Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1.introduction.
3. la motivation au travail.
6. conclusion.
7. bibliographie.
«O temps, suspends ton vol!»
«La gestion du temps, c'est une des choses qui paraissent tellement simples... mais
avec laquelle la plupart des gens ont des problèmes».
A l’heure des nouvelles technologies et de leur immédiateté, la gestion du temps professionnel requiert
plus que jamais de la méthodologie pour être efficace. Au delà des compétences, savoir gérer son
temps et définir chaque jour ses priorités est primordial.
Toute réflexion, qu’elle soit opérationnelle ou stratégique prend en compte le temps en le caractérisant
par des approches à court ou moyen terme.
Face à ces divers aspects du temps, il s’agira pour l’entreprise de dépasser les contraintes liées à la
prise en compte du temps pour en faire une opportunité, un atout dans le domaine de la gestion (court
terme) et dans celui de la stratégie (moyen et long terme).
Il est vrai que le temps est d’abord vécu comme une contrainte.
Il y a en premier lieu un cadre juridique qui fixe la durée du travail, les repos indemnisés, les absences
légales etc.… le temps de travail est donc limité.
Il y a aussi d’autres contraintes temporelles imposées par différents acteurs (clients, fournisseurs,
organismes sociaux et fiscaux)…
L’entreprise est appelée donc à gérer ces contraintes et considérer la maîtrise du temps comme atout
stratégique dans son organisation. Mais cela ne suffit pas !
Le personnel doit être, pour une grande partie, associé à cette stratégie ; il est appelé à développer
une prise de conscience de cette nouvelle perception du temps.
La question sera alors pour chaque salarié : comment parvenir à gérer efficacement son temps et
à rendre ses journées plus productives ?
Tout simplement en mettant de l’ordre dans son emploi du temps, en hiérarchisant ses priorités, en se
servant des bons outils, en n’hésitant pas à ranger et classer ce qui doit l’être. En deux mots : en
privilégiant méthode et organisation.
Le souci de chacun sera d’éviter de se laisser déborder et parvenir à atteindre sans trop de stress les
objectifs d’une journée de travail. Pour cela la gestion de son budget temps est plus que jamais
capitale.
« Sans trop de stress » ?
Eh oui ! Le stress au travail est une réalité dont peu d’entreprises sont conscientes en Algérie. Charges
de travail excessives, mauvaise gestion du temps, absence de communication peuvent être des
sources de stress et de sentiment négatif au travail.
Les effets sont déplorables tant sur la santé de l’individu que sur le fonctionnement de l’entreprise
(absentéisme, perte de productivité, de qualité etc.).
Nous saluons donc la volonté des dirigeants de l’entreprise Mobilis de tenter d’appréhender ce fléau et
de le prendre en compte dans la gestion des ressources humaines au quotidien.
Nous tenterons, dans une première partie du cours, de développer un dispositif complet de méthodes
et outils qui devraient permettre à chacun d’intégrer les principes de base de la gestion du temps,
d’apprendre à se concentrer sur l’essentiel, de développer des attitudes permettant d’instaurer un
équilibre entre les objectifs de performance et les ressources temps, d’apprendre à contenir
efficacement l’invasion des «chronophages » et réduire leurs effets négatifs.
En second lieu nous tenterons de déterminer les situations de stress, d’en comprendre les causes et
les effets et de doter les participants d’outils et de techniques qui aideraient à améliorer leur bien-être
au travail et leur permettre de donner le meilleur d’eux mêmes.
Comme nous avons convenu d’opter pour la méthode de pédagogie active, notre démarche sera la
suivante :
Une des plus grandes inventions du 20eme siècle est sans doute le développement de l’organisation du
travail. De Taylor à Max Weber, chaque théorie a contribué à élaborer un système de gestion certes plus
efficace mais aussi plus complexe avec des retombées sur le comportement de l’homme au travail.
Au cours des développements historiques du capitalisme industriel nous avons pu constater que les auteurs
commençaient à s'occuper de plus en plus des problèmes d'organisation et de management. Au début il n'y
avait que la pratique des méthodes de production traditionnelles où les entrepreneurs essayaient - avec des
hauts et des bas - de mener leurs entreprises, en se servant de règles approximatives.
Sous l'influence de la première Révolution Industrielle (à partir de 1769, basée sur le charbon et
l’invention de la machine à vapeur) les méthodes de production traditionnelle ont disparu peu à peu. On
cherchait de nouvelles formes d'organisation. Après 1800 les premières publications sur l'organisation
et sur le fonctionnement des entreprises à grande échelle paraissaient.
L'interaction entre les développements sociaux, les changements dans les organisations et les
premières théories organisationnelles se sentait de plus en plus.
Pendant la seconde Révolution Industrielle (vers 1880, basée sur les nouvelles sources d’énergie :
électricité et pétrole) le nombre d'entreprises de grandes dimensions n'a cessé d'augmenter. On avait
besoin de teamer des managers qui pourraient mener ces entreprises. Aussi bien les managers que les
conseillers publiaient des articles à ce sujet.
Les auteurs classiques comme Taylor, Gilbreth, Fayol, Weber etc. considéraient l'organisation
comme un moyen de surveiller le personnel pour le besoin des buts définis par la direction de
l'organisation. Ils considéraient l'organisation comme un tout plus rationnel que les individus car ils
sont imposés par un ordre de la direction qui se trouve au-dessus de l'organisation. La rationalité dont il
est question ici, est une rationalité en termes de cadres- dirigeants.
L'organisation dérobe à la conduite individuelle ce qui est nécessaire afin de réaliser les buts
communs. Les individus dans une telle organisation l'acceptent à cause de la bonne volonté qu'ils
montrent de coopérer.
Après la seconde guerre mondiale les deux courants sur le comportement de l'individu et du système
ont de plus en plus fait appel aux idées scientifiques afin de justifier leurs points de vue. Ce n'est pas
étonnant que le rôle et l'influence de la science de l'organisation soient allés en augmentant dans les
entreprises.
Dans les années soixante et soixante-dix on considère la théorie de système de l'organisation surtout
comme un système qui réagit mécaniquement à son environnement.
On retrouve derrière cette théorie la conception mécaniste des thèses classiques de l'organisation. Il
est vrai c'est une machine qui s'occupe du traitement des données mais c'est toujours une machine.
La théorie part de l'idée que le manager dans l'organisation est capable de diriger suffisamment
l'interaction entre l'organisation et l'environnement en traitant suffisamment l'information importante. Le
concept de management fait son apparition.
Dés la fin du siècle (les années 90), la productivité industrielle, le progrès technique et la libéralisation
de la communication ont déclenché la mondialisation.
L’optique traditionnelle de l’entreprise s’est transformée: pour être compétitive, maintenir son rang sur
le marché et adapter la rationalisation de ses ressources, l'entreprise doit considérer, non seulement sa
structure industrielle (gestion de ses propres actifs) mais également essayer de gérer les actifs d'autres
entreprises.
Les restructurations, fusions, rachats, ou toute autre transaction d'actifs des entreprises, sont le simple
reflet de l'adaptation des grandes entreprises aux nouvelles conditions du marché, on ose parler de
mondialisation des stratégies d’entreprises.
Il sera facilement intégré au marché du travail, si en plus des outils dont il disposait avant, il est aussi
capable maintenant de manier en plus, les outils informatiques, le marketing, l'administration et les
langues.
Les interprétations varient, mais l’on peut en réalité donner un contenu différent à
chacun de ces deux termes :
Les deux termes sont la plupart du temps utilisés de manière indifférenciée sans que
cela prête à conséquences. Il faut simplement retenir que la mondialisation et la
globalisation rendent compte de la transformation, à l’œuvre actuellement, du système
international, qui se partage entre souveraineté et interdépendance, expression du droit
et de la puissance. La mondialisation véhicule un universel : la démocratie, les droits
de l’homme, l’économie de marché… mais ne supprime pas les inégalités ni ne pacifie
la scène mondiale. Elle tendrait même à complexifier l’expression de la violence et le
schéma conflictuel, en multipliant les forces contradictoires. Les questions de la
liberté et de la sécurité des personnes se posent en tout cas avec acuité, et concernent
aussi bien les responsables politiques, économiques et militaires que ceux de la société
civile, c’est à dire tous ces acteurs qui oeuvrent à la résolution des conflits et à la
construction de la paix. »
« L’entreprise algérienne est à la croisée des chemins. Elle est sommée de faire sa
mue pour s’adapter aux exigences de la globalisation, au risque de disparaître. »
(M.Korichi)
L’entreprise algérienne ne peut progresser que dans la mesure où elle est capable d’inventer les pistes
les plus prometteuses pour reconstruire une nouvelle gestion et saisir activement les opportunités que
lui offre le développement technologique et économique. En effet, la crise qui a accompagné le
changement de modèle économique en Algérie, ces dernières années, a fortement affecté son
organisation sociale.
Les entreprises algériennes subissent les bouleversements, les modifications de leurs méthodes de
travail, l’angoisse du changement, de l’erreur, de la suppression de postes de travail.
Les cadres deviennent méfiants (la méfiance paralyse toute action novatrice), pressentent que les
changements vont les déposséder de leur technique et par conséquence de leur poste, ajoutée à cela
une transparence pas toujours souhaitée. La vie quotidienne des différentes entreprises algériennes est
fortement marquée par de tels changements.
Mais quelle que soit la nature de la perception de la performance sociale au niveau de l’organisation, il
n’y a pas de doute que l’homme est le facteur clé de la réussite et du développement de
l’entreprise. En effet, la reconnaissance de l’importance du facteur humain dans l’amélioration des
performances de l’entreprise est un phénomène relativement récent en Algérie.
Depuis quelques années, les entreprises algériennes ont compris qu’elles ne pouvaient plus améliorer
leur fonctionnement sans tenir compte d’une de leurs ressources-clés : les ressources humaines.
Cette nouvelle orientation suppose une très grande attention aux problèmes humains qui résultent des
limites de notre style traditionnel de gestion dans la mesure où le mode d’organisation de l’entreprise
algérienne semble désormais de moins en moins efficace dans le monde moderne d’aujourd’hui.
Qu’observe-t-on au niveau des entreprises?
Mobilis, filiale d’Algérie Télécom, est le premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie. Devenu
autonome en août 2003, Mobilis propose à ses clients une large gamme de produits et de services
innovants et de haute qualité.
Le 15 décembre 2004, mobilis a lancé le premier réseau expérimental UMTS (universal mobile
telecommunication system) en Algérie, intégrant ainsi le club des opérateurs dans le monde qui
maîtrisent cette technologie. Avec son offre GPRS, mobilis est aujourd’hui le seul véritable opérateur
multimédia en Algérie. Entreprise innovante, mobilis utilise la convergence entre l’Internet et le
téléphone mobile dans la gestion de sa communication, devenant ainsi une véritable entreprise de
l’Internet mobile.
Pour offrir des services de qualité à ses clients, Mobilis a lancé un vaste chantier de déploiement de son
réseau GSM à travers le territoire national. Aujourd’hui prés de 80% de la population algérienne est
couverte par un réseau de haute qualité.
Leader de téléphonie mobile en Algérie, Mobilis compte aujourd’hui plus de 10 millions d’abonnés actifs.
Mobilis est donc une entreprise qui a choisi de s’adapter aux exigences de développement et il est
certain qu’elle a mis en place une stratégie pour cela.
Mais aujourd’hui, il s’agit autant pour les dirigeants de l’entreprise de savoir motiver et mobiliser les
personnes avec lesquelles ils travaillent que de mettre en place des stratégies, des moyens de contrôle.
Il s’agit plus pour eux de convaincre leurs collaborateurs d’aller de l’avant, d’être dynamiques,
optimistes et innovateurs que d’échafauder des plans plus théoriques qu’utiles.
3. la motivation au travail
Nous avons retenu du chapitre précédant que l’intérêt de l’entreprise est d’organiser et motiver. Mais
qu’est-ce que la motivation ?
selon les théoriciens, un comportement est motivé quand il est consciemment voulu, quand il a un
objectif et un sens. La motivation est un processus psychologique qui cause le déclenchement,
l’orientation et le maintien d’un comportement. Elle est donc basée sur deux postulats
fondamentaux :
Se manifestant habituellement par le déploiement d'une énergie (sous divers aspects telle
que l'enthousiasme, l'assiduité, la persévérance), la motivation est trivialement assimilée à
une « réserve d'énergie ».
Mais plus qu'une forme « d'énergie potentielle », la motivation est une instance
d'intégration et de régulation d'une multitude de paramètres relatifs aux opportunités d'un
environnement et aux sollicitations d'une situation. Aussi le rôle de la motivation est-il
proportionné aux degrés d'ambiguïté et d’ambivalence d'une situation : elle doit dissiper
la complexité voire la confusion des données et leur conférer différentes valeurs avant
d'en tirer une conclusion en termes de comportement : le choix et l'investissement dans la
direction préférée.
« Rien n'est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions. »
L’idée la plus répandue est que les gens travaillent parce qu’il y sont obligés. Ils travaillent pour gagner
de l’argent, pour vivre d’abord, vivre bien ensuite. Ils travaillent aussi parce qu’ils se sentent un devoir
de le faire.
Les gens travaillent donc par tradition, habitude et nécessité
Mais il arrive aussi que l’homme accomplisse son travail avec zèle s’il y trouve un véritable sens, car
son activité est déterminée par sa personnalité, son rôle social et son environnement immédiat.
La motivation au travail peut aussi se définir comme un processus qui active, oriente, dynamise et
maintient le comportement des individus vers la réalisation d’objectifs attendus.
Avant de poursuivre ce chapitre qui semble passionnant, je pose une question aux participants :
Les résultats que nous débattrons en atelier seront surprenants pour chacun mais ils auront
l’avantage de nous éclairer pour la suite du cours.
Pourquoi les dirigeants d‘entreprise, les responsables de service et de manière générale tous ceux qui
doivent manager des femmes et des hommes, veulent-ils à tout prix que ces derniers soient motivés ?
Tout simplement parce qu‘un salarié motivé par son travail présente un comportement et une activité
qui s‘avèrent très bénéfiques pour l‘entreprise ou l‘institution qui l‘emploie.
Tout manager a intérêt à avoir des subordonnés motivés. Non seulement cela lui facilite la tâche mais
surtout cela lui permet d‘atteindre les objectifs qui lui sont assignés, voir de les dépasser.
Quel responsable de service, quel chef d‘équipe ou quel chef d‘entreprise ne s‘est jamais demandé
«comment faire pour les motiver ou pour maintenir leur motivation».
Quel que soit le domaine d‘activité, la motivation doit être la préoccupation majeure des organisations,
petites ou grandes. La motivation des « troupes » est en effet la clé de la réussite des entreprises,
mondialisation ou pas. Tout responsable a donc le devoir de motiver ses subordonnés. Encore faut-il
qu‘il sache comment s‘y prendre !
Parallèlement, tout salarié demande de nos jours à avoir un travail qui le motive. A tel point qu‘il attend
beaucoup de son employeur à ce sujet. Il demande que celui-ci agisse de manière efficace afin de
rendre le travail motivant.
Gare au manager qui ne répond pas à cette obligation, il sera immanquablement condamné à subir les
conséquences de son incompétence en ce domaine.
Fini le travail considéré comme valeur morale, fini le travail comme valeur expiatoire, fini le travail
synonyme de torture. Le travail doit aujourd’hui permettre de s‘épanouir ! Or, un salarié motivé par son
travail n‘est-il pas un individu épanoui ?
Mais quelle est la part de responsabilité du salarié dans sa motivation au travail ? Cette responsabilité
n‘incombe-t-elle uniquement qu‘à l‘encadrement et à l‘employeur ?
Au moins, pour une fois, salariés et employeurs sont d‘accord, la motivation est aujourd‘hui au coeur
de leurs préoccupations ; il s‘agit donc bien d‘un enjeu gagnant- gagnant.
Pourtant, que de démotivation dans nos organisations, qu‘elles soient publiques ou privées. Et quelle
dépense d‘énergie pour lutter contre !
