Sommaire
Sommaire ................................................................................................. 1
Avertissement ........................................................................................... 3
Préface ..................................................................................................... 4
Glossaire .................................................................................................. 6
Introduction ............................................................................................. 7
Juin 2013..................................................................................................................................................... 35
Juillet-Aoüt 2013 ........................................................................................................................................42
Septembre 2013 .......................................................................................................................................... 47
Janvier 2014................................................................................................................................................ 73
De 1945 à nos jours ..................................... .................. ..... ...................................................... ............. .... 152
CoOt de l'assurance maladie pour un salarié................... ............... ................ ............... ........................... 162
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Avertissement
3
Préface
Personne sauf ceux qui, en France, se battent depuis 1 992 pour inscrire dans les
faits cette extraordinaire réforme, au premier rang desquels le Mouvement pour la
Liberté de la Protection Sociale (MLPS) que j'ai l'honneur de présider.
4
conduit à la tombe. A vrai dire, cette maladie n'est rien d'autre que le communisme
(qu'on appelle « socialisme » en France, mais c'est la même chose).
Partout où il a régné, le communisme a produit la misère et détruit la liberté.
C'est ce à quoi nous assistons dans la France contemporaine. On y dénombre 8,6
millions de pauvres selon !'INSEE (2010), 5,5 millions de chômeurs d'après les
chiffres de Pôle Emploi (fin novembre 20 1 3) et 1 5 millions de personnes qui
n'arrivent pas à joindre les deux bouts comme le souligne la récente étude LH2 pour
CA Corn Ganvier 2014): communisme ! Chaque jour, des lois et des manœuvres
liberticides viennent s'ajouter à un arsenal impressionnant : communisme ! Et aucun
homme politique de quelque tendance que ce soit ne dénonce ce fléau, de peur de ne
pas être coopté par la classe politicienne qui dirige le pays en cercle fermé, les
élections n'étant qu'une sinistre farce, puisque le pays est gouverné de la même
manière par les majorités qui se succèdent : communisme !
Alors tranchons le mot : Laurent C. est un dissident ! Comme en URSS et dans
les démocraties populaires. Par bonheur, on ne l'a pas envoyé au goulag ni en hôpital
psychiatrique, mais cela ne saurait tarder si l 'on n'en finit pas avec le communisme
français.
Heureusement pour Laurent C. l'opinion publique se passionne pour son blog, et
les grands médias lui emboîtent le pas. C'est ce qui va sauver notre bloggeur, et la
France avec lui.
Cher Laurent, voici ce que je pense de vous : vous êtes devenu un symbole,
comme ceux qui, en Tchécoslovaquie ou plus tard en Tunisie, se sont immolés par le
feu contre la dictature. Et j e vous remercie d'avoir rejoint mon combat de vingt-deux
années pour rendre à la France sa liberté. Aux Polonais et à tous ceux qui ployaient
sous le joug communiste, le pape Jean-Paul II, dès son intronisation, lança ce
message : « N'ayez pas peur ! » Cher Laurent, vous n'avez pas eu peur, et les
Français commencent à respirer.
Claude Reichman
Président du Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
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Glossaire
MSA: Mutualité sociale agricole (caisse de Sécu des travailleurs salariés et non
salariés agricoles)
RSI: Régime social des indépendants (caisse de Sécu des travailleurs non-
salariés non-agricoles)
TI : Tribunal d'instance
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Introduction
« Toutes les grandes vérités commencentpar être des blasphèmes. »
Les uns trouveront dans la concurrence un meilleur prix, les autres un meilleur
service ou un produit de meilleure qualité, tous y trouveront au moins la liberté de
choix.
Sous cet angle, ne devrions-nous pas considérer la nourriture comment étant une
question de vie ou de mort encore plus importante que celle de la santé?
Indispensable au même titre que l'air, si nous n'avons pas de nourriture correcte
nous mourrons certainement. Pourquoi n'y a-t-il pas un monopole de l'Etat sur une
chose aussi importante que la nourriture ? Imaginez un instant un ministère de la
Nourriture ... Imaginez ensuite Je contenu de votre assiette et ce que ça vous coûterait
!
Sur ce dernier point, nous avons en effet un corps médical de premier ordre que
le monde entier nous envie et qui nous permet de bénéficier des meilleurs soins. Mais
est-ce dû à la Sécu ou plutôt à la qualité et l'engagement des hommes et des femmes
qui nous soignent ? En assimilant la qualité de la Sécu à la qualité des soins, on
tombe dans l'errew·.
7
Sur le plan de l'égalité, interrogeons-nous sur les déserts médicaux, sur les
délais d'attente pour voir un spécialiste, sur la prise en charge des soins dentaires et
optiques, etc.
Sur le plan de la solidarité, interrogeons-nous sur les différents régimes de
Sécurité sociale, les différents niveaux de cotisations selon les professions et les
différences de prestation servies en retour. Ceux qui ont les plus haut taux de
cotisation n'étant pas, de loin, ceux qui bénéficient de meilleures prestations, au
contraire.
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Laurent C.
Je quitte la Sécu
" Vous avez des ennemis ? Bon. Cela signifie que vous vous êtes battu
pour quelque chose dans votre vie. "
Winston Churchill
Janvier 2 0 13
O Le déclic
A cette date, j'ai 4 5 ans, marié, 5 enfants de 1 2 à 1 8 ans . Après avoir été associé à
la création d' une société de services informatiques, montée à une centaine de
collaborateurs en l 0 ans, de 1 995 à 2004, je suis reparti à zéro en 2005 en tant que
consultant indépendant, puis je me suis associé de nouveau en 2006 pour fonder un
cabinet de conseil actuellement fort d'une vingtaine de collaborateurs.
Je suis en statut de consultant en exercice l ibéral. Ce point est important car
contrairement au régime salarié très protecteur sur le plan de l 'assurance maladie et
de la prévoyance, les 2,5 millions de travailleurs non-salariés (source INSEE déc.
201 2), soit près de 1 0% des travailleurs en France, cotisent environ à hauteur de 1 5%
de leurs revenus pour l'assurance maladie contre 8,75% du salaire brut pour les
salariés (0,75% de charge salariale+ 8% de CSG/CRDS).
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Nous verrons dans la deuxième partie q u 'en réa lité, les charges
dites patronales viennent compléter les cotisations du salarié pour
son assurance maladie, mais néanmoi ns, ces d ifférences de
cotisations d'un côté et prestations de l'autre, entre trava i l leurs
salariés et non-salariés sont a berrantes dans un pays où le mot
« égal ité » est inscrit au frontispice des monuments nationaux.
Bref, le compte n'y est pas ! Soit la Sécurité sociale est un monopole et dans ce cas
elle s'applique à tous de la même manière, en termes de modalité de calcul, de
cotisation, et de couverture de risques, soit on m'aurait menti depuis toute ma vie . . .
P ar principe moral, j'ai toujours quitté tous les monopoles (télécom, électricité,
gaz) dès que cela a été possible, et pour l'assurance maladie, les augmentations de
taux sur les charges sociales votées en 20 1 2 et applicables au Ier janvier 20 1 3 ont fini
de me convaincre de quitter la Sécurité sociale.
D La recherche d'information
En cherchant à « quitter la Sécu » sur Internet, je tombe rapidement sur plusieurs
sites qui nous apprennent que grâce à l'Union européenne, la Sécurité sociale n'a plus
le monopole en France et que je suis donc libre de souscrire à une assurance maladie
privée. Le MLPS (Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale) donne la
procédure à suivre pour sortir de la Sécurité sociale et assiste les candidats dans ce
processus.
J'apprends également qu'il est possible de quitter le système de retraite par
répartition, soi-disant lui aussi obligatoire. Il est vrai qu'avec un actif pour payer la
retraite d'un retraité dans quelques années, Je système n'ira pas loin : les pensions
seront forcément diminuées, les cotisations augmentées et l'âge de la retraite
repoussé. Mais cela est encore un autre combat. Restons sur le terrain de l'assurance
maladie pour commencer.
Par curiosité, je remplis une demande de devis en ligne chez Amariz, assureur
anglais spécialisé dans l'assurance maladie pour la France, dont le site explique
clairement de quoi il retourne. Quelques heures plus tard, je reçois les conditions
générales par email et une confirmation du tarif, ainsi que les options possibles.
Parmi les questions que je me pose :
1) Est-ce intéressant financièrement?
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De l'autre côté, je dois m'assurer auprès d'une assurance maladie privée pour un
montant de 350€. Cette assurance faisant aussi office de mutuelle comme nous le
verrons plus Join, je peux donc résilier ma mutuelle existante.
Bref, au total, en quittant la Sécurité sociale, je passe de 1900€ à 350€ par mois
soit 18.600€ annuel d'économie. Mieux, la cotisation d'assurance maladie privée
étant forfaitaire et indépendante des revenus, je profiterai en totalité de toute
augmentation future de mes revenus. Le « travaillez plus pour gagner plus » devient
une réalité : si je gagne l 000€ de plus, ça sera 1 000€ net de plus, avant impôt.
La messe est dite !
Bien entendu, ces 18 600€ d'économies de cotisations se réduisent par une hausse
de 18.600€ du revenu imposable, et donc ... plus d'impôt sur Je revenus. Pas de
magie ... mais l'opération reste positive.
Par ailleurs, ma prévoyance possède une clause d'exclusion de prise en charge
pour les personnes hors Sécu. Je devrais donc souscrire à une nouvelle prévoyance
compatible avec mon statut de libéré. Comme cette nouvelle assurance ira au-delà de
ce que prenait en charge le RSI concernant les indemnités journalières, cette
prévoyance ne sera donc plus déductible contrairement à l'ancienne qui permettait
cette déduction au titre du « Madelin ». Là encore, cela rehaussera un peu mon
revenu imposable.
En quittant la Sécu, je deviendrai donc encore plus solidaire par mon impôt
qu'avant !
2) Est-ce risqué?
Sur le plan de l'assurance maladie, le contrat de l'assurance privée est très détaillé
et permet de vérifier que les niveaux de remboursement sont largement supérieurs à
celui de la seule Sécurité sociale. Mieux, je bénéficie même d'une prise en charge
complète en cas d'hospitalisation (100%, contre 80% à la Sécu), je ne paye plus le
forfait journalier de 18€, j'ai même une chambre particulière et surtout des
indemnités journalières là où je n'avais rien du tout avec le RSI. Bref, cette assurance
maladie privée est équivalente à la Sécu, plus la mutuelle.
Sur le papier, c'est séduisant mais si jamais cette assurance maladie privée ne tient
pas ses promesses, j'aurai toujours le recours de cotiser à nouveau au RSI et de
retourner, la queue basse, dans le giron de la Sécurité sociale. En effet, la Sécurité
sociale prend bien en charge ceux qui ne cotisent pas (via la CMU) et même ceux qui
ne sont pas citoyens français et qui n'ont jamais payé un centime d'impôt ou de
cotisation en France (via 1' AME - Aide médicale d'Etat). Si je paye ma cotisation, de
quel droit pourraient-ils refuser de me reprendre? D'autant plus qu'ils clament bien
haut qu'il s'agit d'une assurance obligatoire !
Le vrai risque semble donc juridique et sur ce point, je dois faire confiance dans le
soutien que pourra m'apporter le MLPS pour défendre mon droit à la libre assurance
maladie.
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3) Et pour ma famille?
Mon épouse est auxiliaire de vie scolaire, c'est à dire qu'elle assiste des enfants
handicapés en classe pour qu'ils puissent suivre une scolarité normale :
- c'est payé 794€ net pour 20h par semaine grâce à la majoration pour 5
enfants (ne me demandez pas pourquoi !'Education nationale, comme les
autres administrations publiques, rémunèrent en fonction du nombre
d'enfants. Dans le privé, ce n'est pas comme cela . . . ) ;
- c'est un CDD d'un an, renouvelable six fois . . . On ne sait chaque année
qu'au moment de la rentrée si le contrat sera renouvelé ou non.
Sur ces deux points, vous noterez que l 'Etat se permet des entorses au Code du
travail applicables aux entreprises privées pour qui les contrats à temps partiel sont a
minima de 24h par semaine pour tous les contrats signés depuis juillet 2014 et
renouvelable une seule fois ! Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais . . .
Etant salariée de !'Education nationale, elle est affilié d'office à l a MGEN
(Mutuelle générale de l'Education nationale), qui est donc une Sécu, en plus d'être
une mutuelle comme son nom ne laisse aucun doute. Là encore pourquoi n'est-elle
pas affiliée à la Sécurité sociale comme tout le monde? Bref, tenter de leur expliquer
qu'elle souhaite aussi quitter la Sécu relève de la mission impossible. Il n'y a donc
aucun intérêt à cotiser deux fois pour une assurance maladie, une fois à la MGEN
(dont elle ne peut sortir) et une fois pour une nouvelle assurance privée comme moi.
En tout cas pour un salaire de 794€ net par mois, on ne peut pas se permettre de payer
deux fois, ni pour elle, ni pour les enfants qui sont sous son nom, même si avec ma
nouvelle assurance privée, c'est gratuit au-delà du 3eme enfant.
Mon épouse et les enfants resteront donc à la Sécu, faute de pouvoir en sortir et
arr êter de payer les cotisations associées.
0 La décision
Au-delà de ces informations formelles disponibles sur Internet, je ne trouve aucun
témoignage concret de libérés de la Sécu afin de me rassurer, d'échanger avec eux et
me faire une idée de ce qui m'attend. Toutefois, après une analyse des arguments
juridiques (examen qui sera détaillé plus loin), je décide néanmoins, en âme et
conscience, de me lancer en suivant pas à pas les conseils du MLPS et de témoigner
régulièrement de ce qui m'arrive, en bien ou en mal, dans un blog que je créé à cet
effet sur http ://jeguittelasecu.blogsoot/com . Non pour inciter à faire comme moi, ce
qui, au vu du parcours du combattant, serait plutôt largement dissuasif, mais pour
donner simplement des informations du terrain, jour après jour, telles que j'aurais
aimé les trouver avant de me décider.
A toutes fins utiles, j'en informe la rédaction du site d' information indépendant
Contrepoints (www.contrepoints.org) qui reprendra immédiatement mes publications
dans la série d'épisode à succès« Je quitte la sécu ».
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D Le la ncement
Je donne à l 'assureur privé anglais mon accord par retour de mail et reçois une
copie de ma demande d'adhésion à imprimer et à renvoyer signée par la poste en
Angleterre. Nous sommes le 24 janvier 2013, je fixe la date de prise d'effet de
l'assurance au Ier mars afin d'avoir le temps de gérer proprement la coupure avec le
RSI et ! ' URSSAF.
Je reçois un mail de confirmation de mon adhésion à ma nouvelle assurance
maladie privée m'annonçant que mon certificat d'adhésion va suivre par courrier. Ce
certificat est le sésame à produire auprès de mes organismes sociaux, RSI et
URSSAF, pour justifier de ne plus avoir à payer respectivement la cotisation maladie
pour l'un, et la CSG/CRDS pour l'autre.
En attendant de recevoir par courrier mon certificat d'adhésion à ma nouvelle
assurance maladie, je prépare Je terrain pour la coupure financière avec mes
organismes sociaux, à savoir l'annulation des prélèvements obligatoires qu'ils
possèdent sur mon compte bancaire professionnel. Cela évitera qu'ils continuent à me
prélever alors que je ne serai plus assujetti ; mais les connaissant, ça ne va pas se faire
sans mal et quelques courriers de relance le temps qu'ils comprennent que je me
justifie de mon bon droit.
Pour l 'assurance maladie, je suis affilié à la RAM (le nom est révélateur de leur
efficacité, ils ont dû enlever le« e »par décence), un organisme de la galaxie du RSI.
Leur slogan, sur leur site web «Choisir la Ram c 'est choisir la sérénité !» est assez
croquignolet pour un organisme qui a le monopole pour l'assurance maladie des
indépendants ! Où est le choix, je vous le demande . . .
Je fais m a demande par envoi de message car il n'y a pas de choix (non plus) prévu
pour les demandes d'arrêt de prélèvements. Je vous rassure, il y en a une pour les
mises en place de prélèvements, ils ne sont pas fous. D'ailleurs le taux d'assurés
payant par prélèvement est un des indicateurs de performance permettant aux agents
du RSJ de toucher une prime d'intéressement aux résultats de l 'entreprise. Eh oui
c'est grandiose, les agents de la Sécu ont des primes d'intéressement aux résultats
malgré des déficits abyssaux.
Pour l 'URSSAF, je paierai chaque mois par chèque ma dîme en ôtant la part de
CSG/CRDS prévue. Chez eux, la demande d'arrêt de prélèvement automatique se fait
en ligne. C'est déj à ça mais attendons leur retour . . .
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Février 2013
Je soupçonne que Je tiers payant ne sera pas aussi simple que ça néanmoins.
Voici les 2 courriers que j'adresse en LRAR aux monopoles illégaux ce matin.
• Pour Je RSI :
Monsieur le Directeur,
Usant des dispositions des lois n°94-5 du 4 janvier 1994, n°94-678 du 8 août 1994
et 2001-624 du 17juillet 2001 transposant les directives européennes 92149/CEE qui
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sont applicables en France depuis le 1er juillet 1994, j 'ai décidé de contracter une
assurance maladie dans un pays de f 'Union européenne autre que la France.
Vous trouverez ci-joint une attestation de cette société établissant que je suis
assuré auprès d 'elle pour fa maladie.
Vous voudrez bien, par conséquent, noter que cette assurance maladie prenant
effet à dater du 0110312013, je ne relèverai plus, à compter de cette même date, du
régime de f 'assurance maladie des professions libérales.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur ...
• Pour l'URSSAF:
Monsieur le Directeur,
Usant des dispositions des lois n° 94-5 du 4 janvier 1 994, n° 94-678 du 8 août
1 994 et 2001-624 du 1 7 juillet 2001 transposant les directives européennes
92/49/CEE qui sont applicables en France depuis le Ier juillet 1 994, j 'ai décidé de
contracter une assurance maladie dans un pays de l 'Union européenne autre que la
France, à dater du 0 1 103/201 3 .
Vous trouverez ci-joint une attestation de cette société établissant que j e suis assuré
auprès d'elle pour la maladie.
J'ai donc l'honneur de vous demander de ne plus m'adresser d'appels de
cotisations de CSG et de CRDS, puisque j 'en suis exonéré en vertu des dispositions
de J'ordonnance du 2 mai 200 1 .
Veuillez agréer, Monsieur l e Directeur, . . ..
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mois. Ça ne paiera pas le stress à défaut de payer mon avocat, mais j ' ai l 'orgueil de
penser que je ferai meilleur emploi de cet argent pour ma famille que sa dilution dans
le trou de la Sécu. Et puis, il faut bien se lever un jour en se disant que ça suffit !
Quand j'ai quitté l'ancien monopole EDF/GDF, ce n'était pas pour économiser 5%
sur mes factures. Au contraire, en abandonnant le tarif règlementé j ' ai pris le risque
de payer plus que ceux qui restent dans le giron de l ' État. Non, c'est bien sur le fond,
pour l'exercice et le respect de ma liberté, que j 'engage cette action.
aurez fait faillite ou si vous êtes gravement malade », « Vous êtes bien
content que la Sécu prenne en charge vos grands-parents ».
Il ne faut pas confondre assurance et solidarité. L'assurance doit être payée par les
cotisations individuelles. La solidarité doit être payée par l 'impôt.
Ce ne sont pas mes cotisations d'assurance qui doivent payer la solidarité. Mon
départ de la Sécu ne doit donc pas avoir d'incidence vis-à-vis des démunis et
accidentés de la vie.
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S'il y a incidence, c'est que l'État encourage cet amalgame entre cotisations et
impôts pour s'arroger le monopole de notre bien-être.
Comme je paye mes impôts (qui augmenteront en quittant la Sécu), je compte donc
bien pouvoir bénéficier de cette solidarité qui m'est imposée. À défaut, cela serait du
vol.
Quand à ma grand-mère, ma sœur et moi versons chaque mois chacun 500€ pour
qu'elle puisse être hébergée et soignée dignement, en plus de la totalité de ses
revenus et allocations qui lui sont versées. De quoi devrais-je être content de la prise
en charge de la Sécu pour laquelle elle a cotisé toute sa vie?
satisfait. Ce sont plutôt les oppresseurs de / 'individu souverain qui violent le droit et
qui sont dans l 'obligation morale de se désister et de cesser de nuire.»
Et plus généralement, je déclare être un individu souverain à qui personne n'a le
droit moral d'imposer quoi que ce soit sans son consentement, à part l'obligation
générale de respecter la souveraineté égale des autres individus. Je déclare donc que,
à l'instar de M. Henry David Thoreau, « je ne veux être considéré membre d'aucune
société à laquelle je n 'ai pas adhéré » (La Désobéissance civile, 1 849). Cette
déclaration s'adresse à tout individu, maître-esclavagiste, groupe, mafia ou État qui
prétendrait m'imposer des charges auxquelles je n'ai pas consenti, soit dans mon
intérêt, soit comme contribution libre et volontaire au bien commun.
lB
• Sur le plan de la sécurité financière
Outre les menaces, l ' arme préférée des monopoles illégaux est la saisie-arrêt sur
les actifs bancaires. Cette saisie-arrêt a pour effet de geler vos comptes bancaires
pendant quinze jours afin d'en déterminer le solde, avant de pouvoir y prélever tout
ou partie du montant réclamé. Un courrier formel de contestation permettra de
stopper cette procédure mais le mal sera fait, et le compte ne sera débloqué qu'au
bout de ces quinze jours. Période pendant laquelle vos prélèvements automatiques,
chèques et autres retraits seront rejetés.
Une solution radicale est de loger le compte-joint dans une banque européenne.
Les procédures de saisie-arrêt étant plus complexes car une banque étrangère n'a pas
le doigt sur la couture du pantalon comme l 'ont les banques françaises vis-à-vis de
l ' État. À moyen terme, ce scénario est intéressant et je vais le creuser.
L'autre solution, plus simple, et surtout plus rapide pour le court terme, est de
désolidariser le compte-joint pour le laisser au seul nom de mon épouse avec une
procuration pour continuer à pouvoir le gérer et émettre des chèques. Cela est donc
fait.
D'ailleurs, savez-vous qu'il existe déjà en France des assureurs maladie privée
couvrant au premier euro comme la Sécu ?
Par collusion ou simplement peur des représailles, ils ne proposent leurs services
qu'aux ressortissants étrangers en France et pas aux Français. Dommage que ma
cotisatîon parte chez un assureur en Angleterre au lieu de contribuer à la croissance
19
de la France ! Ces assurances privées ne concernent pas les étrangers indigents et/ou
illégaux qui, eux, sont couverts à 1 00% par !'AME (Aide médicale d'Etat), mais des
personnes étrangères de passage dans notre pays.
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un trimestre de votre cotisation provisionnelle 2013 (6 491 / 4 = 1 623€) auquel nous
retirons le premier prélèvement effectué enjanvier (649 €).
Cordialement,
Votre Chargé Relation Client.
Toujours plus efficace que )'URSSAF, car en février ils n'ont effectivement pas
procédé au prélèvement. Je paye donc par chèque la somme demandée, sans chercher
à les embrouiller plus en ne leur payant que le mois de février et non le trimestre
entier comme je quitte la RAM fin février. Ils ont encore la régularisation 2012 à
faire, ça passera au crédit. Par précaution, là encore, je procède à la mise en
opposition de leur autorisation de prélèvement.
• Message 2 :
Monsieur,
Afin de procéder à la régularisation de votre dossier, nous vous invitons à nous
faire parvenir dans les meilleurs délais à l 'adresse suivante : RAM PL PARIS 14
Allée Charles Pathé 18934 BOURGES CEDEX 9 le certificat de radiation de
! ' URSSAF. Vous devrez également nous fournir dans les trois mois suivant votre
cessation d'activité les revenus 2012 et de l 'année en cours, pour effectuer la
régularisation du provisionnel.
Cordialement.
Ah, là ça devient intéressant. Ils semblent avoir interprété ma sortie de la RAM
comme une cessation d'activité. Il va être impossible de leur fournir le certificat de
radiation URSSAF car je reste affilié pour payer mes cotisations (allocations
familiales uniquement, et plus la CSG/CRDS). Il faudra qu'ils régularisent autrement
mon dossier. Je crains de savoir comment. . .
21
- ... (sans commentaires)
- Bon, je vais faire une photocopie de votre carte et appeler au numéro 0800 qui
est indiqué dessus pour leur demander comment ça se passe. »
La fin de l 'État-providence se fera dans les pleurs et les grincements de dents car
« les Français sont devenus des loups les uns pour les autres à partir du moment où
l 'État leur a promis la richesse gratuite » comme le dit Aurélien dans son billet
d'humeur sur Contrepoints le 1 4/02/201 3.
Mars 2013
Seule ombre au tableau : l'obligation de faire adhérer mon aîné à une Sécu
étudiante. En effet, en tant que travail leur non-salarié soumis à la RAM/RSI, i l
pouvait rester accroché à moi. C e n'est plus le cas avec mon assurance privée.
22
renflouée par nos sous (celle avec un petit lion bien mignon . . .) : il s'agit en fait de la
MNEF qui a fait scandale. Entre la peste et le choléra, je choisis donc la SMEREP.
Précision : ces organismes, qui se font appeler injustement « mutuelle », ne sont
que des organismes de Sécu pour les étudiants qui remboursent à l 'identique de la
Sécurité sociale nationale. L'abus de langage de leur dénomination leur permet de
vendre des complémentaires-santé qui là relèvent bien de la « mutuelle » telle qu'on
l'entend. D'ailleurs, c'est pareil pour d'autres organismes de Sécu sectorisés comme
la MOEN : vous êtes obligé d'y être affil ié si vous êtes dans ! 'Éducation nationale,
mais vous pouvez souscrire une mutuelle ailleurs, ce que ne vous disent pas ces
coquins.
23
Comme je n'ai toujours pas de nouvelles de ma demande d'arrêt de prélèvement
mensuel depuis le 2 1 j anvier et malgré 2 relances, j ' ai résilié unilatéralement leur
autorisation de prélèvement et je me suis fendu d'un petit courrier expliquant
pourquoi ils ne trouveront sur le chèque que la part relative aux allocations familiales.
Premier mois également où je ne verse rien à la RAM (649€). Rien non plus à mon
assureur privé car, royalement pour des Anglais, ils offrent le premier mois. À partir
d'avril, je leur devrai 3 5 1€ chaque mois.
Les oppositions à contraintes sont appelées par dizaines. Les magistrats savent
bien que dans l 'immense majorité des cas, c 'est par négligence et défaillance dans la
gestion du RS/ que la procédure de la contrainte se produit, se généralise, et surtout
s 'automatise ! Inutile de vous dire que cela lasse fortement les magistrats, déjà bien
surchargés.
Quant aux avocats, j 'ai eu devant mes yeux une dame âgée de 80 ans qui a fait
tomber tous ses dossiers, qui se sont donc mélangés inévitablement... On pense
alors : « mais c 'est qui elle ? » Et là, elle met sa robe et on comprend que c 'est
l 'avocate du RSI ! Aussi vacillante que son mandant, le RSJ suffoquant. Aucune de
ses demandes n 'a été examinée. La magistrale se bornait à lui dire « c 'est
irrecevable! » à chaque fois. Un grand moment. »
Sachant que je finirai bien par y passer, ce retour d'expérience est pour le moins
rassurant pour moi, à défaut de l'être sur l'état de décrépitude du RSI.
24
D 18 mars : le RSI dégaine
Ça y est ! Le RSI réagit à mon courrier les informant de ma sortie de la Sécu. Bien
évidemment par la négative. Je fais suivre cette lettre au MLPS pour leur demander
quel courrier de réponse faire.
25
Cette contribution est due sur les avantages de retraite et d'inval idité assuj ettis au
taux de CSG de 6,6% servis à compter du 1 er avril 20 1 3, ce qui inclut les rappels dus
au titre de périodes antérieures. Et en plus, c' est rétroacti f ! Quel bonheur.
Pour bien vous faire sentir le côté « additionnel » que porte le nom de cette
contribution, vous vous rappelez à quel taux a démarré la CSG en 1 99 1 ? 1 , 1 % !
Nous sommes maintenant à 8,2% ! Ajoutons encore le total prélèvement social
(4,5%), le prélèvement de solidarité (2%) et la contribution additionnelle (0,3%) soit
6,8% à compter du I er janvier 20 1 3 . Et pour faire bonne mesure, n'oublions pas la
CRDS à 0,5%.
ju I l t .WO·I
J.1 1 1vi• 1 ,. f 1 l
( < t o bi·� } l ) 1 1
Jl 1il I· t )U 1 2
Vous avez certainement noté que vos remboursements de soins ont augmenté dans
les mêmes proportions, n' est-ce pas ? D'ai l leurs, je suis sûr que cela vous a permis de
résilier votre mutuelle tellement la Sécurité sociale vous rembourse m ieux qu'avant.
26
D 28 mars 2 0 1 3 : je sors a ussi d u rég ime d e retra ite «
obligatoire »
Regardons donc ce qui se passe au niveau de mon régime de retraite. La CNAVPL
est la caisse de retraite qui gère les professions libérales et qui regroupe un florilège
de sous-caisses spécialisées aux noms des plus sibyllins comme CARCDSF,
CARMF, CARPIMKO, CARPV, CAVAMAC, CAVEC, CAVOM, CAVP, CIPAV,
CRN. La CNAVPL a décidé subitement d' augmenter violemment les taux de
cotisations de la retraite de base en 2013 et 2014. Dans mon cas, ça donne 20,7%
d'augmentation !!! Avec des pensions qui ne seront plus indexées, voire diminuées,
ça devient du vol . . . Quoique, c'est déjà du vol car j'apprends sur leur prospectus
justificatif que 40% de mes cotisations partent renflouer les autres caisses déficitaires
trop généreuses (SNCF, EDF et autres privilégiés).
Pour la retraite complémentaire, ils n'ont pas besoin d'augmenter les cotisations
car il s' agit d'un système par point. La valeur du point étant définie par . . . le nombre
de personnes qui toucheront la retraite en même temps que moi. Autant dire que c'est
le flou artistique. Sachant qu'au titre de la retraite de base et de la retraite
complémentaire obligatoire, je paie 1 500€ par mois à la CIPAV pour un résultat qui,
dans 20 ans, sera proche de pas grand-chose avec l'effondrement de cette pyramide
de Ponzi, je préfère cotiser moi-même pour ma retraite.
Je démarre donc la procédure de sortie de la CIPAV afin de cotiser moi-même une
assurance vie européenne, équivalent dans !'Union européen à une assurance
vieillesse, qui me permet de voir quand je le souhaite, le montant dont je dispose, en
me permettant de plus d'arbitrer dans le portefeuille de placements, selon le risque et
le rendement souhaité. Bien entendu, ce qui a déjà été cotisé depuis de nombreuses
années, soit en régime salarié, soit à la CIPAV reste acquis . . . pour ce qui en
ressortira dans 20 ans quand je serai en âge d'en bénéficier.
« Monsieur le Directeur,
J'ai décidé de ne plus adhérer à la CJPA V La CIPA V ne gère pas un régime légal
de Sécurité sociale mais un régime professionnel de Sécurité sociale. La CJPA V ne
bénéficie, en conséquence, d'aucun monopole et ne peut contraindre quiconque à
adhérer au régime qu 'elle gère.
Je vous demande de ne plus m 'adresser d'appels de cotisations.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutation distinguées. »
Dans la foulée, je résilie leur autorisation de prélèvement mensuel sur mon compte.
Entre !'URSSAF, le RSI (Sécu) et la CIPAV (retraite), les huissiers vont se bousculer
au portillon 1 Mais bon . . . « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
27
D 29 m a rs : réponse d u M LPS
Le MLPS me confirme que je n'ai pas lieu de réagir au courrier du 18 mars du RSI
répondant par la négative à ma demande de sortie de leur régime.
Le MLPS précise que si le RSI émet une contrainte, celle-ci devra être frappée
d'opposition devant le TASS (Tribunal des affaires de Sécurité sociale) 1 5 jours
suivant sa réception, et que je devrai les recontacter à ce moment-là.
Avril 2 0 13
28
D 1 6 avril : confirmation d e la possibilité d e sortie tota le d e
la caisse de retraite
Le MLPS me confirme les points suivants :
« L 'assurance retraite reste obligatoire, il suffit de contracter une assurance-vie
pour satisfaire à cette obligation. En effet / 'assurance-vie est considérée, par la
législation européenne, comme une assurance retraite. »
« 0 est recommandé de souscrire un contrat d'assurance-vie européen et non pas
français qfin de pouvoir bénéficier du plein effet des dispositions communautaires. Il
convient également de souscrire ce contrat auprès d'un assureur européen opérant
en libre prestation de services à partir de son lieu d'établissement et non par
l 'intermédiaire d'une succursale établie en France. »
Je demande au MPLS les raisons de cette recommandation :
« Selon les dispositions communautaires, un contrat d'assurance vie souscrit dans
un pays de / 'UE est équivalent à une assurance-retraite. Etpermet de bénéficier de la
même déductibilité fiscale que celle qui s 'attache à une assurance-retraite dans son
pays. »
« La société d'assurance européenne délivrera chaque année après versement une
attestation d'assurance. Ces versements sont déductibles fiscalement, la
jurisprudence de la Cour dejustice de / 'UE est/orme/le à cet égard. Bien qu 'aucun
texte ne le précise, il est prudent de ne pas déduire fiscalement des sommes
supérieures à celles que demanderait la caisse de retraite. »
29
En conclusion, je me mets, avec l'aide de mon courtier indépendant, en quête
d'une assurance-vie européenne pour remplacer mon assurance retraite obligatoire
(CIPAV).
Ah, une dernière pour la route : vous connaissiez déjà 1' AME (Aide médicale
d' État) permettant à tout ressortissant étranger une prise en charge à 1 000/o de leurs
soins en France, ainsi que la CMU (Couverture médicale universelle) qui prend en
charge tous ceux qui ne cotisent pas à la Sécu, et la CMU complémentaire (Mutuelle
totalement gratuite prenant en charge les dépassements de frais de la CMU de base).
Je vous présente un 4ème larron méconnu : l'ACS ou Aide à l 'acquisition d'une
assurance complémentaire santé.
Comme son nom l ' indique, elle permet à ceux qui ne dépassent pas plus de 35%
du seuil de la CMU, de bénéficier d'une prise en charge partielle de leur frais de
mutuelle et d' être totalement exonéré de franchise médicale (1€ par consultation, 0,5€
par médicament, . . . ).J'oubliais aussi que, pour être en bonne santé, il faut avoir le gaz
et l'électricité . . . donc je cite « Grâce à l 'ACS, vous pouvez également bénéficier de
réductions sur votre facture de gaz et d 'électricité. »
30
Mai 2013
D 1 6 mai : recherche d'une ass u ra nce vie européenne
Mon courtier poursuit toujours ses recherches pour me trouver une assurance-vie
européenne en remplacement de la retraite obligatoire. Cela ne semble pas simple car
il apparaît que les sociétés européennes ayant des succursales en France, souhaitant
ne pas avoir d'embêtements à vendre leurs produits en France, ne prennent pas en
charge directement les ressortissants Français et les contraignent à passer par la
succursale française. Comme vu dans l ' épisode précédent, seule l ' assurance-vie
européenne est assimilable à une assurance retraite, pas l 'assurance-vie française . . .
Nous avons pu échanger. Il me confirme que plusieurs de ses clients ont entamé les
mêmes démarches.
s 'il y a lieu, le mandataire à lui remettre soit l 'écrit sous seing privé qui la contient,
soit / 'original de la procuration, si elle a été délivrée en brevet, soit l 'expédition, s 'il
en a été gardé minute.»
Je me fends donc de 3 courriers : RSI, CIPAV et URSSAF les informant que je
révoque leur procuration et au surplus de me rendre la procuration originale histoire
de les faire bosser un peu. Je n'y crois pas, mais ça sera pour l ' honneur.
31
Contenu de ma lettre :
Au sein de ce dossier un article sur le ras-le-bol des médecins qui quittent la Sécu
et dans lequel j ' ai la surprise de me voir cité pour mon blog et mes épisodes « Je
quitte la Sécu ».
Cette réponse fait suite à mes courriers du 28 mars (il n'est jamais trop tard) et du
1 8 mai (déjà?), où pour rappel, il s' agissait respectivement de mon courrier les
informant que je ne relevais plus de leur régime retraite, et du courrier relatif à la
révocation de l ' autorisation de prélèvement.
32
Je note qu'ils ne disent pas que leur régime retraite est obligatoire en tant que tel
mais que le fait d'être inscrit à !'URSSAF rend leur régime obligatoire. La bonne
blague !
Je note aussi que leur réclamation de payer l'année complète immédiatement suite
à l'arrêt des prélèvements automatiques s'est transformée par magie en une «
invitation à régler pour le 15 octobre 2013 ».
Bon à savoir, même pour ceux qui ne veulent pas sortir de leur caisse de retraite
mais qui veulent stopper la mensualisation sans attendre la fin d'année.
