prix d’acquisition ».
Le mariage :
-ARTICLE 4 du code de la famille : « le mariage est un pacte fondé sur le
Les fiançailles : consentement mutuel et une union légale et durable, entre un homme et une
ARTICLE 5 : « Les fiançailles sont une promesse mutuelle de mariage entre un femme. Il a pour fin la vie dans la fidélité, la pureté et la fondation d’une famille
homme et une femme. stable sous la direction des deux époux conformément aux dispositions du
Les fiançailles se réalisent par l’expression des deux parties, par tout moyen présent code ».
communément admis, de leur promesse mutuelle de se marier. Il en est ainsi
de la récitation de la Fatiha et des pratiques admises par l’usage et la coutume
en fait d’échange de présents ».
- Le code de la famille précise clairement que chancun des futurs époux doit jouir
de ses facultés mentales.
I. L’aptitude physique : - Cependant l’article 23 dispose que : « le juge de la famille chargé du mariage
A. L’âge des futurs époux : peut autoriser le mariage de l’handicapé mental, qu’il soit de sexe masculin ou
féminin, même s’il dépasse l’âge de 18ans. Le mariage pourrait améliorer l’état
- Le code de la famille marocain a fixé l’âge minimum requis pour se marier à 18
physique du patient ».
ans aussi bien pour les garçons que pour les filles.
- l’âge matrimonial est celui qui est inscrit sur les actes d’état civil des personnes et - La personne handicapée peut se marier par autorisation de juge de la famille
apprécié au jour de la conclusion du mariage et non pas au jour de sa chargé du mariage.
consommation. - Cette autorisation ne lui est accordée que sur la base d’un rapport médical
Le mariage du mineur : déterminant avec précision la spécificité et le degré de gravité de l’handicap tout
en indiquant si la personne concernée peut ou non contracter le mariage.
- Article 20 : « Le législateur a accordé au juge de la famille chargé du mariage la
- Le juge doit communiquer ledit rapport à l’autre partie qui doit nécessairement
faculté d’autoriser le mariage du garçon et de la fille même avant d’atteindre ledit être majeure jouissant de sa pleine capacité pour en prendre connaissance.
âge ».
- Article 23 : « Le consentement verbal n’est pas suffisant, il doit être exprès et
- Les conditions exigées pour l’autorisation dégagent bien la nécessité pour le consigné dans un document authentique faisant état de son accord pour le
bénéficiare de l’autorisation de jouir de la maturité et de l’aptitude physique pour mariage avec la partie handicapée en mentionnant tout ce qui précède dans un
assumer les charges du mariage, ainsi que du discernement lui permettant de procès verbal officiel qu’il doit signer ».
donner son consentement à la conclusion de l’acte.
- Il doit recourir à une expertise médicale pour établir l’aptitude du mineur à
assumer les cahrges du mariage. II. La volonté des époux :
A. L’existence du consentement :
La validité du mariage du mineur est subordonnée à l’approbation de son
représentant légal tel que défini à l’article 230. - Le mariage est basé sur un accord de volontés.
- L’article 10 (al.1) du code de la famille dispose : « le mariage est conclu par l’offre
de l’un des deux contractants et l’acceptation désignant le mariage, consacrés par
la langue ou l’usage ».
- Il en résulté qu’il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement.
résumé du cours de droit de la famille – ibenbrahim doha 1
- L’article 10 (al.2) du code de la famille dispose : « pour toute personne se tantes (paternelles et maternelles), les filles de vos frères, les filles de
trouvant dans l’impossibilité de s’exprimer, l’offre et l’acceptation résultent vos soerus… » (verset 23, sourate IV)
valablement d’un écrit si l’intéressé peut écrire sinon d’un signe compréhensible parenté en ligne collatérale : Il s’agit du lien qui unit les personnes qui
par l’autre partie et par les deux adouls ».
descendent toutes d’un auteur commun : frère, sœurs, cousins…
B. L’intégrité du consentement :
2- Parenté par alliance : (Art. 37)
- Le consentement doit être sérieux et non pas donné dans un but étranger à
Elle constitue un lien de famille issu du mariage qui unit un époux aux
l’institutuoion (comme le mariage blanc).
parents de l’autre.
- Le consentement doit être libre. L’article 63 du code de la famille dispose L’alliance constitue un empêchement permanent au mariage, elle
que : « le conjoint qui fait l’objet de contrainte ou découvre des faits dolosifs qui puise son origine dans le Coran (verset 23, sourate IV)
Exemple : Mariage entre le beau père et la belle fille.
l’ont conduit à conclure le mariage pourra demander au tribunal la résiliation du
mariage, avant ou après la consommation, mais dans un délai max de deux
Remarque :
mois.. ».
