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à ma précieuse famille,
à ma fille Lina, à mon fils Zakariae
et à toute la profession viticole
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Edition INRA
Division de l’information
et de la Communication
Tél. : 05 37 77 98 06
Fax : 05 37 77 98 07
FANIGRAPH • 05 37 26 48 41
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Sommaire
PREFACE… …………………………………………………………………………………………………………………………… 11
NOTE DE l’Auteur… ………………………………………………………………………………………………… 13
RESUME INTRODUCTIF……………………………………………………………………………………………… 15
PREMIERE PARTIE… ……………………………………………………………………………………………………… 19
CHAPITRE PREMIER : DESCRIPTION DE LA VIGNE… …………………………………… 21
I-… Place de la vigne dans le rEgnE vEgEtal … ………………………………… 21
3
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
TROISIEME PARTIE……………………………………………………………………………………………………………93
LES MALADIES, LES ENNEMIS
ET LES ACCIDENTS PHYSIOLOGIQUES DE LA VIGNE………………………………… 95
CHAPITRE PREMIER : PRINCIPALES MALADIES
CRYPTOGAMIQUE DE LA VIGNE… ………………………………………………………………………… 99
I- Le mildiou « Plasmopara viticola »……………………………………………………………………………99
I-1. Symptômes et dégâts… ……………………………………………………………………………………………99
4
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
5
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
6
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
7
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
8
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
III-…Coulure … ……………………………………………………………………………………………………………162
III-1. Les traitements …………………………………………………………………………………………………… 164
IV-…Millerandage… ………………………………………………………………………………………………164
IV-1. Les traitements …………………………………………………………………………………………………… 165
V- Grillage …………………………………………………………………………………………………………………165
VI- Folletage… …………………………………………………………………………………………………………166
VI-1. Les traitements … ……………………………………………………………………………………………… 168
9
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
10
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
PREFACE
L’INRA a décidé d’éditer le présent guide qui est destiné aux professionnels,
aux chercheurs, aux développeurs, aux conseillers agricoles, aux jeunes
investisseurs et aux étudiants pour améliorer les performances de production de
cette culture et, par conséquent, permettre aux producteurs notamment
d’améliorer leurs revenus. Comme le lecteur va le constater, ce guide met l’accent
sur quatre axes importants de la filière viticole : i) l’installation d’un jeune
vignoble, ii) la taille de la vigne, iii) les maladies et les mauvaises herbes de la
vigne occasionnant d’énormes dégâts et pertes de la production et iv) les variétés
disponibles au Maroc.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Mes félicitations à Dr. Mohamed SBAGHI pour les efforts fournis et pour le
temps accordé pour la rédaction de cet important guide qui renforcera sans nul
doute la stratégie de Département de l’Agriculture en matière de développement
de la filière viticole au Maroc.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
NOTE DE L’AUTEUR
Dr Mohamed SBAGHI, est natif de Karia Ba Mohammed en 1960, Docteur d’Etat
Es-Sciences, Directeur de Recherche, 24 ans d’expériences en France et au Maroc
dans le domaine des sciences de la vigne, éditeur d’un ouvrage sur la vigne, auteur
de plus de 80 publications scientifiques et de communications dans les congrès
internationaux et nationaux, de documents et de rapports professionnels, auteur et
co-auteur de chapitres d’ouvrages, de plus de 30 journées d’animation, de formation,
de recherche-développement et de transfert de technologie, coordinateur de plusieurs
projets de recherche et de recherche-développement (R&D).
Après une licence en Biologie Générale à la Faculté des Sciences de Fès, une maîtrise
de Biologie des Organismes et des Populations à la Faculté des Sciences Mirande de
Dijon, un DEA à l’Université de Bordeaux II, un Doctorat de l’Université de
Bourgogne-Franche-Comté en Physiologie Végétal et Phytopathologie et un Doctorat
d’Etat Es-Sciences en Biologie Végétale, il a intégré l’INRA en 1995 en tant que
chercheur dans le domaine de la vigne puis Coordinateur de l’Unité de Protection
des Plantes au CRRA de Meknès, Chef du CRRA de Kenitra et actuellement
responsable de la planification et de l’évaluation de la recherche à l’INRA.
La vigne a toujours été une culture importante chez les marocains. Elle a évolué dans
des systèmes de cultures marqués par de nombreuses interventions culturales. En effet,
après sa mise en terre, les jeunes plants ne rentrent en production du raisin qu’au bout de
trois à quatre années. Cette période entre la plantation et la mise à fruit doit être valorisée
par les viticulteurs et/ou leurs techniciens par des interventions permettant, la formation
de l’architecture de la vigne souhaitée avant le début de l’exploitation, tout en insistant
sur des pratiques culturales de manière à aider la souche de constituer des réserves dans
ses bois et un bon système racinaire.
Généralement, la production du raisin d’une campagne peut être affectée par divers
facteurs dont le choix du matériel génétique, les pratiques culturales, le climat, le sol, les
potentialités hydriques, les ennemis et les accidents physiologiques. Au Maroc, la filière
viticole souffre en plus des contraintes (excepté au niveau des exploitations modernes)
citées ci-dessus de certaines pratiques qui demeurent traditionnelles, de la faible
technicité surtout au niveau de la connaissance et de la préparation de la parcelle à
planter, le choix des associations variétés/porte-greffes adéquates, la formation de la
charpente de la vigne et de la taille de fructification. Ainsi, une telle situation se
manifeste par de très faibles rendements en raisin et par conséquent un délaissement des
vignobles par certains viticulteurs. Cependant, avec l’avènement du Plan Maroc Vert qui
accorde une place de choix à ce secteur, le gap peut être atteint par une application des
informations apportées dans ce guide afin de renforcer la stratégie du Département de
l’Agriculture en matière de développement de la filière viticole.
13
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
14
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
RESUME INTRODUCTIF
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Tout au long de notre itinéraire dans ce domaine, nous avions constaté que la
réussite d’une entreprise viticole ne peut plus se contenter des pratiques archaïques
poursuivies jusqu’alors, mais par une formation et/ou une vulgarisation
particulièrement viticole qui devient plus que nécessaire.
Bien que le Maroc dispose d’un grand potentiel dans le domaine, mais en
dehors des exploitations modernes, la filière viticole dans sa globalité, souffre de
multiples contraintes aussi bien à l’amont qu’à l’aval, à commencer par le mauvais
choix du matériel végétal, la non maîtrise de la plantation, la mauvaise pratique de
la taille et l’entretien non maîtrisé, souvent empirique et coûteux. D’où, l’intérêt
particulier qui a été porté à la production d’une synthèse simple et claire au profit
des viticulteurs pour mieux connaître les symptômes et les dégâts des ennemis de
la vigne ainsi que les méthodes de lutte. Cette partie est bien illustrée par un jeu de
photos par chapitre, lesquelles photos ont été prises en leur majorité dans les
conditions marocaines et ont été exposées dans ce guide pour rapprocher davantage
les praticiens et les viticulteurs de l’univers des maladies et des parasites de la
vigne.
La quatrième partie de cet ouvrage est d’une importance capitale pour les
viticulteurs du fait qu’elle traite du choix du matériel végétal pour l’établissement
d’une plantation viticole. Cette partie conditionne énormément l’avenir de la
plantation car les répercussions négatives de cet aspect n’apparaissent que sur le
long terme. En effet, l’installation d’un vignoble nécessite un plan stratégique
intégré pour accomplir un investissement rentable avec un choix judicieux des
variétés et des porte-greffes de la vigne pouvant conduire à la durabilité par une
production qualitative et quantitative du raisin soucieuse de l’environnement, du
marché et du consommateur. Ce dernier chapitre a été conçu sous l’angle d’une
présentation descriptive de certaines caractéristiques végétatives des variétés de la
vigne les plus rencontrées sur le terrain.
Tout au long des années de prospections et d’accompagnement de certains de
nos viticulteurs, quelques exemples de choix de certains porte-greffes par rapport à
des situations climatiques et environnementales ont été également traités dans ce
travail.
17
PREMIERE PARTIE
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE PREMIER
DESCRIPTION DE LA VIGNE
21
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
2000, les espèces asiatiques sont parfois considérées dans des programmes
d’amélioration génétique à la recherche des sources de résistance au froid
(Vitis amurensis).
Enfin, Vitis vinifera L. est l’espèce de la vigne la plus cultivée à travers le
monde. Elle compte un peu plus de 6000 variétés mais la dénomination
« variété » devient « cultivar » chez les botanistes et « cépages » chez les
viticulteurs. Ceci a conduit Galet en 2000 de préciser que le clone ou le cultivar
est issu d’une souche mère par voie végétative et le cépage peut dériver d’un
clone unique ou de plusieurs clones probablement semblables entre eux, ce qui
a emmené les spécialistes à les classer sous le nom de « cépage-population ».
22
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
La tige ou le tronc :
Le tronc est la partie aérienne de la plante qui joue un rôle de support des
différents organes et de soutien de la souche. Elle assure aussi la conduction
des sèves et le stockage de l’amidon entre la période de la chute des feuilles et
celle du débourrement. Sur la tige, il existe chez la vigne trois types de
bourgeons : bourgeons apicaux, bourgeons latents et les bourgeons dormants.
Les bourgeons dormants débourrent et donnent ainsi naissance à de jeunes
pousses flexibles et herbacées. Ces pousses grandissent et deviennent des
rameaux appelés aussi des pampres. Les rameaux après aoûtement prennent
une couleur brune deviennent secs et cassants, appelés ainsi les sarments.
Le sarment de la vigne est une succession d’entre-nœuds appelés aussi
merithale. En effet, sur ce bois se succède un certain nombre de nœuds. Ces
derniers sont visibles par un gonflement au niveau desquels les feuilles sont
attachées par leur pétiole à l’opposé des vrilles et des grappes de raisin. A
l’aisselle de chaque feuille se développe un bourgeon latent et un autre dormant.
Sur le sarment, les vrilles et les grappes de raisin apparaissent à partir du 4ème
nœud en partant de la base de ce bois.
23
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!! !! !! !!
!! !! !! !! ! !
! Figure
Figure 1. Différente 1. Différentes
forme et taille du formes etlatailles
tronc de vignedu tronc de la vigne (A).
(A).
24
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
La feuille :
La feuille est un organe qui joue plusieurs rôles. Elle assure la transpiration,
la respiration et régule donc la température et la perte de l’eau de ses cellules
par la fermeture des stomates. Egalement les feuilles assurent de l’ombre et
protègent ainsi les grappes de raisin des desséchements qui peuvent survenir en
cas de fortes chaleurs ou du vent chergui.
La feuille est composée du pétiole et du limbe. Le pétiole est la partie qui
lie le limbe au nœud et joue le rôle de pont entre le passage de la sève vers la
feuille et l’évacuation des sucres formés au niveau du limbe vers les vaisseaux
du liber. Le limbe est l’élément constitutif de la nervure principale et des lobes.
La première est un prolongement du pétiole et en se bifurquant en plusieurs
filaments très fins sur ledit limbe assure une meilleure irrigation à toute la
surface foliaire et permette ainsi une continuité de la fonction du pétiole. Quant
aux lobes de ce limbe, ils sont au nombre de cinq dont 4 latéraux et 1 terminal.
Pour donner une forme spécifique à chaque variété de la vigne, les lobes sont à
leur tour cadrés par 5 sinus dont 1 sinus pétiolaire et 4 autres sinus latéraux.
!
a
b
j
c
i
d
h
g
Figure 2. Une feuille de la vigne (A). a : pétiole. b : nervure principale. c : nervure latérale.
!
d : dents.Figure 2. terminal.
e : lobe Une feuille
f : de
sinusla vigne
latéral(A). a : pétiole.
supérieur. g : b : nervure
lobe latéral principale.
supérieur. ch :
: nervure
sinus latéral
latérale. d : dents. e : lobe terminal. f : sinus latéral supérieur. g : lobe latéral
inférieur. i : sinus pétiolaire. j : lobe latéral inférieur.
supérieur. h : sinus latéral inférieur. i : sinus pétiolaire. j : lobe latéral inférieur.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Les bougeons :
Chez la vigne, il existe différents types de bourgeons qui assurent des
fonctions différentes :
Le bourgeon latent « œil latent »: ce bourgeon a la particularité de se
former durant une campagne viticole (N) mais il ne se développe qu’au cours
de la deuxième campagne (N+1). En effet, durant l’année (N), le plan de la
vigne structure ledit bourgeon par la fabrication de ses différents organes.
Or, après le débourrement et durant le cycle végétatif de l’année (N+1), le
bourgeon latent donne naissance à un rameau avec tous ses organes. Le
viticulteur et/ou son technicien rencontre aussi sur le bourgeon latent deux
autres types de bourgeons : le bourgeon principal et le bourgeon secondaire.
Chez la vigne, le bourgeon secondaire ne donne pas de raisin et il se développe
sur le bourgeon principal.
Le prompt bourgeon : A la différence du bourgeon latent, le prompt
bourgeon se forme et se développe dès l’année de sa formation (année N). En
effet, il développe une pousse appelée « entre-cœur » et parfois, cette petite
pousse peut porter de très petites grappes appelées « grapillons ».
Le bourgeon terminal (apex): Le rameau en croissance porte à son
sommet un bourgeon dit bourgeon apical, le méristème de ce bourgeon de
l’apex entraine le développement et la croissance des différents organes portés
par ce rameau. Il assure aussi l’allongement des rameaux et des racines.
Les bourgeons de la couronne et du vieux bois : ce sont des « bourgeons
latents » non développés qui ont la particularité de rester toujours dormants.
Cependant, il existe sur le tronc, un bourgeon appelé « bourillon » qui est actif
et capable de donner naissance à des pousses non fructifères. A la suite d’une
taille sévère ou de rajeunissement les bourgeons du vieux bois peuvent
débourrer et donner naissance à des pousses dites « les gourmands ».
