«Il fallait raconter «Le 1 Novembre a été

l AMINE KAIS, RÉALISATEUR PRODUCTEUR : l MOHAMED BOUKECHOURA :

Entretiens

er

l’histoire des services décidé le 23 octobre

secrets algériens» à Raïs Hamidou»

Un ex-GLD
PAGES 6 et 7 PAGE 8

l MESDOUR (BOUIRA)

Edition du Centre - ISSN IIII - 0074

assassiné
et délesté
de son fusil
Le lourd passif
l RELATIONS ALGÉRO-FRANÇAISES

historique
l Dans la nuit d’avant-hier, peu avant minuit, un
ex-GLD, le dénommé B. S., âgé de 51 ans, a été retrouvé
mort à Benghar, localité située à 2 kilomètres du

comme frein
chef-lieu de la commune de Mesdour, à 30 kilomètres
au sud de Bouira, dans la daïra de Bordj-Okhris, a-t-on
appris hier de sources concordantes.
PAGE 3

l DÉFINITION DES MÉTIERS À HAUTE

Sidi Saïd remettra

PÉNIBILITÉ

bientôt son rapport

l De par le lourd contentieux historique entre les deux pays, les relations
algéro-françaises ne pouvaient prétendre à une «rectitude» comme c’est

à Sellal
le cas de celles qu’entretient l’Algérie avec d’autres pays. Peut-être que
c’est à ce niveau que se situe le caractère «exceptionnel» que l’on veut,
des deux côtés, conférer à ces relations. PAGE 3

Le FLN réitère
l 62e ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION DE NOVEMBRE 1954

sa revendication
l La commission en charge de
recenser les métiers à haute pénibilité

de repentance
et mise en place par l’UGTA s’est
réunie hier pour la cinquième fois au
siège de la Centrale syndicale. La

de la France
réunion qui s’est tenue à huis clos
avait pour principal objectif de fixer,
dans un rapport qui sera remis au
secrétaire général de l’UGTA, «la liste
PAGE 3
des postes à haute pénibilité».

L’édition locale
PAGE 5

l NOUVELLE LOI SUR LE LIVRE

soumise à la censure
et à la surtaxation
l Sur la centaine d’éditeurs nationaux existants, seulement une trentaine ou une quarantaine
Phots : DR

d’entre eux publient de façon permanente. L’environnement est encore et toujours la cause
de cette instabilité et la nouvelle loi sur le livre le rend encore plus contraignant. PAGE 4

Anep n° 431 738 - Le Soir d’Algérie du 01/11/2016

MARDI 1er NOVEMBRE 2016 - 30 MOUHARAM 1438 - N° 7936 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
 P E
ERRI
ISSC
COOO
OPP

Le feu vert de Bedoui

Soirperiscoop@yahoo.fr

Mardi 1er novembre 2016 - Page 2

Après près de 3 ans de «silence», le ministère de l’Intérieur vient

finalement de donner son agrément à la fondation allemande Friedrich
Ebert, apprend-on de bonne source. Intervenant quelques semaines
après une décision similaire en faveur de l’ONG américaine NDI, cette

DIGOUTAGE
Une entreprise algérienne Le ministre
mesure est perçue par les observateurs comme une volonté des

Par Arris Touffan

1 Novembre
autorités algériennes de s’ouvrir sur les ONG internationales.

er

Ils ont beau tout faire pour dévaluer le

1er Novembre, eh bien, ils n’y arrivent pas. au Milipol de Doha et les chiffres
Ils ont beau multiplier les anciens moud- On apprend que l’entreprise Le ministère de la Santé
jahidine jusqu'à l’absurde, tirer sur le pis algérienne HB puise ses données relatives à
en trayant la vache jusqu’à l’évanouisse- Technologies va expo- la plupart des maladies chro-
ment, faire flotter à la surface tous les ser au Salon Milipol de niques auprès des labora-
alluvions pas très jolis de la Révolution, Doha (Qatar). Il s’agit toires pharmaceutiques. Une
ça ne marche pas. Le 1er Novembre reste d’un Salon international situation qui a irrité le ministre
quand même le coup de gong d’une libé- de la sécurité intérieure de la Santé. Il a instruit le DSP
ration, d’un réveil séculaire, d’un retour à des Etats. L’entreprise de faire sortir le personnel
la liberté par le chemin du sacrifice. Ils algérienne va présenter des médical sur le terrain pour
ont beau… solutions authentifications faire le dépistage et
A. T. comme celle du permis de recueillir leurs propres
arrisetouffan@yahoo.fr conduire biométrique à points. données.

Un jour, un sondage

Pensez-vous que la France va restituer les crânes

de chouhada pour les inhumer en Algérie ?
OUI NON Sans opinion

Pensez-vous que le MOB a encore une chance de

remporter la Coupe d’Afrique ?
Résultat sondage
OUI : NON : S. OPINION :
47,8% 48,4% 3,8%

Le 1er Novembre à l’abri de la mémoire !

I
S
SOOI
ITT D
DI T E
E N PA
AS S
SA N
NT Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr

l est des jours comme ça où,
lorsque l’on sait le 1 er Novembre
pas loin, on se demande si les
enfants de cette Algérie, pour l’indé-
pendance de laquelle le sang a telle-
ment coulé, ont bien intégré le sens
que cette date revêt à chaque fois
qu’elle est évoquée. Au-delà de l’hym-
ne national qu’on leur apprend à chan-
ter sans en comprendre le sens, il
reste clair que si les parents ne trans-
mettent pas, l’école ne le fera pas.
Chacun estimant que c’est à l’autre
de restituer les faits autorisés d’évoca-
tion, on prend bien soin, en haut lieu,
de parler de martyrs, même si la ten-
dance à le faire du bout des lèvres
prend le pas sur l’urgence de rendre à
l’Histoire les honneurs qu’elle mérite.
Mais ce qui frappe le plus, c’est que
l’on préfère de loin rendre hommage
aux anciens moudjahidine. Au moins
pour justifier l’existence d’un ministère
qui veille jalousement à satisfaire d’in-
épuisables appétits.
De vous à moi, j’avoue me deman-
der régulièrement comment l’Algérie a
fait pour produire autant d’anciens
moudjahidine depuis 1962. Quand
vous les croyez tous disparus, il vous
en surgit des nouveaux.
Ce qui surprend, c’est que cela n’in-
terpelle aucune conscience. Mais ce
qui révulse dans l’affaire, c’est le
cynisme avec lequel on crée du sens
et de la valeur autour de ce qui n’en a
pas. J’aimais bien cet adage qui sug-
gérait d’attendre que les vieux du villa-
ge, entendez par là les témoins, dispa-
raissent pour s’inventer un passé de
glorieux combattants. Que la corrup-
tion, au sens matériel du terme, soit
devenue une culture nationale, cela
n’étonne plus personne et le principe en travers de la gorge. Comment excu-
est même admis au plus petit comme ser le fait que notre mémoire soit
au plus haut niveau de la société et malmenée par ceux qui travaillent
dans les coins les plus reculés du inlassablement à l’étouffer.
pays. Mais que d’anciens maquisards Heureusement, il y en a qui, comme
fleurissent en veux-tu en voilà avec l’Association Djazaïrouna, s’en inquiè-
autant de mépris et d’insulte à l’intelli- tent et organisent des journées à cet
gence, ça me reste, personnellement, effet. Pourquoi ne pas en reparler ?
M. B.
 Le lourd passif historique comme frein
Le Soir
d’Algérie Actualité Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 3
RELATIONS ALGÉRO-FRANÇAISES

De par le lourd contentieux historique entre les deux pays, les rela-
tions algéro-françaises ne pouvaient prétendre à une «rectitude» comme
c’est le cas de celles qu’entretient l’Algérie avec d’autres pays. Peut-être
que c’est à ce niveau que se situe le caractère «exceptionnel» que l’on
veut, des deux côtés, conférer à ces relations.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - tat du Milk-Bar du 30 septembre 1956. Si
Des relations bilatérales qui ne devaient, le tweet du Premier ministre français, qui
donc, être que «sinusoïdales» au gré des avait ajouté de «l’eau au moulin» des par-
conjonctures politiques dans les deux tisans de la «vacance du pouvoir» au plus
pays. Et la perspective des élections pré- haut sommet de l’Etat et a suscité de l’in-
sidentielles du printemps prochain en dignation parmi l’entourage du Président,
France n’a fait que «pimenter» davantage a été suivi d’une levée de boucliers de la

ce «contentieux», à coups de sorties pour
le moins «provocatrices» de responsables
et d’officiels français de haut rang. Il faut
dire que la politique algérienne de la
France a de tout temps été convoquée
lors des campagnes électorales, notam-
ment celle des présidentielles. Il en est de
même du côté algérien dont le pouvoir
«instrumentalise» la question selon son
agenda.
Et ce ne sont pas le fameux tweet du
premier ministre Manuel Valls, montrant
Abdelaziz Bouteflika, qui le recevait à l’is-
sue de sa visite officielle à Alger, en avril
dernier, affaibli et le regard hagard, ou
encore les propos de Guillaume Denoix
de Saint Marc, président de l’Association
française de victimes du terrorisme
(AFVT), qui a assimilé les actions des
moudjahidine pendant la guerre de
Libération nationale à des actes terro-
ristes, citant nommément Zohra Bitat-Drif
et Djamila Bouhired, en rappelant l’atten-
part du Premier ministre, du ministre des
Affaires étrangères et des Relations inter-
nationales et de l’ensemble du cercle pré-
sidentiel, il n’en a pas été de même pour
la seconde attaque puisque le silence per-
dure encore du côté officiel. Ce que,
d’ailleurs, Zohra Drif-Bitat a regretté, esti-
mant que «l’Etat et le gouvernement sont
responsables de la défense et de la pro-
tection de tout l’héritage de notre glorieu-
se guerre de Libération nationale, de ses
acteurs et de ses symboles». Il était atten-
du, dit-elle, de «mon Etat, de mon gouver-
nement et de mon ministre de tutelle qu’ils
assument leurs responsabilités constitu-
tionnelles».
Il y a également le dossier des moines
de Tibhirine, qui a connu, cela dit, une
évolution significative avec des prélève-
ments de leurs têtes ramenés en France
par une juge française, en juin dernier. Ou,
plus récemment encore, l’affaire des
crânes des combattants algériens tombés
en début de colonisation française et
conservés actuellement au musée de
l'Homme de Paris et à propos desquels
Alger fait tout pour leur rapatriement et
leur inhumation dans le pays.
Ou encore la question de la repentance
qui rajoute une couche au clivage entre
les deux pays, Paris refusant encore des
excuses à l’Algérie pour ses meurtres et
exactions commis par son armée durant
l’occupation du pays. Et ce, en dépit d’une
évolution relative de l’opinion publique
dans l’Hexagone à ce sujet puisque, selon
un récent sondage, 52% des Français
sont favorables à ces excuses officielles.
Cela dit, pour Ramtane Lamamra qui
inaugurait, vendredi dernier, le nouveau
consulat d’Algérie à Marseille, le partena-
Photos : DR
riat d’exception entre l’Algérie et la France
doit nécessairement avoir comme artisan
l’élément humain. Et d’estimer que les
Algériens vivant en France et les Français
se rendant en Algérie constituent un
«pont extraordinairement créatif entre
Marseille et Alger» et sont un «témoigna-
ge sur les relations algéro-françaises qui
sont très bonnes, toujours vouées à se
fixer de nouveaux horizons, de nouvelles
ambitions».
Et à son homologue français, Jean-
Marc Ayrault, de lui rendre la monnaie,
considérant que les relations entre Alger
et Paris sont «très bonnes et dans la
bonne voie» et qu’elles «n’ont jamais été
aussi confiantes et fécondes».
M. K.

Un ex-GLD assassiné
62e ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION

Le FLN réitère sa revendication

MESDOUR (BOUIRA)
DE NOVEMBRE 1954

et délesté de son fusil

Dans la nuit d’avant-hier, peu avant
minuit, un ex-GLD, le dénommé B. S.,
âgé de 51 ans, a été retrouvé mort à
Benghar, localité située à 2 kilomètres du
chef-lieu de la commune de Mesdour, à
30 kilomètres au sud de Bouira dans la
daïra de Bordj-Okhris, a-t-on appris hier
de sources concordantes.
D’après nos sources, la victime qui
habite au chef-lieu de la commune de
Mesdour, a quitté la maison familiale vers
13 heures pour une partie de chasse, en
se dirigeant vers la localité de Benghar,
située à 2 kilomètres de la ville. Le soir
venu, ne le voyant pas revenir, ses
enfants alertèrent la Gendarmerie natio-
nale et entamèrent des recherches avec
les voisins et les proches parents.
Quelques heures plus tard, la victime a
été retrouvée inerte et totalement nue
avec des traces d'agression au cou,
alors que son fusil de chasse ainsi que
son portable sont introuvables.
Hier dans la matinée, tandis que la
police scientifique était sur les lieux pour
prendre les empreintes, les éléments de
la Gendarmerie nationale ont ouvert à
leur tour une enquête pour déterminer
les circonstances exactes de ce crime et
retrouver les auteurs.
Pour leur part, les éléments de l’ANP
se sont, dès la matinée, déployés dans la
région pour une opération de ratissage
des lieux et de la forêt avoisinante à la
recherche d’éventuels terroristes ; ce
d’autant que la victime était un élément
des Groupes de légitime défense qui
avaient participé activement dans la lutte
antiterroriste durant les années quatre-
vingt-dix du siècle dernier.
H. M.
de repentance de la France
Réitération de la revendication
de repentance de la France,
désapprobation de l’hommage
rendu par la France aux harkis et
défense du bilan de Bouteflika.
C’est la substance de la communi-
cation du FLN en ce 62e anniver-
saire du 1er Novembre.
Dans un communiqué de presse diffu-
sé hier à l’occasion du 62e anniversaire
du déclenchement de la Révolution de
Novembre 1954, le parti du Front de libé-
ration nationale (FLN) a réitéré sa reven-
dication liée à la repentance de la France
sur les crimes commis pendant la coloni-
sation. «Au FLN, nous sommes fiers de
notre victorieuse Révolution et ses héros
martyrs et nous insistons sur notre légiti-
Les paras du général Massu à La Casbah d’Alger.
me demande de repentance de la France
sur les crimes commis par son régime sinats, la torture, la déportation ? C’est nos vœux les meilleurs au président de la
colonialiste à l’encontre du peuple algé- cela le colonialisme et son histoire, elle République ainsi qu’à ses frères moudja-
rien», assène-t-on. est faite de crimes, de sang et de pra- hidine (...) Son bilan mérite tous les
Le communiqué, signé par le secrétai- tiques inhumaines. C’est un véritable égards aussi bien sur le plan national
re général du FLN, n’a, néanmoins, pas génocide qui n’a épargné ni l’homme ni qu’international. C’est l’homme de la
manqué d’exprimer l’indignation du parti son histoire, ni son identité. Et malgré concorde, de la réconciliation et de la
face aux déclarations assimilant l’action cela, il y a des gens qui parlent de bien- paix (…) Nous exprimons aussi notre
militaire des moudjahidine au terrorisme faits de la colonisation, on rend homma- gratitude envers l’Armée nationale et
mais, aussi sa désapprobation de l’hom- ge aux harkis et on qualifie la Révolution populaire, digne héritière de la glorieuse
mage rendu dernièrement par la France de terrorisme et ses honorables martyrs Armée de libération nationale qui accom-
aux harkis. Et de souligner les atrocités de terroristes», s’indigne-t-on. Le secré- plit ses missions constitutionnelles avec
endurées par le peuple algérien pendant taire général du FLN a par ailleurs consa- professionnalisme, perpétuant les
la colonisation afin d’exprimer la détermi- cré une bonne partie de ce communiqué valeurs de la Révolution et ne ménageant
nation du FLN à ne jamais lâcher prise à la défense du bilan de Bouteflika. Il aucun effort pour protéger l’unité du pays
avant que la France ne fasse officielle- s’est surtout attardé sur son projet de et son intégrité territoriale ainsi que dans
ment acte de repentir. «Peut-on oublier réconciliation nationale avant de saluer la lutte contre le terrorisme résiduel, le
ce qu’a enduré le peuple algérien sous la les efforts de l’Armée nationale et popu- crime organisé et le trafic de drogue»,
colonisation et la répression à laquelle il laire dans sa lutte continue contre le ter- conclut-on.
a été soumis ? Peut-on oublier les assas- rorisme. «Nous exprimons à l’occasion L. H.
 Actualité

L’édition locale soumise à la censure

Le Soir
d’Algérie
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 4
NOUVELLE LOI SUR LE LIVRE

et à la surtaxation
Sur la centaine d’éditeurs nationaux existants, seule- plus de copétences qu’un profes-
sionnel de l’édition pour choisir un
ment une trentaine ou une quarantaine d’entre eux
texte ?» Clairement, le contrôle des
publient de façon permanente. L’environnement est enco- contenus des textes et la censure est
re et toujours la cause de cette instabilité et la nouvelle loi ce qui motive ce type de dispositions.
sur le livre le rend encore plus contraignant. A cet effet, l’intervenant hausse le ton
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Le tandis que le livre importé est soumis contre cette hantise de l’Etat à tout
rétrécissement du marché explique à une taxe douanière de 5% et une brider et s’exclame «ce que nous
la fermeture de nombreuses librairies TVA de seulement 7%», déplore-t-il. demandons aux pouvoirs publics, ce
et maisons d’édition. Mais quels sont Pire encore, ce texte de loi est fonda- n’est pas de gérer à notre place,
les facteurs ayant induit ce phéno- mentalement bureaucratique étant mais de créer l’environnement propi-
mène? Le conseiller de l’Entreprise donné la soumission obligatoire de ce à la promotion du livre». Et par là
nationale de communication, d’édi- l’édition et de la commercialisation même, la promotion du savoir contre
tion et de publicité (Anep), Sid Ali du livre «à une autorisation préalable

Sekhri, en a fait le bilan hier, lors de
son passage sur les ondes de la
Photo : DR
l’ignorance et l’obscurantisme par les
du ministère de la Culture». Cette
médias et les librairies compétentes,
mesure soulève l’indignation de
dans les écoles et les espaces

«Les gestionnaires incapables de s’adapter

Chaîne 3. S.A. Sekhri qui s’interroge «en quoi
publics.
Les éditeurs locaux font aujourd’hui un bureaucrate de cette institution a

BOUDIAF HAUSSE LE TON ET MENACE :

N. B. Le livre en butte à la concurrence déloyale des livres électroniques.
face à un environnement tout aussi
complexe que compliqué. Le non-

au changement n’ont qu’à partir»

encadrement du marché du livre est
la principale raison de son intrication.
Une cause de laquelle naît une mul-
titude d’autres problèmes naturelle-
ment. Le premier étant «la concur-
rence déloyale que constitue les
livres électroniques publiés de
manière illégale sur internet et qui
cassent les éditeurs tout autant que
les auteurs», a signalé l’intervenant.
Selon lui, la nouvelle loi s’est pen-
chée sur cet aspect mais «on attend
toujours les textes d’application».
Elle prévoit également de «limiter les
remises appliquées par les importa-
teurs sur leurs livres et oblige les
entreprises publiques d’effectuer
leurs achats au niveau des librai-
ries», ajoute-t-il.
Un peu paradoxalement, on assiste à
«la disparition de certaines librairies,
donc de l’espace commercial des
éditeurs, puisque manquant de pro-
fessionnalisme et ne s’adaptant pas
aux véritables besoins du marché».
Par ailleurs, malgré ces quelques
avantages, cette nouvelle loi n’est
«ni révolutionnaire ni liberticide», a
révélé le conseiller de l’Anep. Et ce,
dans la mesure où les pouvoirs
publics, à travers leur politique, privi-
légient l’importation à l’édition locale.
Le prix du livre produit localement
demeure «élevé», à cause, notam-
ment, des taxes appliquées sur les
intrants. «Rien que pour le papier
Le ministre de la Santé hausse une
nouvelle fois le ton à l’égard des ges-
tionnaires des établissements hospi-
taliers et invite ceux qui ne veulent
pas s’adapter au changement de libé-
rer les lieux. Boudiaf qui rappelle
avoir mis les moyens et réglé l’en-
semble des problèmes soulevés par
ces derniers attend un retour de
résultat au profit des malades. Il pro-
met aussi de sévir contre les fabri-
cants d’accélérateurs linéaires qui ne
sont pas encore installés en Algérie.
Ces derniers disposent d’un délai
d’un mois pour se soumettre à la
réglementation.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - «Je ne
tolérerai plus jamais un mot déplacé envers un
malade. Celui qui ne peut pas s’adapter au nou-
veau mode de gestion n’a qu’à rentrer chez lui»,
a lancé hier le ministre de la Santé.
Abdelmalek Boudiaf s’adressait aux gestion-
naires des établissements hospitaliers à qui il
Le ministre de la Santé prévoit de se réunir
avec l’ensemble des directeurs des établissements
hospitaliers pour donner ses orientations. La pre-
mière réunion, a-t-il annoncé hier en marge d’une
cérémonie de sortie de la première promotion en
radioprotection, se tiendra les 10 et 11 novembre
prochains avec les gestionnaires du centre.
Boudiaf espère faire du système de santé
algérien un système reconnu au niveau régional
et international et refuse d’avoir sous sa tutelle
un personnel qui ne veut pas s’adapter à la
rigueur et à l’organisation. «Ne restez pas dans la
mesquinerie» a encore lancé le ministre de la
Santé à l’égard de ces responsables. Ce dernier
a indiqué avoir mis les moyens et prêt à en
mettre davantage si nécessaire, mais Boudiaf
exige une contrepartie. «Je suis prêt à vous for-
mer, à vous donner plus de moyens en cas de
besoin, j’ai réglé tous vos problèmes et aujour-
d’hui, j’attends beaucoup de vous car vous
n’avez aucune excuse, et celui qui ne peut pas
s’adapter n’a qu’à partir», a signifié le ministre de
la Santé.
Les menaces de Boudiaf ne s’arrêtent pas à
l’égard des gestionnaires. Ce dernier a aussi
haussé le ton à l’égard des fabricants et importa-
teurs d’accélérateurs linéaires. Et c’est la com-
mois pour s’installer en Algérie. Autrement,
Boudiaf promet de prendre des mesures. «Il n’est
pas question de subir ce que nous avons subi
pour le médicament avec la politique du bazar, je
veux un centre de formation en Algérie et des
pièces de rechange disponibles, et il n’est plus
question qu’une machine tombe en panne et ne
trouve pas de pièce de rechange chez nous», a
souligné le premier responsable du secteur.
Après ces mises au point, Boudiaf a présidé
une cérémonie de remise de diplômes pour des
compétents en radioprotection. Il s’agit d’une pre-
mière sortie de promotion (16 candidats) dans
cette nouvelle spécialité. Des physiciens médi-
caux et manipulateurs en image médicale exer-
çant au niveau des centres anti-cancer et des
services de médecine nucléaire ainsi que des
pharmaciens de la Pharmacie centrale des hôpi-
taux sont désormais qualifiés en radioprotection.
Ces derniers vont devoir éviter aux patients et
personnel médical, grâce à des appareils, les
dangers des rayonnements d’origine naturelle et
artificielle et rayonnement ionisant.
Le département de la santé prévoit de se
doter de 16 centres anti-cancer au total d’ici la fin
de l’année, au plus tard au premier semestre
2017, avec l’ouverture des centres de Tlemcen,

28 découvertes d'hydrocarbures à la fin de septembre 2016

importé, nous déboursons 15% de propose d’offrir des formations, notamment pagnie suédoise Elekta qui est dans la ligne de Sidi Bel Abbès, El Oued et Tizi-Ouzou.
taxes douanières et 17% de TVA, concernant l’accueil des malades. mire du ministre à qui il accorde un délai d’un S. A.

