lllsilOUí • COMMUNICATION
P. Charaudeau
Langage et Discours. Eléments de sémiolinguistique
J.-L. Chiss, J . Filliolet, D. Maingueneau
sémiotique
Linguistique française - Initiation à la problématique structurale (1)
J.-L. Chiss, J . Filliolet, D. Maingueneau dictionnaire raisonné
Linguistique française - Initiation à la problématique structurale (2)
J.-C. Coquet
Sémiotique - L'Ecole de Paris
do In théorie du langage
J . Courtés
Introduction à la sémiotique narratlve et discursivo
R. Escarpit A. J . Qrelmas, J . Courtés
Théorie générale de I'information et de la communlcatlon
C. Fuchs et P. Le Goffic
Initiation aux problèmes des linguistique» contemporaines
A.-J. Greimas et J . Courtés
Sémiotique - Dictionnaire raisonné de la théorie du langage (1)
A.-J. Greimas et E. Landowski
Introduction à Canalyse du discours en scIences soclales
Tome
A. Hamon
Introduction à 1'étude des systémes descrlptlfs
P. Cerat
Sémantique descrlptlve
D. Maingueneau
Initiation aux móthodes de Canalyse du discours
Problèmes et perspectives
D. Maingueneau
Approche de 1'énonciatlon en linguistique française
M. Meyer
Logique, langage et argumentatlon
R. Moraau
Introduction á la théorie des langagan
Ch Muller
Initiation aux méthodes de la statlstlque linguistique
Ch. Muller
Príncipes et méthodes de statlstlque lexical*
^ Sllbermann
Communlcatlon <la mnnna I lémwnta t i a •<>< I n l u u l a oni|iiil<|ii«
LANGUE LINGUISTIQUE COMMUNICATION
Collection dirigée par Bernard Quemada
SÉMIOTIQUE
DICTIONNAIRE RAISONNÉ
de la
THÉORIE DU LANGAGE
II
{Compléments, débats, propositions)
par
Algirdas Julien GREIMAS Joseph COURTÉS
Directeur d'études et Professem
à iEcole des Hautes Eludes à 1'Université
en Sciences Sociales de Toulouse-Le MiraU
avec la collaboration de plusieurs membres
du Groupe de Recherches Sémio-linguistiques
(EHESS/CNRS)
R CLASSIQUES HACHETTE
79, boulevard Saint-Germain, Paris 6'
LISTE DES COLLABORATEURS
DES MÊMES A U T E U R S
A . J . GREIMAS :
CH. MULLER :
(Ufirdat Julien G R E I M A S ( A . J . G . ) Jean-Claude T l E T C H E U ( J . - C . T . )
M i i i i u r HAMMAD (M. H . ) Claude Z l L B E R B E R G ( C . Z . )
— Initiation aux méthodes de la statistique linguistique.
— Príncipes et méthodes de statistique lexicale.
R. M O R E A U :
— Introduction à la théorie des langages.
D . MAINGUENEAU : ( ..<l<
- n. H l . (nom masculin)
II. f. (nom f é m i n i n )
adj. (adjectif)
- p l . (pluriel)
I S B N 2.01.011363.2
© HACHETTE 1986 •" mil d o n n é e s que pour les nouvelles e n t r é e s , celles qui ne figurent pas
79, boulevard Saint-Germain • In. Sémiotique, dictionnaire raisonné de la théorie du langage, tome I .
F 75006 Paris
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation reserves pour tous pays. \t li. Tous les renvois [introduits par v. (= voir), cf. ( = confer) et le
Laloi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alíneas 2 et 3 del'article41,d'unepart, que les « copies ou reproductions >i.>• • m i i m m é d i a t e m e n t suivis d'un astérisque] concernent l'un et/ou
strictement réservées â 1'usage prive du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d'autre part, que les analyses
I nutre tome du p r é s e n t dictionnaire. Pour plus de c o m m o d i t é dans la
et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration,«toute representation oureproductionintégrale, ou partielle,
faite sans le consentement de 1'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1 de 1'article 40).
CT ultution, on pourra se référer à VIndex (pp. 257-270) qui indique, entre
Cette representation ou reproduction, par quelque procede que ce soit, constituerait donc une contrefaçon, sanctionnée par
I I I I I H - M , dans quel(s) volume(s) se trouvent les e n t r é e s recherchées.
les articles 425 et suivants du Code penal.
AVANT-PROPOS
i N COI.LOQUE CONVIVIAL
I es deux volumes du dictionnaire de sémiotique se suivent et ne se
lemblent pas : 1'abondance et la diversité des recherches accomplies pendant
I intêrvalle qui les separe sont telles qu'on est tente d'invoquer Vexplication,
• 1,1 uvre courante, selon laquelle la poussêe du quantitatif est susceptible de
n aitifoi m«r la nature du qualitatif. Alors que lepremier tome s'affichait comme
I I / I fiMfinOM théorique à la poursuite de sa cohérence, comme une quête de
coiiscnsus grâce auxgaranties de la transmissibilité opératoire du savoir, celui-
I i M ' presente plutôt comme un vaste colloque ou des voix parfois
I mupltmentaires, parfois discordantes, tout en baignant dans une même
luliicie, disent souvent un savoir àpeinepressenti, douteux — parfoispeut-êlre
a a peu trop certain! — sur des thèmes d'actualité se profilant sur lefond de
nnlie épistémé. En effet, comment ne pas solliciter des réactions aux
l'i IH ocations du présent, comment, par ailleurs, ne pas laisser libre une pensée
qui veut s'accomplir.
Hl VLRTURES
\ pas philosophes — et encore moins théologiens — nous n'étions pas
. a mesure de nous ériger en gardiens d'une orthodoxie, à moins quelle ne
imposât parfois d'elle-même : nous avons à peine tente de maintenir la
• ullfrence du métalangage sémiotique — et, en premier lieu, le príncipe même
• In métalangage toujours menacê —, en cherchant ainsi à introduire et à situer
In, n iIcs iléreloppements théoriques novateurs.
• I i iiicgrution de la pensée d'un Piaget ou d'un von Wright. Nous n'y sommes
Atlllll-|MO|MIH
Avant-propos
NOVATIONS
6
7
A
d'action pour pouvoir reconstituer
Acte de langage \ç\ 1'organisation interne (la compéten-
ce) d'un système S à partir de ses
3. manifestations dans un espace exter-
Dans cette perspective, 1'acte de ne ou de controle W (J. Petitot).
langage s'identifie à la performance Entendue dans ce sens, une théorie
de mise en discours* ou d'énoncia- conceptuelle de 1'action est un des
t i o n * , et s'analyse à partir de la piliers de la théorie sémiotique*
compétence discursive corrélative de (E. Landowski).
cette performance, en distinguant les
composantes de la mise en discours, 2.
c'est-à-dire les constituants du dis- Une théorie conceptuelle de Pac-
cours, tels que les organise le parcours tion ne se fonde pas sur la multiplicité
génératif*. Cette perspective sémioti- discursive ou praxéologique* des
que se distingue d'autres approches actions verbales, somatiques, techni-
qui prennent en compte le discours ques ou autres. Bien au contraire,
constitua (manifestation*) et consi- ayant pour objet ce que J. Piaget
dèrent l'acte de langage comme la appelle « l a coordination générale des
performance de communication effi- actions », elle releve du niveau sémio-
cace des discours réalisés, en vue de la narratif, c'est-à-dire des structures
manipulation des destinataires. (L. P.) sémio-narratives profondes et de
4. surface dans le parcours génératif*.
La définition et la typologie des Ainsi seulement, une théorie concep-
actes de langage (Austin. Searle) tuelle de Paction peut déterminer
reposent sur une théorie implicite et la multiplicité des formes de Pagir,
a priori de 1'intentionnalité* des su- antérieures à leurs concrétisations
jets parlants. Aussi ne peut-elle être dans Punivers spatio-temporel. I I est
intégrée telle quelle à la sémiotique. dès lors souhaitable de retenir, en vue
En revanche une sémiotique de de Pélaboration d'une théorie de
Paction* peut spécifier des actes de Paction, la distinction introduite par
langage, comme une sous-classe de E. Husserl entre multiplicité formelle
manipulations*, par exemple. (F. R.) et multiplicité «matêrialisêe», la
première étant Pobjet de la théorie
conceptuelle de la forme générale de
Paction, et la seconde, des différentes
Action [Ç][D] théories particulières des formes spé-
cifiques de Paction.
1. 3.
Comme toute autre approche en Le modele de référence en vue de
analyse de systèmes de signification, la construction de la forme ou de la
la sémiotique doit avoir à sa dis- coordination générale de Paction est
position une théorie conceptuelle le programme narratif* entendu
9
comme modele de changement 4.
d ' é t a t * . Le programme n a r r a t i f , A l'aide des h u i t formes simples 6. différents : l ' u n , situe au niveau
a r t i c u l a n t une t r a n s f o r m a t i o n * h i é - de 1'action, on est en mesure de Grace aux h u i t formes simples de sémionarratif, 1'autre au niveau
rarchique entre u n é t a t i n i t i a l et u n constituer la classe exhaustive des 1'action, i l devient possible d ' é l a b o r e r discursif* ou p r a x é o l o g i q u e * propre à
é t a t f i n a l , p o s s è d e une d y n a m i q u e configurations * simulant les formes les différentes formes de dêpendance des espaces-temps et à des acteurs
i n t r i n s è q u e precise, susceptible d ' ê t r e simples d ' i n t e r a c t i o n * d o n t la pro- d ' u n sujet d'action p a r r a p p o r t à u n spécifiques. Dans le premier cas, la
é p u i s é e en h u i t formes simples de p r i é t é commune repose sur le fait que autre. A u t r e m e n t d i t , la m o d a l i t é s é m i o t i q u e de 1'action, é l a b o r a n t les
1'action. Selon que la t r a n s f o r m a t i o n deux sujets sont i n d é p e n d a n t s F u n de factitive* d u faire-faire d é t e r m i n a n t configurations syntaxiques des for-
s'exprimant dans u n programme 1'autre mais i n t e r d é p e n d a n t s selon les rapports entre le sujet destina- mes simples ou complexes de 1'action
n a r r a t i f est h y p o t a x i q u e m e n t affir- leurs i n t e n t i o n n a l i t é s * , c ' e s t - à - d i r e teur* et le sujet destinataire, peut et de 1'interaction fait partie de la
m é e ou niée, on distingue entre une par r a p p o r t à 1'objet de valeur*. E n être explicitée et définie grâce à l'éla- s é m i o t i q u e syntagmatique explorant
classe de formes de 1'action d o n t la ce q u i concerne les formes simples boration des configurations o b é i s s a n t (dans la terminologie de J . Piaget)
p r o p r i é t é c a r a c t é r i s t i q u e est lefaire* d ' i n t e r a c t i o n , i l existe huit configura- à des régies strictes et univoques. 1'intelligence programmatrice d u su-
et une classe de formes de 1'action tions dijférentes, d o n t chacune possè- j e t . Dans le second cas, é l a b o r a n t des
7.
d o n t la p r o p r i é t é est le ne-pas-faire. de ses régies constitutives strictes et scenarii q u i simulent des actions et
E n tenant compte de la d i s t i n c t i o n
E n c o n s i d é r a n t le t y p e de transfor- explicites. Grace à des configurations, des interactions p a r t i c u l i è r e s d ' u n
entre le programme n a r r a t i f de base*
m a t i o n j o u a n t entre u n é t a t i n i t i a l et on peut d é c r i r e la position* spécifique acteur ou de plusieurs acteurs, la
et les programmes narratifs d'usage*
u n é t a t f i n a l , on se t r o u v e confronte à de la structure polemique* dans les s é m i o t i q u e rend compte des différen-
constitutifs d u premier, les formes
des transformations de nature dyna- é c h a n g e s * et les Communications* tes pratiques sociales, humaines ou
d'action peuvent ê t r e i n t e r p r é t é e s
mique ou stationnaire. Les transfor- entre acteurs. artificielles. (P. S.)
soit comme porteuses d'organisations
mations ( h y p o t a x i q u e m e n t affirmées 5. »• Interaction, Programme
syntagmatiques plus ou moins com-
ou niées) de nature d y n a m i q u e a r t i - narratif, Transformation.
A p a r t i r de ces formes simples plexes, soit comme des syntagmes
c u l e m des changements d ' é t a t (soit d'action, on peut ensuite construire simples. Dans le premier cas, on
r é a l i s a n t s , soit a c t u a l i s a n t s ) ; les les différentes formes complexes de parlera d^action proprement d i t e ;
transformations (hypotaxiquement
affirmées ou niées) de nature station-
1'action, c ' e s t - à - d i r e ces formes de dans le second, on parlera par contre Áctorialisation \ç\
1'action q u i se constituent d'au moins lactes q u i forment une action.
naire, a r t i c u l e n t , par contre, des non- deux programmes narratifs. U n sujet Cette d i s t i n c t i o n permet de décrire
changements ou des c o n t i n u a t i o n s 2.
d'action peut emprunter, en vue de la la r é a l i s a t i o n d ' u n b u t comme u n
d ' é t a t s (soit r é a l i s a n t s , soit actua- A u niveau discursif, la mise en
r é a l i s a t i o n d ' u n projet i n t e n t i o n n e l , graphe arborescent entre u n é t a t
lisants). place d'une d i s t r i b u t i o n actorielle
non seulement u n seul parcours fixe i n i t i a l , plusieurs é t a t s i n t e r m é d i a i r e s
peut s'accompagner de p r o c é d u r e s
A i n s i , on obtient les h u i t formes par la grammaire spécifique d ' u n et u n é t a t f i n a l , i n d i q u a n t , d'une
d'aspectualisation*, q u i p r é s u p p o -
simples de 1'action, à savoir quatre programme narratif, mais se d é c i d e r part, le parcours effectif d u sujet de
sent la p r é s e n c e i m p l i c i t e ou explicite
formes e x p r i m a n t le maintien ou aussi pour u n autre parcours ou pour 1'action et, de l'autre, les parcours
d ' u n actant observateur* anthropo-
la conservation d ' u n é t a t réalisé ou une certaine combinaison de deux (ou alternatifs possibles.
morphe : deux acteurs pourvus d u
d ' u n é t a t a c t u a l i s é , et quatre formes de plusieurs) programmes. Le p r o b l è -
8. m ê m e role actantiel et d u m ê m e role
e x p r i m a n t la création ou Vapparition me de ces formes complexes de
Comme la t h é o r i e s é m i o - n a r r a t i v e t h é m a t i q u e peuvent accomplir la
d ' u n é t a t réalisé ou d ' u n é t a t ac- 1'action pose celui de la c o m p é t e n c e *
de 1'action determine et explore la m ê m e performance, l ' u n facilement,
t u a l i s é . Ces h u i t formes d'action é p u i - a u t o r é g u l a t i v e (ou d u m é t a s a v o i r * ) .
m u l t i p l i c i t é des formes de 1'agir, elle 1'autre difficilement, en faisant m o n -
sent ensemble et seulement ensemble Les différentes configurations si-
peut ê t r e utilisée non seulement pour tre d'enthousiasme, ou d'ennui, par
la d y n a m i q u e interne d u programme m u l a n t les formes complexes d ' i n -
1'analyse des syntagmatiques verba- exemple; 1'aspectualisation peut aus-
n a r r a t i f comme modele d u change- teraction entre deux sujets i n d é p e n -
les ou non-verbales, mais aussi pour si concerner le m ê m e acteur à deux
ment d ' u n é t a t et la suppression d'une dants mais i n t e r d é p e n d a n t s selon
celle des a c t i v i t é s somatiques de moments de sa v i e ; enfin, la compa-
seule de ces h u i t formes r e n d r a i t leurs i n t e n t i o n n a l i t é s , m e t t r o n t en
techniques sans qu'une de ces a c t i v i - raison peut rester i m p l i c i t e , 1'acteur
caduc le s y s t è m e entier, d u fait de son é v i d e n c e non seulement les différents
t é s se r é d u i s e à 1'autre. é t a n t qualifié dans sa f a ç o n d ' ê t r e ou
i n c o h é r e n c e . L a structure logique (au processus de d é c i s i o n * et de p r o g r a m -
E n sauvegardant la d i s t i n c t i o n de faire en référence i m p l i c i t e à u n
sens de F . Gonseth), sous-jacente à m a t i o n * s'effectuant en vue d ' u n b u t
entre les formes générales de Taction simulacre, c o m p o r t a n t une qualifica-
ces h u i t formes d ' a c t i o n , est une à réaliser, elles é l u c i d e r o n t aussi les
et les actions spécifiques, la sémio- t i o n moyenne relevant de la c o m p é -
structure quaterne de transforma- différentes formes de la s t r a t é g i e ou
tique de 1'action (comme aussi de tence de 1'observateur; i l semble plus
t i o n , reproduisant les p r o p r i é t é s de la c o n t r e - s t r a t é g i e , d u subterfuge,
la m a n i p u l a t i o n et de Ia sanction) difficile, dans le cas de 1'espace et d u
constitutives d u c a r r é * s é m i o t i q u e . etc.
recouvre deux niveaux cTabstraction temps, de definir u n i n c h o a t i f et u n
10
II
terminatif en ce qui concerne la jet est posé comme distinct de Le repérage des allotopies joue un ici trop largement entendu; dans la
maladresse ou 1'aisance d'un acteur; la taxinomie. Ainsi la taxinomie réle important dans le parcours syntaxe narrative de surface, il
les procédures d'installation de la proprioceptive est, pourrait-on dire, interprétatif. (F. R.) faudrait distinguer, entre autres, le
tensivité* semblent preponderantes, « objectivée » : au lieu d'absorber le • I n t e r p r é t a t i o n , Isotopie, niveau plus abstrait des énoncés de
et souvent figurées par la croissance « s u j e t » auquel elle s'impose, elle a Sémème, Sème. jonction et des transformations, de
ou la maturation. maintenant une existence distincte celui, moins abstrait, des program-
L'ancien point 2. devient le point 3. du sujet qui apparait en tant que tel. mes et schémas narratifs; le premier
(F. B.)
Dês lors, la taxinomie « objectivée » Anime a d j . m sera dit simplement anime*, car i l
4. (dont les termes sont des énoncés peut aussi bien être manifeste tel quel
Comme composante de la mise en d'états virtuels) peut être soumise Sème* inhérent au niveau de pour décrire des opérations techni-
discours* (discursivisation*), 1'acto- aux opérations du sujet (rappelons surface*, tel qu'il est généré par le ques non anthropomorphes, et le
rialisation peut être considérée que les opérations sont définies niveau logico-sémantique, et corres- second anthropomorphe.
comme un résultat de la performance comme les « actions de 1'homme sur pondant à la «sémantique narrati- Au niveau anime, on disposera
d'énonciation*. La disposition et la les choses») qui engendreront les ve » en tant que niveau d'investisse- d'une part des actants syntaxiques,
distribution d'acteurs débrayés, dans modalités* aléthiques. L'affirmation ment sémantique homotope à la et d'autre part, de valeurs suscepti-
1'énoncé réalisé, construisent un d'une axiologie a le même effet; une syntaxe narrative de surface (énoncés bles de les investir sémantiquement
ensemble de type «non-je», qui doit axiologie (des valeurs virtuelles) est de jonction et actants syntaxiques). du contenu « a n i m e » . Au niveau
être corrélé à 1'instance* d'énoncia- objectivée (en énoncés de faire vir- I anime se distingue, dans le cadre de anthropomorphe, on disposera d'une
tion ( « j e » ) que je présuppose 1'acto- tuels ou transformations virtuelles), la sémantique narrative, de Vanthro- part des actants sémiotiques, et
rialisation. (L. P.) et peut dès lors être soumise aux pomorphe*. (J. F.) d'autre part, de valeurs distribuées
opérations du sujet qui poseront les • Anthropomorphe. sur trois isotopies (pragmatique*,
modalités* déontiques. thymique*, cognitive*) susceptibles
L'affirmation est donc le jugement de les investir sémantiquement du
Affirmation [Ç][D] préliminaire qui ouvre la possibilite Anthropomorphe [õ] contenu « anthropomorphe». L'en-
des jugements aléthiques et déonti- semble apparait sur le tableau sui-
L'affirmation, qui ne doit pas être ques. (D. P.) L'adjectif «anthropomorphe» est vant :
confondue avec 1'assertion*, n'est pas • Syntaxe fondamentale
une opération*, mais la constatation (mode de génération).
de 1'existence de quelque chose, et Syntaxe Sémantique
donc un jugement portant sur cette
chose. L'affirmation d'une taxinomie Predicais Actants Valeurs
ou d'une axiologie de la sémantique* Allégorie n. f. [N]
fondamentale est la première étape É n o n c é s de Sujet de faire Valeurs a c t u a l i s é e s
AJNIMÉ jonction Sujet d ' é t a t comme « a n i m é e s »
de la génération de la syntaxe* Relation de ressemblance entre
Transformations Objet
fondamentale. éléments discrets d'isotopies* figura-
L'affirmation transforme le statut tive et thématique, mises en parallèle. Programmes et Sujet de q u ê t e Valeurs
d'une taxinomie de la sémantique (J. C.) s c h é m a s narratifs Objet de valeur pragmatiques
fondamentale. Dans la composante • Parabole. ANTHROPOMORPHE Destinateur thymiques
sémantique fondamentale, la taxino- Destinataire cognitives
mie (en tant que proprioceptive*, et
donc en tant qu'évidence, intuition, (J- F)
conviction) s'était imposée au « s u - Allotopie n. f. (néol.) [D
j e t » ; on pourrait même dire qu'elle
« a b s o r b e » le sujet qu'il n'est pas Sur Taxe syntagmatiquc, récurren- Anti-sujet n. m. H] présupposent a priori deux opposi-
vraiment possible de distinguer de la ce de sémèmes* qui s'excluent mutuel- tions grammaticales dont les fonc-
taxinomie proprioceptive. Par son lement par au moins un de leurs A. EME tions sont bien distinctes :
affirmation, cette taxinomie proprio- sèmes, soit qu'ils appartiennent à des i. — a) D'une part, 1'opposition
ceptive est posée comme taxinomie classes sémantiques incompatibles, Les composantes cognitive* et sujet/objet* qui est 1'élément irréduc-
dont l'existence ne peut pas ne pas soit qu'une disjonction exclusive les pragmatique* et, dans une moindre tible des actes de connaissance, de
être reconnue; simultanément le su- oppose au sein d'une même classe. mesure, la composante thymique* perception ou de transformation
12
Allti-HUJCl
Allli-HIljl-t
v o i r l ' e s p a c e à p a r t i r de
r e c i p r o q u e . T o u t se passe c o m m e si
Architectural représenta- rage) p o u r en parfaire l a qualité i n s -
les a n t a g o n i s t e s o u b l i a i e n t les o b j e t s
(de v a l e u r ) q u i é t a i e n t à 1 ' o r i g i n e de (dispositif adj. y [N]|Ç]
tions intermédiaires
intervention
et n o n p a r une
directe s u r c e l u i - c i c o m m e
trumentale.