Pour compléter nos connaissances, il serait intéressant d’examiner comment le contenu des
motivations au travail a fortement varié au cours de l’histoire et comment les études portant sur la
motivation se sont multipliées.
Antiquité : le travail est réservé aux esclaves, l’idéal de vie des hommes libres (qu’ils soient
riches ou pauvres) est le non travail.
Moyen-âge : le travail est une nécessité expiatoire religieuse plutôt qu’un devoir.
A partir du Xème siècle:le travail a une valeur salvatrice, l’homme a reçu des dons, il doit les
faire fructifier.
▪ Taylor (1911): pourquoi les travailleurs n’ont pas envie de produire toujours plus?
il pose les jalons de l’O.S.T., il organise le travail à la chaîne. Les fonctions sont séparées, il y a une
tête qui pense et un corps qui exécute .Pour motiver les ouvriers il propose de leur donner un salaire
proportionnel au rendement.
Cette théorie des besoins est une des plus célèbres. Elle propose une conception systématique des
besoins de l’homme au travail et hiérarchise différents niveaux selon une pyramide.
Les conduites humaines sont dictées par la satisfaction des besoins. Tout comportement est motivé
par la recherche de satisfaction concernant un des besoins fondamentaux.
Pyramide de Maslow.
Le besoin de se réaliser est le seul facteur de motivation. Il propose une liste de facteurs de
motivation : les accomplissements (réalisation du travail bien fait), la reconnaissance, la
responsabilité, la promotion ou avancement, la possibilité de développement.
3) la valence : les avantages obtenus sont-ils intéressants, quelle valeur leur accorder ?
Leur hypothèse fondamentale est que la motivation intrinsèque serait suscitée par des besoins que
chaque individu développe plus ou moins, ceux de se sentir compétent et autodéterminé. Le
processus motivationnel dépendrait de tous les facteurs dispositionnels et contextuels qui pourraient
influencer ces deux besoins.
Chaque individu, à des degrés divers, cherche à satisfaire des besoins de compétence, c’est-à-dire, à
développer ses capacités à interagir efficacement avec son environnement (de travail, relationnel, etc.).
Cette capacité se développe par l’accumulation de connaissances et d’expérimentations lors ses
interactions avec son environnement mais aussi par la force de ce besoin qui l’incite à chercher à le
maîtriser. Ce besoin agit de façon conjointe avec celui d’autodétermination.
L’individu est également motivé par le besoin de se sentir autodéterminé, c’est-à-dire par le
développement d’une capacité à pouvoir choisir dans le plus grand nombre de situations possibles.
Pour satisfaire ce besoin, l’individu s’emploie à développer le locus de causalité interne qu’il perçoit. Il
s’agit alors pour lui de développer sa perception d’être à l’origine de son comportement.
Ainsi, les facteurs situationnels joueraient un grand rôle comme déterminants de la motivation
intrinsèque. Si le contexte de travail amène l’individu à se sentir responsable de son comportement, à
assumer les choix qu’il effectue, à développer son autonomie dans ses actes, il percevra un locus de
causalité interne et un sentiment d’autodétermination.
Enfin, lorsque le contexte de travail renvoie vers l’individu un feed-back positif sur ses réalisations, ses
performances, il renforce son sentiment de compétence et par conséquent sa motivation intrinsèque.
1- Théorie de l’expectation: l’homme est un sujet actif qui agit plus ou moins librement.
L'expectation E est la relation perçue entre l'effort déployé et la performance accomplie. On l'évalue en
répondant plus ou moins positivement à la question ``vais-je parvenir à en faire plus (ou pourrai-je faire
mieux) si je m'efforce davantage?".
Cela revient à se demander si l'effort est payant en terme de performance. L'expectation peut être vue
comme le rapport performance sur effort.
L'estimation de E repose sur la confiance que l'on a en ses propres capacités (confiance en soi) mais
aussi sur des facteurs externes d'ordre personnel (supérieur hiérarchique trop critique, décourageant),
ou d'ordre technique (travail très bureaucratisé où l'effort est stérile).
2- Le béhaviorisme :
Ses représentants les plus connus sont Pavlov et Watson. Ils s'intéressent à ce qui est observable : le
comportement comme une réaction à tel ou tel événement.
Les récompenses peuvent encourager un comportement. Celui ci, renforcé positivement, a des effets
bien supérieurs sur la performance des subordonnés que la punition.
Le renforcement négatif ne peut que garantir une performance minimale. Il ne crée pas l'enthousiasme
car "l'on fait ce que l'on fait parce qu'on doit".
Ainsi, l'individu observe son environnement professionnel pour savoir s'il est traité avec équité dans
son entreprise.
Si l'individu, à l'issue de cette comparaison, est insatisfait de sa situation, l'iniquité qu'il perçoit crée chez
lui une tension qu'il va chercher à réduire.
Cette tension le conduit à déclencher son comportement vers un but, à déployer les efforts nécessaires
pour réduire le sentiment d'iniquité qui l'anime. Il est motivé.
Enfin, l'individu tend à se comparer à une ou plusieurs personnes à l'intérieur de son entreprise, et à
des personnes travaillant dans d'autres organisations. Il se sera confronté à un problème d'équité
interne dans le premier cas, d'équité externe dans le second.
Cette théorie cherche à répondre à la question « comment motiver les gens ? » et propose une
solution, « en fixant des objectifs ».
Les individus se comportant de façon rationnelle et consciente, ils orienteraient leurs actions en
direction des objectifs qu’ils veulent atteindre.
Il appartiendra à l’entreprise de fixer des objectifs précis et bien définis, d’assurer l’information sur les
résultats et distribuer les récompenses
Les caractéristiques d’un objectif selon Locke
La spécificité :
– cette notion fait référence à la clarté et à la précision des objectifs.
La difficulté :
– cette notion renvoie au fait que plus les objectifs sont élevés ou difficiles à atteindre, plus le
rendement est élevé.
L’acceptation :
– cette notion implique qu’il est primordial que l’individu souscrive aux objectifs fixés.
A noter que les théories développées ne sont pas exemptes de critiques, mais au delà des
controverses, les principales d’entre elles participent à la construction de la connaissance sur un sujet
(la motivation) combien important pour la société et pour les entreprises en particulier.
Beaucoup de personnes ne réalisent pas combien la gestion du temps est importante et comment elle
peut changer leur vie et leur travail pour toujours. La gestion du temps ce n’est pas seulement savoir
planifier et organiser les choses pour chaque jour. La gestion du temps c’est bien plus que cela.
Contrairement à ce que son nom peut laisser croire la gestion du temps ne consiste pas à gérer du
temps mais plutôt à se gérer soi-même. Il s’agit d’entreprendre en vous les changements nécessaires
pour vous permettre d’utiliser au mieux chaque heure de la journée à votre poste de travail.
« Nous essayons souvent de comprendre la nature du temps qui nous paraît une éternité ou un
coup de vent. Pourquoi ? Sans doute parce que nous aimerions bien le contrôler comme un ami
ou un adversaire.
Bien que nous disposons tous de vingt-quatre heures dans une journée, pourquoi croyez-vous
que la moitié du temps nous sommes affolés ? Il y a quelque chose de mystérieux dans le
temps. Pourquoi certains ne voient pas passer le temps et que d’autres trouvent le temps long
cherchant quoi faire pour « tuer » le temps ?
Nous allons tenter de répondre à cette question de fond : peut-on contrôler notre temps pour
avoir une qualité de vie ayant du bon sens ? Je pense que oui.
Dans un premier temps, nous allons chercher à bien comprendre la nature du temps. À cet effet,
nous vous inviterons à vous situer selon deux grandes visions du temps. Une fois que vous
vous serez situés, au regard de ces deux aspects fondamentaux du temps, nous allons vous
inviter à identifier ce qui est très important dans votre vie prise globalement.
Les Grecs anciens avaient donné le nom de Chronos et de Kairos pour décrire deux façons
différentes de se représenter le temps.
Chronos, c’est l’horloge, les échéanciers, la montre, le calendrier, l’agenda, l’Outlook express,
le cellulaire, enfin, le bip ! bip !
Chronos nous suit pas à pas, c’est le marathon de la vie. C’est le temps du monde. Chronos
court après son temps. Il en manque souvent. Il ne lâche pas souvent prise. Sa vision du temps
est linéaire et séquentielle.
Chronos nous dit quoi faire.
Kairos, c’est le philosophe qui prend le temps de vivre et qui s’émerveille face à des
événements.
Kairos, c’est la passion, c’est aussi l’amour. Il sait entretenir des relations intimes avec le réel.
C’est le beau côté du temps, c’est le temps de l’esprit. Il sait lâcher prise. Sa vision du temps est
circulaire (le passé se répercute sur le présent et ce dernier se répercute sur le futur) et spatiale
(le temps est une donnée malléable et flexible).
Chronos nous semble connu avec l’agenda et les échéanciers. Nous connaissons aussi Kairos
lors de l’audition d’un film qui nous emporte ou de la lecture d’un roman qui nous fait vibrer.
Mais pourquoi Chronos est-il plus présent dans notre vie ?
Comment on peut faire cohabiter Chronos avec Kairos qui demande une chose importante,
arrêter de courir pour sentir qui l’on est, que l’on vit un moment précieux de notre vie et qu’on
possède une richesse insoupçonnée, le temps.
La vie est un va-et-vient entre Chronos et Kairos. À nous de choisir. Essayons de rentrer dans
cette danse avec Chronos et Kairos qui nous feront découvrir la passion, l’amour du travail et de
la vie, le goût de savourer le temps, le moment présent. »
(André Godin, Gestion de mon temps et ma qualité de vie, colloque de l’AQPDE, le 26 octobre
2001).
« Rien n’est plus long et rien n’est plus court. Rien n’est plus lent et rien n’est plus
rapide. Tous les Hommes le négligent et tous en regrettent sa perte. Qui suis-je ?
(Voltaire, in Zadig) » …
DEFINIR LE TEMPS
« (Lat. : tempus) Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les
événements et ressentie souvent comme une force agissant sur le monde. » (Le Petit Larousse Illustré)
Ce qui fait la diversité et la complexité des problèmes d’organisation dans le temps, c’est précisément
que le temps n’est pas un ensemble d’éléments homogènes et présente une variété d’aspects.
Le mot "temps" recouvre plusieurs notions qui conduisent à utiliser des outils variés pour analyser ce
qui se passe et prévoir ce qu’il faudrait réaliser.
Dans le solfège, le temps est l'unité de mesure de la durée musicale, tout comme le mètre est
celle de la longueur, le gramme, celle de la masse, le litre, celle du volume des liquides, etc.
*Le temps est une dimension physique*L'unité internationale de temps est la seconde, définie
par le Temps atomique international
Le temps est un trait grammatical permettant de situer un fait (qui peut être un état ou une
action, parfois appelé procès) dans l'axe du temps de l'énonciation par rapport à trois jalons :
passé, présent, futur, lesquels peuvent ensuite être sous divisés. ...
Ce qu'on appelle le temps est l'ensemble des conditions physiques des basses couches de
l'atmosphère à un moment précis et en un point précis. ..
Dimension dans laquelle on peut mesurer un écart entre le déroulement de deux événements;
Mesure d’un écart dans cette dimension. Durée des choses.
Un philosophe l'a dit : "les hommes ont inventé le temps qu'il fait pour oublier le temps qui
passe". ...
(nm). temps (prendre son) : ce temps-là (en) : (adv.). temps en temps (de) : (loc. adv.).
Requête émanant d’un joueur qui a besoin d’un peu plus de temps pour prendre sa décision.
On dit simplement : « Un peu de temps, s’il vous plaît ! ... »
Démarche intellectuelle proposée par TRIZ et invitant l'utilisateur à se poser plusieurs questions
: " Que se passerait-il si le système étudié était infiniment grand ? infiniment petit ?..."
Etat de l'atmosphère (beau temps, temps orageux, mauvais temps, faire pluie et le beau
temps...).
Pour les grecs anciens, le temps est une notion mal définie. Ils vivent leurs journées comme
une succession d'événements rythmés par l'alternance jour/nuit et la hauteur du soleil. ...
une heure de temps : expression soulignant la durée, en particulier d’une attente, ou d’un
travail. Utilisation spécifique également de après : Je reviens après 15 minutes. Noter qu’on
préfère très souvent 15 minutes ou 30 minutes à quart d’heure et demi-heure.
ce que les hommes essayent toujours de tuer, mais qui finit par les tuer (Herbert Spencer).
« Il est un temps pour aller à la pêche et un temps pour faire sécher les filets ») (Proverbe chinois)
Gérer son temps (ressource rare, stratégique et non renouvelable), c’est améliorer son efficacité et
maîtriser son activité professionnelle par:
• L’auto diagnostic de l’utilisation de son temps
• La définition de ses objectifs personnels et professionnels
• L’appropriation d’une démarche et des techniques de gestion de temps.
Quelques citations
« Plus on dispose de temps pour faire un travail, plus ce travail prend du temps ». (Parkinson)
« Le temps est le capital le plus rare, et si on ne sait pas le gérer, alors on ne peut gérer rien d’autre ».
(Peter Drucker)
« Le paradoxe du temps c’est que rares sont ceux qui estiment en avoir suffisamment, alors que
chacun dispose de sa totalité ». (J.L. Servan-Schreiber)
« L’essentiel dans votre vie est finalement votre temps ». (Alain Lakein)
« L’homme ordinaire ne se préoccupe que de passer son temps, l’homme de talent que de bien
l’employer. »
« Plus vous laissez du temps à un travail pour se réaliser et plus il a tendance à prendre ce temps qui
s’allonge. »
Pour une meilleure utilisation, le temps doit d’abord être consacré à des tâches prioritaires entrant de
façon certaine dans le champ des objectifs fixés. Il est donc important de connaître l’emploi de son
temps afin de savoir :
La gestion du temps consiste principalement à se focaliser sur ses objectifs. Le principe de Pareto ou
la règle du 80/20 dit que 80% du résultat espéré est généré par 20% d'un temps bien géré. Cela peut
aussi être interprété comme 80% des efforts qui n'avaient pas une bonne gestion du temps produisent
seulement 20% des résultats espérés.
Cela démontre combien une bonne gestion du temps au travail peut augmenter votre rentabilité,
vos compétences et inévitablement une progression dans l’entreprise.
La gestion du temps au travail n'est pas une science précise et ne consiste pas seulement en une liste
de règles fixes à appliquer pour pouvoir bien gérer son temps. Chacun est différent et par conséquent la
gestion du temps doit être abordée sous différents aspects.
Mais les quelques règles fondamentales émises ont pour but d’orienter vers une bonne progression
dans la gestion du temps. Ces règles sont les suivantes :
Ces principes de bases peuvent être affinés avec le temps et l'expérience ou en fonction des besoins
spécifiques de chacun.
Pour vérifier ce postulat, nous vous inviterons à identifier, dans vos fonctions, quelques activités qui
prennent beaucoup de temps et que vous trouvez importantes. Nous vous demanderons de les
analyser selon leur degré d’urgence et d’importance. Une façon simple et pratique de gérer par
priorités et d’exercer un certain contrôle sur son temps au regard de ses valeurs ou de sa disponibilité.
--- le temps de travail : c’est la mesure de la durée pendant laquelle une personne travaille en étant
rémunérée.
─ Les droits, obligations et protection générales reconnus aux travailleurs sont définis par la loi
90/11 du 21 avril 1990 relative aux relations du travail complétée et modifiée par l’ordonnance
96/21 du 09/07/1996).
-Le règlement intérieur de l’entreprise fixe les obligations des travailleurs en matière d’organisation,
d’absences et du respect du temps de travail.
Des lois et principes universels pèsent sur notre emploi du temps : apprenons à les reconnaître et à les
utiliser ou les comparer.
La Loi de Pareto, ou Règle des 20/80, porte le nom de son inventeur Vilfredo Frederico Pareto (1848-
1923), physicien italien.
