COURS DE BIOCHIMIE
SUBCELLULAIRE
A l’usage des étudiants de Biochimie et Biologie cellulaire
Théophile MBEMBA FUNDU di LUYINDU
Professeur Ordinaire
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION
2. Structures biologiques
2.1. Macromolécules
2.1.1. Carbohydrates
Monosaccharides
Oligosaccharides
Polysaccharides
2.1.2. Lipides
Classification
Lipides simples
Lipides complexes
Précurseurs des lipides
Stéroïdes
2.1.3. Acides aminés et protéines
Acides aminés classiques
Acides aminés modifiés
2.1.4. Acides nucléiques
2.1.5. Vitamines
Hydrosolubles
Liposolubles
2.1.6. Sels minéraux et oligoéléments
Sels minéraux
Oligoéléments
2.1.7. Organisation moléculaire de la cellule
3. Cytoplasme
3.1. Définition
3.2. Principales voies métaboliques :
Glycolyse
Glycogénogenèse et glycogénolyse
Néoglucogenèse
Voie des pentoses phosphates
Métabolisme de fructose et de galactose
Biosynthèse des acides gras
Biosynthèse des nucléotides
4. Mitochondries
4.1. Définition
4.2. Composition chimique
Membrane externe
Membrane interne
Espace inter membranaire
Matrice mitochondriale
4.3. Principales voies métaboliques
Cycle de Krebs
Chaîne respiratoire et Phosphorylation oxydative
Oxydation des acides gras
Cétogenèse
Elongation des acides gras
Désaturation des acides gras
Cycle de l’urée
Synthèse des pyrimidines
Transport ionique
Synthèse d’ALA
5. Noyau
5.1. Définition
5.2. Nucléoles
5.3. Enveloppe nucléaire
5.4. Code génétique
6. Ribosomes
6.1. Définition
6.2. Composition chimique
6.3. Rôle physiologique
7. Réticulum endoplasmique
7.1. Définition
7.2. Composition chimique
7.3. Principales voies métaboliques
3
8. Appareil de Golgi
8.1. Définition
8.2. Composition chimique
8.3. Principales réactions
Glycosylation
Sulfatation
8.3. Rôle physiologique
9. Lysosomes
9.1. Définition
9.2. Composition chimique
9.3. Rôle physiologique
Autophagie
Hétérophagie
10. Peroxysomes
10.1. Définition
10.2. Composition chimique
10.3. Rôle physiologique
12. Cytosquelette
12.1. Définition
12.2. Filaments et rôles physiologiques
CONCLUSION
4
INTRODUCTION
1.1. Matière
La matière qui constitue les êtres vivants et la matière inerte sont toutes
régies par les mêmes lois physiques et techniques. Il est donc important avant
d’entrer dans le vif de la biochimie subcellulaire, de rappeler les bases physico-
chimiques de la biochimie.
Il est connu que une des grandes découvertes de la physique est celle de la
discontinuité de la matière, formée des particules, les atomes, eux-mêmes
groupés en molécules.
Dans les atomes, la matière est essentiellement localisée en certains points
de haute densité, les noyaux atomiques.
Les éléments présents dans une colonne font partie d’un même groupe,
tandis que ceux qui sont placés sur la même ligne horizontale sont membres
d’une même période.
1.3. Isomérie
On dit que deux molécules sont isomères quand elles ont la même formule
centésimale mais une disposition de leurs atomes dans l’espace différente.
1.4. Atome
Noyau
Le Noyau est fait des nucléons, particules de masse 1,67.10-27 Kg, appelés
protons et des neutrons.
Les protons (P) porte une charge positive, 1,6.10-19 Coulombs, tandis que
les neutrons (n) n’en porte pas.
Dans un atome particulier, le nombre de protons est égal au numéro
atomique Z de l’élément. Le nombre total des nucléons (P+n) est égal au nombre
de masse A, qui caractérise la masse de l’élément, tandis que le nombre Z
caractérise la charge positive du noyau.
Lorsque les éléments ne diffèrent que par n, on les appelle des isotopes,
parce qu’ayant un même nombre de protons, ils occupent la même case dans la
classification périodique.
Les éléments naturels sont souvent constitués des mélanges d’isotopes.
(Ex. 100 atomes de Cl contiennent en moyenne 75 atomes ayant 17 protons et 18
neutrons, et 25 atomes ayant 17 protons et 20 neutrons d’où la masse résultante
35.5.
La masse des électrons étant négligeable par rapport à celle du noyau, la
masse des atomes dépend de celle du noyau, c'est-à-dire du nombre total des
nucléons.
Electrons
Ils ont une masse 1840 fois que celle du nucléon soit 0,9 x10-30 Kg,
comparable à celle du proton (2,8 x10-15 m) ; leur charge (16 x10-19 coulombs) est
égal en valeur absolue à celle du proton et de signe contraire.
En termes électriques, un électron neutralise un proton. Comme les
électrons circulent autour du noyau, ils sont retenus par des forces d’attraction
électrostatiques à cause de charges positives de protons ; ce qui équilibre les
forces centrifuges dues à l’énergie magnétique et à l’attraction exercée par
d’autres particules sur chaque électron.
Chaque électron gravite sur une orbite privilégiée. Il y a autant d’électrons
sur leurs orbites que des protons dans le noyau d’un atome neutre.
6
SCHEMA
Certaines cases quantiques restent incomplètes : l’élément n’est pas stable à l’état
monoatomique. Dans les éléments neutres (néon, argon), la série des orbitales de
valence est complètement remplie.
Ar 18 2 2 2 2 2 2 2 2 2
K 19 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1
Ca 20 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Le nombre d’électrons qui remplit les orbitales d’un atome est généralement
égal au nombre des protons dans son noyau. Par contre les atomes tendent à
gagner ou perdre des électrons ; la couche à l’extérieur d’une seule particule
des orbitales de valence est soit pleine, soit vide.
Lorsqu’un électron est arraché à un atome par apport à l’énergie externe
éloignée à une distance infinie, on indique que l’atome est ionisé. Il est devenu
un ion positif ou cation puisqu’il lui reste un proton de plus ayant perdu un
électron. L’atome devient ion négatif ou anion lorsqu’il gagne un électron
puisque le nombre de protons reste inchangé.
Deux ions de signes contraires s’attirent, deux ions de même signe se
repoussent. Par conséquent deux ions de signes contraires peuvent se réunir :
c’est la première forme de liaison entre atomes.
Liaisons ioniques
Liaisons covalentes
C’est ce type de liaison dans la quelle deux atomes sont réunis par la mise
en commun de 2 électrons dans la même orbitale. On peut schématiser de la
façon suivante ce type de liaison : H : H ou H-H.
Les 2 électrons constituent le doublet électronique de la liaison covalente.
Dans le cas de molécule d’eau (H2O), on schématise de la manière suivante : H :
O : H ou H-O-H.
On ne mentionne que les électrons les plus périphériques de l’O2 qui est
stable quand il est entouré d’une coque des 8 électrons sur sa couche électronique
la plus externe. L’énergie de liaison est dans le cas d’une covalence relativement
élevée : 200 à 400 K joules par mole.
Les liaisons covalentes prés décrites sont des liaisons covalentes simples.
Lorsque 2 atomes peuvent échanger plus d’une liaison covalente, comme c’est le
cas dans l’éthylène H H, on parle de liaisons covalentes multiples.
C=C
H H
10
Un atome qui possède une orbitale déjà saturée par deux électrons ne
servant pas à une liaison avec un autre atome, peut les mettre en commun avec
un atome ayant une orbitale libre. Il y a donc formation d’une orbitale
moléculaire commune par la quelle l’un des atomes est donneur d’électrons et
l’autre accepteur. On appelle cette forme de liaison la liaison dative, ou liaison
de coordination.
C’est le cas d’une liaison de l’acide phosphorique par la flèche :
O
║
H–O–P–O–H
H
Liaisons d’hydrogène
O + O O H
H H H H H H …O
H
O
H H
O O
║ ║
O + R — C — OR R — C — OR
H H
11
Les liaisons H sont plus faibles que les liaisons covalentes. En solution
aqueuse, elles se brisent et reforment continuellement, rapidement et
spontanément.
1.8. Hydratation
Dans un acide faible, la liaison a un caractère plus covalent. En effet, les acides
faibles tels que l’acide acétique ou l’acide propionique, se dissocie seulement
partiellement dans l’eau, donnant un composé qui agit comme une base parce
qu’il peut alors accepter un proton.
Lors qu’un acide (HA) se dissocie dans l’eau, les protons dissociés ne
s’accumulent pas comme protons libres ; chacun se lie à l’instant immédiatement
à une molécule d’eau pour former un ion hydronium (H3O+). Le proton se lie à
l’un des paires solitaires de l’atome d’oxygène. Dans cette réaction, l’eau sert
comme une base :
HA +H2O A- + H3O+
12
H2 O HO- + H+
La force d’un acide particulier est donnée par sa constante de dissociation (ou
constante d’équilibre, K).
Ainsi K = [H+] [HO-]. Pour l’eau pure à 25°c, [H+] = 10-7 M et [O-H] = 10-7M
pH= -log[H+].
La concentration de [H+] dans l’eau pure étant de 10-7 M, le pH est égal à 7.0.