D a n s c e t t e dernière p e r s p e c t i v e , l a
leur polémicité et c o m m e si le p u r d a n s les a u t r e s a r t s . D e ce p o i n t de s é m i o t i q u e a r c h i t e c t u r a l e est a m e n é e
conflit devenait dans leur relation L e dispositif a r c h i t e c t u r a l r é s u l t a n t vue, 1'architecture s'apparenterait à étudier de nouvelles séries de
1'élément d o m i n a n t . I I f a u d r a i t a u s s i de l a c h a i n e * d ' é n o n c é s * successifs, davantage à la pratique musicale, transformations incluant 1'habitant
r e m a r q u e r d a n s ce cas qu'à partir c o n s t i t u t i f s des o p é r a t i o n s de t r a n s - r e c o u r a n t à 1'écriture p r é a l a b l e m e n t c o m m e acteur o p é r a n t s u r 1'espace e t
d ' u n e m a t r i c e de d o m i n a t i o n r e c i p r o - formation de 1'espace ( p r o g r a m m a - à la mise en son. n o n s e u l e m e n t c o m m e utilisateur. La
q u e o n p e u t p r é v o i r des v a r i a n t e s : u n t i o n , c o n c e p t i o n , réalisation, e x p l o i - L ' a r c h i t e c t u r e p e u t être c o n s i d é r é e d é f i n i t i o n c l a s s i q u e de l ' a r c h i t e c t u r e
sujet domine devient d o m i n a n t ; u n t a t i o n ) f o n c t i o n n e c o m m e u n systè- également c o m m e le f r u i t de cette référée à l a seule c o n s i d é r a t i o n d e ce
s u j e t déj à d o m i n a n t v e u t a f f i r m e r son m e * à é t a t s * . Ce d i s p o s i t i f c o m p r e n d discipline d'expression plastique. q u i est bati n ' e s t d o n c p l u s à r e t e n i r
pouvoir; u n conflit dominant/domine u n solide d englobement d o n t 1'équipe- L ' u t i l i s a t i o n d e ce t e r m e q u a l i f i e a l o r s d a n s ces c o n d i t i o n s .
sans r é s o l u t i o n , e t c . D ' u n a u t r e p o i n t m e n t c o m p l é m e n t a i r e assure l a réa- le r é s u l t a t de l a c h a i n e * d ' é n o n c é s * e t S ' i l ne f a i t p a s de d o u t e q u ' u n e
de v u e , i l est c l a i r q u e c h a c u n des l i s a t i o n d ' u n milieu artificiei, pro- d'actes* q u i v a de l a p r o g r a m m a - sémiotique de l ' a r c h i t e c t u r e s o i t le l i e u
sujets p e u t d o n n e r une v a l e u r diffé- p i c e a u d é r o u l e m e n t des a c t i v i t é s h u - t i o n * de 1 ' o u v r a g e à l a c o n c e p t i o n de d'un syncrétisme* de sémiotiques
r e n t e a u x v a l e u r s q u i s o n t a u cceur de maines. 1'ceuvre, p u i s à la construction de externes différenciées (visuelle, p l a s -
leur polémicité, que chacun d'eux L e s o l i d e d ' e n g l o b e m e n t est s o u - 1'édifice. tique, scénographique, sonore, e t c ) ,
p e u t a v o i r ses p r o p r e s v a l e u r s : p l u s mis à variation s e l o n des rythmes Une sémiotique * architecturale i l s e m b l e e n e f f e t f é c o n d é g a l e m e n t de
q u e des v a l e u r s e n j e u c ' e s t a l o r s l a de l o n g u e d u r é e ( p l u r i a n n u e l s , v o i r e p e u t a i n s i se c o n c e v o i r sous l a f o r m e ne p a s c o n f o n d r e , n i d ' o c c u l t e r les
valeur de ces valeurs q u i devient décennaux). L'équipement de ce d ' u n e d i s c i p l i n e é t u d i a n t des e n t i t é s divers champs d'études sémiotiques
s o u v e n t 1'enjeu m ê m e des conflits. solide lui permet d'assumer les a r c h i t e c t u r a l e s réalisées, r é s u l t a n t de internes et spécifiques, relatifs à
Ainsi, selon que la source de la v a r i a t i o n s à r y t h m e s c o u r t s (cycles p r o c è s * de p r o d u c t i o n m a r q u ê s e u x - 1'organisation de 1'espace et qui
polémicité entre u n sujet et u n a n t i - saisonniers et q u o t i d i e n s ) . m ê m e s p a r des séries de t r a n s f o r m a - c o n c o u r e n t de ce f a i t à 1 ' i d e n t i f i c a t i o n
s u j e t r e s i d e d a n s des t r a n s f o r m a t i o n s L e d i s p o s i t i f a r c h i t e c t u r a l est a i n - t i o n s * élémentaires. d ' u n e s é m i o t i q u e de l ' a r c h i t e c t u r e e n
conjonctives* et/ou disjonctives* si u n o r g a n e de t r a n s f o r m a t i o n * de Toutefois la conception architectu- d e v e n i r . (A. R.)
m e t t a n t des v a l e u r s e n j e u o u d a n s 1'environnement naturel en u n milieu rale n ' a pas p o u r o b j e t se ulem ent la • A r t i f i c i e i ( s é m i o t i q u e de l ' ~ ) ,
des c o n f l i t s d ' e s t i m a t i o n des v a l e u r s a r t i f i c i e i * , a p p e l é i c i , b i o m e * . I I est d é t e r m i n a t i o n d u solide d'englobement Biomatique (sémiotique ~ ) ,
e t s e l o n les r a p p o r t s de domination réalisé, d ' u n e p a r t , p a r u n e s e g m e n t a - de 1'espace*. E l i e est c o n c e r n é e p a r l a Dispositif architectural.
qui en résultent, il est possible t i o n * de 1'étendue e n espaces distincts délimitation de 1'espace résultant
d ' e n v i s a g e r u n e t y p o l o g i e des s t r u c - et, d'autre part, par une qualifica- d'une s e g m e n t a t i o n * de l'étendue,
tures polemiques qui, avec celle tion* de c e u x - c i e n lieux de l a v i e mais aussi p a r une qualification*
c o m p l é m e n t a i r e de c e t espace p o u r e n
Artificiei (sémiotique
des s t r u c t u r e s d ' a l l i a n c e , p o u r r a i e n t sociale, résultant de 1'attribution
contribuer à 1'établissement d'une de p r o p r i é t é s c o m p l é m e n t a i r e s à 1'es- c o n s t i t u e r u n lieu de v i e s o c i a l e e t u n de n . m . (D
typologie des r e l a t i o n s i n t e r s u b j e c - pace, en réponse aux exigences instrument d'usage.
t i v e s . (C. L.) de 1'usage (programmes) et aux L e s o l i d e d ' e n g l o b e m e n t , o b j e t de L ' o b j e t de l ' a r c h i t e c t u r e * e n t a n t
• Sujet, Polemique, Contrat, c o n t r a i n t e s d ' e n v i r o n n e m e n t . (A. R.) 1'acte de c o n s t r u c t i o n , ne recouvre q u e d i s c i p l i n e est de c o n c e v o i r e t d e
Interaction, Reconnaissance, Architecturale (sémiotique ~ ) , pas à l u i seul la notion d'entité réaliser des dispositifs* matériels
Objet, V a l e u r . A r t i f i c i e i ( s é m i o t i q u e de l ' ~ ) , a r c h i t e c t u r a l e . Ce s o l i d e n ' e s t e f f i c a c e constituant les lieux propices au
Biomatique (sémiotique ~ ) , Biome. e n e f f e t q u e p a r le j e u des équipements déroulement de l a v i e sociale. Ces
de c o n t r o l e c l i m a t i q u e , l u m i n e u x e t dispositifs résultent d ' u n e transfor-
a c o u s t i q u e , q u i l u i s o n t associes p o u r m a t i o n de matériaux naturels et d'une
16 17
Vi I I I K Í C I I C \ H < ' I N I I I I I Í < Í I I '
Anpectualinateur Aspectualisation
La sélectivité que nous avons été Paspectuel releve de la problématique N est interprete soit comme un mesure oú l'imperfectif s'identifie
amenés à definir, dans le cadre du du syntagme verbal : on peut en effet . M'iirment irréversible, c'est-à-direavec le rêversible, et le perfectif avec
faire émissif*, comme capacite à étudier la formation aspectuelle miienant un changement qualitatif, Firréversible. Les opérations dési-
choisir un récepteur* parmi d'autres, comme un procès d^spectualisation (donc comme un « p r o c è s » ) , soit gnées par la première règle de ré-
et systématiquement, dans le cadre dont le ab quo est le noyau sémique du comme un événement rêversible, écriture sont donc des sur-aspec-
du faire réceptif*, à choisir un verbe et dont le ad quem est le nimpliquant aucun changement tualisations qui prennent la forme
émetteur* parmi d'autres, peut être syntagme périphrastique global. I I ijiialitatif, (donc comme un « é t a t » ) . suivante :
interprétée en termes de catégories est donc possible de dégager des I )ans le premier cas, on parleTa d'un (la) REV (IRR) : imperfectif sur
de la spatialisation; la vue et le étapes nettement distinctes dans une effet de phase — et nous connaissons effet de phase
toucher, par exemple, définissent génération aspectuelle formalisable. notamment trois de ces effets de (lb) REV (REV) : imperfectif sur
« naturellement» des espaces de taille Les périphrases entrent en jeu en tant jiliase : Vinchoatif*, le terminatif*, le effet d'intensité
différente autour d'un acteur; une qu'instance de dédoublement ver- résultatif, exemples : (lc) I R R (IRR) : perfectif sur effet
aspectualisation peut être installée bal : un nouveau noyau sémique est commencer à faire, aller faire : de phase
dans 1'espace delimite par le regard, introduit qui régit le premier exacte- inchoatif (ld) I R R (REV) : perfectif sur effet
entre des lieux plus ou moins ment comme dans le cas des modali- cesser de faire, venir de faire : d'intensité.
distants; la distance, appréhendée tés (cette rection — énoncé objet terminatif Les exemples de (la) montrent
par la vue, permet de distinguer les d'énoncé — ne suffit donc plus finir par faire, achever de faire : ainsi une inversion cadentielle opé-
objets (ou sujets) immédiatement comme définition de la modalité), résultatif. rant sur 1'inchoatif, le terminatif et le
accessibles (inchoatif) ou inacces- mais avec un effet sémantique tout à Ces aspectualisations périphras- résultatif :
sibles au toucher (terminatif). La tiques consistem à irréversibiliser le sur inchoatif : j'aliais le faire,
fait différent, et que la modalisation
catégorie de la sélectivité, avec ses sens de N . A la différence du mais... : effet déréalisant
présuppose comme son ab quo. Dans
possibilites d'aspectualisation, est terminatif, le résultatif est corrélatif, sur terminatif : je venais de le faire,
« t u peux commencer à travailler », le
aisément transposable dans la dimen-
pouvoir-faire présuppose dans ce désignant P« entrée » d'un événement quand... : effet background.
sion cognitive. comme lié à la « sortie » d'un autre; i l sur résultatif : je finissais par
faire 1'aspectualisation inchoative
par « commencer à », qui objective le est donc à la fois inchoatif et comprendre... : effet « pittoresque ».
7. «travailler » sur une scène gestuelle terminatif. Les exemples de (lb) montrent par
Aspectualisation actorielle. oú i l est traité comme mouvement Dans le deuxième cas, on parlera contre un renforcement cadentiel
L'actorialisation peut s'accompa- articulable. Cette scène gestuelle est d'un effet A,intensité — et nous en opérant sur l'augmentatif et le
gner d'une aspectualisation si, par même double, puisque le «recteur» connaissons notamment deux : Yaug- continuatif :
exemple, les acteurs de 1'énoncé périphrastique comporte à son tour mentatif et le continuatif. Exemples : sur augmentatif : 1'inquiétude allait
modifient leur façon de réaliser une un morphème* aspectuel. Le premier aller + gérondif (son mal va en croissant : effet background
performance ou, en d'autres termes, noyau (N) est donc enchâssé dans un empirant) : augmentatif sur continuatif : i l continuait à
si, sans que leur compétence soit aspectualisateur périphrastique (AP) continuer à/de faire : continuatif. parler : effet background.
remise en cause, ils se «perfection- à son tour enchâssé dans un aspectua- Ces derniers aspectualisateurs pé- Ces effets appelés background sont à
nent» ou « múrissent», faisant aisé- lisateur morphématique (AM), ce qui riphrastiques réversibilisent par Fceuvre dans les montages bien
ment ce qu'ils faisaient difficilement permet de noter générativement : contre le sens de N . AP s'articule donc connus comportant, dans le récit, un
auparavant, par exemple. On peut selon la catégorie cadentielle en « premier plan » et un « arrière-plan »
aussi parler d'aspectualisation acto- (1) Syntagme aspectualisé —> AM réversible/irrêversible, que nous allons descriptifs.
rielle si le discours procede à une périphrase noter R E V / I R R . Les exemples de (lc) montrent un
comparaison entre deux acteurs réa- (2) périphrase - * APN 3. renforcement cadentiel des valeurs
lisant la même performance, en qua- Etudions maintenant la première aspectuelles de phase :
lifiant différemment leur manière de Le syntagme aspectualisé ou as- sur inchoatif : i l se mit à crier : effet
règle de réécriture. Les AM fonction-
faire; cette comparaison peut rester pectuel prend donc la forme aoriste (sémelfactif)
nent en français grâce à la niorpholo-
implicite, Factant observateur consti- suivante : sur terminatif : i l s'arrêta de crier :
gie verbale qui distingue notamment
tuant alors le terme de comparaison. AM(AP(N)) effet aoriste
Timparfait et le passe simple. Le
[7. devient 9.] (F. B.) 2. contenu aspectuel decettedistniction sur résultatif : je fmis par compren-
dre : effet aoriste.
B. m Considérons d'abord cette deuxiè-
me règle de réécriture*. Les AP sont
organisés sémantiquement par une
est souvent paraphxasé par 1'opposi-
tion imperfectivité/perfeetivité*. Or,
cette oppositionrelèveencoie une fois
Cet aoriste est la valeur aspectuelle
manifestée précisément par les «pre-
i.
Du point de vue linguistique, catégorie que nous appelons cadence : de la catégorie cadentielle, dans la mieis p l a n s » du récit, qui nous
20 21
AM|»C<'llialÍHlltÍUII In.ili-aliou
22 23
AHHÍHIIIIII
AsHOlliptioil
passance, la saillance prenant en aboutissants sont les degrés et les acteur dans Pénoncé; il se distingue C e s t seulement alors que les sujets
charge les sèmes « i n c h o a t i v i t é » et seuils. v o n t fonder véritablement une rela-
en cela d u spectateur*, defini comme
«terminativité » , la passance rece- A cet égard, t o u t e dimension t i o n intersubjective ( q u i n'est plus u n
acteur v i r t u e l , i m p l i q u e i n d i r e c t e -
v a n t , elle, le sème « durativité » . sémantique, que son t r a i t e m e n t p a r simulacre). Nous proposons d'appeler
ment par Ia deixis spatioternporelle,
L'aspectualisation n a r r a t i v e , et la langue soit g r a m m a t i c a l ou lexical, contrat d'assomption cet engagement
et des focalisateur/aspectualisateur,
par suite également discursive —
requiert d'être démarquée et délimi- m u t u e i des sujets leur p e r m e t t a n t de
seulement reconstructibles p a r Pana-
familière au p o i n t qu'elle s'identifie tée d'une p a r t , divisée et segmentée, fonder une structure intersubjective.
lyse. E n t a n t qu'acteur énoncé,
au sens même — est générale, mais d'autre p a r t . Ces opérations sont I I est i m p o r t a n t de remarquer que
Passistant est susceptible d'entrer en
non universelle. Rien n'empêche universelles. seul Pétablissement de ce c o n t r a t
syncrétisme avec tous les sujets de
d'imagiiier une organisation d u Démarcation et s e g m e n t a t i o n , nous autorise à parler d ' i n t e r a c t i o n
1'énoncé, et p a r conséquent d ' a d o p t e r
contenu q u i ne problématiserait que bien que vraisemblablement liées p a r entre les sujets. A u t r e m e n t , i l peut y
tous les roles prévus p o u r ceux-ci. S ' i l
la saillance, Pimmédiation. Le récit, une r e l a t i o n de présupposition (à a v o i r soit une non-conformité des
est dote d ' u n parcours figuratif
q u i privilegie transformations et rechercher), sont conjugables (c'est simulacres respectifs, acceptée par les
(pragmatique) v e r b a l , on le dénom-
médiations, n'est q u ' u n possible. le cas d u récit et d u m y t h e ) ou sujets, ce q u i rend impossible Pas-
mera « t é m o i n » et i l a p p a r t i e n d r a
L a relation entre ce niveau aspectif opposables. Par exemple, u n proces- somption de la relation (de Pautre et
alors à la sous-classe des n a r r a t e u r s * .
et le niveau aspectal semble, comme sus d'expansion peut être décrit, d u de soi-même) et c o n d u i t donc à
L'assistant, comme le spectateur,
pour t o u t effort d'abstraction, une p o i n t de vue sémiotique, de façon Péchec de la c o m m u n i c a t i o n , soit la
peut être subsumé soit par u n role
spécification q u i fait d u niveau simple, a-référentielle, comme une construction par u n sujet d ' u n
actantiel focalisateur* (opérateur de
aspectif la spécifiante et d u niveau t r a n s f o r m a t i o n de limites en degrés; simulacre q u i n'est pas conforme à
débrayage), soit par u n role actantiel
aspectal la spécifiée. La saillance et 1'inverse p o u r u n processus de Péventuel simulacre construit par u n
aspectualisateur* (opérateur d ' e m -
renvoie à 1'opération de démarcation contractions. autre sujet, t o u t simplement parce
brayage). (J. F.)
d o n t les aboutissants sont les limites que ce sujet-autre, ne répondant pas
• Observateur, Débrayage.
tandis que la passance présuppose Le réseau p r e n d r a i t provisoire- aux attentes interactionnelles d u
1'opération de segmentation d o n t les m e n t la forme suivante : sujet, n'a pas construit de simulacre
de son côté : ce serait le cas par
ARTICULATION
Assomption (contrat exemple de « Pindifférent» (Marscia-
d'~) n . f. | y g ni). I I est possible que Pon assiste
inchoativité alors à la conclusion p a r le sujet d ' u n
niveau aboutissants durativité
terminativité « c o n t r a t imaginaire » q u i n'engage
aspectif 1.
Mj
L ' i n t e r a c t i o n * intersubjective con- en rien Pautre et q u i ne peut
opérants saillance passance
1 sidérée comme u n face à face de sujets évidemment pas fonder une relation
z modalisés et compétents cherchant à intersubjective.
« niveau aboutissants limites degrés
se persuader et s'interpréter m u t u e l -
S aspectal
opérants
lement m e t en j e u aussi d'autres 2.
démarcation segmentation Le terme c o n t r a t d'assomption
opérations cognitives par lesquelles
les sujets a r r i v e n t j u s t e m e n t à fon- p o u r r a i t remplacer celui de contrat
2. q u a n t à l u i , être seulement situe der cette structure intersubjective. implicite* p a r lequel o n designe
Cette déhiscence de Paspectualisa- « p l u s b a s » . . . L'opération de déhis- Pensemble de préalables f o n d a n t la
I I en va ainsi, en premier l i e u , de
t i o n en deux niveaux, respectivement cence, si elle affecte bien t o u t niveau structure intersubjective. E n effet,
1'acte c o g n i t i f de reconnaissance * par
aspectal et aspectif, represente un reconnu, signifie que, comme dans la
lequel u n sujet* sémiotiquement le choix d'appeler « i m p l i c i t e » ce
double « avantage » . E n premier lieu, r i m e , rien ne v a , ne v a u t sans c o n t r a t ne f a i t que refléter la
compétent construit le sujet-autre ou
elle d e v r a i t permettre de préciser la résonance. (C. z.) difficulté que Pon éprouve à détermi-
son a n t i - s u j e t * t o u t en se construi -
r e l a t i o n entre données universelles ner les conditions minimales dans
sant lui-même. Mais cette reconnais-
(réalisables) e t données générales lesquelles les sujets établissent une
sance étant de Pordre du simulacre, ce
(réalisées). Dans le même ordre structure de la c o m m u n i c a t i o n i n t e r -
n'est qu"à l a suite d'une acceptaticr
d'idées, cette e x f o l i a t i o n de Paspec- Assistant n . m . \N\\P\
mutuelle de la conformité des simula- subjective, ce q u i a c o n d u i t t o u t
t u a l i s a t i o n rend compte de sa place naturellement à m e t t r e Paccent sur la
cres respectifs que les sujets sent
dans le parcours génératif mais le Dans la classe des observateurs, seule chose d o n t on p o u v a i t être súr, à
capables, réciproquement, d'assuniei
niveau exploité est i c i le niveau I assistant sera defini par son a c t u a l i - savoir le caractere de présuppose
Pautre, de s'assumer eux-rnènies el
aspectif: le n i v e a u aspectal d e v r a i t , sation partielle ou totale comme f o n d a m e n t a l de la structure intersub-
d'assumei leur r e l a t i o n * modais.
24 25
Axiologique
Axiolo^iquc
m e n t sera t r a n s m i s e a u D e s t i n a t a i r e .
sur l a v a l e u r de T e n j e u : ils d o i v e n l
j e c t i v e q u e p o s s è d e ce c o n t r a t . D i r e • Interaction, Reconnaissance, Plusieurs formes d u contrat sont à
(•roire, s i n c è r e m e n t o u n o n , q u e les
q u ' i l est « d ' a s s o m p t i o n » p e r m e t e n Sujet, Anti-sujet, Contrat, e n v i s a g e r : le c o n s e n s u s , l e contrat
o b j e t s d ' é c h a n g e se v a l e n t . E n s u i t e ,
r e v a n c h e de c o n c e v o i r ces p r é a l a b l e s Polemique, Fiduciaire (contrat ~ ) . p o s i t i f o u négatif (le D e s t i n a t e u r et
les s t r u c t u r e s p o l e m i q u e s a u s s i b i e n
a u m o i n s c o m m e u n acte c o g n i t i f p a r le D e s t i n a t a i r e r e j e t t e n t les mêmes
q u e celles d e c o o p é r a t i o n présuppe-
l e q u e l les s u j e t s , c o m p é t e n t s e t i n - v a l e u r s ) , le c o n t r a t d ' é v a l u a t i o n e t d e
sent u n c a d r e a x i o l o g i q u e c o m m u n :
terprétants, acceptent d'assumer une v a l o r i s a t i o n , e t c . (S. A.)
la p o l e m i q u e c o n d u i t à l a c e s s a t i o n
relation modale d'un type parti- • Contrat.
de la communication si ce iiiim-
culier ( e t p a r là même de s'assu- Axiologique (contrat ~) m u m n ' e x i s t e p l u s . E n f i n , le c o n t r a t
mer eux-mêmes et d'assumer 1'autre).
a d j . H][D] a x i o l o g i q u e e s t l a c o n d i t i o n sine qua
non de 1'émergence du système
3.
