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Objectifs généraux
Les différents objets qui composent le système solaire sont remis en place dans la
première activité (Activité 1) qui fait appel aux connaissances des élèves ainsi qu’à
leurs propres observations (observation de ciel nocturne et caractérisation de divers
objets).
La description des objets du système solaire a pour objectif de positionner la Terre
dans le système solaire et de distinguer l’étoile (le Soleil) des différentes catégories
d’objets qui gravitent autour : planètes, astéroïdes et comètes.
Remarque :
Une alternative à la question 3 du guide d’exploitation pouvait être proposée pour
prolonger la démarche comparative engagée pour les autres objets.
Son intitulé aurait pu être :
« En quoi les comètes diffèrent-elles des autres objets qui gravitent autour du
Soleil. »
Dans ce cas, une formulation possible en termes de réponse attendue eut été :
« Excepté la taille du noyau, comprise entre cent mètres et quelques kilomètres, et
donc proche de celle des astéroïdes, les comètes se distinguent des autres
catégories d’objets en orbite autour du Soleil par la plupart de leurs
caractéristiques : elles sont composées de poussières et de glace et se trouvent à
des distances très importantes du Soleil, la plupart du temps bien plus loin que les
planètes. »
Activité 2
Activité 3
Travail en groupe :
Les deux textes proposés dans le document 2 permettent d’identifier deux facteurs
agissant de manière opposée sur les constituants gazeux pouvant entourer une
planète :
➜ la masse et la taille de la planète responsables de la gravité et donc de l’attraction
gravitationnelle qui s’exerce sur chaque molécule de gaz et qui tend à la maintenir
autour d’elle ;
➜ la distance qui sépare la planète du Soleil dont dépend l’échauffement des
molécules de gaz, donc leur agitation et leur tendance à quitter la périphérie de la
planète pour l’espace (évasion).
La vitesse d’évasion est alors introduite comme la vitesse qu’il faut donner à un
objet évoluant autour d’une planète pour qu’il échappe à son attraction
gravitationnelle. Cette vitesse est d’autant plus élevée que la masse de la planète est
élevée.
3. Pour rendre compte de la présence d’une atmosphère sur Mars, Vénus et la Terre,
deux conditions sont nécessaires :
➜ la planète doit être suffisamment éloignée du Soleil pour que l’agitation des gaz
de cette atmosphère ne soit pas trop élevée, et qu’ils n’approchent pas de la vitesse
d’évasion caractéristique de cette planète ;
➜ la masse de la planète doit être assez conséquente pour exercer une attraction
gravitationnelle suffisante sur les gaz, et donc pour disposer d’une vitesse d’évasion
supérieure à la vitesse d’agitation thermique de ceux-ci.
4. En utilisant les seules données du tableau, on constate que Mars et Mercure ont
des vitesses d’évasion identiques alors que les autres planètes ont toutes des vitesses
d’évasion largement supérieures ; on remarque aussi que ces deux planètes ont des
masses bien plus petites (et du même ordre de grandeur même si elles n’en
demeurent pas moins différentes) que celles des autres planètes. Cette similitude ne
permet pas à Mercure de posséder une atmosphère, à la différence de Mars : c’est
probablement une agitation thermique plus élevée autour de Mercure qui explique
cette différence. Mercure, plus proche du Soleil doit disposer d’une agitation
thermique donnant aux gaz des vitesses trop importantes permettant leur évasion
vers l’espace ; Mars, située plus loin du Soleil, est moins échauffée : la vitesse
d’agitation des gaz l’entourant reste inférieure à la vitesse d’évasion et elle peut
donc conserver une atmosphère.
Remarque :
Dans le bilan de la page 24 concernant cette activité, la référence à la similitude de
masse des deux planètes pour renvoyer à l’égalité de leur vitesse d’évasion est une
simplification qui évite de préciser à ce stade l’intervention du rayon de la planète
dans l’expression exacte de cette vitesse.
Mise en commun :
5. La présence d’une atmosphère autour de la Terre est donc liée à sa masse (et plus
exactement au rapport de sa masse à son rayon) et à sa distance au Soleil.
Activité 4
On constate que l’intensité lumineuse reçue par un objet que l’on rapproche d’une
source lumineuse croît proportionnellement à l’inverse du carré de sa distance à la
source.
