (δ + e ) ⋅ (1 − cos(α ⋅ x ))
e ⋅ (1 − cos(α ⋅ l )) e ⋅ (1 − cos(α ⋅ x ))
δ = d’où v( x ) =
cos(α ⋅ l ) cos(α ⋅ l )
π P π
Si α ⋅l → alors v ( x ) → ∞ ce qui correspond à une charge (critique) de αl = l = .
2 EI 2
π 2 EI π 2 EI
D’où Pcrit = =
4l 2 (2l )2
L= 10 m P (N) α
4
I= 0.0002 m 20000 0.071
2
E= 2.00E+10 N/m 40000 0.100
e= 0.01 m 60000 0.122
Pcrit = 98696 N 80000 0.141
98000 0.157
v(x) (m)
x P=20000 N P=40000 N P=60000 N P=80000 N P=98000 N
0.00 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
1.00 0.000 0.000 0.000 0.001 0.022
2.00 0.000 0.000 0.001 0.003 0.088
3.00 0.000 0.001 0.002 0.006 0.195
4.00 0.001 0.001 0.003 0.010 0.342
5.00 0.001 0.002 0.005 0.015 0.524
6.00 0.001 0.003 0.008 0.022 0.738
7.00 0.002 0.004 0.010 0.029 0.978
8.00 0.002 0.006 0.013 0.037 1.238
9.00 0.003 0.007 0.016 0.045 1.511
10.00 0.003 0.009 0.019 0.054 1.792
1
1
Le tableau ci-dessus montre que la déformée en tête de poteau reste relativement modérée jusqu’à 80 % de la
charge critique. Ensuite, celle-ci augmente très significativement ce qui met en relief la brutalité du phénomène
de flambement. Il en sera de même pour le déversement.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 181
2,000
1,500
1,000
0,500
0,000
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00
N v(x) N x
On a vu au chapitre 12.2.2 que le moment fléchissant pouvait être exprimé en fonction de la courbure
d 2 v( x )
de la déformée par la relation : EI = M ( x ) . Par ailleurs, le moment fléchissant sur cette
dx 2
poutre peut également être exprimé par rapport au point A en posant : M ( x ) = − N ⋅ v ( x )
(convention des forces à gauche). En égalisant ces deux expressions du moment fléchissant, on
obtient l’équation différentielle du 2ème ordre sans second membre suivante :
d 2 v( x ) d 2 v( x )
EI = M ( x ) = − N ⋅ v ( x ) ⇒ EI + N ⋅ v( x ) = 0
dx 2 dx 2
N d 2 v( x)
En posant α= , celle-ci devient alors + α 2 ⋅ v( x ) = 0
EI dx 2
Sachant que la solution (réelle) générale d’une telle équation s’exprime sous la forme :
• En x = 0, v ( 0) = 0 ⇒ B = 0 ,
• En x = l, v (l ) = 0 ⇒ A ⋅ sin (α ⋅ l ) = 0 .
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 182
kπ
L’équilibre se caractérise alors par : A ⋅ sin (α ⋅ l ) = 0 ⇒ α ⋅ l = kπ ⇒ α =
l
kπ N kπ k 2π 2 EI
d’où α= ⇔ = ⇒N = .
l EI l l2
Pour que la poutre soit fléchie, il faut au moins que k soit égal à 1, d’où l’expression de la charge
π 2 EI
critique d’EULER1 : N K = . Dans ce cas, la longueur de flambement est égale à l.
l2
A cette charge est également associée une contrainte critique d’EULER :
N K π 2 EI π 2 E I π 2 E 2 π 2 E
σK = = = 2 ⋅ = 2 ⋅i = 2
S S ⋅l2 l S l λ
l I
avec λ= , élancement minimal correspondant au rayon de giration i = minimal (et par
i S
conséquent à l’inertie minimale).
• Si σ K > σ e ,la ruine s’étant déjà produite pour σ = σ e , il n’y a aucun risque de flambement,
700
600
500
400
σ (MPa)
300
235
200
100
93
0
0 50 100 150 200 250 300
λ
Lorsque σK =σe pour un acier S235, l’élancement critique correspondant aura pour valeur :
lK E 210000
λK = =π =π ≈ 93 2
i σK 235
1
Les valeurs de k strictement supérieures à 1 n’ont pas de sens physique puisque la poutre est sensée avoir
déjà flambé (la première charge critique est déjà atteinte).
2
Valeur que l’on retrouve dans l’Eurocode 3.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 183
y
P
lK
I N
N v(x) x
P
l
d 2 v( x) d 2 v( x )
EI = M ( x ) = − N ⋅ v ( x ) + P ⋅ x ⇒ EI + N ⋅ v( x ) = P ⋅ x 1
dx 2 dx 2
Sachant que la solution (générale + particulière) d’une telle équation s’exprime sous la forme :
P
v ( x ) = A ⋅ sin(α ⋅ x ) + B ⋅ cos(α ⋅ x ) + x A, B constantes
N
Les conditions aux limites permettent d’écrire que :
• En x = 0, v ( 0) = 0 ⇒ B = 0 ,
P
v (l ) = 0 ⇒ A ⋅ sin (α ⋅ l ) + ⋅l = 0
N
• En x = l, .
P
v ' (l ) = 0 ⇒ A ⋅ α ⋅ cos(α ⋅ l ) + = 0
N
N
D’où résulte l’équation tan (α ⋅ l ) = α ⋅ l qui a pour plus petite racine :
4.5
α= =
l EI
Sachant que 2π ≈ 4.5 , la charge critique s’écrit alors :
4.52 EI π 2 EI π 2 EI π 2 EI
NK = ≈ 2 = =
l2 l2 ⎛ l ⎞
2
l K2
⎜ ⎟
⎝ 2⎠
2
Dans ce cas, la longueur de flambement est égale à l K = ⋅ l ≈ 0.7 ⋅ l .
2
1
Au début du chargement, l’effort normal s’applique dans l’axe de la poutre. Au fur et à mesure que N augmente,
le nœud commence à tourner (N n’est plus horizontal mais oblique), créant une composante verticale P qui sur la
base des forces à gauche crée un moment par rapport à l’abscisse x, P.x.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 184
lK
J I
N v(x) x N
Remarque : les point I et J correspondent aux points de changement d’inflexion de la ligne élastique.
d 2 v( x ) d 2 v( x )
EI = M ( x ) = − N ⋅ v ( x ) + P ⋅ x + C ⇒ EI + N ⋅ v( x) = P ⋅ x + C 1
dx 2 dx 2
Sachant que la solution (générale + particulière) d’une telle équation s’exprime sous la forme :
v (0) = 0
• En x = 0, ,
v ' (0) = 0
v (l ) = 0
• En x = l, .
v ' (l ) = 0
2π N
Après résolution du système, la plus petite racine trouvée est égale α= =
l EI
4π 2 EI π 2 EI π 2 EI
La charge critique s’écrit alors : N K = = = 2 .
l2 ⎛l⎞
2
lK
⎜ ⎟
⎝2⎠
1
C correspond au moment d’encastrement de l’appui gauche.
2
D’une manière générale, la longueur de flambement correspond à la distance entre les différents changements
de courbure (points d’inflexion) sur la poutre.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 185
Conditions d’appui lK
lK= l
lK
0.7 L
lK
0.5 L
2L
∆ L
…….
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 186
13.3. Le déversement
13.3.1. Principe
y P1 y
P2
w
x z
x
ϕ
d 2v
• Dans le plan de flexion xy : E ⋅ I z ⋅ = M z ( x) ,
dx 2
d 2w
• Dans le plan de flexion xz : E ⋅ I y ⋅ = − M y ( x) ,
dx 2
d 3ϕ dϕ
• Autour de l’axe x de torsion : − E ⋅ I ω ⋅ +G⋅J ⋅ = M x 2.
dx 3
dx
1
Dans le cas d’une poutre en I soumise à des charges verticales descendantes, on assiste en fait au flambement
de la semelle supérieure comprimée.
2
Equation différentielle de torsion vue au chapitre 11.5.4.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 187
M0
x M0
On notera que les appuis sont des « appuis à fourche » : appuis simples pour la flexion mais rotations
et déplacements latéraux empêchés.
d 2v
• E ⋅ Iz ⋅ = M z ( x) = M 0 ⋅ cos(ϕ ) ≈ M 0 ,
dx 2
d 2w
• E ⋅ I y ⋅ 2 = − M y ( x) = − M 0 ⋅ sin (ϕ ) ≈ − M 0 ⋅ ϕ ,
dx
d 3ϕ dϕ dw
• − E ⋅ Iω ⋅ 3 + G ⋅ J ⋅ = Mx = ⋅M0,
dx dx dx
y
vue de dessus
w x
dw
z
ψ
ϕ
Mx
M0
M y = M 0 ⋅ sin (ϕ ) ≈ M 0 ⋅ ϕ dx
ψ
M0
ϕ
M z = M 0 ⋅ cos(ϕ ) ≈ M 0 z
ϕ
dw M x dw M z = M 0 ⋅ cos(ψ ) ≈ M 0
sin (ψ ) ≈ ψ = = ⇒ Mx = M0 ⋅
dx M 0 dx
d 4ϕ d 2ϕ d 2 w d 4ϕ d 2ϕ M 02
− E ⋅ Iω ⋅ + G ⋅ J ⋅ − ⋅ M = 0 ⇒ − E ⋅ I ω ⋅ + G ⋅ J ⋅ + ⋅ϕ = 0
dx 2 E ⋅ I y
0
dx 4 dx 2 dx 2 dx 4
d 4ϕ G ⋅ J d 2ϕ M 02
− ⋅ − ⋅ϕ = 0
dx 4 E ⋅ I ω dx 2 E ⋅ I ω ⋅ E ⋅ I y
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 188
G⋅J M 02
Enfin et en posant α= et β = , on obtient une nouvelle forme de l’équation
2 ⋅ E ⋅ Iω E ⋅ Iω ⋅ E ⋅ I y
différentielle :
d 4ϕ d 2ϕ
− 2α ⋅ 2 − β ⋅ ϕ = 0
dx 4 dx
Sachant que la solution générale d’une telle équation s’exprime sous la forme :
avec m = −α + α 2 + β ;n = α + α 2 + β
d 2ϕ
Note : = − A ⋅ m 2 ⋅ sin (m ⋅ x ) − B ⋅ m 2 ⋅ cos(m ⋅ x ) + C ⋅ n 2 ⋅ ch(n ⋅ x ) + D ⋅ n 2 ⋅ sh(n ⋅ x )
dx 2
d 2ϕ
Comme ϕ = = 0 en x = 0 et x = L (extrémités libres), on déduit pour :
dx 2
⎧ϕ (0 ) = B + C = 0
⎪
• x = 0 ⇒ ⎨ d 2ϕ ⇒ B = C = 0,
⎪⎩ dx 2 (0) = − B ⋅ m + C ⋅ n = 0
2 2
⎧ϕ (L ) = A ⋅ sin (m ⋅ L ) + D ⋅ sh(n ⋅ L ) = 0
⎪
• x = L ⇒ ⎨ d 2ϕ
⎪⎩ dx 2 (L ) = − A ⋅ m ⋅ sin (m ⋅ L ) + D ⋅ n ⋅ sh(n ⋅ L ) = 0
2 2
Une première solution à ce système peut être obtenue en posant A = D = 0 ce qui correspond à la
poutre au repos. Une deuxième approche consiste à considérer D = 0 et A ≠ 0 sachant que sh(n ⋅ L )
ne peut être égal à zéro. Dans ce cas, la seule solution possible est sin (m ⋅ L ) = 0 (on pouvait arriver
au même résultat en étudiant le déterminant de ce système soit sin (m ⋅ L ) ⋅ n + m ( 2 2
)⋅ sh(n ⋅ L ) = 0 ).