L e f a i t q u e le c o n c e p t de c o n t r a t * I I s e m b l e o p p o r t u n de se d e m a n d e r
a c t a n t i e l ; l e D e s t i n a t e u r , le D e s t i n a - Axiologique
p u i s s e être r a p p r o c h é de c e l u i d'é- si l a v é r i f i c a t i o n * est le s e u l o b j e t d u
taire et 1'Objet s'actualisent ] ' u n
1'autre d a n s u n espace a x i o l o g i q u e
(polarisation )
c h a n g e * l e q u e l , c o m m e o n le s a i t , ne contrat* fiduciaire. D'autres modali-
h o m o g è n e e t i l s p a r t a g e n t les m ê m e s
p e u t s ' e f f e c t u e r q u e s i les d e u x p a r t i e s tés, a l é t h i q u e s * o u é p i s t é m i q u e s * p a r Polarisation axiologique.
v a l e u r s , e n t r e a u t r e s celle q u i f i n a l e -
s o n t assurées de l a v a l e u r des o b j e t s à e x e m p l e , p e u v e n t é v e n t u e l l e m e n t s'y
échanger, pose inévitablement le r a m e n e r , m a i s i l r e s t e le f a i t qu'à
problème de 1'établissement d'un côté d u dire-vrai d u Destinateur,
contratfiduciaire* e n t r e les s u j e t s . E n s o n d i r e - j u s t e est a u s s i u n e c o n d i t i o n
e f f e t , l a s t r u c t u r e d ' é c h a n g e en t a n t d ' u n e c o m m u n i c a t i o n réussie (j'em-
que t r a c t a t i o n repose sur u n mini- p l o i e i c i juste comme « fourre-tout»
mum d e c o n f i a n c e des s u j e t s e n t r e pour des termes comme «bon»,
eux. La confiance reciproque des «beau», «legitime», etc). Dire la
s u j e t s est le s u p p o r t d e l e u r c o m m u n i - vérité n'implique pas toujours de
c a t i o n . A u s s i ce c o n t r a t d ' a s s o m p t i o n p a r l e r j u s t e . E n effet, 1'Énonciataire
q u i fonde la r e l a t i o n intersubjective p e u t considérer que 1'Énonciateur a
d o i t - i l être c o n ç u c o m m e u n c o n t r a t r a i s o n a u m o i n s de d e u x m a n i è r e s : i l
f i d u c i a i r e . O r , si ce c o n t r a t d ' a s s o m p - a r a i s o n , parce q u ' i l d i t l a vérité o u
t i o n est d é j à u n c o n t r a t fiduciaire, p a r c e q u e ce q u ' i l a d i t est j u s t e . L a
d a n s le cas de 1'établissement d'une j u s t e s s e est liée, d a n s ce contexte,
r e l a t i o n de t y p e c o n f l i c t u e l , o n est e n d'une p a r t aux modalités déontiques
d r o i t de se d e m a n d e r , e o m m e n t o n ( p r e s c r i p t i o n s ) e t , de l ' a u t r e , à des
peut à la fois être en situation normes sociales, coutumes, styles,
p o l e m i q u e et en r e l a t i o n fiduciaire, attentes, etc, qui ne sont pas
e o m m e n t i l se f a i t q u e l a c o n s t r u c t i o n (toujours) des obligations propre-
d'un a n t a g o n i s m e de la part des m e n t dites . L'Énonciataire procede
s u j e t s passe p a r u n e r e c o n n a i s s a n c e s u r c e t t e base à u n j u g e m e n t a x i o -
c o n t r a c t u e l l e r e c i p r o q u e . Sans qu'il l o g i q u e s u r le p r o p ô s de l ' É n o n c i a t e u r
soit possible, à Fheure a c t u e l l e , de q u i reste en dehors de l a véridiction
r é p o n d r e de m a n i è r e s a t i s f a i s a n t e à à l a q u e l l e i l s o u m e t le m ê m e o b j e t .
ces questions, on peut cependant C e t t e d i m e n s i o n é v a l u a t i v e est ( d e -
conclure déjà au caractere graduei et v r a i t être) p a r conséquent garantie
n o n catégoriel de 1'opposition e n t r e par u n second c o n t r a t fiduciaire.
les s t r u c t u r e s p o l e m i q u e s * e t c o n t r a c - Nous proposons d'instituer explici-
t u e l l e s * . Ce n ' e s t s a n s d o u t e qu'à t e m e n t le c o n t r a t a x i o l o g i q u e c o m m e
l a s u i t e d ' a n a l y s e s c o n c r è t e s des i n - u n d e u x i è m e t y p e de c o n t r a t f i d u c i a i -
teractions intersubjectivesque l ' o n r e à c ô t é d u c o n t r a t v é r i d i c t o i r e . Ce
p o u r r a , d a n s les a n n é e s à v e n i r , j e t e r c o n t r a t r é g i t , de p l u s , l a m a n i p u l a -
quelque lumière sur cette problémati- t i o n d a n s ce sens q u e le D e s t i n a t e u r e t
q u e . (C. L.) le D e s t i n a t a i r e d o i v e n t ê t r e d ' a c c o r d
27
II
Bifurcation n. f. M\E 3.
Alors que le schème du conflit n'est
qu'une traduction de la relation de
1.
contrariété et que donc, dans ce cas, i l
La catastrophe* de bifurcation
y a une équivalence en m é t a l a n g a g e *
fournit le second type de catastrophe
formalisé* entre le formalisme topo-
intervenant dans les catastrophes
logique et le formalisme logique, i l
élémentaires, le premier étant fourni
n'en va plus du tout de même pour le
par la catastrophe du conflit*. I I y a
schème de la bifurcation. En effet,
bifurcation simple lorsqu'un mini-
dans ce dernier cas, le formalisme
mum (non dégénéré) m d'une fonc-
topologique traite de la disparition
tion potentiel f coalesce avec un
d'une place alors que le formalisme
maximum (non dégénéré) M et
logique traite au contraire de la
disparait. Cette situation instable
négation d'un terme. Dans le schématis-
correspondant à 1'existence d'un
me catastrophique la négation n'est
point d'inflexion pour f peut se
pas une opération primaire mais
stabiliser de deux façons : soit m est
secondaire qui convertit* dans une
présent, soit m est absent. On montre
logique des termes et des relations les
que le déploiement* universel (W,
catastrophes de bifurcation. (j. P.)
K ) d'une bifurcation de centre*
w
• Carré sémiotique,
organisateur f = f est de dimension
Catastrophe, Catégorisation,
0
Centre organisateur, Conflit,
1. Le segment W est divise en deux
Contradiction, Conversion,
parties par 1'ensemble catastrophi-
Déploiement universel, Discontinu,
que, ici ponctuel, K , l'une D oú m
Jonction, Schématisation,
w p
2<)
ItioilK- Bioine
également une osmose contrôlée de que biomatique est concevable ves d ' u n m i l i e u aérolicpte, thermique, miotique plastique et d'une sémio-
1'environnement n a t u r e l et d u m i l i e u comme composante essentielle de la tique b i o m a t i q u e . Cette sémiotique
phonique, Lumineux .A 1'espace defini
artificiei ainsi créé. première, sinon comme discipline du dispositif architectural n'est pas à
selon des catégories géométriques
L a construction d u premier temple autonome aux confins de plusieurs confondre avec une sémiotique d u
correspondrait une séaniotioju.e plasti-
a magnifié 1'édifice, l'ordonnance- sémiotiques relatives à 1'espace et à dispositif architectural «habite», dis-
que; à 1'espace defini selon des
ment des éléments et la p r o p o r t i o n son u t i l i s a t i o n : celles t r a i t a n t de cipline q u i est aux confins d'une
catégories physiques et climatiques,
des lieux. Le b i o m e * , milieu de vie scénographie, de proxémie*, voire de sémiotique prenant comme objet les
une sémiotique bioitiMique. relations proxémiques* des h a b i t a n t s
protege q u ' i l l u s t r a i t la caverne et gestualité* et de corporalité.
2. aux lieux habites, voire avec une
q u ' e x p r i m a i t encore la tente, devait 3.
Une « sémiotique de 1'espace» ne sémiotique t r a i t a n t de la gestualité*
perdre de sa prégnance par 1'instaura- Une sémiotique d u biome pren-
prend son sens qu'era i n d i q u a n t sur relative à 1'habitation des lieux, c'est-
tion d u monumental. d r a i t pour objet p r i n c i p a l d'étude
quel espace elle opere. L a conception à-dire à 1'utilisation d u dispositif
L ' h a b i t a t à faible coút énergé- 1'espace des lieux englobes, n o n pas
de 1'architecture opérant sur des soli- architectural. (A. R.)
t i q u e , q u i renait a u j o u r d ' h u i sous t a n t en ce q u ' i l releve de catégories
des d'englobement et sur des consti-
1'effet d ' u n double mouvement éco- géométriques (topologie, géométrie • Architecturale (sémiotique ~ ) ,
tutions de climats (micro-climats
nomique et c u l t u r e l , renoue avec projective, métrique), mais en raison A r t i f i c i e i (sémiotique de l ' ~ ) ,
a r t i f i c i e i s * ) , une sémiotique d u
cette considération p r i m o r d i a l e de de catégories pertinentes pour t r a i t e r Biomatique (sémiotique ~ ) ,
dispositif* a r c h i t e c t u r a l « construit»
Venglobé et n o n plus seulement de des phénomènes physiques (aéroli- Dispositif architectural.
resulte d u syncrétisme* d'une sé-
Venglobant. L'architecture est née ques, thermiques, phoniques, l u m i -
avec la construction d u temple. Elie neux, etc.) manifestes lors de l'oc-
n'est plus, dans sa définition ances- c u p a t i o n de 1'espace par 1'habitant. A
trale, conforme aux préoccupations une sémiotique architecturale mar-
q u i se f o n t j o u r m a i n t e n a n t dans la quée actuellement d'une référence
conception des lieux de la vie sociale; principale à ce q u i est « plastique » et
1'organisation de 1'espace* pour le « visuel», une sémiotique biomatique
déroulement des activités humaines apporterait les résultats complémen-
ne consiste plus seulement en la taires d'une discipline scientifique
construction de 1'englobant mais en explorant nos relations polysensoriel-
son équipement, afin de réaliser u n les à 1'environnement et leurs consé-
englobe q u i soit u n m i l i e u de vie. quences sur le système de manifesta-
t i o n spatiale d o n t nous sommes
2. parties integrantes en qualité d'ac-
Ainsi 1'architecture ne serait plus teurs. (A R.)
seulement 1'art de construire u n • Architecturale (sémiotique ~ ) ,
édifice, mais celui de concevoir et A r t i f i c i e i (sémiotique de l ' ~ ) ,
de réaliser u n système complexe Biome, Dispositif architectural.
c o m p o r t a n t u n solide d'englobement
et u n espace englobe, f o r m a n t l ' u n
avec 1'autre, u n biome. L'architec-
ture ne serait plus uniquement alors
une discipline d'expression plastique, Biome n. m . [N][S
mais également une discipline d u
controle de Venvironnement naturel et I.
de la création de climats artificieis. T y p e d'espace* ne relevant pas
A i n s i dês les premières années de sa seulement de catégories* géométri-
c o n s t i t u t i o n , la sémiotique de 1'archi- ques (topologiques, projectives et
tecture remet en cause la définition métriques) q u i se r a p p o r t e n t à
même de sa discipline-objet. A défaut l'organisation d u solide d'englobe-
d'une sémiotique architecturale* t o - ment des lieux de la vie sociale, mais
talement constituée selon la défini- ne p o u v a n t être identifié par des
t i o n nouvelle proposée, une sémioti- caractéristiques physiques c o n s t i t u t i -
vo Hl
c
Le cadre evoque fortement les
Cadre n . m . |N][Ç]
notions de configuration* discursive
et de motif* en sémiotique. En effet,
La théorie dcs cadres (« frames »)
il est considere comme un moyen
de Marvin Minsky reprend, en les
permettant de raffiner la structure
synthétisant et en les généralisant,
de «1'échange » («trade » en anglais)
des recherches menées par divers
en établissant des « scénarios »-types
chercheurs sur 1'analyse de scène et
rendant compte des stratégies de
sur la compréhension des récits en
compromis et de manipulations desti-
intelligence artificielle*. Elie est
nées à provoquer l'échange. Par
applicable aussi bien à 1'analyse de
ailleurs, il peut fonctionner de façon
1'image qu'à celle du discours verbal;
autonome ou bien être integre à un
elle pourrait être utilisée pour résou-
autre cadre — par exemple le cadre
dre le problème de la coordination de
« pièce » par rapport au cadre « mai-
1'organisation spatiale et des parcours
son», ou bien le cadre «acheter un
narratifs*.
cadeau » par rapport au cadre « aller
Les cadres sont des structures à une fête d'anniversaire ».
d'objets et de classes d'objets, et de
relations entre ces deux sortes de De façon comparable à un parcours
grandeur. Ils constituent des modeles narratif, un cadre se rapportant à un
globaux et sont utilisables en métho- récit se presente comme un enchaine-
de descendante. Pour analyser une ment d'actions; comme il y a des
image ou un récit, on fait appel au programmes * narratifs de base et des
cadre qui integre le mieux les programmes d'usage, i l y a des
premières informations locales re- actions principales et d'autres qui
cueillies. On vérifie ensuite si une sont subordonnées aux premières.
correspondance peut être établie Outre les actions, un tel cadre ou
entre 1'ensemble des classes d'objets scénario («script» en anglais dans
et des relations constituant le cadre, la terminologie de R. Schank et
et les objets et les relations compo- R. P. Abelson) comporte un but, des
sant le récit ou 1'image à analyser. acteurs, des roles et des renvois à
Dans la négative, il doit être fait d'autres cadres.
appel à un autre cadre plus approprié. La notion de point* de vue est
Les degrés de généralisation atteints importante dans la théorie des cadres.
par les éléments et les relations des Les différents points de vue sur une
cadres restent dans les limites du scène sont representes par des cadres,
niveau discursif qui est le niveau le décrivant les images correspondantes
moins abstrait du parcours génératif * et qui sont lies entre eux. Un scénario
de la signification en sémiotique. de R. Schank et R. P. Abelson est
33
Carré H c i i i i o l i q n c (.arre H e n i i o t i q u e
presente selon le p o i n t de vue de l ' u n — c) I I f a u t enfin examiner à »ii|i|>oHition). O n p e u t , pour c h a q u e figure; pour le « secret», par exemple,
des acteurs impliques. L'approche de quelles conditions, les deux premières atenue, dégiger tT»is cas de on aura :
ce problème en termes de cadres et de difficultés étant résolues, les n o u v e l - Í être » et « non paraitre » « non paraitre »
« etre »
scénarios se demarque délibérément les relations obtenues fonctionnent se spécifiant spécifiant
spécifiant
d'une conception à la Chomsky, oú les comme des contrariétés, des c o n t r a - réciproquement < . ». « être »
« non paraitre » .
points de vue sont consideres comme dictions et des présuppositions. I I
I
des transformations à rapporter à une Le système de la véridiction*, (piiM-ret « arcane » (secret « neutre ») (secret « cache »
structure profonde. (M. A.) souvent utilisé en 1'occurrence, per- i K I «occulté») ou « celé »)
• M o t i f , Programme n a r r a t i f . m e t t r a d'illustrer la démarche et de
Autre exemple : la relation de n'a plus d'utilité; en effet, les termes
circonscrire chacun de ces n i v e a u x de
contrariété entre « ê t r e » et «parai- neutres ou complexes « positifs » et
difficultés :
l i v » a p p a r a i t r a cainme le p o i n t « n é g a t i f s » ne sont i c i rien d'autre
«réquilibre (oú la spécification est que les formes extremes d'une
Carré sémiotique [ç] etre paraitre I i r n p r o q u e ) entre, d'une p a r t , l a relation de spécification graduable et
illusion vérité « r é v é l é e » , « a v é r é e » ( « ê t r e » inversable; on a donc t o u t intérêt à
non non
1
4. [Modification proposée.] [ p ] [Õ] npécifiant « p a r a i t r e » ) et, d'autre prévoir, plutôt que deux « n i v e a u x »
paraitre être de génération, u n axe de la spécifica-
« E t a n t donné que t o u t système part, la vérité « o b v i e » , « e v i d e n t e » ,
sémiotique est une hiérarchie, i l est fausseté qui « c r è v e les y e u x » ( « p a r a i t r e » t i o n , ou se déplacent les « curseurs »
avéré que les relations contractées «pécifiant « ê t r e » ) . Dans cette pers- de la densité sémique et de la géné-
On ne peut d'emblée affirmer (cf.
entre termes peuvent servir, à leur pective, la distinction entre la secon- ralité, sur le modele suivant :
Sémiotique, I ) que la relation de
t o u r , de termes établissant entre eux contrariété entre « être » et « p a r a i - de et la troisième génération d u carré
des relations hiérarchiquement supé- tre » entre en c o n t r a d i c t i o n avec la (densité sémique de s i )
rieures (des fonctions j o u a n t le role de relation de contrariété entre « n o n
fonctifs)». Mais la simple p r o j e c t i o n ê t r e » et « n o n paraitre»; on dira sl et s2 se spécifient s2
|]
des relations de première génération plutôt, dans u n premier temps, que Hpécifie réciproquement spécifié
(contrariété, c o n t r a d i c t i o n , présup- chaque métaterme resulte d'une •2 sl
position) sur les systèmes de seconde relation de spécification entre les (lerme complexe (point d'équilibre du (terme complexe
génération n'est pas sans faire termes de base, et ce sont ces relations « négatif» : terme complexe : « positif » :
difficulté. Dans les systèmes de \.,2.sl\) t»I/«í|) \l.s2\)
de spécification q u i entreront elles-
première génération, en effet, on peut mêmes en relation dans le système
(densité sémique de s2)
poser d'abord les relations, et engen- de seconde génération. A i n s i , le
drer à p a r t i r d'elles les termes « s e c r e t » se definira comme une Appliqué au cas de l a « vérité » , on obtient grâce à ce modele gradue :
aboutissants. Mais dans les systèmes spécification entre « ê t r e » et « non
de seconde génération, les méta- (densité sémique de 1'être)
paraite», l ' « i l l u s i o n » comme une
termes sont déjà en partie donnés, spécification entre « n o n ê t r e » et « être » et « paraitre » « paraitre »
« être »
comme combinaison des termes en- « paraitre » , la « vérité » , comme une spécifié se spécifient spécifié
gendres en première génération. Les spécification unissant « ê t r e » et « paraitre » réciproquement « être »
difficultés q u i surgissent alors sont de « paraitre » . . . (vérité « avérée » (vérité neutre : (vérité « evidente >
trois ordres : On constate alors que la hiérarchie Iparaite. être|) |être/paraitre|) |être. paraitre|)
— a) I I f a u t engendrer les méta- entre le spécificateur et le spécifié
(densité sémique du paraitre)
termes à p a r t i r des termes de dépend d u degré de généralité et de
première génération, et ce grâce à une densité sémique relative des deux Appliqué a u cas de Paxe « m a s c u l i n / f é m i n i n » , on o b t i e n d r a i t
r e l a t i o n hiérarchisante et graduable; c o n s t i t u a n t s : le spécificateur est
nous proposons de convoquer à cette (densité sémique de «masculin»)
t o u j o u r s plus dense, moins general,
effet la relation três générale de que le spécifié. De sorte que la
« masculin » «masculin» et «féminin» « féminin »
spécification*. spécification peut s'inverser, à 1'inté- spécifié
spécifié se spécifient
6) I I f a u t déduire directement r i e u r de chaque métaterme, en réciproquement « masculin »
« féminin »
—
les relations de seconde génération passant par u n p o i n t d'équilibre q u i (e:x. : androgyne, hermaphrodite) (ex : efféminé, femmelette)
'ex. : hommasse)
à p a r t i r des relations de première definira la relation canonique
génération. (contrariété, c o n t r a d i c t i o n ou pré- (densité sémique de « féminin »)
34
Ciirré HÓmioliquc
Carré sémiotique
Pour résumer, on d i r a i t ici que les hjelmsléviens) par une hiérarchie • |><-(ifienl les uns les autres, au mes incompatibles avec 1'axiome
termes complexes « positifs » et « né- réversible entre spécificateur et spéci- modele constitutionnel et à ses s t r u c t u r a l d u p r i m a t de la différence *
gatifs» de B r a n d a l se définissent fié. L'ensemble d u système obtenu se . oiit liiintes logico-sémantiques. sur 1'identité*. Cest p o u r q u o i on d o i t
comme deux spécifications inverses. represente sur u n même carré de la
6. changer de p o i n t de vue sur la
La hiérarchie que s u p p u t a i t le l i n - manière suivante :
Le carré sémiotique peut être u t i - f o r m a l i s a t i o n * et, au lieu de penser
guiste danois se t r a d u i t (en termes
Irmciit compare, on le v o i t , à en termes formalistes d ' a x i o m a t i s a -
1'licxagone de Blanche, aux groupes t i o n * , penser en termes transcendan-
• le Klein et de Piaget. II convient t a u x de schématisation*. Dans cette
|sl.non s2| s2 \.non s l | DOU ri a n t de distinguer la problémati- nouvelle optique, on cherchera à
y y n e épistémologique p o r t a n t sur les doter d ' u n contenu mathématique
|sl/non s2| |s2/non s l | ilitions de 1'existence et de la (et n o n pas purement logico-
y y productien de la signification, et le combinatoire) les concepts p r i m i t i f s
|non s2.sl| \n s2 |non sl.s2| Iuri- méthodologique appliqué aux indéfinissables — les « catégories » au
|non s2.non slU--*|non s l / n o n s2U„».|non s l . n o n s2| objeta sémiotiques concrets. A 1'égard sens philosophique d u terme —
• I«• la première, seul le carré sémioti- constitutifs d u concept de structure.
que, éventuellement interprete en Ces concepts étant d'essence topolo-
5.
i n i n e s catastrophistes, est p e r t i n e n t . gico-dynamique, i l f a u t pour cela
II a p p a r a i t , en u n deuxième temps, Le modele o b t e n u f o u r n i t la seule
\"égard d u second, le «4-groupes de disposer de mathématiques spécifi-
que le système et la syntaxe des méta- syntaxe effective d u carré de la
h. lein » , en fournissant une typologie ques « conformes a u x choses mêmes » .
termes ainsi obtenus sont organisés véridiction (la seule q u ' o n l u i d e m a n -
et une syntaxe des spécifications On peut m o n t r e r que la théorie des
en deux opérations combinées : la de en f a i t dans la description des
Internes aux métatermes permet de catastrophes* r e m p l i t ces conditions.
négation de s l et la négation de s2; ces discours), c'est-à-dire la syntaxe des
ii-mire compte des micro-contextes II est donc naturel d'en utiliser les
deux opérations sont celles même q u i métatermes.