2. L’intensité lumineuse et l’énergie lumineuse reçue en J. s-1.m-2 sont
proportionnelles. L’intensité lumineuse reçue par une surface varie selon l’inverse du
carré de sa distance à la source lumineuse.
3. On déduit que l’énergie en J. s-1.m-2 reçue par les planètes varie selon de l’inverse
du carré de leur distance au Soleil.
4. On constate que pour Vénus, Mars et la Terre, la température au sol de ces
planètes décroît en fonction de leur distance au Soleil.
On constate également sur le document 2 que l’énergie solaire en J. s-1.m-2 reçue par
ces planètes et qui dépend de la distance au Soleil, peut être un facteur pouvant
expliquer leur température au sol.
On constate cependant que pour la Terre et la Lune situées à la même distance du
Soleil, que pour Mars et Phobos situés à la même distance du Soleil, la température
au sol des planètes est plus élevée que celle de leurs satellites.
La Terre et Mars possèdent une atmosphère, pas leurs satellites ; la présence d’une
atmosphère autour de Mars, de la Terre mais aussi de Vénus est donc un autre
facteur susceptible d’intervenir dans les différences de température au sol de ces
trois planètes.
5. On constate ici que Vénus a une température au sol beaucoup plus élevée que
Mercure qui est plus proche du Soleil. Vénus a une atmosphère très dense, Mercure
n’en possède pas.
De même nous avons constaté précédemment que la température au sol des
planètes ayant un satellite et disposant d’une atmosphère était plus élevée qu’à la
surface de leur satellite malgré une même quantité d’énergie solaire reçue.
On en déduit que la présence d’une atmosphère peut être un facteur contribuant à
l’augmentation de la température au sol d’une planète, ce qui, sur la Terre, permet
d’expliquer une température moyenne à sa surface proche de 14 °C, alors qu’elle
devrait être identique à celle de la Lune et voisine de -18 °C sans elle.
Remarques :
Dans cette activité, nous ne nous intéressons pas aux changements d’états de
l’eau ; ceux-ci ont été abordés en physique – chimie en classe de 5e.
Les divers états de l’eau ainsi que les changements entre ces états seront revus
dans le chapitre 5 lors de l’étude du cycle de l’eau.
Remarque :
L’intitulé du programme évoque « l’existence d’une atmosphère compatible avec la
vie ».
Nous nous sommes limités dans la partie « cours » de ce manuel à illustrer cette
compatibilité par le seul biais de son rôle sur le couple P, T et l’état liquide possible
qui en découle pour l’eau.
Nous avons par contre illustré un autre rôle de cette atmosphère, la filtration du
rayonnement solaire ultraviolet par l’ozone de la stratosphère, dans l’exercice 7 ;
ceci est bien sûr essentiel quant à l’habitabilité de la surface terrestre et
l’épanouissement du vivant qu’elle a connu.
Nous n’avons pas non plus insisté sur la teneur de l’atmosphère en dioxygène ;
pour modérer ce qui est mentionné dans le programme de physique – chimie de la
classe de 4e « Composition de l’air : le dioxygène, nécessaire à la vie. », rappelons
que l’atmosphère primitive de la Terre en contenait probablement très peu, que la
vie s’est développée sur Terre avec ce taux très faible et que la teneur actuelle en ce
gaz est davantage le fait d’une évolution de l’atmosphère corrélativement à
l’évolution du vivant qu’une condition d’habitabilité de la planète.
De même, l’atmosphère de la Terre se caractérise par sa faible teneur en dioxyde
de carbone, liée en premier lieu à l’existence d’eau liquide qui a permis à une partie
de ce gaz de s’y dissoudre (convergence Physique 5e « Des gaz dissous dans l’eau »),
et à la précipitation de roches carbonatées largement influencée par des activités
biologiques. Cet abaissement de la teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère
atténue l’effet de serre et participe donc à la température moyenne de la surface
de la Terre : tous les facteurs évoqués sont donc interdépendants à plus d’un titre et
nous nous sommes volontairement limités aux interactions les plus simples.