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Feuille
c
b
a
Pétiole
Rameau
B
A
Tronc
!!!!!!!!!!!!!!!!!
Figure 3. Position de l’œil latent, prompt-bourgeon et les gourmands (A, B, C).
Figure 3. Position de l’œil latent, prompt-bourgeon et les gourmands (A, B, C). a et b : respectivement
! : respectivement
a et œil
b latent œil latent
et prompt-bourgeon et prompt-bourgeon
à l’aisselle à l’aisselle
du pétiole de la feuille du pétiole
sur le rameau. de la feuille
c : bourgeon terminal
sur dule rameau
rameau.(mêmec : rameau
bourgeon
de la terminal
photo A). ddu rameau (même
: Développement rameau de
des gourmands à la la
basephoto A).du
du tronc
d : Développement
pied de la vigne.de gourmands à la base du tronc du pied de la vigne.
Les vrilles :
La culture de la vigne a connu le long de son histoire une évolution
importante dans le domaine de la conduite. En effet, la taille et le système de
palissage de la vigne ont connu, au cours des temps, une évolution importante
de leurs modes ancestraux vers des pratiques modernes.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
a
b
A
!
Figure 4. a :
Les vrilles
vrille deFigure
la b :
en printemps.
4. Les vrilles de la vigne (A).
vigne
reste (A). a :sur
des vrilles vrille
un filen printemps.
de palissage b : reste des
en hiver.
vrilles sur un fil de palissage en hiver.
! 28
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Les inflorescences :
Au début, les inflorescences sont constituées par une agglomération des
boutons floraux. Au fur et à mesure du déroulement du cycle reproducteur de la
vigne, ces boutons floraux se séparent les uns des autres formant ainsi, une
inflorescence en grappe (ensemble de fleurs). Les inflorescences sont portées
sur l’axe principal par des ramifications et l’ensemble est dénommé une rafle.
Les fleurs hermaphrodites (organes mâles et femelles à la fois) sont liées à la
rafle par les pédicelles et la rafle est fixée à son tour au rameau par le pédoncule.
Le nombre et la forme des inflorescences sont étroitement liés à l’espèce et au
cépage. En effet, la fertilité des différents bourgeons de la vigne cités ci-dessus
est étroitement liée au nombre d’inflorescences des rameaux fertiles développés
à partir des bourgeons gardés de la taille d’hiver. Plusieurs facteurs peuvent
influencer cette fertilité :
• L’opération de la taille est très complexe. Toutes les variétés de la vigne
ne peuvent pas être taillées de la même façon, car la fertilité change selon
l’emplacement du bourgeon sur le rameau. En pratique, différents modes de
la taille sont opérés pour avoir une récolte suffisante : 1) une taille courte
pour les cépages dont les bourgeons de la base sont fertiles, 2) une taille
longue pour les cépages dont les bourgeons de la base ne donnent pas de
raisin et ce sont les bourgeons les plus éloignés sur le rameau qui sont
fertiles et 3) une taille intermédiaire pour les cépages dont la position des
bourgeons fertiles est médiane sur le rameau.
• La fertilité des bourgeons est proportionnelle à la vigueur de chaque rameau
sur un même pied de la vigne.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Inflorescence!
Vrille
Inflorescence
Rameaux
Baguettes fructifères
A
!
Figure 5. Inflorescence sur un rameau de la Muscat (A).
Les fleurs :
Généralement dans la plupart des zones viticoles marocaines, la floraison
de la vigne dure environ une quinzaine de jours. Les fleurs de la vigne s’ouvrent
par le bas et se débarrassent de leur capuchon (ensembles des pétales soudées)
attestant le stade de la floraison, mais lorsque ses fleurs n’arrivent pas à se
libérer de leur capuchon (pétales mortes soudées à leur sommet), leur pollen se
trouve emprisonner et meurt avec le temps. Ce phénomène d’emprisonnement
du pollen perturbe la fécondation entrainant ainsi des accidents physiologiques
tels que la coulure ou le millerandage des grappes de raisin. Chez la vigne, la
reproduction se fait par fécondation croisée et les plants de la vigne se produisent
par multiplication végétative et non à partir des pépins. Une fois les fleurs
libèrent leurs pollens, ces derniers sont transportés par le vent et déposés sur
les stigmates des autres fleurs. Ainsi, la fécondation de ces fleurs est effectuée
donnant naissance à des œufs qui sont des petits grains de raisin, on parle alors de
la nouaison. Dans les vignobles, il est tout à fait normal de constater, que toutes
les fleurs des inflorescences ne sont pas fécondées et finissent par avorter.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 6. Floraison d’une
Figure grappe d’une
6. Floraison de la grappe
vigne (A).
de la vigne (A).
!
Les grappes :
Au cours du développement des grains de raisin et leur évolution vers le
stade de la maturité, les baies gonflent, grossissent et changent de forme et de
couleur. Selon les variétés, les formes que prennent les baies de raisin peuvent
être allongées, sphériques, globuleuses et/ou elliptiques avec une texture qui
passe d’un état ferme (consistante) à un état mou. La couleur du raisin varie
également selon les variétés et le climat (ensoleillement). Généralement, nous
rencontrons des raisins noirs, dorés, roses, verts, vert-jaune, bleuâtre, bleu-
violet, etc. Au terme de leur développement, les baies deviennent moins acide
et accumulent des teneurs élevées en sucre, en composés phénoliques et
aromatiques et dégagent des saveurs gustatives plus ou moins appréciables
selon les variétés. Ainsi, le phénomène de la maturation des baies de raisins est
pris en tant qu’un élément de classification et de comparaison des cépages. En
effet, pour arrêter la date de maturité d’une variété donnée, il faut absolument
se référer à celle du cépage Chasselas doré, tout en mentionnant que cette
maturité est intervenue avant ou après ce cépage de référence.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Baie
Pédoncule
Rafle
Une baie de raisin est constituée par 1) une pellicule qui est recouverte
d’une poussière dénommée la pruine, 2) la pulpe et 3) les pépins ou graines qui
sont reliés au pinceau. Ainsi, le pinceau est un ensemble des vaisseaux assurant
l’alimentation de la baie de raisin.
!
1
1
2
2 3
5
A ! !
B
4
3
Figure 8. Baies de raisin (A), 1 : rafle. Figure 9.
Figure 9. Coupe
Coupe longitudinale
longitudinaled’une
d’unebaie de
Figure 8. Baies de raisin (A), 1 : rafle.
pédicelle. 3 : pruine.! raisinde(B), 1: pédicelle.
(B),2 : 1:
pinceau. 3 : pellicule.
2 2: :pédicelle. 3 : pruine. baie raisin pédicelle.
2 4: : pinceau.
pulpe. 5 : pépins
3 : pellicule. 4 : pulpe.
5 : pépins
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Stade C : Débourrement.
!
Stade E : Feuilles étalées
!
Stade G : Inflorescence.
!
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Stade I : Floraison.
!
Stade J : Nouaison.
!
Stade K : Grossissement des baies.
!
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Stade M : Véraison.
!
Stade N : Maturité.
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DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE PREMIER
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE PREMIER
PLANTATION D’UN VIGNOBLE
41
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Ces observations sont très utiles pour le choix des porte-greffes et les
amendements à apporter. Dans le cas des anciennes parcelles occupées par des
arbres fruitiers, le profil cultural doit être réalisé avant l’arrachage pour contrôler le
développement racinaire de ces cultures.
!
!
Figure
Figure 10.10. Profilcultural
Profil cultural (A).
(B).
Dans les parcelles trop compactes, le volume de sol utilisable par la masse
racinaire va être réduit avec un système racinaire de la vigne superficiel et
horizontal, ce qui engendre alors, une mauvaise alimentation en eau de la vigne
et par conséquent une sensibilité accrue aux excès d’eau ou à la sécheresse.
Cependant, les terrains poreux et aérés favorisent une bonne activité
microbienne et un bon développement du système racinaire en profondeur avec
une absorption optimale des nutriments.
I- 4. L’analyse physico-chimique du sol et du sous-sol
La réalisation de cette analyse doit être faite bien avant la plantation de la
vigne (au moins une campagne à l’avance). Les prélèvements des échantillons
de sols doivent être réalisés au niveau d’une zone assez représentative et
homogène de la parcelle à planter.
42
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Cependant, il faut analyser à part, les lieux hétérogènes des parcelles, tout
en écartant les bordures, l’emplacement des tas de fumier ou d’entreposage
d’engrais et d’anciens lieux de brise-vent. Les plus importants éléments à
connaître dans la parcelle sont : la texture, l’indice de battance, la matière
organique, le C/N, le pH de l’eau, du sol et pHKCl, la capacité d’échange
cationique (CEC), le calcaire actif (CA) et l’indice du pouvoir chlorosant (IPC),
les indicateurs des risques des carences ou de toxicité (potassium, magnésium,
phosphore, calcium) et les oligo-éléments(Cu, Zn, B, Mn, Mo, Fe) et
l’indicateur de la quantité d’eau disponible pour la plante (réserve utile
« RU »).
I-5. Précédent cultural de la parcelle
En fonction du type du précédent cultural de la parcelle destinée à
l’établissement d’un vignoble, le viticulteur doit absolument effectué quelques
travaux d’amélioration de sa parcelle afin de garantir la réussite de l’installation
et de la pérennité de ses vignes :
a. Dans le cas où la parcelle était occupée par des cultures pérennes (arbres,
arbres fruités, des vignes) l’arrachage suivi par un défoncement approprié,
un nettoyage et une destruction de tous les débris de racines remontés par
le défoncement du terrain sont primordiaux pour éviter tous les risques
de développement des maladies dangereuses comme le court-noué ou le
pourridié. Il est, par ailleurs, indispensable de travailler la parcelle après
défoncement et de l’occuper au minimum 3 années après l’arrachage des
espèces pérennes, par des espèces fourragères suivi par des blés tout en
assurant un rééquilibrage entre la fumure azotée et les éléments minéraux
phosphaté et potassique de cette parcelle.
b. Dans le cas où la parcelle considérée était une friche ou cultivée par des
cultures annuelles, le viticulteur est appelé dans ce cas à niveler et défoncer
la parcelle, la nettoyer de tous les débris et d’effectuer des labours du sol
par des passages croisés à disques. Ainsi, la durée de repos de la parcelle
avant la plantation peut être réduite à 1 ou 2 ans au minimum.
43
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
46
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
•• lorsque le terrain de la parcelle présente une très forte pente, les vignes
sont établies autour des collines ou sous forme de terrasse.
•• Pour une meilleure gestion des voies de circulation des engins au sein
du futur vignoble, laisser des espaces au bout des lignes de la vigne
selon les besoins.
La parcelle :
•• En dehors des situations précédentes citées ci-dessus, les rangs prennent
le sens de la plus grande longueur de la parcelle pour une meilleure
gestion de la mécanisation, moins de piquets pour le palissage et une
meilleure économie du temps de travail.
•• Dans les parcelles où des risques d’érosion sont possibles, il est
préférable d’envisager d’autres solutions pour l’établissement de
votre vignoble (cf. topographie).
L’ensoleillement :
48
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
1 2
A B
49
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
C
!
Figure 14.
Figure 14.Positionnement
Positionnementdudu point
point dede greffe
greffe parpar rapport
rapport au(C).
au sol sol (C). 1 :
point de greffe. 2 : tuyau
1 : point de l’irrigation.
de greffe. 2 : tuyau de l’irrigation.
!
50
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 15. Arrosage des jeunes plants de la vigne (D).
Figure 15. Arrosage des jeunes plants de la vigne (D). 1 : arrosage
1 : arrosage manuel (si nécessaire avant l’installation des tuyaux de l’irrigation)
manuel (si nécessaire avant l’installation des tyaux de l’irrigation)
! III-2. Suivi et contrôle des ennemis de la jeune plantation
•• Surveiller les jeunes plants et les arroser régulièrement en cas de
sécheresse la première année ;
•• Prévoir le remplacement des manquants des jeunes plants ;
•• Bien contrôler les mauvaises herbes entre les lignes de la vigne
durant les premières années après la plantation des jeunes plants de
la vigne.
•• Travailler le sol et désherber manuellement sur les rangs autour des
pieds de la vigne ;
51
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
52
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
3
A
53
CHAPITRE II
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE II
LA TAILLE DE LA VIGNE
La vigne peut être cultivée dans tous les types de sol. Différents types de
raisin de table sont rencontrés sur le terrain, ils se distinguent les uns des autres
par la couleur, la forme, le goût, la présence ou l’absence des pépins dans les
baies, la taille et la forme des grappes ainsi que leurs aptitudes culturales.
La vigne est une liane qui produit chaque année beaucoup de bois. En
effet, les sarments de cet arbuste grimpant à feuilles caduques peuvent s’étendre
sur plusieurs mètres et par conséquent, cet allongement du bois, entraine
l’épuisement de la vigne et accélère le phénomène de vieillissement des
souches. Ainsi, il est indispensable de limiter cet allongement par la suppression
d’un certain nombre de rameaux pour orienter le flux de sève principalement
vers la production des grappes de raisin, donc pratiquer une taille appropriée de
la vigne chaque hiver.
La charpente de la vigne se prête à toutes les formes de palissages (court,
long, Guyot, Cordant de Royat, Pergola, Lyre, en V, en U, etc.) et l’opération
de la taille donne à la souche une forme et rend le pied de la vigne plus
productif en favorisant la qualité du raisin mais aussi la pérennité et la forme de
la vigne. Les grappes de raisin sont produites sur les jeunes rameaux issus des
sarments de l’année précédente car les pousses qui démarrent sur des sarments
de plus de deux ans (vieux bois) ne donnent pas de raisin. De même les
rameaux (gourmands) qui se trouvent à la base du pied ou sur son tronc, ne
développent pas de grappes et doivent être supprimés. D’où, les ceps de la
vigne doivent être taillés à chaque hiver et tous les ans.