< ull urels, et de la complexification modeles p o u r schématiser* le carré.
fonctionnaient déjà sur les schémas C e s t seulement dans u n troisième
iles discours et des univers sémanti- Le f a i t que le carré soit le « développe-
de c o n t r a d i c t i o n , en première généra- temps q u ' o n peut s'interroger sur le
ipics réalisés. Le carré sémiotique ment» d'une catégorie binaire appa-
t i o n . A p p l i q u e r deux opérations à la r a p p o r t entre le modele obtenu en
npparait alors, q u a n d les systèmes r a i t alors n o n plus comme une t r i -
relation de spécification entre s l et s2 seconde génération et le carré sémio-
<lr seconde génération l u i sont con- vialité logique mais comme u n p r o -
revient à la projeter sur u n groupe de tique standard : les modeles de
formes, comme u n modele de cessus p r o f o n d de morphogénèse de la
K l e i n q u i aura la forme suivante : seconde génération ne sont des carrés
vulidation/falsification, p e r m e t t a n t forme du contenu*.
sémiotiques que dans la mesure oú
sl/s2-í ». s l / n o n s2 d'éprouver la cohérence sémantique 8.
une isotopie homogène, sémantique
r l 1'adéquation épistémologique des L a morphogénèse d u carré sémioti-
et/ou axiologique peut y être inves-
nystèmes de (n + 1)'<™ générationC que est décrite par une « procession »
t i e ; p o u r conserver t o u j o u r s le même
ainsi obtenus. (J. F.) de catastrophes élémentaires de co-
non s l / n o n s2-« ». non sl/s2 exemple, on considérera que, dans
dimension croissante ( v . Déploiement
certains univers culturels, « vérité »
Les systèmes de seconde géné-
et « fausseté » seraient des contraíres
7. GD ES universel et Stratification). A chaque
r a t i o n ne peuvent donc pas être Comme s t r u c t u r e * élémentaire de étape, des relations supplémentaires
d'emblée consideres comme des car- axiologiques (celui de la preuve
l.i forme* de la signification*, comme se t r o u v e n t schématisées c'est-à-dire
rés sémiotiques c o m p o r t a n t c o n t r a - positiviste, par exemple), et que dans
représentation formelle iconique d ' u n intégrées à la géomêtrie de la s t r a t i f i -
riétés et contradictions, mais plus d'autres univers, on situerait « v é -
mode universel d ' a r t i c u l a t i o n , le cation. O n peut donc dire que c'est la
banalement, comme «4-groupes de rité » et « s e c r e t » sur 1'axe des
carré sémiotique d o i t être formalisé*. géomêtrie de la relation entre deux
K l e i n » ; le cas de la véridiction est contraires (dans celui de la pédagogie
\ concept de structure r e n v o y a n t à determinations X et Y qui se complexi-
t o u j o u r s três clair et i l l u s t r a t i f à cet i n s t i t u t i o n n e l l e , par exemple, avec le
1'npération discrétisante d u disconti- fie sans que, pour autant, le nombre de
égard : m y t h e de la «transparence » ) . O n ne
i n i * sur le c o n t i n u * , une alternative termes varie. II y a là u n phénomène
peut i c i que suggérer t o u t 1'intérêt
être/ paraitre-t ».êtrc/non paraitre se presente. O n peut d ' a b o r d i d e n t i - sans aucun équivalent en logique
q u ' i l p e u t y avoir, dans la description
(vérité) \) l i r r en métalangage* discontinu et élémentaire. Les étapes de la « proces-
des discours concrets, à suivre une
discret* et chercher à axiomatiser* le s i o n » sont les suivantes :
telle démarche q u i , dans la construc-
Carré comme pure forme logique. — o) L a catastrophe de c o n f l i t *
non etre/non -« y n o n etre/paraitre t i o n de la signification permet de
Mais cette solution est profondément simple est le schème de 1'opposition
paraitre (illusion) passer de manière méthodique de
insatisfaisante car, outre son evidente p r i v a t i v e . Elle schématise la relation
(fausseté) la combinatoire des contenus q u i
11 ivialité, elle repose sur des formalis- de contrariété initiale X / Y .
36
37
Curro N<>iiiioti<|ii<> Cataslroplio
— 6) Pour tenir compte de la nance temporelle de la domination de • (Catastrophe, Centre organisateur, internes B , C , . . . II peut donc fort
w w
genèse dynamique des détermina- chaque détermination. Conflit/Bifurcation, Conversion, bien se produire (et il se produit en
tions X et Y , il faut introduire les — d) Mais dans le schème du cusp, Déploiement universel, general) que, à la traversée d'une
oppositions privatives X/0 et Y/0 lorsqu'une détermination bifurque, Discontinu, Formalisation, valeur, dite critique, w de w, 1'état
Q
(oú 0 signifie « vide » = « absence de elle est « c a p t u r é e » par 1'autre (d'oú Morphologies archétypes, initial A w ne satisfasse plus aux
place pour la d é t e r m i n a t i o n » ) qui, la formation du terme s y n t h é t i q u e Paradigme, critères de sélection imposés par I et
par conversion* de la topologie des neutre-complexe). Pour intégrer au Schématisation, Stratification, qu'il soit supplanté par un autre état
places en une logique des termes, se modele de véritables oppositions Structure. interne B . A la traverse de w le
w
trouvent converties en contradic- privatives X/0 et Y/0 il faut s y s t è m e S passe donc brutalement
tions* X / n o n X et Y / n o n Y . L a recourir à la catastrophe dite « papil- d'un état interne à un autre. On dit
catastrophe de bifurcation* simple lon d u a l » , de codimension 4 et dont la qu'il se produit un p h é n o m è n e
étant le schème de 1'opposition géométrie est déjà d'une c o m p l e x i t é critique, ou encore une transition
privative, il faut donc « encadrer » le notable. Ce nouveau schème permet catastrophique, une catastrophe. Les
conflit X / Y par les bifurcations X/0 de schématiser les relations de Catastrophe n. f. [UE] valeurs critiques w constituem un
Q
et Y/0. L a façon la plus simple de le contradiction et les deixis du carré. sous-ensemble K de 1'espace externe
faire est de recourir à la catastrophe Cette morphogénèse du carré sui- í. W , dit ensemble catastrophique du
dite « cusp » dont 1'espace externe est vant une procession de catastrophes Introduite par René Thom, la s y s t è m e S. II est essentiel de noter que
de dimension 2. L'introduction de ce de plus en plus complexes montre que notion de catastrophe donne un K catégorise* W : K constitue un
schème permet de schématiser de le processus de d é v e l o p p e m e n t d'une Oontenu m a t h é m a t i q u e précis à celle s y s t è m e de frontières d é c o m p o s a n t
nouvelles relations. D'abord, la ca- catégorie binaire en carré se fait à de phénomène critique. Elle en sché- 1'espace w en différents domaines D , A
tastrophe cusp rend compte de la travers une complexification progres- matisé* le concept. A la suite de D , D . . . dont chacun correspond au
B c
genèse (ou de la disparition) du seuil sive de la géométrie de V' articulation Christopher Zeeman, on peut la domaine d'actualisation d'un état
(du conflit) séparant les détermina- X / Y . Chaque nouvelle relation pos- di'\clopper dans 1'optique d'une interne. L e conflit entre les é t a t s
tions X et Y au cours d'un processus sède son centre* organisateur. Par théorie générale des s y s t è m e s . Des internes se trouve donc externalisé
morphogénétique de différenciation. exemple, le centre organisateur du phénomènes critiques peuvent se sous la forme d'une sorte de « géogra-
S'il s'agit d'une détermination initia- cusp est celui de la relation produire chaque fois que la situation phie ». Les domaines D , D , D , etc.
A B c
le Z se différenciant en X et Y , Z est d'hyponymie*/hyperonymie* et des générale suivante se trouve réalisée. n'ont pas d'existence autonome. Ils
un terme neutre. S'il s'agit au termes neutres-complexes alors que lt On se donne un s y s t è m e S dont les n'existent que par leur jonction*
contraire d'une détermination finale centre organisateur de la «queu< états internes A , B , C . . . sont opérée par K . E n tant que domaines
Z fusionnant X et Y , Z est un terme d ' a r o n d e » (intermédiaire entre 1< globalement definis par un processus d'un m ê m e espace W ils sont
complexe. L e cusp permet donc de cusp et le papillon dual) est pour s< interne X . Ces é t a t s se définissent conjoints, mais en tant que separes
schématiser la position d'un terme part celui des deixis. donc réciproquement par des rela- par K ils sont au contraire disjoints.
neutre-complexe que René Thom a tions de c o m p é t i t i o n . On suppose Cette s c h é m a t i s a t i o n * topologique de
appelé « fusion statique » de X et de 9. qu'il existe une instance d'actualisa- la dialectique conjonction/disjonction
Y . Ce p h é n o m è n e (analogue à celui de Par conversion par dualité*, 1 tion* I qui, suivant des critères. constitue une version dynamique de
1'existence d'un point critique en carré sémiotique binaire schématis régies, sélectionne un état interne l'opposition catégoriale primitive
théorie des transitions de phases) est par le papillon dual devient le modèl comme é t a t actuei et virtualise les continu / discontinu.
sans doute à 1'origine de nombreux actantiel ternaire Sujet/Objet/Anti autres. On suppose également que le 2.
« e f f e t s d i a l e c t i q u e s » d'identité. II sujet, schématisé par le papillo processus interne X w (et donc le Les p h é n o m è n e s critiques oú un
exprime le fait que le cusp ne satisfait (non dual). Par conversion formell système S et ses états internes) est s y s t è m e réagit à son controle en ca-
pas à la condition de discrétisation (v. (c'est-à-dire par la considération d> paramétré par des paramètres w tégorisant son espace externe abon-
Disco n ti nu). chemins dans 1'espace externe de ci variant dans un espace de controle dent dans la nature. Parmi les plus
paradigme* actantiel) on obtien W, dit espace externe. Soit alors y un typiques on peut citer les p h é n o m è -
— c) Outre la fusion statique, la alors de nombreuses séquences d< chemin dans 1'espace de controle W et nes thermodynamiques de transitions
catastrophe cusp permet de modéliser programmes narratifs*. Cela montre soit A 1'état interne sélectionne
w de phases (transformations d'un
la fusion mêtabolique des deux déter- que, si elle est bien une équivalence initialement comme état actuei par I . corps d'un é t a t solide en un état
minations X et Y . Techniquement en m é t a l a n g a g e , la conversion du Lorsque w parcourt y, le processus liquide ou d'un é t a t liquide en un état
décrite comme cycle d'hysteresis sur la paradigmatique en syntagmatique interne X varie, donc 1'état actuei
w gazeux, e t c ) . Dans ce cas les é t a t s
surface fronce du cusp, la fusion conduit à un « excès » de celui-ci sur A ainsi que 1'ensemble des relations
w internes sont les phases thermodyna-
m ê t a b o l i q u e consiste en une alter- celui-là. (J. P.) qu'il entretient avec les autres états miques c'est-à-dire les divers é t a t s de
(liitiiMlrophr Catégorie |iliiHtiquc Catégoriel Catégorisation
4. unités instables et transientes qui lii saturation, la tujm.inasi.te et la tionnement du récit, et recouvre la
I I faut se garder de traiter les 1'engendrent. D'ailleurs on n'observe- DIU catégorie achromatique /noir/ structuration des phases constituti-
catégories déterminées par une caté- ra souvent que des sous-déploiements vs/hlanc/). ves du schéma narratif* si l'on
gorisation (W, K ) comme des
w des déploiements* (W, K ) , les w Les catégories chrornaticjaes gra- distingue d'une part les phases
entités discrètes*. En effet dire qu'une centres organisateurs demeurant vir- duables sont susceptikles de deux d'opération (pragmatiques) que sont
catégorisation est exprimable en tuels, par exemple pour des raisons de lypes d^rticulation. Dans les perío- la compétence et la performance et les
termes discrets (en particulier par des trop grande codimension. (J. P.) dos recentes de l'art eturopéen, elles phases de programmation (cogniti-
traits distinctifs et des écarts différen- • Catastrophe, Contrariété, Niint utilisées — moyeniiaat le pro- ves) que sont la manipulation et la
tiels binaires comme dans les descrip- Déploiement universel, cédé de la modulatiom continue* — sanction. Dans le second cas, la
tions de Jakobson) c'est dire que Catégorisation. au service de la sirnulation de corps corrélation pragmatique-cognitif cor-
chaque domaine (chaque catégorie) I ridimensionnels. Mais les catégories respond à la catégorie sémantique qui
delimite par K west représentable graduables peuvent également être permet de classer les objets figures
par un centre (une «capitale»). Mais articulées de manière discontinue * et dans le discours : les objets figures
cela n'est le cas que s'il y a correspon- Chromatique remplir ainsi les mêmes fonctioas que par le savoir* seront dits objets
dance biunivoque entre les termes les catégories non graduables. cognitifs ou noologiques* par opposi-
du paradigme et les composantes (catégorie ~) adj. MÍB 3. tion aux objets pragmatiques. (L. P.)
connexes du complémentaire de K w Particulièrement interessam est le
dans W. Or i l n'y a aucune raison 1. statut des catégories qui relèvent de 2.U
pour que cette condition de discrétisa- L'étude sémiotique de la couleur — la dimension communément appelée Constater que le pragmatique* et
tion soit satisfaite. Par exemple, dans et par là des discours plastiques en « matière » ou «texture ». Ces catégo- le cognitif peuvent être en relation de
le cas oú un seuil degenere (passage general — a pris son essor à partir ries peuvent remplir le role des présupposition* unilatérale n'autori-
d'une opposition* qualitative au d'une intuition de Á. J. Greimas, catégories chromatiques et fonction- se pas à conclure que le cognitif est
terme neutre-complexe de 1'axe sé- immédiatement reprise et développée ner ainsi comme un « ersatz » pour la toujours présupposant et le pragma-
mantique* correspondant), elle ne par J.-M. Floch : elle consiste à ne catégorie de la chromaticité. (Voir le tique toujours présupposé; i l en est
l'est pas. (j. P.) plus considérer la «teinte » manifes- cas des manuels d'héraldique oú, pour súrement ainsi dans la plupart des
• Catastrophe, Centre organisateur, tée comme une unité, mais de la des raisons d'économie, un système récits folkloriques et mythiques (en-
Déploiement universel, construire — par analogie avec de hachures différenciées remplace les core que le cas se discute : voir Mythe
Discontinu, Paradigme, 1'analyse phonologique* — comme bases chromatiques /rouge/, /bleu/, et Oubli de Cl. Lévi-Strauss), mais
Stratification, Valeur. une figure* de 1'expression* consti- /jaune/, etc.) La question de savoir si cela n'est pas suffisant pour en faire
tuée de traits* différentiels, perti- un remplissage de surface donné est une règle générale; la théorie doit
nents pour la production de la signi- saisi comme un effet de « t e x t u r e » prévoir d'autres univers culturels
fication*. que ceux qui sous-tendent son cor-
Centre Dans le procès de génération des
homogène ou comme un assemblage
pus d'origine, et doit pour ce faire dis-
de configurations discontinues, dé-
organisateur n. m. M\E discours plastiques, les catégories pend du type de focalisation* choisi poser des hiérarchies et des spécifi-
chromatiques jouent un role consti- lors de la lecture. (F. T.) cations* variables et réversibles, et
Dans 1'ensemble catastrophique tuant (v. Congtitutionnel) : la saisie • Constitutionnel, Eidétique, ne pas universaliser arbitrairement
K w d'une catastrophe* élémentaire d'au moins un contraste* reposant Graduable, Plastique. des cas de figure particuliers. (J. F.)
(W, K ) le centre organisateur est la sur une catégorie chromatique est
m
w
42 43
Cognilil'
i'. iiHinii iiiúm (lomparaisoii Comparative
s a v o i r l u i - m ê m e , 1'ensemble h i é r a r - cognitifs soient manifestes ou n o n , o n permet de f o r m e r les p r é d i c a t s d u Pierre]»). La comparaison peut être
c h i s é d u s a v o i r e t de 1 ' h y p e r - s a v o i r est a m e n é à p o s e r d e u x a c t a n t s voir f a i r e » et d u « s a v o i r ê t r e » , lexicalisée en langue ( « i l a l ' a i r d'une
constituant u n dispositif dHnfor- f o n d a m e n t a u x , Yobservateur* e t Yin- b) s o n i n v e s t i s s e m e n t énonciatif, p o u l e q u i a t r o u v é une brosse à
mation*. formateur*, chacun instituant des cjiii p e r m e t de d é c r i r e l a c o n s t r u c t i o n dents », « u n roman-fleuve » ) ou être
2) L e f a i r e d i t «interprétatif» i n s t a n c e s d ' i d e n t i f i c a t i o n * : le p r e - des p o i n t s de v u e e t l a p l u p a r t des u n e c r é a t i o n de d i s c o u r s ( « J ' a i v u ses
p e u t ê t r e dissocie en d e u x v a r i é t é s au n d e r p o u r les s u j e t s d ' é n o n c i a t i o n , e t manipulations par identification*, y e u x de f o u g è r e s ' o u v r i r le m a t i n » ,
m o i n s , selon q u ' i l p o r t e s e u l e m e n t sur le s e c o n d p o u r les s u j e t s de l ' é n o n c é . — c) s o n i n v e s t i s s e m e n t « n a r r a t i f » , A . B r e t o n ) . De la m ê m e f a ç o n , une
le p a r a i t r e de l ' o b j e t (sa m a n i f e s t a - Toute observation présupppse un q u i i n s t a l l e , a u x c ô t é s des d i m e n s i o n s c o m p a r a i s o n p e u t a v o i r recours à une
t i o n * e t s o n i d e n t i t é * ) o u s u r 1'être de i n f o r m a t e u r au m o i n s v i r t u e l , et p r a g m a t i q u e et t h y m i q u e , la d i m e n - c o n n a i s s a n c e de l a n g u e ( « P i e r r e est
l'objet (son immanence* et son toute i n f o r m a t i o n * présuppose u n s i o n * c o g n i t i v e , c o m p a r a b l e à la a u s s i a i m a b l e q u ' u n e p o r t e de p r i -
individualité*). E n conséquence, on observateur au moins v i r t u e l : leur p r e m i è r e f o n c t i o n de D u m é z i l , e t s o n » ) o u à u n e o c c a s i o n de d i s c o u r s
a u r a i t a f f a i r e à d e u x f o r m e s de s a v o i r i n t e r a c t i o n c o n s t i t u e et d y n a m i s e une e o m p o r t a n t ses s u j e t s , ses o b j e t s e t ( « P i e r r e est a u s s i a i m a b l e q u e sa
e t de c r o i r e ; o n d i s t i n g u e r a i t a i n s i : intersubjectivité informative. (J. F.) H C S v a l e u r s p r o p r e s . (J. F.) s c e u r » ) . (B. P.)
— a) le n i v e a u d u s i m p l e s a v o i r ,
a v e c ses é m e t t e u r s / r é c e p t e u r s , e t ses
5. m
L a distinction entre « d é b r a y a g e
deux formes d u faire « t r a n s m i s s i f »
( é m i s s i f / r é c e p t i f ) ; c'est le n i v e a u , p a r
cognitif énoncif» et «débrayage
cognitif é n o n c i a t i f » fait ici difficulté,
Communication \ç\ Comparative
e x e m p l e , de 1 ' i n s t r u m e n t de m e s u r e
d a n s le d i s c o u r s des sciences p h y s i -
p u i s q u ' e l l e s u p p o s e : — a) q u e
s u j e t s c o g n i t i f s « i n s t a l l é s d a n s le
les
L e s c h é m a des s i x f a c t e u r s de l a ou Comparée
q u e s ; — b) le n i v e a u de 1'hyper-
s a v o i r , a v e c , s e l o n le cas, s o i t u n f a i r e
d i s c o u r s » n ' o n t r i e n à v o i r avec
c o m m u n i c a t i o n * selon R. J a k o b s o n (littérature ~)
devrait être élargi par 1'introduction
1 ' é n o n c i a t i o n , e t , —6) q u e le n a r r a -
i n f o r m a t i f et u n f a i r e o b s e r v a t i f , d ' u n s e p t i è m e facteur, 1'observateur*. adj. [N][P][D]
t e u r * est u n a c t a n t à p a r t e n t i è r e , a
p o r t a n t sur la c o h é r e n c e m a n i f e s t é e (S. A.)
f o r t i o r i i n d é p e n d a n t des s u j e t s c o g n i -
de l ' o b j e t , e t p e r m e t t a n t e n t r e a u t r e s 1.
t i f s . O r , les d i f f é r e n t s t y p e s d ' o b s e r -
son i d e n t i f i c a t i o n * , soit u n faire Instituée au milieu d u X I X e siècle,
v a t e u r s * sont tous d é b r a y é s (plus
persuasif et u n faire interprétatif, à p a r t i r des p o s t u l a t s d ' u n e a x i o l o -
p o r t a n t sur la c o n g r u e n c e i m m a n e n t e
o u m o i n s ) à p a r t i r de l a d i m e n -
s i o n c o g n i t i v e de 1 ' é n o n c i a t i o n , e t le
Comparaison n. f. 0 0 gie* composite (romantico-idéaliste)
de l ' o b j e t , et p e r m e t t a n t e n t r e a u t r e s q u i p a r t i c i p a i t e t de Pépistémé*
n a r r a t e u r n'est q u ' u n acteur-ob-
s o n i n d i v i d u a t i o n * ; c'est le n i v e a u , h u m a n i s t e t r a d i t i o n n e l l e e t de 1'histo-
p o u r c o n s e r v e r 1'exemple de l a p h y -
servateur dote e n sus d ' u n p a r c o u r s
P r o c é d u r e par laquelle u n terme A
r i c i s m e p o s i t i v i s t e n a i s s a n t , la l i t t é r a -
(base, c o m p a r e ) est m i s e n r e l a t i o n
f i g u r a t i f de v e r b a l i s a t i o n . E n o u t r e ,
s i q u e , de 1 ' o b s e r v a t e u r - e x p é r i m e n t a - a v e c u n t e r m e B ( c o m p a r a n t ) à des t u r e c o m p a r é e (vergleichende Litera-
sous c e t t e f o r m e , l a d i s t i n c t i o n n ' e s t
teur. f i n s d ' é v a l u a t i o n r e l a t i v e . Cela s u p - turwissenschaft, comparative litera-
pas r e n t a b l e p o u r l a d e s c r i p t i o n des
A ces t r o i s f o r m e s de s a v o i r ( s a v o i r pose u n m i n i m u m de c o m p a r a b i l i t é ture) se c o n s i d e r e a u j o u r d ' h u i c o m m e
discours concrets.
élémentaire, hyper-savoir «horizon- entre A et B (un ou plusieurs traits un domaine d'études transdisciplinai-
O n p r o p o s e r a de r é s e r v e r 1'appella-
t a l » , et h y p e r - s a v o i r «vertical») d'équivalence* sémantique). L'éva- res é t a b l i . B i e n q u ' i n s t i t u t i o n n a l i s é e ,
tion « débrayage cognitif énonciatif »
s o n t associees t r o i s f o r m e s c o r r é l é e s l u a t i o n p e u t p o r t e r s u r 1 ' i d e n t i t é * de elle a c e p e n d a n t u n s t a t u t d i s c i p l i -
à 1'opération q u i consiste à a t t r i b u e r
de « c r o i r e » : u n c r o i r e e x c l u s i f , q u i A p a r r a p p o r t à B (cf. le même, naire p r o b l é m a t i q u e q u i t i e n t s u r t o u t
a u x sujets cognitifs é n o n c i a t i f s (la
permet d'accepter u n savoir partiel rautre), s u r des p r o p r i é t é s q u a n t i - au fondement p a r o t h é o r i q u e (para-,
classe des o b s e r v a t e u r s * ) u n e c o m p é -
élémentaire c o m m e u n savoir suffi- fiables, soit à d o m i n a n t e o b j e c t i v e (A p a r c e q u e e n a m o n t o u à c ô t é des
t e n c e d i f f é r e n t e de celle de 1 ' é n o n c i a -
sant; u n croire identificateur ( « h o r i - est aussi, plus, moins g r a n d q u e B ) , c o u r a n t s m a j e u r s de l a r a t i o n a l i t é
t e u r , et 1'appellation «débrayage
z o n t a l » ) et u n croire i n d i v i d u a n t soit à d o m i n a n t e subjective ( é t h i q u e , t h é o r i q u e c o n t e m p o r a i n e ) de sa d é -
c o g n i t i f é n o n c i f » celle q u i c o n s i s t e à
( « v e r t i c a l » ) . (J. F.) esthétique ou hédonique : yaime marche.
a t t r i b u e r une c o m p é t e n c e cognitive
3.6. [ R e f o r m u l a t i o n . ]
aux «sujets-objets» cognitifs de
mieux A q u e B , j e prefere A á B , A est 2.
