Université de Caen, Sciences de l’éducation, 2017-2018, Y.

Michel, dossier du régime dérogatoire/salarié

Comment présenter une fiche de lecture ?

I. Le Contenu :
L’ouvrage est choisi impérativement dans la liste au dos (les fiches de lecture sur des ouvrages hors-liste ne seront
pas acceptées). Quel que soit le plan que vous adoptez, la fiche de lecture abordera les sujets suivants :
1/ Identification de l’auteur : (environ ½ page).
*Fonctions (universitaires par exemple), éventuellement laboratoire d’appartenance.
*La nature de ses travaux (sociologie, histoire, etc.), parmi lesquels vous situerez l’ouvrage étudié.
2/ Identification de l’ouvrage : (environ ½ page).
*Sa nature qui peut être soit :
**une recherche originale, par ex. publication complète ou partielle d’une thèse
**ou 1 synthèse (ex. 1 ouvrage général). A qui est destinée cette synthèse, est-ce la 1ère du genre ?
*La place de l’ouvrage dans la recherche et dans les « écoles » ou dans les courants scientifiques (cet aspect, qui
suppose la présentation de la problématique et des conclusions, peut être intégré au résumé ou à la discussion sur
l’apport de l’ouvrage).
3/ Un résumé : (au moins 6 pages).
Il peut suivre le plan de l’auteur ou en adopter un autre, à condition de signaler, par exemple, en note, les grandes
rubriques du plan original.
Ce résumé exige une sélection des informations. Il doit cependant essayer de mettre en évidence :
*la problématique de l’auteur (par ex., est-ce une remise en cause de travaux antérieurs ?).
*la démonstration proposée et la thèse défendue (si elle existe). Vous ne devez pas vous contenter d’annoncer les
thèmes abordés par l’auteur. Vous devez resituer les principales étapes de la démonstration. Le but de votre fiche est
qu’un lecteur qui ignore tout du livre puisse, après lecture de votre fiche, comprendre la thèse de l’auteur.
*la méthode de travail (ex. : travail sur des sources historiques ? emprunts à d’autres sciences humaines et sociales ?
traitement statistique particulier ?)
*les conclusions
4/ Une présentation de l’appareil de référence :
*Indiquer si l’ouvrage comporte des tableaux statistiques, des graphiques, des cartes, des illustrations ; sont-ils bien
présentés et d’accès aisé ?
*Donner brièvement la liste des sources de l’auteur, ainsi que sa bibliographie. Ne pas tout citer, mais indiquer les
grandes rubriques (avec peut-être 1 ou 2 références si elles sont souvent citées). L’important est de s’interroger sur le
degré d’actualisation des sources de l’ouvrage.
*On peut aussi indiquer si la bibliographie est ouverte aux travaux étrangers.
5/ Présentation des sources utilisées. Ces sources peuvent être :
*des archives publiques ou privées (indiquer les lieux de conservation, les grandes séries et sous-séries des cotes
désignant les fonds).
*des sources imprimées (en donner une liste hiérarchisée)
*une enquête par questionnaire réalisée pour les besoins de la recherche (repérer la population visée, l’organisation de
l’enquête, les grandes rubriques du questionnaire, le profil de l’échantillon).
*des sources iconographiques et audiovisuelles (donner la nature et le lieu de conservation)
*des sources orales (identification des personnes interviewées, méthode de collectage).
6/ Une appréciation personnelle justifiée (au moins 1 page).
Vous ne devez pas hésiter à présenter quelques jugements sur la forme comme sur le fond. Vous pouvez par exemple
développer un jugement concernant :
*la rédaction, la conception de l’ouvrage et la qualité de l’édition
**le plan est-il clair ? Les étapes de la démonstration sont-elles évidentes ?
**L’ouvrage est-il commode ? Les tableaux statistiques ou les illustrations sont-elles assez nombreuses ? Sont-elles
utilisées dans la démonstration grâce à des commentaires explicites ?
**La localisation des notes facilite-t-elle leur lecture ? (en général, les notes en fin de chapitre sont peu pratiques)
**Les citations sont-elles identifiées dans le texte (allusion à leur auteur et à ses fonctions ?, indication de la date
des citations ?). Il est peu pratique d’avoir à consulter les notes en fin d’ouvrage pour savoir de qui est une citation.
*l’apport de l’étude
**les sources sont-elles inédites ?
**la méthode suivie est-elle originale ? le champ exploré est-il inconnu ?
**l’ouvrage débouche-t-il sur une révision des conclusions admises ?, sur de nouvelles pistes de recherche ?
*les limites du travail
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**le titre est-il abusif ? (par ex. un titre trop vaste pour le sujet réellement traité)
**des sources importantes ont-elles été négligées ?
**des thèmes importants sont-ils absents ? (thèmes propres au sujet ou comparaisons avec d’autres pays, d’autres
institutions, d’autres périodes…)
**les évolutions potentielles sont-elles repérées ? l’ouvrage ne nivelle-t-il pas trop les changements ?
**l’étude n’est-elle pas trop globale ? ne néglige-t-elle pas les différences d’opinions, les diverses attitudes selon les
catégories professionnelles, le sexe ou les convictions religieuses ?
**l’étude n’est-elle pas trop théorique ? ne se fie-t-elle pas trop aux discours normatifs (par ex. la réglementation
scolaire, les manuels…)
**l’étude ne confond-elle pas la réalité des pratiques avec les représentations (images mentales) ?
**l’ouvrage ne néglige-t-il pas le contexte historique général ?
**l’approche n’est-elle pas trop partisane ?
Comment trouver des informations sur les apports et les limites des ouvrages ?
*dans d’autres ouvrages (utilisez l’index des auteurs cités) ou dans les articles relatifs au même sujet, mais postérieurs
à la publication étudiée
*dans les rubriques « débats » de certaines revues (ex. Revue française de pédagogie, Le Monde de l’éducation)
*dans les comptes-rendus des revues à caractère scientifique (ex. Histoire de l’éducation, Pour l’ère nouvelle).
TOUT EXTRAIT D’UN LIVRE OU D’UN SITE INTERNET QUE VOUS REPRENEZ DANS VOTRE
FICHE DOIT ÊTRE SIGNALÉ EN NOTE DE BAS DE PAGE (indiquez l’auteur ou l’adresse du site). SINON,
IL S’AGIT DE PLAGIAT, QUI SERA CONSIDÉRÉ COMME UNE FRAUDE (et donc sanctionné). Ne soyez
pas naïf ; le correcteur aussi connaît les sites. Ce n’est pas interdit de les consulter, mais il faut respecter la propriété
intellectuelle. Par ailleurs, il existe des sites internet où on trouve des fiches de lecture toutes faites. Le correcteur les
connaît aussi (depuis le temps !). Si vous les recopiez, la note sera 0.