Spécialiste de l'élasticité des corps solides, il se tourne vers l'économie, la sociologie et la statistique. Il
enseigne alors l'économie politique à Lausanne et cherche à établir des lois mathématiques régissant
certains phénomènes économiques (économétrie), voire sociaux.
Pareto a remarqué que les revenus d'une société ne sont pas distribués également. D'après ses
études, 80% des revenus d'une société vont vers 20% des gens.
Dans les années 40 le Dr. Joseph M. Juran, un pionnier en matière de gestion de qualité, élabore ce
principe et découvre qu'il pouvait s'appliquer universellement.
C'est donc une loi statistique que l'on rencontre ou constate dans la plupart des situations. Elle se
synthétise de la manière suivante :
Si vous souhaitez être efficace, elle vous encourage à vous focaliser sur les 20% des cas qui pèsent sur
80% du résultat. Ainsi en résolvant 20% des problèmes que vous rencontrez, vous aurez en réalité
apporté une solution à 80% de l'ensemble du problème.
Dans un processus de coaching, un coach pourra amener son client à réfléchir sur ce principe et à son
application pratique dans le problème qui le préoccupe.
Par exemple, dans le domaine de l’entreprise, un coach pourra aider son client à prendre conscience
que :
- 80 % du chiffre d'affaires est réalisé avec seulement 20% des clients,
- 80 % du chiffre d'affaires est réalisé par 20 % des commerciaux,
- 20% de son travail donnent 80% de ses résultats,
- 80% de ses activités constituent une perte de temps,
- 20% seulement des documents archivés apportent 80% d’informations utiles,
- 20% des mails reçus apportent 80% de l’information utile,
- 20% d'une production résulte de 80% de l'investissement qui lui a été consacré,
- 20% des salariés perçoivent 80% de la masse salariale, etc.
- La loi de Pareto nous dit qu'avec 20% d'investissement, on peut obtenir 80% de rendement, mais que
l'inverse est aussi malheureusement vrai.
Que faire dès lors ? Réfléchir à ses activités et analyser si tant les objectifs poursuivis que la méthode
utilisée se situent dans le rapport 20/80. Toujours se poser la question de son efficacité, de son
efficience, de son effectivité et de son souci de l'environnement (EEEE).
« Tout travail interrompu sera moins efficace et prendra plus de temps que s’il était effectué de manière
continue. »
• Principes de lutte contre les interruptions:
– Évitez les interruptions en terminant si possibles un travail entamé,
– Limitez les interruptions externes
3-Loi de PARKINSON ou loi de l’auto inflation du temps dépensé:
En 1958, le professeur C.Northcote Parkinson explique que plus on affecte de ressources à une tâche
plus le travail a tendance à se diluer et à durer.
Cette loi défie l’arithmétique qui pourrait laisser penser qu’un travail supposé prendre 2 jours à 1
personne pourrait être fait en 1 jour par 2 personnes. Or l’expérience prouve que c’est la mission qui
s’allongera en fonction du nombre de personnes impliquées.
Autrement dit, mieux vaut une personne seule qui travaille bien que 10 personnes qui perdront
beaucoup de temps en complications et réunions.
De quoi réfléchir sur la façon dont sont gérés les grands projets en entreprise, où pour des raisons
essentiellement politiques il est de bon ton de consulter les uns et les autres … Ce qui tend à prouver
qu’il vaut mieux gérer les projets par objectifs qu’en fonction de critères politiquement corrects !
- La loi de Parkinson nous met en garde contre l'inflation du temps: plus on en a, plus on en utilise. Un
remède : s'imposer, pour toute activités débutée, un début et une fin.
4- Loi d’ILLICH ou loi de la contre productivité du temps investi au- delà d’un certain seuil.
• Principes de l’équilibre personnel:
– Au-delà d’un certain seuil horaire, sachez- vous arrêter pour faire autre chose,
– Sachez persévérer sans vous obstiner, refusez l’activisme et le perfectionnisme,
– Soyez conscient de vos limites.
En marge de ses travaux sur l’éducation, Ivan Illich a adapté l’approche des économistes classiques sur
les rendements décroissants à l’activité humaine.
Au-delà d’un certain seuil, l’efficacité humaine décroît, voire devient négative. Cela signifie qu’en
doublant la quantité de travail, on ne double pas pour autant la productivité.
Au pire, à partir d’un certain seuil, ajouter du travail, donnera des rendements proportionnellement
moindres.
Ainsi en serait-il de l’efficacité du manager et de ses équipes. Le stress peut être moteur jusqu’à ce qu’il
grippe la machine et la rende contre-productive. Voilà de quoi lutter contre le stakhanovisme ambiant !
5- Loi de l’ Ecclésiaste ou loi de l’alternance « il y a un moment pour tout et un temps pour chaque
chose sous le ciel »
Ainsi nommée en référence au titre d’un des livres canoniques de l’Ancien testament où l’on trouve des
opinions opposées les unes aux autres comme si l’auteur s’était proposé à lui-même des objections et
des doutes pour mieux les discuter.
• Principes d’opportunité:
– Trouvez l’activité qui convient à chaque moment,
– Ne faites qu’une chose à la foi, et faites la bien, en vous y donnant totalement,
– Sachez faire des choses différentes, et même opposées, à des moments différents.
Murphy était ingénieur de l'US Air Force et travaillait sur l'effet de l'accélération sur les
pilotes. Pour ces expériences, il utilisait des accéléromètres qui pouvaient être accrochés
sur le corps de deux manières différentes.
Le jour où quelqu'un installa les 16 capteurs dans la mauvaise position, Murphy énonça
alors la loi :
S'il y a un moment où il ne faut surtout pas que quelque chose aille mal, c'est à ce moment que ça
arrivera.
Si quelque chose ne peut en aucun cas mal tourner, ça le fera quand même.
Si vous avez trouvé quatre façons possibles pour que les choses tournent mal, et que vous les
avez circonvenues, alors une cinquième façon, que vous n'aviez pas prévue, apparaîtra
spontanément.
Si tout semble bien se passer, c'est que vous n'avez manifestement pas remarqué quelque chose.
En France, la Loi de Murphy est souvent mieux connue par un de ses corollaires, appelé la «
Loi de la Tartine Beurrée ».
Version catastrophiste
Toute catastrophe qui peut se produire se produira.
Version récurrente
Si vous devinez qu’il y a n manières possibles pour que quelque chose déraille, et les prévenez, alors
une (n+1)ème manière, totalement imprévue, apparaîtra rapidement.
Version pessimistissime
Si tout semble bien marcher, vous avez forcément négligé quelque chose.
Chaque chose prend toujours plus de temps qu’on ne le prévoit initialement, par l’arrivée d’imprévus.
Plus les tâches sont chronologiquement nombreuses à traiter, plus le retard et les complications qui en
résultent contribuent à perturber l’organisation initiale, jusqu’à créer l’entropie.
Pour essayer d’échapper à cette fatalité, il faut s’obliger à évaluer précisément le temps disponible pour
l’exécution de chaque tâche, en y intégrant une marge d’imprévu.
8- LOI de TAYLOR où comment trouver le bon ordre dans l’accomplissement des tâches.
L’ordre dans lequel nous effectuons une série de tâches influe directement sur le temps
d’accomplissement unitaire de chacune d’entre elles, mais aussi sur le temps global de leur
ensemble.
Il faut donc apprendre à trouver le bon ordre dans l’affectation de la priorité des tâches, en tenant
compte de son propre rythme.
Ainsi, si l’on est en bonne forme le matin, il vaut mieux éviter de mobiliser son énergie sur des travaux
mineurs ou secondaires, en se concentrant davantage sur ceux qui apparaissent comme étant plus
importants ou significatifs
Nous devons être conscients des rythmes qui concernent notre entreprise, son activité, ses marchés,
ses clients mais aussi de nos propres rythmes biologiques (sommeil, faim, énergie, concentration …),
pour trouver le meilleur compromis entre ces deux impératifs.
Prétendre rompre ces équilibres est un leurre que le système de l’organisation comme notre propre
organisme ne nous autorisera pas longtemps. Le corps social comme le corps biologique ont des
moyens de se rappeler à nous quand on ne les respecte pas. Se respecter dans son intégrité physique
et morale et veiller à se maintenir en bonne santé est un des premiers principes d’une bonne gestion du
temps ! Facile, non ?
– Chaque Homme est traversé de multiples rythmes biologiques: (physique, émotionnel, intellectuel)
– Les trois biorythmes démarrent ensemble à la naissance et se perpétuent chacun avec sa périodicité,
tout au long de la vie
– Principes d’opportunité:
– Découvrez vos rythmes personnels et soyez à l’écoute de vos horloges internes,
– Programmez les activités stratégiques ou de réflexion aux moments de haute forme et les activités de
routine au moment de récupération.
Le temps a une dimension objective et une dimension subjective ou psychologique qui varie en fonction
de l’intérêt personnel à l’activité exercée.
Plus une activité est morcelée, plus elle paraît durer longtemps.
Plus une activité est intéressante, plus elle paraît brève. Par exemple le temps d’une attente est
toujours trop long, les moments de plaisir, eux, toujours trop courts.
Il faut donc confronter notre évaluation subjective du temps à des paramètres objectifs car nous avons
naturellement tendance à passer plus de temps sur ce qui nous plaît et à le faire en priorité et à
remettre ce qui nous déplaît. Ce qui empire souvent la situation !
Le temps a une double dimension objective et subjective ou psychologique, qui est fonction de l’intérêt
qu’on porte à l’activité exercée:
– « plus une activité est morcelée, plus elle paraît durer longtemps »,
– « plus une activité est intéressante, plus elle paraît brève »,
– « le temps d’une attente est toujours trop long »
11-- La loi des cycles nous dit que, comme tout ce qui est vivant,nos activités constituent des cycles,
c'est-à-dire qu'elles ont un début, un déroulement et une fin, et que gérer une activité revient à gérer les
trois parties u cycle, en termes de temps aussi. Pour gérer un cycle, il faut y introduire un élément
stable, en l'occurrence l'objectif de ce cycle.
12- la matrice d’Eisenhower : La matrice Eisenhower est un outil de classification méthodique des
priorités et d’appréciation des urgences, permettant la gestion et la régulation des activités ainsi que la
préparation de la délégation. Elle est basée sur deux paramètres :
a) le degré d’urgence
b) le degré d’importance.
Apprécier les tâches à accomplir en termes de priorité
Permettre de se consacrer aux tâches pour lesquelles on a le plus :
-- De compétences
-- De temps
-- De pression
Identifier les tâches à déléguer
Gérer les capacités disponibles en cas de surcharge
Limiter la dégradation de la qualité des prestations en cas de surcharge.
Gérer son temps est indispensable, à la fois pour déployer dans l’entreprise une efficacité maximale et
Les pertes de temps sont dues essentiellement à des défauts de comportement ou d’organisation.
Les perturbations externes, les plus apparentes, ne sont pourtant pas les causes de pertes de temps
les plus importantes, exemple : appels téléphoniques, visites imprévues, bruits extérieurs.
elle ne fait pas de prévisions précises et exécute les tâches comme elles se
présentent,
elle ne s’interroge jamais sur l’urgence ou l’importance d’une tâche.
En règle générale il y a des causes de perte de temps communes à presque toutes les fonctions
quelque soit la position au sein de l’entreprise.
les chronophages
Qu'est ce qu'un chronophage ? C'est un « mangeur de temps ». Quels sont vos chronophages? Bon
nombre de personnes répondent : « Les autres ». C’est vrai, mais il faut trouver d’autres réponses
puisqu’on ne peut disposer des gens comme on veut.
Votre efficacité dépend de vous. Il est trop facile de dire que c’est à cause des autres. Certains aspects
et certaines situations sont certes plus difficiles que d'autres à contrôler, mais c’est l’exception.
Personne ne peut rien pour vous, si vous n'avez pas d'abord la conviction que vous pouvez « mettre du
temps dans vos poches » et que vous pouvez trouver des solutions, vos solutions. Quels sont les
éléments de votre vie courante qui vous font perdre du temps?
Le manque d’ordre?
L’absence de délais précis?
Réfléchissez au temps que vous perdez et examinez les solutions possibles. Dans la liste de
chronophages ci-dessous, cochez ceux qui vous concernent particulièrement.
CHRONOPHAGES SOLUTIONS
EXTERIEURS
Dérangements trop nombreux causés par : • Faire canaliser ou intercepter les choses peu ou
• des collaborateurs, des visiteurs ou des collègues moins importantes par le secrétariat,
débarquant à l'improviste pour exposer leurs • regrouper les entretiens avec collaborateurs ou
problèmes ou faire la causette, collègues,
• des appels téléphoniques imprévus et trop longs, • prendre des rendez-vous,
• politique de « la porte toujours ouverte », • formuler clairement le temps disponible, le niveau
• les priorités du patron, d'occupation, les objectifs, les tâches,
• le fait d'avoir plusieurs chefs. • ne pas hésiter à renvoyer l'entretien à une date
ultérieure,
• se lever pour mettre un terme à l'entretien,
• provoquer une réunion,
• mieux préparer entretiens et réunions,
• alterner porte ouverte et porte fermée.
• collaborateurs mal formés ou incompétents, ne • former, élever le niveau, fixer des échéances,
respectent pas les délais
respecter ses engagements,
réunions trop longues, trop fréquentes, mal fixer les objectifs, se préparer et inciter à préparer
entretiens et réunions
préparées,
les repas d'affaires, les visiteurs étrangers, • déléguer, se faire représenter ou en réduire le
nombre,
interruptions familiales ou amicales distinguer les urgences
Les interruptions.
La consultation de ses emails et le téléphone : Rien de pire pour perdre la maîtrise de son temps
que de subir passivement le flot des messages mails ou téléphoniques. Traiter ses mails au fil de leur
arrivée consomme beaucoup de temps sans que cela soit efficace.
Jean-Louis Muller, co-auteur du livre « Managez votre temps et vos priorités », édité par la Cegos,
conseille : « N'ouvrez votre messagerie que deux à trois fois par jour. Mettez en place des procédures
de tri ou de destruction automatique de vos mails en fonction des priorités et de la valeur ajoutée
attendue de votre fonction ». Objectif final : une boîte mail vide. Même chose pour le téléphone. Ne
décrochez pas à la moindre sonnerie. Enregistrez les messages sur la boîte vocale et traitez-les en
fonction de leur importance.
Les sollicitations continues de ses collaborateurs : Le temps perdu à cause d'une interruption est
souvent plus long que la durée de cette interruption. Il faut en effet du temps pour se reconcentrer et se
replonger dans son travail. Il ne faut pas hésiter à se ménager des séquences de travail préservées de
toute interruption, ne pas craindre de s'isoler pour mener à bien des tâches délicates ou intenses.
Inversement, faites connaître à vos interlocuteurs les plages horaires pendant lesquelles vous êtes
disponible.
Il faut apprendre à dire non (ou au moins à différer son oui) aux collaborateurs qui vous sollicitent. « Si
l'on ne sait pas dire non, on se fait inexorablement grignoter son temps par les autres », estime
Claudine Clerici, coach d'entreprise.
Les réunions et rendez-vous qui se prolongent : Une réunion de travail qui se termine avec deux
heures de retard, un rendez-vous qui ne se termine pas à cause d'interminables discussions...
Quel responsable n'est pas perturbé au quotidien par les dépassements d'horaires justement liés à
l'absence d'horaires ?
Pour s'en sortir, il est donc préférable de soigner le timing. Il est en conséquence conseillé de négocier
avec ses interlocuteurs la durée des temps relationnels.
Les imprévus, les erreurs et les urgences : Quand l'imprévu survient, il vaut mieux ne pas se laisser
emporter par la griserie de l'action mais prendre le temps de la réflexion et se demander comment
atteindre ses objectifs avec cette nouvelle donne.
Jean-Louis Muller, auteur du livre « Managez votre temps et vos priorités », conseille de cultiver la
lenteur : « En cas d'urgence, installez-vous en rythme lent. Imposez-vous de respirer lentement,
ralentissez votre débit de parole ». Si c'est possible, évitez de réagir à chaud, dans la précipitation.