. . . A u n i v e a u a c t o r i e l , le r o l e de meilleur q u e B ) , e t s u r des p r o p r i é t é s Selon la conception s t a n d a r d , la
l ' é n o n c é ( l a classe des i n f o r m a t e u r s * ) .
s u j e t c o g n i t i f p e u t se m a n i f e s t e r e n
m
q u a l i f i a b l e s (cf. comme, semblaMe, littérature c o m p a r é e p r é s u p p o s e une
syncrétisme avec celui d u sujet 6. ressembler, évoquer, un* sorte de...). Si d o n n é e universelle : la littérature
p r a g m a t i q u e , m a i s aussi r e s t e r i n d é - Le s é m è m e /savoir/ p e u t s'investir cette d e r n i è r e c o m p a r a i s o n « s t rédiri- g é n é r a l e p r i s e c o m m e u n e des c o m p o -
p e n d a n t . P o u r r e n d r e c o m p t e de l a de p l u s i e u r s m a n i è r e s d a n s le p a r - t e d a n s sa m a n i f e s t a t i o i i , elle d e v i e n t s a n t e s d u p a t r i m o i n e c u l t u r e l de
c o n s t r u c t i o n e t de l a c i r c u l a t i o n d u cours génératif. O n distinguera ainsi : une m é t a p h o r e * ( « P i e r r e est [rapide 1 ' h u m a n i t é . U n e telle visée téléolo-
s a v o i r d a n s 1 ' é n o n c é , q u e les s u j e t s — a) s o n i n v e s t i s s e m e n t modal, qui c o m m e ] u n l i è v r e » , « C e lnèvie [de gique q u i d o m i n e la m é t h o d o l o g i e
44 15
Coiiipiirutivt- Compléiiiciilarité Condition
t i f s . Alors que 1'immanence de tels tions/conjonctions heuristiques face scène d ' u n dilemme sémantique, iconisée par u n certain nombre de
univers a t r a i t à 1'interface panchro- aux objets d'état* que sont les ob- i m p l i q u a n t 1'impossible assertion stéréotypes : accouplement ou croise-
nique des aires socioculturelles et jets de recherche comparatiste dont conjointe de deux termes perçus ment o r t h o g o n a l tensif de deux axes,
linguistiques, la manifestation n'est la construction dépendra a u t a n t d ' u n comme les pôles oppositifs d'une notamment.
convenable qu'à p a r t i r d'une théori- champ d'investigation choisi que catégorie élémentaire. L a résolution
4.
sation sémiotique des problèmes d u d'une compétence référentielle évo- de ce dilemme commence par le
O n observe, dans les discours
discours*. Renouveler les méthodes lutive. recours à une structure n a r r a t i v e
réalisés, que 1'icône d u croisement
comparatives consisterait alors : Par conséquent, la problématique polemique (deux P N contraires) mais
orthogonal est, également, suscepti-
— a) à accepter l'hypothèse selon de la comparabilité des « faits littérai- s'achève par une syntaxe de « mise en
ble de fonctionner pour représenter
laquelle les littératures emergentes/ r e s » (objets 0 1 , 0 2 , . . . 0 „ ) se participation» des divers actants
1'équilibre. L a différence entre les
existantes, t a n t actuelles que celles presente, d u p o i n t de vue sémiotique, (soit sujet et anti-sujet, soit sujet et
deux sémèmes ainsi mis en scène
d u passe, constituent des polysys- en termes de relations fonctionnelles, objet, soit même sujet et a n t i -
est n o t a m m e n t celle des sèmes aspec-
tèmes d i s t i n c t s ; soit O x , O y = F ( 0 ' x , 0 ' y ) , les objets destinateur) initialement donnés
tuels ( + tensif/ (complémentarité)
6) à relancer la recherche por- de faire O x , O y à comparer étant, comme opposés. Une sorte de s t y l i s t i -
—
vs/— tensif/ (equilibre)).
tant sur les formats micro- théoriquement, des images « applica- que n a r r a t i v e p o u r r a i t ainsi se m e t t r e
5.
s t r u c t u r a u x pris en charge par les tionnelles» (au sens ensembliste) en place, selon que 1'opposition d u
I I est vraisemblablement possible
transformations intertextuelles et les d'objets d'état 0 ' x , 0 ' y construits. sujet et de 1'anti-sujet devient une
de m o n t r e r également que les figures
pratiques interdiscursives; Seuls ces derniers s'avèreront compa- double relation S.O. réversible, ou
de la complémentarité et de 1'équili-
— c) à renforcer la cohérence théo- rables et ce d u f a i t de l a fonction que les P N contraíres résultant de
bre entrainent des modalisations
rique des discours analytico-compa- cognitive F (différentielle), si bien 1'éclatement de 1'actant sujet, sont
distinctes des sujets cognitifs, de
ratifs q u i t r a i t e n t de 1'hétérogénéité finalement donnés comme parallèles,
que tout ênoncê d'état comparatif 1'ordre d u / v o u l o i r - p o u v o i r / pour
glossématico-structurelle des faits résultant d ' u n acte de comparaison la conjonction d u sujet avec son objet
la complémentarité et d u /savoir-
littér aires. est déjà axiologiquement investi et de valeur, n ' e n t r a i n a n t plus la
p o u v o i r / pour 1'équilibre. (A. H.)
4. modalement determine par le sujet dépossession* de 1'anti-sujet, mais,
Le comparatisme sémiotique en connaissant q u i est ainsi amené à au contraire, m a x i n i i s a n t son a p p r o -
littérature c o m p r e n d r a i t donc une « f a i r e - ê t r e » la littérature comparée. p r i a t i o n * . Dans tous les cas, la
o p t i o n méthodologique d o n t la p e r t i - O n peut donc dire que le compara- réversibilité des E N t e r i n i n a u x est
nence serait affichée par une démar- tisme sémiotique i n t r o d u i t , dans le fortement accusêe p a i l a mise en Condition 03
che déductive. U t i l i s a n t les modeles domaine des études littéraires, une scène narrative.
de l a sémiotique d'orientation rationalité sémio-pragmatique qui
2. o.
saussuro-hjelmslévienne, elle préco- semble indispensable à t o u t faire L a figure de l a complément arité est Indéfinissable en logique et en
niserait une voie d'approche stratifiée comparatif. (H. G. R.) également u n liew de recherches l i n g u i s t i q u e , la c o n d i t i o n n'en est pas
46 47
(omlilioii Condilion
moins un effet de sens et s'inscrit de ce teur* qui va garantir 1'accomplisse- part, le Destinateur est <iistÍ3ict des de ce Dr. II abandonne les études, la
fait dans le champ du sémiotique- ment de 1'apodose. Dans une deuxiè- deux agents Enr et l u r e , et d'autre sémiotique, les femmes, les hommes,
ment«intéressant» : en príncipe, elle me phase, de compétence, 1'Enre part, ces deux agents ne sont pas la vie... Ce qui nous montre qu'il
releve du descriptible et de 1'analysa- accepte ou refuse 1'archi-promesse nécessairement distinets l u n de s'agit bien d'un domaine, d'un monde
ble. Les termes d'une telle analyse (définition possible d u contrat*); 1'autre. Ce n'est donc pias : «je te domine, regi, controle.
commencent en effet à se proposer, dans le cas d'un refus, 1'Enre promets que si... alors...», mais L'inférence est une condition suffi-
grâce à la nouvelle analyse des n'assume pas la responsabilité de la simplement : «je pense que si... sante : elle impose la necessite de
modalités*. performance, troisième phase, et la alors... ». La contrainte s'impose ici à M(Y), mais non pas — comme
1. sanction prend la forme que nous la pensée d'un sujet qui se divise déontique — celle de X; l'explication
Description, d'abord : le couple appelons violence (définition possible éventuellement en deux. Onpeut dire est simple, c'est que 1'inférence ne
protase - apodose (typiquement : si..., de la violence). Cest le oui ou non en effet que le Destinateur de la manipule pas au sens fort, elle laisse le
alors...) fonctionne à la fois dans rituel de mariage, par exemple. La pensée est la force ouFétatdes choses, sujet choisir ses premisses.
1'articulation des contraintes* aléthi- troisième phase, de performance, la matière même. La formule condi-
ques et dans celle des contraintes est donc réservée au faire de 1'Enre, tionnelle se presente maintenant 2. GD
déontiques. Puisque la contrainte programmé dans la protase. Et la comme une loi naturelle ou sociale, Analyse, ensuite. Le point de vue
déontique est phénoménologique- quatrième, de sanction, au faire selon le statut sémantisé dn Dr. II est localiste* semble fructueux, dês lors,
ment la plus «concrète», il est de l'Enr, programmé dans l'apodose. intéressant de faire observer que les F selon lequel la protase designe un
opportun de 1'étudier en premier lieu. Remarquons que c'est précisément en question peuvent être des faire espace plus ou moins cios, oú se réalise
Curieusement, elle presente un par- ici qu'intervient la condition propre- quelconques, et alors la contrainte la protase. « Si..., alors...» veut dire :
cours quadripartite comparable ou ment dite : le programmé de 1'apo- aléthique peut n'être qu'une simple « Là oú..., là... ». II nous faut donc un
identique à celui du schéma narratif*. dose décrit un faire F (Y) dépendant habitude mentale ou une idée fixe; monde pensable qui permette de
Dans une première phase, de manipu- du faire préalable F(X), de sorte que mais elle peut aussi renvoyer à un localiser le sous-monde de la protase,
lation, un Énonciateur* (Enr) propo- F(X) — le défaut de la performance raisonnement plus strict, à une et il nous faut un événement, 1'idée
se la formule conditionnelle à un — déclenche un F(Y), une sanction inférence sous-jacente, qui peut être pure d'un événement en tant que tel,
Énonciataire* (Enre) : «si t u fais négative, tandis que F (X) déclenche explicitée comme la «cause» d u qui vienne réaliser la protase en ayant
ceei, moi je fais cela ». On peut dire F (Y); la sanction est conditionnêe par premier «penser». Dans cette infé- lieu en elle. L'apodose represente
que cet acte langagier constitue une la performance. 11 s'agit même d'un rence, le faire de la protase et de alors simplement u n autre sous-
archi-promesse* (qui à u n autre type de condition bien précis, aux l'apodose se réduisent au même verbe monde, et c'est du rapport entre
niveau se clivera en promesse et yeux de Enre, une condition néces- que celui qui régit toute la clause 1'événement et celui-ci que parle la
menace), en ce sens que l'Enr se saire et suffisante. conditionnelle, donc : «je pense que condition.
presente lui-même comme le Destina- si je pense X, alors je pense M (Y) », Plus spécifiquement, on peut stipu-
oú le modalisateur M represente la ler que les deux sous-mondes sont
archi - promesse variation proprement aléthique de définissables comme des sections du
probabilité allant de Yimpossible au monde de départ marquées par le
manipulation compétence performance sanction nécessaire. Notre Dr externe semblepassage de deux événements dont la
Enr = Dr Enre donc beaucoup plus souple que le Dr protase et 1'apodose sont les noms.
«si F (Enre, X) oui/non Enr assume par l'Enr déontique, et cru Notre événement pur, E, entre dans
alors F (Enr, Y)» F (X)? par son Enre. la section Protase, devient donc une
F (Y)? Qu'il s'agisse du rapport pédagogi- instance réalisant celle-ci, c'est-à-dire
En sémantisant légèrement cette conditionnelle. Si, par contre, le que entre maítre (Enr) etélève (Enre) la transformant en classe (avec au
structure, on peut ajouter que si discours éthique en question determi- ou de la lutte solitaire du penseur moins 1'élément E), et apprend
un discours éthique reconnu par ne X et Y comme des maux, nous avec les intrigues de Purivers, la ensuite, pour ainsi dire, qu'il ne peut
Enre determine X et Y comme des avons par définition la menace. Cette structure de la contrainte reste pas sortir du monde avant d'avoir
biens, nous avons la définition de analyse explique pourquoi la sanc- fondamentalement la même, le sujet également réalisé 1'Apodose de la
la promesse. Dans la variante de tion «positive» de la menace, à est amené à pensei BE (Y), parce qu'il même manière. L'événement doit
la promesse «généreuse», X peut savoir la punition, n'est pas toujours ne peut pas faire autrement, ne pas «payer» son entrée en prenant le
sembler infime et Y immense. La vécue comme une violence. pouvoir ne pas faire qui envre m i m de la protase, et ensuite la sortie
prestation minimale en tant que X Pour caractériser maintenant la 1'alternative bien conmie du àevoir en prenant le nom de 1'apodose. «Si
consiste cependant à croire, de la part contrainte aléthique, il suffit d'intro- devant le sujet : ou bienílle fait donc, X, alors Y » veut dire : « Si tu entres
de Enre, que Enr = Dr de la formule duire deux traits distinctifs. D'une ou bien il abandonne toat ledomaine par la porte X, tu dois sortir par la
48
Condition Configuraiton Conflii
p o r t e Y » , et nous avons c o n s t r u i t une T o u t c o m m e E reçoit d ' a b o r d c o m m e conditions n a t u r e lies, fatales et parties p a r Fensemble catastrophi-
f i c t i o n théorique élémentaire corres- « p r é n o m » 1'énoncé de l a p r o t a s e e t c o n d i t i o n n e l l e s . L e contrat* (social) que, ici ponctuel, K w , 1'une D j oú
pondant au graphe suivant : e n s u i t e c o m m e « p a t r o n y m e » 1'énon- est conventionnel, le manque est domine nij, Fautre D 2 oú d o m i n e m „ .
cé d e l ' a p o d o s e , a i n s i ces d e u x l e m m e s f a t a l , l a l u t t e e s t naturelle, et três On notera que la catastrophe de
non-être frontière du être
monde M d o i v e n t à l e u r t o u r être consideres souvent aussi conventionnelle et c o n f l i t est s y m é t r i q u e .
c o m m e des é v é n e m e n t s n o m m é s p a r f a t a l e ; le r e t o u r d u h é r o s — e t p e u t - 3.
^ [) e ^ ) s e c t i o n Protase leur « p a t r o n y m e » grâce à d'autres être le h é r o s t o u t c o u r t — est f a t a l . D a n s le c a d r e d e l a s c h é m a t i s a t i o n
actes a n a l o g u e s , d o n c d ' a u t r e s d i s p o - Encore une fois, les conséquences d u carré s é m i o t i q u e * , l a c a t a s t r o p h e
« ^~T"P *" "^scction Apodose sitifs c o n d i t i o n n e l s . L a c o n d i t i o n est r e s t e n t à d é v e l o p p e r . (P. A. B.) de c o n f l i t schématise la r e l a t i o n de
E *t elle-même conditionnée. Cest le c o n t r a r i é t é o u e n c o r e celle tfopposi-
p r í n c i p e de t o u t e condition naturelle, tion qualitative a u sens de J a k o b s o n .
L e p o i n t n o d a l d e 1'analyse est
c h a i n o n de l a l o g i q u e n a t u r e l l e q u i En e f f e t , si les m i n i m a m1 et m 2
d o n c q u e le lieu d u p o u v o i r être ( p e)
de E ne coincide pas avec c e l u i de son
définit la nature comme objet de Configuration \ç\ consideres comme des lieux (des
c o n n a i s s a n c e i n f i n i e , i n a c h e v a b l e de p l a c e s ) s o n t i n v e s t i s p a r des d é t e r m i -
p o u v o i r ne p a s être ( p ê ) ; l a c o n d i t i o n
p a r ce p r í n c i p e . D ' a u t r e p a r t , nous nations X et Y, la topologie du
d é c r i t le t r a j e t s u f f i s a n t e t n é c e s s a i r e Ensemble de figures isotopes*,
connaissons des conditions non s c h è m e * d u c o n f l i t e x p r i m e le f a i t q u e
d e 1'entrée ( p e ) à l a s o r t i e ( p ê ) . D ê s sous-tendu par une forme thématico-
c o n d i t i o n n é e s , e t c o m m e p r é v u elles X et Y se d é t e r m i n e n t réciproque-
q u e E p o r t e le n o m de l a p r o t a s e , i l est n a r r a t i v e * et susceptible de s'inscrire
ne p o r t e n t e f f e c t i v e m e n t pas de n o m ; m e n t e t s o n t lies p a r u n e relation
c o n t r a i n t d ' a s s u m e r a u s s i le n o m de e n des c o n t e x t e s v a r i a b l e s , d ' ê t r e p r i s
e x e m p l e : « i l t e r e s t e u n e seule c h o s e de c o n j o n c t i o n / d i s j o n c t i o n * . I I y a
F a p o d o s e , a v a n t de r e p l o n g e r d a n s le e n c h a r g e p a r des thématisations*
à faire, c'est de mourir!», d i t le conjonction parce que D et D sont
non-être au-dehors de M . L a c o n d i - d i f f é r e n t e s . (J. C.) 1 2
D e s t i n , e t le s u j e t p r o t e s t e e n v a i n : d e u x d o m a i n e s d ' u n m ê m e espace W .
t i o n décrit une « m a i s o n » avec, p o u r • Motif.
«mais pourquoi, a u n o m de quoi, Mais i l y a d i s j o n c t i o n parce que D j et
E , de m u l t i p l e s e n t r é e s e t à c h a q u e
qu'ai-je fait...?». Une telle c o n d i t i o n D s o n t separes p a r le p o i n t f r o n t i è r e
f o i s une et une seule s o r t i e ( é v e n t u e l l e - 2
I I e x i s t e d e u x t y p e s de c a t a s -
thique i n f é r e n t i e l l e , celle q u i sous- actantiel entre deux programmes
«parce q u ' u n commissaire aboyant t r o p h e s i n t e r v e n a n t d a n s les catas-
t e n d — g r â c e a u croire — en príncipe n a r r a t i f s * de « c a p t u r e » d ' u n m ê m e
me Fa d e m a n d e ! » — « A h ! » . C e s t la t r o p h e s é l é m e n t a i r e s , celles de fcifur-
toutes les autres, aléthiques ou o b j e t O p a r d e u x sujets r i v a u x S e t S.
condition conventionnelle, dont Forigi- c a t i o n * , celles de c o n f l i t . I I y a
déontiques. Les conséquences de Ce c o n f l i t ternaire S-O/S-0 appar-
n e se p e r d t o u j o u r s d a n s l e f a t a l , m a i s c a t a s t r o p h e de c o n f l i t ( s i n i p l e ) l o r s -
cette perspective sont à développer. tient au paradigme actantiel* S/O/S
q u i néanmoins c o n t i n u e , après cette que d e u x m í n i m a ( n o n degeneres)
3. schématise p a r l a c a t a s t r o p h e * « p a -
origine non-naturelle, impensable, m et m „ d ' u n e fonctiom p o t e n t i e l f
1
50 51
Connecteur «Tisotopies Connotation Constitutionnelle
nalité S —• 0 se double d ' u n «désir une sémiotique de la singularité de signifiante — d ' u i i yhénomène ou systématique) ou sémiosis (aspect
mimétique » S —• S. (J. P.) son p r o d u c t e u r ; et le n a t u r e l étant un événement considere comme processuel) :
• Polemique, Bifurcation, en dernier lieu interprétable par « c a u s e » , en sens lawge, d'une classe Enre •
Carré sémiotique, une sémiotique d u monde n a t u r e l * . d'effets de sens p o r t a n t le l o m de cet dénotation
Catastrophe, Catégorisation, On p o u r r a i t p o u r t a n t positiver ce événement et se piésentant comme
Centre organisateur, reste significatif n o n - n a r r a t i f , n o n - la classe de ses effets de sens :
Conversion, Déploiement universel, s y m p t o m a t i q u e , n o n - n a t u r e l , en d i - cette « c a u s e » est u n signifiant connotation
Discontinu, sant t e n t a t i v e m e n t que 1'effet de sens (Sa), et les sous- classes de cette clas- symptôme
Jonction, Schématisation, c o n n o t a t i f d o i t p o u v o i r se laisser se sont « s e s » signiftés (Sé). trace naturelle
Stratification. interpréter par une sémiotique de Alors i l est possible d'obtenir ces
Vespace énonciatif q u i f a i t graviter seuil du
sous-classes en i n t r o d u i s a n t Pinter-
monde de Sa
autour d u n a r r a t i f des actants sujets v e n t i o n , dans le monde considere,
d'énonciation; le c o n n o t a t i f semble d'une p a r t d'une c o n d i t i o n * liée à La sémiosis est une fontaine
Connecteur en p r a t i q u e renvoyer t o u j o u r s à l'instance de Pénonciateur ( E n r ) , modale, dans laquelle nous d i s t i n -
d"isotopies [ ç ] 1'intersubjectif dans ce sens d ' u n d'autre p a r t d'une c o n d i t i o n liée à guons au moins ces quatre jets. Beste
espace énonciatif. celle de 1'énonciataire (Enre) : ces à étudier le c o n t e n u , bien súr, des
1. Si, par exemple, le langage conver- deux conditionnements forment i m - conditionnements E n r / E n r e d o n t se
Une superposition d'isotopies* sationnel evite régulièrement certains médiatement quatre sections d u sert Panalyse modale p o u r le simple
peut três bien avoir lieu sans t o p o i « t a b o u s » , c'est que le sens monde, intersection, sections diffé- repérage et le p o r t r a i t différentiel de
connecteur « polysémémique » . E x . : dénotativement donné de ces topoi' rentielles et section externe complé- la catégorie fondamentale de t o u t e
« Bergère ô t o u r Eiffel le troupeau des reste inséparablement lié à des effets mentaire. I m a g i n o n s ainsi 1'entrée de sémiotique. (P. A. B.)
ponts bêle ce m a t i n . » connotatifs : i l est impossible, dans Sa dans ce monde : Sa s ' i n t r o d u i t
2. notre culture, de parler de 1'amour dans l'espace de 1'énonciation, donc
L a métaphore* n'établit pas néces- sans flirter par là même; impossible dans Pintersection E n r - E n r e , oú se
sairement une relation entre théma- de parler sexualité, n o t a m m e n t , sans p r o d u i t , de par la c o n d i t i o n p a r t i -
t i q u e * et f i g u r a t i f * : o u v r i r par là même une dimension culière q u i « colore » cet espace précis,
« O u de gigantesques naiades érotique dans la situation de c o m m u -
n i c a t i o n ; impossible, dans certaines
l'effet connotatif, represente par la
sortie nommée S é (v. Condition :
Constitutionnelle
Comme des femmes se miraient»
(catégorie ~) a d j . MT]
t
comment démêler celles q u i sont appelé par la m e n t i o n . L a connota- r a i t r e , c'est-à-dire a v a n t de le faire). L ' o p p o s i t i o n formelle constitution-
figuratives ou thématiques ?) (F. R.) t i o n parle pour ainsi dire en première Dans la section dominée exclusive- nelle vs non constitutionnelle sert à u n
personne et en deuxième personne, ment par la c o n d i t i o n de 1'énonciatai- classement f o n d a m e n t a l des caté-
elle actualise u n « je suis... » et u n « t u re, nous voyons s'éclore u n effet gories plastiques* de Pexpression,
es...», réalisable dans la n a r r a t i v i s a - dénotatif S é ; la dénotation renvoie à dans une perspective générative*.
