ET SES REPONSES
SYNDICAT MIXTE
D’ÉQUIPEMENT ET
D’AMÉNAGEMENT DES PAYS
DE FRANCE ET DE L’AULNOYE
(SEAPFA)
(93)
Observations
délibérées le 3 mai 2018
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
4.9.3 La situation financière du budget « réseaux de chaleur » caractérisée par des subventions
internes entre réseaux de chaleur indépendants à rééquilibrer ................................................. 43
4.9.4 La situation du budget des ordures ménagères appelé à être transféré à l’EPT Paris Terres
d’Envol ..................................................................................................................................... 47
5 RÉSULTATS ................................................................................................................... 48
5.1 Un dispositif de contrôle des entités et de prévention des situations de conflits d’intérêts à mettre
en place ....................................................................................................................................... 48
5.2 Un désengagement des actions du SEAPFA en faveur des enfants, adolescents et adultes
handicapés à organiser ................................................................................................................ 50
5.2.1 Une aide financière non transparente limitée aux élèves et activités des établissements scolaires
accueillant des déficients visuels et auditifs ............................................................................. 50
5.2.2 Des modalités d’organisation de l’Intégrathlon du SEAPFA complexes, opaques et fragiles . 51
5.2.3 Des modalités de fixation des loyers aux structures accueillant des publics handicapés non
explicitées ................................................................................................................................. 54
5.2.4 Un établissement communal bénéficiant d’un financement intercommunal : l’institut médico
éducatif Jean-Itard de la commune du Blanc Mesnil................................................................ 54
5.2.5 Un défaut de contrôle du SEAPFA sur le fonctionnement de l’association des pays de France et
de l’Aulnoye (APFA) ............................................................................................................... 54
5.2.6 Les relations entre le SEAPFA et l’association des Ateliers protégés des pays de France (APPF)
sont porteuses de risques .......................................................................................................... 59
5.2.7 Les autres interventions financières du SEAPFA au profit de structures intervenant dans le
champ du handicap ................................................................................................................... 63
5.3 Les actions intercommunales en faveur des personnes en difficultés ......................................... 63
5.4 La gestion administrative du service de médiation sociale de la maison médicale de l’hôpital
Robert Ballanger ......................................................................................................................... 63
5.5 Les actions en faveur des gens du voyage................................................................................... 64
5.6 Le cimetière et le crématorium intercommunal de Tremblay-en-France .................................... 65
5.6.1 Le cimetière intercommunal de Tremblay-en-France .............................................................. 65
5.6.2 Le crématorium intercommunal de Tremblay-en-France ......................................................... 66
5.6.3 La question du devenir des compétences exercées par le SEAPFA dans le cadre du Grand Paris
.................................................................................................................................................. 67
5.7 Les opérations d’aménagement et la gestion d’équipements ...................................................... 69
5.7.1 Le marché de gestion du parc de stationnement du pôle d’échanges du Vert-Galant attribué par
la communauté d’agglomération Terres de France sans en avoir la compétence ..................... 69
5.7.2 Une gestion opaque et fragile par le SEAPFA du parc de stationnement de Sevran-Beaudottes
.................................................................................................................................................. 70
5.8 Le centre équestre intercommunal de Tremblay-en-France ........................................................ 71
5.9 L’espace Pierre Peugeot .............................................................................................................. 73
5.10 La collecte et le traitement des déchets ....................................................................................... 74
5.10.1 Un partage des compétences inutilement complexe et opaque pour les contribuables et usagers
des services publics .................................................................................................................. 74
5.10.2 Un coût comparé de gestion présentant des résultats contrastés .............................................. 77
5.10.3 Les relations financières du SEAPFA avec la Ressourcerie de l’association « 2mains » ........ 80
5.11 Les réseaux de chaleur ................................................................................................................ 81
5.11.1 Un partage des compétences entre collectivités et groupement peu lisible et ne favorisant pas la
mutualisation des moyens ......................................................................................................... 81
5.11.2 La situation des prix facturés aux usagers pour les réseaux du SEAPFA ................................ 84
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
6 CONCLUSION ................................................................................................................ 85
ANNEXES ............................................................................................................................... 87
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
SYNTHÈSE
Son dernier objet syndical, défini en février 20161, lui donne un total de
18 compétences très diverses, dépassant largement les questions d’équipement et
d’aménagement, dont cinq d’entre elles associent à l’établissement public territorial et
qui sont héritées de la communauté d’agglomération Terres de France qu’il a absorbé.
À l’issu de son contrôle, la chambre note que le devenir du SEAPFA n’est pas tranché.
Le maintien du syndicat pour un nombre plus réduit de compétences restituées aux
communes par l’EPT Paris Terres d’Envol ou laissées aux communes n’était pas
exclu, dans l’attente de décisions du législateur sur une éventuelle nouvelle
organisation territoriale pour la métropole du Grand Paris.
1
Arrêté préfectoral n° 2016-0546 du 26 février 2016 approuvant les modifications des statuts du SEAPFA.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
De l’examen de l’évolution des statuts du SEAPFA, il en ressort que ce syndicat n’a jamais
mis en œuvre une politique publique locale à l’échelle de son territoire mais qu’il a pris en
charge des actions, équipements ou opérations au gré des besoins de ses adhérents.
Le SEAPFA est donc principalement resté un outil de portage d’actions à vocation
publique au service de ses membres et, dans de nombreux domaines, il ne dispose
d’aucune expertise en son sein pour piloter, contrôler et évaluer les actions portées.
Ainsi, la chambre relève que la présentation des budgets et comptes du syndicat n’est
pas conforme à la réglementation applicable à un syndicat à la carte. Près de 36 %
de l’encours de la dette du budget principal, soit 5,1 M€, ne sont pas affectés à une
compétence.
Par ailleurs, l’état de l’actif et les amortissements ne sont pas fiables. Des opérations
achevées entre 1988 et 2010 pour un montant de 59,46 M€, soit 89,25 % des
immobilisations en cours existantes, n’ont pas été intégrées dans les comptes
d’immobilisations corporelles.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Dans les deux cas, aucune des deux recommandations, formulées par la chambre,
de remboursement des sommes indûment perçues n’a été mise en œuvre.
Autre faiblesse, les personnels du syndicat bénéficient d’une prime annuelle d’un
montant de 1 531 €, représentant un coût total annuel moyen de 49 800 € pour le
syndicat, versée historiquement aux agents du syndicat par l’intermédiaire d’un comité
des œuvres sociales et conservée depuis lors comme un avantage acquis.
Ces mêmes agents bénéficient également, par l’intermédiaire du comité des œuvres
sociales du SEAPFA, de prestations sociales financées par le syndicat à hauteur en
moyenne annuelle de 1 491 € par agent, dans des conditions d’octroi qui n’apparaissent
pas conforme à la règlementation et sans réel contrôle du syndicat.
Le temps de travail des agents est plus favorable que ne le prévoit la réglementation
de 5,04 %.
Pour la seconde fois depuis le début des années 2000, le SEAPFA est intervenu pour
aider à la restructuration de l’Association des pays de France et de l’Aulnoye (l’APFA),
au conseil d’administration de laquelle il désigne des membres, à hauteur de 100 000 €
pour un coût total alors estimé de 440 000 €. Cette intervention financière fait suite à
des dysfonctionnements pour lesquels le syndicat, qui a été appelé financièrement à en
assumer les conséquences, n’a pour autant pas demandé de sanction ni déposé plainte.
En l’espèce, les intérêts des contribuables n’ont pas été protégés.
2
« La carte des syndicats intercommunaux. Une rationalisation à poursuivre ». Cour des comptes, 6 juillet 2016.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
On relève de même, qu’au total, 379 800 € de subventions ont été attribuées à des
tiers sans que les conventions imposées par la réglementation afin d’en suivre la
destination et l’usage ne soient signées.
Au surplus, au regard des réponses qui lui ont été apportées, la chambre estime que
les assemblées délibérantes des collectivités membres du SEAPFA ne contrôlent pas
suffisamment les activités et le fonctionnement de ce syndicat.
Au terme de son contrôle et de ses constats, la chambre estime que dans le cadre du
dispositif mis en place par la loi précitée du 7 août 2015, la création de la métropole
du Grand Paris et de ses établissements publics territoriaux doit conduire à un
réexamen de l’organisation des politiques publiques locales.
Dans ce cadre et sans méconnaître le rôle important qu’a pu longtemps jouer sur le
territoire des communes membres, le SEAPFA, la chambre préconise que ses
compétences soient reprises, en l’état de l’organisation de la métropole du Grand
Paris mise en place par la loi, soit par l’établissement public territorial Paris Terres
d’Envol, soit par les communes membres. Une telle clarification conduira à une
économie des moyens ainsi qu’à une moindre dispersion et à une plus grande lisibilité
de l’action publique locale.
Si dans le cadre des futures décisions sur une nouvelle organisation territoriale pour
la métropole du Grand Paris, l’échelon territorial de proximité que constitue l’EPT était
conforté, le maintien du SEAPFA comme second échelon de proximité ne pourrait se
justifier.
Dans la perspective d’une reprise, à terme, des compétences du SEAPFA par d’autres
organismes, il convient d’engager dès à présent toutes les opérations de clarification
des comptes et d’affectation des emprunts à des compétences conformément à la
réglementation et que le syndicat se désengage des satellites dont il est membre.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Au terme de ses travaux, la chambre adresse les recommandations reprises dans la présente
section.
