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au cycle I et au cycle II
GAUTHIER Aurélie
Madame VARET
Professeur d’Histoire – Géographie
Introduction p1
a – Le parcours de motricité. p 28
b – La maquette du parcours de motricité. p 29
c – passage de la maquette au plan. p 31
a – Pourquoi ce choix ? p 33
b – Le passage du réel à la maquette de la classe. p 34
c – Le passage de la maquette au plan de la classe. p 38
Conclusion p 41
Bibliographie p 42
Annexes
Introduction
1
I - Les apports théoriques sur ce sujet.
Il est nécessaire d’appuyer ma réflexion sur des apports théoriques. Pour cela je me
suis tournée vers des écrits de psychologues, de géographes mais aussi vers les
instructions officielles de l’école primaire.
1
PIAGET Jean, INHELDER BÄRBEL, La représentation de l’espace chez l’enfant, PUF, Paris, 1948.
2
Au fur et à mesure de son évolution et dès le début de la 2nde année, l’espace
de l’enfant devient homogène grâce à ses déplacements. Il se construit des images
mentales des lieux, des objets.
Ø L’espace représentatif.
Piaget définit la représentation en l’opposant à la perception. Il dit : « la perception
est la connaissance des objets résultant d’un contact direct avec eux. La
représentation consiste, au contraire, soit à évoquer les objets en leur absence soit,
à compléter leur connaissance perceptive en se référant à d’autres objets ».
L’enfant n’a alors plus besoin d’être en contact (visuel ou physique) pour percevoir
l’espace.
La construction de l’espace représentatif évolue avec l’âge des enfants (entre 2 et 12
ans). Des sous stades sont alors définis en fonction de l’âge des enfants.
Les élèves avec lesquels j’ai mené des activités sur la représentation de l’espace
appartiendraient selon Piaget à ce stade de construction de la notion d’espace.
Dans leur ouvrage2, ces deux auteurs expliquent que la construction du concept
d’espace est progressive chez l’enfant. Ils définissent alors trois stades.
2
TERRIER Didier et VANDENWEGHE-BAUDEN Marie-Dominique, L’espace et la diversité des
paysages au CP, CRDP du Nord-pas-de Calais, 1996.
3
Avec cette perspective, je pense qu’il sera difficile de faire prendre conscience
à l’enfant de son espace. Il faudra utiliser cet égocentrisme pour faire remarquer à
l’élève l’emplacement des objets dans l’espace et petit à petit, grâce à la
verbalisation et à la représentation de cet espace, l’amener à prendre une distance
par rapport à son espace.
4
Pour Belbéoch, Loudenot et du Saussois dans Vivre l’espace, construire le temps3,
l’enfant se trouve confronté à trois espaces :
« - l’espace familial (la chambre, le salon, le jardin…)
- l’espace scolaire (la classe, la cour, la cantine, les toilettes…)
- les espaces occasionnels (le quartier, les commerces, les lieux de loisirs…) ».
Pour eux, l’enfant mesure très vite la spécificité de chaque espace. De plus, l’espace
familial est chargé d’une lourde affectivité qui le différencie des autres. Cette vision
affective est très importante pour les enfants puisque se crée tout un imaginaire
autour de l’espace.
Pour ces auteurs « il est nécessaire pour l’adulte de prendre conscience de ce que
l’enfant perçoit ». Si nous voulons aider l’enfant à construire et comprendre son
espace, il faut lui donner les moyens de bien le percevoir.
« Le jeune enfant a une vision morcelée et limitée en hauteur. Plus l’espace est
grand, plus l’enfant perçoit les choses dans leur globalité. Il faut multiplier les repères
visuels à la hauteur des enfants pour leur permettre de conquérir l’espace-classe et
l’espace-école ». Toutes ces recommandations peuvent paraître simplistes mais il
me semble qu’elles sont primordiales. Lorsque l’on prépare sa classe avant une
rentrée, il n’est pas évident que ces petits détails soient la première chose à laquelle
nous pensons.
Liliane Lurçat dans Espace vécu, espace connu à l’école maternelle4 explique
que « la connaissance des lieux familiers procède d’une imprégnation née de la
répétition ». Les lieux ou trajets que l’on connaît le mieux sont ceux que l’on pratique
quotidiennement et ceci est identique pour les enfants. Leur expérience spatiale est
toutefois limitée à quelques lieux comme la maison, l’école, le trajet école/maison…
Pour cet auteur, « l’appropriation des lieux par l’enfant procède du jeu. La vie
imaginaire transforme les lieux réels qui deviennent chargés de subjectivité ». Avec
cette vision ludique, on peut penser qu’à un même lieu ne correspond pas le même
espace mental puisque chaque enfant vit cet espace avec ses images mentales et
ses déformations oniriques.
3
BELBEOCH O, LOUDENOT C, du SAUSSOIS N, Vivre l’espace, construire le temps, Magnard,
Paris, 1994.
4
LURÇAT Liliane, Espace vécu, espace connu à l’école maternelle, éditions ESF, Paris, 1982.
5
Lors d’un trajet régulier, l’enfant prend des indices qui deviendront des repères
et contribueront à la reconnaissance du trajet. En effet, si pour aller à l’école, l’enfant
traverse une rue, passe devant la boulangerie et longe une voie de chemin de fer,
tous ces éléments seront des repères pour reconnaître mais aussi expliquer le trajet.
Grâce à tous ces éléments, l’enfant peut décrire son chemin même s’il ne possède
pas le vocabulaire spatial approprié (ex : la 3ème rue à gauche…).
On voit alors que l’enfant se représente l’espace grâce à des sensations, des
indices visuels et kinesthésiques. C’est bien en se déplaçant, en appréhendant
l’espace par des jeux, des mouvements que l’enfant se crée une image mentale du
lieu. Celle-ci va permettre à l’enfant de se décentrer de l’espace et de le représenter
même s’il ne le voit pas.
6
2 – Définitions des principaux termes.
Si l’on reprend ces définitions, la représentation est une image mentale ou non d’un
objet ou d’une situation. Pour mon sujet, représenter l’espace vécu nécessiterait une
construction mentale et/ou concrète d’un espace familier dans lequel on évolue
quotidiennement.