Connotation [D]
2
t i o n consécutive éventuelle d u r a p - quelque chose q u i est donné pour Sont appelées constitutionnelles les
p o r t entre les acteurs de 1'énoncia- Eme, sans présupposer la co-présence catégories q u i permettent la saisie
Dans l'état actuei des recherches, t i o n . Le dieu ou la force i c i en j e u de E n r . A Pin verse, 1'effet s y m p t o m a - d'une configuration plastique. D e u x
la c o n n o t a t i o n n'est définissable que surgit comme u n « i l est p a r m i nous » , tique se déploie dams l a section sous-classes de catégories plastiques
par négation : c'est, donné une et c'est ce « n o u s » q u i déclenche les différentielle de E n r , sans présuppo- remplissent ce role : les catégories
f o r m a t i o n signifiante, la sous-classe « j e suis...» et « t u e s . . . » , sous forme ser aucune co-présemce de E n r e ; c'est chromatiques*, de nature constituan-
des effets de sens produits par elle q u i d'une d a t i v i s a t i o n : « sous 1'aspect X notre Sé . E n dernier lieu, un effet
a te, et les catégories eidétiques*, de
comprend ceux q u i ne sont n i (dieu, force), je suis pour toi Y , t u es naturel S é est déposé an-dehors de
4 nature constituée. Par opposition aux
dénotatifs, n i s y m p t o m a t i q u e s , n i pour moi Z » . t o u t conditionnennent E m i , E n r e ou catégories eidétiques et c h r o m a t i -
naturels — le dénotatif étant p r a - Cette o b s e r v a t i o n i n v i t e à une E n r - E n r e ; c'est ce qui releve d u ques, appelées constitutionnelles, les
t i q u e m e n t à déterminer comme ce analyse formelle d u phénomène monde considere ltii-mèiae, sa «phy- catégories topologiques* sont dites
q u i , dans la f o r m a t i o n signifiante c o n n o t a t i f dans la dimension de la sique » q u i parle «t se laisse entendre non constitutionnelles dans la mesure
en question, se laisse interpréter par sémiosis* en general. Supposons derrière S é ^ Sé , S é j . ^ o i c i le graphe
2 oú elles règlent la disposition des
une sémiotique n a r r a t i v e ; le s y m p t o - un monde possible* q u i serait celui m o d a l de ce rappert de Sa et de ses configurations déjà constituées dans
m a t i q u e étant interprétable par de 1'actualisation d'une f o r m a t i o n Sé's que nous appeloas sigrie (aspect Pespace planaire.
52 53
Contexte Contraste Convention Conversation
Ce sera la tache d'une étude des sémiotiques plastiques. La défini- qui assume la coa^ention, et donc tion une dénotation plus ou moins
comparative d'examiner dans quelle tion du contraste plastique le donne comme une distinetioa qui marque stable. La convention pourrait ainsi
mesure ce classement formei des d'autre part pour 1'unité poétique son être social : la convention est, nous aider à penser cette opposition
catégories de 1'expression possède une minimale d'un texte visuel puisqu'il pour son perforrnateur, un faire-être difficile de la connotation* et de la
valeur au-delà des systèmes de mani- resulte de la projection du paradig- portant sur son statut de sujet. Ce dénotation* : pour qu'il y ait dénota-
festation visuels planaires. (F. T.) matique sur le syntagmatique. sujet devient le support du mythe, tion, il faut que Peffet de sens se
• Plastique (sémiotique ~ ) . On indiquera enfin que dans un qui l u i assigne u n sens. détache du sujet performateur, que le
système semi-symbolique*, le con- La convention releve de la logique faire-être ne porte plus sur l u i , mais
traste plastique peut constituer le de la condition* : «si tu fais ceei, t u sur quelque chose que le sens
formant d'un terme complexe situe serás cela», mais ai au sens d'une mythique traditionnellement trans-
Contexte [ç] au plan du contenu et donc servir à la
production d'un discours mythique*.
logique natuTelle tenvoyant par mis permettrait de figurer ou de
concevoir. Le signe proprement dit
exemple aux lois de la physique, ni au
(J.M. F.) sens d'une logique fatale renvoyant est donc une convention caractérisée
2.
par exemple aux caprices d'un Enr par ce clivage entre le faire-être
Le contexte explicite, dans un subjectif (la connotation) et le faire-
menaçant ou promettant; elle ren-
texte, peut être exploité en vue de
voie en revanche à la tradition, qui être objectif (la dénotation), la
l'organisation intratextuelle* du dis-
renvoie à son tour à la fondation, création de sujets et la création
cours, quand elle fait apparaitre des Convention n . f. [N][P] c'est-à-dire qu'elle releve d'une lo- d'objets dans 1'espace toujours imma-
opérations de débrayage et d'em-
gique conventionnelle au sens strict nent du sens. Avec ces conventions
brayage tant énoncif qu'énonciatif.
Nous entendons par convention (v. Condition), qui superpose une signifiantes, au sens precise, une
Ces opérations permettent de carac-
une contrainte déontique* (opérant logique naturelle à une logique pratique descriptive est possible,
tériser des types d'intratextualité
(comme la citation, la parabole*, le sur le faire* d'un sujet) d'un type fatale : de par la fondation impliquée, c'est-à-dire une nouvelle pratique de
commentaire*...) qui spécifient des particulier. I I s'agit d'un comporte- elle est fatale, et par conséquent fondation (le «quelque chose» de-
formes interprétatives dans le texte ment imposé au sujet (énonciataire, arbitraire, et grâce à la tradition vient objet en recevant son nom) non
même et des effets véridictoires. Enre) non pas par un autre sujet également impliquée, elle est quasi artistique, mais empirique, parce que
(énonciateur, Enr) assumant en naturelle et donc motivêe, s'inscrivant maintenant il ne s'agit plus de fonder
[Cancien point 2. devient le point le sujet (en fondant son Destinateur
même temps le statut de Destinateur, dans un réseau philologiquement
3.] (L. p.)
comme dans la promesse (ou contrat repérable de significations inévitables par le don du langage tout entier), on
• Intratextualité, Enchâssement. fonde les objets pour ainsi dire un par
permissif) ou la menace (ou 1'injonc- et éventuellement recherchées.
tion directe), mais par un tiers Les langues naturelles et artificiel- un, en respectant à chaque fois tous
«imprésentable » qui est represente les sont conventionnelles, relèvent de les autres objets qui entourent celui
comme un être générique ou un la convention; plus elles sont tradi- que l'on décrit (la tradition les
Contraste [ç] ensemble englobant Enr et Enre, et tionnelles, et plus elles seront « natu- designe). La forme d'un dictionnaire
donc pour ainsi dire «impersonnel» : relles », moins elles sont tTaditionnel- est un exemple assez net de cette
2. «il faut faire comme ceei ou cela » — les, et plus elles seiont appelées dernière pratique. (P. A. B.)
On notera qu'en sémiotique plasti- «ici, on fait comme ceei... ». Souvent, « artificielles ». Les langages artisti- • Contrainte.
que*, le terme de contraste prend une la convention n'est même pas explici- ques, manifestes par des ceuvres
acception plus limitée. De nature table, et seulement assumée implici- uniques, sont peut-être même anti-
syntagmatique comme le contraste tement, par imitation. traditionnels et ne deviennent pas des
linguistique — et en cela i l doit être La convention est caractérisée par langues, parce qu'ils visent, dàns
absolument distingue de la catégorie deux traits, — a) unefondation signée leurs performances, 1'acte de fonda-
plastique — le contraste plastique se par un nom propre, un nom de lieu ou tion exclusivement. Or, c'est 1'aspect Conversation n . f. [N][Ç]
défmit par la co-présence sur une un nom mythique; la fondation est traditionnel qui rend impossible
même surface des deux termes régulièrement recouverte par un 1'assignation de sens, l a stabilisation I.
contraíres* d'une même catégorie*, mythe dit de fondation; —b) une d'une fonctionde signe*. Lesconven- A la différence du dialogue* défmi
ou d'unités plus vastes organisées de tradition incarnée par une commu- tions sont donc pottr ainsi dire des comme une unité discursive inscrite à
la même manière. Une typologie des nauté à laquelle elle assigne une protosignes, dans la inesare ou un 1'intérieur du discours-énoncé, le
contrastes plastiques selon leur degré distinction face à d'autres commu- miriimuni de tradition leurpermet de terme de conversation designe, plus
de complexité est d'ailleurs l'une des nautés; cette distinction est connotée connoter, tandis qu'iin maximum de largement, la manifestation discur-
taches de 1'approche syntagmatique comme propriété de celui — Enre — tradition ajoutera à «ette «onnota- sive de la relation interlocutive. De
54
Conversion Conversion
n o m b r e u x champs de recherche, t a n t inférences; au niveau sémio-narratif conjonction S n O. P a r cette procé- trophes de d i s j o n c t i o n S/O (conver-
en sociolinguistique ( L a b o v ) , en se situeraient la modalisation et dure, le carré sémiotique déployant tissant par dualité les oppositions
ethnométhodologie (Sacks, Sche- la finalisation macro-structurelle de une catégorie sémique binaire sjs 2 se p r i v a t i v e s d u carré sémiotique)
gloff) q u ' e n pragmatique (Grice), o n t l'échange; au n i v e a u discursif, la trouve c o n v e r t i en nx\_ paradigme * en programmes de «capture»
reconnu la conversation comme u n sélection des contenus, les suspen- actantiel ternaire S/O/S. Mais alors S U O -> S n O ou en programmes de
domaine spécifique d u discours et se sions et les ellipses; à celui de la que le premier est schéniatisé par « perte » S n O - > S u O ;
sont attachés à en décrire le f o n c t i o n - manifestation textuelle enfin, les la catastrophe « p a p i l l o n d u a l » , le — í>) la conversion des catas-
nement. L ' o b j e c t i f de la recherche est problèmes spécifiques que posent les second est schématisé par la catas- trophes de conflit S/S (convertissant
a v a n t t o u t de definir et de formuler « mots » de la conversation, 1'inachè- trophe « p a p i l l o n » . Comme, géomé- par dualité les oppositions q u a l i t a t i -
u n príncipe — ou une structure sous- vement de l a phrase conversation- t r i q u e m e n t p a r l a n t , o u passe de F u n à ves d u carré sémiotique) en rapports
jacente — q u i fonde 1'intelligibilité de nelle ( R . Barthes), et Pensemble des 1'autre en t r a n s f o r m a m les m i n i m a de d o m i n a t i o n S/S.
1'échange conversationnel, et p e r m e t - formes manifestées d o n t 1'intelligibi- potentiels des fonctions ( v . Catastro- Le schème d u p a p i l l o n pour le
te de rendre compte de 1'orientation lité et 1'explication ne peuvent être modele actantiel S/O/S rend compte
phe et Déploiement universel) en
et de la clôture q u i l u i sont propres, réalisées q u ' e n raison même des des phénomènes de polarisation axio-
máxima, on est c o n d u i t à identifier
t o u t a u t a n t que des ellipses et des structures sous-jacentes relevant de
dans le paradigme actantiel, la logique* et de j o n c t i o n * p a r a d i g m a -
i m p l i c i t a t i o n s q u ' i l autorise. Le prín- la compétence i n t e r l o c u t i v e et régis-
valeur* s investie dans u n objet O par t i q u e . Sa géométrie m o n t r a n t q u ' i l
cipe de coopération, avance par sant 1'interaction * des locuteurs.
u n sujet S au seuil sêparant S de 0 existe une strate* de c o n f l i t * binaire
H . P. Grice, et les quatre maximes — (D. B.)
dans Vactualisation* de s. L a capture S/S, on est c o n d u i t à faire 1'hypothèse
de quantité, de qualité, de r e l a t i o n et • Dialogue. de O par S est bien alors une que ce conflit est une r e l a t i o n
de modalité — q u ' i l subsume, se réalisation* c'est-à-dire une intégra- actantielle primitive. «Métapsycho-
présentent comme une construction t i o n de s à 1'être sémiotique de S. Cest logiquement» p a r l a n t , cela signifie
théorique p e r m e t t a n t de représenter, cette dualité entre valeurs et actants que la r e l a t i o n dHntentionnalitê*
à travers la conformité ou la n o n - que développe la conversion par S - * O est solidaire d'une r e l a t i o n de
conformité aux maximes, le mode Conversion [ ç ] dualité. Dans le parcours génératif*, dêsir mimêtique S —• S.
particulier d'inférence q u i régit le on peut donc faire Vêconomie de la Si l ' o n considere m a i n t e n a n t des
discours conversationnel. conversion de la sémantique fondamen- déformations de chemins dans 1'espace
2. tale en syntaxe des opérations. externe W d ' u n paradigme actantiel
Envisagée d ' u n p o i n t de vue 4. ( W , K ) l ' o n obtient des transforma-
w
56 57
Conversion ( , i < ; i l ion Crédihililc
Le concept t h o m i e n de prêgnance* m i n a t i o n hétérosyntagmatique» et cncadrement coreeptuel, Le syncrétis- Cette rection et ce controle sont
permet de 1'approfondir. (j. p.) dont les «membres d u paradigme me et Vimplication établissent le pris en charge par 1'affirmation et la
• Carré sémiotique, Catastrophe, peuvent être diriges » , ce q u i est le cas « même » , ! an < Ii• q u e Vanalyse et l a nêgation en t a n t qu'elles sont exten-
Déploiement uni versei, des morphèmes ordinaires; est d i t résolution gaTantissent Pobtention ses : 1'affirmation et l a nêgation
Intentionnalité, « converti» u n exposant d o n t « a u - d'un « p l u s » . Gain non négligeable : apprécient et sanctionnent la mise en
Jonction, Paradigme, cun des membres ne peut être dirige » la présupposition, cessant d'être u n discours p a r le discours de ses
Prêgnance, Valeur. et Hjelmslev de donner pour exemple simple expédient, devient comme le présupposés. (C. Z.)
le p r o n o m d o n t la « base » a absorbé « négatif» de la conversion.
1'article (1'article est « c o n v e r t i » dans 3.
B.01 le p r o n o m ) . Ainsi deux niveaux N I et N2 étant Création n . f. [UE]
1. Une telle définition, proche de celle lies p a r une relation de présuppo-
Le concept de conversion est pré- de Benveniste, presente, pour le sition non-réciproque q u i f a i t de N I S'il est v r a i que notre unique lieu
sent chez Hjelmslev et Benveniste. sémioticien, les mêmes inconvénients la constante ou la présupposée et de de savoir est le discours et que les
Chez ce dernier, le terme de conver- quant à son a d o p t i o n et à sa géné- N2 l a variable ou l a présupposante, seules actions et passions que l a
sion est utilisé, concurremment avec ralisation : le concept de conversion, chaque niveau reçoit, d u f a i t de ce sémiotique puisse étudier sont « e n
celui de «transposition» pour a p - central pour le sémioticien, est, plus positionnement s t r u c t u r a l , ses carac- p a p i e r » , le domaine de l a création
préhender la nature d u génitif : encore chez Hjelmslev que chez téristiques : conceptuelle est vraisemblablement
« Nous avons donc à reconnaítre i c i Benveniste, t o u t à fait m a r g i n a l . — o) le niveau présupposé N I est, appelé à occuper une place spéciale :
le génitif en une fonction spécifique toutes choses étant égales, syncréti-
2. dans tous les domaines de création à
résultant de la conversion de la forme que (ou n e x u e l ) ;
Pour satisfaire à la double exigence signifiant v e r b a l , 1'acte de création
verbale personnelle en forme n o m i - — 6) ce contenu syncrétique, mais
de l'« équivalence» et de l'« enri- est une sorte de processus « performa-
nale de participe ou de substantif analysable, est cédé, par i m p l i c a t i o n ,
chissement » , le mieux est pour nous t i f » , soit q u ' i l s'agisse de la première
abstrait.» (Problèmes de linguistique au niveau présupposant;
d'avoir recours à la conception glossé- verbalisation de la découverte — acte
génêrale, Paris, G a l l i m a r d , 1967, — c) ce contenu syncrétique est
matique d u syncrétisme* : n o n le d ' i l l o c u t i o n a u sein d ' u n acteur
p. 147.) résolu, divise, analysé, déployé a u
syncrétisme à l u i seul, mais dans sa unitaire scindé en deux (ou plusieurs)
Cette remarque est capitale : elle niveau présupposant.
relation à 1'analyse telle que la actants cognitifs — soit q u ' i l s'agisse
reconnait, convertis dans le cas d u L a relation étant orientée, de N I à
conçoit Hjelmslev. Celui-ci procede à au contraire de la t r a n s c r i p t i o n de
génitif, deux autres cas, le n o m i n a t i f N2 nous avons affaire à une logique
une double identification : cette découverte par le découvreur ou
et 1'accusatif, et en extrapolant — du dépliement, d u déploiement,
— a) de Vanalyse et de l a déduc- par ceux q u i , ayant adhéré à cette
mais peut-être indúment — la tandis que de N 2 à N I une logique de
tion : nouveauté, s'efforcent à leur t o u r de
possibilite de catalyser* la catégorie la concentration, d u repliement nous
« I I nous semble possible de dire la faire recevoir comme telle.
d u faire à p a r t i r de celle de 1'être, i c i sollicite.
que des propositions q u i se déduisent L'analyse des actes de création
confiée à u n r a p p o r t d'appartenance. Le passage de N I à N 2 est une
d'autres propositions en résultent par verbalisés, doit permettre de recon-
I I convient toutefois d'observer analyse q u i développe, réalise une
analyse (...)» (Prol., p . 47) naítre les stéréotypes des «techniques
que cette transposition ne satisfait fonction et 1'effet de sens « enrichisse- de s o i » (au sens de Foucault) et des
pas à l a requête de Greimas et — 6) de Vimplication et d u syn- m e n t » — serait-ce une instance séquences cognitives impliquées par
Courtés, pour q u i la conversion rend crétisme : j u d i c a t i v e ? — s'inscrit dans cette la t r a n s c r i p t i o n et la reconnaissance
compte à la fois et de 1'équivalence « ( . . . ) o n d o i t manifestement transposition. D e son c ô t é , le « r e - d'une découverte.
des niveaux et de l'« enrichissement » comprendre la proposition présuppo- t o u r » de N 2 vers N I v a u t comme On peut espérer construire des
en passant d ' u n niveau à 1'autre. sée comme le résoluble syncrétisme de syncrêtisation qui absoibe, virtualise modeles syntagmatiques q u i en r e n -
Si le concept de conversion est ses conséquences; la conclusion logi- les fonctifs q u i sont la caractéristique dent compte, pour élaborer une
absent des Prolégomènes de H j e l m s - que est donc une a r t i c u l a t i o n de la de N 2 . Signalons, t r o p succincte- sémiotique de la création. (A. H.)
lev, i l figure dans les Études linguisti- proposition présupposée q u i consiste m e n t , une complémentarité a v a n t a - • Complémentarité, Equilibre.
ques à propôs des structures m o r p h o - en une résolution, sous forme d ' i m p l i - geuse : si N2 c o n v e r t i ! N I , ee niveau
logiques et n'intéresse que la d i m e n - cation, de ce syncrétisme.» (Ibid., N I , d u fait de son i n t e m e m e n t en N 2 ,
sion syntagmatique. L e concept de . 118.) régit et controle N 2 . C c m m e n t en
Crédibilité n . f. H) \ç\
P
58 59
< l« ( l l l l l l l l í
global d'une opposition; au contraire, dans un champ intertextuel illimité. d'une ou plusieurs isotopies qui se de dynamique interne X , d'espace w
1'opposition est maintenue, tout en Certains livres de Derrida montrent le constituent dans la profondeur du externe W, d'instance de sélection I et
renversant sa hiérarchie interne et en mouvement parallèle de plusieurs texte. Ceci revient à dire que la seule d'ensemble catastrophique K . Sup-
déplaçant son lieu d'articulation. discours. D'autre part, Finterpréta- déconstruction du texte ne mène à posons que la dynamique X derive w
Cest pourquoi la déconstruction a tion d'un texte, même s'il respecte ses rien d'autre qu'à ua aperçu, ni global d'une fonction potentielle f sur M w
une certaine force subversive et, par frontières, s'avère, chcz Hillis Miller, ni systématique, de la richesse de ses (cas des catastrophes élémentaires).
là, créatrice. E n déconstruisant cer- Paul de Man, Harold Bloom, indéci- signifiants. L'interpiétationdu texte, Soit 3- Fespace fonctionnel, convena-
tames hiérarchies ou systèmes nor- dable, plusieurs interprétations sont même si elle est contestable, (re) blement topologisé, des fonctions
matifs, elle démontre le caractere également possibles et le texte se devient décidable et cohéreitte seule- potentielles sur M. Le modele (M, X , w
idéologique et/ou rhétorique de ce montre en permanente contradiction ment par soa deuxième moment, W, I) est décrit par un champCT:
qu'on considérait auparavant comme avec lui-même. Le travail interpré- celui de la re-eonstmetion du sens, W —> associant à toute valeur du
« naturel», évident, allant de soi. L a tatif semble alors basculer dans qui prend en coasidération sa produc- controle w le potentiel correspondant
plupart des concepts analysés par une approche intuitive et quasi tion en profond«tiT. f . a envoie donc Fespace externe W
w
Derrida «passent» par la machine impressionniste du texte, en accord, D'autre part, la ifeflexion sémioti- dans Fespace fonctionnel & intrinsè-
déconstructive et, inversement, le peut-être, avec certaines tendances que peut et doit prorfiter d'un certain. quement associe à Fespace interne M.
fonctionnement de celle-ci determine anti-positivistes et anti-méthodolo- défi déconstmetionniste. Le statut de Supposons alors que Fon sache definir
les prises de position philosophiques gistes recentes. 1'origine, de la scuice , du centre d'un le lype qualitatif des éléments f de .
62 63
Déploiement u n i v e r s e l l)é|iloif'iiiciit universel
p r í n c i p e d e l a t h é o r i e des c a t a s t r o - s o i t les m i n i m a s o n t à l a m ê m e
e s p r i m e le f a i t q u ' u n e e n t i t é i n s t a b l e e x i s t e p o u r sa s t a b i l i s a t i o n . Elie
p h e s e s t a l o r s q u e les e n s e m b l e s « h a u t e u r » ( i . e. f ( m ) = f w x w (m )). g
a t o u j o u r s t e n d a n c e à se s t a b i l i s e r , d e m e u r e invariante l o r s q u e 1 ' i n s t a b i -
c a t a s t r o p h i q u e s empiriques K des II e s t d o n c f a c i l e d^énumérer les t y p e s
q u ' i l e x i s t e e n general p l u s i e u r s l i t é est c o n s i d é r é e c o m m e u n s t a b i l i s é
modeles c a t a s t r o p h i q u e s ( M , X , W , q u a l i t a t i f s des s t a b i l i s é s p a r t í e i s e t
w
modes de s t a b i l i s a t i o n et q u ' i l existe partiel d'une instabilité plus instable.
I, K ) p e u v e n t ê t r e derives, c o n f o r - complets de f. L e déploiement u n i -
u n « espace » c l a s s i f i a n t ces m o d e s e t Cette «dialectique» dimension-
m é m e n t a u x régies prescrites p a r versel ( V , K ) de f regroupe ceux-ci
v
les r e g r o u p a n t d a n s u n p a r a d i g m e * c o d i m e n s i o n est c a r a c t é r i s t i q u e des
1'instance d e s é l e c t i o n I , d e s i m a g e s à l ' i n t é r i e u r d ' u n espace V c a t é -
(local). s t r a t i f i c a t i o n s * et p e r m e t de d o n n e r
i n v e r s e s p a r a des e n s e m b l e s c a t a s - g o r i s é * p a r K e t e n assure a i n s i l a
3. v
qualitatif» ne contient pas t o u t u n des m á x i m a s i m p l e s , s o i t des cols déploiement universel d ' u n centre
trois types de stabilisation partielle
v o i s i n a g e d e f p u i s q u e f est s t r u c t u r e l - simples), et —6) leurs valeurs sont organisateur f de codimension c et
de f . S o i t a l o r s f u n d e ces s t a b i l i s é s
f l
( )
élevée. Les oppositions catégoriales peuvent fonctionner comme des • >ii n o n ; à sa place, on peut t r o u v e r être ramenée à de simples schémas
local/global et simple/complexe se métonymies d u p a n t o n y m e (par ex. lu textualisation- i ' u i i système de r y t h m i q u e s * ou métriques : c'est
t r o u v e n t donc « dialectisées » dans le les termes toit ou foyer pour maison) valeurs d o n t les termes r e n v o i e n t plutôt la catégorie d'une structure
concept de déploiement universel. avec lequel i l peut, dans certaines I I I I X positions actantielles précédem- profonde * d o n t les phénomènes r y t h -
(J. P.) circonstances rhétoriques, p e r m u t e r , inrnt définies de Destinateur, a n t i - miques ne sont que des manifesta-
• Catastrophe, Catégorisation, les termes de la liste descriptive I >rstinateur, etc. (F. B.) tions de surface. A cause de cette
Centre organisateur, p o u v a n t également, selon certaines temporalité, la sémiotique musicale
Conflit, B i f u r c a t i o n , latitudes, permuter entre eux sans est celle d ' u n processus c o n t i n u et n o n
Paradigme, Stratification. compromettre la f o n c t i o n sémanti- discontinu. L a temporalité peut ainsi
être définie, en musique, par la n o t i o n
que globale de la description.