GROUPE SONATRACH

Le groupe Sonatrach a réalisé 28 découvertes d'hydro- Mya (Ouargla), 4 découvertes dans Les investissements de la com- investissements en dépit des effets
la région d'Amguid Messaoud pagnie nationale des hydrocar- de la crise que traverse le secteur
carbures du 1er janvier au 30 septembre 2016 dont essen-
(Ouargla), 1 découverte dans le bures devraient dépasser 73 mil- des hydrocarbures avec la chute
tiellement à Hassi Messaoud et à Berkine. bassin d'Illizi, 1 découverte dans le liards de dollars entre 2016 et 2020 des prix.
Younès Djama - Alger (Le Tep pour l'huile, 66,7 millions de bassin de Béchar, 1 découverte dont les deux tiers dans l’explora- Lors d’une conférence de pres-
Soir) - «Dans le cadre de ses acti- Tep pour le gaz et 12,86 millions de dans le bassin de Reggane (Adrar). tion-production. Ce qui dénote de se, le vice-président de Sonatrach
vités d'exploration, Sonatrach Tep pour le condensat, précise la «Le plus gros de ces volumes la volonté de l’Algérie de maintenir et responsable des activités explo-
annonce la mise en évidence de 28 même source. découverts est concentré dans les la production nécessaire pour ration et production, Salah
découvertes d'hydrocarbures au 30 L'ensemble des découvertes est régions de Hassi Messaoud, Oued satisfaire la demande nationale en Mekmouche, a fait savoir que tous
septembre 2016», indique la com- réparti géographiquement comme Mya et de Berkine grâce à l'intensi- constante croissance. les investissements de la période
pagnie nationale des hydrocar- suit : 16 découvertes dans le bassin fication des efforts de recherche et La compagnie publique a 2015-2017 seront financés en
bures dans un communiqué. de Berkine (wilaya de Ouargla), 5 d'exploration de Sonatrach», ajoute annoncé en juin dernier qu’elle fonds propres du groupe.

Les travaux de réhabilitation attribués à une société chinoise

La totalité de ces découvertes, découvertes dans la région d'Oued le communiqué. allait continuer à financer ses Y. D.

RAFFINERIE PÉTROLIÈRE DE SIDI R'ZINE (ALGER)

dont trois sont en cours d'évalua-
tion, a été réalisée «en effort
propre», précise la Sonatrach. Le
volume total d'hydrocarbures mis
en évidence grâce aux 25 décou-
vertes évaluées s'élève à 177,47 Les travaux de réhabilitation de la raffinerie réhabilitation de la raffinerie d'Alger seront Pour rappel, le contrat initial de la réhabilita-
millions de tonnes équivalent pétro- pétrolière de Sidi R'zine (Alger), à l'arrêt depuis confiés à une compagnie chinoise spécialisée et tion de la raffinerie d'Alger, située à Sidi R'zine
le (Tep) prouvé et probable (2P), et 2015 suite à la résiliation du contrat avec la dont le contrat sera signé le 6 novembre pro- (sud-est d'Alger), avait été conclu en 2010 avant
401,37 millions de Tep prouvé, pro- société française Technip, seront attribués à une chain», a déclaré M. Mazouzi à la presse en d'être résilié en 2015.
bable et possible (3P). société chinoise, a indiqué hier à Alger le P-dg de marge de sa visite au siège de la Direction de En 2014, la raffinerie d'Alger avait traité 2,8
Les volumes répartis par fluide Sonatrach, Amine Mazouzi, rapporte l’APS. l'activité de transport par canalisation de millions tonnes d'hydrocarbures.
et en 2P sont de 97,91 millions de «Après une large consultation, les travaux de Sonatrach (Baraki). Y. D.
 Actualité

Sidi Saïd remettra bientôt son rapport à Sellal

Le Soir
d’Algérie
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 5
DÉFINITION DES MÉTIERS À HAUTE PÉNIBILITÉ

La commission en charge de recenser les métiers à cadre syndical de l’UGTA.

«haute pénibilité» et mise en place par l’UGTA, s’est Il est à noter qu’un arrêté intermi-
réunie hier pour la cinquième fois au siège de la Centrale nistériel en date du 09-06-1997 a
fixé la liste des travaux où les tra-
syndicale. La réunion qui s’est tenue à huis clos avait
vailleurs sont fortement exposés
pour principal objectif de fixer dans un rapport qui sera aux risques professionnels. Et
remis au secrétaire général de l’UGTA, «la liste des postes c’est sur la base de cet arrêté
à haute pénibilité». que les fédérations de l’UGTA
Abder Bettache - Alger (Le questions d’hygiène en milieu ont élaboré leurs rapports et fixé
Soir) - Selon une source syndi- professionnel. la liste des postes à haute pénibi-
cale, la commission en charge Ces derniers, ajoute notre lité. C’est le cas de la Fédération
d’élaborer le rapport sur la ques- source, s’attellent à identifier «les nationale des travailleurs de la
tion s’appuiera lors de la rédac- critères de pénibilité qui seront santé, dont le SG M. Amara
tion finale sur les différents rap- soumis dans un rapport au gou- Rachid a transmis un rapport
ports élaborés par les 32 fédéra- vernement». Ainsi, il a été indi- détaillé sur la question. Dans ce

Photo :Samir Sid

tions de l’UGTA.
Pour rappel, la Centrale syn-
dicale avait transmis aux 32
fédérations une correspondance
dans laquelle elle leur a expres-
sément demandé de présenter
une fiche technique des métiers
à haute pénibilité.
Il est également à rappeler
que ladite commission est com-
posée de 35 membres, dont les
secrétaires généraux des fédé-
rations et des experts en la
matière, en l’occurrence
des responsables des res-
qué jusque-là que «la définition
du taux de pénibilité de chaque
métier permettra de mettre en
place un système à points, qui
déterminera le taux d’abattement
des années de travail pour
chaque métier». «Il sera égale-
ment question d’avoir une idée
claire sur les différentes pénibili-
tés et leurs répercussions sur la
santé des travailleurs. Les
heures supplémentaires, l’expo-
sition à des maladies et les
conditions climatiques (tempéra-
ture), sont entre autres critères
dernier, le rédacteur a indiqué
que «le secteur de la santé se
caractérise par la complexité et
la lourdeur de ces activités ainsi
que la disponibilité des équipes
médicales, paramédicales, tech-
niques et logistiques ainsi qu’ad-
ministratives en H24».
«Cette spécificité le rend
parmi les secteurs ayant une
pénibilité qui se déterminera
selon le niveau et selon la spécia-
lité. Cette situation lui accorde
également une attention particu-
lière quant à sa classification
Sidi Saïd, SG de l’UGTA
En somme, la Fédération des
travailleurs de la santé UGTA a
énuméré cinq facteurs de pénibi-
lité qui caractérisent le secteur
de la santé. Il s’agit, «du travail
de nuit, des postes pénibles, l’ex-
position prolongée aux risques
(contagion de rayon X et de pro-
duits chimiques), la responsabili-
cal, anesthésiste, biologiste et
surtout la sage-femme sont forte-
ment exposés au stress et aux
poursuites judiciaires).
Enfin, le dernier facteur de
pénibilité est relatif à «l’insécurité
sur le lieu de travail». Pour
l’UGTA, «nombreux sont les tra-
vailleurs de la santé qui sont

Le Cnapeste opte pour la grève illimitée

sources humaines, médecins du sur lesquels se focalisera la parmi les secteurs ayant des acti- té pénale et judiciaire (le person- agressés sur les lieux de travail».
travail, et des spécialistes des Centrale syndicale », soutient un vités pénibles », a-t-on indiqué. nel soignant, médical, paramédi- A. B.

SON CONSEIL NATIONAL L’A DÉCIDÉ HIER ROUIBA

Les travailleurs
de la SNVI
observent une
journée de
«A la forte majorité des délégués venus de 44 wilayas,

protestation
le Conseil national a opté pour la grève illimitée.
Cependant, cette option de grève illimitée reste tributaire
de l’accord de l’Intersyndicale qui se réunira le 5
novembre prochain.» C’est ce que nous a déclaré
Messaoud Boudiba, chargé de l’information et membre
Les milliers de travailleurs
de la direction nationale du Conseil national autonome
de toutes les unités de la SNVI
du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éduca- (Société nationale des véhi-
tion, Cnapeste. cules industriels) ont organisé
Cette déclaration nous a été syndicat autonome dira à ce pro- hier durant toute la journée une
faite, hier matin, au lycée Franz- pos : «Tous les travailleurs sont protestation en désertant leurs
Fanon de Boumerdès où se touchés par la baisse effarante ateliers.
déroulaient encore les travaux de leur pouvoir d’achat. C’est Cette énième protestation
de cette instance délibérante de pour cette raison que nous risque de durcir à la reprise du
ce syndicat. Comme le appelons les travailleurs de tous travail c’est-à-dire mercredi.
Cnapeste pèse lourdement au les secteurs, publics et privés, à Les protestataires ont formulé
Photo : DR

sein de l’Intersyndicale, il est appuyer notre démarche et à trois revendications. L’une

certain que ce choix de grève illi- contribuer à interrompre ce d’elles est conjoncturelle. Elle
mitée sera entériné par le sinistre processus de décisions concerne le retard mis pour le

Les propos de Sellal sont

conclave de samedi prochain. Il gouvernementales contre les Messaoud Boudiba. virement, d’une partie du per-

est entendu que la principale
revendication du Cnapeste reste
l’exigence de l’abandon du pro-
jet de loi gouvernemental sur la
réforme du système des
retraites en cours en Algérie.
Mais Boudiba et ses pairs ont
également introduit d’autres
dossiers lourds qui touchent les
travailleurs de tous les secteurs.
Dans la liste des revendica-
tions le Cnapeste inclut l’avant-
projet de réforme du code de tra-
vail. «Ce projet est l’objet de
tractations dans des cercles
opaques et les partenaires
sociaux sont exclus de la
concertation», constate amère-
ment Boudiba. Le pouvoir
d’achat qui ne cesse de dégrin-
goler de manière ahurissante,
chute qui est accélérée par la
dépréciation du dinar et l’aug-
mentation des taxes, inquiète au
plus haut point les syndicalistes
du Cnapeste.
Le chargé de l’information du
acquis socioéconomiques des
travailleurs et stopper le capita-
lisme sauvage qui écrase les tra-
vailleurs. Nous incluons par
ailleurs dans nos revendications
l’exigence du respect par les
pouvoirs publics de toutes liber-
tés en général et des libertés
syndicales en particulier.»
L’UGTA a signé en 2002 et en
2014 le pacte social mais le front
social est en ébullition.
Dans sa déclaration exclusi-
ve au Soir d’Algérie, Boudiba n’a
pas manqué de saluer la base
de l’UGTA qui fait abstraction de
la position de leur centrale pour
rejeter massivement la réforme
des retraites. En clair, à en croire
notre interlocuteur, l’éloignement
entre la masse des travailleurs
du secteur économique et la
direction de l’UGTA ne cesse de
s’élargir. Et il assénera pour
enfoncer le clou, «ce qui nous
chagrine en tant que syndica-
listes, ce n’est pas l’UGTA qui
est tout de même une institution
respectable ni la base de ce syn-
dicat, mais c’est le comporte-
ment de ses hauts responsables
et leurs décisions pour le moins
controversées et qui vont à l’en-
contre des intérêts des tra-
vailleurs.» Et d’ajouter «L’UGTA
a signé le pacte social en 2002
et surtout en 2014. Or, le front
social est présentement en ébul-
lition. Sur le terrain, l’incapacité
de mobilisation de l’UGTA s’est
révélée au grand jour, elle a par
conséquent démontré qu’elle
n’est pas la voix représentative
des travailleurs.»
Pour Boudiba les travailleurs
ne sont point représentés au
sein de la tripartite où se pren-
nent d’importantes décisions qui
touchent directement les tra-
vailleurs.
En résumé, les syndicats
autonomes revendiquent le droit
de concertation et, pourquoi pas,
le droit à la négociation.
provocants et choquants, la
tripartite véritable parlement
Boudiba n’a pas manqué de
critiquer sévèrement les propos
du Premier ministre Abdelmalek
Sellal jugés choquants et pro-
vocants. Sellal a, rappelons-le,
déclaré que le dispositif de
retraite sera appliqué dès 2017.
Cette déclaration a été faite
avant l’entame du débat sur le
dossier au sein de l’APN. Notre
interlocuteur estime que le
Premier ministre a manqué de
tact et de respect envers les
institutions élues : «Il n’a même
pas respecté les élus du peuple
des deux Chambres qui doivent
en théorie amender ou avaliser
la future loi. Il est maintenant
permis de penser que la triparti-
te, où l’UGTA n’a qu’un rôle de
figuration, est devenue le véri-
table parlement algérien.»
Abachi L.
sonnel payé par le biais des
CCP, des émoluments du mois
d’octobre. Par contre leurs
autres revendications sont des
dossiers lourds et l’un d’eux a
une portée nationale. Il s’agit
du rejet du projet de loi de la
réforme des retraites.
Ce n’est pas la première fois
que les travailleurs de la SNVI
élèvent la voix pour dénoncer
le projet du gouvernement. La
troisième revendication est plu-
tôt la crainte quant à l’avenir de
cette entreprise pour laquelle
l’Etat a déversé des centaines
de milliards de dinars pour son
redressement économique et
financier.
Les travailleurs n’y voient
rien venir et ils le font savoir.
Pour plus d’explications les pro-
testataires exigent la présence
du P-dg du Groupe SNVI pour
plus d’éclaircissements.
A. L.
 «Il fallait raconter l’histoire
Le Soir
d’Algérie Entretien Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 6
AMINE KAIS,

Dans cet entretien, Amine Kais, Par Mokhtar Benzaki

réalisateur, nous parle de son par-
cours qui l’a mené à se pencher mise en image pour notre histoire.
sur la nécessité de passer à
Parlez-vous du Colonel Lotfi dans vos
l’écran l’aventure des services documentaires ?
secrets algériens et surtout les Le défunt et héros Colonel Lotfi, pour qui
conditions de leur naissance. j’ai un grand respect, un visionnaire dont la
maturité politique est inégalable : à l’âge de 25
Le Soir d’Algérie : Amine Kais, vous
ans, il est leader des 3/4 du territoire national,
revenez après 7 ans d’absence. Quel a été
donc de la Wilaya V historique. Sa mort pour
l’objet de cette absence ?
moi est dramatique, après la tenue du dernier
Amine Kais : Effectivement, 7 ans déjà, le
CNRA en Libye 1960.
temps passe et j’ai eu à réfléchir sur l’urgence
Le Colonel Lotfi a rédigé un projet de socié-
des thèmes importants pour l’Algérie. D’abord,
té des plus importants, retraçant ainsi toutes
un sujet qui me tenait à cœur depuis 30 ans :
les tructures économiques, politiques de l’Al-
l’Histoire de la famille révolutionnaire, incluant