Pour répondre à ces attentes, les systèmes de tailles qui ont été adoptés par
les viticulteurs à travers les différentes zones viticoles peuvent se résumer
globalement en trois types de taille : courte, longue et mixte avec des formes de
palissages appropriées : basses, moyennement hautes et hautes. Cependant, le
choix de l’une de ces formes citées ci-dessus sera conditionné par la nature du
sol, la topographie de la parcelle, le climat dominant au niveau de la région, le
type du cépage à planter, la nature et la destination de la production de raisins.
57
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
I- La taille en Gobelet
La taille en Gobelet est une taille courte et sans palissage. Elle est
traditionnellement adaptée aux variétés à haut potentiel de production, cette
taille est caractérisée par un tronc court d’où partent plusieurs bras et cornes
courts ou longs formant ainsi un large éventail.
Le nombre de bras dépend de la charge et de la densité de la plantation, il
peut osciller entre 2 et 6 bras et sur chacun de ses bras, il y a un courson avec
deux yeux (Figure 18). La végétation développée retombe sur le tronc, mais
bien qu’elle rende difficile l’action des traitements phytosanitaires sur le raisin,
cette végétation protège les grappes de raisin des coups de soleil et du vent de
chergui.
58
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
B
A
! !
!
Figure 18. Photos (A,18.
Figure B et C) prises
Photos (A, Bsur
et les vignobles
C) prises marocains
sur les vignoblesmontrant
montrantdes
despieds
piedsde la vigne
taillés en mode gobelet avectaillés
de la vigne différents brasGobelet
en mode et coursons.
avec différents bras et coursons.
Bien que la taille de formation est une étape qui doit être traitée à part
mais de point de vue pratique, il serait opportun de la rappeler à chaque mode
de la taille pour que les praticiens aient une idée globale de toutes les
interventions et les étapes que ce soient pour la taille de formation d’un pied de
la vigne ou pour la taille d’hiver à mener, afin de confectionner un système
donné de la taille et un mode approprié de palissage.
Le moment de la mise en terre des jeunes plants de la vigne est une étape
primordiale dans la réussite de la création d’un vignoble. En effet, l’installation,
le démarrage et la formation des futurs troncs et bras des pieds de la vigne
imposent le respect de certains principes de base durant les premières années
de la plantation.
59
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
1 Après la plantation et
le débourrement
B
A
!
Figure 19.
Figure 19. Bouture
Bouture dedela vigne
la vigne greffée Figure
Figure
! 20.Développement
20. Développementdes des jeunes
greffée (A)
soudée soudée (A)bourgeons
à deux à deux (1) et (2). jeunes pousses
pousses herbacées herbacées
l’annéede1 de la
bourgeons (1) et (2). l’année1 de
plantation. (B).la !plantation. (B).
!
60
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
! T
2
2
T
2 1
1
1
E
C D
Sol
Figure 21.
Figure 21.Deux
Deux sarments Figure
sarments Figure22. 22. Taille
Taille d’hiver
d’hiver de
de l’année Figure23.
1 deFigure 23.Deux
Deux sarments
sarments(1, 2)
(1,2)2)conservés
(1, conservésààl’hiver
l’hiverde
de la l’année
plantation
1 (F).
de laT :plantation
positions de la taille(1,taillés
(D). à 2à yeux
2) taillés 2 yeuxà àl’hiver
l’hiverde
l’année11 de
l’année de la
la plantation
plantation(C).
(C). surTles deux sarments
: positions conservés
de la taille (1, 2). del’année
sur les l’année 1 de la plantation
1 de (E). (E).
la plantation
deux sarments conservés (1, 2).
! ! !
1
2 4
F Après débourrement
des 4 yeux conservés. G
Sol
61
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
I
H
Année 3 de la plantation :
Les deux bourgeons de chaque courson laissé en hiver de l’année 2 de la
plantation vont débourrer et développer de nouveaux sarments.
62
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
! 1 3 6 8
2 4 5 7
2 3
4
T 1
T
T
B3
T B2
T T B4
B1
L
M
Figure 29. Taille d’hiver de l’année 3 de la Figure 30. Charpente apparente d’un pied de la
Figure 29. Taille
plantation (L). d’hiver de l’année
T : positions de la 3 de la
taille sur les Figure 30.conduit
vigne Charpente apparente
en mode Gobeletd’un pied
(M). B1,deB2,
la
huit sarments
plantation (L). T :(1, 2, 3, 4, 5,
positions 8). ! sur
de6,la7,taille B3,
vigne B4 : enquatre
conduit futurs bras
mode Gobelet développés
(M). B1, B2, B3,
les huit sarments (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8). B4 :supportant quatre
quatre futurs sarments
bras 3, 4). !
(1, 2, supportant
développés
! quatre sarments (1, 2, 3, 4).
!
Année 4 de la plantation :
Les deux bourgeons de chaque courson laissé en hiver de l’année 3 de la
plantation vont débourrer et développer chacun deux nouveaux sarments.
63
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
2 3
4
1
B3
B2 B4
B2 B3
B1
B4 Tronc
B1
Tronc O
Sol
N
64
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
T T T
B
B 3 B
B 2 4
1
Tron
P c Année après année
Q
So
l !
65
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Sarment
Porteur
Bras
Tronc
a b
Figure 35.
Figure 35. Pied
Pied de
de lalavigne
vigneconduit
conduitenenmode
mode! Figure36.
Figure 36.PiedPied de vigne
de vigne taillé
taillé en à 2 bras!
en mode
Gobelet
Gobelet
gobelet àà 2 bras
2 bras avant
avant la taille
la taille (a)(a).
. ! Gobelet à 2 bras supportant 2 baguettes
supportant 2 baguettes et 2 porteurs (b).
!et 2 porteurs (b).
!
c d
Figure37.
37. Pied
Pied de
de la !
Figure la vigne
vigne conduit
conduitenenmode Figure38.38.Pied
mode! Figure Pied
de de
vignevigne
taillé taillé en mode
en gobelet à 3
Gobelet à 3 bras avant la taille (c).
gobelet à 3 bras avant la taille (c). ! Gobelet à 3 bras supportant 3 baguettes
bras supportant 3 baguettes et 3 porteurs (d). et
!3 porteurs (d).
! !
Figure
Figure 39. 39.
PiedPied de vigne
de vigne taillé
taillé en en mode
gobelet à 4 Figure40.
Figure 40.Pied
Piedde de vigne
vigne taillétaillé en mode
en gobelet à 6
Gobelet
bras à 4 bras
supportant supportant
4 baguettes et 44porteurs
baguettes(e).et 4 Gobelet
bras à 6 bras
supportant supportant
6 baguettes et 66 baguettes
porteurs (f).et 6
porteurs (e). !porteurs (f).
!
66
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
A B
! !
Figure 41. Un vignoble conduit en mode Figure 42. Un vignoble conduit en mode
de Guyot simple (A). La photo est prise au de Guyot double (B). La photo est prise au
moment de la taille (absence d’attache de la moment de la taille (absence d’attache des
baguette fructifère du côté gauche du tronc deux baguettes fructifères de part et d’autre
sur le fil de fer). du tronc sur le fil de fer).
67
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
hauteur
1 m de
3
1
40 à 50 cm
A
Sol
Figure 43. Première année de la ! B
Figure 43. Première année de
plantation (A). 1, 2, 3, 4 : jeunes la
plantation
pousses (A). 1, 2, 3, 4 : jeunes
développées. Figure 44. Après chute des feuilles (B).
pousses développées. Figure
1, 2,44.3Après chute sarments
: jeunes des feuilles (B). 1, 2, 3et
développés
: jeunes sarments
conservés et ladéveloppés
pousse et4 conservés
inutile a et été
la pousse 4 inutile a été supprimée.
supprimée.
68
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
1 m de hauteur
1 m de hauteur
T
40 à 50 cm
3
T
c sr
Sol Sol
D
C
Figure 45. Taille d’hiver de l’année 1 de la Figure 46. Formation d’un pied de la vigne en
Figure 45. Taille d’hiver de l’année 1 de la
plantation (C). T :: position de la taille sur les
Figure
mode46. Formation
guyot d’un
simple (D). bf pied de la fructifère
: baguette vigne
plantation (C). Tconservés
deux sarments : position (1,
de la2).taille
c : sur les
sarment en étendue
mode Guyot simple (D).
horizontalement sur bf : baguette
le premier fil de
deux sarments
supprimé (3). conservés (1, 2). c : sarment fructifère étenduedu horizontalement
fer à droite tronc. sr : sarmentsur lede
supprimé (3). premier fil de fer àmaintenu
remplacement droite duàtronc. sr : sarment
l’opposé.
de remplacement maintenu à l’opposé.
69
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Année 2 de la plantation
Les bourgeons des divers sarments qui ont été taillés l’hiver de l’année 1
de la plantation, selon le schéma ci-dessus, vont développer chacun de
nouvelles pousses végétatives. Ainsi, durant cette deuxième année de la
plantation, les viticulteurs sélectionnent les meilleurs sarments fructifères et de
remplacement pour assurer la bonne formation du cep et donc une meilleure
taille en Guyot simple. En effet, des opérations en vert sont nécessaires pour
maintenir la baguette étendue horizontalement et attacher sur le premier fil de
fer à environ 40 à 50 cm de hauteur du niveau du sol et soulever la végétation
développée sur les fils situés au-dessus et en parallèle au premier fil de fer. La
baquette fructifère et le sarment de réserve sont maintenues orienter à l’opposé
l’un de l’autre, de part et d’autre du même tronc de la souche.
2 3
1 4
40 à 50 cm
70
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
T
bf
sr
T
40 à 50 cm
C Tronc
40 à 50 cm
G Sol
F Sol
Figure 48. Taille d’hiver de l’année 2 de la plantation Figure 49. Formation d’un pied de la vigne en mode
(F). T : positions de la taille sur les deux sarments guyot simple lors de l’hiver de l’année 2 de la
Figure 48. Taille d’hiver de l’année 2 de la Figure 49. Formation d’un pied de la vigne en
développés sur le bois de remplacement (partie gauche plantation (G). bf : baguette fructifère étendue
plantation (F).duTtronc).
: positions
C : coupe etde la taille
enlèvement des sur
4 sarments de mode Guyot simple
horizontalement lorsfilde
sur le premier l’hiver
de fer dedul’année2
à gauche
la partiedéveloppés
droite du tronc. sur
S : suppression du gourmand de tronc. sr : sarment de remplacement maintenu à
les deux sarments
(G) (sarment inutile).!
le bois de la plantation (G). bf : baguette
l’opposé sur le même fil de fer du bas.
fructifère
remplacement (partie à gauche du tronc). C étendue horizontalement sur le premier fil
: coupe et enlèvement
! des 4 sarments de la de! fer à gauche du tronc. sr : sarment de
partie à droite du tronc. S : suppression du remplacement maintenu à l’opposé sur le
gourmand (G) (sarment inutile). même fil de fer du bas.
71
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Année 3 de la plantation
Les bourgeons de la baguette fructifère (bf), ceux du sarment de
remplacement (sr) laissés à l’hiver de l’année 2 de la plantation vont débourrer
et développer de nouveaux sarments.
! Partie à droite du tronc
Partie à gauche du tronc
Piquet
2
Fil de fer du haut
3
5 4
1
2 1
40 à 50 cm
Tronc
H Sol
Figure 50. Débourrement de la troisième année de la plantation (H). 1, 2 (partie à droite du tronc)
Figure 50. Débourrement de la troisième année de la plantation (H). 1, 2 (partie à droite du
: deux jeunes rameaux développés sur les deux yeux du sarment de remplacement gardé à la fin
tronc) : deux jeunes rameaux développés sur les deux yeux du sarment de remplacement
de l’année 2 de la plantation. 1, 2, 3, 4, 5 (partie à gauche du tronc) : cinq jeunes sarments
gardé à la fin de l’année 2 de la plantation. 1, 2, 3, 4, 5 (partie à gauche du tronc) : cinq
développés à partir des cinq yeux de la baguette fructifère conservée à la fin de la même année 2
jeunes sarments développés à partir des cinq yeux de la baguette fructifère conservée à la
de la plantation.
fin de la même année 2 de la plantation.
!
Hiver de l’année 3 après la plantation :
La taille d’hiver des sarments développés la troisième année de la
plantation est opérée de la même manière que précédemment à savoir :
•• La baguette avec tous les sarments qui ont produit du raisin seront
complètement supprimés. Par contre, l’un des deux sarments
développés sur le bois de remplacement deviendra la nouvelle baguette
fructifère (bf). Cette dernière sera taillée à 4 ou 5 bourgeons et doit
être retournée (arquée) et attachée horizontalement au premier fil de
fer à environ 40 à 50 cm de hauteur du niveau du sol (Figure 51). Elle
doit être aussi maintenue orienter à l’opposé du second sarment.
72
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
3
5 4
1
2 1
sr bf
T
C
40 à 50 cm
Tronc Tronc
Sol J Sol
I
Figure 51. Taille d’hiver de l’année 3 de la Figure 52. Formation du pied de la vigne en mode guyot
Figure 51. (I).
plantation Taille d’hiver de
T : positions de lal’année
taille sur3 les
de la simpleFigure 52.deFormation
à l’hiver l’année 3 de du la
pied de la vigne
plantation (J). bfen:
plantation (I). T de
deux sarments : positions
la partie àde la taille
droite sur les baguette
du tronc. mode Guyot simple
fructifère étendueà l’hiver de l’année sur
horizontalement 3 delela
C : coupe
deux et enlèvement
sarments de la partiede laà baquette
droite duavec tronc. premier fil de fer(J).
plantation à droite du tronc.fructifère
bf : baguette sr : sarment
étenduede
C tous ses 5etsarments
: coupe de la partie
enlèvement de la àbaquette
gauche du avec remplacement maintenu sur
horizontalement à l’opposé sur le fil
le premier mêmede fil
ferdeà
tronc.
tous ses 5 sarments de la partie à gauche du fer. droite du tronc. sr : sarment de remplacement
tronc. maintenu à l’opposé.