- L’empêchement à mariage pour cause de parenté ou d’alliance est justifié par des
- La liberté de se marier n’est pas totale puisqu’en s’inspirant des considérations raisons physiologiques et génétiques.
d’ordre physiologique, religieux, moral et social, le code de la famille prohibe le
- Les rapports sexuels entre parents proches et autres alliés proches sont parfois
mariage entre certaines catégories de personnes qui ne sont pas épousables.
considérés comme inféconds ou donnent souvent la naissance à une progéniture
III. L’absence d’empêchements : mal conformée voire tarée.
- Le but principal de la prohibition est d’éviter les risques de transmission des tares
La loi prohibe certains mariages dans certaines situations et ce, pour des raisons de
héréditaires par des unions entre consanguins et de maintenir le bon ordre, la paix
moralité, de parenté ou d’alliance. Ces situations constituents des empêchements et la moralité dans la famille.
ou des interdits au mariage.
- Une fois le mariage consommé, le devoir de cohabitation s’impose aux 2 époux. Appeler la police judiciaire qui se déplace au lieu du délit pour rédiger un
procès verbal, mais avant de se déplacer, il faut prendre l’autorisation du
- La sanction du re refus de cohabiter réside dans la suspension d’aliments lorsque parquet.
la femme qui le domicile conjugal sans motif valable ou sans l’approbation de son Un aveu judiciare (art. 491, 492, 493, 494 du CPM). C’est quand le mari ou
mari. l’épouse avoue l’adultère au juge.
Un aveu relaté dans des écrits.
- Cependant, l’obligation de l’épouse de résider avec son mari n’est pas d’ordre
public. La femme peut toujours refuser de se rendre au domicile choisi par le mari. => Dans le cas où le mari ou la femme surprend son conjoint, et il y a eu un
meurtre, la pers. qui a commis le crime ne sera pas condamné de la peine de
mort, parce qu’il y a une excuse légale.
- Rq : Les donations entre époux sont irrévocables. - Il n’y a pas de prescription entre les époux.
- Au Maroc, il n’existe aucun texte qui impose à la femme le nom de famille de son - L’article 54 -1 du CDF dispose que : « les parents doivent protéger la vie de leur
mari. Autrement dit, la femme marocaine conserve, après le mariage, le nom de enfant et sa santé depuis la grossesse jusqu’à l’âge de la majorité légale ».
famille résultant de son acte de naissance.
- L’article 482 du CPM punit les père et mère qui compromettent gravement par de
- Toutefois, la loi sur la CNI du 30 novembre 2007 dispose dans son article 3 mauvais traitements , par des exemples pernicieux d’ivrognerie ou d’inconduite
que : « la dite carte peut porter la mention facultative ‘‘épouse de tel’’ en notoire, par un défaut de soins par un manque de direction nécessaire, soit la
produisant à cet effet une copie conforme à l’original de l’acte de mariage ». santé, soit la sécurité, soit la moralité de leurs enfants ou d’un ou plusieurs de ces
derniers.
C. Le droit à la nationalité :
B. Le droit au nom :
- Au maroc, la nationalité peut s’acquérir soit par la parenté, la kafala, le mariage
ou la naissance sur le territoire marocain. - L’enfant légitime reçoit le nom de son père (nom de famille) dès la naissance.
- Lors d’un mariage mixte, chacun des 2 époux garde sa nationalité, le mariage n’a - Or, le rattachement de l’enfant à sa mère ne lui confère pas le droit de porter
pas d’influence sur la nationalité. automatiquementson nom patronymique.
- Cependant, si la femme étrangère veut acquérir la qualité de marocaine, elle doit - Le prénom lui, précède le nom, et sert à individualiser la personne au sein de la
le faire conformément aux dispositions prévues à l’article 10 du code de la famille dont elle porte le nom avec son père. Il résulte d’une indicaton portée dans
nationalité et qui sont : l’acte de naissance
Avoir une résidence habituelle et régulière au Maroc depuis au moins 5 ans. C. L’inscription de l’enfant à l’état civil :
Souscrire une déclaration adressée au ministre de la justice en vue L’état civil est un régime qui consiste à consigner et authentifier les faits civils
d’acquérir la nationalité marocaine.
fondamentaux relatifs aux pers., tels que la naissance, le décès, le mariage et
- En revanche et conformément au CDF, le code de la nationalité ne permet pas à le divorce.
la femme marocaine de transmettre sa propre nationalité à son mari étranger.
