IFIPS 2008
Sommaire
I. L’effet Sagnac
A. Principe
Le principe est basé sur une cavité circulaire traversée par deux faisceaux lasers de
directions opposées, voir fig. 1. Le premier faisceau CW (clockwise) est dirigé dans le sens
horaire et le deuxième faisceau CCW (counter-clockwise) est dirigé dans le sens antihoraire,
voir fig2.
Application numérique :
Pour un rayon d’interféromètre de ñ=1cm et une vitesse angulaire Ù=10deg/h, on obtient le
chemin ÄL=4,1.10-12m, qui est beaucoup plus petit qu’une longueur d’onde.
Conclusion :
On peut donc mesurer avec une très grande sensibilité la rotation de l’interféromètre.
1. Augmenter la taille totale du chemin d’un tour en utilisant une fibre optique
Sachant que
On a alors la différence de fréquence eq. 1.14 [1]
Dans les parties suivantes, nous n’étudierons uniquement l’interféromètre actif, ayant un
milieu actif dans la cavité circulaire.
Dans cette partie, nous décrivons le principe de lecture de l’interféromètre actif uniquement
dans le cas conventionnel de deux modes.
Ensuite, nous aborderons certaines sources d’erreurs liées à cet interféromètre et tenterons
d’en étudier la cause et d’en émettre des solutions.
3. Cas idéal
Par le cas idéal, nous devrions obtenir une droite passant
par l’origine, voir fig 6(a).
Figure 6: Cas idéal de rotation dans le
Cependant, nous constatons trois types d’erreurs décrites ci- laser gyro
dessous : le décalage du zéro, le mode bloqué et les
variations du facteur d’échelle.
4. Décalage du zéro
La première erreur est le fait d’avoir l’origine décalée.
On a donc .
Cela se produit quand une différence de fréquence est
appliquée, on a plus une variation de fréquence nulle
pour une rotation nulle. Cette erreur proviendrait de
différence d’anisotropie à l’intérieur de la cavité. Pour
corriger cet effet, nous devons rajouter un terme
constant B à l’équation 1.14.
La principale
cavité anisotrope qui donne cette erreur de
décalage du zéro est appelé circulation de Langmuir.
Il a été trouvé que sans un plasma animé par un
courant continu, il y a un mouvement d’atome
neutre qui traverse de l’anode le long de la paroi.
La façon d’éviter ce problème est de créer une
circulation réciproque à la circulation de Langmuir,
en utilisant deux tubes déchargés ayant des
polarités opposées, voir fig. 7. Le courant de
Figure 7: Schéma de compensation du décalage décharge sont les même dans les deux tubes avec
du zéro induit par la circulation de Langmuir.
Les signes + et - indiquent la polarité des tubes.
une haute exactitude si le décalage du zéro est
observé.
Il existe d’autres sources créant ce décalage du zéro. Pour les corriger, nous appliquons un
champ magnétique externe à l’interféromètre.
5. Mode bloqué
Cette erreur correspond à l’évanouissement des variations
de fréquences autour des valeurs nulles de la rotation
angulaire, voir fig. 6( c).
On peut en déduire un seuil théorique minimum détectable de vitesse de rotation par l’expression :
Application numérique :
Pour un coefficient de rétrodiffusion de 103rad/sec qui n’est pas déraisonnable, une longueur de
cavité L 30cm, ë=6328 , A , on obtient une vitesse angulaire de :
Cette valeur est extrême large, considérant dans la navigation une vitesse de rotation de
l’ordre de 0.01deg/h.
Par conséquent, le mode bloqué est la première source d’erreur qu’il faut éviter. Plusieurs
techniques ont été étudiées afin de réagir à ce problème.
Pour ajouter cette constante, la méthode consiste à utiliser l’effet Faraday. Si un rayon de
lumière polarisé passe à travers le milieu actif où un champ magnétique uniforme est
Les effets sont mieux décrits en termes de polarisation circulaire. Dans le milieu actif avec
une constante positive de Verdet, une onde se propageant de façon parallèle au champ
magnétique appliqué aura une rotation gauche, donc une onde polarisée circulairement vers
la gauche sera en avance de phase, et celle vers la droite sera en retard de phase ; Il se
produira l’effet inverse si l’onde se propage de façon antiparallèle au champ B.
Pour les explications, nous ne considérerons uniquement l’onde ayant une polarisation
circulaire vers la droite. La cellule de Faraday introduite dans la cavité implique des indice de
réfractions non-réciproques qui sont donc exprimés suivant ‘onde soit parallèle, noté -, ou
antiparallèle, noté +.