En tous cas, ils peuvent toujours attendre. D' ici là j ' aurai trouvé, j ' espère, une
assurance-vie européenne me permettant de justifier de cotiser à une assurance
retraite.
• celle de ne plus rien payer du tout, dans l'attente d'un relevé de cotisations
URSSAF ne réclamant que les seules allocations familiales ;
33
Je fais suivre au MLPS par sécurité mais je pense que la réponse sera de ne pas
donner suite et d'attendre 1 ' enclenchement de la procédure contentieuse, que je devrai
contester sous 1 5 jours, ce qui a aura pour effet de bloquer ladite procédure.
Dans cet article du site d' information Atlantico, l'auteur des propos, professeur
émérite d'université et membre honoraire du Conseil économique et social, me cite à
deux reprises et faute d'avoir lu attentivement mes aventures sur Contrepoints, tombe
dans les clichés et raccourcis intellectuels qui fleurent bon la solidaritude. Tout ayant
été déjà dit par mes supporters dans leurs nombreux commentaires à chaque épisode,
je ne perdrai pas de temps à répondre à ce Monsieur, tout émérite et honoraire qu'il
soit.
Je cite :
« Pour tel individu [moi en l'occurrence], oui, bien sûr, et c 'est facile : si vous
avez un bon patrimoine génétique et pas de ma/formations de naissance, vous pouvez
vous adresser à une société qui tarifie selon (entre autres) ce critère, vous éviterez de
participer à la couverture des trisomiques et des personnes nées avec un spina bifula
Chacun peut choisir de se comporter en salaud, et des participants au marché
fournissent ce qu 'ils veulent aux salauds qui ont de quoi payer. »
L'amalgame habituel et facile entre la cotisation à une assurance maladie et la
solidarité qui doit être payée par l 'impôt, et non par la cotisation.
L'auteur enfonce le clou : « Reste à savoir s 'il ne vaut pas mieux être citoyen d'un
pays où lafraternité est une valeur constitutionnelle. »
C'est beau comme un petit Jésus dans la crèche. . . Il nous tirerait presque une
larme.
Plus sérieusement, le citoyen que je suis par obligation (car personne ne m'a
demandé mon avis, mais c'est un autre débat) regrette que la valeur première de
liberté, inscrite dans les Droits de l ' homme et du citoyen de 1 789, se soit dissoute
dans celles de la solidarité et de la fraternité des Droits de l ' homme de 1 948, qui sont
plus des « droits à ... » que des « droits de ... ». Leviers bien plus faciles pour acheter
les voix de ceux qui vous élisent et les endormir en disant que l 'Etat s'occupera bien
d'eux, et que ceux qui pensent autrement sont des salauds.
34
Juin 20 1 3
Rendez-vous est pris l e 1 4 juin avec un courtier pour une assurance-vie européenne
au Luxembourg. Je n'ai pas de préférence pour ce pays mais il se trouve que c'est
celui où l'on peut trouver des assurances-vie le plus facilement et sans la barrière de
la langue.
D'après les infos glanées, les conditions minimales d'entrée sont relativement
importantes :
• Apport initial minimal de 8 000€ ;
• Versement minimal de 1 500€, sans périodicité obligatoire, ni montant
annuel total minimum.
Ces 1 500€ mensuels correspondent à ce que je laissais à la CIPAV, sans aucune
garantie de savoir ce que j ' en récupérerai le moment venu . . . Là au moins, on sait où
ça va, on peut arbitrer sur les fonds, on voit la valeur actualisée, et on peut sortir
l'argent en rente (comme une retraite Madelin) ou en totalité (ce qui n'est pas
possible avec le Madelin !).
Bien entendu, le compte et les bénéfices dégagés doivent être déclarés en France,
ce qui ne pose aucun souci car je ne cherche pas à défiscaliser ou faire de l'évasion
fiscale, mais uniquement à souscrire une assurance-vieillesse pour ma retraite.
En tout cas, pas d'urgence : ayant stoppé tous mes versements à la CIPAV depuis
avril, il me suffit de pouvoir justifier d'un versement avant le 3 1 décembre à une
assurance-vie européenne pour être en règle avec l'obligation de cotiser à une
assurance retraite. Cela me laisse le temps de mettre de côté mes versements à la
CIPAV pour constituer l'apport initial à ma nouvelle assurance vieillesse.
Dans l'urgence journalistique coutumière, je suis contacté ce matin par RMC pour
témoigner de mon aventure dans la célèbre émission à 1 3h, qui a pour thème la fin du
monopole de la Sécu.
Claude Reichman, invité en studio, justifie clairement et factuellement la fin du
monopole de la Sécu et recadre le pauvre député Gérard Bapt qui s'enlise dans des
arguments vaseux et fallacieux. Pour information, ce Monsieur est le rapporteur
spécial de la commission des finances pour la Santé ! Soit il faisait celui qui ne sait
pas pour esquiver le débat, soit il est vraiment mauvais. En tout cas, il esquive la
35
question de savoir si la Sécu est toujours un monopole . . . comme quoi il y a bien
anguille sous roche.
Dans la voiture, garée devant chez mon prochain rendez-vous client, je participe à
l'émission en apportant mon témoignage. Une expérience étonnante.
Courant mars, j'avais entamé des démarches auprès de mon notaire pour établir un
certificat d'insaisissabilité de mon domicile. En effet, la loi du I er août 2003 pour
l'initiative économique, a prévu de protéger, en particulier, l 'entrepreneur individuel
et son conjoint, et le sort du logement familial en particulier.
C'est ainsi que l'article L 526-1 du Code de commerce prévoit que :
« Par dérogation aux articles 2284 et 2285 du Code Civil, une personne physique
immatriculée à un registre de publicité légale à caractère professionnel, ou exerçant
une activité professionnelle agricole ou indépendante, peut déclarer insaisissables
ses droits sur l 'immeuble où estfixée sa résidence principale. Cette insaisissabilité ne
pourra concerner que la résidence principale si l 'activité professionnelle y est
exercée et déclarée comme telle. »
La loi exclut que soient rendues insaisissables les résidences secondaires. Elle ne
s'applique pas davantage si Je logement familial appartient à une société civile
immobilière et que le chef d'entreprise n'est titulaire que de parts sociales de cette
société.
Jusque-là, c'est bon pour moi. Un tel certificat coûte environ 800 à 1 000€.
Je poursuis : « L 'insaisissabilité du logement familial est encore possible lorsque
/ 'activité professionnelle y est exercée et ce, alors même que l 'immeuble est à usage
mixte, professionnel et d'habitation ; seule cependant, la partie affectée à
l 'habitation sera concernée, et à condition d'être désignée clairement dans un état
descriptifde division. »
Aïe ! Renseignement pris, cet état descriptif d'indivision doit être établi par un
géomètre. Cela renchérit encore Je coût de l 'opération et mon notaire me dit que ça ne
vaut pas le coup.
Je continue : « Il faut préciser qu 'à partir du moment où l 'implantation d'une
activité professionnelle dans le logement familial du chef d'entreprise n 'implique
aucun aménagement particulier qui viendrait en modifier la composition et la
destination, ce local est susceptible d 'être déclaré insaisissable dans toutes ses
parties, sans qu 'il y ait lieu de distinguer pour chacune des pièces selon l 'usage
professionnel ou privé qui peut en être fait »(Réponse ministérielle n° 85 332 : JOAN
Q 20 Juin 2006, page 6939).
Excellent ! N'ayant pas de locaux dédiés à mon statut d'indépendant, je vais donc
pouvoir user de cette réponse ministérielle. Je reprends contact de ce pas avec mon
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notaire, qui aurait d'ailleurs pu me trouver cette information . . . mais cela est un autre
sujet, pour un autre monopole.
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• Pas de chéquier, mais comme je conserve mon compte pro en France, je
pourrais toujours faire un virement du Luxembourg vers la France pour faire
un chèque. Et inversement pour les dépôts de chèques, même s'il est
38
France, il suffit de trouver une assurance-vie européenne pour justifier de sortir du
monopole illégal de la retraite de Ponzi à la française-que-tout-le-monde-nous-envie
comme la Sécu.
Bilan de l'entretien avec mon courtier (là encore, des noms circulent sur les
réseaux sociaux) :
Il s'agit d'un contrat d'assurance-vie de droit luxembourgeois (encore . . . ) avec
application de la fiscalité du pays de résidence (la France dans mon cas).
Avantages de ce contrat par rapport à un contrat français :
- Garantie en capital totale par le Grand-Duché (en France, en cas de faillite
de l'assureur, l ' État vous couvre à un plafond de 70K€, pas plus . . .) ;
- Contrat multi-support (actions, obligations) totalement libre de choix - en
euros ou devises ;
- Sortie en rente viagère ou en capital, ou encore en rachat programmé
(récupération des intérêts et d'une partie du capital de manière programmée)
contrairement aux contrats de retraite complémentaire dits Madelin où seule
la rente viagère est possible ;
- Réversion à 1 00% de la rente ou du capital au conjoint survivant
contrairement à la CIPAV qui ne reverse que 54% de la retraite de base et
60% de la complémentaire.
39
0 20 j u i n : refus d e l a banque en ligne luxembourgeoise
Cette banque me signifie un refus d'ouverture de compte, sans autre explication.
Pourtant, d'autres libérés de la Sécu n'ont pas eu de souci. Dommage.
Un libéré de la Sécu me donne les coordonnées d'autres banques, en Belgique,
Suisse et Luxembourg, l'inconvénient étant de devoir se présenter physiquement à
l 'agence. Pas pratique, mais je conserve ces contacts quand même pour l'avenir. Il
n'y a pas encore urgence.
0 23 j u i n : q uelqu es chiffres
Sur Facebook, le groupe « Les libérés de la Sécu » passe les 600 membres et la
page « Comment quitter la Sécu » dépasse les 2 200 fans.
Mon blog passe les 30 000 pages vues.
40
0 2 5 juin : nous sommes des lâches
Dans la rubrique solidaritude quand tu nous tiens, citons également un billet trouvé
au hasard du Net : « Quitter la sécurité sociale, c'est possible. Et ça prend de
l'ampleur . . . »
L'auteur annonce tout de suite la couleur :
« Je préfère de loin le système national public de solidarité. Notamment, parce que
la concurrence privée porte en elle nombre de surcoûts, comme le marketing et la
publicité, la rémunération du groucho capital et des armées mexicaines, la
multiplication des services administratifs et informatiques, la multiplication des
locaux . »
. .
D 29 j u i n : je suis s u r Wikipédia !
Mon fils aîné, curieux de mes histoires de Sécu, a trouvé à sa grande surprise que
j'étais cité sur la page Wikipédia de la Sécurité sociale, à la rubrique « Adhésion
obligatoire à un régime ». Je ne sais pas comment je suis arrivé là, mais en tout cas,
41
ça fait plaisir de constater que l'information circule et que mon témoignage contribue
à faire progresser un mouvement vers plus de liberté.
Comme la date sur l ' avis de passage d'huissier déclenche le compte à rebours des
1 5 jours à ma disposition pour faire opposition à cette contrainte auprès du TASS
(Tribunal des Affaires de Sécurité sociale), je dois préparer mon coup. Dans cette
hypothèse, voici le consei l du MLPS :
« Au cas où une contrainte vous serait signifiée en votre absence, vous pourrez
J u i l let-Août 2 0 1 3
42
Par prudence, je décide de cotiser le même montant que ce que me prenait de force
la CIPAV, mais avec l'avantage de pouvoir choisir la manière dont mon épargne sera
placée et de pouvoir la récupérer à tout moment (et pas seulement à l'âge de la
retraite), en rente ou en capital. Bref, une assurance à la carte, et pas selon le plat du
jour français unique pour tous, plat qui finira d'ailleurs par un simple petit haricot
dans une grande assiette vide pour ceux qui restent dans le système à la Ponzi, que là
aussi le monde entier nous envie.
Le contrat étant bien de droit luxembourgeois, pas de risque de requalification en
droit français où l 'assurance-vie n'est pas considérée comme une assurance retraite,
contrairement à tous les autres pays européen. Mais la France n'est pas à une
incartade près en ce domaine.
43
D 9 j u i llet : premier passa ge de l 'h uissier !
Un huissier a déposé en mon absence un avis de passage dans la boite aux lettres,
demandant de me présenter à son étude pour remise de la contrainte à payer de
)'URSSAF. Je suis presque content que cela se déclenche avant mes congés d'août
car j 'étais un peu inquiet d'avoir à gérer la procédure à distance.
Il s'agit bien de la contrainte suite à la mise en demeure de !'URSSAF. J'envoie ce
même jour une copie de la contrainte au MLPS, lundi 9 après-midi, pour connaitre la
marche à suivre.
Je reçois un modèle de lettre dans lequel il suffit de remplir les blancs avec son
nom, la date de la contrainte, le montant réclamé et zou, envoi à l'adresse du TASS
indiqué sur la contrainte ce même jour en recommandé avec accusé de réception avec
copie de la dite contrainte. Cette opposition à la contrainte de payer bloque tout le
processus de saisie que ! 'URSSAF aurait engagé sans réponse de ma part. Maintenant
le dossier tombe dans les mains du TASS.
Pour faire bonne mesure, j'envoie un courrier avec accusé de réception à cet
huissier pour lui indiquer que le monopole de la Sécu est tombé et que lui aussi il
peut Je quitter !
44
- Pour la pharmacie, mon pharmacien avait déjà contacté mon assurance pour
confirmation du tiers payant. Je ressors donc avec mes médicaments sans
avancer un seul euro ! Mieux, je peux choisir de prendre les médicaments
originaux et non les génériques car mon assurance privée ne fait pas de
différence.
45
Vous hésitez encore à vous libérer de la Sécu ? Attendez de recevoir votre
régularisation de cotisation RSI en octobre pour vraiment pleurer.
En retour, pour enfoncer le clou, je me fends d'un petit courrier au chargé d'affaire
juridique qui a eu la bonne idée d'indiquer son nom sur le courrier :
46
D 24 août : deuxième passage d e l 'h uissier
Pendant mes congés Je 20 août, mon huissier préféré est venu déposer une
deuxième contrainte à payer de !'URSSAF. Je vais donc faire opposition au TASS,
comme le mois dernier, dans les mêmes termes, pour bloquer la procédure de saisie.
Apparemment, !'URSSAF envoie une contrainte à chaque défaut de règlement. On
n'a pas fini de se voir avec l'huissier . . .
Septembre 2 0 1 3
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- Soit le système profite à une minorité au détriment d'une majorité qui payent
pour eux et qui n'ont même pas la même chose en retour, et auquel cas cela
s'apparente à du vol organisé par un Etat qui a le monopole de la force. Etje
ne l 'accepte pas.
1 . Au niveau du TASS
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3. Au niveau de la Cour de Cassation
Délai d'au moins 2 ans avant audience . . . L'assistance d'un avocat est nécessaire. Si
la condamnation est encore confirmée : saisir la Cour de justice de l'Union
européenne (CJUE) sauf si la Cour de cassation bloque la saisine de la CJUE au motif
que la Cour a déjà rendu un jugement négatif similaire.
Borljour à tous,
Tout d'abord, je remercie European Students for Liberty (ESFL) pour cette
journée, où même enfermés dans une salle, nous avons tous pris une grande bouffée
d'airfrais au parfum de liberté et entrevu des horizons possibles au-delà de ces murs
clos.
Certains m 'ont lu dans les épisodes de la série « Je quitte la Sécu » relayés par
Contrepoints. Derrière l 'auteur anonyme, il y a bien un homme qui témoigne devant
vous aujourd'hui. Je ne suis pas un économiste, encore moins un philosophe ou un
théoricien de la pensée libérale. Ilsfont tous très bien le boulot comme nous avons pu
le constater depuis ce matin.
Je témoignejuste de mon parcours versplus de liberté, sans chercher à convaincre
ou polémiquer, sans cri et sans fureur et surtout ... sans certitudes, si ce n 'est celle
que ce queje fais est bon pour moi.
Tiens, à ce propos, qui parmi vous connait Max Stirner ?
Né en 1806 et mort à 50 ans, Max Stirner est un philosophe allemand considéré
comme un des précurseurs de l 'existentialisme et de l 'anarchisme individualiste, bien
qu 'il ait lui-même toujours refusé le qualificatif d'anarchiste. Sa philosophie est un
réquisitoire contre toutes les puissances supérieures auxquelles on aliène son « Moi
». Stirner exhorte chacun à s 'approprier ce qui est en son pouvoir, indépendamment
des diverses forces d'oppression extérieures au « Moi ». Son œuvre principale qui
s 'intitule « L 'Unique et sa propriété » s 'ouvre et se termine par la même affirmation
« Je n 'ai basé ma cause sur rien ». A l 'instar de Max Stirne, je vous déclare donc
que «je n 'ai basé ma cause sur rien ! »
Mais alors « pourquoi quitter la Sécu ? », me direz-vous.
49
La réponse tient en deux mots : « Pourquoipas ?»
Pour comprendre cette réponse lapidaire, ilfaut remonter le temps.
50
sont pas. Par conséquence, tout le monde peut s 'assurer librement pour les risques
maladie et retraite partout en Europe et ainsi arrêter de cotiser au RSI. Par ailleurs,
vous êtes exonéré de CSG, de CRDS et d'URSSAF (saufAF), ne faisant pas partie du
système socialfrançais.
Chaque jour, des centaines de personnes quittent les régimes de Sécurité sociale et
notre Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale grandit actuellement de
façon exponentielle, les citoyens français étant arrivés à la limite du supportable des
prélèvements sociaux et fiscaux. En s 'appuyant sur ces textes de loi, nous avons la
chance d'aboutir à une diminution des charges et de retrouver le droit de vivre des
fruits de notre travail.
Cette démarche est fondée. Nombreux sont ceux qui se sont libérés depuis
plusieurs années déjà. Ces libérés de la Sécu (ainsi se nomment-ils) ont pu sauver
leur entreprise, et gagner en pouvoir d'achat au lieu de cotiser toujours plus pour
toujours moins de prestations. Cette bouffée d'oxygène est due au fait que les
cotisations sociales (CSG, CRDS, RSJ et assurance maladie assimilées à la
profession, URSSAF, caisses de retraites professionnelles) ne sont plus obligatoires.
Outre les risques que l 'on m 'oppose concernant ma couverture maladie, mais qui
ne concerne que moi, le principal reproche qui m 'est fait est celui d'un déni de
solidarité.
Là encore, l 'État entretient la confusion entre assurance et solidarité autour de ces
prestations dites sociales. En bon libéral, je dirais qu 'une solidarité qui n 'est pas
librement choisie mais imposée est simplement . un impôt. Soit on l 'accepte et on
. .
paye l 'impôt, soit on quitte le pays pour un autre où ce taux d 'imposition (ou de
solidarité) est plusfaible.
L 'assurance maladie, comme toute assurance, doit être payée par des cotisations.
Théoriquement en fonction de votre niveau de risque et de couverture. En effet,
pourquoi irais-je payer une cotisation plus élevée pour les risques que prend mon
voisin en faisant du ski, du VTT en forêt ou en ne faisant pas attention à sa santé. Au
contraire, si je fais attention à ma santé, si je ne fume pas, je mériterai un bonus !
Donc si l'assurance est payée par des cotisations, la solidarité doit être payée par
l'impôt.
A titre personnel, en restant en France, j 'accepte implicitement que ceux qui ne
peuvent pas payer (de bon droit) leur assurance à cause de leurs revenus et/ou de
leur niveau de risque non-choisi en raison d'une qffection dont ils ne sont pas
responsables (handicap, longue maladie) bénéficient d'une solidarité pour qu 'ils
puissent être décemment soignés.
On pourrait donc imaginer que chacun choisisse son assurance, paye sa cotisation
selon son risque et, que pour des raisons de solidarité propre au cadre social de
notre pays, l 'impôt serve à payer le complément de cotisation permettant de
s 'assurer. D 'ailleurs, les économies que je fais sur mon assurance maladie privée
augmentent d'autant mon revenu imposable : je suis donc encore plus solidaire
qu 'avant en ayant quitté la Sécu !
51
De même, la retraite reste obligatoire mais on a le choix de cotiser à l 'asswance
vie européenne de son choix, avec certitude que ce qui a été cotisé sera récupéré
avec intérêts et, cerise sur le gâteau, de pouvoir sortir en rente mais aussi en capital,
et de pouvoir transmettre ce capital à qui l 'on souhaite. Ce qui n 'est pas le cas de la
retraite par répartition dont on ne sait pas ce qu 'on va percevoir, et que vos ayants
droits ne peuvent récupérer, pas même votre conjoint dont le principe de réversion ne
lui octroie que 54% !
En conclusion, pour reboucler avec mon introduction et passer de la théorie à
l 'exercice de votre liberté, voici mon conseil :
- N'attendez pas l 'homme providentiel ;
- N'attendezpas le parti providentiel ;
- N'attendez pas le grand soir libéral.
Retenez une chose, une seule chose de tout ce que je viens de vous dire : « Soyez le
changement que vous voulez voir dans le monde. » (Ghandi)
Comment/aire ?
Pour cela, je vous donne cinq leviers d 'actions concrètes :
1. Sauvez-vous vous-mêmes ! Ne cherchez pas à sauver les autres ;
2. Tombez les masques ! En vous découvrant, vous vous découvrirez ;
3. Recherchez et choisissez ! Ne laissez pas les superstitions et les théories vous
aveugler ;
4. Voyagez ! Si vous êtes au mauvais endroit, à la mauvaise époque ? Changez au
moins d 'endroit ;
5. Vivez ! Vivez chaquejour comme le premierjour du reste de votre vie.
Et surtout ... Soyezforts !!!
52
D 22 septemb re : réponse d e ! 'U RSSAF en courrier simple
Il n'est jamais trop tard. En réponse à mon courrier avec accusé de réception du 4
février les informant de ma sortie de la Sécu, l 'URSSAF me répond 7 mois plus tard
que je n'ai pas le droit de faire cela. L'argumentaire tiens en quatre pages de
copier/coller du baratin habituel que l'on trouve sur les sites de ces monopoles
illégaux. Rien de nouveau donc.
Le 4 septembre dernier, une dépêche Bloomberg, bien passée sous silence par nos
médias, et relayée par Simone Wapler sur Atlantico, nous apprend comment un État
est capable de faire un hold-up sur votre assurance vie, durement épargnée.
Gageons que notre É tat français, qui sait toujours bien s ' inspirer du pire qui se fait
ailleurs quand il ne l ' invente pas lui-même, saura nous faire le coup pour réduire son
propre endettement ! Donc protégez-vous, au mieux en prenant une assurance-vie
dans un pays historiquement respectueux de la propriété privée, comme le
Luxembourg, a minima en restant en France en transformant vos assurance-vie de
type contrat « en euros » en contrat « en unités de compte » ou en « multi support »
selon votre aversion au risque.
Nul besoin de clôturer votre contrat, il faut juste demander à votre banquier de
transformer votre contrat, sans perte d'antériorité, au titre de l'amendement Fourgous
qui vous en donne le droit.
54
0 26 septembre : intervention à l 'Assemblée Nationale
Sous c e titre racoleur, je n e suis pas intervenu dans l'hémicycle mais j ' ai été invité
par Alternative Libérale à témoigner de ma démarche de sortie de la Sécu et de la
retraite lors d'une réunion qui s'est tenue dans une salle de 1' Assemblée Nationale
dans le cadre de leur projet « Un nouveau logiciel pour la France » devant 60
personnes, dont 25 représentants d'organisations libérales. L'occasion pour eux de
découvrir un mouvement de fond, de milliers de Français qui sortent du système
« avec leurs tripes ». On ne se libère pas de la Sécu comme on fait un « like » sur
Internet. C'est un acte fort qui engage sa vie et celle de sa famille.
0 3 1 septembre : passage a u l a bo
Octobre 2013
SS
ceux qui ont suivi leur procédure ne s'est fait saisir à ce jour, mais je ne tiens pas à
être l 'exception qui confinne la règle . . . Je passe donc en DEFCON 3 en serrant les
boulons sur l ' insaisissabilité.
L 'anne lourde serait de monter une SCI mais pour n'y loger qu'une seule
résidence, Je coût est prohibitif. Ayant acheté en indivision, et étant marié sous le
régime de la séparation, seule ma part serait susceptible de faire l 'objet d'une saisie.
Toutefois, il apparaît que les créanciers personnel s d'un indivisaire ne peuvent
saisir sa part dans les biens indivis, meubles ou immeubles (article 8 1 5- 1 7, alinéa 2),
ni ne prendre aucune mesure ayant pour effet de rendre cette part indisponible (l ère
chambre civile de la Cour de cassation, 1 5 juillet 1 999). Super !
Cette règle comporte toutefois une dérogation quand le créancier d'un indivisaire
bénéficie d'une hypothèque consentie par tous les indivisaires, ou est titulaire d'une
créance engageant solidairement tous les indivisaires. Il est alors fondé à poursuivre
la saisie et la vente du bien indivis sur lequel s'exerce la poursuite ( l ère chambre
civile de la Cour de cassation, 20 novembre 1 990). Ce qui est le cas de la banque
pour un prêt immobilier, mais pas le cas de ! ' URSSAF. Donc bon pour moi.
Il est à noter que si l ' article 8 1 5 - 1 7, alinéa 2 du Code civil interdit aux créanciers
personnels d'un des indivisaires de saisir sa part dans les biens indivis, ceux-ci (les
services fiscaux ou les banques par exemple) peuvent provoquer le partage au nom de
leur débiteur, ou encore intervenir au partage que celui-ci aurait provoqué (article
8 1 5- 17 alinéa 3 du Code civil). Ah mince ! Là, je suis cuit.
- les créanciers doivent démontrer que leurs intérêts sont en péril et que le
débiteur néglige de faire valoir ses droits ( l ère chambre civile de la Cour de
cassation, 1 7 mai 1 982) ;
56
cette action ne peut être intentée que s'il existe une créance certaine,
exigible et liquide (chambre des requêtes de la Cour de cassation, 25 mars
1 924) ;
- les créanciers doivent prouver l 'existence d'un intérêt à agir. Cet intérêt est
caractérisé lorsque la créance est en péril, du fait notamment de
l 'insolvabilité du débiteur ou du risque de voir la valeur du bien indivis
affectée par les fluctuations du marché immobilier ( l ère chambre civile de la
Cour de cassation, 19 novembre 1 996).
Ouf ! Le premier point est pour moi : je ne vais pas mettre !'URSSAF en péril par
ma créance. Loin de là.
57
0 7 octobre : hold-up s u r les retraites d es l i béraux et chefs
d 'entreprise
Vote de l ' article 32 de la réform e des retraites.
• Sur le plan financier, l ' État souhaite faire main-basse sur les réserves de ces
caisses qui sont à l 'équilibre et qui ont eu la prudence de constituer quelques
noisettes pour faire face à leurs engagements dans les prochaines années.
Cela ira, bien entendu, renflouer les caisses des régimes spéciaux, pour ne
pas dire spécieux, qui sont en déficit.
Je m ' inquiète donc pour ceux qui sont encore dans le système . . .
Le tout est à payer au 5 novembre. J' ignore et j ' attends l a mise en demeure.
58
0 1 1 octobre : appel d e la secréta ire de l'huissier
Cette dame m'appelle pour m e faire part de son étonnement à mon courrier AR Je
lui confirme donc que j'attends une réponse formelle à mon courrier pour savoir si
oui ou non l'avis de passage a été déposé. Dans la négative, la contrainte tomberait
immédiatement du fait du non-respect de la procédure de notification.
Ce déni de droit milite pour la constitution d'une épargne légale hors de France et
de préférence dans un pays respectueux des droits de propriété pour pas se faire
«chyprer» son épargne. Vous récupérerez ensuite votre épargne sans plus-value en
prenant votre retraite . . . au soleil hors de France ! Les Portugais l'ont bien compris et
déroulent le tapis rouge en proposant une franchise totale d' impôt aux retraités
français.
Un Disneyland géant ?
59
D 1 9 octobre : régu l a risation U RSSAF 2 0 1 2
Comme chaque année à l a mi-octobre, j e reçois l a régularisation URSSAF par
rapport à mes revenus déclarés 20 1 2 . Je ne leur dois plus la CSG/CRDS, mais je
continue de payer les allocations familiales. Toutefois, la base de revenus 20 1 2 prise
en compte étant grossièrement erronée (erreur de ma part en début d'année dans la
Déclaration commune de revenus), j ' informe !'URSSAF de cette erreur en joignant
pour preuve ma déclaration de revenus professionnels (« 2035 » pour les
connaisseurs) et en leur demandant de refaire le calcul de régularisation sur cette
base. Je réglerai uniquement la partie allocations familiales de cette régularisation.
60
pratiques commerciales déloyales vis-à-vis des consommateurs s 'applique également
aux caisses de maladie du régime légal ».
Me concernant, je n'ai pas souvenir d'avoir signé u n contrat avec la Sécu qui m ' a
affilié d'office . . . L'absence de contrat étant une pratique déloyale, j e vais pouvoir les
attaquer pour extorsion de fonds !
Pour la faire courte, sauf à payer !'URSSAF dans les 8 jours, l 'huissier pourra
venir procéder à une saisie-vente à l a maison. Au surplus, il lui est donné la
possibilité de procéder à des mesures conservatoires immédiates sur les comptes
bancaires !
Comme je n'ai toujours pas été convoqué au TASS (Tribunal des affaires de
Sécurité sociale), je n'ai pas pu être condamné et mon brave huissier n'a donc pas en
sa possession de titre exécutoire lui donnant le droit de procéder ainsi.
Renseignement pris auprès de mes amis libérés de la Sécu, il apparaît que le TASS
n'a pas dû envoyer dans les délais impartis la copie d'une des oppositions à
contrainte de payer que j'envoie après chaque passage d'huissier. Cet huissier bien
zélé, en absence de retour du TASS, a donc considéré que je n'avais pas fait
opposition et a l ancé sa procédure de saisie-vente.
61
En retour je me fends du courrier recommandé suivant à son intention :
« Maître,
Je vous informe par la présente que je conteste le commandement aux fins de
saisie vente qui m 'a été délivré le 2811012013.
Vous trouverez copie ci-joint de l 'accusé réception de mon opposition à contrainte
du TASS datée du 1 111012013.
Ce commandement est abusif car / 'URSSAF n 'a aucun titre exécutoire à mon
encontre.
Je saisirai le Juge de / 'Exécution et demanderai le paiement de dommages et
intérêts.
Veuillez agréer, Maître, mes salutalions distinguées »
En vrac :
• Baisse du quotient fami l ial. Dans mon cas avec 5 enfants et à revenus
identiques, je vais payer 22% de plus d'impôts en 20 1 4 ! Faites vos
simulations si vous ne voulez pas être surpris au troisième tiers en septembre
20 1 4 . . .
62
• Et la meilleure pour la fin : taxation des contrats complémentaires santé non
responsables, prenant en charge des dépassements d'honorrures des
médecins. Parce que, bien sûr, ce n'est pas responsable de payer soi-même
volontairement pour être mieux rembourser ensuite ...
Sur le volet « baisse des dépenses », i l y en a pour tout l e monde. Personne ne sera
oublié.
Novembre 20 1 3
Je me déplace donc chez ] 'huissier pour lui remettre en main propre le courrier
suivant dont j 'ai récupéré une copie contresignée. Non mais.
« Maître,
Pour la deuxième fois, je reçois par courrier simple une signification de contrainte
de votre part sans qu 'un avis de passage n 'ait été laissé dans ma boite aux lettres, ni
même que vous n 'ayez sonné à mon domicile alors que j 'étais présent. Je vous
rappelle que la Loi vous oblige à vous présenter à mon domicile, et en mon absence à
laisser un avis de passage.
63
Je vous informe que je me permettrai de signaler ce comportement inapproprié à
votre Ordre si cela devait se reproduire, ainsi que porter ce fait devant les instances
compétentes.
Veuillez agréer, Maître, mes salutations distinguées. »
D'ailleurs, pour nous faciliter la vie avec ces échanges mensuels de courriers avec
le TASS et l 'huissier, j 'ai imprimé à J 'avance les courriers types pré-signés avec des
blancs pour les dates et les montants. Ceci permet à mon épouse de traiter rapidement
chaque cas de figure. Voire de déléguer à mon voisin de confiance la gestion de ces
contraintes lors de nos futurs congés (bien prévoir une procuration lui permettant de
retirer l'avis chez l'huissier et une bonne bouteille pour la peine de relever chaque
jour notre courrier).
64
- Consultation spécialiste : payé 46€, remboursé 46€.
Une mutuel le complémentaire reste toutefois pertinente pour avoir un meil leur
remboursement dentaire et optique. Toutefois, au vu du prix des mutuelles, peut-être
vaut-il mieux se payer une paire de lunettes tous les 4 ans en ne sacrifiant pas à la
mode et en y faisant attention. Encore une fois : principe de responsabilité. Quand on
paye ses dépenses, on fait naturellement attention. Ce n'est pas l 'open-bar au frais de
la communauté.
Je vais donc retourner voir mon notaire sur ce point et faire cette déclaration.
Par rapport aux réunions précédentes, les participants sont arrivés déjà très bien
informés et la question n'était plus sur le pourquoi sortir, ni même le comment sortir,
mais sur le concret de ce qui se passe une fois libéré. D ' ailleurs, nombre d'entre eux
étaient soit déj à récemment libérés, soit se préparaient à sortir au 1 er janvier après
leur clôture comptable 20 1 3 . Ayant dû refuser des inscriptions, une session
complémentaire est d'ores et déjà planifiée le 1 5 décembre au même endroit à
Neuilly.
65
D 2 5 novembre : mon blog passe les 100 000 pages vues
Dix jours plus tard, nous en sommes déjà à l l O 000, soit une moyenne de 1 000
visites quotidiennes. Sachant que je ne publie un nouvel épisode que toutes les 2
semaines, cela démontre un flux régulier de nouveaux visiteurs intéressés. Ajoutons
les lecteurs réguliers de ces mêmes épisodes sur Contrepoints et nous obtenons une
audience significative ; mais le meilleur vecteur reste le bouche à oreille et la valeur
d'exemple de chaque libéré qui témoigne à son entourage que c' est réellement
possible dans la vraie vie, et non en théorie.
C'est la diffusion de l'information qui fera bouger les lignes et contraindra l 'État à
reconnaître officiellement la fin du monopole, et fera prendre conscience à chacun de
la possibilité de s'assurer librement, pour mieux et pour moins cher.
Mon courtier, les ayant relancés, m'informe que ma question leur a posé un réel
problème et qu'effectivement, je ne suis plus couvert depuis ma sortie de la Sécu ! Je
leur demande donc de me rembourser les échéances payées depuis lors et je souscris
immédiatement à une nouvelle prévoyance compatible avec les libérés de la Sécu . . .
Plus sérieusement, les libérés de l a Sécu ont répondu à l ' appel de l a Coordination
nationale des mouvements de « Révoltes fiscales - Réveil citoyen » . Aux côtés des
Tondus, des Dindons, des Vaches à lait, des Citrons pressés, etc., je représentais les
Libérés de la Sécu avec mon camarade de tranchée, libéré depuis 1 993, qui a payé de
sa personne pour accrocher notre banderole aux sphinx de la fontaine du Châtelet. Je
m' excuse de l 'outrage, mais nous étions bien visibles ! Au-delà des 400 manifestants,
66
les passants et automobilistes ne pouvaient pas nous louper. Cela a dû leur poser
questions, ce qui était bien dans l ' esprit « Réveil citoyen » de ce rassemblement.
Décembre 20 1 3
D'ailleurs, sachez que les médecins secteur 1 , ceux qui appliquent strictement les
tarifs Sécu, ne payent que 0, 1 1 % de cotisation sur leur revenus alors que les « ultra
libéraux» secteur 2 déboursent 9,8 1 %, soit 89 fois plus !
Tant qu'on est à parler médecin, saviez-vous que Je deuxième acte d'un praticien
ne lui est payé par la Sécu qu'à moitié prix ? Par exemple, quand le gastro
entérologue réalise une gastroscopie, puis une coloscopie, le 2ème acte est tarifé à
50%. Idem chez le dentiste pour une deuxième dent arrachée. Pire, certains actes
annexes et fournitures peuvent être carrément non-tarifés.
On croit rêver. . .
Ne vous posez donc plus la question de savoir pourquoi votre dentiste préfère vous
faire revenir une 2eme fois plutôt que de tout faire Je même jour. La perversité de la
Sécu l 'y oblige.
Pour revenir sur la libre assurance maladie, j 'informe les praticiens que les
assurances maladies privées remboursent la totalité des actes effectués au cours d'une
même séance sans cette décote de 50%. Bilan : l 'assurance privée est moins chère
que la Sécu pour Je patient, le patient est mieux remboursé et Je praticien rémunéré à
la juste hauteur du travail fourni. A bon entendeur.