Insérée dans u n récit, une descrip-
Destruction n . f . H][P] de devenir, q u i se situe, par r a p p o r t
t i o n est souvent réductible, soit à une aux catégories fondamentales de
La destruction d'objets de valeur 1'être* et d u f a i r e * , en dessous d'elles,
qualification permanente d ' u n ac-
Description [ç] t a n t * , soit à u n actant collectif plus ou
est un des éléments de la typologie des comme quelque chose q u i n'est n i
l>iufírammes n a r r a t i f s * ; 1'objet peut être, n i non-être, mais quelque chose
moins anthropomorphe d o n t le s t a t u t
être p r a g m a t i q u e ou c o g n i t i f ; la entre les deux, le «presque rien»
5. [ E n s u p p r i m a n t la dernière et la f o n c t i o n varient avec le cahier
destruction represente 1'opération selon la définition de V . Janké-
phrase.] des charges des genres, écoles littérai-
uiwrse de la f a b r i c a t i o n * , néan- lévitch. E n vue d u devenir, l'être et le
Dans ce sens une description peut res, ou contrats de lecture envisagés
inoins, les formules représentant la faire représenteraient p o u r l u i ses
se definir comme 1'actualisation d ' u n (par ex. la description est souvent
fabrication et la destruction sont surmodalisations : ils peuvent tous
champ lexical latent. Ce champ destinateur de vouloir-faire dans le
nli-ntiques, ce q u i s'explique par le deux modaliser le devenir. E n ce cas,
lexical, decline et actualisé sous des r o m a n realiste naturaliste d u X I X
lail que la f a b r i c a t i o n peut faire
e
dimensions textuelles plus ou moins siècle, ou réductible, en t a n t que le devenir de la musique est facile-
intervenir la destruction d ' u n objet ment ressenti comme u n prín-
i m p o r t a n t e s , d o n t la forme la plus t a x i n o m i e * actualisée, à la modalité
. M I S valeur et réciproquement; la cipe n a t u r e l , bien que le devenir
simple serait constituée d'une liste d u savoir dans le discours pédagogi-
i l r s i r u c t i o n met en j e u u n premier musical ne puisse s'investir dans
paratactique (inventaire), peut se que, e t c ) . Elie est le l i e u , souvent, ou
ohjet 0 1 p o u r v u de la v a l e u r ; le sujet aucune forme sans une activité
présenter de façon continue ou se connote euphoriquement ou dys-
opérateur en f a i t u n objet sans valeur humaine culturelle : c'est 1'acte d ' i n -
discontinue, autonome ou n o n auto- phoriquement 1'ensemble d ' u n énon-
< >2 par une t r a n s f o r m a t i o n , le passa- t o n a t i o n * q u i transforme la musique
nome, dans la manifestation t e x t u e l - cé, oú se hiérarchisent les éléments
ge d'une voiture dans une broyeuse, en la faisant passer de son état
le. L a description i n t r o d u i t donc d ' u n système d'acteurs (par ex. u n
par exemple; notons, cependant, que i m m a n e n t à la réalité sonnante.
souvent dans 1'énoncé u n débrayage* long p o r t r a i t peut servir de signal de
la n o t i o n de valeur de 1'objet O n peut dire que 1'effet de 1'être sur
des structures logico-sémantiques, focalisation p o u r designer le person-
présupposé la présence d ' u n actant le devenir est de le r a l e n t i r et, dans
pour effectuer u n embrayage* sur ses nage p r i n c i p a l — le héros* — d ' u n
I ti stinateur*, en syncrétisme actoriel le cas extreme, de le conclure, de
structures de surface, se c o n s t i t u a m récit), lieu de démonstration d ' u n
avec le sujet opérateur ou l ' u n des le t e r m i n e r , tandis que le faire, en
elle-même comme une unité* t e x - savoir-faire stylistique (métaphores,
autres actants d u p r o g r a m m e . (F. B.) revanche, l'influence en 1'activant, en
tuelle régie par des opérations à d o m i - comparaisons, terminologies idiolec-
• Fabrication. accélérant la pulsation de la musique,
nante hiérarchisante, t a x i n o m i q u e , tales, listes d'épithètes, métaphores
paradigmatique. Une description est filées y sont concentrées), souvent au la progression de son temps. L a
en general centrée sur et par u n service d ' u n faire-savoir persuasif surmodalisation effectuée par 1'être
pantonyme, archilexème* ou méta- finalisé. (P.H.) ne veut cependant pas dire nécessai-
lexème faisant office de terme fédéra- Devenir n . m . M\\E rement l a détente d u devenir et sa
teur syncrétique (par ex. le métalexè- négation, de même que la s u r m o d a l i -
me paysage p o u r une description |Kn sémiotique mtisicale*.] sation d u faire signifierait 1'accroisse-
littéraire de n a t u r e ; ou u n n o m Étant donné que l a musique est u n ment de la tension* : c'est plutôt le
propre de personnage p o u r le p o r t r a i t
Destinateur/ pliénomène coulant dans le temps, l a contraire, car três souvent le tempo
d ' u n personnage; ou le lexème maison destinataire [ç] irmporalité de l a musique n'est pas est r a l e n t i — dans la musique
pour la description d'une maison), neulement u n des piramètres o r d i n a i - occidentale — juste a v a n t le p o i n t de
terme à fonction prospective ou Dans 1'analyse des textes plus rcs de la musique. c'est aussi u n c u l m i n a t i o n , et que, par ailleurs, le
rétrospective, présent ou présupposé abstraits, i l faut remarquer que Mément encore plus f o n d a m e n t a l à tempo peut être accéléré avec, p o u r
dans la manifestation. Les éléments 1'actant Destinateur peut ne pas être I iulérieur de la musique elle-même. conséquence, la d i m i n u t i o n de la
lexicaux q u i composent la description represente par u n acteur*, autonome ('.'est dire que la tenrpeialité ne peut tension musicale. F i n a l e m e n t , si
66 67
Dimension Discontinu DÍNVOIII-M DINCOIII-H m v t h i q i i c I H H I ursivisalion
de Fénonciation d i v i n a t o i r e , suppose
u n faire persuasif* susceptible de
produire des programmes* narratifs
m o d a u x plus ou moins complexes, u n
faire cognitif capable de faire connaí-
tre à l'énonciataire-divinataire des
eux par des relations spécifiques
( i m p l i c a t i o n * , e t c ) . U n domaine est
une classe faiblement finie, et F i n v e n -
t a i r e * de ses contenus est susceptible
de variations idiolectales.
L a s t r u c t u r a t i o n en domaines d u
E
« choses cachées » de son existence. contenu lexical des langues naturelles
Le discours divinatoire se presente rend compte d u fait que les formants *
alors comme le passage d u secret* à la peuvent recouvrir différents sémè-
révélation. mes* (ex. : canapé : d o m . / h a b i t a -
3. t i o n / : « l o n g siège à dossier»; d o m .
D u p o i n t de vue de la localisation* / a l i m e n t a t i o n / : «tranche de p a i n sur
temporelle, on peut distinguer trois laquelle on dresse certains m e t s » ) .
sortes de discours divinatoires selon Elie institue la possibilite de relations
les catégories topologiques q u i carac- métaphoriques et, plus généralement,
térisent leurs programmes narratifs : de poly-isotopies* génériques. (F.R.)
prospectif (postériorité), rétrospectif • Isotopie, Taxème.
(antériorité) et concomitant (con-
comitance). E n t o u t cas, i l faut « forme » et « f o r m e i » , q u i , dans la
Efficacité [ç] théorie hjelmslévienne, sont déjà
souligner que ces discours se pré-
sentent aspectualisés, mais definis dotes d ' u n sens précis. Le terme
3. eidétique designe toutes les catégories
comme « n o n p r o c è s » : les p r o -
grammes narratifs y sont representes Droit n . m . |N]|Ç] Si Fefficacité est une qualité qui servent à definir une configura-
requise de la théorie, elle est en même t i o n plastique au niveau de la
sous u n seul aspect, selon le temps
D u point de vue sémiotique, la temps, à u n autre niveau, une « forme » , telles que le contour (/droit/
divinatoire choisi : le présent et le
n o t i o n de droit renvoie à une propriété des discours-objets d o n t vs /courbe/) et Fopposition /convexe/
passe sont caractérisés par la t e r m i -
problématique modale que Fon peut Fanalyse doit rendre compte. L a vs /concave/, etc. Par r a p p o r t aux
nativité*, tandis que le f u t u r est lié à
situer à F a r t i c u l a t i o n d u « p o t e s t i f » théorie des actes de langage et la catégories chromatiques* , les catégo-
la forme i n c h o a t i v e * . Le discours
(avoir le d r o i t de..., c'est pouvoir- pragmatique * proposent t r a d i t i o n - ries eidétiques oceupent la position de
d i v i n a t o i r e , ainsi temporalisé et
faire; avoir d r o i t à..., c'est pouvoir- nellement des modeles à cet effet. E n catégories constituées à Fintérieur d u
aspectualisé de façon globale, se
être) et d u déontique* (obtenir ce à sémiotique, et plus particulièrement procès de génération des configura-
presente sous Faspect de la ponctuali-
quoi j ' a i droit engage u n devoir-faire en sociosémiotique*, c'est à p a r t i r des tions plastiques. (F. T.)
tê. Cette absence de durée d u procès
de la p a r t d ' a u t r u i ; le respect de mes éléments de syntaxe n a r r a t i v e et • Chromatique,
dans le discours d i v i n a t o i r e , ne
d r o i t implique u n devoir-ne-pas-faire modale que Fon vise à rendre compte Plastique (sémiotique ~ ) ,
permet pas, à la différence de t o u t
pour a u t r u i , e t c ) . L a syntaxe des de Fefficacité de la c o m m u n i c a t i o n Constitutionnelle (catégorie ~ ) .
autre discours, de prévoir ou d ' a t t e n -
droits et des devoirs q u i se dessine de « r é e l l e » , conçue comme champ
dre la série t o u t e entière. (1. A.)
cette manière se trouve partiellement cFinteraction et de m a n i p u l a t i o n
prise en charge dans le cadre d u droit entre sujets ( et non pas comme
positif, ou discours j u r i d i q u e * au sens simple lieu de transmission de
Domaine strict. (E. L.) messages). (E. L.) Embrayage
sémantique n . m . [N] • Modalités, • Communication.
Juridique (sémiotique ~ ) . 5.
[«... Je suis le boudoir...».] E n
Ensemble de taxèmes* lies entre
outre, si le débrayage c o g n i t i f p l u r a l i -
Eidétique (catégorie ~) se et hétérogénéise les figures énon-
adj. H][ç] cées, 1'embrayage cognitif sera 1'opé-
r a t i o n inverse, tendant à réunifier et à
Le terme eidétique a été choisi pour homogênéiser les figures. O n produira
éviter F u t i l i s a t i o n , à lintéxieur de la ainsi, sur les isotopies de la deixis
sémiotique plastique, des termes figurative des aspectualisations*, et,
73
72
Émetteur Émissif Énoncé
Énonciation
de 1'énonciation doit se donner pour ciative, intégrant les domaines tradi- Ténonciation étant repérés dans sémiotique envisagée; i l est applica-
tache la construction d'un système tionnellement separes de la prosodie, I énoncé et analysés en termes ble à toute sémiotique* objet. (M. H.)
de représentation* métalinguistique, de la syntaxe, de la sémantique et de uctantiels; —b) globale et organisée
apte à simuler de manière explicite les la pragmatique. Indépendamment de dans une deuxième phase dont i l est
mécanismes cognitifs des sujets énon- ses justifications théoriques et des nialaisé de dessiner les contours v u
ciateurs, accessibles à travers des procédures complexes qu'il implique, (|u'elle n'est qu'à ses débuts. I I reste Épistémologie [ç]
textes, c'est-à-dire des « agencements ce projet ne prend toutefois nulle- «ependant possible d'en esquisser la
de marqueurs». Cette conception ment en compte la dimension discur- problématique, caractérisêe par quel- 1.
constructiviste s'appuie sur une série sive des faits de langage. (D. B.) <|iies hypothèses. Partant de la constatation que
L'ensemble des éléments relevant Tépistémologie d'une science rend
de «mises en rapport» fondamen-
tales : un sujet énonciateur, pour 2. m de Ténonciation énoncée dans un compte de la manière dont elle
construire un énoncé, met en rapport Les instances de 1'énoncé* et de lexte donné fait sens en lui-même, axiomatise et construit le savoir, on
un «événement» auquel i l veut se l'énonciation étant respectivement inalgré son caractere fragmentaire peut, d'un point de vue sémiotique,
référer, une relation prédicative présupposante et présupposée, i l est et disperse. En ceei, i l peut être considérer qu'elle analyse, de fait, la
souhaitable de les décrire en des considere comme un énoncé à son dimension* cognitive* des discours
établie à partir de cet événement, et
termes comparables. Nous propose- tour, ce qui le rend susceptible d'une scientifiques. En ce sens, Tanalyse
les coordonnées spatio-temporelles
rons d'appeler sujet de l'énonciation analyse sémiotique. En particulier, sémiotique des modalités de la
qui repèrent cet événement par
(SE) 1'axe syntaxique entre sujet il est possible d'y reconnaitre des construction et du traitement du
rapport à la situation d'énonciation
et anti-sujet ou, si l'on considere programmes narratifs énonciatifs qui savoir permet d'élaborer une épisté-
(notamment, temps et sujet de
l'ensemble de la catégorie « s u j e t » , s'articulent entre eux d'une part, et mologie sémiotique des discours, qui
1'énoncé repérés par rapport au temps
comme protoactant* sujet. De la s'articulent avec les programmes est fonction, pour Tessentiel, du type
et au sujet de l'énonciation). L'énon- même façon, on obtient une défi-
cé produit conserve les traces de narratifs énoncifs de 1'autre. De plus, de référent interne choisi (subjec-
nition protoactantielle de 1'objet la description de ces programmes
1'ensemble des repérages ainsi effec- tal/objectal, embrayé/débrayé). I I
de l'énonciation (OE) et des autres
tués, de telle sorte qu'un second sujet peut se faire aux différents niveaux suffit ensuite de généraliser la pro-
places syntaxiques. L'instance de
énonciateur puisse à son tour les du parcours génératif*. cédure pour montrer que tous les
l'énonciation se trouve ainsi pourvue
reconstruire pour interpréter le sens Dans la mesure oú Ténonciation discours, y compris les discours
d'une syntaxe (et non seulement d'un
de 1'énoncé. Envisagé du point de vue énoncée est le lieu de définition et de non-scientifiques, proposent, expli-
sujet) que l'on peut mettre en relation
de l'activité signifiante de chacun des transformation des relations entre les citement ou implicitement, une
avec celle de 1'énoncé. On remarque
énonciateurs, tout énoncé est néces- en effet qu'une telle formulation instances actorielles énonciatives, elle «théorie de la connaissance». Cest
sairement pris dans des rapports place les actants* de l'énonciation en apparait comme un lieu privilegie de pourquoi, en conceptualisant et
intersubjectifs. La description* lin- position de termes complexes syn- la fiducie. D'autre part, les transfor- en formalisant cette «épistémo-
guistique doit donc reconstituer et taxiques par rapport aux actants de mations dont Ténoncé énoncé est le logie du discours», la sémiotique
hiérarchiser, à partir des agence- 1'énoncé, ce qui ouvre la possibilite théâtre font qu'il joue le role de la peut contribuer à Tépistémologie
ments de marqueurs qui en consti- d'un véritable calcul portant sur les performance par rapport au contrat générale. (J. F.)
tuent la trace, l'enchainement des rapports entre les composantes syn- fidueiaire de Ténonciation énoncée.
opérations sous-jacentes à travers taxiques de ces deux instances. Cette hiérarchisation des deux com-
lesquelles se constituent les relations posantes de Ténoncé global fournit
et catégories grammaticales. Appré-
(J.-F. B.)
à la sémiotique un cadre théorique Equilibre {ç}]¥\
hender le langage à travers 1'acte 3. El adapte à Tanalyse de la communica-
énonciatif consiste à montrer que ce tion génêralisée (synerétique). L'équilibre est, avec la complémen-
Méthodologiquement, la sémioti- tarité, une des figures récurrentes
qui varie de langue à langue c'est Les hypothèses precedentes pré-
que s'est construite sur 1'analyse de de la sémiotique de la création con-
Tagencement des opérations et non supposent la possibilite de reconnai-
1'énoncé, par la mise à 1'écart ceptuelle.
les opérations elles-mêmes. Celles-ci, tre Ténoncé énoncé d'une part et
temporaire des marques d'énoncia-
en nombre limite, sont des formules Ténonciation énoncée de Fautre. 1.
tion. Après la mise au point d'un outil
métalinguistiques d'oú l'on derive les Cette reconnaissance, située à la clef La dénomination de «figures»
analytique et 1'acquisition d'un sa-
énoncés et les catégories linguistiques de la constitution des ensembles à pour ces deux morphologies, peut
voir relatif à la structure de 1'énoncé,
propres à chaque langue. Le projet analyser et à mettie en relation, n'est surprendre en ce qu'elles ne parais-
le retour sur Vénonciation énoncée est
dans son ensemble, succinctement possible qu'au niveau du contenu : sent pas, à première vue, eorrespon-
devenu possible. I I s'est fait de deux
esquissé ici, est donc d'élaborer une Tappareil théorique évoqué ci-dessus dre à des figures du plan de
manières : — a) locale et dispersée
syntaxe générale de 1'activité énon- ne dépend pas de Texpression de la 1'expression de la sémiotique du
d'abord, les éléments relevant de
7íi 77
s éiiiio-n arralil
Espace
78 79
Éthiques K x ports E x i r n «v/i 11 toUM
E n positionnant ces trois états <|u'il y ait deux structures modales surdétermine u n / p o u v o i r faire/. O n
formes de cette partie d u savoir
complexes à 1'intérieur des h u i t opératoire* ( d u métasavoir*) qui r i bique», Pune oíi le ,'eroire/ surdéter- peut les projeter sur le carré sémio-
configurations épuisant ensemble et portent n o n pas sur les transforma- mine u n /devoir fairef et 1'autre oú i l tique comme suit :
seulement ensemble 1'univers des tions (sur la p r o g r a m m a t i o n *), mais
formes simples de 1'interaction et ENGAGEMENT DÉTACHEMENT
sur les états. (P. s.)
ainsi que celui de la c o m m u n i c a t i o n à ctoire devoir faiie croire ne pas devoir faire
• Action, Interaction.
u n objet, on remarque que c'est 1'état
1NTÉRÊT INDIFFÉRENCE
complexe de j o n c t i o n (au sens propre)
ne pas croire ne pas croire devoir faire
q u i represente la propriété exclusive
ne pas devoir faire
des deux configurations alternance et
discordance simulant les différentes
facettes possibles de la structure SENTIMENT
polemique*. Dans toutes les autres Éthiques (modalités ) SENTIMENT D E
COMPÉTENCE DTNAPTITUDE
configurations, ce sont toujours deux adj. [DEPÕE] croire pouvoir faire — croire ne pas pouvoir faire
types différents d ' u n état complexe
q u i constituent les antécédences et les SENTIMENT ^-""'^ SENTIMENT
1.
succédences propres à u n domaine DAPTITUDE DTNCOMPÉTENCE
Les modalités éthiques doivent être ne pas croire ne pas croire
spécifique d ' i n t e r a c t i o n * simple.
posées p o u r compléter Pinventaire ne pas pouvoir faire pouvoir faire
3. des modalités* sur le parcours gé-
E n ce q u i concerne la théorie des nératif. E n effet, au niveau de l a Lorsque les structures modales dans Le Langage, dans le Résumé,
formes complexes de 1'action* et syntaxe* narrative intermédiaire, les éthiques sont appliquées aux divers mais n o n dans les Prolêgomènes.
de l ' i n t e r a c t i o n * , d o n t 1'objet de structures modales aléthiques ( « p r i - termes (énoncés) des structures déon- Cette d i s t i n c t i o n v i e n t en second
connaissance est la c o m m u n i c a t i o n * maire » , /devoir être/, et secondaire, tiques, le sujet q u i les prend en charge r a n g dans 1'établissement de la
à deux objets, elle englobe de /pouvoir être/), q u i o n t été actualisées acquiert u n nouveau s t a t u t : i l structure linguistique, juste après la
nouveau trois états sémio-narratifs : dans la s y n t a x e * n a r r a t i v e profonde, devient u n « s u j e t de faire» p o t e n - catégorisation inaugurale :
— o) l'état complexe de j o n c t i o n sont converties en structures modales tiel ( n o n actualisé) dote d ' u n constituant/caractérisant.
(au sens propre) : épistémiques (primaire, /croire devoir vouloir/devoir par le j e u des modalités L'élément caractérisant est defini
(01 v SI A 02) ou bien être/, et secondaire, /croire p o u v o i r éthiques (la d i s t i n c t i o n entre v o u l o i r par la direction, c'est-à-dire par la
(01 A SI v 02) être/), des modalités « a n t h r o p o m o r - et devoir n ' a p p a r a i t r a q u ' a u niveau faculte d'établir une « d é t e r m i n a -
— b) l'état complexe de conjonc- phes » dans le sens qu'elles sont prises de la syntaxe n a r r a t i v e de surface). t i o n hétérosyntagmatique » ; 1'élément
tion : en charge par le sujet (du «je crois » ) . (D. P.) constituant est dépourvu de cette
(01 A SI A 02) Or, la syntaxe n a r r a t i v e profonde • Modalité (sur le parcours faculte. La d i s t i n c t i o n « e x t e n s e » /
— c) l'état complexe de disjonc- comporte aussi des structures moda- génératif). « i n t e n s e » catégorise l a sous-classe
tion : les déontiques (primaire, /devoir f a i - des constituants en 1'aspectuali-
(01 v SI v 02). r e / , et secondaire, / p o u v o i r faire/), sant* : les éléments extenses o n t la
A v r a i dire, ces différents types q u i , elles aussi, se d o i v e n t d'être capacite de caractériser u n énoncé
d ' u n état complexe sont à la base des converties en modalités a n t h r o p o - Experts (systèmes ~) entier (selon Le Langage), u n énoncé
formes complexes de 1'action, mais morphes, celles d u /croire devoir catalysé (selon la « T h é o r i e des
en spécifiant le S par S I et S2, on faire/ et d u /croire p o u v o i r faire/. O n m o r p h è m e s » ) . Le linguiste danois
• Systèmes experts.
constate qu'ils sont aussi sous-jacents les appelle «modalités éthiques» illustre son propôs en i n d i q u a n t que
aux formes complexes de 1'interac- puisqu'elles j o u e n t u n role i m p o r t a n t «grossièrement d i t » les éléments
t i o n t o u t en s'articulant en seize types dans les discours éthiques. v e r b a u x sont extenses, les éléments
n o m i n a u x intenses. Cette d i s t i n c t i o n
fondamentaux différents. 2. Extense/intense s'applique aussi bien a u plan d u
4. Les modalités éthiques apparaissent
A 1'aide de ces différents types
d'états, ils s'avère possible de
quand les énoncés déontiques actuali- adj. mm contenu qu'à celui de 1'expression.
