Promotion 7
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(2012-2014)
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THEME
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FORMATION PROFESSIONNELLE,
L’APPRENTISSAGE ET L’ARTISANAT (MFPAA)
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DU SENEGAL
Présenté par : Dirigé par :
Houe Paulin NEMLIN M. Souleymanne SERE
Expert-comptable, Consultant
PANAUDIT BURKINA
AVRIL 2015
Elaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne : cas de l’Inspection Interne du MFPAA du Sénégal
DEDICACES
Nous dédions ce mémoire :
o à DIEU le Père Tout puissant ;
o à nos parents Kouya Gabriel NEMLIN et Doua Élisabeth TAGNON qui nous ont
donné l’opportunité et les moyens nécessaires pour acquérir le savoir ;
o à notre oncle Wah Daniel HIE pour ses conseils, son soutien moral et financier
o de façon à nos FRERES ET SŒURS pour leur moral et financier ;
o à nos amis et connaissances.
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REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont :
o au Directeur Général et à tout le personnel administratif du CESAG ;
o à Monsieur Souleymanne SERE, Enseignant-associé au CESAG pour nous avoir
donné le privilège d’être son assistant et d’avoir accepté d'être notre encadreur pour ce
mémoire de fin de formation, vos encouragements et conseils ont été pour nous d’une
grande utilité ;
o à Monsieur Abdoulaye Mohamed LÔ, Associé Gérant du cabinet d’audit FOCUS
AUDIT & EXPERTISE pour nous avoir donné la chance de capitaliser de
l’expérience dans son cabinet ;
o à tout le personnel du cabinet d’audit FOCUS AUDIT & EXPERTISE ;
o à Monsieur YOUSSOUPHA BÂ, Coordonnateur de l’Inspection Interne du Ministère
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agents de Service ;
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Houé Paulin NEMLIN, MPACG, 7ième Promotion : 2012-2014, BFCCA, CESAG iii
Elaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne : cas de l’Inspection Interne du MFPAA du Sénégal
Tableau 8 : Plan annuel d’audit interne de l’Inspection Interne pour l’audit de l’ENFEFS ..... 56
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REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ............................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES ......................................................................... iv
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... v
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ......................................................................... 7
CHAPITRE I : AUDIT INTERNE ET INSPECTION .............................................................. 9
1.1. Notion d’audit interne ..................................................................................................... 9
1.1.1. Définitions de l’audit interne ................................................................................... 9
1.1.2. Objectifs de l’audit interne ..................................................................................... 10
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INTRODUCTION GENERALE
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Des chantiers et des reformes sont en cours aujourd’hui dans les pays de l’Afrique de l’ouest
En effet nous avons assisté ces deux dernières années, dans l’UEMOA, au lancement de
Stratégies de Croissances Accélérées et de Développement Durable (SCADD), de Plans
Nationaux de Développement (PND). Ces chantiers visent l’émergence à l’horizon 2020 dans
la zone. Ainsi, la SCADD du Sénégal est déclinée dans un ensemble de projets appelé « Plan
Sénégal Emergeant » et celui de la Côte d’Ivoire est appelé «le Triomphe de l’Eléphant».
Ces projets capitalisent les acquis des expériences passées et sont impulsés par une aspiration
profonde des gouvernements à l’émergence de leurs pays respectifs. Il s’agit de promouvoir
les pôles de croissance et réduire la vulnérabilité de l’économie, développer les infrastructures
économiques, investir dans le capital humain et renforcer le cadre du développement durable.
Il s’agit surtout d’apporter plus de réponses aux exigences toujours croissantes des citoyens et
Partenaires Techniques et Financiers (PTFs). Le citoyen réclame plus de justice sociale, aspire
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à améliorer ses conditions de vie, aspire à cadre de vie saint, aspire à un emploi stable, etc.
Quant aux PTFs, ils exigent plus de transparence dans la gestion des fonds d’aide au
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développement. Ils ne limitent plus aux exigences de bonne gouvernance mais conditionnent
le financement des projets de développement à la mise en place d’un dispositif de gestion et
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de reporting efficient.
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Ces reformes reflètent les prescriptions des nouvelles directives de l’UEMOA notamment la
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des finances publiques des Etats membres de l’UEMOA. Toutes ces réformes sont en phase
avec la Déclaration de Paris de 2005 qui consacre désormais, l’alignement et l’harmonisation
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pour rendre l’aide publique au développement plus efficace dans les pays en voie de
développement.
Les défis de ces réformes sont très importants au regard des changements profonds dans tous
les domaines de la gestion de l’affaire publique. Ces changements couvrent les processus de
planification, de budgétisation, d’exécution, de compte rendu, de contrôle et de suivi-
évaluation, gestion des ressources humaines et les lois et les règlements, etc. Toutes ces
nouvelles reformes visent à promouvoir et à renforcer la bonne gouvernance.
Dans le domaine du contrôle, les missions traditionnelles des Corps de contrôle des Etats (les
missions d’inspection et de contrôle administratifs et financiers) ne peuvent porter ce
contexte nouveau de maitrise. L’ajout de la dimension audit au contrôle est l’essence de la
Chaque administration est dotée de son corps de contrôle. Ces corps devront mener des
missions d’audit interne. Les normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit
interne sont appelées normes IIA. Elles sont promulguées par l’IIA (Institute of Internal
Auditors). Les normes IIA sont fondées sur l’audit basé sur les risques (approche risque).
L’approche risque est conditionnée à l’établissement d’une cartographie des risques. Et le
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référentiel des cartographies des risques adopté par l’IIA est le COSO II. Le COSO est
l’acronyme abrégé de Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
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Commission, une commission à but non lucratif qui établit en 1992 une définition standard du
contrôle interne et crée un cadre pour évaluer son efficacité. Par extension ce standard
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La reforme à conduire, dans le domaine des contrôles, est donc la programmation des
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missions d’audit basé sur les risques (missions fondées sur les risques conformément aux
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normes IIA). A cet effet l’élaboration d’une cartographie des risques (ou base de données des
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risques) des entités à auditer sera préalable à toute mission. Cette base de données permettra
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aux corps de contrôle de concentrer leurs efforts en fonction des priorités du secteur et
d’établir des critères privilégiés (basés niveau de risques de ces entités) pour le choix des
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Cette approche nouvelle dans l’Administration publique devrait permettre aux Corps de
contrôle :
l’environnement de contrôle eu égard à leurs missions, les aider à identifier leurs risques et à
maîtriser ces risques. La question qui se pose est : comment l’Inspection Interne du MFPAA
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financiers centrées sur la régularité. De ce fait ils ne sont pas en mesure de remplir et
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d’effectuer des missions d’audit interne. Aussi, la mise en œuvre des normes internationales
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Dans le contexte actuel, former et accompagner les agents de ce service à l’approche risque
est la réponse la plus appropriée. La question principale que l’on serait tenté de se poser est
comment les inspecteurs effectueront-ils des audits basés sur les risques ? Les questions
spécifiques à poser sont :
Le thème de notre étude « élaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne : cas
de l’Inspection Interne du Ministère de la Formation Professionnelle, l’Apprentissage et
l’Artisanat (MFPAA) du Sénégal» nous permettra de répondre à ces questions.