67
O 6 d écembre c'est d éjà Noël chez les Ang lais
Mon assurance maladie privée anglaise m ' informe que le plafond annuel de
remboursement de 450 000€ est porté à 700 000€, et que les garanties sont améliorées
sans hausse de cotisation :
- Honoraires des médecins non-conventionnés remboursés sur la même base
que les médecins conventionnés. Pour rappel à la Sécu, c'est remboursé
70%, de 0,6€ à 1 ,2€ selon le médecin consulté ;
- Remboursement des verres optiques augmenté de 350% à 450% de la base
Sécu.
Pendant ce temps, la Sécu coûte toujours plus cher et rembourse chaque année de
moins en moins bien en laissant le soin aux mutuelles de faire cette prise en charge
supplémentaire. Ce qui augmente sans cesse les tarifs de mutuelles.
Je me permets de reprendre un commentaire d'un lecteur, qui donne la preuve par
l'exemple de l 'efficacité de l'assurance privée :
« Libéré de la Sécu » comme vous depuis le Ier avril 2013, j 'avais posté sur
Contrepoints ma mésaventure concernant une opération en urgence du poignet suite
à une chute en enduro (sous le pseudo AED) courant septembre. Après quelques
échanges téléphoniques, essentiellement liés aufait que les agentsfrançais en charge
de la compta des hôpitaux ne comprennent rien, je viens d 'avoir par téléphone le
service compta li m 'a corifirmé que ma nouvelle assurance privée européenne a
réglé l 'intégralité des frais : hospitalisation + opération + anesthésie + radios +
taxi. Donc rien à débourser. Même ma mutuelle n 'aura rien à payer. [... } Bref. tout
ça pour dire, s 'il était encore nécessaire de le prouver, qu 'on peut faire beaucoup
mieux avec beaucoup moins. En effet, cette année, ma cotisation maladie privée est
de 1 800€ et le couple RSJ+ URSSAF m 'aurait couté 14 000€. »
Merci pour son témoignage que je complète en confirmant que cette assurance
privée sait prendre en compte six mois de médicaments d'un coup en pharmacie (cas
de traitement long), alors qu'avec la Sécu, il faut y retourner chaque mois faire
renouveler l 'ordonnance. Tout est dit.
Fini de rigoler. Marre de prendre des coups à sens unique. Il est temps de riposter.
Je lance deux assignations contre !'URSSAF auprès du Tribunal de grande
instance :
68
- Une pour procédure abusive, concernant la procédure de saisie-vente l ancée
à mon encontre le 28 octobre sans titre exécutoire du TASS. Ça, c'est pour
l 'honneur ;
- L'autre, avec le MLPS, pour extorsion de fonds, suite à l 'arrêt de la CUJE
du 3 octobre 20 1 3 . En bref, la Sécu, relevant du Code de la mutualité, est
soumise aux règles commerciales normales, donc si elle envoie l ' huissier
pour réclamer de l ' argent en absence de contrat me liant à elle, cela s'appelle
de l 'extorsion de fonds. Plus d' information sur l 'argumentaire utilisé.
Cela reste néanmoins petit joueur à côté du MLPS qui saisit la Cour de justice de la
République contre M. Moscovici et Mme Touraine pour « s 'être rendu coupable,
dans / 'exercice de leurs fonctions, du délit prévu à l 'article 432-l du code pénal, aux
termes duquel le fait, par une personne dépositaire de / 'autorité publique, agissant
dans / 'exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à
l 'exécution de la loi est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros
d'amende », pour avoir écrit respectivement le 1 8 et 28 octobre 20 1 3 :
- « D 'une manière générale, la Sécurité sociale est exclue du champ
69
donc bien dans un régime professionnel, et non légal, d'assurance maladie et retraite
en France.
Décembre 2 0 1 3
activité en France n 'a pas été remis en cause par la Cour de justice de l 'Union
européenne. Les assurances comprises dans un régime légal et obligatoire de
Sécurité sociale sont expressément exclues du champ des directives CEE 92149 et
CEE 92196 sur l 'assurance. La Cour de justice a corifirmé à plusieurs reprises que le
droit communautaire ne porte pas atteinte à la compétence qu 'ont les États-membres
pour aménager leur système de Sécurité sociale, et ainsi à leur faculté d'instituer des
régimes légaux obligatoires de Sécurité sociale. »
C 'est exact. Certains voisins européens ont bien institué un monopole légal qui
s'applique à tous de manière identique, mais ce n'est pas le cas en France où ce sont
des régimes professionnels (différents par branche) qui ont été mis en place.
Ah, le fameux arrêt Garcia. Mme le ministre omet de préciser que cet arrêt date de
1 996 et qu'en 1 999 survient le fait essentiel lil : la Cour européenne de justice
70
condamne la France pour n'avoir pas transposé complètement. ni appliqué les
directives de 1 992 ! La directive 92/49 CEE a été finalement transposée en France
en . . . 2001 soit 5 ans après l'arrêt Garcia pris comme jurisprudence.
« L 'arrêt Podesta ne portait pas sur les directives « assurance » mais sur
/ 'application ou non de / 'égalité de traitement entre les sexes à un régimefrançais de
retraite complémentaire obligatoire en répartition. La mise en libre concurrence de
/ 'assurance maladie ne concerne donc que / 'assurance complémentaire et
facultative. Il est donc du devoir de chacun de rappeler que notre système de Sécurité
sociale est non seulement conforme à la règlementation européenne, mais encore
qu 'il constitue la meilleure garantie d'une protection sociale de haut niveau,
solidaire et durable pour tous. »
Une garantie de haut niveau ? Quand la prise en charge d'une couronne dentaire
n'est que de 75€ alors que cela coute en moyenne 750€. Qu'un verre correcteur
simple est remboursé l , 3 7€, mais c'est peut-être du confort . . . Que l'on attend 50
jours en moyenne une IRM en Basse Normandie et que nous avons 3 fois moins
d'appareils IRM que chez nos voisins allemand ou danois . . . et 2 fois moins que la
moyenne européenne.
Une garantie solidaire ? Solidaire avec nos députés qui ne payent que 0,5% de
cotisations maladie sur leurs indemnités parlementaires ? Solidaire avec les 263 000
étrangers bénéficiaires de l'AME (Aide médicale d'État) qui les prend en charge
totalement, sans médecin référent, sans parcours de soin, ni aucune des contraintes
imposées aux Français ? Solidaire avec la gabegie de l'hôpital public où une
appendicectomie coûte 4 fois plus cher que dans une clinique privée ?
Une garantie durable ? quand on sait que le déficit de la Sécu est colmaté chaque
année par les emprunts que fait la CADES, laquelle totalise un passif de 1 3 7 milliards
d' euros de dettes, et que la moindre hausse des taux d'emprunt va faire exploser en
vol ?
Obligation pour tous de cotiser au socle commun ? Comment qualifier les dizaines
de régimes spéciaux de socle commun ? Pourquoi les salariés de l 'OCDE et du
Conseil de l 'Europe, résidents et travai llant même en France, ont-ils droit à une
assurance privée ?
71
D 1 5 d écembre : conférence « Quitter la Sécu » à Neuilly
s u r-Seine
1 40 participants pour ce deuxième tour de la conférence de novembre où nous
avions joué à guichet fermé avec plus de 200 personnes. Étonnamment, les
participants sont déjà bien renseignés, et nombreux sont ceux qui ont déjà entamé les
démarches pour quitter la Sécu au 1er janvier 20 1 4.
72
Janvier 2014
• Assurance maladie :
Je suis très satisfait de mon assurance privée qui m ' a remboursé 1 00% de tous les
frais au réel de médecins, spécialistes, laboratoires et pharmacie. Les remboursements
tombent sous 8 jours après l'envoi du courrier en Angleterre, mieux pour la
pharmacie, le tiers payant fonctionne parfaitement (merci à mon pharmacien qui
envoie tout par fax en Angleterre).
• Prévoyance :
Pour les indemnités journalières en cas d'arrêt maladie, invalidité et décès, mon
assurance a finalement reconnu qu'elle ne me prenait plus en charge depuis ma sortie
de Sécu. Elle m 'a donc remboursé les prélèvements qu'elle avait effectués de manière
indue depuis la date de mon courrier ! 'informant de ma sortie de Sécu.
Mon courtier a trouvé une nouvel le prévoyance compatible avec les libérés de la
Sécu à laquelle j'ai souscrit. Pour éviter les pressions, nous donnons uniquement le
nom des courtiers via Je site qlss.fr.
- Retraite :
Aucune nouvelle de la CIPAV que je ne paie plus depuis un an. J'ai ouvert en fin
d'année une assurance-vie européenne en y déposant les sommes non-versées à la
CIPAV que j'avais accumulé sur l ' année.
Pour 20 14, je prévois de verser par prudence le même montant mais avec la
souplesse de ne pas avoir de montant obligatoire minimum à verser, ce qui m e
permettra, le cas échéant, de faire face à u n imprévu.
• Bilan juridique :
- 9 mises en demeure recommandées (1 RSI + 8 URSSAF) ;
- 6 contraintes à payer remises par huissier (URSSAF) ;
- 1 avis aux fins de saisie-vente (procédure abusive de !'URSSAF) ;
- Toujours pas de date de convocation au TASS ;
- 1 plainte de ma part pour extorsion de fonds contre l 'URSSAF ;
73
- l plainte de ma part pour procédure abusive contre !'URSSAF.
Enfin, pour 2014, je ne fais pas de vœux car je ne crois ni à la chance ni aux
incantations. Je sais juste que cette nouvelle année a été l 'occasion pour de très
nombreux Français de quitter la Sécu au 1 er janvier, constituant ainsi une masse qui
ne pourra plus être ignorée par l 'État et les médias.
Pour tous ceux qui sont encore assujettis à la Sécurité sociale, quelques décrets
sont passés très discrètement en cette fin d' année 20 1 3 :
Pour encourager les entreprises à proposer une mutuelle à leurs salariés, la part
patronale de la dite mutuelle (généralement 50%) était défiscalisée. À partir de 2016,
comme toutes les entreprises seront obligées de fournir une mutuelle à leurs salariés,
il n'est plus besoin de les encourager. L' État revient donc sur cet avantage,
rétroactivement à partir du 1 er janvier 20 1 3 pour faire bonne mesure.
74
Un malheur ne venant jamais seul, la part salariale reste déductible mais le plafond
(qui prend également en compte la part patronale sur les incapacités, invalidité et
décès) est abaissé de 33% à 5 925€. Vous avez dû découvrir la douloureuse sur votre
avis d' imposition en août 20 1 4.
Le décret du 27 décembre divise par 3 les conditions d'ouverture des droits aux
prestations en nature de la sécu (en ramenant les conditions exprimées en heures
travaillées ou en assiette cotisée de respectivement 1 200 heures ou 2 030 Smic à 400
heures ou 400 Smic.).
Il étend la durée des droits aux prestations en nature à trois ans au lieu de deux ans
actuellement.
75
J'enrage. J'enrage quand on vient me parler de « solidarité » et « d'égalité »
quand on n 'en garde que le nom, sans le sens et quand on pénalise et enfonce les
honnêtes travailleurs. Ça suffit. Ce système immonde a trop duré. >>
Sur une semaine en réanimation à 2 000€ par jour, cela vous fera une note de près
de 3 000€ si vous n'avez pas de mutuelle ! Au surplus, la rééducation post opératoire
n'est prise en charge qu'à 60% par la Sécu . . .
capables de raisonner hors cadre 11. En référence à Charles de Gaulle, rien de moins.
Contrepoints pose la question : « Vous parlez de ces faiseurs, ces gens qui sont le
changement qu 'ils veulent voir : sur Contrepoints nous publions le journal de
Laurent C. qui nous décrit depuis plusieurs semaines les déboires qu 'il subit parce
qu 'il cherche à quitter la Sécurité sociale française. Laurent C. est-il un charliste ? »
Alexandre Jardin répond : « Je ne connais pas le fond du dossier, mais a priori il
se prend en main. Personnellement, et ce n 'est que mon avis personnel, mon émotion
est plus forte lorsque je vois des gens agir en pensant à autrui. Maintenant, chacun à
sa logique, et il est clair qu 'il vaut mieux faire confiance aux entreprenants même
s 'ils ne font les choses que pour eux. »
Puisqu'on parle de moi, je me permets de comm enter le propos d'Alexandre Jardin
« mon émotion est plusforte lorsqueje vois des gens agir en pensant à autrui ».
76
Je crois que nous touchons bien là le cœur du problème. Combien d'erreurs, voire
de catastrophes, ont été perpétrées par des gens qui agissent en pensant à autrui ou en
se lai ssant conduire par leurs émotions ? Comment peut-on avoir la prétention de
savoir mieux qu'autrui ce qui est bon pour autrui ? Comment peut-on donner plus de
valeur à une action quand elle crée de l ' émotion ?
Et ces gens qui agissent pour autrui, qui sont en empathie avec autrui, sont-ils pour
autant désintéressés ? Bien sûr que non, ils y trouvent un intérêt si ce n'est moral «
d'avoir fait le bien » ou plutôt d 'avoir fait ce qu'ils pensent être le bien selon leur
logique et leur échelle de valeur. Pas celles des autres. Pas la mienne.
Je confirme donc à Alexandre que je n'agis que pour moi et non pour autrui. Je me
sauve moi-même, je sauve ma famille, mon travail , je ne demande pas aux autres de
le faire. Et si, en me sauvant moi-même, par mon exemple, cela incite d' autres à se
prendre en main aussi, tant m ieux. C' est un effet de bord positif m ême si ce n'est pas
le but premier.
Donc à défaut d' être des charlistes, les libérés de la Sécu se sauvent eux-mêmes.
77
cotisation assise sur la totalité du revenu d'activités. Le taux sera fixé par décret
ultérieurement malgré la date d'entrée en vigueur au I er janvier 2014 . . .
Je vous en livre une dernière pour la route : « Les travailleurs indépendants non
agricoies seront tenus d'effectuer les déclarations pour le calcul de leurs cotisations
et contributions sociales, et de procéder au versement des cotisations et contributions
sociales, par voie dématérialisée dans des conditionsfixées par décret dès lors que le
montant de ces cotisations et contributions sociales excédera un certain seuil. La
méconnaissance de ces obligations entraînera l 'application de majorations. Ces
dispositions entrent en vigueur le 1er janvier 2014. Leur application effective est
toutefois subordonnée à la parution du décret devant fixer le seuil de montant de
cotisations visé ci-dessus. »
Au-delà de Big Brother qui se renforce, cela risque de ne pas être simple pour les
libérés qui payent toujours leurs allocations fam i liales par chèque avec un petit mot
expliquant que cette somme concerne uniquement les allocs. Je crains en effet que les
monopoles illégaux n'aient point prévu sur leur site web la petite case permettant de
mentionner ce point important pour nous.
78
Février 2014
Bon, le jour où l a Sécu vous radiera officiellement en annulant vos dettes, vous
devrez repasser ces provisions en bénéfice . . . Mais pour ceux dont la survie de
l' activité dépend de cette bouffée d'air, le calcul est vite fait.
80
Attention : il convient d' informer par courrier votre service des impôts que vous
optez pour les créances/dettes avant le 1 er février de l ' année où vous voulez
l' appliquer.
tiers pour lui demander quelque chose. Tarif moyen de l ' acte : 1 50€. Dans mon cas,
j 'ai envoyé un huissier à !'URSSAF (ça fait 2 contre l ce mois-ci en ma faveur) pour
interpeller le directeur en ces termes :
Je ne doute pas qu'il revienne bredouille. Ça me fera des biscuits pour mon futur
passage au TASS.
81
«innombrables» et certains assurés, en particulier les auto-entrepreneurs, risquent
de perdre des droits. »
Pourquoi ne suis-je pas étonné à la lecture de cet article. Je suis bien content de ne
pas leur avoir donné un rond en 20 1 3 à ces voleurs.
Toutefois, l 'objectif est bien de protéger ma résidence d'une potentielle saisie suite
à un jugement du TASS défavorable. Bien qu'à ce jour aucun libéré, même les plus
anciens depuis 20 ans, n'ait été saisi, je ne tiens pas à être l 'exception qui confirme la
règle.
Le notaire a bien insisté sur le fait que cela protège des dettes professionnelles et
non personnelles. Les cotisations sociales étant des dettes personnelles, on pourrait
donc penser que la déclaration d'insaisissabilité ne pourra pas fonctionner. Et
pourtant, ces dettes personnelles sont bien issues d'une activité professionnelle, la
meilleure preuve étant qu'elles sont déductibles du revenu professionnel ! Au surplus,
lorsqu'on ne les paye pas, on peut les passer en provisions pour charges ! Donc, ce
sont bien des dettes professionnelles et, si cela devait arriver, je contesterais tout avis
de saisie-vente sur la base de cet argument.
Précision : il faut encore attendre 2 à 3 mois les publications officielles pour que
l ' acte soit effectif. Et cela ne fonctionne pas pour les dettes antérieures à ! 'acte . . .
82
ses honoraires de la part de sa Caisse de retraite (CARMF) directement auprès de la
Sécu. Sans titre exécutoire du TASS, cela s'appelle du vol. De plus, la CARMF n'a
aucun droit à demander une saisie-attribution sur la Sécu. Une plainte au TGI fera
sauter cet acte illégal, avec demande de dommages et intérêts pour l 'honneur.
Cette histoire est révélatrice de la panique dans laquelle agissent les monopoles
illégaux à l' encontre des libérés de la Sécu. Ils tentent tout et n'importe quoi.
83
- tout élément permettant de prouver dans quelles conditions une prétendue
mission de recouvrement lui aurait été confiée ;
- preuve de l 'appel d'offres préalable à la mission qui lui aurait été corifiée ;
- copie de son dernier bilan ;
- copie d'un éventuel contrat me liant à ! 'URSSAF ;
- copie d 'un éventuel bulletin d'adhésion me liant à / 'URSSAF
Préalables :
- Incompétence du TASS
L 'URSSAF est une personne morale de droit privé pratiquant une activité de
recouvrement et le TASS n 'est pas compétent pour connaitre ce type de litige et,
subsidiairement et pour le cas où votre tribunal se dirait compétent ;
84
- Nullités et fins de non-recevoir (Code de procédure civile et notamment
articles 648, 1 1 7, 122, ainsi que la non-validité des contraintes par absence
de détails des sommesfaisant l 'objet des contraintes;
- En général, toute demande préliminaire liée au statut même de / 'URSSAF et
aux irrégularités du même ;
- Question ou questions prioritaires de constitutionnalité ;
- Question préjudicielle de droit communautaire.
SUR LE FOND
Je demanderai au Tribunal qui statuera de débouter / ' URSSAF de toutes ses
demandes, d'annuler les contraintes concernées et de transmettre le dossier au
Parquet pour ouverture d'une procédure pénale à / 'encontre de / 'URSSAF en vertu
des dispositions du Code de la consommation (articles L 122-1 1 et suivants) et du
cCode péna/ (article 131-39).
85
Bonne journée que ce 28 février. L' AFP nous sort en début d'après-midi un article
qui sera repris automatiquement par tous les sites d'informations (Libération, Le
Point, La Montagne, etc.). Un véritable feu d'artifice !
Même si on se fait traiter de poujadistes (ils auront tous essayé), l'information se
diffuse.
Mars 2014
86
cotisations d'assurance maladie privée. Mais bon, je leur ai déjà envoyé les différents
articles de loi. On verra en avril au moment de la vérification de mes comptes.
87
0 7 m a rs : a u dience au TGI
Cette audience concerne ma plainte pour procédure abusive contre )'URSSAF qui
se permet d'envoyer un huissier avec un commandement de payer à fin de saisie
vente sans titre exécutoire, et pour cause : mon passage au TASS ne se fera que Je 1 8
mars.
Voici le compte-rendu de mon avocat :
« Je vous indique que j 'ai dûment représenté vos intérêts lors de l 'audience de ce
jour devant lejuge de / 'exécution du tribunal de grande instance de Pontoise.
L 'Urssaf. qui ne m 'avait pas contacté avant [ 'audience, était représentée par / 'un
de ses agents.
J'ai pris la parole en premier et ai expliqué les faits en insistant sur le fait que
vous aviez bien formé opposition dès réception de la signification de la contrainte
délivrée par huissier devant le Tribunal des affaires de Sécurité sociale du Val
d'Oise, puis que nonobstant cette opposition, l 'Urssaf vous a fait délivrer un
commandement de payer à fin de saisie vente à votre domicile ce qui vous avait créé
un préjudice. J'ai rappelé que l ' Urssaf ne disposait d'aucun titre exécutoire pour
vous faire délivrer ce commandement de payer, eu égard à votre opposition dont la
preuve de réception était bienfournie dans notre dossier. J'ai demandé :
- que soit constatée la nullité du commandement de payer ;
- la somme de 2000 € en réparation du préjudice subi pour abus de saisie ;
- la somme de 1500 € au titre de l 'article 700 (pour couvrir /esfrais dejustice
engagés).
L 'Agent de / 'URSSAF a ensuite pris la parole et a souhaité rappeler tout votre
historique de contentieux et le fait que vous faisiez systématiquement opposition à
toutes les contraintes que vous receviez de leur part. J'ai pris la parole pour indiquer
que cela n 'avait aucun lien avec la présente affaire et que par ailleurs, l 'Urssaf
n 'avait nullementpris soin de prendre attache avec moi avant cette audience pour me
faire part des arguments qu 'elle entendait soulever.
L 'agent de / 'Urssaf a ensuite précisé que la procédure de saisie avait été stoppée
avant même qu 'un procès-verbal de saisie n 'ait été dressé et que le seul fait pour
vous de recevoir un commandement de payer par huissier n 'avait rien de
préjudiciable puisque, selon ses dires, l 'Urssafvousfait délivrer des contraintes très
régulièrement par voie de signification. Il a terminé en indiquant que la somme
sollicitée au titre de [ 'article 700 était très élevée par rapport au montant de la
contrainte.
Le magistrat a écouté l 'ensemble de nos arguments avec attention et rendra son
délibéré le 4 avril prochain. »
Bref, la défense de l 'Urssaf, qui est clairement en tort, est de dire que ce n'est pas
préjudiciable car je suis habitué à recevoir leurs contraintes chaque mois. Bel
88
exemple d'argumentation circulaire Si je croise le même gars au TASS, ça
promet . . .
Or, le président du Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Paris indique dans
une lettre du 27 tevrier 20 1 4 que « la procédure devant le TASS, juridiction
collégiale échevinale, est une procédure orale et les assesseurs ne peuvent lire les
dossiers !»
Émanant d'un très haut magistrat, cette affirmation met en cause la légitimité de la
procédure devant le TASS. En effet, le fait de juger sans avoir lu les dossiers est
contraire aux garanties essentielles offertes à tout justiciable par la Constitution de la
République française, par la Convention européenne des droits de l'homme et des
libertés fondamentales et par la Charte de droits fondamentaux de l ' Union
européenne.
Un requérant dont le dossier n' est pas lu par deux juges sur les trois qui composent
le tribunal n'a pas droit à un procès équitable, tel que l 'exigent les dispositions des
textes fondamentaux ci -dessus cités.
89
cassation au regard des articles L. 142-1 à L. 142-8 et des articles L. 144-1 et L. 144-
2 du Code de la Sécurité sociale relatifs au Tribunal des qffaires de Sécurité sociale,
en tant qu 'ils « portent atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution ».
Surseoir à statuerjusqu 'à réception de la décision du Conseil constitutionnel.
Voilà qui va les occuper un moment.
0 1 8 m a rs : Audience a u TASS
Pour la première audience au TASS de ma vie, je ne suis pas fier, mais la présence
d'une diz.a.ine de collègues, libérés et futurs libérés me donne du courage. C'est aussi
l'occasion de mettre des visages sur des prénoms et d'échanger de vive voix plutôt
que via les réseaux Internet.
À l'entrée de la salle est affiché le « rôle » : la liste avec l 'ordre de passage. Tout Je
monde étant convoqué à 14h, chacun découvre avec plus ou moins de plaisir son
numéro. 54 à 62 pour moi (un numéro pour chacune de mes 8 convocations). Sur un
total de 64 convocations dans l ' après-midi, cela commence bien . . .
Les photos étant interdites, j e ne peux que vous décrire l ' ambiance du lieu : des
murs bruts de béton, un plafond perché à 1 Om, une tribune où le jury vous surplombe,
en contrebas un pupitre unique partagé entre les parties, et enfin, l 'assemblée rangée
sur des bancs tout en bois avec un dossier bien dur judicieusement incliné à 90°.
C'est cosy, on se croirait dans Brazil, les tuyaux de chauffage en moins, ce qui se sent
d'ailleurs au niveau de la température ambiante.
Derrière le jury, une énorme citation gravée en police 500 dans un style très
mussolinien : « C 'est la Loi qui rétablit dans le droit l 'égalité naturelle entre les
hommes. » Extrait du Contrat social de Rousseau, on sent bien là le droit positif dans
toute son arrogance à vouloir niveler les différences naturelles. Rousseau aurait été
mieux inspiré d'utiliser le terme d' « équité » plutôt qu' « égalité » . . . Mais revenons à
notre audience.
Madame la juge est escortée de deux assesseurs en civil mais dotés d'une
charmante médaille dorée suspendue au cou par un ruban vert du plus bel effet.
Certainement Je signe de leur légitimité à être là. En tout cas, le pull à grosses côtes
de l 'un et le tailleur de l'autre ne laisse pas de doute sur qui est le représentant des
syndicats salariés et qui est celui des professionnels. Un vrai cliché. Je passe sur le
visage bouffi et rougeaud du premier. Il n'y a pas que de l ' eau plate à la cantine du
TASS visiblement. Je suis inquiet, tiendra-t-il l'après-midi ? Un défibrillateur ne doit
pas être loin.
Bref, avec les collègues, nous nous installons au fond de la salle pour pouvoir
commenter le spectacle discrètement, quoique nous nous ferons reprendre plus tard
par la juge pour notre indiscipline . . . Vraiment des gosses ces libérés, ils ne respectent
rien !
90
qui gèrent paritairement la Sécurité sociale et ses organismes de recouvrement
comme ) 'URSSAF et le RSI. Juges et parties, le citoyen sait à quoi s'en tenir : pas de
doute que son cas sera examiné dans la plus parfaite impartialité.
Concrètement, le juge appelle chaque affaire par son numéro, demande aux parties
si le dossier est complet, et, dans la négative prononce un renvoi à une date ultérieure
ou, dans l 'affirmative, met le dossier de côté pour Je traiter à la fin du passage en
revue de toute la pile de dossiers.
Cela va donc assez vite, et une heure plus tard nous sommes déjà arrivés, 54
numéros plus loin, sur mon cas.
Ayant 8 affaires, la juge énumère les 8 numéros pour m ' appeler, non sans
s'étonner de cette quantité, le précédent record de l ' après-midi ayant été de 3 .
Je demande alors ce qu'il en est des pièces que j'avais demandées à ! 'URSSAF.
La petite dame de ! 'URSSAF fait des yeux comme des soucoupes, elle n'a pas reçu
cette demande. Dommage : je lui mets sous le nez la copie de mon courrier, ainsi que
l'accusé de réception du recommandé prouvant qu'il est arrivé chez eux.
Nous nous retournons tous les deux vers la juge qui fournasse dans mes 8 dossiers
à la recherche de son propre exemplaire. Eh oui, comme je n'ai envoyé qu'un seul
courrier pour mes 8 affaires et que Je TASS fait une chemise par affaire, on ne sait
plus où cela a été classé, et la voilà partie en spéléologie. Je lui agite mon accusé de
réception prouvant que mon recommandé est bien arrivé au TASS et lui propose de
lui donner en main propre ma copie pour gagner du temps. La juge me remercie et
indique à ! ' URSSAF qu' ils n'auront qu'à venir en prendre connaissance directement
dans Je dossier.
L 'URSSAF promet de fournir ses pièces pour la prochaine fois, tout en disant « ça
tombe bien, on vient de changer nos statuts ! ». Ça ne serait pas plutôt « on vientjuste
de les créer ? ». Elle indique aussi au juge « qu 'il s 'agit d'une contestation de
monopole de la Sécurité sociale et qu 'ils ont de plus en plus de dossiers de ce genre
...il y aurait même un mouvement pour la liberté de la protection sociale ! ». Je
91
confinne sans un mot en pointant simplement du doigt mon autocollant au revers de
la veste. L'URSSAF rit jaune : « Ahje comprends mieux . ». ..
92
0 25 ma rs : panique a u RSI
Dans une circulaire interne, la Direction nationale du RSI alerte ses directeurs et
administrateurs sur « la recrudescence du nombre d'assurés et de mouvements
Après les arguments habituels pro-monopole, le courrier poursuit sur l ' i nvitation
suivante qui en dit long sur l'assurance de leur bon droit si nous allons au pénal plutôt
qu'au TASS Uuridiction de Sécurité sociale) où ils jouent à domicile.
Je cite : « La caisse nationale invite les caisses RSI, ainsi que les services
contentieux, à la plus grande prudence dans l'utilisation des sanctions pénales dont
peuvent être passibles les assurés, associations et mouvements contestataires. Il est
plus utile de privilégier la défense des intérêts du régime les juridictions de Sécurité
sociale que d'engager des poursuites pénales l'encontre des contestataires. »
Pour les futurs retraités : « La loi supprime cette distinction entre groupes de
régimes et unifie / 'application du cumul emploi-retraite à tous les régimes de retraite
de base légalement obligatoires (régime général, régime spécifique des salariés
agricoles, régime des artisans, commerçants, industriels, régime des professions
libérales, etc.). Pour pouvoir liquider sa pension de retraite dans un de ces régimes,
l 'intéressé devra donc cesser ses activités professionnelles dans tous les autres
régimes, peu importe qu 'ils appartiennent ou non au même groupe. »
Traduction : si vous continuez de travailler à l 'âge de la retraite, que ce soit dans
votre ancienne banche professionnelle ou une autre, vous ne pourrez pas toucher
votre retraite ! Pourtant, vous y avez droit car vous avez cotisé et avez le nombre
nécessaire d'annuités . . . Eh oui, c' est de la spoliation.
Pour les retraités actuels cumulant emploi et retraite, rassurez-vous, l ' État a aussi
pensé à vous : « la reprise d 'une activité professionnelle dans un nouveau régime de
retraite, quel qu 'il soit, après la liquidation d'une pension d'un autre régime de base
légalement obligatoire n 'ouvrira plus droit à l 'acquisition de points de retraite de
base ou complémentaire. »
93
Traduction : vous êtes toujours obligé de cotiser pour la retraite sans pourtant
bénéficier de points de retraites supplémentaires . . . Eh oui c'est du vol !
Bref, l' État nous oblige à vivre de ses minimas sociaux en nous décourageant de
travailler pour conserver, ou nous rapprocher, d'un revenu qui nous est nécessaire.
Cette nouvelle loi finira par lever les dernières illusions que certains pouvaient encore
avoir quant à leur niveau de vie au moment de la retraite au regard de ce qu'ils auront
cotisé toute leur vie.
C'est le nouveau slogan : travailler plus, pour cotiser plus et pour gagner moins.
Les libérés de la Sécu, qui ont quitté le système de retraite « obligatoire », l'ont bien
compris.
Usant des dispositions légales, j 'ai décidé de souscrire une assurance maladie
auprès d'une société d 'assurance européenne et de ne pas cotiser aux organismes
sociaux pour le compte desquels / 'URSSAF de XXXXX recouvre des cotisations.
J'ai dûment avisé / 'URSSAF de ma décision.
Ne tenant aucun compte de ma décision, / 'URSSAF m 'a adressé une mise en
demeure de « règlement des sommes dues » me menaçant de poursuites pour une
somme de XXXX€.
L 'arrêt du 3 octobre 2013 (affaire C-59112) de la Cour de justice de l'Union
européenne a corifirmé que / 'URSSAF et les organismes pour le compte desquels
/'URSSAF recouvre des cotisations sont visés par la directive 2005129/CE du 11 mai
2005 sur les pratiques commerciales déloyales, et par la loi française 2008-3 du 3
janvier 2008 pour le développement de la concurrence au service des consommateurs
(loi Chatel) qui la transpose.
L 'envoi de cette mise en demeure est constitutifde pratique commerciale agressive
sanctionnée par la loi.
Je demande en conséquence au Juge de proximité d'annuler cette mise en
demeure.
94
Veuillez agréer, Monsieur le Juge de proximité, / 'expression de ma considération
distinguée. »
Je précise que cette plainte est particulière à mon cas de figure et qu'il convient de
respecter scrupuleusement les recommandations que Je MLPS fera dans votre cas
particulier.
Outre le fait d'ouvrir un troisième front, après celui du TASS (en défense contre
! 'URSSAF) et du TGI (plainte pour extorsion de fonds), l 'intérêt de cette procédure
est également de bloquer au niveau du TASS la contrainte à payer qui suivra en
attente de la réponse du juge de proximité. Au surplus de voir cette mise en demeure
annulée si par miracle ledit juge de proximité retenait mes arguments . . .
Pour faire bonne mesure, je dépose une deuxième plainte identique au titre de l a
mise en demeure d e février pour laquelle j ' ai déjà reçu la contrainte e t fait opposition
auprès du TASS.
Avril 2014
(! 'URSSAF avait tardé à prévenir l 'huissier que j 'avais bien fait opposition à l a
contrainte).
95
Seul le commandement de payer est annulé, non la contrainte associée.
Bilan de l 'opération : 400€ de dédommagement pour frais de justice pour 1 1 28€
HT en�agés auprès de mon avocat, soit 728€ de coût net. La justice en France à un
prix ! A croire qu'on nous dissuade de porter plainte . . .
Aucun dommages et intérêts n'a été retenu au motif que :
- Je suis habitué (sic) à faire opposition à toutes les contraintes et par
conséquent ne devrais pas être inquiet par un avis de saisie de vente pour
laquelle j ' avais bien fait une opposition à contrainte ;
- Ma famille n'a pas été traumatisée car l ' acte d'huissier a été déposé à l 'étude
et non remis en main propre.
Le premier argument est fallacieux et le deuxième est faux car la mention « remis
en mains propres à Madame . » est bien portée sur la signification de l'acte.
..
prélèvements sociaux (au taux global de 15, 5%) les revenus immobiliers (revenus
fonciers et plus-values immobilières) de source française perçus par les personnes
physiques fiscalement domiciliées hors de France.
Lors du débat budgétaire pour 2014, le député Frédéric Lefebvre a attiré
l 'attention du Gouvernement sur la procédure d'infraction n° 2013-4 168 engagée
par la Commission européenne devant la Cour de justice de l 'Union au sujet de la
CSG et du CRDS prélevés sur les revenus du patrimoine de personnes physiques,
fiscalement domiciliées hors de France et dépendantes soit du régime de Sécurité
sociale d'un autre État membre, soit du régime de la CFE.
Lors de ce même débat budgétaire, il avait mis en évidence que la CSG et le CRDS
pesant désormais sur des Français qui ne bénéficient en rien du système de cotisation
sociale, il existait un risque non négligeable que la procédure d 'irifraction lancée par
la Commission européenne n 'aboutisse, à terme, à une condamnation de la France,
et par conséquent à une abrogation de l 'article 29 de la loi de finances rectificative
pour 2012.
96
Par ailleurs, peu avant la fin de l 'année, la Commission européenne a décidé de
lancer une procédure d'infraction complémentaire (EU Pilot n° 5973-13) au sujet
des prélèvements sociaux sur revenus de placement (plus-values).
Enfin, le 28 novembre 2013, le Conseil d'État, dans le cadre d'un litige opposant
l 'administrationfiscale à un Français établi hors de France, a saisi la CJUE dans le
cadre d'une question préjudicielle (Aff C-623-13).
La CJUE va donc devoir donner son interprétation sur la conformité au droit
communautaire de l 'article 29 de la loi de finances rectificative pour 2012, et les
perspectives d'une déclaration de non-conformité deviennent une réalité. »
Encore une fois, pour prise de connaissance de l 'argumentaire du MLPS et non pour
1 'utiliser seul (ce que je déconseille fortement), voici quelques extraits choisis de
cette plainte :
97
l 'ordonnance n° 2001- 350 du 19 avril 2001 ratifiée par la loi n° 2001-624 du 1 7
juillet 2001.
Ces lois s 'imposent à tous, ainsi que lajurisprudence de la Cour dejustice de
l ' Union européenne, en vertu de la primauté du droit communautaire.
Dans un arrêt du 3 octobre 2013 (affaire C-59112) la Cour dejustice de l 'Union
européenne a « dit pour droit que la directive 2005129/CE du 1 1 mai 2005 sur les
pratiques commerciales déloyales s 'applique à un organisme de droit public en
charge d'une mission d'intérêt général, telle que la gestion d'un régime légal
d'assurance maladie ».
L 'URSSAF est chargée du recouvrement des cotisations aux régimes de Sécurité
sociale. L 'URSSAF est donc visée par lajurisprudence établie par l 'arrêt du 3
octobre 2013 de la Cour de justice de l ' Union européenne.
La directive 2005129/CE du 1 1 mai 2005 a été transposée dans le droitfrançais par
la loi du 3janvier 2008 (loi Chatel).