Photos : DR
gérie, pour permettre au peuple algérien de
ma famille et d’autres, qui ont soutenu la Révo-
profiter de ses richesses post-indépendance.
lution algérienne, en offrant leurs enfants, leurs
Grand, beau, raffiné, élégant et entier, il mour-
biens et leurs domiciles.
ra dans le fracas des armes avec son grand
Les familles d’Oujda où tout à commencé. Il
ami et compagnon, le commandant Farradj. Le
y a énormément d’amalgames auxquels j’ap- De gauche à droite : Sid-Ahmed Daheur, Abdelhamid Helal, Mohamed Bentellis,
Colonel Lotfi est une belle légende, encore
porte une explication claire et qui restera l’axe Kaddour Laala et Abderrahmane Berrouane.
vivante, comme tant d’autres comme Musta-
essentiel de la lutte de Libération nationale. Le La DVCR ALN/MALG (Direction de la vigilance et du contre-renseignement).
pha Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Hassiba
soutien indéfectible de cette communauté d’Al-
cu comme beaucoup de jeunes de mon âge ; il compte du sérieux à l’évidence du sujet une Ben Bouali.
gériens au Maroc, suivi du soutien incondition-
me fallait grandir et affronter son manque et le fois dans le travail. Je tiens à remercier tous Pour revenir à mon travail, j’ai réalisé un
nel du roi Mohammed V.
combler. Mon père reste pour moi un person- ceux et celles qui m’ont fait confiance. portrait avec de vrais témoignages sur le colo-
Ces Algériens ont toujours œuvré pour l’in-
nage sympathique, un père sensible et muni nel Lotfi, ceux qui l’ont accompagné et ceux
dépendance du Maghreb, du Maroc et de la
d’un talent de reporter inégalable et d’une élé- Combien de temps cela a-t-il demandé ? qui furent proches de lui. Je voulais arriver à
Tunisie et, bien entendu, à l’édification d’un
gance naturelle qui est propre à lui. Je n’en ai 4 années de travail assidu. une version plus sérieuse.
Maghreb uni. Suivra la naissance de la confé-
pas assez profité, mais le travail que j’ai réalisé Porquoi le film sur le colonel Lotfi n’a eu
rence de Tanger en 1958, où se réunirent les
est une grande partie de l’amour que j’ai pour Comment définissez-vous l’identité de la aucune audience internationale ? C’est la
leaders de l’Etoile nord-africaine. Le GPRA
lui. Il ne m’a jamais quitté. famille révolutionnaire ? question que je me pose. Je le dis encore une
aura organisé cette tentative importante qui
Les origines, les actions de la famille et fois : le cinéma peut devenir une 2e économie
dérangera l’Hexagone d’une manière considé-
Comment s’est passé votre travail ? leurs choix. Tout le monde a besoin de savoir en Algérie et ne peut être dirigé par une admi-
rable. Cette réunion ne trouvera pas d’écho
Je me suis retrouvé à élaborer trois réali- ce qu’il s’est passé il y a 60 ans, c’est à partir nistration figée, des conglomérats simplistes et
favorable…Cette première immigration d’Algé-
sations distinctes : le montage image, le mon- de là que les valeurs intrinsèques se valident. ignorants. On a fait fuir Isabelle Adjani et plus
riens a résisté à la famine, la sécheresse dès
tage photo et la trame sonore ou la composi- Les jeunes ont besoin de héros, ils ont besoin tard Oliver Stone.
la fin du XVIIIe siècle, puis à la guerre provo-
quée par l’invasion française et après l’empri- tion musicale au format cinéma. Il fallait donc d’histoires vraies.
avec des photos et très peu d’archives filmées Pour ma part, je suis peut-être chanceux Que faut-il de plus, pour assainir l’arro-
sonnement de l’Emir Abdelkader en 1847.
raconter une histoire, réussir à l’a rendre inté- d’avoir pu remonter toute mon histoire, d’avoir gance et les erreurs de comportement au
Ces Algériens du Maroc, un siècle plus
ressante pour les jeunes générations. autant de témoins encore en vie. sein des décideurs du cinéma algérien
tard, accueilleront à leur tour d’autres Algériens
Le regard des hommes ne vous trompent misérable d’images ?
venus de l’intérieur du pays, une communauté
Qui était Si Lehbib Benyekhlef ou jamais, quand vous annoncez qui vous êtes et Le cinéma est une priorité pour un gouver-
décimée des villages du Sud-Ouest algérien.
Seddikioui ? pourquoi vous êtes là. Une chose est certaine, nement qui défend son image à l’international.
Dès 1954, plus de 500 000 réfugiés fuiront
C’était mon grand-père, il avait les deux cela m’a fait grandir et j’ai compris une partie Comme nous le savons, l’audiovisuel est aussi
l’horreur de la guerre. Des représentants algé-
noms. Le premier, Benyekhlef, qui fut l’officiel de l’Histoire du Maghreb et de l’Algérie. La un pouvoir universel et une arme culturelle et
riens du Croissant-Rouge organiseront un
de l’état civil, originaire de Sidi Benyekhlef à famille révolutionnaire est un acquis et un héri- identitaire pour toutes les nations.
accueil des plus chaleureux à cette population
Mascara, né à Meghnia en 1909. Il émigre au tage que nul ne peut changer. L’Algérie a droit, elle aussi, à une prise en
durant toute cette période. Le Maghreb, dans
Maroc où il grandira et deviendra un notable charge dans ce secteur, encore invisible et
les années 1950, était en constante ébullition
dans la région d’Oujda, professeur d’arabe, Qu’avez-vous retenu de la guerre dans inodore. J’espère que la politique du ministre
de mouvements indépendantistes et réagissait
puis technicien en langue berbère et délégué votre travail ? de la Culture actuel sera l’objet de change-
en même temps vis-à-vis de la colonisation. La
du Croissant-Rouge algérien. Il sera aussi le La guerre d’Algérie fut terrible et sans ments positifs et que les jeunes pourront en
population de Casablanca réagissait à l’assas-
fondateur de l’Ecole des cadres du FLN. recours pour beaucoup de monde, la misère, la profiter, et que ce soit commercialisé non seu-
sinat de Hadi Chaker à Tunis, de Jacques
Si Lehbib était très lié à Hcène Omar Boukli faim et l’ignorance la plus totale. lement en Algérie, mais dans le monde où les
Lemaigre Dubreuil au Maroc et en Algérie et à
qui était, lui, président du Croissant-Rouge Les images françaises le montrent bien, j’ai critères de sélection sont catégoriques sur la
Paris à l’assassinat bien plus tard de l’avocat
algérien à Tanger. Il y avait une forte commu- choisi de montrer autre chose qui a existé profondeur des thèmes, la technicité et l’origi-
Aoudia. Ces événements ont fondé la solidari-
nauté d’Algériens à Oujda puis sur tout le reste aussi. J’ai été porté par le romantisme et la nalité de l’œuvre.
té du peuple maghrébin, relié par les aspects
du Maroc, qui, par la suite, s’impliqueront mas- réalité de la cruauté de la guerre. «Dans l’art on ne triche pas.» Je suis le réa-
religieux, puis de promiscuité frontalière et
sivement dans la lutte de Libération nationale Dans l’histoire de France, le régime de lisateur et producteur qui a eu le moins de bud-
familiale importantes tant à l’ouest qu’à l’est.
algérienne, puisque l’identité en a été la pre- Vichy, durant la Seconde Guerre mondiale n’a get dans tous mes travaux, pour des raisons
Jusqu’au moment où la nécessité de «libérer»
mière résistance de toutes ces familles. jamais été mis en cause dans sa totalité au que j’ignore encore. J’ai donc focalisé sur un
les trois pays limitrophes devint urgente pour la
Le cercle de Sa Majesté le roi sein de la population française, puisque beau- travail plus profond, celui que je viens de réali-
France : isoler l’Algérie de ces trois pays frères
Mohammed V était entouré de plusieurs Algé- coup ont échappé au jugement de Nuremberg ser sur le MALG. Avec peu de moyens, j’ai
et voisins : le Maroc, la Tunisie et la Libye.
riens lettrés et influents comme Kaddour Ben- pour les politiques de l’époque, pour leur colla- réussi à le finir avec ténacité et volonté.
En 1956, Oujda, ville frontalière, deviendra
la base arrière de la lutte de Libération nationa- ghabrit de Sidi Bel-Abbès, Aouzou Mameri de boration et leur adhésion effective et malheu-
la Kabylie et Benyekhlef de Mascara, qui reuse au régime hitlérien. Les Maghrébins se Vous considérez-vous comme historien ?
le, et ce, pour accueillir des étudiants d’Europe
étaient tous en relation avec le roi directement sont aussi battus pour la cause française Non, investigateur oui, l’histoire nécessite
et d’Algérie. Ces mêmes étudiants deviendront
pour les besoins du Royaume et qui seront durant le début du XIXe siècle et durant la d’abord un travail de plusieurs années et c’est
par la suite l’organe le plus important de la
nécessaires plus tard, c’est-à-dire à partir de Seconde Guerre mondiale. La mosquée de une spécialité universitaire et un métier. Je n’ai
naissance des services secrets algériens et le
1956, pour d’autres raisons. Seddikioui est un Paris fondée par Si Kaddour Benghabrit en été qu’un catalyseur pour refléter le travail du
passage obligé de tous les chefs révolution-
nom de guerre que mon grand-père donnera à juillet 1926 sera l’essentiel repli dans l’hôpital MALG, et seulement pour cette aventure, réa-
naires. Ce sont donc des familles algériennes
mes oncles qui étaient à l’intérieur des maquis de cette même mosquée de tous les Maghré- lisée avec romantisme et conviction. Mon tra-
sur le territoire marocain, qui aideront à l’éman-
de la zone VIII, certainement pour ne pas être bins blessés au combat. C’est dire combien vail a consisté à agir en premier lieu par ins-
cipation de la lutte de cette grande partie de
localisés, car l’armée française était fortement nous avons payé un lourd tribut pour la France. tinct, puis inévitablement à des regroupements
l’Histoire. Le terrorisme colonialiste a été vio-
installée aussi au Maroc. De ce fait, il proté- officiels, puis des informations acquises et des
lent et terrible durant plus d’un siècle en
geait ses enfants et notre famille de tout rap- Comment le MALG a-t-il agi durant la lectures diverses, beaucoup de conversations
Afrique. La Main rouge a été un organe-clef
prochement entre eux par les noms. Il lutte de libération ? avec les membres du MALG, une mémoire
dans la déstabilisation des trois pays.
connaissait un falsificateur dans la région de Le MALG a été un organe invisible, proté- vive incroyable que tous possèdent.
Les images que j’ai découvertes sont
Nador, qui servira plus tard à obtenir des geant ainsi les politiques du GPRA et la pro- Au bout du compte, j’en suis arrivé à devi-
pénibles et ne furent pas assez montrées dans
«vrais-faux passeports marocains» pour les tection de toute la Révolution. ner des actes, des mouvements, des événe-
le cinéma africain et maghrébin. La mémoire
Algériens vivant dans la clandestinité. Il fallait Les cadres de la Révolution et la capitalisa- ments et des silences que j’interprétais…
collective est utile au sein de son enseigne-
avoir ces liens et ce lobby pour circuler dans le tion de cette organisation ont pris en charge le Le président de l’Association de l’ALN/
ment dans les écoles et les universités pour
monde et au Maroc, et pour consolider la dossier des négociations d’Evian, alors que la MALG et des membres solides m’ont transmis
clore le sujet et passer à d’autres sujets
cause nationaliste. Ce fut le cas pour beau- France ne s’y attendait pas. le culte du secret, de la confidentialité
actuels. L’Histoire reste intemporelle, car les
coup de membres de la Révolution algérienne. C’est cette guerre que je montre dans mes et de l’analyse. J’ai compris que le renseigne-
axes sont infinis…
interviews, qui est d’un niveau intellectuel ment est une nécessité à toutes les nations,
Amine Kais, sur quoi avez-vous travaillé supérieur. Pour pouvoir contrer la IVe et la Ve c’est l’objet même de la protection de notre
Qui est Amine Kais ?
exactement? République et le Sedece (Service de docu- révolution. Le renseignement est un outil
Je suis fils de feu Abdellah Benyekhlef et
La naissance des services secrets algé- mentation extérieure et de contre-espionnage), essentiel. La loyauté de certains membres du
de Leïla Boutaleb, deux icônes de la Radio
riens, le MALG, est pour moi la plus belle expé- il fallait beaucoup d’intelligence et de stratégie. MALG vis-à-vis du défunt Abdelhafid Boussouf
nationale algérienne. Mon père ayant disparu
rience de ma vie. J’ai pu obtenir leur confiance J’ai saisi la force de frappe des services m’a stupéfait, je n’ai jamais vu autant d’égards
le 21 septembre 1981 à l’âge de 49 ans.
au bout de deux ans et demi. Je me suis rendu secrets algériens durant cette période et l’ai et de respect vis-à-vis d’un homme.
Aujourd’hui j’ai le même âge que lui, j’ai survé-
des services secrets algériens»
Le Soir
d’Algérie
RÉALISATEUR PRODUCTEUR :
Boussouf Si Mabrouk.
C’est dire combien l’ossature de cet organi-
sation fut importante durant la lutte de libéra-
tion, sachant d’emblée que nous n’avions pas
de «pays», puisque colonisés et bafoués sur
notre territoire national depuis 1832. Tout fonc-
tionnait au sein du MALG avec un organe
ministériel, des départements de renseigne-
ment, une présidence et en fin de compte un
Etat mobile avec ces ambassadeurs, face au
Maghreb et au monde.
Boussouf dirigeait l’organisation des ser-
vices d’Agadir au Maroc, et ce, jusqu’au
Moyen-Orient en passant par toute l’Europe
occidentale, est et ouest. Tous ont entre 17 et
28 ans, c’est quand même extraordinaire et
inimaginable à croire. Abdelhafid Boussouf,
dès 1956, mit en place la plus importante orga-
nisation politico-militaire, ce que le MTLD, le
PPA et le CRUA ne purent réaliser avec toutes
les difficultés de l’époque. Cela confirmera plus
tard que cette prise en charge, avec le regretté
Ben M’hidi et Abdelhafid Boussouf, à partir de
la Wilaya V, a été le l’élément déclencheur de
la réussite d’une guerre psychologique et
d’une action diplomatique aboutie. Je rends par
la même occasion dans mes documentaires un
vif hommage inconditionnel à JFK, qui fut un
allié de notre cause alors qu’il était sénateur et
à son fameux discours devant l’assemblée du
Sénat américain le 2 juillet 1957 dans lequel il
prendra position. John Fitzgerald Kennedy
s’opposa aux essais atomiques en Algérie en
1960, il eut le courage et la distinction de tran-
cher la question algérienne face à la Ve Répu-
blique. C’était un grand homme et son messa-
ge vis-à-vis de l’Algérie fut une nécessité à la
cause algérienne, et ce, grâce à des hommes
comme M’hammed Yazid, Chanderly aux
États-Unis, Ahmed Francis, Saâd Dahlab et
Abdelhafid Boussouf. Un hommage également
à Enrico Mattei, puis Salah Bouakouir qui paye-
ront leur engagement de leur vie.
Il ne faut pas donc oublier les actes terro-
ristes de cette période du Sedece et des IVe et
Ve République.
Que pensez-vous de l’affaire Abane
Ramdane ?
Je n’en ai pas parlé dans mes documen-
taires. Pour le défunt Abane Ramdane, c’est
aux historiens d’expliquer la véhémence de
l’environnement de l’époque, la pression, les
urgences et la problématique hiérarchique au
sein de l’état-major général.
Les relations entre certains chefs n’étaient
pas bonnes et le ressort de tout à chacun reste
un travail idéologique pour les historiens.
Est-ce qu’on remet tout en question pour
cette partie de l’Histoire ? Non. La Wilaya V et
d’autres ont produit des éléments de grande
qualité, l’Histoire a été quelque peu dérivée et
c’est dommage que ces débats intestinaux
reviennent à la charge…
Qui sommes-nous pour juger l’Histoire ? Ibn
Rochd disait : «L'ignorance mène à la peur, la
peur mène à la haine et la haine conduit à la
Que voulez-vous dire ?
violence. Voilà l’équation.»
Entretien
Larbi Ben M'hidi.
Je veux dire qu’il faut passer à autre chose,
le futur est plus important d’une part et la vérité
n’est peut-être pas toujours bonne à dire pour
des situations délicates, d’autre part. Avant
d’entamer mon travail, je me suis posé une
seule question : pourquoi avait-on confisqué
les archives du MALG ? Alors à partir de ces
éléments, j’avais le droit aux hypothèses et à
beaucoup de réserves sur le contenu et le
fonds documentaire. La vérité est nécessaire,
si le peuple est prêt à l’accepter, sachant dès
lors que d’autres problèmes comme le dossier
des harkis n’est pas encore clos. Il reste beau-
coup à dire sur ce sujet. C’est pour cela qu’il
me fallait retrouver l’histoire de ma famille et si
on arrive déjà à s’intéresser en se penchant en
tant que citoyen sur «sa propre histoire», on
avancera certainement vers une vérité indivi-
duelle citoyenne d’abord, puis commune par la
suite. Le MALG a eu de la décence durant plu-
sieurs années sur le renseignement des évé-
nements de l’Histoire et non par crainte, bien
au contraire. Comme je l’ai dit plus haut, si on
ne règle pas les problèmes au moment voulu
pour toute collaboration avec l’ennemi, velléités
et trahisons, c’est trop tard ou pas pour agir sur
le devenir d’une nation. L’intox, la manipulation
et les procès hâtifs, les exactions extrajudi-
ciaires de l’armée française ont décapité l’iden-
tité algérienne, et une grande partie du peuple
est restée dans l’ignorance de ces faits. Le
capitaine Léger, le général Jacquin, Belounis et
le commando Georges ainsi que le 11e Choc
restent pour moi le début d’une recherche
sérieuse. C’est là où sont les véritables explica-
tions de l’Histoire cachée…
Doivent-ils rester dans l’anonymat, tous
ces «harkis» ?
Non, on doit les localiser en Algérie, ça
serait une insulte à tous les sacrifices pour ce
pays. Je défends donc aujourd’hui l’acte révo-
lutionnaire contre l’ignorance misérable et l’in-
gratitude morale. Mon travail est dédié d’abord
à mes parents Leïla et Abdallah, puis à la famil-
le Benyekhlef, en particulier Si Lehbib, mon
grand-père.
Avez-vous travaillé seul sur ces
projets ?
J’ai travaillé seul sur le fond. Je tiens à
remercier le président de l’Association de
l’ALN/MALG, Dahou Ould Kablia, ainsi que mes
amis du MALG, sans oublier M. Cherouati Nou-
reddine, M. Boutarfa Noureddine, la Sonatrach,
Sonelgaz et Air Algérie, les directions de com-
munication impliquées de ces mêmes structures
et l’association Aida, en particulier Abdelouahab
Rahim pour m’avoir soutenu au travail d’Histoire.
Mon équipe technique, qui a cru en mon travail
et à laquelle je dois beaucoup.
Quelles sont vos références cinémato-
graphiques ? Comment travaillez-vous vos
sujets?
Mes références cinématographiques sont
diverses. Ernest Lubitsch, Robert Bresson,
Si Lehbib Benyekhlef.
Jean-Pierre Melville, Jacques Audiard, Sergio
Leone, Stanley Kubrick, Terrence Malick, Mar-
tin Scorsese, F. F. Coppola, Paul-Thomas
Anderson, Jaafar Panahi, Hany Abu Assad,
Wong Kar Wai Jane Campion, Clint Eastwood
et d’autres… Le cinéma est mon métier et ma
passion. Observer les vicissitudes de l’Histoire
mondiale tout autant qu’individuelle, avec
curiosité et discernement, avec poésie et émer-
veillement, avec ironie et souvent un regard qui
m’amuse, parfois avec colère.
Mes sujets, je les travaille en coup de
foudre ; quand j’aime une histoire, je veux à
tout prix la mettre en scène et l’offrir au public.
Peu importe le temps que cela demandera,
donc mes motivations ne sont pas un cinéma
exotique et certainement pas les parades des
festivals et encore moins le ridicule, qui ne tue
plus aujourd’hui pour les œuvres algériennes
que je vois sur Youtube et pas dans les salles
internationales où la distribution est de grande
rigueur. Le cinéma palestinien et iranien est
fantastique. L’identité en images de ces pays a
fait déjà le tour du monde depuis 15 années.
Ce sont des films que l’on peut revoir toute une
vie, c’est ça le cinéma. Mes sujets sont divers,
j’aime la lecture qui me procure l’inspiration, et
la presse liée aux évènements du monde. Boris
Vian m’intéresse, ainsi que Scott Fitzgerald et
Ibn Arabi.
Quel est votre référence du cinéma
algérien ?
J’ai découvert Nehla, il y a quelques années
et j’en ai été bouleversé, c’est un grand film
algérien, dont la valeur est universelle. Beloufa
mérite le détour pour les jeunes
générations, sans oublier Merzak Allouache
pour qui j’ai un profond respect pour tout
ce qu’il fait.
Quel est votre ou vos acteur(s)
préféré(s) dans le cinéma ?
Marlon Brando, un personnage unique pour
ses choix, son parcours et son engagement
total, Robert De Niro, Meryl Streep et un jeune
acteur algérien prometteur, Nabil Asli.
Vous considérez-vous comme un Bous-
souf Boy ?
En tant qu’artiste et par mon engage-
ment, oui ; je dois aimer mes personnages
avant de les raconter.
Ma relation avec le MALG a été des plus
enrichissantes sur tous les plans. Je défends
ce corps essentiel dans le passé et dans l’Al-
gérie jeune d’aujourd’hui.
Amine Kais, auteur, réalisateur et producteur de cinéma de :
1 ) Les Familles révolutionnaires.
2) Les Immortelles du SRL (Service de renseignement et liaisons).
3 ) Les Transmissions nationales DTN/A.
4 La Naissance des Services secrets DDR DVCR/B.
5) La Naissance des Services secrets DDR DVCR DLG/C.
6 ) L‘Histoire de L’armement.
7) Le Col. Lotfi et la Wilaya V.
8) L’Histoire de l’Aviation algérienne.
Mardi 1er novembre 2016 - PAGe 7
John Fitzgerald Kennedy.
Avez-vous eu des conflits de généra-
tions au sein de l’Association MALG ?
Avec toute sincérité, aucun. Suspicion obli-
ge, méfiance également, il m’a fallu faire mes
preuves, comme cela ce serait passé avec
n’importe quel service de sécurité et de vigilan-
ce dans le monde, les filmer et leur poser des
questions en électron libre, je fus testé et
jaugé, mais par ma nature spontanée, j’ai pu
faire baisser les boucliers et leur ouvrir le cœur.
Pour les conflits d’âge ou de générations,
aucun. Je tiens à souligner deux points essen-
tiels. Le pemier : quand vous avez affaire à l’in-
telligence, le problème de l’âge ne se pose
même pas.
Le second : c’est l’esprit de ces éléments du
MALG qui m’a fortement impressionné, «ils
sont restés jeunes» et j’ai donc filmé les «Mar-
lon Brando» de la Révolution algérienne. Ils
étaient beaux et jeunes et le resteront dans
mon œuvre documentaire à jamais…
Comment aimez-vous l’Algérie ?
Je ne sais plus, je l’aime quand même. J’ai
appris à l’accepter avec ses défauts.
Elle est tenace, forte et dure, et passe son
temps à se sacrifier.
Alors j’ai appris à lui donner de l’amour sans
rien attendre d’elle.
Je pense que c’est ça le véritable amour…
Maintenant, ma mère adoptive, l’Amérique, me
demande de l’attention, je suis donc prêt à lui
donner mon amour à elle aussi.
Des projets ambitieux ?
Un film d’espionnage dans le genre du plus
grand cinéma des années 1970, le sujet est enco-
re confidentiel. Ce sujet, le dernier, est d’une
grande importance encore une fois pour l’Algérie
et je rentabiliserai tout investissement privé et
étatique.
Quand est-ce que nous pourrons voir les
documentaires ?
Avant la fin de l’année 2016. Certainement
au cours du mois de novembre et le 11
décembre, puis j’espère dans les salles de
cinéma avec le soutien du ministère de la Cul-
ture, également sur les chaînes de la télévision
nationale.
Une pensée personnelle ?
Réaliser un film, une fiction, un documentai-
re, c'est avoir la liberté d'agir et de raconter une
M. B.
autre vérité à l’image.
 «Le 1 Novembre a été décidé le 23 octobre à Raïs Hamidou»
Le Soir
d’Algérie
er
Une semaine avant le déclen-
chement de la Révolution, Moha-
med Boukechoura, 9 ans, assiste,
au domicile familial, à l’un des évé-
nements qui marquera le destin de
toute une nation.
Le Soir d’Algérie : Vous êtes le fils de
Mourad Boukechoura, le militant du PPa-
MTLD qui a reçu, à son domicile de Raïs
Hamidou, les six membres de la Direction
qui décida du déclenchement de la Révolu-
tion du 1er Novembre. Vous aviez, à ce
moment-là, 9 ans et vous en aviez été le
témoin. Comment cela s’était-il passé ?
Mohamed Boukechoura : L’évènement
majeur dans le mouvement national a été mar-
qué par l’acte de naissance de la lutte armée
décidée le 23 octobre 1954 au cours d’une
réunion secrète des six chefs historiques :
Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mostefa
Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Rabah Bitat et
Belkacem Krim.
Cette réunion s’est déroulée au domicile de
Mourad Boukechoura, à Raïs Hamidou (ex-
Pointe Pescade).
L’acte final de la naissance de la Révolution
de Novembre a été dressé ce jour-là, dans le
secret le plus absolu. Il n’a été divulgué aux
premiers éléments du mouvement que
quelques heures auparavant.
Cette réunion décisive du 23 octobre 1954
n’a été sanctionnée par aucun procès-verbal et
n’a été dévoilée à l’opinion publique d’une
manière officielle qu’en octobre 1997, par l’un
des acteurs : Rabah Bitat (paix à son âme et à
tous les chouhada de notre patrie bien-aimée).
Cet excès de prudence était l’un des élé-
ments de la stratégie que les responsables ont
adoptée pour des raisons surtout idéologiques.
Afin de mieux comprendre ces motivations,
il faut remonter aux péripéties qui ont jalonné le
mouvement national depuis les manifestations
de mai 1945, élément déterminant dans
la prise de conscience des militants sur la
nécessité de recourir aux armes pour mettre fin
à l’ordre colonial.
Les multiples tentatives de faire évoluer le
mouvement dans un cadre légaliste n’ont
jamais pu aboutir en raison de l’attitude intran-
sigeante du colonat, qui ne concevait aucun
ordre que le sien.
Le PPA (Parti du peuple algérien) menait,
au début de son existence, un combat paci-
fique dont les revendications étaient complète-
ment légitimes et justes.
La mutation idéologique déterminante du
Mouvement ne s’est affirmée qu’à partir de la
création de l’OS (Organisation spéciale) :
structure paramilitaire secrète constituant le
bras armé de l’organisation.
Cette organisation, avec l’aide de ses élé-
ments les plus actifs, a mené un travail remar-
quable auprès de la population, dans toutes les
régions d’Algérie, pour sensibiliser les militants
sur la nécessité de passer à la lutte armée,
suite à l’attitude intransigeante de la partie
adverse.
Des témoignages édifiants sont rapportés,
dans les ouvrages écrits par certains d’entres
eux, à l’instar de Abdeslam Habachi, Mohamed
Mechati, Aïssa Kechida et certainement beau-
coup d’autres dont nous n’avons pas eu
connaissance. Un témoignage authentique
important, livré par Rabah Bitat, indique que de
nombreuses réunions secrètes, ignorées du
parti, se sont déroulées au domicile de leur
compagnon Mourad Boukechoura, à Raïs
Hamidou. Il souligne de manière non exhausti-
ve les noms de Ben M’hidi, Boudiaf, Ben Bou-
laïd, Didouche, Benabdelmalek Ramdane,
Bouchaïb, Boussouf et bien d’autres.
Cela confirme la continuité de l’action et
l’implication directe des éléments de l’OS dans
la préparation de la lutte armée, dont les actes
décisifs seront adoptés au cours des réunions
majeures de juin et octobre 1954, respective-
ment aux domiciles de Lyes Derriche et Mou-
rad Boukechoura.
Dans quel contexte cet évènement histo-
rique était-il intervenu ?
Afin de comprendre ce qui a fondamentale-
ment motivé les initiateurs de la lutte armée, il
Entretien
MOHAMED BOUKECHOURA :
serait intéressant de décrire les caractéris-
tiques des mouvements politiques durant la
période s’étalant de mai 1945 à la veille du
déclenchement.
Au cours de cette période, trois courants se
sont entrecroisés :
Le premier courant formé par :
- Le mouvement nationaliste modéré incar-
né par Ferhat Abbas qui prônait le droit aux
populations autochtones à une certaine éman-
cipation sous l’autorité de la France ; position
totalement en déphasage par rapport à la réa-
lité de la situation en Algérie à cette époque.
- Le mouvement des Oulémas musulmans
d’Algérie regroupé dans une association à
caractère religieux qui réclamait le développe-
ment de la personnalité algérienne, dans le
cadre d’un statut particulier dédié aux
musulmans.
Ces deux tendances formaient un seul cou-
rant à caractère nationaliste, qualifié de mou-
vement réformiste assimilationniste, dont les
revendications ont été totalement ignorées par
le pouvoir colonial.
- Le deuxième courant fondé sur le principe
de la lutte des classes, dont la vocation s’inspi-
rait du combat mené par les ouvriers autour du
dogme communiste, était favorable à l’émanci-
pation des populations musulmanes, sous l’au-
torité de la France.
Le Parti communiste algérien se démar-
quait de la ligne politique du PCF dans ses rap-
ports avec la population algérienne du fait de la
présence de militants «communistes algériens
et français» acquis à la cause de la justice
sociale et le progrès incarnée par les mouve-
ments nationalistes.
A la même période et pour permettre les
liaisons et le regroupement des éléments de
l’OS traqués par la police française au
lendemain de la découverte de l’organisation
(1950), une structure secrète a été constituée
avec des éléments «sûrs et engagés». Cette
structure qui n’était connue que de l’état-
major assurait la logistique et les liaisons entre
les membres rescapés de l’OS, ce dont a
témoigné Mohamed Boudiaf.
Toutefois les liens idéologiques profonds
qui unissaient les deux partis ne pouvait per-
mettre une rupture avec la ligne directrice tra-
cée par le PCF, profondément attachée à celle
du PCUS de Moscou qui n’avait, en ce
moment-là, aucune volonté de favoriser les
mouvements d’émancipation nés à la fin de la
Seconde Guerre mondiale.
- Le troisième courant, radicalement et fon-
damentalement nationaliste, incarné par le
PPA, puisait sa force dans le discours qu’il
développait en faveur des populations oppri-
mées et prônait déjà en 1936 l’idée d’indépen-
dance dont l’esprit de ces populations était for-
tement imprégné.
Ce profond sentiment allait atteindre
d’ailleurs son apogée, notamment après les
massacres de mai 1945.
Ces massacres ont débuté à Alger le 1er mai
1945, suite à des manifestations pacifiques
organisées par le PPA et se sont ensuite éten-
dus à Sétif, Guelma et d’autres villes de l’Est
constantinois où ils furent perpétués à grande
échelle (45 000 morts).
L’impact sur les populations civiles désar-
mées a été terrible et nourrira irrémédiable-
ment le sentiment de révolte qui prendra nais-
sance à ce moment-là et ne prendra fin qu’une
fois l’indépendance acquise.
Cet évènement provoquera un choc psy-
chologique irréversible tant au sein des popula-
tions que des militants du PPA.
A partir de cet instant, les militants nationa-
listes n’avaient plus qu’une seule idée : l’indé-
pendance par n’importe quel moyen, y compris
la lutte armée.
Quel fut le rôle de l’OS dans la prépara-
tion du passage à l’acte ?
Durant toute la période qui s’étalait de 1947
à 1953, le PPA rassemblait les forces vives du
pays autour de deux organisations, l’une à
caractère politique (le MTLD) et l’autre à carac-
tère paramilitaire (l’OS).
Ces deux organes issus du PPA entrete-
naient des relations de complémentarité,
sachant que le MTLD avait pour mission de
participer à la vie politique en Algérie, à travers
les élections à tous les niveaux et représentait
le vecteur politique nationaliste, dans les
assemblées élues.
L’OS était formé d’une élite de militants for-
gée à la rigueur du combat qui s’est progressi-
vement transformée en puissante organisation,
dont la maturité politique et opérationnelle allait
lui permettre de lancer le mouvement armé en
novembre 1954.
Au cours de la phase préparatoire de la
lutte armée qui débuta en 1950, les respon-
sables de l’OS échangeaient les contacts et
formaient déjà les éléments qui allaient consti-
tuer les premiers combattants de Novembre
1954.
Le «noyau dur» venait de se constituer
entre les cinq chefs historiques qui allaient
prendre en main la responsabilité du
déclenchement lors de l’ultime réunion
du 23 octobre 1954.
A la même période et pour permettre les
liaisons et le regroupement des éléments de
l’OS traqués par la police française au lende-
main de la découverte de l’organisation (1950),
une structure secrète a été constituée avec des
éléments «sûrs et engagés».
Cette structure qui n’était connue que de
l’état-major assurait la logistique et les liaisons
entre les membres rescapés de l’OS, ce dont a
témoigné Mohamed Boudiaf.
Il est important de souligner le rôle majeur
de tous ces acteurs dans le processus de pré-
paration de la lutte armée. De nombreux témoi-
gnages ont été rapportés mais du fait de la
clandestinité, du cloisonnement et de l’étan-
chéité entre les structures, peu d’écrits ont été
produits.
Les historiens devront se contenter de cer-
tains témoignages d’acteurs impliqués dans
cette phase pour peu qu’ils soient encore en
vie ou qu’ils aient laissé quelques traces
écrites ou orales…
avant le 23 octobre, il y a eu la réunion
des «22»…
La réunion des «22», regroupant quelques
militants actifs de l’OS, fortement motivés,
choisis sur la base de leur engagement, mais
aussi sur d’autres critères (jeunes, célibataires,
volontaires…) retiendra définitivement le
principe de la lutte armée pour le recouvrement
de l’indépendance.
Ils formeront, pour la plupart d’entre eux, le
premier noyau de combattants, qui viendront
renforcer les éléments déjà implantés dans
les maquis.
La réunion des «22», après le vote sur la
nomination du responsable à l’échelle nationa-
le en la personne de Mohamed Boudiaf, confir-
mera l’existence du «groupe des cinq» avec
l’adjonction de Larbi Ben M’hidi, Mostefa Ben
Boulaïd, Rabah Bitat, Mourad Didouche. Dès
lors les dés étaient jetés et il ne manquait que
l’adhésion de la Kabylie pour donner au mou-
vement un caractère national.
C’est ainsi que des contacts furent établis
avec les responsables de la région pour
rejoindre le mouvement.
Rabah Bitat, dans son témoignage, parle
d’une réunion regroupant les «cinq» et les
représentants de la Kabylie : Krim Belkacem et
Mardi 1er novembre 2016 - Page 8
Propos recueillis par
Mokhtar Benzaki
Ouamrane, au 28, rue Mulhouse, dans l’atelier
des frères Boukechoura Mourad et Madjid, au
cours de laquelle des décisions majeures ont
été prises : il aurait été question d’unifier les
rangs des maquisards des Aurès et de Kabylie
autour d’une même structure : l’Armée de libé-
ration nationale qui verra le jour le 23 octobre
en même temps que le FLN.
Ce point est extrêmement important, du fait
que Mostefa Ben Boulaïd avait fortement insis-
té auprès de ses compagnons pour ne lancer
l’offensive qu’après l’unification des rangs et
l’adhésion de la Kabylie, chose acquise lors de
cette réunion décisive.
Ces témoignages ont été rapportés par les
acteurs eux-mêmes, survivants après l’indé-
pendance : Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem,
Rabah Bitat.
Ils constituent des indications irréfutables
sur des faits précis vérifiés et vérifiables !
Les contacts avec d’autres personnalités :
Messali Hadj, Abdelhamid Mehri, Lamine
Debaghine, Mouloud Kassim, Demagh El
Atrous… auront tous échoué.
Le jour du 1er Novembre, c’est une poignée
de militants de l’OS et les maquisards de Kaby-
lie et des Aurès qui auront engagé les premiers
combats.
Qu’en était-il de la position des autres
composantes du mouvement national au
cours de la période d’incubation qui sépa-
re le 8 mai 1945 du 1er novembre 1954 ?
Je viens de résumer une période charnière
entre les événements de mai 1945 et le
déclenchement de la lutte armée du
1er Novembre 1954.
Le travail remarquable des militants de
l’OS auprès de la population fortement trau-
matisée par les massacres perpétrés par le
pouvoir colonial français va conduire à une
implication profonde et irréversible de celle-ci
dans le processus de la lutte armée jusqu’à
son aboutissement final.
Cette attitude engagée contraste fonda-
mentalement avec les atermoiements et les
hésitations d’une grande partie de dirigeants
des mouvements politiques de cette époque.
Ces dirigeants, communément désignés
sous le vocable de «personnalités», ne sont
jamais arrivés à transcender leurs «états
d’âme» et leur incertitude, entraînant dans
leur sillage une bonne partie de leurs militants
dans des attitudes attentistes en net déphasa-
ge avec le reste de la population.
Les responsables de l’OS avaient bien
senti ce clivage et menaient un travail de
proximité qui allait être déterminant au
moment du passage à l’acte.
Mohamed Boudiaf, que j’ai eu la chance
de revoir après l’indépendance, me confia, un
jour : «Tu vois, mon cher fils Mohamed, à la
veille du 1er Novembre, nous n’étions qu’une
poignée d’hommes convaincus et motivés et
avions en face de nous une puissance terrible
et fortement armée. De notre côté, nous
n’avions ni armes ni moyens et une certaine
hostilité du personnel politique de l’époque,
qui voyait en nous des aventuriers. Mais nous
avions, pour nous, notre foi, notre engage-
ment envers la patrie, la solidarité de certains
de nos compagnons qui nous sont restés
fidèles du début à la fin et étions convaincus
que la population allait nous suivre. C’est
exactement ce qui est arrivé et el hamdoul-
lah, nous sommes parvenus à libérer notre
patrie.»
On a parfois émis quelques commentaires
sur certains aspects immatures dans la pré-
paration de la lutte armée, mais il nous paraît
évident qu’en analysant froidement la situa-
tion de l’époque, on peut affirmer que la voie
tracée par les dirigeants de l’OS était la plus
réaliste et la seule issue pour aboutir au résul-
tat escompté : l’indépendance !
Cette brève analyse éclaire toute la pro-
blématique du 1er Novembre. Il nous appar-
tient de transmettre ce message aux généra-
tions futures pour qu’elles comprennent le
M. B.
sens de ce sacrifice et le résultat obtenu.
 Le Soir
Régions mardi 1er novembre 2016 - Page