La déformée de flambement sera donc de la forme : ϕ ( x) = A ⋅ sin (m ⋅ x ) .
k 2π 2
On a donc sin (m ⋅ L ) = 0 ⇒ m ⋅ L = kπ d’où − α + α2 + β =
L2
La première solution de cette équation est obtenue en posant k = 1 soit :
2 2
π2
⎛π 2 ⎞ ⎛π 2 ⎞ π2 π 2 ⎛π 2 ⎞
− α + α + β = 2 ⇒ β = ⎜ 2 + α ⎟ − α = ⎜ 2 ⎟ + 2 2 ⋅ α = 2 ⎜⎜ 2 + 2α ⎟⎟
2
⎜ ⎟ 2
⎜ ⎟
L ⎝L ⎠ ⎝L ⎠ L L ⎝L ⎠
Sachant que α = G ⋅ J et M 02
β= , le moment critique de déversement est donc égal à :
2 ⋅ E ⋅ Iω E ⋅ Iω ⋅ E ⋅ I y
⎞ π EI y
(M 0 )CR = π
⎛π 2 G ⋅ J I ω L2 G ⋅ J
2
E ⋅ I ω ⋅ E ⋅ I y ⋅ ⎜⎜ 2 + ⎟⎟ = + ⋅
L ⎝L E ⋅ Iω ⎠ L2 Iy π 2 E ⋅ Iy
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13.3.2.2.Exemple
Reprenant l’exemple du chapitre 11.6.5 avec appuis libres :
L= 300 cm
h= 20.04 cm
b= 20.04 cm
tw = 1.46 cm
e = tf = 0.96 cm
Module d’élasticité longitudinal E = 2285938 daN/cm2
Coefficient de Poisson ν = 0.30
Module d’élasticité transversal G = 879207 daN/cm2
IZ = 5462 cm4
Iy = 1960 cm4
Iω = 169015 cm6
J= 46 cm2
MO
MO
π 2 EI y I ω L2 G ⋅ J
(M 0 )CR = + ⋅ = 6379441daN .cm ≈ 638kN .m
L2 Iy π 2 E⋅Iy
Après calcul du moment critique de déversement, il est possible de déterminer la contrainte critique
associée soit :
On constate dans ce cas spécifique que la poutre se rompra par plastification avant de déverser.
En appliquant ce moment critique à un modèle de simulation, on obtient bien une rotation de torsion
liée aux déplacements antagonistes des semelles du I.
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1
Norme du déplacement en vue de dessus.
2
Déplacements latéraux.
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L/2 x
w
wmax
z
1
Contraintes de flexion associées au déversement de la poutre.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 192
d 2v P⎛L ⎞
• E ⋅ Iz ⋅ = M z ( x) = ⎜ − x ⎟ ,
dx 2
2⎝2 ⎠
d w2
P⎛L ⎞ P⎛L ⎞
• E ⋅ I y ⋅ 2 = − M y ( x) = − ⎜ − x ⎟ ⋅ sin (ϕ ) ≈ − ⎜ − x ⎟ ⋅ ϕ ,
dx 2⎝2 ⎠ 2⎝2 ⎠
d 3ϕ dϕ dw P ⎛ L ⎞ P
• − E ⋅ Iω ⋅ 3 + G ⋅ J ⋅ = Mx = ⋅ ⎜ − x ⎟ − ⋅ (w1 − w) ,
dx dx dx 2 ⎝ 2 ⎠ 2
Remarque : le fait de centrer le repère permet d’avoir une seule expression de l’équation du moment
fléchissant Mz.
d 4ϕ d 2ϕ d 2 w P ⎛ L ⎞ dw P dw P
− E ⋅ Iω ⋅ 4 + G ⋅ J ⋅ 2 − 2 ⋅ ⎜ − x ⎟ + ⋅ − ⋅ =0
dx dx dx 2 ⎝ 2 ⎠ dx 2 dx 2
2
⎛P⎛L ⎞⎞
⎜⎜ ⎜ − x ⎟ ⎟⎟
d ϕ d ϕ 2⎝2 ⎠⎠
⇒ −E ⋅ Iω ⋅ 4 + G ⋅ J ⋅ 2 + ⎝
4 2
⋅ϕ = 0
dx dx E⋅Iy
d’où
2
⎛L ⎞
P2 ⋅ ⎜ − x⎟
d ϕ G⋅J d ϕ
4 2
⎝2 ⎠ ⋅ϕ = 0
− ⋅ 2 −
dx 4
E ⋅ I ω dx 4 ⋅ E ⋅ Iω ⋅ E ⋅ I y
Cette équation ne peut être résolue par les méthodes classiques. C’est pourquoi, nous utiliserons
l’approche énergétique proposée par S.P TIMOSHENKO1. Reprenant l’expression de l’énergie de
déformation vue au chapitre 6.3.9, l’énergie développée par la flexion autour de l’axe y sera égale à :
I
647y 48
My ⎡ 2 ⎤
2
σx My L L
1 My EI y L
⎛ d 2w ⎞
2 2 2 2
2 2
EI y L ⎛ d 2 w ⎞ GJ ⎛ dϕ ⎞ ⎛ d 2ϕ ⎞
L 2 L
EI
WT = Wz + Wx + Wω = ∫ ⎜
⎜
2 0 ⎝ dx ⎠
⎟
2 ⎟
⋅ dx + ∫ ⎜ ⎟ ⋅ dx + ω
2 0 ⎝ dx ⎠ 2 ∫0 ⎜⎜⎝ dx 2 ⎟⎟⎠ ⋅ dx
1
S.P TIMOSHENKO (1878-1972) Professeur à l’Ecole Polytechnique de Kiev, à l’Université du Michigan et à
Stanford. Il peut être considéré comme un des pères de la mécanique moderne.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 193
L L L
2 2
EI y 2 ⎛ d 2 w ⎞ GJ 2 ⎛ dϕ ⎞ ⎛ d 2ϕ ⎞
2
EI 2
WT = ∫ ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⋅ dx +
2 0 ⎝ dx ⎠ ∫ ⎜ ⎟ ⋅ dx + ω
2 0 ⎝ dx ⎠ 2 ∫0 ⎜⎜⎝ dx 2 ⎟⎟⎠ ⋅ dx
L
1 2
d 2w ⎛ L ⎞
devra s’équilibrer avec l’énergie développée par la force P soit : T = ⋅ P ⋅ ∫ ϕ ⋅ 2 ⋅ −⎜ − x ⎟ ⋅ dx
2 0
dx ⎝2 ⎠
L
2
d 2w ⎛ L ⎞
Le terme ∫ϕ ⋅
0
dx 2
⋅ −⎜ − x ⎟ ⋅ dx correspond au déplacement vertical dans le sens de la charge P.
⎝2 ⎠
d 2w ⎛ L⎞
On sait que dx = ρ ⋅ dω ⇒ dω = ⋅ dx et dw ≈ dω ⋅ ⎜ x − ⎟ . On déduit le déplacement vertical
dx 2
⎝ 2⎠
en multipliant par ϕ (prise en compte du gauchissement).
O
dω
x
w(x) dω
z ds
dx ≈ ds
L L L
2
⎛ dϕ ⎞ ⎛ d 2ϕ ⎞
2 2
P ⎛L ⎞
2 2 2 2
d’où l’équation en P critique : ⋅ ∫ ϕ 2 ⋅⎜ − x ⎟ ⋅ dx = GJ ∫ ⎜ ⎟ ⋅ dx + EI ω ∫ ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⋅ dx
1
4 EI y 0 ⎝2 ⎠ 0⎝
dx ⎠ 0⎝
dx ⎠
d 2w P⎛L ⎞
1
On sait que E⋅Iy ⋅ ≈ − ⎜ − x⎟ ⋅ϕ .
dx 2
2⎝2 ⎠
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 194
Partant du principe que l’équation de l’angle de gauchissement ϕ suit une série trigonométrique du
⎛π ⎞ ⎛ 3π ⎞ d 2ϕ
type ϕ = A1 ⋅ cos⎜ x ⎟ + A2 ⋅ cos⎜ x ⎟ + ... satisfaisant aux conditions aux limites ( ϕ = 2 = 0
⎝L ⎠ ⎝ L ⎠ dx
aux extrémités1) et sachant que seul le premier terme de la série est pris en compte, le charge critique
sera égal à :
3π 2 4π EI y I ω L2 G ⋅ J
2
PCR = + ⋅
6 +π 2 L3 Iy π 2 E ⋅ Iy
P ⋅L 3π 2 π EI y I ω L2 G ⋅ J π 2 EI y I ω L2 G ⋅ J
2
M CR = CR = + ⋅ = C1 + ⋅ 2
4 6 + π 2 L2 Iy π 2 E ⋅ Iy L2 Iy π 2 E ⋅ Iy
Le moment critique étant influencé par le point d’application de P, nous considérerons maintenant la
charge au niveau des semelles inférieure ou supérieure.
h h h ϕ 02 ϕ 02
d = − ⋅ cos(ϕ 0 ) ≈ ⋅ = zg ⋅
2 2 2 2 2
ϕ 02
Note : cos(ϕ 0 ) = 1 −
2
( )
+ Ο ϕ 02
⎡ 2 ⎤
3π 2 4π EI y ⎢ I ω L2 G ⋅ J ⎛ 4 3 ⎞
2
4 3
PCR = + ⋅ +⎜ ⋅ z g ⎟⎟ − ⋅ zg ⎥
6 +π 2 L3 ⎢ I y π 2 E ⋅ I y ⎜⎝ π 6 + π 2 ⎠ π 6 +π
2 ⎥
⎣ ⎦
L ⎛ nπ ⎞
1
Quand x=± cos⎜ x⎟ = 0 (n impair).
2 ⎝ L ⎠
3π 2
2
On notera que le terme ≈ 1.365 correspond au coefficient C1 indiqué par l’Eurocode 3 – Annexe F
6 +π 2
pour ce même type de chargement et les mêmes conditions d’appui (appuis simples).
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⎡ 2 ⎤
PCR ⋅ L 3π 2 π EI y ⎢ I ω L2 G ⋅ J ⎛ 4 3 ⎞
2
4 3
M CR = = + 2⋅ + ⎜⎜ ⋅ z g ⎟⎟ − ⋅ zg ⎥ 1
4 6 +π 2
L2
⎢ Iy π E ⋅ Iy ⎝π 6 +π 2
⎠ π 6 +π
2 ⎥
⎣ ⎦
π 2 EI y ⎡ I ω L2 G ⋅ J ⎤
M CR = C1 ⎢ + 2⋅ + (C 2 ⋅ z g ) − C 2 ⋅ z g ⎥ 2
2
L2 ⎢⎣ I y π E ⋅ I y ⎥⎦
13.3.3.2.Exemple
L’étude de exemple du chapitre 13.3.2.2 avec une charge ponctuelle centrée permettra de trouver
comme valeur de la charge critique de déversement :
4 3
1
Le terme ≈ 0.553 correspond au coefficient C2 indiqué par l’Eurocode 3 – Annexe F.
π 6 +π 2
h
2
Le moment critique diminue pour une charge appliquée sur la semelle supérieure zg = + et augmente pour
2
h
une charge appliquée sur la semelle inférieure z g =− .
2
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13.4. Le voilement
Si une plaque rectangulaire est soumise à une sollicitation de compression dans son plan moyen sur
2 faces opposées, on observera l’apparition d’une déformée transversale à partir d’un certain niveau
de charge. Les ondulations observées correspondent au voilement de la plaque.
y
σx
b σx
0.29
0.26
0.22
0.19
0.16
0.13
0.10
0.06
0.03
Z X
0.00
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Nxy
Nyx
Effel2004 - Structure - 13.1
Ech=1/21
Voilement d'une plaque rectangulaire
D:\GRAITEC\PROJECTS\CNAM\Modele70 26/05/05 à 15 h 37
- Date 18/11/01 - Fichier Modele70 -
Déplacements (mm)
Cas n°102
Surfaciques D
2.05
1.84
1.64
1.43
1.23
1.02
0.82
0.61
0.41
0.20
Z X
0.00
1
A contrario du flambement et du déversement.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 198
Bien évidemment, le voilement est à associer aux âmes minces élancées. Cette vérification est donc
assez fréquente en construction métallique et ce particulièrement dans le cas d’études de ponts
(ponts mixtes, ponts caissons, etc.) ou de silos.
La théorie du voilement s’inspire principalement de la théorie des plaques que nous aborderons au
chapitre 20.
La principale méthode utilisée, appelée « méthode post-critique simple » fait appel aux résultats de
l’étude des plaques en compression uniaxiale ou en cisaillement.
Dans le premier cas, la contrainte critique de voilement peut être obtenue en posant :
k ⋅π 2 ⋅ E
2
⎛h⎞ a
σ xcrit = ⋅ ⎜ ⎟ avec k = 4; φ = ; h = épaisseur 1
(
12 1 − ν 2 ) ⎝b⎠ b
4
k = 5.35 + pour φ ≥ 1
D ⋅π 2
φ2
et dans le second : τ crit
xy =k⋅ avec .
h ⋅ b2 5.35
k= + 4 pour φ ≤ 1
φ2
Une seconde méthode appelée « méthode du champ diagonal de traction » est également proposée
par l’Eurocode 3.