Une solution qui a un pH=7 est dite neutre. Les solutions avec pH <7 sont
acides ; celles de pH >7 sont basiques.
Les biochimistes sont intéressés avec les propriétés des H+ dans les solutions
acides et HO- dans les solutions basiques. Le degré d’association d’un acide
(HA) en solution est donné par K, défini comme la constante de dissociation :
pK =-log K.
Les acides forts ont de valeur de pK faibles et vice-versa pour les acides faibles
qui ont des valeurs des pKa hautes.
On remarquera que lors que (A-)= (AH), l’équation est égale à 0 et donc que le
pH de la solution a la même valeur que le pK. Le pK d’un acide faible est la
valeur du pH qu’on mesure lorsque la moitié des fonctions acides de la molécule
sont dissociée.
Par exemple l’acide formique est modérément fort : pK=3,75. Les valeurs de
pK pour les autres acides et les composés donnant les protons sont : acide
phosphorique 2,14 ; acide acétique 4,76 ; acide carbonique 3,8 ; ion ammonium
9,25 ; ion carbonate 10,2.
H
Le transfert entraîne la diminution dans la concentration de H3O+ en solution. Par
conséquent, les molécules de ce type agissent comme bases.
Ces fonctions sont les suivantes : Alcool (R-OH), Aldéhyde (R-COH), Cétone
(R-CO-R), Acide (R-COOH), ester (RCOOR), Ether (ROR), Amine (R-NH2),
amine secondaire (RNHR), Amide (RCONH2), Phosphate (R-OPO3H2), Sulfate
(RSO4H), sulfure (RSR), disulfure (R-S-R), imine (RN=CHR).
14
1.10. Solutions
Le plasma sanguin est une solution dans l’eau très complexe de sels minéraux,
glucides, protéines. Si l’un des constituants de la solution est en quantité très
supérieure à l’autre ou aux autres, on l’appelle Solvant. Dans ce cas, les autres
constituants sont appelés Solutés. Il est intéressant d’évaluer la quantité de soluté
présente dans un volume donné de solution : C’est ce qu’on appelle la
concentration du soluté exprime en moles de soluté par litre de solution.
On appelle solution molaire une solution contenant 1 mole de soluté par litre de
solvant. Dans certains cas, on emploie les unités de masse et on exprime la
concentration en grammes par litre.
On appelle solubilité la quantité maximale d’une substance qui peut être dissoute
dans 1 litre de solvant. Dans ce cas, la solution est dite saturée.
Lorsqu’une solution est saturée, il existe un peu de phase solide en équilibre avec
la phase liquide. La solubilité d’une substance dépend de la température, du
PH et, plus accessoirement, de la pression.
L’eau est le solvant par excellence des molécules des êtres vivants. La plupart
des réactions biochimiques ne peuvent se produire qu’en présence d’eau ; Les
lipides ne s’y dissolvent pas.
Dans les organismes vivants, le pH doit rester dans les limites fixes, qui diffèrent
suivant l’espèce, l’organe, la cellule ou même la particule subcellulaire
considérée. Par exemple, chez l’homme, le sang artériel a un pH 7,40 et le sang
veineux 7,37. Le pH des cellules est du même ordre mais il existe des organites
spéciaux (lysosomes) ou le pH est acide (de l’ordre de 2).
Quand une réaction biochimique libère des protons dans le milieu, le système
tampon réagit en fixant ces derniers de telle façon que la quantité des protons
reste constante, autrement dit que le pH ne varie pas. Inversement, si la réaction
chimique considérée utilise des protons, le système tampon en libère et maintient
le pH.
II : STRUCTURES BIOLOGIQUES
1. Macromolécules
Dans les systèmes biologiques, les atomes tendent à former de très larges
molécules appelées macromolécules qui peuvent être regroupées en quatre
groupes : carbohydrates, acides nucléiques, protéines et lipides.
1.1.1. Monosaccharides
Dans plusieurs sucres, tel que le glucose, la chaîne de carbone peut cycliser dans
2 voies différentes, produisant les α et β isomères. Ces cycles sont formés par
réaction du groupe hydroxyle suivant au dernier du carbone avec groupe
aldéhyde et cétone, formant ainsi un groupe hémi-acétal ou hémi-cetal,
respectivement. Lorsque le monosaccharide est en solution, les deux formes
cycliques sont en équilibre.
Dessin Formule
16
D-fructose : Il est transformé en glucose dans le foie et dans l’intestin et est ainsi
utilisable par l’organisme. L’intolérance héréditaire au fructose cause une
accumulation de fructose et l’hypoglycémie.
17
On le trouve dans les jus de fruits, le miel et après hydrolyse du sucre de canne et
de l’uniline ; ce dernier est un amidon présent dans les bulbes et les racines des
dahlias des artichauts et pesentils. C’est un fructosane (fructose après
l’hydrolyse).
D-ribose est trouvé dans les acides nucléiques où ils constituent des éléments de
la structure ; il en est de même pour certains coenzymes comme ATP, NAD,
NADP et les flavoprotéines. Les riboses phosphates sont des intermédiaires de la
voie des pentoses phosphates.
18
D-xylose : est aussi un constituant des glycoprotéines qu’on trouve dans les
gommes de bois, les protéoglycannes et les glycoaminoglycannes.
1.1.2. Oligosaccharides
Parmi les oligosaccharides les plus connus dans la nature, figurent les
disaccharides comme le maltose, l’isomaltose, le sucrose, le lactose et le
raffinose, constitués de 2 monosaccharides ou trois liés par une liaison
glycosidique.
Le Lactose
Le raffinose
1.1.3. Polysaccharides
Figure
Les lipides forment un groupe hétérogène des composés apparentés par leurs
propriétés physiques et chimiques, et qui ont une propriété commune, celle d’être
insoluble dans l’eau et soluble dans les solvants tels l’éther, le chloroforme et le
benzène.
1.2.1. Classification
Les lipides simples sont des esters d’acides gras et divers alcools dont les
graisses et les cires. Les graisses sont des esters d’acides gras et du glycérol. Une
23
graisse qui est à l’état liquide avec température ordinaire est une huile. Les
cires sont des esters d’acides gras et d’alcools monohydriques à poids
moléculaire élevé.
ACIDES GRAS
Les acides gras sont des acides carboxyliques aliphatiques. Ils existent surtout
comme esters dans les huiles et les graisses naturelles, mais aussi sous forme non
estérifiée donc libre, forme de transport présente dans le plasma.
On distingue parmi eux les acides gras saturés, ceux dont la chaîne carbonée ne
contient pas de double liaison, et les acides gras insaturés, ceux qui présentent
plusieurs doubles liaisons sur la chaîne aliphatique.
Parmi les acides gras saturés, on peut citer les acides formique, acétique,
propionique, butyrique, valérique, caproïque, caprylique, laurique, myristique,
palmitique, stéarique, arachidique, besthénique et lignocérique comme présenté
dans le tableau 2.
Les acides gras insaturés sont différenciés en acides mono insaturés et poly-
insaturés selon qu’ils contiennent une double liaison ou deux ou plusieurs
doubles liaisons respectivement.
24
Parmi eux, nous citons les acides palmitoléique, oléique, élaidique, erucidique,
nervonique, linoléique, α-linoléique, arachidique, timnodique, clupanodonique et
cervonique comme présenté dans le tableau 3 qui donne leurs noms chimiques et
leurs sources.
Nombre d’atomes
de carbone et
nombre et position
des doubles liaisons Série Nom usuel Nom chimique Sources
Acides monoénoiques (une double liaison)
16 :1 ;9 7 Palmitoléique cis-9-Hexadécénoïque Dans presque toutes les graisses
18 :1 ;9 9 Oléique cis-9-Octadécénoïque Il est possible que ce soit le plus
abondant dans toutes les graisses
naturelles
18 :1 ;9 9 Elaïdique trans-9- Octadécénoïque Dans les graisses hydrogénées et
chez les ruminants
22 :1 ;13 9 Erucique cis-13-Docosénoïque Huiles des graines de colza et de
moutarde
24 :1 ;15 9 Nervonique cis-13-Tétracosénoïque Dans les cérébrosides
Acides dionoïques (2 doubles liaisons)
18 :2 ;9,12 6 Linoléique Toutes-cis-6,9,12- Huiles de maïs, d’arachide, de
Octadécadiénoïque graine de coton, de soja et de
plusieurs végétaux
Acides triénoïques (3 doubles liaisons)
18 :3 ;6,9,12 6 -Linolénique Toutes-cis-6,9,12- Quelques végétaux, huile d’onagre
Octadécatriénoïque par exemple ; acide gras
secondaire chez les animaux
18 :3 ;9,12,15 3 -Linolénique Toutes-cis-9,12,15- Fréquemment trouvé avec de
Octadécatriénoïque l’acide linoléique, particulièrement
dans l’huile de lin
Acides tétraénoïques (4 doubles liaisons)
20 :4 ;5,8,11,14 6 Arachidonique Toutes-cis-5,8,11,14- Trouvé avec l’acide linoléique
Eicosatétraénoïque mais particulièrement dans l’huile
d’arachide ; constituant important
des phospholipides chez les
animaux
Acides pentaénoïques (5 doubles liaisons)
20 :5 ;5,8,11,14,17 3 Timnodonique Toutes-cis-5,8,11,14,17- Constituant important des huiles de
Eicosapentaénoïque poissons, telle huile de foie de
morue
22 :5 ;7,10,13,16,19 3 Clupanodomique Toutes-cis-7,10,13,16,19- Huiles de poissons, phospholipides
Docosapentaénoïque cérébraux
Acides hexaenoïques (6 doubles liaisons)
22 :64 ;7,10,13,16,19 3 Cervonique Toutes-cis-4,7,10,13,16,19- Huiles de poissons, phospholipides
Docosahexaénoïque cérébraux
L’acide arachidonique à quatre doubles liaisons est semi essentiel car il peut
être formé dans le réticulum endoplasmique à partir des acides linoléique et
25
Eicosanoides
Ils sont constitués des composés dérivés d’acides gras polyénoïdes contenant des
prostanoïdes et leucotriènes (LT) et les lipoxines. Les trois groupes
d’éicosanoïdes et leurs origines biosynthétiques sont donnés dan la figure ci-
dessous.