En conséquence de cela, l’onde rétrodiffusée voit un chemin optique différent et a donc une
fréquence qui change et qui doit satisfaire à la condition de résonnance de la cavité, soit une
largeur de fréquence pour une onde se propageant
parallèlement au champ B.
Une onde polarisée circulairement vers la gauche a une même amplitude de largeur de
phase mais avec un signe opposé.
Par cette technique, nous pouvons ajouter une constante de l’ordre de 105-106deg/h. Pour la
rendre aussi stable que possible, des matériaux ferromagnétiques sont utilisés, ayant une
saturation magnétique faible. Ainsi, à l’aide d’un champ magnétique extérieur nous le
saturons afin d’éviter l’influence d’autres signaux magnétiques perdus.
Une cellule de Faraday peut aussi être utilisée pour ajouter ce principe d’alternance. Il faut
alors lui appliquée un courant alternatif périodique. Pour le matériau utilisé, un matériau
magnéto-optique, en plus d’avoir une saturation magnétique faible, il doit avoir un faible
temps d’inversion, ceci dans le but que le gyro passe le moins de temps possible dans la
région bloquée. Finalement, l’élément magnéto-optique doit être hautement transparent
afin d’éviter qu’il produise un effet de rétrodiffusion. L’utilisation de ce matériau magnéto-
optique provoque une forte augmentation du coût de fabrication du gyro laser.
Le principe de ce matériau magnéto-optique
est appliqué en couche sur l’un des miroirs
de la cavité. Au niveau de ce miroir, l’onde
transmise et passant à travers la couche
verra alors l’effet Faraday, tandis que l’onde
réfléchis par la couche magnéto-optique
percevra l’effet Kerr, comme décrit sur la
figure 9.
L’effet Kerr est décrit [2] lorsqu’un champ
Figure 9: Principes des effets Kerr et Faraday [3] magnétique B est appliqué au matériau
magnéto-optique, parallèlement à la surface
(effet transverse) ou perpendiculairement (effet longitudinal) l’onde réfléchie en incidence
normale n’a pas le même état de polarisation que l’onde incident. La rotation Kerr est très
petite. Cette rotation de la direction de polarisation est due à la différence des coefficients
de réflexion des ondes polarisées circulaires gauches et droites puisque l’indice du dioptre
dépend de l’état propre incident.
c. Autre schéma
La dernière méthode qui est suggérée afin d’éliminer le problème du mode bloqué est la
technique des « miroirs hésitants » utilisant l’oscillation d’un des miroirs de la cavité. L’idée
est de décaler, à l’aide de l’effet Doppler, la fréquence de l’onde rétrodiffusée dans le sens
CCW afin de réduire le couplage de ceux-ci.
d. Conclusion
Le mode bloqué est peu probable car il est aussi peu probable que les faisceaux se croisant
puissent se coupler. Cependant, la méthode d’ajout d’une constante alternative induite par
un mouvement mécanique sinusoïdal du gyro est largement utilisée dans l’industrie. En
effet, le mouvement implique que la vitesse de rotation ne s’annule uniquement pour le
changement de rotation, qui aura lieu durant un temps très court. Par conséquent cette
méthode reste la meilleure devant toutes les autres présentées.
Finalement, de toutes ces méthodes présentées, seule la méthode d’une alternance par
rotation est utilisée de façon industrielle. Les autres n’ayant pas encore étaient assez stables
lors de l’expérimentation. Cependant, il reste à cette méthode une partie mécanique
indésirée pour ce type d’application que le laser gyro.
A. Navigation
La principale utilisation proposée pour le laser gyro depuis 1960 est un gyro de navigation.
Le laser en anneau a été spécifiquement suggéré et parfois implémenter pour le guidage
inertiel d’avions, bateaux, missiles et de tirs. Les différentes applications de navigations ont
besoins d’une large sensibilité et stabilité comme peu apporter le gyro. Enfin l’atout majeur
de cette application est de pouvoir déterminer la vitesse et la direction sans aucun contacts
avec l’extérieur.
Références :
[1] The ring laser gyro, W. W. Chow, J. Gea-Banacloche, and L. M. Pedrotti, Reviews of
Modern Physics, Vol. 57, No. 1, January 1985
[3] http://www.tu-chemnitz.de/physik/OHL/index.php?top=Instrumentation
[5] Aronowitz, F., 1978, in Laser Inertial Rotation Sensors, edited by S. Ezkiel and G. E.
Knausenberger (SPIE, Bellingham, Washington), pp. 2-6
[6] Aronowitz, F., and W. L. Lim, 1978, in Laser Inertial Rotation Sensors, edited by S. Ezkiel
and G. E. Knausenberger (SPIE, Bellingham, Washington), pp. 7-12