Il est prudent de partir du principe que rien n'est jamais aussi simple que ce que l'on imaginait au
départ : prévoir donc des bilans intermédiaires qui permettent d'entamer une action correctrice si
nécessaire.
Dire la vérité sur les délais permet également d'éviter les retards en cascade qui engendrent imprévus
et situations d'urgence.
Mauvaise organisation :
• absence de plan de travail, d'objectifs concrets, - fixer des objectifs quotidiens,
de planning, de dates limites, - faire les choses importantes avant les choses
• objectifs changeants, confus, confusion dans les urgentes,
priorités, - confier le classement à la secrétaire, se
• bureau mal rangé, en désordre, discipliner, donner l'exemple,
- utiliser poubelles et classeurs,
Perfectionnisme : • ne pas faire mieux que ce qui est demandé, mais
• vouloir trop en faire, tout savoir, répondre aux exigences,
• vouloir tout faire soi-même, délégation • déléguer,
insuffisante, • faire confiance aux autres, demander des
• attention excessive aux détails, comptes-rendus,
• pôles d'intérêt trop nombreux et dispersés, faire • fixer des priorités, faire les choses les unes après
trop de choses en même temps, les autres,
La procrastination
Procrastination; voilà un terme aux consonances curieuses et pour le moins barbares. Pourtant, si ce
terme est peu connu du grand public, un très grand nombre de personnes pratique la procrastination
avec assiduité.
De quoi s'agit t-il donc ? La procrastination est une habitude fortement ancrée chez de très
nombreuses personnes des deux sexes et de tous les âges, et qui consiste à différer une action qu'il
serait préférable de réaliser immédiatement. C'est tout simplement la tendance (parfois
chronique) à remettre à plus tard ce qui devrait être fait maintenant.
Il existe très probablement autant de causes à la procrastination qu'il existe d'individus affectés par ce
comportement. Psychologues, psychosociologues, spécialistes en management du temps et en
organisation du travail, ainsi que différents consultants en développement personnel en ont fait, depuis
bien longtemps, un terrain de recherche et d'intervention de premier ordre.
Les définitions et approches liée à la procrastination sont extrêmement nombreuses, variées et parfois
même contradictoires. Mais si il est point sur lequel toutes semblent s'accorder c'est le fait qu'il s'agit
d'un comportement, ou plutôt d'un défaut du comportement.
La procrastination se traduit par une aversion viscérales envers certaines tâches ou situations, un
besoin irrépressible de différer dans le temps ce que l'on sait devoir faire absolument, une tendance à
fuir ce à quoi il est impossible de se soustraire, dans un contexte donné une recherche illogique d'un
bien être acquis à perte ( ne rien faire peut être agréable)
la peur de faillir et/ou de réussir
une anxiété permanente qui alimente le phénomène
Lorsque nous procrastinons, nous sommes pris entre l'envie de vouloir vraiment avancer et le constat
d'être littéralement scotché sur place.
Au niveau conscient nous avons bel et bien le désir d'avancer, mais au niveau inconscient nous
mettons tout en oeuvre pour ne pas le faire. La procrastination a de ce fait toutes les apparences d'un
phénomène irrationnel, voir étrange. Car le sujet qui la pratique semble être étranger à lui même,
comme si son comportement lui était dicté par des forces obscures qui l'entraînent irrémédiablement
vers le bas.
Quand vous demandez a un procrastinateur pourquoi il agit ainsi, il lui est quasiment impossible de
vous vous le dire de manière rationnelle. Dans la majorité des cas, le procrastinateur invoque des
causes externes, un concours de circonstances malheureux ou encore la responsabilité d'une tierce
personne malveillante, et qu'il tient en général pour responsable de la situation dans laquelle il se
trouve. Il s'agit là d'étayages dont le seul but est de se justifier et de "sauver la face" face à autrui, quitte
à le faire à ses dépends.
En fait, pour parvenir à remonter aux causes réelles de la procrastination c'est du côté des émotions
qu'il convient de se tourner. Nous ne pouvons parler sincèrement de notre tendance à procrastiner
qu'en mettant à jour les correspondances qui existent entre nos émotions (notre ressenti, nos
souvenirs, notre passé etc.) et les tâches ou situations que nous avons tendance à fuir malgré nous. La
procrastination ne se dit et ne se parle que dans le registre de l'émotionnel.
Quand la procrastination est une façon de se donner du temps pour réfléchir, pour prendre
une distance critique, qu'elle ne touche qu'un secteur de votre vie (ex : la vie sociale), quand
elle est une alliée pour évaluer et choisir les demandes qui vous sont adressées, alors
considérons la procrastination comme un mécanisme d'adaptation très utile. Si, au contraire,
les conséquences de vos retards sont dramatiques (ex : perdre un emploi, échouer son
examen), que la culpabilité et le remords vous envahissent, si chaque fois votre confiance en
vous s'enfonce, alors oui, la procrastination est vraiment un problème.
Très souvent, lorsque l'on est procrastinateur invétéré, il y a réelle urgence à se sortir de son
état. Car, si une petite anxiété quotidienne (qui est d'ailleurs un des ressorts principaux de la
procrastination) figure le minimum syndical à payer, la procrastination peut dans de très
nombreux cas être à l'origine de conséquence tout à fait désastreuse pour le sujet.
Il n'est pas du tout rare de voir des personnes commettre, contre elles mêmes et "à l'insu de leur plein
gré", de véritables suicides sociaux. C'est donc qu'il y a urgence à agir. Lorsque l'on a une forte
tendance à procrastiner il convient de ne pas prendre cela à la légère, comme s'il s'agissait d'un simple
penchant à la paresse. Les conséquences de la procrastination vont bien plus loin et peuvent être
autrement plus fâcheuses.
Cette tendance augmente le stress, car elle nous met régulièrement devant l’obligation de travailler à la
dernière minute. Votre rendement est donc moindre et les résultats le reflètent.
Fort heureusement, il existe des stratégies et des techniques efficaces permettant d'inverser
efficacement la tendance à la procrastination. Les ressources pour faire face à ce problème sont
nombreuses. Face à la procrastination vous n'êtes désormais plus tout(e) seul(e) ! Si vous
reconnaissez cette tendance dans vos habitudes, suivez attentivement la suite du cours pour acquérir
des techniques qui vous aiderons à changer votre comportement.
En s'intéressant à l'attitude des hommes ayant connu de grandes réussites, on s'aperçoit qu'ils adoptent
tous cette formule :
• Déterminez ce que vous désirez
• Faites des modifications lorsque c'est nécessaire, jusqu'à ce que vous réalisiez vos objectifs.
Cette formule est simple et facile à suivre, cependant la plupart des gens ont des problèmes pour la
suivre à cause de la procrastination, la peur d'atteindre le succès, le manque de suivi, de motivation, de
croyance, etc...
Schéma de procrastination.
Le temps est
UN AMI UN ADVERSAIRE
j’ai une meilleure qualité de vie j’ai une pauvre qualité de vie
Ci-après, une liste non exhaustive des voleurs de temps, que l'on rencontre quotidiennement sur son
chemin. Certains sont plus pernicieux que d'autres, à chacun de voir ceux qui procurent le plus de
difficultés.
Difficulté de déléguer
-Attente de réponses
-Problème d'organisation personnelle
-Description du travail peu claire
-Manque d'écoute
-Réunions superflues
-Objectifs personnels mal définis
-Paperasserie
-Trop de choses entreprises
-Conflit de priorités
- Manque d’autorité
-Manque d'autodiscipline
-Calendrier non réaliste
-Tâches remises à plus tard
"Plus que jamais les individus, les équipes, doivent apprendre à capitaliser le temps. Gagner le
temps, c'est non seulement gagner en performance, mais aussi en efficacité et en qualité de vie.
2- Le principe d'organisation
L'analyse de plusieurs semaines de travail, montre souvent combien nous travaillons de façon
parcellaire, tout en n'assurant pas la rentabilité optimale de notre fonction ou de notre activité. La
nécessité d’organiser nos activités en fonction des objectifs et de la rationalisation du temps est
nécessaire.
On évitera de remettre les choses à plus tard.
• C'est le courrier « arrivée » qui traîne plusieurs heures ou plusieurs jours sur notre bureau, c'est le
courrier « départ » qui ne part que le lendemain, faute de signature.
3. Le principe de répartition
Equilibrer l'emploi de son temps entre les travaux de la pensée et ceux de l’action.
C'est la complémentarité recherchée de l'entraînement intellectuel et de l'entraînement physique.
Si la matinée est assez souvent propice aux travaux qui exigent de la réflexion de notre part, car notre
esprit est encore frais, l'après-midi convient davantage aux contacts, qui ne demandent pas toujours un
effort intensif de la pensée.
Il est juste toutefois, de noter que chacun possède et doit trouver son propre rythme.
Il est bon enfin de reposer l'esprit assez fréquemment, par toutes sortes de moyens, pour parvenir à
maintenir ses capacités intellectuelles dans un état de fraîcheur presque permanent.
4. Le principe d’économie
Economiser sa fatigue et sa mémoire
Economiser sa fatigue :
• Physique, en limitant les déplacements inutiles,
• Intellectuelle, en étant totalement concentré sur la tâche présente, on ne peut valablement travailler
deux choses simultanément,
• Nerveuse, en acceptant pleinement les événements indépendants de la volonté qui viennent
contrecarrer l'action. Adopter une attitude positive (et vivre pleinement l'instant présent), facilite ce
comportement et accroît l'efficacité personnelle.
Economiser sa mémoire : II convient d'utiliser au mieux les moyens modernes, (ou traditionnels), mis à
notre disposition agendas, organiseurs, semainiers de rendez-vous, fiches téléphoniques, intranet
(messageries, planning électronique), carnets de notes, imprimés types (ordre du jour, compte-rendu)
qui font apparaître de manière pré imprimée qui est responsable, les délais définis, les destinataires, la
codification.
5. Le principe de contrôle
Assurer périodiquement le contrôle de son travail et de sa méthode de travail.
II n'est pas question de tout changer ou bouleverser de manière cyclique et systématique. Il s'agit tout
d'abord de comparer les résultats réels, chiffrés si possible, avec le programme prévu, en vue de
dégager le pourquoi des écarts éventuels, d'en tenir compte pour l'avenir, d'en tirer les enseignements.
Par ailleurs, il faut être convaincu que toute méthode est améliorable et ne peut rester statique.
Chacun peut apporter sa touche personnelle à telle ou telle méthode éprouvée. Des techniques
nouvelles viennent souvent modifier l'organisation rationnelle du travail personnel (exemple : téléphone
mobile, assistant personnel digital, etc.).
Le contrôle, personnel ou celui des autres, ne doit pas être considéré comme une contrainte, mais
comme une étape indispensable et incontournable vers l'efficacité.
6. Le principe de rentabilité
« Nous réfléchissons bien plus à l'emploi de notre argent renouvelable, qu'à celui de notre
temps irremplaçable ».
(Jean - Louis Servan –Schreiber).
L'étude des travaux de réflexion, de même que la réalisation de travaux matériels se fait par ordre
d'importance puis d'urgence. A importance et urgence égales, il y a toujours intérêt à débuter par le
travail le plus ennuyeux, afin de se dégager rapidement de cette préoccupation. Ainsi notre esprit est-il
plus libre pour traiter les autres affaires.
Enfin, il faut éviter de reprendre ce qui est commencé après une période trop longue, car toute remise
en route est souvent laborieuse.
Se rappeler la loi de Carlson : « Tout travail interrompu demande plus de temps que s'il est
effectué sans interruption. »
COMMENT PRENDRE DE BONNES DECISIONS ?
Dans le travail, comme dans la vie privée, nous sommes sans cesse confrontés à des choix, à des
prises de décision. Décider, c'est devoir choisir entre plusieurs solutions.
D'autre part, nous sommes souvent amenés à choisir avant une date précise ; c'est le délai qui nous est
imparti pour prendre une décision souvent irréversible avec les conséquences positives ou négatives
qui en découlent.
Comment travailler efficace et heureux?
Chacun de nous a le devoir de travailler de façon efficace. Selon nos
relations avec nous – mêmes, nos collègues et notre travail, ce devoir
d’efficacité peut devenir un plaisir. En voici des conseils simples qui
peuvent nous aider:
1. Travaillons motivés
2. Travaillons ordonnés
3. Travaillons pacifiques
4. Travaillons confortables
5. Travaillons équilibrés
Si nous faisons de chaque jour un éternel renouveau en suivant ces
petits conseils, nous aurons le plaisir de travailler efficaces et
heureux, en paix avec nous – mêmes et nos collègues et en harmonie
avec les objectifs de notre institution.
La gestion des compétences consiste à adapter les ressources humaines (en quantité et en qualité)
nécessaires à l’entreprise pour la bonne réalisation de son activité et la mise en œuvre de sa stratégie.
Pour l’entreprise c’est un aspect important de l’organisation et un facteur de maîtrise du temps et
pour l’employé un facteur d’évolution professionnelle.
La notion de compétence :
Une autre définition de la compétence ; il s’agit de la maîtrise d’un savoir-faire opérationnel requis
à la réalisation d’activités dans une situation déterminée, requérant des connaissances et des
comportements (cognitifs, relationnels, physiques).
Il n’y a de compétence qu’en acte, elle fait ses preuves dans l’action.
Ses caractéristiques :
─ elle est inséparable de l’action et ne peut être appréhendée qu’au travers de l’activité et
s’exprime en terme " d’être capable de ".
─ une compétence peut être transvérsée à plusieurs métiers ou spécifique à un métier donné.
─ ne repose pas seulement sur l’individu, l’environnement dans l’entreprise doit faciliter la mise
en œuvre des potentialités de l’agent.
Par ailleurs, certains d'entre-nous savent être brefs, d'autres adorent diluer leurs commentaires, entrer
dans des détails inutiles, pour expliquer le sujet, développer leurs arguments, atteindre leur conclusion.
Quelques règles pour élaborer une bonne communication et gagner du temps :
4. Si, dès le début d'un entretien, vous parvenez à définir clairement l'objectif du meilleur
rapport «coût/profit» pour tous les participants, il vous sera plus facile de maintenir votre
position sans devoir lutter pour la défendre.
5. Le fait de persister dans une position (une opinion) n'est pas un signe de force, mais
illustre l'incapacité de gérer les conflits de manière satisfaisante pour toutes les
personnes impliquées.
Dire non positivement, c’est d’abord avoir entendu et compris la demande et ses implications
actuelles et futures.
Dire non positivement, c’est refuser d’accéder à une demande qui ne correspond pas à notre code
éthique, nos valeurs, nos désirs, nos besoins ou tout simplement notre emploi du temps.
Dire non positivement, c’est être ferme dans sa décision, sans pour autant froisser ou blesser notre
interlocuteur
Apprendre à dire non, parce que nous souhaitons enfin nous réconcilier avec nos désirs, nos besoins,
en réduisant les contraintes auto-imposées.
Dire non, parce que nous voulons retrouver une harmonie intérieure et finalement mieux communiquer
avec les autres : en situation professionnelle,
Réapprendre à dire non, parce que nous désirons nous affirmer sans culpabilité, en limitant les
situations conflictuelles.
Méthodologie :
1) ne jamais considérer une chose comme vraie sans être sûr quelle l’est réellement. Eviter la
précipitation, avoir la clarté d’esprit.
2) Diviser chaque difficulté en autant de parcelles possibles et les résoudre une par une.
Chaque agent doit pouvoir ressentir cette vérité comme le concernant personnellement. Et cela
indépendamment de son emploi ou de sa catégorie professionnelle.
A cette fin les relations humaines doivent être empreintes de respect. Respecter les autres dans la
relation de travail et avoir un comportement exempt de toute agressivité. En d’autres termes, chacun
devra développer un savoir-étre et nous conseillons une démarche utile pour cela :
- Le regard sur soi, être conscient de son rôle, de sa position au sein de l’entreprise.
- Avoir sa propre image (sans stéréotype) être simple tout en étant autoritaire et convaincant.