Rappel au droit n° 1 : Mettre en conformité les statuts, budgets et comptes du syndicat avec les
dispositions de l’article R. 5212-1-1 du code général des collectivités
territoriales et les instructions budgétaires et comptables applicables.. 47
Rappel au droit n° 2 : Mettre à jour les compétences du syndicat au regard des compétences de
l’EPT Paris Terres d’Envol et de la métropole du Grand Paris. ........... 85
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
OBSERVATIONS
1 RAPPEL DE LA PROCÉDURE
La chambre précise que les réponses qu’elle a reçues et qui comportaient des mises en cause
des tiers avec lesquels il n’était pas possible de contredire à ce stade de la procédure n’ont
pas été retranscrites.
La chambre précise également que parmi les collectivités et groupements concernés par le
devenir du syndicat, seule la commune du Blanc Mesnil a répondu aux extraits des
observations provisoires qui lui avaient été adressés.
Ont participé au délibéré, qui s’est tenu le 3 mai 2018 et qui a été présidé par M. Terrien,
président de la chambre : Mme Bonnafoux, présidente de section, M. Roch, premier conseiller,
Mme McKee, première conseillère et M. Merlin, conseiller.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
2 INTRODUCTION
Depuis le 1er janvier 2016, il associe ces cinq communes et l’établissement public territorial
(EPT) Paris Terres d’Envol, créé dans le cadre de la métropole du Grand-Paris.
Son dernier objet syndical, définit en février 20167, lui donne un total de 18 compétences
diverses, principalement dans les domaines de l’aménagement, des déchets, des réseaux de
chaleur et de froid, de l’action sociale et médico-sociale, du sport, des gens du voyage, auquel
ses membres peuvent adhérer à la « carte ».
Initialement créé pour 50 ans soit jusqu’en 20218, la durée de vie du syndicat est aujourd’hui
illimitée.
Son siège social, d’abord fixé à la mairie d’Aulnay-sous-Bois9, a été transféré à Sevran
en 199310 puis à Villepinte en 201211.
3
Article 4 des statuts validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
4
Article 1 des statuts validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
5
Arrêté préfectoral du 13 décembre 1993.
6
Arrêté préfectoral du 4 mars 2005.
7
Arrêté préfectoral n° 2016-0546 du 26 février 2016 approuvant les modifications des statuts du SEAPFA.
8
Article 4 des statuts validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
9
Article 3 des statuts du SEAPFA. validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
10
Délibération du comité syndical du SEAPFA. du 28 juin 1993.
11
Arrêté préfectoral n°2012-3417 du 10 décembre 2012.
12
Voir glossaire des sigles en annexe n° 2.
13 «
La carte des syndicats intercommunaux. Une rationalisation à poursuivre ». Cour des comptes, 6 juillet 2016.
14
Loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
3 LA STRATÉGIE ET LA GOUVERNANCE
À sa création, le syndicat avait pour objectif « (…) d’étudier les problèmes d'équipement et
d'aménagement qui se posent à l'ensemble des communes adhérentes à l'échelle du secteur
territorial qu'elles constituent [et] de réaliser ou faire réaliser et éventuellement gérer ou faire
gérer les équipements et aménagements décidés et les services créés »15.
Dans cette perspective, son champ d’intervention n’avait pas vocation à être limité mais à
couvrir l’ensemble des sollicitations de ses membres en tant que de besoin.
Ses statuts initiaux indiquaient ainsi que « (…) dans une première phase le syndicat oriente
son action vers la réalisation des équipements touchant (…) aux ordures ménagères (…) aux
cimetières (…) aux adultes handicapés (…) [et] à la formation professionnelle du personnel
communal (…). Le syndicat se saisira de tous les problèmes d'équipement et d'aménagement
qui pourraient surgir entre deux ou plusieurs communes du syndicat et dont elles
demanderaient à cet organisme de se charger »16.
Depuis 200517, le SEAPFA est formellement un syndicat à la carte. Cette formule permet à ses
membres de n’adhérer qu’à certaines de ses compétences, même si depuis sa création, ses
membres avaient déjà « la faculté dans le cadre général des buts du Syndicat de ne participer
qu’à certaines opérations, en fonction de leurs besoins ».
Fin 2016, l’objet du syndicat lui donnait 18 compétences diverses, principalement dans les
domaines de l’aménagement, des ordures ménagères, des réseaux de chaleur et de froid, de
l’action sociale et médico-sociale, du sport, des gens du voyage et des transports, regroupant
un nombre variable d’adhérents.
L’historique de l’évolution des statuts du syndicat met en évidence qu’il n’a jamais porté de
politique publique locale à l’échelle de son territoire mais pris en charge des actions,
équipements ou opérations au gré des besoins. Le SEAPFA est principalement un outil de
portage au service de ses membres, comme le contrôle l’a confirmé.
De nombreuses compétences inscrites dans ses statuts pourraient être gérées dans un autre
cadre qu’un syndicat, notamment pas convention (réalisation d’une piste cyclable par
exemple) et/ou groupement de commande (transport pour l’école de rugby par exemple),
comme la Cour l’a recommandé dans son récent rapport sur le devenir des syndicats
intercommunaux afin d’en rationaliser la carte 18.
15
Article 1 des statuts validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
16
Article 2 des statuts validés par arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
17
Arrêté préfectoral du 4 mars 2005.
18 «
La carte des syndicats intercommunaux. Une rationalisation à poursuivre ». Cour des comptes, 6 juillet 2016.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Tremblay-en-
Blanc-Mesnil
EPT Terres d’Envol
sous-Bois
Villepinte
Aulnay-
(pour Sevran
Sevran
France
Le
Compétences Tremblay-en-France
et Villepinte)
Depuis 2010, le syndicat dispose également d’une habilitation statutaire générale à passer
des conventions avec ses membres19 et depuis 2016, « à passer des conventions avec des
collectivités et groupements de collectivités, non adhérents au SEAPFA, pour leur permettre
d’utiliser des installations intercommunales »20.
19
Arrêté préfectoral n° 09-1493 du 4 juin 2009.
20
Arrêté préfectoral n° 2016-0546 du 26 février 2016.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le 1er janvier 2010, les communes de Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte ont adhéré à
la communauté d’agglomération Plaine de France, dénommée à compter de 2011 « Terres de
France » (CATF), laquelle s’est substituée à ces communes pour un certain nombre de
compétences. Le SEAPFA est ainsi devenu depuis 2010 un syndicat mixte fermé à la carte21.
L'EPT Paris Terres d'Envol mis en place au 1er janvier 201622 regroupe ainsi les 3 communes
membres de l'ancienne communauté d’agglomération de l’aéroport du Bourget, les 3 communes
précitées, membres de l'ancienne communauté d’agglomération Terres de France et
2 communes qui n'étaient jusqu'alors membres d'aucun établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre, à savoir Le Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois. Cette dernière,
qui compte une population de 82 634 habitants, est la commune la plus peuplée de l’EPT Paris
Terres d’Envol.
Le périmètre de l’EPT Paris Terres d'Envol est très proche du périmètre qui était celui du
SEAPFA pendant la période courant entre 1993 et 2005, au cours de laquelle au demeurant
la commune de Drancy en était membre.
21
Article L. 5711-1 du CGCT.
22
Décret n° 2015-1660 du 11 décembre 2015 relatif à la métropole du Grand Paris et fixant le périmètre de l'établissement public
territorial dont le siège est à Aulnay-sous-Bois.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Source : CRC
Le dispositif légal mis en place prévoit que les compétences des établissements publics
territoriaux héritées des intercommunalités préexistantes peuvent, sous réserve que la loi ne
les ait pas attribués à la métropole ou aux EPT, être soit exercées par l’établissement public
territorial pour l’ensemble de ses membres, soit de nouveau exercées par chacune des
communes membres de cet établissement public.
Dans ce cadre, des compétences exercées par le SEAPFA ont été attribuées par la loi pour l’une
à la Métropole du Grand Paris - la politique publique en faveur des gens du voyage - et l’autre
à l’EPT - la gestion des déchets ménagers et assimilés -. L’aménagement relève désormais de
la métropole et des établissements publics territoriaux, si bien que le SEAFPA ne peut plus
intervenir dans ce domaine.
Les autres compétences peuvent faire l’objet d’une redistribution entre l’EPT ou les communes.
Quatre compétences exercées avec le SEAPFA nécessitaient une délibération de l’EPT Paris
Terres d’Envol avec le 31 décembre 2017 en application de l’article L. 5219-5 du CGCT : elles
concernaient le cimetière intercommunal de Tremblay-en-France, les réseaux de chaleur et de
froid, le crématorium intercommunal de Tremblay-en-France et l’espace Pierre Peugeot.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La loi n’interdit pas la création de structures intercommunales infra EPT pour la gestion en
commun des compétences conservées par les communes.
Dans cette perspective, la chambre a souhaité connaître l’avis, non seulement de chacune
des communes membres de l’EPT mais également de l’établissement public territorial
lui-même sur le devenir du SEAPFA et sur le sujet de la reprise de ses compétences par l’EPT.
Seuls deux interlocuteurs, sur les neuf sollicités, ont répondu à la chambre à ce propos.