5
BRUNET Roger, Les mots de la géographie, dictionnaire critique, Reclus. La documentation
française, Paris, 1992.
7
Pour cet auteur, les représentations spatiales impliquent un vocabulaire spécifique
de position mais aussi une comparaison et un positionnement des objets les uns par
rapport aux autres. Il explique aussi que les représentations sont individuelles (ceci
reprend les théories de Lurçat, Belbéoch, Loudenot et du Saussois).
Il est important de garder cette remarque à l’esprit car ceci peut expliquer que
certains élèves n’auront peut-être pas la même représentation que d’autres de
l’espace qui les entoure.
L’espace représenté est appelé par cet auteur « espace cognitif ». Pour lui
c’est « un espace représenté par une personne ou un groupe d’usagers en fonction
d’un apprentissage, d’une connaissance personnelle, d’une pratique des lieux ». Cet
espace cognitif est « la représentation de l’espace vécu qui peut s’exprimer par des
cartes cognitives qui montrent des déformations par rapport à l’espace réel ».
Pour Brunet, l’espace cognitif représente l’espace vécu mais avec des
déformations. En effet, chaque individu se crée des images mentales de l’espace en
8
fonction de l’affectivité, de l’appréhension plus ou moins fréquente de ce lieu. Brunet
explique que les espaces familiers se représentent plus amples et avec plus de
détails que les autres. Donc, nous le voyons encore une fois, pour un même espace,
chaque élève n’aura pas les mêmes représentations.
Il me semble important de définir ces deux termes puisqu’ils vont être utilisés,
lors des séances de travail, pour permettre aux élèves de représenter leur espace
vécu par le biais de ces deux outils.
9
3 – Les instructions officielles pour l’école.
Les activités proposées dans les classes doivent être en accord avec les
programmes de l’école primaire. Voyons quelles sont les instructions officielles dans
le domaine de la représentation de l’espace pour les trois cycles.
Bien que l’école maternelle regroupe les classes du cycle I et une classe du
cycle II (la grande section), la différence des programmes dans le domaine de la
géographie est bien nette entre le cycle I et le cycle II. Un interrogation se pose
alors : à quelles instructions doit-on faire référence pour la grande section ?
De plus, le terme « géographie » n’est pas évoqué dans cette partie des
programmes. En effet, la géographie ne sera réellement considérée comme une
discipline qu’au cycle III.
Pour les cycles I et II, les activités relatives à l’espace sont regroupées dans le
domaine « Découvrir le monde ».
Dans une rubrique intitulée : « Les objectifs » (p 120), les instructions
officielles nous expliquent qu’à l’école maternelle, « l’élève découvre la richesse du
monde qui l’entoure…, en jouant, en poussant toujours plus avant ses expériences et
ses tâtonnements, l’enfant constitue son premier capital de connaissances…Il
identifie des réalités, les représente et les nomme ».
C’est donc à l’école maternelle que l’élève prend conscience du monde qui
l’entoure. Petit à petit, grâce à l’expérience quotidienne, l’élève prend en compte les
objets et l’espace. L’enfant peut alors comprendre leurs fonctions et construire des
représentations.
Cette rubrique nous éclaire sur ce fait en expliquant : « l’enfant commence à se
confronter aux contraintes de la pensée logique, apprend à utiliser des repères
6
Ministère de l’Education nationale, Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, CNDP, Paris, 2002.
10
spatiaux et temporels pour structurer ses observations et son expérience…
L’enseignant lui montre qu’il est possible de décentrer son point de vue et il l’aide à
se forger un début de pensée rationnelle ».
On nous explique ici que l’enfant utilise des repères spatiaux pour se
représenter son espace. Chaque enfant étant différent, les observations faites de
l’espace seront donc diverses et les repères spatiaux utilisés très variés. Il serait
intéressant de connaître, pour la salle de classe, les repères spatiaux de chaque
enfant. Ceci me paraît difficile puisque les enfants de cet âge ont des difficultés à
s’exprimer et expliquer leurs pensées. De plus, je pense que ces repères doivent
être inconscients donc non repérables pour les élèves.
Les programmes insistent sur le fait que l’élève doit apprendre à se décentrer
de son point de vue. Ceci reprend ce que nous avons vu dans la première partie et
confirme que l’enfant n’appréhende les espaces et les objets que par rapport à lui.
11
« Les situations proposées…, doivent donner à l’enfant la possibilité
d’échapper à l’usage exclusif de son propre point de vue et le conduire à pouvoir
adopter celui d’autrui ». Ceci montre bien encore une fois l’importance, pour l’élève,
d’échapper à la pensée égocentrique pour pouvoir construire son espace mais aussi
se construire soi même en fonction des autres. En effet, pour pouvoir évoluer dans
un espace, il est important de prendre conscience de l’existence de l’autre et
d’accepter de vivre avec lui. Ceci n’est pas évident surtout pour des élèves de cycle
I. On le voit très souvent dans les classes : les enfants ne prêtent pas, ont peu
d’échanges les uns avec les autres. Lorsque plusieurs enfants jouent dans un même
lieu (le coin cuisine par exemple), on peut remarquer qu’ils ne jouent pas ensemble
mais seuls les uns à côté des autres. Cette tendance évolue rapidement puisqu’en
grande section, les élèves jouent souvent ensemble et coopèrent.
La présence de l’autre est essentielle, il est important de faire comprendre aux
enfants la différence de point de vue. Ceci peut se réaliser grâce au travail de groupe
et au débat.
12
Il est alors important pour un professeur des écoles de proposer aux élèves des
activités ayant pour but d’amener à la maîtrise de ces compétences.
Voyons maintenant les précisions des programmes dans ce domaine pour le cycle II.
Pour cette partie, je vais m’appuyer sur deux ouvrages du Ministère de l’Education
nationale.7 8
Au cycle II, les élèves sont plus disponibles pour écouter des points de vue
différents et les débats sont alors plus systématiques. Ce fait est évoqué dans les
programmes (p 116) : « les activités du domaine « découvrir le monde » soutiennent
de nombreux apprentissages transversaux. Elles sont l’occasion, pour les élèves, de
confronter leurs idées lors des discussions collectives, de chercher des réponses à
leurs questions à la fois sur le réel et dans des documents ».
