SOCOTEC
PROTOCOLE OPÉRATOIRE • CONTRAINTES DE PRODUCTION
• N I V E A U D E D É TA I L E T C O N T E N U D E S M A Q U E T T E S •
Livre blanc
Documents de références
1. Cahiers pratique le moniteur n°5763 :
BIM Contenu et Niveau de développement
2. Guide méthodologique pour les conventions
de projet en BIM, MEDI@CONSTRUCT
3. BIM Project Execution Planning Guide V2.1,
2010 The Computer Integrated Construction
Research Group, The Pennsylvania State University
L
a révolution BIM impacte de façon significative Il s’agit d’un document générique permettant de
l’univers de la construction en général et le définir le cadre d’intervention de SOCOTEC pour
contrôle construction en particulier. des projets intégrant une dimension BIM. Il sert
de base à la rédaction éventuelle d’un protocole
Avec l’essor de la maquette numérique, le BIM projet qui intégrera les besoins spécifiques du
(Building Information Model) est devenu une pièce projet et des acteurs. En effet, chaque maquette
maîtresse pour la conception du bâtiment. Mais BIM répond à une démarche projet particulière
rares sont encore aujourd’hui les documents qui visant à développer l’interaction des acteurs
précisent son contenu, son protocole opératoire autour de vues métiers 3D.
et son infrastructure informatique en dehors des
« protocoles BIM » propres à la MOE / Entreprise. La maquette numérique devient ce lieu central
de l’interopérabilité où toutes les informations
Issu de l’expérimentation du BIM, ce protocole sont intégrées et disponibles pour chaque
BIM du contrôle technique SOCOTEC répertorie utilisateur. Sa raison d’être réside dans le concept
l’ensemble des pratiques de SOCOTEC vis-à- d’interopérabilité même si la démarche BIM pourra
vis du BIM et les recommandations pouvant être ensuite intégrer un processus de rendu visuel ou de
formulées par une maîtrise d’ouvrage dans le cadre calcul par les experts métiers (Ingénierie structure,
d’un cahier des charges de la maquette numérique. thermique, confort ou environnementale).
1.1 ACTEURS
Le contrôleur technique a pour mission de contribuer à la prévention des différents aléas techniques
susceptibles d’être rencontrés dans la réalisation des ouvrages. A ce titre, il intervient à la demande du maître
de l’ouvrage (MOA) et donne son avis à ce dernier sur les problèmes d’ordre technique sur la base de la
documentation fournie par le maître d’œuvre (MOE) du projet.
La mise en œuvre de processus BIM induit la nécessaire définition du rôle des acteurs dans ce contexte
innovant.
Commanditaire du projet ou d’une opération, le maitre d’ouvrage est le plus souvent à l’initiative de la mise
en œuvre d’une démarche BIM sur un projet. La mise en œuvre de cette démarche s’accompagne d’objectifs
généraux qui peuvent comprendre :
• L’analyse des contraintes (PLU) et la planification (4D)
• L’amélioration de la communication du projet (Revue de Projet / Maquette de Com’)
• La maîtrise de la qualité du projet et la réduction des aléas liés à la coordination
des différents corps de métier
• Outils de conception, de simulation BIM et de synthèse
• La mise en œuvre d’outils de gestion et de maintenance (Facility Management / GMAO)
Pour communiquer ses objectifs, la maîtrise d’ouvrage met en place un protocole BIM propre à la MOA
définissant les responsabilités des différents acteurs de la maquette numérique tout au long de son
cycle de vie.
Pour une opération spécifique, il rédige le clausier BIM (ou cahier des charges BIM) permettant de définir
les exigences en terme de niveau de détail, de formats d’échanges et de livrables, les principaux usages de
la maquette numérique et les conditions nécessaires pour assurer la continuité des maquettes de la phase
concours à l’exploitation du bâtiment.