1
On montrera au chapitre 20 que le nombre d’ondes du voilement est égal au rapport d’élancement φ du
panneau et que dans ce cas k = 4.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 199
ωO ωE x
GO GE
l
A partir de la relation moment - courbure vue aux chapitres 6.2.5 et 8.2.2 (dans ce cas, on ne prendra
en compte que l’effet du moment fléchissant), il est possible de retrouver les expressions des formules
de Bresse1 pour les poutres droites en posant :
d 2v dω M (x ) M (x )
EI = EI = M ( x ) ⇒ dω = dx ⇒ ω ( x ) = ∫ dx + A
dx 2
dx EI EI
Considérant maintenant ω0 et ωE comme les rotations des extrémités de la poutre, on peut déduire la
première formule de Bresse à partir du système suivant :
⎡ M (x ) ⎤ ⎫
ω O = ω (0) = ⎢ ∫ dx ⎥ + A⎪
M (x )
l
⎣ EI ⎦0 ⎪
⎡ M (x ) ⎤
⎬ ⇒ ω E = ω O + ∫ EI
dx
ω E = ω (l ) = ⎢ ∫ dx ⎥ + A⎪ 0
⎣ EI ⎦l ⎪⎭
En intégrant à nouveau l’expression de la rotation ω(x) pour obtenir celle du déplacement vertical, on
obtient :
⎡ 64 748 ⎤
M1 ( x )
⎢ M (x ) ⎥
v(x ) = ∫ ⎢ ∫ dx ⎥dx + Ax + B
⎢ EI ⎥
⎣ ⎦
1
Jacques Antoine Charles Bresse (1822 - 1883), ingénieur en chef des ponts et chaussées, professeur de
mécanique à l’ENPC et à l’Ecole Polytechnique, reconnu pour des travaux sur la flexion des poutres et arc, entra
à l’académie des sciences en 1880 (section mécanique).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 200
⎡ M (x ) ⎤
( )
l
⎡ 64748 u′⎤
v
⎢ M (x ) }⎥ ⎡ M (x ) M (x ) M (x ) M (x )
l l l l l
⎤
∫0 ⎢ ∫ EI ⋅ dx ⋅1⎥dx = ⎢⎣∫ EI ⋅ x ⋅ dx⎥⎦ 0 − ∫0 EI ⋅ x ⋅ dx = ∫0 EI ⋅ l ⋅ dx − ∫0 EI ⋅ x ⋅ dx et
⎢ ⎥
⎣ ⎦
=0
64 47 44 8
comme A = ω O − ∫
⎡ M ( x ) ⎤
⎢⎣ EI dx ⎥⎦ = ω O , on obtient pour la troisième formule de Bresse (la deuxième
0
M ( x ) ⋅ (l − x )
l
concerne le déplacement horizontal u): v E = vO + ω 0 l + ∫
0
EI
dx
M0
y
ωO ωE x
GO GE
⎛ x ⎞1
• Le moment fléchissant s’exprime sous la forme : M ( x ) = M 0 ⎜1 − ⎟ ,
⎝ l⎠
• Les déplacements vO et vE sont nuls,
M ( x ) ⋅ (l − x ) M (x ) ⎛
l l l 2
x⎞ M ⎛ x⎞
v E = vO + ω 0 l + ∫ ⋅ dx ⇒ ω 0 = − ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx = − ∫ 0 ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
0
EI 0
EI ⎝ l⎠ 0
EI ⎝ l⎠
⎧ω O = − a ⋅ M 0
⎪ l 2
d’où : ⎨ ⎛ x ⎞ dx 2
a = ∫ ⎜1 − ⎟ ⋅
⎪ l ⎠ EI
⎩ 0⎝
1
Le moment fléchissant vaut M0 en GO et zéro en GE et est linéaire entre ces deux points.
2
Cette relation dite de souplesse permet de calculer le déplacement à partir du moment fléchissant M 0 et de la
souplesse a.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 201
M (x ) M (x ) ⎛ M (x ) M (x ) x
l l l l l
x⎞ M ⎛ x⎞ x
ω E = ωO + ∫ dx = − ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx + ∫ dx = ∫ ⋅ ⋅ dx = ∫ 0 ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ ⋅ dx
0
EI 0
EI ⎝ l⎠ 0
EI 0
EI l 0
EI ⎝ l⎠ l
⎧ω E = b ⋅ M 0
⎪ l
d’où : ⎨ ⎛ x ⎞ x dx
b = ∫ ⎜1 − ⎟ ⋅ ⋅
⎪ l ⎠ l EI
⎩ 0⎝
M1
y x
ωO ωE
GO GE
l
En considérant dans un deuxième temps un couple M1 en E et sachant que :
x
• Le moment fléchissant s’exprime sous la forme : M ( x ) = M 1 ,
l
• Les déplacements vO et vE sont nuls,
M ( x ) ⋅ (l − x ) M (x ) ⎛
l l l
x⎞ M x⎛ x⎞
v E = vO + ω 0 l + ∫ ⋅ dx ⇒ ω 0 = − ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx = − ∫ 1 ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
0
EI 0
EI ⎝ l⎠ 0
EI l ⎝ l⎠
M (x ) M (x ) ⎛ M (x ) M (x ) x
l l l l l 2
x⎞ M ⎛ x⎞
ω E = ωO + ∫ dx = − ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx + ∫ dx = ∫ ⋅ ⋅ dx = ∫ 1 ⋅ ⎜ ⎟ ⋅ dx
0
EI 0
EI ⎝ l⎠ 0
EI 0
EI l 0
EI ⎝ l ⎠
⎧ω E = c ⋅ M 1
⎪ l 2
d’où : ⎨ ⎛ x ⎞ dx
c = ∫⎜ ⎟ ⋅
⎪ l ⎠ EI
⎩ 0⎝
Dans le cas des poutres droites à inertie constante, les souplesses a, b et c s’écrivent :
l
⎡⎛ x⎞ ⎤
3
l 2 ⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥
⎛ x ⎞ dx 1 ⎢⎝ l⎠ ⎥ l
a = ∫ ⎜1 − ⎟ ⋅ = =
0⎝
l ⎠ EI EI ⎢ ⎛ 1 ⎞ ⎥ 3EI
⎢ 3⋅ ⎜− l ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎦0
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 202
l l
⎛ x ⎞ x dx 1 ⎡ x2 x3 ⎤ l
b = ∫ ⎜1 − ⎟ ⋅ ⋅ = ⎢ − 2⎥ =
0⎝
l ⎠ l EI EI ⎣ 2l 3l ⎦ 0 6 EI
l l
⎛ x ⎞ dx ⎡ x ⎤
2 3
l l
c = ∫⎜ ⎟ ⋅ =⎢ 2⎥ = d’où a = 2b = c =
0⎝
l ⎠ EI ⎣ 3l ⎦ 0 3EI 3EI
y +
q
x
GO l GE
RO
RE
ql 2 x ⎛ x⎞
⋅ ⋅ ⎜1 − ⎟
qx ⋅ (l − x ) M (x ) ⎛
l l
x⎞ 2 l ⎝ l⎠ ⎛ x⎞
M ( x) = ⇒ ω0 = −∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx = − ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
2 0
EI ⎝ l⎠ 0
EI ⎝ l⎠
⎛ ⎞
⎜ 3 l ⎟
⎜ ⎡ ⎛ x⎞ ⎤ ⎛ x⎞
3
⎟
⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥ l ⎜1 − ⎟
ql 2 ⎜ ⎢ ⎝ ⎟
l 2
ql 2 x ⎛ x⎞ l⎠ ⎥ ⎝ l⎠
⇒ ω0 = −
2 EI ∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx = −
l ⎝ l⎠
⎜ x⋅
2 EIl ⎜ ⎢ ⎛ 1⎞ ⎥
−∫
⎛ 1⎞
⋅ dx ⎟
0 3⋅ ⎜− ⎟ ⎥ 0 3⋅ ⎜− ⎟ ⎟
⎜⎣⎢ ⎟
⎝ l ⎠ ⎦0 ⎝ l⎠
⎜ 144244 3 ⎟ 1
⎝ 0 ⎠
⎛⎡ 4
⎤ ⎞⎟
l
⎛ ⎞
⎜ ⎛ x⎞
2 ⎜⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥ ⎟ 2 ⎜ ⎟
⇒ ω0 =
ql ⎢ ⎝ l⎠ ⎥ =
ql ⎜
−
(1) 4
⎟ = −
ql 3
⎜ ⎟
2 EIl ⎜ ⎢ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎥ ⎟ 2 EIl ⎜ ⎛ 1⎞ ⎛ 1⎞ ⎟ 24 EI
⎢ 3 ⋅ ⎜ − ⎟ × 4 ⋅ ⎜ − ⎟ ⎥ ⎜ 3 ⋅ ⎜ − ⎟ × 4 ⋅ ⎜− ⎟ ⎟
⎜⎣ ⎝ l ⎠ ⎝ l ⎠ ⎦0 ⎟ ⎝ ⎝ l⎠ ⎝ l ⎠⎠
⎝ ⎠
ql 2 x ⎛ x⎞
l ⋅ ⋅ ⎜1 − ⎟ l 2
2 l ⎝ l⎠ x ql 2 ⎛ x ⎞ ⎛ x⎞
⇒ ωE = ∫
2 EI ∫0 ⎝ l ⎠ ⎝
⋅ ⋅ dx = ⎜ ⎟ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
0
EI l l⎠
⎛ ⎞
⎜ 3 ⎟
⎛ x ⎞⎛ 1 ⎞ ⎟ ql 2 ⎛⎜ ⎡ x 4 ⎤ ⎞⎟
l l
ql ⎜ ⎡ x ⎛ x ⎞⎤
l
2 3
ql 3
l ⎠⎦ 0 ∫0 ⎜⎝ l 2 ⎟⎠⎝ l ⎠ ⎟ 2 EI ⎜ ⎣ 4 × 3l 3 ⎦ 0 ⎟ 24 EI
⇒ ωE = ⎢ ⋅ ⎜ 1 − ⎟ ⎥ − ⎜ ⎟⎜ − ⎟ dx = ⎢ ⎥ =
2 EI ⎜ ⎣ 3l 2 ⎝
⎜ 1 4 4 2 4 4 3 ⎟ ⎝ ⎠
⎝ 0 ⎠
1
On retrouve bien les résultats établis au chapitre 12.4.2.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 203
+ P
y
a b
x
GO l GE
RO
RE
⎛ a⎞
0 ≤ x ≤ a M ( x ) = P⎜1 − ⎟ x
⎝ l⎠
Pa (l − x )
a ≤ x ≤ l M ( x) =
l
⎛ a⎞ a
M (x ) ⎛
l
x⎞
P ⎜1 − ⎟ x
a
l⎠ ⎛ x⎞
l P (l − x ) ⎛ x ⎞
ω0 = −∫ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx = − ∫ ⎝ ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx − ∫ l ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
0
EI ⎝ l ⎠ 0
EI ⎝ l ⎠ a
EI ⎝ l⎠
⎛ a⎞
P ⎜1 − ⎟ a l 2
l⎠ ⎛ x⎞ Pa ⎛ x⎞
ω0 = − ⎝ ∫ EI ∫a ⎝
x ⋅ ⎜1 − ⎟ ⋅ dx − ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
EI 0 ⎝ l⎠ l⎠
a ⎞ ⎛⎜ ⎡ ⎛ ⎞
2 a
x⎞ ⎤
2
⎛ ⎛ x⎞ ⎟
P ⎜1 − ⎟ ⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥ ⎜ 1 − ⎟
⎝ l ⎠ ⎜ ⎝ l ⎠
l
⎝ l ⎠ ⎟ Pa l ⎛ x⎞
2
⎢ ⎥ −∫
EI ∫a ⎝
ω0 = − ⎜ x⋅ ⋅ dx ⎟ − ⎜1 − ⎟ ⋅ dx
EI ⎜ ⎢ 2 ⋅ ⎛⎜ − 1 ⎞⎟ ⎥ a 2 ⋅⎛− ⎞
⎜ ⎟
1 ⎟ l⎠
⎜⎣⎢ ⎥ ⎟
⎝ l ⎠ ⎦0 ⎝ l⎠
⎝ ⎠
a ⎞ ⎛⎜ ⎛ a ⎞ ⎤ ⎞⎟ ⎛⎡ x ⎞ ⎤ ⎞⎟
a 3 l
⎛
2
⎡ ⎛ x⎞
3
⎜ ⎛
P ⎜1 − ⎟ ⎜1 − ⎟ ⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥ ⎟ ⎢ ⎜1 − ⎟ ⎥ ⎟
⎝ l ⎠⎜ ⎝ l⎠ ⎢ ⎝ l⎠ ⎥ Pa ⎜ ⎢ ⎝ l⎠ ⎥
ω0 = − ⎜a ⋅ − ⎟− ⎜ ⎟
EI ⎜ 2 ⋅ ⎛⎜ − 1 ⎞⎟ ⎢ 3 ⋅ ⎛⎜ − 1 ⎞⎟ × 2 ⋅ ⎛⎜ − 1 ⎞⎟ ⎥ ⎟ EI ⎜ ⎢ 3 ⋅ ⎛⎜ − 1 ⎞⎟ ⎥ ⎟
⎜ ⎢ ⎥ ⎜ ⎢⎣ ⎝ l ⎠ ⎥⎦ ⎟
⎝ l⎠ ⎣ ⎝ l⎠ ⎝ l ⎠ ⎦0 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ a⎠
a⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎛ a ⎞3 ⎞
2 3
⎛ ⎛ a⎞ ⎛ a⎞
P⎜1 − ⎟ ⎜ al ⎜1 − ⎟ l 2 ⎜1 − ⎟ ⎟ ⎜ l ⎜1 − ⎟ ⎟
⎝ l ⎠⎜ ⎝ l⎠ ⎝ l⎠ l 2 ⎟ Pa ⎜ ⎝ l⎠ ⎟
ω0 = − ⎜ − − + ⎟− ⎜ ⎟
EI 2 6 6 EI 3
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Pa (l − a )( 2l − a )
qui après simplification donne ω 0 = − . De la même façon, il serait possible de
6 EIl
Pa (l − a )(l + a ) l Pl 2
trouver : ω E = . De plus et si a = ⇒ ω 0 = − = −ω E
6 EIl 2 16 EI
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 204
ω’i ω’’i x
Gi-1 Gi
li
Considérant les différents chargements sur la travée i, on a pu établir au chapitre précédent que les
⎧ M (x ) ⎛
li
x⎞
⎪ω i = − ∫
′ ⋅ ⎜⎜1 − ⎟⎟ ⋅ dx
⎪ EI i ⎝ l i ⎠
rotations sur appuis étaient égales à : ⎨ 0 1
. De plus et si on considère une
⎪ω ′′ = M ( x ) ⋅ x ⋅ dx
li
⎪ i ∫0 EI i li
⎩
v − vi −1 2
dénivellation d’appui sur cette même travée, la rotation Ωi à l’appui i s’écrira alors : Ω i = i
li
Ωi Vi
Vi-1
x
Gi-1 Gi
li
⎧ li
⎛
2
x ⎞ dx
⎪ai = ∫ ⎜⎜1 − ⎟⎟ ⋅
⎪ 0⎝
li ⎠ EI i
⎪⎪ li
⎛ x ⎞ x dx
Enfin, les souplesses associées à la travée i s’écrivent : ⎨bi = ∫ ⎜⎜1 − ⎟⎟ ⋅ ⋅
⎪ 0⎝
li ⎠ li EI i
⎪ li 2
⎛ x ⎞ dx
⎪ci = ∫ ⎜⎜ ⎟⎟ ⋅
⎪⎩ l
0⎝ i ⎠
EI i
1
On notera que ωi′ correspond à la rotation à l’appui gauche de la travée i alors que ωi′′ correspond à celle de
l’appui droit, i étant l’indice de travée.