26
Figure n° ……….
27
Figure n° ….
Les triglycérides (triacyl glycérols) sont les principales forment de réserve des
acides gras. Dans les graisses naturelles, la proportion de molécules de triacyl
glycérol contenant le même résidu d’acides gras aux trois positions ester est très
petites.
LES ALCOOLS
Les alcools associés aux lipides sont le glycérol, le cholestérol et certains alcools
supérieurs (tel l’alcool cétylique trouvés, d’habitude, dans les cires et l’alcool
polyisoprenoide, le dolichol (Fig.16-26, Harper P.168).
28
Les lipides complexes sont des esters d’acides gras contenant divers groupes en
plus de l’acide gras et de l’alcool. Dans ce groupe on distingue : les
phospholipides, les glycolipides (glycosphingolipides) et les autres lipides
complexes.
Les phospholipides sont des lipides contenant en plus des acides gras et d’un
alcool, un résidu d’acide phosphorique. Ils possèdent fréquemment des bases
azotées et d’autres substituants.
Figure n° …. : Lecithines
GLYCOLIPIDES
Les glycolipides (glycosphingolipides) sont des lipides formés d’un acide gras,
de la sphingosine et du sucre.
Ils sont largement répandus dans les tissus de l’organisme, particulièrement dans
le tissu nerveux, tel le cerveau. Ils se trouvent particulièrement dans le feuillet
externe de la membrane plasmique où ils participent à la partie glucidique de la
surface cellulaire. Les glycosphingolipides sont les principaux glycolipides des
31
Les lipides tels que les sulfolipides, les aminolipides et les lipoprotéines sont
aussi des lipides complexes.
32
En plus des lipides simples et complexes, il y a les précurseurs des lipides et les
lipides dérivés. Il s’agit des acides gras, du glycérol, les stéroïdes et des alcools
autres que le glycérol et les stérols, des aldéhydes gras et des corps cétoniques,
les hydrocarbures, des vitamines liposolubles et des hormones.
Les lipides membranaires, qui doivent être fluides à toutes les températures
ambiantes, sont plus insaturés que les lipides de réserve. Dans les tissus exposés
au froid comme chez les hibernants ou dans les extrémités des animaux, les
lipides sont plus insaturés.
1.2.1.4. Stéroïdes
Figure n° …… : Cholestérol
Les polyprenoïdes ne sont pas des stéroïdes, mais en sont proches, car ils sont
synthétisés à partir d’unités isopréniques à cinq carbones.
La glycine et l’alanine sont les acides aminés les plus simples comme la sérine et
la cystéine.
34
La thréonine et la sérine ont des groupements OH qui peuvent servir des points
d’attache pour un lien des molécules de sucre au sucre au phosphate.
COOH COO-
H2N-C-H H2N+-C-H
R R
De cette notion fondamentale, il résulte qu’un acide aminé peut se trouver sous
forme de cation, de Zwittérion (neutre au point isoélectrique) ou d’anion.
Point isoélectrique
L’acide aminé apparaît à un pH comme neutre bien qu’il ait au moins deux
charges intramoléculaires réalisant un Zwittérion.
35
R R-H+ R
R R R
Les aminoacides sont liés entre eux par une liaison peptidique qui comprend un
groupe ceto et un groupe amino ; ils forment les peptides. Les oligopeptides sont
des polymères à longueur modérée et les polypeptides ou protéines sont des
polymères plus longs.
1.4.1. Définition
Les acides nucléiques sont des macromolécules présentes dans toutes les cellules
vivantes, soit libres, soit combinés à des protéines pour former des
nucléoprotéines. On les nomme des poly nucléotides.
Les acides nucléiques ont une importance fondamentale car ils sont, soit le
support de l’information génétique, soit les agents permettant l’expression de
cette information.
1.4.2. Nucléotides
Les nucléotides sont des unités qui constituent les acides nucléiques, d’où le
nom polynucléotides donné aux acides nucléiques.
sont liés au carbone 5’ de désoxyribose. Les bases puriques (dans DNA ou RNA)
sont l’adénine et la guanine. Les bases pyrimidiques sont la cytosine et l’uracile
dans le RNA, la cytosine et la thymine dans les DNA.
On distingue les RNA ribosomiques, les RNA de transfert, les RNA messagers
qui interviennent dans l’expression de l’information génétique.
La longueur de chaque chaîne de DNA dans une cellule humaine est environ 2 m
et contiennent approximativement 11 billions de nucléotides. Actuellement le
DNA est le nom chimique, tandis que le « génome » est le terme utilisé pour se
référer à tout DNA dans une cellule particulière d’un organisme spécifique. Les
Double brins (ds DNA) peuvent se démêler et donner un simple brin DNA (ss
DNA).Au cours du métabolisme, des petites étendues de DNA sont démêlés dans
la cellule pour donner des régions de chromosome qui sont les ss DNA.
1.4.3. Nucléosides
Les Nucléosides de RNA : adénosine (A), uridine (U),guanosine (G), et cytidine (C).
37
Les RNA consistent en un simple brin de polymère, non de double brin comme
trouvé dans DNA.
Les bases des acides nucléiques sont les noyaux aromatiques rattachés aux RNA
et aux DNA. Ce sont des bases parce qu’ils contiennent les atomes d’azote qui
lient les protons.
L’hydrogène des bases des DNA et RNA se lie l’un à l’autre et par conséquent
sont complémentaires l’un à l’autre : dA de DNA au U de RNA ; dT de DNA au
dA de RNA ; dG de DNA au C de RNA ; dC de DNA au G de RNA.
L’ADN est une source d’information pour la synthèse de toutes les molécules des
protéines d’une cellule ou d’organisme et elle procure l’information héritée par
les cellules filles ou par leur descendance. La molécule d’ADN sert de matrice
dans le premier cas pour la transformation de l’information en ARN et dans le
deuxième cas pour la réplication de l’information dans les molécules d’ADN
filles.
Durant la synthèse des DNA, le désoxyribonucléotide libre qui arrive trouve son
correspondant (de DNA template) mais aussitôt que correspondance est faite, le
38
L’autre concept utilisé pour décrire la synthèse des DNA est que des interactions
arrivent entre dA et dT, et entre dG et dC. La synthèse de DNA se fait durant le
processus de réplication, par le quel la synthèse de DNA fait tout que le DNA
dans le noyau produise un duplicata à lui-même.
En conclusion, les cellules et les tissus sont constituées des macromolécules dont
les principales sont reprises dans le tableau suivant :
1.5. Vitamines
Les vitamines liposolubles sont les vitamines (A, D, E et K) trouvés dans les
lipides alimentaires à la fois d’origine animale et végétale. Elles sont
généralement transportées au foie, principal réservoir des vitamines A, D et K.
Le tissu adipeux stocke la vitamine E. Il faut éviter de les prendre en excès car
elles sont toxiques.
Les sels minéraux sont des éléments chimiques d'importance nutritionnelle, qui
sont requis dans l'alimentation en quantité plus grande que 100 mg par jour. Il
s'agit du calcium, du phosphore, du magnésium, du sodium, du potassium et
du chlore.
Le sodium est présent dans les milieux extracellulaires. Il y en a 14 fois plus que
dans le milieu intracellulaire. L’excès de l’apport en sodium est en corrélation
avec l’hypertension artérielle chez l’homme. Les aliments végétaux sont pauvres
en sodium, en dehors de quelques espèces des légumes (céleri, épinard). Les
fruits en sont pauvres, tandis que les produits de charcuterie sont fortement salés.
Le calcium et le phosphore sont liés parce que leur absorption commune est
favorable à chacun d’eux. Le rapport Ca/P idéal est voisin de 1,7. Les produits
laitiers sont (lait, yaourt, fromages) sont très intéressants à ce point de vue.
Le soufre est apporté à la plante par les sulfates du sel, avant d'entrer dans de
nombreuses molécules organiques (mercaptans, cystéine, méthionine, glutathion,
protéines, mucopolysaccharides...).
Dans la plante, ils jouent un rôle important dans le maintien de l'équilibre oxydo-
réducteur, favorisant la multiplication cellulaire, la croissance et la cicatrisation
des blessures. Le chlore est présent sous forme de chlorure de sodium et de
potassium.