L’objectif principal de cette étude est d’élaborer un plan pluriannuel et annuel d’audit interne
de l’Inspection Interne et se décline en objectifs spécifiques suivants :
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Notre étude s’inscrit dans le cadre d’une mission d’accompagnement de la phase pilote de
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étude se limitera :
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o à un panel de six entités de ce ministère situées dans la ville de Dakar et ne traite pas
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o pour chaque entité à auditer, aux missions ou objectifs qui leur sont assignés
conformément aux décrets de création de ces structures ;
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o à l’élaboration d’un plan audit pluriannuel et annuel et n’intègre pas la phase audit.
Cette étude qui sanctionne la fin de notre formation au Centre Africain d’Études Supérieures
en Gestion de Dakar (CESAG) revêt un double intérêt pour nous et pour l’Inspection Interne :
o pour l’inspection interne, l’élaboration d’un plan d’audit basé sur les risques lui
permettra :
de disposer d’un important outil pour une meilleure planification de missions
de contrôle;
d’être plus efficient dans la maîtrise et la conduite de ses missions ;
Pour atteindre ce double intérêt, notre étude s’articulera autour de deux parties constituées
chacune de trois chapitres.
La première partie est consacrée au cadre théorique. Dans le premier chapitre nous donnerons
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les notions d’audit interne et les autres fonctions de contrôles existant dans une organisation
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notamment l’inspection puis nous en dégagerons les différences majeures. Le second chapitre
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exposera la démarche d’élaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne à partir
d’une cartographie des risques conformément aux normes IIA. Et dans le troisième chapitre,
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La seconde partie est réservée au cadre pratique. Dans le chapitre IV, nous présenterons
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du MFPAA. Enfin, le chapitre VI, nous élaborerons un plan pluriannuel et annuel d’audit
interne pour ce Service.
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La première partie de notre étude sera consacrée au cadre théorique de l’élaboration d’un plan
pluriannuel et annuel d’audit interne. Et pour ce faire nous aborderons d’abord la notion
d’audit interne et d’inspection. Dans ce chapitre, présenterons ces deux contrôles et leur
spécificité et leurs contraintes dans l’administration publique. Puis, nous déclinerons la
démarche d’élaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne. Enfin ne présenterons
la méthodologie de notre étude.
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maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribuer à créer de
la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
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Et pour Renard(2010 :75), « l’audit interne, c’est tout ce que devrait faire un responsable pour
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s’assurer de la bonne maîtrise de ses affaires s’il en avait le temps, et s’il savait comment s’y
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prendre. Ou encore « l’audit interne, c’est comme l’odeur du gaz : c’est rarement agréable
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sont convenus au préalable avec lui. Ces activités ont pour objectifs de créer de la valeur
ajoutée et d'améliorer le management des risques et de contrôle d'une organisation sans que
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peuvent porter sur des avis et conseils, sur une assistance ou à une formation.
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écrit ;
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de l’organisation. La finalité de l’audit interne selon l’IIA est d’apporter une valeur ajoutée à
l’organisation.
comparer la règle et la réalité, ce qui devrait être et ce qui est. ». C’est donc un audit fait par
rapport à un référentiel.
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o « le principe d'économie prescrit que les moyens mis en œuvre par l'institution en
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vue de la réalisation de ses activités sont rendus disponibles en temps utile, dans
les quantités et qualités appropriées et au meilleur prix. L'audit de l'économie vise
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par conséquent à déterminer si les intrants choisis pour atteindre les objectifs fixés
sont les plus pertinents et sont acquis au moindre coût. Il s'agira par exemple
d'établir si l'entité auditée se procure au moindre coût des moyens adéquats quant à
leur nature, à leur qualité et à leur quantité; l'entité auditée gère ses moyens de
manière à réduire au minimum la dépense globale; une conception ou une mise en
œuvre différente de l'intervention aurait permis de réduire les coûts(le gaspillage,
les surpaiements, etc.) ;
o le principe d'efficience vise le meilleur rapport entre les moyens mis en œuvre et
les résultats obtenus. L'audit de l'efficience consiste par conséquent à évaluer si le
rapport entre les moyens utilisés et les réalisations ou les résultats obtenus est
optimal. L'audit visera notamment à établir si les réalisations ou les résultats ont
été produits au moindre coût et s'il existe des goulots d'étranglement ou des
chevauchements inutiles qui auraient pu être évités.
o le principe d'efficacité vise la réalisation des objectifs spécifiques fixés et
l'obtention des résultats escomptés. L'audit de l'efficacité consiste donc à apprécier
dans quelle mesure les d'objectifs opérationnels, objectifs immédiats, objectifs
intermédiaires et globaux ont été atteints ».
Les activités d’audit sont traditionnellement classées selon deux catégories: assurance ou
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conseil.
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Ces activités ont pour objectifs d'améliorer les processus de gouvernement d'entreprise, de
management des risques et de contrôle d'une organisation sans que l'auditeur interne n'assume
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L’audit interne est une activité nouvelle dans l’administration publique pour la plupart des
pays de l’UEMOA. En effet, les corps traditionnels de contrôle sont :
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Les attributions de ces corps et la nature de leurs missions ne répondent à la définition et aux
objectifs de l’audit internes tels que définit par l’IIA. Et Selon Bellot (2014 : 20), « la Cour
des comptes est chargée d’une mission particulièrement importante dans toute démocratie:
s’assurer du bon emploi de l’argent public ». La mission de tous ces corps est de s’assurer et
veiller que les agents respectent les lois. Par conséquent tous ces corps sont orientés sanction
et sont axés sur l’homme. Contrairement à l’audit interne qui axé processus et vise
l’amélioration des performances.