Boudghène, un soir du 1 Novembre 1954

d’Algérie
Blotti au pied de l'immense chaîne de montagnes à 1
200 m d’altitude, Boudghène, ce «pueblo», domine tout le
Grand Tlemcen, en balayant l’horizon, jusqu’aux confins
de la Méditerranée.
L'histoire de ce village est pas-
sionnante. A Tlemcen, il suffit de
demander où se trouve
Boudghene et on vous indiquera
facilement la direction du plateau
de Lalla-Setti. Au fait, qui ne
connaît pas ce quartier populaire
qui a tant fait parler de lui ?
Autrefois, on l'appelait «Grottes
Boudghène» (Ghirane
Boudghène), c'était du temps de
l'administration coloniale.
Dès le début de la Révolution
en 1954, Boudghène allait sortir
définitivement de l'anonymat pour
devenir le fief imprenable des
fidaïs de la région. L'administration
coloniale s'est vite rendu compte
que ce quartier allait lui donner du
fil à retordre. C'est alors que le tris-
tement célèbre Salinas, chef de
SAS, lui consacra tout un pro-
gramme répressif. Les premiers
barbelés encerclent Boudghène
dès 1956. Nul ne pouvait entrer ou
sortir de ce ghetto révolutionnaire
sans être fouillé et fiché par la
nom donné au corps expédition-
naire sénégalais.
Quartier de jeunes fougueux,
rares sont les jeunes qui ont survé-
cu au-delà de leurs 20 ans. Les
noms des chahids se murmurent
de bouche à oreille contre l'oubli.
Les ruelles et derbs sont baptisés
par des souvenirs silencieux. Dans
l'ex-Tahtaha (el bayada), on a,
certes, érigé une grande mosquée,
mais pas l'ombre d'une minuscule
stèle à la mémoire de ceux qu'on
fusillait à l'aube. Qui a souvenir
aujourd'hui de Ouled El Sef, de
Nehari, de Fahchouch, de
Mohamed Seghir un jeune
Marocain tombé les armes à la
main à djebel el-Kaddous au prin-
temps de l'année 1960 ? «Ces
joueurs de billes» au visage imber-
be savaient jouer aussi de la gre-
nade et du 6-35. Ils sont morts
avant qu'ils n'eussent leurs 20 ans.
En mourant à cet âge, ils ont tenu
une promesse, ne pas servir sous
le drapeau tricolore. Boudghène, à
TLEMCEN
er
laires du pays, a fait offrande de sa
jeunesse à la Révolution.
Au lendemain de l'indépendan-
ce, on lui a trouvé une autre appel-
lation un peu plus sympathique,
Boudghène est devenu «le
Mexique».
Abritant plus de 40 000 âmes et
symbolisant tant de misères et
d’indécence face aux chics quar-
tiers de Tlemcen, il reste un quar-
tier réservé exclusivement à cette
frange de la population fidèle à la
tradition du «nif» (l'honneur). Ce
quartier des damnés pendant la
période coloniale reste le pied-à-
terre de tous les exilés fuyant la
campagne.
Tout le monde se rappelle l'exo-
de des années 1970. Bien que
réputé dangereux à l'époque,
Boudghène, le proscrit, accueillait
tout le monde. Si aujourd'hui il pré-
sente une façade un peu plus
moderne, à certains endroits, il
reste un véritable musée. Il suffit
de s'aventurer dans ses ruelles
étroites, de jeter un regard sur les
vieux murs délabrés des chau-
mières datant du siècle dernier
pour savoir qu'il y a encore des
gens qui vivent à mille lieues du
C'est au début de ce siècle que
les premiers gourbis furent
construits au pied de Lalla-Setti.
Plus tard, ces taudis furent géné-
reusement dotés d'un nom :
Boudghène, on lui doit cette appel-
lation grâce à une honorable famil-
le de Tlemcen qui n'est autre que
celle du colonel Lotfi, héros de la
révolution, tombé au champ d’hon-
neur à Béchar.
Après l'indépendance, ce quar-
tier populaire est resté le même,
fidèle à ses enfants et à ses tradi-
tions. Certains de ses habitants
n'ont jamais quitté les lieux. Ils
sont les témoins du passé, comme
du présent. Dans les années 1970,
ce faubourg était désigné comme
le fief de la pègre tlemcénienne,
réputé dangereux. Nul n'osait s'y
aventurer ; ce fut tout simplement
de l'intox, car certains voulaient
tout simplement raser Boudghene
pour implanter de luxueuses villas.
C'est Boumediène lui-même qui
est intervenu pour sauver ce pan
d'histoire (on raconte que
Boumediene aimait ce plateau
dont il gardait beaucoup de souve-
nirs).
En fait, c'est là une vieille idée
9
1958, les autorités d'occupation
avaient projeté la destruction du
douar et la déportation de sa popu-
lation. Des médecins, des universi-
taires sont issus de ce ghetto
accablé de tous les maux et victi-
me de tant de préjugés. Il est vrai
que les choses ont quelque peu
changé, dans les années 1980 : le
petit club de football le CR
Boudghène a offert une ossature
en or au Widad de Tlemcen.
Brahimi, le «goléador» du Widad
et de l'équipe nationale, est un pur
produit de Boudghène. Ce quartier
reste ce haut lieu de faits d'armes.
Il est en quelque sorte La Casbah
tlemcénienne.
Un ancien maquisard me
confia, il y a quelques années,
qu’à la veille du 1er Novembre
1954, trois de ses compagnons
tombés au champ d’honneur
allaient donner le signal de la lutte
armée à Tlemcen en abattant un
colon au château d’eau, à l’est de
Boudghène. Ces jeunes martyrs
se sont retrouvés à El Bayada, un
monticule qui domine les bassins
de la Sipa. Ce lieu, chargé d’histoi-
re, est toujours là, anonyme pour
les uns, historique pour les

Pose de la première pierre du bunker

MOSTAGANEM
garde mobile et les «Saliguènes», l'instar de tous les quartiers popu- monde civilisé. chère au colonialisme, car en quelques survivants de

m. zenasni
Boudghène.

de radiothérapie
Saisie
AÏN-TÉMOUCHENT

de 50 quintaux
Un centre de radiothérapie verra le jour d’ici quelques
mois. La pose de la première pierre du centre de radiothé-
Kharouba qui ouvrira ses portes
probablement d’ici la fin de cette
digestives, thoraciques ORL, et
gynécologiques. de kif en 2016
année. Concernant les équipements Les services de la Sûreté de
rapie a été effectuée ce dimanche en présence du ministre
Nul besoin de préciser que la et autres matériels, on prévoit des la wilaya de Aïn-Témouchent ont
de la Santé et de la Population. radiothérapie est un traitement accélérateurs de particules de organisé, hier, un programme
Le bunker de radiothérapie qui pie a été confié à une entreprise utilisant des radiations pour dernière génération. journées portes ouvertes, à l'oc-
va coûter à l’Etat près de 16,5 mil- nationale qui a construit de nom- détruire les cellules cancéreuses Enfin, des internes, médecins casion du 62e anniversaire du
liards de centimes offre une possi- breuses infrastructures similaires en bloquant leur capacité à se généralistes et manipulateurs déclenchement de la Révolution
bilité aux personnes atteintes de dans le domaine médical. multiplier. qualifiants vont bénéficier de for- du 1er Novembre, journée où on

Chute mortelle d’un maçon à Sayada

cette maladie, des soins sur le pla- Ce centre sera érigé sur une Les principales tumeurs enre- mations sur la maladie en atten- a établi les dernières statistiques

teau pour le traitement de leur mal.
La construction de ce centre à
Mostaganem est un grand pas que
vient de franchir non seulement le
ministre de la Santé mais aussi le
wali et la société civile pour renfor-
cer le combat contre l’une des
maladies les plus redoutables de
notre siècle dans le monde.
Ce centre de traitement va
participer de façon significative au
soulagement des malades et dis-
siper le désespoir de leurs
familles. Le marché pour les gros
a. b.
surface de 500 m2 et sera relié gistrées dans la wilaya sont des dant le jour J de son ouverture. en matière de lutte contre le tra-
aux 5 niveaux du CHU de tumeurs du système nerveux, fic de drogue et les accidents de
circulation.
Le bilan note que 61 affaires
liées à la drogue ont été traitées
par les services de la police
Un maçon a été victime d’une chute ravalement pour le compte d’une entreprise privée. depuis le début de l'année en
mortelle du 10e étage d’un immeuble en La victime a rendu son dernier souffle sur place et cours à nos jours où les mêmes
après le constat du décès par le médecin du Samu, sa
construction à Sayada dans l’après-midi services ont saisi 52,87 quintaux
dépouille a été évacuée à l’hôpital public de la ville de de kif traité.
de la journée de dimanche dernier. Mostaganem.
L'occasion était une opportu-
Un travailleur de bâtiment âgé de 36 ans, originai- Le non-respect des mesures de sécurité serait à nité pour expliquer les rôles et
re de la localité de Mazagran, est tombé aux environs l’origine de cet accident. La gendarmerie a ouvert une tâches des différentes brigades
a. b.
de 16h du 10e étage d’un immeuble en cours de enquête pour déterminer les causes exactes de ce d'intervention, et ce, à travers

4 «pirates de la route» neutralisés par les gendarmes

construction sur lequel il effectuait des travaux de drame.