1.6.2. Oligoéléments
Les oligo-éléments sont les éléments requis dans l'alimentation en quantités plus
petites; il s'agit du chrome, du cobalt, du cuivre, de l'iode, du fer, du
manganèse, du molybdène, du silicium, du zinc et du fluor.
Un autre groupe d'oligo-éléments requis pour la nutrition des animaux mais sans
rôle essentiel chez les humains, sont l'arsenic, le cadmium, le nickel, le
silicium, l'étain et le vanadium.
De manière générale, les éléments minéraux forment des complexes avec les
molécules organiques, jouant ainsi un rôle dans différentes activités biologiques,
à travers un complexe « transporteur », un complexe de transfert de charge entre
43
2.1. Organites
2.2.1. Principe
Cette technique nous permet d’isoler les organites contenus dans une cellule
comme celles représentées dans les figures 2.1. et 2.2 grâce aux vitesses de
sédimentation.
Une solution souvent utilisée pour extraire les organites est composée de sucrose
iso osmotique tris hydroxymethyl à une concentration 0,25M ajustée à un pH de
7,4 avec un tampon Tris aminomethane acide-chlorhydrique 0,05 M en présence
d’ions K et Mg à des concentrations presque physiologiques ; cette solution est
communément appelée STKM.
Il existe des solutions qui ne sont pas aussi douces que la STKM. Il s’agit
notamment des solvants organiques employés pour extraire les lipides et les
acides organiques.
Les organes comme le foie, le rein, le cerveau et leurs cellules peuvent être
convenablement cassés par homogénéisation de manière suivante :
Des fragments émincés de l’organe étudié extraits dans un milieu STKM, sont
placés dans un tube de verre de dimensions convenables. Un pilon ajusté est
tourné soit manuellement, soit à l’aide d’un moteur dans ce tube de verre pour
casser les organes ou les cellules.
3°. La Centrifugation est la méthode classique qui permet de séparer les sous
fractions des constituants d’un homogénat à partir de la différence de leurs
densités. Elle comporte trois étapes de centrifugation à des vitesses croissantes,
chacune donnant un culot et un surnageant.
Aucune de ces fractions ne contient des organites absolument purs. Mais dans
chaque organite particulier, un marqueur enzymatique ou chimique y est localisé
presque exclusivement : par exemple, la phosphatase acide dans les lysosomes et
l’ADN dans les noyaux….
Une goutte de 5 micro-litres de chaque sous fraction est utilisée pour la lecture
des densités par équilibration dans un gradient éther de pétrole-
orthodichlorobenzène, préalablement étalonné.
3.1. Définition
Le Protoplasme est l’espace total limité par la membrane plasmique, il peut être
divisé en caryoplasme (noyau) et cytoplasme.
Le cytoplasme contient un vrai mélange des composants solubles qui, sans doute,
sont fonctionnels à travers le cytosol.
3.2.1. Glycolyse
3.2.1.1. Métabolisme
La glycolyse est la voie principale d’utilisation du glucose. Elle est présente dans
le cytosol de toutes les cellules et donne comme produits finaux le pyruvate,
l’ATP et le NADH/H+.
C’est une voie particulière car elle peut utiliser l’oxygène s’il est disponible via
la chaîne respiratoire de la mitochondrie en aérobiose ; dans ce cas, le pyruvate
56
est le produit final de la glycolyse, mais il ne s’accumule pas, car il est oxydé en
CO2 et en eau.
La glycolyse est contrôlée par trois étapes comportant des réactions de non
équilibre donc irréversibles car la plus part des réactions glycolytiques sont
réversibles. Ces réactions sont catalysées respectivement par l’héxokinase ou la
glucokinase, la phosphofructokinase et la pyruvate kinase ; elles sont des
sites essentiels de la régulation de la glycolyse.
Dans des conditions aérobies, le NADH2 ne s’accumule pas et serait oxydé par la
chaîne respiratoire localisée dans les mitochondries. Ceci se ferait par la navette
du malate, et la navette -glycérophosphate par le transfert des équivalents
réducteurs du cytosol aux mitochondries présentées dans la figure …….
En effet, les électrons riches en énergie de NADH/H+ sont transférés ainsi que
leurs protons sur l’oxaloacétate qui est réduit en malate. Ce dernier est transporté
par la navette à l’intérieur des mitochondries où a lieu un processus équivalent en
réduction du NAD+ qui se trouve dans l’espace matriciel en NADH/H+.
Pour que la glycolyse ne s’épuise pas, le NADH/H+ peut être régénéré grâce à la
lactate déshydrogénase dans le cytoplasme et éviter ainsi une conséquence fatale
due à l’épuisement du glucose.
Pyruvate + NAD++CoA→Acétyl-CoA+NADH+H++CO2
végétaux. Il est principalement présent dans le foie jusqu’ à six pourcent et dans
le muscle où il excède rarement un pourcent.
Le glycogène est donc mis en réserve dans le cytosol des cellules hépatiques et
musculaires sous forme des granules dont la masse moléculaire varie de six
millions à mille six cents millions.
Après un jeûne de douze à dix huit heures, le foie est complètement vide de son
glycogène ; celui des muscles ne disparaît de façon importante qu’après un
exercice vigoureux prolongé.
3.2.2.1. Glycogénèse
Ce glycogène amorce peut à son tour être formé sur une amorce protéique,
connue sous le nom de glycogénine.
Le premier glucose est lié par une liaison acétale au groupe -OH d’un résidu
tyrosine de la glycogénine.
Mécanisme de ramification
Lors qu’une chaîne s’est allongée d’un minimum de 11 résidus de glucose, une
deuxième enzyme, l’enzyme d’embranchement (amylo[1→4] →[1→6]
transglucosidase) transfère alors une partie de la chaine 1→4 (six résidus glucose
au moins) à une chaine voisine par une liaison établissant ainsi un point de
ramification dans la molécule.
Les ramifications croissent par d’autres additions d’unités glucosyl 1→4 et par
addition de ramifications.
3.2.2.2. Glycogénolyse
La régulation de ces deux processus est assurée par l’AMP cyclique (acide 3’,5’-
adenylique cyclique) Fig…...
Adénylate cyclase
ATP AMPc + PPi
Insuline Phosphodiestérase
5’AMP
3.2.3. Néoglucogenèse
La néoglucogenèse est le terme utilisé pour décrire tous les mécanismes et toutes
les voies responsables de la conversion des substances non glucidiques en
glucose ou en glycogène.
Au dessus d’une valeur critique, le cerveau est affecté, ce qui peut entrainer le
coma et même la mort.
Dans le foie, elle a pour but de maintenir le niveau de glucose sanguin entre les
repas et pendant les périodes de jeûne, par la dégradation du glycogène et ainsi,
assurer le maintien de la glycémie.
Pour que la néoglucogenèse ait lieu, ces barrières sont contournées par des
réactions spéciales.
Pour contourner cette barrière, le pyruvate, entre dans les mitochondries, est
transformé, en présence de pyruvate carboxylase, d’ATP, de vitamine B, de la
biotine et de CO2, en oxaloacétate, réduit en présence de NADH+H+ en malate,
qui va quitter les mitochondries pour le cytoplasme.
Lors qu’il est dans les mitochondries, l’oxaloacétate est directement converti en
phosphoénolpyruvate, qui est alors transporté dans le cytosol pour être
transformé par renversement de la glycolyse en fructose 1,6-phosphate.
Figure …… :
Les acides aminés à 3C sont transformés en pyruvate. Les autres acides aminés à
4C sont transformés en oxaloacétate en passant par divers intermédiaires du cycle
du citrate dont le succinyl CoA.
72
La glycérokinase se trouve dans plusieurs tissus dont le foie et les reins qui sont
donc capables de transformer le glycérol en glucose sanguin en utilisant les
enzymes précitées. Aussi donc, les acides aminés glucoformateurs, le lactate, le
glycérol et le propionate sont les principaux substrats.
Le foie et le rein sont les principaux tissus impliqués dans la néoglucogenèse car
ils renferment l’ensemble des enzymes nécessaires.
73
La concentration du glucose sanguin est beaucoup plus élevé chez les oiseaux
(14,0 mmol/l) et beaucoup plus basse chez les ruminants (±2,2 mmol/l chez le
mouton et 3,3 mmol/l chez les bovins). Ces faibles concentrations seraient
associées au fait que, chez les ruminants, pratiquement tous les glucides
alimentaires subissent une fermentation qui donne des acides gras volatils (peu
d’atomes de carbone) et que ces derniers remplacent largement le glucose comme
source d’énergie par les tissus chez les animaux nourris normalement.
De tous les acides aminés transportés de muscle au foie durant le jeûne, l’alanine
est le plus important. Ceci a conduit à postuler l’existence d’un cycle glucosé qui
aurait pour effet de faire passer le glucose du foie au muscle où il est dégradé en
pyruvate, lequel est ensuite transaminé en alanine ; cette dernière est à son tour
transportée dans le foie où elle redonne du glucose par néoglucogenèse. Ceci
entraine un transfert net de l’azote aminé du muscle au foie et de l’énergie du
foie au muscle.
La voie des pentoses phosphates est une autre route du métabolisme du glucose.
Elle ne produit pas d’ATP mais elle exerce deux fonctions importantes :
La voie des pentoses-phosphate se déroule dans toutes les cellules, avec une
activité différente d’un tissu à l’autre.