- Le législateur marocain oblige les parents à déclarer la naissance de leurs enfants
III. Les effets du mariages pour les enfants : (Art. 54 du CDF) à l’état civil compétent.
A. Protection de leur vie et leur santé - La déclaration de naissance doit être effectuée dans un délai de 30 jours auprès
B. Le droit au nom de l’officier de l’état civil du lieu de naissance qui en dresse un acte.
C. L’inscription à l’état civil
- Toute personne qui ne procède pas à déclarer une naissance dans le délai légal
D. Droit à la nationalité
est punie d’une amende de 300 à 1200 dirhams.
E. Droit à la pension alimentaire
F. Droit à une filiation
- La nationalité marocaine d’origine est attribuée à l’enfant né des deux parents - Selon l’art. 54/3 du CDF, l’enfant a droit à une filiation qui le rattache à ses père
marocains, né d’un père ou d’une mère marocaine, ou né sur le sol marocain. Cet et mère.
enfant est marocain par filiation.
- Elle est à l’égard du père une filiation paternelle et à l’égard de la mère une
- L’enfant né au Maroc de parents étrangers n’est pas considéré marocain. Il ne filiation maternelle.
peut devenir marocain que s’il le demande et si le ministre de la justice n’y fait pas
- Le code de la famille, inspiré du droit musulman, ne reconnaît que la filiation
opposition.
légitime. Selon ce même code, pour que l’enfant soit légitime, il faut qu’il ait pour
- Tout enfant né au Maroc de parents étrangers qui y sont eux-mêmes nés, Peut père le mari de la mère.
acquérir la nationalité marocaine si, dans les 2 ans précédant sa majorité, il déclare
- Le droit marocain considère les fialiations naturelle, incestueuse, adoptive et
vouloir acquérir cette nationalité, à condition d’avoir une résidence habituelle et
adultérine comme filiations illégitimes.
régulière au Maroc.
Filiation naturelle : c’est une filiation naturelle défendu par
- L’enfant né en dehors du Maroc de parents étrangers, et pris en cahrge en vertu
Montesquieu et J.J. Rousseau, dans ce cas, les parents ne sont pas mariés ?
de la kafala par une pers. marocaine plus de 5 années, peut acquérir la nationalité
marocaine par la présentation d’une déclaration soit par le kafil, soit par l’enfant - La filiation illégitime ne produit d’effets dans le CDF qu’entre l’enfant et sa mère
avant ses 2 années précédant sa majorité. et ce, en raison du lien naturel qui les unit.
- Ainsi, l’entretien est assuré par le père à ses enfants jusqu’à leur majorité légale
ou jusqu’à 25 ans révolus pour ceux qui poursuivent leurs études, afin de les
terminer dans de bonne conditions.
- En revanche, la fille ne perd son droit à l’entretien que si elle dispose de ses
propres ressources ou lorsque son entretien incombe à son mari.
- c’est ainsi que l’art. 327 du CDF dispose que le tribunal déclare le décès d’une
Le décès : personne à l’expiration d’un délai d’1 année du jour où l’on a perdu tout espoir
- Le mariage peut se dissoudre par la mort naturelle de l’un des époux et, à la de savoir si elle est vivante ou décédée.
différence du divorce, elle ne suppose pas nécessairement une mésentente - En revanche, s’il s’avère postérieurement que la personne déclarée décédée
conjugale.
est toujours en vie, tout intéressé est tenu de demander au tribunal de rendre
- Même si le mariage est dissout par le décès, le conjoint survivant n’est pas pour une décision établissant que le disparu est toujours en vie.
autant privé de droits.
- Le survivant des conjoints est appelé par la loi à recueuillir sa part dans la
succession ab.intestat du précédé. Le divorce
( voir partie suivante)
- Il y a, en effet, une survie du lien familial qui se traduit notamment pour la veuve,
par l’observance de la retraite de viduité avant de se remarier.
- La durée de cette viduité est de 4 mois et 10 jours qui suivent le décès du mari.
- En ce qui concerne l’enfant mineur, le décès de l’un des parents (notamment du
père) apporte des changements car l’exercice de la tutelle légale est dévolu à la
mère.
- En revanche, en ce qui concerne l’enfant majeur, le décès n’a pas de
conséquences puisque la tutelle légale a cessé d’être exercée à son égard.
- L’autorisation de faire dresser l’acte de divorce ne suffit pas pour mettre fin au
C. Dépôt d’un montant à la caisse du tribunal : lien conjugal.
- Si le tribunal ne parvient pas à la réconciliation des 2 époux, il fixe un montant
- Les 2 adouls doivent présenter ledit acte au juge chargé du notariat traditionnel
suffisant que le mari consigne au secrétariat-greffe du tribunal dans lun délai de
pour y apposer son sceau.
