Chapitre 4 Les Matériaux Routiers PDF

Mamadou Samba DIALLO
Ingénieur Génie Civil
Cours de Routes
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers
Chapitre 4 :
Les matériaux routiers

Contenu du chapitre
Introduction
I. Les liants routiers
II. Les matériaux utilisés en couches d’assises
III. Les matériaux utilisés en couche de surface
Conclusion
Mise en œuvre d’un revêtement en bicouche sablée
Mise en œuvre d’un revêtement en enrobé dense

2
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers Introduction
La construction d’une route exige la mise en œuvre de quantités considérables

de matériaux de qualité.
La couche de base d’un kilomètre de route de 7,2 m de large et d’épaisseur

20 cm ne requiert pas moins 1 440 m3 de matériaux, soit le contenu de 90
camions de 16 m3, sans même tenir compte du foisonnement et du
compactage.
Le développement des techniques de construction routière, accompagné de

l’utilisation de modèles de calcul mathématiques (rationnels), nécessite la
connaissance et la maîtrise de certaines propriétés mécaniques des matériaux
(module, caractéristiques en fatigue…).
3
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers I. Les liants routiers
Un liant est un produit qui sert à agglomérer des particules solides sous forme
de poudre ou de granulats.
➢ liant hydrocarbonés
Liants routiers
➢ liants hydrauliques
Objectifs :
 Améliorer les caractéristiques mécaniques et/ou physiques des

matériaux (module de Young, CBR, gélivité, réaction à l’eau…) avec
lesquels ils sont mélangés ;
 Augmenter les performances de la structure routière (résistance au

poinçonnement, drainage, durée de vie…).
4
I.1 Les liants hydrocarbonés ou liants noirs : goudron, bitume et produits dérivés du bitume
5
6
Le bitume est considéré

comme étant le résidu
ou le déchet de la
distillation des essences
et huiles.
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I.1 Les liants hydrocarbonés ou liants noirs : Caractéristiques des bitumes
❖ Pénétrabilité (25°C, 100g, 5s)

❖ Point de ramollissement bille et anneau
❖ Densité relative à 25°C
❖ Perte de masse au chauffage (163°C, 5h)
Bitumes purs ❖ Pourcentage de pénétrabilité restant après perte de masse
❖ Point d’éclair
❖ Ductilité à 25°C
❖ Solubilité dans le tétrachloroéthylène (C2CL4)
❖ Teneur en paraffine
❖ Pseudoviscosité (viscosimètre)
Bitumes fluidifiés ❖ Densité relative à 25°C
et fluxés ❖ Distillation fractionnée en fonction de la température
❖ Pénétrabilité (25°C, 100g, 5s) du résidu à 360°C
❖ Point d’éclair
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I.1 Caractéristiques des bitumes : Pénétrabilité (25°C, 100g, 5s) pour bitumes purs
Pénétrabilité : c’est la profondeur

d’enfoncement, exprimée en dixièmes de
millimètre, d’une aiguille normalisée de 1
mm de diamètre, sous une charge de 100 g,
appliquée pendant 5 secondes à 25 °C.
Objectif : classification des bitumes routiers

en classes 180-220, 80-100, 60-70, 40-50 et
20-30.
Seuil inférieur = valeur minimale de
pénétrabilité
Seuil supérieur = valeur maximale de
pénétrabilité
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I.1 Caractéristiques des bitumes : Pseudoviscosité pour bitumes fluidifiés et fluxés

Viscosité (Standard Tar Viscosimeter) : vitesse

d’écoulement de 50 cm3 de bitume à travers
un orifice de 10 mm ou de 4 mm, tout en le
maintenant à une température constante.
L’orifice de 10 mm est utilisé si la

pseudoviscosité est égale ou supérieure à 10
secondes. Si la pseudoviscosité à 25°C
dépasse 600 secondes, la température d’essai
est portée à 40°C. L’orifice de 4 mm est
utilisé à 25°C pour les bitumes fluidifiés
dont la pseudoviscosité à l’orifice de 10 mm
est inférieure à 10 secondes.
10
I.1 Caractéristiques des bitumes : Pseudoviscosité pour bitumes fluidifiés et fluxés

Viscosité (Standard Tar Viscosimeter) :
10 s ≤ temps ≤ 600 s  orifice de 10 mm à 25°C ;
Temps > 600 s  orifice de 10 mm à 40°C ;
Temps < 10 s  orifice 4 mm à 25°C.
11
I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes purs

