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Chapitre 2 :Contrôle Non Destructif par Radiographie

X et Gammagraphie

2.1-Introduction
L’examen radiographique est utilisé pour détecter des défauts sous la surface
d’un matériau. Deux types de rayons électromagnétiques sont utilisés :
Le rayon X : il est généré dans un tube radiogène, un appareil électrique qui
émet des rayons X lorsqu’il est mis sous tension.
Le rayon gamma : il est généré par des éléments radioactifs (isotopes). Les
isotopes les plus fréquemment utilisés sont le cobalt-60, le césium-137 et l’iridium-192.
Un film fixe toutes les inégalités de la pièce soumise aux rayons.

Unité mobile à rayons X, 1933

Ces rayonnements ont la propriété de traverser la matière, d’être atténués plus


ou moins selon les matériaux traversés et de transporter une image radiante de ces
derniers pouvant être convertie en image visible sur un dispositif approprié : Film
radiographique (radiographie industrielle,
ou écran fluorescent (radioscopie industrielle).
Dans le cas de radioscopie industrielle, nous pouvons utiliser, outre l’écran
fluorescent, un intensification d’image associé éventuellement à une caméra qui permet
la vision directe sur un écran de télévision et d’enregistrement éventuelle sur
magnétoscope.
2.2-Utilisation des rayon X ou γ :

Type de contrôle non destructif % d’utilisation


Radiologie industrielle (X ou gamma) 51
Ultrasons 25
Courant de Foucault 11
Ressuage ( avec ou sans ultraviolet) 6
Magnétoscopie 3.5
Emission acoustique et vibrations 2
Divers (thermographie, étanchéité, etc…) 1.5

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Le contrôle non destructif par technique à l'aide de photons X ou gamma, parfois
de faisceaux d'électrons (accélérateurs de particules) ou de neutrons ne se limite pas aux
constructions soudées. Il concerne également :
- les ouvrages d'art où les défauts recherchés sont :
 l'hétérogénéité d'un béton mal vibré, des reprises de bétonnage ou des
joints de construction,
 absence partielle ou totale de coulis d'injection (protection des câbles
contre la corrosion),
 les contrôles d'entretien notamment sur les chaudières, les hauts-
fourneaux, cubilots,
 le contrôle d'objets très divers : pneus, pièces de fonderie ou en
matériaux composites, etc…
 etc…
2.3-RADIOLOGIE INDUSTRIELLE X ou γ
Le contrôle non destructif par radiologie des matériaux s'effectue
principalement avec des photons X ou gamma "grain" de rayonnement de masse et de
charge électrique nulles. Ce sont des rayonnements électromagnétiques dont les
longueurs d'onde se placent entre les ultraviolets et les rayons cosmiques (figure 1).

Figure1 : Longueur d’onde

2.4- Principe de la radiographie par rayon X:


2.4.1-Mise en œuvre:
Le travail aux rayons ressemble à la prise de photos. D’un côté de la pièce, on
fixe un film et, de l’autre côté, on place une source radioactive ou un tube à rayons X.
Le rayonnement passe à travers la pièce et arrive sur le film. Plus la pièce est fine,
moins le rayon est retenu. Le film est donc exposé au mieux. Un défaut ou une
irrégularité dans la pièce va plus ou moins retenir le rayonnement que ses environs et se
dégager. Le rayonnement gamma a un plus grand pouvoir de pénétration que les rayons

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X. La source de rayonnement utilisée, l’épaisseur de la pièce et le temps d’exposition
doivent correspondre

Pour un profane, les clichés sont difficiles à interpréter. Ils doivent donc être
examinés par quelqu’un d’expérimenté.
Source radiographique

Pièce à
contrôler

Défaut

Image du
défaut

Film

Figure 2 : Principe de la radiographie

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la radiographie permet en fait de visualiser les défaut internes d’une pièce.
L’intensité » du rayonnement incident issu d’un générateur de rayons X ou d’un
radioélément artificiel est modifiée lors de son passage à travers un matériau par les
discontinuités qu’il renferme.
Un récepteur radiographique placé sous l’objet examiné fixe le rayonnement
immergent, ce qui se traduit par une différence de noircissement sur le film développé