KHEMIS-EL-KHECHNA (BOUMERDÈS)
travaux du bunker de radiothéra-
Les gendarmes de la brigade de Khemis-El-
Khechna, dans l’ouest de la wilaya de
Boumerdès, ont présenté devant le procureur de
la République du tribunal de Rouiba, wilaya
d’Alger, quatre personnes accusées de crimes, de
sous mandat de dépôt et la quatrième est sous
contrôle judiciaire. Ces pirates de la route ont, en
effet, attaqué le 23 octobre dernier deux jeunes
qui circulaient en motocyclette à hauteur de la
cité Ouled-El-Arbi, dans les faubourgs de la ville
dépouillé les deux victimes de leur moyen de
transport, d’un téléphone portable et d’une
somme de 10 millions de centimes avant de
prendre la fuite incognito. Après 24 heures d’en-
quête, les gendarmes ont identifié les délinquants
plusieurs stands mis en place au
sein de ces portes ouvertes à
l'instar des accidents de la circu-
lation et le trafic des drogues.
Dans l'après-midi, une confé-
rence devait être présentée par
M. Houhou Mohamed suivie par
des hommages qui seront ren-
dus aux membres de la famille
révolutionnaire ainsi qu’aux
agents de la Sûreté des moudja-

abachi l. s. b.
constitution d’une association de malfaiteurs et de de Khemis-El-Khechna (ex-Fondouk). Sous la et procédé à leur arrestation. hidine et qui ont pris leur retraite.
vol qualifié. Trois d’entre elles ont été placées menace de couteaux et d’épées, les criminels ont
 Le Soir
d’Algérie
RELIZANE
Saisie de 74 kg de kif
et une arrestation
Un trafiquant de drogue, dénoncé, vient
d’être appréhendé à bord d’une Volkswagen
série 6 par les éléments de la sécurité routiè-
re et d’intervention relevant du commande-
ment de groupement de gendarmerie de
wilaya de Relizane, non loin de la station de
repos de Hmadna, sur le tronçon de l’auto-
route Est-Ouest, selon un communiqué
rendu public par la cellule de communication
du commandement de groupement de gen-
darmerie de wilaya de Relizane.
C’est à la suite d’une information parve-
nue à leur service et dénonçant le mis en
cause dans cette affaire de drogue et grâce à
un plan établi par l’escadron routier que le
véhicule dénoncé a été intercepté par ces
derniers.
Après une fouille minutieuse, les enquê-
teurs chargés de cette affaire de drogue ont
découvert à bord dudit véhicule 174 pla-
quettes de kif traité soigneusement dissimu-
lées dans la malle, soit une quantité globale
de 74 kg, rapporte ledit communiqué.
L’enquête est en cours en vue de
Mise au point du DG
connaître la provenance de ce poison.
A. Rahmane
de l’ENAD
Suite à l’article intitulé «Tension à l’ENAD de
Sour-el-Ghozlane», nous avons reçu la mise au
point suivante :
«Pour éclairer l’opinion publique, le Conseil
d’administration du groupe ENAD, en date du
30/07/2016, a donné son accord pour :
Le transfert du personnel de la direction
générale du groupe principalement utile pour la
relance des activités du complexe détergents
de Sour-el-Ghozlane, tout en maintenant le
siège social en son lieu d’implantation actuel.
Cette décision s’inscrit dans un but de dévelop-
pement et ce :
1- Rationalisation des coûts de fonctionnement du
siège et d’exploitation du complexe industriel de S.E.G.
2- Supprimer les charges de fonctionnement et
d’entretien du siège du Groupe ENAD situé à S.E.G
(électricité, eau, téléphone, entretien, assurance,
internet, gardiennage, etc.) qui s’élèvent à plusieurs
milliers de dinars par mois (>800.000,00 DA/mois).
3- Mener une politique continue et sans relâche
de lutte contre toute forme de gaspillage tant sur le
plan fonctionnement que sur le plan exploitation et
ce, conformément aux orientations des pouvoirs
publics.
4- Faire des économies d’échelle afin de main-
tenir les emplois, créer de la richesse et, par consé-
quent, créer des emplois à travers de nouvelles
activités et aussi, à travers l’innovation de nouvelle
gammes de produits.
Une politique de relance des activités du groupe
est en cours d’élaboration tant sur le plan organisa-
tionnel que sur le plan développement stratégique
de la filière détergents au niveau du Groupe ENAD
S.E.G.
Nous rappelons que certains cadres du siège
Groupe ENAD ayant peur d’être démasqués par la
discipline, la rigueur dans le travail et surtout la
ponctualité au niveau du complexe, font tout pour
tromper l’opinion publique tout en usant et abusant
des sentiments.
Les allégations portées à l’encontre du prési-
dent du Groupe A.C.S sont purement fausses. Bien
au contraire, un apport financier a été accordé par
le Groupe A.C.S à l’effet de relancer les activités de
l’usine et d’assurer la pérennité.
Son inquiétude quotidienne est portée, entre
autres, sur les préoccupations du groupe ENAD.
Le complexe de Sour-el-Ghozlane a besoin
plus que jamais de ces cadres chimistes, ingé-
nieurs et autres cadres de soutien à l’effet de conju-
guer les efforts avec leurs collègues de l’usine pour
rattraper le retard dans l’investissement, d’accroître
les capacités de production et d’être à la hauteur
pour faire face au phénomène de la mondialisation
afin que le complexe regagne sa place comme fleu-
ron de l’industrie dans la région tout entière.»
Le directeur général P/I
Moatez Salhi
Régions 10
L'huile d'olive de Ferkane commercialisée
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE
TÉBESSA
sous label... tunisien !
L’huile d'olive de la région de Ferkane, une commu- niveau de la région. à froid avec des moyens rudimentaires
Selon des sources crédibles notre sur place 18 litres d'huile vierge extra
ne située à l'extrême-sud du chef-lieu de la wilaya, est huile d'olive se vend dans les marchés très rare sur le marché et se vend à
réputée pour être la meilleure dans tout le Bassin tunisiens, à savoir à Gafsa, Tozeur des prix faramineux.
voire même en Europe..., sous un éti- Dans ce contexte où les investis-
méditerranéen, selon des experts en oléiculture. quetage tunisien. seurs locaux affichent un désintéres-
Malgré cela, cette richesse ances- moderne dans toute la région, le pre- A noter que l’espèce de l'olivier de sement quasi total envers ce produit
trale et millénaire est victime d'un mier pressoir est à 200 km au nord du Ferkane oléastre majestueux et de qualité, alors c'est aux pouvoirs
délaissement total, voire même cou- chef-lieu de la wilaya. unique au monde, selon les experts, publics et aux services concernés de
pable, de la part des investisseurs En contrepartie et à quelques pousse dans une région semi-déser- se pencher sur ce créneau porteur en
locaux qui ne s'intéressent qu'au gain encablures de la frontière, nos voisins tique et sèche dans un environnement initiant une approche pluridisciplinaire,
facile malgré les aides et les subven- tunisiens, professionnels en la matière dépourvu complètement d'humidité, qui prendra en charge le dossier d’in-
tions de l'Etat dans ce créneau. et connaissant parfaitement la qualité offre une huile très visqueuse et dont vestissement agricole dans la wilaya
En effet, durant la période de la de notre huile d'olive de la région de le PH acide est très réduit, jadis répu- de Tébessa qui accuse un retard
récolte et la cueillette qui coïncide Ferkane, surtout la vierge extraite à tée chez les berbères de Ferkane par considérable.
avec les mois d'octobre jusqu’à mi- froid, proposent à nos fellahs un négo- ses vertus médicales, nutritionnelles, Rappelons par la même occasion
novembre, les quelques agriculteurs et ce à leur profit avant que la récolte ne gastronomiques, cosmétiques et thé- que la première huilerie construite par
fellahs de ladite région avec leur périsse en l’état. Ils introduisent illéga- rapeutiques. les Romains, dont les pierrailles et les
moyens rudimentaires et traditionnels lement depuis les passoires de la fron- Sachant qu'un hectare de ladite vestiges témoignent encore de la
n'arrivent pas à satisfaire leurs besoins tière, surtout durant la nuit, des pres- région peut produire jusqu’à 800 kg richesse de la région, se trouve à
Sit-in des travailleurs de la DJS
en huile d'olive et couvrir les charges soirs mobiles et ambulants et prennent d'olives mûres qui fournissent jusqu’ à Berzgane dans la région de Tébessa.
BOUIRA
investies, par manque de pressoir les deux tiers de toute la récolte au 40 kg de pâte qui permettent d'extraire Maâlem Hafid
affiliés au Snapap
dépenses sont jugées exagérées quand mission paritaire, sont autant de pro-
Plusieurs dizaines de fonctionnaires et cadres de la
elles ne sont pas du tout justifiées avec blèmes rencontrés par les fonction-
DJS de Bouira ont observé, hier matin, un sit-in de pro- des exemples cités dans un document naires de la Direction de la jeunesse et
testation de deux heures pour dénoncer le laxisme de la remis au directeur de la DJS en date du des sports dans leur travail quotidien.
16 mai 2016 mais resté sans suite.
direction face à un ensemble de problèmes que les syn- Aussi et pour toutes ces raisons, les
Depuis, plusieurs demandes d’au- fonctionnaires et cadres affiliés au
dicalistes affirment avoir à maintes fois exposés au dience ont été envoyées au DJS pour Snapap ont voulu, par cette action,
directeur et demandé des audiences aux fins de trouver éclaircir la situation des œuvres interpeller directement le nouveau wali
des solutions ensemble mais en vain. sociales mais également, discuter des pour lui exposer tous ces problèmes en
autres problèmes liés directement à la
détail, alors qu'un appel du pied est
Hier, alors que le DJS et quelques dépêcher une commission d’enquête. gestion de la direction par certains
également lancé au ministre de la Jeu-
cadres de sa direction étaient à D’après certains cadres que nous chefs de service, mais là aussi, aucune
nesse et des Sports, El Hadi Ould-Ali,
M'chédallah en train d’honorer les ath- avons rencontrés sur les lieux, le pro- suite n’a été donnée. Des retards dans
pour dépêcher une commission afin
lètes de la wilaya qui ont brillé durant la blème des œuvres sociales traîne les payements et des erreurs dans les
saison sportive 2015-2016 dans diffé- depuis plusieurs années. En effet, le fiches de paye, les indemnités et autres d’enquêter sur la gestion de la DJS de
rentes disciplines, à l’occasion des fes- non-renouvellement des membres de la primes des fonctionnaires, la bureau- Bouira dans tous les domaines, depuis
tivités du 1er Novembre, en présence du commission des œuvres sociales cratie dans l’établissement des docu- les œuvres sociales en passant par les
wali, des cadres de la direction et plu- durant les délais impartis a eu pour ments administratifs, la mauvaise ges- recrutements et les promotions.
sieurs autres fonctionnaires affiliés au conséquence le gel des subventions tion concernant le suivi de la carrière Les protestataires, qui étaient hier
Snapap ont observé une grève de deux durant l’exercice 2015. Cela étant, professionnelle des fonctionnaires, des dizaines devant le siège de la DJS,
heures, de 10h à midi pour exiger des même la gestion antérieure des œuvres leurs nominations, leurs mutations et se disent prêts à fournir tous les détails
autorités de la wilaya, spécialement le sociales prête à confusion puisque, leurs promotions, qui se font sans aux enquêteurs.
La Fédération nationale des travailleurs communaux
ELLE ORGANISE UN RASSEMBLEMENT SUIVI D'UNE MARCHE
nouveau wali ainsi que la tutelle, de selon les protestataires, plusieurs jamais tenir compte de l’avis de la com- Y. Y.
(Snapap) mobilise ses troupes àTizi-Ouzou
Suite à son mot d’ordre de grève nationale des 25, 26 et SG de la CGATA, Confédération géné- Signalons que l’action de protesta-
rale algérienne des travailleurs auto- tion initiée par la Fédération nationale
27 octobre derniers, la Fédération nationale des travailleurs nomes. des travailleurs communaux (Snapap)
communaux affiliée au Snapap, a organisé dans la journée La révision du code du travail ouvre est venue en soutien à une plateforme
d’hier, un rassemblement suivi d’une marche à Tizi-Ouzou. la porte à l’exploitation de l’homme par comportant une quinzaine de revendi-
l’homme, selon le syndicaliste qui prédit cations, portant notamment sur la refon-
En plus des travailleurs représen- sur les acquis et les droits sociaux des
tant des sections communales affiliées travailleurs. un retour inévitable vers la situation te du statut général de la fonction
au Snapap des wilayas de Tizi-Ouzou Très décrié par les syndicalistes du économique et sociale vécue par les publique et des statuts particuliers de
Algériens pour cause des conditions tous les corps des communes, défense
et Béjaïa appuyés par les délégués des Snapap, le code du travail en cours de
coordinations Snapap de dix-sept révision est annonciateur «de régres- drastiques édictées par le FMI durant des droits des travailleuses et tra-
les années 1990, craignant un surcroît vailleurs, particulièrement le droit à une
wilayas ont pris part à cette action de sion pour les acquis sociaux des tra-
Tizi-Ouzou et que l’on souhaite, dans vailleurs qui seront réduits à l’état de de chômage et une paupérisation vie décente à travers le pouvoir d’achat,
accrue des travailleurs et un affaiblisse- la défense du libre exercice du droit
les rangs des organisateurs, être khemmas», s’alarmera une syndicalis-
ment du pouvoir d’achat de ces der- syndical, l’application de l’indemnité des
l’amorce d’une grande mobilisation à te, fustigeant l’UGTA qui soutient les
niers. «Les augmentations salariales agents de l’état civil avec effet rétroactif
travers l’ensemble du territoire national. pouvoirs publics dans ses projets por-
concédées ces dernières années aux à compter du 1er janvier 2008 comme le
Une mobilisation que l’on veut à la teurs d’injustice pour les salariés, consi-
travailleurs sont rognées par une infla- stipule l’article 85 du décret exécutif n°
hauteur des défis auxquels font face les dérant, au passage que la révision en
travailleurs comme l’ont expliqué les cours du code du travail, la suppression tion galopante». 11/334 du 20/09/2011. Abrogation de
délégués de wilayas qui se sont relayés de la retraite anticipée ainsi que la mou- Même tonalité et même colère dans l’article 87bis officiellement. Mais le
devant le parterre de travailleurs com- ture de la loi de finances 2017 sont dic- la bouche de tous les délégués des rejet du nouveau code de travail et l’an-
munaux rassemblés sur l’esplanade tées par le FMI. coordinations du Snapap qui ont été nulation de la décision annulant le
M’Barek-Aït-Menguellet de Tizi-Ouzou Le même discours musclé et fusti- invités à prendre la parole. Suite à quoi départ à la retraite avant soixante ans
qui tous ont dénoncé les mesures anti- geant le pouvoir a été tenu par Rachid une marche a été organisée, dans le sont les points qui ont le plus soulevé la
sociales prises par le gouvernement et Malaoui, membre fondateur et ex- calme, en direction du siège de la colère des protestataires.
qui constituent, selon eux, une menace secrétaire général du Snapap et actuel wilaya. S. A. M.
 Le Soir
d’Algérie Sports Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 12
FOOTBALL

Un seul

Un derby pour un
MC ALGER

slogan : se
SUPERCOUPE D’ALGÉRIE 2016, CET APRÈS-MIDI (17H45) À

racheter
MUSTAPHA-TCHAKER (BLIDA) : USM ALGER - MC ALGER

enjeu factice
Détenteur de la Supercoupe
d’Algérie trois fois (2006, 2007 et
2014), le Mouloudia d’Alger cherche
à confirmer sa suprématie dans cette
épreuve. Les Vert et Rouge ont
comme adversaires leurs frères enne- l Les deux clubs algérois, le
mis de l’USM Alger. MCA et l'USMA, s'affronteront
aujourd’hui au stade Mustapha-
Tchaker de Blida (17h45) à l'oc-
Les deux équipes sont moins per-

casion du match de la
formantes dans le championnat local.

Supercoupe d'Algérie de foot-

Le MCA comme l’USMA voudraient
mettre à profit ce rendez-vous pour se
racheter vis-à-vis de leur galerie res-
pective. C’est en tout cas le slogan des
deux équipes à quelques heures du
match. «En dépit de notre semi-échec
à domicile, nous sommes bien concen-
trés sur notre sujet et nous préparons
ce rendez-vous dans de meilleures
conditions. Nous n’avons d’autres solu-
ball, avec pour enjeu le premier
titre de la saison.
L'USM Alger, champion en
titre, aura à cœur de renouer
avec la victoire et du coup rassu-
rer son public, d'autant qu'en
championnat, le club de
Soustara, battu jeudi dernier par

Photo : Samir Sid

tions que de se racheter à l’occasion
de cette rencontre de Supercoupe
qu’on souhaite remporter afin de
dédier le trophée à nos supporteurs»,
dira Mebarakou, avant d’enchaîner :
«C’est une rencontre entre deux
équipes qui se connaissent parfaite-
ment et il faut oublier le match que
nous avons gagné en championnat,
car les rencontres ne se ressemblent
pas. Il faut donc être vigilant.»
Pour ce duel le coach Menad, déjà
sous pression, du fait qu’il n’a jamais
gagné une finale, souhaiterait sans
le CA Batna (2-1), voit revenir à
une longueur l'ES Sétif et le MC
Oran. Dominée par le MC Alger
en championnat (2-1), l'USMA va
certainement chercher à prendre
sa revanche face à son grand
rival et décrocher par l'occasion
un deuxième trophée de ce
genre après celui conquis en
2013 aux dépens de l'ESS (2-0).
«Le MCA nous a battus en
championnat et nous devons
absolument renverser la vapeur
pour remporter cette Supercoupe
qui nous tient vraiment à cœur.
seront dirigés cependant sur le Abdelmalek Mokdad, qui a l'USMA (1-0). L'édition 2015 de
exhorté ses coéquipiers «à la Supercoupe d'Algérie avait été
banc par le duo Belkacemi-
mettre du cœur pour l'emporter». remportée par l'ESS aux dépens
Aksouh. Du côté du MCA, la
Le MCA espère ajouter un qua- du MO Béjaïa (1-0), dans un
contre-performance concédée
trième trophée de Supercoupe à match disputé à Constantine. La
jeudi dernier en championnat à
son palmarès après avoir été direction du stade Mustapha-
domicile face à la JS Saoura (0-
sacré en 2006, 2007 et 2014, Tchaker a réservé 22.000 billets
0) est venue porter un coup au
respectivement face à la JS partagés équitablement entre les
moral de la troupe. Le coach
Kabylie (2-1), l'ES Sétif (4-0) et... deux galeries.
Djamel Menad a dû remobiliser

Palmarès
aucun doute chasser cette guigne qui
Nous sommes conscients que ses joueurs en vue de cette ren-
le poursuit depuis qu’il a entamé sa
notre public s'attend à une réac- contre qui devait se jouer avant
carrière de coach. En mise au vert
tion positive de notre part. Nous le début du championnat avant 1981 (stade du 20-Août) : RC Kouba-USM Alger 3-1
avec son groupe à l’hôtel El Riyad de 1992 (stade du 5-Juillet) : JS Kabylie-MC Oran 0-0 (JSK vainqueur
n'avons pas le droit de le déce- d'être reportée. «Notre résultat
Sidi Fredj, Menad a axé le travail sur aux tab 4-2)
voir», a affirmé le milieu de ter- face à la JSS va nous mettre
l’aspect psychologique, multipliant la 1994 (stade du 5-Juillet) : US Chaouia-JS Kabylie 1-0
rain usmiste, Amir Sayoud. dans l'obligation de réagir devant
communication individuelle avec ses 1995 (stade du 5-Juillet ) : CR Belouizdad-JS Kabylie 1-0
L'USMA va aborder cette ren- l'USMA au risque d'être envahis
joueurs. Pour cette rencontre, le staff 2006 (stade du 5-Juillet) : MC Alger-JS Kabylie 2-1
contre dans un contexte particu- par le doute. C'est une rencontre
technique a décidé de ne pas convo- 2007 (stade du 5-Juillet) : MC Alger-ES Sétif 4-0

Soustara rêve d’un doublé

lier suite au limogeage de l'en-
quer Chaouchi, Bouhenna, Derrardja
traîneur français Jean-Michel
et Seddiki.
Cavalli, remplacé par le Belge
A. A.
Paul Put. Les «Rouge et Noir»
importante qui devrait nous per-
2013 (stade Tchaker) : USM Alger-ES Sétif 2-0
mettre de nous réconcilier avec
2014 (stade Tchaker) : MC Alger-USM Alger 1-0
nos supporters», a souligné le
2015 (stade Hamlaoui) : ES Sétif MO Béjaïa 1-0.
milieu offensif du «Doyen»,

USM ALGER

Paul Put débute

IL A SIGNÉ SON CONTRAT
DIMANCHE SOIR

vendredi l Détentrice d’un seul

trophée de la Supercoupe
Après avoir résilié le d’Algérie, arraché en 2013
contrat avec Jean-Michel devant l’ES Sétif (2-0), l’USM
Alger rêve d’un second succès
Cavalli dimanche, le
à l’occasion de son match de
président de l’USM
annoncé officiellement pour la
10e journée de la Ligue 1, ce
sera le duo Mohamed
Belkacemi -Mustapha Aksouh
qui a assuré la préparation de
l’équipe pour le rendez-vous
national de Sidi Moussa pour
apporter ses dernières touches
et mettre au point son schéma
techno-tactique pour tenter de
contrer les Mouloudéens. Sur
le plan de l’effectif, hormis
approfondis, le staff médical
estime que l'entorse du milieu
de terrain des Rouge et Noir,
sorti en cours de jeu jeudi der-
nier face au CAB, «n'est pas
grave», mais préfère lui pres-

la Supercoupe d’Algérie
Alger, Rebbouh d’aujourd’hui. Les deux entraî- Benguit, qui souffre d'une crire une semaine de repos. Et

aujourd’hui face au voisin

Haddad, a conclu neurs seront d’ailleurs sur le entorse à la cheville droite, pour éloigner les joueurs d’une
banc de touche à Blida pour
mouloudéen au stade
dans l’après-midi avec tout le monde sera présent. quelconque pression, l’équipe
un nouvel entraîneur composer et coacher l’équipe
Mustapha-Tchaker de Blida.
Raouf Benguit, contraint au a rejoint dimanche l'Ecole
en la personne de Paul à la conquête d’un second repos d’une semaine, ratera supérieure d'hôtellerie et de
Put. L’ancien sélection- sacre. Et pour bien préparer
Les Rouge et Noir, qui vou- également le derby face à restauration d'Aïn Benian pour
neur du Burkina Faso, qui cette super «finale», le staff
draient affirmer leur domina- l’USM El-Harrach de la 10 e la mise au vert traditionnelle
a paraphé un contrat de deux technique usmiste a choisi la
tion du football national, espè- journée programmée samedi. d’avant-match.
ans avec l’USM Alger, entamera sa mission à pelouse du Centre technique

Benguit forfait contre le MCA et l'USMH

rent prendre leur revanche sur Ainsi, après des examens Ah. A.
l’occasion de la 10e journée du championnat de
les matchs perdus respective-
BLESSÉ FACE AU CAB
la Ligue 1 Mobilis face à l’USM El-Harrach. C’est
ment en 2014 lors de la
d’ailleurs Paul Put qui apportera les dernières
retouches d’avant-derby vendredi en présence Supercoupe d’Algérie et en
du duo Aksouh-Belkacemi. Avec l’arrivée de 2016 à l’occasion de la 7e jour-
Paul Put, annoncé dans un premier temps au CS née du championnat de la
Ligue 1 Mobilis. Le départ Le milieu de terrain de site officiel. «Benguit a
Constantine, l’USMA espère retrouver son ryth- l'USM Alger, Raouf Benguit, contracté une blessure à la
me de croisière en championnat avant d’entamer effectif de l’entraîneur Jean-
Michel Cavalli, qui a résilié son souffrant d'une blessure à la cheville droite lors de la 9 e
la Ligue des champions d’Afrique début 2017. cheville droite est forfait aussi journée de Ligue 1 Mobilis
Ancien sélectionneur de la Gambie et de la contrat dimanche, contesté
bien pour la Supercoupe face au CA Batna (défaite 2-
Jordanie, Paul Put a été finaliste de la CAN 2013 dans les milieux usmistes,
contre le MC Alger, aujour- 1), et a dû quitter le terrain à
avec le Burkina Faso. Sacré champion d’Afrique redonnera probablement
d’hui à Blida, que pour le la mi-temps. Outre le match
des moins de 17 ans avec la Gambie, Paul Put confiance aux camarades de
derby face à l'USM El de Supercoupe contre le MC
est diplômé en Belgique. Agé de 60 ans, le tech- Zemmamouche battus à Batna
Harrach, le samedi suivant au Alger, il ratera même le derby
nicien belge qui découvrira le football algérien, a jeudi dernier. Et en attendant
stade du 5-Juillet pour le de la 10 e journée contre
effectué des stages chez de grands clubs euro- la prise en main de la barre compte de la 10e journée de l'USM El Harrach» a détaillé
péens comme Liverpool, Chelsea et la Juventus. technique par le nouvel entraî- Ligue 1 Mobilis, a annoncé le club de Soustara dans un
Ah. A. neur engagé par Haddad, à lundi le club algérois sur son communiqué.
savoir le Belge Paul Put,
 Le Soir
d’Algérie Sports Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 13