Quant à l’établissement public territorial Paris Terres d’Envol, il est favorable au maintien d’un
SEAPFA recentré sur un nombre plus limité de compétences, en indiquant notamment que
« (…) le conseil des maires de l’EPT s’est prononcé pour un retour des compétences héritées
aux communes afin de pouvoir déterminer entre les huit communes membres un intérêt territorial
repartant d’une page blanche et adapté aux ressources financières limitées du Territoire.
Dans la logique de ce mouvement, il n’est pas envisagé que l’EPT reprenne pour les étendre
aux huit communes les compétences exercées par le SEAPFA. En outre les équipements gérés
par le SEAPFA n’ont pas été conçus (ni localisés) avec une capacité d’accueil pour huit
communes, ce qui limite la capacité d’en étendre l’accès à trois communes de plus. Ainsi le
centre équestre accueille du lundi au vendredi des enfants scolarisés sur chacune des
cinq communes. Le transport est pris en charge par le SEAPFA et il apparait déjà des difficultés
pour disposer du temps nécessaire pour certaines écoles d’Aulnay-sous-Bois en raison de leur
éloignement. L’objectif que chaque enfant puisse avoir une sensibilisation à l’équitation au cours
de sa scolarité en primaire ne pourrait plus être atteint avec une extension à trois communes
supplémentaires. A contrario, aucune commune isolée ne peut assurer seule le seuil de
fréquentation permettant d’optimiser les investissements et la cavalerie. La problématique est la
même pour l’espace Peugeot où un partage des soirées disponibles conduirait à ne pas pouvoir
satisfaire huit communes alors qu’aucune ne peut occuper à elle seule tous les créneaux jour et
soirée. Pour ce qui concerne les équipements réalisés par le SEAPFA (centre équestre,
passerelle A104, restructuration gare routière du Vert Galant et de Sevran Beaudottes, cimetière
intercommunal) leur localisation ne peut pas intéresser les populations de Drancy, Dugny et le
Bourget qui pourraient exprimer un désaccord d’être appelé en financement de ces équipements
s’ils étaient déclarés d’intérêt territorial dans le futur. La problématique est la même pour les
équipements d’accueil de personnes handicapées situés sur des communes où le bassin de
possibilité d’accueil est concentré sur Sevran, Villepinte et le Blanc-Mesnil.
Il ressort logiquement de ces éléments que les équipements précités doivent conserver une
utilisation et une gestion intercommunales au niveau des communes membres mais qu’une
extension au niveau de l’EPT n’est pas envisageable.
En revanche, un tout autre raisonnement peut être tenu concernant une thématique
particulière, celle des réseaux de chaleur (…).
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
De manière plus générale, l’histoire du SEAPFA montre qu’il a été un outil permettant de
construire un lycée (aujourd’hui repris par la Région), un tribunal d’instance (repris par l’État),
des équipements sanitaires et sociaux, des voiries de desserte du parc des expositions de
Villepinte, un crématorium. La nature de ces équipements montre leur dimension
intercommunale et la capacité de s’associer librement pour répondre rapidement à des
problématiques de proximité auxquelles les communes n’ont plus les moyens de répondre
seules et où l’accord de huit communes ne peut pas être recherché pour de simples raisons
de problématiques d’accès et de transport. Récemment la gestion de l’espace Peugeot a
permis de maintenir en activité le site de karting le plus proche de Paris qui accueille des
activités éducatives l’été et des enfants en situation de handicap, de développer l’offre de
salles festives pour la population et de répondre aux problématiques d’accueil de compétitions
ou stages ponctuels de manière partagée, sans avoir à annuler des activités récurrentes dans
les équipements municipaux. Le SEAPFA peut aussi être un outil permettant de répondre de
manière souple à de nouvelles pratiques sportives qui se développent en dehors des clubs et
font l’objet d’un manque d’équipements de proximité. Le SEAPFA pourrait aussi avoir à terme
un rôle à jouer dans la gestion du Parc de la Poudrerie associant des communes hors de
l’EPT, le Département et la Région Île de France.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du SEAPFA plaide en faveur
d’un maintien du syndicat au motif notamment que « (…) certaines compétences exercées par
le syndicat mixte ne peuvent, ni être redescendus au niveau des communes en raison de leur
caractère intercommunal, ni être étendues à 3 autres communes, car il n’y aurait aucune
justification pour elles d’en assumer les charges. C’est le cas du centre équestre, de l’espace
Pierre Peugeot, du cimetière intercommunal, des gares routières du Vert-Galant ou de Sevran-
Beaudottes ».
Pour sa part, dans sa réponse aux mêmes observations, le président du SEAPFA indique
notamment que « le sort des syndicats entièrement inclus dans une intercommunalité, ce qui
le cas du SEAPFA [est] compris à terme. C’est dans cette logique que j’ai adopté une position
très réservée sur l’adhésion d’une nouvelle commune (...) au SEAPFA sur [les] compétence[s]
gestion du cimetière intercommunal et [du] crématorium car, il me semblait pas du tout
opportun d’étendre le périmètre du syndicat ».
Aux termes de son contrôle, la chambre constate que la création de l’établissement public
territorial Paris Terres d’Envol au sein de la Métropole du Grand Paris ne conduira pas de
façon nécessaire à la disparition du SEAPFA.
Depuis 2014, le SEAPFA est administré par un comité qui comprend 37 délégués titulaires
répartis entre les cinq communes et l’EPT Paris Terres d’Envol, qui s’est substitué à la
communauté d’agglomération Terres de France depuis le 1er janvier 2016.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Les réunions du comité syndical donnent lieu à des procès-verbaux plus ou moins détaillés
qui permettent d’apprécier la teneur des échanges au sein du comité syndical.
Le SEAPFA dispose d’un bureau composé du président, de cinq vice-présidents, les statuts
prévoyant également des assesseurs24 représentant l’ensemble des membres du syndicat.
Ce bureau ne dispose d’aucune délégation de compétences du comité syndical. Le président
réunit le bureau pour vérifier l’accord de chaque ville membre du SEAPFA quant aux
propositions de délibération à venir.
Par renvoi de l’article L. 5711-1 du CGCT25 applicable aux syndicats mixtes fermés, les règles
relatives au régime indemnitaire des membres du comité syndical du SEAPFA sont celles
fixées pour les syndicats de communes, notamment aux articles L. 5211-12 et R. 5212 1
du CGCT. Elles sont fixées par des délibérations26 du syndicat prises après le renouvellement
des conseils municipaux.
Le barème des indemnités retenu par le comité syndical correspond à la situation la plus
favorable offerte par la réglementation « au regard de la population globale du syndicat »27.
En application de l’article L. 5211-9 du CGCT, les indemnités ne doivent être versées qu’en
lien avec l’exercice effectif d’un mandat et, à ce titre, conformément à la jurisprudence, cela
suppose que les vice-présidents aient reçu du président du syndicat une délégation sous forme
d’arrêté ayant fait l’objet de mesures de publicité légales pour devenir exécutoire28.
En l’espèce, il ressort des données de la paye que jusqu’à sept membres du comité syndical
ont été rémunérés simultanément en 2013 et 2014, deux d’entre eux ne disposant pas
d’ailleurs d’arrêtés de délégation, le SEAPFA n’ayant pas été en mesure de produire les
arrêtés correspondants.
23
Délibération n° 1 du 23 juin 2008 et délibération n° 1 du 4 décembre 2014.
24
Article 8 statuts annexés à l’arrêté préfectoral n° 2016-0546 du 26 février 2016.
25
« Les syndicats mixtes constitués exclusivement de communes et d'établissements publics de coopération intercommunale et
ceux composés uniquement d'établissements publics de coopération intercommunale sont soumis aux dispositions des chapitres
Ier et II du titre Ier du livre II de la présente partie (…) ».
26
Délibération n° 2 du 23 juin 2008 et délibération n° 1 du 24 juin 2014.
27
Délibération n° 2 du 23 juin 2008 et délibération n° 1 du 24 juin 2014. Compte rendu du comité syndical du 24 juin 2014.
28
CE, 21 janvier 1991, Commune de Juziers c/B., n° 8665 à propos des indemnités versées à un adjoint au maire d’une commune,
transposable aux vice-présidents des EPCI et syndicats intercommunaux disposant de délégations de fonctions similaires.
S2 – 2180306 / BB 17/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Par conséquent, des indemnités d’un montant brut respectivement de 11 966 € (8 530 € en
2013 et 3 436 € en 2014) pour le premier et de 8 033 € (4 597 € en 2013 et 3 436 € en 2014)
pour le second leur ont été versées de manière irrégulière.
Le cadre juridique applicable aux élus d’organismes locaux ayant bénéficié de manière indue
d’indemnités étant plus favorable quant à leur récupération que celui applicable à leurs
agents29, la chambre recommande aux intéressés de procéder sur une base volontaire au
remboursement de ces indemnités dans la limite de deux années, conformément aux
dispositions de la loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 201130.
La chambre demande que la preuve lui soit apportée de la prise en charge de ces
remboursements par le comptable public du syndicat.
À compter de 2020, la chambre rappelle qu’en application de l’article 2 II de la loi n° 2016-341
du 23 mars 201631, le SEAPFA ne pourra plus allouer d’indemnités à ses membres, ce dernier
étant dorénavant inclus dans le périmètre d’un établissement public de coopération
intercommunale à fiscale propre, la métropole du Grand Paris.