À cette occasion, le ministère français de / 'Économie, de / 'Industrie et de / 'Emploi,
Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des
fraudes, a publié le 29 janvier 2009 une circulaire (n° 2009-07) qui rappelle les
dispositions suivantes :
- La loi du 3 janvier 2008 pour le développement de la concurrence au
service des consommateurs (loi Chatel) a transposé la directive
n°2005129/CE du 1 1 mai 2005 relatives aux pratiques commerciales
déloyales. Le texte, intégré au code de la consommation, définit les
pratiques commerciales déloyales (article L. 121-1), substitue aux
dispositions sur la publicité mensongère ou trompeuse un nouveau dispositif
relatif aux pratiques commerciales trompeuses (articles L. 121-1 à L. 121-7)
et crée l 'infraction de pratiques commerciales agressives (articles L. 122-11
à L. 122-15) ;
- « On entendra la pratique commerciale, notion qui n 'est pas définie dans le
texte français, en se référant à la définition de la directive (article 2-d)) : «
La pratique commerciale des entreprises vis- à-vis des consommateurs est
constituée par toute action, omission, conduite, démarche ou communication
commerciale, y compris la publicité et le marketing, de la part d'un
professionnel, en relation directe avec la promotion, la vente ou la
fourniture d'un produit aux consommateurs ».
Dans la directive (article 2 c), le produit est défini comme tout bien ou service, y
compris les biens immobiliers, les droits ou les obligations.
L 'arrêt du 3 octobre 2013 de la CJVE établit avec précision le caractère
d'entreprise des organismes publics de Sécurité sociale :
- « Point 31 : Au vu de ce qui précède, il y a lieu de considérer que, pour les
besoins de l 'application de la directive sur les pratiques commerciales
98
déloyales, les deux termes d'«entreprise» et de «professionnel» revêtent une
signification et une portée juridique identiques. A u demeurant, c 'est ce
dernier terme qui est utilisé le plus fréquemment dans les dispositions de
cette directive ;
- « Point 32 : À cet égard, il ressort d'emblée de la rédaction de l 'article 2,
sous b), de la directive sur les pratiques commerciales déloyales que le
législateur de / 'Union a consacré une conception particulièrement large de
la notion de «professionnel», laquelle vise «toute personne physique ou
morale» dès lors qu 'elle exerce une activité rémunérée et n 'exclut de son
champ d'application ni les entités poursuivant une mission d'intérêt général,
ni celles qui revêtent un statut de droit public. »
Il ressort de l 'ensemble des dispositions ci-dessus que les organismes français de
Sécurité sociale sont des entreprises soumises au droit européen et français de la
concurrence, que leurs affiliés sont des consommateurs, et que leurs relations
s 'établissent sur fa base d'un contrat.
Il résulte de ces dispositions que les caisses de Sécurité socialefrançaises, comme
celles de toute f 'Union européenne, sont des entreprises comme les autres, qu 'elles
sont soumises aux règles de concurrence, que les Français sont libres de ne pas y
cotiser et qu 'ef/es ne peuvent qffilier qui que ce soit sans que soit conclu un contrat
d'adhésion.
Je n 'aijamais signé le moindre contrat avec les organismes de Sécurité sociale au
profit desquels / 'URSSAF est chargée de recouvrer des cotisations. Néanmoins,
/'URSSAF veut me contraindre à lui verser des cotisations au profit de ces
organismes de Sécurité sociale. A cet effet, elle m 'a fait signifier une contrainte en
date du 6 novembre 2013 par voie d'huissier.
Cette contrainte est une tentative d'extorsion de fonds. Elle est également une
pratique commerciale agressive.
Cette tentative d'extorsion defonds tombe sous le coup des articles 312-1 et 312-9
du Code pénal. Cette pratique commerciale agressive tombe sous le coup de l 'article
L122-12 du Code de la consommation et de l 'article 131-39 du Code pénal ci-dessus
mentionnés.
Je porte donc plainte, en vertu des articles 312-1 et 3 12-9 du Code pénal, de
l 'article L l22- /2 du Code de la consommation et de l 'article 13 1-39 du Code pénal
contre l 'organisme dénommé URSSAF DE PARIS ET DE LA REGION PARJSIENNE,
pris en la personne de son directeur.
Je me constitue partie civile entre vos mains et offre de consigner la somme qu 'il
vous plaira de fixer. »
Bref, ça rigole plus. Espérons que cette somme ne soit pas trop importante tout de
même . . .
99
Mai 2014
« Monsieur le Président,
Je saisis votre Commission de la mise en demeure qui m 'a été adressée par
l 'URSSAF en date du 2910412014.
Vous ne pouvez ignorer que / 'URSSAF et les caisses pour le compte desquelles elle
recouvre des cotisations sont visées par les directives européennes 92149/CEE et
92196/CE et par les lois françaises qui les ont transposées, qui établissent la libre
concurrence pour l 'ensemble des régimes d'assurance sociale européens.
La Cour de justice de l 'Union européenne, par un arrêt du 3 octobre 2013 (affaire
C-59112), a « dit pour droit que la directive 2005129/CE du I l mai 2005 sur les
pratiques commerciales déloyales s 'applique à un organisme de droit public en
charge d 'une mission d'intérêt général, telle que la gestion d'un régime légal
d'assurance maladie ».
La directive 2005129/CE du 11 mai 2005 a été transposée dans le droit français
par la loi du 3 janvier 2008 (loi Chatel), dont le texte a été intégré au Code de la
consommation.
Les relations entre / 'URSSAF, les caisses pour le compte desquelles elle recouvre
des cotisations et leurs éventuels affiliés sont donc établies sur le fondement du code
de la consommation et notamment de son article L 121-20-10 qui exige l'existence
d'un contrat entre ces organismes et le consommateur, ainsi que de son article Li 22-
12 qui interdit les pratiques commerciales agressives et les punit d'un
emprisonnement de deux ans au plus et d'une amende de 150 000 euros au plus.
100
Je n 'ai jamais signé le moindre contrat avec ! 'URSSAF et les caisses pour le
compte desquelles elle recouvre des cotisations. Ces organismes n 'ont donc aucun
moyen légal de me contraindre à cotiser aux régimes qu 'ils gèrent.
Votre Commission doit par conséquent annuler la mise en demeure du 2910412014
Veuillez agréer, Monsieur le Président, / 'expression de ma considération
distinguée. »
101
D 7 mai : Réponse d u Tri b u n a l d'instan ce
Courrier du greffier du tribunal d'instance en réponse à mes 3 plaintes pour
pratiques commerciales agressives contre !'URSSAF (pour 3 m ises en demeure). Il
me répond que les modalités de saisine de la juridiction de proximité ne sont pas
respectées.
« Monsieur le Greffier,
En réponse à votre lettre du 7 mai 2014, j 'ai l 'honneur de vous préciser les points
suivant suivants :
Le fondement juridique de ma demande est la loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008
pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, à laquelle
/'URSSAF a contrevenu en m 'adressant ces 3 mises en demeure constitutives de
pratique commerciale agressive sanctionnée par la susdite loi.
Ma demande ne vise pas à / 'obtention d'une somme, mais à la sanction d'une
pratique.
La personne morale visée, à savoir / 'URSSAF, est régie par le Code de la
mutualité et n 'a pas de KBIS.
En matière de prestation de services (ce fut le cas dans ce contentieux, le juge
compétent est celui du lieu de / 'exécution du service (article 46 du code de procédure
civile).
La déclaration au greffe peut être faite sur papier libre.
Je vous prie en conséquence de bien vouloir audiencer mes recours. »
102
D 17 Mai : U n h u issier débarq u e à la réu nion d u M LPS
Surprise à l a réunion d'infonnation « Comment quitter la Sécurité sociale » de la
Roche-sur-Yon. Un huissier, mandaté par le RSI, et accompagné de deux gardes du
corps pour faire bonne mesure, s' est présenté pour constater que l a réunion avait pour
objet d'inciter à quitter la Sécurité sociale. Comme si depuis 20 ans le MLPS s'en
cachait !
L'huissier aura constaté d'avoir été bien accueilli, avec petits fours et boissons
fraiches. Ne craignant rien pour son intégrité physique, il a même renvoyé
rapidement ses deux sbires.
Je leur réponds donc: « En réponse à votre lettre du 20 mai 2014, j 'ai l 'honneur de
vous préciser que le site officiel "Service-Public.fr" indique que la déclaration au
greffe peut être utilisée pour les litiges portant sur des sommes inférieures à 4000
euros et qu'elle peut être faite sur papier libre.
Mes recours répondant à ces dispositions, je vous demande de les audiencer. »
103
O 26 m a i : réponse de la commission de recours amiable
U RSSAF
La CRA (Commission de recours amiable) de l 'URSAFF accuse réception de ma
contestation de la mise en demeure du 5 mai. Ils ont un mois pour statuer et à défaut
de réponse, dans ce délai, ma demande est considérée comme rejetée. J'aurais alors
deux mois pour saisir le TASS afin de contester cette décision.
J u i n 2014
0 7 j u i n : q u elques statistiques
La rédaction de Contrepoints m' informe que l ' épisode 1 « Je quitte la Sécu » vient
de dépasser les 1 00 000 vues et qu' au total le demi-million de vues est atteint sur
l'ensemble des épisodes de ma série d'épisodes.
104
Exactement à l'inverse de ce que nous faisons auprès du TASS pour qu'il se
déclare incompétent au profit du TGI.
Nous voyons bien la stratégie d'évitement de ces organismes, dits de Sécurité
sociale, qui sont pourtant des sociétés privées et qui refusent d'être j ugé comme
telles.
Sur la forme c'est une bonne nouvelle, car le renvoi est déjà prévu par le juge.
Au surplus je pourrai toujours demander aussi un renvoi aux motifs :
- de ne pas avoir pu prendre connaissance de ces pièces quelques jours avant
l'audience ;
- que les conclusions de )'URSSAF portant tout autant sur la QPC que sur le
fond, le juge ne peut statuer sur cette QPC tant que je n'ai pas formulé ma
réponse.
105
1. Sur la QPC
Pour rappel , j ' avais saisi Je TASS d'une question prioritaire de constitutionalité
relative au fait que les deux assesseurs du juge n'ont pas l'obligation de consulter
mon dossier papier ce qui ne garantit pas un procès équitable.
La réponse de !'URSSAF est la suivante :
« [ .}Aussi, compte tenu du caractère oral de la procédure et du mode de
..
106
évident qu'ils ne peuvent effectivement pas faire autrement que de faire l 'impasse sur
les dossiers . . .
Belle énigme : ce sont des personnes morales de droit privé, mais pas des
entreprises. De quoi s'agit-il alors : d'une association (de malfaiteurs) ? D'une société
soumise au Code la mutualité ? On se pose la question, mais nous aurons peut-être la
réponse dans les statuts fournis en annexe que je présente plus loin.
Belle argumentation circulaire également : comme il n'y a pas de contrat me liant à
eux, ce ne sont à l'évidence pas des sociétés civiles ou commerciales ... Eh oui, à
l'instar d'une mafia qui vous rançonne pour votre protection, ils n'existent pas de
contrat ! Inversement, la mafia met des contrats sur votre tête, comme !'URSSAF
avec ses huissiers.
« A cet égard, il n'est pas inutile de rappeler que si les organismes sociaux
compétents en matière de recouvrement sont des organismes de droit privé dotés de
la personnalité morale et de l'autonomie financière et chargés d'une mission de
service public, ils sont cependant placés sous l'autorité de l'Etat ou de son contrôle
en sorte que par un arrêt du 28 décembre 1990, le Conseil constitutionnel a
considéré que la disposition contestée de l'article L 213-1 du CSS qui définit les
107
missions des Unions de recouvrement et qui leur confère un monopole en matière de
recouvrement des différentes cotisations de Sécurité sociale, est coeforme aux
exigences de la norme constitutionnelle (articles 6 et 14 de la Déclaration des droits
de l'homme) dès lors que le recouvrement d'une imposition contribuant aux charges
de la Nation, ne peut être effectué que par des services ou organismes placés sous
l'autorité de l'Etat ou de son contrôle. »
Intéressant, il est fait mention d'une mission de « recouvrement d'une imposition
contribuant aux charges de la Nation ». Je suis surpris d'apprendre que les
cotisations maladie sont un impôt ! L 'impôt par définition s'applique à tous de -la
même manière selon le Code des impôts. Ce n'est pas le cas des cotisations maladie
dont le montant est variable selon votre profession. Au surplus, la CSG/CRDS n'est
pas un impôt non plus.
« Comme il a été indiqué plus avant, les URSSAF sont des organismes de droit
C 'èst beau une personne morale de droit privé qui n'est pas tenu de produire ses
statuts et de les déposer en préfecture. Plus intéressant est l'absence de caractère
mutualiste. L'URSSAF ne se positionne pas en tant que prestataire d'assurance
maladie, mais uniquement comme collecteur de cotisations. Comme je suis gâté, ils
m'ont fournis leurs statuts : effectivement, à l'article 2, l'URSSAF déclare assurer les
missions définies aux articles L213-1 et L 1 3 8-20 du Code de la Sécurité sociale, et en
particulier le recouvrement, le contrôle et le contentieux du recouvrement.
Bonne pioche : ils donnent le bâton pour sa faire battre car il résulte de l'article L
2 1 3- 1 du Code de la Sécurité sociale que : « . . . les unions sont constituées et
fonctionnent conformément aux prescriptions de l 'article L 216-1 » et cet article L
108
2 1 6- 1 du même code précise que les différentes caisses de Sécurité sociale : « sont
...
Je vous fais grâce des arguments habituels, maintes fois repris dans les
communiqués de la Sécurité sociale. Rien de neuf sauf sur le commentaire relatif à
l'arrêt BKK (CJUE 3 octobre 20 1 3 , affaire 59/12 BKK).
Je cite :
« Dans cette affaire qui concerne le droit allemand, la Cour dejustice a jugé dans
le contexte de la directive 2005129/CE du 1 1 mai 2005 relative aux pratiques
commerciales déloyales que l 'interdiction des pratiques commerciales déloyales vis
à-vis des consommateurs s 'applique aux caisses maladie du régime général. »
Pour rappel, d'après cet arrêt BKK, je ne suis donc plus un cotisant affilié de force
à un monopole mais un consommateur pour lequel le droit commercial s'applique. Et
c'est une pratique déloyale et agressive que de produire des mises en demeure et
envoyer des huissiers à un client en absence de contrat ou d'accord dudit client.
Exact, et c'est bien cela qui est fabuleux dans cet arrêt : que l 'organisme soit privé
(comme !'URSSAF ou le RSI) ou a fortiori public, le fait de revêtir une mission
d'intérêt général ne les exclut pas de la directive 2005/29/CE sur les pratiques
commerciales déloyales !
1 09
Vous avez compris quelque chose dans ce salmigondis ? Moi pas. Si j 'explique
cela à l ' oral devant un jury du TASS qui n'a pas lu le dossier papier, je pense qu'ils
comprendront mieux que moi, c'est certain.
« A l'évidence, utiliser ces deux arrêts fondés sur des directives dont le champ
Je rêve où ils disent que la CJUE se contredit elle-même ? lis ne manquent pas de
culot.
L'argument massue : j 'ai la preuve que j 'ai raison car je l 'ai dit ! Chapeau l'avocat
de !'URSSAF. Je n'aurai pas osé à sa place. J'ai ma dignité.
« En conséquence, il y a lieu de considérer que les contraintes qui lui ont été
délivrées, en recouvrement des cotisations et contributions sociales impayées, lui ont
été valablement signifiées. De même, il convient de déclarer Monsieur Laurent C mal
venu en sa demande de communication de pièces telles que le contrat le liant à
/'URSSAF ou le bulletin d'adhésion à cet organisme, compte tenu de l'obligation qui
lui est faite d'être affilié à ce régime légal de protection sociale sans que les risques
puissent être dissociés, par le seul effet de la loifrançaise qui retient comme critère,
outre la résidence, l'exercice d'une activité professionnelle non-salarié sur le
territoire national. »
Le meilleur pour la fin : comme c'est obligatoire, ils n'ont pas besoin de contrat.
Pourtant, l'arrêt BKK de la CWE est clair. Je suis un consommateur et les pratiques
commerciales de l 'URSSAF sont déloyales, pour ne pas dire agressives.
110
D 14 juin : E ncore u n h uissier à u n e réu n ion « Comment
q uitter la Sécurité sociale »
Pour la deuxième fois, le Conseil national du RSI dépêche un huissier à la réunion
« Comment quitter la Sécurité sociale » à la Chapelle-sur-Erdre (44). C'est bien la
preuve que le mouvement des libérés les inquiètent sérieusement.
Comme le dit Claude Reichman sur son blog : « Le Régime social des
indépendants (RSJ) dépêche des huissiers dans les réunions que le MLPS et les
groupements associés à son action organisent dans toutes les villes de France. Pour
ce faire, le RSI doit en demander / 'autorisation au président du tribunal de grande
instance du département où se tient la réunion.
Par deux fois, le RSI a obtenu cette autorisation, alors que ces réunions sont
privées et que la liberté d'expression est garantie tant par la Déclaration des droits
de / 'homme et du citoyen de 1 789, que par la Convention européenne des droits de
l 'homme et des libertés fondamentales. Bien entendu, nous avons demandé enjustice
l 'annulation de ces autorisations qui violent l 'Etat de droit.
Le but que poursuit le RSI en faisant enregistrer par un huissier les propos tenus
au cours de ces réunions est de prouver que « les intervenants nient le monopole de
la Sécurité sociale », afin d'exercer des poursuites contre eux. Le RSJ a vraiment de
l 'argent à perdre. Cela fait 22 ans que je dis et écris que ce monopole a été abrogé
par les deux directives européennes de 1992, intégralement transposées dans le droit
français depuis 2001. La Cour de justice de l 'Union européenne l 'a corifirmé une
nouvellefois par un arrêt du 3 octobre 2013. »
111
dans la sacristie attenante. Toujours est-il que la greffière me demande finalement de
rester jusqu'à ce mon dossier soit appelé . . .
Mauvaise pioche, j 'ai les numéros 4 1 à 4 8 sur une cinquantaine. On est bon pour
attendre une heure-et-demie. Ah l 'animal 1 Je le colle sur son smartphone pour
discuter en ligne entre nous afin d'éviter de nous faire réprimander par la juge alors
que l'audience commence.
Défilé habituel des plaignants, la cour des miracles . . . C'est renvoi sur renvoi sauf
pour deux ou trois dossiers qui seront traités en fin d'appel .
1 5h30, je suis appelé. L'URSSAF prend bien soin de signaler au juge qu'ils ont
répondu à toutes mes demandes. La juge confirme qu'ils n'auront pas la réponse du
procureur à m a QPC avant plusieurs mois. Donc renvoi direct au 1 8 novembre l 4h.
En sortant, nous sommes rejoint par un 4ème Jarron, futur libéré et commençons à
discuter sur le pas de la porte de la salle d'audience. Ça n'a pas loupé, Eric et sa
grande gamelle se font choper par Je juge qui demande à l'un et l'autre de sortir
pressement.
Bref, sur le fond, le dossier n'a pas avancé d'un iota mais sur la forme, on aura
passé un bon moment entre camarades libérés. Pour sûr que la juge et ] 'URSSAF ne
nous oublierons pas.
Bien évidemment, ces paiements n'ont pas été affectés aux seules cotisations
d'allocations familiales mais versées dans Je pot commun des sommes dues. J'ai donc
bien fait d'arrêter de verser ses cotisations volontairement et de les réserver sur un
compte en attendant qu'ils soient capables de m 'adresser un décompte de ces seules
allocations dues.
J u i l let 2014
112
Réception de la mise en demeure de ) ' URSSAF au titre du mois de juin, toujours
en courrier simple comme depuis 3 mois.
- Je n'ai pas signé de contrat avec !'URSSAF et les organismes pour le compte
desquels !'URSSAF recouvre des cotisations et qu'ils n'ont aucun moyen légal
de me contraindre à y cotiser.
- Les relations entre !'URSSAF, les caisses pour le compte desquelles elle
recouvre des cotisations et leurs éventuels affiliés sont donc établies sur le
113
fondement du code de la consommation et notamment de son article L 121-20-
1 0 qui exige l'existence d'un contrat entre ces organismes et le consommateur.
- Bref, le Tribunal des affaires de sécurité sociale n'est pas juge des contentieux
du code de la consommation et doit se dessaisir au profit du tribunal de grande
instance.
Tant que le TASS n'aura pas j ugé, ! 'URSSAF ne peut émettre de contrainte
associée à la mise en demeure préalable.
114
Le problème est que Je 16 mai 2014 à 9 h 30, un avocat du MLPS avait téléphoné
au Secrétariat général du Conseil supérieur de la mutualité et, ayant demandé si le
RSI était bien immatriculé en qualité de mutuelle, s 'était entendu répondre que « le
RSI et ses diverses caisses régionales sont bien inscrits et qu 'ils ont même été les
premiers à effectuer cette démarche » !
L 'appel téléphonique de notre avocat avait évidemment semé la panique au
ministère, et celui-ci s 'était immédiatement mis en plongée périscopique, toutes
écoutillesfermées. D 'où les réponses faites aux huissiers.
Ce que le citoyen doit savoir - et que peu de Français savent - c 'est que la
décision de dissimuler le caractère mutualiste des organismes de sécurité sociale a
été prise en 2004 par le gouvernement de Jacques Chirac pour retarder la mise en
application des lois supprimant le monopole de la sécurité sociale. Un journaliste
avait même reçu, à l 'époque, un document de travail du ministère où figurait une
consigne formelle : « Ne pas dire que les caisses de sécurité sociale sont des
mutuelles » !
Il reste une question : pourquoi le RSI s 'est-il empressé de s 'inscrire lorsqu 'un
décret du 26 septembre 201 1 a changé la procédure. Tout simplement parce qu 'à sa
création, en 2005, il ne s 'était pas fait immatriculer au registre national des
mutuelles et qu 'il était donc dissous. Le décret du 26 septembre 2011 a supprimé ce
registre et l 'a remplacé par une inscription auprès du secrétaire général du Conseil
supérieur de la mutualité. Du coup, s 'étant inscrit, le RSI retrouvait une existence
légale. A ceci près - et ce n 'est pas rien - qu 'étant dissous, il aurait dû se
reconstituer pour bénéficier d'une immatriculation. Le ministère a donc inscrit un
cadavre ! Le décret du 26 septembre 201 1 n 'avait pas d 'autre but que cette
manipulation.
Aujourd'hui, le mensonge officiel sur la nature mutualiste des organismes de
sécurité sociale est, comme on vient de le voir, toujours en vigueur. Mais plus pour
longtemps. D 'abordparce que la Cour de cassation ajugé que les tribunaux devaient
enjoindre aux caisses de sécurité sociale de décliner leur identité mutualiste, et
ensuite parce que, s 'appuyant sur un avis de la Commission d'accès aux documents
administratifs, une foule de citoyens assiège le Secrétaire général du Conseil
supérieur de la mutualité pour obtenir cette fameuse liste et la brandir au nez des
caisses de sécurité sociale qui prétendent en toute illégalité les contraindre à cotiser.
Le monopole de la sécurité sociale est bien mort. A présent doit venir le temps des
sanctions. Les ministres et les hautsfonctionnaires qui ont violé le droit des Français
à la liberté sociale doivent être jugés. Nous réclamons des sanctions à la hauteur du
préjudice causé à l 'état de droit, à / 'économie nationale et à la situation économique
et sociale de tous ceux qui travaillent dans notre pays. C 'est dire qu 'elles doivent être
particulièrement sévères ! »
115
Cette action est une très bonne nouvelle pour mon prochain passage au TASS en
fin d'année. En effet, l'argument principal de l 'URSSAF est d'affirmer ne pas être
soumis au code la Mutualité. Il va falloir que les masques tombent.
Aout 2014
116
D 06 aout : Le conseil constitution nel s'en mêle
L e Conseil constitutionnel a jugé contraire à l a Constitution l'article 1 er d e la loi de
finance rectificative de la sécurité sociale qui a pour objet d'instaurer une réduction
dégressive des cotisations salariales de sécurité sociale pour redonner du pouvoir
d'achat aux bas salaires.
Le Conseil constitutionnel a relevé que le législateur a institué une réduction
«
Maître,
117
Pour faire suite à la signification de contrainte à mon encontre en date du
2010812014 pour le compte de la Société RSI PL JDF, je tiens à porter à votre
connaissance les informations suivantes :
J'aiformé opposition à cette contrainte auprès du TASS de CERGY PONTOISE le
2510812014, dès lors toute action de votre part sans attendre le jugement dudit TASS
sera considéré comme une procédure abusive etfera l 'objet d'une plainte de ma part
à votre encontre auprès des instances idoines et en particulier de votre Ordre. Je ne
manquerai pas de vous faire parvenir l 'accusé de réception de cette opposition à
contrainte dès réception, habituellement sous quinzaine.
Le RSI PL IDF a émis cette contrainte sans mise en demeure préalable par
courrier recommandé. Cette contrainte est donc nulle. Je vous prie d'en vérifier
l 'absence auprès du RSJ PL IDF et de retirer par conséquent cette contrainte, sauf à
vous rendre complice, là encore, d'une procédure abusive du RSI PL IDF à mon
encontre.
De plusj 'attire votre attention sur lesfaits suivants :
- Le RSI est un organisme de droitprivé ;
- Le RSI est un organisme qui relève du Code de la mutualité et est inscrite à
ce titre au registre des mutuelles tenu par le Conseil Supérieur de la
Mutualité ;
- Le RSJ, comme toute société privée, rentre dans le cadre de la directive
Européenne 2005129/CEE définissant les pratiques commerciales déloyales
118
D 30 aout : fax de !'U RSSAF à ma banque
Mon banquier, bien aimable car il n'était pas obligé de l e faire, m ' infonne avoir
reçu un fax de ] 'URSSAF qui lui demande si je possède toujours un compte chez eux.
En effet, ] 'URSSAF connait cette banque car c'était celle où ils avaient l 'autorisation
de prélèvement que j'ai annulé depuis ma libération.
Comme j 'entretien de bonnes relations avec mon banquier je l'avais prévenu de
mon litige avec !'URSSAF et du potentiel avis de saisie qui pourrait arriver un jour
ou l 'autre de manière inopinée, et sans titre exécutoire, comme ça se serait déjà vu
pour d'autres libérés.
Sur la fonne je m 'interroge sur le bien-fondé de la banque à avoir répondu
positivement à la demande de ] ' URSSAF. En effet, le secret bancaire ne peut être
levé que dans des cas très précis pour le Fisc, les douanes, l 'AMF (autorité des
marchés financiers), les juridictions pénales et la Banque de France. Les organismes
de sécurité sociale ne sont donc pas habilités à faire ces demandes. En revanche, ils
ont bien accès au fichier FICOBA, Je fichier national des comptes bancaires, auquel
les huissiers et enquêteurs de police ont également accès pour identifier tous vos
comptes bancaires en France.
Ayant accès à ce fichier ils n'avaient pas besoin de poser la question à mon
banquier. D'ailleurs, en tant qu'entreprises privés, pourquoi les organismes de
sécurité sociale auraient accès à ce fichier alors que les autres sociétés privées ne le
peuvent pas ?
Et que peuvent-ils bien faire de cette infonnation sachant qu'ils n'ont pas le
pouvoir de saisie ou de contrôle des comptes bancaires ? On se le demande . . .
Septembre 2014
1 19
plainte préalable datée du 9 décembre 2013, qu 'il n 'a produit ni accusé de réception
ni récépissé émanant du parquet ».
Pas de souci, je tiens ledit accusé de réception en ma possession et je leur envoie
dans la foulée.
Madame la Ministre,
Par courrier RAR en date du (voir copie jointe) j'ai adressé au Conseil Supérieur
de la Mutualité une demande de certificat d'immatriculation de / 'URSSAF et du RSI.
L 'obligation de communication de la part du Conseil Supérieur de la Mutualité a
été confirmée par la CADA par avis du 21.02.2013 dont vous trouverez la copie en
annexe.
Ma demande est restée sans réponse.
Le Conseil Supérieur de la Mutualité étant rattaché à votre Ministère nous
réitérons par le présent la demande formée et vous prions de bien vouloir prendre les
dispositions nécessaires pour que les documents demandés me soient communiqués.
L 'absence de communication sous quinze jours à compter de la réception de la
présente sera interprétée comme un refus de communiquer dont je me réserve le droit
de tirer toute conséquence.
Pièce jointe :
1) la copie du RAR adressé au Conseil Supérieur de la Mutualité
2) la copie de l'avis de la CADA http://cada.data.gouv.fr/201303 121
médecins) n 'indemnise les médecins en arrêt ou en invalidité que s 'ils sont classés à
100% de taux d'incapacité. Avec une fonction cardiaque très limité, 9 stents
(dispositifpour maintenir une cavité vasculaire ouverte), ils viennent de me reclasser
120
en invalidité partielle à 90% donc ne me versent plus rien. Délai de recours au
tribunal du contentieux de / 'invalidité minimum un an. Si vous le pouvez, fuyez, ne
cotisez plus à ce régime de voleurs. »
Qui va encore croire que ce régime obligatoire de Sécurité sociale est universel et
solidaire comme nos détracteurs le répètent à l'envie ?
Nous pourrions ajouter que les médecins, comme toutes les professions libérales de
santé, ont 90 jours de carence avant de pouvoir être indemnisé (peut-être que Je RSI
juge qu'ils savent se soigner eux même . . . ), là où l'artisan-commerçant à 7 jours, le
salarié 3 jours, et le fonctionnaire aucun jour de carence . . . Quant aux autres
professions libérales hors secteur santé, eux, ils ont une infinité de jours de carence
car i ls ne sont jamais pris en charge en cas de maladie. 6 mois malade 6 mois non
=
payé. 2 ans malade 2 ans non payé. La formule est simple. Et pendant ce temps
=
121
monte à 1 8% pour les travailleurs non-salariés et 22% pour les salariés.Comme quoi
c'est possible. Il n'y a pas de fatalité au déficit chronique que nous connaissons en
France.
Octobre 2014
Les libérés auront tous noté que leur mises en demeure n'indique qu'un lapidaire
« insuffisance de versement ».
122
CQFD.
123
- Que ces pathologies lourdes relèvent bien de la solidarité, payées par
l 'impôt, pour tous, selon la même règle de calcul et non plus par des
cotisations différentes selon son métier et le type de revenus (travail,
immobilier, financier).
- Que les cotisations maladies soient par conséquent purement supprimées et
que l 'on redonne leurs salaires complets aux salariés, soit une hausse de
27,6% du salaire net, sans aucun surcout pour l'employeur. De même pour
les non-salariés, avec une hausse de 1 8% de leurs revenus nets.
- Que l 'assurance maladie complémentaire, obligatoire pour tous les salariés à
compter du t er janvier 2016, soit organisée sous forme d'un marché libre,
c'est-à-dire sans assureur imposé par les branches professionnelles à toutes
les entreprises de leur secteur, ni imposé par l'employeur à ses salariés, mais
bien librement choisie par chaque salarié.
124
- « Une assurance privée ne pourra jamais rembourser une pathologie lourde
rembourser si elles sont malades que d'autres, alors elles vont progressivement
perdre corifiance dans notre système de santé et elles vont se dire : après tout, la
sécurité sociale, moi, ça ne me concerne plus et donc je préfère adhérer à une
assurance privée. »
Je confirme, la Sécu ça me concerne plus et je préfère adhérer à une assurance
privée.
125
D 1 0 octobre : Dormez, vou s êtes ponctionnés
Où l'on apprend dans un article du Figaro que la nouvelle fiche de paye ne fera
plus apparaitre les cotisations patronales dans un objectif de meilleure lisibilité.
Disons plutôt un bon moyen de masquer le vrai cout de votre assurance maladie et
le salaire complet qu'on vous vole : on simplifie le bulletin de paye en faisant
disparaître les charges patronales "qui ne concerne pas le salarié". Ben voyons.
126
..
D 1 1 octobre : les cai sses sont vides a u ssi pou r les
fonctionnaires
Prémisse de ce qui va se passer pour toutes les autres caisses du secteur privé
comme public ; Je Figaro nous apprend que « L 'Union mutualiste retraite (UMR) va
couper de 30% les rentes versées à quelque 110. 000 anciens fonctionnaires. Les
personnes concernées sont principalement des retraités de /'Éducation nationale qui
percevaient jusqu'à présent 1100 euros de rente par an en moyenne grâce à ce
système par capitalisation. »
Après une baisse de 1 7% en 200 1 , il ne leur restera bientôt plus que les yeux pour
pleurer.
Tiens, au passage, pourquoi ces fonctionnaires ont droit à une retraite qui
fonctionne par capitalisation alors que cela est interdit aux salariés du secteur privé ?
128
puisse menacer l 'équilibre d'un système, c'est soit de la pure bêtise, soit que ces 472
payent effectivement chacun des millions d'euros de cotisations... Je vous laisse
choisir.
Ce directeur de mission du RSI a peut-être raison de dire que 472 personnes ont
« manifesté l 'intention de quitter le RSI », mais il a oublié de compter les dizaines de
milliers qui l'ont déjà quitté en s'assurant auprès d'un autre organisme de sécurité
sociale, privé, comme le RSI d'ailleurs, au sein de l'Union Européenne.
Ensuite nous avons droits aux trémolos du journaliste qui nous évoque « un
principe généreux né de l 'après-guerre » . Je ne sais pas ce qu'il y a de généreux à
dépenser plus que ce qu'on peut se payer et à laisser une dette abyssale à nos enfants
et petits-enfants.
De même, il est certainement plus politiquement correct de parler de l'après-guerre
que du gouvernement de Vichy sous lequel fut élaboré la Sécurité Sociale en 1 940 !
Bof, on a est pas à quelques années près n'est- ce pas ?
Enfin, le journaliste termine son sermon en allant jusqu'à qualifier de « credo » la
« philosophie de notre système de protection sociale », preuve si il en fallait que les
plus ardents anticléricaux n'hésitent pas à déifier la Sécurité sociale, voire à se
comporter en ayatollahs pour soumettre les infidèles. Credo de la Sécu qu'il énonce
donc : « Chacun reçoit en fonction de ses besoins et paie enfonction de ses moyens ».
Directement tirée de l 'œuvre de Marx « de chacun selon ses moyens, à chacun
selon ses besoins », la référence à cette utopie communiste, idéologie qui a fait 1 OO
millions de morts rappelons-le, me parait un tantinet déplacée pour parler d'assurance
maladie et de solidarité envers son prochain.
Mais acceptons en le principe car il parait que si l 'intention était bonne c'est juste
son application qui ne l ' a pas été au cours de ce 20ème siècle . . .
Donc pour revenir à l a Sécu, l a bonne question n'est pas de savoir si l 'intention est
bonne, elle est de savoir comment ce « généreux » principe de solidarité est
maintenant appliqué, et là c'est tellement édifiant que le journaliste du Parisien n'a
certainement pas osé, par décence, en parler.
Je vais donc conclure pour lui son article.
Les libérés de la Sécu quittent un système qu'ils ne jugent plus, si pour autant il l'a
été un jour, solidaire.
- « de chacun selon ses moyens » ne serait pas un problème si tout le monde
contribuait à la même proportion selon ses revenus (comme pour les
tranches d'impôts sur le revenu). Mais ce n'est pas le cas : là où un député
cotise, pour la seule assurance maladie et hors CSG, à hauteur de 0,5% de
son indemnité parlementaire, un auteur-compositeur cotise 1 % de ses droits
d'auteur, alors que l'artisan ou le commerçant cotisent 6,5%, l 'agriculteur
10,84% et le salarié 1 3,85% (charges dites salariales et patronales incluses).
Certains sont visiblement plus solidaires que d'autres à revenus identiques.
Etrange . . .
129
« à chacun selon ses besoins », cela parait naturel, mais pourquoi un
fonctionnaire en arrêt maladie touche immédiatement ses indemnités
journalières, un salarié attend 3 jours, un artisan 7 jours, un professionnel de
santé 90 jours . . . et d'autres comme les consultants, expert comptables,
architectes, courtiers en assurance, eux n'ont strictement aucune indemnité
journalière ? Pas au bout de 3 mois ou de 6 mois, non, rien de rien ! Que l 'on
m'expl ique pourquoi à taux de cotisation identique, payé auprès du même
organisme RSl, l ' artisan à 7 jours ce carence quand le consultant en a une
infinité . . . Et je ne parle même pas des montants de ces indemnités qui sont
aussi très variables, pour ceux qui ont la chance de les toucher.
Bref, il ne s'agit pas de dresser les Français les uns contre les autres. Il s'agit juste
d'ouvrir les yeux sur un système de protection sociale qui n'a rien de la solidarité et
de l 'universalité dont on nous rabat les oreilles. Et je n'ai même pas parlé d'assurance
retraite.
130
L'animateur, pour ne pas parler de journaliste, avec son post-it dûment élaboré par
un stagiaire dans les 30 secondes précédentes, est revenu systématiquement à la
charge sur mon absence de solidarité si je quitte la Sécu.
