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Thomas Fassier
Solange Talavera-Goy
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Faire la visite 8
ÉO
VI D
La visite de suivi
26 L’interne commence la visite du service avec l’équipe paramédicale.
COMPRÉHENSION ORALE
Regardez une première fois la vidéo 26 en entier avant de faire les exercices suivants.
Vrai Faux
début à 00:47) et dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
sécrétions.
10. Les secrétions du patient sont moins nombreuses, moins purulentes
❑ ❑
et plus liquides. ❑ ❑
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2. Quelle expression le kiné utilise-t-il pour dire que ce ne sera pas nécessaire ?
7. Quelle expression utilise-t-il pour expliquer que le patient pourra bientôt pren-
dre ses antibiotiques sous forme de comprimés ?
3 Regardez la fin de la vidéo 26 en faisant une pause (||) à chaque fois que cela
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8. Faire la visite
GRAMMAIRE
Dans cette vidéo, l’interne explique au patient : « Si demain vous n’avez pas eu de tempéra-
Exprimer la condition
ture, on pourra prendre le relai par la bouche des antibiotiques ». Il met donc une condition à
la poursuite du traitement sous forme orale : ne pas avoir de fièvre pendant la nuit. Cette
condition est introduite par si suivi du présent, puis d’une phrase au futur simple.
N.B. Il est possible de modifier l’ordre des éléments de la phrase en commençant par la partie au futur
simple, suivie de si + présent.
Si peut être remplacé par d’autres expressions ayant un sens proche, mais qui nécessitent par-
fois de structurer différemment la phrase.
EXEMPLE : On pourra prendre le relai par la bouche des antibiotiques demain, sauf si vous
avez eu de la température.
4 Constituez une phrase indiquant une condition avec les éléments proposés.
Assurez-vous du mode verbal utilisé après chaque expression en lisant
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ÉO
VI D
Un patient dans le coma
27 L’interne poursuit la visite et présente un cas grave à son médecin senior.
COMPRÉHENSION ORALE
Regardez une première fois la vidéo 27 avant de faire les exercices suivants.
Informations générales
sur le patient
Motif d’hospitalisation
Antécédents
Mode de vie
Anamnèse
Température = Tension =
Pas
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8. Faire la visite
VOCABULAIRE
Dans cette vidéo, l’interne et le médecin senior communiquent avec des expressions tech-
Spécificités lexicales médicales
niques très spécifiques au langage médical. Certaines concernent l’état clinique du patient,
d’autres son traitement.
EXEMPLES :
– « Il (n’) est pas très grave » signifie : sa situation n’est pas très grave.
– « Il (n’) est pas choqué » signifie : le patient ne présente pas de signes de choc.
– « Tu lui a passé un VOLUVEN® ? » signifie : tu lui as perfusé un VOLUVEN® (soluté
d’expansion volémique) ?
8
1. Expressions concernant l’état d’un patient, ses symptômes ou son diagnostic
Expliquez les expressions suivantes, souvent utilisées par les médecins.
a. Il est marbré.
c. Il fait un OAP.
d. Il alarme.
e. La tension s’effondre.
f. Il décharge.
g. Il s’enfonce.
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b. On va l’endormir.
d. On va le traiter en empirique.
h. On va le perdre.
Dans cette vidéo, l’équipe est au chevet d’un patient dans le coma. Le terme coma est très
Les comas
général et est employé pour désigner une abolition pathologique de la vigilance. Il est le plus
souvent associé à un autre nom ou à un adjectif pour en préciser la cause, la profondeur ou
les caractéristiques.
1. Parmi les diagnostics suivants, quels sont les trois diagnostics différentiels de
9 Répondez aux QCM suivants concernant les comas.
coma ?
❑ A. le locked-in syndrome
❑ B. l’hystérie (ou la simulation)
❑ C. l’état de mal épileptique
❑ D. le mutisme akinétique
❑ E. la méningite
2. Parmi les étiologies de coma suivantes, quelles sont les trois qui peuvent être
rapidement réversibles ?
❑ A. le coma hypoglycémique
❑ B. le coma hypercapnique
❑ C. le coma toxique
❑ D. le coma anoxique
❑ E. le coma myxoedémateux
3. Parmi les caractéristiques sémiologiques suivantes, laquelle est incorrecte ?
❑ A. Un coma post traumatique apparu secondairement après un intervalle de
temps libre est en faveur d’un hématome extra-dural.