EXPLOITANT MAÎTRE
ITA E &
GESTIONNAIRE D’OUVRAGE
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GTB CAO BIM
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maintenance Outils synthèse
JURY, GMAO AMO & chantier, PLM e-Catalogues
HUISSIERS Outils
Outils analyses
d’instructions
Protocole Viewer BIM Protocole
BIM MOA Clausier Viewer BIM BIM MOE
Vérification, Auto-
navigation BIM Vérification
& dialogue
Outils analyses CAO BIM Outils
économique Outils de (ex: Revit) analyses
contrôle
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Dans le cadre d’un projet BIM, la maîtrise d’œuvre mandatée pour la conception sera accompagnée d’une
équipe de Management BIM (interne ou externe), chargée de la maquette numérique.
Le protocole de la maîtrise d’œuvre définit le processus de production de la maquette, la mise en œuvre des
principes de propriétés intellectuelles et de responsabilités ainsi que les différents niveaux de détails des
maquettes numériques qui seront livrées.
L’équipe de la maîtrise d’œuvre désigne un BIM Manager qui a la responsabilité de l’ensemble des prestations
liées au BIM pour le projet. Il est l’interlocuteur principal de la maîtrise d’ouvrage et du contrôle technique
pour ces problématiques.
Le BIM Manager met en place le protocole BIM de la MOE qui doit à minima :
• Identifier les solutions mises en œuvre pour répondre aux exigences du clausier BIM de la MOA
y compris des contraintes identifiées par le contrôleur technique
• Développer les process BIM et la stratégie d’implémentation sur projet
• Lister les livrables BIM
• Définir l’équipe de management BIM mobilisée
• Lister les logiciels utilisés pour la création des maquettes
• Définir la solution de stockage collaboratif et process d’échanges mis en œuvre
Le contrôleur technique reçoit du maître d’œuvre les éléments de conception de l’ouvrage pour avis.
Au cours de la phase de conception, le contrôleur technique procède à l’examen critique de l’ensemble
des dispositions techniques du projet en se basant sur une analyse de risque. Le contrôleur technique
formule un avis sur les différents aléas suivant les éléments techniques fournis en fonction du niveau
d’avancement des études.
En parallèle, cette phase permet l’établissement d’un plan d’intervention qui a pour but de cibler les actions
d’inspection à mener sur les documents d’exécution et en réalisation de travaux.
Le contrôleur technique s’appuie ainsi sur la documentation fournie comprenant à la fois des livrables
traditionnels (plans, notes de calculs,…) et des livrables BIM (maquettes).
La maquette permet, en lien avec les objectifs du maître d’ouvrage, de faciliter la compréhension du projet
par les équipes de contrôle technique, de renforcer les capacités d’analyses des aléas multidisciplinaires et de
permettre l’illustration des avis formulés.
Afin de définir le champ d’intervention du contrôleur technique dans le projet BIM, le présent protocole
s’applique à tous les projets confiés à SOCOTEC. Il pourra être toutefois adapté pour répondre aux besoins
spécifiques de certains projets.
Le protocole BIM du contrôle technique mis en place doit permettre la définition de demandes spécifiques à
communiquer au maître d’ouvrage dès le démarrage du projet. Ces recommandations sont synthétisées dans
les « Conditions d’intervention de SOCOTEC dans le cadre d’une opération BIM » qui sont adaptées à chaque
projet et jointes au contrat de contrôle technique.
Afin de vérifier la prise en compte de ces demandes par le MOE, le contrôleur technique demande à avoir un
droit de regard sur le protocole BIM MOE communiqué au MOA.
Dans le cadre de projets BIM, les équipes SOCOTEC pourront s’adresser aux référents suivants pour la mise
en œuvre de ce document ou des compléments d’informations :
• Éric Trauchessec, Directeur de Projets Construction et CSPS
• David Retière, Directeur BIM
Le schéma suivant présente les différents échanges relatifs à l’intervention du contrôle technique SOCOTEC
vis-à-vis des processus BIM mis en place.
