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À
l’occasion des Assises na- teurs révèlent une forte dégradation
tionales de la mobilité de du réseau routier national non concé-
fin 2017, la ministre en dé, un réseau stratégique qui supporte
charge des Transports, 18,5 % du trafic routier français.
Élisabeth Borne, a rappelé les deux Renforcer la politique d’entretien de
axes de la politique de l’État : déve- ce réseau apparaît dès lors comme un
lopper de nouvelles solutions de mo- impératif.
bilité et redonner aux mobilités tra-
ditionnelles un modèle soutenable. Le ministère présente aujourd’hui le
Ce modèle passe notamment par un rapport d’audit externe du réseau
entretien satisfaisant des infrastruc- routier national non concédé réalisé
tures routières. Or, tous les indica- par Nibuxs et IMDM.
© DIRIF
02 Réseau routier national non concédé : résultats d’audits
Qu’est-ce que
le réseau routier
national non concédé ?
Malgré sa longueur relativement
modeste, le réseau routier
national non concédé joue un rôle tretenu
Un réseau en
ar les DIR
stratégique en termes de trafic
et de liaisons logistiques. et exploité p
les
épartementa
en t, 11 di re ctions interd le ré se au
Actuellem nt compétent
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des rout é. Elles ex ercent tr
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routier non co
cipa les : : chaussées,
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trim oine routier
E
n du pa
n France, l’État est responsable • L’entretie
ucs, r
tunnels, viad tervention su
de 21 000 km de routes : 9 000 km
ploi ta tion des routes : in od e hi ve rnale,
sont des autoroutes concédées et • L’ex
ilité du ré seau en péri
accident, viab ies, fauchage
,
12 000 km constituent le réseau rou- otidien des vo
entretien qu
tier national non concédé. Il s’agit d’une petite surveillance. utiers
signalisation, de projets ro
part (1,2 %) du réseau routier français.
gé niér ie ro utière : études x.
• L’in s travau
l’exécution de
Un véhicule sur six en circulation et direction de
En assurant 18,5 % du trafic routier, ce réseau
représente pourtant l’une des infrastructures
les plus empruntées au quotidien par les Fran-
çais et l’un des maillons névralgiques du sys-
tème de transport du pays.
140
milliards d’euros
C’est la valeur estimée du réseau
routier national non concédé.
Il s’agit du premier patrimoine
de l’État.
Des millions
d’usagers quotidiens
Source : Audit externe – DGITM
© DIRNO
Un réseau vieillissant
et dégradé
Soumis à d’intenses trafics et aux Un pont sur trois Des équipements
contraintes climatiques, le réseau routier à réparer menacés
national non concédé a fortement vieilli Les ouvrages d’art et no- de vétusté
tamment les ponts sont En parallèle des chaus-
ces dernières années. La dégradation également menacés. Sur les sées et des ouvrages
des chaussées et des ouvrages d’art est 12 000 ponts que compte le d’art, les équipements de
préoccupante. réseau, un tiers nécessite la route sont également
des réparations. Le plus victimes du vieillissement.
souvent, il s’agit de petites On voit de plus en plus
réparations afin de prévenir souvent des panneaux
l’apparition de dégradations de signalisation direc-
structurelles. Mais dans 7 % tionnelle en très mauvais
des cas, les dommages sont état, des réseaux d’assai-
D
epuis 2012, plus l’hiver et le phénomène plus sérieux, présentant à nissement fonctionnant
de la moitié des « nids-de-poule » ag- terme un risque d’effon- mal. Cette vétusté touche
des chaussées gravent l’état des routes drement et donc la forte divers équipements, y
présente des pendant l’hiver. Résultat : probabilité de fermer pré- compris sur des réseaux
dégradations et exige des à l’heure actuelle, 17 % des ventivement ces ponts à la à forte circulation comme
réparations. Les dégra- chaussées nécessitent des circulation des poids lourds les voies des grandes
dations existantes avant réparations structurelles. ou de tous les véhicules. agglomérations.
endommagées
en métropole.