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8. Faire la visite
10 Plusieurs scores (appelés aussi des échelles) sont utilisés pour préciser la pro-
fondeur d’un coma. Le plus utilisé est le score de Glasgow. Complétez le
tableau suivant.
Échelle de Glasgow
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GRAMMAIRE
Les deux verbes les plus courants pour indiquer le caractère obligatoire d’une action sont
Exprimer l’obligation ou la nécessité
falloir et devoir.
– Pour construire une phrase avec falloir, on utilise uniquement le pronom indéfini il dans
l’expression : il faut.
→ Quand cette expression indique une obligation générale, c’est-à-dire qu’elle ne s’adresse
pas à une personne en particulier, cette expression est suivie d’un verbe à l’infinitif.
EXEMPLE : Il faut avoir le bac pour s’inscrire en fac de médecine.
→ Quand l’obligation concerne quelque chose ou quelqu’un en particulier, on utilise
l’expression il faut que suivie du nom ou du pronom qui désigne cette chose/personne et
d’un verbe conjugué au subjonctif présent.
EXEMPLE : Dans la vidéo 27, la surveillante dit à l’infirmière : « Si le patient a besoin de
nous appeler, il faut qu’il puisse le faire. » Le second il remplace le patient.
N.B. L’utilisation d’un pronom avec il faut + infinitif est tout à fait correcte mais plutôt formelle et
donc peu courante à l’oral.
EXEMPLE : Si le patient a besoin de nous appeler, il lui faut pouvoir le faire.
– Le verbe devoir, au contraire, s’utilise avec un nom ou un pronom (je/tu /il /elle /on/
nous/vous/ils/elles ou ça), comme tous les autres verbes de modalité. Il est suivi d’un verbe
à l’infinitif.
EXEMPLE : Le patient doit passer un scanner.
11 Dites quelles sont les obligations du médecin dans les situations suivantes en
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8. Faire la visite
La vidéo 27 présente trois exemples d’ordre donné au futur simple, qui marque bien les rap-
Donner une consigne (au futur simple)
ports hiérarchiques :
– Le médecin senior parle du patient à l’interne : « S’il (ne) répond pas au remplissage, il fau-
dra débuter la noradrénaline. »
– Le médecin senior parle de la famille du patient à l’infirmier : « Il faudra bien qu’on les voie. »
– La surveillante parle de la famille du patient à l’infirmier : « S’ils téléphonent, vous leur
dites qu’on les verra cet après-midi. »
Le futur simple est souvent utilisé par les médecins pour donner des consignes aux patients
comme aux différents personnels sous leurs ordres. Il permet une formulation moins directe
et abrupte que l’impératif.
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PRODUCTION ORALE
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8. Faire la visite
LE FUTUR SIMPLE
Formation : infinitif du verbe + terminaisons -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont
Exemples : Exceptions :
Je consulterai être → je serai venir → je viendrai
Tu consulteras avoir → j’aurai voir → je verrai
Il consultera faire → je ferai savoir → je saurai
Nous consulterons aller → j’irai
Vous consulterez pouvoir → je pourrai
Ils consulteront vouloir → je voudrai
Source : http://www.france-adot.org
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Chapitre 8
1 1. Faux, il fait le tour avec un kiné, la surveillante et une infirmière. 2. Faux, il dit « Bonjour docteur « (les
patients appellent les médecins, homme ou femme, par le terme « Docteur », sans le faire suivre du nom du
médecin ; il est également impossible en français de dire « Monsieur / Madame le Docteur »). 3. Faux,
l’interne veut savoir si le patient a bien dormi. 4. Vrai, la réponse du patient est négative puisqu’il dit « pas
terrible ». 5. Vrai, il explique qu’il a eu un peu mal à la poitrine. 6. Vrai, l’interne trouve que le patient
« a l’air » de respirer plus facilement. 7. Vrai, le patient a eu un pic de fièvre à 38,7° dans la nuit. 8. Faux,
les symptômes ne sont pas persistants au matin puisque le patient est apyrétique (= il n’a plus de fièvre). 9.
Vrai, il est moins « encombré » signifie qu’il a moins de secrétions qui lui encombrent les bronches (= qui
lui bouchent les bronches), ce qui lui permet de mieux respirer. 10. Vrai, le kiné explique que les sécrétions sont
moins abondantes (= il y en a moins), plus claires (= moins purulentes) et moins épaisses (= plus liquides).