! !
A ce stade, nous pouvons parler de la charpente définitive du système de
taille en mode Guyot simple. La pratique de la taille qui revient chaque année
est la seule manière de former les bras volumineux du mode Guyot.
Résumé : Le principe de ce mode de conduite c’est que lors de la taille de
l’hiver, il faut garder seulement deux sarments de l’ensemble de ceux
développés sur le cep. Le sarment le plus haut sur le tronc sera taillé entre 4 à 5
bourgeons ou plus selon la vigueur constatée de la variété plantée. Ce sarment
appelé aussi baguette doit être étendu horizontalement, orienter à l’opposé du
second sarment et attacher sur le premier fil de fer à environ 40 à 50 cm de
73
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
hauteur du niveau du sol. Toute la production du raisin sera portée par cette
baguette et les 5 ou plus de pampres développés sur cette baguette seront
palissés sur les fils situés au-dessus et en parallèle au premier fil de fer.
!
bf ff at
sr t
ti
K
!
Figure Figure
53. Un53. pied
Unde la de
pied vigne conduit
la vigne en mode
conduit en mode Guyot
guyotsimple
simplepris
pris sur le terrain
sur le terrain(K).
(K).
bf : baguette fructifère
bf : baguette à 6 yeux
fructifère à 6maintenue
yeux maintenueà droite du tronc
à droite et attachée
du tronc au premier
et attachée fil de
au premier
fer. sr :filsarment
de fer. srde: remplacement taillé à 2 yeux
sarment de remplacement tailléetà orienté
2 yeux età orienté
gaucheàdu tronc du
gauche à l’opposé
tronc à
de la baguette
l’opposéfructifère. ff : fil de
de la baguette fer. at :ffattachement
fructifère. : fil de fer. atde la baguette au
: attachement de fil
la de fer. t : au
baguette tronc.
fil
ti : tuyau de l’irrigation.
de fer. t : tronc. ti : tuyau de l’irrigation.
74
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
75
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
! Piquet
T
T
Fil de fer du haut
Ar
Ar
C
Fil de fer du bas
T
1 m de T
40 à 50 cm
hauteur
Tronc
A Sol
Figure 54. Taille d’hiver de l’année 4 de la plantation (A). T : positions de la taille sur
les sarments développés sur le bois de remplacement (partie à gauche et à droite du tronc).
C : coupe et enlèvement des 10 sarments de la partie droite et gauche du tronc. Ar : arqure
des deux baguettes fructifères de l’année 4 de part et d’autre du tronc.
!
Piquet
bf bf Fil de fer
p p
jc
Tronc
Figure 55. Formation d’un pied de la vigne en mode Guyot double à l’hiver de l’année 4 de
la plantation (B). bf : baguettes fructifères étendues horizontalement sur le premier fil de
fer à droite et à gauche du tronc. p : porteurs de part et d’autre du tronc. jc : jeunes cornes
supportant les sarment avec leur charge en raisin.
76
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
ff
p
bf
bf
jc
t ti
!
Figure56.
Figure 56. Un
Unpied
pied de lade
vigne
la taillé
vigne en mode
taillé Guyot simple pris
en mode guyotsur le terrain (C).
simple prisbf,sur
p : respectivement
le terrain (C).
bf et p : respectivement baguettes fructifères et porteurs de part et cornes.
baguettes fructifères et porteurs de part et d’autre du tronc. t : tronc. cr : jeunes d’autreTi :
dutuyau
tronc.
de l’irrigation. ff : fil de fer.
t : tronc. jc : jeunes cornes. Ti : tuyau de l’irrigation. ff : fil de fer.
77
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
78
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Piquet Fil de fer du haut
!
Piquet Fil de fer du haut
hauteur
1m de
2
3
hauteur
1m de
Fil de fer du bas
2
3
Fil de fer du bas
1 Après la chute
des feuilles 1
1
40 à 50 cm
Après la chute
des feuilles 1
40 à 50 cm
2
2
4
A 4 B Sol
A B Sol
! Figure 58. Deux sarments conservés et taillés à
! Figure
Figure 57. Année 1 de la plantation : 2 58.
yeuxDeux sarments
chacun aprèsconservés
la chuteetdestaillés à
feuilles (B).
Figure 57.
Figure 57. Année
Développement Année 1 1dedelasarments
de jeunes laplantation(A).
: 2 yeuxFigure
chacun58. Deux
après sarments
la chute conservés
des feuilles (B). et
plantation : Développement
Développement de
de jeunes sarments (A). taillés à 2 yeux chacun après la chute
jeunes sarments (A). des feuilles (B).
79
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Piquet Fil de fer du haut
hauteur
1m de
Fil de fer du bas
40 à 50 cm
C Sol
B Sol
Figure 60. Taille d’hiver de l’année 3 de la plantation. Début de l’arqure des deux sarments le
long du Figure
premier60. Taille
fil de d’hiver
fer et de l’année
formation du futur3 bras
de ladu
plantation.
pied de laDébut
vigne de l’arqure
conduit des deux
en mode sarments
Cordon
le long
de Royat (B). du premier fil de fer et formation du futur bras du pied de la vigne conduit en mode
Cordon de Royat (B).
80
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
D Sol
81
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Piquet
Fil de fer du haut
1 m de hauteur
E Sol
82
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 63. Un pied de la vigne taillé en mode Cordon de Royat à deux bras
(www.google.fr).
83
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Pour la taille en mode Pergola, les pieds de la vigne doivent avoir un tronc
droit et bien développé, des porteurs et des bras nombreux et moins longs.
Après avoir formé les vignes avec une bonne charpente, le système de la taille
du bois fructifère et celui du remplacement, peut être réalisé d’une année sur
l’autre, soit en adoptant la taille en mode Guyot multiple avec 4 à 6 sarments
conservés chaque campagne, soit en choisissant le mode de la taille en Cordon
de Royat avec 3 à 7 bras supportant la charge sur la charpente de la Pergola.
Remarque : En fonction de la vigueur et de la nature du cépage planté, le
nombre des sarments ou des bras gardés respectivement dans le cas du choix du
système de la taille en mode Guyot multiple ou de celui de la taille en Cordon
de Royat, peut varier en hausse ou en baisse par rapport à ce qui a été rapporté
ci-dessus.
84
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Année de la plantation :
Les bourgeons des boutures plantées vont développer des pousses
herbacées (sarments). Il est à noter que dès ce stade, le viticulteur est appelé
lors de la taille en vert à supprimer les pousses inutiles, notamment celles qui
partent de la base du porte-greffe ou en dessous du point de la greffe. De même
l’apport des quantités raisonnables en eau d’irrigation est souhaitable si le
climat est sec et/ou une présence de vent de chergui.
!
Armature
métallique
pour
étendre les
futurs
sarments et
soutenir la Piquet
production
en raisin.
Bouture
1,5 à 1,60 m de hauteur
Après débourrement
A Sol A1 Sol
Figure 65. Première année de la plantation (A) et développement de deux sarments sur le jeune
Figure 65. Première
plant année
de la vigne (A1).de la plantation (A) et développement de deux sarments sur le jeune
plant de la vigne (A1).
85
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
T
1,50 à 1,60 m de hauteur
A1
Sol B
Sol
Figure
Figure 66.66. Taille
Taille d’hiver
d’hiver de l’année
de l’année 1 de 1lade la plantation
plantation (A1).
(A1). T T : position
: position de la
de la taille taille
sur sur le
le sarment
sarmentC conservé.
conservé. : coupure C et :suppression
coupure et suppression du sarment
du sarment inutile sur leinutile
tronc. sur le tronc.d’un
Formation Formation
pied de
d’un pied
la vigne de layeux
à quatre vigne à quatre yeux (B).
(B).
86
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Après débourrement
C
B Sol
Sol
Figure 67. Année 2 après la plantation (B). Un Figure 68. Débourrement de l’année 2 de
sarment conservé et taillé à quatre yeux. la plantation (C). Quatre jeunes rameaux
développés sur les quatre yeux du sarment
gardé à la fin de l’année 1 de la plantation.
87
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
S
S
C
S
S
C
C
D Sol F Sol
E Sol
88
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Après débourrement
G Sol
F Sol
Figure
Figure 72.
72.Débourrement
Débourrementde
del’année
l’année33dedelalaplantation
plantation(G).
(G).Quatre
Quatresarments
sarmentsdéveloppés
développés
sursur
lesles
quatre yeux
quatre conservés,
yeux conservés,sont étalés
étalés sur sur l’armature.
l’armature.
89
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
! T
T T
1,50 à 1,60 m de hauteur
J K
Sol Sol
Figure 73. Taille d’hiver de l’année 3 de Figure 74. Un pied de la vigne taillé en mode
Figure 73. Taille d’hiver de l’année 3 de Figure 74. Un pied de la vigne taillé en
la plantation (J). T :(J).
la plantation positions de ladetaille
T : positions la taille pergola
mode à quatre
Pergola rameaux
à quatre rameaux quiqui
deviendront des
sur les quatre sarments développés.
sur les quatre sarments développés. bras pour les sarments secondaires
deviendront des bras pour les sarments porteurs
de raisin (K).
secondaires porteurs de raisin (K).
!
"!
Quatrième année de la plantation et les années futures : les viticulteurs
et/ou leur techniciens sont tenus, après débourrement des bourgeons des
rameaux secondaires et lors de la taille en vert, de supprimer les pousses non
fructifères (épamprage) et ne garder que 2 ou 3 sarments par rapport à la forme
et la dimension de la Pergola visée dès le départ de l’installation du vignoble.
90
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Rameaux
Support
métallique
Bras
Rameaux
Futurs bras
Piquet
1,50 à 1,60 m de hauteur
Piquet
Tronc
Tronc
L !
Sol
Figure
Figure 75.
75.Débourrement
Débourrement de l’année de Figure 76.Figure
4 de la4 plantation,
de l’année Photo 76. d’un Photo d’un jeune
jeune vignoble
développement
la plantation, des rameaux secondaire
développement porteur des
des rameaux vignoble
conduit en mode conduit
Pergola prisen mode (M).
à l’hiver pergola
grappes de raisin
secondaires et début
porteurs desdegrappes
la formation de quatre
de raisin et bras pris à l’hiver (M).
d’un
débutpied
de de la vigne conduit
la formation en mode
de quatre pergola
bras d’un pied(L).
de
la vigne conduit en mode Pergola (L). !
!
En hiver suivant, les pousses conservées sur chaque bras et qui sont
devenus durant l’été des sarments seront taillés en porteurs à 2 yeux. Ainsi,
année après année, les sarments produits en été sur les porteurs seront
débarrassés ou sauvegardés et donc, la pratique de la taille qui va être menée
par les techniciens sera du même principe que celle du système de la taille en
Guyot multiple ou en Cordon de Royat. Au terme de la quatrième année, la
forme de la vigne taillée en Pergola est acquise.
91
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
ar p
ti
bf
!
pq
!
Figure 77. Photo d’un vignoble moyennement âgé conduit en mode Pergola (N). t : tronc.
Figurepq77.
: piquet
Photoend’un
ciment. b : bras.
vignoble bf : sarment
moyennement fructifère.
âgé conduit pen: porteur. ti : tuyau
mode pergola (N).det l’irrigation.
: tronc. pq :
piquetaren
: armature
ciment. ben: bras.
fil de fer
bf :galvanisé, support des
sarment fructifère. p : rameaux et:de
porteur. ti la charge
tuyau en raisin.ar : armature
de l’irrigation.
en fil de fer galvanisé, support des rameaux et de la charge en raisin.
92
TROISIEME PARTIE
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
95
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
96
CHAPITRE PREMIER
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE PREMIER
PRINCIPALES MALADIES CRYPTOGAMIQUES
DE LA VIGNE
I-1-1. Sur les faces supérieures des feuilles, la maladie provoque des
taches de couleur jaune claire à jaunâtre appelées taches d’huile.
!
b
A
!
Figure 78.78.
Figure Mildiou
Mildiousur feuilledede
sur feuille la vigne
la vigne (A). (A). a :supérieure
a : face face supérieure
de la
de la feuille. b : symptôme du mildiou « tache d’huile ». ».
feuille. b : symptôme du mildiou « tâche d’huile
99
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
I-1-2. Sur les faces inférieures de ces mêmes feuilles, apparaissent les
organes de fructifications de ce champignon « poussière blanchâtre » qui jouent
un rôle très important dans la dissémination de cette maladie.
!
a
b
B a
C
! !
Figure 79. Mildiou sur une jeune feuille de Figure 80. 80.
Figure Mildiou sur une
Mildiou surfeuille de la vigne
une feuille de la
Figure 79. Mildiou
la vigne (B). a : sur
faceune jeune feuille
inférieure. de la
b : stade (C). a : face inférieure. b : symptôme du
vigne (B). a : face inférieure. b : stade primaire vigne (C). a : face inférieure. b : symptôme
primaire d’attaque du mildiou sur face mildiou « poussière blanchâtre »
d’attaque du mildiou sur face inférieure de la du mildiou « poussière blanchâtre »
inférieure
feuille de la feuille de la vigne.
de la vigne.
Lorsque les attaques du mildiou sur les vignes sont sévères, elles
provoquent la chute des feuilles ce qui entraine un retard de la maturité des
grappes de raisin, une perdition de la récolte, une perturbation dans le processus
de l’aoûtement des sarments et par conséquent un retard du débourbent des
bourgeons de la vigne de la campagne suivante.
I-1-3. Sur les inflorescences et sur les grappes, les attaques du mildiou
engendrent des dégâts qui diffèrent selon le stade phenologique de la vigne.
Trois niveaux de dégâts du mildiou sont observés dans les vignobles
prospectés :
• Avant le stade « floraison », le mildiou provoque un dessèchement des
inflorescences et par conséquent une perte de la récolte. Les boutons
floraux chutent prématurément, on parle de la colure pathologique.
