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Test Flying Spot

STELLA Composite
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A.SOMMIER, C.PRADERE -CTIR


[CTIR]— [I2M- Esplanade des arts et Métiers 33405 Talence
C : [Ctiri2m@gmail.com]
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Résumé
CIRTS fournit des solutions infrarouges et thermiques pour les caméras infrarouges, la
microcalorimétrie et l’imagerie multispectrale et le traitement d’images, ainsi que des services et des
formations.
CIRTS est né à la frontière de la recherche et des applications industrielles. L'objectif de ce centre est de
proposer des solutions scientifiques dans le domaine des capteurs et des appareils infrarouges. Pour cela,
nos bancs de mesures sont des montages hautement sensibles dédiés aux applications de recherche. De
plus, nous proposons également des services de caractérisation thermique tels que : estimation des
propriétés thermiques, tomographie, microcalorimétrie et analyses multispectrale. Enfin, nos formations
dispensées par des professeurs et des chercheurs sont le meilleur moyen de découvrir le monde
infrarouge et thermique ou d’aller plus loin.
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Banc de mesure
Le schéma figure 1 représente le système de déplacement multiéchelle du banc de mesure développé
dans ce travail. Ce dispositif est capable de réaliser des caractérisations multiéchelle de milieux
hétérogènes selon un grand nombre de méthodes. Ces approches peuvent aller de cas très classiques,
comme les méthodes de type flash face avant ou arrière, à des approches complètements novatrices
et plus sophistiquées comme les méthodes de quadrillage spatial pulsées par exemple. L’aspect
multiéchelle se traduit par la possibilité de scanner, via un système de moteurs ou un robot 6 axes
(surface de travail selon x et y de 1 m x 1m), l’échantillon à caractériser. À l’inverse, chaque position de
l’échantillon représente une surface de mesure correspondante à la taille de l’image thermique
mesurée par la caméra IR (variable de quelques millimètres à plusieurs centimètres selon le système
optique utilisé). À cette échelle d’observation, il est possible de réaliser un ensemble de sollicitations
thermiques par le biais du scanner optique. Ce sous ensemble représenté figure 2 permet de montrer
que les réponses thermiques sont détectées par le biais d’une caméra IR (FLIR SC7000, 320 x 256
pixels, pitch 25 μm, bande spectrale allant de 7 à 14 μm) alors que le système faisant l’originalité de ce
travail est constitué d’une diode laser couplée avec un scanner galvanométrique (Thorlabs GVS112/M)
associé à des lentilles dites F-thêta (FTH100-1064, FTH160-1064, FTH254-1064).

figure 1 : Schéma global du banc de mesure développé dans cette étude


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L’association de ces systèmes permet de réaliser une infinité de combinaisons spatio-temporelles


d’excitations thermiques par méthode laser. En effet, les diodes lasers actuelles permettent de réaliser
des formes temporelles particulièrement variées. Dans notre cas, la puissance utile est de 330 mW en
mode continu et de 2 W en mode pulsé pour des fréquences allant de 1 mHz à 1 MHz. En plus du
système de scanner galvanométrique qui permet un déplacement du faisceau à la surface de
l’échantillon sur une zone dont la taille est modifiable, ce dispositif autorise une approche résolument
multiéchelle (spatiale et temporelle) par le biais d’un système de scanner macroscopique (de l’ordre du
m) qui autorise l’analyse de grandes structures. Il faut souligner ici tout l’intérêt de la caméra qui nous
permet d’adapter la fréquence d’acquisition de 1 Hz à 1 kHz pour des tailles d’images, elles aussi
adaptables, allant de 5 µm à 250 µm par pixel.

Dans un premier temps, une description sommaire du système est présentée, puis une approche
détaillée de chacune des composantes sera réalisée.

figure 2 : Photographie du système d’excitation et de détection


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Le montage expérimental figure 2 s’articule autour (i) du dispositif de sollicitation thermique (laser,
galvanomètre, lentille F-thêta et miroir dichroïque) permettant de chauffer l’échantillon et (ii) d’une
caméra IR. L’excitation thermique (i) est assurée par une diode laser (figure 2 a) de longueur d’onde de
976 nm et d’une puissance de 330 mW dont le faisceau est collimaté par une lentille asphérique. Un
scanner Figure 2.b, « Dual-Axis Scanning Galvo System » (Thorlabs GVS112/M) nous permet de
contrôler le déplacement du faisceau. Afin de focaliser le faisceau laser sur la surface de l’échantillon,
une lentille F-thêta est utilisée (figure 2.c). Associé à cette lentille, un miroir dichroïque (figure 2 - d),
traité pour réfléchir 95 % des ondes proche IR (700 nm à 1000 nm), est utilisé pour permettre au
faisceau laser d’être focalisé perpendiculairement. Ce miroir permet de réfléchir la majorité du
faisceau vers l’échantillon tout en autorisant l’analyse de la scène thermique par la caméra de par sa
transparence à l’infrarouge (transmission > à 95 % du spectre IR dans la plage 2 à 16 µm). La distance
focale entre la lentille F-thêta et l’échantillon est de 192 mm, et le diamètre du faisceau focalisé est de
26 µm. Dans cette configuration, il est possible de balayer une surface d’échantillon qui représente un
carré de 10 cm de côté. Pour mesurer le champ de température (figure 2-2 - f), le capteur utilisé est
une caméra infrarouge MCT (FLIR SC7000, 320 x 256 pixels, pitch 25 μm, bande spectrale allant de 7 à
14 μm) équipée d’un objectif infrarouge de focale 25 mm permettant une résolution spatiale d’environ
200 µm par pixel.