En voie Non
Capacités testées Acquis
d’acquisition acquis
Utiliser des logiciels et des banques de données
Accès à une banque de données en
ligne
Sélection des données
Capture des données
Adoption d’une démarche explicative
Proposition d’une solution en
cohérence avec le problème posé et
les données obtenues
Exercice de l’esprit critique
On en déduit alors que l’eau ne doit pouvoir exister à la surface de cette planète que
sous les formes mentionnées précédemment de glaces (solide) ou de vapeur (gaz).
3. Les clichés des documents 2 et 3 font apparaître des traces comparables à des
figures d’écoulement, analogues à celles que pourrait produire un ruissellement
d’eau liquide le long d’un versant (document 2) ou encore semblable à celles
qu’aurait pu modeler un réseau fluviatile (document 3) avec ses confluences
successives.
Ces observations posent donc le problème de l’existence possible d’eau liquide à la
surface de Mars, a priori impossible si on s’en tient aux réponses des deux questions
précédentes.
4. Sur Mars, ni la pression ni la température régnant actuellement en surface ne
permettent a priori l’existence d’eau à l’état liquide. Cependant, si la pression était
légèrement plus élevée et avec des températures comparables à l’actuelle situation
(elles atteignent déjà 0 °C) ou légèrement supérieures, sa présence pourrait alors y
être envisagée. Deux hypothèses peuvent être proposées :
➜ 1. L’eau a pu exister à l’état liquide par le passé à la faveur d’une pression plus
élevée liée par exemple à la présence d’une atmosphère plus épaisse ; celle-ci aurait
2. La Lune se situe à la même distance du Soleil que la Terre et reçoit donc la même
énergie de la part de cette étoile ; cependant, elle n’est pas entourée d’une
atmosphère et ne profite donc pas d’« effet de serre ».
3. L’ensemble des gaz de l’atmosphère est responsable de la pression exercée au sol
(pression atmosphérique). Certains d’entre eux contribuent également, via l’effet de
serre, à l’élévation de la température à la surface de la planète et à l’obtention
d’une température moyenne proche de +14 °C. Ces deux actions permettent à l’eau
présente sur Terre d’exister à l’état liquide : c’est une première contribution à
l’habitabilité de la planète.
L’ozone et le dioxygène, dont nous ne pouvons disjoindre les effets d’après le
graphique proposé, absorbent une grande partie du rayonnement solaire ultraviolet ;
ces gaz contribuent aussi à l’habitabilité de la surface de la Terre en diminuant les
effets potentiellement nocifs du rayonnement solaire sur certaines molécules du
9 La vitesse d’évasion
Cet exercice reprend en grande partie, mais en les précisant les idées et les données
exposées dans l’activité 3 pages 18 et 19.
1. La masse de la Terre peut être fournie, masse (Terre) ≈ 6. 1024 kg, mais pourrait aussi
être retrouvée à partir de la connaissance de sa masse volumique et de son rayon,
donc de son volume.
Masse (Terre) = masse volumique (Terre) x volume (Terre)
= masse volumique (Terre) x [4/3 x Π x R (Terre) 3]
avec les valeurs disponibles dans le tableau 3 de la page 17, on retrouve cette même
valeur pour la masse de la Terre.
En utilisant la formule de la vitesse d’évasion, on obtient pour la Terre :
Vévasion (Terre) = √[(2 x 6,67 10-11 x 6 1024)/6 378 103] = √1,255 108 = 11,2 104 m.s-1
Cette valeur était par ailleurs fournie en légende du tableau du document 3 de
l’activité 3
(Vévasion (Terre) = 11,2 km.s-1).
2. La vitesse d’évasion depuis la Terre a une valeur proche de celle qui caractérise
Vénus, ce qui rend compte d’un rapport de la masse au rayon comparable pour ces
deux planètes.
Sur Mars et sur Mercure, les vitesses d’évasion sont plus faibles que depuis la Terre et
Vénus : ceci peut être mis en rapport avec leurs dimensions plus restreintes associées
à des masses volumiques inférieures ou égales à celles des deux autres.
Un rapide calcul permet en effet d’exprimer différemment la vitesse d’évasion en
supposant ces planètes sphériques :
Vévasion (planète)= √[(2 x 6,67 10-11x masse volumique(planète) x [4/3 x Π x R(planète) 3])/R(planète)]
Donc
Vévasion (planète) = √(2 x 6,67 10-11 x masse volumique (planète) x [4/3 x Π x R (planète) 2])
On retrouve bien que la vitesse d’évasion décroît dès lors que les deux paramètres
masse volumique et rayon (R) diminuent.