30 jours pour couvrir les droits dus à l’épouse et aux enfants dont il assume
l’entretien. - Dès cette homologation, un exemplaire de l’acte de divorce en est transmis au
tribunal qui a autorisé le constat du divorce pour en prononcer un jugement
- Si le mari ne dépose pas ledit montat dans le délai imparti, il est considéré
déclaratif du divorce.
comme ayant renoncé à son intention de divorcer et sa demande n’est pas prise
en considération. E. Le prononcé du divorce :
- Si, en revanche, le amri consigne le montant fixé par le tribunal, les droits dus à - Après la réception de l’exemplaire de l’acte visé à l’article 87 du CDF, le tribunal
l’épouse et aux enfants comprennent (selon les art. 84 et 85 du CDF) ce qui suit : rend une décision motivée comprenant ce qui suit :
1) Le reliquat du sadaq si le mari ne l’avait pas payé auparavant. 1) Les noms et prénoms des conjoints, leur date et lieu de naissance, la date
2) La pension alimentaire de la retraite de viduité avec tous les élements et lieu de leur mariage, leur domicile ou leur lieu de résidence.
qui la composent. 2) Un résumé des allégations et demandes des parties, les preuves et
3) Le don de consolation (la moutâa). C’est un don qui la console du exceptions qu’elles ont présentées, les procédures accomplies dans le
chagrin résultant de la rupture du lien conjugal. Le code marocain de la dossier et les conclusions de ministère public.
famille considère ce don comme un droit dû à l’épouse divorcée. 3) La date à laquelle le divorce a été constaté.
résumé du cours de droit de la famille – ibenbrahim doha 12
4) Si l’épouse est enceinte ou non. - Les adouls doivent préciser s’il s’agit du 1er, 2ème ou 3éme divorce et ce, dans le
5) Les noms et prénoms des enfants, leur âge, la personne chargée de la but de connaître le nombre de remariage entre les ex-conjoints puisque le triple
garde et l’organisation du droit de visite. divorce constitue un empêchement temporaire au mariage entre les ex-époux.
6) La fixation des droits prévus aux art. 84 et 85 du CDF et la rémunération - La femme divorcée est propriétaire de l’acte de divorce. Il doit lui être remis dans
de la garde après la retraite de viduité. un délai de 15 jours après son prononcement.
- La décision prononcée par le tribunal peut faire l’objet d’un recours en appel, sauf - L’ex-mari quant à lui, a droit à une expédition dudit acte.
en ce qui concerne la partie mettant fin au lien conjugal.
§2. Formalités administratives du divorce : B. Transmission de l’acte de divorce au service d’état civil :
Lesdites formalités consistent à : - L’art. 141 du CDF impose l’obligation de notifier au service d’état civil l’acte de
divorce des ex-époux.
Rédiger l’acte de divorce par 2 adouls habilités (A)
- Le tribunal transmet donc un extrait dudit acte, auquel est joint un certificat de
Transmettre l’acte au service d’état civil concerné (B) remise à l’officier d’état civil du lieu de naissance de chacun des ex-conjoints dans
un délai de 15 jours.
A. Rédaction de l’acte de divorce : - Le but de cette transmission est de refléter la situation familiale des ex-époux.
- Comme le mariage, le divorce doit être prouvé. - Ainsi, l’officier d’état civil doit transcrire l’extrait de l’acte de divorce en marge
des actes de naissance de chacun des ex-conjoints.
- Cette preuve est nécessaire dans les cas suivants :
- Cependant, si ces derniers ou l’un d’eux n’est pas né au Maroc, l’extrait est
Au mari : pour opposer à son ex-épouse qu’il n’est plus tenu de son
adressé au procureur du Roi près le tribunal de 1ère instance de Rabat.
entretien, ou que l’enfant qu’elle a mis au monde n’est pas rattachable à
lui.
A la femme : pour décliner toute demande de réintégration du domicile
conjugal après l’expiration de la retraite de viduité, ou pour se remarier
avec un tiers.
Aux héritiers du conjoint défunt : pour refuser au survivant le droit à la
succession de son prémourant.
- Selon l’art. 138 du CDF, l’acte de divorce doit être dressé par 2 adouls en fonction
dans le ressort territorial de compétence du tribunal ayant autorisé le divorce.
