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IMAGERIE PAR RESONANCE

MAGNETIQUE

Fait par : LAAQIRA Imane

Encadré par : Mr. FEDDI El mostafa

Mr. JBARI Othmane

Année universitaire 2014/2015


INTRODUCTION

Le génie biomédical est l’art d’appliquer les sciences et les techniques les plus avancées
à la conception d’appareils de diagnostic, de traitement et d’assistance (appelés dispositifs
médicaux) ainsi qu’à l’élaboration de systèmes d’information dans le but d’améliorer la
qualité des soins aux patients et leur prise en charge.
Ce domaine a pour principales disciplines :
- L’instrumentation biomédicale :
C’est l'application de l’électronique, des techniques et principes de mesure
au développement de dispositifs médicaux. Du microprocesseur employé dans un
instrument à usage unique elle s'étend jusqu’à la conception de systèmes
médicaux complexes. Exemples : endoscopes, pacemakers, instruments de
chirurgie, dialyseurs, matériel d’analyses biologiques…
- La biomécanique :
C’est la mécanique appliquée au vivant. Elle étudie et modélise la
circulation sanguine ou la respiration, les mouvements du corps humain, la
résistance des organes aux chocs, le frottement dans les prothèses …Elle est utile
à la conception d’implants (broches…), de prothèses (de hanche, de genou …) et
d’appareils d’assistance au handicap.
- Les biomatériaux :

Ce sont les matériaux utilisés pour fabriquer les prothèses, les implants et
les instruments de chirurgie. Ils ne doivent pas être rejetés par l’organisme
(biocompatibilité). Ils peuvent être naturels (collagène, cellulose…) ou
synthétiques (silicone, céramiques, aciers inoxydables, titane…).
- La télémédecine et l’informatique médicale :
C’est l’application à la médecine des technologies de l’information et de la
communication. Elle permet entre autre la prestation de soins de santé à distance
et l'échange de l'information médicale s'y rapportant. Exemples : réseau
d’imagerie, télédiagnostic, chirurgie à distance assistée par ordinateur…
- L’imagerie médicale :
C’est le procédé par lequel un médecin peut examiner l'intérieur du corps
d'un patient sans l'opérer. Elle est utilisée à des fins diagnostiques ou
thérapeutiques. Il existe de nombreux appareils d’imagerie : échographe, scanner,
IRM, TEP…
En tant qu’étudiante en première année génie biomédicale, mon choix de
mini projet s’est porté sur cette dernière discipline puisqu’elle est un outil
indispensable à la médecine, spécialement l’IRM : ‘Imagerie par résonance
magnétique’.

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I- IRM :
1- Présentation :
L'imagerie par résonance magnétique est un examen médical qui utilise un champ
magnétique et des radiofréquences qui permettent de générer des images très précises,
en 2D ou en 3D, des parties du corps et organes internes tels que le cerveau, la colonne,
les articulations, l'abdomen, les seins et la prostate.
À l'aide d'un champ magnétique, d'ondes radio et d'ordinateurs qui génèrent des
images des tissus internes, l'imagerie par résonance magnétique comporte un avantage
par rapport à d'autres techniques d'imagerie.
L'IRM permet aux médecins d'établir un diagnostic et proposer des traitements
efficaces sans faire appel à la radiation ou à du matériel radioactif. Sécuritaire et précise,
l'imagerie par résonance magnétique, approuvée par Santé Canada, a commencé à être
exploitée en clinique au milieu des années 1971.
2- Historique :
- 1938 : Rabi met en évidence l’interaction d’ondes électromagnétiques et des noyaux
sur des faisceaux d’atomes. Création du terme ‘Résonance Magnétique Nucléaire’.
- 1946 : Description de la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) sur des
échantillons d’eau ou de paraffine, indépendamment par F. Bloch (Côte ouest) et E.
Purcell (Côte Est). Prix Nobel en 1952.
- 1950 : Proctor et Yu découvrent le décalage de fréquence en fonction de
l’environnement moléculaire. La RMN devient un outil de chimie analytique.
- 1971 : Damadian propose d’utiliser la RMN en Médecine pour différencier les
tumeurs malignes des tumeurs bénignes.
- 1973 : Première image (P.C. Lauterbur, Nature) Prix Nobel de Médecine 2003.
- 1977 : Premières images humaines : doigt, Mansfield et al. Br. J. Radio., 1977, Prix
Nobel de Médecine 2003.
3- Composition :