Du point de vue fonctionnel, on peut distinguer deux parties dans la voie des
pentoses phosphate :
Une autre source de NADPH/H+ est l’enzyme malique qui dans les tissus
adipeux, foie, cortex surrénal et gonades, fournit même plus de NADPH/H+ que
la voie de pentoses phosphates.
COO- COO-
│ NADP+ NADPH/H+
H-C-OH C= O + CO2
COO-
Malate Pyruvate
Les enzymes de cette voie sont présentes dans le cytoplasme des cellules
hépatiques et dans celles du tissu adipeux, lieu de la synthèse des acides gras
dont les séquences réductrices dépendent de la présence de NADPH/H+.
Une insuffisance de cette voie conduite à un état caractérisé par ce qu’on appelle
la pentosurie essentielle.
Le glutathion est synthétisé hors des ribosomes et donc peut être synthétisé dans
l’érythrocyte malgré l’absence du noyau et des ribosomes.
C’est un réducteur qui peut servir de moyen de protection contre les oxydations
dans l’érythrocyte comme dans le reste de l’organisme.
En effet chaque cellule en contact avec l’oxygène est susceptible de former des
radicaux libres très réactifs à cause de leur électron libre.
78
Spontanément
Hb-Fe2+ + O2 Hb-Fe3+ + O2- (anion superoxyde)
Hémoglobine capture d’un électron par O2
Les radicaux super oxyde réagissent pour former le H2O2 grâce à la super oxyde
dismutase et les radicaux hydroxyles en présence des traces d’ions ferriques
selon la réaction de Haber-Weis.
Elimination de H2O2
H2 O2 2H2O
Glutathion
Peroxydase
2GSH GSSG
(glutathion réduit) (glutathion axydé)
Le radical hydroxyle formé est encore plus réactif que O2- et serait responsable
des dégâts dus à O2. Les composés chimiques, les médicaments, les radiations
diverses pollutions peuvent en présence d’oxygène et des oxydoréductases
former les radicaux libres selon le schéma suivant :
80
Les radicaux libres lèsent les acides gras, les doubles liaisons lipidiques des
membranes, les acides aminés, ce qui peut altérer les fonctions de ces protéines et
lipides.
Cela permet au fructose d’affluer dans les voies hépatiques, d’augmenter ainsi la
synthèse des acides gras, l’estérification des acides gras et la sécrétion des
HLDL, ce qui peut accroître les triacylglycérols sériques et augmenter la
concentration du cholestérol LDL.
Catabolisme du fructose
D’une manière générale, le catabolisme du fructose a lieu avant tout dans le foie
où il est par la glut-5 indépendant d’insuline, transformé en produit intermédiaire
qui rejoint principalement la glycolyse, pour produire de l’énergie.
Le peu de fructose qui reste dans les tissus extra hépatiques, est capté aussi par la
glut-5, converti par l’hexokinase en fructose-6-phosphate qui rejoint directement
la glycolyse.
Production de fructose
Deux enzymes sont nécessaires, à savoir l’aldose réductase qui réduit le glucose
en sorbitol et le sorbitol déshydrogénase qui oxyde le sorbitol au niveau du C-2
pour produire le fructose. Le NADPH/H+ et le NAD+ servent respectivement de
réducteur et d’oxydant.
83
Les vésicules séminales sont le seul tissu qui porte un intérêt élevé au fructose,
car les spermatozoïdes se nourrissent principalement de fructose. Tandis que les
cellules du tractus génital féminin se nourrissent essentiellement de glucose,
chaque sexe ayant son propre aliment.
Métabolisme du galactose
Le Galactose est souvent utilisé pour des biosynthèses des glucoprotéines, des
glycolipides dans le foie et du lactose dans les glandes mammifères.
84
La biosynthèse des acides gras, quoi qu’utilisant l’acétyle CoA produit dans les
mitochondries, est un système extra mitochondrial hautement actif et qui est
responsable de la synthèse complète de palmitate à partir d’acétyle CoA dans le
cytosol.
C’est la voie principale de la synthèse de Novo des acides gras. Ce système est
présent dans le foie, le rein, le cerveau, le poumon, la glande mammaire et dans
les tissus adipeux.
Les cofacteurs impliqués sont le NADPH, l’ATP, les ions Mn, la biotine et les
ions bicarbonates comme source de CO2, l’acétyle CoA qui est le substrat
immédiat et le palmitate libre qui est le produit final.
Le bicarbonate qui est une source de CO2 est requis dans la réaction initiale de
carboxylation de l’acétyle CoA en Malonyl CoA en présence d’ATP et de
l’Acétyle CoA carboxylase enzyme dépendant de la biotine.
L’ensemble des réactions de la biosynthèse des acides gras est donné dans la
figure …….
86
Chez les levures, les mammifères et les oiseaux, le système de la synthase est un
complexe multienzymatique qui ne peut pas être subdivisé en constituants
élémentaires sans perdre son activité, et la protéine de transport d’acyle
(« acylcarier protein » : ACP) fait partie d’un complexe.
87
Le complexe de la synthase des acides gras est un dimère ; chez les mammifères,
chaque monomère est identique et comporte une chaîne polypeptidique
remarquable qui contient les sept activités enzymatiques du système de synthèse
des acides gras, et un ACP, avec le 4’-phosphopanthéine –SH, à proximité
duquel se trouve un autre –SH d’un résidu cystéine de la 3-cétoacylsynthase
(enzyme de condensation), et de l’autre monomère.
Le groupe 3-cétoacyl est réduit, déshydraté, puis réduit à nouveau pour former
acyl-5-enzyme saturé correspondant. Une nouvelle molécule de malonyl-CoA se
combine avec le –SH de la 4’-phosphopanthéine, en déplaçant le résidu acyle
saturé sur le groupement -SH de la cystéine libre.
a. Les chaînes des acides gras sont formées par additions successives
d’unités à deux atomes de carbone provenant de l’Acétyle CoA.
b. Les unités acétate sont préalablement activées sous forme de Malonyl
CoA ; l’hydrolyse d’une molécule d’ATP fournit l’énergie nécessaire.
c. L’addition d’une unité à deux atomes de carbone est entraînée par la
décarboxylation du Malonyl CoA.
d. Les réactions d’allongement sont répétées jusqu’à ce que la chaîne
contienne 16 atomes de carbone d’acide palmitique.
e. D’autres enzymes interviennent ensuite pour catalyser la formation de
doubles liaisons et ajouter des unités acétate supplémentaires à la chaîne.
L’acétyl-CoA est utilisé comme amorce pour donner les atomes de carbone 15 et
16 du palmitate.
Le palmitate libre doit être activé sous forme d’acyle CoA avant d’être dirigé
vers une autre voie métabolique. Généralement, il est utilisé dans l’estérification
en acylglycérol.
La quantité d’acétyle CoA provenant du point 1 est trop faible ; celles provenant
des points 2 et 3 ne peuvent traverser la membrane interne de la mitochondrie
pour participer à la biosynthèse.
La navette citrate malate pyruvate fournit les unités acétate et les équivalents
réducteurs (électrons) utilisés pour la synthèse des acides gras. Les acétyles CoA
transférés proviennent principalement de la glycolyse et aussi de l’oxydation des
acides gras et du catabolisme des acides aminés. La plus grande partie des
équivalents réducteurs provient de la glycolyse.
Elle est abaissée en dessous d’un certain seuil de calories absorbées lors d’un
régime sans graisse ou lors d’une déficience en insuline comme dans le cas du
diabète sucré.
Les purines et les pyrimidines d’origine alimentaire sont peu ou pas du tout
incorporées dans les acides nucléiques tissulaires ; les êtres humains les
synthétisent à partir d’intermédiaires amphiboliques. Les analogues des purines
et pyrimidines, y compris les médicaments anticancéreux potentiels, administrés
par voie parentérale, peuvent être incorporés dans l’ADN.
Le GDP est converti ensuite en GTP au dépend d’une autre molécule d’ATP, en
présence de nucléoside diphosphate kinase. La conversion de l’ADP en ATP se
fait surtout par phosphorylation oxydative et secondairement par les réactions de
la glycolyse et du cycle de l’acide citrique.
Catabolisme
Figure n° …. :
La xanthine est ensuite oxydée en acide urique lors d’une deuxième réaction
catalysée par la xanthine oxydase, qui représente une cible potentielle d’action
pharmacologique chez les patients atteints d’hyper uricémie et de goutte.
97
Des sujets moyens excrètent en moyenne 400 à 600 mg d’acide urique par 24 h.
Dans les liquides de l’organisme se trouvent être l’acide urique et l’urate mono
sodique. Ce dernier est plus soluble que l’acide urique. Le pH de l’urine normale
est inférieure à 5,8 et ne peut donc dissoudre que 15 mg/dl d’urates à pH7
(150/200 mg/dl).
IV. MITOCHONDRIES
4.1. Définition
Les mitochondries sont des organites qui existent dans le cytoplasme des cellules
de tous les eucaryotes aérobies ; elles ont généralement la forme de bâtonnets aux
extrémités arrondies, leur diamètre mesurant 0.5 micron et leur longueur étant
comprise entre un et quelques microns.