- Le divorce est un acte formaliste, devant comporter toutes les références
énumérées par l’art. 139 du CDF :
L’indentité de chacun des ex-épous, la date et le numéro de l’autorisation
du divorce
La date de l’acte de mariage
résumé du cours de droit de la famille – ibenbrahim doha 13
II. Divroce consenti à l’épouse §1. Présentation de la demande :
- Puisque l’épouse n’a pas le droit de répudier son mari, les juriconsultes - En cas d’accord, la requête de divorce est présentée au tribunal par les 2 époux
admettent, sur la base d’un texte coranique ; que le mari peut consentir à son ou par l’un d’entre eux pour obtenir l’autorisation d’instrumenter l’acte de divorce
épouse le droit de mettre fin au lien conjugal. par les adouls.
- Autrement dit, le mari peut à l’avance conférer à son épouse la faculté de se - Cette requête doit être assortie de la convention conclue entre les 2 epoux dans
séparer de lui. des formes que le CDF n’aborde pas.
- Le CDF instaure en matière de divorce consenti à l’épouse la même procédure - Cependant, les époux n’ont pas à faire connaître au tribunal la cause du divorce.
que celle de divorce demandé par le mari. - En revanche, le contrôle du tribunal sera plus attentif sur les conséquences du
- Sauf qu’en ce qui concerne le divorce consenti à l’épouse, le CDF n’exige pas la divorce concernant les enfants.
consignation préalable d’un montant représentant les droits dus à l’épouse et aux - Mais avant l’obtention de l’autorisation, le tribunal doit tenter de réconcilier les
enfants. 2 époux autant que possible pour préserver le lien matrimonial.
- Quand l’épouse demande le divorce, le tribunal doit avant tout entreprendre la - Si la réconciliation n’a pas abouti, le tribunal autorise de prendre acte du divorce
tentative de conciliation conformément aux dispositions des art. 81 et 82 du CDF. et de l’instrumenter par 2 adouls habilités à cet effet, puis rend un jugement fixant
- Si la conciliation n’aboutit pas, le tribunal autorise l’épouse à faire constater l’acte les effets de la rupture.
de son divorce par 2 adouls habilités à cet effet et statue sur les droits de
l’épouseet, le cas échéant, des enfants conformément aux art. 84 et 85 du CDF.
§2. Prononcé du divorce :
- De plus, l’époux ne peut revenir sur le droit au divorce consenti par lui-même à
son épouse. Selon les art. 122 et 123 du CDF, ce divorce est irrévocable. - L’acte de divorce dressé par les 2 adouls ne suffit pas. Il doit être homologué par
le juge chargé du notariat traditionnel qui doit en transmettre un exemplaire au
tribunal ayant autorisé le divorce.
III. Divorce par consentement mutuel - Le divorce par consentement mutuel prononcé par le tribunal est irrévocable.
- Le divorce par consentement mutuel permet aux 2 époux de mettre fin à l’amiable - Si jamais les 2 époux veulent se remarier, ils doivent conclure un nouveau
à leur union, soit sans conditions, soit avec conditions qui ne doivent pas être mariage, à moins que ce divorce ne soit la 3ème dissolution du mariage.
incompatibles avec les dispositions du CDF et ne portant aucun préjudice aux
intérêts des enfants.
- La procédure de ce divorce se déroule en 2 phases :
§1. Présentation de la demande
§2. Prononcé du divorce
- Le mari et la femme se mettent d’acord pour mettre fin aux liens du mariage
moyennant compensation et par là ils déterminent son montant.
- Le divorce pour discorde est souvent utilisé par l’épouse en raison de la simplicité
§1. Divorce pour défaut et la facilité de sa procédure.
§1. Procédure du §2. Variantes du
d'entretien
divorce pour divorce pour discorde
- Le mari aussi peut y recourir, au lieu du divorce qui lui est réservé, dans le but de
discorde
recevoir une indemnisation s’il réussit à prouver que son épouse est la cause de
leur séparation.
§2. Divorce pour absence
A. Cas de polygamie §1. Procédure du divorce pour discorde :
- En revanche, si les arbitres ne se sont pas mis d’accord sur ledit rapport ou s’ils
§6. Divorce pour n’ont pas présenté ce rapport dans le délai qui leur est imparti, le tribunal procède
manquement de l'époux à à une enquête complémentaire par tout moyen qu’il juge adéquat.
l'une des conditions
stipulées au mariage - Si la réconciliation des époux s’avère impossible, le tribunal en dresse un procès-
verbal et prononce le divorce, tout en statuant sur les droits dus à l’épouse et le
cas échéant, aux enfants.
- Si l’épouse, dont le mari désirant prendre une autre femme, ne donne pas son - L’obligation alimentaire résulte de mariage et le mari doit les subsides à son
accord et ne demande pas le divorce, le tribunal appliquera d’office la procédure épouse dès la consommation du mariage ou lorsque l’épouse met en demeure son
de discorde. mari de consommer le mariage après la conclusion de l’acte.