2
Une dénivellation d’appui peut correspondre par exemple au changement des appareils d’appui d’un pont qui
s’effectue par vérinage.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 205
Considérant deux travées successives i et i+1, on libère les rotations aux appuis tout en conservant
les moments fléchissants M i , M i −1 et M i +1 1.
Gi-1 Gi Gi+1
li li+1
Mi-1 Mi
Ω’i Ω’’i
Gi-1 Gi
Mi Mi+1
Ω’i+1 Ω’’i+1
Gi Gi+1
2
1
Les moments fléchissants M i , M i −1 et M i +1 seront les inconnues du problème.
2
On notera que l’indice i de la travée correspond toujours à celui de l’appui droit (Gi dans ce cas). Par principe et
comme c’est très souvent le cas en RDM, on supposera les moments fléchissants M i , M i −1 et M i +1 tournant
dans le sens positif de notre convention, soit de y vers x. Cependant, M i de la travée i tourne à l’inverse car il
s’agit d’un moment de droite…De plus, Ω′i′ correspond à la rotation à gauche de l’appui Gi sur la travée i alors
que Ω′i +1 correspond à celle à droite de l’appui Gi sur la travée i+1.
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• La travée i :
Mi-1
bi ⋅ M i −1 correspond à la rotation Gi due
à M i −1 (cf. chapitre 14.1.2)
Gi-1 Gi
Mi
ci ⋅ M i correspond à la rotation Gi due à
M i (cf. chapitre 14.1.2)
Gi-1 Gi
Mi-1 Mi
Somme des 3 cas de charges précédents
+ dénivellation d’appui de Gi venant de la
travée i :
• La travée i+1 :
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 207
Mi
− ai +1 ⋅ M i correspond à la rotation Gi due
à M i (cf. chapitre 14.1.2)
Gi Gi+1
Mi+1
− bi +1 ⋅ M i +1 correspond à la rotation Gi
due à M i +1 (cf. chapitre 14.1.2)
Gi Gi+1
Mi Mi+1
Somme des 3 cas de charges précédents
+ dénivellation d’appui en Gi venant de la
travée i+1
Par ailleurs et du fait que la poutre est continue à l’appui i, on a : Ω′i′ = Ω ′i +1 d’où l’équation du
théorème des trois moments :
On a donc :
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 208
⎧ ε
⎪ a 0 = 2b 0 = c 0 = →0
3EI
⎪⎪ ε
Avec : ⎨a n +1 = 2bn +1 = cn +1 = →0
⎪ 3 EI
⎪ω 0′′ = ω n′ +1 = 0 (travées non chargées)
⎪⎩
⎧a1 ⋅ M 0 + b1 ⋅ M 1 = ω1′
D’où : ⎨
⎩bn ⋅ M n −1 + cn ⋅ M n = −ω n′′
Mi Mn-1
l1 li li+1 ln-1 ln
En appliquant le théorème des 3 moments à l’appui Gi de la poutre continue G0, G1,…,Gn soumise un
moment Mn à son extrémité libre droite, on obtient :
= 0 (pas de chargement = 0 (pas de dénivellation
sur la travée i) sur la travée i)
6474 8 6474 8
bi ⋅ M i −1 + (ci + ai +1 ) ⋅ M i + bi +1 ⋅ M i +1 = ω i′+1 − ω i′′ + Ω i +1 − Ω =0
En appliquant le théorème des 3 moments à l’appui G1, on déduit également :
=0
} b2
b1 ⋅ M 0 + (c1 + a2 ) ⋅ M 1 + b2 ⋅ M 2 = 0 ⇒ M 1 = − ⋅ M2
c1 + a2
Remarque : il est possible de montrer en écrivant l’équation des 3 moments aux différents appuis,
que les moments sur appuis changent alternativement de signe.
M i −1 M
En divisant l’équation à l’appui Gi par Mi : bi ⋅ + (ci + ai +1 ) + bi +1 ⋅ i +1 = 0
Mi Mi
M i −1 M
Puis en posant que ϕi = − (donc ϕ 1 = − 0 = 0 ), on déduit que :
Mi M1
1
La méthode des foyers est une variante de celle des trois moments qui permet de résoudre le problème en
déterminant les inconnues par récurrence.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 209
bi +1
− bi ⋅ ϕ i + (ci + ai +1 ) − bi +1 ⋅ ϕ i +1 = 0 ⇒ ϕ i +1 =
(ci + ai+1 ) − bi ⋅ ϕ i
Gi −1 Fi M i −1
Le foyer de gauche Fi de la travée i peut donc être défini par : ϕi = =− avec
Fi Gi Mi
0 ≤ ϕi ≤ 1 .
Remarque :
M0
Mi
M0 Mn-1
Mn=0
Mi Mn
En posant que ϕ i′ = − (donc ϕ n′ = − = 0 ), on déduit que :
M i −1 M n −1
bi
ϕ i′ =
(ci + ai+1 ) − bi+1 ⋅ ϕ i′+1
Remarque :
Mi-2 Mi+1
Gi-1 Gi
Mi-3 Mi-1 Mi
li-2 li-1 li li+1
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Puis en appliquant le théorème des 3 moments aux appuis Gi-1 et Gi, on obtient :
bi −1 ⋅ M i −2 + (ci −1 + ai ) ⋅ M i −1 + bi ⋅ M i = ω i′
bi ⋅ M i −1 + (ci + ai +1 ) ⋅ M i + bi +1 ⋅ M i +1 = −ω i′′
Sachant que les définitions des foyers de gauche et de droite nous permettent d’écrire que :
M i − 2 = −ϕ i −1 ⋅ M i −1
M i +1 = −ϕ i′+1 ⋅ M i
Ce système devient :
⎡ bi
ϕi
⎤
⎢ 644474448 ⎥
⎢− bi −1 ⋅ ϕ i −1 + (ci −1 + ai )⎥ ⋅ M i −1 + bi ⋅ M i = ω i′
⎢ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
⎡ bi
ϕ i′
⎤
⎢ 6 4 4 4 4 7 44 4 48 ⎥
bi ⋅ M i −1 + ⎢(ci + ai +1 ) ⋅ M i − bi +1 ⋅ ϕ i′+1 ⎥ ⋅ M i = −ω i′′
⎢ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
M i −1
+ Mi =
ω i′ ⎫
⎧ 1 ϕ ⋅ (ω i′ + ϕ i′ ⋅ ω i′′)
⎪ ⎪ M i −1 = ⋅ i
ϕi bi ⎪ ⎪ bi 1 − ϕ i ⋅ ϕ i′
⎬⇒⎨ 1 ϕ i′ ⋅ (ϕ i ⋅ ω i′ + ω i′′)
M ω ′′
M i −1 + i = − i ⎪ ⎪M i = − ⋅
ϕ i′ bi ⎪⎭ ⎪⎩ bi 1 − ϕ i ⋅ ϕ i′
Remarque : si d’autres travées sont chargées, on procède par superposition des cas de charges.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 211
Le tracé d’une ligne d’influence consiste à évaluer l’évolution d’une sollicitation (d’un déplacement ou
même d’une réaction) dans une section droite quelconque d’une poutre continue en reportant les
résultats associés au déplacement d’une charge dite « roulante » sur la position effective de cette
même charge.
14.4.2. Exemples
x P
G0 G1 G2
l l
14.4.2.1.Sur Appui
Pour tracer la ligne d’influence du moment sur appui M1 de cette poutre continue à 2 travées, il suffit
d’écrire le théorème des 3 moments sachant que M0 et M2 sont nuls et en considérant des rotations
isostatiques en fonction de x :
0≤ x≤l
Px(l − x)(l + x )
}=0 =0
}
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2′ − ω1′′ = 0 −
6 EIl
⎛ l l ⎞ Px(l − x)(l + x ) Px(l − x)(l + x )
⇒⎜ + ⎟ ⋅ M1 = − ⇒ M1 = −
⎝ 3EI 3EI ⎠ 6 EIl 4l 2
l ≤ x ≤ 2l (On pose X = x − l )
PX (l − X )(2l − X )
}=0 =0
}
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2′ − ω1′′ = − −0
6 EIl
⎛ l l ⎞ PX (l − X )(2l − X ) PX (l − X )(2l − X )
⇒⎜ + ⎟ ⋅ M1 = − ⇒ M1 = −
⎝ 3EI 3EI ⎠ 6 EIl 4l 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
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Le tracé de la ligne d’influence de M1 nous montre que ce moment sur appui est maxi lorsque la
5l 6l
charge P est positionnée entre et . En fait et en dérivant la première équation du moment, on
10 10
l Pl
obtient comme position de valeur maxi x = soit un moment maxi égal à M max = − .
3 6 3
• Pour la travée 1 :
l
0 ≤ x ≤ l ; x1 =
2
0 ≤ x ≤ x1
Px(l − x1 ) ⎛ x ⎞ ⎛ x ⎞ Px Px(l − x)(l + x ) 1
M (x ) = + M 0 ⋅ ⎜1 − 1 ⎟ + M 1 ⋅ ⎜ 1 ⎟ = − ⋅
l ⎝ l ⎠ ⎝ l ⎠ 2 4l 2 2
x1 ≤ x ≤ l
Px1 (l − x ) ⎛ x ⎞ ⎛ x ⎞ P(l − x ) Px(l − x)(l + x ) 1
M (x ) = + M 0 ⋅ ⎜1 − 1 ⎟ + M 1 ⋅ ⎜ 1 ⎟ = − ⋅
l ⎝ l ⎠ ⎝ l ⎠ 2 4l 2 2
• Pour la travée 2 :
l ≤ x ≤ 2l (On pose X = x − l )
⎛ x ⎞ ⎛x ⎞ PX (l − X )(2l − X ) 1
M ( x ) = M 1 ⋅ ⎜1 − 1 ⎟ + M 2 ⋅ ⎜ 1 ⎟ = − ⋅
⎝ l ⎠ ⎝ l ⎠ 4l 2 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Ces deux exemples montrent que la ligne d’influence du moment fléchissant peut être assimilée à la
déformée de la même poutre continue possédant une rotule dans la section droite étudiée et
subissant 2 couples opposés appliqués au même point.