À compter de cette date, les dispositions de l’article L. 5211-12 du CGCT limitent cette
possibilité aux seuls syndicats de communes et syndicats mixtes associant exclusivement des
communes, des établissements publics de coopération intercommunale, des départements et
des régions « dont le périmètre est supérieur à celui d'un établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre (…) ».
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat a écarté tout
remboursement de la part des élus concernés.
Il fait valoir d’une part, « une simple erreur administrative » et d’autre part, la possibilité pour
les élus concernés d’engager des poursuites à l’égard du syndicat afin d’être indemnisées
pour les frais qu’ils ont engagés dans l’exercice de leurs mandats.
Ainsi, alors qu’il relève qu’une récente décision du Conseil d’État du 13 décembre 2017- centre
communal d'action sociale (CCAS) d'Aimargues - accueille explicitement la possibilité d’un
remboursement volontaire de la part des élus32, l’ancien président explique que « les élus
concernés ont exercé leurs fonctions. Cela a entraîné, pour eux, des dépenses (trajets,
matériel, achats vestimentaires …). Donc le raisonnement de la Chambre selon lequel un
remboursement serait à prévoir n’est pas complet. En effet, les élus rembourseraient-ils ces
indemnités que ceux-ci, ensuite, seraient fondés à demander indemnisation au titre de
l’enrichissement sans cause [du syndicat] »33. Ainsi « même en cas de remboursement
volontaire, une action en répétition de l’indu récompenserait les flux financiers ».
Dans sa réponse aux observations provisoires, le premier des élus concernés indique également
qu’il ne procédera pas à un remboursement des sommes demandées aux motifs notamment que
ces « indemnités ont été versées à raison de l’activité et du travail qu’[il] fournissait au service du
SEAPFA », (…) que si le SEAPFA n’a pas été en mesure de produire l’arrêté correspondant, il
s’agit donc en l’espèce d’une simple erreur administrative, qu’ayant réellement exercées ces
fonctions, [il a] engagé des dépenses pour les missions correspondantes (…) et [qu’il] serait
ensuite fondé à demander indemnisation au titre de l’enrichissement sans cause (…) ».
29
CE, Assemblée, 26 octobre 2001, n° 197018, Ternon et CE, 6 novembre 2002, n° 223041, Mme Soulier.
30
La loi a créé un article 37-1 dans la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations, définissant un nouveau délai de prescription extinctive en ce qui concerne les créances résultant de paiements indus
effectués par les personnes publiques en matière de rémunération de leurs agents.
31
Loi n° 2016-341 du 23 mars 2016 visant à permettre l'application aux élus locaux des dispositions relatives au droit individuel à la
formation et relative aux conditions d'exercice des mandats des membres des syndicats de communes et des syndicats mixtes.
32
Sous réserve des dispositions législatives ou réglementaires contraires et hors le cas où il est satisfait à une demande du
bénéficiaire, l'administration ne peut retirer une décision individuelle créatrice de droits, si elle est illégale, que dans le délai de quatre
mois suivant la prise de cette décision. Une décision administrative explicite accordant un avantage financier crée des droits au profit
de son bénéficiaire, alors même que l'administration avait l'obligation de refuser cet avantage. Il en va de même, dès lors que le
bénéfice de l'avantage en cause ne résulte pas d'une simple erreur de liquidation ou de paiement, de la décision de l'administration
accordant un avantage financier qui, sans avoir été formalisée, est révélée par les circonstances de l'espèce, eu égard notamment à
la situation du bénéficiaire et au comportement de l'administration ».
33
L’ancien président du syndicat fait valoir une répétition de l’indu par analogie à une la jurisprudence CAA Bordeaux 23 mai 2013,
n° 12BX01543, Commune de la Plaine-des-Palmistes).
S2 – 2180306 / BB 18/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Pour sa part, le deuxième élu concerné indique lui-aussi qu’il ne procédera pas à un
remboursement des sommes demandées car notamment « aucune illégalité n’a été constatée
sur les versements mensuels de [son] indemnité de fonction qui a été accordée par décision
administrative alors même que l’administration avait l’obligation de refuser cet avantage
financier ».
Par renvoi de l’article L. 5711-1 du CGCT34 applicable aux syndicats mixtes fermés, les syndicats
mixtes fermés ont l’obligation, en application de l’article L. 5211‑39 du CGCT35 relatif à la
démocratisation et la transparence de la gestion des établissements publics de coopération
intercommunale, d’adresser à leurs membres un rapport d’activités, lequel doit être présenté à
leur assemblée délibérante.
Au cours de la période examinée, ce rapport bien été réalisé et adressé aux maires des
communes membres du syndicat mais pas à la communauté d’agglomération « Terres de
France », ni à son successeur, l’EPT Paris Terres d’Envol.
L’EPT précise qu’il n’est pas concerné par les dispositions de l’article L. 5211-39 du CGCT qui
ne parle que des maires des communes.
Seule, parmi les membres du syndicat sollicités, la commune de Sevran a justifié de l’examen
de ce rapport d’activités pour les seuls exercices 2015 et 2016.
En outre, en application des mêmes dispositions législatives, les délégués d’un syndicat
rendent compte au moins deux fois par an au conseil municipal de l'activité de l'établissement
public de coopération intercommunale. Aucun des membres du SEAPFA n’a justifié de la mise
en œuvre de cette obligation.
Au regard des réponses apportées à la chambre, il apparaît que les assemblées délibérantes
des membres du SEAPFA ne veillent pas à s’informer et ne contrôlent pas suffisamment les
activités et le fonctionnement de ce syndicat.
34
« Les syndicats mixtes constitués exclusivement de communes et d'établissements publics de coopération intercommunale et
ceux composés uniquement d'établissements publics de coopération intercommunale sont soumis aux dispositions des chapitres
Ier et II du titre Ier du livre II de la présente partie (…) ».
35
« (…) Le président de l'établissement public de coopération intercommunale adresse chaque année, avant le 30 septembre, au
maire de chaque commune membre un rapport retraçant l'activité de l'établissement, accompagné du compte administratif arrêté
par l'organe délibérant de l'établissement. Ce rapport fait l'objet d'une communication par le maire au conseil municipal en séance
publique au cours de laquelle les délégués de la commune à l'organe délibérant de l'établissement public de coopération
intercommunale sont entendus. Le président de l'établissement public de coopération intercommunale peut être entendu, à sa
demande, par le conseil municipal de chaque commune membre ou à la demande de ce dernier (…) ».
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
40 25
20 8 13
6 7 6
0
A B C
2012 2016
Source : CRC, à partir des données du syndicat (réponse 5.4.3). Hors emploi de cabinet
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Fin 2016, le service en matière de déchets était le plus important en effectif des services
du SEAPFA. Dans le cadre de la réforme territoriale, ce service a rejoint au 1er janvier 2017
l’EPT Paris Terres d’Envol.
Évolution du nombre d’agents par grande fonction
En rapprochant les compétences exercées par le SEAPFA et les fonctions exercées par ses
agents, il apparaît que, dans un certain nombre de domaines, le syndicat ne dispose d’aucune
expertise interne pour les piloter, les contrôler et les évaluer : il en est ainsi, par exemple, des
domaines de l’aménagement et de l’action sociale et médico-sociale.
Après examen des dix plus importantes rémunérations, se pose la question de la prime
annuelle de fin d’année d’un montant de 1 530,82 € par agent au titre de l’année 2015. Son
montant est équivalent à l’indice majoré d’entrée dans la fonction publique de 198536,
augmenté des revalorisations de traitements, soldes et indemnités des fonctionnaires.
Sur la période examinée, cette prime a représenté une dépense budgétaire moyenne annuelle
de 49 800 €.
Cette prime était initialement versée aux agents avant 1985 par le Comité d’Œuvres Sociales
d’Aulnay-sous-Bois (budget « 5 communes » et budget annexe du circuit Carol)37.
Par délibération du comité syndical en date du 26 mars 1985, cette prime a été maintenue au
titre des dispositions de l’article 111 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, qui prévoient que
« les agents titulaires d’un emploi d’une collectivité ou d’un établissement relevant de la
présente loi sont intégrés dans la fonction publique territoriale et classés dans les corps et
emplois en prenant en compte la durée totale des services qu’ils ont accomplis. Ces agents
conservent les avantages qu’ils ont individuellement acquis en matière de rémunération et de
retraite. Ils conservent, en outre, les avantages ayant le caractère de complément de
rémunération qu’ils ont collectivement acquis au sein de leur collectivité ou établissement par
l’intermédiaire d’organismes à vocation sociale ».
En premier lieu, si la délibération du comité syndical, en date du 26 mars 1985, place cette
prime annuelle dans la catégorie des avantages collectivement acquis au titre de l’article 111
de la loi de 1984 précitée, cette base juridique semble infondée. En effet cette prime est héritée
d’un dispositif atypique, un COS n’ayant pas vocation à distribuer des primes annuelles aux
agents d’un syndicat, mais des prestations à caractère social, culturel ou de loisirs.
36
Décret n° 85-663 du 27 juin 1985 – article 3.
37
Délibération du comité syndical n° 9 du 26 mars 1985.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
En second lieu, le juge administratif a précisé que les avantages ainsi acquis ne peuvent être
modifiés que si la délibération initiale le prévoyait et en vertu de ses seules dispositions,
constituant elles-mêmes un avantage acquis maintenu38. Il en est de même de ses conditions
d’octroi, qui ne peuvent être modifiées par l’instauration de nouveaux critères39.