Sur la Lune, satellite naturel de la Terre, la vitesse d’évasion est probablement due à
ses dimensions plus petites encore associées, peut-être, à une masse volumique
inférieure ou égale à celle de la Terre ou de Vénus.
Pour information : Le rayon de la Lune, égal à 1 738 km, est effectivement bien plus petit
que celui des planètes évoquées. Sa masse volumique moyenne égale à 3,34 est aussi plus
faible que celles des planètes citées ici ; la masse de la Lune est donc de 7,4. 1022 kg.
3. Avec sa vitesse d’évasion Vénus a pu retenir une atmosphère importante contrant
les effets de l’agitation thermique favorisant le départ des gaz vers l’espace et liés
10 Le système de Ptolémée
1. Au regard des connaissances actuelles, le modèle de Ptolémée présente un certain
nombre de points critiquables :
➜Il est géocentrique : il place la Terre au centre d’un système où les autres objets
ont un mouvement circulaire autour d’elle.
En fait, la Terre est un des objets du système solaire en mouvement autour de son
étoile, le Soleil, comme tous les autres objets représentés sur ce modèle d’ailleurs.
➜Il fait de la Lune un objet comparable au Soleil, à Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et
Saturne, en rotation autour de la Terre.
Si la Lune gravite bien autour de la Terre, elle en est un satellite naturel, l’ensemble
Terre – Lune gravitant autour du Soleil, une étoile. Quant aux autres objets, ce sont
des planètes tout comme la Terre.
➜La position relative des divers objets est donc erronée : il conviendrait d’intervertir
les positions du Soleil et de l’ensemble Terre-Lune, en replaçant la Lune en orbite
autour de la Terre. La position relative des objets ne tient d’autre part pas compte
des distances qui séparent chacun des objets du Soleil.
2. Sur le système de Ptolémée, la planète Neptune n’est pas représentée.
Remarque : On aurait pu citer aussi la « planète Pluton » mais cet objet, autrefois rangé
parmi les planètes, est maintenant identifié comme une planète naine.
3. Sur le système de Ptolémée, les astéroïdes et les comètes ne sont également pas
figurés.
La science autrement
Vitesse
Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse
Objet Température Masse Rayon thermique
évasion thermique thermique thermique
(°K) (kg) (m) limite
(m/s) H2 (m/s) N2 (m/s) CH4 (m/s)
(m/s)
Mercure 573 3,27 1023 2440,0 103 4,23 103 4,23 102 2,63 103 7,19 102 9,51 102
Terre 287 6,0 1024 6378,0 103 11,20 103 11,20 102 1,90 103 5,09 102 6,73 102
Lune 255 7,4 1022 1738,0 103 3,37 103 3,37 102 1,79 103 4,80 102 6,35 102
Titan 93 1,3 1023 2575,0 103 2,59 103 2,59 102 1,08 103 2,90 102 3,83 102
Pour la Lune et Mercure, les vitesses d’agitation thermique des trois gaz étudiés sont
supérieures au seuil permettant leur évasion : ces deux objets ne peuvent donc pas
retenir ces gaz autour d’eux, ce qui est cohérent avec l’indication d’absence
d’atmosphère fournie dans le tableau 2.
La Terre peut quant à elle retenir CH4 et N2 alors qu’elle laisse s’évader le
dihydrogène (H2) ; ceci est aussi cohérent avec les indications fournies (tableau 2)
concernant la composition de son atmosphère et avec les connaissances acquises
concernant la présence de CH4.
Titan ne peut retenir H2 compte tenu de sa vitesse d’agitation trop élevée. Pour CH4
et N2, le calcul montre que les vitesses thermiques ne sont pas plus de dix fois
inférieures à la vitesse d’évasion : ces molécules devraient donc échapper à
l’attraction de Titan. Pourtant, d’après les données fournies, ces gaz sont présents
dans l’atmosphère enveloppant cet objet ; cela peut s’expliquer éventuellement par
les incertitudes concernant la température de surface de cet objet, les vitesses
thermiques demeurant proches de la valeur seuil permettant de rendre compte de
leur présence.