Les audits internes étaient commandités par dans les administrations en des circonstances
particulières notamment :
Et pour Mazouz & Leclerc (2008 :29) « une certaine conception de l’État et de la gestion des
affaires publiques connaît depuis près d’un demi-siècle des transformations majeures.
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administratifs d’avoir péché soit par excès bureaucratique, soit par puritanisme administratif.
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Partout de par le monde, des constats, au mieux, de rigidité et de lenteur, et, au pire,
d’inefficacité et d’inefficience dans l’usage des deniers publics sont reprochés à l’État ».Ainsi
pour eux face ces problèmes, comme le martèle Mazouz & Leclerc (2008 :29) « l’heure est à
la réforme de l’État, à sa modernisation, à la Bonne Gouvernance, au nouveau management
public ou, plus généralement, une gestion saine dans la sphère public ». C'est-à-dire passé de
l’administration à la bonne gouvernance.
Face à ce contexte nouveau de bonne gouvernance, la nécessité de faire évoluer les contrôles
et les corps de contrôles s’est imposée. Il ne s’agira plus de vérifier la régularité et de
sanctionner mais envisager des contrôles pour améliorer les performances des agents et des
procédures. C’est donc ce contexte que la fonction audit interne et les services d’audit interne
sont en train d’être mise en place dans les administrations de nos pays. C’est un métier et une
fonction qui prennent place et s’intègrent progressivement dans nos administrations.
o La formation de l'auditeur interne : selon Fratta & Masselin & Maders (2014 :95), « la
formation initiale des auditeurs internes et des contrôleurs permanents est variée, à
l’instar de la grande variété des missions possibles et des acteurs d’activité concernés
». Et l’administration publique n’a pas de centre ni d’écoles de formation en audit
interne comme tous les autres fonctionnaires. Donc les Etats font appel au marché de
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l’emploi pour recruter des auditeurs internes dont la formation tourne autour des
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o La fonction d'audit interne est assurée par des équipes restreintes d'auditeurs, voir par
un seul auditeur pour des Directions ou un ministère entier. Ce qui entraine une
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des auditeurs.
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influence négativement l'indépendance de l'audit interne par rapport aux autres pôles
ou autres Directions.
A ces contraintes, il faut ajouter les contraintes et les difficultés auxquelles sont confrontées
les inspecteurs et les missions d’inspections.
1.2.1. Définition
Le dictionnaire Larousse définit l’inspection comme « action d’inspecter, d’examiner, de
contrôler des personnes, des choses » exécuter par « un corps d’inspecteur, de fonctionnaires
investi d’une mission de contrôle ». Et pour De Luca (2002 : 34), « inspecter c’est donc voir
pour surveiller ». Les missions d’inspection et les méthodes utilisées varient d’une
organisation à l’autre, d’un secteur d’activité à l’autre. Pour Renard (2010 : 94), cette activité
vise « trois niveau d’action : recherche (et sanction) du responsable, restauration des actifs de
l’entreprise et remise en ordre de la situation ». Selon lui « l’inspecteur est chargé de
contrôler la bonne application des règles et directives par les exécutants ». C’est donc une
activité de contrôle visant l’homme. Et pour Collège des Inspecteurs Généraux des
Ministères du Maroc CIGM (2007 :19), « l’inspection n’a pas pour vocation d’interpréter ou
de remettre en cause les règles et directives mises en place par le Ministère. Elle s’attache à
l’homme (sanction) et non au système en lui-même ». Cependant pour Dominique (2000 :
99), « l’inspection m’ouvre les yeux sur des erreurs dont je ne me serais pas rendu compte, ou
fait prendre conscience d’un problème insoupçonné ». L’inspection est pour ainsi dire un
moyen de prise de conscience pour les fonctionnaires.
Dans le secteur public, chaque département ministériel est d’un service ou d’une direction
d’inspection. Et pour De Luca(2002 :34), « l’inspection endosse un rôle de représentation de
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l’administration centrale et, à travers elle, de l’Etat et de ses intérêt dans les
départements ».Ces services ou directions sont supervisés par l’Inspection Générale d’Etat
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(IGE). Ainsi dans le secteur public nous avons deux catégories d’inspection : l’Inspection
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Tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sont dotés d’une IGE. Selon la loi N° 2011-14 portant
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statut des Inspecteurs Généraux d’Etat du Sénégal « Les Inspecteurs Généraux d’Etat
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d’audit, d’évaluation, d’études et d’enquête qui leur sont confiées par le Président de la
République. »
o l’ensemble des services publics de l’Etat, quel que soit leur mode de gestion
(services en régie, services concédés ou organismes autonomes) ou leur localisation
géographique ;
o toute personne et tout organisme qui exercent une charge au nom de l’Etat,
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o les rapports entre les institutions ou agents contrôlés et les tiers, notamment avec les
organismes bancaires, publics ou privés. Dans ce dernier cas, le secret professionnel
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En plus de ces missions l’IGE assure la supervision et le suivi du contrôle interne. A ce titre,
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elle est notamment chargée de la coordination des activités des inspections internes et unités
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d’audit des ministères, et de celles des autres organes de contrôle administratif et financier.
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Ainsi les missions de l’IGE s’étendent à presque toutes les autres institutions notamment :
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Les rapports des missions de l’IGE sont adressés directement aux Président de la république, à
la primature et parlement. De ces rapports peuvent découlés des décrets, des ordonnances, des
sanctions, etc.
o de vérifier les états financiers annuels des organismes ou des entreprises publics ;
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o d’évaluer l’exécution des politiques publiques, des plans, des programmes et des
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projets ;
o de vérifier l’utilisation des crédits publics et la régularité des opérations des
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o de donner leurs avis sur les projets de lois, ordonnances, décrets, règlements,
instructions et autres affaires qui leur sont soumises par le Président de la
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République. »
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Selon le Bureau International de Travail (2006 : 70), « pour effectuer ces inspections de
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manière compétente, l’inspecteur doit avoir une formation très étendue ». En effet,
l’importance des missions des Inspecteurs Généraux d’Etat exigent d’eux des compétences
pluridisciplinaires. Et Dans le but d’assurer la compétence et la polyvalence qu’exigent leurs
fonctions, ils bénéficient de programme de formation et des stages les divers métiers qu’ils
exercent, au pays et à l’étranger.
mission, selon le BIT (2006 : 76), « les inspecteurs devraient tenter de s’assurer une
coopération maximale des travailleurs et de la direction, et expliquer qu’ils sont en mesure
d’apporter aide et conseils sur les mesures à prendre pour respecter les prescriptions relatives
au travail ».
rapports de l’Inspection générale d’État, des autres corps de contrôle et des rapports
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internes ;
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directions nationales, des services rattachés et déconcentrés ainsi que des projets ;
o d’effectuer toute mission de vérification et de contrôle qui lui est confiée par le
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Ministre.