Or il apparait que ce principe jurisprudentiel n’a pas été respecté. Les modalités de calcul
de la prime annuelle de fin d’année ajoutent à la référence de l’indice majoré d’entrée dans
la fonction publique40, l’indemnité de résidence (3 % du traitement brut), disposition non
prévue par la délibération du 26 mars 1985. Le trop-versé s’élève en 2015 à 44,59 € par an
pour un agent à temps plein ou 1 650 € pour l’ensemble des bénéficiaires.
En application des dispositions de la loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances
rectificative pour 2011, ayant introduit un article 37-1 dans la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000
relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, définissant un
nouveau délai de prescription extinctive en ce qui concerne les créances résultant de
paiements indus effectués par les personnes publiques en matière de rémunération de leurs
agents, le syndicat est fondé à engager une action en reversement auprès de l’ensemble des
agents ayant bénéficié d’un versement indu sur deux années41.
En outre, la chambre rappelle que la jurisprudence administrative n’interdit pas la remise
en cause d’avantages acquis.
Le Conseil d’État a en effet rappelé que ces avantages pouvaient être supprimés dans une
délibération postérieure de l’assemblée délibérante : « Considérant … qu'il résulte de la
combinaison de ces dispositions que, après l'entrée en vigueur du régime indemnitaire des
nouveaux cadres d'emplois ou emplois fixé en vertu du 1er alinéa de l'article 88 par les
collectivités locales et leurs établissements publics, ces collectivités locales et établissements
publics peuvent mettre fin aux avantages collectivement acquis ayant le caractère de
complément de rémunération qu'ils avaient mis en place avant l'entrée en vigueur de la loi du
26 janvier 1984 »42.
Dans un souci de bon emploi des fonds publics, il convient que cette prime génératrice
de surcoûts pour les contribuables soit remise en cause et supprimée par le comité syndical
du SEAPFA.
Il ressort de l’examen des dix plus importantes rémunérations que les conditions
de rémunération d’un emploi de cabinet posent question.
Par délibération n° 16 du comité syndical en date du 22 octobre 2007, le comité syndical du
SEAPFA a créé un emploi de cabinet de conseiller technique, en application des dispositions
de l’article 110 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 et du décret n° 87-1004 du 16 décembre
1987 modifié relatif aux collaborateurs de cabinet des autorités territoriales.
38
CE 2 octobre 1992 n° 92692 ; CE 8 janv. 1997 n° 91524.
39
CE 6 novembre 1998 n° 153685.
40
L’arrêt n° 36851 du Conseil d’État du 23 avril 1982 a considéré que la rémunération minimum d’un agent public ne peut pas être
inférieure au salaire minimum de croissance – Smic. En conséquence, la réglementation prévoit soit la revalorisation des indices minimum
de la fonction publique, soit le versement d’une indemnité différentielle. La réforme de la catégorie C engagée en 2014 et en 2015 a
entraîné l’allocation de points d’indice supplémentaires pour rehausser la rémunération et empêcher de descendre en-dessous du Smic.
41
Les créances résultant de paiements indus effectués par les personnes publiques en matière de rémunération de leurs agents peuvent
être répétées dans un délai de deux années à compter du premier jour du mois suivant celui de la date de mise en paiement du versement
erroné, y compris lorsque ces créances ont pour origine une décision créatrice de droits irrégulière devenue définitive. Toutefois, la
répétition des sommes versées n'est pas soumise à ce délai dans le cas de paiements indus résultant soit de l'absence d'information de
l'administration par un agent de modifications de sa situation personnelle ou familiale susceptibles d'avoir une incidence sur le montant
de sa rémunération, soit de la transmission par un agent d'informations inexactes sur sa situation personnelle ou familiale. Les deux
premiers alinéas ne s'appliquent pas aux paiements ayant pour fondement une décision créatrice de droits prise en application d'une
disposition réglementaire ayant fait l'objet d'une annulation contentieuse ou une décision créatrice de droits irrégulière relative à une
nomination dans un grade lorsque ces paiements font pour cette raison l'objet d'une procédure de recouvrement.
42
CE 21 mars 2008 n° 287771.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sur la période examinée, cet emploi est pourvu depuis le 1er décembre 2014 par un agent
de maîtrise de catégorie C du syndicat, 20ème adjoint au maire d’Aulnay-sous-Bois en charge
du développement économique, de la formation et de l’apprentissage et de l’insertion43.
Depuis son recrutement sur un emploi de cabinet, l’intéressé bénéficie d’une rémunération
brute mensuelle de 6 310 € ainsi que de la prime annuelle précédemment évoqué, octroyée
à l’ensemble du personnel, arrêtée à 1 530,82 € (taux plein).
La rémunération de l’intéressée parait irrégulière à deux titres.
Depuis l’entrée en vigueur du décret n° 2005-618 du 30 mai 2005, les rémunérations
des collaborateurs de cabinet sont plafonnées.
Le traitement indiciaire du collaborateur de cabinet ne peut dépasser « 90 % du traitement
correspondant soit à l’indice terminal de l’emploi administratif fonctionnel de direction le plus
élevé de la collectivité ou de l’établissement occupé par un fonctionnaire, soit à l’indice terminal
du grade administratif le plus élevé détenu par un fonctionnaire en activité dans la collectivité
ou l’établissement »44. Le choix entre l’emploi ou le grade de référence appartient à l’autorité
territoriale45.
Le montant des primes allouées au collaborateur de cabinet ne peut également excéder « 90 % du
montant maximum du régime indemnitaire institué par l’assemblée délibérante de la collectivité ou
de l’établissement et servi au titulaire de l’emploi fonctionnel ou du grade de référence ».
L’indemnité de résidence et le supplément familial de traitement sont déterminés sur la base
du traitement plafonné mais ne sont pas eux-mêmes soumis au « plafond des 90 % ».
Au regard de ces principes, il apparait que l’arrêté précité fixe la rémunération brute mensuelle
du conseiller technique à 6 310 €, sans que la référence à l’emploi administratif fonctionnel de
direction le plus élevé du SEAPFA ou au grade administratif le plus élevé détenu par un
fonctionnaire du SEAPFA n’ait été choisie formellement par l’autorité du syndicat,
conformément à la réglementation.
Il ressort de l’application de la réglementation que l’intéressé bénéficie, dans la situation la plus
favorable, d’une rémunération qui est 1,34 fois plus importante que 90 % de l’indice terminal du
grade administratif le plus élevé détenu par un fonctionnaire en activité au SEAPFA, soit le grade
d’administrateur territorial hors classe, équivalent à un trop-perçu de 1 590,71 € par mois, soit
19 088,52 € par an.
Niveau de la rémunération d’un collaborateur de cabinet au regard
de la réglementation
Montant mensuel
Rémunération
en € brut
Traitement brut d’un agent de maîtrise de 4ème échelon 1 616,68
Traitement brut perçu sur un emploi de cabinet (hors primes) 6 310,00
Traitement autorisé (90 % de l'indice terminal de l'emploi administratif fonctionnel de direction le plus
4 478,90
élevé du SEAPFA occupé par un fonctionnaire (Directeur général des services)
Montant de la rémunération mensuelle non justifiée 1 831,10
Traitement autorisé (90 % de l'indice terminal du grade administratif le plus élevé détenu par un
4 719,29
fonctionnaire en activité au SEAPFA) (Administrateur territorial hors classe)
Montant de la rémunération mensuelle non justifiée 1 590,71
Source : CRC-ÎDF à partir de l’arrêté SEAPFA n° 60/2014 du 1er décembre 2014
et article 7 du décret n° 87-1004 modifié par décret n° 2005-618
43
L’intéressé, agent de maîtrise fonctionnaire de catégorie C, est affecté par voie de mutation au service activités déchets (SAD) du
SEAPFA à compter du 13 juin 2007 en qualité d’adjoint au chef de service. Il a été placé en disponibilité pour convenances
personnelles du 1er janvier 2010 au 30 novembre 2014 pour exercer une activité dans le secteur privé, sans toutefois en informer par
écrit le SEAPFA en application des dispositions du décret n° 2007-611 du 26 avril 2007 relatif à l’exercice d’activités privées par des
fonctionnaires ou agents non titulaires ayant cessé temporairement ou définitivement leurs fonctions et à la commission de
déontologie. Il a été réintégré le 1er décembre 2014 dans son corps d’origine au 4ème échelon avec une ancienneté de 1 an et 10 mois.
44
Voir également CE, 15 octobre 2004, commune de Pointe-à-Pitre, req. n° 266496 et réponse ministérielle à la question écrite
n° 21638, publiée au JO Sénat du 6 avril 2006, p. 998.
45
Décret n° 2005-618 du 30 mai 2005 et article 7 du décret n° 87-1004 du 16 décembre 1987 modifié.
S2 – 2180306 / BB 23/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Par ailleurs, par arrêté n° 25/2015 en date du 2 juillet 2015, le président du SEAPFA a accordé
le bénéfice de la prime annuelle à compter du 1er décembre 2014, laquelle est versée à taux
plein (1 530,82 €) tandis que le montant des primes allouées au collaborateur de cabinet est
soumis à la règle du plafond des 90 %, soit une prime irrégulière à concurrence de 153,08 €.