Elles sont délimitées par deux membranes distinctes par leur composition
lipidique et protéique : la membrane externe relativement simple et la membrane
interne beaucoup plus complexe. Les deux membranes sont très différentes tant
par leur composition en lipides que par leur composition en protéines.
Les lipides sont surtout des phospholipides à chaînes gras très insaturés (les
principaux étant la phosphatidylcholine et la phosphatidyléthanolamine). On
y trouve aussi une concentration relativement élevée de phosphatidylinositol.
Les enzymes trouvées dans la membrane externe sont celles qui interviennent
dans le métabolisme des lipides comme l’acyl-CoA synthétase qui active les
acides gras avant leur oxydation. Elle contient des porines, protéines
transmembranaires riches en feuillet bêta qui forment des canaux
transmembranaires largement ouverts permettant le libre passage, la diffusion
de molécules à masse moléculaire inférieure à 10000.
Figure n° …. : Cardiolipides
Les deux membranes sont séparées par une espace inter membranaire où se
trouvent certaines enzymes utilisant l’ATP comme la créatinine kinase et
l’adenylate kinase.
Les molécules d’ADP ainsi formés peuvent traverser la membrane interne par
échange, diffusion grâce au transporteur sensible à l’atractyloside, un alcaloïde
extrait d’un charbon méditerranéen, et être ensuite phosphorylées en molécules
d’ATP.
Dans le premier groupe, il s’agit des enzymes qui transforment en acétyle CoA
l’acide pyruvique, les acides gras et certains acides aminés ; mais aussi les
enzymes du cycle de Krebs et de l’oxydation des acides gras excepté la succinate
déshydrogénase localisée dans la membrane interne.
alors que celle du noyau a plusieurs sous unités. Il faut signaler la présence des
ribosomes mitochondriaux.
Les mitochondries sont les centrales énergétiques des cellules eucaryotes dans
lesquelles les sucres, les lipides et les acides aminés sont oxydés jusqu‘au stade
du CO2 et H2O.
L’énergie libérée est en partie récupérée sous forme de liaison phosphate à haut
potentiel d’énergie dans l’ATP.
Le nombre des mitochondries est élevé dans les tissus actifs que dans les cellules
moins actives.
Le cycle de l’acide citrique, cycle de Krebs, cycle des acides tricarboxyliques est
le catabolisme de l’acétyle CoA. Il comporte une série des réactions qui se
déroulent dans les mitochondries et qui assurent le catabolisme des résidus
acétyles en libérant des équivalents hydrogène et des électrons, qui lors de
l’oxydation conduisent à la libération et à la capture de la plus grande partie de
l’énergie des combustibles tissulaires.
Les résidus acétyles sont sous forme d’acétyle CoA, un ester de la coenzyme A.
Ce dernier contient une vitamine, l’acide pantothénique.
Plusieurs de ces processus se déroulent dans la plupart des tissus, mais le foie est
le seul tissu dans lequel tous ces processus s’effectuent à un degré appréciable.
Les détails des réactions de l’acide citrique sont donnés dans la figure …...
Le cycle de l’acide citrique est une partie intégrante du processus qui permet
l’utilisation d’une grande quantité d’énergie libre, libérée durant l’oxydation des
glucides, des lipides et des acides aminés.
Le cycle de Krebs, c’est la voie finale de l’oxydation des glucides, des lipides
et de protéines comme le montre la figure …..
Le cycle de l’acide citrique est une plaque tournante dans le métabolisme car
certaines voies métaboliques se terminent par un constituant du cycle tandis que
d’autres tirent leur origine de ce cycle comme la néoglucogenèse, la
transamination, la désamination et la synthèse des acides gras.
Le cycle de Krebs participe à la synthèse des acides gras. En effet, l’acétyle CoA
formé à partir du Pyruvate par l’action du pyruvate déshydrogénase est le
principal constituant de la synthèse des acides gras à longue chaîne chez les non
ruminants ; car chez les ruminants, l’acétyle CoA provient directement de
l’acétate.
Chaque étape, qui implique des dérivés de l’acétyle CoA et qui est catalysée par
les enzymes différentes, utilise le NAD+ et le FAD+ comme coenzyme et génère
l’ATP.
Au cours de leur trajet, les électrons abandonnent leur énergie pour constituer un
gradient de protons à travers la membrane interne de la mitochondrie. Ce
gradient permet la production d’ATP à partir d’ADP et de phosphate
inorganique.
Les corps cétoniques sont acides, et lors qu’ils sont produits en excès de
longues périodes, cas des diabètes, ils entrainent une cétoacide qui est enfin de
compte fatale.
Les acides gras transportés dans le sang sous forme d’acides gras libres sont
activés avant d’être métabolisés, en présence de l’ATP, du CoA et de l’acyle
CoA synthétase, pour donner l’acyle CoA, le pyrophosphate et l’AMP.
Acyl-CoA synthetase
Acide gras + ATP + CoA Acyl-CoA + PPi + AMP
La β-oxydation des acides gras implique des clivages successifs avec libération
d’acétyle CoA, à partir de l’extrémité carboxylique.
La chaîne est coupée entre les atomes de carbone alpha (2) et bêta (3), d’où
le nom de bêta oxydation.
Les molécules à deux atomes de carbone formées sont des acétyles CoA. Ainsi
une molécule de palmitoyl-CoA fournit huit molécules d’acétyles CoA. Le
cycle réactionnel est donné dans la figure …...
Il en résulte que seul le résidu propionyl d’un acide gras à nombre impair
d’atomes de carbone, est un motif de la molécule qui soit glucogénique.
L’oxydation des acides gras produit de grandes quantités d’ATP.
L’oxydation des acides gras à très longues chaînes a lieu dans les
peroxysomes, où une forme modifiée de la β-oxydation conduit à la formation
d’acétyle CoA et de H2O2, qui est ensuite fragmentée par la catalase.
L’acide gras à très longue chaine activée dans les peroxysomes subit une
première déshydrogénation qui n’est pas directement liée à la phosphorylation et
à la génération de l’ATP, mais à l’activation initiale par l’acyl-CoA synthétase
à longue chaine (C20 et C22), enzymes induite par des régimes riches en graisses.
Les enzymes des peroxysomes n’attaquent pas des acides gras à chaine
courte.
113
L’oxydation des acides gras insaturés a lieu dans une voie modifiée de la β-
oxydation.
Les esters de CoA des acides gras insaturés sont dégradés par des enzymes
normalement responsables de la β-oxydation, jusqu’ à ce qu’un composé ∆3-cis-
acyl-CoA ou un composé ∆4-cis-acyl-CoA soit formé, ce qui dépend de la
position de la double liaison.
4.3.4. Cétogenèse
Ceci survient en période de crise lorsque la lipolyse est intense et que les acides
gras pénètrent en masse dans le foie.
Le catabolisme des corps cétoniques produit autant d’acétyle CoA que le foie
peut non seulement couvrir ses besoins propres, mais aussi ceux du reste de
l’organisme.
L’acétyle CoA qui peut traverser les membranes et les acides gras, étant solubles
dans le plasma, ils vont rejoindre d’autres organes où ils seront à nouveau
retransformés en acétyle CoA et incorporés dans le cycle du citrate.
116
Figure n° ….. : Utilisation des corps cétoniques par des tissus extrahépatiques
117
Les corps cétoniques servent de combustibles pour les tissus extra hépatiques.
Des perturbations dans l’oxydation des acides gras conduisent à des maladies
souvent associées à l’hypoglycémie, l’infiltration de graisses dans les organes et
l’hypo cétonémie.
Les groupements acyle qui peuvent jouer le rôle d’amorce sont les séries saturées
comportant 10 atomes de carbone et plus, de même que les acides gras insaturés.
Les organelles précitées possèdent plusieurs désaturases qui, dans les cellules
animales catalysent la formation de liaisons doubles jusqu’au neuvième
carbone compté à partir de l’extrémité carboxyle de l’acide gras, et dans les
cellules végétales sont capables de catalyser les liaisons séparées de l’extrémité
carboxyle par plus de neuf carbones.
La désaturation est assurée par les monooxygenases qui ont l’acyl-CoA gras, le
NADH et l’O2 comme substrats. Le mécanisme de monoxygénation de substrat
est assuré par le cytochrome P450.
R-CH2-CH2-(CH2)7-COOH+NADPH+H++O2 → R-CH=CH-(CH2)7-COOH+
NADP++2H2O.
La synthèse des acides gras insaturés est importante pour réguler la fluidité des
triacylglycérols et des phospholipides des membranes.
de manière à fournir des acides gras en C22 et C24 présents dans les
sphingolipides.
1. Carbamoylphosphate synthétase I
2. Ornithine transcarbamoylase
3. Arginosuccinate synthétase
4. Arginosuccinate
5. Arginase
Les acides gras ne sont pas capables de pénétrer dans la mitochondrie. Ils
utilisent un transporteur d’acyle –carnitine.
Le transport de calcium se fait par un mécanisme particulier à cause d’une
double charge positive qui rend difficile la traversée simple de la
membrane mitochondriale.
La navette du malate sert avant tout au transport des équivalents
réducteurs [NADH/H+] à travers la membrane.
Le transporteur citrate sert au transport des résidus d’acétyle CoA qui
traversent la membrane mitochondriale pour servir dans la biosynthèse des
acides gras qui se déroulent dans le cytoplasme.