- L’écoute des autres, les salariés différent dans leur démarche après du responsable ou du
collègue, il y a les timides, les effrontés, les respectueux etc.…prendre en compte le caractère
de chacun aidera à imposer sa propre personnalité.
1) L’auto analyse.
La mesure des temps permet de découvrir les temps improductifs et ainsi d’améliorer la productivité. La
méthode de contrôle des temps la plus utilisée dans les services administratifs est l’auto-analyse
continue.
Elle est basée sur l’enregistrement, par l’exécutant lui-même, des opérations effectuées. Elle a pour but
de connaître le temps d’exécution normal des opérations confiées à un poste.
Le tout est de pouvoir s'auto-analyser, de comprendre ce qui doit être changé et pourquoi.
10 règles pour combattre la proscratination
- Evaluez vos priorités
- Evitez les tentations ou voleurs de temps, comme vérifier vos emails 10 fois par jours.
Cela vous pousse à procrastiner des tâches plus importantes et urgentes.
- Fixez-vous des objectifs avec des délais pour changer radicalement votre approche
de la tâche que vous procrastiniez.
- Soyez organisé. La désorganisation amène le chaos et le chaos vous fera sentir
dépassé par la situation et par conséquent vous aurez envie de procrastiner.
- Divisez la tâche en plusieurs tâches plus petites et plus facilement gérables.
Plusieurs petites tâches sont plus faciles à attaquer qu’une immense que l’on ne sait
pas par où commencer.
- Soyez discipliné. La discipline c’est ce qui manque bien souvent aux personnes qui
sont touchées par la procrastination.
- Soyez positif et encouragez-vous avec des paroles réconfortantes.
- Demandez à quelqu’un de vous aider à contrer la procrastination en comptabilisant
les tâches que vous procrastiniez et que finalement vous avez terminées avec succès.
- Commencez par le plus simple pour vous mettre en confiance et ainsi vous motiver à
poursuivre. Mais attention cette méthode ne fonctionne pas pour tous. Certains
préfèrent commencer et terminer rapidement les tâches les plus ardues pour pouvoir
tranquillement profiter des plus faciles.
- Ne remettez pas au lendemain.
2) La définition des objectifs.
Prévoir une organisation, préparer les bases d'une réorganisation, préparer une réunion, une visite, un
discours, une conférence, préparer son travail, ses loisirs, ses déplacements ou ses vacances, consiste
toujours à déterminer en premier lieu:
Un objectif concret à atteindre
Gérer son temps suppose que chacun mette ses capacités au service d'un objectif et non de tâches ou
d'activités.
C'est le premier impératif, “qui nous paraît couler de source”, qui doit être exprimé clairement et
concrètement, pour soi et pour les autres. Pensons-nous pouvoir atteindre un but? Et pouvons-nous
alors en fixer les étapes ? Le dictionnaire nous dit que : « l'objectif est un but précis à atteindre ».
Spécifique : décrit précisément la situation à atteindre et les résultats à atteindre. L'objectif est
précis et sans équivoque.
Ambitieux : implique un effort, un engagement. Un objectif qui n'incite pas au challenge n'est
pas un objectif digne d'un jeune cadre dynamique !
Temporel : défini dans le Temps avec une durée, une date butoire, des étapes...etc.
ceux qui n’ont pas d’objectif travaillent pour ceux qui en ont.
3) La planification.
Cela implique de faire ce qui doit être fait tout de suite et complètement. Se méfier des papiers qui
traînent et du temps perdu à chercher ce qu'on ne trouve pas.
Pour réduire au maximum ces temps de recherche, il importe d'organiser au mieux les lieux et les
objets, mais aussi de concevoir un système de rangement simple et facile à garder en mémoire.
TABLEAU Mois J F M A
DE Dates
GANTT Semaines 1 2 3 4
TÂCHES:
1/ LES AGENDAS
1. l’éphéméride est un agenda papier comportant un feuillet par jour, c’est un outil de secrétariat
2. le semainier comporte un feuillet hebdomadaire avec une zone par jour. L’agenda d’un
responsable est souvent un semainier qui doit être coordonné avec celui de l’assistant(e)
3. le calendrier annuel : affiché dans un bureau, il permet d’inscrire les éléments marquants
(période de lancement d’un produit, dates des actions de promotion…°
4. l’agenda électronique : il est surtout utile lorsque la coordination des activités est essentielle
et qu’il est consulté par plusieurs personnes. Il permet, par exemple, d’organiser des réunions
en recherchant les plages libres communes.
2/ LES PLANNINGS
Il peut être mis à jour aussi souvent que nécessaire, en fonction d’évènements modifiant les prévisions.
les plannings dynamiques qui font intervenir une échelle de temps en abscisse
les plannings statiques représentant une situation à un moment donné
* actions répétitives
* location de voitures
(journée)
Planning à gouttières Constitué de gouttières dans lesquelles on insère Pour des activités ayant
(ou bandelettes) une bandelette de la longueur de l’événement à des durées variables
représenter ex. planning des congés
du personnel
Planning magnétique Divers accessoires se fixent sur le planning : Quand les mises à jour
bandes, baguettes, symboles de formes et de sont fréquentes
couleurs variées Ex. réservation de
chambres d’hôtel
En abscisse (horizontalement) : s’il s’agit d’un planning dynamique, ce sera toujours l’échelle
de temps
En ordonnée (verticalement) : on indiquera les éléments que l’on veut surveiller (personnes,
postes de travail, tâches à réaliser…). Ce sont des éléments fixes.
3. Ne pas oublier le titre du planning et une note explicative (fonctionnement, procédure de mise
à jour)
REMARQUE :
De plus en plus, les outils « classiques » de gestion du temps sont abandonnés au profit des outils
informatiques (porte folio, agenda électronique, plannings réalisés sous forme de fichiers
informatiques, logiciels de gestion de projets…)
todo list,
de l'anglais to do, faire, signifie liste des choses à faire. La todo list est un procédé simple
et efficace qui permet de se concentrer sur une tâche d'un projet sans pour autant perdre
de vue les autres tâches à accomplir.
une todo list se distingue d'un agenda en ceci que ses éléments ne sont pas liés à un jour
ou une heure spécifique.
5) La méthode NERAC.
Noter
Dans la colonne "Activités", sans s’occuper de l’ordre chronologique ni être limité par leur durée, on
note toutes les activités, toutes les tâches à exécuter durant cette semaine.
Estimer
A chacune des tâches de votre liste, on attribue une durée approximative notée dans la colonne «
Durée prévue ».
Réserver
L’estimation des durées ne peut être faite avec certitude : il faut "prévoir large" de façon à réserver du
temps pour les imprévus. On considère généralement que 60 % du temps seulement peut être planifié.
Arbitrer
Il faut établir des priorités en se posant pour chaque tâche la question : "Est-ce urgent ou important ?
Ou simplement urgent ? Est-ce important mais non urgent ?"
Pour chaque tâche de la liste, on complète d’abord les colonnes "Important"et/ou "Urgent" (de + + à - -)
puis on arbitre en complétant les colonnes "Décision" et "Quand ?" ("A faire cette semaine ?», prévoir le
Contrôler
Durant la semaine, on raye au fur et à mesure les activités réalisées et on compare la durée réelle et la
date de réalisation (à noter dans la colonne "Contrôle") avec la durée et la date prévue.
Puis en fin de semaine on fait le point (tâches prévues qui n’ont pu être réalisées, tâches accomplies
qui n’avaient pas été prévues) et on analyse : comment remédier aux écarts entre prévisions et
objectifs?
Noter
Estimer La durée de chacune
40 % du temps total pour des activités imprévues
Noter la liste des tâches qui s’ajouteront à celles prévues
Réserver
Arbitrer En décidant du degré d’importance des tâches en fonction de leurs
conséquences et de leur urgence
Quelles sont les tâches réalisées ?
Dans quelle mesure les objectifs ont-il été atteints ?
Contrôler
Comment remédier aux écarts entre prévisions et
objectifs ?
O Où Lieu, service...
Modèle
Les idées obtenues peuvent être subjectives si l’outil est utilisé par
Inconvénient une personne seule
La méthode GDT (Getting Things Done d'après le titre américain du livre) ou l'art de l'efficacité sans
le stress est une méthode, ou plutôt une discipline, qui permet d'accroître vos capacités
d'organisation, votre efficacité et votre créativité sans multiplier vos efforts.
Déjà appliquée dans les plus grandes entreprises internationales, elle peut transformer radicalement
votre manière de vivre et de travailler.
Son principe : notre efficacité est directement proportionnelle à notre capacité à nous détendre.
Si notre esprit est clair et nos idées organisées, nous pouvons améliorer nos performances sans subir
de stress.
Cette méthode vous apprend à :
L'auteur : David Allen est l'un des théoriciens de la productivité les plus influents du monde.
Conseiller en gestion et coach pour cadres supérieurs depuis plus de vingt ans, il donne des
conférences et anime des ateliers sur sa méthode. Son livre a été publié dans douze pays.
Collecter. Ecrivez tout ce que vous avez besoin de faire et mettez-le dans une “boîte de réception”.
Cette boîte peut être électronique ou physique, avec une petite note pour chaque tache que vous devez
accomplir ou toute information que vous devez étudier; votre “boîte de réception” physique accueillera
autant de petits papiers.
La moindre idée derrière votre tête, tout email appelant à une action, toute lettre demandant une
réponse, collectez-les tous et placez-les dans votre boîte d’arrivée. Vous pouvez avoir plusieurs de ces
boîtes de collecte si vous le souhaitez, assurez-vous juste que tout plan, tache ou idée soit écrite et
placée dans cette boîte.
Traiter. Quand vous êtes prêt à faire les choses, traitez votre boîte de réception. Décidez des actions
qui peuvent être faites tout de suite (en moins de 2 minutes) et faites-les tout de suite. Pour toutes les
autres, vous pouvez soit les mettre sur une pile de taches spécifiques qui doivent être faites, soit
déléguer cette action à quelqu’un d’autre, soit les mettre de côté (pour l’étape suivante “Organiser”). Ce
passage en revue est la première chose à faire quand vous avez le temps d’avancer dans votre travail.
Organiser. Passez maintenant à ce que vous aviez mis de côté en étape 1. Si ce n’est pas quelque
chose qui demande une action de votre part, jetez-le, ou placez-le dans un “dossier à idées”, ou
classez-le “sans suite”, comme pièce statique de référence. En dehors de ces cas, il peut s’agir d’une
action dans le futur (à noter dans votre planning) ou quelque chose de plus compliqué (un mini-projet).
Pour chaque projet, prenez le temps de déterminer la prochaine action spécifique qui doit suivre et
ajoutez cette action à votre pile de taches explicites à faire, puis rangez le projet dans un endroit où
vous pourrez régulièrement le passer en revue. Justement, à ce propos…
Réviser. Il s’agit de passer en revue vos projets et autre “dossier à idées” pour déterminer vos
prochaines actions précises. Ces actions seront ensuite reversées dans votre pile de taches
spécifiques. Vous pouvez répéter cette révision une fois par semaine ou plus si nécessaire. Pour ma
part, je mets une action “Revue de projets” dans ma boîte de réception une fois par semaine pour
penser à le faire comme n’importe quelle autre action.
Faire. Contre toute attente, les précédentes étapes ne sont pas les plus longues, loin de là. Je peux
écrémer une “boite de réception” bien chargée en cinq minutes, et ainsi me constituer ma pile de taches
spécifiques à réaliser. Il me suffit ensuite de les prendre une à la fois, certain que tout ce que j’ai à
faire se trouve dans cette pile. Pour les urgences imminentes, je peux commencer par une certaine
tache, mais c’est inutile la plupart du temps; il me suffit de me concentrer sur mon travail. Et laissez-moi
vous dire que ça marche du tonnerre.
En ce qui me concerne, à part mon calendrier, j’ai choisi 5 “piles” où je place tous mes trucs que je
traite:
“Pile Actions” où vont toutes les taches simples que je peux faire;
“Pile Lectures” qui contient les lectures que je ne dois pas rater. A le voir, ça ressemble à un tas
de magazines et d’articles de sites web imprimés sur papier;
“Pile Stockage” regroupe toutes les pièces que j’ai besoin de garder;
La “Pile Projets” est une simple série de dossiers qui contiennent mes plus grands projets en
cours. Je garde dans chaque dossier tous les papiers pour un même projet. Une fois par
semaine, je les passe en revue pour voir si un projet demande une action.
“Pile Idées” liste mes idées et mes sujets de réflexion. Ce sont généralement des idées
pour mes prochains articles ou des réflexions sur le moyen et long terme. Ces cinq
“piles” gèrent quasiment tout ce que j’ai besoin de faire dans ma vie
7. la méthode Ike
la méthode du général EISENHOWER pour hiérarchiser les tâches à effectuer.
URGENT NON URGENT
I
M
P URGENT ET NON URGENT MAIS
O IMPORTANT (1) IMPORTANT (2)
R
T
A
N
T
N
O URGENT MAIS NON URGENT ET
N PAS IMPORTANT (3) NON IMPORTANT (4)
I
M
P
O
R
T
A
N
T
Ce système permet de classer les tâches selon le degré d’urgence et d’importance pour se
concentrer uniquement sur les tâches les plus urgentes et les plus importantes à traiter
en premier (ex: rendre un plan marketing avant ce soir), puis de faire un tri entre les autres
actions et ne traiter immédiatement que celles qui sont essentielles (ex: important mais pas
urgent d’envoyer le courrier à la poste avant le passage du facteur).
Une fois ce premier classement effectué, il faut savoir que la plus importante réserve de temps
est les actions “importantes mais pas urgentes”. Il faut les repousser autant que possible ou
obtenir des délais supplémentaires pour la remise des éléments (tout le monde se laisse
toujours quelques jours de marge de sécurité qui mis bout à bout donnent des semaines de
jours non exploités !).
Ce système de gestion en bloc permet de se laisser des plages complètes de temps pour
répondre aux emails, ce qui permet de traiter plus rapidement le travail.
Attention, il ne faut pas se faire une liste de tâches sans fin avec toutes les actions à
réaliser dans la journée… Il faut se fixer pour sa journée 4 ou 5 activité à réaliser et
réellement faisable. Il suffit ensuite de les noter sur un post-it et de barrer au fur et à mesure le
travail effectué.
Mark nous conseille également de bien repérer les périodes de la journée où vous êtes le plus
créatif et réserver ces périodes aux travaux créatifs ou qui méritent un important travail de
réflexion (cela peut être le matin à 8h…).
Pour améliorer votre créativité repérez ce qui vous aide dans votre créativité: calme, un
café, une cigarette… et mettez vous en condition. Si nécessaire créez vous-même un petit
rituel qui rappellera à votre cerveau qu’il va être temps de donner le meilleur de ses petites
cellules grises.
Bien entendu il faut éviter d’être dérangé durant ces moments (pas de MSN, pas d’Outlook,
pas de téléphone…). Le manque de concentration est l’ennemi principal de la créativité…
Pour gagner en efficacité il est essentiel également de noter dans 1 seul fichier et dans 1
seul endroit, et systématiquement, toutes les tâches à effectuer (ex: les tâches d’Oulook,
un fichier Excel…). Cette liste doit être la référence de tout ce que vous avez à faire. Vous
devez noter systématiquement ce que vous devez faire. La seule exception est votre to do list
de la journée qui est un extrait des tâches à faire dans la journée.
Le temps…
Il passe trop vite ou dure une éternité
Vole vos instants les plus précieux
Il s’écoule régulièrement
le sablier, le cadran, la montre ou la pendule.
Le temps, il vous mange? vous dévore?
Croquez la vie avec lui
Qu’il devienne votre ami.
Conclusion :
La valeur du temps est admise par toutes les théories que nous venons de passer en revue.
Le travail a du sens: le pouvoir d’agir et d’accomplir quelque chose qui a de la valeur pour soi,
pour autrui, mais pour le réaliser il faut maîtriser son temps.
Nous avons appris qu’une mauvaise organisation du travail et l’absence de communication génèrent de
la perte de temps.