La chambre demande que la preuve lui soit apportée de la prise en charge de ces
remboursements par le comptable public du syndicat.
Dans sa réponse aux observations provisoires, le président du syndicat n’a pas contesté
les constats de la chambre.
Il a communiqué une demande en date du 27 décembre 2017 du bénéficiaire de cette
rémunération afin que soit mis fin à son détachement sur son emploi de collaborateur de cabinet
à compter du 1er avril 2018 ainsi qu’une demande de l’intéressé en date du 28 décembre 2017
de mise en disponibilité du syndicat d’une année pour convenance personnelle à compter
du 1er avril 2018.
Le président du syndicat n’a pas indiqué à la chambre avoir régularisé la rémunération
de l’intéressé pour la période lui restant à accomplir au sein du syndicat. Il n’a pas indiqué non
plus avoir engagé une procédure de remboursement des sommes irrégulièrement reçues par
l’intéressé dans le cadre des dispositions de la loi de 2011 précitée, procédure qu’il n’a pas
contestée par ailleurs.
L’intéressé n’a pas répondu aux observations de la chambre.
Au regard de ces éléments, la chambre maintient sa recommandation.
Depuis le 1er mai 2015, un afficheur adjoint technique de 2ème classe au service communication
de la commune d’Aulnay-sous-Bois travaille à temps partiel (50 %) dans cette commune et il
assure par ailleurs, auprès du service activités déchets du SEAPFA, la prévention et le
signalement des dépôts sauvages ainsi que le respect des règles de collecte des encombrants.
46
Les créances résultant de paiements indus effectués par les personnes publiques en matière de rémunération de leurs agents peuvent
être répétées dans un délai de deux années à compter du premier jour du mois suivant celui de la date de mise en paiement du versement
erroné, y compris lorsque ces créances ont pour origine une décision créatrice de droits irrégulière devenue définitive. Toutefois, la
répétition des sommes versées n'est pas soumise à ce délai dans le cas de paiements indus résultant soit de l'absence d'information de
l'administration par un agent de modifications de sa situation personnelle ou familiale susceptibles d'avoir une incidence sur le montant
de sa rémunération, soit de la transmission par un agent d'informations inexactes sur sa situation personnelle ou familiale. Les deux
premiers alinéas ne s'appliquent pas aux paiements ayant pour fondement une décision créatrice de droits prise en application d'une
disposition réglementaire ayant fait l'objet d'une annulation contentieuse ou une décision créatrice de droits irrégulière relative à une
nomination dans un grade lorsque ces paiements font pour cette raison l'objet d'une procédure de recouvrement.
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Il exerce cette activité à raison de cent heures mensuelles en plus de son activité principale,
en contrepartie d’une rémunération forfaitaire mensuelle brute fixée à 1 760 € (100 heures
x 17,60 €), déduction faite des congés pris (cinq semaines/an).
Les consignes d’exercice des missions sont précisées à l’intéressé par le SEAPFA, exigeant
une disponibilité chaque jour de la semaine47. À compter du 1er juillet 201548, la journée
du dimanche est déclarée « repos hebdomadaire » ou, si elle est travaillée, le repos est pris
le samedi suivant. À compter du mois d’avril 201649, l’intéressé est affecté pour partie de son
temps de travail au service activités déchets du lundi au mercredi et à l’espace Peugeot
du jeudi au samedi.
D’une part, l’arrêté n° 18/2015 du 4 mai 2015 portant recrutement de l’intéressé en cumul
d’activités est antérieur de deux mois à la délibération de création de poste par le comité
syndical en date du 30 juin 201551 nécessaire pour procéder à un recrutement en application
du décret n° 91-298 du 20 mars 199152.
D’autre part, la quotité de travail est irrégulière. En effet, la somme des durées de service
afférent à l’emploi principal et à l’emploi occupé au SEAPFA représente une durée
de 42,5 heures hebdomadaires, excédent de plus de 15 % la durée de service afférente à
un emploi à temps complet, soit en principe 40,25 heures hebdomadaire pour un emploi dont
la durée hebdomadaire de travail légale est de 35 heures.
Pour sa part, dans sa réponse, l’intéressé a indiqué à la chambre que sa situation a été
régularisée et qu’il ne travaille plus pour le syndicat depuis le 31 décembre 2017.
Son départ du syndicat n’a toutefois pas été mentionné par le président du syndicat, dans
la réponse qu’il a faite aux observations provisoires.
47
SEAPFA : Horaires du mois de mai au mois de juin 2015 – Dossier du personnel de X.
48
SEAPFA : courrier électronique du 1er juillet 2015 du DGS à l’intéressé.
49
SEAPFA : courriers électroniques des 12,13 et 16 avril 2016 entre le DGS, la GRH et la directrice du service activités déchets.
50
Les fonctionnaires et agents non titulaires de droit public consacrent l’intégralité de leur activité professionnelle aux tâches qui
leur sont confiées. Ils ne peuvent exercer à titre professionnel une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit. Sont
ainsi interdites, y compris si elles sont à but non lucratif, les activités suivantes : la participation aux organes de direction de
sociétés ou d’associations ne satisfaisant pas aux conditions fixées au b du 1° du 7 de l’article 261 du code général des impôts
(sauf si caractère d’une œuvre sociale ou philanthropique sans but lucratif et dont la gestion est désintéressée) et la prise
d’intérêts, par eux-mêmes ou par personnes interposées, dans une entreprise soumise au contrôle de l’administration à laquelle
ils appartiennent ou en relation avec cette dernière, de nature à compromettre leur indépendance.
51
Délibération n° 20 du 30 juin 2015 portant sur « la création d’une activité accessoire de 100 h mensuelles maximum rémunérée
sur la grille indiciaire des adjoints techniques ».
52
Décret n° 91-298 du 20 mars 1991 portant dispositions statutaires applicables aux fonctionnaires territoriaux nommés dans des
emplois permanents à temps non complet.
S2 – 2180306 / BB 25/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
4.1.6 Un régime de temps de travail plus favorable que celui du cadre légal
Ce régime rappelé dans la délibération prévoit que, une durée du travail effective fixée à
35 heures par semaine et un nombre de jours accordés aux agents est de 28 jours ouvrés
auquel s’ajoutent 7 jours pour les hommes et 8 jours pour les femmes. En conséquence,
comme explicité dans cette délibération, le temps de travail des agents du SEAPFA est arrêté
à 1 526 heures annuelles et à 1 519 heures annuelles pour le personnel féminin.
Si le temps de travail hebdomadaire est conforme à la loi, la durée annuelle du temps de travail
est réduite de 81 heures pour le personnel masculin et de 88 heures pour le personnel féminin
par rapport au décompte du temps de travail fixé par le décret n° 2001-623 du 12 juillet 200153
à 1 607 heures annuelles de travail effectif.
La différence entre les règles du temps de travail définies et appliquées par le SEAPFA et
celles du temps de travail légal représente 1,42 ETP par an, valorisé à un peu plus de 70 000 €.
La chambre relève que les jours de congés supplémentaires accordés aux femmes
sont irréguliers, car ils sont contraires au principe d’égalité entre les femmes et les hommes.
Cette situation doit donc être régularisée.
Par ailleurs, dans un souci de bon emploi des deniers publics, la chambre invite le SEAFPA à
mettre en conformité le régime de temps de travail de ses agents avec la durée légale
applicable dans la fonction publique, la situation actuelle se traduisant in fine par des surcoûts.
Cette mutualisation repose sur une convention de mise à disposition des personnels du
syndicat pour 20 % de leur temps de travail auprès de la communauté d’agglomération Terres
de France (CATF) conclue du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012, puis reconduite depuis
le 1er janvier 2013 pour une nouvelle durée de trois ans. Le syndicat perçoit environ 100 000 €
par an au titre de remboursement de ces mises à disposition.
Agents (tous statuts) des services administratifs du SEAPFA mis à disposition
(MAD) de la CATF jusqu’en 2015 et de l’EPT Paris Terres d’Envol à compter de 2016
2012 2013 2014 2015 2016
Effectif administratif MAD pour 20 % de leur
12 10 9 9 9
temps de travail
Recettes en € enregistrées au titre de la MAD 130 833 124 596 96 700 100 277 100 632
Source : CRC à partir de la réponse du syndicat. Point 5.4.4
Après la création de l’EPT Paris Terres d’Envol à compter du 1er janvier 2016, la convention
de mise à disposition des services administratifs du SEAPFA en cours avec la CATF a été
maintenue jusqu’au 31 décembre 2016.
53
Pris pour l’application de l’article 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 et relatif à l’aménagement et à la réduction du temps
de travail dans la fonction publique territoriale.
S2 – 2180306 / BB 26/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
À compter du 1er janvier 2017, dans l’attente de l’organisation des services administratifs de
l’EPT, une nouvelle convention a été décidée le 8 décembre 201654 pour la mise à disposition
du personnel du SEAPFA relevant de la direction générale (DRH, finances, accueil, marchés
et affaires juridiques) évaluée à 268 866 € et à 4,10 ETP.
Dans le cadre du transfert de la compétence « gestion des déchets ménagers et assimilés »
au 1er janvier 2017 du SEAPFA à l’EPT, le service et ses personnels - soit 13 ETP estimés
à 538 018 € - ont fait l’objet d’une mise à disposition dans l’attente du transfert effectif
des collaborateurs55.