Les programmes expliquent que « l’élève a pris conscience de l’espace qui l’entoure
à l’école maternelle. Au cycle II, il apprend à le représenter… ». L’élève apprend à
l’école maternelle à observer et décrire son espace. La représentation grâce aux
outils et aux supports (notamment le plan) est plus systématique au cycle II.
Il me semble que l’on peut utiliser ce point pour la grande section en simplifiant les
représentations et en abordant lentement chaque étape.
A la fin du cycle II, les élèves doivent avoir acquis certaines compétences. En
matière d’espace, l’enfant doit être capable de :
« - se repérer dans son environnement proche, s’orienter, se déplacer,
- commencer à représenter l’environnement proche,
- décrire oralement et localiser les différents éléments d’un espace organisé… ».
7
Ministère de l’Education nationale, Qu’apprend-on à l’école élémentaire ?, CNDP, Paris, 2002.
8
Ministère de l’Education nationale, Documents d’application des programmes, Découvrir le monde
(cycle II), CNDP, Paris, 2002.
13
évoqués dans les programmes ne sont plus en rapport avec le sujet de mes
recherches et travaux, je ne vais alors pas m’étendre plus sur le cycle II.
C’est ici que la géographie est réellement définie en tant que discipline enseignée.
Pour cette partie, je vais m’appuyer sur deux ouvrages du Ministère de l’Education
nationale.9 10
Dans les programmes (p 217), on nous explique que « le programme actuel
est centré sur la mise en relation de la lecture des paysages et de l’étude des cartes.
L’objectif est de transmettre aux élèves les connaissances nécessaires pour nommer
et commencer à comprendre les espaces dans lesquels ils vivent… L’élève découvre
un vocabulaire spécifique et utilise des supports variés de lecture et de réflexion ».
Au cycle III, on consolide les apprentissages des années précédentes et on
les enrichit en travaillant dans le sens de la compréhension des espaces et la
découverte de la grande diversité des supports mis à notre disposition pour
compléter nos savoirs.
Au cycle III, l’accent est mis sur l’organisation des espaces par les sociétés, les
évolutions et les dégâts causés. « Les sociétés humaines ont investi la presque
totalité de la planète. Elles organisent l’espace, créent des territoires en s’adaptant à
ses composantes physiques et biologiques qu’elles modifient de façon plus ou moins
importante ».
9
Ministère de l’Education nationale, Qu’apprend-on à l’école élémentaire ?, CNDP, Paris, 2002.
10
Ministère de l’Education nationale, Documents d’application des programmes, Histoire et
géographie (cycle III), CNDP, Paris, 2002.
14
Dans cette partie nous avons décrit ce que les instructions officielles
proposent en matière de représentation de l’espace familier. Ce domaine est très
présent aux cycle I et II comme nous avons pu le remarquer. Au cycle III, la
représentation passe à la compréhension de l’espace grâce à la lecture de divers
supports et à la prise de conscience du rôle humain dans la modification des
espaces.
Nous allons maintenant passer à la description et à l’analyse des activités proposées
aux différentes classes.
15
II - Analyse de la pratique.
Nous avons débuté la séquence sur ce thème par deux visites du village.
1ème visite : Lors de nos visites nous nous sommes intéressés aux lieux importants
de la vie de la commune : la mairie, l’église, les maisons des enfants, les commerces
(la boulangerie, la poste…), le lavoir…
Lors de ces déplacements dans le village, nous prenions bien soin de faire
observer aux enfants les rues, la route (en faisant la différence entre ces deux
termes), les fonctions des lieux publics. Nous sommes entrés dans ces
établissements et nous avons questionné les personnes qui y travaillaient. Ainsi la
secrétaire de mairie nous a expliqué le travail effectué dans ce lieu très important
pour la vie de la commune. Le postier et la coiffeuse nous ont expliqué leur métier et
montré leurs outils.
16
Lors de cette visite, nous nous sommes arrêtés sur la signification des panneaux de
signalisation routière que nous avons rencontrés tels que le « stop » et la « voie sans
issue ».Les plaques de rues ont aussi fait l’objet d’explications.
Tous ces éléments sont des notions importantes pour la localisation et la vie
dans le village. Pour permettre aux élèves de garder une trace de nos déplacements,
nous avons photographié les différents lieux publics et les plaques des rues dans
lesquelles se situaient ces bâtiments.
2ème visite : Cette seconde sortie dans le village avait pour but de photographier les
maisons des élèves et les plaques des rues.
Ces deux visites constituaient la 1ère séance de la séquence.
L’institutrice voulait travailler sur les fonctions des lieux publics du village. Elle
m’a demandé de construire les séances et de les mettre en uvre auprès de ses
élèves.
17
En collectif, nous élaborons cinq affiches (représentant les cinq familles) où les
élèves collent toutes les photos.
18
c - Les fonctions des lieux publics du village.
J’ai alors construit cette séance comme un jeu de vrai/faux sur la fonction des lieux.
J’ai débuté le travail en proposant une affiche sur la mairie où on retrouvait le nom du
bâtiment, la photographie et deux colonnes : OUI et NON.
19
Devant toutes les interrogations des élèves, je leur ai expliqué que je ne connaissais
pas bien le fonctionnement de leur village et que toutes leurs questions feraient
l’objet d’une nouvelle visite à la mairie pour obtenir des réponses.
Si c’était à refaire, je passerai plus de temps avec les secrétaires de mairie
pour parer aux éventuels questionnements de ce genre. Toutefois, il me semble
impossible de connaître l’ensemble des actions spécifiques d’une mairie, même si
nous habitons dans le village.
Les élèves doivent, par groupe, travailler sur les affiches de deux lieux publics
du village (le magasin d’alimentation, la poste ou le salon de coiffure). Pour chaque
affiche les enfants possèdent des symboles qu’ils devront coller dans la colonne
correspondante. Même fonctionnement que l’affiche de la mairie.
Après le travail de groupe les élèves se rassemblent pour une exposition débat de
leurs productions. Nous regardons le contenu des affiches. Les élèves valident ou
corrigent si d’éventuelles erreurs s’y sont glissées.