121
Définition
L’hème est synthétisé dans les cellules vivantes à partir de deux substances de
départ qui sont : le succinyl-CoA, dérivé du cycle de l’acide citrique dans les
mitochondries, et un acide aminé, la glycine, activé par le phosphate de
pyridoxal.
V : NOYAU
5.1. Définition
Le noyau est entouré par deux membranes, appelées l’enveloppe nucléaire, avec
une membrane extérieure qui est continue avec les membranes du réticulum
endoplasmique. L’enveloppe nucléaire contient de nombreux pores appelés
complexes des pores, d’environ 90A0 de diamètres qui permet le mouvement
contrôlé des particules et de molécules larges entre la matrice nucléaire et le
cytoplasme.
La transcription de l’information génétique dans le DNA dans une forme qui peut
être transportée dans les cellules des protéines implique la synthèse et la
transformation en RNA, dans le noyau avec la formation des unités ribosomales.
2. Les histones sont de petites protéines dont le poids moléculaire varie entre
11.000 et 21.000. elles sont généralement riches en deux acides aminés
basiques : lysine et arginine qui, à eux deux composent 25 % de l’unique
chaîne polypeptidique de leur molécule.
5.2. Nucléoles
Les nucléoles sont des structures denses, sphériques en nombre défini dans les
noyaux inter phasiques et pro phasiques de tous les organismes supérieurs. Ce
sont des différenciations chromosomiques, fonctionnelles organisées en des sites
déterminés de certains chromosomes vecteurs des gènes ribosomaux lourds (28S
et 18 S).
L’enveloppe nucléaire est une portion spécialisée du RE qui, chez les eucaryotes,
sépare le noyau du cytoplasme. La citerne que forme cette enveloppe est limitée
par une membrane de 50 à 60 Ao d’épaisseur dont la partie qui est en regard du
nucléoplasme est appelé membrane externe nucléaire interne, et celle en regard
du hyaloplasme étant la membrane sont parallèles et la cavité qu’elles limitent ou
espace péri nucléaire a une épaisseur de 200 Ao environ. La membrane externe
porte de polysomes et communique avec le RE.
Les esters du cholestérol sont quatre fois plus abondants, avec des acides gras
plus insaturés que ceux des mêmes composés dans les membranes du réticulum.
Les complexes des pores contiennent de l’ARN où il est associé à des protéines
spécifiques.
Rôles physiologiques
Les polysomes qui sont attachées à la membrane externe synthétisent des chaînes
polypeptidiques qui s’insèrent dans la bicouche lipidique ou qui sont transférées
dans l’espace péri nucléaire.
Chez les eucaryotes, le transcrit primaire, appelé l’ARN nucléaire hétérogène (hn
ARN) contient des régions codantes (exons) qui vont former l’ARN messager
mature et de longues séquences intermédiaires (introns) qui séparent les exons.
129
Au cours de la maturation dans le noyau, les introns sont enlevés, et les exons
sont épissés de façon à former l’ARN messager mature qui est transporté
dans le cytoplasme traduisant l’information en une séquence d’acides aminés de
la protéine spécifique correspondante, grâce à une molécule adaptatrice
intermédiaire correspondante, qui sont les ARN de transfert (ARNt).
Vingt aminoacides différents sont requis pour la synthèse des protéines. Il doit
donc y avoir au moins 20 codons différents, repris dans le tableau du code
génétique.
VI : RIBOSOMES
6.1. Définition
Les ribosomes sont les fabriques des protéines de la cellule. C’est à leur niveau
que s’effectue la synthèse des protéines appelée aussi traduction. On trouve
quelque millier des ribosomes par cellule compte tenu du nombre considérable
des protéines dont la cellule a besoin.
Au repos, les ribosomes ont leurs sous-unités dissociées dans la cellule et sont en
attente d’un ARN. Celui-ci associe les deux sous-unités pour former un ribosome
complet (de 80S). Alors la biosynthèse protéique (ou traduction) peut
commencer.
Le RE consiste en deux membranes avec une apparence douce (R.E. lisse) dans
quelques parties et rugueux (RER) en d’autres endroits.
Fonction du RER
L’initiation est capable et doit se faire exactement sur le codon d’initiation porté
par l’ARN messager, AUG, qui est situé à environ 10 à 20 bases de l’extrémité 5’
de l’ARN messager ; faute de quoi le reste de la molécule serait mal formée.
Après la première fixation sur le codon d’initiation, les codons suivants seront
automatiquement reconnus par les aminoacyls-ARNt qui se fixent brièvement les
uns à la suite des autres, de telle sorte que la fidélité de la traduction dépend
absolument de la position initiale du méthionyl-ARNti.
132
Elongation
L’élongation est le mécanisme général de mise en place des acides aminés dans
le polypeptide. C’est la fixation des acides aminés les uns aux autres à partir de
l’acide aminé N-terminal qui est inséré par le système d’initiation et jusqu’à
l’acide aminé C-terminal. Le guide de la séquence des acides aminés formés est
l’ARN messager.
En apparence, les ribosomes circulent sur celui-ci, dans le sens 5’→3’, mais en
réalité, c’est l’ARNm qui se déplace en sens inverse. Le déplacement d’une
longueur équivalente à un codon est appelé translocation. Les translocations
commencent après formation de la particule 80S, faisant apparaître la chaîne
polypeptidique.
Après perte du peptide, l’ARNt quitte le site P. L’ARNt restant, porteur de tout le
peptide, passe du site A au site P. Il en résulte que le ribosome, l’ARNt et le
peptide qui lui est attaché se déplacent de la longueur d’un codon, en prenant
appui sur l’ARNm. A ce moment, le site A est à nouveau libre et fixe une
nouvelle molécule d’ARNt porteuse de l’acide aminé correspondant au codon
suivant : le processus recommence.
Lors qu’une trentaine de codons de l’ARNm ont défilé, une particule 80S se
forme à l’extrémité de l’ARNm et aussi se combine le polysome, qui comporte,
selon la longueur de ce dernier 5 à 25 ribosomes attachés en permanence et
synthétisant chacun sa molécule protéique.
La formation de la liaison peptidique se fait alors que les 2 ARNt sont encore
fixés dans leurs sites respectifs (P) et (A), grâce au P.
Translocation
L’ARNt qui a perdu son peptide sort de son site P, probablement en deux temps,
via un site spécifique du ribosome qui l’expulse. L’ARNt fixé au site A et porteur
de toute la chaîne polypeptidique est alors déplacé dans le site P. Ce moment se
fait de telle sorte que l’ensemble du ribosome avance le long de l’ARNm dans le
sens 5’→3’ d’une longueur de 3 bases, soit environ 1 nm. Au cours de ce
déplacement, l’ARNt reste fixé par son anticodon au codon de l’ARNm.
La biosynthèse des protéines est l’ensemble des réactions par lesquelles les
acides aminés sont réunis les uns aux autres par des liaisons peptidiques dans un
ordre dicté par la séquence des bases d’un ARN messager, afin de former un
polypeptide ou une protéine.
Le RER est le passage obligé pour toutes les protéines sécrétées. C’est le site
d’origine des membranes de la cellule.
Fonctions du REL
Pyruvate carboxylase
1. Pyruvate Oxaloacétate
Mitochondrie
Autres enzymes
2. Oxaloacétate glucose-6-phosphate
Cytosol
Glucose6-phosphatase
3. Glucose-6-phosphate Glucose
Réticulum endoplasmique
136
Schéma à insérer
Les substances ainsi transformées peuvent être éliminée par les canalicules
biliaires puis la bile ou par la circulation sanguine vers les reins.
Des substances exogènes comme l’alcool et des médicaments peuvent aussi être
modifiées par le foie, par des réactions d’oxydoréduction (hydroxylation,
sulfoxylation) ou des groupements –OH, -SH, ou –NH2, du substrat.
Glucuronique transférase
Bilirubine bilirubine diglucuronique
137
8.1. Définition
L’analyse des protéines renseigne que les membranes de l’A.G., renferment une
trentaine de chaînes polypeptidiques différentes dont quelques unes sont
glycosylées. Certaines sont communes aux membranes golgiennes et à celles du
RE ; d’autres moins nombreuses sont communes aux membranes golgiennes et à
la membrane plasmique ; d’autres enfin n’existent que dans les membranes
golgiennes.
Acyl-CoA désaturase
+
Stéaroyl-CoA + NADH+H Oléyl-CoA +NAD+ +2H2O
C’est de cette manière que les doubles liaisons sont introduites dans les
acides gras pour former les acides gras insaturés.
140
5’nucléotidase
Ribonucléoside-5’-phosphate +H2O ribonucléoside + phosphate
Rôle physiologique
8.3.1. Glycosylation
8.3.2. Sulfatation
Quant aux cavités golgiennes ou celles qui en dérivent, elles représentent des
compartiments intracellulaires où il y a ségrégation et concentration des produits
de sécrétion et éventuellement stockage temporaire de ceux-ci avant leur
exportation.
Si l’homogénat est réalisé doucement, les dictyosomes sont assez bien préservés
et on peut séparer par centrifugation une fraction des piles des saccules qui est
peu contaminé par du réticulum endoplasmique.