Personnels du SEAPFA mis à disposition de l’EPT Paris Terres d’Envol
au 1er janvier 2017
Valorisation
ETP Catégorie annuelle au
31/12/2016 en €
Titulaires Non titulaires A B C
Fonction SUPPORT
Personnel 100 % SEAPFA 4 2 2 1 3 518 757
Personnel mutualisé 42 % SEAPFA – 58 % EPT 7 0 2 2 3 483 370
Fonction MÉTIER
Personnel 100 % SEAPFA. (cimetière, gens du
5 2 1 1 5 361 592
voyage, réseau de chaleur)
Personnel SEAPFA mis à disposition de l’EPT
14 0 1 3 10 607 949
(ordures ménagères)
Source : CRC, à partir de la réponse du SEAPFA « Situation du personnel au 1er février 2017 »
Le SEAPFA est locataire des locaux qui hébergent également la communauté d’agglomération
depuis sa création et, dorénavant, l’EPT Paris Terres d’Envol, pour un loyer annuel
de 235 148 € en 2016 auquel s’ajoutent les charges à hauteur de 81 558 €.
En application de la convention passée entre le SEAPFA et la communauté d’agglomération
le 9 janvier 2011 pour une durée de neuf ans, les surfaces étaient réparties de façon égale
entre le SEAPFA et la CATF. La communauté d’agglomération remboursait au SEAPFA 50 %
du coût de la location et de l’ensemble des charges, du coût des assurances et frais de
nettoyage des locaux, des travaux d’entretien et des travaux d’aménagement et de fourniture
du mobilier de bureau. L’EPT Paris Terres d’Envol a pris en charge ces dépenses à compter
du 1er janvier 2016.
4.3 Les relations entre le SEAPFA et le comité des œuvres sociales du personnel
(COS) du SEAPFA présentent de nombreuses faiblesses
Depuis la loi du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique qui a rénové l’action
sociale des collectivités et de leur groupements en faveur de leurs agents, « les organes
délibérants des collectivités territoriales et de leurs établissements publics déterminent le type
des actions et le montant des dépenses qu'ils entendent engager pour la réalisation des
prestations [sociales]56 ainsi que les modalités de leur mise en œuvre »57, qui peuvent prendre
différentes formes, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs prestataires de
service (centre de gestion au titre de ses missions facultatives, association nationale telle que le
comité national d’action sociale (CNAS), associations locales type comités d’action sociale)58.
54
Délibération n° 12 du comité syndical du SEAPFA. du 10 novembre 2016.
55
Délibération n° 9 du comité syndical du SEAPFA. du 15 mars 2017 ; délibération n° 27 du conseil de territoire Paris Terres
d’Envol du 20 mars 2017 ; convention de mise à disposition de services entre l’établissement public territorial Paris Terres d’Envol
et le SEAPFA. du 18 avril 2017.
56
Prévues à l'article 9 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.
57
Article 88-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
58
Voir sur collectivites-locales.gouv.fr « L'action sociale dans la fonction publique territoriale ».
S2 – 2180306 / BB 27/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Depuis 1985, les agents du SEAPFA bénéficient de prestations du comité des œuvres sociales
(COS) du personnel du syndicat d’équipement et d’aménagement des pays de France et de
l’Aulnoye. Antérieurement, depuis 1981, les agents du SEAPFA bénéficiaient de prestations
du comité des œuvres sociales (COS) de la ville d’Aulnay-sous-Bois59.
L’article 7 des statuts 2016 du COS précise que les deux subventions du SEAPFA et de l’EPT
Paris Terres d’Envol « seront calculées sur les mêmes critères » sans davantage de précision.
Le montant de la subvention est établi en fonction du nombre d’agents bénéficiaires et le coût
des prestations auxquelles ils peuvent prétendre, La question de personnels agissant pour les
deux entités à hauteur de 20 % de leur temps de travail n’est pas abordée.
Les activités du COS sont ouvertes à tous les adhérents (membres actifs et retraités étant à
jour de leur cotisation annuelle) et à leurs « ayants droit directs » (conjoint et enfants de
l’adhérent de moins de 20 ans encore scolarisés) ainsi qu’aux « invités » (possibilité d’inviter
une personne lorsque l’adhérent vient seul à une activité).
L’association est administrée par un bureau composé de cinq membres élus pour trois ans par
l’assemblée générale. Pour la durée du mandat, les présidents du SEAPFA et de l’EPT Paris
Terres d’envol siègent de droit au bureau61.
Le COS du SEAPFA dispose de ressources composées sur la période sous revue en moyenne
à 87 % des subventions des groupements concernés.
Sur la période examinée, le montant moyen par agent versé au COS par le SEAPFA s’est
élevé à 1 492 €.
Subvention annuelle moyenne allouée par le SEAPFA au COS
par agent du SEAPFA
La cotisation annuelle s’élève à six euros pour la période examinée. Cette participation ne parait
pas tenir compte du revenu des bénéficiaires ni de leur situation familiale. Les subventions
publiques (SEAPFA, CATF puis EPT) représentent sur la période examinée en moyenne 87,3 %
des ressources du COS, et celle du SEAPFA, en moyenne 54,1 %62.
59
Délibération du comité syndical n° 8 du 26 mars 1985.
60
Communauté d’Agglomération Terres de France ; ancienne Communauté d’agglomération Plaine de France jusqu’au 8 février 2011.
61
Statuts en date du 29 janvier 2016.
62
Calcul CRC à partir des réponses du COS et des comptes de résultats de 2012 à 2016 de l’association.
S2 – 2180306 / BB 28/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Aucune délibération relative au régime d’action sociale des personnels n’a été retrouvée par
le syndicat.
Il ressort du seul règlement intérieur du COS pour 2016 que les prestations servies aux agents
ne tiennent pas compte de leur situation personnelle. Or, l’article 9 de la loi n° 83-634 du
13 juillet 198363 précise notamment que (…) « Sous réserve des dispositions propres à
chaque prestation, le bénéfice de l'action sociale implique une participation du bénéficiaire à
la dépense engagée. Cette participation tient compte, sauf exception, de son revenu et, le cas
échéant, de sa situation familiale ».
La jurisprudence caractérise l’action sociale en fonction de la prise en considération de la
situation sociale, économique et familiale de chaque agent et le bénéfice de l’action sociale
implique une participation du bénéficiaire en fonction de sa situation personnelle et familiale.
Ainsi une aide prévue indistinctement en faveur de l’ensemble des agents peut être considérée
comme un complément de rémunération, a fortiori si son montant est élevé64.
Activités proposées par le COS en 2016
En 201565, les trois prestations les plus onéreuses sont les chèques vacances (29 907 €),
l’adhésion au Centre national d’action sociale (CNAS)66 (7 398 €) et les prestations de Noël
(3 888 € pour les enfants et 3 807 € destinés aux agents). Il est, en outre, noté que le retour
sur l’utilisation des prestations du CNAS est inférieur au prix de l’adhésion payé par le COS,
notamment pour les années 2012 à 2014.
63
L’article 9 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires.
64
Cour administrative de Bordeaux, 28 mai 2001, 97BX00435 Question écrite, assemblée Nationale, 21032, 19 mars 2013 / Cour
administrative de Douai, 27 mars 2012, n° 10DA0151A et 12 juillet 2010, n° 10DA00611.
65
La répartition des charges et produits rattachés spécifiquement au SEAPFA et à la CATF n’a pu être communiquée qu’au titre
de l’année 2015. Les autres comptes produits présentent le détail des charges et des produits de manière globale, sans répartition
entre les deux entités.
66
Comité national d’action sociale, association loi 1901, créé en 1967.
S2 – 2180306 / BB 29/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Par ailleurs, il apparaît que certaines activités d’ordre culturel sont abondamment
subventionnées alors qu’elles ne concernent que quelques agents.
À titre d’exemple, en 2012, un « week-end » à Venise organisé pour 11 participants (dont
5 accompagnateurs) a occasionné des dépenses à hauteur de 3 447,60 € tandis que les recettes
enregistrées étaient de 1 364,00 € (soit un taux de soutien de 60,44 %). La même année, le
spectacle « Cirque du (…) » dont ont bénéficié 20 participants (dont 13 accompagnateurs) a été
subventionné à un taux de 51,07 %. En 2013, le « forfait oriental au Hammam (…) » a été
subventionné pour un taux de 50,94 % tandis que 14 agents et 16 accompagnateurs ont bénéficié
de cette prestation. En 2014 un séjour à Tokyo pour 14 participants (7 agents et 7 accompagnateurs)
et un autre à Londres (25 participants dont 9 agents et 16 accompagnateurs), ont été soutenus
financièrement pour moitié par le COS. De même, la prestation « Center (…) » des mois de juin et
de septembre 2016 a bénéficié à 15 agents pour un coût total de 6 227 € tandis que les recettes
s’élevaient à 2 852 €, soit un taux de soutien à hauteur de 54,20 %67.
Sur la période examinée, le COS du SEAPFA a connu un déficit cumulé de 27 465 €. Un seul
exercice est équilibré. Les déficits représentent en moyenne 7,58 % des produits.