Production Conception
des livrables du Projet Maquette.ifc
par phase (BIM) Examen
des documents et maquettes
Validation Analyse des risques
des livrables
par phase .pdf
Avis sur
conception
Avis BIM
Publication .pdf
marché ACT
travaux
Saisie des avis
rapport SOCOTEC (Rapsotec)
On distingue trois types de réunions de coordination BIM (à minima à chaque livraison Concours, APS, APD,
PRO, EXE, DCE à des fins de visualisation), qui sont :
• Les revues de maquettes internes aux différentes disciplines, organisées par les différents
coordinateur BIM du MOE afin d’intégrer les maquettes numériques des autres disciplines.
Leur fréquence est à définir dans le protocole BIM de la MOE.
• Les revues de projet, organisées par le BIM Manager et impliquant les BIM coordinateurs.
Leur fréquence est à définir dans le protocole BIM de la MOE.
• Les revues de projet impliquant la MOA / AMO BIM, organisées par le BIM Manager.
Pour les projets conséquents, une revue de projet par mois doit être instaurée pour visualiser
l’avancement des maquettes.
Afin de s’intégrer au processus collaboratifs associés au BIM, le contrôleur technique participera sur
demande de la MOA aux revues de projet impliquant la MOA / AMO BIM afin de clarifier les problématiques
soulevées durant ses missions de contrôles et d’en permettre une meilleur compréhension par la MOA et
par le MOE/Entreprise.
Le BIM Manager du MOE devra mettre en place un processus de contrôle qualité des maquettes BIM afin de
garantir l’exactitude de la maquette.
Un processus de vérification des maquettes numérique doit être mise en place pouvant utiliser les outils
mis à disposition par la maquette numérique (détection de clash, nomenclatures…). Le BIM Manager aura la
responsabilité de la procédure permettant la résolution des conflits décelés en revue de maquette.
L’équipe BIM de la MOE veillera notamment à s’assurer du respect des points suivants :
• Positionnement et georéférencement de l’IFC
• Intégrité des objets métier
• Cohérence des plans avec la MN
• Vérifications de la structure IFC
• Nomenclature des objets / fichiers
• Présences des informations objets
• Niveau de détail des objets
• Cohérence des informations objets
• Structure des propriétés IFC
Le BIM Manager devra mettre en place un système de traçabilité des informations, portant sur les analyses
de maquette et les notifications aux différents contributeurs. Il pourra utiliser les divers moyens numériques
à disposition : plateforme PLM, format BCF ou rapport écrit.
Afin d’atteindre un objectif d’interopérabilité, essentiel pour une gestion efficace et collaborative des projets
de construction sur tout leur cycle de vie, SOCOTEC recommande la mise en œuvre de la norme ISO 16739
qui définit le modèle IFC (Industry Foundation Classes) pour ce qui concerne l’échelle du bâtiment. Ce modèle
s’appuie sur un format de fichier orienté objet utilisé par l’industrie du bâtiment pour échanger et partager
des informations entre logiciels.
Géomètres
experts
Gestion Ventilation
patrimoine
IFC
IFC
IFC
IFC
MAQUETTE IFC
Synthèse
technique /
Architectes
NUMÉRIQUE conformité
réglementaire
IFC
IFC
Études
IFC
électricité Chauffage
Études de
construction
Les processus et outils mis en œuvre par SOCOTEC s’appuient sur ce format interopérable permettant de
répondre aux demandes des différents projets qui lui sont confiés.
Les maîtres d’ouvrages, leurs équipes de maîtrise d’œuvre et leurs entreprises de construction doivent ainsi
disposer d’outils logiciels capables d’importer et d’exporter des fichiers au format IFC 2x3. Les livrables BIM
des opérations (lors des études par compétences et lors des chantiers par lots) doivent être réalisés sur ce
format pour être utilisables par les équipes de contrôle technique.
