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L’ironie est une figure macrostructurale qui use souvent, dans ses procédés, de
figures microstructurales, telles l’antiphrase, l’hyperbole, l’antithèse, la
comparaison, l’oxymore, etc., mais ces procédés ne sont assimilés comme
exprimant de l’ironie que dans leur contexte textuel. Dans Candide, l’une des
armes employée par l’auteur pour réfuter la thèse des optimistes et critiquer
philosophes et métaphysique est l’ironie
-Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si ordonné que les deux armée
s→superposition de l’accumulation et de la comparaison : par l’accumulation
d’adjectifs qualificatifs mélioratifs affectés de l’adverbe d’intensité « si », et par la
proposition subordonnée comparative « que les deux armées », à laquelle on ne
s’attendait pas, on se trouve devant un énoncé absurde, d’où l’ironie par l’
l’antiphrase : « Rien n’était si laid et si horrible que les deux armées »
-Les trompettes, les fifres, les hauts bois, les tambours, les canons formaient une
harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer → superposition de l’énumération,
de la comparaison et de l’antithèse
L’ironie est exprimée d’abord par l’élément intrus « canons » (de guère) en
contraste avec le champ lexical des instruments de musique (concert). Ensuite,
l’ironie est traduite par une comparaison qui pose une antithèse absurde entre «
harmonie » et « enfer ». Le lecteur s’attend à l’expression « telle qu’il n’y en eut
jamais au paradis » et non « en enfer »
L’ironie est due à l’emploi métonymique du verbe « trembler », dont l’effet de sens
« une lâcheté extrême », qui sonne mal avec le contenu de la proposition
subordonnée comparative « comme un philosophe » qui discrédité le philosophe,
car dans la réalité, celui-ci est perçu comme un être sage et courageux.
L’ironie est on ne peut plus grinçante par la forte incompatibilité des deux mots
-Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si ordonné que les deux armées
- Les trompettes, les fifres, les hauts bois, les tambours, les canons formaient une
harmonie
D- sonorités cocasses
F- L’intrusion du réel : par le nombre incroyable des morts , rendu par des chiffres ;
par la mise en relief de l’horreur des conséquences de l a guère , rendu par la
violence du vocabulaire (vieillards criblés de coups, femmes égorgées, mamelles
sanglantes, filles violées et éventrées, d’autres à demi brûlées, cervelles répandues,
bras et jambes coupés…), le narrateur dénonce la barbarie d’un faux héroïsme
archaïque et dépassé