E) Le schéma actantiel.
Sujet : Candide le héros.
Objet : Le bonheur, l’amour.
Destinateur : le désir d’être heureux, la nature humaine.
Destinataire : Candide
Adjuvants : Martin, Pangloss, Cacambo, la vieille
Opposants : les atrocités de la vie, le baron, le juif etc.
Activité : lecture
Objectifs : - Etudier l’incipit de l’œuvre.
Dégager les caractéristiques du genre
Identifier les personnages
Préciser la tonalité et les procédés stylistiques
I) Mise en situation
-Quelle est la formule habituelle qui ouvre les contes ? Pourquoi ?
II) Etude de texte
Lecture silencieuse
II) Synthèse
Le genre de texte :
Les caractéristiques :
La tonalité dominante :
L’étape du schéma narratif :
Activité : Langue
Objectifs :
Etudier l’incipit de l’œuvre
Comprendre quelques procédés de l’ironie
Etudier la tonalité ironique
I Observation
- Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son
château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle était ornée d’une tapisserie.
Tous les chiens de ses basses cours composaient une meute dans le besoin ; ses
palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier .Ils
l’appelaient tous monseigneur et ils riaient quand il faisait des contes.
- Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie.
Questions
-Quel est le connecteur logique qui relie les deux premières phrases ?
- Quel le lien logique exprimé ?
- Y’a-t-il un vrai rapport entre la puissance du seigneur et le château ?
- Comment appelle-t-on ce procédé stylistique ?
-Dans le deuxième exemple en quoi consiste l’ironie ?
II Conceptualisation
L’ironie est un procédé stylistique qui consiste à dire le contraire de ce qu’on pense
pour se moquer.
Parmi les moyens utilisés
L’antiphrase : dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre.
Ex : C’est du joli, c’est du propre / des plus puissants seigneurs
La périphrase : consiste à remplacer un mot par une expression équivalente
mais dévalorisante. : "bascule à raccourcir" pour "guillotine",
Le rapprochement de mots : relier des expressions appartenant à des domaines
différents
Ex : la métaphysico-théologo-cosmolonigologie
Le faux rapport logique : les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi
avons-nous des lunettes
III Appropriation
Identifiez les procédés ironiques dans ses phrases
1) -Maître Pangloss le plus grand philosophe de la province et par conséquence de
toute la terre.
-Un jour, Cunégonde en se promenant auprès du château…vit entre les broussailles le
docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de
chambre de sa mère.
-Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ;
ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins
qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de quelques
milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes."
2) Ecrivez un passage ironique pour critiquer une personne
Niveau : 2ème du Baccalauréat
Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide
Activité : Production écrite
Objectifs :
Rédiger un sujet de réflexion
S’approprier les techniques de rédaction
Maîtriser l’argumentation
Consigne :
Faut-il être optimiste ou pessimiste dans la vie ?
Développez cette idée en vous appuyant sur les arguments des uns et des autres.
Exprimez votre point de vue personnel.
I Présentation
Lire la consigne et souligner les mots principaux.
Définir les termes du sujet
Poser clairement les questions qui découlent du sujet.
II Plan de rédaction
Introduction
L’optimisme et le pessimisme, deux doctrines philosophiques, deux visions de monde
opposées
La première voit la vie en rose, la deuxième ne voit que le mauvais côté des choses.
Quels sont les arguments des uns et des autres ?
Développement
Compléter ce tableau à l’aide des propositions d’élèves
Les optimistes Les pessimistes
-la vie est pleine de belles choses, il faut -Les malheurs existent partout
en profiter -Parmi ces malheurs, les guerres, les
-Parmi les plaisirs de la vie : l’amour catastrophes, les maladies, la mort
l’argent, la réussite … - les plaisirs ne durent pas longtemps.
-Vivre au jour le jour -Rien ne fait plus plaisir dans la vie.
-Quels que soient les malheurs, il faut
avoir de l’espoir.
-Mieux vaut être heureux pour ne pas
sombrer dans la tristesse …
Conclusion
Exprimer son avis personnel.
Des mots pour le dire
Enfin il apparaît clairement que
En définitive, on peut déduire que
A mon avis ……….