20
Ce groupe d’enfant n’a pas intégré ces explications et s’est fixé essentiellement sur
l’acheminement du courrier.
Toute cette séance m’a semblée très enrichissante pour les élèves du fait de
l’organisation du travail. Comme nous l’avons déjà évoqué, un travail de groupe
permet des confrontations qui semblaient nécessaires ici. Par exemple un enfant
n’étant jamais entré dans le magasin d’alimentation peut demander à ses camarades
de lui indiquer les produits que l’on peut acheter. Ce n’est plus alors la maîtresse, les
livres qui diffusent le savoir mais un élève comme lui. Il me semble que ceci est très
valorisant car l’enfant peut penser qu’un jour ce sera lui qui expliquera aux autres ce
qu’il sait. Cette vision des choses peut permettre aux élèves d’être plus motivés pour
les activités scolaires.
Séance 4 : la représentation des lieux non visités. (cf Annexe 5 : fiche de préparation
et Annexes 6 : productions des élèves)
Les élèves sont groupés de la même façon que lors de la séance précédente.
Sur le même principe, les élèves doivent, cette fois–ci, dessiner sur l’affiche ce qui
pour eux représente (ou pas pour la colonne NON) la boulangerie et le bar - tabac.
Pour cette séance il n’y a pas de validation collective en classe. Celle-ci se
fera lors d’une nouvelle sortie dans le village pour visiter la boulangerie et le bar -
tabac.
21
Pour cela l’enfant doit repérer l’écriture des noms sur les grandes affiches. Une
photo intruse est introduite parmi les autres pour complexifier le travail. (cf Annexe 7)
Cette activité permet aussi de travailler sur la capacité des élèves à utiliser les
outils présents dans la classe (ici les affiches collectives) pour faciliter leurs tâches.
Cet exercice s’inscrit aussi dans un travail de lecture (de mots et de documents
photographiques), d’écriture en plus d’un travail de découverte du monde. Cette
activité représente alors un travail pluridisciplinaire.
Tout au long de cette séquence, le travail effectif n’était pas centré sur la
représentation de l’espace vécu par une maquette ou un plan mais par une vision
globale des bâtiments du village et de leurs fonctions.
Toutes ces activités sur les représentations initiales, les visites, les
explications de ce qui est fait dans chacun de ces lieux me semble très important
pour l’évolution des élèves. Je pense qu’une bonne connaissance des lieux et de
leurs fonctions est un moyen intéressant pour maîtriser un espace familier (ici le
village) et de s’investir plus facilement par la suite dans une représentation
géographique (le plan) de ce même espace.
Lorsque l’on connaît bien un lieu, on a envie d’aller plus loin et je pense que
ce travail a permis une ouverture d’esprit et un plus grand intérêt des enfants pour
leur village.
De plus cette approche est en accord avec les instructions officielles qui proposent
de faire vivre à l’enfant son espace et alors de mieux le connaître et le comprendre.
Ce travail peut aussi être perçu sous un angle d’éducation à la citoyenneté car
les élèves ont découvert le fonctionnement de la mairie et de leur village.
Avec des élèves plus âgés, on aurait pu pousser plus loin la réflexion en
géographie et montrer l’importance des commerces et des services dans un village.
En effet, un espace vit grâce aux sociétés qui l’ont maîtrisé et exploité.
Sans tous ces commerces et ces personnes, un village n’est alors plus une entité
active, il devient, comme beaucoup, une commune dortoir et meurt petit à petit.
Les élèves ont pris beaucoup de plaisir à réaliser ce travail. D’une part parce
que cela représente quelque chose de concret pour eux (leur espace de vie
quotidien) et d’autre part, parce que les apprentissages véhiculés ne venaient pas de
22
livres mais de personnes réelles racontant leur travail et la vie du village par la même
occasion.
d - les adresses des lieux publics (séance 5 non mise en place faute de
temps). (cf Annexe 8 : fiche de préparation).
23
e - La notion de plan du village. (séquence non mise en place dans la
classe)
Ce projet m’a tellement intéressée que j’ai poussé ma réflexion encore plus
loin. J’ai élaboré une autre séquence qui porte cette fois-ci sur le plan du village.
Faute de temps, je n’ai pas pu mettre en place cette séquence, de même que la
séance précédente).
Dans cette dernière partie je vais décrire mes interrogations ainsi que le déroulement
pensé pour la suite de ce travail.
La 2ème séquence portait sur la notion de plan. Mes interrogations étaient les
suivantes :
- Comment expliquer aux élèves ce qu’est un plan ?
- Vont-ils comprendre le passage d’un espace en 3 dimensions à un espace
en 2 dimensions ?
- Vont-ils comprendre la notion d’échelle ?
L’échelle n’est plus la même, un bâtiment tel que l’église peut paraître
immense à l’enfant compte tenu de sa taille et de sa vision faussée des choses. Sur
un plan, ce bâtiment si grand à l’origine, n’est symbolisé que par un minuscule
rectangle.
Nous pouvons alors comprendre assez aisément que le plan peut être un outil
difficilement abordable pour les élèves. Je pense qu’il est donc nécessaire de bien
expliquer les fonctions et l’utilisation des plans aux enfants et ça dès leur plus jeune
âge. Lorsqu’un enfant est habitué à côtoyer régulièrement des outils ils aura moins
de mal par la suite à les utiliser.
24
Comment les élèves de cette classe vont-ils appréhender cette nouvelle
représentation de leur vécu ?
Lors de la 3ème séance, les élèves sont en groupe et disposent d’un plan de la
commune. Sur ce plan ils doivent situer les lieux sur lesquels nous avons travaillé
ainsi que leur habitation. Pour cela les élèves se servent de la fiche précédemment
constituée.
Le travail de chaque groupe est affiché, les autres élèves vérifient et valident
l’emplacement des lieux notés sur le plan.
25
Une fiche type sera faite à l’avance et distribuée aux élèves. Ceux-ci inscriront les
noms des rues empruntées dans l’ordre de cheminement.