La communication c'est un métier à plein temps qui demande un entrainement,
voire une certaine perversion s'agissant de passage média. En direct il n'est pas
évident de retrouver les bons arguments qui ont pourtant été préparés. Je me suis
même trompé en disant que j'avais 30 jours de carence alors que j'en ai une
infinité. . .
Ce sujet de solidarité étant l'argument massue que l'on oppose à tout libéré de la
Sécu voici ma proposition d'argumentaire que j'apprendrai par cœur pour la
prochaine occasion.
De quelle solidarité parle-t-on ?
S'il s'agit que les biens portants payent pour les malades, cela s'appelle la
mutualisation des risques au sein d'une assurance et ça fonctionne parfaitement pour
l'assurance de son habitation par exemple. La solidarité n'a rien à y voir. Si la maison
de mon voisin brule, la solidarité c'est de lui donner un coût de main et de l'héberger.
Mais c'est un acte bénévole et volontaire de ma part. En revanche l'indemnisation
sera prise en charge par l 'assurance à laquelle il cotise et non par ma solidarité. Et si
je cotise à la même assurance que lui, ce n'est toujours pas de la solidarité, mais de la
mutualisation des risques.
S'il s'agit que les plus démunis puissent bénéficier de soins gratuits, cela s'appelle
bien de la solidarité nationale, puisque le terme charité a été banni depuis que l'Etat
s'est arrogé le monopole du cœur, et doit être payée par l'impôt. Dans notre cas de
figure il y a plusieurs dispositifs : la CMU (Couverture Maladie Universelle), la
CMU-C (CMU complémentaire) et l'ACS (Aide Complémentaire Santé) qui aident à
se payer une mutuelle complémentaire. Ces dispositifs ne sont pas financés par les
cotisations de Sécurité Sociale. Donc je ne suis pas moins solidaire en me libérant de
la Sécu.
En revanche bizarrement la CMU n'est pas payée par l'impôt, mais par les taxes
sur les tabacs et sur les mutuelles complémentaires ! Là je 1' avoue, je ne fume pas et
je n'ai plus de mutuelle depuis que mon assurance privée prend tout en charge mieux
que la Sécu, donc, je ne suis plus solidaire avec les bénéficiaires de la CMU. Sauf à
me mettre à fumer, ou à cotiser à une mutuelle qui m'est inutile. Je reste perplexe . . .
131
Le juge, grâce lui soit rendue, a reconnu légitime la demande du libéré de la sécu à
avoir la justification de l'immatriculation du RSI au registre prévu à l'article L4l l l
du code de la mutualité.
En résumé :
- Soit le RSI n'est pas inscrit à ce registre des mutuelles et il est dissous
depuis 2003 (date à laquelle cette inscription est devenue obligatoire). Il
n'était donc pas apte à assurer qui que ce soit et devra rembourser
intégralement les cotisations versées depuis cette date !
- Soit il est bien inscrit et il est alors en concurrence avec toutes les autres
mutuelles, auquel cas il devra justifier d'une adhésion volontaire de l'assuré.
Ce qui n'est pas Je cas . . . et donc devra là encore rembourser les cotisations
versées.
Ce qui est valable pour Je RSI l'est également pour les 400 autres organismes
privés constitutifs de la galaxie de Sécurité sociale.
Le RSI à 1 5 jours pour répondre à cette demande du juge, les parties devant se
revoir en audience sur le sujet le 1 6 février 201 5. Une grande date à retenir dans vos
tablettes.
Note ; depuis cette date le RSI a décla ré que n 'étant pas sou mis au
code de l a mutualité il n'avait pas à répondre à cette demande. Le
juge a ppréciera .
132
Que les libérés et futurs libérés se rassurent. Cette loi existe depuis 1 996 et n'a
jamais été appliquée car elle ne concerne que ceux qui refusent ou incitent à refuser
de s'affilier à un régime de sécurité sociale. Ce n'est pas le cas des libérés de la sécu
qui sont affiliés à un organisme de sécurité sociale (européen dans leur cas) et qui
n'incitent pas à ne pas être affilié, bien au contraire.
Plus précisément il n'est pas écrit dans la loi « s'affilier à LA sécurité sociale », ni
« à un régime de sécurité sociale français », ni « au régime de sécurité sociale dont
vous dépendez par votre profession » .
E t pour cause ! Les traités Européens que l a France a signés (par Mitterrand
rappelons-le) et l'action en justice du MLPS on obliger les parlementaires à changer
le texte original de 1 996 qui disait « LA sécu » en « UN organisme de sécu ».
Et la mention « français » ou d'appartenance à une profession est interdite par les
mêmes traités. Cela, ils n'avaient pas osé le stipuler même en 1 996.
D'ailleurs, j 'invite ceux qui veulent profiter d'un bon régime de sécurité à en faire
la demande auprès du fonds de sécurité sociale de l 'Assemblée nationale ou à celui
du Sénat. Ce sont des organismes de sécurité sociale très généreux et pas cher du tout.
Si ils refusent et que vous êtes accusé de ne pas être affilié vous pourrez toujours leur
montrer la lettre de refus à votre volonté d'être affilié à UN régime de sécurité
sociale. Ce n'est pas votre faute s'ils vous ont refusé, sauf à les taxer de faire de la
discrimination . . .
Notons enfin la clairvoyance du député Dominique TIAN qui déclare lors des
débats :« Cet amendement me semble un peu excessif, et sa lecture a de quoi affoler.
Demander à ne plus être affilié à un régime de Sécurité sociale n 'est tout de même
pas un crime. Émettre des doutes sur l 'obligation d'être affilié à la Sécurité sociale
française ne mérite ni la prison, ni d'être mis au ban de la société. Le débat est là :
plusieurs milliers de personnes refusent cette affiliation et prétendent que les textes
européens leur permettraient de s 'affilier au système de Sécurité sociale qui leur est
le plus favorable. On ne peut leur reprocher d'y réfléchir ; c 'est leur liberté. Sur le
planjuridique, les avis sont partagés. Les tribunaux sont saisis. Laissons-les prendre
leur décision et être les garants de la liberté individuelle ».
133
Double peine pour les familles nombreuses soit disant aisées. Rappelons déjà que
les cotisations payées sur les revenus pour les allocations familiales sont
proportionnelles (5,25%) aux revenus alors que l'allocation, elle, est forfaitaire. Donc
les plus riches payent déjà plus que les autres et ne touchent pas plus.
En divisant par 2 voire par 4 les allocations sur certaines tranches de revenus, les
allocations familiales ne seront donc plus considérées comme un régime légal de
Sécurité sociale au sens des traités Européens, c'est-à-dire s'appliquant à tous et de
manière identique. Par conséquent les libérés de la sécu n'auront plus à les payer ! La
fête commence en juillet 201 5, date d'application prévue de cette mesure.
Novembre 2014
134
Dominique Libault, ancien directeur de la sécu, actuel vice-président du haut conseil
pour le financement de la Sécurité sociale (c'est lui qui gère Je trou) et pour faire
bonne mesure Directeur Général de ! ' École Nationale Supérieure de Sécurité sociale
(et si, ça existe, rigolez pas c'est financé par vos impôts).
Bref, deux pro Sécu, tombés dedans depuis qu'ils sont tout petits et qui bossent à
plein temps pour le système, contre un libéré qui a mis le nez dedans depuis
seulement deux ans et qui doit faire tourner chaque jour une boite, j'ai toutes mes
chances . . .Plus sérieusement, l'avantage du direct sera de ne pas subir la coupure du
montage.
Le sujet de fond sur la solidarité et le modèle social français m'inspire plus que les
arguties juridiques sans fins. Le format de 40 m inutes me permettra normalement
d'avoir la parole pendant 1 3 minutes si l'équilibre du temps de parole est respecté.
Largement le temps de balancer tout ce que j 'ai à leur dire.
« J'ai pris la décision de quitter la sécu fin octobre 2013 suite au passage de
Claude Reichman sur RMC puis après avoir participé à une réunion d'information.
J'avais reçu une régularisation RSI à payer (fin octobre) et je dois dire j'étais en
colère mais surtout désespéré carje souhaitai ouvrir un second magasin mais la peur
de recevoir des sommes à payer de lapart du RSJ me tétanisait et m 'empêchait de me
lancer. Depuis que j'ai quitté la Sécu je peux établir un budget et n'ai plus la crainte
de recevoir un reste à payer. En 2014 /'occasion s'est présentée et j'ai repris un
second magasin et embauché du personnel. M'affranchir de la sécu m'a libéré pour
entreprendre. BG. »
Ces cotisations augmentent sans cesse alors que dans le même temps la sécu
rembourse de moins en moins. Un seul chifile, dans la loi de finance 201 3 : 1 , 1
135
milliards de charges supplémentaires pour les travailleurs non-salariés, soit 1 1% de
hausse !
Des hausses supplémentaires sont déjà votées pour être appliquées
automatiquement chaque année jusqu'en 20 17, sans compter les nouvelles lois de
finances entre temps.
Bref, nous payons de plus en plus pour de moins de prestations,
- ajoutez à cela les monstrueuses hausses d'impôts et taxes survenues depuis
201 2 ;
- ajoutez à cela la crise économique historique depuis 2008.
Le résultat : après 20 1 3 , une nouvelle année 201 4 record en tennes de défaillance
d'entreprise. Rien qu'au dernier trimestre le total des faillites des sociétés d'une ou
deux personnes, sans compter les auto-entrepreneurs, a augmenté de 30%.
Le bilan : 2 suicides par jour ! Rien que dans le BTP on a recensé 300 suicides de
petits entrepreneurs sur l an de septembre 20 1 3 à septembre 201 4 !
Prenons par exemple le témoignage d'un artisan depuis IO ans dans le BTP :
- arrêt maladie de 5 mois pour cause de rupture du tendon d'Achil le ;
- le RSI lui verse une indemnité mensuelle de l 1 40€ et dans Je même temps
lui demande de payer une cotisation mensuelle de l 730€.
Comment fait-i l pour vivre et faire vivre sa famille ? Qui est solidaire avec lui ?
Donc quitter la sécu ce n'est pas un choix, c'est une obligation pour :
- nous permettre de maintenir notre activité ;
- nous permettre d'être mieux couvert en cas de maladie ;
- nous pennettre de nous constituer une retraite décente.
136
exemple, ou même mardi matin, soit dans Paris soit par téléphone. C'est notre
reporter qui viendrait vous interviewer et recueillir votre témoignage à propos de
votre expérience de "désaffilié " de la Sécurité sociale. Et nous diffuserions cette
interview au cours de notre émission de mardi bien sûr. Nous vous prions de nous
excuser de ce contretemps, lié à un malentendu relatif à la préparation de cette
émission».
Après explications au téléphone, il apparaît que c'est M. Liebault, ex directeur de la
sécu de 2002 à 20 1 2 qui a mis son veto à ma présence en plateau. Bien entendu j'ai
refusé cette interview enregistrée qui sentrut le piège à plein nez. Ils auraient découpé
1' interview pour ne garder ce qui leur permettait de me démonter en direct sans que je
puisse répondre.
L'animateur cite mon livre, bel effort, et déclare "on avait envisagé d'inviter un de
ces désaffiliés". Non ce n'est pas « on avait envisagé » car on m'avait bien invité et on
a annulé ensuite cette invitation à la demande de cet ex-directeur de la sécu.
Bref, toute l'émission est résumée dans cette déclaration : "On vit dans une société
individualiste et c'est vrai que chacun croit savoir où est son intérêt".
On a ici à faire à des grand-prêtres de l' étatisme qui n'ont aucun respect pour l'être
humain en tant qu'individu l ibre et conscient, incapables d'imaginer une société qui
ne soit pas réglée à leur façon, car, après tout eux seuls savent ce qui est bon pour
nous.
Toujours pas de date pour la sortie papier. L' éditeur Eyrolles craindrait-il quelque
chose ?
137
0 14 n ovem bre : la CIPAV se réveille enfi n .
Après quasiment deux ans sans aucun courrier recommandé de leur part malgré ma
totale absence de paiement, la CIPAV, ma caisse de retraite, se décide enfin à sévir
en envoyant une première mise en demeure au titre de l 'année 20 1 3 .
La contrainte d'huissier ne pouvant pas être émise avant que la chose soit jugée.
Pas demain la veille donc.
Cette communauté n'a pas d'autre nom que "les Libérés de la Sécu".
Les Libérés les plus actifs ont souhaité lui donner une identité visuelle et un nom
"Mouvement des Libérés" dans l 'esprit de ce qui a présidé à notre regroupement
spontanée sur la Toile. C'est dire :
- pas de chefs ;
- pas de statuts juridiques ;
- pas d'adhésions ni de cotisations ;
138
D 17 novem bre : solidaires, vous avez d it solidaires ?
Dans un article du Point daté du 1 7 novembre j 'apprends que : « aux 2 000
milliards d'euros de dette publique s'ajoutent quelque 2 500 milliards d'engagements
hors bilan. En cause, les retraites desfonctionnaires. »
Pour 201 5, les dépenses de retraites des fonctionnaires représentent 25% du total
de la dépense des retraites en France pour 1 5% seulement des retraités. Et on ose
encore nous parler de solidarité ?
Je ne critique pas les fonctionnaires mais uniquement le système dont ils profitent
au détriment du reste de la population.
Un seul exemple : là où la Caisse Nationale d' Assurance Vieillesse verse en
moyenne 640€ mensuels à ses retraités du régime général salarié, elle verse 785€ par
ancien de chez GDF/EDF qui se cumule à leur propre retraite, portant ainsi la retraite
moyenne d'un agent GDF/EDF à 2.433€ brut mensuels contre 1 . 1 66€ dans le privé !
Enfin, pour rappel, la dernière réforme des retraites du régime général a prévu une
hausse des cotisations de 0,30 point entre 20 1 4 et 20 1 7, supportée à parité entre les
entreprises et les salariés. Les indépendants étant leur propre patron, ils vont subir
directement une augmentation de 0,60 point.
Cette hausse des cotisations porte sur la part « déplafonnée » des cotisations
Vieillesse, c'est-à-dire assise sur l'ensemble des revenus. Or, les artisans et
commerçants versent seulement des cotisations Vieillesse « plafonnées » (comprises
dans le plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 37 548€), d'où la création d'une
nouvelle cotisation « déplafonnée » pour les indépendants réalisant un chiffre
d'affaires supérieur à ce plafond. 24% des artisans et 22% des commerçants seront
dans cette situation, selon l'étude d'impact.
Pour faire bonne mesure, les artisans, commerçants et entrepreneurs ne pourront
pas disposer d'un compte personnel de prévention de la pénibilité qui permettrait aux
salariés exerçant des métiers difficiles de partir plus tôt à la retraite. Le gouvernement
a estimé que les indépendants étant leur propre patron, ils avaient les moyens d'éviter
de travailler dans des conditions jugées pénible.
Quel cynisme !
139
- Arrivée du jury 1 4:05 ;
- J'ai les numéros de passage de 25 à 36. J'ai vu pire ;
- La juge a mangé du lion à midi et les dossiers défilent à toutes allures ;
- 14:20 c'est déjà mon tour ;
- Renvoi direct au 1 7 juin. JUIN ! ! !
- Je fais répéter au greffier deux fois car je pensais qu'il disait janvier. Raison
: ma QPC (question prioritaire de constitutionnalité), présentée lors de ma
première audience n'est toujours pas revenue de chez le Procureur ;
- La représentante URSSAF fait grise mine ;
- 1 4h25 : je suis dehors.
Bref, je passerai pour une quatrième audience 2 ans et demi après ma libération,
sans encore aucun jugement.
140
A deux contre un, nous avons encore Je droit à un reportage équilibré comme on
les aime sur le magazine de la santé de France 5 ce 27 novembre 20 1 4 .
Face à moi, Maître Michel Ledoux, avocat spécialisé en droit social et surtout en
contrôle URSSAF (il ne dira donc pas de mal de son client) et Thomas Fatome,
Directeur de la Sécurité Sociale.
Pourquoi nos avocats et association de soutien juridique ne sont jamais interviewés
pour donner leur interprétation du Droit ?
De 472 indépendants qui essayaient de se libérer il y a de cela quelques semaines,
le reportage termine en informant que 500 français ont réussi à se désaffilier. Taux de
réussite de plus de l 00%. Bravo les Libérés !
..
Dans cette même émission il y a I O ans l 'animateur annonçait qu'on était 5000 . . .
141
807,54 millions d'euros de résultats net ! Le RSI est donc largement excédentaire. Il a
donc matière soit à baisser les cotisations soit à augmenter les prestations.
Donc deuxième question : où va l'argent ? Je suppose que c'est pour renflouer «
par solidarité » les autres régimes de sécurité sociale déficitaires. C'est bien pour eux,
d'être mieux couverts avec des indemnités journalières en cas de maladie et de la
prévoyance en cas d'invalidité. Les non-salariés eux ils y ont pas droits et payent
plein pot pour générer de l'excédent qui permettent à d'autres régimes d'être plus
généreux . . . avec leur argent.
Troisième question : s'agissant d'une entreprise privée, qui sont les actionnaires ?
Si c'est bien une mutuelle alors les propriétaires sont les sociétaires de cette
mutuelle, c'est-à-dire les adhérents. Eh bien, rendez-nous l'argent ! Nous saurons
l'utiliser mieux que vous.
Vient ensuite un florilège de chiffres plus étonnant les uns que les autres parmi
lesquels ces deux points :
- Frais de Recherche et développement.
Commentaire : ah bon ? Un soit disant organisme de sécurité qui a un programme
d'innovation et de développement ? Pour chercher quoi ? De nouvelles taxes ? Pas la
peine de cramer 25 millions d'euros pour cela...
- On voit que le RSI "boursicote" et place nos cotisations dans des FCP, Sicav
et coupons d'obligations, à la hauteur de 8,595 Milliards.
Commentaire : depuis quand un régime soi-disant de Sécurité sociale place de
l'argent en bourse ? Je croyais que la capitalisation c'était risqué et ultra libéral et que
rien ne valait les systèmes par répartition. Remarquez, le RSI aurait tort de ne pas
faire bénéficier ses cotisants des bénéfices de la capitalisation à l 'instar de la fonction
publique et de sa retraite par capitalisation PREFON.
Décembre 2014
142
- Les consultations de psychologues et psychothérapeutes en cabinet sont
remboursées à 23€ (c'est zéro à la Sécu) ;
- Le remboursement des verres optiques augmente de 450% à 750% de la base
de remboursement de la Sécurité sociale (contre 60% à la Sécu) ;
- Le forfait pour la monture optique double de 1 00€ à 200€ (contre 1 ,70 € à la
Sécu).
143
notamment par son immatriculation au code de la mutualité, le TGI de Nice a
considéré le RSI comme incompétent à transmettre des mises en demeure, des
contraintes à payer et son action auprès des tribunaux des affaires de sécurité sociale
j ugée irrecevable.
Point intéressant, le juge du TGI de Nice fait référence à la décision de la Cour
d'appel de Limoges du 20 octobre 201 4 qui ordonne au RSI de justifier de son
immatriculation au registre des mutuelles pour confirmer sa capacité à agir.
Le RSI a annoncé avoir fait appel de cette ordonnance.
Au pire, si le RSI gagne en appel, nous revenons à la situation antérieure, et le
MLPS se pourvoit en cassation.
Au mieux, après la Cour d'appel de Limoges cela fera 2 jugements qui vont dans le
même sens pour les Libérés. Un début de jurisprudence.
D'ailleurs, je me fends d'un petit courrier à l'huissier du RSI pour l 'informer
Maitre,
L 'ordonnance de référé du Tribunal de grande instance de Nice du Il décembre
2014 (RG N°14101429) interdit au RSI de mandater des huissiers (piècejointe).
La décision est motivée par l 'absence de justification du RSJ de sa qualité pour
agir, conformément à un arrêt de la cour d'Appel de Limoges du JO octobre 2014.
Elle n ' a en effet pas pu justifier de son immatriculation au registre prévu par
/ 'article L. 411-1 du code de la mutualité.
En conséquence, je vous remercie de vérifier auprès du RSI s 'il peut justifier de
son immatriculation au registre prévu par l 'article L. 411-1 du code de la mutualité,
sinon de lui retourner les commandements me concernant.
Enfin, publié sur le site web des Libérés, cet article relatif à la condamnation du
RSI a été lu plus par plus de 1 00.000 internautes distincts. Preuve de l 'intérêt porté à
ce dossier, Je RSI a demandé, en courrier recommandé, un droit de réponse à cet
article.
Cette demande n'est toutefois pas légitime. En effet, le décret n°2007-1 527 du 24
octobre 2007 relatif au droit de réponse applicable aux services de communication au
public en ligne est venu préciser les modalités de publication d'un droit de réponse
qui « ne peut être engagée lorsque les utilisateurs sont en mesure, du/ait de la nature
du service de communication au public en ligne, de formuler directement les
observations qu 'appelle de leur part un message qui les met en cause » (article 1).
En l'espèce, le RSJ a toute latitude pour publier un commentaire en ligne sur cet
article.
144
Dans un article « Se libérer de la Sécurité sociale : possible mais illégal? » la
Voix du Nord publie mon interview.
On apprend à cette occasion que le RSI a créé un observatoire de surveillance
pour suivre le mouvement de contestation. Pour officiellement 472 libérés, cela est
étonnant.
145
l'affaire qui la concerne ; ces éléments figurent sur les correspondances qui lui sont
adressées.
Si des motifs intéressant la sécurité publique ou la sécurité des personnes le
justifient, l'anonymat de l'agent est respecté. Toute décision prise par l'une des
autorités administratives mentionnées à l'article 1er comporte, outre la signature de
son auteur, la mention, en caractères lisibles, du prénom, du nom et de la qualité de
celui-ci. »
Le directeur de la Sécurité sociale, dans sa circulaire DSS n° 2002-56 du 30 janvier
2002 relative à l'application de cette loi aux organismes de Sécurité sociale précise au
point 22 "Par ailleurs, je tiens à souligner l'importance que présente le second alinéa
de l'article 4 imposant qu'outre la signature de son auteur, la décision mentionne, en
caractères lisibles, le prénom, le nom et la qualité du signataire. En effet, le non
respect de ces dispositions risque d'affecter la légalité de la décision. "
J'ai bien regardé mon dernier appel de cotisation RSI, URSSAF et CIPAV : c'est
signé « Le Directeur » ou « Le chef de région ». Dommage pour eux.
146
Bilan après 2 ans de libération
Depuis mars 2013 où je me suis libéré des monopoles illégaux, le bilan de mes
relations avec les trois organismes où j'étais affilié de force sont respectivement :
147
Cela peut paraitre effrayant mais après quelques mois, on prend le rythme.
J'ai des lettres types toutes prêtes et j'utilise les services de lettres recommandées
en ligne du monopole postal pour ne pas perdre de temps au bureau de poste.
Il suffit de bien ranger dans l 'ordre les différents papiers, de mettre le MLPS ou
votre association de soutien juridique, ou avocat, en copie de tous les courriers reçus
et agir simplement en suivant les directives et courriers types fournis en retour.
Je suis libéré.
Le combat continue, non pour sortir du monopole de la Sécu, ça c'est fait depuis
que je les paye plus, mais pour rester libre et ne pas revenir sous leur joug malgré les
pressions, pour ne pas dire les menaces.
148
Laurent C.
le quitte la Sécu
Avant 1 945
Après la Première Guerre mondiale, il faudra attendre la Loi du 5 avril 1 928 qui
crée les assurances sociales, uniquement pour les salariés titulaires d'un contrat de
150
travail comprenant une assurance vieillesse fondée sur le principe de la capitalisation,
ainsi qu'une assurance maladie. Les allocations familiales apparaitront en 1 932.
A la libération en France, ces assurances sociales comptent sept millions de
cotisants et 1 4 millions de bénéficiaires. Le financement est assuré par une cotisation
de 8%, retenue à la source à part égale entre salariés et employeurs (pour rappel, en
2014, ce taux est de 2 1 ,8%).
U n héritage de Vichy
151
De 1 945 à nos jou rs
La Loi du 22 mai 1 946 qui en résulte prévoit 1' assujettissement de tous à un régime
unique de Sécurité sociale, mais, elle ne fut jamais appliquée car cette généralisation
s'est heurtée à d'importantes résistances de la part des différentes branches
professionnelles privées et des fonctionnaires qui souhaitaient garder chacun leur
propre régime.
Au final, la Sécurité sociale est un monopole qui a été établi contre la liberté du
commerce, puisqu'elle s'est attribuée des activités qui relevaient des assureurs privés
152
et contre la liberté individuelle en empêchant la libre association au sein de sociétés
de secours mutuels.
A mêmes causes, mêmes effets : cette étatisation de la protection sociale a
engendré ce qu'ont engendré les réalisations communistes : l 'irresponsabilité,
l'injustice, la paupérisation, et la faillite, sous un déluge bureaucratique de lois et de
règlements. Ainsi en 1 986, le spécialiste de la législation sociale, Jean-Jacques
Dupeyroux, dénombrait 35 000 textes régissant la Sécurité sociale.
La prophétie
153
Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne
sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la
subsistance et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion
du droit de la propriété de la liberté et de lajustice ».
Frédéric Bastiat.
154
Par exemple 3 semaines en service de réanimation, à 2 000€ par jour,
vous coûteront 8778€ de votre poche.
Ajoutons à cela :
- 2,24 millions de bénéficiaires de la CMU (chiffres 201 3) qui ne payent
aucune cotisation ;
- 4,7 millions de bénéficiaires de la CMU-C, CMU complémentaire
(chifiles 201 3), qui permet une prise en charge à 1 00% des dépenses de
soins ;
- 1 , 1 7 millions de bénéficiaires de l 'ACS, l'aide pour l'acquisition d'une
assurance complémentaire santé (chiffres juin 201 4) qui sont également
totalement exonérés de franchise médicale (0,50€ par acte paramédical et
par médicament, de 1€ par consultation et de 2€ par transport sanitaire,
dans la limite de 50 euros par an), en hausse de 50% depuis janvier 201 2 ;
- 1 milliard d'euros de cout direct pour 1 ' AME (Aide médicale d'Etat),
prenant en charge à 1 00% les étrangers en situations irrégulières, selon le
« rapport annuel de performance Santé » (sic), de la mission ministérielle
annexé au projet de loi de règlement du budget et d'approbation des
comptes pour 201 3 . « Avec une dépense tendancielle pour 2015 qui
s 'élèverait, selon le Gouvernement lui-même, à 71 7 millions d'euros en
2015 pour / 'AME de droit commun, une budgétisation à hauteur 632, 6
millions relève donc d'une insincérité budgétaire manifeste et assumée »
s'inquiète le Rapporteur spécial dans son rapport n° 2260, ajoutant même
« Au total, c 'est donc un dérapage de 942 millions d'euros qui est constaté
sur six ans et qui va dépasser le seuil symbolique del milliard d'euros en
2015 si la tendance se corifirme. » ;
- Une hausse de 220% du nombre d'arrêts maladie en I O ans ;
- 1 ,4 milliards d'euros par an pour gérer les ARS (Agences régionales de
Santé) ;
- Les millions d'euros gaspillés, comme le demi-milliard d'euros injecté
dans Je fiasco du DMP (Dossier médical informatisé) ;
- Un secteur hospitalier désorganisé, suradministré (presque 3 fois plus de
personnel technique non médical dans le public que dans le privé, 30% de
personnels non soignants contre 20% dans le privé) et générant des
prestations hors de prix (un seul chiffre : une appendicite coûte 4 fois plus
cher à l'hôpital que dans une clinique) ;
- Une gestion paritaire avec des syndicats qui ne représentent plus qu'eux
mêmes et qui fleure bon les arrangements entre amis ;
- Les innombrables abus inévitablement générés par le sentiment que ce
sont les autres qui payent et la déresponsabilisation induite par la prise en
charge automatique, quelle que soit la cause du sinistre ;
155
•
la prise en charge sans surcoût de tous les ayant droits (conjoint, enfants)
par un seul assuré (alors que le système d'allocations fami liales est déjà là
pour rétablir une égalité de niveau de vie) ;
Enfin, non contente de nous coûter toujours plus chère pour toujours moins de
prestations, la Sécurité sociale est depuis sa création en déficit chronique.
156
que c'est réussi. Cela à un coût : rien qu'en 2013, la CADES a versé 3 ,4Mds€
d'intérêt aux porteurs de ses obligations émises, soit 4 1 Mds€ partis en fumée depuis
sa création.
S'agissant des ressources, la CADES se finance grâce aux fameuses taxes CRDS
(pour 41%), CSG (pour 36%) et une pincée de prélèvement social sur les revenus du
capital (pour 9,9%), Oh, il manque 13% ? Pas de souci, il suffit d'aller piocher
2,1Mds€ par an depuis 201 1 dans le FRR, Fonds de réserves des retraites.
Rappelez-vous, c'est la cagnotte mise de côté en 1 999 pour payer nos retraites futures
en faisant fructifier intelligemment ses placements. C' est bien parti . . .
Selon des responsables de la médecine du travail, le coût d'un cancer varie dans
une fourchette de 300 000 à l million d'euros. En effet selon qu'il s'agit d'un cancer
qui emporte rapidement ou pas un jeune retraité (Je délai de latence officiellement
admis étant de 30 ans) les coûts médicaux seront plus ou moins importants. Bien
157
évidemment au plus le traitement est long, au plus il est coûteux. Mais il s'agit là des
personnes retraitées ce qui signifie que le seul coût financier est celui des traitements
médicaux (chirurgies . . . ).
Mais il y a aussi les cas tout aussi nombreux, si ce n'est plus, des personnes
atteintes avant la retraite. Il y a de plus en plus de cancers chez les salariés alors
qu'ils n'ont pas atteint l ' âge de 50, 40 voire 30 ans, pour lesquels intervient la notion
d'indemnisation à l 'endroit de la veuve à vie et de l 'orphelin (dans la plupart des cas)
pour lesquels l'indemnisation court jusqu'à l 'âge de leur vingtième année. Cela
venant augmenter encore le coût de ces cancers.
Donc sur les chiffres minimalistes de 200 000 cancers d'origine chimique en
milieu professionnel, à raison d'un minimum de 300 000 euros annuel, nous
arrivons à la somme de 60 milliards d'euros !
Mais ces produits chimiques ne sont pas à l'origine des seuls cancers. La Sécurité
sociale admet pas moins de 98 tableaux de maladies professionnelles, toutes plus
coûteuses les unes que les autres ; la relation étant même faite entre l'exposition à tel
produit avec telle pathologie.
Enfin, sur un registre moins grave, sachez que les TMS représentent à elles seules
85% des causes de maladie professionnelles reconnus pour les . actifs du régime
général, selon le rapport de prévention des TMS d'octobre 20 1 1 du ministère du
travail, de l'emploi et de la santé. Ce même rapport d'affirmer que :
•
«Les cas de TMS constatés en 2010 ont engendré la perte de 9, 7 millions de
journées de travail et coûté 930 millions d'euros couverts par les cotisations
des entreprises pour les actifs du régime général, dans le secteur agricole, le
coût se monte à 70 millions d 'euros, soit 1 Mds€, hors régime des
travailleurs non-salariés non agricoles » ;
- « Le coût moyen d 'un cas de TMS de 21 152 € pour un salarié du régime
général, soit 40% du coût total des maladies professionnel/es (avec ou sans
arrêt de travail) ».
A ces couts pour les entreprises il convient d'ajouter Je coût de la prise en charge
des soins par la Sécurité sociale, pour un montant 9 fois supérieur, soit un total qui est
estimé par l'association APMP à 1 0 Mds€ par an.
Pourquoi la Sécurité sociale ne fait-elle pas appliquer correctement les différentes
règlementations en entreprises en particulier celles issues de la directive européenne
89/391/CEE du 12 juin 1989 ?
Pourquoi la Sécurité sociale se bat dans les TASS, au côté des entreprises, pour
empêcher de faire reconnaitre ces maladies comme étant d'origine professionnelle ?
Et quand c'est le cas, pour prendre à sa charge le cout de ces maladies au l ieu de faire
condamner et payer, les entreprises responsables ? La présence de syndicats
patronaux et salariés dans la gestion paritaire des TASS, comme de la Sécurité
sociale, n'y est pas étrangère, dans un jeu du je te tiens- tu me tiens par la
barbichette , mais où celui qui prend la tapette est d'un côté le malade, de l'autre , la
collectivité des cotisants . . .
158
Le modèle socia l que le monde entier nous envie
Nous avons donc v u rapidement que c e système d e santé coûte d e plus en plus
cher, rembourse de moins en moins et cache sous le tapis des montagnes de dettes
pour les générations futures.
Nous laissons donc, par facilité et par habitude, l'Etat décider et faire à notre place
afin de mutualiser les risques, assurer un niveau de vie décent à tous, veiller à la paix
sociale, etc. Mais comme vous le savez, l'enfer est pavé de bonnes intentions . . .
Pourtant, pour les autres prestations de l' Etat, chacun contribue en proportion de
ses moyens à la solidarité nationale (voire internationale) à travers l ' impôt.
L' assurance maladie -qui n'est pas un impôt- a donc été détournée de son objet
assurantiel pour en faire un moyen de solidarité, et devient donc une institution sacrée
qu'on ne saurait remettre en question :
- Sur le plan qualitatif, nos professionnels de santé font preuve d'un réel
engagement et d'une compétence reconnue mondialement. Nous
assimilons donc la qualité de la Sécu à la qualité des soins reçus. C'est
entièrement faux car la Sécu n'est qu'un organisme gestionnaire qui n'est
pour rien dans la qualité des soins prodigués ;
- Sur le plan quantitatif, nous ignorons le coût réel (les diverses cotisations
sociales, impôts et taxes) et le coût actualisé (Je coût de la dette qu'il nous
faudra un jour rembourser) de notre assurance maladie. De plus, en
absence de point de comparaison avec des assurances concurrentes, nous
ne savons pas si nous bénéficions d'un tarif compétitif pour le niveau de
prestations rendues.
159
Dernier point et non des moindre, quel le définition donner à cette notion de
solidarité dont se pare la Sécurité sociale ?
En France nous sommes loin du compte : il y a des différences entre les régimes et
même au sein d'un même régime comme le RSI i l y a des différences de taux de
cotisation et de prestations. Le système de Sécurité sociale français n'est donc pas
solidaire selon la Cour de justice de 1 'union Européenne.
Pour savoir combien nous coûte notre assurance maladie, allons voir d'où
proviennent les recettes. Pour l'année 20 1 3 (derniers chiffres publiés) les recettes de
la seule branche maladie (CNAM) du régime général proviennent :
160
- des transferts entre administrations pour 1 ,8% ;
- d'autres produits (lesquels ?) pour 1 ,7% ;
- des cotisations prises en charge par l 'Etat (et payée par qui sinon les
contribuables . . . ) pour 0 6%.
Vous ne connaissez pas les ITAF ? Laissez-moi le plaisir de vous présenter les
Impôts et taxes affectés, c'est-à-dire des prélèvements dont Je produit est
spécifiquement mis au compte des recettes de la Sécurité sociale, et non au pot
commun des recettes de 1 'Etat.
Ces ITAF sont suffisamment exotiques pour avoir fait l 'objet d'un rapport de la
Cour des comptes en septembre 201 2 intitulé Le financement de la Sécurité sociale
par l 'impôt.
En effet, très marginales jusqu'en 2000, ces ITAF constituent maintenant un vrai
pilier du financement de la Sécu : l'Etat, avec sa transparence habituelle, évite ainsi
d'augmenter vos cotisations ou votre CSG en répartissant la douloureuse sur pas
moins d'une cinquantaines de taxes et impôts affectés différents, dont la dernière
en date, votée en octobre 20 1 3 , est la taxe dite « RedBull » sur les boissons
énergisantes.
De 201 1 à 201 2, ces ITAF ont augmentés de 1 7%, et devront atteindre 60Mds€ en
2013 soit encore une hausse annuelle de 1 1%.
Sur cette cinquantaine d'ITAF, les 3 premières représentent 6 1 % des recettes :
- La taxe sur les salaires (pourtant il y a déjà des cotisations sur les salaires
non ?) ;
- Les droits sur les tabacs ;
- La TVA « sectorielle » (tabacs, alcools, produits pharmaceutique).
En ajoutant les 10 suivantes, nous arrivons à un cumul de 85% des recettes :
- La C3S (Contribution de solidarité sur les sociétés, basée sur le chiffre
d'affaires) ;
- Le droit de consommation sur les alcools ;
- Le prélèvement social sur les produits de placements ;
- Le prélèvement social sur les revenus du patrimoine ;
- La contribution sociale sur les bénéfices (avec la C3S, on est pris en
tenaille entre le chiffre d'affaires et les bénéfices) ;
- La taxe sur les véhicules de société ;
- La contribution sur les contrats d'assurance en matière de circulation de
véhicules terrestres à moteur ;
- Le forfait social (taxe sur les rémunérations non sujettes à cotisations
sociales comme les primes de participation ou d'intéressement) passé
discrètement de 8% à 20% en juillet 201 2 ;
161
- La taxe sur les conventions d'assurance sur les contrats assurance maladie
(sic) ;
- La taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation (là j'ai craqué . . . ).