Il existe deux catégories d’inspecteurs internes : les inspecteurs techniques et les inspecteurs
des affaires administratives. Ils sont formés à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et
font l’objet de renforcement de capacité.
1.3. Les contraintes des inspections et des audits internes dans l’Administration
Les principales contraintes auxquelles sont confrontées les inspecteurs et les auditeurs
internes dans les administrations publiques des pays de l’UEMOA sont : l’instabilité
institutionnelle, le turnover, insuffisance des ressources matérielles, humaines et financières.
etc) ;
o changements dans des priorités et orientations ;
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agents ;
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o etc.
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effectifs dans une organisation ». Et pour LE Loarn (2008 :102), « le turnover ou taux de
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rotation du personnel mesure le nombre de départs de l’entreprise sur une période donnée
(généralement un an) sur l’effectif total de l’entreprise ». Et cet indicateur est très élevé dans
certains services ou direction d’audit interne ou d’inspection. Plusieurs situations expliquent
cette situation.
o les agents de ces services subissent des affectations et des départs à la retraite,
comme les autres agents de la fonction publique,
o Le remplacement d’un agent peut prendre plus de six mois.
o Certaines affectations sont faites pour des motifs et intérêts politiques.
o Pour Martory (2004 :194), « le mode de recrutement et les qualités de l’intégration
des salariés ; certains collaborateurs mal recrutés et surtout insuffisamment intégrés
Cette situation est un handicap lors des missions car les agents nouvellement affectés, ayant
reçu parfois une formation générale, doivent être formés (un temps de tropicalisation). Ainsi
l’on se retrouve de un cycle de renouvellement des compétences. Et ceci surtout d’autant plus
visible pour les renforcements des capacités financés par les ministères ou les bailleurs de
fonds. Ces derniers considèrent pour acquis les nouvelles compétences acquises par les
inspecteurs et auditeurs internes. Cependant, au bout deux ou trois ans, les agents formés ont
quittés le service.
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financières
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et les auditeurs internes. En effet, toutes les administrations sont concentrées dans la capitale
dans la plupart de nos pays. Et certaines missions se déroulent dans les zones rurales difficiles
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d’accès. Ainsi plusieurs entités déconcentrées ne feront pas l’objet de missions d’inspection
LI
Dans la plupart des administrations, il y a insuffisance des effectifs des auditeurs et des
inspecteurs internes. Ces effectifs ne permettent pas de couvrir toutes les missions même
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programmées dans les ministères tutelles. Par exemple le service de l’inspection interne du
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MFPAA est constitué d’un inspecteur des affaires administratives, un inspecteur technique et
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quatre assistants. Cet effectif est chargé du contrôle de tous les établissements professionnels
publics et privés du Sénégal et doit exécuter les missions ponctuelles qui lui sont confiées par
le Ministre. Finalement, certains établissements ou entités déconcentrées ne seront presque
jamais contrôlés à cause de l’insuffisance de l’effectif des inspecteurs et des auditeurs
internes.
Selon Renard (2010 :430), « l’enveloppe financière nécessaire au service d’audit interne se
détermine à partir du plan d’audit approuvé par la direction générale ». Cependant, le budget
annuel alloué aux services d’inspection et d’audit interne ne se fait pas en fonction du
nombre de missions à effectuer ou programmer dans le PTA (Programme de Travail Annuel).
Ce budget est un montant forfaitaire alloué selon budget et des priorités de l’Etat. Et une fois
ce budget consommé, les missions non encore exécutées seront suspendues ou annulées.
Aussi, certaines missions et certains services d’inspections et d’audit interne reçoivent un
appui financier de certains PTFs. Ce qui rend donc ces services dépendants des PTFs.
Les principales différences entre ces deux fonctions sont listées dans le tableau ci-dessous.
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- L’inspecteur fait une investigation. - L’auditeur interne découvrira les fraudes un peu « par
- Il contrôle la bonne application des règles et directives hasard».
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- Il fait un contrôle et une analyse périodique et - Il regarde comment fonctionnent les systèmes.
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exhaustive des opérations. - Il se livre à un certain nombre de tests basés sur un
échantillonnage.
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Attitude face à une erreur, anomalie, une malversation, une fraude avérée
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- Constatant l’erreur ou la malversation, l’inspecteur va - Auditeur interne va rechercher, parmi toutes les dispositions
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sanctionner ou faire sanctionner l’opérateur, ou mises en place pour le bon fonctionnement du processus, de
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donner son avis sur la sanction. la fonction (des méthodes de travail, une compétence, une
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- Il s’intéresse à l’opérateur. supervision efficace, des dispositifs de sécurité, des moyens
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- Ensuite, l’inspecteur, comme son nom l’indique va de contrôle – dont l’inspection – un bon système
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tout naturellement chercher « où est passé l’actif d’information, etc.) quelles sont celles (ou quelle est celle)
- il va se livrer à un travail d’enquête et de recherche et qui n’ont pas fonctionné (ou qui ont mal fonctionné) de telle
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entreprendre toutes actions jugées nécessaires pour sorte que cela ait pu se produire.
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récupérer l’actif disparu. - Il va donc se livrer à une recherche causale ayant pour but de
- Enfin, l’inspecteur va faire prendre toutes dispositions déterminer quels sont les dispositifs de contrôle interne
pour « remettre les choses en l’état », faire en sorte oubliés ou insuffisants qui ont empêché d’avoir une maîtrise
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recommander ce qu’il convient de changer aux dispositifs de
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contrôle interne appliqués jusqu’alors pour avoir une
meilleure maîtrise des opérations
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Synthèse
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À la différence de l’audit interne, l’inspection :
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- n’a pas pour vocation d’interpréter ou de remettre en cause les règles et directives ;
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- réalise plus des contrôles exhaustifs que de simples tests aléatoires ;
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- peut intervenir spontanément et de son propre chef, alors que l’audit interne n’intervient que sur un mandat ;
- va éventuellement se saisir des révélations de l’audit interne pour inspecter les opérateurs impliqués ou
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susceptibles de l’être ;
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- n’a pas de normes internationales en matière de contrôle ;
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- doit être exercée par des hommes d’expérience, rigoureux, ayant autorité et du talent pour s’imposer et en
imposer.