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par voie chimique. Le noircissement sur le film permet de distinguer le zones saine du
zones contenant des défauts.
2.4.2-Domaine d’application :
le contrôle radiographique par rayon X ou gamma s’applique à toute sorte de
matériaux de nature différente ( papier, matière plastique, matériaux métalliques).
Le paramètres qui influent sur la probabilité de détection des discontinuité dans
la matière sont principalement :
- l’épaisseur et la forme du matériaux radiographié
- la nature de ce matériau
- la forme et la nature des discontinuités affectant la matériau
- la position de ces défauts dans l’épaisseur contrôlé.
- La nature de la source de rayonnement et le type du film utilisé.
Lorsqu’un défaut est mis en évidence par radiographie, il est possible d’en
déterminer la nature ainsi que la dimension apparente sur le film. En revanche,
l’appréciation de la profondeur du défaut constitue une opération longue et délicate.

2.4.3-Lois d’atténuation :
si on considère I0 est issu d’une source de rayonnement monochromatique et I
représente les photons n’ayant subi aucune interaction dans la matière, on démontre
que : I = I0 e-x avec :
X : épaisseur de l’écran
 : coefficient d’absorption linéique qui représente la probabilité
d’interaction d’un photon dans la matière qu’il traverse.

I0 I

 dI   dx I= I0 e-x
I


qui peut se mettre sous la forme I I e 0



x
avec :

: indépendant de l’état physique du matériau

 : masse volumique
 : coefficient d’absorption linéaire proportionnel à la masse
volumique.

 Exemple : détection d’une cavité telle qu’une fissure dans une pièce :
On a I1 = I0 e- e e: épaisseur de la pièce
- s
I2 = I0 e s : épaisseur de la cavité

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Or s<e I2 > I1 ceci se traduit par un tache sombre (noire) sur le film
(absorption plus faible) caractérisant al cavité.
 Durée d’exposition :
On cherche toujours à diminuer la durée d’exposition ( économique, sécurité,
netteté). Le temps d’exposition dépend :
- type de film
- de l’épaisseur de la pièce
- de la tension appliquée au tube
- de la distance film – foyer.

Remarque : le noircissement de l’image est appelé densité photographique qu’on


définit par :

Dln( I 0 ) avec I0 : intensité incidente


I x
Ix : intensité transmise

2.4.3- Localisation des défauts dans l’épaisseur :

Foyer déplacé Foyer


L

Distance foyer – film (F)

Pièce Défaut
d
Film

L : déplacement du foyer
F : distance foyer film
l : distance entre le deux images du défaut
d : distance du défaut et la surface coté film

F d d Fl
on a  d’où d 
L l Ll

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2.4.4- identification du défaut :

Désignation Description Aspect radio


Inclusions gazeuses
Soufflure sphérique Cavité dues à des Tache sombre nettement
inclusions de gaz définies et à contour
circulaire

Soufflure vermiculaire Cavité allongées ou Tache sombre nettement


tubulaires dues à des définies et à contour
inclusions de gaz arrondi ou allongé suivant
l’orientation du défaut
Inclusion de laitier
De forme et d’orientation Laitier ou autre matières Tache sombre à contour
quelconque étrangères, emprisonnées irrégulier
durant le soudage

Alignés ou en chapelet Cavité alignées contenant Lignes sombres plus ou


du laitier ou autre matière moins interrompues,
étrangères parallèles aux bords de la
soudure
Alternées Inclusions de laitier dues à Taches sombres à contour
une mauvaise technique irrégulier disposées
d’exécution alternativement en deux
lignes parallèles
Mauvaise reprise Tache sombre isolée à la
reprise d’une soudure
Défaut de croisement Tache sombre au
croisement de deux
soudures
Manque de fusion Défaut à deux dimensions Mince ligne sombre avec
du à un manque de liaison des bords nettement définis
entre le métal de base et le
métal d’apport
Manque de pénétration Manque de fusion à la Ligne sombre continue ou
racine de la soudure intermittente au milieu de
la soudure
Fissure
Fissure longitudinale Discontinuités produite par Fine lignes sombre
Fissure transversale fracture dans le métal rectiligne ou non

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GAMMAGRAPHIE

2.5- Principe de la Gammagraphie

2.5-1 Choix de l’isotope

Le choix de l’isotope pour effectuer un contrôle dépend de plusieurs paramètre.

-temps de pose
-épaisseur de la pièce à contrôler
-contraste photographique (plusieurs longueurs d’onde impliquent meilleurs contrastes)
-netteté de l’image (dépend de la dimension de la tâche focale : petite dimension
implique meilleure netteté)

Rq :*On réalise maintenant des sources de cobalt 60 dont l’activité est supérieure à 100
cm (tâche focale réduite, temps de pose correct)

*Pour obtenir un meilleur contraste photo on emploiera des écrans renforçateurs au


plomb .