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a- L'aimant :
Il s’agit de l’élément de base de l’appareil. Il produit le champ B0 qui doit être intense
et homogène. L’intensité de B0 est un des éléments conditionnant la qualité de l’image :
le rapport signal sur bruit augmente en même temps que lui.
Les aimants peuvent être classés selon l’intensité de leur champ :
- les bas champs de 0,02T à 0,25T
- les champs moyens de 0,25T à 1T
- les hauts champs au-delà de 1T
b- Les bobines de gradient :
Les bobines de gradient produisent des champs magnétiques qui s’additionnent et se
retranchent à B0 et sont alors responsables d’une variation graduelle de champ
magnétique dans l’espace. Elles permettent ainsi le codage spatial de l’image.
Il faut deux bobines pour produire un gradient de champ magnétique. Ainsi, l’appareil
possède trois paires de bobines, une pour chaque orientation dans l’espace.
c- Les antennes :
Les antennes jouent un rôle très important dans la chaîne d’acquisition car elles
permettent l’émission des impulsions radiofréquences et la réception du signal.
d- Les autres organes de l’appareil :
- un ordinateur et des processeurs rapides, permettant l’acquisition des données selon
les paramètres établis par l’opérateur, la reconstruction des images et la gestion des
organes périphériques.
- une ou plusieurs consoles (contrôle, visualisation) constituant le lien entre l’opérateur
et la machine
- des armoires d’alimentation du système
- un reprographe pour fixer les images sur un support photographique
- un système d’archivage des données : bandes magnétiques, disque optique numérique.

II- Principe de fonctionnement :


1- RMN :
Concernant le coté physique, l’IRM et la RMN ont le même principe, seulement
l’IRM donne des images comme sortie alors que la RMN, donne des spectres et elle
est utilisé spécialement en chimie.
Donc on va étudier le principe de fonctionnement de cette dernière comme étant
le même que celui de l’IRM qui est appliquée principalement au domaine médicale :
La RMN est une méthode d’analyse chimique qui permet de savoir comment
résonne les noyaux vis-à-vis à un champ magnétique.
On prend l’hydrogène qui est constitué d’un proton qui a la propriété de tourner
sur lui-même.

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En présence d’un champ magnétique principal statique B0 (qui ordonne les
mouvements des protons électrons…) les protons des atomes d’hydrogènes s’alignent
dans la direction de B0 en précessant à une vitesse angulaire ω0 donnée par l’équation
de Larmor :
ω0 = γ * B0 avec γ = 2,675e8 Hz/T le rapport gyromagnétique

Si le champ magnétique est orienté suivant l’axe z, alors on obtient une


composante longitudinale Mz=M et une composante transversale Mxy=0.
L’application d’un champ magnétique tournant B1 perpendiculaire à B0 et plus
faible permet de faire entrer en résonance le système global (la vitesse de rotation du
champ B1 doit être égale à la fréquence de Larmor). La résonance permet de faire
basculer M d’un angle d’autant plus élevé que l’excitation est longue et intense.
Une fois que le système a été perturbé, il revient progressivement dans son état
d’équilibre : il s’agit de la relaxation. Le retour à la position d’équilibre est atteint par
deux phénomènes simultanés :
- croissance de la composante longitudinale MZ.
- décroissance de la composante transversale Mxy selon un mouvement de spirale
à la vitesse ω0.
Ce phénomène de relaxation est gouverné par les équations de Bloch :
Mz = M0(1-e-t/T1) et Mxy = M0e-t/T2
Avec T1 (temps de relaxation spin-réseau) et T2 (temps de relation spin-spin)
étant les temps caractéristiques de récupération pour respectivement Mz et Mxy.
En général :

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L’échantillon est placé dans un champ magnétique statique intense B0.
Les molécules de cet échantillon sont soumises à un champ magnétique appliqué
B1 qui provoque une perturbation des atomes considérés. L’application de ce champ de
radiofréquence choisie est de courte durée, quelques microsecondes. Les noyaux
génèrent à leur tour un microchamp magnétique qui sera capté par une bobine
réceptrice, c’est le signal RMN. Ces données sont envoyées à un ordinateur où elles sont
analysées et transformées en signal. Le traitement mathématique, ou transformée de
Fourier, permet de transformer le signal en spectre RMN.