Il y a des règles simples pour optimiser son temps au travail; savoir les appliquer, être motivé
pour le faire seront source de satisfaction, de développement des compétences et d’évolution
professionnelle.
En guise de conclusion sur la partie gestion du temps, je voudrais vous rapporter cette histoire,
que certains doivent connaître, et qui résumera l’essentiel de ce qui a été développé.
Planifier son temps...
Un jour, un vieux professeur de l'Ecole Nationale d'Administration (ENAP) fut engagé pour donner une
formation sur la planification efficace de son temps, à un groupe constitué d'une quinzaine de dirigeants
de grosses compagnies nord-américaines.
Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation et le vieux professeur n'avait
donc qu'une heure pour "passer son message".
Debout devant ce groupe d'élite, le vieux prof les regarda, un par un, lentement, puis il leur dit : "Nous
allons réaliser une expérience".
Il sortit de dessous le bureau un immense pot en verre qu'il posa délicatement en face de lui. Puis, il
sortit encore une douzaine de cailloux gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un
par un, dans le grand pot.
Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva
lentement les yeux vers les élèves et leur demanda :
Alors, il se pencha à nouveau et sortit de dessous le bureau un récipient rempli de petits graviers. Avec
minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier
s'infiltrèrent entre les cailloux… jusqu'au fond du pot.
Le vieux prof leva a nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda :
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un petit récipient rempli de sable fin. Il versa
le sable dans le pot.
Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.
Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?"
Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent : "NON"
Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre
cette expérience ?"
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : "cela démontre que
même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y
ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire."
"Non" répondit le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience
est la suivante :
Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous
ensuite. " Il y eu un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.
Le vieux prof leur dit alors : "quels sont les gros cailloux dans votre vie ?
Est-ce votre santé ? votre famille ? vos amis ? réaliser vos rêves ?, faire ce que vous aimez ?,
apprendre ?, défendre une cause ?, vous relaxer ?, prendre du temps pour vous ?, ou… tout autre
chose ?
Ce qu'il faut retenir c'est l'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on
risque de ne pas réussir… sa vie.
Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable) on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura
plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors n'oubliez
pas de vous poser à vous mêmes la question :
"Quels sont les gros cailloux dans ma vie ?"… ensuite, mettez les en premier dans votre pot (vie).
Stress est un terme d'origine anglaise provenant du latin "stringere" (étreindre, serrer,
resserrer). En anglais, il signifie tension, contrainte.
Un STRESSEUR (facteur de stress, agent stressant, agent ou facteur d’agression) est toute
situation ou tout événement qui est source de tension ou d’énergie. L’événement peut être
physique, social ou psychologique (le stress peut aussi être causé par l’anticipation et
l’imagination).
2. La RÉACTION MENTALE (dialogue intérieur) est la façon dont nous percevons une situation.
S’agit-il d’une menace ou d’une opportunité? Les pensées que nous avons à l’égard d’une
situation ont une grande incidence sur notre réaction au stress. Si vous croyez que la situation
exige plus que ce que votre capacité d’adaptation peut accepter, le stress apparaîtra. En d’autres
mots, le stress surgit lorsque nous nous sentons hors de contrôle.
3. La RÉACTION AU STRESS (réaction de lutte ou de fuite) modifie l’organisme, les fonctions
mentales, les émotions et les comportements, selon les pensées que nous avons à propos de la
situation.
Il n'est pas question de supprimer le stress car on meurt autant d'ennui que d'hyperactivité. Une des
solutions consiste à choisir son niveau optimal de stress. Pour effectuer ce choix, il faut s'interroger à
partir des questions suivantes:
Qu'est-ce qui est bon pour moi ?
Quelles sont mes valeurs réelles ?
Quelles sont les tâches dont je pense qu'elles valent la peine d'être entreprises ?
Qu'est-ce que les autres veulent de moi ?
Est-ce que je les laisse empiéter sur ma santé ?
Quel est le projet de l'entreprise où je travaille ?
Est-ce que j'y adhère ?
Qu'est-ce qui me paraît le plus important à faire dans ma vie personnelle, ma vie professionnelle ?
Quelles décisions dois-je prendre une bonne fois pour toutes ?
Analyser les faits pour voir si votre travail, en plus d'absorber temps et énergie, ne serait pas un
important facteur de stress.
A pression égale, la personne qui dispose d'un planning de travail et de tableaux de bord sur son
activité, a plus d'atouts que celui qui vit en permanence dans l'incertitude.
Des entretiens et des réunions régulières entre les membres d'une équipe peuvent aider à réduire les
effets de stress.
C'est dans ces moments-là quel (s) responsable(s) peut (peuvent) apporter à ses (leurs)collaborateurs
des informations réductrices d'incertitudes et des appréciations constructives qui leur permettent de
réagir et de se sentir considérés.
a) définition.
QU’EST-CE que le stress ? Selon une spécialiste, on peut le définir comme “ une tension physique ou
psychique provoquée par un facteur d’ordre physiologique ou émotionnel, quel qu’il soit ”. Cela veut-il
dire que le stress est toujours nuisible ? Non. Comme le fait remarquer le docteur Melissa Stöppler, “ un
peu de stress et de tension s’avère parfois bénéfique. Un stress léger, ressenti en exécutant un projet
ou en s’acquittant d’une mission, oblige souvent à fournir un bon travail et à se dépenser avec
énergie ”.
Quand donc le stress devient-il un problème ? “ C’est uniquement quand le stress est écrasant, ou mal
canalisé, qu’apparaissent ses effets nuisibles ”, déclare le docteur Stöppler.
Le stress est une pression extérieure, mais il s’agit avant tout d’un mécanisme de survie !
Les émotions fortes permettent de faire face à un danger. L’alerte commence dès que les informations
sensorielles sont décodées. L’organisme va s’organiser pour permettre la défense.
Les informations peuvent être envoyées vers le cerveau émotionnel, d’où le fait que la colère entraîne
des dits que l’on regrette par la suite.
Ainsi le cerveau émotionnel a besoin d’aide !!!
Et si l’alerte est répétitive, alors la fatigue du système entraîne la fatigue physique (manque de sommeil)
puis la fatigue psychique (insomnie).
Le stress intervient souvent comme signal d’alarme indiquant que l’un de nos comportements n’est plus
assez efficace. Si l’on chasse le stress par les moyens classiques (massages, musique douce, activité
physique), le sentiment de stress se retire un moment.
Mais si l’on ne se préoccupe pas plus que ça du comportement à changer, le stress réapparaît: il revient
à effectuer sa fonction de signal d’alarme…
Généralement quand un comportement est à revoir, on a déjà utilisé pour l’améliorer, tout ce qu’on
savait faire consciemment. Il faut une confiance en soi pour affronter les situations auxquelles on est
confronté en milieu professionnel : s'adresser à un public sans avoir le trac, négocier avec un partenaire
difficile, ou gérer harmonieusement une réunion au cours de laquelle diverses tendances s'opposent.
Et une autre….
Le stress, c’est la réaction de notre corps face à une nouvelle situation. Que cette situation soit la
bienvenue ou non, nos corps réagissent de la même façon! Notre cœur bat plus rapidement, notre
corps se met à sécréter de l’adrénaline, la respiration s’accélère et la transpiration est tout à coup
accrue. Toutes ces réactions peuvent être bénéfiques, à condition que ces situations soient suivies de
périodes de relaxation.
Ce genre de réponse biologique peut vous donner un avantage compétitif si vous êtes un sportif, vous
garder bien alerte et concentré si vous devez passer un examen ou même vous sauver la vie dans une
situation d’urgence.
Cependant, lorsque votre corps fonctionne constamment en accéléré et qu’il vous est impossible de
vous détendre, ces mêmes réponses biologiques peuvent provoquer de l’hypertension, des ulcères, des
attaques d’anxiété et une multitude de désordres physiques, c’est le cycle néfaste du stress continu.
Lecture in Wikipedia
Pour autant que l'on se souvienne, le mot stress vient du latin stringere qui signifie « rendre
raide », « serrer », « presser ». Cette racine latine est reprise par la langue anglaise et en
1303 déjà, Robert Mannyng dans son livre Handlyng Synne parle du stress.
Au XVIIe siècle, la notion de stress veut dire « état de détresse » et renvoie à l'idée
d'oppression, de dureté de vie, de privation, de fatigue, d'adversité, de peine ou encore
d'affliction.
Dès le XVIIIe siècle, le stress prend une connotation contemporaine en renvoyant à une
force, pression, contrainte, influence, un grand effort de la matière, des organes et même du
psychisme.
Le médecin physiologiste français Claude Bernard fut un des premiers à donner une
interprétation des effets du stress sur notre comportement, en 1868. Selon lui, les réactions
dues au stress visent à maintenir l’équilibre de notre organisme. Puis, Walter Cannon, un
neurophysiologiste américain, appela cette recherche « homéostasie » (qui veut dire :
« tendance des corps vivants à stabiliser leur organisme ») .
Le mot « stress » est apparu autour de 1940. Au départ, c’était un mot anglais (qui a changé
de signification par la suite) employé en mécanique ou en physique, qui voulait dire
« force, poids, tension, charge ou effort ». Ce n’est qu’en 1963 que Hans Selye utilise ce
mot en médecine, et qu'il le définit comme étant « des tensions faibles ou fortes, éprouvées
depuis toujours, et déclenchées par des événements futurs désagréables ou agréables » . Il y
voit des « forces potentiellement destructrices » et parle « d'état de stress » pour décrire les
« changements physiques provoqués par une situation stressante ». C’est la notion moderne
du stress que nous employons couramment aujourd’hui.
La science va prendre petit-à-petit ses droits sur la notion et l'on constate que le stress est
tout d'abord utilisé en physique métallurgique avec la loi de Hooke qui stipule qu'une force
extérieure (load) agissant sur un corps, provoque une tension de ce corps (stress) qui peut
se transformer en déformation (strain) (Jürgen Nitsch, 1981, p.43-38. In Maurer Milka,
1983).
La contrainte excessive exercée sur un matériau qui devient de ce fait fatigué, déformé,
cassé, rend toute tentative de retourner à l’état d’origine vaine, puisque le matériau est
beaucoup plus vulnérable qu’il ne l’était auparavant, comme un trombone qu’on aurait
déplié et qu’il s’agirait de remettre en place. On voit donc qu'avec cette utilisation du mot
stress, il y a déjà un lien créé avec une certaine forme d'adaptation où l'excès de stress
rendrait le matériau plus vulnérable.
À partir de cette utilisation de la notion en métallurgie, une analogie se crée pour le vivant.
Il survient alors l'idée que les situations excessivement agressives (load) provoquent un
stress important pouvant entraîner des maladies physiques ou mentales (strain). C'est dans
cette optique que William Osler (1849–1919), cardiologue, montre qu'un travail pénible et
de lourdes responsabilités conduisent aux tourments et à l'anxiété dont la persistance
peuvent entraîner des problèmes médicaux.
Dès le XXe siècle, l'usage de la notion de stress aux organismes vivants va se généraliser,
ceci sur la base de notions telles que l’homéostasie, concept créé à partir de la théorie
cellulaire, et l’adaptation Darwinienne. Ce lien stress-homéostasie-adaptation va faire son
chemin jusqu'à nos jours et produira une littérature abondante et féconde.
Le liage de ces trois notions constitue l'approche dite biologique du stress et va permettre
d'expliquer à sa façon la fonction du stress qui est l'adaptation à l'environnement, ceci dans
certaines limites, et donc qui sert au maintien de la vie.
Maints auteurs ont pu montrer que s’adapter ou être adapté à un problème peut se faire de
plusieurs manières. Et pour la théorie biologique du stress, ce dernier fait partie de l'effort
adaptatif en préparant les organismes vivants à des réponses musculaires rapides et intenses
augmentant par là même la capacité de fuir ou de lutter et donc de survivre.
...
c) Les trois phases.
Selon le « syndrome général d’adaptation » (S.G.A.) de H. Selye (1975), on rencontre trois phases
dans la réaction aux stresseurs : la phase d’alarme, la phase de résistance et la phase
d’épuisement.
Depuis les travaux de W. C. Cannon et H. Selye, les pionniers des recherches sur le stress, nous
connaissons l'existence innée chez l’homme d'une réponse psychophysiologique à tout stress, que l'on
appelle la réponse de "combat ou de fuite ".
Les réactions biologiques
La stimulation du système nerveux, principalement le système nerveux sympathique, aboutit à la
sécrétion d’hormones, les cathécolamines, et notamment l'adrénaline.
La sécrétion d’hormones et de messagers chimiques permet la mise en place immédiate des forces
vives de notre corps.
L’adrénaline libérée dans le sang présente un pic sécrétoire deux minutes après le stimulus, son délai
d’action est donc immédiat. Son rôle est de préparer le corps à une action imminente : la mobilisation
d’énergie permettra de faire face à un danger, réel ou imaginaire et d’augmenter la capacité physique
du corps en lui conférant plus de force et de dynamisme.
Outre les sécrétions hormonales, la réaction émotionnelle déclenchée par le stress s’accompagne entre
autres de l'accélération :
de la circulation sanguine (augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle),
de l'oxygénation (augmentation du rythme respiratoire),
du métabolisme.
A la fin de la phase d’alarme, lorsque la situation stressante se termine, le corps peut retrouver son
calme.
Si l’on dispose d’assez de temps pour se relaxer avant de relever un nouveau défi, ce type de stress
peut s’avérer positif, stimulant et sans effets néfastes à long terme.
Par contre, si les situations stressantes se succèdent à un rythme soutenu la réponse au stress
va rester enclenchée et le corps va continuer à fonctionner en "surrégime".
Si l'agression persiste, toujours selon notre terrain et notre personnalité, la réaction d’adaptation
provoque la mise en place de la résistance face à "l’ennemi" qui consiste à préserver l’organisme d’un
épuisement rapide des réserves défensives.
La phase d'épuisement
Si le rythme des sollicitations ne s'espace pas, le corps ne peut pas reconstituer ses réserves.
Après une exposition prolongée au stresseur, les mécanismes d’adaptation et de résistance de
l'organisme cèdent : c'est la phase d’épuisement.
L’organisme "craque " car il a épuisé ses" munitions" psychologiques et biologiques pour se défendre.
A ce stade, l’individu commence à se sentir vraiment mal, le stress est perceptible physiquement,
émotionnellement et intellectuellement et il devient nécessaire de consulter un thérapeute.
C'est la phase où les maladies s’installent, brutalement ou progressivement pour obliger
l’organisme à s’arrêter.
Les stimuli quotidiens en provenance de notre environnement constituent des agressions normales de
différentes natures (appelés stresseurs) pour lesquelles notre corps possède des mécanismes
d'adaptation (ou homéostasiques) qui mobilise nos ressources pour la survie et le maintien des
différentes constantes physiologiques.
Dans les conditions normales, ces mécanismes permettent de faire face sans difficulté aux stresseurs
auxquels nous sommes exposés.
Le stress positif
C'est le stress qui constitue une stimulation indispensable au maintien de l'équilibre vital (plans
physique, émotionnel et mental) de l'individu. Il nous stimule, nous motive et nous permet d’avoir une
performance optimale au quotidien.
C'est le stress normal qui devient chronique. Le seuil de tolérance étant dépassé, le stress devient
handicapant et destructeur pour l’individu.
La réponse de notre organisme « de combat ou de fuite » ne fait pas la distinction entre le danger
physique et les stresseurs que nous impose notre civilisation moderne.
A part quelques cas particuliers (comme le sport, la guerre ou un contexte de danger physique), la
réponse d’adaptation devient injustifiée pour les situations qui ne nécessitent pas une mobilisation
physique et musculaire intense.
Puisque l’homme moderne a tendance à réagir à des situations professionnelles, relationnelles ou fami-
liales comme si elles constituaient une menace réelle, le corps a peu de chances de récupérer
complètement et de retrouver son équilibre.
Il va en effet essayer de s’adapter à un niveau de stimulation plus important afin de pouvoir fonctionner
à un degré de tension élevé.