2 1. L’interne demande au kiné si le patient aura besoin d’un kiné « en ville » (c’est-à-dire en dehors de
l’hôpital) après sa sortie de l’hôpital. 2. Le kiné dit que ce ne sera pas la peine. 3. La surveillante parle du
retour à domicile du patient. 4. Elle demande au patient si le retour à domicile l’inquiète, et si sa famille sera
présente pour s’occuper de lui. 5. Elle lui propose de voir l’assistante sociale. 6. Oui, l’interne confirme que
le patient peut sortir de l’hôpital à condition qu’il reste apyrétique pendant les 24 h qui viennent. 7. Il parle
de « prendre le relais par la bouche » des antibiotiques.
3 L’interne : Donc, il est …
L’infirmière : Là, il est à deux litres... On a diminué à deux litres... tout à l’heure.
L’interne : Bon. Ben écoute, tu essaies de l’arrêter vers midi. On essaie de le mettre au fauteuil cet après-
midi et puis, on refait le point demain matin. Et on vise une sortie l’après-midi.
Le patient : D’accord. Mes fils, je les garde ?
L’interne : Non. On peut effectivement enlever la saturation et le scope.
L’infirmière : D’accord.
L’interne : Ça marche ?
L’infirmière : Et la perfusion, on la garde jusqu’à demain.
L’interne : Absolument.
La surveillante : Par contre, lui donner sa sonnette.
L’infirmière : Oui, bien sûr.
La surveillante : Parce que, s’il a besoin de nous appeler, il faut qu’il puisse le faire.
Le patient : D’accord.
La surveillante : Vous n’hésitez pas.
L’interne : Ça marche comme ça ?
Le patient : Ben, merci à vous.
L’interne : À plus tard, monsieur Dony. Au revoir.
4 1. Tu essayeras de sevrer le patient de l’oxygène demain s’il respire plus facilement. 2. Tu mettras le patient
au fauteuil à condition de lui avoir enlevé la saturation et le scope. 3. On donnera sa sonnette au patient au
cas où il ait besoin de nous appeler. 4. On vous fera sortir rapidement à condition que vous ayez eu 24 h
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d’apyrexie avant. 5. Vous n’aurez pas besoin d’un kiné en ville à moins que vous (ne) soyez encore très
encombré à votre sortie.
5 Informations générales sur le patient : Homme, 81 ans. Motif d’hospitalisation : Coma inexpliqué.
Antécédents : Hypertension artérielle, cardiopathie ischémique. Mode de vie : aucune donnée. Anamnèse :
Date ? (Ce week-end) retrouvé inconscient au domicile. Intervention du SAMU : patient intubé et ventilé.
Hospitalisation en réanimation médicale. Pas choqué. Probable pneumopathie d’inhalation.
6 T = 38,4 °C. Sécrétions sales. PaO2 = 110. FiO2 = 40 %. Pas marbré. Tension = 77 mmHg. Sepsis sévère.
Pas de signes d’éveil. Pas de réponses aux stimulations
7 1. Oui, l’infirmier a eu le fils du patient au téléphone (= il a parlé au fils du patient par téléphone).
2. L’interne veut savoir s’il faut prévoir un LBA (= lavage broncho-alvéolaire). 3. Le médecin senior décon-
seille un LBA en première intention, c’est-à-dire dans un premier temps. 4. Il propose de traiter la pneu-
mopathie d’inhalation en empirique, c’est-à-dire d’utiliser un traitement probabiliste, avec une forte proba-
bilité qu’il soit efficace sans en avoir la preuve. 5. L’interne prescrit du VOLUVEN® et, si besoin, des
amines (suivant l’hémodynamique). 6. L’interne suggère de rencontrer la famille dans l’après-midi.
8 1. a. Le patient présente des marbrures. b. Le patient présente un sepsis sévère. c. Le patient est en train de
développer un OAP. d. Il présente une défaillance / une anomalie qui déclenche une alarme. e. La TA dimi-
nue très rapidement de façon inquiétante. f. Le patient présente des symptômes en rapport avec une bacté-
riémie probable (une « décharge » bactérienne). g. Le patient est en train de perdre connaissance, il «
s’enfonce » dans le coma. h. Ce patient est grave, il nécessite beaucoup de soins et de traitements (ce n’est
pas une question de poids !). i. Tu peux lui prélever un bilan sanguin (en le piquant pour une prise de sang).