L’affaire Zheyun Ye poursuit

FOOTBALL
Adam Ounas
FRANCE

rassure sur sa
CONDAMNÉ À 2 ANS DE PRISON FERME PAR LA JUSTICE BELGE

Put jusqu’en Algérie !

blessure

l Le recrutement par l’USM

Alger de l’entraîneur belge, Paul
Put, à la barre technique des
Rouge et Noir soulève un cer-
tain nombre de questions sur
les critères des dirigeants de
Le néo-international algérien, Adam

nos clubs, mais aussi de la fédé-

Ounas, est sorti blessé dans les der-

ration, dans le choix de leur

nières minutes du match en déplace-

personnel technique, de sur-

ment de son équipe Bordeaux face à

l'O Marseille (0-0), dimanche soir dans
le cadre de la 11 e journée du cham-
pionnat de Ligue 1 française de foot-
ball. Ounas a ressenti des douleurs au
niveau de la cuisse, l'ayant contraint de
céder sa place à son coéquipier
Laborde à la 74 e minute. Le milieu
offensif de 19 ans a, néanmoins, ras-
croît étranger.
L’ex-entraîneur du Burkina
Faso est, à ce titre, une vraie his-
toire belge que la direction du
club de Soustara est en train de
conter à sa galerie. Et pour cause
! Paul Put a débarqué jeudi

suré en fin de partie que sa blessure
n'était pas grave, et qu'il s'agissait
d'une élongation due «à la fatigue».
Ounas avait signé son premier but de
la saison mercredi passé lors du suc-
cès des siens sur le terrain de
Châteauroux (2-0), pour le compte des
16es de finale de la Coupe de la Ligue
de France de football. Il y a trois
semaines, Ounas a été qualifié par la
Fédération internationale pour porter
les couleurs de la sélection algérienne
après avoir joué pour l'équipe de
France des moins de 20 ans.
Bordeaux a annoncé récemment que
sa pépite a reçu sa convocation en vue
de la rencontre en déplacement de
l'Algérie face au Nigeria le 12
novembre en cours dans le cadre de la
2 e journée des éliminatoires du
Mondial-2018..
Photo : DR
passé en Algérie après avoir été
contacté par le directoire du CS
Constantine, en quête d’un
entraîneur depuis voilà six
tée algéroise. Aussitôt, il mettra saison 2004-2005. Lui et certains jordanienne qui l’avait recruté
semaines après le limogeage du fin aux fonctions du Français de ses joueurs avaient affirmé pour diriger sa sélection avait
Franco-Portugais Didier Gomes
Jean-Michel Cavalli et désignera lors du procès que le nouveau déjà décidé de se passer de ses
Da Silva. L’un des membres du
l’ex-entraîneur de Lierse comme mécène de Lierse, le Chinois services tant que ses démêlés
club de l’antique Cirta, Boulhabib
entraîneur principal de l’USMA Zheyun Ye, leur avait demandé avec la justice de son pays
pour ne pas le nommer, a loué
durant les deux prochaines sai- de perdre des matchs afin de n’étaient pas résolus. Depuis
les valeurs de cet entraîneur dont
sons. Sauf qu’un détail aurait diminuer la valeur marchande du mercredi dernier, Paul Put a été
le recrutement ne reviendrait, à
échappé au premier responsable club. Selon la version livrée à la affranchi sur sa situation judiciai-
ses yeux, pas plus cher qu’un
des Rouge et Noir. Mercredi, du justice bruxelloise, les joueurs et re qui le condamne à faire de la
entraîneur local. 24 heures plus
côté de Bruxelles, le citoyen Paul leur entraîneur ont accepté l’ar- prison. Et là des questions se
tard, et les vérifications d’usage
Put qui était sous le coup d’une gent mais ont joué leurs matchs posent dont celle ayant trait à la
faites par les responsables de
décision d’emprisonnement de la (9 au total) à fond jusqu’à ce que manière avec laquelle il a réussi
l’Enafor, les négociations sont
justice de son pays a vu sa peine leur président commence à les à quitter le territoire belge moins
rompues et le Belge qui est venu
de 2 ans prononcée par la Cour menacer. Convaincus de corrup- de 24 heures après le rendu de la
en Algérie pour exercer au CSC
d’appel de Bruxelles en tion, ils ont été condamnés en Cour de cassation de Bruxelles.
est abandonné à son triste sort
décembre 2015 confirmée par la première instance. Paul Put a pris Hier, il a pris l’avion pour aller
dans un hôtel d’Alger.
Cour de cassation laquelle a reje- 2 ans de prison ferme alors que ramener (d’où ?) ses bagages

5 sur 6 pour
L’information fera le tour de la
capitale où de nombreux clubs té tous les pourvois introduits trois de ses joueurs avant de retourner en Algérie
TUNISIE sont à la recherche d’un renfort dans le cadre du dossier des (Vanderstraeten, Delorge et Mitu) vendredi prochain. Sera-t-il au

Chenihi
pour la modique somme de 2,5
millions de dinars (dixit Soussou).
C’est le patron de l’USM Alger,
Rebbouh Haddad qui réussira à
matchs truqués autour de la figu- ont été condamnés à 10 mois de rendez-vous ? Une dernière
re du Chinois Zheyun Ye. Une prison avec sursis. question : l’Algérie, où Put a
affaire qui mettait en cause 8 sus- Un verdict qui prive Paul Put signé pour deux années avec le
pects dont l’ex-sélectionneur du de tous ses droits civiques en champion sortant, serait-elle la

«On est capable de réaliser une

avoir la bonne adresse du lieu où Burkina Faso Paul Put, qui était Belgique et, partant, à l’étranger. «prison» où il purgera sa peine ?
L'attaquant algérien Brahim Chenihi Paul Put passait sa troisième nui- coach de Lierse au cours de la En décembre 2015, la fédération M. B.
a inscrit son cinquième but cette sai-
ZIDANE MOHAMED (DÉFENSEUR DU RC RELIZANE) :

victoire face à l'USMBA»

son dans le championnat de 1re division
tunisienne de football, lors du nul de
son équipe le Club africain face à l'ES
Tunis (1-1) dans l'affiche de la 6e jour-
née. Mené au score depuis la 3e minu-
te, le Club africain a égalisé grâce à
Chenihi à la 19e minute de la partie, à
laquelle ont pris part deux autres com-
patriotes, en l'occurrence, Mokhtar
Belkheiter, du côté des Clubistes et
Hichem Belkaroui dans le camp de
l'Espérance. Grâce à ce nul, le Club
africain préserve son fauteuil de leader
du groupe B avec 13 points, devançant
d'une seule unité son rival et voisin
l'ES Tunis. Chenihi avait été transféré
au Club Africain en juillet 2015 en pro-
venance du MC El-Eulma après la
relégation de ce dernier en Ligue 2
algérienne. Il avait longtemps galéré
lors de son premier exercice en
Tunisie à cause de blessures à répéti-
tion. Le joueur de 26 ans n'est plus
convoqué en sélection algérienne
depuis juin 2015.
l L’un des éléments les plus en vue du Rapid
de Relizane, lors de la dernière rencontre face au
Chabab de Belouizdad, est le défenseur Zidane
Mohamed. Ce dernier a été au four et au moulin
face aux gars de Belouizdad. Dans cet entretien,
il nous dit que lui et ses coéquipiers sont
capables de réaliser une belle victoire face aux
gars de Bel-Abbès.
Une victoire à l’arraché face au CRB, com-
ment analysez-vous cette rencontre ?
En cette neuvième journée de la saison,
les matchs sont toujours difficiles à négocier,
quelle que soit l’identité de l’adversaire,
puisque chacun se bat pour un objectif bien
précis. Face au CRB, notre tâche l’a été
encore plus, ayant en face une équipe du
Chabab qui joue les premiers rôles en Ligue
1, donc, difficile à manier. L’essentiel, en fin
de compte, c’est que nous sommes parvenus
à gagner et à décrocher trois points qui
seront très utiles pour nous, dans notre
quête. Maintenant, nous allons aborder la
prochaine rencontre face à l’USMBA avec un
moral d’acier.
Justement, comment voyez-vous cette
rencontre face à l’USMBA ?
Je ne cesserai de dire que les rencontres
en ce palier de la Ligue 1 Mobilis sont tou-
jours très difficiles à négocier. Les choses
deviennent de plus en plus difficiles pour
toutes les équipes, étant donné que chaque
équipe défend un objectif bien précis. Pour
ce qui nous concerne, on ne va pas lésiner
sur les moyens pour aller de l’avant et assu-
rer notre survie.
Pour conclure, que diriez-vous à vos sup-
porters ?
Qu’ils avaient raison de s’inquiéter, surtout
en voyant tous les problèmes qui secouent
leur club. Ce que je leur demande, c’est de
continuer à nous soutenir, comme ils l’ont fait
face au Chabab de Belouizdad, parce qu’on
ne peut rien faire sans eux. J’espère, seule-
ment, que l’équipe finira par se réveiller et
nous permettre, ensuite, de continuer notre
quête qui ne sera pas seulement aisée.
Propos recueillis par
A. Rahmane
 Le Soir
d’Algérie Sports 14

Paris, Arsenal, Barcelone, l'Atletico

Mardi 1er novembre 2016 - PAGE

FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (PHASE DES POULES, 4e JOURNÉE)

peuvent se qualifier
l Onze des 16 tickets pour les huitièmes de finale de la Ligue des cham-
pions pourraient être validés ce soir et demain lors de la 4e journée de la
phase de groupes de la compétition : dès mardi, le Paris SG, Arsenal, l'Atletico
Madrid ou Barcelone pourraient notamment faire partie des heureux élus.

Paris et Arsenal, qualifiés avant novembre à l'Emirates Stadium.

la «finale»?
Le mano a mano à distance
continue entre le Paris SG et
Arsenal. Les deux formations, qui
ont fait match nul 1-1 au Parc des
Princes lors de la 2e journée, comp-
tent le même nombre de points (7).
Elles pourraient toutes deux se qua-
lifier dès mardi, si l'une ou l'autre
gagne et que l'autre ne perd pas
Tout autre résultat qu'une victoire
aujourd’hui serait en tout cas un
sacré revers pour deux formations
qui se sont toutes deux imposées
ce week-end en championnat, lar-
gement pour Arsenal (4-1 à
Bournemouth), plus difficilement
pour le PSG (1-0 à Lille).
Naples n'en est plus très loin

dans le même temps. Ce, avant de
s'expliquer lors de la «finale» pour
la première place du groupe, le 23
Start (ce soir)
Groupe A
Ludogorets (BUL)-Arsenal (ENG)
Bâle (SUI)-Paris SG (FRA)
Groupe B
Besiktas (TUR)-Naples (ITA)
Benfica (POR)-Dynamo Kiev (UKR)
Groupe C
Mönchengladbach (GER)-Celtic
Glasgow (SCO)
Manchester City (ENG)-FC Barcelone
(ESP)
Groupe D
Atletico Madrid (ESP)-Rostov (RUS)
PSV Eindhoven (NED)-Bayern Munich
(GER)
*Tous les matchs à 20h45 (heure algé-
Poignardé par un but de son
ancien enfant chéri Gonzalo
Higuain, samedi en championnat
face à la Juventus Turin (2-1), le
club napolitain peut se consoler en
validant son ticket pour les hui-
tièmes de finale de la Ligue des
champions, mardi face aux Turcs
de Besiktas. Battus 3-2 à domicile
par le champion de Turquie, les
Italiens seront assurés d'être au tour
suivant s'ils s'imposent et que, dans
le même temps, Benfica et le
Dynamo Kiev font match nul. Dans
ce cas de figure en effet, Besiktas et
Benfica ne pourraient pas dépasser
tous les deux le Napoli. Sinon, il
Guardiola peut-il prendre
sa revanche ?
Humilié 4-0 par son ancien club
de Barcelone mi-octobre, l'entraî-
neur catalan de Manchester City
Pep Guardiola se frotte à nouveau à
Leo Messi et consorts. Le club
anglais, qui reste sur une victoire 4-
0 face à West Bromwich, peut-il évi-
ter une nouvelle humiliation, à domi-
cile cette fois ? Barcelone n'a en
tout cas besoin que d'un nul pour se
qualifier pour les huitièmes de finale
dans le même temps face au Celtic
Glasgow. Le club allemand, vain-
queur 2-0 à l'aller, part néanmoins
favori du match car Glasgow reste
sur neuf matchs sans succès à l'ex-
térieur en compétition UEFA.
L’Atleti y est presque
Une victoire à domicile contre
Rostov, qui n'a pris qu'un point en
trois matchs, et l'Atletico Madrid de
Diego Simeone assurera sa qualifi-
cation pour les huitièmes de finale
Photos : DR
dans la compétition, puisqu'ils ont
gagné tous leurs matchs, sans
prendre de but, et en en marquant
un à chaque fois. Quant au Bayern
Munich, il peut se qualifier s'il s'im-
pose sur la pelouse du PSV
Eindhoven et que, dans le même
temps, l'Atletico s'impose ou fait
match nul contre Rostov. Les deux
formations se retrouveront le 6
décembre lors de la dernière jour-
née, pour une explication entre
deux favoris au dernier carré de la

rienne) sauf Besiktas-Naples program-
mé à 18h45.
Coup d’envoi de
restera deux matchs aux de l'épreuve, et sera assuré de la de la Ligue des champions. Les compétition. Eindhoven pour sa part
Napolitains pour s'extraire d'un première place s'il s'impose et que Colchoneros en profiteraient pour perdra tout espoir de voir les hui-
groupe très indécis. Mönchengladbach ne gagne pas poursuivre leur sans-faute clinique tièmes en cas de défaite.

SPORTS UNIVERSITAIRES
PUBLICITÉ

la saison sportive
Annoncée depuis des
mois, la relance du sport
universitaire, en hibernation
depuis la fin des années
1980, s’est effectuée lundi
matin à l’occasion de la
célébration du 62e anniver-
saire du déclenchement de
la guerre de Libération
nationale. Et c’est en pré-
sence de MM. Tahar Hadjar
et El-Hadi Ould Ali, respecti-
vement ministre de
l’Enseignement supérieur et
Jeunesse et des Sports,
ainsi que MM. Azwaw
Belgacem, président de la
Commission de la jeunesse
et des sports à l’Assemblée
populaire nationale (APN),
du directeur de la Direction
des œuvres universitaires
d’Alger en plus de nom-
breux invités que
l’Olympique sportif des étu-
diants universitaires (OSEU)
a donné le coup d’envoi de
la nouvelle saison sportive
de football avec comme
ambition de généraliser
toutes les activités sportives
au sein des universités et
des campus au niveau
national. Les deux ministres
ont mis l’accent sur la
nécessité de la relance du
sport universitaire. La relan-
ce du sport universitaire
s’est déroulée au stade
annexe du stade du 5-Juillet
avec une première ren-
contre du championnat de

Le Soir d’Algérie honoré par

de la Recherche scienti- du sport universitaire et du football.
fique, et ministre de la championnat universitaire Ah. A.

l’Olympique sportif des étudiants

universitaires (OSEU)
A l’occasion de la relance du sport universitaire la veille
du 1er-Novembre, qui s’est tenue dans le stade annexe du
stade du 5-Juillet, l’Olympique sportif des étudiants universi-
taires (OSEU) a tenu à honorer certains journalistes sportifs
de la presse nationale dont notre journaliste Ahmed
Ammour pour la couverture des activités sportives universi-
taires. Cinq autres confrères ont également été honorés : le
quotidien Echaâb, l’APS, la chaîne El-Heddaf TV, El-
Djazaïria TV et Numidia TV. La cérémonie a été rehaussée
par la présence de M. Abdelhamid Zouba, ancien sélection-
neur national et entraîneur, membre de la glorieuse équipe
nationale de football du FLN, et de M. Azwaw Belgacem,
président de la Commission de la jeunesse et des sports à
l’Assemblée populaire nationale (APN), qui a également été
honoré pour son travail envers la jeunesse et le sport au
sein de l’Assemblée. R. S.
 Soir Retraite

29 000 demandes en 2016

Le Soir
d’Algérie
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 15
Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — e.mail : soiretraite@gmail.com
DÉPARTS MASSIFS À L’ÉDUCATION NATIONALE

Plus de 28 000 demandes de départ à la retraite

ont été déposées par les enseignants en 2016, a indi-
qué dimanche 30 octobre 2016 à Alger la ministre de
l'Education nationale, Nouria Benghebrit.
Lors de la présentation d'un
exposé sur son secteur devant la
commission de l'éducation, de
l'enseignement supérieur et des
affaires religieuses à l'Assem-
blée populaire nationale (APN),
Mme Benghebrit a précisé que
«28 720 demandes de départ à
la retraite ont été jusqu'à présent
déposées par les enseignants en
2016». Plus de 7 000 ensei-
gnants ont bénéficié d'un départ
à la retraite en 2015, a rappelé la
ministre, indiquant que le secteur
a enregistré «une augmentation
constante du nombre des bénéfi-
ciaires de la retraite proportion-
nelle, notamment depuis 2013,
soit après l'entrée en vigueur du
nouveau système d'indemnisa-
tion des fonctionnaires».
Dans ce cadre, Mme Benghe-
brit a mis l'accent sur l'engage-
ment de tous pour «relever le
défi de la qualité au regard des
efforts consentis par l'Etat dans
le secteur de l'éducation».
Des rencontres ont été orga-
nisées avec les partenaires
sociaux et le ministère du Travail
pour expliquer «les mesures
relatif à la retraite et présenter
les statistiques de la retraite pro-
portionnelle depuis 1998».
Ces rencontres ont permis,
selon la ministre, de «démentir
les rumeurs qui circulent sur le
dossier de la retraite, dont celles
relatives au nombre d'années
référentielles pour le calcul de la
prime de retraite qui est de 5 ans
et non de 10», ou «la non-intro-
duction des primes de rende-
ment et d'amélioration de la per-
formance éducative lors du cal-
cul de la prime de retraite».
Par ailleurs, le Premier
ministre, M. Abdelmalek Sellal, a
estimé que c'est tout à fait «nor-
mal» de voir les autorités concer-
nées proposer un projet de loi
sur la retraite, rappelant que
durant les années 1990, il y avait continuer dans cette optique», a A une question sur «le messa- loi relatif à la retraite, il y aura un
une demande pressante du FMI précisé M. Sellal dans une ge» qu'il veut transmettre aux débat dans chaque secteur entre
pour réduire les années de tra- déclaration à la presse en marge syndicats concernant le dossier le ministère et les syndicats sur
vail pour la création de nouveaux de l'ouverture du Salon interna- de la retraite, M. Sellal dira : les modalités de son application
postes d'emploi, mais aujour- tional du livre d'Alger (Sila). Le «Nous n'avons aucun problème d'autant qu'il existe des métiers
d'hui la situation a changé d'au- Premier ministre a insisté sur avec les syndicats.» pénibles où on ne peut pas
tant que la Caisse nationale des l'importance de préserver l'équi- Et d’ajouter : «Il est impos- demander au travailleur d'aller
retraites accuse un déficit pour la libre de la CNR, relevant que sible de discuter avec tous les jusqu'à 60 ans.» «Les portes du
troisième année consécutive et «les chiffres liés aux transferts syndicats, mais uniquement dialogue restent ouvertes», a-t-il
elle bénéficie d'une aide à sociaux en Algérie sont parmi les avec les plus représentatifs.» conclu.