Rappelons que ce travail était destiné à une classe de CP-CE1 dont 17 CP. Les
élèves à cette époque déchiffraient encore difficilement et ne pouvaient écrire des
mots inconnus sans modèle puisque ce stage avait lieu au mois d’octobre.
Toute cette séquence était plus en rapport avec le thème de réflexion de mon
mémoire. En effet, les élèves avaient vécu l’espace familier lors des visites dans le
village et allaient passer à une représentation décentrée de leur corps.
Si j’avais pu mettre en place cette séquence je pense que les enfants auraient pris
conscience de nouvelles notions (la symbolisation des bâtiments, l’échelle, le
déplacement et le repérage dans l’espace en 2 dimensions...).
26
2 – Les premiers essais de représentation d’un espace vécu : le
premier stage en responsabilité.
27
En évoluant sur le parcours de motricité, l’enfant prend connaissance des obstacles,
réfléchit et met en place des actions pour pouvoir les franchir, intègre les éléments
du parcours et les difficultés.
Avec les 17 élèves de moyenne section nous avons travaillé dans la salle de
motricité. J’ai installé un parcours de motricité et j’ai demandé aux élèves d’expliquer
l’activité.
Tous les élèves ont effectué trois fois le parcours puis nous avons fait une mise en
commun. J’ai demandé aux enfants ce qu’ils devaient faire et dans quel ordre.
Les élèves ont expliqué leurs déplacements grâce à des verbes d’action : ramper,
monter, marcher, sauter.
Les enfants verbalisent et prennent conscience de leurs actions. Je pense que si
aucun retour oral n’est fait sur les actions des enfants de cet âge, il n’est pas évident
que tous puissent prendre conscience de leurs déplacements.
En effet, pour eux cette activité est un jeu. L’enfant se concentre uniquement
sur son jeu, se fixe des objectifs (aller très vite, bien atterrir dans les cerceaux…) et
ne pense pas aux mouvements qu’il effectue.
Lorsque les enfants ont verbalisé leur parcours, je leur demande de désigner
chaque élément correspondant à chaque verbe. Le verbe ramper est attribué aux
arches, monter aux plots, marcher au pont, sauter aux haies et aux cerceaux.
Les élèves refont le parcours de motricité en verbalisant à chaque fois qu’ils
abordent un nouvel élément. Par exemple : « je rampe, je monte, je marche, je
saute… ».
Il m’a semblé important de demander aux élèves d’expliquer leurs actions afin
qu’ils construisent déjà une première représentation mentale de l’espace qu’ils
venaient d’appréhender.
28
b – La maquette du parcours de motricité. (séance 2) (cf annexe 11 : fiche
de préparation)
Les éléments les plus facilement remémorés sont les arches du début et le
cerceau de la fin. Les éléments intermédiaires ont été oubliés pour la majorité des
élèves. Il me semble que ceci est dû à la mémoire qui ne garde que les éléments les
plus significatifs d’un ensemble. Les objets de début et de fin du parcours sont ici les
plus significatifs pour la mémoire des enfants.
Seuls deux élèves se souvenaient de l’ensemble du parcours, à quelques détails
près.
Les élèves évoluent sur le parcours deux nouvelles fois. Je leur montre
ensuite un bonhomme « playmobil » et j’explique aux enfants que ce bonhomme
voudrait, lui aussi jouer. Un élève prend la figurine et le fait évoluer sur le parcours
de motricité. Une discussion s’instaure entre les élèves. Certains pensent que le
29
bonhomme est trop petit pour le parcours car les éléments sont fabriqués pour des
enfants comme eux.
Je pose la question aux enfants : « que faut-il faire alors ? ». Pas de réponse de la
part des élèves, je suis obligée de leur proposer la réponse : « si on fabriquait un
parcours pour lui, à sa taille. »
Je donne aux enfants le matériel Asco miniature pour représenter le parcours de
motricité. Je leur précise qu’il faut refaire le même parcours.
Chaque élève individuellement essaye de reproduire le parcours réel. Ils
viennent chercher un à un les éléments et les disposent comme dans la réalité.
Un problème de matériel se pose à eux : il n’y a pas assez de matériel pour que
chaque enfant reconstitue un parcours.
Trois enfants décident alors de travailler ensemble. Ils se trouvent avec un nombre
d’éléments supérieur à leur besoin. Un élève trouve une solution pour ne pas placer
des éléments en trop. Il installe à côté de l’élément réel le même mais en miniature.
Ainsi il reconstitue son parcours sans oublier d’objet ni en placer en trop. (annexe 12)
Je demande aux autres élèves de regarder la stratégie de cet enfant et je
demande à l’élève d’expliquer ce qu’il est en train de faire. Un autre élève émet une
objection : « c’est trop grand » je lui demande de préciser sa pensée. L’enfant
m’explique qu’avec cette configuration le bonhomme playmobil ne peut pas sauter du
pont dans le cerceau car les deux éléments sont trop éloignés.
Les élèves décident de rapprocher tous les éléments les uns des autres. J’interviens
pour leur expliquer qu’il y a une distance à respecter entre les éléments réels et que
c’est la même chose pour le matériel miniature. J’aide les élèves en leur montrant
que l’on peut trouver la distance entre chaque objet en comptant le nombre de
« pieds collés ».
Les enfants utilisent ce système pour le parcours miniature mais les éléments
sont encore trop éloignés.
Après plusieurs essais un enfant dit : « pour notre parcours, ce sont nos pieds donc
pour son parcours ce sont ses pieds ».
Le parcours miniature est alors effectué en espaçant les éléments grâce à l’unité de
mesure : « pied de playmobil » ! (cf annexe 13)
Durant toute cette séance de constitution d’un parcours miniature le terme de
maquette a été évoqué avec les enfants.
30
c – passage de la maquette au plan. (Séance 3) (cf annexe 14 : fiche de
préparation)
Lors de cette séance, le vrai parcours de motricité n’est plus en place. Les
élèves sont répartis en trois groupes et doivent reconstituer la maquette du parcours.
Avant le travail en équipe nous avons rappelé l’ordre d’apparition des éléments sur
les parcours et j’ai proposé un défi aux enfants : « vous allez travailler en équipe et
celle qui aura refait le parcours le plus rapidement sans se tromper aura gagné ».