Dans le chapitre suivant, nous traiterons de la démarche d’élaboration d’un plan pluriannuel et
annuel d’audit interne.
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Ce contrôle interne leur permettra d’assurer une bonne maîtrise leurs activités et le respect
des consignes. La mise en place d’un dispositif de contrôle interne pertinent nécessite une
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identification préalable des risques actuels et futurs liés à leur activité. Cette étape s’achève
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par constitution d’un registre des risques ou cartographie des risques. Cette dernière est la
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Cette planification permettra aux auditeurs internes d’optimiser les ressources (financières,
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matérielles et humaines), les contrôles et le budget temps. En effet, conformément aux normes
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internationales d’audit interne, les missions d’audit interne devront être effectuées à partir
LI
Dans ce chapitre, nous exposeront à partir des normes internationales d’audit interne la
TH
Pour Lemire & Charest & Martel (2011 :73) « planifier, c’est donc rechercher et vouloir
E
maîtriser l’évolution de l’entreprise, en s’assurant que les actions et les décisions ne sont pas
erratiques (au coup par coup), mais s’inscrivent dans un cadre cohérent, compte tenu [ non
seulement ] des possibilités, des événements nouveaux, mais aussi des volontés ». Et Selon
Bonnin (2012 : 45), « la planification consiste à définir l’enchaînement des tâches en fonction
du calendrier du projet, tout en prenant en compte les logiques d’enchaînement entre tâches et
la disponibilité des ressources (humaines, en matériel, achats…) ».
A partir de ces auteurs, nous pouvons dire que la planification est un processus qui vise la
maîtrise de l’exécution d’un projet par la définition de l’enchainement des tâches qui
composent ce projet compte tenu des contraintes (ressources, menaces, priorités, etc.) qui
pèsent sur ce dernier. La planification est faite sur un horizon temporel. Et pour la
planification des missions d’audit, selon Renard (2002 : 166), « une planification sur une
seule année serait une mise en ordre insuffisante pour une double raison :
1. Le cycle normal des missions d’audit n’est pas l’année. Rares sont les missions
annuelles. Donc une planification globale s’étend naturellement sur plusieurs années.
2. Planifier c’est ordonnancer et définir la périodicité des interventions. Pour ces faire il
faut, là aussi, plusieurs années ».
o établir la liste des ressources affectées au projet avec les disponibilités de chaque
ressource ;
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o affecter les ressources à chaque tâche ; lisser les tâches et résoudre les conflits de
ressources. »
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L’élaboration des plans pluriannuels et annuels d’audit interne suivent la même démarche et
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L’audit interne est régi par les normes IIA. Le plan d’audit est prescrit par les normes de
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fonctionnement « IIA 2000 gestion de l’audit interne ». La démarche d’élaboration sera donc
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basée sur ces normes. De Renard (2010 : 414) et des normes IIA.2000, nous pouvons déduire
les étapes de l’élaboration du plan pluriannuel et annuel d’audit interne ci-après.
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o L’approche par métier de l’organisation : pour Renard (2010 :403), « Cette approche
découpe les sujets d’audit en fonction des grands métiers de l’entreprise : acheter,
vendre, fabriquer, embaucher, décider, gérer, investir, etc. ». cette approche consiste
donc à identifier les métiers de l’organisation en vue d’un audit.
o L’approche par fonction : elle consiste à identifier les grandes fonctions de
l’organisation (fonction comptable, fonction vente, etc.) Selon Renard (2010 :
404), « c’est, évidemment cette approche qui est la plus riche ». Car pour lui « la
prise en compte de ces fonctions comme mission d’audit va permettre d’analyser les
activités de l’entreprise de façon transverse et, passant d’un service à l’autre, de
regarder le fonctionnement des interfaces et l’efficacité du traitement ».
C
ES
o Approche par thématique : pour Renard (2010 :404), le thème «est ce qui ne
IB
cependant d’être prise en compte comme sujet d’une mission d’audit spécifique ».ces
O
thèmes peuvent être audit de la sécurité, audit juridique, audit des contrats, etc.
TH
Au cours d’une mission d’audit interne, la combinaison de deux ou plusieurs de ces approches
EQ
sera utilisée.
U
Un audit mandaté par l’organisation s’inscrit dans une stratégie globale de cette dernière et
doit être priorisé. Selon la norme IIA 2010.C1, « lorsqu'on lui propose une mission de conseil,
le responsable de l'audit interne, avant de l'accepter, devrait considérer dans quelle mesure
elle est susceptible de créer de la valeur ajoutée, d'améliorer le management des risques et le
fonctionnement de l'organisation. Les missions de conseil qui ont été acceptées doivent être
intégrées ». Ces audits peuvent être demandés par la hiérarchie et par les directions
opérationnelles.
Le responsable de l’audit interne recense l’ensemble des demandes d’audit formalisées et
constitue l’ensemble des besoins en termes d’ensembles auditables.
prescrit que « le plan d'audit interne doit s'appuyer sur une évaluation des risques documentée
ES
et réalisée au moins une fois par an. Les points de vue de la Direction Générale et du Conseil
AG
doivent être pris en compte dans ce processus ». Pour cet exercice, il dispose de plusieurs
sources :
-B
La hiérarchisation des entités auditables pour un plan pluriannuel et annuel d’audit interne
consiste à hiérarchiser les entités auditables en fonction de leur niveau de risque ou coefficient
EQ
risque. Selon Renard (2010 :414), « le coefficient de risque retenu (CR) lequel détermine la
U
l’entité à auditer sera auditée plusieurs fois. Une hiérarchisation ou classement par ordre
décroissant du CR permet de hiérarchiser les entités auditables entre elles. Elle définit la
priorité et la planification pluriannuelle des audits internes.