Je vous fais grâce de la liste complète des 50 ITAF etje laisse la Cour des comptes
conclure :
« Représentant désormais une part significative du financement de la Sécurité
sociale, la fiscalité qui lui est affectée constitue aujourd'hui un ensemble très
hétérogène, résultant à la fois de sédimentations historiques et de réponses de
circonstance à des besoins de financement à court terme. Aux côtés des cotisations
sociales et de la CSG, est apparu ainsi un troisième pilier de financement qui appelle
désormais des choix essentiels pour définir plus clairement les lignes de partage et
d 'évolution de ces différentes ressources.
Le dispositif actuel se caractérise par un foisonnement de taxes, recouvrées par
divers services, dont les assiettes sont très variées, nuisant à la lisibilité et au
pilotage du financement de la Sécurité sociale. La croissance spectaculaire de ce
mode de financement depuis le début des années 2000 a permis d'éviter des hausses
de CSG, de CRDS ou de cotisations pour financer des déficits sociaux récurrents et
la progression de la dette sociale, ainsi que de placer la dynamique de ces
prélèvements en dehors des contraintes de la norme d'évolution des dépenses
affichée dans /es documents budgétaires et le programme de stabilité. Elle s 'est
accompagnée d'une grande complexité et d'une instabilité accrue aussi bien dans le
périmètre des impôts globalement affectés à la sphère sociale que dans leur
répartition par branches. »
Je traduis : c'est une usine à gaz dont l'illisibilité permet à l'Etat de faire sa petite
cuisine sans traumatisme sur ce qui est visible sur le bulletin de paye. Il est donc
impossible à tout un chacun de savoir ce qu'il paye au titre de son assurance maladie
sur ces ITAF. Objectif atteint.
Seules 88% des recettes affectées à l'assurance maladie sont identifiables à travers
les cotisations sociales et la CSG. Faisons le détail pour les salariés et les non
salariés.
Pour un salarié, retrouver sur son bulletin de paye Je coût réel de son assurance
maladie demande un double diplôme en comptabilité et en droit social.
Commençons déjà par évacuer la fausse distinction entre les charges salariales et
les charges patronales qui forment les 2 colonnes du bulletin de paye. Au final, votre
salaire complet, c'est ce que votre employeur a déboursé pour vous, et votre salaire
162
net, c'est votre chèque à la fin du mois. Le salaire brut n'est que le moyen de
contractualiser la rémunération en permettant à l'Etat de faire ce qu'il veut ensuite,
soit au-dessus du brut en augmentant les charges patronales, soit en-dessous du brut
en augmentant les charges salariales :
- dans le premier cas, votre salaire complet a augmenté mais vous n'en avez
pas profité (et votre employeur non plus . . . ) ;
- dans le deuxième cas, vous constatez la baisse de salaire net (et votre
employeur n'en profite pas non plus . . .).
Bref, pile l 'Etat gagne, face vous perdez, et ce avec la bénédiction des syndicats
dits « représentatifs », patronaux comme salariés, dont l 'une des raisons d'exister est
justement de négocier sans fin ces taux de charges. Au profit de ! 'Etat et en votre
défaveur.
Pour revenir aux chiffres, prenons le salaire mensuel moyen français qui est de
1600€ net (soit 2 078€ brut).
Les charges salariales et patronales relatives à l 'assurance maladie de base, hors
accident du travail et hors mutuelle complémentaire, se décomposent en :
- 7,5% de CSG et 0,5% de CRDS ;
1 3 ,85% d'assurance maladie, maternité, invalidité, décès.
Soit un coût total caché de 443€ d'assurance maladie (21 ,85% du brut) qui est
intégré à votre salaire complet.
D'un coup de baguette magique, je pourrais donc augmenter votre salaire net de
27,6% sans que cela ne coûte un centime de plus à votre employeur car il vous les
donnera directement au lieu de les verser à ! ' URSSAF. Soit, dans notre exemple du
salarié moyen, une paye nette mensuelle de 2043€ au lieu de 1 600€, quasiment
l 'équivalent de tout le salaire brut. . . en net !
Avec la différence, vous auriez le choix de rester à la Sécu en redonnant vos 443€
ou de vous assurer librement, pour moins cher et avec une meilleure couverture,
comme nous le verrons plus loin.
Pour finir, sachez que le régime de Sécurité sociale des artistes auteurs (par nature
travailleurs non-salariés) est étonnamment une branche du régime général des
salariés. L'AGESSA, qui prélève les cotisations sociales à la source, n'est pas une
caisse de Sécurité sociale mais uniquement une association loi 1901 chargée de
1 63
recouvrer les cotisations pour le compte de la Sécurité sociale. Ces cotisations
maladies ne se montent à qu'à 1 % des droits d' auteur hors taxes, la CSG/CRDS à 8%
n'étant appliqué que sur 98,25% des revenus et non 1 00% (applicable au-dessus du
plafond de 1 50 1 92€ en 2014). La partie « patronale » à la charge du diffuseur de
l ' œuvre n' étant que de 1 % des droits d' auteur hors taxe, soit un total de 2% de
cotisations maladie pour un auteur bénéficiant des prestations de la Sécurité sociale,
comme n'importe quel salarié, qui lui paye 2 1 ,85% de son salaire brut. Bel exemple
de solidarité et d'égalité entre cotisants gérés par le même régime général de Sécurité
sociale des salariés.
Pour un travailleur non-salarié, les coûts sont plus visibles car chacun fait son
paiement auprès du ou des organismes concernés (RSI, MSA et/ou URSSAF selon la
branche professionnelle). Il n'y a pas de prélèvement à la source.
Libéral,
1 4.5%
indépendant
6.5%
Artisan, 8% 0.7% 1 5.2%
commerçant
164
Deux exemples :
- le délai de carence est de 0 jour pour un fonctionnaire, 3 jours
pour un salarié (hors convention col lective plus avantageuse), 7
jours pour un commerçant, a rtisa n et i ndépendant, 90 jours pour
une profession l i bérale de santé. Les professions l i béra les hors
santé (courtiers, architectes, h u issiers, consu ltants, ... ) ont une
infi nité de jours de carence : en cas de maladie, hors affection de
longue durée, ils ne sont jamais pris en charge et devront
néanmoins s'acquitter de leurs cotisations pendant leur a rrêt
maladie alors qu'ils ne touchent n i revenus n i i ndemn ités ...
- le montant d e l'indemnité en cas d 'arrêt de trava il, q u i , pour
ceux qui peuvent en bénéficier comme les a rtisa ns, est égale à la
moitié de la moyenne des reven us des 3 dernières a n nées,
p lafon née à 51 C par jour. Pou r compara ison, cette i ndemnité
journalière est calcu lée sur la moyenne des 3 derniers mois pour les
salariés et se monte à 90% du sa laire brut les 30 premiers jours, et
66% ensuite (hors convention plus avantageuse q u i vont j usq u'à
mai ntenir la total ité du salaire ) .
Pour les non-salariés, point besoin d e baguette magique : si vous êtes satisfait du
service rendu pour ce que vous payez, surtout ne changez rien. Sinon, arrêtez de
cotiser à votre RSI/MSA/URSSAF, pour les parties assurance maladie, CSG/CRDS
et indemnités journalières, et choisissez de vous assurer l ibrement ailleurs pour moins
cher et avec une meilleure couverture.
Parlons enfin de nos chers députés, qui sont aussi des travailleurs non-salariés. Ils
sont obligatoirement affiliés au fonds de sécurité sociale de l'Assemblée nationale,
régime spécial créé par le Bureau de l 'Assemblée nationale en 1948 et géré par un
comité de gestion composé des trois questeurs et d'un représentant de chacun des
groupes politiques. Ce fonds fournit des prestations maladie et maternité en nature et
attribue un capital (ou des allocations) en cas de décès :
Je n'ai pas trouvé une seule ligne sur d'éventuels déficits de ce régime léonin, ni
sur les prestations de l 'assurance complémentaire qui ne doit pas manquer de la
compléter ... mais j'ai certainement mal cherché.
1 65
Enfin, finissons par les professionnels de santé exerçant en secteur 1, c'est-à
dire ceux qui s'engagent à appliquer strictement les tarifs de la Sécurité sociale sans
dépassements. Dans un jeu du «je te tiens, tu me tiens par la barbichette », ils ne
payent que 0,1 1 % de cotisation sur leurs revenus en contrepartie de leur
allégeance au barème officiel. Malheureusement, ce plafonnement forfaitaire
encourage certains praticiens à pratiquer une politique d'abattage à 23€ la
consultation au lieu de pouvoir consacrer le temps nécessaire à leurs patients et d'être
en contrepartie rémunérés à la juste proportion de la qualité du service fourni.
De leur côté, les praticiens conventionnés pratiquant des dépassements
d'honoraires du secteur 2, déboursent 9,8 1 % de leur revenu, soit 89 fois plus !
Nos élus, touchent-ils deux fois moins quand ils cumu lent u n
deuxième mandat ?
Ne vous posez donc plus la question de savoir pourquoi votre
dentiste préfère vous fai re revenir u ne 2ème fois pl utôt que de tout
fa i re le même jour.
L e cas des frontaliers est particulièrement intéressant pour l'exposé car i l constitue
une expérience réelle de mise en concurrence entre régime d'assurance maladie pour
des Français résidants en France.
Les accords bilatéraux signés entre la Suisse et les pays de l ' Union européenne ont
permis la mise en place d'un droit d'option qui permet notamment aux frontalier
français, qui travaillent en Suisse et vivent en France, de bénéficier d'un choix en
matière d'assurance maladie parmi les 3 régimes suivants :
1 . Le régime général de la Sécurité sociale française, via une branche
particulière de la Couverture maladie universelle (CMU) spécifique aux
frontaliers. Dans ce cas, une assurance complémentaire ou une mutuelle est
souvent indispensable ;
2. Le régime suisse dit LAMal (du nom de la loi fédérale sur l 'assurance
maladie) pour les frontaliers, qui est le régime d'affi l iation par défaut en
absence de choix volontaire. Ce régime est comparable à un régime français
Sécu de base incluant une complémentaire santé (type mutuelle) ;
166
3. Le régime privé d'assurance maladie, auprès d'assureurs en France tels
qu' Allianz, Alptis, April, Axa, RépamSanté, Swisslitè, Vivens, etc.
Oui, vous avez bien lu, il y a des Français, résidents en France qui sont couvert au
1 °' euro, en remplacement de la Sécurité sociale de base et ce par des assureurs
totalement privés.
Courant 201 3 , Bercy a confirmé aux 1 59 000 frontaliers qu'ils devront choisir entre
la Sécu française et la Sécu suisse, mais que l'option assurance maladie privée ne
serait plus possible à compter de juin 20 1 4.
Sur ces 1 59 000, 7 000 ont choisi la Sécu suisse, 9 000 la Sécu française et. . .
1 53.000 ont choisi une assurance privée. Comme c'est étonnant ! Quand on laisse le
choix aux gens, ils choisissent le privé à 90% !
« Ce régime pesait sur les comptes de la Sécu », j ustifie Bercy. Bel argument ! 1 53
000 personnes ne coûtent rien à la Sécu mais pèsent sur les comptes ?
Eh oui : les technocrates de Bercy estiment que le droit d'option a pour
inconvénient majeur (et quels sont les autres ?) de pousser vers l 'assurance privée des
travailleurs plutôt jeunes et en bonne santé et de refouler vers la Sécurité sociale les
familles et « les pathologies les plus lourdes ». Ainsi, les frontaliers ne participeraient
pas à la solidarité nationale.
Ah bon ? Pourtant ces frontaliers gagnent en moyenne le double d'un travailleur
local en France, ils payent donc plus d'impôts sur leurs revenus. Mieux, avec la
progressivité des taux d'imposition, ils payent plus que deux fois plus d'impôts. La
solidarité étant payée par l'impôt, ils sont donc déjà deux fois plus solidaires que leurs
homologues travaillant en France.
167
couverture santé à la condition de consulter dans le réseau de soins agréé
(les praticiens ayant des tarifs négociés pour ces assurés) ;
- les HMO (Health Maintenance Organizations) qui regroupent, sous une
même entité, la compagnie d'assurance et le système de prestations de
soins ;
- Les II (lndemnity lnsurances), sociétés privées d'assurance, qui proposent
leurs services, indépendamment de toute activité salariale et qui calculent
les cotisations uniquement à la probabilité de réalisation du dommage.
Une bonne PPO ou HMO coûte environ 750€ par mois pour une famille de 4
personnes, dont une grande partie est prise en charge par l'employeur pour ceux qui
sont salariés. Ce montant est 1 6% plus faible que le coût de l'assurance maladie d'un
couple de salariés françai s moyen qui atteint 906€ (453€ x 2 comme vu
précédemment). Toutefois, le reste à charge américain est plus important avec par
exemple une moyenne de 1 5€ (le « copay ») par consultation, et il y a de nombreux
plafonds de prii;e en charge selon le type de soins.
168
Passons sur les pannes répétées du site Internet gouvernemental, piteuse tentative
de centraliser le système d'inscription à une assurance maladie avec seulement 26
000 inscriptions réussies le l "' mois de son ouverture, là où le gouvernement en
attendait 500 000. Dans un système décentralisé, quand un système plante, les autres
fonctionnent toujours.
Les coûts de l 'Obamacare, estimés à 700 Mds$ d'ici 2020, doivent théoriquement
être compensés par des réductions de dépenses à hauteur de 720Md$, qui
comprennent notamment :
Dde très fortes réductions de prestations pour les plus démunis couverts
par MEDICAID et MEDICARE ;
- La fermeture de 2/3 des hôpitaux en rones rurales (à cause d'une élévation
des niveaux d'exigence nécessaire à leur certification) ;
- La baisse des fréquences des dépistages de certaines maladies.
Ajoutons aussi les cofits cachés pour les entreprises, pour qui l'application de
l 'Obamacare et de ses 24 OO pages de règlementations, a déjà ajouté plus de 1 1 l
millions d'heures au prix de plus de 30Md$ (Etude American Action Forum).
Ce que la France a fait avec la Sécurité sociale, les Américains n 'auront pas mis 5
ans à le reproduire, mais ce qui les sauvera, c'est qu'ils ne mettront probablement pas
comme nous 70 ans à s'en rendre compte.
169
Mais pour être vra i ment plus précis, sur les seules dépenses de
stricte santé a u sens OCDE (derni ers chiffres connus 20 1 1 }, c'est-à
dire hors d épenses d'incapacités, i nvalidités et hors i ndemnités
journalières, la France est à 10, 10/o du PIB (8,6% de cotisation
obligatoires et 1 , 5 % de volontai res} contre 60/o du PIB aux
Etats-Unis (0,2% obligatoire et 5,8% volontai re}. Et pourtant là
bas les consultations de médecin ne sont pas à 23C, loin de là.
170
public pour le régime de base et d'un système privé pour l 'assurance
complémentaire, très similaire à la France.
En revanche, les 3 pays ont défini le même ensemble de principes pour l 'assurance
maladie privée :
En termes d'efficacité (source OCDE Eco Santé 201 2), nous avons les résultats
suivants :
- Désert médical : en 10 ans, le nombre de médecins par habitant resté
stable en France, a augmenté de 25% aux Pays-Bas, 1 6% en Allemagne.
Le nombre de spécialistes a baissé en France, contrairement à nos voisins
où la densité augmente ;
Du point de vue économique, la part des dépenses totales de santé dans le PIB est
similaire dans les quatre pays (entre 1 1 ,3% et 1 1 ,9"/o). JI apparaît donc que les
dépenses de santé dépendent du niveau de richesse et de développement du pays, et
non de l'organisation de son régime d'assurance.
Toutefois, les différences d'origine de ces dépenses de santé (qui paye quoi), et
surtout leurs évolutions entre 2003 et 201 0, sont édifiantes entre la France et les Pays
Bas qui ont fait leur réforme en 2006 :
171
R É PA RT I T I O N D ES D É P E N S E S DE SANTÉ EN % DU TOTAL
• Regime d e base • As.su rance complémentaire • Reste à charge des assurés
Rappel : l e régime d e base des Pays-Bas est entièrement assuré par l e privé.
Que constate-t-on ?
Et 1 'IREF de conclure :
172
Bref :
- Amélioration de la couverture de base (hors mutuelle) des assurés ;
- Réduction de la charge sur les salaires (les cotisations salariales et
patronales sont 2 fois moins élevées qu'en France) ;
- Diminution du déficit public de l 'assurance maladie (la branche maladie
est même revenue à l'équilibre au Pays-Bas),
1 73
La fin du monopole de la Sécurité
sociale
Cette question de privatiser la Sécu est étonnamment déjà réglée car l'Etat en a
confié la gestion, sans aucun appel d'offre public, à 400 organismes gestionnaires
d' assurances maladie de droit privé, sous statut d'association loi 1 90 1 relevant du
code de la mutualité, comme pour une mutuelle classique intervenant en assurance
complémentaire. Leurs salariés n'ont pas Je statut de fonctionnaires, mais ont des
contrats de droit privé. Les organismes de Sécurité sociale ne sont donc pas des
administrations publiques !
« Elle [la Sécu] repose sur le princpe i de solidarité garantissant à chacun une
protection financière contre les aléas de la vie. [. . .] La Sécurité sociale repose sur
des principes d'universalité et d 'unité, tout en étant gérée par différents régimes de
base. »
Comme vu précédemment, la solidarité et les cotisations sont à géométrie variable,
la protection contre les aléas de la vie est totalement absente pour les travailleurs non
salariés, et quant à l 'universalité et l 'unité, ce qui suit démontrera le contraire.
174
Les trois régimes principaux de Sécu, pour la branche maladie, sont :
Régime Organisme Sigle
Régime général Caisse primaire d'assurance CPAM
(salariés, CMU, AME) maladie
89"/o de la population assurée
175
Enfin, terminons par les régimes spéciaux regroupant 5 millions d'assurés et qui
font le sel de notre République (repensez calmement aux termes choisis de
« solidarité », « universalité » et « unicité » du rapport de la Sécurité sociale).
176
Régime des industries Caisse d'assurance maladie des CAMIEG
électriques et gazières industries électriques et gazières
177
Des Français déjà affiliés à u ne assu rance privée ?
Au-delà de ces organismes dont le caractère privé n'est pas affiché, quelques
Français résidants en France et travaillant en France sont officiellement affiliés à une
assurance totalement privée et indépendante de la Sécurité sociale.
Pourtant nous avions bien vu plus haut que l ' article L I 1 1 -2- 1 du Code de la
Sécurité sociale précise : « La Nation affirme son attachement au caractère universel,
Les plus attachés à leur régime étant effectivement ceux qui bénéficient le plus de
la solidarité des autres en leur faveur. Ces derniers n'étant même pas conscients
qu'ils payent, au titre d'une solidarité à géométrie variable, les largesses d' autres
régimes d'assurance maladie.
Nous pourrions faire exactement le même constat pour l ' assurance retraite où
l'universalité et la solidarité sont une vaste blague.
2http://www.oecd.org/fr/carrieres/salairesetavantages.html
'iittps:/
/www .henncr.com/_/intemational/extranet/oecd/omesys/french/index.html
179
Les organismes de Sécu rité sociale hors la loi ?
Soit. Ce principe de délégation de service public existe bien pour les sociétés
d'autoroutes, de traitement et de distribution des eaux ou encore de certains transports
urbains. En revanche, ces dernières sociétés ont été mises en concurrence à l 'origine
et sont remises en concurrence au terme de leur contrat avec l'Etat.
Pourtant, aucun appel d'offres n'a été organisé pour désigner ces organismes
gestionnaires de l'assurance maladie, contrairement à ce qui est imposé par les
directives européennes.
180
Note : La d i rective 92/50 CEE du Conseil, du 1 8 j u i n 1992, portant
coord ination des procédures de passation des marchés publics de
services considère comme prestataire de services « toute personne
physique ou morale, y inclus un organisme public, qui offre des
services » (Article 1er) .
déterminent les modalités de mise en œuvre des objectifs et principes qu 'ils ont frxés.
Ainsi, par exemple, sont-ils tenus de respecter le principe de non-discrimination et le
droit communautaire des marchés publics et des concessions lorsqu 'ils organisent un
service public. Dans le domaine du droit de la concurrence, la Cour établit que
doivent être considérée comme une activité économique: toute activité consistant à
offrir des biens ou des services sur un marché donné par une entreprise,
indépendamment du statut de cette dernière et de son mode definancement. »
181
De plus tout le code de la Sécurité sociale devrait être réécrit en conséquence,
comme l ' a été le code de la mutual ité en 2001 lors de la retranscription de la directive
européenne de 1 992.
Si l 'on remonte à l'origine des temps :
- On savait que les caisses primaires de sécurité sociale étaient des mutuelles
(article 9 de l'ordonnance 45/2250 du 4 octobre 1 945) ;
- On savait que les cai sses régionales de sécurité sociale étaient des mutuelles
(article 1 2 de l'ordonnance 45/2250 du 4 octobre 1 945) ;
- On savait que les caisses d'allocations famil iales étaient des mutuelles
(article 23 de l'ordonnance 45/2250 du 4 octobre 1 945) ;
- On en concluait, par un raisonnement déductif, que les URSSAF étaient
également des mutuelles, mais sans en avoir la preuve formelle.
182
infirmités, leur constituer des pensions de retraite, contracter à
leur profit des assurances en cas de vie, de décès ou
d'accidents, pourvoir aux frais de funérailles et allouer des
secours aux veufs, veuves et orphelins des membres
participants décédés... ".
Ainsi ces sociétés de secours mutuel sont-elles organisées sous la forme juridique
de l'association avec un régime juridique spécifique, des statuts encadrés et des
contrôles administratifs. Toutes ces dispositions figurent dans la loi du l eravril 1 898
et dans l'ordonnance du 04 octobre 1 945 et illustrent le caractère associatif <lesdites
sociétés.
Les mutuelles que sont CPAM, CAF, URSAFF, RSI . . . se sont-elles bien inscrites
avant le 3 1 décembre 2002?
- Si la réponse est non, alors elles ont été dissoutes au 3 1 décembre 2002 et
n'existent plus ;
- Si la réponse est oui, elles sont soumises à concurrence ainsi qu'au code de
la mutualité, dont l'article L 223 - 1 9 dispose : "La mutuelle ou l'union n'a pas
d'action pour exiger le paiement des cotisations". En clair, la mutuelle ou
183
l'union n'a pas Je pouvoir d'émettre des contraintes à voie d'huissier et
d'assigner ses affiliés au TASS.
Le Conseil Supérieur de la Mutualité, qui tient Je registre, refuse de répondre à
cette question, malgré l'avis positif rendu par la CADA, la Commission d'Accès aux
Documents Administratifs.
Enfin, pour enfoncer Je clou, le RSI, créé par l'Ordonnance n° 2005-1 528 du 8
décembre 2005, regroupe différents organismes, parmi lesquels Je régime
d'assurance-maladie et m aternité des travailleurs non-salariés des professions non
agricoles. Or, que disait Je Code de la sécurité sociale sur cet organisme, jusqu'au 1 9
juillet 2005, date d e son absorption par J e RSI?
- Article L6 l l -2: "La caisse nationale d'assurance maladie et maternité des
travailleurs non-salariés et les caisses mutuelles régionales prévues à
l'article L. 61 1-1 sont constituées et fonctionnent conformément aux
prescriptions du code de la mutualité sous réserve des dispositions du
présent titre et des textes pris pour son application. "
L'ordonnance de 2005 a donc fait fusionner au sein du RSI des mutuelles qui sans
doute n'existaient déjà plus depuis le 3 1 décembre 2002...
Et si le RSI a été créé par la fusion de mutuelles, que peut-il être d'autre qu'une
mutuelle lui-même ?
Bref, ces organismes créés avant 2001 n'ont plus de personnalité juridique car
ils n'ont pas accompli les formalités prescrites par l'ordonnance du 1 9 avril 200 1 .
Comment pourraient-ils donc réclamer, par la contrainte, des cotisations en assurant
« de force » leurs clients si elles ne sont que de simples entreprises ?
Note ;la qualité d'entreprise des organismes de Sécu rité sociale est
clai rement établie aux termes de la J u risprudence de la Cour de
Cassatio n . « Une caisse de Sécurité sociale, organisme de droit
privé assumant une mission de service public qui, dans la gestion
des systèmes de protection sociale, exerce une activité propre et
constitue une unité économique de services, à la qualité
d'entreprise au sens de l'article 44-1 du décret précité du 9 juin
1 972 ; qu'elle a ainsi légalement justifié sa décision sans encourir
les griefs des moyens » (CCASS, 3 mars 1 993, pou rvoi n°9 1-
...
1 2674)
184
de mutuelle, elles doivent conformément à la loi être dissoutes, et leurs dirigeants
risquent 3 ans de prison.
La Réunion des Assureurs Maladie (RAM) gère l'assurance maladie des artisans,
commerçants et professions libérales. Avec plus de 57 % des affiliés au RSI, la RAM
est le premier organisme conventionné pour la France et l'outre-mer. Le RSI a confié
à la RAM la gestion de l'assurance maladie de son régime en vertu du code de la
sécurité sociale qui l'autorise à conclure une convention à cet effet avec les
organismes suivants : organismes régis par le code de la mutual ité, sociétés
d'assurances régies par le code des assurances, groupements constitués par ces
sociétés d'assurances. Or la RAM n'entre dans aucune de ces catégories. Il s'agit en
effet d'une association de la loi de 1 9 0 1 qui ne figure pas dans la liste des entreprises
d'assurance établie par )'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).La
RAM exerce donc illégalement la profession d'assureur. Ses actes sont nuls de plein
droit et ses dirigeants encourent des poursuites pénales.
Concernant les professions libérales, c'est Je code de la Sécurité sociale dans son
article L6 1 l -20 premier alinéa qui affinne "La Caisse nationale confie le soin
d'assurer pour le compte des caisses de base l'encaissement et le contentieux des
cotisations d'assurance maladie des membres des professions libérales à des
organismes régis, soit par le code de la mutualité, soit par le code des assurances,
ou à des groupements de sociétés d'assurance. "
Les organismes, comme Je RSI ou Harmonie Mutuelle, qui recouvrent les
cotisations d'assurance maladie et gèrent le contentieux devant les TASS des
professions libérales ne relèvent pas du code la Sécurité sociale mais bien, a minima,
de celui de la mutualité, ou pire, ce celui des assurances.
185
Cette question de statut mutualiste des organismes de Sécurité sociale est un point
clé de leur légitimité et surtout de leur capacité d'agir en justice pour assigner Wl
citoyen ou Wle entreprise devant un TASS ou un TGI.
« Vous n 'avez pas raison ou tort parce que d'autres sont d'accord avec
vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et votre
raisonnement est juste. »
Warren Buffet
Le débat sur l'applicabilité des directives européennes 92/49 CEE et 92/96 CEE,
qui ont abrogé le monopole de la Sécurité sociale, n'a plus lieu d'être puisque ces
directives sont transposées en droit français depuis 200 1 . Ces lois s'appliquent à la
couverture de l'intégralité des risques sociaux (maladie, retraite, accidents du travail
et chômage) et ce pour la branche entière, comme cela est expressément indiqué dans
Je Code des assurances, le Code de la Sécurité sociale et Je Code de la mutualité.
Mais déroulons l'histoire de cette fin de monopole, de son origine en 1 986
jusqu'aux derniers rebondissements d'octobre 20 1 3 .
186
Leur libre installation dans un pays comme la France se heurtait donc à un
problème majeur : la protection sociale étant assurée à l 'époque par un monopole, ils
allaient devoir cotiser à la fois au régime français et à leur assurance privée s'ils
voulaient en garder Je bénéfice, en général beaucoup plus favorable que le régime
français. Comme les tarifs de ces contrats d'assurances privées dépendent le plus
souvent de l'ancienneté du contrat, toute interruption, même temporaire, leur aurait
fait perdre définitivement ce bénéfice de 1 'ancienneté.
Autrement dit, devant les inconvénients et les difficultés d'une installation dans un
pays à monopole social, les citoyens communautaires risquaient fort de devoir y
renoncer, faisant de tels pays des espaces interdits en pratique à la libre installation.
Cette situation était évidemment inacceptable. L 'ouverture des frontières étant
prévue au I er janvier 1 993, et afin de rendre effective la libre installation des
personnes à l 'intérieur de la Communauté européenne, les Etats membres décidèrent
de supprimer les monopoles sociaux sur tout le territoire de la Communauté.
187
manière incomplète, ce qui fait l 'objet d'un combat du MLPS auprès de Bruxelles
jusqu'en 1 999, pour mettre la France en devoir de respecter ses engagements.
188
donc obligée de modifier sa législation, l'ordonna nce d u 2 mai 2001
sti pulant que ne sont assujetties à la CSG que « les personnes
physiques qui sont à la fols considérées comme domiciliées
en France pour l'établissement de /1mpôt sur le revenu et à la
charge, à quelque titre que ce soit, d'un régime obligatoire
français d'assurance maladle. »(Ordonnance 200 1-377 d u 2 mai
200 1 ) . En d'autres termes, le citoyen français, domicilié en
France et à la charge d'une assurance maladie non-française
n'est plus soumis à la CSG/CRDS !
A compter de 200 1 , de nombreux Français font donc valoir leur droit à la libre
assurance maladie et/ou retraite et obtiennent naturellement gain de cause. Citons :
- TOI de Nîmes, le 9 avril 2003, Dossier 99/0222 1 contre MSA du Gard ;
- TOI de Nîmes, le 4 mars 2004, Dossier 03/04692 contre la RAM du Gard ;
Et ce jusqu'en 2004 avec l 'affaire Buffalo Grill.
Une société de 5 500 personnes qui permet à ses salariés de quitter la Sécurité
sociale, cela ne peut plus passer inaperçu.
Cette déclaration déclenche le branle-bas de combat au sein de l 'Etat et des
organismes de Sécurité sociale, et tout sera fait pour tuer cette fronde dans 1 'œuf. Des
dispositions sont alors prises pour assigner systématiquement devant les TASS les
Français qui souhaitent s'assurer librement et déclarer incompétent les TOI à recevoir
Jeurs plaintes.
Les TASS, les Cours d'appel du TASS et jusqu'à la Cour de Cassation, donnent et
confirment dès lors des jugements négatifs pour les l ibérés de la Sécu.
189
Au niveau de l'Europe, Michel Petite, le haut-fonctionnaire français qui dirige le
service juridique de la Commission européenne jusqu'en 2007, empêche celle-ci
d'intervenir pour obliger la France à appliquer ces textes. Les saisies de la Cour de
Justice sont donc impossible pour les libérés de la Sécu qui souhaitent poursuivre au
delà de la Cour de cassation. Le départ de M. Petite en 2007 contraint donc l'Etat à
mettre en place un nouveau dispositif en amont, au niveau de la Cour de cassation,
qui rejette par sa 2eme Chambre civile toute les saisines de la Cour de justice de
l 'Union européenne, sous prétexte que la CJUE a déjà répondu à la question (cf. arrêt
Garcia de 1 996).
190
D 2005 : le tou r de passe-passe d u code de la sécurité
sociale
Le code d e l a Sécurité sociale dans son édition 2005 stipulait ''Article L216-1Les
caisses primaires et régio1U1les d'assurance maladie, la caisse régionale d'assurance
vieillesse des travailleurs salariés de Strasbourg et les caisses d'allocations
familiales sont constituées et fonctionnent conformément aux prescriptions du code
de la mutualité, sous réserve des dispositions du présent code et des textes pris pour
son application.
Elles disposent dans les conditions prévues par le code de la mutualité des dons et
legs reçus par elles. "
Cet article fut modifié par ordonnance Je 19 juillet 2005 pour retirer toute mention
au code de la mutualité en ces termes : "Les caisses primaires et régio1U1les
d'assurance maladie, la caisse régio1U1le d'assurance vieillesse des travailleurs
salariés de Strasbourg et les caisses d'allocations familiales sont constituées et
fonctionnent conformément aux dispositions du présent code et des textes pris pour
son application. ".
Ce point est d'une extrême importance car tous les organismes relevant du code de
la mutualité sont soumis au respect des règles de la concurrence, imposant entre autre
l ' acceptation d'un contrat entre le client et l'assureur. L'affiliation obligatoire à tel ou
tel organisme de Sécurité sociale relevant du code de la mutualité n'est donc pas
possible.
Note : cet article n e crée pas les URSSAF, les CAF o u les CPAM
mais se contente d'énumérer leurs compétences et pouvoirs. Il faut
simplement y voir la sou rce légale de leur ca pacité j u ridique
spécifique sachant q ue cette capacité j u ridique spécifique - à agir -
ne peut être attribuée q u 'à un orga nisme jou issant préa la blement
de la capacité j u ridique « de base » c'est-à-d ire disposa nt d'une
existence j u ridique - résultant de l 'acquisition d e la personnalité
morale. La production et la commun ication des statuts de chaque
URSSAF, organisme de Sécu rité Socia le et personne morale de d roit
privé, ai nsi que le j ustificatif de publ ication au Journal Officiel,
s'imposent, dans la mesu re où il apparaît tout à fait légitime de
soutenir que ces organ ismes de droit privé. ne peuvent oas être
créées par yn texte règlementaire. A défa ut de commun ication de
ces éléments, i l devra être constaté l'inexistence et l'inca pacité à
agir en justice de ces organ ismes.
191
D 2013 : l 'affaire BKK Mobil Oil
Face c e blocage d e l a Cour d e cassation qui campe sur l'arrêt Garcia d e 1 996, l a
CJUE a trouvé, à l'occasion d'une affaire mineure, l e moyen d e confinner
indirectement la fin du monopole de la Sécurité sociale.
Par sa décision du 3 octobre 201 3sur l' affaire C-59/ 1 2 BKK Mobil Oil, la CJUE
considère que la directive sur les pratiques commerciales déloyales s'applique aux
caisses de maladie du régime légal, malgré leur mission d'intérêt général et leur statut
de droit public.
Cet arrêt constate qu'une institution de droit public, qui est investie d'une mission
d'ordre public en raison de la gestion d'un régime légal d'assurance maladie, doit être
considérée comme étant un organisme « professionnel » au sens de la directive
2005/29/CE du l 1 mai 2005.
Prenons donc au mot la Sécurité Sociale française qui se targue pour la défense de
son monopole d'être :
- Investie d'une mission d'ordre public ;
- De gérer un régim e légal et non professionnel d' assurance maladie.
Aux termes de l 'arrêt de CJUE d'octobre 201 3, la Sécurité sociale est donc un
organisme professionnel, étant au surplus constituée par des organismes de droit
privés et non de droit public !
Et si elles sont soumises à concurrence, le droit commercial, et non plus social, est
applicable, c'est-à-dire :
- Prévalence du contrat liant le client au fournisseur ;
- Liberté de choix de son fournisseur.
Non ? Si ces organismes vous réclament de l'argent, de plus par voie d'huissier, cela
s'appelle de l 'extorsion de fonds. Et c'est réprimé par la loi.
192
Note ; La BKK intervient, avec cinq autres caisses d'assu ra nce
maladie en Allemagne com me intégra nt et participant a u rég ime
légal de Sécurité sociale a llema nd, les salariés percevant une
rémunération excéda nt u n certai n seu il devant obligatoirement
s'assurer auprès de l'une de ces caisses (comme vu plus haut). E n
d'autres termes, la BKK, personne morale exerçant une m ission
d'intérêt général participant à la gestion du rég ime légal de Sécurité
sociale allemand, doit être q ua l ifiée d' « entreprise » ou de
« professionnel » (au sens de la directive sur les p ratiques
commerciales déloya les) .
On est donc amené à considérer, selon cet arrêt d u 3 octobre
2013, que les caisses publiq ues de Sécurité sociale sont des
entreprises q u i fou rnissent, en conséq uence, des p rod u its à des
consommateurs.
Et, la CJU E de préciser: « Le lég islateur de l'Union a con sacré une
conception particu lièrement large de la notion de p rofession nels,
laquelle vise toute personne physique ou mora le dès lors q u 'elle
exerce une activité rémunérée et n'exclut de son cha m p
d'application n i les entités poursuivant une m ission d'intérêt
général, ni celles q u i revêtent u n statut de droit public » ( point 3 2 ) .
l 'initiative du Régime social des indépendants (le RSJ) pour un montant de 16 897, 63
euros en principal et majorations de retard au titre de cotisations dues pour l 'année
2008.
Parjugement du 14 février 2013, le tribunal des affaires de sécurité sociale de la
Haute- Vienne a rejeté / 'opposition de Monsieur X. .. et validé la contrainte pour un
montant de 16 704,63 euros.
Monsieur X. . a relevé appel de ce jugement.
.
193
(...) » et a ordonné « au Régime social des indépendants de justifier de son
immatriculation au registre prévu à l 'article L.411-1 du code de la mutualité dans le
délai de quinze jours suivant la notification qui lui serafaite du présent arrêt ».
En clair : le RSI n'a pas qualité à agir en justice ! Les caisses du RSI ne peuvent
donc émettre des contraintes à payer par voie d'huissier et assigner les Libérés, ainsi
que quiconque, devant les TASS.