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EI EI
G0 G1 G2
l l
Sachant que M0 et M2 sont nuls, le théorème des 3 moments nous permet d’écrire que :
=0
} =0
} ql 3 ⎛ l l ⎞ ql 3
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2′ − ω1′′ = 0 − ⇔⎜ + ⎟ ⋅ M1 = −
24 EI ⎝ 3EI 3EI ⎠ 24 EI 1
ql 2
⇒ M1 = −
16
Ensuite, les diagrammes du moment fléchissant et l’effort tranchant peuvent être obtenus sur la travée
i en appliquant les relations suivantes :
⎛ x⎞ ⎛x⎞
M ( x ) = M Isostatique (x ) + M i −1 ⋅ ⎜⎜1 − ⎟⎟ + M i ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ li ⎠ ⎝ li ⎠
dM ( x) M − M i −1
V ( x) = = VIsostatique ( x ) + i
dx li
M Isostatique ( x )
Gi-1 Gi
Mi-1
⎛ x⎞
M i −1 ⋅ ⎜⎜1 − ⎟⎟ (cf. chapitre 14.1.2)
⎝ li ⎠
Gi-1 Gi
1
On notera que le moment sur appui est négatif. Les fibres inférieure et supérieure sont donc respectivement
comprimée et tendue.
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Mi
⎛ x⎞
M i ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ (cf. chapitre 14.1.2)
⎝ li ⎠
Gi-1 Gi
Mi-1 Mi
Somme des 3 cas de charges précédents
⎛ x⎞ ⎛x⎞
M ( x ) = M Isostatique ( x ) + M i −1 ⋅ ⎜⎜1 − ⎟⎟ + M i ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ li ⎠ ⎝ li ⎠
Gi-1 Gi
d’où
• Pour la travée 1 :
qx(l − x ) ⎛ x⎞ ⎛ x ⎞ qx(l − x ) ql 7 ql qx 2
M (x ) = + M 0 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M1 ⋅ ⎜ ⎟ = − x= x−
2 ⎝ l⎠ ⎝l⎠ 2 16 16 2
dM ( x) M − M 0 7 ql 7l 49ql 2
V ( x) = = VIsostatique ( x ) + 1 = − qx ⇒ V ( x) = 0 quand x = et M max =
dx l 16 16 512
1
• Pour la travée 2 :
⎛ x⎞ ⎛ x⎞ ql 2 ⎛ x ⎞
M ( x ) = M 1 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M 2 ⋅ ⎜ ⎟ = − ⎜1 − ⎟
⎝ l⎠ ⎝l⎠ 16 ⎝ l⎠
dM ( x) M − M 1 ql
V ( x) = = VIsostatique ( x ) + 2 =
dx l 16
M(x)
49ql 2
M max =
512
7l
x=
16
G0 G1 G2
ql 2
M1 = −
16
1 qx(l − x )
correspond à l’équation du moment d’une poutre isostatique subissant une charge uniformément
2
répartie sur toute sa longueur. La recherche du moment maximum en travée s’effectue comme auparavant c’est à
dire en dérivant l’équation du moment fléchissant (= à l’équation de l’effort tranchant).
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V(x)
7ql
16
ql
R0
16 R2
R1
9ql
−
7 ql 10ql ql 16
D’où R0 = ; R1 = ; R2 = − 1
16 16 16
Par la méthode des foyers :
M0
Le foyer de gauche de la travée 1 est égal à ϕ 1 = − = 0 . Sachant que le foyer de droite pour la
M1
M2
travée 2 est égal à : ϕ 2′ = − = 0 , celui de la travée 1 est donc égal
M1
l
b 6 EI 1
à : ϕ 1′ = = =
(c + a ) − b ⋅ ϕ 2′ l
+
l 4
. On a donc :
3EI 3EI
⎧ 1 ϕ 1 ⋅ (ω1′ + ϕ 1′ ⋅ ω1′′)
⎪M 0 = b ⋅ 1 − ϕ1 ⋅ ϕ 1′
=0
⎪
⎪ 1 ⎛ ql 3 ⎞
⎨ ⋅ ⎜
⎜ 0 + ⎟
⎪M = − 1 ⋅ ϕ 1′ ⋅ (ϕ1 ⋅ ω1′ + ω1′′) = − 1 ⋅ 4 ⎝ 24 EI ⎟⎠ ql 2
=−
⎪ 1
b 1 − ϕ 1 ⋅ ϕ 1′ l 1− 0 16
⎪
⎩ 6 EI
1
La réaction R2 empêche l’appui G2 de se soulever.
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EI EI
G0 G1 G2
l l
Sachant que M0 et M2 sont nuls, le théorème des 3 moments nous permet d’écrire que :
=0
} =0
} ql 3 ql 3 ⎛ l l ⎞ ql 3
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2 − ω1 = −
′ ′′ − ⇔⎜ + ⎟ ⋅ M1 = −
24 EI 24 EI ⎝ 3EI 3EI ⎠ 12 EI
ql 2
⇒ M1 = −
8
d’où
• Pour la travée 1 :
M(x)
9ql 2
M max =
128
3l
x=
8
G0 G1 G2
ql 2
M1 = −
8
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V(x)
5ql
8
3ql
8
R0 R1
R2
3ql
1
5ql 8
3ql −
R0 = R2 = 8
8
D’où
5ql
R1 =
4
Calcul de la déformée :
Les rotations sur appuis peuvent être déterminées en appliquant les relations établies au chapitre 14.2
pour la travée 1 ( Ω ′i′ = ω i′′ + bi ⋅ M i −1 + ci ⋅ M i + Ω i et Ω ′i +1 = ω i′+1 − ai +1 ⋅ M i − bi +1 ⋅ M i +1 + Ω i +1 ) :
ql 3 ⎛ l ⎞⎛ ql ⎞ ql 3
2
• Ω1′ = ω1′ − a ⋅ M 0 − b ⋅ M 1 = − −⎜ ⎟⎜ − ⎟=−
24 EI ⎝ 6 EI ⎠⎜⎝ 8 ⎟⎠ 48EI
ql 3 ⎛ l ⎞⎛ ql ⎞
2
• Ω1′′ = ω1′′ + b ⋅ M 0 + c ⋅ M 1 = +⎜ ⎟⎜⎜ − ⎟=0
24 EI ⎝ 3EI ⎠⎝ 8 ⎟⎠
De plus, l’équation générale des poutres vue au chapitre 12 nous permet d’écrire :
d 2v 3ql qx 2
• EI = M ( x ) = x − ,
dx 2 8 2
dv 3ql x 2 qx 3
• EI = − + A,
dx 8 2 6
3ql x 3 qx 4
• EIv ( x ) = − + Ax + B
16 3 24
dv ql 3 ql 3
Comme au point G0 : v (0) = 0 et ( 0) = − , on déduit que A = − et B = 0.
dx 48EI 48
D’où : EIv ( x ) =
3ql 3 qx 4 ql 3
48
x −
24
−
48
x et EI
dv 3ql 2 qx 3 ql 3
=
dx 16
x −
6
− =
48 48
q
9lx 2 − 8 x 3 − l 3 [ ]
1
On notera que le diagramme de l’effort tranchant n’est pas symétrique.
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Pour déterminer la position correspondant à la déformée maxi, il est nécessaire d’étudier la fonction :
f ( x ) = 9lx 2 − 8 x 3 − l 3 = 0
On a donc :
⎧ a = −8
f ( x ) = ( x − l )g ( x ) = ( x − l )(ax + bx + c ) = 9lx − 8 x − l = 0 ⇒ ⎨b = l
2 2 3 ⎪ 3
⎪c = l 2
⎩
⎧
⎪∆ = l 2 − 4(− 8)(l 2 ) = 33l 2
2 2
⎪
⎪
d’où g ( x ) = −8 x + lx + l = 0 ⇒ ⎨ x1 =
− 1 − 33 l ( ≈ 0.4215l
)
⎪ − 16
(
⎪ x = − 1 + 33 l < 0 )
⎪⎩ 1 − 16
647 48 647
1.7972
48 6437
0.505
4
.272
8
24(0.4215) − 16(0.4215) − 8(0.4215)
3 4
5ql 4
5ql 4
v max (0.4215l ) ) = ⋅ = −0.415 ⋅ = 0.415 ⋅ f Isostatique
384 EI 5 384 EI
1
l/2 P
EI EI
G0 G1 G2
l l
Application numérique :
1
Le paramètre « f Isostatique » correspond à la déformée maximale d’une des deux travées rendue isostatique.
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Sachant que M0 et M2 sont nuls, le théorème des 3 moments nous permet d’écrire que :
=0
} =0
} Pl 2 ⎛ l l ⎞ Pl 2
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2′ − ω1′′ = 0 − ⇔⎜ + ⎟ ⋅ M1 = −
16 EI ⎝ 3EI 3EI ⎠ 16 EI
3Pl
⇒ M1 = −
32
d’où :
• Pour la travée 1 :
l
0≤ x≤
2
Px ⎛ x⎞ ⎛ x ⎞ Px 3P 13P
M (x ) = + M 0 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M 1 ⋅ ⎜ ⎟ = − x= x
2 ⎝ l⎠ ⎝ l ⎠ 2 32 32
dM ( x) 13P
V ( x) = =
dx 32
l
≤ x≤l
2
P(l − x ) ⎛ x⎞ ⎛ x ⎞ P(l − x ) 3P Pl 19 P
M (x ) = + M 0 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M 1 ⋅ ⎜ ⎟ = − x= − x
2 ⎝ l⎠ ⎝l⎠ 2 32 2 32
dM ( x) 19 P
V ( x) = =−
dx 32
• Pour la travée 2 :
⎛ x⎞ ⎛ x⎞ 3Pl ⎛ x⎞
M ( x ) = M 1 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M 2 ⋅ ⎜ ⎟ = − ⎜1 − ⎟
⎝ l⎠ ⎝l⎠ 32 ⎝ l⎠
dM ( x ) V − V1 3P
V ( x) = = VIsostatique ( x ) + 2 =
dx l 32
13Pl
M(x) M max = = 203.1N .m
64
G0 G1 G2
3Pl
M1 = − = −93.75N .m
32
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V(x)
13P
32
3P
32
19 P
32
13P
R0 =
32
22 P
D’où R1 =
32
3P
R2 = −
32
Calcul de la déformée :
Pl 2 ⎛ l ⎞⎛ 3Pl ⎞ 3Pl 2
• Ω1′ = ω1′ − a ⋅ M 0 − b ⋅ M 1 = − −⎜ ⎟⎜ − ⎟ = − = −0.000115rad
16 EI ⎝ 6 EI ⎠⎝ 32 ⎠ 64 EI
Pl 2 ⎛ l ⎞⎛ 3Pl ⎞ Pl 2
• Ω1′′ = ω1′′ + b ⋅ M 0 + c ⋅ M 1 = +⎜ ⎟⎜ − ⎟ = = 0.000077rad
16 EI ⎝ 3EI ⎠⎝ 32 ⎠ 32 EI
⎛ l ⎞⎛ 3Pl ⎞ Pl 2
• Ω′2′ = ω1′′ + b ⋅ M 1 + c ⋅ M 2 = 0 + ⎜ ⎟⎜ − ⎟=− = −0.000038rad
⎝ 6 EI ⎠⎝ 32 ⎠ 64 EI
l
De plus, l’équation générale des poutres vue au chapitre 12 nous permet d’écrire pour 0 ≤ x ≤ 1
:
2
d 2v 13P
• EI = M ( x) = x,
dx 2
32
dv 13P x 2
• EI = + A,
dx 32 2
13P x 3
• EIv ( x ) = + Ax + B
32 6
dv 3Pl 2 3Pl 2
Comme au point G0 : v (0) = 0 et (0) = − , on déduit que A = − et B = 0.
dx 64 EI 64
1
On fait l’hypothèse dans ce cas que la déformée maximale est située avant la charge ponctuelle.