2- IRM :
Pour l’IRM On excite l’atome H+, principal constituant de la molécule d'eau
(H 2 O), l'eau étant un élément présent en plus ou moins grande quantité dans
l'ensemble des tissus du corps humain (environ 80% du poids du corps). Les signaux
recueillis par l'appareil en provenance des protons de l'eau du corps humain vont être
analysés par informatique afin de reconstruire une image en coupes qui peut être
orientée d'emblée dans n'importe quel plan de l'espace choisi à l'avance, les images
pouvant être acquises soit directement par des techniques de coupes en 2 dimensions
2D, soit par acquisition d'emblée d'un volume 3D avec reconstructions secondaires de
coupes 2D.
Plus le signal en provenance d'un point donné du corps est intense, plus le
point correspondant de l'image est blanc et inversement. L'intensité du signal dépend
des paramètres physiques magnétiques propres à chaque tissu. Ces paramètres appelés
temps de relaxation correspondent à la période de retour à l'équilibre des atomes
d'hydrogène après leur excitation (résonance) par l'onde de radiofréquence. Pour chaque
tissu, il existe deux types de temps de relaxation, le T1 et le T2 qui vont influencer sur
l'intensité du signal obtenu. Le nombre des atomes d'hydrogène dans le tissu va
également influencer l'intensité du signal recueilli. L'excitation des protons se fait selon
des séries successives d'impulsions RF appelées 'séquences' d'excitation. Selon
l'intensité, la durée et la succession des ondes RF émises dans les séquences
d'excitation, le contraste de l'image va plus favoriser un paramètre, et c'est pourquoi ces
séquences sont dites 'pondérées' en rhô, en T1 ou en T2, certaines séquences hybrides
mélangeant variablement ces paramètres.

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La conjonction de séquences d'excitation différentes, va permette d'identifier
le type de tissu composant la structure étudiée. Globalement, il est ainsi possible de
différencier facilement des structures liquides, solides, la graisse, ainsi que les tissus
tumoraux ou inflammatoires. Par contre les éléments contenant du calcium (l'os et les
calcifications) étant dépourvus d'eau et donc d'hydrogène H+, n'émettent pas de signal
et restent noires, ce qui explique la difficulté voire l'impossibilité de détecter des petites
structures calcifiées en IRM.

III- Avantages et inconvénients de l’IRM :


1- Avantages :
L'un des avantages de l'IRM est l'absence d'introduction de traceur extérieur. De
plus, les rayonnements sont totalement inoffensifs. Cet examen fournit des informations
multiparamétriques. Il effectue une exploration dans tous les plans de l'espace. Il fournit
une image en haute-résolution, ces coupes sont très utilisées sur les IRM cérébraux
(coupe axiale, horizontale, frontale).
Il fournit une image en haute-résolution à la différence de l'échographie.
2- Inconvénients :
L'IRM nécessite des aimants puissants, lourds, encombrants et très chers. Un des
autres inconvénients de l'IRM est l'inconfort du patient durant cet examen durant une
quinzaine de minutes : le sujet est maintenu à l'intérieur d'un tube étroit et subit un bruit
important. Le bruit, produit par les appareils fournissant à cadence élevée des
impulsions électromagnétiques, est relativement fort.
En plus, Les porteurs d'objets métalliques : Pacemaker, prothèses métalliques
(plaques de colonne vertébrale, prothèse de hanche, clips métalliques), implants auditif,
ne peuvent par passer l’examen d’IRM.

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3- Tableau comparatif :

Techniques Avantages Inconvénients

IRM Images très nettes et Prix de la consultation.


possibilité de les voir en
Délais d'attente.
2D et 3D.

certaines personnes ne peuvent pas faire d'IRM,


inoffensif pour le corps et
par en cas de Pace-Maker, des prothèses
possibilité d'observer en
métaliques ...
entier le corps.

possibilité d'en faire un


par jour.
Scanner X Examen rapide et de Utilisation des rayons X.
bonne qualité d'image.
Radiologie Peu couteux, facile et Utilisation des rayons X.
rapide à réaliser.
image moins nette que celle de l'IRM et que le
scanner.

Agents mutagènes pouvant créer des


modifications importantes dans le code génétique
pouvant provoquer des maladies graves ou des
cancers.

IV- Applications :
1- L’IRM mammaire :
Ces dernières années, le dépistage du cancer du sein a été favorisé notamment
grâce à l’IRM. En effet, celle-ci étant sensible, elle obtient de résultats très favorables à
« cet exercice ». D’après un chercheur américain, l’IRM pourrait même être supérieur à
la mammographie, lors du dépistage d’anomalies du sein. L’IRM permet aussi de dire si
l’anomalie a besoin d’être traité ou non.

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2- L’IRM cérébral :
L’IRM est principalement utilisée pour la détection d’anomalies dans les
vaisseaux sanguins présents dans le cerveau, mais aussi pour détecter des anomalies au
cerveau lui-même. L’IRM permet d’effectuer différentes coupes (transversales,
longitudinales ou obliques). Dans la mesure du possible, on essaye de ne pas injecter de
produit de contraste. Le gadolinium (produit de contraste) est exclusivement utilisé lors
de l’IRM, car il est injecté par ‘ intraveineuse ‘. La détection de malformation de la
structure cérébrale, ou d’anomalies de son contour est dans la majorité des cas détectés.
L’avantage est qu’elle permet en plus d’en détecter son origine, ainsi que sa nature
(vasculaire, dégénérative, tumorale, inflammatoire, ou infectieuse).