Ici je n’ai pas fait intervenir la notion de distance précise entre les éléments. Tout le
matériel miniature était placé dans une boîte au centre de la salle.
Sur les trois groupes, un seul a effectué une erreur. Le parcours possédait
une subtilité : le dernier cerceau était plus petit que les autres. Cette difficulté avait
été évoquée lors de la séance précédente. Le groupe avait utilisé la même taille pour
l’ensemble des cerceaux. Je pense que ce groupe était tellement pressé de terminer
son travail qu’il ne s’est pas souvenu de ce détail.
31
- dessine moi ta main.
Faire comprendre la différence aux enfants et leur expliquer qu’il faut faire le contour
de l’objet que l’on veut représenter.
J’ai été déstabilisée par la réaction des élèves. Jamais je n’aurai imaginé
qu’un enfant soit bloqué face à un dessin. De plus, tous les enfants ont eu cette
réaction. Cela peut s’expliquer par la présence de leaders (quatre) dans le groupe
classe. Les leaders n’ont pas pris l’initiative, comme à l’habitude, et les autres se
sont conformés à cette passivité.
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3 – La représentation de la salle de classe : le second stage en
responsabilité.
Lors de ce stage j’ai été affectée en cycle II dans une classe de grande
section de maternelle. Pour faire avancer ma réflexion sur mon sujet de mémoire, il
aurait été intéressant de voir fonctionner un cycle III. Puisque ceci n’a pas été
possible j’ai mis en uvre une séquence avec les élèves de grande section. Je
voulais travailler la représentation d’un espace familier, je me suis fixée sur la salle
de classe.
a – Pourquoi ce choix ?
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b – Le passage du réel à la maquette de la classe.
Pour amorcer le travail sur la maquette, j’ai proposé aux élèves deux objets
avec lesquels ils ont l’habitude de jouer : la ferme et le garage. Je leur ai posé toute
une série de questions pour qu’ils se détachent de la vision de jouet et qu’ils arrivent
à une idée de représentation du réel. Les élèves doivent ensuite trouver des
représentations d’objets réels sous forme d’un objet miniature.
J’explique aux enfants mon projet de créer la maquette de la classe. La
difficulté, ici, était de faire comprendre la symbolisation des meubles par des objets
que j’avais fabriqués. Ceux-ci étaient donc moins ressemblants que les éléments de
la ferme. (cf annexe 17)
J’ai bien expliqué ce fait aux enfants et un à un nous avons identifié tous les
éléments en les associant aux meubles réels de la classe. Afin que les élèves
puissent manipuler le matériel, je leur demande d’essayer de refaire la classe mais
en miniature. Cette étape me permettait de constater les premières réactions des
enfants vis-à-vis de ce travail.
Lors de la découverte du matériel, chaque enfant n’avait pas tout le matériel
nécessaire et la collaboration devenait indispensable. Ceci a été très difficile. Pour
certains enfants l’objectif était devenu : récupérer le plus d’objets possible et les
garder, même s’ils devaient les cacher ! Un retour sur les règles de travail de groupe
mais aussi sur les règles de vie générales dans une classe s’imposait alors.
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Deux enfants ont essayé de disposer les éléments sur le sol en les alignant
les uns à côté des autres. Contrairement aux élèves de moyenne section du 1er
stage aucun enfant n’est allé placer l’objet miniature à côté de sa correspondance
réelle. Ce détail marque incontestablement une évolution de la pensée et de la
représentation de l’espace par les enfants.
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faisait comprendre ici à ses camarades que l’espace sur lequel ils construisaient leur
maquette ne représentait pas le sol de la classe.
La présence de cette élève avec ses représentations et ses questions a fait
avancer à grands pas le travail. Un petit moment de flottement s’est senti dans le
groupe. Les enfants peu à peu ont intégré les objections de leur camarade. Ils m’ont
alors dit : « maîtresse t’as oublié de fabriquer les murs et le parterre de la classe, il
faut que tu le fasses ! » Je leur ai demandé comment je pouvais fabriquer ces
éléments, j’ai recueilli toutes sortes de réponses. « Avec des grands morceaux de
bois pour aller jusqu’au plafond » (cet enfant n’avait pas encore intégré la notion de
maquette. J’ai demandé aux autres élèves de lui réexpliquer). Nous pouvions
construire les murs avec du sable, des cailloux, des petits morceaux de murs (j’en ai
déduit que l’enfant faisait référence à des parpaings). Pour le sol : une feuille de la
même couleur que le vrai sol. J’avais prévu dans la classe la présence d’un carton
pour représenter les murs de la salle de classe et une feuille cartonnée à la
dimension du carton.
Ces deux éléments étaient disposés dans des lieux différents de la classe. J’ai
expliqué aux élèves que je n’avais pas le matériel qu’ils me proposaient et qu’ils
pouvaient chercher dans la classe si certains objets pouvaient nous servir.
Les élèves reviennent rapidement avec le jeu de Kapla (jeu de construction en
bois). Il me fallait leur démontrer la non validité de cette méthode : la construction
risquait de s’écrouler. Un élève a proposé de les coller et les autres ont répondu
qu’ils ne pourraient alors plus jouer avec. Pour eux le jeu était sûrement plus
important que le travail !
Les élèves ont ensuite trouvé le carton et la feuille cartonnée. Pour un groupe
le carton servait pour les murs et ils ont disposé les éléments de la maquette à
l’intérieur. L’autre groupe s’est servi de la feuille cartonnée et a disposé les éléments
dessus. Les enfants n’ont pas pensé à associer les deux. J’ai stoppé la séance sur
cette discussion.
Pour le second groupe, tout est allé plus vite. Ayant repéré le travail de leurs
camarades, ils m’ont rapidement demandé des murs et un sol, sont partis chercher
les Kapla pour jouer quelques instants et nous avons enchaîné avec le carton et la
feuille cartonnée. Les réponses à mes questions sur leurs actions ou leurs
interventions orales étaient moins assurées que pour le 1er groupe, un moment de
réflexion plus important leur était nécessaire.
36
Ceci démontre bien que, même occupée à d’autres travaux, l’attention des
élèves est toujours attirée par le travail dirigé par l’adulte.