Le dispositif se voulant réellement multiéchelle, l’échantillon est placé sur un banc X, Y motorisé
(déplacement sur 1 m²) permettant la caractérisation locale d’objets de grandes dimensions. Une
lampe flash complète cet ensemble afin de réaliser des sollicitations thermiques classiques (face avant
ou arrière). Enfin, l’ensemble de ces éléments est piloté par un ordinateur disposant de LabVIEW
(contrôle moteur, synchronisation excitation thermique/caméra), Matlab (traitement des données),
Altair (pilotage caméra).
Les paramètres clés du scanner par Flying Spot

À partir d’une image Error! Reference source not found. réalisée avec la caméra infrarouge, les
différentes possibilités offertes par le système ainsi que les principaux paramètres influant seront
décrits.

Dès lors, l’observation de la Error! Reference source not found.3 permet de mettre en évidence les 5
paramètres clés prépondérants : (i), la définition de la zone à scanner, (ii), le nombre de positions selon
les directions x et/ou y, (iii), la forme temporelle de l’excitation à une position donnée, (iv), la
fréquence de déplacement entre 2 positions et (v), le nombre de cycles ou répétitions des phases (ii) à
(iv).
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(ii), Nombres de spots xN


selon y
(i)
(iii), Evolution
temporelle à yN
une position:
Dirac
Créneau
Echelon…. (ii), Nombres de spots
selon x

y1

(i)
x1
(iv), Durée entre 2 spots

figure 3 : Schéma d’explication des différents paramètres clés d’un déplacement spatio-temporel de type
Flying Spot.

Résultats
Nous avons réalisé deux types de balayages dans la zone du défaut « Blind area in stringer foot
chamber »: le Grid pulse flying spot et le constant velocity flying spot dans le sens horizontal ou
vertical .

Figure 4 : localisation des défauts


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Grid pulse flying spot


Nous avons réalisé plusieurs grille allant de 5 spots par ligne et 5 par colonne jusquà 10*10. La durée
du pulse est de 150ms aucun temps de latence entre deux tirs. Un exemple de thermogramme obtenu
est présenté figure 4 le marqueur 1 est placé dans la zone défaut tandis que le 2 est placé hors du
défaut. On note clairement deux types de réponses thermique type face arrière et face avant.
L’analyse du film est réalisé par la méthode dites des paraboles (Gaverina et al. 2017) est présenté
figure 6. Le défaut entraine une réduction de la largeur du spot qui se traduit par la zone plus sombre
sur les deux vignettes du bas de l’image.

Voir GPFS.gif

Figure 4 : thermogrammes réalisé dans la zone du défaut

Nous pouvons noté ici que le défaut est identifié mais ces contours n’apparaissent pas clairement en
raison de l’interpolation qui est réalisé entre les spots pour imagé la cartographie de diffusivité. Nous
avons donc réalisé des balayages à vitesse constante avec le spot laser afin de mieux identifier la
géométrie et la zone du défaut.

Figure 5 : cartographie des diffusivité obtenues dans la zone du défaut


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Constant velocity flying spot


Ici nous travaillons à 100*100 points dans la même zone que précédemment. La durée d’analyseest de
12,5 seconde. Un exemple de thermogrammes est présenté figure 6. Dans ce cas le balayage réalisé
de gauche à droite montre clairement la présence du défaut dans le bas de l’image en deux zones
distinctes. La balayage réalisé dans le sens horizontal permet d’encore mieux distinguer les defaut ou
les zones de raccordement ligne plus claires vertical.

Voir CVFS-vertical.gif

Figure 6 : Thermogramme obtenu en CVFS vertical

Voir CVFS-horizontal.gif

Figure 7 : Thermogramme obtenu en CVFS horizontal

Conclusion
Les défauts sont clairement identifiables. Le mode de balayage permet de mettre plus ou moins en
évidence la forme et la dimension du défaut recherché. La méthode d’estimation dite des paraboles
permet de mettre en évidence un problème sur la pièce sans toutefois rendre parfaitement compte de
la forme et des dimensions du défaut . Il faut clairement privilégier le mode CVFS dans le sens
horizontal pour mieux révéler ce type de défaut. Les réponses thermiques observées sont très
nettement différentes selon que l’on tape dans la pièce saine ou dans une zone endommagé sur cette
base il sera tout a fait possible de développer un outils numérique permettant d’isoler directement les
défauts dans l’idée d’une mesure en ligne. La durée d’analyse de la zone est actuellement un peu
longue (12,5 secondes) en raison de la faible puissance de notre laser (330mW) un laser plus puissant
permettant de réduire cette durée de manière importante.

Gaverina, L., Batsale, J.C., Sommier, A., Pradere, C.


Pulsed flying spot with the logarithmic parabolas method for the estimation of in-
plane thermal diffusivity fields on heterogeneous and anisotropic materials
(2017) Journal of Applied Physics, 121 (11), art. no. 115105

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