3- L’IRM osseux ou ligamentaire :


Lorsque l’IRM est utilisée pour ce type de « problèmes », on peut noter que ce
sont souvent pour des problèmes de dos (les vertèbres) que les patients viennent passer
une IRM.

4- L’IRM hépatique :
Les principales études de cet IRM sont l’anatomie, ainsi que la vascularisation de
certains organes, plus particulièrement le foie, sujet à des anomalies tel que le cancer,
des angiomes (malformation du système vasculaire du foie), ou l’adénome (tumeur
bénigne (non cancéreuse) due à la prolifération d’un tissu glandulaire normal). Un
produit de contraste est spécifiquement dédié au foie, la ferrite, car il est à base de fer.

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CONCLUSION

Pour conclure, ce projet a été d’une grande importance pour mettre en valeur notre
formation. Il adonc répondu à nos attentes en nous offrant l’opportunité de découvrir un
appareil médical, son fonctionnement et ses applications.

WEBOGRAPHIE

http://miv.u-strasbg.fr/collet/ftp/PhD/PhD_Bricq.pdf
http://nifm.ujf-grenoble.fr/~dojatm/cours/IRM09.pdf
http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/96862/1/Rapport_PFE.pdf
http://perso.telecom-paristech.fr/~bloch/ATIM/coursIRM.pdf
http://www.sfrnet.org/Data/upload/files/RMN_IRM_DES.pdf
http://www.imre.ucl.ac.be/rpr/RDGN3120/IRM/cours_IRM.pdf

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ANNEXE : les capteurs

Les capteurs les plus utilisées dans l’IRM sont :

1- le SQUID :

Les magnétomètres à SQUID (Superconducting Quantum Interference Device) sont parmi


les dispositifs les plus sensibles pour la mesure des champs magnétiques, en fait ils ne
permettent pas de mesurer un champ mais plutôt sa variation. Les gradiomètres vont
mesurer la variation spatiale d'un champ magnétique aussi faible que ceux générés par le
corps humain.

Un magnétomètre à SQUID en continu utilise 2 jonctions Josephson insérées dans un tore


tel celui figuré ci-dessus. Quand le flux a traversant le tore est un multiple de 0 la tension
entre les deux jonctions est déterminée par et de la courbe n o (point A). Si le flux s'accroit
alors le courant critique décroit et le point d'intersection se déplace vers la droite. Le courant
critique atteint une valeur minimale quand le flux s'est accru de o/2, alors la chute de
tension est maximale (point B), si le flux continue à croître alors le courant critique croît à
nouveau et la tension décroît, etc. Ainsi la période du cycle est o.

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La figure ci-dessus représente un dispositif complet de magnétomètrie à SQUID. Un
champ magnétique produit, via la résistance Rf dans la bobine Fdbk, permet de
maintenir le champ dans le SQUID dans un quantum de flux au dessus de sa plage de
travail, ce qui permet d'obtenir une plage dynamique de mesure très étendue.

Une large boucle supraconductrice, soumise au champ à mesurer, est directement


connectée à un bobinage couplé magnétiquement au SQUID. Tout flux extérieur va
générer un courant dans la boucle qui va faire en sorte que le flux global dans la boucle
reste constant. La bobinage "signal" va amplifier le flux appliqué au SQUID lequel est
maintenu dans les conditions optimales de sensibilité. Un faible champ entre 100 et
500kHz est surajouté, ainsi la sortie du SQUID sera un signal modulé qui sera amplifié
puis démodulé. Le signal continu en sortie du démodulateur sera amplifié (V0) mais
aussi via la resistance Rf réinjecté dans une bobine couplée au SQUID ce qui permet de
générer un champ en opposition à celui à mesurer et donc de maintenir le SQUID dans
les conditions optimales de sensibilité.

2- Capteurs mixtes :

Un capteur mixte est composé d'une boucle supraconductrice de grande taille


contenant en un point une constriction de l'ordre du micron. lorsqu'un champ
magnétique est appliqué à la boucle. Un courant y est induit. au niveau de la
constriction, la densité de courant est très grande est un champ local est crée,
plusieurs milliers de fois plus intense que le champ appliqué? un capteur magnétique
appelé magnétorésistance géante, de taille micronique, vient mesurer ce champ. les
magnétorésistances géantes issues de l'électronique de spin sont les capteurs de
champ utilisés dans les tètes de disques durs informatiques actuels. L’ensemble
permet d'atteindre une sensibilité de l'ordre du femotesla.

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