12
I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes fluidifiés et bitumes fluxés

13
I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes fluidifiés et bitumes fluxés

Bitume fluidifié : Viscosité réduite par l'ajout d'un diluant plus

ou moins volatil.
Bitume fluxé : Viscosité réduite par l'ajout d'une huile de

fluxage (origine : chimie de la houille ou distillation du pétrole)
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I.2 Les liants hydrauliques

Ils s’hydratent au contact de l’eau et donnent naissances à des espèces

cristallines non solubles qui rassemblent et maintiennent les éléments
granulaires, c’est la prise hydraulique.
 une augmentation de la cohésion du sol qui dépendra de la nature des

matériaux, du type de liant, de la quantité de liant et de la compacité du sol.
Les liants hydrauliques routiers (LHR) ou liants spéciaux routiers (LSR) sont
fabriqués en cimenterie et sont issues du broyage ou du mélange de matériaux
tel que le clinker de ciment, le laitier de haut fourneau ou de cendre volantes.
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I.2 Les liants hydrauliques
Les différents types de liant hydrauliques sont :
❖ Les ciments : mélanges d’argiles et de calcaire chauffés à haute

température dans une cimenterie.
❖ Les laitiers de haut-fourneau : scories en fusion provenant du traitement

des minerais de fer dans les hauts fourneaux (T° 1 400 à 1 600 °C).
❖ Les cendres volantes : résidus de la combustion dans les centrales

thermiques de charbon ou de lignite pulvérisés.
❖ Les pouzzolanes : scories de certains types d’éruption volcanique.
Au Sénégal, les principaux liants hydrauliques utilisés sont les ciments.

16
II.1 Les sables naturels
Ce sont des sols dont la dimension maximale exprimée en passoire est inférieure
ou égale à 6,3 mm avec moins de 35% de fine (passant au tamis de 80 µm).
Ils sont utilisés en couche de fondation pour des trafics T1, T2 et

exceptionnellement T3. CBR minimal de 30 est généralement requise.
Ils peuvent être améliorés par adjonction d’un concassé, d’un liant hydraulique
ou d’un liant hydrocarboné.
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II.2 Les graves non traitées
Une grave non traitée est un mélange à granulométrie continue de cailloux,

graviers et sable avec généralement une certaine proportion de particules fines.
Elles sont utilisées en couche de base jusqu’à T3 ou fondation jusqu’à T1 ;
Grave 0/10 ; 0/20 ; 0/31,5 Grave 0/80
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Caractéristiques :
❖ la granulométrie : 0 / D ;
❖ l’indice de concassage IC : proportion en poids d’éléments supérieurs à la
dimension D ;
❖ le rapport de concassage RC : rapport entre d du matériau soumis au
concassage et D du granulat obtenu ;
❖ la forme des granulats : coefficient d’aplatissement (A) qui mesure la
proportion d’éléments tels que G/E >1,58 ; E : plus petite épaisseur G :
plus grande épaisseur
❖ la propreté : Equivalant de Sable et essai au bleu de méthylène (VBS) ;
❖ la dureté : Los Angeles et Micro-Deval ;
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Spécifications sur les graves naturelles (CEBTP)

Spécifications Fondation Base
LA < 50 < 40
MDE < 30 < 25
Cu > 10 > 12
2 < f < 15 si IP ≠ 0 2 < f 15 si IP ≠ 0
% de fines
4 < f < 5 si IP = 0 4 < f < 5 si IP = 0
IP < 12 <6
20
II.3 Les graviers non traitées
Un gravier non traité est un granulat de roche, concassé et se présentant sous la

forme d’un matériau de type d/D.
Gravier 4/6 ; 6/10 ; 10/14 Gravier 20/31,5 (drainant)
21
II.4 Les graveleux latéritiques
Matériau routier le plus disponible et le plus utilisé au Sénégal et dans la sous-

région. Les latérites peuvent être considérées comme :
❖ roches sédimentaires : accumulation et une cimentation de roches
transportées ou existant sur place ;
❖ roches métamorphiques : altération de roches mères alumino-silicatées et
ferrifères en climat tropical humide.
Exigences :
➢ CBR ≥ 30 en couche de fondation
➢ CBR ≥ 80 pour la couche de base
Pour des trafics intenses, les latérites crues peuvent subir une adjonction d’une
frange granulaire 0/D ou d/D (litho-stabilisation) ou un ajout de liant
hydraulique (latérite-ciment).
22
23
Spécifications sur les graveleux latéritiques crus