2. a. Il a reçu une expansion volémique, un soluté de « remplissage ». b. Le patient va recevoir une séda-
tion / une anesthésie. c. On va lui donner un premier traitement, avant un ou d’autres traitements en cas
d’échec. d. Un traitement empirique est un traitement « probabiliste », un traitement utilisé avec une forte
probabilité d’efficacité mais sans certitude et que l’on a l’expérience d’utiliser. e. On va le traiter par une
antibiothérapie choisie selon la probabilité que le patient ait telle infection à tel germe. f. Le traitement n’est
pas efficace. g. L’observance du patient, c’est-à-dire son suivi du traitement, n’est pas correcte. h. Le
patient va très probablement mourir.
9 1. A, B et D sont vraies, les diagnostics différentiels sont des causes de « faux coma ». D peut être causé par
une lésion frontale interne bilatérale ou pédonculaire. C et E sont des diagnostics étiologiques possibles et
non pas différentiels. 2. A, B et E sont correctes : A par injection de sérum glucosé, B par ventilation et cor-
rection de l’hypercapnie, E par injection d’hormone thyroïdienne. C selon les étiologies : rapide en cas de
coma par intoxication aux opiacés ou aux benzodiazépines. 3. C est fausse : le tableau est bien celui d’un
coma toxique par surdosage en opiacés mais le test à réaliser utilise la naloxone (NARCAN®) et non pas
le flumazénil (ANEXATE®) qui est l’antidote des benzodiazépines. A, B, D et E sont correctes. A :
l’intervalle de temps entre le traumatisme crânien (TC) et le coma est appelé l’intervalle libre. B : le coma
hypoglycémique est la première cause à évoquer dans ce cas. D est aussi appelé état de mort encéphalique.
E est appelé coma post-critique car il suit la crise comitiale. 4. B, C, D, et E sont vraies, A est fausse car un
accident vasculaire hémorragique est une hyperdensité spontanée qui serait visible sur le scanner. B, C et D
ont le plus souvent un scanner normal. E est une cause de faux négatif du scanner car c’est un mauvais exa-
men pour l’étude du tronc cérébral. 5. A et D sont vraies. B est fausse car un AVC hémorragique donne une
hyperdensité au scanner et non une hypodensité. C est fausse car la lésion est contro-latérale, une thrombose
de la carotide interne gauche serait par contre possible. E est fausse car l’hypodensité ne serait pas aussi
étendue.
10 Y1 = absente ; Y3 = à la demande (= sur ordre). V = réponse verbale ; V5 = orientée ; V4 = confuse. M5 =
orientée par la douleur ; M3 = mouvement de décortication (flexion et supination des membres supérieurs) ;
M2 = mouvements de décérébration (extension des membres supérieurs et enroulement en pronation du poi-
gnet).
11 1. Chez les patients insuffisants rénaux, il faut éviter les scanners injectés. 2. Face à un choc hémorragique
chez un patient sous PREVISCAN® (fluindione), il est nécessaire d’injecter de la vitamine K. 3. Lorsqu’un
malade est en état de mort encéphalique, l’équipe médicale est dans l’obligation de demander l’avis de la
famille pour réaliser un prélèvement en vue d’un don d’organe. 4. Face à un coma inexpliqué, on est sup-
posé tester l’efficacité d’une injection de sérum glucosé.
12 1. Si les hémocultures restent positives, il faudra faire une échographie cardiaque trans-oesophagienne
(ETO) pour éliminer une EI. 2. Après la visite, tu écriras une observation et rangeras les ECG de ce malade
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dans son dossier. 3. Pour diminuer votre tension artérielle, vous prendrez ce comprimé tous les jours matin
et soir au moment des repas. Vous éviterez de manger trop salé et essaierez de faire un peu d’exercice tous
les jours. 4. À la fin de la visite, vous me ferez penser, s’il vous plaît, à téléphoner au directeur de garde.
Nous devrons l’informer du manque de lit sur l’hôpital. 5. À la fin de ce semestre, vous saurez poser des
voies centrales et des drains thoraciques, vous connaîtrez les principales prises en charge urgentes et vous
pourrez prendre des gardes en réanimation.
13 Situation 1 : Document 8.1 du DVD.
Situation 2 : Document 8.2 du DVD.
Situation 3 : Document 8.3 du DVD.
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