A partir la planification pluriannuelle, le plan annuel sera élaboré et réévalué sur plusieurs
paramètres :
o le niveau de risque des entités et leur impact sur les objectifs de l’organisation ;
o les priorités de la hiérarchie ;
o et les ressources disponibles.
norme IIA.1210 sur la compétence précise « les auditeurs internes doivent posséder les
ES
ses responsabilités ».
IB
internes pour les missions nécessitant des connaissances ou des compétences non
disponibles comme dit la norme IIA 1210.A1. Et pour IFACI (2015 :56), « ce qui
EQ
logistiques.
ES
Le plan d’audit est le produit fini du processus de planification. Pour Renard (2010 :
414), « traditionnellement, et à quelques spécificités près, chaque page du plan d’audit va se
-B
présenter sous la forme d’un tableau à 9 colonnes s’il s’agit d’un plan sur cinq ans et à 7
IB
colonnes s’il s’agit d’un plan sur trois ans ». Nous pouvons donc résumer ce plan en quatre
LI
grandes rubriques :
O
TH
C
ES
ses besoins, pour examen et approbation, ainsi que tout changement important susceptible
LI
l'impact de toute limitation de ses ressources ». Ainsi, lorsque toutes les missions d’audit sont
TH
définies et priorisées dans le projet de plan d’audit, elles doivent être approuvées par la
EQ
hiérarchie. Toutefois un plan d’audit pluriannuel (trois à cinq ans) doit être révisé
annuellement et peut être modifié sur ordre de la hiérarchie.
U
La norme IIA2010.A1 relative au plan d’audit interne prescrit que « les points de vue de la
E
Direction Générale et du Conseil doivent être pris en compte dans ce processus ».A cet effet
deux situations peuvent se produire lors de l’approbation du projet de plan d’audit :
ETAPES SUPPORTS
hiérarchie
TH
publique.
IB
3.2.2. L’entretien
LI
Selon l’IFACI (2013:50), l’entretien vise à collecter des informations afin de prendre
O
connaissance des activités du domaine audité et éventuellement constituer les preuves d’audit
TH
qui permettront d’atteindre les objectifs de la mission d’audit. L’entretien sera organisé en
atelier avec responsables opérationnels et la Direction de chacune des six structures
EQ
Les entretiens avec le personnel de l’inspection interne nous a permis d’effectuer l’évaluation
des ressources. Notamment l’effectif actuel et prévisionnel, les charges des missions (per
diem, frais communication, frais de logistiques, etc.), la disponibilité des agents, etc.
Cet outil nous a permet de faire la hiérarchisation des risques des entités auditables.
profession d’appeler « carte des risques », à un instant donné, un tableau à double entrée : sur
ES
un axe, les probabilités (fréquence ou vraisemblance) et sur l’autre, l’impact. C’est de là que
AG
vient le nom de cartographie des risques, ou de cartographier pour nommer le diagnostic des
risques ». Elle présente le profil des risques à un instant donné. Elle servira à analyser les
-B
risques. Elle sera utilisée à l’étape de la hiérarchisation des entités auditables et surtout de voir
le niveau d’exposition aux risques des structures et la capacité du contrôle interne à les
IB
maîtriser.
LI
O
TH
Ce chapitre nous a permis d’élaborer une démarche méthodologique à suivre pour élaborer la
EQ
cartographie des risques. Ensuite elle s’achèvera par l’élaboration d’un plan d’audit interne
sur la base de cette cartographie des six entités du MFPAA retenues pour la phase pilote de
U
l’audit basé sur les risques. L’élaboration de cette démarche à travers l’identification des
E
phases, des étapes et des outils d’analyse nous permettra de mettre en œuvre cet audit.
La seconde partie de notre étude se focalisera sur le cadre pratique de l’élaboration d’un plan
d’audit pour l’Inspection Interne du MFPAA.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
C
ES
AG
-B
IB
Le plan pluriannuel et annuel d’audit est un outil indispensable à tout service d’audit interne.
Ainsi après avoir présenté dans la première partie les principes fondamentaux de son
élaboration, nous nous proposons dans cette seconde partie de l’élaborer, à partir de notre
modèle d’analyse, pour le service de l’Inspection Interne du MFPAA du Sénégal.
Cette seconde partie comporte trois chapitres. Dans le chapitre IV, nous présenterons
l’inspection interne du MFPAA. Le chapitre V, sera consacré à l’analyse de l’existant à en
matière de contrôle dans ce service et le chapitre VI nous élaborerons un plan pluriannuel et
annuel d’audit interne des missions d’audit interne du service d’inspection interne.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Au sein des Ministères, les Inspections Internes sont incontournables dans le dispositif de
ES
l’Administration. A cet effet, elles ont pour mission permanente le contrôle administratif et
financier a postériori des services centraux et extérieurs et des établissements placés sous la
-B
Placé sous l’autorité directe du Ministre, l’Inspection Interne du MFPAA est constituée de
LI
l’objet de rapports spécifiques adressés aux autorités supérieures du Ministère. Ces dernières
E
4.2. Missions
Les missions de l’Inspection Interne sont définies par le décret N°2014-435 portant
organisation du Ministère de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de
l’Artisanat. L’article 3 de ce décret mentionne que « sous l’autorité du Ministre de la
formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat, l’inspection interne est
chargée :
o d’effectuer toute mission de vérification et de contrôle qui lui est confié par le ministre
dont il relève ;
o d’assurer le suivi de l’application des directives issues des rapports internes ;
o de contrôler tous les actes administratifs, financiers et comptables pris au sein du
ministère et des organismes sous-tutelle ;
o d’assister le ministre dans le contrôle de la gestion du personnel, du matériel et des
crédits, des services centraux, des établissements publics sous tutelle. »
Ces missions ont deux principales cibles : niveau déconcentré et le niveau central. Le niveau
déconcentré concerne les agences, les services, les établissements de formation
professionnelle et technique ou toute entité rattachée au ministère autre que les Directions.
Pour ce niveau, elle procède à des vérifications administratives et financières (VAF) et des
passations de services (PS). Au niveau central, l’Inspection Interne, dans ses missions,
C
ES
contrôle tous les actes administratifs, financiers et comptables destinés à une publication ou à
la hiérarchie, accompagne la DAGE (Direction de l’Administration Générale et de
AG
o les tâches à date échue : pouvant faire l’objet d’une planification (inspection, dépôt de
O
o les tâches ponctuelles : pouvant survenir à tout moment (passation de service, contrôle
des actes administratifs, représentation du Ministre, etc.).