B. Cas de préjudice non prouvé : - Le manquement à cette obligation justifie le recours de l’épouse à demander son
divorce.
- Si l’épouse ne parvient pas à prouver le préjudice subi mais persiste à demander
le divorce, elle peut présenter au tribunal une demande tendant à régler le - L’épouse peut demander le divorce pour défaut d’entretien selon 3 situations :
différend qui l’oppose à son mari.
1) Si le mari dispose de biens apparents permettant d’en prélever la
pension alimentaire => le tribunal décide d’office du moyen
d’exécution. Dans ce cas là, le tribunal ne donne pas suite à la demande
de divorce présentée par l’épouse.
- Si, en revanche, l’adresse du mari est inconnue, le tribunal prendra avec le - En cas de divorce judiciaire pour vice rédhibitoire et si le mariage n’a pas été
concours du ministère public, toutes les mesures qu’il jugera utiles pour faire consommé, l’époux n’est pas tenu de verser le sadaq. ( art. 109)
notifier au mari la requête de l’épouse, y compris la désignation d’un curateur. A - Par contre, après consommation du mariage, le conjoint peut réclamer la
défaut de comparution de l’époux, le tribunal prononce le divorce de l’épouse. restitution du montant du sadaq à celui qui l’a induit en erreur ou qui lui a caché
(art.105) sciemment le vice rédhibitoire. (art. 109)
- Le divorce devient alors irrévocable.
- Le divorce prononcé pour vice rédhibitoire est définitif et irrévocable. - Le divorce pour semrent n’emporte pas la dissolution immédiate du mariage, tout
se passe comme au divorce révocable.
- La demme observe la retraite de viduité et, pendant ce temps, le mari aura encore
§4. Divorce pour préjudice : (art. 99 & 101)
la faculté de reprendre son épouse (en respectant les formations exigées par l’art.
- Selon le CDF, le divorce pour préjudice est réservé seulement à la femme. 124 du CDF).
Tout manquement à l’une des conditions stipulées dans l’acte de mariage. - Le CDF permet à l’épouse d’insérer dans l’acte de mariage certaines clauses, à
Tout acte ou comportement infamant ou contraire aux bonnes mœurs condition qu’elles ne soient pas incompatibles avec l’essence du mariage.
émanant de l’époux (violence, insultes, injures,...). Ce mode de divorce est
- Le CDF dispose que tout manquement à l’une des conditions stipulées dans l’acte
établi par tout moyen de preuve.
de mariage justifie le demande du divorce judiciaire.
- Quand le tribunal prononce le divorce pour préjudice, il peut fixer le montant de
- L’épouse peut alors demander le divorce à cause du manquement du mari à l’une
l’indemnisation dû à l’épouse au titre du préjudice.
des conditions mentionnées dans le corps de l’acte de mariage.
- En revanche, le tribunal ne statue pas sur cette indemnisation d’office, c’est
- L’art. 141 du CDF prescrit l’obligation de notifier à l’officier d’état civil la situation
l épouse lésée qui doit la demander (soit par requête intruductive d’instance écrite,
des ex-époux.
soit par une déclaration par-devant le tribunal.
- Ainsi, le tribunal transmet un extrait de la décision du divorce judiciaire, auquel
- Enfin, si le préjudice ,’est pas établi et l’épouse persiste à demander le divorce,
est joint un certificat de remise, à l’officier d’état civil du lieu de naissance de
elle peut recourir à la procédure prévue en matière de divorce de discorde afin
chacun des conjoints et ce, dans un délai de 15 jours après le prononcé du
d’obtenir un divorce judiciaire.
jugement du divorce.
- Si les conjoints ou l’un d’eux n’est pas né au Maroc, l’extrait est adressé au
procureur du Roi près le tribunal de 1ère instance de Rabat.
I. Divorce révocable II. Divorce irrévocable - Il produit tout d’abord les effets d’une séparation de corps.
- L’épouse ainsi divorcée doit se séparer du mari et, durant la retraite de viduité
§1. Ses cas §1. Ses cas consécutive au divorce révocable, plusieurs effets sont attachés à ce mode de
dissolution :
§2. Ses effets §2. Ses effets 1) La femme divorcée conserve son droit à l’entretien, puisque le mariage
subsiste encore.
2) Chacun des conjoints reste pendant cette période, l’héritier présomptif de
I. Divorce révocable
l’autre (sauf s’il y a empêchement à succession).