Pour chacune des phases de projet, le BIM Manager est responsable de l’écosystème de logiciels choisis par
l’ensemble de la maîtrise d’œuvre et donc de leur interopérabilité.
Lorsque des processus d’échanges imposent une modélisation particulière de la maquette, le BIM Manager
sera en charge de la rédaction de Spécifications BIM de modélisation qui complèteront le protocole.
Une attention particulière du maître d’œuvre est requise pour l’élaboration de la partie infrastructure du projet.
En effet les outils de modélisation actuels ne permettent pas, ou très peu, l’import et l’export de données IFC.
Ainsi le BIM Manager devra définir une liste des objets attendus/produits et proposera des équivalences vers
le modèle IFC pour permettre l’interopérabilité avec les autres modèles.
La valeur juridique de la maquette numérique durant les différentes phases de projet doit être spécifiée dans
la charte BIM du MOA car le statut juridique de la maquette numérique est encore à ce jour en cours de
définition par le Plan de Transition Numérique du Bâtiment1.
Pendant les phases de conception et de travaux, la maquette numérique est la propriété de son concepteur.
L’ensemble de ses applications et les droits de propriétés concernées restent dans le cadre du protocole BIM
de la maîtrise d’œuvre.
A l’issu de chaque phase, la maquette livrée et consolidée devient la propriété de la maîtrise d’ouvrage.
Le contrôleur technique n’intervient donc pas dans ce processus de transfert de la propriété des données.
Le BIM Manager a pour rôle de définir les droits et les accès à la maquette numérique dans la définition de la
plateforme d’échange éventuelle.
Le BIM Manager aura ainsi la responsabilité d’autoriser l’accès aux données de la maquette numérique en
lecture pour le contrôleur technique. Dans le cadre de ses missions le contrôleur technique ne doit pas pouvoir
accéder en écriture aux fichiers afin d’éviter toute erreur de manipulation sur les données sources, propriétés
de la MOE.
Le protocole BIM rédigé par la maîtrise d’œuvre définit les modalités d’accès, de stockage et d’archivage, ainsi
que la chaîne de validation interne des différents modèles pour chaque phase de projet. Il constitue la base de
la plateforme d’échange des différents intervenants autour de la maquette numérique.
Seules les données et maquette ayant fait l’objet d’une validation interne et/ou publication formelle par la
MOE seront consultées par le contrôleur technique pour la formulation des avis dans le cadre de sa mission.
Le contrôleur technique SOCOTEC ne consultera pas les maquettes en cours de production.
En absence de plateforme collaborative, une liste précise des différents modèles et de leurs modifications
sera réalisée par le BIM Manager pour assurer le suivi de l’évolution des Maquettes Numériques. Cette liste
contiendra le détail de l’ensemble des maquettes réalisées, leurs responsables techniques ainsi que leur état
d’avancement et de validation.
Le rythme de dépôt des maquettes est à préciser dans le protocole BIM du MOE et dépend de la phase de
projets. A minima, la livraison de la maquette devra être effectuée à chaque phase avec une période de réserve
pour la maîtrise d’ouvrage qui est à préciser.
1
Rapport de la Mission « Droit du Numérique et Bâtiment » : http://www.planbatimentdurable.fr/IMG/pdf/Rapport_VF___droit_du_numerique_et_batiment.pdf
3.1 LIVRABLES
Le format IFC est le standard interopérable de la construction. Il doit être imposé pour la livraison des
maquettes numériques.
Le fichier « ifc » est généré par le producteur de la maquette, en précisant ses quantités de bases normalisées
selon les critères IFC (option généralement disponible dans l’export IFC). Tous les documents potentiellement
attachés à la maquette numérique seront au format PDF.