Spécifications Fondation Base
Dimension maximale ≤ 60 mm ≤ 50 mm
% de fines 5 ≤ f ≤ 35 4 ≤ f ≤ 20
Cu ≤ 30 ≤ 20
≤ 20 pour T3-T4-T5 ≤ 18 pour T5
IP ≤ 20 pour T3-T4
≤ 35 pour T1-T2
≤ 22 pour T1 - T2
Ƴd (à 95% de l'OPM) ≥ 1.90 à 2 ≥ 2.1
Teneur en matières organiques ≤ 1.50% ≤ 1%
>30 >80
CBR (à 95 % de l'OPM)
>35 pour T4-T5 >60 pour T1
Gonflement linéaire entre 1 et 2% ≤ 1%
Epaisseur minimale 15 cm 15 cm 24
II.5 Le banco-coquillage
Le banco-coquillage est un matériau jaunâtre constitué d’un sable fin coquillé ou

de sable limoneux mélangé avec des coquillages.
Le banco-coquillage présente un faible CBR (20 – 60) et peut être utilisé en

couche de base ou en couche de fondation de trafic T4 maximum.
Au Sénégal, les plus importants gisements en banco-coquillage sont situés dans

la partie nord du pays, plus précisément autour de la région de Saint-Louis.
25
II.5 Le banco-coquillage
26
II.6 Les matériaux traités aux liants hydrauliques

Mélanges de granulats et de liant hydraulique (ciment Portland,

laitier granulé de haut fourneau, cendres volantes, pouzzolanes) ;
Utilisation : Couche de fondation , couche de base ;
Objectif : Amélioration de la qualité (module) d’un matériau ;
Matériaux traités : graves naturelles, sables, graveleux latéritiques,

banco-coquillage.
27
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers II. Les matériaux utilisés en couches d’assises
II.6. Les graveleux latéritiques traités/améliorés aux ciment
Les latérites améliorées contiennent un faible pourcentage de ciment,

2 à 3% ; la chaussée conserve un comportement souple.
Les latérites traitées au ciment contiennent un pourcentage plus élevé

de ciment, 4 à 6% généralement ; la chaussée a un comportement
semi-rigide.
Sols ciments ou béton latéritique maigre : 10 à 12 % de ciment.
28
II.6 Les graveleux latéritiques traités/améliorés aux ciment
% latérite + % ciment = 100% du mélange sec)
Quantité de ciment à épandre :
𝒆 ∗𝒅𝒔 ∗𝒅
Q=
(𝟏𝟎𝟎−𝒅)
Avec :
✓ Q = quantité de liant à épandre (Kg/m²)
✓ e = épaisseur de la couche de sol à traiter (m)
✓ ds = masse volumique apparente sèche du sol en place (Kg/m3)
✓ d = dosage en liant en % de masse de produit de traitement rapporté à la
somme des masses de produits secs en présence.
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II.6 Les graveleux latéritiques traités/améliorés aux ciment
Exemple :
1) Calculer la quantité de ciment à répandre sur 1 m² pour une portion d’une
couche de base de 20 cm d’épaisseur, en latérite améliorée au ciment à 3%.
La masse volumique apparente sèche de la latérite est de 1950 Kg/m3.
2) Proposer une répartition du ciment sur la couche en sac de 50 Kg, sur un

linéaire de 100 m, sachant que la largeur de la couche de base est de 7,5 m.
30
II.7 Les matériaux traités aux liants hydrocarbonés

Mélanges de granulats et de liant hydrocarbonés (bitume, émulsion) ;
Utilisation : Couche de fondation, couche de base ;
Objectif : Amélioration de la qualité (module) d’un matériau ;
Matériaux traités : graves-bitume ; graves-émulsion ; sables-bitume ;
31
II.7 Les matériaux traités aux liants hydrocarbonés

L’Enrobé à Module Elevé (EME) est un enrobé « structurant »,

utilisé en couches d’assise pour chaussée à fort trafic (base ou
fondation).
Sa granulométrie peut être du 0/10, 0/14 voire 0/20 et son module

est supérieur ou égal à 14 000 MPa (15°C, 10 Hz) ou 6 151 Mpa
(34°C, 20 Hz).
Les épaisseurs de mise en œuvre varient de 5 à 15 cm selon le type

de EME et le nombre de couche.
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III.1 Les enduits superficiels
Un enduit superficiel est un film de liant répandu sur la surface à revêtir, sur
lequel une couche de granulats est répandue et cylindrée. Ils sont utilisés pour
des trafics de T5 à T2 au maximum.
Selon qu’on utilise une ou plusieurs couches de liants, on parlera de :