100
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 81. Symptôme
Figure 81. Symptôme du mildiou
du mildiou au stade
au stade floraison- nouaisonde
floraison-nouaison de la
la vigne (D).
vigne
a : (D). a : dessèchement
dessèchement d’une inflorescence
d’une inflorescence (grappe (grappe de
de raisin).
raisin).
• Au stade « nouaison »
! , les attaques du mildiou se manifestent par la
présence d’un feutrage blanchâtre sur les jeunes baies, on parle alors de la
formation de « Rot gris ».
!
Figure 82. Feutrage blanchâtre du mildiou sur jeunes baies de raisin (E).
101
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure 83. 83.du
Dégâts Dégâts dusur
mildiou mildiou sur(F).
le raisin le raisin (F).
a : dessèchement des
a : dessèchement
baies et une partie de lades baies et une partie de la grappe.
grappe.
Les applications
! phytosanitaires contre cette maladie doivent être
programmées en préventives et en curatives. Dès l’apparition des premiers
symptômes «Observation des premières tâches du mildiou dans le vignoble» le
programme de traitement démarre et se poursuit durant tout le cycle végétal de
la vigne avec un arrêt de la lutte chimique durant la floraison. La fréquence et
le moment d’application dudit programme dépendront des conditions
climatiques du moment, des stades phénologiques de la vigne et de la situation
pédoclimatiques de la parcelle à traiter.
En effet, avant la déclaration de la maladie, les spécialités à base de cuivre
et de mancozèbe peuvent être utilisées en traitement préventif. Mais une fois
le champignon est présent dans le vignoble, l’application des produits à base
de « folpel, captane, manèbe, mandipropanide et mancozèbe, phositylaluminuim
et folpèl, carbamates, dithiocarbamates, phamoxadone et mancozèbe » offre
une bonne efficacité curative vis-à-vis de ce champignon. Il est à noter qu’en
dehors de ces molécules, il existe une large gammes de matières actives et de
familles chimiques dans le commerce qui sont utilisés contre le mildiou de la
vigne. Généralement, les trois grandes familles de produits chimiques (de
contacts, pénétrants et systémiques) qui sont à la disposition des viticulteurs
pour prévenir ou stopper la maladie ont une durée de persistance d’action qui
oscille entre 8 et 12 jours.
102
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
II-1. Symptômes
II-1-1. Sur les feuilles, les parties atteintes se recouvrent d’un voile farineux
de couleur blanche très marquée sur les feuilles et jeunes sarments.
Vers la fin de la maladie les mêmes feuilles se déforment et montrent sur la
face inférieure, des tâches diffuses de poussière blanc-grisâtre mais sur les
rameaux les tâches prennent une couleur brunâtres.
!
a B
A
! !
Figure 84. Oïdium sur une jeune feuille de la Figure84bis.
84bis. Oïdium
Oïdium sur
sur un
un sarment
sarment de la
Figure(A).
vigne 84.aOïdium sur une
: symptôme jeune feuille
de l’oïdium sur la de
face Figure de la
vigne (B). b : taches brunes de l’oïdium.
la vigne (A).
supérieure. a : symptôme de l’oïdium sur vigne (B). b : taches brunes de l’oïdium.
la face supérieure. !
!
II-1-2. A la floraison et nouaison, les attaques de l’oïdium provoquent le
dessèchement des petits grains de raisin qui finissent par se détacher de la rafle,
ainsi toute une récolte peut être facilement compromise.
103
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
C
!
Figure
Figure 85.
85. Oïdium surune
Oïdium sur unejeune
jeune grappe
grappe de raisin
de raisin (C). (C).!
à la nouaison
à la nouaison
II-1-3. Sur les grappes, les baies de raisin touchées par l’oïdium montrent
un durcissement voire un arrêt de la croissance de la peau de la partie attaquée
mais pour la zone non contaminée de la baie, le développement est normal ce
qui entraine un éclatement (fissures) très visibles sur les baies. Les fissures
ainsi produites constituent des portes d’entrées à d’autres parasites de la vigne,
notamment les moisissures, les bactéries, les ravageurs, etc.
!
!
FigureFigure 86. Oïdium
86. Oïdium sur des
sur des jeunes jeunes
baies baies
de raisin de raisin
au stade débutau stade début(D).
grossissement
grossissement (D).
105
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
A
!
Figure 87. Taches avec des points noirs caractéristiques du
Figure 87. Taches
Black-rot (A).avec des les
a : sur points noirsbcaractéristiques
baies. dumortes.
: sur les feuilles Black-rot (A).
a : sur les baies. b : sur les feuilles mortes.
!
Le black-rot produit sur les sarments herbacés, les pétioles des feuilles, et
des baies, le pédoncule de la grappe et les vrilles, les mêmes symptômes que
sur les feuilles. Si le pédoncule est touché, la grappe finit par se détacher ce qui
engendre une perte de récoltes considérable.
106
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure88.
Figure 88.Black-rot
Black-rot sur
sur un
un sarment
sarmentde
delalavigne (B).
vigne (B).!
III-1-2. Sur les grappes, les premières contaminations viennent des feuilles
malades. Une fois la grappe est attaquée, les baies malades développent une tache
terne qui s’agrandit au fur et à mesure jusqu’à l’envahissement complet de ces
baies. Ainsi, le grain devient déformé, brun livide, se ride, puis se dessèche.
!
!
Figure 89.
Figure 89. Black-rot
Black-rotsur
surune
unegrappe de de
grappe raisin (C). (C).
raisin
!
107
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
108
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
a
A B
!
!!!!
Figure90.
Figure 90.Botrytis
Botrytiscinerea
cinerea
sursur
lesles feuilles
feuilles et et
lesles baies
baies (A,(A,
B).B).
a :apourriture
: pourriture grise
grise sursur
les les feuilles.
feuilles. b :
b : pourriture
pourriture grise sur les baies de raisin. grise sur les baies de raisin.
109
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
110
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
c b
A B
! !
Figure 91.Chancres d’anthracnose sur les organes verts de la vigne (A, B). a : sur feuilles avec
Figure 91.Chancres
présence d’anthracnose sur les organes
des taches de mélanose. b : sur lesverts de la cvigne
sarments. (A,pétioles.
: sur les B). a : sur feuilles
avec présence des taches de mélanose. b : sur les sarments. c : sur les pétioles.
! Pour la lutte chimique, les fongicides utilisés contre le mildiou, notamment
ceux à base de folpel et de captane ont un effet sur cette maladie.
111
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
112
CHAPITRE II
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE II
PRINCIPALES MALADIES DU BOIS DE LA VIGNE
« L’eutypiose et l’esca »
115
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
I- L’Eutypiose
C’est une maladie de dépérissement de la vigne causée par un champignon
pénétrant dans le bois à partir des plaies de la taille. Cette maladie du bois est
présente dans tous les vignobles du monde. Dans nos vignobles, elle se
rencontre plus particulièrement dans les pieds de la vigne les plus anciens. Le
champignon responsable de cette maladie se conserve dans les bois morts de la
vigne. Les plaies de la taille constituent des portes d’entrée et d’installation des
spores d’Eutypa Lata. Les infections se propagent à l’intérieur des tissus
ligneux causant ainsi des nécroses sectorielles dans le bois. Les principaux
symptômes sont repérables plusieurs années (5 à 7 ans) après contamination de
la vigne par ce champignon. Sur les ceps infestés, les symptômes apparaissent
au niveau des organes herbacés et des bois.
I-1. Symptômes et dégâts
I-1-1. Sur les organes verts, les dégâts causés par Eutypas Lata se
matérialisent sur les organes verts de la vigne par l’apparition :
• Des feuilles plus petites, crispées, déchiquetées, enroulées et chlorotiques;
elles prennent une couleur rouge ou jaune à partir du bord du limbe avec
des nervures vertes ;
• Des sarments avec des pousses chétives et chlorotiques et des entre-nœuds
courts rappelant l’allure du court nouée ;
• Des inflorescences à port anormal. Les jeunes grappes présentent une forte
coulure et/ou millerandage. Souvent, les grappes se dessèchent.
116
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 93. Eutypa lata sur un tronc de la vigne (B). a : Périthèces sortants du tronc.
Figure 93. Eutypa lata sur un tronc de la vigne (B).
a : Périthèces sortants du tronc.
! 117
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
C
b
!
Figure 94. Symptômes
Figure 94. Symptômes et dégâts et dégâts d’eutypiose (C).
d’eutypiose (C).a a :
: sursur
les organes verts de vers
les organes la vigne
de(feuilles
la vigneet (feuilles et
sarments). b : sur toute la longueur du tronc.
! sarments). b : sur toute la longueur du tronc.
D E
! !
Figure
Figure 95.95. Dégâts
Dégâts d’eutypiose
d’eutypiose sur sur un jeune
un jeune vignoble Figure 96. Dépérissement
Figure 96. Dépérissementtotal
total d’un
d’un pied
pied âgé
moyennement jeunes (D). jeunes (D).
vignoble moyennement âgé de la (E).
de vigne vigne (E).
118
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
II- L’Esca
C’est une maladie de bois de la vigne causée aussi par un cortège de
champignon. L’esca se propage par la pluie et contamine la vigne par les
grosses plaies de la taille. Le champignon responsable de cette maladie se
conserve dans les bois des vignes atteintes ou mortes. Ainsi, deux formes de
maladie existent : la forme lente et la forme apoplectique. Les dégâts constatés
sur les vignobles diffèrent d’une forme à l’autre
II-1. Symptômes et dégâts
!
FigureFigure 97. sur
97. Esca Esca sur lesd’un
les feuilles feuilles d’unblanc
cépage cépage
de lablanc
vigne (A).
de la vigne (A).
II-1-1-2. Sur ! les rameaux, les symptômes apparaissent sur les feuilles
de la base des rameaux et se propagent ensuite à l’ensemble du sarment. Un
dessèchement progressif est opéré suivi d’un mauvais aoûtement de l’extrémité
de certains rameaux. Par ailleurs, un cep malade en une année, peut apparaître
l’année d’après indemne et sans extériorisation des symptômes.
119
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
B
!
Figure 98. Desséchement
Figure 98. Desséchement d’une
d’une partie d’un partie
cep d’un
atteint par l’esca (B).
cep atteint par l’esca (B).
Les rameaux infestés prennent une coloration bleu foncé et montrent une
!
aptitude facile à la cassure. Ainsi, la vigne qui présente ces symptômes meurt
après quelques jours. Or, pour la forme lente, une vigne malade ne meurt que la
troisième année après l’apparition des premiers symptômes. Le moment le plus
propice pour surveiller les vignes et repérer les ceps attaqués par l’esca c’est au
stade de la véraison (début du changement de la coloration des baies de raisin).
II-1-2-2. Sur le tronc et les rameaux, en fonction du cépage et de son âge,
les symptômes peuvent se présenter sous deux formes :
• Des nécroses internes de couleur jaune à brun clair en position centrale
impliquant une panoplie de champignons lignicoles. La dégradation du
120
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
bois par ses champignons aboutit à une pourriture friable dans le bois avec
un aspect spongieux et sèche.
!
a
C
!
Figure 99. Dégradation du bois du tronc par l’esca (C). a : bois friable spongieux et sec.
Figure 99. Dégradation du bois du tronc par l’esca (C). a : bois
b : départ
friable spongieux desbsarments
et sèche. sursarments
: départ des le tronc. sur le tronc.
!
• Des nécroses sous forme de bande brune en position sectorielle sous l’écorce
et qui prennent naissance à partir du bois ou rameau atteint et descendent
jusqu’au point de la soudure entre le greffon et le porte greffe, mais parfois
cette nécrose peut se prolonger et atteindre même les racines.
!
D a
!
Figure 100.
Figure Dégât
100. Dégâtdedel’esca
l’escasur
surle
le bois
bois d’un rameaude
d’un rameau delalavigne
vigne(D).
(D).
a :anécrose
: nécrose sectorielle
sectorielle soussous l’écorce
l’écorce et au et au centre
centre du tronc.
du tronc.
121
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
122
CHAPITRE III
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE III
PRINCIPALES MALADIES VIRALES DE LA VIGNE
Sur la vigne, plus d’une cinquantaine de virus ont été dénombrés, mais ce
nombre peut évoluer car les spécialistes ne cessent de découvrir de nouvelles
maladies virales. Seulement un petit nombre de ces virus affecte réellement
cette culture en entrainant des pertes qualitatives et quantitatives très
importantes des récoltes. Les maladies virales sont réputées incontrôlables par
voie chimique car aucune stratégie de lutte directe n’est actuellement possible.
Leur transmission se fait par contact notamment avec les outils de taille, par
multiplication végétative notamment la greffe, par certains animaux (pucerons,
thrips, cochenille farineuse...) et par les nématodes. Ces derniers se sont de
petits vers ronds microscopiques vivent parfois à de grandes profondeurs allant
jusqu’à 2 m (Darrieutort et al, 2010) et se nourrissent en piquant les racines de
la vigne. Ils peuvent aussi rester vivants à plus de 4 ans après arrachage des
parcelles de la vigne sur des débits racinaires non déterrés.
Il est à noter que beaucoup de virus restent sans conséquences majeures sur
la vigne. En effet, parmi les diverses maladies de la vigne transmises par les
virus, seules quelques virus sont réputés très dommageables sur la vigne à
l’échelle mondiale. Sur certains vignobles marocains les symptômes des maladies
virales les plus rencontrées sont ceux du court-noué (dégénérescence infectieuse)
et de l’enroulement. Ainsi, une description succincte des symptômes de ces deux
virus rencontrés sur nos vignobles se présente comme suit :
I- Le Court-noué
Le court-noué est une maladie virale causée par deux types de virus : Le
GFLV (Grapevine Fan Leaf Virus) et l’ArMV (Arabic Mosaïc Virus). Ces deux
virus sont facilement identifiables par un simple test sérologique ELISA, ils
engendrent les mêmes symptômes sur la vigne et sont transmis de parcelle en
parcelle soit par des porte-greffes et des greffons infectés soit par les nématodes
du sol. Le nématode Xiphinema index est le vecteur de transmission du GFLV
alors que le Xiphinema diversicaudatum est le principal vecteur de l’ArMV. Ces
vecteurs des virus accusent annuellement, une progression lente d’environ 2m
dans le sol ce qui ralenti sensiblement l’évolution de cette maladie.