Essayer de trouver un compromis entre les deux doctrines
III Rédaction
Rédiger en groupes les différentes parties du texte
Niveau : 2ème du Baccalauréat
Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide
Activité : lecture
Objectifs :
Etudier les tonalités dominantes
Situer le passage par rapport à l’œuvre
Reconnaître les procédés ironiques
Relever les champs lexicaux dominants
I Mise en situation
II Compréhension
III Synthèse
I Observation
Rien n’était si beau si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les
trompettes, les fifres les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle
qu’il n’y en eut jamais en enfer .Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille
coquins qui en infectaient la surface .La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort
de quelques milliers d’hommes .le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille
âmes .Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux pendant cette
boucherie héroïque.
I Mise en situation
II Compréhension
-Où se trouve Candide Dans la première partie de ce chapitre ?
- A quoi assiste t-il ?
- Comment était ce spectacle ?
-Quels sont les deux armées en guerre ?
- En combien de parties peut-on diviser ce chapitre ?
-Que lui arrive-t-il en Hollande ?
-Qui rencontre-t-il ? Qui lui vient en aide ?
-Qui rencontre –il le lendemain ? Dans quel état était-il ?
III Schématisation
IV Rédaction et affinement
Niveau : 2ème du Baccalauréat
Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide
Activité : Lecture cursive
Objectifs :
- Vérifier la lecture hors classe
- Reconstituer les étapes du récit
- Etudier le vraisemblable et le merveilleux
- Repérer quelques procédés stylistiques
Support : Chapitres V et VI
I Vérification de la lecture
- Comment Candide est-il parvenu à cet endroit ?
- Qui L’accompagnent ?
- Dans quelle ville Arrivent-ils et comment ?
- Qu’est-ce qu’ils y trouvent ?
- Pourquoi les sages de Lisbonne veulent-ils donner un autodafé ?
- Qu’est-ce qu’un autodafé ?
- Qui sont les personnages qui seront brûlés ? Et pourquoi ?
- Qu’est-ce qui est arrivé à Candide à la fin ?
II Etude du texte
Le vraisemblable Le merveilleux
…………………………………….. ……………………………………….
- Quelle tonalité domine dans le chapitre V ?
-Selon vous, qu’est-ce qui domine le mal ou le bien ? Justifiez à partir du texte.
III Synthèse
-Quels sont les deux événements relatés dans ces deux chapitres ?
I Observation
II Conceptualisation
Le ton, la tonalité du texte (ou d'un passage) sont liés à l'effet produit sur le
destinataire ou le lecteur.
La tonalité pathétique: émeut, inspire la pitié, fait pleurer
- vocabulaire du sentiment et de la douleur
- priorité est donnée aux scènes déchirantes (un enfant qu’on sépare de sa mère)
- phrases expressives (exclamatives etc)
III Appropriation
-Lire le chapitre 18 et identifiez les procédés pour créer le pathétique.
-Ecrire un passage pathétique sur les conditions des enfants des rues
Questions :
1) Révélez l’art du conter chez Voltaire
2) Quel procédés utilise –il pour critiquer les maux de la société ?
Réponses :
Situation du passage par rapport à ce qui précède :
Apres le tremblement de terre de Lisbonne auquel Candide et Pangloss ont survécu, nos deux
personnages ont été arrêtés par un familier de l’inquisition à cause d’un discours suspect de
Pangloss.
1. - La chute en une seule phrase : « le même jour la terre trembla avec un fracas
épouvantable ». Cette chute met en valeur l’inefficacité de la cérémonie (l’autodafé).
2. - Des pauses descriptives à l’imparfait:
Le narrateur met en œuvre tous les éléments de la narration pour raconter cet événement :
une situation initiale où il évoque les personnages, le lieu et le temps, les temps par excellence du
récit : le passé simple et l’imparfait, en plus d’une description sur un ton plaisant qui, malgré la
tragédie de l’événement, va certainement amuser le lecteur de ce conte.
L’insistance, une redondance des phrases qui veulent dire la même chose et qui avertit le
lecteur sur le contenu du paragraphe.
La périphrase par rapport à l’autodafé « spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu ».