Nous nous en tiendrons à deux
sés dans la syntaxe n a r r a t i v e p r o -
construire la composante classifi- Cette distinction est proposée p a r remarques breves :
fonde sont pris en charge ( u n credo)
catrice de l a compétence sémio- par le sujet q u i , ce faisant, porte u n Hjelmslev dans la grande étude — a) Cette d i s t i n c t i o n interesse l a
narrative comme u n système d'états j u g e m e n t , que l ' o n appeMer a jugement intitulée «Théorie des m o r p h è m e s » dimension synt agm atique * de la
integre et hiérarchisé et de definir les êthique, sur ces énoncés. O n comprend (Essais linguistiqu.es, p p . 161-173), langue, tandis que la d i s t i n c t i o n
80 81
Extensif/intensif Extensif/iiitengif Extcnsioiíal/iiiteiiHionuI
« e x t e n s i f » / « i n t e n s i f » concerne la
dimension p a r a d i g m a t i q u e * . Sauf
Extensif/intensif Cette opposition prévaut sur 1'op- en satisfaisant a u príncipe d'empi-
position polaire : a/b laquelle ne f a i t risme*, à l a théorie pragoise de la
erreur, leur parente terminologique adj. mes appel qu'à des termes definis, or « L a marque* : intensif prenant la place
est, semble-t-il, f o r t u i t e p o u r leur Mtructure d u système linguistique de marque et extensif celle de non-
auteur. A la suite des t r a v a u x de linguistes n'est pas telle q u ' i l soit possible de marqué. E t Hjelmslev de conclure
— b) Cette d i s t i n c t i o n «traverse » russes (Peskovskij et K a r c e v s k i j ) inaintenir la d i s t i n c t i o n entre u n b r u t a l e m e n t : « L a marque est une
la conceptualisation des modalités*. Hjelmslev indique que si l'«effectif lerme positif et u n terme négatif. (...) i n v e n t i o n superflue et une complica-
A u n double t i t r e : de la catégorie» se monte à deux, 1,'opposition réelle et universelle est t i o n inutile.» (Corrêlalions morphé-
— d u p o i n t de vue de 1'adéquation, alors 1'opposition n'est n i polaire n i entre u n terme defini et u n terme matiques, p p . 73-74.)
Hjelmslev lie lui-même les catégories p r i v a t i v e — ainsi que les Pragois indéfmi.» (Catégorie des cas, p. 101.) E n second l i e u , Hjelmslev f a i t de
extenses aux catégories subjectives le soutiennent — mais celle q u i dis- cette d i s t i n c t i o n le « s é s a m e » de
()n homologuera :
q u i sont clairement modales : « ( . . . ) tingue u n terme vague d ' u n terme la forme linguistique et ravale le
d e f i n i : indéfini:: concentre : étendu
les catégories extenses deviennent des précis. caractere d i s t i n c t i f au rang de donnée
catégories subjectives, c'est-à-dire A cette i n t u i t i o n , Hjelmslev va Sous ces conditions, le binarisme* substantielle! E t au lieu d'aller de
des catégories dans lesquelles les d i - donner une f o r m u l a t i o n rigoureuse. « danois » se demarque d u binarisme l'opposition à la neutralisation, terme
mensions les plus résistantes sont Une dimension sémantique — u n « pragois » q u i a prévalu. E n premier que le linguiste danois écarte en l u i
celles q u i c o m p o r t e n t le p o i n t de vue « c o n t i n u u m analysable» — étant lieu, u n système à deux termes n'est préférant celui de synerétisme, i l
subjectif.» (E. L . , p . 171). Le carac- « scientifiquement formée » , c'est-à- q u ' u n possible, u n « réalisable » par- préconise d'aller d u synerétisme à
tere extense est expressément mis dire « analysée » , segmentée en trois mi d'autres. E n second l i e u , si t e l est l'opposition, car seules les lois d u
en r e l a t i o n avec la modalisation «cases » : deux cases pleines et ex- le cas, le système comprend deux synerétisme q u ' i l a établies permet-
volitive. tremes, a et b, une case vide et i n - termes : le terme intensif q u i con- tent d'indiquer si u n terme est
— d u p o i n t de vue de 1'arbitrai- termédiaire, c. Dans la Catégorie des centre la signification et u n terme extensif ou intensif.
re, la modalisation serait définie par cas, Hjelmslev analyse la « première extensif « q u i t e n d à se répandre sur E n dernier l i e u , la théorie des
la direction, c'est-à-dire par la capaci- dimension » , dénommée « direction » , 1'ensemble de la zone casuelle » (ibid. catastrophes* semble bien rendre
te à diriger la chaine. Cette distinc- de la façon suivante : p. 113); l'opposition est d u t y p e : compte, avec la catastrophe « p l i » ,
t i o n , indifférente à la substance, a/a-b-c « une des plus simples » , de 1'appari-
semble bien universelle : le caractere a « rapprochement» et établit la pertinence d ' u n príncipe t i o n et de la disparition d'une
extense est lié au verbe à travers de participation que H j e l m s l e v met détermination.
le mode, 1'aspect et le temps et peut- c « repôs » sur le même plan que le príncipe Ces remarques n'entrainent pas de
être la pertinence, la résonance de d^exclusion q u i sous-tend 1'attitude «révision déchirante». Elles méri-
cette d i s t i n c t i o n tient-elle à 1'homo- b « éloignement» structurale courante. A j o u t o n s que t e n t cependant réflexion et i n v i t e n t
logation : cette structure interesse aussi bien le n o t a m m e n t à se demander si la
extense : intense : : temps : espace Ce découpage a p p a r t i e n t , selon l u i , plan d u contenu* que celui de sémiotique est t r o p ou insuffisam-
Ne se retrouve-t-elle dans la à la substance*. E t selon la définition l'expression*. ment hjelmslévienne... (C. Z.)
«théorie des catastrophes» sous la indiquée dans les Prolégomènes, celle- • Spatialisation.
dénomination « prégnance » / « sail- ci n'est qu'une «variable dans une S'il s'agissait d'une incidente dans
l a n c e » , la « p r é g n a n c e » et son manifestation» (déf. 52). L a forme la théorie glossématique — ce que la
p o u v o i r de p r o p a g a t i o n , la «saillan- sémiotique, q u i a le s t a t u t de lecture des Prolégomènes peut donner
c e » que R. T h o m designe comme u n « constante dans une manifestation » à penser, mais que le Résumé i n t e r d i t
« i n d i v i d u » , soit : (déf. 51) f a i t appel à deux príncipes — i l serait loisible de passer outre. T e l
extense : intense : : prégnance : q u i ne sont pas dérivables de la n'est pas le cas : loin s'en f a u t . Mais
saillance substance et cette autonomie legitime surtout la référence à Hjelmslev étant
le p o i n t de vue immanent* q u i doit pour la sémiotique une constante, la
Le temps émeut 1'espace. H j e l m s -
lev aurait sans aucun doute refusé ce être celui de la linguistique. Le question, vénielle ou futile p o u r t o u t e Extensional/intensional
autre théorie, d o i t être envisagée.
raccourci, mais si les structures premier príncipe i n t r o d u i t une orien- adj. l i ___
tation* d u système et sélectionne une Dans cette optique trois remarques
linguistiques discriminent et hiérar-
des cases comme « p i v o t » . Le second, peuvent être faites.
chisent des valeurs modales, i l faudra Cette d i s t i n c t i o n reprend la dis-
bien, bon gré m a l gré, rendre au plus incisif, fait intervenir 1'oppo-
E n premier lieu, H j e l m s l e v indique t i n c t i o n saussurienne valeurjsignifi-
temps la place q u i l u i revient... (C. Z.) sition
que cette d i s t i n c t i o n peut se subs- cation : « T o u t signe linguistique est
• Extensif/intensif, Spatialisation. concentré/étendu. tituer, avantageusement, c'est-à-dire defini d u p o i n t de vue extensional par
82 83
Extensional/intensional
F
sa valeur, d u p o i n t de vue intensional
par sa signification.» (Catégorie des
intensional extensional
cas, p . 103.) H j e l m s l e v ajoute encore
que pour le p o i n t de vue extensional
les termes d u système sont à aborder extensif intensif
selon leur étendue et n o n selon leur Le p o i n t de vue intensional est d u
contenu. A cet égard, le p o i n t de vue côté de Vusage*, le p o i n t de vue
extensional s'ordonne ainsi : extensional d u côté d u schêma *. (C. z.)
• Extensif/intensif.
dans la formule
Fabrication n . f. H][ç] » 02' -» R'
E -r» 0 1 S op^
L a fabrication d'objets de valeur ^ 0 2 " ->R"
est u n des éléments de la typologie des
E pourra être le j a r d i n , 0 1 , les
programraes n a r r a t i f s * ; notons, ce-
haricots, 0 2 ' , les graines, R ' , la
pendant, que la n o t i o n de valeur de
m a r m i t e d'eau b o u i l l a n t e , 0 2 " les
1'objet présuppose la présence d ' u n
cosses, et R", la poubelle!
actant D e s t i n a t e u r * , en syncrétisme
U n mélange, au contraire, ferait
actoriel avec le sujet opérateur ou
i n t e r v e n i r u n p r o g r a m m e avec p l u -
l ' u n des autres actants d u p r o -
sieurs E et plusieurs 0 1 , pour u n seul
gramme.
0 2 f i n a l , comme dans le cas de la
1.
soupe au pistou. L'analyse d ' u n récit
Commençons par le cas d ' u n objet
peut i m p l i q u e r la concaténation de
pragmatique à valeur descriptive : la
plusieurs programmes ou leur emboi-
construction met en j e u u n premier
tement les uns dans les autres, avec,
objet 0 1 dépourvu de la v a l e u r ; le
pour certains programmes, déléga-
sujet opérateur en f a i t u n objet de
t i o n de sujets opérateurs compétents
valeur 0 2 par une t r a n s f o r m a t i o n , la
(feu, hachoir, e t c ) ; i l serait intéres-
cuisson, par exemple; selon que le
sant de faire une liste des opérations
récit à analyser est plus ou moins
élémentaires impliquées dans la
détaillé, le syncrétisme actoriel est
construction des objets.
plus ou moins poussê : « J e a n f a i t
cuire des haricots», par exemple, 2.
implique u n syncrétisme actoriel de Le syntagme de f a b r i c a t i o n d'objet
1'émetteur ( E ) , d u sujet opérateur, et peut être transposé dans le domaine
d u récepteur ( R ) ; par contie dans une cognitif sans difficulté particulière,
recette, E sera le rêfrigérateur, et R la grâce au fait que de nombreuses
table (ou encore la vendeuse d u opérations cognitives sont exprimées
marche et les invités, respective- par des métaphores spatiales; or les
m e n t ) ; s'il est question d'épluchage, défmitions proposées pour E et R
u n p r o g r a m m e à b i f u r c a t i o n sera peuvent s'accommoder de sujets n o n -
nécessaire : humains, de simples l i e u x , donc, a
84
Faire
Faire informulif F a i r e pcrmiusif Faire wenililant
<
p h e » , comme la conversion* de la conversion de la r e l a t i o n de t r a n s - narratif
informatif
r e l a t i o n de t r a n s f o r m a t i o n * , i l f a u t formation*.
s'interroger sur le s t a t u t de la né- cognitif communicatif persuasif/interprétatif 1
C e s t d'ailleurs en v e r t u de 1'inter-
gation dans le ne-pas-faire : est-elle axiologique
prétation d u ne pas faire comme
1
90 91
Figure hociilisiilciir hOcnlisalioii
92 93
Fonctif I <>ii< l i o u H p e d i u - i i l a i r e l o i iiiali.sation
94 95
Formalisation
li
de la formalisation. S e u l cela peut topologico-dynamique, leur séman-
g a r a n t i r à la théorie formalisée de tisme doit être traduit par des
demeurer conforme «aux choses mathématiques appropriées. O n p e u t
mêmes». On appellera schématisa- m o n t r e r q u e celles de l a t h é o r i e des
tion* une telle procédure. L'erreur catastrophes* sont adéquates et
f o n c i è r e d u p o i n t de v u e f o r m a l i s t e c o n f o r m e s « a u x choses m ê m e s » . I I
p e u t alors s ' e x p r i m e r en d i s a n t que suffit de s ' y référer p o u r v o i r que
l'axiomatisation (au sens mathémati- 1 ' a x i o m a t i s a t i o n de c o n c e p t s géomé-
que) de contenus conceptuels schémati- t r i q u e s c o m m e c e u x de c a t a s t r o p h e ,
sés n'a aucune raison de correspondre à de déploiement universel* ou de
«1axiomatisation » (au sens formalis- s t r a t i f i c a t i o n * ne s a u r a i t être d é r i v é e
te) du métalangage construit à partir de de celle de la théorie sémiotique
ces concepts non schêmatisés. conceptuelle — descriptive. L ' i n t r o -
6. duction de ce «supplément de
U n exemple f r a p p a n t d'écart entre géométrie » m a r q u e p o u r la sémioti-
schématisation et f o r m a l i s a t i o n (au q u e le d é p a s s e m e n t de s o n s t a d e de
sens formaliste) est précisément prêformalisation e t 1'accession à u n
fourni par la théorie sémiotique. stadc de formalisation authentique. Génératif affirment, de façon préférentielle
Alors que son «axiomatisation» pour la sémantique fondamentale,
l o g i q u e est t r i v i a l e , sa s c h é m a t i s a t i o n
(J. P.)
• Áxiomatique, C a t a s t r o p h e ,
(parcours - ) dOIHI 1 ' e x i s t e n c e de r e l a t i o n s d e c o n t r a r i é t é
e x i g e e n r e v a n c h e le r e c o u r s à des Formalisation, e t de c o n t r a d i c t i o n e t m a r g i n a l i s e n t
mathématiques sophistiquées. Les F o r m a l i s m e , Métalangage, A. le principe de participation dont
concepts sémiotiques f o n d a m e n t a u x , Schématisation, Théorie. 1. H j e l m s l e v f a i s a i t 1'égal d u p r i n c i p e
L e p a r c o u r s génératif reste u n tfexclusion retenu ici. Uimmanence
postulat, comme le rappelait a p p a r a i t p l u t ô t c o m m e P e f f e t de sens
J . F . B o r d r o n (Bulletin, n° 24). Face résultant de cette sélection. Cette
au modele unitaire, un modele option est également celle de la
«monadologique» est concevable, syntaxe f o n d a m e n t a l e , l a q u e l l e ne
m a i s r i e n ne d i t q u ' i l s e r a i t m o i n s c o n n a i t que Passertion et la négation.
« c o ú t e u x » q u e le m o d e l e u n i t a i r e L e f a i t r e m a r q u a b l e est 1 ' e x p u l s i o n de
r e t e n u . L a n o n - d é p e n d a n c e , après l a valeur, d u temps, de Yespace, de
t o u t , est u n e r e l a t i o n a u s s i r i g o u r e u s e Vactantialitê, d o n t i l est d e m a n d e de
à établir que l a d é p e n d a n c e . penser 1'absence... (cf. le mot de
2. P . V a l é r y : « L e s i d é e s ne s o n t r i e n
L e p a r c o u r s g é n é r a t i f , t e l q u ' i l est sans les v a l e u r s . » ) . D a n s le même
actuellement proposé, fait appel à ordre d'idées, cette option logico-
trois príncipes c o n s t i t u t i f s : sémantique réduit l a s y n t a x e à n'être
— la dualité des composantes q u ' u n e a n i m a t i o n , une mise en branle
sémantique et s y n t a x i q u e ; de l a s é m a n t i q u e .
— 1'étayage des niveaux et la A 1'intérieur d e l a t h é o r i e sémio-
conversion qui rend pensable le t i q u e , c e t t e o p t i o n ne v a p a s sans
passage d ' u n n i v e a u a u s u i v a n t ; d i f f i c u l t é , c a r les d o n n é e s n o n r e t e -
— le c h o i x d ' u n n i v e a u f o n d a m e n - nues f o n t p r e s s i o n e t r é c l a m e n t . . . (cf.
t a l q u i p o s i t i o n n e les a u t r e s c o m m e p a r e x e m p l e , d a n s Du Sens I I , 1'étude
présupposants. intitulée «De la modalisation de
M a l g r é les a p p a r e n c e s , le p r e m i e r e t fêtre » ) .
le t r o i s i è m e p o i n t s s o n t l i e s F u n à L'option lógico-sémantique se
1'autre : i l s p r o c è d e n t d ' u n p o s t u l a t à m a i n t i e n t donc en v e r t u d ' u n princi-
l a f o i s immanent e t intellectualiste. Ils pe d ' e x c l u s i o n : si ce p r i n c i p e d ' e x c l u -
96 97
Génératif
Génératif
104 105
MM
I lalotaxiques fois la généralité de cette forme (le
schéma) et la singularité d'une
(modalités ~) adj. [N][Ç] substance (l'usage). Cest cette énon-
ciation non-énoncée, cet événement
Lorsqu'un énoncé* modal ayant singulier de sens (à la fois forme et
|)Our prédicat modal une modalité substance) que 1'herméneutique se
graduelle*, surdétermine et régit un propose de saisir de façon synthétique
autre énoncé ayant pour prédicat une dans ce qu'elle appelle la «compré-
modalité graduelle différente mais hension». A 1'opposé de la sémio-
appartenant au même univers co- tique, son interprétation est donc, par
gnitif (exemple : savoir-croire [,ser- son objet et sa propre énonciation,
csíar]), i l s'établit entre elles une chaque fois singulière. Elie constitue
relation hypotaxique*. II est convenu en ce sens ce que Lévi-Strauss
(1'appeler halotaxiques ces modalités appelait une «variante» du texte
soumises à un rapport de tensivité* original et n'a pas de statut scientifi-
dans un seul et même univers que. Enrevanche, 1'herméneutique se
cognitif, determine par la syntaxe place là à 1'intersection des domaines
sémio-narrative. (E. B.) linguistiques et extra-linguistiques
• Modalité, et, faisant intervenir les notions
Véridictoires (modalités ~ ) . informelles de «référence» et de
« sujet discursif », trace la limite entre
ce qu'est une théorie générative et ce
Herméneutique [ç] que pourrait être une théorie généti-
que du sens (J. Pi.)
A.
Sémiotique et herméneutique ont B.
en commun 1'entreprise de formuler II convient toutefois de distinguer
une théorie générale de la significa- le projet philosophique de 1'hermé-
tion. II convient pourtant de les neutique (formule par Schleierma-
opposer sur la base de leurs présuppo- cher, puis Dilthey), de la recherche
sés épistémologiques respectifs. L a scientifique des critères de recevabili-
première repose sur Fanalyse des té concernant les sens assignés à un
formes — à 1'exclusion de la texte. Or la théorie sémiotique peut
substance — dans lesquelles se formuler des critères pour évaluer le
manifeste le sens et comme telle sur degré de plausibilité des interpréta-
un príncipe general d'articulation tions* d'un texte, en fonction notam-
inhérent à tous les ensembles signi- ment de leur productivité sémique.
fiants. A ce titre, le statut de la Enfm, le contexte socio-historique
sémiotique est scientifique. Mais d'uri texte peut faire 1'objet d'une
toutes formes étant corrélées à une étude scientifique coiiduite par la
substance par la manifestation du sémiotique et/ou des sciences sociales
sens, le signe comporte toujours à la connexes. (F. R.)
107
Hypotypose
I.
D'inspiration kantienne, le terme
d'hypotypose est utilisé pour designer
démonstration et 1'autre par des
dynamiques volitives de liaison entre
deux grandeurs abstraites (la beauté
symbolisant, par ex., la morale).
L'hypotypose se trouve ainsi ratta-
I
une fonction* sémiotique contractée
chée à l'analyse des procédures de
par deux ensembles de signification
débrayage* et d'embrayage*.
qui appartiennent à deux univers
3.
différents. Relevant de 1'usage* et
Dans un souci d'articulation, on
non pas de la structure*, 1'hypoty-
pourrait envisager une tripartition
pose se presente dans une première
des constructions sémiosiques. Le
approximation comme une non-
langage «quotidien» serait ainsi
sémiosis donnant lieu à des formes de
articule par orthotypose, selon un
signification incompatibles avec les
modele stable et codifié de significa-
modeles discursifs proprement dits.
tion tandis que les arts dits «non-
En tant qúe forme particulière
figuratifs », la musique et d'une façon
d'intuition*, 1'hypotypose rend
compte en fait de la mise en relation
générale toute forme de production Iconicité HDH taxique sur 1'iconicité doit donc, dans
ce sens, s'intéresser non seulement
symbolique, seraient articules par aux formes d'iconisation, mais aussi
de deux sémiotiques-objet dont une
hypotypose. A son tour, Vhypertypose L'iconicité est une forme, parmi aux procédures de désiconisation
est le plus souvent monoplane* mais
rendrait compte des formes interpré- (Tautres, d'exploitation discursive de (que sont, par exemple, le «motif
censée renvoyer, néanmoins, à d'au-
tables et authentiquement monopla- la figurativité*, qui en constitue le décoratif » en peinture, ou la « distan-
tres univers de signification.
nes comme, par exemple, 1'algèbre ou matériau. Elie est fondée, en outre, ciation» dans le théâtre de Brecht)
2. les codes cybernétiques. I I faut sur 1'établissement d'un contrat qui invitent à situer la lecture sur un
S'appuyant directement sur une constater que la combinatoire entre énonciatif d'un type particulier et autre plan que celui de «1'impression
typologie des sémiotiques, la notion les trois formes de construction est doit, dès lors, être envisagée d'un référentielle », telle que nous 1'enten-
d'hypotypose est applicable par relativement ouverte; l'usage symbo- double point de vue. dons habituellement. Plus largement,
exemple, à 1'analyse des composantes lique des nombres, par exemple, se Du point de vue sémantique, on 1'extension du concept d'iconicité aux
intuitives des discours de la décou- presente comme une fonction d'hypo- pourrait parler d'une iconicité de conditions du contrat fiduciaire qui la
verte et de la création artistique. Du typose dont un fonctif * est lui-même «consistance». L'effet iconique re- fonde, devrait permettre de relativi-
point de vue qualitatif, on peut articule par hypertypose. (M. c.) sulte alors d'une surdétermination ser cette notion « d'impression» ou
opérer la distinction kantienne entre • Intuition, des traits figuratifs qui, par les di- « d'illusion référentielle » et ouvrir la
hypotypose schématique et hypotypo- Musicale (sémiotique ~ ) , verses procédures de la référentiali- recherche aux variations culturelles
se symbolique, l'une étant caractérisée Symbole, Schématisation. sation* (interne), enrichit progressi- de l'iconicité. (D. B., J.M. F.)
vement la représentation jusqu'à
taire paraitre réelle 1'image produite
du monde naturel*.
Cette «impression référentielle », Identité \ç\
nécessairement conditionnée par le
fonctionnement propre de tel ou tel 4. [Reformulation de la première
univers sémiotique, repose toutefois phrase.]
sur les caracteres spécifiques du L'identification sera une opéra-
contrat fiduciaire établi entre les tion, assumée par un observateur*,
énonciateurs. Du point de vue consistant à reconnaitre la cohérence
énonciatif, on parlera donc de « mo- des divers roles successifs assumes par
des d'intégration» de 1'observateur un même acteur, c'est-à-dire, en
susceptibles, en raison des conditions somme, à aspectualiser cet acteur et à
de véridiction stipulées par le contrat, réintroduire de la tension et de la
de faire varier considérablement son continuité là ou i l n'y avait que
mode d'adhésion. La réflexion syn- discontinuité syntaxique.
108 109
hiipn-HMioii ri-íémitH-ll»'
Illusion Itnage