Dans le cadre de ses missions de contrôle technique, SOCOTEC s’appuiera sur des outils spécialisés :
Rapsotec, viewer eveBIM…
Destiné à tous les acteurs de projet de construction, à l’échelle du bâtiment, eveBIM est un outil permettant
la visualisation et la compréhension des maquettes numériques BIM (Building Information Model) en format
standard IFC.
Développé par le CSTB, eveBIM offre une vue de référence aux applications informatiques utilisées par les
professionnels de la construction, afin de mieux partager la connaissance et compréhension du projet.
Le logiciel RAPSOTEC, spécifique à l’entreprise SOCOTEC, est un outil pour la réalisation des missions de
contrôle technique. Il permet via une grille de lecture spécifique à chaque mission de réaliser entre autre le
RICT. Il permet à SOCOTEC de délivrer des avis et rapports structurés répondant de manière pertinente au
cadrage réglementaire de ses missions de contrôle technique.
L’utilisation de logiciels certifiés par le MOE pour l’export et la lecture IFC 2X3 devra être imposée par le maitre
d’ouvrage.
Pour l’ensemble des phases, une taille maximale de 200 Mo est recommandée pour chacun des fichiers IFC.
Il conviendra de découper le projet en plusieurs fichiers, selon un processus défini par le BIM Manager.
La nomenclature devra être conservée et chacune des maquettes devra garder sa bonne localisation relative.
La codification des fichiers IFC livrée doit être la même que les documents natifs du logiciel de CAO. Par
exemple :
AJA_ESQ_EB1_ARC_ENV.rvt (fichier Revit)
AJA_ESQ_EB1_ARC_ENV.ifc (fichier IFC)
Le nom des fichiers ne contiendra pas d’espaces (les remplacer par des « _ »), ni de caractères spéciaux
(notamment les accents), ni de lettres minuscules.
Si pour un même projet, plusieurs maquettes sont livrées, le nommage des éléments communs devra être
identique. Cela concerne notamment les étages, les bâtiments et les espaces.
L’unité de mesure commune sont les unités SI. La dimension de longueur est le mètre.
La précision de mesure doit être compatible avec la précision exigée par la réglementation technique du lot
concerné.
• Les objets BIM doivent être définis selon une arborescence spatiale précise :
Projet > Site > Bâtiment > Niveau > Espace
• Les objets BIM doivent correspondre au bon niveau de hiérarchie et y être bien situés
• Chaque niveau / étage contient l’ensemble des objets de construction s’y rattachant
(murs, portes, fenêtres). Par convention, une dalle plancher appartient au niveau courant
et la dalle plafond appartient à l’étage supérieur. Par conséquent tous les équipements
devront être rattachés à un niveau
• Chaque niveau contient l’information hauteur
3.8.1 PLAN 2D
Les plans 2D seront extraits de la maquette numérique, les informations s’y trouvant seront donc
géométriquement subordonnées et cohérentes.
Néanmoins, lorsque le niveau de détail demandé par la maquette est inférieur à la qualité nécessaire aux
plans, ceux-ci pourront être complétés à conditions que les informations des objets correspondants dans la
maquette numérique soient alors mises à jour.
Les cartouches des plans 2D mentionneront la maquette BIM dont ils ont été issus.
Afin de permettre la visualisation des documents du projet à partir de la maquette IFC fournie, il peut être
envisagé de lier les pièces graphiques et les pièces écrites du projet directement aux objets, espaces ou
niveaux de la maquette.
ous les éléments de la maquette numérique seront modélisés avec l’outil de CAO approprié.
T
Par exemple, un mur devra être modélisé via l’outil mur du logiciel de modélisation choisi
et devra donc générer un IfcWall.
Tous les objets modélisés devront respecter le niveau de développement fourni dans le 4.5
Une nomenclature précise devra être exigée par la maîtrise d’ouvrage, afin de permettre une exploitation
rationnelle de l’ensemble de son patrimoine numérique et la compréhension du modèle.
Cette nomenclature sera notamment importante en ce qui concerne les espaces / pièces du bâtiment afin de
reconnaître le type de réglementation applicable (ex : ERP).