125
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
126
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
a b
A
!
Figure 101. Symptômes du court-noué (A). a : panachure diffuse sur les limbes.
Figure 101. Symptômes dub : court-noué (A). a : panachure diffuse sur les
Déformation des feuilles.
limbes. b : Déformation des feuilles.!
127
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 102. Végétation buissonnante et feuilles déformées d’un pied
Figure 102. Végétation buissonnante
de la vigne atteint et feuilles
de cour-noué (B). déformées
d’un pied de la vigne atteint de cour-noué (B).
! les grappes
I-1-4. Sur
• Présence d’une maturité hétérogène des baies de raisin sur les grappes ;
• Développement de petites grappes avec une forte coulure et
millerandage ;
• Pertes de rendement et de qualité.
128
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
129
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
L’enroulement viral est causé par plusieurs virus. Il existe, en effet, neuf
espèces distinctes de virus mais d’après le spécialiste de notre équipe (Afechtal
M.), seules trois d’entre elles sont présentes dans nos vignobles : les
Ampélovirus GLRaV-1 et – 3 et le Clostérovirus GLRaV-2 avec une
prédominance du GLRaV-1.
Comme pour tous les virus, la progression du GLRaV-1, le virus lew plus
prédominant dans la maladie de l’enroulement de la vigne, d’un plant à un autre
ou d’une parcelle à une autre, se fait principalement par le matériel végétal
infecté. Or, pour les autres virus (GLRaV-1 et -3), leur transmission à courte
distance d’un cep malade à un autre sain, est assurée par des vecteurs naturels
comme les cochenilles.
II-2. Symptômes et dégâts
Les symptômes de l’enroulement peuvent être confondus avec ceux des
carences de la vigne en potassium ou en magnésium. Ainsi, les conséquences
des attaques de ce virus sur les différents organes de la vigne se manifestent par
les symptômes suivants :
130
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
A
!
Figure 103. Enroulement viral des feuilles d’un pied de la vigne (A).
Figure
! 103. Enroulement viral des feuilles d’un pied de la vigne (A).
131
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
132
CHAPITRE IV
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE IV
PRINCIPAUX PARASITES DE LA VIGNE
Un cortège de parasites existe sur les vignes dans le monde. En effet, nos
vignobles sont, aussi, soumis à des agressions multiples de la part de ses
prédateurs. Lorsque les conditions sont favorables à leur développement et
multiplication, ses ennemies de la vigne prédateurs deviennent très nuisibles et
engendrent d’importants dégâts quantitatifs et qualitatifs sur les pieds de la
vigne et sur les raisins.
Les principaux parasites nuisibles observés et les symptômes notés sur les
différents organes de la vigne seront traités le long de ce chapitre.
I- Les Cochenilles
Les cochenilles sont des insectes de très petite taille et qui apparaissent sur
les feuilles et les sarments de la vigne. Ces ravageurs du groupe des Homoptères
commencent à devenir très nombreux causant, ainsi, sur la vigne des dégâts
d’importance variable selon les conditions pédoclimatique.
Plusieurs espèces de cochenilles se trouvent sur la vigne et sont rapportées
dans la littérature mais seule la cochenille farineuse « Pseudococcus ficus » a
été rencontrée lors de nos prospections dans les zones viticoles marocaines. La
détermination de l’espèce a été réalisée par Smaili My Chrif ; entomologiste de
l’équipe.
La cochenille farineuse de la vigne passe l’hiver sous l’écorce de la vigne
(partie apicale du tronc de la souche). La femelle adulte recouverte d’une fine
pruine blanchâtre et les œufs sont ovales de couleurs jaunes, couvertes d’une
masse cireuse après la ponte. Au retour des conditions favorables (juin-août), la
pullulation de ce parasite est observée et la dissémination des larves dans les
vignobles est assurée par le vent.
I-1. Symptômes et dégâts
I-1-1. Sur les feuilles et les rameaux, les larves de la cochenille farineuse
pullulent et se nourrissent en suçant la sève des différents organes de la vigne.
Les feuilles et les rameaux ainsi attaqués finissent par se dessécher.
135
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure104.
Figure 104.Cochenille
Cochenille sur
sur tronc
tronc de
delalavigne
vigne(A).
(A).
!
I-1-2. Sur les ceps et les inflorescences, une fois les feuilles et les rameux
sont couverts par les secrétions de ces cochenilles, les ceps se dessèchent
rapidement et les inflorescences deviennent anormales.
I-1-3. Sur les grappes de raisin, les dégâts les plus dommageables de
ces cochenilles s’observent principalement sur les baies de raisin. En effet, les
grappes attaquées se recouvrent d’une importante poussière noire : la fumagine.
Les baies de raisin atteintes noircissent et deviennent impropre à la consommation
ce qui engendre une perte de la récolte.
136
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure 105. 105. Cochenille
Cochenille sur une
sur une grappe degrappe de raisin (B).
raisin (B).
!
!
!
Figure 106. Fumagine sur les baies de raisin (C).
Figure 106. Fumagine sur les baies de raisin (C).
!
137
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
138
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
est variable et peut avoir des répercussions sur la production et sur sa qualité,
voire même, un affaiblissement et un rabougrissement des pieds de la vigne, ce
qui entraine un retard de la croissance et par conséquent un retard dans l’entrée
en production des raisins.
II- 1-3. Sur les feuilles, les attaques des thrips provoquent une déchirure
des limbes et une altération de ces feuilles, ainsi toute une charge en raisin peut
être compromise.
II- 1-4. Sur les inflorescences, une fois les thrips se développent sur ces
organes essentiels pour la future charge en raisin, les boutons floraux ou les fleurs
infestées se nécrosent et finissent par chuter. Ces dégâts ainsi causés, accentuent
le phénomène de la coulure et donc d’une perte importante du rendement en
raisin.
II- 1-5. Sur les grappes de raisin, les baies de raisin touchées par ses
insectes montrent à la surface de leur pellicule des symptômes sous formes de
liège entrainant ainsi, un flétrissement des grappes contaminées.
II- 2. Lutte chimique
Toutes les tentatives prophylactiques, notamment le recours à des pratiques
culturales n’ont pas donnés satisfaction contre ces insectes. Bien que la seule
lutte contre le thrips se pratique par des moyens chimiques, sa maîtrise reste
peu difficile du fait du phénomène de résistance développé par ce ravageur vis-
à-vis de beaucoup de pesticides. De même, l’installation et la nutrition des
larves de ces insectes se passent à l’intérieur des bourgeons et des boutons
floraux ou sur les feuilles à un stade très jeune, alors il devient difficile de les
toucher par les produits chimiques. Ainsi, il est recommandé aux viticulteurs
et/ou à leur technicien de pulvériser des insecticides tôt le matin ou en fin de
l’après-midi, périodes où les thrips sont actifs et pouvant rentrer en contact
avec les pesticides. Il est à noter aussi qu’il faut alterner les familles de
pesticides et n’utiliser qu’un type de produits chimique par cycle de ce ravageur.
Les traitements doivent être réalisés à l’aide d’un matériel de pulvérisation
adéquat et bien réglé afin que la bouillie puisse être répondue de façon
139
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
homogène de part et d’autre des rangs et sur toutes les parties aériennes des
pieds de la vigne.
140
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
a
b
!
Figure107.
Figure107. Larve
Larve de de la cicadelle
la cicadelle verte
verte (a) (a) et dégâts
et dégâts de la cicadelle
de la cicadelle sur une feuille de la
sur (Source
vigne (b). une feuille de la vigne (b). (Source : http://www.inra.fr/hyp3/).
: http://www.inra.fr/hyp3/).
!
III- 1-2. Sur les pieds de la vigne et le raisin, comme les vignes sévèrement
agressées par la cicadelle manifestent un retard de la croissance et de leur entrée
en production des baies de raisins, les conséquences sur la qualité gustative du
raisin (acidité élevée, sucre faible) seront constatées. Nous avons remarqué que
les cépages attaqués sont plus sensibles aux maladies cryptogamiques que ceux
traités contre ce parasite.
141
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure108.
108.Symptômes
Symptômesd’araignées
d’araignéesrouges
rougessur
surles
lesfeuilles
feuilles(A).
(A).
!
142
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure 109.109. Symptômes
Symptômes d’acariens
d’acariens sursur
lesles baies
baies (B).
(B).
!
IV-1-3. Sur les ceps, lorsque les attaques sont sévères, les pieds de la vigne
deviennent chétives, faibles et parfois ils meurent.
IV-2. Lutte contre les acariens tetranyques
Les interventions contre les acariens sont à base de produits chimique. Les
viticulteurs ont tendance à recourir à la lutte chimique par le choix des produits
phytosanitaires couvrants tous les stades de développement de ces ravageurs, et
ayant une bonne efficacité par pulvérisation sur les feuilles de la vigne, tout en
préservant, les formes auxiliaires. Bien que c’est très utile pour contenir la
population de ces ennemis de la vigne à des pourcentages en dessous du seuil
de nuisibilité et donc d’intervention chimique, le recours à la lutte biologique
demeure un domaine peu exploité.
143
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
V- LES LEPIDOPTERES
Lors des prospections d’une équipe pluridisciplinaire sur les vignobles
marocains, deux espèces de lépidoptères sont rencontrées : Eupoecilia
ambiguella et Lobesia botrana. D’après le spécialiste, les adultes issus des
nymphes hivernantes apparaissent d’une façon échelonnée selon les conditions
climatiques.
V-1. Symptômes et dégâts
V-1-1. Sur les boutons floraux, les dégâts des larves de ces lépidoptères
sur les boutons floraux de la vigne se manifestent par la présence des fils soyeux
formant ainsi des glomérules autour de ses boutons floraux entraînant ainsi une
déperdition qualitative et quantitative du raisin.
V-1-2. Sur les grappes, les dégâts de ces espèces sur les baies de raisin
sont importants et peuvent entraîner une détérioration totale de la récolte. Les
conséquences de ses dégâts sur les baies sont très néfastes car ils constituent
une porte d’entrée et l’installation de Botrytis cinerea qui engendre la pourriture
grise des grappes de raisin et rend les fruits impropres à la consommation.
V-2. Moyens de lutte
Une lutte curative suivie par une autre préventive est une succession très
rassurante dans le cas où le suivi de la situation des attaques de ces lépidoptères
sur les vignobles se prononce sur l’opportunité ou non de recourir à des
applications d’insecticides appropriés et bien localisés selon les stades
phrénologiques d’apparition de ces ravageurs.
En cas de forte présence de ces ennemis sur la vigne et dans certaines
zones viticoles à risque, il est recommandé de recourir à des produits
phytopharmaceutiques se trouvant sur le marché pour préserver la qualité et la
récole du raisin.
144
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
gossypii. Cette dernière a été notée dans certaines zones viticoles marocaines.
Les feuilles, les pousses, les sarments, les inflorescences et les grappes de raisin
infestés par ce puceron deviennent rabougris et faibles. Certains pucerons sont
des vecteurs de maladies virales, alors que d’autres, produisent des secrétions
sucrées entrainent ainsi l’installation et le développement de certains
champignons comme la fumagine.
A B
!
! Figure 111. Fumagine sur baies de raisin (B).
Figure 110. Aphis gossypii sur baies de raisin
Figure 110.
(A).(source de Aphis gossypii
la photo : Smaili sur baies de
My Chrif). Figure 111. Fumagine sur baies de raisin(B).
raisin (A). (source de la photo : Smaili My
Chrif). !
145
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure112.
112. Dégâts
Dégâts d’altiste sur une
d’altiste sur unefeuille
feuillede
delalavigne
vigne(A).
(A).
!
VII-1. Moyens de lutte
A l’aide des fagots que l’on peut répartir dans les vignobles, il est possible,
durant l’hiver, de capter ces insectes et de les brûler en fin de saison.
146
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
147
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 114. Feutrage blanchâtre de l’érinose sur la face inférieure
Figure 114. Feutrage deblanchâtre
la feuille de de l’érinose
la vigne (B). sur la face inférieure de
la feuille de la vigne (B).
!
Une fois les attaques de l’érinose deviennent importantes, le feutrage
blanchâtre apparaisse à la fois sur les deux faces d’une même feuille de la
vigne. Ainsi, certains viticulteurs confondent souvent les symptômes de cette
maladie avec ceux provoqués par le mildiou, d’où la présence encore de cette
maladie sur leurs vignobles.
148
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
149
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 115. Oiseaux en vol, effrayés par le bruit des canons
Figure 115. Oiseaux
au propane enau niveau
installés vol, dueffrayés par le
bruit
vignoble (A).
des canons au propane installés au niveau du vignoble (A).
IX-1.
! Symptômes et dégâts
IX-1-1. Sur les grappes
Deux situations sont notées sur le terrain :
• Stade grossissement des baies, les symptômes se présentent sous forme
de petits trous sur les baies laissant apparaître les pépins. A la maturité,
si les baies ne sont pas envahis par la pourriture grise, elles porteront des
cicatrices ce qui affecte les prix de vente sur le marché de ces raisins.
150
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure
Figure 116.
116. Dégâtsde
Dégâts demoineaux
moineaux domestiques
domestiques sur
surleleraisin (B).
raisin (B).
!
• Stade maturité des baies, les oiseaux absorbent la pulpe et les dégâts sont
visibles et très importants. Sur les grappes tout est arraché et il ne reste que
les fuseaux des baies avec des pépins accrochés à leurs pédicelles.
151
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
C D
! !
Figure 117. Lutte contre les oiseaux. C : Installation d’objets (effarouchement) visuels. D :
Figure 117. Lutte contre les oiseaux. C : Installation d’objets (effarouchement) visuels.