§1. Ses cas : 3) Les 2 époux demeurent astreints aux devoirs conjugaux, à l’exception des
relations sexuelles.
- Lorsque le mari divorce son épouse pour la 1ère ou 2ème fois après consommation
4) La divorcée accomplit sa retraite de viduité dans le domicile conjugal
du mariage, ce divorce est révocable. Autrement dit, le lien n’est pas dissout
qu’elle perd si elle le quitte sans motif valable ni approbation du mari.
définitivement.
5) Il est interdit au mari d’épouser une femme parente à son épouse divorcée
- Le mari peut toujours reprendre son épouse divorcée révocablement et ce, avant révocablement.
l’expiration du délai de viduité. 6) Le divorce révocable réduit le nombre des divorces de la femme par le
mari.
- Le divorce n’est révocable que dans ces cas là : 7) Le mari peut reprendre son épouse avant l’expiration du délai de viduité.
S’il intervient après la consommation du mariage - Une fois la retraite de viduité est expirée, le lien matrimonial est dissout et la
S’il est prononcé pour serment du délaissement et de continence femme est définitivement séparée de son conjoint.
S’il est prononcé par défaut d’entretien
- L’art. 123 du CDF résume les cas du divorce révocable en disposant : « tout
divorce du fait de l’époux est révocable à l’exception du :
- Toutefois, ce divorce ne met aucun obstacle à une nouvelle union entre les ex-
époux et ce, après l’expiration du délai de viduité, mais avec la conclusion d’un
nouveau contrat de mariage.
Chapitre1: Conséquences du divorce - Article 136 : « La retraite de viduité que doit observer la femme non enceinte
est de :
pour les époux
1) 3 périodes inter menstruelles complètes pour celle sujette au flux
menstruel
I. La retraite de II. Le sort des biens III. Le partage des biens
meublants acquis durant le mariage 2) 3 mois pour celle qui n’a jamais été sujette aux flux menstruel ou celle
viduité
qui a atteint l’âge de la ménopause. (Si elle a ses menstrues avant la fin
de la retraite de viduité, celle-ci est prolongée de trois périodes inter
§1. Le cas de §2. Le cas de décès menstruelles)
divorce des époux du mari
3) 3 mois après une attente de 9 mois pour celle dont les menstrues sont
tardives ou qui ne peut distinguer le flux menstruel d’un autre
A. Ret. de viduité de écoulement sanguin.
la femme enceinte
§2. Le cas de décès du mari :
B. Ret. de viduité de la - Article 137 : « La femme divorcée à titre révocable et dont l’époux décède au
femme non enceinte cours de la retraite de viduité pour cause de divorce, passe de celle-ci à la retraite
de viduité pour cause de décès ».
- Le délai de cette retraite de viduité est de 4 mois lunaires et 10 jours francs si elle
I. La retraite de viduité (Idda)
n’est pas enceinte.
§1. Le cas de divorce des époux :
- Par contre, si la veuve est enceinte, sa retraite prend fin à la délivranve qui ne doit
A. La retraite de viduité de la femme enceinte : pas dépasser une année révolue à compter de la date de divorce ou du décès.
- Article 133 : « Le délai de viduité de la femme enceinte prend fin par - Le but de cette attente est justifié par le deuil à la mémoire de son mari défunt.
l’accouchement ou par fausse couche ». Ce deuil consiste en ce que la veuve évité le recours à toute parure.
- Il n’y a pas de vol entre époux. Cette immunité disparaît dès que le mariage a
cessé d’exister en cas de divorce.
- Art. 34/3 : « Toutefois, en l’absence de preuve, il sera fait droit aux dires de
l’époux appuyés par serment, s’il s’agit d’objets habituels aux hommes, et aux
dires de l’épouse, après serment, pour les objets habituels aux femmes. Les
objets qui sont indistinctement habituels aux hommes et aux femme seront,
après serment de l’un et de l’autre époux, partagés entre eux , à moins que l’un
d’eux ne refuse de prêter serment alors que l’autre le prête, auquel cas, il
est statué en faveur de ce dernier ».
- Chacun des deux époux dispose d’un patrimoine distinct du patrimoine de l’autre.
Toutefois, ils peuvent dans le cadre de la gestion des biens à acquérir pendant la
relation conjugale, se mettre d’accord sur mode de leur fructification et répartition.
- Les adouls avisent les deux parties, lors de la conclusion du mariage, des
dispositions précédentes.
- A défaut d’accord, il est fait recours aux règles générales de preuve, tout en
prenant en considération le travail de chacun des conjoints, les efforts qu’il a
fournis et les charges qu’il a assumées pour le développement des biens de la
famille.