EQ
4.3. Organisation
U
E
La coordination de l’inspection interne est assurée par l’inspecteur des affaires administratives
et financières. »
Les inspecteurs sont aidés dans leurs tâches par deux types de personnel :
Coordonnateur (IAAF)
AG
Bureau de Suivi
-B
IB
LI
O
TH
Assistants Vérificateurs
E
o et les éventuels PTFs : le MFPAA cherche des PTFs pour l’accompagner dans la mise
en œuvre de ses activités et programmes.
-B
contrôle. A la fin de chaque année élabore le projet de PTA de l’année suivante. Ce PTA
O
l’année. Le choix des structures (écoles de formation, Direction et autres entités rattachées au
MFPAA) à inspecter est effectué sur la combinaison de plusieurs critères tels que :
EQ
Pour élaborer ce projet de PTA, les inspecteurs de l’inspection interne tiennent plusieurs
réunions de travail. Et à la suite de ces réunions, un projet de PTA est produit. Ce dernier est
transmis au Ministre de tutelle et aux éventuels PTFs pour préparer la réunion de validation.
de ses missions d’inspection interne par le Projet de Renforcement des Capacités dans le
ES
Cette prise en charge est financière notamment concerne les frais d’hébergement pour les
-B
missions hors de Dakar, les per diem, le carburant. A cet effet, il participe aussi à la validation
IB
du PTA. Et c’est sur la base ce PTA qu’il prend en charge les missions de contrôle. A ce titre,
LI
montre que :
U
Ainsi, suite à un renforcement de capacité des agents de ce service en 2014, la fonction et les
missions audit interne ont été agrafées au service de l’inspection interne. Et dans ce nouveau
contexte les acteurs ne changent pas mais leur contribution au processus de planification
change.
C
ES
cartographie des risques des structures à auditer, puis élaborer le plan pluriannuel et
LI
annuel d’audit interne et conduire les missions comme l’exige les normes IIA.
O
o Les audités et inspectés : ils sont inspectés pour les missions d’inspection et
TH
deviendront audités lors des missions d’audit interne. Pour les missions d’audit interne
leur intervention dans le processus de planification des contrôles devient
EQ
indispensable. En effet, ils pourront solliciter des missions d’audit interne pour
U
Dans ce contexte nouveau d’audit interne, le PTA doit être accompagné d’un pluriannuel et
annuel d’audit interne qui devront être élaboré suivant les normes de l’IIA.
pensons que le PTA doit être accompagné d’un pluriannuel et annuel d’audit interne. Ces
derniers devront être élaborés selon les normes de l’IIA.
Le chapitre suivant sera consacré à l’élaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit
interne du service d’inspection interne du MFPAA du Sénégal.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Ce modèle comporte huit étapes. Cependant, certaines contraintes ne nous permettront pas de
déroulés toutes ces étapes. Ces étapes sont les suivants :
C
ES
MFPAA. Notre étude proposera donc le premier plan pluriannuel et annuel d’audit
interne. Les six entités choisies pour ce projet pilote sont connues : la DAGE, la
-B
o Recensement des audits mandatés : puisque c’est projet pilote en 2014, année de la
LI
réalisation de notre étude, il n’y avait pas d’audit mandaté de Ministre et des requête
O
cours d’une réunion tripartite, organisée à cet effet, entre le Ministre, le projet
U
RC/IAPDE et l’inspection interne. Cette réunion pourra se tenir en fin d’année voir
E
Nous avons utilisé la cartographie des risques faite par nous au cours de cette mission pilote.
Et nous avons déterminé la criticité résiduelle moyenne ou (CR) de chaque structure. Cette
criticité présente le niveau d’exposition aux risques de chaque structure à auditer. La
hiérarchisation décroissante de criticité moyenne, nous a permis d’avoir classement qui la
structure la plus exposé aux risque à la moins exposé. Cette hiérarchisation est présentée dans
le tableau ci-dessous.
C
Source : nous-mêmes
EQ
Nous nous sommes servis des matrices de risque pour mieux apprécier hiérarchisation des
U
Source : nous-mêmes
C
RESIDUEL 9 0 1
Tous les dix risques inhérents identifiés sont
élevés. Le CI mis en place permet de réduire ces
-B
Source : nous-mêmes
Figure 05 : Matrice des risques de la DFPT
U
Source : nous-mêmes
INHERENT 9 3 0
RESIDUEL 7 5 0
75% des risques inhérents sont élevés. Et Le
niveau global du risque inhérent est à la
frontière de la zone de risque moyen et élevé.
Le CI mis en place entraine un glissement
oblique très faible de ce risque dans la zone de
risque moyen. Le CI réduit très faiblement
l’impact et la probabilité des risques et reflète
un faible niveau de maîtrise des risques.
Source : nous-mêmes
RESIDUEL 8 0 0
Tous les risques inhérents sont élevés donc le
-B
Source : nous-mêmes
Figure 06 : Matrice des risques de la DRH
Source : nous-mêmes
U
INHERENT 12 0 0
RESIDUEL 10 2 0
Tous les risques inhérents sont élevés. Ce qui se
traduit par un niveau global du risque inhérent
dans la zone élevé. Le CI mise en place n’entraine
qu’un très faible glissement vertical de ce risque.
qui demeure toujours dans la zone de risque élevé.
Ce glissement vertical montre que le CI ne réduit
que faiblement l’impact du risque et ne peut
réduire la probabilité de risque ce qui reflète un
très faible niveau de maîtrise des risques.
Source : nous-mêmes
Source : nous-mêmes
L’effectif prévisionnel des auditeurs de l’Inspection Interne est de six auditeurs. Car le service
attend l’affectation d’un auditeur (inspecteur). Et tous les auditeurs seront affectés à ces
missions. En effet, tous les agents du service de l’Inspection Interne exécutent ensemble les
missions d’inspection interne. Les inspecteurs prennent un mois de congé annuels dans le
C
premier semestre. Le tableau ci-dessous présente l’effort d’audit en jours/homme des missions
ES
Durée Effort
en d’audit en
IB
Source : nous-mêmes
AG
o 5 000 FCFA par jour par auditeur pour les missions qui se tiennent à Dakar ;
LI
o 45 000 F CFA dont 25 000 pour l’hébergement) par jour les missions hors de Dakar.
