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Port-au-Prince, Haiti

Le 2 Octobre 2018

NON A LA VIOLENCE CONJUGALE


FORCE DEMOCRATIQUE HAITIEN - FDHI
Par Dr. Eddy Delaleu, Président/Secrétaire général-FDHI

C’est avec un sentiment d’écœurement que nous constatons comment encore en Haïti notre
système politique est exploité par les amis ou membres du Pouvoir, comment en d’autres termes
le mot « immunité » peut être directement ou indirectement exploité dans un monde ou semble-
t-il qu’une justice s’il y en a une n’existe que pour certains ou simplement pour un tout petit groupe.

Aujourd’hui face encore à une violence physique récidive dans le cas


récent de la Mairesse de Tabarre Mme. Nice Simon, le Parti Politique
Force Démocratique Haïtien Intégré-FDHI élève la voix bien haute pour
dire NON à toute forme de violences contre les femmes et aux filles qu’elles
soient sexuelles, physiques, psychologiques ou autres. Ces actes ne
peuvent être tolérés de quiconque, peu importe ses relations dans le cas de
l’accusé M. Yves Léonard au près du Gouvernement, spécialement le
Président de la République M. Jovenel Moïse.

Souvent, nous sommes tous inconscients de notre environnement mais ce


récent incident nous a poussés à faire de profonde réflexion sur la violence
conjugale, et que nous avons constaté que la grande majorité de ces actes
de violence est dirigé contre les femmes. Pas trop longtemps, le mercredi
25 Novembre 2015, le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes a commémoré
la Journée Internationale contre la violence faite aux femmes et aux filles. En cette occasion
plusieurs officiels du gouvernement étaient présents et tant d’autres représentants défenseurs
des droits des Femmes. Au nom de la population en général, nous à Force Démocratique
Haïtien Intégré-FDHI ne souhaiterions pas que le gouvernement fasse silence sur cette
éventualité. Le Président de la République M. Jovenel Moïse devrait démontrer publiquement à
travers les institutions concernées que personne n’est au-dessus de la loi. Un exemple à tracer
et qui marquerait impudemment son passage dans l’histoire malgré les souillures de corruptions
relative à Petrocaribe qui planent sur sa gouvernance.

Une occasion encore pour la nation Haïtienne de s’unir en tant que peuple pour crier et se révolter
pour demander à nos dirigeants non seulement de bien mener la lutte contre la corruption mais
aussi contre la violence faite aux femmes dans le pays. Le cas de Mme. Nice Simon, n’est pas
unique mais ce qui est unique dans le cas de la Mairesse est la relation reportée et les
photographies de l’accusé avec les membres du gouvernement.

Cet incident devrait servir d’exemple pour inciter nos institutions et notre société en général à être
prêtes pour protéger ses mères, ses sœurs, ses femmes et ses filles. Ce n’est pas une affaire
féministe c’est l’affaire de nous tous, et c’est l’affaire de l’Etat. Alors, devons-nous donc
nous demander, qu’en est-il du manifeste de la prévention de la violence faite aux femmes qui a
été signé, et qu’elles sont donc les mesures juridiques contre les contrevenants conformément
au prescrit relatif à la déclaration des Droits de l’homme que soutient l’Organisation des Nations
Unies?
Et qu’en est-il des principaux instruments nationaux relatifs à la violence conjugale, et qu’en est-
t-il de la Constitution du 29 mars 1987 si elle existe toujours et que dire des principales institutions
publiques et privées haïtiennes qui ont la charge de faire respecter les droits de l'homme plus
précisément les droits de la femme comme, la Police Nationale d'Haïti, le Ministère à la condition
féminine, la SOFA, ENFOFANM, KAY FANM et tant d’autres. Le Président de la République M.
Jovenel Moïse a toute l’autorité nécessaire et le choix de fermer les yeux ou ordonner que justice
soit faite. Les références constitutionnelles sont là et consacrent sans équivoque le principe de
l’Egalité entre l’homme et la femme ou par exemple l’Article 260 de la Constitution du 29 mars
1987 accorde une protection égale à toutes les familles. Et que dire du décret par exemple du 6
juillet de 2005, un tournant important dans l’évolution de la philosophie pénale haïtienne fondée
sur la personne ? Ce décret-loi a été élaboré sur un plan national de lutte contre la violence faite
aux femmes engageant l'Etat, la société civile, les organisations de femmes et avec le soutien
des agences des Nations Unies et coopérations internationales.

Sans usage du fictif et avec une simple imagination de justice, et sans tenir compte des relations
intimes ou personnelles, la réponse dans un Etat de Droit devient et devrait être amplement facile:
l’application de la loi.

Pour adresser ce problème qu’est la violence conjugale ou toute autre violence contre la femme
qui menace notre société et spécialement les familles, nous avons les ressources pénales dans
lesquelles y trouvent les dispositions spécifiques permettant de sanctionner les auteurs de
violence.

Le Parti Politique Force Démocratique Haïtien Intégré-FDHI condamne avec vigueur la violence
portée contre Mme. Nice Simon ou et toute agression faite contre les femmes. Au moment où
nous pensons à remodeler notre nation d’un système qui a fait échec, il ne peut y avoir de
tolérance basée sur des relations politiques. Le respect de la femme et de la société est un
impératif pour le vrai changement d’une nation.

Sauver cette génération et celles qui viendront est seulement possible qu’avec un Réveil
National, une nouvelle attitude et un nouveau comportement.

ANN FÈL YON LÒT JAN


Dr. Eddy Delaleu
Président/Secrétaire général-FDHI

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