Filet de protection d’un vignoble conduit en pergola.
D : Filet de protection d’un vignoble conduit en Pergola.
!
X- LES ESCARGOTS
Les escargots sont parmi les ravageurs les plus redoutés des viticulteurs.
En effet, les dégâts causés par les escargots sur la vigne peuvent atteindre
parfois des niveaux importants.
152
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
A B
! !
! !
Figure 118.Figure 118. Escargots
Escargots sur(A,
sur la vigne la B,
vigne
C, (A,
D). B,
a :C, D). a : escargots
escargots sur lespousses.
sur les jeunes jeunes b : escargot
pousses. b : escargot sur les feuilles. c : escargots sous l’écorce. d : escargots
sur les feuilles. c : escargots sous l’écorce. d : escargots sur le tronc de la vigne.
sur le tronc de la vigne.
153
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
X-1-2. Sur les inflorescences, les escargots découpent les fleurs et sécrètent
un mucus blanchâtre et visqueux. Ainsi, les dégâts à ce stade sont dommageables
car toute une récolte du raisin peut être compromise.
!
E F
! !
Figure 119. Escargots sur les inflorescences (E) et (F).
Figure 119. Escargots sur les inflorescences (E) et (F). (Source de la photo F : www.google.fr
(Source de la photo F : www.google.fr)
!
X-2. Moyens de préventions
Lors de nos prospections au niveau national, les discussions avec les
viticulteurs nous ont confirmé que d’importantes populations d’escargots
s‘agglutinent sur les différents organes de la vigne au moment des périodes
pluvieuses. En effet, les populations du genre Helix ont été rencontrées par le
spécialiste entomologiste de notre équipe au niveau de certaines régions
viticoles marocaines.
Parmi les moyens de contrôle de ces populations des escargots sur vigne :
• Les moyens écologiques : élimination des mauvaises herbes aux alentours
et au sein des vignes et ramassage des escargots à la main.
• Les moyens chimiques : utilisation des produits phytosanitaires anti-
escargots comme appâts. Il existe plusieurs formules dans le commerce.
154
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
XI-1-1. Sur les feuilles et les sarments, lorsque les conditions favorisant
la pullulation de ces criquets sur la vigne sont réunies, les dégâts deviennent
très importants. Une fois les individus de ces insectes se rassemblent en formant
une sorte d’essaim, ils broient entièrement le feuillage et les jeunes pousses de
la vigne
A B
! !
Figure 120.120.
Figure Criquet sursurune
Criquet unejeune grappe de
jeune grappe de Figure 121.
Figure 121.Tettigoniidae
Tettigoniidae adulte
adulte sur sur
raisinraisin
(A). (A). jeunesarment
jeune sarmentde
delalavigne
vigne(B).
(B).
155
CHAPITRE V
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE V
PRINCIPAUX ACCDENTS PHYSIOLOGIQUES
ET MALADIES NON PARASITAIRES DE LA VIGNE
I- Chlorose
Cette maladie physiologique caractéristique des sols très calcaires, se
manifeste par un affaiblissement de la végétation. Elle se produit ainsi par un
changement de la couleur verte des feuilles et des rameaux. En effet, les feuilles
prennent peu à peu sur tout le limbe une teinte vert jaunâtre qui vire vers le
jaune puis devient blanchâtre. Les feuilles présentent des brulures entre les
nervures, la végétation diminue, de nombreux rameaux sont rabougris, un
mauvais aoûtement des sarments, la concentration de sucre diminue, le
phénomène de la coulure s’accentue et les pieds de la vigne deviennent fragiles
et certains finissent par mourir.
La vigne n’a besoin que de très faibles doses de fer à l’hectare (moins d’un
kilogramme). Il est admis que cette culture trouve ses besoins en cet oligo-
élément dans les sols et les sous-sols et qu’il est très rare d’observer une
chlorose par manque de fer dans le sol. Or, des symptômes de la chlorose ont
été notés sur nos vignobles et quelques facteurs peuvent être à l’origine de
certains types de jaunisses qui sont produits sur les vignes :
Jaunisse physiologique : après le débourrement des bourgeons et le
départ de la végétation au moment où le temps est froid et pluvieux, le
159
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 122. Chlorose ferrique sur les feuilles et le jeune sarment en développement (A).
Figure 122. Chlorose ferrique sur les feuilles et le jeune sarment
en développement (A).
!
160
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
II- Brunissure
La brunissure est une maladie des vignes jeunes. Entre juin et août les
feuilles montrent des taches jaune brun ou brun foncé et les baies de raisin
mûrissent mal. Cependant, cette maladie devient peu fréquente sur les vignes
plus développées ou âgées.
161
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 123. Brunissure sur une feuille de la vigne (A).
Figure 123. Brunissure sur une feuille de la vigne (A).
L’origine! de cette brunissure serait toutes les causes qui affaiblissent ou
ralentissent l’alimentation des souches de vigne, notamment la surproduction,
une taille non appropriée et le non traitement des ennemis de la culture.
II-1. Les traitements
Parmi les traitements à préconiser, il est conseillé de pratiquer une taille
courte pour diminuer la surproduction et de réaliser une bonne fertilisation
équilibrée du vignoble.
III- Coulure
La coulure est un accident physiologique produit par la non-fécondation
des fleurs qui finissent par se dessécher et couler. Cette anomalie peut entraîner
des écarts de rendement très importants.
162
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
163
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
IV- Millerandage
A la différence de la coulure, le millerandage c’est un avortement partiel
des baies. Il est causé par une fécondation incomplète des fleurs et même en
l’absence de la fécondation des grains, ces derniers continuent un mauvais
développement et restent ainsi petites et sans pépins. Entre la nouaison et la
maturité, le développement de ces baies s’arrête et à la récolte, les grappes de
raisin sont lâches et portent des baies de taille inégale, notamment des petites
baies vertes à côté de grosses baies mûres de raisin blanc ou noir.
!
!
Figure 125. Le millerandage (A).
Figure 125. Le millerandage (A).
! 164
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
V- Grillage
Souvent nos viticulteurs confondent le grillage sur les grappes de raisin
avec les symptômes occasionnés par le mildiou. Au stade grossissement des
baies ou au stade maturité du raisin, la présence du vent chergui avec une
insolation violente altère une partie ou la totalité de la grappe entrainant ainsi,
un dessèchement et un noircissement des baies. Deux cas peuvent se
présenter :
• Si l’échaudage est trop élevée, les baies grillées se dessèchent et chutent ;
• Si les chaleurs ne sont pas trop fortes, les baies touchées restent coller à la
rafle et montrent une teinte rouge brun également confondue soit avec les
symptômes du Black-rot soit avec ceux du mildiou.
Les prospections réalisées, nous ont permis de constater que ce phénomène
est très fréquent sur nos vignes et entraine des pertes conséquentes de
rendement, surtout au niveau des vignobles conduits en zones pluviales.
165
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
c
a
!
Figure 126.126.
Figure Le Grillage (A).
Le Grillage (A).aa :
: desséchement des
desséchement des feuilles.
feuilles. b : dessèchement
b : dessèchement
des grappes dedes
raisin. c : dessèchement
grappes des sarments.
de raisin. c : dessèchement des sarments.
!
VI- Folletage
Cet accident physiologique appelé aussi apoplexie est la conséquence d’un
déséquilibre entre la quantité d’eau absorbée par les racines et celles évaporée
par les feuilles. Il se produit, en quelques jours, dans les sols profonds et
humides, sur certains pieds de la vigne en pleine vigueur et non sur tout le
vignoble. En effet, c’est comme un coup de soleil qui entraine un flétrissement
brusque des feuilles et des sarments sur la totalité ou une partie de la souche.
166
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
167
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
!
Figure 128. Dessèchent total d’un pied de vigne « folletage ou apoplexie » (B).
Figure 128. Dessèchent total d’un pied de vigne « folletage ou apoplexie » (B).
!
VI-1. Les traitements
Plusieurs situations peuvent se présenter : 1) si le dessèchement ne touche
qu’une partie du pied de la vigne, le viticulteur pourra supprimer (couper) cette
partie et tentera de reconstituer la souche, 2) si le dessèchement touche
brusquement la totalité des pieds de la vigne, le seul remède possible à proposer
c’est l’arrachage des souches endommagées et leur remplacement après
désinfection.
168
CHAPITRE VI
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE VI
DESHERBAGE CHIMIQUE DE LA VIGNE
171
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
exploitées par les racines et donc rend le traitement très efficace. Mais les fortes
précipitations engendrent par contre un lessivage de la bouillie ce qui défavorise
l’application des herbicides préventifs.
III- Conclusion
A l’aide d’engins, des pulvérisateurs et des rampes de désherbage,
l’opération de pulvérisation des herbicides entre les rangs de la vigne est devenue
actuellement très facile, efficace et moins coûteuse, il reste à ce que le viticulteur
et/ou son technicien :1) reconnaisse la flore adventice dans les vignes, 2) fasse
un bon choix des herbicides efficaces, 3) maîtrise les modalités de traitement 4)
suive les indications portées sur les étiquettes des emballages des herbicides et
5) tient compte surtout de la rémanence des produits.
Bien que certains viticulteurs choisissent des actions mécaniques du sol
(sarclages, covercropages) pour empêcher le développement et l’installation des
adventices entre les rangs de la vigne, le binage et l’arrachage manuel pour
éliminer les mauvaises herbes sur les rangs (sous les pieds de la vigne) ; le
172
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
173
QUATRIEME PARTIE
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
CHAPITRE PREMIER
MATERIEL VEGETAL
I- Le choix du cEpage
Les multitudes de variétés de vigne appelées encore des cépages existants
à travers le monde, se distinguent les unes des autres par la couleur, la forme, le
goût, la présence ou l’absence des pépins dans les baies, la taille et la forme des
grappes ainsi que par leurs aptitudes culturales. Globalement, en culture, deux
types de raisin de table sont rencontrés : noir et blanc, et à l’intérieur de ces
types de raisin, il existe des fruits avec ou sans pépins. De même, il y a des
cépages de raisin de table à maturité précoce, des cépages à maturité moyenne
et d’autres à maturités tardives.
Bien qu’il existe beaucoup d’espèces de la vigne, nos vignobles comme
c’est le cas à travers le monde, sont majoritairement constitués par les cépages
de l’espèce européenne «Vitis vinifera ». Ainsi, un large spectre variétal de la
vigne de table constitue les vignobles marocains. Il existe, en effet, des variétés
à raisin blanc, jaune clair, bleuâtre, noir, rose et rouge avec des pépins ou non
177
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
178
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
!
Baies : grosses et ellipsoïdes et
dorées.
Moyennement résistatnte au
transport et à la conservation.
179
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
180
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
181
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
182
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
183
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
184
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
185
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Caractéristiques
186
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
187
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
188
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Sensible au mildiou
189
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Caractéristiques
190
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Sensible au mildiou et à la
pourriture.
191
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
192
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Sensible au mildiou et au
millerandage et moyennement
résistante à la pourriture grise.
193
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Phénologie : débourrement et
rentrée en maturité tardifs, fertilité
élevée, production en raisin élevée,
très bonne vigueur.
194
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Sensible au mildiou et à la
pourriture.
!
(Source de la photo : www.google.fr).
Tendance à s’égrener et à sécher
rapidement.
195
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
Sensible à la pourriture.
196
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
197
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
198
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
199
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
200
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
201
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Caractéristiques
202
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
203
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Le porte-greffe : SO4
Ce porte greffe est obtenu par croisement entre Vitis Riparia X Vitis
berlandieri. Il s’adapte dans différents types de situations, mais il se comporte
très bien dans les sols pauvres, compact, plus au moins humides et faiblement
drainés.
Dans les vignes greffées sur le SO4, nous avons constaté au niveau des
régions prospectées, notamment dans le Saïs, le Gharb et l’axe Tiflet-
Benslimane, une fructification normale, une bonne vigueur des cépages et une
maturité plus ou moins retardée. Les données bibliographiques rapportent que
le SO4 est très résistant aux nématodes méloidogynes et il convient aux sols
calcaires avec une résistance jusqu’à 18% de calcaire actif et à un indice du
Pouvoir Chlorosant (IPC) maximal de 30.
204
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Le porte-greffe : 41 B
Le 41 B est obtenu par croisement entre Vitis Vinifera X Vitis Berlandiéri
c’est un porte greffe rustique, vigoureux, avec une très bonne résistance au
calcaire, à la chlorose et à la sécheresse, il confère une importante fructification
avec un léger retard de la maturité du raisin et il est particulièrement
recommandé aux sols fatigués et au remplacement des pieds de vigne
manquants. Les seules faiblesses constatées chez ce matériel végétal sont 1) sa
difficulté à se mettre en place et 2) sa sensibilité à l’excès d’humidité. Les 41 B
tolèrent jusqu’à 40% de calcaire actif et un indice du Pouvoir Chlorosant (IPC)
maximal de 90.
Le porte-greffe : Fercal
Ce porte greffe est obtenu par croisement entre Vitis Vinifera X Vitis
Berlandiéri. C’est un porte greffe vigoureux et plus précoce que le 41B. Il est
considéré comme le porte greffe le plus résistant à la chlorose et au calcaire, il
affiche, aussi, une bonne résistance à la sécheresse et à l’humidité. Les données
bibliographiques rapportent que ce porte greffe est assez tolérant aux
nématodes, tout en résistant, à des sols avec un taux de calcaire actif allant
jusqu’à 42% (supérieure au 41B) et à un indice du Pouvoir Chlorosant (IPC)
maximal de 120.
En guise de remarque sur cette partie des portes greffes, nous insistons sur :
• la maîtrise de la vigueur qui est un élément important à considérer dans
le choix de l’association variété/porte-greffe car le choix du porte-greffe
dépondra, enfin de compte, de la vigueur propre de la variété, de la profondeur
et de la richesse des sols, des risques climatiques, de l’itinéraire technique et
de l’alimentation en eau.