O
TH
Budget
Durée prévisionnel
en jours (en F CFA) Observation
DAGE 10 300 000 La DAGE est à Dakar :2 semaines pour la phase
{=10*5000*6 d’exécution
}
ENFEFS 10 1 600 000 L’ENFEFS est à Dakar mais a un centre
{ d’application à Thiès qui recevra trois
=10*5000*3+ auditeurs ; 2 semaines pour la phase d’exécution
10*45000*3+
C
10000*10}
ES
d’exécution
LI
CFPT s/j 3 150 000 La DRH est à Dakar : 1 semaine pour la phase
O
d’exécution
TH
2 500 000
EQ
Source : nous-mêmes
U
Le matériel des missions d’audit interne sera pris dans le matériel mis à la disposition de
E
Après l’évaluation des ressources nous avons élaboré un projet de plan pluriannuel 2015-
2019 et annuel 2015 d’audit interne.
15,31 o CRETF 90
13,44 o DFPT 90
C
Source : nous-mêmes
-B
retenue est le mois de mai 2015. Cette mission durera quatre semaines comme prévu lors de la
LI
planification pluriannuel.
O
TH
Puisqu’il y a une seule mission nous avons choisi une autre présentation du plan annuel
différente celle du plan pluriannuel. Ce plan faire ressortir :
EQ
o le type de revue indiquant les exigences applicables dans les activités d’assurance (A)
E
ou de conseil (C) ;
o l’effort d’audit en jour/homme : l’effort d’audit est alloué en fonction du processus
métier.
Le tableau ci-dessous donne le projet de plan annuel d’audit interne de l’Inspection Interne.
Tableau 8 : Plan annuel d’audit interne de l’Inspection Interne pour l’audit de l’ENFEFS
Effort
Type de Semaine 1 Semaine 2 et 3 Semaine 4
d’audit
Revue Objectif et périmètre d’audit 4 au 10 11 au24 25 au 31
Phase de préparation 30
C
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
ES
procédures et des outils d'exécution des études et des recherches
6
AG
pour la promotion de l’économie familiale et sociale de
l'ENFEFS
-B
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
IB
procédures et des outils des actions de valorisation l'économie
1
LI
familiale et sociale à l'échelle nationale et internationale menées
O
par l'ENFEFS
TH
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
procédures et des outils de l'optimisation du coût de la formation 1
EQ
des cadres moyens en diététique de l'ENFEFS
U
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
E
procédures et des outils de la formation des cadres moyens 20
d'économie familiale et sociale de l'ENFEFS
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
2
procédures et des outils d'appréciation des compétences des
C
Conseil Elaboration d'un plan stratégique et opérationnel pour aider la
6
ES
Direction à améliorer la visibilité de l'ENFEFS
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
AG
procédures et des outils de la mise en œuvre de la formation des 2
-B
cadres moyens en diététique de l'ENFEFS
Conseil Elaboration d'un plan stratégique et opérationnel pour aider
IB
l'ENFEFS à réduire le taux d'abandon des apprenants en cours de 2
LI
formation
O
Assurance Evaluation de l’adéquation et de l’efficacité de l'organisation, des
TH
procédures et des outils du processus perfectionnement et du 1
EQ
recyclage, de l'ENFEFS, des agents en activité
Rédaction du rapport provisoire 30
U
Source : nous-mêmes
E
Houé Paulin NEMLIN, MPACG, 7ième Promotion : 2012-2014, BFCCA, CESAG 57
Elaboration d’un plan pluriannuel et annuel d’audit interne : cas de l’Inspection Interne du MFPAA du Sénégal
6.5. Recommandations
Pour la bonne mise en œuvre du plan pluriannuel et annuel d’audit interne, nous
recommandons à l’inspection interne :
o synchroniser le PTA et le plan d’audit interne : c’est à dire mettre dans un même
document tous les missions contrôles à effectuer au cours de l’année pour former un
unique de document ;
o de s’assurer de la disponibilité effective des agents formés sur l’audit interne lors de
l’exécution de la mission. En effet l’absence d’un de ces agents entrainera des
modifications profondes sur le planning notamment en termes de charges de travail et
du respect du temps d’exécution des travaux, et charges financières (surtout pour les
missions qui s’effectueront en dehors de Dakar).
C
ES
AG
Ce chapitre nous a permis d’établir un projet de plan annuel d’audit de chaque structure et un
plan pluriannuel d’audit (2015-2019) en nous servant de la cartographie des risques. Ces
-B
C
ES
AG
-B
IB
CONCLUSION GENERALE
LI
O
TH
EQ
U
E
Le Plan Sénégal Emergent(PSE) est tracté par un ensemble de reformes nouvelles visant
l’alignement l’administration sénégalaise aux standards mondiaux en matière de bonne
gouvernance. Le défi à relever dans le domaine des contrôles administratifs et financiers est
l’exécution de mission d’audit interne par les corps des contrôles sectoriels. Ces audits
doivent être programmés et se mener sur des critères pertinents comme le préconise par les
normes internationales d’audit interne (les normes IIA). Ainsi notre étude traite de
l’élaboration d’un plan pluriannuel et annuel de l’Inspection Interne du Ministère de la
Formation Professionnelle, l’Apprentissage et l’Artisanat (MFPAA). Pour parvenir à cette
fin, nous avons scindé notre travail en deux grandes parties.
La première partie est relative au cadre théorique. Dans cette partie nous avons d’abord
présenté l’audit interne et nous avons mis en relief les nuances existant entre l’audit interne et
l’inspection et leurs spécificités dans l’administration publique de nos pays. Puis nous avons
C
ES
décliné d’une part, les étapes d’élaboration d’un plan pluriannuel et annuel audit interne
conformément aux normes IIA. Et nous avons achevé cette première partie conception de
AG
modèles d’analyse utilisés dans la seconde partie consacrée au cadre pratique. Cette dernière
nous a permis de prendre connaissance du service de l’Inspection Interne du MFPAA.
-B
Ensuite nous avons analysé l’existant en matière de planification des contrôles dans ce
IB
service. Et nous avons achevé notre étude par l’élaboration et un plan pluriannuel d’audit
LI
Ces outils mis à la disposition de ce service et ont été utilisé lors de la présentation des
TH
résultats de la première phase de l’approches risques dans cette administration aux autorités
EQ
de tutelle de l’inspection interne. Nous pouvons donc dire l’objectif de notre étude est atteint.
U
E
C
ES
AG
-B
IB
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