I. L'exercice de la garde II. L'exercice de la tutelle - Article 166 : « La garde de l’enfant se prolonge, aussi bien pour le garçon que
pour la fille, jusqu’à l’âge de sa majorité légale (18 ans).
§1. Dévolutaires de la §1. Tutelle légale Lorsqu’il est mis fin à la relation conjugale, l’enfant qui a atteint l’âge de 15 ans
garde révolus, a le droit de choisir lequel de son père ou sa mère assumera sa garde ».
§2. Conditions d'attribution §2. Tutelle testamentaire - En l’absence du père et de la mère, l’enfant peut choisir l’un de ses proches
de la garde parents visés à l’article 171 ci-dessous, sous réserve que ce choix ne s’oppose pas
§3. Tutelle dative à ses intérêt et que son représentant légal donne son accord.
§3. Visite de l'enfant
- Article 171 : « La garde est confiée en 1er lieu à la mère, puis au père, et puis à
la grand-mère maternelle de l’enfant. A défaut, le tribunal décide en fonction des
§4. Rémunération de la
garde et entratien de présomptions dont il dispose, à l’effet de protéger l’enfant, d’attribuer la garde à
l'enfant l’un des proches parents les plus aptes à l’assumer, tout en assurant à l’enfant
gardé un logement approprié, au même titre que l’obligation de pension
§5. Déchéance de la garde alimentaire ».
- Article 167/2 : « La mère n’a pas droit à la rémunération pour la garde de ses
enfants durant la relation conjugale. Il en est de même pendant
l’accomplissement de la retraite de viduité (Idda) en cas de divorce révocable ».
- Article 229 : « La représentation légale du mineur est exercée au titre de la - Article 238/4 : « Si le père décédé a désigné de son vivant un tuteur
tutelle légale, la tutelle testamentaire ou la tutelle dative ». testamentaire, la mission de celui-ci se limite à suivre la gestion par la mère des
affaires du mineur soumis à la tutelle et à saisir la justice, le cas échéant ».
- Article 230 : « On entend par représentant légal :
§3. La tutelle dative :
1) Le tuteur légal : le père, la mère ou le juge
2) Le tuteur testamentaire désigné par le père ou par la mère - En cas d’absence du tuteur légal ou testamentaire, le juge désigne une tuteur datif
3) Le tuteur datif, désigné par la justice ». pour l’interdit (le mineur). (art. 244/1)
- Le représentant légal veille sur les affaires personnelles de l’interdit en lui
-Le tribunal peut, dans l’intérêt de l’interdit, désigner deux ou plusieurs tuteurs
assurant une éducation religieuse et une formation, et en le préparant à la vie,
datifs. Dans ce cas, il fixe les compétences de chacun d’eux. (art. 244/2)
comme il se charge de la gestion courante de ses biens. ( Art. 235/1)
- Article 234 : « Le tribunal peut désigner un tuteur datif chargé d’assister le tuteur
§1. La tutelle légale :
testamentaire ou d’assurer une gestion autonome de certains intérêts financiers
- ARTICLE 236 : « Le père est de droit le tuteur légal de ses enfants tant qu’il n’a du mineur ».
pas été déchu de cette tutelle par un jugement. En cas d’empêchement du père, il
Tutelle sur la personne de l’enfant :
appartient à la mère de veiller sur les intérêts urgents de ses enfants ».
- Que ce soit durant le mariage ou après sa dissolution, le père exerce une double
tutelle (sur la personne & sur les biens). Cette tutelle consiste à veiller sur les affaires de l’enfant mineur en matière
d’éducation, d’enseignement, de soins médicaux, de formation, d’orientation
- La mère ne peut devenir tutrice légale de ses enfants que si le père ne peut pas religieuse ... .
assumer la tutelle par suite de décès, d’absence, de perte de capacité ou pour tout
autre motif. (art. 238)
- Le tuteur testamentaire peut être désigné soit par le père ou par la mère.
- ARTICLE 243/1 : « Dans tous les cas où un dossier de tutelle légale est ouvert,
le tuteur légal présente au juge des tutelles un rapport annuel de sa gestion
des biens de l’interdit, de leur fructification, et de la diligence qu’il apporte à
l’orientation et à la formation de l’interdit ».
- Enfin, le représentant légal, qu’il soit la père ou la mère, ne peut donner les
biens de leur enfant mineur en gage ni en hypothèque légale, sans
l’autorisation du juge.
- A peine son indépendance politique recouvrée, la Tunisie s’est doté d’un code de
statut personnel (la majella). Celui-ci interdit formellement la polygamie.