Dans le cadre d’un projet de logement, il est important de distinguer les appartements entre eux dans les
propriétés IFC et de les dissocier des espaces communs (circulation, locaux techniques,…).
Dans les phases ultérieures, il conviendra de préciser ces différents types d’usage en utilisant le mécanisme
de regroupement (qui se matérialise sous la forme d’IfcGroup ou d’IfcZone).
Par exemple, pour les logements on spécifiera tout d’abord la destination du bâtiment comme indiqué ci-dessous :
IfcBuilding -> Pset_BuildingUse -> MarketCategory = “Logements”
Remarque : si le logiciel utilisé ne permet pas d’accéder à la propriété « MarketCategory », cette information
sera renseignée dans la propriété « description » du bâtiment.
Dans les cas où il faut pouvoir identifier le nombre d’occupants d’un même espace (nombre de lit dans une
auberge de jeunesse par exemple), la propriété OccupancyNumber pourra être utilisée (ou à défaut un attribut
se rapprochant de la notion d’occupation comme l’attribut « Occupation » d’une pièce dans Revit).
La structuration proposée par le MOE devra être définie dans le protocole BIM MOE et communiquée au
contrôleur technique pour qu’il s’assure de la pertinence de la nomenclature mise en place.
Une nomenclature précise des objets à partir de la phase PRO pour désigner chacun des objets pourra être
exigée par la maitrise d’ouvrage.
La maîtrise d’œuvre pourra définir une nomenclature des objets de type Masterformat ou Uniclass, en
attendant la définition d’une nomenclature nationale par le PTNB.
Si aucune nomenclature n’a été définie, le BIM Manager veillera à l’utilisation d’une nomenclature explicite
des objets et équipements.
Afin de permettre la gestion intégrée des risques et aléas via la maquette numérique BIM mise à disposition
du contrôleur technique et du maitre d’ouvrage, SOCOTEC s’appuiera sur le jeu de propriétés (Pset) Pset_Risk
qui permet d’associer aux éléments de l’ouvrage les propriétés suivantes :
• Nature du risque (NatureOfRisk)
• Sous-catégorie niveau 1 de risque (SubNatureOfRisk1)
• Sous-catégorie niveau 2 de risque (SubNatureOfRisk2)
• Niveau de risque (AssessmentOfRisk)
• Cause (RiskCause)
• Type de risque (RiskType)
• Mesures preventives (PreventiveMeasures)
• Impact sur avoisinants (AffectsSurroundings)
• Classification du risque (RiskRating)
• Conséquences possibles (RiskConsequence)
• Responsable (RiskOwner)
Ces propriétés pourront être renseignées et utilisées en interne à SOCOTEC pour permettre le suivi des aléas
durant les différentes phases du projet.
La présente charte définit le niveau de développement de la maquette numérique pour chacune des phases.
Celui-ci est fixé par la maîtrise d’ouvrage en coordination avec la maîtrise d’œuvre selon les outils qu’elle a
choisis.
Elle contient le niveau de détail des éléments (LOD), de la maquette ou granularité et le niveau d’information
(LOI) de la maquette correspondant aux propriétés associées aux différents objets. Il convient de choisir le
niveau de détail adapté selon la phase de conception et l’usage de la MN (simulation, coordination, synthèse…).
Certains éléments pourront ne pas être représentés de manière réaliste mais matérialisés dans un schéma
d’encombrement correspondant au parallélépipède englobant de l’objet.
Dans le cas où une des spécifications ci-dessous ne pourraient être appliquées par le maitre d’œuvre, une
proposition de solution alternative devra être définie dans le protocole BIM de la MOE et soumis à validation
du MOA.