COURRIER DES LECTEURS

contenues dans le projet de loi chaque fois. «Il est impossible de plus importants dans le monde». «En cas d'adoption du projet de LSR

Problème de domiciliation
de pension avec l’agence
elle calculée sur les cinq ou les dix dernières années ? mêmes droits, c'est-à-dire est-ce qu'on peut partir en
Mehdi Omeir retraite au-delà du 31 décembre 2016 du fait que la date

CNR d’Oran
limite de dépôt de dossier pour la retraite est le 31
RÉPONSE : Les dix dernières ou les dix décembre 2016 ? SVP donnez-nous des éclaircisse-
meilleures années du montant des cotisations ments à ce propos, nous vivons dans le flou total et

Quote-part retraite et
payées. grand merci pour ce que vous faites.
Zah Aous
Bonsoir à l’équipe du Soir d'Algérie. Je voudrais

années de pré-salariat
exposer par le biais de votre journal un problème RÉPONSE : Il suffit de faire valider par la CNR
bureaucratique que j'ai subi à la Caisse nationale de votre dépôt de dossier de retraite avant le 31
retraite d’Oran. Je vous informe que je suis en retraite

Demande de retraite
décembre 2016, moyennant un récépissé qui fait foi.
depuis juillet 2016. Actuellement la CNR me verse ma
pension de retraite à ma banque ABC chaque mois. Bonjour à toute l'équipe du «Soir Retraite». Nous

Avant de sortir en retraite je me suis fait octroyer un prêt
sans hypothèque auprès de la même banque.
Le mois d’août 2016 mon employeur a versé mon
préavis à ma banque ABC. Quand j'ai voulu encaisser la
totalité de mon préavis, celle-ci a retenu une partie de
la somme qui est égale à mon prêt, en me donnant un
engagement irrévocable de domiciliation de pension de
retraite me demandant d'aller à la CNR pour signature
du formulaire afin que je puisse retirer la totalité de la
somme. Malheureusement j'ai eu un refus total de la
part du responsable de la CNR d'Oran qui m’a dit qu'il
ne pouvait me signer l'engagement irrévocable de
domiciliation. S’il vous plaît, que dois-je faire ? Merci
beaucoup pour la rubrique «Retraite» et merci pour
l’équipe du Soir d'Algérie.
Un lecteur
RÉPONSE : Il vous faut au préalable saisir par
écrit recommandé avec accusé de réception le
directeur de l’agence CNR d’Oran, avec copie à
sommes un groupe d'enseignants normaliens ayant étu-
dié à l'ENS de 1983 à 1987. On a cotisé pour la sécurité
sociale durant cette période avec 2 taux différents.
A partir du 1er janvier 1985 le taux était de 5% dont
3,5% de quote-part retraite d'après le décret n° 85-30 du
journal officiel du 24 février 1985. Avant le 1er janvier
1985 le taux de cotisation était de 4,5%.
Le problème c'est qu'on n'arrive pas à retrouver le
décret concernant la répartition du taux de cotisation à
la sécurité sociale avant le 1er janvier 1985 pour savoir
de combien était la quote-part retraite. Pouvez-vous
nous aider ? Merci d'avance.
Mounira Garidi
RÉPONSE : Effectivement la part de l’assuré social
avant 1985 était de 4,5%. Pour connaître la quote-part
retraite sur ces 4,5% (soit 3 ou 3,5%), prière vous
adresser à la direction générale de la CNR via un cour-
riel à adresser à <http://cnr-dz.com/contacts/< où on
vous communiquera la référence réglementaire que
proportionnelle bloquée
J’ai formulé une demande de départ en retraite pro-
portionnelle le 24.07.2016 non accordée par la direction
de l'administration locale, service des personnels de la
wilaya de Béjaïa (DAL/SP), en application de l'instruc-
tion du 11-06-2016 de M. le Premier ministre ayant pour
objet de surseoir momentanément à toute demande de
départ en retraite proportionnelle (instruction cosignée
par le ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale et le
DGFP d'Alger). D'un autre côté, ces mêmes services
(DAL/SP Béjaïa) et ceux de l'Inspection de la Fonction
publique de Béjaïa continuent de viser les arrêtés éma-
nant des communes car au niveau de ces collectivités
la procédure suit son cours normalement. Pourquoi ce
deux poids, deux mesures sachant que nous sommes
régis par la même réglementation et les mêmes textes
de la République?

Calcul pension Casnos Date butoir du 31 décembre 2016

votre banque.
Assuré Casnos de Sétif depuis 1988. je vous prie de
m'éclairer sur la procédure de calcul de ma retraite. Est-
vous recherchez.
Salam ! Si je reçois ma pré-notification après la date
31 décembre 2016, est-ce que je bénéficie toujours des
PS : J'ai écris deux fois à M. le Premier ministre : le
08-09-2016 et le 25-09-2016. À ce jour aucune répon-
se. J'ai donné les meilleures années de ma vie, j'ai tra-
vaillé consciencieusement pour ce pays et je crois que
c'est un droit légitime de faire valoir ma demande de
départ à la retraite.
 Le Soir
d’Algérie
LE COUP DE BILL’ART
DU SOIR
Lettres de noblesse
Par Kader Bakou
Le prix Nobel de littéra-
ture 2016 décerné à Bob
Dylan a certainement ouvert
la porte de la «noblesse»
aux auteurs des chansons.
Ce n'est que justice, car cer-
taines paroles de chansons
sont plus belles que certains
poèmes «reconnus».
Des auteurs comme
Paul Simon, l'auteur de The
soun of silence (Le son du
silence) ou Lounis Aït
Menguellet, l'auteur de
Idhaq wul (Cœur oppres-
sé), ne méritent-ils pas
K. B.
d'être nobélisés ?
bakoukader@yahoo.fr
UNE JOURNÉE AU SILA
La culture et la
littérature en fête
Invitée d’honneur de la 21e édi-
tion du Salon international du livre
d’Alger (Sila), l’Égypte a mis le
paquet avec une forte participation
de maisons d’édition égyptiennes
et un programme d’animation
varié, comportant notamment des
conférences et des projections de
films dont ceux adaptés d’œuvres
de Naguib Mahfouz, prix Nobel de
littérature 1988.
«L’Égypte est venue les bras char-
gés», a déclaré M. Azzedine Mihoubi,
en visite au Sila dimanche en compa-
gnie de son homologue égyptien M.
Hilmi Al Nemnem. Le ministre égyp-
tien de la Culture a rappelé que les
relations entre les deux pays sont très
anciennes et datent de l’époque des
pharaons. Azzedine Mihoubi a décla-
ré, de son côté, que l’Algérie essaye-
ra de bénéficier de l’expérience et du
savoir-faire de l’Égypte dans le
domaine des Antiquités. Le ministre
algérien de la Culture a également
parlé de projets de films de fiction
dont les sujets sont ces relations «très
anciennes» entre l’Égypte et l’actuelle
Algérie. En effet et à titre d’exemple,
la princesse égyptienne Cléopâtre
Séléné est devenue en l’an 20 avant
Jésus-Christ l’épouse du roi Juba II
de Maurétanie dont la capitale est
l’actuelle ville de Cherchell. Cléopâtre
Séléné II et Juba II ont été enterrés
dans le tombeau royal de Tipasa,
appelé aussi «Le tombeau de la chré-
tienne», jusqu’à aujourd’hui. Par
ailleurs, Le Caire, l’actuelle capitale
de l’Égypte, a été fondé par les Fati-
mides, partis d’Algérie.
Le ministre égyptien de la Culture
est reparti du Sila les bras chargés
avec, notamment, le livre Les
Femmes de Casanova, signé par
Waciny Laredj. Azzedine Mihoubi,
présent pratiquement chaque jour au
Sila, a animé hier une conférence
conjointe avec Mme Nouria Benghabrit,
ministre de l’Education nationale sur
«La littérature à l’école», un thème
d’actualité et, sans doute, un sésame
vers la formation d’un citoyen avec
tout ce que cela demande comme
éducation et civisme.
21e SALON INTERNATIONAL
DU LIVRE D’ALGER (PALAIS DES
EXPOSITIONS, PINS-MARITIMES,
ALGER)
Jusqu’au 5 novembre
(horaires : 10h-19h) :
Stand de l’Anep, pavillon C :
Mardi 1er novembre à 14h30 : M’hamed
H. signera son livre Yamina Oudaï,
l’héroïne oubliée.
Stand des éditions Dahlab
Culture
L’Histoire de la Révolution par ses auteurs
En li
brai
rie AUX ORIGINES DU MALG DE ABDERRAHMANE BERROUANE
Parlant de certains «historiens algériens», Abderrahmane
Berrouane, nom de guerre «Saphar», écrit dans son livre Aux
origines du Malg. Témoignage d’un compagnon de Boussouf,
paru chez Barzakh : «Pourquoi les historiens algériens ne s’in-
téressent-ils pas à ces exactions, innombrables, commises par
l’armée coloniale dans leur pays, au lieu de nourrir des
controverses inutiles sur telle out telle ‘‘dérive’’ de notre
Révolution ? Certains crimes contre l’humanité ne sont-ils
pas plus importants à dénoncer que les ‘‘divisions’’ et ‘‘diver-
gences’’ entre chefs du FLN ?»
Dans la partie intitulée «L’intox éri-
gée en système», Abderrahmane Ber-
rouane, qui fut le premier étudiant
algérien à rejoindre l’ALN en Wilaya V,
répond à ceux qui, en France, veulent
encore «se venger de l’histoire». Mais
à la limite, c’est «de bonne guerre»
que l’ennemi d’hier continue par
d’autres moyens la guerre contre
La séance de vente-dédicace de
Ahlam Mosteghanemi au Salon c’est
du jamais vu ! Des centaines, de per-
sonnes de 7 à 77 ans se pressaient
afin de se faire dédicacer les livres de
Mosteghanemi, discuter avec l’écri-
vaine ou encore pour une selfie- sou-
venir. «Ce n’est pas uniquement une
vente-dédicace. En ce qui me concer-
ne, c’est surtout la rencontre avec les
gens. Je donne extrêmement d’impor-
tance à chaque rencontre avec
chaque personne, car c’est peut-être
la première et la dernière», a déclaré
Ahlam Mosteghanemi.
Aujourd’hui c’est le 1er novembre,
62e anniversaire d’une nuit de l’année
1954, qui avait changé le destin de
notre pays. Au Sila 2016, cet événe-
ment historique, celui du déclenche-
ment de la guerre de Libération natio-
nale, est célébré avec un grand
nombre d’activités. Ainsi, aujourd’hui
à partir de 14h à la salle du Sila, est
prévue une conférence intitulée 60
ans après : 1956, année charnière de
la Révolution algérienne, qui sera ani-
mée par Malika Rahal, Mohamed
Corso, Me Miloud Brahimi, Rabah
Lounissi, Mohamed Abbas, Ameur
Mohand Amar et Me Marie Claude
Radziewski. A la salle El Djazaïr (à
partir de 15h), l’Anep organise une
rencontre animée par l’historien
Daho Djerbal et l’universitaire et
auteur Rachid Khetab, intitulée Ces
moudjahidine, le choix du cœur, sur
les militants européens et autres
étrangers, de la guerre de Libération
nationale.
Le Sila 2016, c’est aussi la fête
des enfants présents par dizaines de
milliers et pas uniquement dans les
stands du livre pour enfants. Le Sila
qui a enregistré en 2015 un peu plus
d’un million et demi de visiteurs
semble bien parti pour battre ce
record. M. Hamidou Messaoudi, com-
missaire du Festival, a émis le vœu
de «boucler» la manifestation avec 2
millions de visiteurs. Bilan, la nuit du
5 novembre, dernier jour du Salon
international du livre d’Alger, au Palais
des expositions des Pins-Maritimes.
K. B.
Mardi 1er novembre : Farid Bencheikh
signera son livre Criminologie, les
nouveaux défis et le retour aux origines,
préface d’Alain Bauer
Stand des éditions Sedia, pavillon
central :
Vendredi 4 novembre à 16h : Omar
Houache signera son livre Citoyen, quelle
langue parles-tu ? Je parle algérien !
ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE
JOURNALISME ET DES SCIENCES DE
L’INFORMATION (11, RUE MOKHTAR
DOUDOU, BEN AKNOUN, ALGER)
lesoirculture@lesoirdalgerie .com
notre Révolution. Ce qui est incompré-
hensible, c’est de voir cette intox avoir
de farouches adeptes ici. Dans le
chapitre «L’histoire revisitée», l’auteur
donne son témoignage sur certaines
«affaires» dont celle relative à la mort
dans les maquis du colonel Amirouche
et du colonel Si El-Haouès : «Décla-
rer et écrire que Amirouche a été
‘‘donné’’ par les siens, lors de son
déplacement, lorsqu’il voulait
rejoindre la Tunisie en mars 1959,
relève de ceux qui ne connaissent pas
l’ALN et Amirouche, chef maquisard
de premier ordre, et surtout, ont une
connaissance déformée de notre His-
toire de Libération nationale, histoire
arrangée peut-être à leur convenan-
ce», lit-on à la page 264.
«Le colonel Amirouche, dans les
premiers mois de 1959, fut destinatai-
re d’une convocation à partir de l’état-
major/Est pour rejoindre la Tunisie (...)
Les messages furent transmis au tra-
vers de la Wilaya II, qui était dotée de
radio, au travers de la Wilaya I, qui elle
LA GUERRE D’ALGÉRIE DANS LE CINÉMA MONDIAL
Une monographie détaillée
DE AHMED BEDJAOUI
La Guerre d'Algérie dans le
cinéma mondial, mille et une fiches
des films traitant de notre guerre de
Libération à travers le monde est le
nouveau livre de Ahmed Bedjaoui.
Ce sont 400 pages qui ont
nécessité trois ans de travail, nous
signale l’auteur qui précise aussi
que ce livre vient tout juste de sortir
de l'imprimerie. Les amoureux des
bonnes feuilles pourront se faire
plaisir puisqu’il sera présenté pour
la première fois au stand des édi-
tions Chihab au Salon international
du livre (Sila) aujourd’hui 1er
novembre 2016.
«En évoquant le rôle du cinéma
dans la guerre des images qui a
opposé la résistance algérienne à
l’ex-puissance coloniale, nous
avons répertorié plus de mille titres
qui traitent directement du thème,
ou qui y font référence. Ce chiffre
détruit à lui seul l’idée, souvent
répandue, que le cinéma et la télé-
vision ont peu abordé la guerre
d’indépendance en Algérie»
explique-t-il. Et, «plutôt que de se
limiter à un simple énuméré des
titres, il nous a semblé utile de
mettre à la disposition des lecteurs,
mais aussi des étudiants et des
Mercredi 2 novembre à 15h : Dans le
cadre des conférences organisées par
l’Anep, dans le cadre du 21e Sila,
conférence de Richard Labévière,
journaliste et écrivain, intitulée «Le
terrorisme mondialisé».
MAISON DE LA CULTURE AHMED-
AROUA (KOLÉA, TIPASA)
Du 31 octobre au 2 novembre :
Exposition de livres sur l’Histoire.
Exposition de photographies sur la
Guerre de Libération nationale.
Mardi 1er novembre à 14h :
Conférence-débat de Amamra Miloud
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE
aussi en était dotée, les deux missives
devant être remises en personne à
Amirouche par estafette (…) Le colo-
nel reçut sa missive en février 1959.
L’accusé de réception de Amirouche à
la Wilaya I, vu les distances, ne lui
parvint qu’en retard, le colonel Ami-
rouche était déjà tombé au champ
d’honneur (…) à djebel Thamer, près
de Bou-Saâda (…). Ni le colonel Ami-
rouche ni le colonel Si El-Haouès
n’avaient de radio. Ils ne pouvaient
donc ni recevoir, ni émettre de mes-
sages radio, ni pendant leurs déplace-
ments, ni pendant les combats. Dans
tous les cas donc, ils ne pouvaient pas
être repérés par gonio et triangulation.»
A la page 265, on peut aussi lire :
«Amirouche a donc pris la décision de
se rendre à Tunis accompagné du
colonel Si El-Haouès, chef de la Wilaya
VI. Il faut sur ce point préciser que le
colonel veillait personnellement au
secret des itinéraires qu’il allait prendre
à chacun de ses déplacements dont il
ne dévoilait jamais la date exacte, itiné-
raires jalonnés en outre de djounoud
aguerris. Pour rallier Tunis, c’est lui qui
opta pour la voie sud de la Wilaya III en
passant par Bou-Saâda. Le hasard a
voulu que cette région soit en cours
d’encerclement de deux compagnies
de l’ALN en Wilaya VI. Les deux colo-
nels sont tombés dans un accrochage
quand toute la zone a été bouclée,
sans que l’armée française sache
même, à ce moment-là, à qui elle avait
affaire. Ce n’est que plus tard qu’ils ont
été identifiés.»
chercheurs, une monographie rela-
tivement détaillée des œuvres avec
pour chaque film ou émission, une
fiche technique et un résumé. Nous
avons pour cela classé, par cha-
pitre et sous des rubriques regrou-
pant des thèmes récurrents, les
centaines de fiches de productions,
essentiellement algériennes et
françaises, mais pas uniquement.
Cette monographie montre, en
effet, que dans plusieurs pays
européens, les cinéastes et les
téléastes ont proposé des repré-
sentations différentes du conflit.
Certains reportages ont été réali-
sés en pleine guerre par des jour-
nalistes américains et diffusés sur
intitulée «La glorieuse révolution du 1er
Novembre 54». Poésie.
SALLE IBN-ZEYDOUN DE RIADH- EL-
FETH (EL-MADANIA, ALGER)
Jeudi 3 novembre à 19h30 : Soirée
vénézuélienne avec la musique des
Caraïbes et du Maghreb, animée par le
Barrio Marin Trio (Venezuela) et Wlad
Bambra (Algérie).
BASILIQUE NOTRE-DAME
D’AFRIQUE (BOLOGHINE, ALGER) :
Jusqu’au 13 novembre : Exposition
«Une Dame chez Madame l’Afrique» de
Farah Laddi.
17
En ces temps où certains plongent
les yeux fermés sur les «témoi-
gnages» et autres «révélations»
d’obscures personnages étrangers
inconnus au glorieux bataillons de
l’ALN, Si Abderrahmane Berrouane
Saphar estime que «pour l’écriture de
l’Histoire de l’Algérie par les Algériens,
principalement par ceux qui l’ont
vécue, la réappropriation des témoi-
gnages de tous les moudjahidine est
indispensable».
Frantz Fanon a dit : «Le siècle der-
nier a été celui de l’agression et de
l’occupation de l’Algérie. Les Français
ont écrit l’histoire de la colonisation. Il
appartient aux Algériens durant ce
siècle d’écrire l’Histoire de la libération
de l’Algérie. C’est leur droit et leur
devoir.»
Kader B.
Photo : DR
des chaînes de grande audience.
Nous avons même trouvé un film
réalisé par un anonyme pour le
compte de la CIA ! Nous avons
tenu dans cet ouvrage à citer l’en-
semble des films, même les plus
excessifs».
«En tout état de cause, rappelle
Ahmed Bedjaoui, notre objectif
n’était pas de juger ou encore
moins de stigmatiser “l’autre” quel
qu’il soit, mais de donner l’occasion
au lecteur de prendre connaissan-
ce de points de vue différents, par-
fois divergents ou antagonistes. Le
temps qui passe reste le meilleur
architecte de la relativité».
B. T.
THÉÂTRE RÉGIONAL DE BÉJAÏA
Mardi 1er novembre : Dans le cadre de la
8e édition du Festival international du
théâtre de Béjaïa, la Suisse sera présente
à travers la présentation de l’épopée de
Gilgamesh de la Cie Mezza-Luna.
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-
ZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Jeudi 3 novembre à 18h : Dans le
cadre de la 8e édition du Festival
international du théâtre de Béjaïa, la
Suisse sera présente à travers la
présentation de l’épopée de Gilgamesh
de la Cie Mezza-Luna.
MOTS FLÉCHÉS
Le Soir
d’Algérie Détente Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 18
Par Tayeb Bouamar

Son nom
---------------- Son livre
Son prénom
Douleurs
---------------- Gîtes Ex-OUA
Emblème ---------------- ---------------- Y est né
----------------
Lettres Hôpital Fleur
d’Oran
Ancien Font
---------------- semblant
Ferment
---------------- ----------------
Vola Baudet
Siffle
---------------- Décodés Partie
Germanium ---------------- ----------------
---------------- Fruit Diviser
Dépassé
Hutte Dans l’œil Espagnol Changer
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Dans la Privatif Identiques A payer
peine
Terrain
----------------
Préposition
----------------
Editée
Baisse Voies Note
En fut le ---------------- ---------------- ----------------
chanteur Tricot Gosses Fut apte
Auteur Possessif Appris
français ---------------- ----------------
---------------- Obèse Tableau
Prendre
Aliments
Trompé ----------------
---------------- Bols
Siégea ----------------
Ver
Dans le box Capitale Néon
---------------- ---------------- ----------------
Plus Grade Uniforme
qu’assez
Conjoint Préposition Note
---------------- ---------------- Déteste
---------------- Choisir Revenu ----------------
Foot à ---------------- ---------------- Chrome
l’Arbaâ Issue Règle
Shoot Etendue
---------------- d’eau
Riche
---------------- ----------------
Travaux Drame
Irrigue Détériorée Eprouvé
---------------- ---------------- ----------------

ENUMÉRATION
Figure Saisir Sombre

Son récif

L ET T R E S D E : Parana
(l’état de...)
Ces colonnes abritent les noms 1 P
de six œuvres de Roger Nimier. 2 A 1- VILLE
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant = 3 R
2- OCÉAN
«Son pays» 4 A
5 N
U R E T N E A N T H U O 6 A
3- CAPITALE

O M A E T O T S I U R J 7
4- VILLE
8
L E L E V E D A R S N X 9
5- RÉGION
S T N S E U 10

T F A A E E 11 6- CULTURE
12
R R F R S R
I A N D D U S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
IE-GENEES-PANAMA RIS-CARAT-VANTER
S N E S E L U E L B E O Z-ARRETS-RASER-M
IMPAIRS-GATER-CA
EA-BETES-VARAN--
S-DELIA-NASAL-GA
OU-IRE-FADES-SON
T C E S E R U T C E L M PEPGUARDIOLA-SIC
AMERE-AER-INA-RO
SURE-PIVOTA-PAIN
USINA-DIRES-RIDE
ZELE-PAGES-ROSE-
IDOLES-TU-SI-SIR
LIT-T-LIERA-COTE
-BAHIA-REALISTES
E S D A R T A G N A N A RED-RESINE-RP-SD
ES-VAR-AS-DURE-U
U-POMMES-DEMIT-C
OLE-CITES-MALE-L
UE-ARETE-FACE-RI
-RARETE-TETE-SUE LETTRES DE
ROUMAIN-DEVISE-T MANCHESTER-SAGAS PARTHES
1- LÉLÈVE D’ARISTOTE 5- D’ARTAGNAN AMOU-
MOTS FLÉCHÉS (LE PEUPLE)
IV-BIS-LESINE-BE
LAMES-CAB-NE-LOU
ILES-DOMINA-HAIR
2- AMOUR ET NÉANT REUX SET-MO-ILE-SA-SS -AMADO-CINEASTE- ------PERSE---
AS-COPINE-PONDE- JURA-SCORE-MOU-D ----CHAMI-----
3- HUSSARD BLEU 6- JOURNÉES DE LEC- T-ERRERA-GOUTEES ONS-AMONT-BOLERO ----DARA------
INCITES-POMPEI-O RE-TROIS-GERER-N
------TIRIDATE
4- LES ENFANTS TRISTES TURES OURSES-ROUPIE-PU G-EE-SS-PONTS-LA
NIA-L-GE-TER-TEK ENTREE----NI-PAF -----PHRATAA--
MOT RESTANT = FRANCE -TNA-VALETS-F-UN -OURS-----E-BAIL --ORODES------
TES-PELURE-BAC-A BRIE-P-----PA-DO ------SYRIE---
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Le Soir
d’Algérie Détente Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 19