144
IX. : LYSOSOMES
9.1. Définition
Dans tous les cas, les lysosomes se classent en deux catégories : d’une part les
lysosomes primaires qui sont des vésicules et de grains de sécrétion de contenu
homogène et de diamètre compris entre 250 Ao et quelques dixièmes de micron,
ne renfermant que des enzymes lytiques ; d’autre part les lysosomes secondaires
qui contiennent à la fois des hydrolases et des substrats en cours de digestion et
qui sont des vacuoles souvent volumineuses (un à plusieurs microns de diamètre)
et dont le contenu est en général très hétérogène et divers car, il dépend de la
nature des substrats et du stade de digestion dans lequel ils se trouvent.
L’analyse chimique révèle que le contenu des lysosomes est caractérisé par la
présence de nombreuses hydrolases acides dont l’ensemble est capable de digérer
la plupart des substrats naturels : protéines, peptides, ADN, ARN,
polysaccharides, lipides, phosphates et sulfates. Plus d’une quarantaine
146
d’hydrolases lysosomales ont été identifiées comme indiqué dans le tableau …...
et certaines de ces enzymes sont des glycoprotéines.
Il convient de noter que les lysosomes d’un même tissu n’ont pas tous le même
équipement enzymatique.
Selon le type cellulaire et les organismes, la nature des hydrolases peut être
différente.
Les membranes des lysosomes contiennent des lipides et des protéines qui ne
sont pas digérées par les hydrolases qu’elles isolent du reste de la cellule pour
des raisons inconnues. Ces membranes sont perméables à l’eau et aux petites
molécules dont le poids moléculaire ne dépasse pas 200 ; il est probable que ces
membranes contiennent des pompes à protons qui assurent le maintien d’un bas
pH à l’intérieur du lysosome.
L’enzyme prédominant dans les lysosomes est la phosphatase acide. Les autres
enzymes sont les lipases, les phospholipases, les protéases, les nucléases, les
phosphatases, les sulfatases, le lysozyme.
Des substances exogènes sont capturées par endocytose avant d’être digérées,
puis les hydrolases contenues dans les lysosomes primaires sont déchargées à
l’intérieur des vésicules ou vacuoles d’endocytose qui deviennent ainsi des
lysosomes secondaires ou phagolysosomes puis qu‘ils renferment les
hydrolases acides et des substrats.
Les déchets non digérés sont soit rejetés dans le milieu extracellulaire par
exocytose, soit stockés dans la cellule qui conservent aussi les corps résiduels.
9.3.1. Hétérophagie
Figure n° …. : Hétérophagie
9.3.2. Autophagie
Le plus souvent c’est une lame de réticulum endoplasmique lisse qui se referme
sur elle-même pour isoler une portion de cytoplasme contenant divers organites
et particules (ribosomes, mitochondries, citernes de réticulum, particules de
glycogène). Les hydrolases acides qui digèrent ensuite les constituants séquestrés
proviennent soit de lysosomes primaires, soit des lysosomes secondaires
renfermant déjà du matériel exogène et dont les membranes fusionnent avec
celles du réticulum.
Une autre maladie issue du même processus est la silicose, provoquée par
inhalation des particules des silices par les mineurs et les carriers, dans les
poumons où cela entraine la formation d’une fibrose du tissu pulmonaire, suite à
la destruction des macrophages qui largue dans le milieu extracellulaire un
facteur qui stimule la synthèse du collagène par les fibroblastes voisins.
X : PEROXYSOMES
10.1. Définition
Les Peroxysomes tirent leur nom de leur capacité à oxyder des molécules
organiques avec l’aide de l’oxygène, en leur enlevant des atomes d’hydrogène,
produisant le peroxyde d’hydrogène qui est toxique pour la cellule et doit être
éliminé. Il y a environ 400 peroxysomes par cellule. Ils sont particulièrement
importants dans le foie et les reins où ont lieu les réactions de détoxication.
La plupart des mammifères, des protozoaires, des plantes ont des organelles
désignées microsomes ou peroxysomes, la deuxième étant à cause de leur
habileté à utiliser le peroxyde d’hydrogène. Ils sont petits (0.5-1,5 micron de
diamètre) et sont sphériques ou ovales avec un fin réseau de tubules dans leur
matrice. Ils varient dans leur fonction et leur nombre entre les cellules. Plus de 50
enzymes catalysant les réactions d’oxydation et de biosynthèse ont été identifiées
dans les peroxysomes de différents tissus.
Les peroxysomes sont les sites essentiels pour l’oxydation de très longue
chaîne d’acides gras et la synthèse de glycolipides, de plasmologènes et des
isoprénoides.
Dans la souris, les peroxysomes ont été démontrés d’avoir un rôle physiologique
significatif dans la synthèse et la dégradation des lipides.
Ils contiennent aussi des enzymes qui oxydent les D-amino acides variés, l’acide
urique et les 2-hyroxyacides variés utilisant l’oxygène avec formation de
peroxyde d’hydrogène.
2H2O2 → 2H2O + O2
RH2 + H2O2 →R + 2H2O
Bien que le gros de l’oxydation des acides gras se fait dans les mitochondries,
une fraction significative a lieu dans les peroxysomes de foie, de rein et
d’autres tissus. La bêta oxydation dans les peroxysomes est un processus
différent de bêta oxydation dans les mitochondries à trois niveaux :
CH3-(CH2)n-CH2-CH2-CO-SCoA
Flavoprotéines H2 O2
Flavoprotéines-H2O 2O2
CH3-(CH2)-CH=CH-CO-SCoA
XI : MEMBRANES PLASMIQUES
11.1. Définition
Les perméabilités sélectives sont assurées par des canaux et les pompes pour les
ions et les substrats et au moyen des récepteurs spécifiques pour des signaux, tels
les hormones.
Des molécules protéiques particulières sont ancrées dans les membranes où elles
accomplissent des fonctions spécifiques aux organites, à la cellule ou à
l’organisme.
Les deux principaux phospholipides présents dans les membranes sont les
phosphoglycérides et les sphingomyélines. Les phosphoglycérides sont les plus
répandus. Les acides gras les plus rencontrés dans les phospholipides sont l’acide
palmitique et l’acide stéarique. Il existe une deuxième structure de base de
phospholipides de la membrane cellulaire ; c’est la sphingomyéline, dérivée de la
sphingosine.
157
Dans les membranes cellulaires, les résidus glucidiques sont liés au céramide qui
est formé d’une sphingosine et d’un acide gras. Les Glycolipides contribuent
avec les glycoprotéines à la formation de glycocalix, formé des chaînes
oligosaccharidiques qui contiennent du glucose, du galactose, du mannose, du
fructose, et aussi des osamines. Elles confèrent à la surface membranaire une
identité et une spécificité qui servent à la reconnaissance cellulaire.
Des gaz tels que l’oxygène, le CO2 et l’azote, qui sont de petites molécules
interagissant avec les solvants, diffusent facilement à travers les régions
hydrophobes de la membrane. Les molécules dérivées des lipides, telles les
hormones stéroïdes, traversent facilement la double couche. Les molécules
organiques (non électrolytes) diffusent à des coefficients dépendant du partage
eau : lipides telles que présenté dans la figure suivante.
XII. CYTOSQUELETTE
12.1 Définition
Le cytosquelette est un réseau de filaments fibreux qui permet aux cellules qui
n’ont pas de paroi rigide, de maintenir leur forme caractéristique évitant de
s’affaisser.
Les filaments d’actine (environ 6n, de diamètre) sont aussi appelés micro
filaments. L’actine représente 5 à 10 pourcent de protéines cellulaires qui
forment un réseau dans l’ensemble du cytoplasme mais particulièrement sous le
cytoplasme, appelée parois couche corticale cytoplasmique. On distingue chez
l’homme six actines différentes qui peuvent être classées en rois groupes en
fonction de leur structure chimique: les actines qui se trouvent dans les cellules
musculaires avant tout, les actines et gamma qui se trouvent dans les cellules
non musculaires.
Membrane plasmique :
- transport des ions et des petites molécules ;
- reconnaissance ;
- récepteurs de petites et larges molécules ;
- mouvement et morphologie de la cellule ;
Noyau :
- Synthèse et réparation du DNA ;
- Synthèse des RNA ;
- Développement de RNA et synthèse des ribosomes dans les
nucléoles ;
Réticulum endoplasmique :
- synthèse des membranes ;
- synthèse des protéines et lipides pour quelques organelles et
pour export ;
- synthèse des lipides et de stéroïdes ;
- Réactions de détoxification ;
Appareil de Golgi :
- Modification (sulfatation, glycosylation, phosphatation) et
raccourcissement des protéines pour leur incorporation dans
les membranes et organelles, et pour exportation ;
- exportation des protéines ;
163
Mitochondries :
- production d’ATP ;
- respiration de la cellule ;
- oxydation pyruvate, acides aminés et acides gras ;
- synthèse de l’urée et de l’hème ;
Lysosomes :
- digestion cellulaire : hydrolyse des protéines, des
carbohydrates, lipides et acides nucléiques ;
Peroxysomes :
- oxydation des lipides ;
- réactions oxydatives impliquant l’oxygène ;
- utilisation H202 ;
Cytosol :
- métabolisme de carbohydrates, acides aminés, nucléotides et
synthèse des acides gras et de protéines ;