194
Par analogie, ce qui s'applique au RSI peut également s'appliquer aux autres
organismes de Sécurité sociale, pour la maladie et la retraite, y compris les URSSAF.
195
Les contre-mesures de la Sécurité sociale
« D 'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous
0 L'i ntimidation
Sur la page d u portail de l a Sécurité sociale, nous pouvons lire l' avertissement
suivant :
toute personne qui incite les assurés sociaux à refuser de se coriformer aux
prescriptions de la législation de Sécurité sociale, et notamment de s 'affilier à un
organisme de Sécurité sociale ou de payer les cotisations et contributions dues : une
peine de 6 mois de prison et/ou une amende d'un montant porté de 7 500 à 15 000 €
».
Les partisans du monopole de la Sécurité sociale ont bien tort d'interpréter cette
phrase comme une menace pesant sur ceux qui s'en libèrent. En effet, cette phrase ne
dit nullement ce qu'elle semble dire !
« Toute personne, qui par quelque moyen que ce soit, incite les assiljettis à refuser
« Toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, incite les assujettis à refuser
de se conformer aux prescriptions de la législation du présent livre et notamment de s
'affilier à un organisme de Sécurité sociale ou à ne pas payer les cotisations à un
régime d'assurance obligatoire institué par le présent livre, est punie d'un
emprisonnement de six mois et d'une amende de 7 500 euros. »
L'article L 652-7 (abrogé) sanctionnait toute personne incitant les assujettis à
refuser de cotiser « à un régime d'assurance obligatoire institué par le présent
196
livre », c'est-à-dire par le Code de la Sécurité sociale, alors que l 'article L 1 14- 1 8 qui
Je remplace fait seulement référence à « un organisme de Sécurité sociale », ce qui
signifie que toute référence à l'obligation de souscrire à un organisme français
de Sécurité sociale est supprimée et que ne subsiste que l'obligation de « de
s 'affilier à un organisme de Sécurité sociale », sans que celui-ci soit
obligatoirement l'un de ceux qu'institue le Code de la Sécurité sociale.
Par ces nouvelles dispositions législatives, les pouvoirs publics se sont mis en
cohérence avec la législation française de Sécurité sociale, issue de la transposition
dans Je droit national des directives européennes 92/49/CEE et 92/96/CEE, qui ·
Depuis 1995 que cette loi existe, aucune mise en cause ou condamnation a été
prononcée, ni à l 'encontre du MLPS, ni à !'encontre de ceux qui exercent, militent ou
197
témoignent de leur liberté d'assurance maladie et retraite, conformé aux directives
européennes transposées en droit français. Preuve s'il en est de son inapplicabilité.
Les organismes de Sécurité sociale soutiennent qu'ils ne seraient pas visés par les
directives européennes sur l ' assurance (92/49/CEE et 92/96/CEE) au motif que
celles-ci ne s'appliquent pas aux « assurances comprises dans un régime légal de
Sécurité sociale », selon les termes de l ' article 2 point l .d de la directive 73/239, et
que de ce fait, aucun travailleur salarié ou indépendant ne serait en droit de souscrire,
en substitution à l'assurance maladie de la Sécurité sociale, une assurance auprès
d'une société d'assurance européenne.
Cet argument résulte d'une confusion volontairement entretenue par ces
organismes, qui utilisent le terme « légal » dans son acception française et non dans
celle qu'il a dans la législation européenne.
- En France, le terme « légal » signifie « établi par la loi ». Tous les
régimes français de Sécurité sociale étant par définition établis par la loi,
aucun d'entre eux ne devrait donc relever des directives
communautaires . . .
- En droit européen, un régime de Sécurité sociale est un régime légal quand
il concerne toute la population.
Les directives européennes ayant pour objet de fixer les règles prudentielles
garantissant les preneurs d'assurance, il apparru"t évident qu'un régime légal est exclu
de leur champ d'application. En effet, à partir du moment où un régime de Sécurité
sociale est dit « légal », il est par définition garanti prudentiellement par l'Etat et n'a
pas besoin d'autres garanties.
En France, le seul régime légal de Sécurité sociale est le régime des allocations
familiales. Mais n'étant pas un régime d'assurance, il n'est pas concerné par les
directives 92/49 et 92/96. Tous les autres régimes français de Sécurité sociale sont
des régimes dits « professionnels », c'est-à-dire qu'ils ne concernent qu'une
partie de la population.
Au niveau européen : l'applicabilité de la directive 92/49 aux assurances comprises
dans un régime légal de Sécurité Sociale a été confirmée aux termes de l' arrêt
Podesta C50-99 par la CJCE du 25 mai 2000. Il s'ensuit que l 'article 2, paragraphe 2,
de la directive 92/49, est applicable aux assurances comprises dans un régime légal
de Sécurité sociale pratiquées par des entreprises d'assurances à Jeurs propres risques.
Au niveau français : le Conseil d'Etat, aux termes d'un arrêt du 26 septembre 2005,
a confirmé également l 'applicabilité des directives européennes sur l 'assurance aux
régimes obligatoires de Sécurité sociale. (CE, n° 26228226, septembre 2005). Cet
arrêt vise les deux directives 92/49 et 92/96 ainsi que le nouveau Code de la mutualité
198
découlant de leur transposition et confirme que les mutuelles sont en concurrence
pour la couverture des risques sociaux avec les autres mutuelles, les institutions de
prévoyance et les sociétés d'assurance françaises et européennes.
199
D Les pressions s u r les assureurs
Bien que tous les organismes de Sécurité sociale gérant l 'assurance maladie en
France soient des sociétés de droit privés soumis au Code de la mutualité, 1 'Etat a
rassemblé un véritable cartel en dissuadant les nouveaux entrants comme les
assureurs français ou les assureurs étrangers de proposer leurs services aux Français.
Entre 1 992 et 2004 (affaire Buffalo Grill}, plusieurs assureurs européens comme
IHI, DKV, Amariz, Allianz proposaient leur services en France. Suite aux pressions,
il ne reste officiellement, en 2014, que les irréductibles anglais d' Amariz à occuper le
terrain. L'histoire aura prouvé que ces Anglais savent vraiment résister à tout.
Ces pressions s'exercent aussi sur les assureurs en complémentaire santé, ainsi que
sur les mutuelles. En effet, nombre d'entre elles possèdent dans leur contrat une
clause d'exclusion spécifique aux personnes n'étant pas affiliées à la Sécurité sociale.
On imagine pourtant mal une société privée ou une mutuelle refuser de faire du
chiffre d' affaires supplémentaire . . . Il y a d'autres raisons, si ce n'est des raisons
d'Etat.
Ces pressions s'exercent enfin sur les assureurs en prévoyance (pour rappel, les
travailleurs non-salariés ne bénéficient pas de la prévoyance comme les salariés et
doivent s'assurer eux-mêmes pour bénéficier d'indemnités journalières en cas de
maladie, de maternité, d'incapacité de travail, d'invalidité ou décès). Bien que la
prévoyance soit indépendante de l ' assurance m aladie de base, ces assureurs ont
inclus des clauses d'exclusion de leurs contrats - complètement illégales et
passibles de poursuites pour discrimination et refus de vente - si l'assuré ne
relève pas du régime obligatoire de Sécurité sociale.
En d'autres termes, le contrat de prévoyance est caduc si vous vous affiliez à une
assurance maladie privée européenne.
L'assureur ASF (Assurance sans frontières) indique par exemple clairement sur
son site internet :
200
résidents permanents et nous recommandons à nos clients et prospects (quel que soit
leur pays de résidence) de s 'assurer que leurs couvertures d'assurances santé sont
coriformes à la législation. Nous leurs rappelons également qu 'il peut être opportun
de se renseigner auprès d'une source légale indépendante à ce sujet. Erifin, retenez
que vous ne pouvez-vous prévaloir d'être couvert par notre société pour vous
opposer aux appels de cotisations des régimes obligatoires. ASF rejette toute
responsabilité en ce sens. »
« Pour tout contrat d'un montant minimum de 3 000 euros (montant global de la
prestation même si celle-ci fait l 'objet de plusieurs paiements ou facturations), vous
êtes tenu de vérifier, lors de sa conclusion, puis tous les 6 mois jusqu 'à lafin de son
exécution, que votre sous-traitant s 'acquitte bien de ses obligations de déclaration et
de paiement des cotisations.
[. ]
..
201
À défaut de procéder à ces vérifications, vous serez poursuivi et condamné
solidairement à régler les cotisations de Sécurité sociale de votre sous-traitant, si
celui-ci a eu recours au travail dissimulé. »
Une double peine est même instituée :
« Si, en tant que donneur d'ordre, vous n'accomplissez pas vos obligations en
matière de vigilance et/ou de diligence, /'URSSAF annulera toutes les exonérations et
réductions de cotisations applicables à vos salariés sur toute la période où le délit de
travail dissimulé de votre sous-traitant aura été constaté. »
Par cette obligation de vigilance, les organismes publics et privés sont donc tenus
de demander à leurs sous-traitants une « attestation de vigilance » produite par
! ' URSSAF
Ainsi, les travailleurs indépendants et les artisans qui quitteraient la Sécurité
sociale, ainsi que les entreprises qui auraient des salariés ayant quitté la Sécurité
sociale, ne seraient de fait plus en mesure de fournir cette attestation de vigilance à
leurs donneurs d'ordre. Ils se verraient ainsi refuser l ' accès aux marchés publics,
ainsi que privés.
Et pourtant :
- En ayant quitté la Sécurité sociale, les indépendants qui cotisent à une
assurance maladie et/ou retraite privée satisfont bien à leur obligation
d'assurance ;
- De même, les entreprises, ayant des salariés assurés auprès d'une société
privée, satisfont bien à leur obligation de laisser leurs salariés libres de
choisir leurs assureurs maladie et/ou retraite.
202
Sauvez-vous vous-même
Gandhi
Face à l 'état calamiteux, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, de la Sécurité
sociale, chacun mesurera aisément, au-delà des impacts macroéconomiques sur le
pays et les dettes que nous laissons à nos enfants, les conséquences
microéconomiques négatives de ce système sur son activité professionnelle et sa vie
personnelle.
J'ai choisi cette dernière option et j'ai décidé concrètement de quitter la Sécurité
sociale pour souscrire à une assurance maladie privée (et à une assurance retraite
privée), dans le respect de la législation.
203
- Croyez-vous qu'en l'état actuel des choses ce système soit encore viable ?
Est-il encore avantageux de rester dans le système sachant les nombreuses
dérives qui ont déjà, et auront encore lieu ?
- Est-ce vraiment à vos enfants et/ou ceux de vos voisins de payer les dettes
laissées par votre assurance maladie ?
- Pouvez-vous vraiment encore vivre de vos revenus professionnels avec ce
niveau de charges sociaJes ? Votre entreprise est-elle encore
économiquement viable sous le joug d'une fausse solidarité qui vous est
imposée ?
- Etc.
La li ste serait longue à établir, et si vous m'avez lu jusque-là, vous avez déjà vos
raisons de quitter la Sécurité sociale. Et si ce sont vos rai sons, elles n'ont besoin
d' être légitimes que pour vous, en vôtre âme et conscience. Pas pour les autres, et,
surtout pas pour ceux qui vous imposent leur prêt à penser et leurs bons sentiments.
La ruptu re psychologique
« Ce n 'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une
société malade. »
Jiddu Khrisnamurti
Immatriculé à vie avec notre numéro de Sécurité sociale et doté d'w1e carte
tellement importante qu'elle est même qualifiée de « Vitale », nous souffrons
collectivement d'un biais cognitif qui rend difficilement supportable l'idée même de
quitter la Sécurité sociaJe.
Mais ne voyez-vous pas une chose plus importante que la santé ? Non ?
Vraiment pas ?
204
Si vous ne la voyez pas, c'est que cette chose, pourtant gérée par le marché libre et
des acteurs privés, fonctionne de manière suffisamment satisfaisante pour qu'elle ne
soit plus considérée une priorité.
Ce qui parait maintenant évident est très justement théorisé par la pyramide des
besoins humains de Maslow, qui place l 'alimentation en tête des besoins
physiologiques, devant les besoins de sécurité, telle que la santé, qui sont des besoins
de conservation d'un existant.
Ce secteur de l'alimentation, si important soit-il, est pourtant géré de manière libre
par des acteurs privés sur un marché concurrentiel. L'OMC (Organisation mondiale
du Commerce), l 'Europe, la France, et j 'en oublie, fixent les règles du jeu, en
particul ier sur le plan sanitaire, mais dans ce cadre, les acteurs privés fournissent des
produits et des services globalement très satisfaisants pour les consommateurs,
obligés de se sustenter, que nous sommes.
Vous y êtes ?
Cela parait délirant, et pourtant, nous l 'avons fait pour le secteur de la santé. . .
205
Faisons donc notre rupture psychologique :
- Nous avons confié Je secteur le plus important à notre survie,
l'alimentation, au secteur concurrentiel, avec des résultats tellement
satisfaisant que ce besoin n'arrive plus en tête de nos priorités ;
- Imaginons donc de mettre Je secteur de la santé en concurrence, dans le
cadre règlementaire européen ;
- Et commençons par rendre l 'effort intellectuel positif en parlant de « se
libérer de la Sécurité sociale », plutôt que de la quitter.
« Les gens ne sont des héros que quand ils ne peuvent pas faire
autrement. »
Paul Claudel
Toutes professions confondues (à l 'exception de ceux qui sont encore protégés par
des rentes de situation), ils sont donc les premiers candidats à se libérer de la Sécurité
sociale pour la maladie et/ou la retraite :
Comme ils payent eux-mêmes leurs cotisations, ils mesurent
immédiatement à chaque échéance, le montant qui leur est confisqué en
retour du faible niveau de prestations dont ils bénéficient en retour. Sans
compter la gestion calamiteuse de leur organisme de Sécu, Je RSI (Régime
sociale des indépendants), régulièrement cloué au pilori par la Cour des
comptes ;
206
- Comme ils payent eux-mêmes leurs cotisations, ils peuvent aussi arrêter de
les payer immédiatement, sans demander l'autorisation à personne, et donc
se libérer eux-mêmes.
A cette suite viennent les salariés pour qui la libération de la Sécurité Sociale est
synonyme d'un pouvoir d'achat retrouvé face à la modération salariale à laquelle ils
sont soumis depuis 20 ans, voire la seule issue possible à l 'annonce de prochaines
déflations salariales imposées au nom de la compétitivité.
Toutefois, bénéficiant d'un régime très protecteur par rapport aux non-salariés
(mutuelle payée à moitié par l 'entreprise, un seul jour de carence, quasi m aintien du
salaire en cas d'arrêt de travail, niveau de retraite, etc.), ils ne peuvent voir d'intérêt
purement qualitatif à quitter la Sécu pour avoir m ieux.
Par ailleurs, le caractère indolore du prélèvement à la source sur leurs revenus,
ajouté à la supercherie des charges dites patronales qui sont en fait des charges
déduites du salaire complet, font que les salariés ont très majoritairement la
conviction que la Sécu, c'est gratuit.
Il n'y a, par conséquent, que les salariés informés qu'ils pourraient gagner
quasiment 30% de salaire net, sans que cela coute un centime de plus à leur
entreprise, qui peuvent se poser légitimement la question du vrai rapport qualité/prix
de leur assurance maladie face à un tel montant.
Enfin, dernier frein, et non des moindres : les salariés ne peuvent se libérer eux
mêmes comme les non-salariés. Ils doivent convaincre leur employeur de leur bon
droit afin que ce dernier accepte de leur redonner la totalité des cotisations maladie et
surtout, qu'il accepte de se battre avec ! 'URSSAF, au nom du salarié, pour non
paiement des dites cotisations. Ce qui n'est pas évident du tout car l 'entreprise n'a
rien à y gagner (sauf à avoir un salarié très content de voir son salaire augmenter d'un
tiers) et beaucoup à perdre vis-à-vis de ! ' URSSAF, des marchés publics et de ses
donneurs d'ordres comme nous l'avons vu précédemment.
Combien ça coûte ?
207
Tout d'abord, oublions la notion d' assurance maladie de base (Je niveau Sécu) et la
notion d' assurance complémentaire ou mutuelle. En effet, l ' assurance privée fait les
deux en un.
Sachant que l 'adhérent garde sa classe d'âge au fur et à mesure que les
années passent, la cotisation n' augmentera pas ensuite selon votre âge croissant. Il est
donc très intéressant d'y entrer Je plus jeune possible.
208
bénéficier d'un niveau de remboursement supérieur, là encore notamment en dentaire
et en optique, voire d'un remboursement aux frais réels.
- Selon la consommation médicale du groupe garanti par le contrat
collectif ;
La cotisation varie si la consommation globale de l'ensemble des
assurés augmente. Cela est nonnal s'agissant d'assurance où le risque est mutualisé,
ainsi que dans le cas où de nouveaux soins ou pathologies à prendre en charge
apparaissent.
209
fonction du montant d'indemnité que l'on souhaite toucher, du délai de carence
acceptable et de votre risque santé (contrairement à la Sécurité sociale, les
prévoyances privées vous soumettent à un questionnaire de santé, comme pour un
prêt immobilier ou certaines mutuelles). Au vu des montants très élevés de ces
prévoyances, il peut être pertinent de se constituer soi -même une épargne de
protection pour se payer en cas d'arrêt maladie de moins de trente jours par exemple.
S'agissant enfin des indemnités journalières en cas d'hospitalisation, d'invalidité
ou de décès, l'assurance privée peut, selon la formule retenue, en assurer le paiement.
Celles-ci pourront se substituer ou s'ajouter à une assurance prévoyance classique
selon le niveau de prise en charge souhaité.
Combien o n gagne ?
Bien entendu, cette hausse de revenu se traduira directement par une hausse de
votre impôt sur le revenu. Il n'y a pas de magie . . . Mais il vous en restera toujours
210
plus qu'avant, du moins tant que votre coin fiscal (% d'impôt sur toute augmentation
de votre revenu actuel) n'est pas à 1 00%.
Précision concernant la suppression de la CSG/CRDS : ce point est confirmé
par !'URSSAF sur son site dans la rubrique « Salarié » (étonnamment, pas
d'équivalent à la rubrique « Indépendant » . . .) :
211
Pire, nos députés (pour acheter la paix sociale) sont allés au-delà de 1'ANI en
imposant la désignation de mutuelles de branche, c'est-à-dire que toutes les
entreprises d'une même branche seraient contraintes d'adhérer à une mutuelle unique
pour la branche, bien évidemment choisie sans appel d'offre public, voire créée de
manière ad hoc, et gérée par les partenaires sociaux. On voit déjà ce que cela donne
comme résultats dans les CPAM et autres RSI. . .
Cette loi a été retoquée par le Conseil constitutionnel, mais l'Etat n'a pas dit son
dernier mot et cherche des moyens de contournement pour imposer cette
collectivisation du seul pan d'assurance maladie privée que nous avions encore. Par
exemple en qualifiant de « non responsables »les contrats conclus hors de
l'organisme de branche, ou les contrats prenant en charge les dépassements
d'honoraires. Ces contrats étant taxés de manière spécifique pour leur caractère non
responsable.
Enfin, cette mutuelle monopolistique par branche étant basée sur un socle
minimum de prestations de niveau inférieur à celles des mutuelles d'entreprises ou
personnelles actuelles, cela ouvre grand la voie à un nouveau marché d'assurance
maladie « sur-complémentaire », que les salariés devront prendre pour retrouver un
niveau de prestation adapté à leur cas de figure pour eux et leur famille.
Bref, un système à trois étages : la Sécurité sociale de base pour les travai lleurs
non-salariés et les inactifs, l 'assurance complémentaire minimale de branche pour les
salariés, et l ' assurance sur-complémentaire pour les salariés qui en auront les moyens.
faire croire que nous sommes dans un régime « légal » de sécurité sociale, et non un
régime « professionnel » ?
Note ; dans mon cas les économies sont d 'environ 1 600€ par mois
pour le RSI (assurance maladie + CSG/CRDS) et 300€ par mois
pour la mutuelle devenue i n utile.
Au total, à la Sécurité sociale, je payais 1 900€ par mois mai ntenant
je paye 350€ soit p rès de 1 9 000€ annuel d 'économie. Mieux, la
cotisation d 'assurance maladie privée éta nt forfa itai re et
indépendante des reven us, je profitera i en total ité de toute
a ugmentation future de mes revenus. Le « travaillez plus pour
gagner plus » devient une réalité : si je gagne 1 000€ de plus, ça
sera 1 000€ net de pl us, avant i mpôt.
D Ce q u i est déductible
212
Pour l' assurance maladie : les cotisations à une assurance maladie privée
remplaçant la Sécurité sociale sont déductibles du revenu imposable, au même titre
que celles faites à la Sécurité sociale. Cette déduction est totale même si elles incluent
une part assimilable à une assurance complémentaire.
Pour la prévoyance :
213
1 d 'i ndemn ités journalières a u RSI, je ne peux déd u i re ma
prévoyance de mes revenus professionnels.
Les provisions oour charges : les travailleurs non- salariés doivent, par l 'obligation
de prudence comptable, de comptabiliser toute charge probable, provisionner toutes
les cotisations sociales impayées, au surplus quand elles sont réclamées par mise en
demeure et voie d'huissier. Cette provision est purement comptable et les sommes
n'ont pas à être bloquées. Toutes ces sommes viendront donc en diminution de votre
revenu, et donc de votre impôt sur le revenu, ou de la base de calcul des autres
cotisations professionnelles basées sur vos revenus. A cet effet, il faut passer dans le
régime dit de créances/dettes plutôt que celui habituel de recettes/dépenses. Vous
aurez donc pris la précaution de prévenir le Trésor public de votre option pour le
régime créances/dettes avant le 1 °' février de l'année où vous souhaitez l'appl iquer.
Cette obligation de déclaration se fait par courrier simple, ce qui explique parfois que
votre courrier se perde dans les méandres de notre chère administration. Vous en
conserver donc une copie datée par devers vous à toutes fins utiles.
Donc, pour ceux qui seraient inquiets de ne plus être solidaire, rassurez-vous : en
quittant la Sécurité sociale, vous resterez solidaires via la CSG/CRDS assises sur les
revenus autres que ceux du travail, ainsi que par les ITAF auxquelles vous êtes
soumis.
Par ailleurs, les cotisations relatives aux allocations familiales restent également
dues jusqu'en juillet 201 5, date d'application de la modulation des allocations en
fonction des revenus selon la loi du projet de budget de la Sécurité sociale 2015 votée
Je 1 °' décembre 20 1 4.A cette date Je régime d'allocations familiales devient donc un
régime professionnel et non plus un régime légal s'appliquant à tous de manière
identique. Enfin, les cotisations formations professionnelles restent dues ainsi que les
cotisations d'assurance vieillesse si vous n'avez pas quitté votre caisse de retraite.
214
Note ; théoriq uement, les salariés pourra ient aussi a rrêter de
payer l'assurance chômage au motif qu'i l s'agit d'un régi me
professionnel différent selon les branches, et non d'un rég i me légal .
Toutefois, l 'assurance chômage française est tellement généreuse
en montant et d u rée d'indemnisation { d'où son déficit) par rap port
à u ne assurance chômage privée, q u'il n 'y a a ucun intérêt fin ancier
à le fai re, sauf à ne pas s'assurer contre le chômage si on est dans
un secteu r en manque de main d'œuvre.
215
Contrairement à la Sécurité sociale avec qui vous n'avez signé aucun contrat, et,
qui modifie unilatéralement et toujours à la baisse, les niveaux de prise en charge,
voire qui dé-rembourse complètement certains actes ou médicaments du jour au
lendemain, l'assurance maladie privée fonctionne dans le cadre d'un contrat, signé
par les deux parties, et qui ne peut être modifié sans leur accord.
Si les relations entre les hommes et les entreprises sont pacifiées, au sein d'un
marché l ibre, c'est bien grâce à ce principe d' accord contractuel, que chacun doit
respecter sous peine d'être poursuivi et de voir sa responsabilité civile,
professionnelle et financière, engagée.
« avez-vous plus corifiance dans la parole des hommes de l' Etat (qu 'ils appellent
« contrat social ») ou dans un vrai contrat commercial d'une société privée ? »En
France demandez par exemple aux harkis, aux Etats-Unis, vous demanderez aux
Indiens, s'ils ont eu raison de faire confiance à leur gouvernement . . .
Cela dit, comme dans tout contrat d'assurance, des précautions s'imposent, a
fortioris'agissant d'un contrat pour sa santé. Le diable se cache dans les détails, et,
dans le cas présent, dans les petites lignes écrites en police 2 sur la tranche de la page
du document annexé aux conditions particulières du contrat. . .
Il faut donc faire l 'effort de tout lire avant de souscrire à une assurance privée. A
l' instar de votre assurance habitation, vous ne devez pas être surpris de ne pas être
couvert ou totalement remboursé selon les conditions dans lesquelles survient un
sinistre. Tout était écrit dans le contrat. Et tout ce qui n'y est pas explicitement écrit
est par nature exclu !
Concrètement, posez vos questions à l 'assureur, mettez le devant des cas de figure
concrets, que vous avez déjà vécus ou que vous estimez probables.
La liberté, ça se mérite, je n'avais pas dit que ça serait facile. Vous êtes libre de
vos choix, mais vous en êtes responsable aussi et en assumez les conséquences.
En vous imposant la Sécurité sociale, l 'Etat vous a enlevé votre liberté de choix et
surtout il vous a déresponsabilisé. En restant dans l 'univers médical, l'Etat vous a
anesthésié. Chacun pourra mesurer à l'aune de ses expériences personnelles ou celles
216
de ses proches, que l ' irresponsabilité de chaque acteur, du patient aux professionnels,
en passant par les gestionnaires, est la cause des maux de la Sécurité sociale, de son
déficit, de son inefficience et de son effondrement.
217
0 Exemple d u contrat Amariz
Amariz est une société d'assurance anglaise. Les conditions générales et
particulières de leurs contrats sont disponibles en libre téléchargement sur le site web
www.aroariz.fr.
Concernant les affections de longue durée (ALD), qui sont souvent la cause
d'inquiétude principale quand on se libère de la Sécu, le contrat est très clair :
218
- Vous êtes couverts comme à la Sécu, à 100% de la BRSS (base de
remboursement de la Sécurité sociale) sur la liste ALD 30, la liste des 30
ALD prises en charge par la Sécurité sociale allant de 1' ALD 1 (accident
vasculaire cérébral) à I' ALD 30 (tumeur maligne) ;
- Mais, faute d'exclusion explicite au contrat, vous êtes également couvert à
1 00% sur les ALD suivantes contrairement à la Sécurité sociale qui ne
prend en charge qu'à 65% de la BRSS les ALD 3 1 (arthrite juvénile
idiopathique, syndrome de Cushing, syndromes de Marfan et apparentés,
syndrome de Turner, maladies bulleuses auto-immunes, . . . ) et les poly
pathologies ALD 32. (atteinte de plusieurs affections caractérisées,
entraînant un état pathologique invalidant et nécessitant des soins continus
d'une durée prévisible supérieure à six mois).
Concernant les exclusions, Amariz affirme que seules les exclusions mentionnées
dans les conditions générales du contrat définissent ce qui n'est pas pris en charge.
Inversement, tout ce qui n'est pas explicitement exclu est donc bien pris en charge.
Sur ce sujet des exclusions, les clauses contractuelles sont relativement restrictives
et s'apparentent à celles d'un contrat de prévoyance. Le Français habitué à l'open-bar
de la Sécurité sociale, sera surpris de noter qu'il ne sera pas pris en charge par
exemple pour :
219
- Tous les frais engagés avant la date d'entrée en vigueur des garanties ou
résultant de maladie, d'accident ou d'infirmité antérieure à cette date sauf
accord de l ' assureur ;
- Tout sinistre provoqué ou causé intentionnellement par l' adhérent ;
- Les frais et dépenses :
Ce principe d'exclure les sinistres dont l'origine se trouve dans une pratique à
risque (sports dangereux, alcoolémie) ou qui ne seraient pas causés par une maladie
ou un accident (cure de rajeunissement, traitement esthétique) est sain car il
responsabilise l'assuré en lui faisant prendre en charge directement les conséquences
de ses actes plutôt que de faire payer les autres au nom de la solidarité.
Personnellement, je ne suis pas solidaire de l 'alcoolique ou du casse-cou qui saute en
parachute. A eux de se trouver une assurance spécifique pour assumer les risques
qu'ils choisissent de prendre. Pour l ' alcoolémie et les comportements à risques, je
220
n'en connais qu'une qui vous remboursera rubis sur l 'ongle, et même en cas de
récidive : c'est la Sécu !
De même, pour les situations de rixe ou de terrorisme qui sont exclues pour ceux
qui ont choisi d'y participer (bien entendu n'est pas exclu le fait d'en être victime
quand on n'a pas choisi d'y participer). Celui qui participe volontairement à la mise
en danger de son intégrité physique doit en prendre la responsabilité et ne pas en faire
subir les conséquences à autrui.
Le cas de l 'IVG non pris en charge est plus polémique, surtout à l'heure ou la
Sécurité sociale vient d'étendre sa prise en charge à 1 00% au lieu de 80% et la
conditionne à la seule déclaration de détresse, non contestable, de la personne
concernée. Sachant, selon l'INED, que le ratio d'IVG pour 1 00 naissances vivantes
est de 26, hors moyen de contraception d'urgence (type pilule du lendemain), on
pourra toutefois s'interroger sur le fait qu'un quart des grossesses puissent être
réellement des états de détresse. Mais cela est un autre débat. Pour l 'assureur
maladie, il faut mettre la barre à un certain niveau. Chez Amariz, il n'y a pas
d'ambiguïté.
Cet assureur allemand propose 4 formules et rembourse aux frais réels, en incluant
les dépassements d'honoraires. En clair, selon la formule, soit ils ne prennent rien en
charge, soit ils prennent la totalité des frais :
- La formule « Plus » est celle qui s'apparente le plus à une prise en charge de
type Sécu plus mutuelle, avec des plafonds de prises en charge par type de
soin (exemple 5 000€ pour une grossesse) ou des plafonds par vie (exemple
221
1 50 000€ de dialyse sur une vie entière). Le plafond annuel de soin est de 5
millions d'€ ;
Cela peut sembler complexe mais c'est aussi cela la liberté de choix. Il faut
s'informer, comparer, et choisir en toute connaissance de causes. Il est tellement plus
confortable de se voir imposer son assurance maladie et sa mutuelle professionnelle
en France n'est-ce pas ?
Enfin, cet assureur ne prend pas en charge les maladies préexistantes, sauf
surprime avec accord de l 'assureur, et pour les moins de 5 5 ans ayant soufferts d'une
maladie au cours des 5 dernières années, sous réserve d'un moratoire de 2 ans, c'est
à-dire sans symptômes, consultation ou traitement durant 2 ans après souscription de
1 'assurance.
222
Pour les autres cas, les délais d'attente de 1 0 à 12 mois ne s'appliquent que dans le
cas d'une grossesse, d'un traitement psychiatrique, d'une psychothérapie, d'un
traitement contre l ' infertilité et des soins dentaires majeurs. Le délai est de 24 mois
pour les traitements contre l ' infertilité.
L'IVG n' est pas pris en charge sauf si la vie de la femme enceinte est en danger.
La BRSS, comme son nom ne l ' indique pas, n'est pas la somme que vous
rembourse la Sécu, mais uniquement le montant auquel la Sécu « évalue » l ' acte
médical. La Sécu, comme les assurances complémentaires ou privées, calculent leur
remboursement sur un pourcentage de la BRSS.
Par exemple, la BRSS d'une consultation chez un généraliste est de 23€. C'est ce
que touche le médecin si vous le payez directement, ou, ce que la Sécu lui verse si
vous êtes à la CMU ou 1' AME. En revanche, hors mutuelle, la Sécu ne vous
rembourse que 70% de la BRSS, soit 1 6, 1 0€ duquel s ' enlève de plus la participation
forfaitaire de 1€, soit au final 1 5 , 1 0€ remboursé pour un acte à 23€ (soit en net final
65% de la BRSS et non 70%... ).
Hors PSC (parcours de soin coordonné), c'est-à-dire si vous consultez un autre
médecin que votre médecin traitant, la Sécu ne vous rembourse plus que 300/o de la
BRSS, toujours minoré de 1 € forfaitaire, soit une prise en charge de 5 ,90€ pour un
acte à 23€ (soit un net final de 25% de la BRSS . . . ) .
Par exemple, fin 20 1 3 le plafond d'assurance a été augmenté de 450 000 à 700
000€, ainsi que le % de prise en charge des soins dentaires ou optiques et le
rembour�ement de praticiens non conventionnés. Fin 20 1 4 le plafond de
remboursement annuel a encore augmenté à 1 000 000€, les consultations des
223
psychologues et psychothérapeutes sont remboursés à 23€, les remboursements de
verres optiques montent de 450% à 750% de la BRSS et le forfait monture double
pour atteindre 200€.
Le comparatif avec Globality Health est plus délicat s'agissant d 'une assurance
couvrant les frais réels, qui possède des plafonds par type de soins et un plafond
annuel de 5 millions d'€ dans la formule « Plus » et qui comprend des prestations
d'assistance à l ' étranger et de rapatriement.
Co�su :�
g�!!e_r'!-!!���---------------
tion
_ __ - · - · · · · · - · · · ·
70%
_ - - · · · · - - - - _ - · - ·- · · - · ·
1 00%
_ _ _ _ _ . . . . _ _ _ .
Frais réel
�E�C:!�-}��---------··------- ----···---------·-·--···-·-·· · · - ·-·-··-···-----···-- · - · - · --·-·-·-···-·-·-·--·-··--·-·
Participation
1 € par consultation Aucun reste à
forfaitaire à chaque Aucun reste à charge
non remboursé charge
consultation
- - - - -- -· - - - - - - - -- - - - --- - - - - - - - - - - - · · · · · · · · · - - - - - - - - - - -- · · - - - - - - - · - · · · · · · - - - - - - --- - - · · · · · · · - · - - - - - ·· · · · · · · - -
Honoraires médecins
Non pris en charge 1 00% Frais réel
!!9_� çgny�n�g!!���
_ _ - ------- --·-·-·--- _____ ···-·-··--·· _ _ _ _ _ - · · · · - - - - - - - _ - · . . . . . . . ___ _ - · · · - - · - · ·
h9s_pi�E��t_iq!!
_ _ _ _ _ _ _ _ _ ____ _ _ _ --·····-----------······-·--- - - - - · - · · · · · · · · ---·-·-· · · · - - - - ·---- __ - ------···-·
Médecin psychiatre et
70% 7 0% Frais réel
!!t!.'-!!"_clP.�Y.�hl'!-�!""
Soins inf�rmier e t
_ . - · - - - - - -· - - ---.....· - ------ - . -. . .· --- - - - · - . - - . ·-···- - . - . - - . - - · - - - · - - . - .. - · - . - - · - . ---·
Orthophoniste et
60% 1 00% Frais réel
orthootiste
224
Psychologue et
psychothérapeutes
1 Non remboursé 1 23€
1 Frais réel
HOSPITALISATION
Honoraires médicaux
et chirurgicaux, et frais 80% 100% Frais réel
��-��ig}!f _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ----------------------------- ---- - - ---- - --- - - - - - -----------
- - - - ------- --- --- - -
-- - ----
. . . 1 8€ non remboursés
Forfait hospitalier . Aucun Aucun
-------------------------------- J�<:1!.J�1:1-� - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
________ - - - - ---- - --- - - - -- - - -
- - -- --- --- ---
· 75-ô0/o·ë��it·-·-
verres 24,54€ par verre, 184,24€ max
Plafond de 1 5 0€ / an
- - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -��i-� -��_,_?�� -��- - - -
_ _ _ _ _P_'!f_y_
1 50%
i: f!.�)_ _
_ _ _
60% de 39€
Lentilles (soit 58€ max
.t 2 3€
- -- - - - - - - - - - - - - - - --- - - - - - - -- - - - - ---- ���
- -------- ��� �� - ----- _ _ _ _ _ _ j)_'!'..?.�)_ - -
_ - - -
225
Chirurgie de la myopie,
presbytie, Forfait de 220€
Non-pris en charge
hypermétropie par œil
astigmatisme
MEDECINE DOUCE
Non-pris en charge sauf
Cures thermales
65% 100% 10 séances
(forfait thermal)
. _ . . . . .b<i.lfi�otJié.rapie_ . . . . . .
Cons ltations
� ?O% 100%
h9.'!!�.<?P.<l.�!!!. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Phar 1acie
'.1 . 30% 100%
h9.'!!!!.<?P.<l.�!!!...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Forfait de 30€
par
Ostéopathie, consultation. Plafond de 2 500€ / an
acupuncture, Maximum de 7
chiropractie, Non-pris en charge consultations
sophrologie, par an, plafonné
étiopathie ... à 400€ par
spécialité par an
et car assuré
DECES - INVALIDITE
Sans activité :
Aucune indemnité
Salarié : 3 mois de 30 000€
Capital décès de salaire plafonné à 9 uniquement si
Non-pris e n charge
l'assuré 258€ décès par
Fonctionnaire : 1 an accident
de salaire brut
RSI : 7406€
�'obsèques
------------- - - - - · · - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - · · · · · - - - - - -- - - - - - - - - · · · · · · · · ·
Frais Uniquement
. . 0€ 1 524 €
<l.��!-! r!!_/!!_�_('!!1.VC:9.1!J�1_1!t_ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rapatriement de
!