Par Tayeb Bouamar

Cycliste
espagnol

Fleuve Parfums Argent

---------------- ---------------- ----------------
Os Os Utilisas
Voyelle Précieux Diplôme
double ---------------- ----------------
---------------- Chlore Issus
Empeste ---------------- ----------------
----------------
Palis Forum Tissé
Céréale Issus Paire
---------------- Crétin ---------------- ----------------
Argon ---------------- Bulletin Assurances
---------------- Court ---------------- ----------------
Mer (ph) Régulateurs Fleur
Oublie
Possessif ----------------
---------------- Désirait
Svelte ----------------
Obséder
Couleur
---------------- Détruisit
Osés ----------------
---------------- Mince
Terne
Sied Possessif Réserves
---------------- ---------------- ----------------
Confiant Remplir Fermium
Dons Agréables
---------------- ----------------
Attablé Parti
---------------- ----------------
Univers Voies
Pronom Vrai
---------------- ----------------
Sombres Escalade
Shoot Limites
---------------- ----------------
Religieuses
---------------- Donna
Frises forme
Avant Créer Parasite Pas assez
---------------- ---------------- ---------------- ---------------- Pays
Arracher Arsenic Dissimulés Sélénium

Lame Souffles
---------------- ---------------- Preuve
Secs Roue

Egoutter Distance
---------------- ----------------
Plante Creuse

Cobalt Article Parti

---------------- ---------------- ----------------
Jeu Baguette Humides

Difficiles Interjection
---------------- ----------------
Aperçu Sprint

Poèmes Maladroits
---------------- ----------------
Numéroter Robe
Déficit
Démonstratif ----------------
---------------- Report
Mesures ----------------
Jaillir
Pronom
Hélium ---------------- Forêt Vile
---------------- Rongé ---------------- ----------------
Pertes ---------------- Pays Radium
Certains
Unie Emmènera
---------------- ----------------
Baguette Fuite
Epidémie
Habitude ----------------
---------------- Astate
Gêne ----------------
Cédé
Série
Eclats Outil ----------------
---------------- ---------------- Résoudre
Voyelle
Wilaya Arrête double
Calée
Dompter ----------------
---------------- Aggrave
Fer ----------------
Prénom
Vieux Rondeur
---------------- ----------------
Géant Ouverture

Possessif Cour Interjection Impie

---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Signe Shoot Pronom Crasseux
Défaut
Césium Iridium Pronom ----------------
---------------- ---------------- ---------------- Osmium
Amas Gorge Dépôt ----------------
Bavarde
Empesta
Averses Piste ----------------
---------------- ---------------- Décoder
Préposition Saint ----------------
Césium
Infinitif Titre Orifice
---------------- ---------------- ----------------
Roue à Drame Espace
gorge
Régularité
----------------
Pauvreté
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Le Soir
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE

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MEMBRES FONDA-
TEURS :
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Djamel SAÏFI
Fouad BOUGHANEM
Zoubir M. SOUISSI
Mohamed BEDERINA
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DE LA PUBLICATION
: 40.10.10 -
Fouad BOUGHANEM
DIRECTEUR DE LA
RÉDACTION
rue petit), N°1. Est : S.I.E Est : Sodi-Presse
JA Constantine 3e étage - Constantine Centre : Le Soir
P.A.O. : «Le Soir» Tél. : 031 92.34.23 Tél./fax : 026 73 02 Ouest : S.I.O Oran Ouest : MPS
Fax : 031 92.34.22 84 Tél.: 0550 17 26 03
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Le Soir : SIÈGE - Fax : ORAN _yy@yahoo.fr
021 67.06.75 3, rue Kerras Aoued.
Tél. : 041 33.23.95 BÉJAÏA Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
ANNABA illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas
19, rue Larbi Ben-
19, rue du CNRA TIZI-OUZOU M’hidi (rue rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
(Cours de la Bt Bleu,cage C (à côté Piétonnière), Béjaïa-
Révolution) NOTRE JOURNAL
de la CNEP) ville 06000
Tél./Fax : 038 45 00 2e étage, gauche Tél. : 034 21.14.51 fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
96 Tél./Fax : Fax : 034 21.18.60 journalisme moderne :
Téléphone : 038 45 00 026 12 87 04 «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès
89 Tél. : 026 12 87 01 BORDJ-BOU-ARRE-
et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la
RIDJ
BLIDA corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tous
TLEMCEN 2, rue Cherifi les partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux
103, Avenue Ben- Cité R’hiba Bt n°2 Mohamed (près du
Boulaïd Blida classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne
RDC. cinéma Vox)
Tél./Fax : 025 Tél. : 043 27.30.61 Tél./Fax : (035) 68-10- relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,
Fax : 043 27.30.82 52 demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra
Tél. : 025 40.20.20 radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur
BOUIRA IMPRESSION d’attaquer le mal, autant quand il provient de la
CONSTANTINE Gare Routière. Lot Centre : S.I.A Alger
9, rue Bouderbala (ex- ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
 magfemme03@yahoo.fr
Le Soir
d’Algérie
Pour mincir efficacement,
Mardi 1er novembre 2016 - PAGE 23
pensez à vous drainer
Pendant un régime amaigrissant,
le corps libère de nombreuses
toxines qui doivent être éliminées.
Il est donc très important de
drainer l'organisme.
La meilleure solution consiste à associer
des plantes qui s'attaquent aux toxines à
celles qui agissent spécifiquement sur la
silhouette.
Les plantes aux vertus drainantes et
détoxifiantes — parmi lesquelles on trouve
le céleri, le fenouil ou encore la reine-des-
prés — drainent (en profondeur) les surplus
d'eau chargés de toxines et les éliminent en
douceur. Tandis que les plantes aux effets
minceur comme le thé vert peuvent
L'épilation du visage, une histoire de femme !
augmenter la combustion des calories.
Bien que féminines, certaines femmes
n'échappent pas à une pilosité importante. Du
Koulibiac
simple duvet aux poils fournis sur les lèvres,
aujourd'hui les poils s'épilent en douceur et sans
minute aux
épinards
1 pâte feuilletée pur beurre, restes de
poulet, 2 bottes d'épinards lavés et
hachés, 2 œufs, 1 cuillère à café de
vinaigre, 1 jaune d'œuf, sel, poivre
Faites cuire les œufs pendant 10 minutes
dans l'eau bouillante avec le vinaigre.
Refroidissez-les sous l'eau froide et
écaillez-les.
Préchauffez le four à 180°C.
Étalez la pâte au rouleau sur un plan de
travail. Sur la moitié de la pâte, ajoutez les
restes de poulet puis les épinards et les
œufs durs. Salez et poivrez.
Repliez la pâte et soudez les bords à
l'aide d'une fourchette.
Avec un pinceau, badigeonnez avec le
jaune d'œuf les bords sur le dessus.
Laissez cuire 45 minutes au four.
magazine de la femme
Le
BEAUTÉ
3 conseils importants pour votre
cure de drainage minceur
Pour lutter efficacement
contre vos rondeurs, votre
cure de drainage minceur
doit être associée à une
alimentation saine et
équilibrée et à la pratique
régulière d'un exercice
physique.
Pas question de régime
draconien et restrictif, il suffit juste de
corriger quelques erreurs (trop de
graisses ou de sucres, repas
irréguliers, etc.).
Enfin, buvez au moins 1,5 l d'eau par
jour entre les repas car pendant une
cure de drainage minceur, l'organisme
rejette beaucoup de toxines.
sdouleur. L'épilation du visage, du dessus des
lèvres ou des sourcils commence par un
nettoyage soigné de la partie à épiler.
La pince à épiler, une méthode simple et
rapide
Le passage d'une lotion désinfectante évitera
tous risques d'irritation inutiles. Choisissez une
pince bien recourbée aux extrémités pour
attraper facilement le poil sans le couper ou le
casser. Commencez l'épilation des duvets des
lèvres par les poils situés aux commissures des
lèvres et épilez-les en remontant vers le nez en
maintenant la pince vers le bas pour suivre le
sens du poil jusqu'à son épilation. Pour réussir
votre épilation des sourcils ne jamais épiler le
dessus car vous risquez de faire une courbe
descendante qui va alourdir les paupières.
Choisissez une pince de haute précision et
enlevez les poils en maintenant la peau bien
tendue pour respecter le sens de la pousse des
poils. Commencez l'épilation des sourcils par les
poils situés aux coins des yeux et épilez-les en
remontant vers le front en maintenant la pince
vers le bas pour suivre le sens du poil jusqu'à
son épilation.
L'épilation à la cire tiède, une technique
efficace et rapide
La cire tiède permet une épilation en toute
sécurité de l'épiderme du visage. Elle est
Voici ce qui arrive quand vous buvez de l’eau à jeun
L’eau, comme l’oxygène, est un élément
indispensable à notre survie et à tous les
processus vitaux. L’eau est particulièrement
importante, parce qu’elle est l’une des premières
composantes de notre organisme, ce qui la rend
essentielle pour son fonctionnement.
En effet, notre corps est composé de près de
60% d’eau. Celle-ci joue plusieurs rôles, dont :
la régulation de la température du corps ;
le maintien de l’hydratation de la peau ;
la production de la salive, qui aide à avaler la
nourriture ;
l’évacuation des déchets ;
la lubrification des articulations ;
l’amélioration de l’activité mentale et cognitive.
C’est pourquoi les médecins ne cessent de
prêcher l’importance de boire suffisamment
d’eau pendant la journée. Les besoins en eau
varient selon chaque personne (poids, mode de
vie, âge…), mais en général, une personne
adulte doit boire au moins 1,5 l d’eau par jour.
Il est donc important de boire de l’eau tout au
long de la journée, mais particulièrement le
matin, à jeun.
Pourquoi boire de l’eau à jeun ?
En plus d’hydrater le corps et de stimuler et
Photos : DR
toutefois à proscrire sur les boutons et les
petites blessures. Les poils pris à la racine ne
repousseront que 3 semaines plus tard. Pour
réussir votre épilation du visage à la cire,
commencez l'épilation du visage en posant la
cire dans le sens des poils, sur la partie
supérieure des lèvres du nez jusqu'aux
commissures des lèvres. Retirez délicatement la
bande de cire, dans le sens inverse de la
pousse des poils, en la tirant des commissures
des lèvres jusqu'au nez en la maintenant près
de la peau pour ne pas risquer de casser les
poils.
La décoloration, une solution douce et nette
Autre méthode, autre produit, la décoloration
des duvets du visage ne demande que dix
minutes de patience pour rendre les poils
totalement invisibles. La plupart des crèmes sont
à mélanger avant d'être appliquées à l'aide
d'une spatule. Elles se rincent à l'eau tiède et
BON À SAVOIR
laissent la peau nette et douce.
booster toutes ses fonctions, boire de l’eau à
jeun présente de nombreux autres bienfaits.
Cela permet notamment d’éliminer les toxines et
déchets qui peuvent s’accumuler dans le corps
et donc de prévenir de nombreuses maladies.
Boire de l’eau à jeun aide également à traiter
certains problèmes de santé, grâce à son
pouvoir nettoyant. Elle permet notamment de
soulager les maux de tête, la méningite, la
gastrite, la diarrhée, la constipation, les maladies
oculaires, les vomissements, les problèmes
rénaux et urinaires, l’asthme, les bronchites,
l’épilepsie, le cholestérol, les problèmes
cardiaques, les troubles menstruels…
Ail confit
Page animée par Hayet Ben
30 gousses d’ail, 1 c. à s. d’huile d’olive,
sel, poivre
1- Faites revenir les gousses dans l’huile
pendant 5 minutes.
2- Placez-les dans un carré de papier
sulfurisé et faites confire au four Th 4
pendant 20 minutes.
3- Ôtez la peau, versez dans un bol, salez
et poivrez.
4- Servez cet assaisonnement avec une
Un sourire radieux !
volaille grillée.
N'ayez pas peur d'effectuer cet
enchaînement le plus souvent possible. Il
agit efficacement sur le bas du visage.
Souriez !
Position de départ : Placez-vous face à un
miroir.
Travail : Souriez de façon exagérée en
serrant les mâchoires et maintenez 10
secondes. Revenez à la position de départ
et recommencez pendant 2 minutes.
Bénéfice : Cet exercice sculpte et
décontracte les muscles autour de la
bouche. Il favorise un joli sourire et tonifie la
poitrine en musclant le soutien-gorge
naturel.
Conseil : Regardez droit devant vous et
gardez les épaules décontractées.
Comment procéder ?
Voici comment boire de l’eau à jeun, selon la
médecine traditionnelle japonaise, pour profiter
de ses bienfaits :
Dès que vous vous réveillez, avant même de
vous brosser les dents, buvez de 1 à 4 verres
d’eau à température ambiante (jamais glacée).
Essayez de ne pas boire ou manger pendant 30
à 45 minutes après avoir bu cette quantité d’eau
Passé ce temps, vous pouvez prendre votre
petit-déjeuner.
Combien de temps faut-il suivre ce
«traitement» ?
Idéalement, ce geste doit être adopté à vie et
devenir une habitude saine qui préserve la santé
globale et prévient beaucoup de maladies.
Mais il est aussi possible de suivre cette
méthode pour des durées précises. Par
exemple, pour soulager une gastrite ou un cas
de constipation, faites cette astuce pendant 10
jours.
Cette méthode vous aidera à améliorer votre
santé globale et vous apportera une bonne dose
d’énergie, en effectuant un geste simple. Ce
traitement n’a aucun effet secondaire, mais
préparez-vous tout de même à faire des allers-
retours aux toilettes assez souvent !
 PANORAMA Ce qui attend l’Afrique
ick Turse, chercheur et écrivain dibles. Le nouveau patron de sur quatre». Ce contre quoi, «plus de

N américain, est l’auteur du best-

seller Tuez tout ce qui bouge :
La vraie guerre américaine au
Viêtnam et d’un récent ouvrage Ils
vont venir compter les morts :
Guerre et survie au Soudan du Sud.
Il vient de signer une étude sur
les pivots de la présence militaire en
Afrique(*) dans laquelle il revient sur
les échecs répétés des Etats-Unis :
15 ans après l’invasion de
l'Afghanistan des talibans, les
troupes américaines sont toujours là
et leur «retrait» suspendu ; treize
ans après l’occupation de l'Irak,
Washington ne sait toujours pas
comment s’en sortir (6 000 soldats et
des milliers d’entreprises privées de
sécurité peinent à prendre le dessus
sur l'Etat islamique) ; enfin,
Washington est empêtré dans une
guerre complexe et désastreuse en
Syrie.
«Si vous n'avez pas compté, cela
fait trois guerres qui ont mal tour-
né», nous rappelle Nick Turse.
Il enchaîne avec l'intervention
américaine (appuyée par l'OTAN) en
Libye en 2011, laquelle a démantelé
un Etat (certes, autocratique) pour
implanter des mouvements extré-
mistes islamiques importés de tous
les coins du monde.
Au cours de ces dernières
années, le personnel mobilisé, les
missions, les dollars dépensés et les
efforts spéciaux de formation sur le
continent ont pris une ampleur sans
précédent, parallèlement à l’éclosion
des groupes terroristes.
Les deux mouvements (ingérence
étrangère) et foisonnement du terro-
risme semblent aller de pair, l’un ali-
mentant l’autre dans une parodie
médiatique occultant mal leurs com-
plicités.
S’agissant de la «Grande muette»,
l’Africom (pour Africa Command)
américain, le général Thomas
Waldhauser, a fait une déclaration
au Comité des services d'armements
du Sénat (SASC) dans laquelle il
évoque les difficultés auxquelles il
est confronté, Waldhauser répond :
«Un défi majeur est effectivement la
lutte contre les organisations extré-
mistes violentes, en particulier la
croissance d'Al-Qaïda au Maghreb
islamique, Boko Haram au Nigeria,
les Shabaab en Somalie et ISIL en
Libye.»
Trois ans plus tôt, l'homme qui
l’avait précédé à la tête du même
corps (Africom), le général David
Rodriguez, apportait une réponse
similaire à la même question : «Un
défi majeur est effectivement la lutte
contre les organisations extrémistes
violentes, en particulier Aqmi (Al-
Qaïda dans le Maghreb islamique) au
Mali, Boko Haram au Nigeria et les
Shebab en Somalie.»
«Tout ce qui avait changé entre
2013 et 2016, semble-t-il, est l'ajout
d'une plus importante menace», en
l’occurrence l’Etat islamique.
Remontons encore plus loin dans
le temps. Trois ans auparavant, en
2010, le général Ham qui comparais-
sait devant le même comité soute-
nait : «Je crois que la menace extré-
miste (constituée par les Shebab)
émergente en Afrique orientale est
probablement la plus grande préoc-
cupation à laquelle le
Commandement devra faire face
dans un avenir proche.»
Ainsi, d’année en année, chaque
nouveau commandant de l’Africom
donnait «une évaluation plus triste
et désastreuse de la situation face à
l'armée américaine que son prédé-
cesseur. Ham a attiré l'attention sur
une seule grande menace terroriste,
30 exercices majeurs et plus de 1
000 militaires» ont été mobilisés
entre 2013 et 2015.
Les données du Consortium
national pour l'étude du terrorisme
de l'Université du Maryland montrent
que la hausse des attaques au cours
de la dernière décennie coïncide
approximativement avec la création
de l'Africom.
Il n’y a pas photo, dirait mon voi-
sin : «En 2007, on recensait moins
de 400 de ces incidents chaque
année en Afrique sub-saharienne.
L'an dernier, leur nombre a atteint
près de 2 000. Le général de brigade
Donald Bolduc, qui dirige les opéra-
tions des troupes d’élite sur le conti-
nent en Afrique (Socafrica), dépeint
une image qui est plus sombre enco-
re. En novembre dernier, lors d'une
présentation, à huis clos, à la
Conférence annuelle du commande-
ment des opérations spéciales en
Afrique, à Garmisch en Allemagne, il
attirait l'attention non seulement sur
les menaces des Shebab, d’Al-Qaïda
au Maghreb islamique, de Boko
Haram, d’Isil et de l'Armée de résis-
tance du Seigneur, mais aussi de
«43 groupes malins» opérant en
Afrique».
On a l’impression que la multipli-
cation de ces groupes est consub-
stantielle à l’élargissement de la pré-
sence américaine sur le contient.
Que cette dernière serve de mère
porteuse ou de faire-valoir, la corré-
lation ne peut être ignorée et elle
obéit elle aussi à une logique finan-
cière.
Le quotidien italien Il manifesto(**)
rappelait récemment cette vérité
amère : «En débarquant tôt ou tard
officiellement en Libye sous prétexte
de la libérer de la présence de l’Isis
(Daesh), les Etats-Unis et les plus
Par Ammar Belhimer
ammarbelhimer@hotmail.fr
peuvent aussi rouvrir leurs bases
militaires, fermées par Kadhafi en
1970, dans une position géostraté-
gique importante à l’intersection
entre Méditerranée, Afrique et
Moyen-Orient. Enfin, avec la «mis-
sion d’assistance à la Libye», les
Etats-Unis et les plus grandes puis-
sances européennes se partagent le
butin de la plus grande rapine du
siècle : «150 milliards de dollars des
fonds souverains libyens confisqués
en 2011, qui pourraient quadrupler si
l’export énergétique libyen revenait
aux niveaux précédents.»
A. B.
(*) Nick Turse, The US Military
Pivots to Africa and that continent
goes down the drain more,
http://www.tomdispatch.com/
(**) Manlio Dinucci, éditorial du
mercredi 4 août 2016 de Il Manifesto,
traduit de l’italien par Marie-Ange
Patrizio.
http://ilmanifesto.info/la-grande-
spartizione-del-dopo-gheddafi/
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com

N’écar tez sur tout

POUSSE AVEC EUX !
les voix critiques sont rares ou inau- Rodriguez sur trois, et Waldhauser grandes puissances européennes E-mail : info@lesoirdalgerie.com

pas, malheureux !
Par Hakim Laâlam Urgent ! Dernière minute ! La rumeur qui circulait
jusque-là se confirme. Saâdani a été nommé ambas-
hlaalam@gmail.com sadeur auprès de la République arabe…
@hakimlaalam
… sahraouie. La RASD,
pour les intimes comme lui !
C’est écrit partout ! «Ould Abbès n’écarte pas
la possibilité d’une candidature de Bouteflika
pour 2019». Ecarter ? Mais qui a évoqué, ne
serait-ce qu’une tierce de seconde, un tel «écarta-
ge» ? Ecarter la candidature de Abdekka pour
2019, m’enfin ! Regardez autour de vous.
Observez attentivement. Y a un tas de trucs à
écarter. Des millions de machins pouvant être
écartés. Et personne n’y trouverait à redire. Mais
écarter la candidature de notre cher, adoré et
aimé Président du 5e mandat ? Pourquoi diantre
aller gratter un endroit qui ne te démange pas ?
Va écarter tes rideaux, s’il te prend l’envie furieu-
se d’écarter quelque chose. Rien ne s’oppose au
fait que tu écartes tes rideaux. Sauf si, avant
d’écarter les rideaux de ton salon, tu as eu la mal-
heureuse idée, en public, devant témoins, d’écar-
ter d’un revers de la main l’éventualité d’un 5 e
mandat de Abdekka. Là, un conseil, évite d’écar-
ter tes rideaux. C’est pas bon ! Ça peut créer des
courants d’air, et pas que dans les rideaux ! Non,
sérieux, tu veux vraiment écarter, coûte que
coûte, quelque chose ? L’envie irrépressible
d’écarter un bidule te tenaille, te taraude et te
pourrit la vie ? Alors écarte-toi des chemins glis-
sants, des sentiers boueux. C’est bien, ça, l’«écar-
tage» des chemins glissants. C’est même excel-
lent pour la santé. J’en connais un tas, et parmi
eux des amis, qui prennent soin de leur santé.
Pointilleux comme tout. Regardant sur les revête-
ments des sols sur lesquels ils marchent. Jamais
ils ne s’aventureraient sur des chemins glissants
ou boueux ou les deux à la fois. Ceux-là, non seu-
lement, ils n’écartent pas le 5e mandat, mais, en
plus, ils placent plein de balises sur le parcours
de ce 5e mandat, des lampions aux mille feux pour
égayer l’ambiance de campagne, des pancartes et
des flèches super-indicatives au cas où toi ou des
gens de ton espèce, celle des buses aux chromo-
somes affectés, se perdraient en route… s’écarte-
raient du bon chemin. Regarde-les ! Ecoute-les.
Les flonflons du bal à venir battent leur plein.
C’est la fête ! Et toi, tu voudrais t’écarter de cette
ambiance festive ? Allons ! Allons ! Vive
Halloween ! Et fumons tous du thé pour rester
éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.