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« Que manque t-il pour que l’on sache dans quel sens il faut disposer la
maquette ? » Nous représentons alors les portes. (cf Annexe 21)
A la fin de cette séance j’ai vérifié que chaque élève se représentait bien cet
espace. Je pointe un élément miniature, l’enfant doit se placer au même endroit dans
l’espace réel. La plupart des élèves réalisent l’activité sans problème. Les seules
hésitations étaient provoquées par les meubles identiques (3 tables ovales et 2
octogonales). Pour conserver les deux maquettes nous en avons fixé les éléments
avec de la pâte à fixe et nous avons confronté les deux productions. Peu de
différences étaient visibles. Sur une maquette un banc était trop près du mur et
réduisait l’espace du coin poupées. Certains élèves l’ont signalé, la maquette a été
modifiée.
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des enfants. J’explique aux élèves que le dessin d’un lieu se nomme un plan et
j’aborde la notion de vue du dessus.
Les enfants s’installent autour de la maquette et font, chacun leur tour, le
contour d’un élément. Des élèves m’ont demandé de décaler des objets du bord pour
leur permettre de bien tracer le tour.
Une fois le plan terminé, les objets sont décollés, les enfants découvrent le résultat
final. (cf Annexe 24). Lors d’une mise en commun nous comparons les deux plans et
je m’assure que chaque élève comprend bien la signification de tous les éléments en
procédant de la même manière que pour la maquette. Les enfants n’ont pas eu de
difficulté pour passer d’un espace en 2 dimensions à l’espace réel.
Faute de temps je n’ai pas pu faire passer tous les groupes sur cette activité.
J’ai demandé au professeur titulaire de bien vouloir terminer mon travail avec les
autres groupes.
J’avais pensé à des activités de prolongement sur le même thème :
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- Une chasse au trésor. Par équipe, les élèves possèdent un plan où le trésor
est symbolisé par une croix. Les enfants peuvent emprunter le chemin qu’ils désirent.
Cette activité permet de réinvestir les symboles présents sur le plan.
- Une 2nde chasse au trésor peut être mise en place. Les élèves doivent passer
par un parcours imposé et des étapes. Les enfants suivent le plan et découvrent tout
au long du chemin des indices. Si tous les indices sont récupérés, les enfants
peuvent avoir accès au trésor. (réinvestissement du travail sur les parcours et le
déplacement structuré dans l’espace).
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Conclusion
Pour aider l’élève à dépasser ce point de vue, il faut tout d’abord lui faire vivre
corporellement, par des mouvements et des déplacements imposés, l’espace
familier. Cette appropriation corporelle de l’espace va permettre aux enfants de
prendre des repères (identiques à tous) qui faciliteront la représentation.
La verbalisation des déplacements dans l’espace est aussi importante
puisqu’elle permet à tous les enfants de prendre conscience de leurs mouvements.
De plus cela permet une évolution des connaissances et du vocabulaire spatial.
Un dernier point est essentiel pour aider l’enfant à dépasser ses difficultés. Il
faut faire construire et manipuler, aux enfants, différentes représentations
(maquettes, plans) de l’espace vécu. Ainsi, les élèves peuvent récolter des indices
sur le milieu, ils se confrontent aux problèmes d’échelle, d’orientation et de
dimension (2D et 3D). Tous ces obstacles vont permettre aux enfants de faire
évoluer leurs connaissances en matière d’espace.
Il est donc, pour moi, nécessaire de faire travailler régulièrement les élèves
dans ce domaine en leur proposant des activités variées capables de les faire
évoluer.
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Bibliographie
LURÇAT Liliane, Espace vécu, espace connu à l’école maternelle, éditions ESF,
Paris, 1982.
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Annexes
1 groupe travaille avec les photos des monuments, des commerces et des lieux de loisirs.
Consigne : idem
en 2 ème phase
collectif
5 affiches au tableau représentant les 5 familles.
Les élèves viennent 1 à 1 placer les photos sur les affiches.
Les élèves expliquent leur classement au autres débat si nécessaire.
Individuel
3 ème phase
Chaque enfant vient récupérer la photo de sa maison, la colle sur la fiche et complète par
son adresse grâce au modèle.
ex : (j’ai fait une photo de ma) ---------. compléter par le mot maison.
attention : bien préciser aux enfants de ne pas réécrire ce qui est entre parenthèse.
Une fois la fiche complétée, les élèves la collent dans leur cahier.
Annexe 2
Fiche élève
' • • • • • • • • • •
Annexe 3
Domaine disciplinaire découvrir le monde Date 11/10/04
Séquence : La découverte d’un milieu familier : la commune Séance n° ..3.../..5...
Séance : La fonction des lieux publics Classe CP/CE1
Matériel Objectifs
- grande affiche de la - apprendre à observer une photo.
mairie + symboles - comprendre la fonction des lieux publics.
- 2 petites - associer des symboles et des fonctions.
affiches/groupe + - transposer les informations orales récoltées lors des visites pour
symboles. accomplir le travail.
Lorsque nous sommes allés photographier les maisons et les bâtiments, nous sommes
entrés dans la mairie et nous avons vu les dames qui y travaillent.
consigne : je vais vous distribuer une affiche et une enveloppe par groupe. Dans les
enveloppes il y a des objets découpés. Si l’objet représente ce que l’on trouve dans ce
lieu, il faut coller l’objet dans la partie OUI. Si l’objet ne correspond pas au lieu, on le
colle dans le NON.
Faire l’exemple avec l’affiche de la mairie.
Demander à plusieurs élèves de reformuler le travail à faire : tu peux redire à tes
camarades ce que l’on doit faire.
Chaque groupe travaille sur 2 affiches.
affichage au tableau des affiches d’un même lieu. On parle des objets représentant
le lieu et les intrus.
attention chaque groupe n’a pas les mêmes symboles pour le m^me lieu donc le groupe
classe doit valider les affiches.
Si le groupe classe n’est pas d’accord avec la production d’un groupe, il faut justifier
et ensuite on corrige.
Remédiation
On peut coller des éléments et demander aux élèves d’entourer les objets
représentant le lieu et de barrer ceux qui ne le représentent pas.