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dv 13P x 2 3Pl 2 3
= − =0⇔ x= l ≈ 0.48l
dx 32 2 64 13
⇒ v max =
Pl 3
192 EI
[
⋅ 13 ⋅ (0.48) − 9 ⋅ (0.48) = −2.88 ⋅
3
] Pl 3
192 EI
= −0.3679mm
3EI 3EI
⎧ 1 ϕ 1 ⋅ (ω1′ + ϕ 1′ ⋅ ω1′′)
⎪ M = ⋅ =0
1 − ϕ1 ⋅ ϕ 1′
0
b
⎪
⎪ 1 ⎛ Pl 2 ⎞
⎨ ⋅ ⎜⎜ 0 + ⎟
⎪M = − 1 ⋅ ϕ 1′ ⋅ (ϕ1 ⋅ ω1′ + ω1′′) = − 1 ⋅ 4 ⎝ 16 EI ⎟⎠ 3Pl
=−
⎪ 1 b 1 − ϕ 1 ⋅ ϕ 1′ l 1− 0 32
⎪
⎩ 6 EI
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EI EI EI
G0 G1 G2 G3
l l l
Sachant que M0 et M3 sont nuls, le théorème des 3 moments nous permet d’écrire que :
ql 3 ⎫
=0
} ql 3 ql 3
b ⋅ M 0 + (c + a ) ⋅ M 1 + b ⋅ M 2 = ω 2′ − ω1′′ = − − =− ⎪
24 EI 24 EI 12 EI ⎪
}0 ⎬
ql 3 ql 3 ql 3 ⎪
b ⋅ M 1 + (c + a ) ⋅ M 2 + b ⋅ M 3 = ω 3′ − ω 2′′ = − − =−
24 EI 24 EI 12 EI ⎭⎪
⎛ l l l ⎞ ql ql 2
3
M1 = M 2 ⇒ ⎜ + + ⎟ ⋅ M1 = − ⇒ M1 = −
⎝ 3EI 3EI 6 EI ⎠ 12 EI 10
d’où
• Pour la travée 1 :
d’où
• Pour la travée 2 :
M1
6444 47 4444 8
qx(l − x ) ⎛ x⎞ ⎛ x ⎞ qx(l − x ) ql
2
M (x ) = + M 1 ⋅ ⎜1 − ⎟ + M 2 ⋅ ⎜ ⎟ = −
2 ⎝ l⎠ ⎝l⎠ 2 10
dM ( x) M 2 − M 1 ql l ql 2
V ( x) = = VIsostatique ( x ) + = − qx ⇒ V ( x) = 0 quand x = et M max =
dx l 2 2 40
4ql 11ql
R0 = R3 = ; R1 = R2 =
10 10
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1 σ x2
2 ∫v ∫v 2 E ⋅ dV
W= E ⋅ ε 2
x ⋅ dV =
Pratiquement, le potentiel interne correspond à l’aire formée par la fonction σ x = E ⋅εx dans la partie
linéaire élastique.
σx W
σu
σe
σx
E=
εx
εx
Zone Zone
linéaire Raffermi Rupture
plastique ssement
élastique
S
67 8
σ 2
N 2 l
N 2
⎡ ⎤ l
1 N2
• De l’effort normal : W = ∫ x
⋅ dV = ∫ ⋅ dV = ∫ 2 ⎢∫
dS ⎥ ⋅ dx = ∫ ⋅ dx ,
v
2 E v
2 ES 2
0
2 ES ⎣s ⎦ 2 0
ES
M
• Du moment fléchissant σ x = − ⋅y:
I
I
647 48
σ M ⎡ 2 ⎤
l l
2
M 2 2
1 M2
W = ∫ x ⋅ dV = ∫ ∫0 2EI 2 ⎢⎣∫s 2 ∫0 EI
⋅ y 2
⋅ dV = y ⋅ dS ⎥ ⋅ dx = ⋅ dx
v
2E v
2 EI 2 ⎦
De plus, l’énergie produite par une force Fi appliquée en un point i et provoquant un déplacement δi
sera égale à :
1
Wi = ⋅ Fi ⋅ δ i
2
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F2
15.2. Théorème de Maxwell - Betti
F1
δ12
δ21
Le travail correspondant au produit de la force F1 par le déplacement δ21 (dans la direction de F1) du à
la force F2 est égal à celui de la force F2 fois le déplacement δ12 dû à F1. On a donc :
F1 ⋅ δ 21 = F2 ⋅ δ 12 1
Démonstration :
¾ Application de la charge F1
F1
1
W1' = ⋅ F1 ⋅ δ 11
2
δ11
¾ Ajout de la charge F2
F2
1
L’énergie produite par F2 est ⋅ F2 ⋅ δ 22 . Par
2
F1 contre et du fait que F1 est toujours présente,
on a également l’énergie produite par F1, soit
1
⋅ F1 ⋅ δ 21 . L’énergie est donc égale :
2
δ22
1 1
W2' = ⋅ F1 ⋅ δ 21 + ⋅ F2 ⋅ δ 22
2 2
δ21
1
δ 21 déplacement dû à la force F2 dans la direction de F1, δ 12 dû à F1 dans la direction de F2.
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L’énergie totale relative à l’application de la charge F1 puis de la charge F2 a donc pour expression
finale :
1 1 1
W ' = W1' + W2' = ⋅ F1 ⋅ δ 11 + ⋅ F1 ⋅ δ 21 + ⋅ F2 ⋅ δ 22
2 2 2
• 2ème cas : application de la charge F2 puis de la charge F1
¾ Application de la charge F2
F2
1
δ22 W2" = ⋅ F2 ⋅ δ 22
2
¾ Ajout de la charge F1
F2
1
L’énergie produite par F1 est ⋅ F1 ⋅ δ 11 . Par
2
F1 contre et du fait que F2 est toujours présente,
on a également l’énergie produite par F2, soit
1
⋅ F2 ⋅ δ 12 . L’énergie est donc égale :
2
δ12
1 1
W2" = ⋅ F2 ⋅ δ 12 + ⋅ F1 ⋅ δ 11
2 2
δ11
L’énergie totale relative à l’application de la charge F2 puis de la charge F1 a donc pour expression
finale :
1 1 1
W " = W1" + W2" = ⋅ F1 ⋅ δ 11 + ⋅ F2 ⋅ δ 12 + ⋅ F2 ⋅ δ 22
2 2 2
De part le principe de superposition des états d’équilibre, on a bien évidemment :
W ' = W " ⇒ F1 ⋅ δ 21 = F2 ⋅ δ 12
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15.3.1. Démonstration
Système 1 :
(S’) (S)
δ
x
α (∆)
La structure étant rendue isostatique tout en subissant les charges extérieures et les réactions d’appui
hyperstatiques, on pose que:
Système 2 :
y
F
(S’)
x
α (∆)
1
Eugène Bertrand de Fontviolant (1861-1954) Ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Paris.
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En appliquant sur la structure toujours rendue isostatique, une force F unitaire à l’abscisse α dans la
direction (∆), on déduit que le moment fléchissant à l’abscisse x aura pour valeur M ce qui conduit à
M
une rotation égale à dω ( x ) = dx .
EI
Considérant maintenant le travail produit par les forces du système 2 pour les déplacements du
système 1 :
1
W1 = F ⋅δ
2
Puis le travail produit par les forces du système 1 pour les déplacements du système 2 :
M ⋅M
M ⋅ dω ( x ) = ∫
1 1
W2 =
2 ∫Structure 2 Structure EI
⋅ dx
Une approche analogue aurait pu être utilisée pour un couple unitaire C associé à une rotation ϕ.
1
Dans ce cas, l’énergie produite serait égale à W1 = C ⋅ϕ .
2
Finalement, le théorème de Maxwell – Betti nous permet donc d’écrire la formule de Bertrand de
Fontviolant sous une autre forme :
M ⋅M
W1 = W2 ⇔ F ⋅ δ + C ⋅ ϕ = ∫ ⋅ dx
Structure EI
Le principe de superposition nous permet de généraliser cette formule à plusieurs systèmes forces
unitaires en posant :
∑ [F ⋅ δ + C ⋅ ϕ ] = ∫
M ⋅M
⋅ dx
Structure EI
15.3.2. Exemples d’application
y+
P
ME
x
l GE
RE
M (x ) = − P ⋅ x
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Système 2 :
+
y
F
x
l GE
M (x ) = − F ⋅ x = − x
l
M ⋅M dx P ⎡ x3 ⎤ Pl 3
⋅ dx = ∫ (− x )(− P ⋅ x )
l
F ⋅δ = ∫ = ⋅⎢ ⎥ ⇒δ = 1
Structure EI 0 EI EI ⎣ 3 ⎦ 0 3EI
y +
q
x
GO l GE
RO RE
Système 2 :
+ F =1
y
a=l/2
x
GO GE
l
l x
0≤ x≤ M ( x) = F ⋅
2 2
RO l F (l − x )
≤ x ≤ l M ( x) = RE
2 2
1
On notera que le signe du déplacement est donné suivant le sens de la force unitaire. Le fait d’être positif
signifie que le déplacement va dans le sens de la force unitaire donc vers le bas.
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x qx(l − x ) dx (l − x ) ⋅ qx(l − x ) ⋅ dx
l
M ⋅M 2
F ⋅δ = ∫ ⋅ dx = ∫ ⋅ ⋅ +∫
Structure EI 0
2 2 EI l 2 2 EI
2
⎡ ⎤
⎡ 2l ⎤ ⎢ l
l ⎥
q ⎢⎡ x 3 x 4 ⎤ 2 ⎡ x 2 x3 x4 ⎤ ⎥
l
q ⎢ 2 ⎥
x (l − x ) ⋅ dx + ∫ x(l − x ) ⋅ dx ⎥ =
4 EI ⎢ ∫0
= − ⎥ + ⎢l − 2l − ⎥
2
⎢l
4 EI ⎢ ⎣ 3 4 ⎦0 ⎣ 2 3 4 ⎦l ⎥
⎢ l
⎥ ⎢
⎣ 2 ⎦ 1444444244444432 ⎥
⎢⎣ = ⎥⎦
q ⎡ ⎡ l 4 l 4 ⎤⎤ 5ql 4
⇒δ = ⎢ ⎢
2 ⋅ − ⎥⎥ = 1
4 EI ⎣ ⎣ 24 64 ⎦ ⎦ 384 EI
+
y q
MO
O x
l
RE
RO
Système 1 :
+
y
q
MO
O E x
l
⎛ x ⎞ qx (l − x ) 2
M ( x ) = M 0 ⎜1 − ⎟+
⎝ l⎠ 2
1
On retrouve bien la déformée maximale trouvée au chapitre 12.4.2.
2
On somme l’équation du moment due à M0 et celle due à la charge répartie.
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Système 2 :
C =1
y
ωO ωE x
GO GE
l
⎛ x⎞
M ( x ) = C ⎜1 − ⎟
⎝ l⎠
M ⋅M l⎛ x ⎞⎛ ⎛ x ⎞ qx (l − x ) ⎞ dx
C ⋅ϕ = ∫ ⋅ dx = ∫ ⎜1 − ⎟⎜ M 0 ⎜1 − ⎟ + ⎟
Structure EI 0
⎝ l ⎠⎝ ⎝ l⎠ 2 ⎠ EI
l ql 3
=a
3 EI 24 EI
64 4744 8 644474448
2 2
l⎛ x ⎞ dx ql 2 l⎛ x ⎞⎛ x⎞ M Ol ql 3
= M O ∫ ⎜1 − ⎟
l ⎠ EI 2 EI ∫0⎝ l ⎠⎝
+ ⎜ ⎟⎜ 1 − ⎟ dx = +
0
⎝ l⎠ 3EI 24 EI
On se référera aux chapitres 5.4 pour calculer le degré d’hyperstaticité d’une structure.
De manière très synthétique, la différence entre le nombre total d’inconnues et les 3 équations de la
statique constitue le degré d’hyperstaticité externe.
Exemple :
+
y q
MO
NO
O E x
l
RE
RO
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Si la structure comporte des relaxations internes, celles-ci doivent être prises en compte négativement
du fait qu’elles apportent chacune une équation supplémentaire (le moment est nul à cet endroit).
G0 G1 G2
l l
Hyperstaticité extérieure d’ordre : 4-3 = 1.
Hyperstaticité intérieure d’ordre : -1.
Le degré d’hyperstaticité total d’une structure sera donc égal à la somme des degrés d’hyperstaticité
interne et externe (dans ce dernier cas, degré d’hyperstaticité d’ordre 0 donc isostatique).
M M
N N
x x
V
Nous avons vu au chapitre 8.4 que toute section droite pouvait rester en équilibre sous l’effet des
éléments de réduction M, N, V.
ω
u X2
v X3 X3
X1 X1
x x
X2
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Pour refermer la coupure et donc annuler les déplacements u, v, ω, il sera donc nécessaire
d’appliquer des efforts Xi dans les directions de ces mêmes déplacements.
En désignant par :
• Xi = 1, l’effort appliqué sur les deux lèvres de la coupure considérée dans l’état de charge i,
• Xj = 1, l’effort appliqué sur les deux lèvres de la coupure considérée dans l’état de charge j,
• δij, le déplacement, dans l’état de charge j, des deux lèvres de la coupure considérée dans
l’état de charge i et ce suivant l’axe de l’effort Xi.