Fra s d'obsèques suite
0€ 5 000 €
dépouille de l'étranger
,
�- �!!_c;e_� .Jl<l:�-�C:C:!�-�!1.t . . . . . . _ . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . _ . . . . . . . . . . . . . . . _ . _ _ . _ ?.v�ç p_l_afo_n�_d_e _7_5� 0.€..
Sans activité :
Aucune indemnité
Salarié : Pension de
50% de la moyenne
des 10 meilleures
années plafonnée à
Capital de 30
18 768€.
000€
Invalidité totale Fonctionnaire :
uniquement Non-pris en charge
permanente pension à partir de
suite à accident
60% du taux
Pas de pension
d'invalidité, de 50%
du dernier salaire
mensuel non
plafonné et
réversible au
........················· .. - -- -- C:<?fli9.i.1!�.�!-!fY:i_�!l.1!.t, ___. - . . . . . . .. . . . . -....... -. . - - . . . . . . . . . . .- ...... · · · · · · · · · · · ·
226
Commerçant/Artisan
: après 91 jours d e
carence, pension de
50% du revenu
moyen des 1 0
dernières années
plafonné à 18 5 1 6€.
Autre professionnel
non salarié : Aucune
----------- --------- ------ ------ !��-� �_J].j�� - - - - - - - - - - - - - - - ------·--- ------------- - - - - - - ---------------- - - --- ------
Sans activité :
Aucune indemnité ;
.s.aJ.arié_ : Pension de
30% de la moyenne
des 10 meilleures
années plafonnés à
1 1 2 5 6€ ;
Fonctionnajre :
pension forfaitaire
de 13 613€ multiplié
par le taux
d'invalidité (si > Idem multiplié
Invalidité permanente 60% passage en par le
Non-pris en charge
partielle invalidité totale). pourcentage
Commercant : d 'incapacité
pension de 50% du
revenu moyen des
1 0 dernières années
plafonné à 1 8 1 86€
les 3 premières
années et 10 911€
ensuite ;
Artisan et autre
professionnel non
.s.alar.œ_ : Aucune
!��-��-�-i��·---- ----------- - - - - - -----
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -· - - - - -- - - - - -- - - - -
-- - -- - ····-----------------------------
Là encore, nous pouvons constater que la Sécurité sociale universel l e et sol i daire
est un mythe. Ceux qui sont le plus sol idaires avec les autres par le montant de leurs
227
cotisations bénéficient moins que les autres de la solidarité, voire d'aucune solidarité
à l ' exemple des travailleurs indépendants et libéraux qui n'ont strictement aucune
couverture en prévoyance (indemnités journalières, invalidité partielle ou totale).
Enfin, outre une meilleure prise en charge que celle de la seule Sécu comme nous
l ' avons vu j uste précédemment, citons encore les avantages pratiques suivants :
- La fin des parties de ping-pong entre votre Sécu et de votre mutuelle en cas
de problème de prise en charge. L'assurance privée fait les deux. Vous
pouvez contrôler très facilement vos relevés en comparant ce que vous avez
déboursé et ce que vous verse l'assurance ;
- Le remboursement identique des médicaments originaux et générique. Vous
retrouvez le choix de prendre Je produit original si vous le souhaitez ;
228
- La possibilité de prendre la totalité des médicaments nécessaires à un
traitement de longue durée plutôt que de devoir retourner à la pharmacie
tous les mois pour le renouvellement d'ordonnance ;
- La fin de l ' obligation d'avoir un médecin référent et de suivre le parcours de
soin généraliste, puis spécial iste. Vous retrouvez la possibilité de consulter
directement un spécialiste, et surtout d'aller chez le médecin de votre choix.
Pour votre professionnel de santé, les avantages d'avoir un patient hors Sécurité
sociale sont :
- L 'assurance d'être payé rapidement, sans les turpitudes auxquelles les
soumet les caisses de Sécu ;
- L'avantage d'être payé pour la totalité des actes effectués (pour rappel, la
Sécu paye à moitié prix le deuxième acte identique pratiqué le même jour) ;
Comme pour toute assurance, dès qu'on ne paye plus, on n'est plus assuré. Vous
êtes par conséquent libéré de la Sécu le jour où vous décidez d'arrêter de la payer :
- Si vous êtes non-salarié, pour vous libérer, c'est simple : vous souscrivez
une assurance maladie privée et vous arrêtez de payer vos cotisations
maladie au RSI ou MSA. Vous arrêtez également de payer la CSG/CRDS à
votre organisme collecteur (RSI, MSA ou URSSAF) ;
- Si vous êtes salarié, ce n'est malheureusement pas immédiat car il appartient
à votre employeur de vous rendre directement le montant de ces cotisations
en net sur votre bulletin de paye. Il faut donc écrire à ] 'URSSAF pour les
informer que vous n'êtes plus affilié à la Sécurité sociale et à ce titre,
demander que votre employeur ne soit plus assujetti aux cotisations maladie
salariale et patronale afférentes. Et que votre employeur joue le jeu . . . sauf à
entrer en conflit avec lui pour le mettre devant ses obligations, mais cela est
toujours délicat.
229
habitation. Ce n'est malheureusement pas encore le cas et, il convient de le faire
selon les règles légales qui vous permettront de défendre, par la suite, votre bon droit,
car les monopoles illégaux ne vous laisseront pas vous échapper sans réagir.
En effet, d'une part, la moindre faille dans votre démarche de libération sera
exploitée par les organismes de Sécurité sociale pour vous faire rentrer de force dans
Je corral, et, d'autre part, la jurisprudence évolue constamment. Il convient donc de
vous faire assister par un soutien j uridique expérimenté en la matière.
J'ai donc démarré mon action par un courrier au MLPS, détaillant bien ma
situation professionnelle et dans lequel j 'ai demandé la procédure à suivre pour
quitter la caisse d'assurance maladie et/ou la caisse de retraite dont je dépends.
A cette suite, j ' ai reçu une demande de cotisation, la procédure à suivre et les
modèles de courriers à envoyer aux différents organismes.
Si cela vous rassure davantage vous pouvez aussi adhérer à une association de
soutien juridique référencée sur le site web du Mouvement des Libérés ou, avec plus
de moyen financier, prendre un avocat également dans la liste référencée sur ce
même site web. Le comparatif entre les différents modes d'assistance juridique,
avantages et coûts, est donné sur le site du Mouvement des Libérés.
D Préparer sa libération
Pour un salarié, aucune précaution particulière n'est nécessaire. En effet, c'est
votre employeur qui se verra inquiété par !'URSSAF pour non-paiement de vos
cotisations, et pas vous.
En revanche, les non-salariés se voient directement et personnellement poursuivis
par leur(s) organisme(s) collecteurs de cotisations maladie, CSG/CRDS et retraite
pour ceux qui quittent également le régime de retraite de la Sécurité sociale. Il
230
convient donc de prendre quelques précautions, notamment en termes
d'insaisissabilité.
Dans mon cas, mon épouse travaille à temps partiel pour 20h et
700( par mois en tant q u 'a uxilia ire de vie scolaire pour aider des
enfants handicapés en classe. Elle dispose d'u n contrat précaire
renouvelable 6 fois 1 an (ce qui est i nterdit dans le privé ... ) et est
rému néré par !'Education nationale qui l'oblige à s'affilier à la
MGEN . Autant d i re que leur demander de pouvoir se l ibérer de la
Sécu est mission im possible. Donc, étant contraint de cotiser à l a
MGEN, il est a bsurde, surtout a u v u de ce salaire, de cotiser en
double pour rien sur une assu rance privée pou r elle et les enfants.
231
La demande se fait par Internet. Vous recevez votre devis personnalisé et les
documents à compléter sous quelques jours. A cette suite, l'assureur vous enverra un
certificat d'adhésion prouvant votre affiliation à votre nouvelle assurance maladie,
une carte de tiers payant et quelques documents annexes comme les formulaires de
demandes de remboursement.
L'assurance la plus connue qui prend officiellement les libérés de la Sécu est
Amariz, compagnie anglaise adossée à la Lloyds, assureur existant depuis 300 ans sur
le marché.
Viennent ensuite Globality Health (filiale du réassureur allemand Munich Re),
Allianz Worldwide Care et AGI Courtage. Ces assureurs ont de meilleures
couvertures, sans plafond de remboursement, et, peuvent tout prendre en charge aux
frais réels selon l'option choisie, mais toutefois au prix d'une cotisation supérieure à
celle de l 'assureur anglais Amariz (pas de magie). A noter que suite aux pressions de
l'Etat français, ces assureurs précisent bien sur leur site web respectif que leurs
contrats ne se substituent pas aux régimes obligatoires français et refuseront même de
vous assurer si vous vous déclarez ouvertement libérés de la Sécu.
1 Dans mon cas, j 'a i souscrit à la garantie 1er euro Or chez Amariz
pou r 3 50€pa r mois.
232
Ce point est très important car les organismes de Sécurité sociale n'ont pas encore
de procédure pour traiter le cas de figure des libérés de la Sécu, et ils continueront de
vous prélever. Il convient donc, si vous avez donné des autorisations de prélèvements
à ces organismes, de les résilier auprès de votre banque.
Coté RSI, URSSAF et consorts, vous devez les informer que vous mettez fin à
l'autorisation de prélèvement que vous leur avez accordé. Bien évidemment, ils
répondront que vous ne pouvez mettre fin à la mensualisation sauf à respecter un
certain préavis et une date anniversaire quelconque. Voici le courrier type à leur
produire pour calmer leurs ardeurs :
de bien vouloir mettre fin aux prélèvements sur mon compte bancaire pour le
paiement des sommes que je vous dois. A u surplus, je vous demande de me remettre
/ 'original de ma procuration par retour de courrier. »
Article 2004 du Code Civil : "Le mandant peut révoquer sa procuration quand bon
lui semble et contraindre, s'il y a lieu, le mandataire à lui remettre soit l'écrit sous
seing privé qui la contient, soit l'original de la procuration, si elle a été délivrée en
brevet, soit l'expédition, s'il en a été gardé minute. »
A cette suite, les organismes de Sécu doivent vous communiquer un nouvel
échéancier de paiement, que vous respecterez en payant par chèque pour le temps que
vous resterez encore à la Sécu, ou pour la partie de prestations que vous souhaitez
conserver chez eux (par exemple, si vous ne quittez que la partie maladie, mais pas la
retraite, vous restez redevable des cotisations retraites), ainsi que pour la partie
allocations famil iales si vous continuez de les reconnaitre en tant que collecteur pour
ces cotisations qui restent obligatoirement dues.
233
RSI) ne sau ra pas techniquement fai re cette affectation et
considèrera votre paiement com me u n paiement partiel de la
totalité de vos cotisations ;
2 ) Ne pas reconnaitre la légitimité du collecteur et demander à
la CNAF les modalités pour payer les allocations famil iales
directement. La CNAF n 'étant pas câblée pour, vous n'a u rez pas de
réponse, ou u ne réponse négative et provisionnerez dans cette
attente préca utionneusement les sommes d ues.
A partir de j u i l let 2 0 1 5 et l'application de la modulation des
allocations fam i l ia les selon les reven us, ces cotisations ne
relèveront plus d 'u n régime légal de Sécurité sociale et pourrons ne
plus être payé par ceux qui ne sont plus affilié à la Sécu rité sociale
fra nçaise.
Dans mon cas, j 'a i été contraint de rési lier ma prévoyance qui avait
une clause d 'exclusion de prise en charge pour les hors Sécu . J 'ai
souscrit à u n e nouvelle prévoyance compatible avec mon statut de
libéré. Comme cette assurance va a u-delà de ce que prenait en
charge le RSI concernant les i ndemnités journalières, là où le RSI
ne m 'en g a ra ntissait pas, cette prévoyance n 'est donc plus
déductible contrairement à l'ancienn e q u i permettait cette
déduction a u titre d u « Madelin ».
234
Etape 7 (non-salarié uniquement) : Protéger son patrimoine
personnel
L'insaisissabilité est un sujet récurrent de débats sur les réseaux de libérés. Même
si à ce jour, et depuis 20 ans, aucun libéré qui a bien suivi les procédures n'a été saisi
sur ses biens, il convient de se protéger préventivement. En effet, la juridiction des
TASS a ceci de particulier que leur jugement est exécutoire sous les 4 000 € (sauf si il
y une dose de CSG dedans). C'est-à-dire que si le TASS vous condamne, les
créanciers peuvent démarrer les saisies immédiatement, même si vous poursuivez en
cassation. Au-dessus de 4 000€ le jugement n'est pas exécutoire car susceptible
d'appel, puis de cassation.
Ceci fait que vous devez vous protéger afin d'avoir le temps de défendre votre
bon droit auprès des instances compétentes en vous rendant insaisissable. Attention,
il ne s'agit pas d'organiser son insolvabilité, ce qui est interdit, mais uniquement de
ne pas pennettre à vos créanciers de vous saisir tant que vous n'avez pas épuisé vos
moyens de défense ou obtenu gain de cause.
Ceci dit, pour relativiser, les huissiers vont au plus simple, surtout pour des
sommes de quelques milliers ou dizaines de milliers d'euros. Ils commenceront donc
par des saisies sur vos comptes personnels, puis éventuellement sur vos véhicules
personnels.
Attention : si vous n'êtes pas marié sous le régime de la séparation de biens, votre
conjoint est solidaire de vos dettes. Les comptes et personnels au nom de votre
conjoint seront donc saisissables.
Concernant les comptes bancaires, seuls les comptes personnels sont concernés
(compte courant, livret, titres, etc.). L'assurance vie n'est pas directement saisissable
mais les sommes que vous en sortirez à tenne le seront, si vous êtes sous saisie à cette
date. Les comptes professionnels au nom d'une société ne sont pas concernés car les
cotisations sociales sont des dettes personnelles. Attention, les indépendants et
libéraux en nom propre ne distinguent pas le patrimoine professionnel et personnel.
Un compte à usage professionnel est donc en réalité bien un compte personnel, donc
saisissable.
De plus, les comptes joints, même sous le régime de la séparation, sont saisissables
pour la partie calculée correspondant à votre part de revenus dans le ménage. Il faut
donc veillez à disjoindre tous les comptes joints.
235
comptes bancaires européens seront beaucoup plus difficiles à saisir, les « vrais »
banquiers n'ayant pas le petit doigt sur la couture du pantalon comme nos asservis
français. Ils seront également ravis de prendre en charge vos autres comptes épargne.
Pour ceux qui ne souhaitent pas ou qui ne peuvent pas ouvrir un compte à
l'étranger une solution alternative consiste par exemple à donner 90 % de la nue
propriété à un tiers et de conserver 1 0% et 100 % de l'usage donc de l'usufruit.
En effet, à la création d'un compte bancaire, la nue-propriété (en gros les murs de
la maison) et l 'usufruit (le droit de jouissance de la maison) sont à 1 00 % sur la tête
de son titulaire. Or, il est possible, sur un compte à son nom, de se réserver l 00% de
l'usufruit, et de laisser la nue-propriété a un ayant droits, comme l'épouse ou de
préférence un parent, un ou des enfants. Cela est possible pour les comptes existants.
Mieux, un PEA, un livret d'épargne ou encore un plan d'épargne logement ne
peuvent pas être démembrés.
Concernant les véhicules personnels, vous serez protégé avec une carte grise qui
n'est pas à votre nom, ou plus simplement avec une voiture en leasing ou location
longue durée.
236
Enfin s'agissant des biens mobiliers et immobiliers, même si depuis 20 ans aucun
libéré n'a été inquiété, vous dormirez mieux vous sachant protégé en suivant les
recommandations suivantes :
Concernant les biens mobiliers (meubles, objets de valeur), l 'huissier devra faire
la distinction entre vos biens et ceux de votre conjoint ou d'autres parents. Seuls les
biens avec une facture à votre nom sont concernés. Un don manuel, dûment déclaré
au Trésor publ ic, à votre conjoint, enfants ou tiers, les mettra à l'abri.
Concernant les biens immobiliers, la solution idéale est la SCI, qui par
définition, n'est pas saisissable, sauf au moment de votre sortie partielle ou totale de
SCI quand l'argent retombe sur vos comptes, si à cette date vous êtes sous menace de
saisie. A défaut, les indépendants et libéraux pourront faire une déclaration
d'insaisissabilité de leur résidence principale chez Je notaire (environ 1 000€ d'acte).
Cet acte ne devient opposable qu'après sa publication (compter 3 mois) et
uniquement pour les créances nées après cette date de publication.
Les autres résidences ou biens immobiliers sous hypothèque (cas de biens en cours
de remboursement de crédit) seront très difficilement saisissables.
Pour les salariés ou ceux qui sont en société (SARL, SELARL, etc.), pas de
déclaration d'insaisissabilité possible pour la résidence principale. Si le bien est en
indivision, l ' huissier pourra reculer devant la difficulté de casser l ' i ndivision. Sinon,
la SCI reste la seule solution.
237
De là, un commandement de saisie immobilière ne peut viser un immeuble grevé
d'une clause de tontine.
« Le droit de gage du créancier ne peut en effet s 'exercer que sur les biens dont le
débiteur est propriétaire. Or, tant que la condition suspensive de survie n'est pas
réalisée, le débiteur qui bénéficie de la clause n'est pas titulaire d'un droit privatif
sur le bien immobilier (Cass.civ. 1, 18 novembre 1997, n° 95-20842). »
La libération en elle-même est très simple. Dès que vous avez reçu votre attestation
d'adhésion à votre nouvelle assurance maladie :
- Vous envoyez les courriers fournis par votre assistance juridique aux
différents organismes de Sécu ;
- Si vous êtes non-salarié, vous arrêtez de payer les cotisations maladie et
CSG/CRDS.
Et vous voilà vous êtes libre !
Si vous êtes salarié, comme c'est l 'employeur qui verse à votre place vos
cotisations sociales à !'URSSAF, l 'arrêt des paiements est soumis à son bon vouloir.
En 1'état actuel des choses, il apparait que les employeurs attendent légitimement que
!'URSSAF leur confirme qu'ils ne sont plus redevables des cotisations des libérés de
la Sécu. Les salariés attendront ce feu vert avant de s'affilier à une assurance maladie
privée afin de ne pas payer pour rien des cotisations sociales qui ne leurs seront
jamais rendues.
238
est un autre sujet. La preuve est que si vous arrêtez votre activité
professionnelle en cou rs d 'a n née (pour redeveni r salarié ou partir
en retraite), vous a rrêtez de tout payer à cette date à l 'exception
des a llocations familiales où tout trimestre entamé est dû, les
organismes de Sécurité sociale vous remboursant même les
sommes versées d 'avance le cas échéant, et en a ucun cas les
régularisations sont d ues. Qu itter la Sécurité sociale pour p rendre
une assurance maladie privée est de ce point vue identique à u ne
radiation : l'a rrêt des paiements est imméd iat et les régularisations
éventuel les ne sont pas d ues. Le futur l ibéré a u ra donc i ntérêt à
quitter la Sécu avant le mois d'octobre où ces régularisations sont
généralement envoyées. A défa ut, il devra s'en acquitter pour être
en règle avant de se l i bérer.
Cette contrainte vise à obtenir un titre exécutoire à votre encontre pour saisir les
sommes directement sur vos comptes bancaires personnels dans un premier temps, et
sur vos biens dans un deuxième temps. A savoir que dans notre droit, l'administration
dispose du privilège exorbitant de se délivrer à elle-même ses titres exécutoires, ce
qui n'est pas sans danger !
Le temps de prouver votre bon droit, vos comptes auront été bloqués quelques
semaines, ce qui est toujours très gênant.
239
Il convient donc de vous assurer que la procédure de mise en recouvrement soit
bien respectée, et à cette fin, le MLPS ou votre conseil juridique vous donnera la
conduite à tenir en réponse aux courriers reçus de ces organismes que vous ne
manquerez pas de lui communiquer.
240
Cela sign ifie que la mise en demeure, formalité préalable à toute
action en recouvrement, ne peut concerner q ue des cotisations
exigibles dans les trois a n nées qui précèdent la date de son envoi .
Inversement, la mise en demeure i nterrompt la prescription de la
créance, c'est-à-dire q u'une créance restera due même 1 0 a ns ·
La réaction des organismes de Sécurité sociale est variable selon les régions et les
organismes. Certains accumulent les mises en demeure et les contraintes, d'autres ne
bougent pas. Dans mon cas de figure, après deux ans de libération :
Dans mon cas, j ' aurai attendu 1 an avant de recevoir 8 convocations regroupées sur
la même audience.
241
Au-delà des arguments de fonds sur la légitimité de votre affi liation à une
assurance privée au regard du droit européen transcrit dans le droit français, sur
lequel les TASS, étant juges et parties, statuent toujours en la défaveur des libérés en
s 'arque-boutant sur l'arrêt Garcia de 1 996 et en ignorant ostensiblement les nouveaux
arrêts et en particulier celui d'octobre 201 3, il s'agit de se battre pied à pied sur les
arguments de forme quand cela est possible, de demander des pièces que l'organisme
de Sécurité sociale ne pourra vous fournir et d'obtenir des renvois sur renvois du
jugement. Les plus anciens libérés le font depuis 20 ans, d'autres sont laissés
tranquilles, mais néanmoins sans courrier officiel de radiation par lequel la Sécurité
sociale reconnaitrait leur bon droit à la quitter.
242
dossiers. » Emanant d'un très haut magistrat, cette affirmation
met en cause la légitimité de la procédure devant le TASS.
En effet, le fait de j uger sa ns avoir l u les dossiers est contraire aux
garanties essentielles offertes à tout justiciable par l a Constitution
de la République fra nçaise, par la Convention européenne des
droits de l'homme et des li bertés fondamentales et par la Charte de
droits fondamenta ux de l'Union européen ne.
Un req uérant dont le dossier n'est pas l u par deux j uges sur les
trois qui composent le tribunal n'a pas droit à u n procès équita ble,
tel que l'exigent les dispositions des textes fonda menta ux:
- L'article XVI de la Déclaration des dro its de l'homme et d u citoyen
du 26 août 1 789 d ispose : « Toute société dans laquelle la gara ntie
des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs
déterminée, n'a point de Constitution . »
- L'article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l ' ho mme
et des libertés fondamentales dispose : «Toute personne a droit à
ce que sa cause soit entendue équ itablement, publiq uement et
dans un délai raisonnab le, par un tribunal indépendant et impartial,
établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits
et obligations de caractère civil, soit d u bien-fondé de toute
accusation en matière pénale dirigée contre elle. »
- L'article 107 de la Cha rte des droits fondamentaux de l ' Union
européenne dispose : « Toute personne dont les d roits et l ibertés
garantis par le droit de l'Union ont été violés a droit à u n recours
effectif devant un tribunal dans le respect des conditions prévues
au présent article. Toute personne a d roit à ce q u e sa cause soit
entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable
par u n tribunal indépendant et impartial, établi préa la blement par
la loi . »
243
D Votre feuille de route
Dans le maquis des procédures, seul votre soutien juridique, association ou avocat
spécialisé, saura vous orienter et vous guider aux m ieux de vos intérêts.
Ce qui est valable pour un l i béré, ne l 'est pas forcément pour l ' autre, tant dans les
voie de recours choi sies que dans Je contenus des conclusions apportées aux
différentes instances. 11 ne faut donc surtout pas recopier ou reproduire sans
discernement ce qu'on peut trouver sur Internet.
CITATJON
devant le Tnbunal de
Police
CONTRAINTE
delivree par l'hu1s.ser
REJET DE LA C.R .A
OPPOSITION A
CONTRA!tlTE
dans. les 15 jour5 de
sigmficat1on devant de
TASS
S URSI S A STATUER
TRIBUNAL C.J.C.E
ADMIN ISTRATIF (Cour de Justice
dEl$ Commu11""'
COUR EuroJ>('enn°�
ADM I NISTRATIVE
D'APPEL
COMSEIL D'ETAT
244
D Comment reven i r à la Sécu
Si d'aventure, un changement de situation professionnelle, familiale ou personnelle
vous conduis.ait à revenir à la Sécurité sociale, sachez qu'il vous suffira de cotiser à
nouveau, ou de satisfaire aux conditions de solidarité de type CMU, pour bénéficier à
nouveau de l 'assurance maladie. En effet, l'Etat ne reconnaissant pas officiellement
la possibilité de sortir de la Sécu, comment pourrait-il interdire d'y revenir ?
De plus, la dette de la Sécurité sociale s'ajoute à la dette du pays qui est payée par
vos impôts. Même si vous avez quitté la Sécu, vous avez continué à contribuer par
vos impôts à son financement. Cela ne vous donne-t-il pas, pour le moindre, le droit
d'option d'y revenir si vous le souhaitez ?
Et pour la retraite ?
D Le constat
Concernant nos retraites gérées par la branche vieillesse de la Sécurité sociale, le
système est également en déséquilibre avec l l 5Mds€ de dépenses contre 1 1 1 Mds€ de
recettes, soit encore un petit 4Mds€ de déficit. Mais par construction, un enfant de IO
ans peut comprendre que Je système par répartition va dans le mur : actuellement il y
a 1 ,8 actif pour payer la pension d'un retraité ; il n'y aura plus que 1,2 actif pour 1
retraité en 2050.
Il est évident que ce ne sont pas les petits bricolages sur les taux ou la durée de
cotisations, le niveau des pensions ou l'âge de départ qui y changeront quoi que ce
soit. Tout au plus, ces arrangements homéopathiques pennettront-ils au
gouvernement actuel de passer la grenade dégoupillée au prochain sans que ça lui
éclate au nez. En attendant nous assistons au pillage des caisses de retraites
excédentaires (c'est-à-dire les caisses bien gérées, qui ne reversent pas plus que ce
qu'elles ont, et qui surtout ont eu la prudence de constituer une vrai réserve en
prévision de futures déséquilibres démographiques dans leur branche). Ce vol légalisé
se fait en faveur des caisses déficitaires, au premier rang desquels celles des régimes
spéciaux qui se permettent d'être extrêmement généreuses dans le mode de calcul et
de réversion des pensions.
Là aussi, le caractère « universel et solidaire »du système de retraite n'est qu'une
vaste fumisterie et cela a été amplement démontré dans de nombreux ouvrages.
D La sol ution
Le travailleur prévoyant préfèrera compter sur lui-même plutôt que sur la promesse
des hommes de l'Etat qui ne seront plus là pour rendre des comptes le jour où la
245
promesse ne pourra être tenue. Dans cet objectif, à l ' instar de l'assurance maladie,
l 'Europe nous a ouvert la porte de la l ibre assurance vieillesse.
En effet, au sens européen, une assurance vie est par nature une assurance
vieillesse, sauf en France où une assurance vie est un produit d'épargne et de
défiscalisation. L'assurance vieil lesse étant obligatoire au même titre que l 'assurance
maladie, le libéré de la Sécu, pour la partie retraite, devra donc souscrire à une
assurance vie européenne en lieu et place de sa caisse de retraite qui lui a été imposée
par sa branche professionnelle.
Ces cotisations à une assurance vie européenne sont déductibles au même titre que
celles faites à la Sécurité sociale. Il ne s'agit pas de déductibilité au sens des contrats
de retraite complémentaire, dit « contrats Madelin ». Il s'agit bien de déductibilité au
titre de votre assurance vieillesse obligatoire.
« Vous avez quitté la SSfrançaise pour une assurance maladie privée située dans
D La pratiqu e
Il est possible d e quitter l a Sécurité sociale pour· l a partie maladie et l a partie
retraite. L ' une ou l'autre, ou encore les deux. Dans l 'ordre que l'on souhaite. Au
moment où on le souhaite. L ' important est de bien rester affilier à UN régime de
Sécurité sociale, même s'il n'est pas français.
Si vous ne quittez qu'un des deux régimes, vous devrez continuer de cotiser à
l ' autre normalement, et ce même s'il s'agit de l 'organisme coll ecteur unique comme
246
dans Je cas du RSI. Il faudra veiller à accompagner, dans ce cas, vos paiements d'une
mention précisant l'affectation de ce que vous continuez à payer.
La procédure est la même que pour se libérer de l'assurance maladie : écrire au
MLPS pour avoir les instructions et chercher une assurance vie européenne à laquelle
vous aurez souscrit avant Je 3 1 décembre de l'année. Concrètement, vous pouvez
quitter la retraite Sécu le l er janvier et verser votre première cotisation à votre
assureur privé Je 3 1 décembre.
Par précaution, et même si les cotisations versées au titre des régimes obligatoires
d'assurance vieillesse de base et complémentaire sont déductibles sans plafond, il est
recommandé par le MLPS de ne pas déduire plus que ce que vous auriez déduit en
étant resté dans le système de retraite de la Sécu.
247
Inversement, concernant le minimum de cotisation, la loi n'impose rien, sauf de
pouvoir justifier avoir cotisé chaque année à votre assurance vie européenne, ne
serait-ce qu'un euro symbolique. La prudence vous recommandera néanmoins de
cotiser ce que vous auriez cotisé pour votre retraite à la Sécu, mais en bénéficiant de
la souplesse de pouvoir le faire à votre rythme, en fonction de votre projet de vie et
de vos opportunités financières.
Enfin vos droits à retraite acquis en tant que salarié et/ou non-salarié avant votre
libération de la Sécu restent bien entendu acquis même si vous avez quitté la Sécu.
Vous ne les toucherez qu'à l'âge légal de la retraite, en fonction des montants et des
trimestres cotisés. Exactement comme si au cours de votre carrière, vous seriez passé
d'un statut salarié à non salarié, ou inversement. Tout l 'historique de vos cotisations
dans chacune des caisses de retraite où vous avez été affilié est conservé et vous
donne droit à prestation.
248
Les pistes d'une refondation
« La confusion de / 'individualisme avec ! 'égoïsme permet de condamner
au nom des sentiments humanistes et d'invoquer ces mêmes sentiments
pour défendre le collectivisme. »
Karl Popper
Comme nous l ' avons vu, la Sécurité sociale entretien l ' amalgame entre solidarité
et assurance, en nommant « assurance maladie » un système qui n'a rien
d'assurantiel et en drapant sa légitimité sous couvert des principes de « solidarité et
universalité » qui se traduisent dans la pratique par des régimes professionnels
spécifiques où ceux qui cotisent Je plus ne sont pas ceux qui sont les mieux couverts,
et de loin.
Ce mélange des genres conduit à avoir d'une part, des cotisations proportionnelles
aux revenus, ce qui s'appelle des impôts, et, d' autre part un système de solidarité
CMU qui est financé par des taxes et des cotisations, et non des impôts.
249
où chacun se battra pour maintenir ses privilèges aux dépends des autres. Et puis,
dans un contexte de mondialisation, de l ibre circulation des biens et des personnes,
est-ce vraiment le sens de l ' histoire que d'organiser un monopole rappelant les
grandes heures du collectivisme ?
Dans tous les cas, le prélèvement à la source doit être banni afin que chacun puisse
mesurer le coût de son assurance maladie, et juger de son rapport qualité/prix. Dans
un tel cas de figure, tous les salariés français verraient immédiatement leur revenu net
augmenter de près de 28% sans que cela ne coute un centime de plus aux
employeurs ! Avec une telle somme, i l y a largement de quoi s'assurer tout en
conservant une large partie du fruit de son travail .
Comme toute vraie solidarité, ce système doit être financé par un impôt universel,
sur l ' ensemble des revenus personnels. Est-ce que les entreprises doivent y
participer ? Non, leur vocation est de créer des richesses et de rémunérer leurs
propriétaires à hauteur du risque pris dans l ' investissement d'une part, et les salariés à
250
hauteur du travail fourni d' autre part. Au final, les gains de l ' actionnaire, comme du
salarié, sont soum is à l 'impôt et participent ainsi à la solidarité nationale.
Ainsi, un tel système mixte d'assurances privées payées par des cotisations, et de
soutien de solidarité basé sur l ' impôt aurait-il l ' avantage d'associer la transparence
des financements à la responsabilité de chaque acteur, assureurs comme assurés, tout
en préservant un haut niveau de protection sociale.
En effet, votre assurance maladie (payée ou non par la solidarité) ne peut vous
rembourser des soins les yeux fermés sur la facture du professionnel. Cela serait la
porte ouverte à tous les abus, la charge retombant au final soit sur votre prime
d' assurance, soit sur le systèm e de solidarité, soit les deux.
Au risque de faire hurler mes camarades libérés dans les métiers de la santé, cette
responsabilité ne peut venir que par la mise en place de réseaux de soins, c'est-à-dire
de contrats-cadres entre praticiens et assureurs, définissant un niveau de prestation
pour un niveau de prix. Par une mauvaise analogie, mais qui a le mérite d'être
évidente à comprendre, votre assureur automobile prend mieux en charge une
réparation si vous allez dans un garage agréé plutôt que chez le premier réparateur
venu, et, dans tous les cas, i l vérifiera préalablement le devis ainsi que son
rapprochement avec la facture définitive.
Cela dit, dans le cas d'une libre concurrence entre assureurs de santé au premier
euro, et contrairement à ce qui se passe actuellement avec des complémentaires santé
ayant le monopole de certaines branches, les bons praticiens seront en position de
force dans la négociation de ce contrat avec les assureurs. Ces derniers ayant la
pression de leurs assurés qui peuvent facilement les quitter si leur réseau de soins
n'est pas à la hauteur, faute de les rémunérer correctement.
251
Sommes- nous prêts ?
5
Dans un sondage courant 20 1 3 , les Français se disent majoritairement, à 63%,
favorables à l a l iberté de choix de leur assurance maladie. Seuls 29% sont plutôt ou
pas du tout d'accord.
Cet élan de l iberté, pour ne pas dire de l ibéralisme, n' est pas contraire au souci de
soli darité où les Français se déclarent à 54% être favorabl e à la CMU, qui, sachant sa
mauvaise image d ' abus et de gabegie, obtient un score honorable.
Les Français sont bien plus ouverts aux réformes que leurs gouvernants et que les
oligarques installés aux commandes des organi smes de Sécurité sociale. C' est bien
normal , l es français ont tout à y gagner, alors que les rentiers de la République ont
tout à y perdre.
252
Conclusion
22 ans après que le MLPS ait engagé le combat pour la liberté de la protection
sociale, j 'observe, depuis début 201 3 , un vrai mouvement de citoyens, artisans,
commerçants, entrepreneurs, indépendants et professions libérales qui ont décidé de
se prendre en main et de se sauver eux-mêmes en se libérant de la Sécu. Cette vague,
à laquelle s'associent maintenant les salariés, est amplifiée par le ras-Je-bol fiscal et
les impacts de la crise économico-financière que chacun subit à son niveau et qui le
pousse à agir pour sauver sa peau au sens figuré comme au sens propre s'agissant de
santé et de retraite.
Nous avons la conviction de notre bon droit et sommes chaque jour plus
nombreux.
A défaut, l'avenir a déjà été écrit par Ayn Rand dans La Grève (Atlas
Schrugged) où ces forces vives voteront avec leurs pieds vers d'autres terres de
liberté pour eux et leurs enfants.
Soyez forts.
Laurent C.
253
Quelques sites pour avancer vers la
liberté
o www .facebook.com/CommentOuitterLaSecuriteSociale
254
Remerciements
Je remercie mon épouse pour son soutien indéfectible et mes cinq enfants pour
la confiance qu' ils m'accordent et la force que cela me donne, avec une dédicace
spéciale à mon fils aîné pour la relecture attenti ve de mon manuscrit.
Je remercie mes camarades de combat: Bruno, Corto, Eric, Faraj, Gilles, Jean
Luc, Jean-Nicolas, Jean-Philippe, Jennifer, Matthieu, Olivier, Pascal, Philippe,
TiaSao, Valérie et les autres libérés qui, chacun par l eurs actions, contribuent
activement à l 'avancée juridique, médiatique du mouvement ainsi qu'au soutien et à
l ' information des l ibérés et futurs l ibérés.
255
Si vous voulez me soutenir dans notre
47 ans, marié, père de 5 enfants, combat, contre ces organismes pilleurs, vous
Laurent C. est entrepreneur dans le pouvez faire un don sur cette adresse bitcoin
secteur informatique. Libéral, au sens
1Hnrdez9avxojrzVJg2bE2XRrukGBykCZt
philosophique Randien et au sens
Vous pouvez acheter des bitcoin ici:
professionnel, il a quitté la Sécurité https://localbitcoins.com/fr/
sociale dans le respect des directives https://mineoncloud.com/fr/24-achat-bitcoins
https://www.bitcoin.de/fr?cr=1
européennes transposées en droit https://paymium.com/
français pour s'affilier à un autre régime
de Sécurité sociale européen.
Son site : jequittelasecu.blogspot.com
Illustration de couverture:
© SSSLab 19€ TTC