Ainsi on élimine la difficulté de placer les éléments dans une colonne.
Consigne : Je vais vous distribuer une nouvelle affiche par groupe. Il n’y a pas d’objets
à coller. Vous devez réfléchir et imaginer ce que l’on peut vendre dans ce lieu.
Lorsque vous avez trouvé vous dessiné des objets que l’on trouve dans ce lieu
(dans la colonne OUI)
et aussi 2 objets au moins que l’on ne trouve pas (dans la colonne NON).
Faire reformuler 2 fois la consigne. tu peux redire à tes camarades ce que l’on doit
faire.
Chaque enfant dispose de 2 fiches (cadre + nom) et des photos des lieux étudiés lors
de cette séance.
Je vais vous distribuer la fiche et les photos des lieux. Grâce aux affiches que vous
avez faites, vous regardez le nom écrit en haut.
Lorsque vous l’avez trouvé sur votre fiche, vous collez la photo de lieu correspondant.
Faire reformuler 2 fois et si nécessaire faire un exemple.
cette fiche sera complétée avec chaque lieu important de la vie de la commune.
Pour le lavoir (1 seul enfant sur 20 connaît la fonction du lavoir), une habitante
possédant encore le matériel se propose de faire une démonstration du travail des
lavandières.
Cette démonstration se fera ultérieurement.
Lorsque nous avons travaillés sur vos maisons, vous avez collé la photo et vous avez écrit votre
adresse.
Est-ce que vous connaissez l’adresse de tous ces lieux ? Pour vous aider je les ai écrit sur les
affiches.
Est-ce que quelqu’un peut venir nous montrer l’adresse sur l’affiche ?
En groupe Chaque groupe travaille sur une affiche et doit repérer l’adresse et l’associer à la plaque
de la rue.
plusieurs lieux sont dans la même rue.
individuel
Travail sur les fiches (Annexes 7)
Les élèves reprennent les fiches collées dans le cahier. Et les complètent avec les
adresses des différents lieux. (sur la 2 ème ligne).
Annexe 9
Installation du parcours.
Qu’est ce qu’on va devoir faire ici ?
Voici un bonhomme playmobil. Il aimerai bien jouer avec vous, faire le parcours.
Comment peut-il faire. ?
Faire évoluer le bonhomme playmobil sur son parcours en même temps qu’un enfant
sur le parcours réel.
Annexe 12
Positionnement des éléments miniatures à côté des éléments réels.
Annexe 13
La réalisation du parcours miniature.
Annexe 14
2 Travail en groupe.
groupes
de 6 et 1 Les élèves reconstituent le parcours miniature.
groupe
de5 Validation par les autres groupes et éventuelles corrections.
Les élèves prennent des « productions contour » et les alignent dans l’ordre du
parcours en se repérant au parcours miniature.
Même procédé que pour la maquette. Les enfants avaient posé 1 élément miniature
à côté d’1 élément réel.
Ici placer le dessin à côté d’1 élément miniature.
Annexe 15
Le plan du parcours.(Les dessins des éléments)
Annexe 16
Quand on voit les choses plus petites que la réalité, ça s’appelle une maquette.
Trouver dans la classe des maquettes.
La cuisine, le four, le château fort…
Nous allons faire la maquette de notre classe. J’ai des objets qui ressemblent aux
meubles de la classe. On va refaire la classe en plus petit.
J’ai un sac magique, je vais prendre un objet et vous devez deviner à quel meuble de la
classe il correspond.
Sortir en 1er les objets les plus identifiables : Les tables octogonales, les tables
ovales, les bancs, les armoires et les bureaux.
1 élève se déplace pour montrer le meuble réel auquel correspond l’objet miniature.
Les élèves vont me dire que j’ai oublié les chaises Leur expliquer que dans une
maquette on ne peut pas tout représenter.
Il va falloir remettre tous ces objets au bon endroit pour que ça ressemble à
notre classe.
Une fois les éléments disposés, montrer aux élèves que l’emplacement choisi n’est pas
valide car nous aurons besoin de ces lieux plus tard.
Leur demander de trouver dans la classe des objets que l’on pourrait utiliser pour
fabriquer la maquette (le carton et la feuille cartonnée). Ces éléments représenteront
2 autres choses à symboliser : les murs et le sol.
Les élèves reviennent avec les 2 nouveaux éléments et construisent leur maquette
dedans ou dessus.
On va retravailler plus tard avec votre maquette donc pour garder votre travail
tel que vous l’avez fait, il faut fixer les éléments.
Intervenir pour expliquer que les objets ont une place par rapport aux murs.
pareil pour le carton : les côtés du carton sont les murs pour placer les éléments.
Se servir des côtés du carton pour positionner les objets.
Aider les enfants à trouver des repères fixes dans la classe : les portes, les fenêtres.
Poser des questions si les élèves n’arrivent pas à positionner correctement les objets.
A côté de quel autre meuble se trouve le banc ?...
Que faut-il faire pour que la porte d’entrée soit de nouveau à la bonne place ?
tourner la maquette.
Vérifier que les élèves se représentent bien l’espace : pointer 1 élément sur la
maquette et demander à 1 élève d’aller se placer à côté du meuble réel que je montre.
Faire plusieurs essais pour que tous les élèves comprennent bien la représentation.
Découverte du plan.
Les élèves enlèvent les éléments miniatures et découvrent le plan de la classe.
Un exemple de plan
Annexe 24
Annexe 25
Domaine disciplinaire découvrir le monde Date
Séquence : Représenter la salle de classe Séance n° ..5.../..5...
Séance : Utiliser un plan. Classe GS
Matériel Objectifs
- plans réduits. - Savoir se repérer sur un plan
- feutres. - Suivre un parcours tracé sur un plan.
- Tracer un parcours pour ses camarades.
Plusieurs trajets.
Pour augmenter les difficultés : mettre des haltes au cours du trajet.
2ème phase :
Les élèves tracent un chemin pour leurs camarades.
Prolongements :
Chasse au trésor : un trésor est indiqué sur le plan, les élèves doivent le retrouver.
réinvestissement de la séance sur la signification des lieux sur le plan.