A ce stade, toute nouvelle situation stressante va provoquer une réaction encore plus intense.
Les individus tendus ont ainsi tendance à réagir de manière exacerbée face au moindre
stresseur.
Il est toujours valorisant de s'adapter à une situation nouvelle ou de relever un défit. On peut parler d'un
"bon stress". Cependant, cette situation demeure fragile dans la mesure où elle peut rapidement nous
échapper et devenir incontrôlable. Par exemple, réussir à atteindre des objectifs élevés implique qu'ils
doivent être maintenus par la suite. Au contraire, un "mauvais stress", par exemple un événement
inattendu, une remarque désobligeante, ou une situation blessante contribuent à notre remise en
question, et peuvent faire progresser.
En clair, il y a toujours du bon et du mauvais, quel que soit le stress. Ce qui varie c'est l'interprétation
que l'on en fait
Le vrai "mauvais stress" : quand la santé s'épuise…
Habituellement, les réactions de l'organisme face au stress, lui permettent de faire face aux situations
les plus difficiles. Une fois la menace écartée, le conflit résolu, ou l'épreuve surmontée, s'ensuit une
phase de relâchement et de récupération.
Mais il arrive également que le stress se prolonge… soit parce qu'aucune solution n'est trouvée, soit
parce qu'il nécessite un effort prolongé. Par exemple, le fait d'enchaîner des entretiens sur plusieurs
mois, sans obtenir de réponse positive d'embauche en retour, maintient un état de stress permanent.
L'organisme ne trouvant pas d'issue, ne peut jamais relâcher ses efforts et récupérer.
A la longue, si cette mobilisation des forces physiques et morales ne permet pas de dépasser ce
moment difficile, l'organisme qui continue de lutter, s'enfonce dans un état d'épuisement avancé, tant
physique, que psychique. Des affections peuvent même apparaître : troubles du transit, eczéma, chute
des cheveux, troubles des règles…mais aussi des malaises, des palpitations, des insomnies etc.
L’approche biologique
Suite aux travaux de Cannon sur l’homéostasie, Selye a développé la théorie du syndrome
général d’adaptation.
Pour Selye, tout agent susceptible de compromettre l’homéostasie, quelle que soit sa nature
(physique, chimique ou psychique), déclencherait une réponse non spécifique de l’organisme
visant à rétablir l’homéostasie
La réponse de l’organisme se déroule en 3 phases : réaction d’alarme, phase de résistance,
phase d’épuisement
Deux systèmes biologiques principaux sont sollicités dans l’adaptation : le système
sympathique et médullosurrénalien et le système hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien
Le modèle de Karasek
Le modèle demande-autonomie repose sur l’hypothèse qu’une situation de travail qui se
caractérise par une combinaison de demande psychologique élevée et d’une autonomie
décisionnelle faible augmente le risque de développer un problème de santé physique ou
mentale.
Les demandes psychologiques font référence à la quantité de travail à accomplir, aux
exigences mentales et aux contraintes de temps liées à ce travail.
L’autonomie décisionnelle renvoie à la possibilité pour le salarié d’exercer un certain contrôle
sur le travail à réaliser mais aussi d’être créatif et de développer ses compétences.
A la fin des années 80, le concept de soutien social au travail a été ajouté au modèle de
Karasek. De façon générale, le soutien social regroupe l’ensemble des interactions sociales
utilitaires qui sont disponibles au travail tant de la part des collègues que des supérieurs
hiérarchiques.
Le modèle "P-E fit" (Person-Environment Fit) signifie littéralement le modèle de l’ajustement (ou
adéquation) entre la personne et son environnement. Il est également d’origine nord-américaine, et date
de la fin des années 70, début des années 80. Il est surtout utilisé dans le domaine de la recherche en
psychologie sur le stress au travail. Dans ce modèle, l’état de stress est expliqué comme le résultat
d’une absence d’adéquation entre environnements de travail (variant dans leurs exigences et leurs
récompenses) et les personnes (variant dans leurs attentes et leurs aptitudes).
Les efforts extrinsèques correspondent aux exigences psychologiques développées dans le modèle
de Karasek (contraintes de temps, interruptions, responsabilités, heures supplémentaires, charge
physique, augmentation de la demande).
Les récompenses peuvent être de trois sortes : les gains monétaires (salaires, primes, etc.), l’estime
reçue de la part des collègues et des supérieurs et le degré de contrôle sur son statut professionnel
(perspectives de promotion, sécurité de l’emploi, …).
A noter
SOUS le titre “ Problème sanitaire n° 1 en Amérique ”, un article publié par l’Institut américain du
stress affirme que la plus grande menace qui pèse sur la santé aujourd’hui n’est ni le cancer ni le
sida. “ On estime, dit-il, que 75 à 90 % des consultations auprès des médecins généralistes
portent sur des problèmes liés au stress. ”
Il n’est pas exagéré de dire qu’à l’heure actuelle les gens sont assaillis par le stress. D’après la
National Consumers League, une association américaine de consommateurs, “ le principal facteur
de stress chez les adultes qui se plaignent de problèmes dans leur vie est le travail (39 %), suivi
par la famille (30 %). Viennent ensuite la santé (10 %), les soucis financiers (9 %) et la crainte d’un
conflit international ou d’un acte terroriste (4 %) ”.
Mais les États-Unis sont loin de détenir le monopole du stress. “ En 2001/2002, en Grande-
Bretagne, plus d’un demi million de personnes pensaient subir un tel niveau de stress au travail
qu’elles en étaient malades ”, révélait une enquête. Dans ce pays, “ le stress, la dépression et
l’anxiété liés au travail ” occasionneraient la perte de “ quelque 13,5 millions de journées de
travail par an ”.
La situation n’est guère plus reluisante ailleurs en Europe. D’après l’Agence européenne pour la
sécurité et la santé au travail, “ il s’avère que le stress au travail affecte des millions de
travailleurs européens dans divers secteurs d’activité ”. Une étude a montré qu’il y a “ chaque
année environ 41 millions de travailleurs européens qui sont touchés par le stress au travail ”.
Qu’en est-il de l’Asie ? Voici les conclusions du rapport d’un congrès qui s’est tenu à Tokyo : “ Le
stress au travail est une préoccupation commune à de nombreux pays dans le monde, que ces
pays soient industrialisés ou en voie de développement. ” Le rapport faisait observer que
“ plusieurs nations de l’Est asiatique, notamment la Chine, la Corée et Taiwan, ont connu une
industrialisation rapide accompagnée d’un essor économique. Aujourd’hui, ces nations sont
extrêmement inquiètes au sujet du stress au travail et des dangers qu’il fait peser sur la santé des
travailleurs ”.
Cela dit, vous n’avez pas besoin d’un compte rendu d’experts pour constater que les gens sont
stressés. Il est d’ailleurs fort possible que vous le soyez vous-même ! Comment le stress peut-il vous
nuire, à vous et à vos proches ? Comment les familles peuvent-elles apprendre à s’en protéger ?
« Le stress est une réaction primitive mais tout le monde n'en use pas de la même manière. Entre petits
et gros stressés, pourquoi réagissons-nous différemment face à un même stress?
Claire et Patrick ont le même travail à produire chaque semaine mais pourtant ces deux collègues ne
travaillent pas de la même manière. D'un côté, nous avons Patrick qui apprécie de pouvoir disposer de
ce temps pour s'organiser et travailler dans le calme. Il est en effet plus motivé et efficace lorsque son
niveau de stress est bas. De l'autre côté, nous avons Claire qui au contraire de Patrick, attend toujours
les trois derniers jours pour réellement commencer à travailler. Avant cela, elle n'est pas performante,
ses idées ne viennent pas. Elle a besoin d'un niveau élevé de stress pour être efficace.
En toute logique, si pour une raison ou pour une autre, Claire et Patrick doivent rendre un travail pour le
lendemain, c'est Claire qui réagira le mieux dans la mesure où le stress la stimule. Au contraire, Patrick
risque de paniquer et de perdre ses moyens.
Pourquoi Claire et Patrick réagissent différemment au stress?
Les scientifiques ont défini deux types de catégories extrêmes en fonction de notre manière de réagir
devant un stress. »
Les personnalités de type A ont besoin d'être dans un niveau élevé de stress pour être efficaces.
C'est le cas de Claire. Les psychiatres parlent même de "dépendants à l'adrénaline". En recherchant
sans arrêt le stress, les conflits, les émotions… ils se "dopent" à l'adrénaline. Et s'ils n'ont pas leur dose
régulièrement, ils perdent toute motivation. »
Les personnalités de type B ont besoin d'être dans un niveau bas de stress pour être efficaces. C'est
le cas de Patrick. Lui n'est pas dépendant à l'adrénaline.
Bien sûr, les choses ne sont pas toujours aussi cloisonnées et chacun de nous a son propre niveau
optimal de stress. Pour certains il se rapprochera de celui de la personnalité de type A, pour d'autres il
se rapprochera de celui de la personnalité de type B.
« Des conséquences à court terme…
Lorsqu'une personne est soumise quotidiennement et intensément à des situations stressantes, elle
produit de manière quasi continue des hormones du stress (adrénaline et cortisol). Mais le système finit
par s'emballer et par ne plus être efficace. Cette hyper activation hormonale entraîne en quelques
semaines l'apparition de symptômes.
Types de symptômes
a) Symptômes physiques
Douleurs (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, etc.), troubles du sommeil, de l'appétit et de la
digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, sueurs, etc.
b) Symptômes émotionnels
Sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes ou de nerfs, angoisse, excitation, tristesse, sensation
de mal-être, etc.
c) Symptômes intellectuels
Perturbation de la concentration nécessaire à la tâche entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à
prendre des initiatives ou des décisions, etc.
d) Symptômes comportementaux
Modification des conduites alimentaires, comportements violents et agressifs, isolement social (repli sur
soi, difficultés à coopérer), etc.
L’identification d’un problème de stress au travail doit passer par une analyse de facteurs tels que :
• L’organisation et les processus de travail (aménagement du temps de travail, dépassement excessifs
et systématiques d’horaires, degré d’autonomie, mauvaise adéquation du travail à la capacité ou aux
moyens mis à disposition des travailleurs, charge de travail réelle manifestement excessive, des
objectifs disproportionnés ou mal définis, une mise sous pression systématique qui ne doit pas
constituer un mode de management, etc.),
• les conditions et l’environnement de travail (exposition à un environnement agressif, à un
comportement abusif, au bruit, à une promiscuité trop importante pouvant nuire à l’efficacité, à la
chaleur, à des substances dangereuses, etc.),
• la communication (incertitude quant à ce qui est attendu au travail, perspectives d’emploi, changement
à venir, une mauvaise communication concernant les orientations et les objectifs de l’entreprise, une
communication difficile entre les acteurs etc.),
• et les facteurs subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, impression de ne pouvoir faire face à la
situation, perception d’un manque de soutien, difficulté de conciliation entre vie personnelle et vie
professionnelle, etc.).
L’existence des facteurs énumérés peut constituer des signes révélant un problème de stress
au travail.
Dès qu’un problème de stress au travail est identifié, une action doit être entreprise pour le prévenir,
l’éliminer ou à défaut le réduire. La responsabilité de déterminer les mesures appropriées incombe à
l’employeur. Les institutions représentatives du personnel, et à défaut les travailleurs, sont associées à
la mise en œuvre de ces mesures.
L’amélioration de la prévention du stress est un facteur positif qui contribue à une meilleure santé des
travailleurs et à une plus grande efficacité de l’entreprise
Évaluation des risques liés au stress
L’évaluation des risques liés au stress repose sur les mêmes principes et processus de base
que celle des autres risques professionnels.
Il existe différentes méthodes. Mais pour la plupart des entreprises, une approche directe de
l’évaluation des risques en cinq étapes fonctionne bien:
o Identification des dangers et des personnes menacées
o Évaluation des risques et classement par ordre de priorité
o Définition des mesures préventives
o Adoption des mesures
o Contrôle et examen
Le stress au travail devient un phénomène de plus en plus répandu. Il concerne toutes les catégories
de travailleurs, tous les lieux de travail et tous les pays. Il peut avoir des conséquences néfastes pour le
bien-être physique, mental et social.
Un lieu de travail répondant aux impératifs de santé n'est pas seulement un lieu où les taux d'accident
et de maladie sont minimes, mais aussi un lieu où il existe "des relations internes équilibrées et
appropriées propices à la santé et au bien-être".
Cette liste de facteurs ne peut suffire à elle seule pour expliquer l’ensemble des situations de stress
observées. Parfois, ces facteurs se combinent entre eux, chacun pouvant, tour à tour, peser plus
lourdement.
Le stress professionnel apparaît depuis une dizaine d'années comme l'un des nouveaux risques
majeurs auquel les organisations et entreprises vont devoir ou doivent déjà faire face.
Il s'agit d'un risque professionnel à double titre : des études scientifiques ont mis en évidence des
liens entre des situations de travail stressantes et l'apparition de problèmes de santé mineurs ou de
maladies plus sérieuses, et il est probable que le stress contribue à la survenue de certains accidents
du travail.
Les employeurs sont tenus d’effectuer des évaluations des risques régulièrement sur le
lieu de travail.
Il s’agit d’un examen systématique de tous les aspects du travail, en vue d’établir:
o Les causes éventuelles d’accidents ou de blessures;
o La possibilité d’éliminer les dangers et, si cette élimination s’avère impossible;
o Les mesures de prévention ou de protection à mettre en place pour maîtriser les
risques.
L’évaluation des risques est la base d’une gestion réussie du stress lié au travail.
La méthode de Karasek est une évaluation causale des contraintes mentales au travail.. Ce
questionnaire présente trois axes de descriptions de l'activité du travailleur.
Le deuxième axe concerne le degré d'autonomie dont dispose le travailleur. On parle aussi de latitude
décisionnelle du travailleur et des retombées potentielles en termes d'épanouissement dans la
réalisation de la tâche.
Le troisième axe concerne le soutien social dont dispose le travailleur sur son lieu de travail. Ce soutien
porte autant sur les aspect techniques propre à une tâche, à la mise en œuvre d'un procédé, etc. que
sur les aspects socio affectifs attendus (apportés) par les collègues ou la hiérarchie.
Cette méthode confirme que les situations de travail où il y a, à la fois, une forte demande
psychologique (contraintes cognitives et temporelles), une très faible latitude décisionnelle et peu ou
pas de soutien social, sont des situations de travail ressenties comme pénibles.
Ce sont ces circonstances qui président à l'apparition fréquente de stress, de troubles de santé, de
TMS.
Cela écrit, même dans ces situations difficiles, certains individus sont parfaitement capables de
s'adapter et de ne pas développer de tels troubles.
Il arrive aussi que la situation de pénibilité ne soit pas perçue par des individus pour lesquels la
méthode de Karasek ne renseigne pas sur leur degré d'adaptabilité, pas plus d'ailleurs que sur les
variations individuelles de résistance au stress.
a) sur l’individu
Votre stress vous accompagne au quotidien, c’est un compagnon de route que vous essayez tant
bien que mal d’apprivoiser et de réduire. Essayez de prendre du recul par rapport à votre vie et ne
vous laissez pas déborder par vos activités journalières. Faites vous plaisir, prenez le temps de
réaliser ce qui vous tient à coeur, sortez, pratiquez régulièrement un sport que vous aimez …et
parlez de vos soucis avec vos amis, c’est un excellent moyen de réduire votre stress et de
relativiser vos difficultés.
Irritabilité
Déprime
Anxiété
Fatigue
Troubles du sommeil
Perte de concentration
Impossibilité de se relaxer
Difficultés à réfléchir de manière logique
Difficultés à prendre des décisions
Apprécier de moins en moins son travail
Être démotivé et se sentir moins impliqué
Troubles physiques (cardiaques, digestifs, tension, migraines…) .