14 % 15 % 17 %
22 30 %
2007 2012 2016
Les mécanismes
de la dégradation
L
es hivers rigou- l’entretien est différé ou
200 000
reux et les in- sous-estimé, la pérennité
tempéries sont des ouvrages est menacée. + de
à l’origine de l’ar- personnes par jour
rachement des couches Trafic élevé, C’est la fréquentation enregistrée sur une autoroute
superficielles des routes. Si usure accélérée à fort trafic, soit davantage que dans les TGV entre
les voies ne sont pas répa- Les réseaux des grandes Paris et Lyon.
rées à temps, l’eau s’infiltre agglomérations et les voies
et attaque la structure de la à caractéristiques autorou-
chaussée. Le vieillissement tières supportant des tra- sont les plus fragilisés. Ces particuliers par jour et de
de la chaussée est certes fics de longue distance (par réseaux enregistrent quoti- très importants trafics de
un phénomène naturel. exemple, l’A31, l’A35 et la diennement des trafics su- poids lourds qui ne cessent
Pourtant, dès lors que RN4 dans l’Est de la France) périeurs à 30 000 véhicules d’augmenter.
Limites régionales
Réseau routier national (RRN)
Chaussées en mauvais état
Lille
Lille
Lille
Nancy
Nancy
Nancy
Rennes
Rennes
Rennes
Le réseau francilien
Limoges
Limoges
Limoges
Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand Lyon
Lyon
Lyon
Paris
Source : Audit externe – DGITM
Bordeaux
Bordeaux
Bordeaux
Toulouse
Toulouse
Toulouse
Marseille
Marseille
Marseille
05
C
rée de vie tota ages st ruct ur
es dix dernières années, l’État a ns pour domm n régulier
consacré en moyenne 666 millions tif (réparatio us cher qu’un entretie
fois pl
d’euros par an aux dépenses d’en- environ trois
pe rm anen t.
tretien et de gestion du réseau
routier national non concédé. Ces montants
étaient fluctuants d’une année sur l’autre et
surtout insuffisants pour enrayer une dégra-
dation de l’ensemble du réseau.
Un sous-investissement
comparé aux pays voisins
L’État français investit dans son réseau rou-
tier plus que ses voisins du sud de l’Europe,
mais nettement moins que ses voisins du
Nord (Pays-Bas, Autriche, Suisse, Grande-
Bretagne…) par exemple, le Royaume-Uni
© DIRIF
L’audit externe :
un diagnostic,
des simulations
Pour définir la meilleure stratégie
d’entretien possible, le ministère des
transports a commandé un audit à
des bureaux d’études indépendants.
Leur rapport confirme l’importance
d’une politique d’entretien
préventive.
S
ous la responsabilité de la Direction
générale des infrastructures, des
transports et de la mer (DGITM), un
audit externe a été confié à Nibuxs
et IMDM, deux bureaux d’études suisses.
L’étude visait à aider l’État à définir et à opti-
miser la stratégie d’entretien pour garantir le
meilleur état du réseau routier national non
concédé dans les cinq, dix et vingt ans à venir.
© DIREST
Sécurité et disponibilité
Les modèles et les simulations réalisées par
les bureaux d’études ont intégré deux prio-
rités : préserver la sécurité et éviter les at-
teintes graves sur le réseau ; maîtriser la dis-
ponibilité des infrastructures, en particulier
les sections routières les plus sensibles en
termes socio-économiques (trafic, type de
connexions).
Prévisions d’évolution
sans changement
de politique
u passé
Chroniques d re des t budgétai
t éq uiva lent à l’effor ros.
• B udge millions d’eu
années : 666
dix dernières inéluc ble
ta
ta t : dé gr ad ation grave et
• Résul ues
arition de risq
du réseau. App bles po ur la sécurité
.
s et dura
inacceptable
En 2037
62 %
ées
s très dégrad
des chaussée
)
(29 % en 2017
Source : Audit externe – DGITM
or s service”
6 % des ponts “h
Dépenses annuelles
d’entretien et de remise
en état du réseau
1,3
milliard
d’€
666
millions
d’€