*On utilisera les mêmes techniques radiographiques qu’en rayon X en tenant


compte l’émission est panoramique

-Utilisation de contrôleurs de qualité


- Choix de la distance d’émission
-Même types de films radiographiques
-Précaution à prendre pour le phénomène de diffusion

Temps de pose en mm

Epaisseu 10 20 30 40 50 60 80 100 120 150


en mm
IRIDIUM192 7 9 15 25 42 65 180 480 .. ..
10 curies
CESIUM137 9 12 18 26 40 60 130 270 .. ..
10curies
COBALT 60 3 3.5 4.5 6 8 10 16 35 65 180
10curies

a-AVANTAGES

- Les sources radioactives ne nécessitent aucun courant électrique, aucun système


de refroidissement (emploi sur chantiers).
- Contrôle de pièces dont l’épaisseur est supérieure à 90 cm (pas possible avec les
rayons X) ( employé en grosse fonderie voir couverture polycop)

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- Problèmes d’accessibilité résolus
- Sphéricité de l’émission
- Frais de fonctionnement et d’entretient réduit
- Foyer d’émission de petites dimensions d’où possibilité de faible distance foyer
film
- La gammagraphie est un contrôle agrée : épreuve film conservée à bon marché.

b- INCONVENIENTS

1- Mesures de protection doivent être constamment prise


2- Le temps de pose est long (1/2 h – 20h).Il est possible de radiographier un grand
nombre de pièces disposées autour de la sources.

Application : contrôle des soudures, recherche des défaut de fonderie, contrôle des
assemblages d’appareils difficilement démontables.

Spectre donnant le % d’intensité de caque raies de l’ir, le Cs et le Co

2.6 APPAREILS UTILISES

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Ces appareils sont essentiellement des appareils de stockage ils se composent de :
- une enveloppe en alliage protecteur ( de plomb ou de tungstène ) contenant
l’isotope a son centre en position repos.
- Une tête présentant un trou axial dans le quel pourra glisser un étui métallique
porte isotope.
- Une commande mécanique flexible munie d’un petit volant pour la manoeuvre
à distance actionnera le déplacement de l’étui dans la tête.

2.7 PROTECTION ET SECURITE

I-/ Dangers causés par les radiations

Troubles observés par l’être humain, dans l’ordre, lors d’absorption de doses
croissantes : maux de tête, manque d’appétit, diminution du nombre de globules rouges,
stérilité, destruction des tissus.

Les sources radioactives ne pouvant pas avoir une protection qui élimine totalement les
radiations et au niveau d’un atelier.

a- Sécurité

a/ Recommandations de la commission internationale contre les radiation (1955)

les doses limites sont les suivantes :


- 150mR/ semaine pour les mains et les pieds
- 300mR/ semaine pour le visage
- 600mR/ semaine pour les autres parties du corps

Toutefois la dose de ponte reconnue dans de nombreux pays est

(décret 22 avril 1968)


300 mR/semaine

1R = 2.58 * 10 -4 c/Kg

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Le rayonnement ionisant à un effet cumulatif c’est pourquoi il faut compléter les
valeurs ci-dessus par :

- 3000 mR en 13 semaines ( 3 mois dose de pointe )


- 5000 mR en 52 semaines ( 1 an dose de pointe )

ce qui conduit à fixer une dose maximale hebdomadaire de 96mR pour une irradiation
continue. Ce qui donne selon les horaires en vigueur un dose horaire d’environ 2mR en
irradiation continue.

b- Mesure des radiations

- Pour la surveillance générale et la localisation de la radioactivité on emploie


diverses appareils utilisant des compteurs Geiger ( généralement détecteurs de
poche à pile Ces instruments reposent sur le principe de l’ionisation des gaz
exposés au rayonnement, l’appareil comprend :

- Une ampoule à gaz étanche (tube Geiger )

- 2 électrodes : 1 tube métallique

1 fil central isolé


Principe

On applique entre les électrodes une tension continue(2100 v),


le tube étant irradié, le gaz s’ionise et le milliampèremètre indique
un courant proportionnel à l’intensité des rayon. On étalonne
directement l’appareil en millirongtens(mr) ou rongtens (r).

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