Monocouche, Bicouches ou Tricouches.
Suivant qu’on emploie un ou deux classes de granulats, on parlera de : simple

gravillonnage ou double gravillonnage.
On peut utiliser des bitumes purs (80/100 ou 180/220), des bitumes fluxés ou
fluidifiés, des émulsions avec une teneur en bitume pur variant entre 50 et 69 %
ou des bitumes modifiés.
33
III.1 Les enduits superficiels : mise en œuvre
34
35

Gravillonnage ou épandage du gravier Cylindrage ou compactage

36
III.1 Les enduits superficiels : Caractéristiques
37
III.2 Les enrobés hydrocarbonés à chaud
Un enrobé bitumineux ou béton bitumineux est un mélange de graviers, de

sable et de liant hydrocarboné appliqué en une ou plusieurs couches pour
constituer la couche de roulement des routes, la piste des aéroports et d'autres
zones de circulation.
Fabriqués à chaud aux alentours

de 180°C à la centrale à enrobée ;
Mis en œuvre à chaud aux

alentours de 150°C.
38
III.2 Les enrobés hydrocarbonés à chaud
Les bétons bitumineux se classent en fonction de leur granulométrie

et leur épaisseur et reposent toujours sur une couche de base en
matériaux hydrocarbonés, ou traités au liant hydraulique, ou sur une
couche de liaison en enrobés pour les structures minces.
❖ Béton bitumineux ultra mince (BBUM) : épaisseur de couche de 2 cm ;
❖ Béton bitumineux très mince (BBTM) : épaisseur de couche de 2,5 cm ;
❖ Béton bitumineux mince (BBM) : épaisseur de couche de 3 à 5 cm ;
❖ Béton bitumineux semi-grenu (BBSG) : épaisseur de couche 5 à 9 cm.
❖ Béton bitumineux drainant (BBDr: utilisés en zones pluvieuses.

39
III.2 Les enrobés hydrocarbonés à chaud : mise en œuvre BBSG
40
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers III. Les matériaux utilisés en couche de surface
III.2 Les enrobés hydrocarbonés à chaud : BBSG et BBDr
41
III.2 Les enrobés hydrocarbonés à chaud : Formulation de BB
Le choix du niveau
de formulation est
motivé par la classe
de trafic et le type
de matériaux
PCG = Presse à Cisaillement Giratoire ;

Tenue à l’eau = DURIEZ
42
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers III. Les matériaux utilisés en couche de surface
K = Module de richesse
TL = Teneur en Liant
43
44
III.3 Le sable enrobé ou Sand Asphalt
Le Sand Asphalt de granularité 0/D (en général 0/5) est un mélange

de sable bien gradué et de bitume, utilisé en couche de roulement
pour des trafics inférieurs à 1 000 véhicules / jour.
Son épaisseur de mise en œuvre est de 3 à 4 cm et le liant

généralement utilisé et un bitume pur de clase 50/70 ou 70/100.
Le Sand Asphalt résiste bien à l’orniérage.
Au Sénégal, utilisation du Sand Asphalt sur la route Tambacounda –

Kidira, sur 118 Km. Le comportement est jugé satisfaisant après plus
de 10 ans de mise en service.
45
III.3 Le sable enrobé ou Sand Asphalt : Route Tambacounda - Kidira
46
Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers Conclusion
• Revue des principaux matériaux utilisés pour les

infrastructures routières et particulièrement au Sénégal ;
• Existence de plusieurs matériaux routiers, différents de par

leur caractéristiques mécaniques, physiques et composition
chimique ;
• Possibilité d’améliorer les performance d’un matériaux par

la litho-stabilisation, le compactage, le traitement avec un liant
hydraulique ou un liant hydrocarboné.
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Cours de Routes : Chap. 4 Les matériaux routiers Conclusion
• Utilisation / valorisation des matériaux locaux pour réduire les

coûts de construction des infrastructures routières ;
• Nécessité de connaître les caractéristiques des matériaux pour

le choix de la structure et les paramètres d’entrée pour le
dimensionnement avec le logiciel Alizé.
Géologues :
« Il n’y a pas de mauvais matériaux,
mais une mauvaise utilisation. »
48
Mamadou Samba DIALLO
Ingénieur Génie Civil
Cours de Routes : Chap. 5 Dimensionnement des chaussés
Cours de Routes
Chapitre 5 :
Le dimensionnement des chaussées