Xj
Xj
δij
Xi
Xi
Etat i Etat j
On a donc :
Le déplacement final dans la direction Xi est donc égal à δ i = δ i 0 + ∑ δ ij ⋅ X j qui doit être forcément
j
égal à 0 si on veut refermer la coupure. On peut donc écrire :
δ i 0 + ∑ δ ij ⋅ X j = 0 ∀i
j 1
Remarque : les δij seront calculés avec la formule de Bertrand de Fontviolant vue au chapitre 15.3.
• Calculer les déplacements unitaires δij et δi0 avec la formule de Bertrand de Fontviolant,
• Résoudre le système δ i 0 + ∑ δ ij ⋅ X j = 0 ∀i
j
1
On se réfèrera aux exemples du chapitre 15.4.4 pour une meilleure compréhension de cette équation.
2
Il est également possible d’utiliser les forces à gauche directement.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 233
+
y q
MO
0 1 x
l
R0 R1
Etat 01 :
+
y
q
x
0 l 1
qx (l − x )
M ( x) =
2
Etat 12 :
X1 = 1
y
x
0 1
l
x
M ( x) = 1 −
l
1
La structure ayant un degré d’hyperstaticité égal à 1, on rend celle-ci isostatique en supprimant l’inconnue
hyperstatique choisie. Dans notre application, ce choix s’est porté sur le moment d’encastrement M0 mais il aurait
été tout à fait possible de supprimer la réaction R1 pour transformer la poutre en console par exemple.
2
On applique un couple unitaire X1 dans la direction de l’inconnue hyperstatique choisie soit M0.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 234
Considérant sur la structure initiale que la rotation est nulle à l’encastrement en 0, le calcul par la
2
⎛ l x ⎞ dx l
formule de Bertrand de Fontviolant des déplacements δ 11 = ∫ ⎜1 − ⎟ = 1
et
0
⎝ l ⎠ EI 3EI
M ⋅M x ⎞⎛ qx(l − x ) ⎞ dx ql 2
2
l⎛ l ⎛ x ⎞⎛ x⎞ ql 3
δ 10 =∫ ⋅ dx = ∫ ⎜1 − ⎟⎜ ⎟ = ∫0 ⎜⎝ l ⎟⎠⎜⎝1 − ⎟ dx = 2
permet
Structure EI 0
⎝ l ⎠⎝ 2 ⎠ EI 2 EI l⎠ 24 EI
d’établir que :
ql 2
δ 10 + δ 11 ⋅ M 0 = 0 ⇒ M 0 = − 3
8
L’utilisation de la formule de Bertrand de Fontviolant revenant à combiner des diagrammes de
moments, il existe une méthode plus aisée et plus rapide pour déterminer les déplacements δ ij . Il
s’agit des tables de Mohr4 indiquées en Annexe. On pourrait alors trouver le même résultat en
posant :
l ⎡1 ⎤ l ⎡1 ⎛ ql 2 ⎞⎤ ql 3
• δ 10 = ⎢ M1 ⋅ M 3 ⎥ = ⎢ (1) ⋅ ⎜⎜ ⎟
⎟ ⎥= (Triangle gauche x parabole)5,
EI ⎣ 3 ⎦ EI ⎣ 3 ⎝ 8 ⎠⎦ 24 EI
l ⎡1 ⎤ l ⎡1
• δ 11 = ⎢ M1 ⋅ M 3 ⎥ = ⎢ (1) ⋅ (1)⎤⎥ = l (Triangle gauche par lui-même)6.
EI ⎣ 3 ⎦ EI ⎣ 3 ⎦ 3EI
EI EI
0 1 2
l l
1
δ 11 déplacement (en fait une rotation) dans la direction de l’inconnue hyperstatique X1 dans l’état de charge 1.
En d’autres termes, l’appui 0 tourne de δ 11 sous l’effet du couple unitaire X1 = 1. Ceci revient à utiliser la formule
L
cohérent avec la formule de Bertrand de Fontviolant, ne pas oublier de multiplier ce résultat par le terme ,L,
EI
E et I étant respectivement la longueur, le module de Young et l’inertie de l’élément considéré.
5 ère
1 ligne – 4ème colonne du 1er tableau de Mohr.
6 ère
1 ligne – 1ère colonne du 1er tableau de Mohr.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 235
Etat 01 :
+
y
q
x
0 δ 10 2
q(2l)2/8=ql2/2
2l
Etat 12 :
δ 11
0 X1 = 1 2
2l
-l/2
On supprime l’appui central pour rendre la poutre isostatique. L’inconnue hyperstatique choisie est donc R1 . La
1
déformée de la poutre est alors celle d’une poutre sur 2 appuis subissant une charge répartie sur toute sa
qL2
longueur. Pour une poutre de longueur L, son moment maximum est de la forme M= et sa déformée
8
5qL4
maximale égale à f = . En posant que L = 2l , on retrouve bien la valeur trouvée par les tables de
384 EI
5q(2l )
4
5ql 4
Mohr soit δ 10 =− =− .
384 EI 24 EI
2
Il s’agit dans ce cas d’une poutre sur 2 appuis subissant une charge ponctuelle unitaire centrée dans la direction
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 236
⎡ 1 ⎛ 1 ⎞2 ⎤
⎢1 + − ⎜ ⎟ ⎥
2l ⎢ 2 ⎝ 2 ⎠ 2l ⎡ 5 ⎤ 2l ⎡ 5 ⎛ l ⎞ ⎛ ql ⎞⎤ 5ql 4
2
δ 10 = M1 ⋅ M 3 ⎥ = M ⋅ M = ⎢ ⎜ − ⎟ ⋅ ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥ = − 2
EI ⎢ 3 ⎥ EI ⎢⎣12 1 3⎥
⎦ EI ⎣12 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠⎦ 24 EI
⎢ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
2l ⎡ 1 ⎤ 2l ⎡ 1 ⎛ l ⎞ ⎛ l ⎞⎤ l3 3
δ 11 = M ⋅ M = ⎢ ⎜ − ⋅
⎟ ⎜ − ⎟⎥ =
EI ⎢⎣ 3
1 3⎥ .
⎦ EI ⎣ 3 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠⎦ 6 EI
Lors de la suppression de l’appui central, le point 1 est descendu de la quantité δ 10 . Nous savons par
ailleurs que pour une force unitaire X1 = 1, l’appui 1 monte de δ 11 . Il faut donc multiplier δ 11 par une valeur
5ql
inconnue R1 pour ramener l’appui à l’horizontale. On a donc δ 10 + δ 11 ⋅ R1 = 0 ⇒ R1 = ce qui
4
correspond bien à la réaction trouvée au chapitre 14.5.2.
EI EI EI
0 1 2 3
l l l
1
4ème ligne – 4ème colonne du 1er tableau de Mohr. On notera que le coefficient « b » de cette table correspond à
un ratio de longueur. Il varie entre 0 et 1 et vaut 0.5 dans notre cas de figure car le double triangle est symétrique.
2l
2
Attention à la longueur « 2l » pour le terme .
EI
3
4ème ligne – 3ème colonne du 1er tableau de Mohr avec a = b = 0.5.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 237
Etat 01 :
+
y q
x
0
δ 10 δ 20
3
q(3l)2/8=9ql2/8
3l
Etat 12 :
δ 11 δ 21
0 3
X1 = 1
3l
-2l/3
1
Une fois rendue isostatique, la structure se réduit à une poutre sur 2 appuis de longueur 3l. Partant sur le choix
de R1 et R2 comme inconnues hyperstatiques, les déplacements au droit de ces appuis sont respectivement
δ 10 et δ 20 . De part la symétrie, on sait également que δ 10 = δ 20 .
2
L’application de la charge unitaire X1 = 1 à une position a = l (b = 2l) crée un moment fléchissant
M =
(− 1) ⋅ l ⋅ 2l =−
2l
(le moment sous la charge d’une poutre sur 2 appuis de longueur L subissant une
3l 3
P⋅a⋅b
charge P descendante à une position a de l’appui gauche est égal à M = ). Le déplacement dans la
L
direction de R1 est égal à δ 11 alors que celui dans la direction de R2 vaut δ 21 ( δ 21 déplacement dans la
direction de l’inconnue hyperstatique R2 dans l’état de charge 1).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 238
Etat 21 :
δ 12 δ 22
0 3
X2 =1
3l
-2l/3
Pour ramener les appuis 1 et 2 à l’horizontale, le système à écrire est donc :
⎧δ 10 + δ 11 ⋅ R1 + δ 12 ⋅ R2 = 0
⎨ . Par ailleurs et du fait de la symétrie de la structure, on sait que
⎩δ 20 + δ 21 ⋅ R1 + δ 22 ⋅ R2 = 0
⎧δ = δ 20
R1 = R2 et ⎨ 10 . De plus et conformément au théorème de Maxwell -Betti, on peut écrire que
⎩δ 11 = δ 22
δ 12 = δ 21 . On a donc pour :
3l ⎡ ⎛ 1 + b − b 2 ⎞⎤ 3l ⎡ 1 ⎛ 2l ⎞ ⎛ 9ql 2 ⎞ ⎛ 1 1 ⎞⎤ 11ql 4
δ 10 = ⎢ M 1 ⋅ M 3 ⎜⎜ ⎟⎟⎥ = ⎢ ⎜ − ⎟ ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ ⎜1 + − ⎟⎥ = − ,
EI ⎣ ⎝ 3 ⎠⎦ EI ⎣ 3 ⎝ 3 ⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎝ 3 9 ⎠⎦ 12 EI
M ⋅M l⎛ 2 ⎞⎛ 2 ⎞ dx 3l ⎛ ⎞⎛ 1 ⎞ dx
+ ∫ ⎜ − (3l − x )⎟⎜ − (3l − x )⎟
1
δ 11 = ∫ ⋅ dx = ∫ ⎜ − x ⎟⎜ − x ⎟
Structure EI 0
⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ EI l
⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ EI
•
1 ⎡ (3l − x ) ⎤
l 3l
⎡ x3 ⎤ 3
12l 3
4 1
(3l − x ) dx = 4
l 3l
= ∫0 x dx + 9 EI ∫ + =
2 2
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
9 EI l 9 EI ⎣ 3 ⎦ 0 9 EI ⎣ − 3 ⎦ l 27 EI
ou par les tables de Mohr (double triangle non - symétrique par lui-même) :
l 2l
δ 11 = ⋅ x + ⋅ x 2
EI EI
-2l/3 -2l/3 -2l/3 -2l/3
l ⎡1 ⎤ 2l ⎡ 1 ⎤ l ⎡ 1 ⎛ 2l ⎞ ⎛ 2l ⎞⎤ 2l ⎡ 1 ⎛ 2l ⎞ ⎛ 2l ⎞⎤ 12l 3
δ 11 = ⎢⎣ 3 M 1 ⋅ M 3 ⎥⎦ + EI ⎢⎣ 3 M 1 ⋅ M 3 ⎥⎦ = EI ⎢ 3 ⎜⎝ − 3 ⎟⎠ ⋅ ⎜⎝ − 3 ⎟⎠⎥ + EI ⎢ 3 ⎜⎝ − 3 ⎟⎠ ⋅ ⎜⎝ − 3 ⎟⎠⎥ = 27 EI
EI4
1 42443 1442443 ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
1er triangle 2ème triangle
1
Similaire à l’état 1 avec δ 22 déplacement dans la direction de δ 12 déplacement dans la direction de
R2 et
l’inconnue hyperstatique R1 dans l’état de charge 2. On constate bien que δ 12 = δ 21 .