La maquette attendue en phase concours doit permettre de juger le projet sous différents angles : aspects
économiques, respect du cahier des charges pour la typologie des logements, respect des surfaces et des
contraintes réglementaires …
La maquette de phase Concours doit avoir un niveau de détail équivalent à un LOD 100 / ND1 (cf. Cahier
pratique le moniteur n°5763) comprenant la volumétrie en masse et information objets par niveau. La maquette
doit contenir les informations fonctionnelles et les quantités de base permettant de vérifier le respect du
programme fonctionnel.
En phase de conception (APS), la MOE fournira pour chacune des disciplines (Architecture / Structure / MEP)
une maquette à un niveau de détail correspondant à un LOD 200 / ND2 (cf. Cahier pratique le moniteur n°5763).
Elle devra contenir les informations nécessaires à la coordination entre les différentes disciplines et devra
donner une vision exhaustive et précise des différents éléments de conception.
En phase de conception (APD, PRO), la MOE fournira pour chacune des disciplines (Architecture / Structure /
MEP) une maquette à un niveau de détail correspondant à un LOD 300 / ND3 (cf. Cahier pratique le moniteur
n°5763). Elle devra contenir les informations nécessaires à la coordination entre les différentes disciplines et
devra donner une vision exhaustive et précise des différents éléments de conception.
En phase construction la MOE fournira une maquette par lot technique, à un niveau de détail correspondant à
un LOD 300 /ND3 ou 400 / ND4 selon les éléments de construction. Elle devra dans un premier temps contenir
les informations nécessaires à la coordination du chantier et donc donner une vision exhaustive et précise des
différents éléments mis en œuvre.
En fin de projet, la maquette DOE livrée par la MOE sera au niveau DOE / ND5 numérique et permettra
l’exploitation / maintenance du bâtiment par les maitres d’ouvrage des aménagements concernés. Elle
contiendra l’ensemble des équipements associés à leurs caractéristiques techniques.
Les tableaux qui suivent présentent, par phase, les différents objets et informations attendues par SOCOTEC
pour permettre l’utilisation de la maquette numérique dans ses missions de contrôle technique.
Ce tableau se base sur les pratiques actuelles et les possibilités offertes par les principaux outils de
modélisation du marché. Dans le cas où d’autres disciplines intervenant sur le projet intègre le processus
BIM, d’autres recommandations pourront être formulées. A noter que les objets modélisés durant les phases
Concours à PRO pourront être des objets standards issus de bibliothèques. En phase EXE/DOE, les objets
incluront des informations produits spécifiques correspondant aux éléments bâtis ou à bâtir.
La structuration de l’information au niveau des fichiers IFC élaborés est détaillée en annexe 1 du présent
document. A noter que dans les phases amont où l’objet n’est pas modélisé, les informations peuvent être
contenues dans des fichiers attachés à la maquette.
EXE
Maquettes Granularité Concours APS APD PRO Informations spécifiques au projet à intégrer
DOE
• Toiture • Matériaux
Architecture • Garde-corps
• Dalles • Matériaux
•O
uverture : • Identification des typologies
systèmes vitrés / • Matériaux
portes / fenêtres • Géométrie (largeur / hauteur)
• Identification des menuiseries intérieurs / extérieures
• Performances acoustiques
• Couverture
• Gouttière
• Trémies / Réservations
✖ Ferraillage des éléments Indiqué à titre d’information dans les propriétés objets
Béton
• Equipements principaux
David Retière
Directeur BIM – SOCOTEC
david.retiere@socotec.com
Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et Technique du
Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche et expertise, l’évaluation, la certification et la diffusion des
connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition énergétique dans le monde de la construction.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires, le groupe CSTB est au service de
l’ensemble des parties prenantes de la construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.
PROTOCOLE RÉALISÉ
EN PARTENARIAT AVEC LE
SOCOTEC FRANCE
Les Quadrants - 3 avenue du Centre Guyancourt
CS 20732 - 78182 Saint-Quentin-en-Yvelines
Tel. : +33 (0)1 30 12 80 00
www.socotec.com