• Les caractéristiques données ci-dessus sont indicatives car l’interaction
entre le sol et le climat est telle qu’il demeure difficile de faire la part du
comportement d’un porte-greffe par rapport à l’un d’entre eux. A titre
d’exemple, la tolérance ou la sensibilité d’un porte-greffe à la sécheresse
dépendra du complexe : aptitude de la parcelle à la sécheresse, profondeur
du sol et des pratiques culturales, notamment les travaux du sol.
205
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
206
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
207
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 19. Bouture de la vigne greffée soudée (A) à deux bourgeons (1) et (2).
Figure 20. Développement des jeunes pousses herbacées de l’année 1 de la plantation. (B).
Figure 21. Deux sarments (1, 2) conservés à l’hiver de l’année 1 de la plantation (C).
Figure 22. Taille d’hiver de l’année 1 de la plantation (D). T : positions de la taille sur les
deux sarments conservés (1, 2).
Figure 23. Deux sarments (1, 2) taillés à 2 yeux à l’hiver de l’année 1 de la plantation (E).
Figure 24. Année 2 après la plantation (F). 1, 2 : deux sarments taillés à deux yeux
chacun.
Figure 25. Débourrement de l’année 2 de la plantation (G) 1, 2, 3, 4 : quatre sarments
formés à partir des quatre yeux.
Figure 26. Taille d’hiver de l’année 2 de la plantation (H, I). T : positions de la taille sur
les quatre sarments (1, 2, 3, 4).
Figure 27. Année 3 de la plantation (J). 1, 2, 3, 4 : quatre sarments taillés à deux yeux.
Figure 28. Débourrement de l’année 3 de la plantation (K). 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 : huit
sarments formés à partir des huit yeux gardés à l’hiver de l’année 2 de la
plantation.
Figure 29. Taille d’hiver de l’année 3 de la plantation (L). T : positions de la taille sur les
huit sarments (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8).
Figure 30. Charpente apparente d’un pied de la vigne conduit en mode Gobelet (M). B1,
B2, B3, B4 : quatre futurs bras développés supportant quatre sarments (1, 2,
3, 4).
Figure 31. Année 4 de la plantation (N) avec quatre jeunes bras (B1, B2, B3, B4) et quatre
sarments (1, 2, 3, 4) avec deux yeux chacun.
Figure 32. Débourrement de l’année 4 de la plantation (O). 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 : huit
sarments formés à partir des huit yeux gardés à l’hiver de l’année 3 de la
plantation.
Figure 33. Taille d’hiver de l’année 4 de la plantation et formation du mode Gobelet avec
quatre bras (B1, B2, B3, B4) (P). T : positions de la taille sur les huit sarments
(1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8).
Figure 34. Photo prise sur le terrain d’un pied de la vigne conduit en mode Gobelet à 4
bras (Q).
Figure 35. Pied de la vigne conduit en mode Gobelet à 2 bras avant la taille (a).
Figure 36. Pied de la vigne taillé en mode Gobelet à 2 bras supportant 2 baguettes et 2 porteurs (b).
Figure 37. Pied de la vigne conduit en mode Gobelet à 3 bras avant la taille (c).
Figure 38. Pied de vigne taillé en mode Gobelet à 3 bras supportant 3 baguettes et 3 porteurs (d).
Figure 39. Pied de vigne taillé en mode Gobelet à 4 bras supportant 4 baguettes et 4 porteurs (e).
Figure 40. Pied de vigne taillé en mode Gobelet à 6 bras supportant 6 baguettes et 6 porteurs (f).
208
GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 41. Un vignoble conduit en mode Guyot simple (A). La photo est prise au moment
de la taille (absence d’attache de la baguette fructifère du côté gauche du tronc
sur le fil de fer).
Figure 42. Un vignoble conduit en mode Guyot double (B). La photo est prise au moment
de la taille (absence d’attache des deux baguettes fructifères de part et d’autre
du tronc sur le fil de fer).
Figure 43. Première année de la plantation (A). 1, 2, 3, 4 : jeunes pousses développées.
Figure 44. Après chute des feuilles (B). 1, 2, 3 : jeunes sarments développés et conservés
et la pousse 4 inutile a été supprimée.
Figure 45. Taille d’hiver de l’année 1 de la plantation (C). T : position de la taille sur les
deux sarments conservés (1, 2). c : sarment supprimé (3).
Figure 46. Formation d’un pied de la vigne en mode Guyot simple (D). bf : baguette
fructifère étendue horizontalement sur le premier fil de fer à droite du tronc.
sr : sarment de remplacement maintenu à l’opposé.
Figure 47. Débourrement de l’année 2 de la plantation (E). 1, 2 (partie à gauche du tronc)
: deux jeunes rameaux développés sur les deux yeux du sarment de
remplacement gardé à la fin de l’année 1 de la plantation. 1, 2, 3, 4 (partie
droite du tronc) : quatre jeunes sarments développés à partir des yeux de la
baguette fructifère conservée à la fin de l’année 1 de la plantation. (g) :
gourmand (sarment) développé à la base du tronc.
Figure 48. Taille d’hiver de l’année 2 de la plantation (F). T : positions de la taille sur les
deux sarments développés sur le bois de remplacement (partie à gauche du
tronc). C : coupe et enlèvement des 4 sarments de la partie droite du tronc. S :
suppression du gourmand (G) (sarment inutile).
Figure 49. Formation d’un pied de la vigne en mode Guyot simple lors de l’hiver de
l’année 2 de la plantation (G). bf : baguette fructifère étendue horizontalement
sur le premier fil de fer à gauche du tronc. sr : sarment de remplacement
maintenu à l’opposé sur le même fil de fer du bas.
Figure 50. Débourrement de la troisième année de la plantation (H). 1, 2 (partie à droite
du tronc) : deux jeunes rameaux développés sur les deux yeux du sarment de
remplacement gardé à la fin de l’année 2 de la plantation. 1, 2, 3, 4, 5 (partie
à gauche du tronc) : cinq jeunes sarments développés à partir des cinq yeux
de la baguette fructifère conservée à la fin de la même année 2 de la
plantation.
Figure 51. Taille d’hiver de l’année 3 de la plantation (I). T : positions de la taille sur les
deux sarments de la partie à droite du tronc. C : coupe et enlèvement de la
baguette avec tous les cinq sarments de la partie à gauche du tronc.
Figure 52. Formation du pied de la vigne en mode Guyot simple à l’hiver de l’année 3 de
la plantation (J). bf : baguette fructifère étendue horizontalement sur le
premier fil de fer à droite du tronc. sr : sarment de remplacement maintenu à
l’opposé sur le même fil de fer.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 53. Un pied de la vigne conduit en mode Guyot simple pris sur le terrain (K). bf :
baguette fructifère à 6 yeux maintenue à droite du tronc et attachée au premier
fil de fer. sr : sarment de remplacement taillé à 2 yeux et orienté à gauche du
tronc à l’opposé de la baguette fructifère. ff : fil de fer. at : attachement de la
baguette au fil de fer. t : tronc. ti : tuyau d’irrigation.
Figure 54. Taille d’hiver de l’année 4 de la plantation (A). T : positions de la taille sur les
sarments développés sur le bois de remplacement (partie à gauche et à droite
du tronc). C : coupe et enlèvement des 10 sarments de la partie droite et
gauche du tronc. Ar : arqure des deux baguettes fructifères de l’année 4 de
part et d’autre du tronc.
Figure 55. Formation d’un pied de la vigne en mode Guyot double à l’hiver de l’année 4
de la plantation (B). bf : baguettes fructifères étendues horizontalement sur le
premier fil de fer à droite et à gauche du tronc. p : porteurs de part et d’autre
du tronc. cr : jeunes cornes supportant les sarments avec leur charge en raisin.
Figure 56. Un pied de la vigne taillé en mode Guyot simple pris sur le terrain (C). bf, p :
respectivement baguettes fructifères et porteurs de part et d’autre du tronc. t :
tronc. cr : jeunes cornes. Ti : tuyau de l’irrigation. ff : fil de fer.
Figure 57. Année 1 de la plantation : Développement de jeunes sarments (A).
Figure 58. Deux sarments conservés et taillés à 2 yeux chacun après la chute des feuilles
(B).
Figure 59. Taille d’hiver de l’année 2 de la plantation, conservation du sarment le plus
vigoureux à 2 yeux et son attachement (accrochage) au premier fil de fer (C).
Figure 60. Taille d’hiver de l’année 3 de la plantation. Début de l’arqure des deux sarments
le long du premier fil de fer et formation du futur bras du pied de la vigne
conduit en mode Cordon de Royat (B).
Figure 61. Taille d’hiver de l’année 4 de la plantation. Formation du tronc et des bras
chacun avec trois coursons portant des sarments taillés à deux yeux (D).
Figure 62. Un pied de la vigne conduit en mode Cordon de Royat (E).
Figure 63. Un pied de la vigne tallé en mode Cordon de Royat à deux bras (www.google.fr).
Figure 64. Photo d’un vignoble conduit en Pergola.
Figure 65. Première année de la plantation (A) et développement de deux sarments sur le
jeune plant de la vigne (A1).
Figure 66. Taille d’hiver de l’année 1 de la plantation (A1). T : position de la taille sur le
sarment conservé. C : coupure et suppression du sarment inutile sur le tronc.
Formation d’un pied de la vigne à quatre yeux (B).
Figure 67. Année 2 après la plantation (B). Un sarment conservé et taillé à quatre yeux.
Figure 68. Débourrement de l’année 2 de la plantation (C). Quatre jeunes rameaux
développés sur les quatre yeux du sarment gardé fin de l’année 1 de la
plantation.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 69. Taille d’hiver de l’année 2 de la plantation (D). T : position de la taille sur le
sarment conservé. C : coupure et enlèvement des trois sarments inutiles sur le
tronc.
Figure 70. Formation de la souche (E). S : suppression de quelques yeux inutiles sur le
sarment (futur tronc de la souche).
Figure 71. Confection d’un pied de la vigne avec un sarment à quatre yeux lors de la taille
d’hiver de l’année 2 de la plantation (F).
Figure 72. Débourrement de l’année 3 de la plantation (G). Quatre sarments développés
sur les quatre yeux conservés, étalés sur l’armature.
Figure 73. Taille d’hiver de l’année 3 de la plantation (J). T : positions de la taille sur les
quatre sarments développés.
Figure 74. Un pied de la vigne taillé en mode Pergola à quatre rameaux qui deviendront
des bras pour les sarments secondaires porteurs de raisin (K).
Figure 75. Débourrement de l’année 4 de la plantation, développement des rameaux
secondaires porteurs des grappes de raisin et début de la formation de quatre
bras d’un pied de la vigne conduit en mode Pergola (L).
Figure 76. Photo d’un jeune vignoble conduit en mode Pergola pris à l’hiver (M).
Figure 77. Photo d’un vignoble moyennement âgé conduit en mode Pergola (N). t : tronc.
pq : piquet en ciment. b : bras. bf : sarment fructifère. p : porteur. ti: tuyau de
l’irrigation. ar : armature en fil de fer galvanisé support des rameaux et de la
charge en raisin.
Figure 78. Mildiou sur feuille de la vigne (A). a : face supérieure de la feuille. b : symptôme
du mildiou « tache d’huile ».
Figure 79. Mildiou sur une jeune feuille de la vigne (B). a : face inférieure. b : stade
primaire d’attaque du mildiou sur face inférieure de la feuille de la vigne.
Figure 80. Mildiou sur une feuille de la vigne (C). a : face inférieure. b : symptôme du
mildiou « poussière blanchâtre ».
Figure 81. Symptôme du mildiou au stade floraison-nouaison de la vigne (D).
a : dessèchement d’une inflorescence (grappe de raisin).
Figure 82. Feutrage blanchâtre du mildiou sur jeunes baies de raisin (E).
Figure 83. Dégâts du mildiou sur le raisin (F). a : dessèchement des baies et une partie de
la grappe.
Figure 84. Oïdium sur une jeune feuille de la vigne (A). a : symptôme de l’oïdium sur la
face supérieure.
Figure 84 bis. Oïdium sur un sarment de la vigne (B). b : taches brunes de l’oïdium.
Figure 85. Oïdium sur une jeune grappe de raisin à la nouaison (C).
Figure 86. Oïdium sur des jeunes baies de raisin au stade début grossissement (D).
Figure 87. Taches avec des points noirs caractéristiques du Black-rot (A). a : sur les baies.
b : sur les feuilles mortes.
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
Figure 115. Oiseaux en vol, effrayés par le bruit des canons au propane installés au niveau
du vignoble (A).
Figure 116. Dégâts de moineaux domestiques sur le raisin (B).
Figure 117 Lutte contre les oiseaux. C : Installation d’objets (effarouchement) visuels.
D : Filet de protection d’un vignoble conduit en Pergola.
Figure 118. Escargots sur la vigne (A, B, C, D). a : escargots sur les jeunes pousses. b : escargot
sur les feuilles. c : escargots sous l’écorce. d : escargots sur le tronc de la vigne.
Figure 119. Escargots sur les inflorescences (E) et (F). (Source de la photo F : www.google.fr).
Figure 120. Criquet sur une jeune grappe de raisin (A).
Figure 121. Tettigoniidae adulte sur jeune sarment de la vigne (B).
Figure 122. Chlorose ferrique sur les feuilles et le jeune sarment en développement (A).
Figure 123. Brunissure sur une feuille de la vigne (A).
Figure 124. La coulure (A).
Figure 125. Le millerandage (A).
Figure 126. Le grillage (A). a : desséchement des feuilles. b : dessèchement des grappes de
raisin. c : dessèchement des sarments.
Figure 127. Le folletage : Dessèchent partiel d’un pied de vigne (A).
Figure 128. Dessèchent total d’un pied de vigne « folletage ou apoplexie » (B).
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GUIDE PRATIQUE DU VITICULTEUR
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