2
On notera que lors de l’utilisation des tables de Mohr, il est également possible de diviser un diagramme de
moment fléchissant en plusieurs sous diagrammes. Par exemple et pour δ 11 , un double triangle en 2 triangles de
longueurs respectives l et 2l.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 239
M ⋅M l⎛ 2 ⎞⎛ 1 ⎞ dx 2l ⎛ ⎞⎛ 1 ⎞ dx
+ ∫ ⎜ − (3l − x )⎟⎜ − x ⎟
1
δ 12 = ∫ ⋅ dx = 2 ∫ ⎜ − x ⎟⎜ − x ⎟
Structure EI 0
⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ EI l
⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ EI
• l 2l
(3l − x )xdx = 4 ⎡⎢ x ⎤⎥ + 1 ⎡ x2 x3 ⎤ 7l 3
3
4 l 1 2l
= ∫0 x dx + 9 EI ∫ l − =
2
9 EI 9 EI ⎣ 3 ⎦ 0 9 EI ⎢ 2
3
3 ⎥⎦ l 18EI
l
⎣
l l l
δ 12 = ⋅ x + ⋅ x + ⋅ x
EI EI EI
-2l/3 -l/3 -l/3 -l/3
-2l/3 -l/3 -2l/3
-2l/3
l ⎡1 ⎤ l ⎡1
δ 12 = 2 ⎢ M1 ⋅ M 3 ⎥ + ⎢ (2M 1 ⋅ M 3 + M 1 ⋅ M 4 + M 2 ⋅ M 3 + 2M 2 ⋅ M 4 )⎤⎥
1EI
44 ⎣ 32443⎦ 1 EI4
⎣ 644444444 424444444444 3⎦
triangles trapèzes
l ⎡ 1 ⎛ 2l ⎞ ⎛ l ⎞⎤ l ⎡ 1 ⎛ ⎛ 2l ⎞⎛ l ⎞ ⎛ 2l ⎞⎛ 2l ⎞ ⎛ l ⎞⎛ l ⎞ ⎛ l ⎞⎛ 2l ⎞ ⎞⎤
=2 ⎜− ⎟ ⋅⎜− ⎟ + ⎢ ⎜ 2⎜ − ⎟⎜ − ⎟ + ⎜ − ⎟⎜ − ⎟ + ⎜ − ⎟⎜ − ⎟ + 2⎜ − ⎟⎜ − ⎟ ⎟⎥
EI ⎢⎣ 3 ⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠⎥⎦ EI ⎣ 6 ⎜⎝ ⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠⎝ 3 ⎠ ⎟⎠⎦
4l 3 l ⎡ 4l 2 4l 2 l 2 4l 2 ⎤ 21l 3 7l 3
= + ⎢ + + + ⎥ = =
27 EI 6 EI ⎣ 9 9 9 9 ⎦ 54 EI 18EI
11ql 4 12l 3 7l 3
+ −
R1 + R2 = 0
12 EI 27 EI 18EI
Le système devient donc : 647 490 484 ce qui correspond bien à
− 9 ⋅ 11ql + (4 ⋅ 12 + 6 ⋅ 7 )R1 11
= 0 ⇒ R1 = ql
108 10
la réaction trouvée au chapitre 14.6.
2ème Méthode : les inconnues correspondent aux moments fléchissants sur appuis 1 et 2
Etat 01 :
0 1 2 3
1
On libère les moments aux appuis 1 et 2.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 240
Etat 1 :
0 1 2 3
M1 = 1
Etat 2 :
0 1 2 3
M2 = 1
En utilisant les tables de Mohr, on trouve :
l ⎡1 ⎤ l ⎡1 ⎤ l ⎡1 ⎛ ql 2 ⎞⎤ ql 3
δ 10 = ⎢⎣ 3 M 1 ⋅ M 4 +
⎥⎦ EI ⎢⎣ 3 M 1 ⋅ M 3 ⎥⎦ = 2 ⎢ (1) ⋅ ⎜ ⎟ =
⎜ 8 ⎟⎥ 12 EI ,
EI EI ⎣ 3 ⎝ ⎠⎦
• (triangle droit par lui-même + triangle gauche par lui-même) :
l ⎡1 ⎤ 2l ⎡ 1
δ 11 = 2 ⎢ M1 ⋅ M 3 ⎥ = ⎢ (1) ⋅ (1)⎤⎥ = 2l ,
EI ⎣ 3 ⎦ EI ⎣ 3 ⎦ 3EI
ql 3 ⎛ 2l l ⎞ ql 2
D’où : +⎜ + ⎟ ⋅ M 1 = 0 ⇒ M 1 = − ce qui correspond bien à l’équation
12 EI ⎝ 3EI 6 EI ⎠ 10
correspondant à l’application du théorème des trois moments (chapitre 14.6)1.
1
Le choix des moments fléchissants sur appuis comme inconnues est bien évidemment plus adapté car
beaucoup simple pour le calcul des déplacements δ ij et la résolution du problème.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 241
La méthodologie reste identique à celle utilisée pour les poutres droites. Cependant et pour le tracé
des différents diagrammes d’effort normal, d’effort tranchant et de moment fléchissant, il est
nécessaire de prendre en compte un repère local x-y correspondant à chacun des éléments de
structure appelés plus communément « barres » ou « poutres ». Ces différentes barres sont reliées
entre elles par des nœuds assurant la jonction entre un ou plusieurs éléments.
x
q
y
B I2 C
x
H I1
I1
x
HA y A HD D
Y
VA VD
L
X
I2 H
On pose : α= ⋅ d°H = 4-3 = 1
I1 L
On choisit HD comme inconnue hyperstatique car le choix de VD rendrait la structure instable (elle
tournerait autour de A).
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 242
Cas 01 :
B I2 C
I1
I1
δ 10
HA A D
VA VD
HA = 0 ⎫
V A + VD − qL = 0⎪⎪ ⇒ V = V = qL
⎬ A D
qL2 ⎪ 2
∑ M / A = VD ⋅ L − 2 ⎭⎪
qL2
8
B C
HA A D
VA VD
1
On se réfèrera à la méthodologie développée en 8.10.3 pour le tracé du moment fléchissant.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 243
Cas 1 :
+H
+H -(-1 x H ) =+H
B C
A D
δ 11
1
qL2
8
L +H
L ⎛2 ⎞ L ⎛2 qL2 ⎞ qHL3
δ 10 = ⋅ = ⋅ ⎜ ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎟ = ⋅ ⎜⎜ ⋅ H ⋅ ⎟=
8 ⎟⎠ 12 EI 2
x
EI 2 EI 2 ⎝3 ⎠ EI 2 ⎝ 3
+H +H
H L +H +H
δ 11 = 2 × ⋅ x + ⋅ x
EI 1 EI 2
H ⎛1 ⎞ L 2 H 3 L ⋅ H 2 H 2 ⎡ 2 H ⋅ I 2 + 3L ⋅ I 1 ⎤
= 2× ⋅ ⎜ ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎟ + ⋅ (M 1 ⋅ M 3 ) = + = ⎢ ⎥
EI 1 ⎝ 3 ⎠ EI 2 3EI 1 EI 2 E ⎣ 3I 1 I 2 ⎦
⎡ ⎛ H ⋅ I2 ⎞ ⎤
⎢ 2⎜ ⎟ + 3⎥
H ⋅ L ⋅ I 1 ⎢ ⎜⎝ L ⋅ I 1 ⎟⎠ ⎥ H 2 L
2
=
⎢
=
⎥ 3EI 2
[2α + 3]
E 3I 1 I 2
⎢ ⎥
⎣⎢ ⎦⎥
En superposant les cas 0 et 1, on a :
qHL3
12 EI 2 qL2
δ 10 + δ 11 ⋅ H D = 0 ⇒ H D = − 2 =− = −H A
H L 4 H (2α + 3)
[2α + 3]
3EI 2
1
Notre convention de moment positif allant de y vers x (repères locaux), une coupure à une abscisse x sur le
poteau AB permettra de trouver un moment de la forme M (x ) = − H A ⋅ x d’où son expression en B
M B = − H A ⋅ H . Ce moment nul en A est bien sur linéaire sur AB.
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 244
M(-) M(-)
B C
Mmax
A D
qx 2 qL2 ⋅ H qx(L − x ) 1
Sur la poutre BC M ( x ) = − H A ⋅ H + V A ⋅ x − =− +
2 4 H (2α + 3) 2
dM L qL2 ⎛ 2α + 1 ⎞
M max ⇔ = 0 ⇒ x = ⇒ M max = ⋅⎜ ⎟
dx 2 8 ⎝ 2α + 3 ⎠
a b
y
x
y
B I2 C
x
H I1
I1
x
HA y A HD D
Y
VA VD
L
X
1
En se positionnant à une abscisse x sur la traverse BC, le moment induit par H A est égal à − H A ⋅ H , celui
qx 2
par VA égal VA ⋅ x et enfin celui généré par la charge répartie égal à − .
2
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 245
I2 H
On pose : α= ⋅ d°H = 4-3 = 1
I1 L
Cas 0 :
P
a b
B I2 C
I1
I1
HA A D
δ 10
VA VD
HA = 0 ⎫
⎪ Pa Pb
V A + V D − P = 0⎬ ⇒ V D = ⇒ VA =
L L
∑ M / A = VD ⋅ L − Pa ⎪⎭
Pab
L
B C
HA A D
VA VD
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 246
Cas 1 :
+H
+H -(-1 x H ) =+H
B C
A 1 D δ 11
Pab
L
L +H L ⎛1 ⎞ L ⎛1 Pab ⎞ PabH
δ 10 = ⋅ x = ⋅ ⎜ ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎟ = ⋅⎜ ⋅ H ⋅ ⎟=
EI 2 EI 2 ⎝ 2 ⎠ EI 2 ⎝ 2 L ⎠ 2 EI 2
+H +H
H L +H +H
δ 11 = 2 × ⋅ x + ⋅ x
EI 1 EI 2
H ⎛1 ⎞ L 2 H 3 L ⋅ H 2 H 2 ⎡ 2 H ⋅ I 2 + 3L ⋅ I 1 ⎤
= 2× ⋅ ⎜ ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎟ + ⋅ (M 1 ⋅ M 3 ) = + = ⎢ ⎥
EI 1
⎝3 ⎠ EI 2 3EI 1 EI 2 E ⎣ 3I 1 I 2 ⎦
⎡ ⎛ H ⋅ I2 ⎞ ⎤
⎢ 2⎜ ⎟ + 3⎥
H ⋅ L ⋅ I 1 ⎢ ⎜⎝ L ⋅ I 1 ⎟⎠ ⎥ H 2 L
2
=
⎢
=
⎥ 3EI 2
[2α + 3]
E 3I 1 I 2
⎢ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 247
M(-) M(-)
B C
Mmax
A D
Sur la poutre BC :
3Pab Pb
0 ≤ x ≤ a M (x ) = − H A ⋅ H + V A ⋅ x = − + x
2 HL(2α + 3) L
Pab ⎛ 4α + 3 ⎞
⇒ x = a M max = ⋅⎜ ⎟
2 L ⎝ 2α + 3 ⎠
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 248
Notations
1
F : unités de force, L : unités des longueur
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 249
l
Intégrales de Mohr ( ∫ M i ⋅ M j ⋅ dx )
0
al
Mi M1 M1 M2 M1
M1
Mi l l l l
1 M3 2−a 1
M3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ (2 M 1 + M 2 ) ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3
3 6 6 3
M4 1+ a
⋅ (M 1 + 2 M 2 )
1 1
M4 ⋅ M1 ⋅ M 4 ⋅ M1 ⋅ M 4 ⋅ M1 ⋅ M 4
6 6 6 3
M1 2−a M1
⋅ (2 M 3 + M 4 ) (M 1 M 3 + M 2 M 4 ) ⋅ (M 3 + M 4 )
1
⋅ M1 ⋅ M 3
6 3 6 3
M3 M4 1+ a
+ (M 1 M 4 + M 2 M 3 )
1
+ ⋅ M1 ⋅ M 4
6 6
1 M3 1 2
M3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ (M 1 + M 2 ) ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3
2 2 2 3
2−b 2−b ⎡1 (b − a)2 ⎤ 1+ b − b2
bl ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎢ − ⎥ ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3
6 6 ⎣ 3 6K ⎦ 3
M3 1+ b
+ ⋅M2 ⋅M3 si a < b K = b(1− a)
si a > b K = a(1− b)
6
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 250
al
Mi M1 M1 M2 M1
M1
Mi l l l l
b(3 − b ) b
⋅ [(3 − b )M 1 + bM 2 ]M 3 2b − a +
(b − a )2 (1 − b ) b 2 (2 − b )
⋅ M1 ⋅ M 3
bl
6 K M 1M 3
⋅ M1 ⋅ M 3
M3 6 6 3
si a < b K = b(1 − a )
si a > b K = a(1 − b )
1 − 3(1 − b ) 1 − 3(1 − b )
si a < b
bl 2 2
6b 2 − 4b 3 − 1
⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⎡
+ a −
(1 − b )2 ⎤ ⋅ M1M 3 M 1M 3
6 6 ⎢1 3 ⎥ 3
⎣ 1− a ⎦ 6
M3 1 − 3b 2 si a > b
− ⋅M2 ⋅M3
6 ⎡ b 2 ⎤ M 1M 3
⎢ − 2 − a − 3 ⎥⋅
⎣ a ⎦ 6
f
1 M3 1+ a − a2 8
M3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ (M 1 + M 2 ) ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3
3 3 3 15
1 M3 3 − 3a + a 2 1
M3 ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ (3M 1 + M 2 ) ⋅ M1 ⋅ M 3 ⋅ M1 ⋅ M 3
4 12 12 5
M4 1+ a + a2
⋅ (M 1 + 3 M 2 )
1 1
M4 ⋅ M1 ⋅ M 4 ⋅ M1 ⋅ M 4 ⋅ M1 ⋅ M 4
12 12 12 5
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CNAM – Chaire de Travaux Publics et Bâtiment 251
Conventions
V+
M+ MB
A E,I B x
v(x)
MA f
ωA ωB
RA RB
l
l : longueur de la poutre
E : module de Young
I : inertie de flexion
M : moment fléchissant
V : effort tranchant
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