L’antithèse « spectacle » (amusement) et « brûlées à petit feu » (horreur)
L’oxymore « bel/ autodafé »
Toutes ces figures de style, avec la mise sur le même plan des mots « cérémonie »et «
spectacle »mélangeant ainsi le coté solonnel et le divertissement pur révèlent le comble de l’action
« donner au peuple un bel autodafé « dont le seul objectif est de satisfaire le peuple.
2) Le deuxième paragraphe n’échappe pas à l’ironie du narrateur :
« En conséquence » qui est un connecteur logique, analyse dans ce passage, un lien de cause à effet
qui n’a aucune raison d’exister. Ce n’est pas parce qu’on a décidé de satisfaire le peuple en donnant
un autodafé qu’on doit trouver des coupables ;
L’absurdité des condamnations qui reposent toutes sur des apparences (parfois même douteuses) ;
Alors que le lecteur s’attendait à des informations sur l’état d’âme des victimes, le narrateur
s’attarde dans la description bien détaillée des costumes
Ne faisant aucune allusion quant à la psychologie des personnages ;
L’évocation de la prison à travers une périphrase élogieuse relève de l’ironie : « des appartements
d’une fraîcheur extrême dans lesquels on n’était jamais incommodés du soleil » ;
La description qui se fait insistante sur le déroulement harmonieux de la cérémonie reléguant au
second plan le châtiment ;
Le commentaire ironique du narrateur « quoique ce ne soit pas la coutume » montre le coté
innovant de cette nouvelle torture.
Conclusion :
Dans ce texte, le narrateur ne se contente pas seulement d’utiliser son art de conter, mais en
plus, il prend une distance ironique qui nous oblige à voir ce passage comme un texte de
dénonciation : dénonciation du fanatisme et de l’intolérance et dénonciation de la superstition.
C’est un texte qui s’inscrit dans le combat mené par Voltaire et les philosophes des lumières
contre l’obscurantisme de l’époque.
Etude de texte :
Passage : « La moitié des passagers étaient…………..tu as bien trouvé ton homme avec ta raison
universelle » (Chapitre5 p.24, 25,26)
Questions :
Situation du passage :
Apres avoir rencontré son maître Pangloss en Hollande, Candide et le philosophe partent en voyage
en vaisseau avec leur bienfaiteur Jacques l’anabaptiste vers Lisbonne .Ils sont
En mer quand une tempête se déchaîne.
Analyse :
On peut diviser le texte en deux parties :
a) De « la moitié des passagers …..après avoir échappé à la tempête » : Tempête et naufrage
b) De « A peine ont-ils mis les pieds…..tu as bien trouvé ton homme avec ta raison universelle » : le
tremblement de terre
A: Tempête et naufrage
L’agitation
Le mal et le bien
Le chaos donne naissance à l’apparition du mal symbolisé ici par le matelot. Il frappe
Jacques qui ne lui a rien fait. Ce dernier va plutôt lui sauver la vie. Ce bon geste va –il être
récompensé ? Pas du tout, le marin laisse mourir l’anabaptiste « sans daigner seulement le
regarder » .Attitude ingrate de la part du matelot .Mais l’attitude la plus scandaleuse est celle de
Pangloss, qui, non seulement empêche Candide d’aller au secours de leur bienfaiteur mais il essaie
de démontrer que ce naufrage était destiné pour faire périr Jacques.
Le narrateur dénonce ici le mal, des adjectifs appréciatifs qui révèlent sa position « le bon
Jacques », « le vertueux anabaptiste », « ce brutal de matelot », le coquin », mais le mal existe et
existera toujours, car en faisant mourir Jacques et en laissant en vie, le matelot, personnage sans
foi (il a marché sur le crucifix) ni loi alors que tous les passagers excepté lui et nos deux héros
ont péri au naufrage, Voltaire rompe avec le conte traditionnel où c’est toujours le bon qui
l’emporte sur le mauvais.
Un fait divers :
Conclusion :
Ce texte révèle, en plus de l’art du conteur (ton plaisant, enchaînement des événements et
successions des actions rapides), l’habilité du narrateur derrière lequel on retrouve le porte parole
de son siècle et le dénonciateur du mal .Mais, dans sa position contre le mal, Voltaire reste
réaliste envers ce fléau et ne va pas jusqu’à le bannir de la société.