Symptômes physiques
• Sensibilité accrue aux rhumes et à d'autres infections
• Maux de tête
• Tension musculaire
• Maux de dos et douleurs cervicales
• Fatigue excessive
• Difficulté d'endormissement
• Problèmes digestifs
• Augmentation du rythme cardiaque
• Transpiration plus importante
• Baisse de l'appétence sexuelle
• Éruptions cutanées
• Vision floue
Modifications du comportement et troubles psychologiques
• Envie de pleurer la plupart du temps
• Sentiment d'échec
• Irascibilité au travail et à la maison
• Impression de n'avoir rien fait à la fin de la journée
• Manger sans faim, perte d'appétit
• Boire et fumer pour tenir le coup durant la journée
• Incapacité à planifier, à se concentrer et à maîtriser son travail
• Baisse de la productivité
• Mauvaises relations avec les collègues ou les clients, perte de motivation et de volonté
b) sur l’entreprise
LLe stress au travail est à l'origine de problèmes de santé plus ou moins graves (troubles musculo-
squelettiques, maladies cardio-vasculaires, dépression...) et contribuerait à la survenue
d'accidents du travail.
Les répercussions du stress au travail sont donc néfastes pour la santé des travailleurs mais aussi
coûteuses pour l'entreprise (baisse de la productivité, absentéisme, remplacement du personnel...).
Le stress affecte:
Bien qu'il n'existe pas de réglementation spécifique à la prévention du stress au travail, l'employeur doit
prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de
ses travailleurs.
Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d'information et de
formation ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
Une formation destinée à renforcer la résistance au stress des salariés est un premier élément
permettant de prévenir le stress dans l'entreprise. Une telle approche est pertinente pour les
professionnels exposés à des situations de tension.
Cependant, selon la situation de l'entreprise, il peut être nécessaire d'entreprendre une plus large
action de prévention du stress portant sur un ensemble de paramètres (organisation, conditions de
travail, relations sociales, poste de travail...) afin de s'attaquer aux sources mêmes du problème.
Il est préférable de prévenir les conséquences du stress lié au travail, plutôt que de
réagir après leur apparition.
La clé de la prévention du stress lié au travail réside dans l’organisation et la gestion du
travail.
Les mesures efficaces de prévention du stress lié au travail consistent à:
o Allouer un délai suffisant aux travailleurs pour qu’ils exécutent leurs tâches,
o Fournir des descriptions de poste claires,
o Rétribuer les travailleurs pour leurs bonnes performances,
o Permettre aux travailleurs d’adresser leurs plaintes, et faire en sorte qu’elles
soient prises au sérieux,
o Donner aux travailleurs le contrôle de leur travail.
Minimiser les risques physiques,
Permettre aux travailleurs de prendre part aux décisions qui les affectent,
Ajuster les charges de travail aux capacités et ressources de chaque travailleur,
Concevoir les tâches pour qu’elles soient stimulantes,
Définir clairement les rôles et responsabilités,
Offrir des possibilités d’interaction sociale et éviter l’ambiguïté au niveau de la sécurité
de l’emploi et de l’évolution des carrières.
La démarche de prévention
Une mise en œuvre efficace passe par la définition d’un plan qui précise:
o Qui fait quoi,
o Les délais de mise en œuvre,
o Les moyens affectés à la mise en œuvre des mesures
L’évaluation doit être examinée:
o Lorsque des changements significatifs surviennent au niveau de la conception,
l’organisation et la gestion des travaux,
o Si les mesures préventives en place sont insuffisantes ou ne sont plus adaptées,
o L’évaluation est également examinée périodiquement, afin de vérifier que ses
conclusions restent valides
.
La prévention primaire
Vise à modifier ou à éliminer les facteurs de risque présents dans l’organisation qui peuvent
porter atteinte à la santé mentale des travailleurs
1) réunions individuelles ou d’équipe :
Clarifie les rôles
Opportunité de reconnaître
Procure un support social
Occasion de parler des problèmes
2) formation :
Diminue la charge qualitative,
Occasion de progresser dans la carrière.
Développement des compétences
4) évaluation du personnel :
Occasion d’évaluer la charge de Travail
Opportunité de reconnaître
Occasion de transmettre ses objectifs de carrière.
Pour organiser la prévention du stress en entreprise, le chef d’entreprise peut donc s’appuyer sur
les principes généraux de prévention qui peuvent guider son action quels que soient les risques.
Parmi ces principes figurent notamment la nécessité :
Les actions de prévention du stress au travail "à la source" concernent l’organisation, les conditions de
travail, les relations sociales de travail, le poste de travail, etc. Il n’est pas possible de dresser une liste
complète et exhaustive de ce type de mesures. Elles seront en effet déterminées au cas par cas, par
les résultats d’un diagnostic préalable. Néanmoins, les publications rapportent des orientations
préventives dont un aperçu est donné dans l’encadré ci-dessous
Adapter le travail demandé aux capacités et aux ressources des employés (en tenant compte
de leur âge, par exemple)
Organiser le travail pour le rendre stimulant et donner l’opportunité au personnel d’utiliser ses
compétences
Définir clairement les rôles et les responsabilités de chacun
Donner la possibilité aux employés de participer aux décisions et aux actions de changements
qui affecteront leur travail
Améliorer les communications et réduire les incertitudes, par exemple en ce qui concerne les
plans de carrière
Permettre l’opportunité d’interactions sociales entre tous les acteurs de l’entreprise
Analyser les faits pour voir si votre travail, en plus d'absorber temps et énergie, ne serait pas un
important facteur de stress.
A pression égale, la personne qui dispose d'un planning de travail et de tableaux de bord sur son
activité, a plus d'atouts que celui qui vit en permanence dans l'incertitude.
Des entretiens et des réunions régulières entre les membres d'une équipe peuvent aider à réduire les
effets de stress.
L'isolement
L'évitement
La froideur
La rigidité
La colère
L'agitation
Comportements à adopter.
- La résolution de problèmes
Dire non
Demander un changement (souhaits)
Exprimer ses émotions
Répondre aux critiques
- La gestion du temps
Organiser son travail
Faire un horaire incluant des activités agréables
Établir des priorités
- La mobilisation du support des gens de l'entourage
- Se retirer de l'environnement
Aspect religieux
Se rappeler ses intentions
Ses valeurs et ses croyances
Humour, dédramatiser
À un confident
Aux membres de la famille
- S’observer
Mieux se connaître
- L'entraînement à la relaxation
a) la relaxation
le dictionnaire la définit par « un État de détente qu'elle soit psychique, physique ou musculaire »
Selon le Littré le mot relaxation est un terme de médecine dont l’étymologie nous renvoie au latin
« relaxationem, relaxare ». C’est un « synonyme de relâchement, de tension diminuée ». Pour nous, ce
relâchement concerne plus que les fibres musculaires. La relaxation s'oppose au stress, renforce
l'homéostasie, diminue l'angoisse et l'émotivité, promeut l'unification de l'organisme
(Docteur Bernard Auriol, psychologue)
(Extrait et adapté de Le stress au quotidien, Union culturelle des Franco- Ontariennes, 1987, p.
105-110.)
Elle vise la conquête ou le renfort de l'équilibre entre nos émotions, nos pensées et nos
comportements.
Au croisement de la relaxation occidentale et de la méditation orientale adaptées, elle permet à chacun
de trouver de nouvelles ressources en lui-même et d'améliorer sa qualité de vie.
c) La visualisation
La visualisation est cette capacité mentale que nous avons de nous représenter un objet, un son, une
situation, une émotion ou une sensation. Selon son intensité, cette représentation peut déclencher plus
ou moins les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité. Quand, par exemple, on a très peur
dans le noir, les manifestations corporelles de la peur sont pratiquement les mêmes que si un monstre
nous menaçait vraiment. À l'opposé, penser à une situation agréable amène le corps dans un état réel
de détente.
On se sert donc de la visualisation pour provoquer des changements dans le comportement ou le
métabolisme. Pour certains objectifs, les représentations mentales de la visualisation doivent être
conformes à la réalité. C'est le cas quand une personne se prépare à accomplir une activité qui lui
paraît risquée ou difficile, disons un plongeon du tremplin de 10 mètres! De manière systématique, le
sujet se représente tous les éléments de l'activité : le lieu, l’attitude souhaitée, les détails précis de
chaque élément du plongeon, les étapes telles qu'elles doivent se dérouler ainsi que le sujet lui-même
en train de surmonter les difficultés. Répété de manière intensive, cet exercice aurait un effet
conditionnant sur l'organisme, qui serait ainsi plus susceptible de se conformer au scénario prévu,
durant le véritable plongeon.
Dans d'autres situations, il semble préférable que la visualisation se transporte sur le terrain de la
métaphore. La visualisation curative utilise souvent cette approche : il s'agit de donner une forme
symbolique à la maladie et à ce qui va la faire disparaître. Dans ce registre, il existe des visualisations
positives et négatives. Prenons le cas d'une brûlure sur un bras. Une visualisation positive
consisterait, par exemple, à imaginer un animal fantasmagorique et bienfaisant (seulement si le sujet
aime les animaux) en train de lécher la plaie pour la faire disparaître. Ce pourrait aussi être de
simplement se représenter soi-même avec le bras complètement guéri. Une visualisation négative,
d'autre part, pourrait avoir recours à une armée d'ouvriers qui, sans relâche, travailleraient à capturer
les agents infectieux qui se créent dans la plaie et à les écraser pour les rendre inoffensifs.
Il existe un débat chez les théoriciens et les praticiens à savoir si les visualisations sont plus efficaces
lorsqu'elles sont négatives ou positives. Quelques règles semblent toutefois s'imposer :
← il faut que le sujet soit à l'aise avec le scénario;
← l'image choisie pour représenter la maladie (ou le problème) ne doit pas être terrifiante;
← s'il s'agit d'une maladie, il n'est pas nécessaire de se représenter les détails
physiologiques du processus de guérison, mais une précision minimale demeure
nécessaire (envoyer des ouvriers attaquer des cellules dans l'estomac quand la maladie se
situe au foie ne serait d'aucune utilité).
La technique de visualisation doit répondre à certains paramètres qu'il est important de respecter pour
obtenir du succès :
← Le respect de soi. On ne s'aventure pas dans des territoires où l'on se sent mal à l’aise
ni dans des scénarios qui contredisent nos valeurs.
← L'écoute de son corps. Comme ces techniques sollicitent les ressources de tout
l'organisme, les renseignements que donne celui-ci (contractions, énervement, tensions,
émotions, etc.) doivent inspirer le rythme et l'orientation de la démarche.
← Réduire les gros objectifs en plusieurs plus petits. Tout processus de guérison, tant
psychologique que physique, peut être décortiqué en plusieurs étapes.
← Se faire confiance. Ces approches reposent sur le pouvoir de persuasion et seule une
personne qui a confiance en ses moyens peut exercer de la persuasion.
Objectif thérapeutique
d) Le yoga du rire
Le Dr Madan Kataria, médecin généraliste à Bombay, met au point en Inde, en 1995 une nouvelle
technique permettant de gérer le stress. Elle est basée sur le yoga et l'appelle "le yoga du rire" ou
Hasya Yoga. Il existe aujourd'hui près de 3000 clubs dans le monde !
Avant la deuxième guerre mondiale, les Français riaient dix neuf minutes par jour. Il y a 20 ans nous ne
riions plus que, six minutes, en l'an 2000 la moyenne tombait à une minute quotidienne et aujourd'hui
7% d'entre nous estiment ne jamais rire !
Le manque de confiance en soi, la peur du jugement des autres nous interdit de rire.
"Et si j'ai l'air bête lorsque je ris ???" "Et si mon humour ne faisait rire personne ?". "Et puis cela ne fait
pas sérieux !
Tous ces noeuds dans la tête nous retirent notre spontanéité. Nous n'avons plus accès à notre enfant
intérieur et nous ne savons plus nous amuser !
- La rigologie
Pour Corinne Cosseron, Fondatrice de l'Ecole Française de rigologie et élève du Dr Madan Kataria, le
Yoga du rire est excellent mais se servir de tout ce qui tourne autour du rire ce serait l'idéal.
Aussi, en ouvrant son école, elle fait appel aux meilleurs enseignants de techniques qui tournent autour
du rire et surtout de la joie de vivre.
- Par une action de massage, il assouplit et renforce le diaphragme ce qui permet une meilleure
oxygénation du cerveau. L'esprit devient plus clair et la joie détend les muscles et renforce l'énergie du
cœur.
En riant, le corps secrète des endorphines (sorte de morphine naturelle). Cette chimie créée par le
corps génère l'euphorie et apaise la douleur. Les chercheurs ont découvert des récepteurs
d'endorphines dans tout le corps (cerveau, la moelle épinière et tous les organes). Aussi, ils ont pu faire
la liaison entre l'augmentation des endorphines dans le corps et l'amélioration de la santé des individus.
Nous secrétons des endorphines lorsque nous faisons du sport, nous rions, nous revivons des
situations agréables, nous nous faisons plaisir.
L’intervention d’un spécialiste est nécessaire pour mettre en pratique les techniques énoncées.
Les séances programmées ne doivent pas être considérées comme un simple moment de détente
(même si on s’y sent bien), mais comme un apprentissage utile à garder précieusement après le retour
au poste de travail.
6. conclusion.
Que le travail a du sens: le pouvoir d’agir et d’accomplir quelque chose qui a de la valeur pour soi, pour
autrui, mais pour le réaliser il faut maîtriser son temps.
Que chacun de nous est impliqué dans le fonctionnement de l’organisation dans laquelle il évolue. Que
la gestion du temps est un aspect organisationnel de notre vie et que nous devons lui accorder plus
d’attention.
Par ailleurs, la gestion du temps au travail,même si elle concerne avant tout l’employeur, fait aussi
partie d’un programme d’apprentissage personnel qui nous permet de gérer nos interactions avec les
personnes qui nous entourent et de mieux appréhender les exigences de notre fonction.
Appliquer les principes d'une bonne organisation, utiliser les outils efficaces pour gérer son travail,
adopter de nouveaux comportements, mieux communiquer, s'affirmer pour gérer les demandes,
prendre conscience de la valeur de son temps. Nous aurons appris beaucoup de choses mais sommes
nous décidés à les mettre en application ?
Avons-nous compris que la gestion du temps au travail n’a pas pour but de nous faire travailler plus dur
et plus longtemps, mais de manière plus intelligente afin que le travail soit terminé plus vite et plus
facilement ?
Pouvons nous maintenant répondre à cette question. : « Suis-je productif ou bien est-ce que je
cherchais simplement à m’occuper ? »
Il est clair que ce que chacun accomplit dans une journée dépend de sa motivation, de son énergie,
de ses talents et compétences, et des autres ressources à sa disposition.
S’il arrive à gérer son temps de manière plus efficace, il sera récompensé de plusieurs façons:
-Au niveau personnel, un sentiment d’équilibre, plus d’énergie et meilleur moral ; donc pas de
situation stressante.
Quand au stress si nous admettons qu’il est le lot des sociétés modernes et qu’il est inévitable, nous
aurons appris à l’apprivoiser puis à le maîtriser.
Les séances d’apprentissage seront bien retenues, avec du recul chacun comprendra leur utilité.
Bien communiquer, un peu d’activité physique, un bon sommeil et des repas équilibrés seront aussi
des plus bénéfiques.
Un livre sur l’éducation compare le temps et l’énergie de chacun à un capital placé en banque. Il
déclare : “ Quand vous dépensez du temps et de l’énergie pour vous, vous alimentez votre
compte en banque. [...] Si vous donnez constamment, il faut veiller à réapprovisionner votre
compte, sinon vous risquez de vous retrouver en déficit affectif, voir carrément à sec. ”
7. bibliographie.
Nicole Aubert, le culte de l’urgence: la société malade de son temps, éd. Flammarion,
2003.
Perrin Xavier, le progrès tué par l’aval, texte de conférence: 8eme journée des CPIM de
France, 2000.
Gérer son temps et son stress pour un nouvel humanisme, Roger MOYSON, De Boeck,
1998
Question de temps : un manuel de gestion du temps avec des exercices» / François
Délivré. - Paris : Intervision, 1997.