II. La présentation de la fiche de lecture :

1/ La structure :
-1 page de titre
-1 présentation structurée (voir le plan proposé, que vous pouvez éventuellement modifier) et aérée (passez des lignes
entre les parties).
-1 bibliographie (2 pages maxi) comportant les études générales, les publications de l’auteur (2-3, pas toutes !), les
autres ouvrages, les compte-rendus et les sites internet que VOUS avez consultés pour établir la fiche. La bibliographie
et la présentation de l’appareil de référence doivent être hiérarchisées (inspirez vous de la biblio distribuée en début
d’année).
-1 table des matières
Pour la longueur, faire minimum 10 pages (sans compter la page de titre, les annexes, la biblio, la table des matières).
Comme maximum : 20 pages.
2/ Rédaction et présentation :
-présentation habituelle par traitement de texte (alinéas, texte justifié à droite et à gauche, titres en gras, etc.).
-apporter beaucoup de soin à la construction du texte, à la syntaxe, à la ponctuation et à l’orthographe (la fiche de
lecture est un entraînement pour toutes vos publications ultérieures qu’on souhaite nombreuses). Essayez de vous faire
relire par quelqu’un qui n’a pas lu le livre.
-Normes conseillées : texte dactylographié (ou écrit mais alors lisiblement en noir). Interligne 1,5. Police : Times,
Helvética ou Palatino. Taille des caractères : 12 pour le texte, 10 pour les notes. Marges de 3 cm.

LISTE DES OUVRAGES SUSCEPTIBLES DE SERVIR DE SUPPORT AUX FICHES :

- Pierre ALBERTINI, L’école en France, XIXe-XXe siècles, de la maternelle à l’université, Paris, Hachette, coll. :
« Carré Histoire », édition 2006 ou plus récente.
- François GREZES-RUEFF et Jean LEDUC, Histoire des élèves en France, de l’Ancien Régime à nos jours, Paris,
Armand Colin, 2007, 451 p.
- André ROBERT, L’école en France de 1945 à nos jours, Grenoble, PUG, 2010, 312 p.