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Mamadou Samba DIALLO

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Les matériaux routiers

I. Les liants routiers

II. Les matériaux utilisés en couches d’assises

III. Les matériaux utilisés en couche de surface

Mise en œuvre d’un revêtement en bicouche sablée

Mise en œuvre d’un revêtement en enrobé dense

La construction d’une route exige la mise en œuvre de quantités considérables

La couche de base d’un kilomètre de route de 7,2 m de large et d’épaisseur

Le développement des techniques de construction routière, accompagné de

 Améliorer les caractéristiques mécaniques et/ou physiques des

 Augmenter les performances de la structure routière (résistance au

Le bitume est considéré

❖ Pénétrabilité (25°C, 100g, 5s)

Pénétrabilité : c’est la profondeur

Objectif : classification des bitumes routiers

I.1 Caractéristiques des bitumes : Pseudoviscosité pour bitumes fluidifiés et fluxés

Viscosité (Standard Tar Viscosimeter) : vitesse

L’orifice de 10 mm est utilisé si la

I.1 Caractéristiques des bitumes : Pseudoviscosité pour bitumes fluidifiés et fluxés

Viscosité (Standard Tar Viscosimeter) :

10 s ≤ temps ≤ 600 s  orifice de 10 mm à 25°C ;

Temps > 600 s  orifice de 10 mm à 40°C ;

Temps < 10 s  orifice 4 mm à 25°C.

I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes purs

I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes fluidifiés et bitumes fluxés

I.1 Caractéristiques des bitumes : Bitumes fluidifiés et bitumes fluxés

Bitume fluidifié : Viscosité réduite par l'ajout d'un diluant plus

Bitume fluxé : Viscosité réduite par l'ajout d'une huile de

I.2 Les liants hydrauliques

Ils s’hydratent au contact de l’eau et donnent naissances à des espèces

 une augmentation de la cohésion du sol qui dépendra de la nature des

Les différents types de liant hydrauliques sont :

❖ Les ciments : mélanges d’argiles et de calcaire chauffés à haute

❖ Les laitiers de haut-fourneau : scories en fusion provenant du traitement

❖ Les cendres volantes : résidus de la combustion dans les centrales

❖ Les pouzzolanes : scories de certains types d’éruption volcanique.

Au Sénégal, les principaux liants hydrauliques utilisés sont les ciments.

Ils sont utilisés en couche de fondation pour des trafics T1, T2 et

Une grave non traitée est un mélange à granulométrie continue de cailloux,

Spécifications sur les graves naturelles (CEBTP)

Un gravier non traité est un granulat de roche, concassé et se présentant sous la

Gravier 4/6 ; 6/10 ; 10/14 Gravier 20/31,5 (drainant)

Matériau routier le plus disponible et le plus utilisé au Sénégal et dans la sous-

Spécifications sur les graveleux latéritiques crus

Le banco-coquillage est un matériau jaunâtre constitué d’un sable fin coquillé ou

Le banco-coquillage présente un faible CBR (20 – 60) et peut être utilisé en

Au Sénégal, les plus importants gisements en banco-coquillage sont situés dans

II.6 Les matériaux traités aux liants hydrauliques

Mélanges de granulats et de liant hydraulique (ciment Portland,

Utilisation : Couche de fondation , couche de base ;

Objectif : Amélioration de la qualité (module) d’un matériau ;

Matériaux traités : graves naturelles, sables, graveleux latéritiques,

II.6. Les graveleux latéritiques traités/améliorés aux ciment

Les latérites améliorées contiennent un faible pourcentage de ciment,

Les latérites traitées au ciment contiennent un pourcentage plus élevé

Sols ciments ou béton latéritique maigre : 10 à 12 % de ciment.

% latérite + % ciment = 100% du mélange sec)

Quantité de ciment à épandre :

2) Proposer une répartition du ciment sur la couche en sac de 50 Kg, sur un

II.7 Les matériaux traités aux liants hydrocarbonés

Mélanges de granulats et de liant hydrocarbonés (bitume, émulsion) ;