Évolution du compte de résultat du COS de 2012 à 2016
Les comptes du COS produits ne sont pas établis par un expert-comptable extérieur
indépendant, ni certifié comme le syndicat aurait la faculté de le demander au COS.
En outre, les dispositifs contractuels mis en place par la loi afin de permettre d’assurer un
meilleur contrôle et une plus grande transparence des subventions ne sont pas mis en œuvre
par le syndicat68. Sur la période examinée, aucune convention d’objectifs et de moyens n’a été
produit entre le syndicat et le COS pour les exercices 2012 (41 400 €), 2013 (41 400 €) et 2014
(49 000 €), soit trois exercices sur cinq, dont deux déficitaires.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat a fait valoir qu’une
convention entre le SEAPFA et le COS n’était pas nécessaire aux motifs, principalement, que
le COS « doit être autonome » et que « l’article 9 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, modifiée
[en 2007], qui déroge au droit général, n’impose en rien une telle obligation ».
67
Le compte de résultat 2016 du COS ne mentionne pas la répartition des agents SEAPFA et EPT.
68
En application des dispositions de l’article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs
relations avec les administrations une convention doit être établie entre les parties pour toute subvention supérieure à 23 000 €.
S2 – 2180306 / BB 30/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Au surplus, dès lors qu’en application de l’article 88-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984,
modifiée en 2007, « les organes délibérants des collectivités territoriales et de leurs
établissements publics déterminent le type des actions et le montant des dépenses qu'ils
entendent engager pour la réalisation des prestations prévues à l'article 9 de la loi n° 83-634
du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, ainsi que les modalités de
leur mise en œuvre », une convention était nécessaire.
Une convention entre le SEAPFA et le COS signée le 16 janvier 2015 pour une durée de trois
ans fixe les conditions de versement de la subvention annuelle et les conditions de son usage,
lesquelles sont assises sur une demande du COS et un budget prévisionnel spécifique
retraçant les charges et les recettes liées à l’organisation de ses activités.
La convention prévoit par ailleurs que « le COS s’engage à adopter un cadre budgétaire et
comptable conforme au plan comptable général révisé. Si les subventions annuelles sont
supérieures à 75 000 €, ou représentent plus de 50 % du budget total du COS, le président
s’engage à certifier la conformité des comptes annuels ».
Les comptes 2015 produits par le COS ne sont pas conformes aux exigences de la convention :
ils n’ont pas été certifiés par un commissaire aux comptes.
En outre, il a annoncé qu’un cabinet d’expertise comptable a été sollicité pour certifier les
comptes et qu’un nouveau cadre conventionnel avec le syndicat et l’EPT sera mis en place.
Sur la période examinée, le montant des achats publics du SEAPFA s’est élevé à près de
10,62 M€ en tenant compte, le cas échéant, des montants maximums attribués, soit 64 marchés
de toute de nature.
S2 – 2180306 / BB 31/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Ces procédures n’appellent pas d’observations significatives sur la forme, sous réserve de
celles concernant les relations du syndicat avec le syndicat mixte des systèmes d’information
et des points abordés dans la partie « Résultats » du présent rapport.
Le budget principal regroupe les recettes et dépenses liées aux 16 compétences non
retracées dans un budget annexe.
La présentation des budgets du SEAPFA n’est pas conforme aux dispositions de l’article
R. 5212-1-1 du CGCT qui dispose que « la présentation du budget [d’un syndicat à la carte]
est complétée par un tableau récapitulatif croisant les comptes par nature et les compétences
déléguées par les communes adhérentes, faisant l'objet s'il y a lieu de budgets annexes au
budget principal. Les dépenses d'administration générale sont réparties à l'intérieur de chaque
budget annexe ou subdivision correspondant à ces compétences ».
Les statuts du syndicat n’intègrent pas cette exigence réglementaire. Son article 9 ouvre
la possibilité de déroger à cette règle en prévoyant que « les contributions sont calculées
en appliquant la même règle de répartition, compétence par compétence, sauf lorsqu’une telle
ventilation est impossible »69.
Sur ce point, le SEAPFA indique que « lors du vote des budgets primitifs, moment où sont
déterminées les participations des communes et de l’ex CATF, puis de l’EPT Paris Terres
d’Envol, une annexe, par compétence, est présentée et votée. Les participations sont
déterminées par compétence et par collectivité, en fonction des règles statutaires du SEAPFA.
Il n’y a effectivement pas de tableau récapitulatif croisant de manière exhaustive les comptes
par nature et les compétences. En effet, ce qui est nécessaire à la décision, c’est le coût de
la compétence déléguée pour la collectivité, les ventilations par nature se retrouvant détaillées
dans les présentations budgétaires croisées par fonction et sous fonction ».
La chambre recommande que les statuts du syndicat soient mis en cohérence avec la
réglementation. Elle recommande également qu’une comptabilité analytique satisfaisant aux
exigences de l’article R. 5212-1-1 du CGCT soit mise en place et validée par une délibération
du comité syndical pour permettre une présentation de ses budgets et comptes conforme à
la réglementation.
69
Article 9 des statuts du SEAPFA.
S2 – 2180306 / BB 32/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
En outre, à ce jour, le SEAPFA n’a pas créé de budget annexe pour la crématorium, service
industriel et commercial (SPIC) concédé à un délégataire. Or de jurisprudence constante,
les recettes et dépenses des services industriels et commerciaux sont obligatoirement
retracés dans un budget annexe, en application de l’article L. 2224-1 du CGCT, qui dispose
que les budgets des services publics à caractère industriel ou commercial exploités en régie,
affermés ou concédés par les communes, doivent être équilibrés en recettes et en dépenses
et leur équilibre financé par le prix demandé aux usagers, sauf dérogation législative.
Le budget principal ne peut financer ce service.
En cours de contrôle, le SEAPFA a indiqué notamment que « (…) les seuls mouvements
financiers enregistrés depuis l’année de signature de la DSP sont ceux du recouvrement de la
redevance d’occupation forfaitaire annuelle prévue au contrat de DSP, soit un titre par an.
Dans ces conditions, le SEAPFA n’a pas envisagé de délibérer pour créer un budget annexe
dédié qui serait en outre excédentaire ».
La chambre rappelle que si la règle d'équilibre des budgets annexes des services publics
industriels et commerciaux ne fait pas obstacle à l'affectation au budget général de l'excédent
dégagé par un tel budget annexe, ce reversement ne saurait, sans erreur manifeste
d'appréciation, concerner des excédents nécessaires au financement de dépenses
d'exploitation ou d'investissement qui devraient être réalisées à court terme70.
En outre, les budgets annexes ne portent aucune masse salariale, y compris lorsque
les agents sont entièrement dédiés à l’activité retracé dans le budget annexe (ex service
des ordures ménagères) ou chargé du contrôle des délégataires (réseaux de chaleur).
4.5.1.2 Les modalités de répartition des charges générales entre budgets à ventiler par
compétence conformément à la réglementation
Le syndicat procède néanmoins à une ventilation partielle des charges générales pour
lesquelles les budgets annexes sont appelés à contribuer.
S’agissant des reversements opérés à partir des budgets annexes vers le budget général,
le SEAPFA a précisé que « lors de ses premières années, le SEAPFA, petite structure, disposait
d’un budget principal et de plusieurs budgets annexes : budget « lycée », budget
« information », budget « circuit Carole », budget « cimetière », budget « réseaux de chaleur »
et budget « ordures ménagères ». Certaines compétences ayant disparu, et le fait que les frais
de siège ou d‘administration générale y compris les dépenses de personnel étaient supportées
par le budget « général », il a fallu mettre en place des clés de répartition. Plusieurs possibilités
s’offraient au SEAPFA, les deux principales étant une ventilation des frais d’administration
générale au prorata des dépenses de fonctionnement de chaque budget ou une clé de
répartition assise sur l’affectation des dépenses de personnel par budget. […]. La seconde
solution a été retenue ; il s’agit d’une décision de gestion annexée et approuvée par le comité
syndical chaque année lors du vote du budget primitif (…) ».
Pour la période de 2013 à 2016, la répartition des frais de siège aux différents budgets a été
calculée comme suit :
70
CE, 9 avril 1999, commune de Bandol, req. n° 170999.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Cette répartition est à mettre en cohérence avec les dispositions de l’article R. 5212-1-1
du CGCT, comme cela a été précédemment relevé.
En 2016, les immobilisations du syndicat s’élèvent à 133,13 M€, dont 104,9 M€ pour le budget
principal, 9,79 M€ pour le budget annexe des ordures ménagères et 18,44 M€ pour le budget
annexe « réseaux de chaleur ». Seuls les comptes du budget annexe des ordures ménagères
font apparaître des immobilisations reçues au titre d’une mise à disposition ou d’une affectation.
Sur la période examinée, les immobilisations et l’actif du budget principal présentent
trois grands types d’anomalies.
Des opérations achevées entre 1988 et 2010 pour un montant de 59,46 M€, soit 89,25 % des
immobilisations en cours existantes, n’ont pas été intégrées dans les comptes
d’immobilisations corporelles (gare de Vert Galant, cimetière, périphérique sud de l’aéroport
Charles de Gaulle, gare de Sevran-Beaudottes, barreau ouest, foyer de Sevran, aire des
nomades, liaisons douces piste cyclable, centre d’aide par le travail de Villepinte)71.
Des immobilisations corporelles du syndicat portent sur des biens dont il n’apparait pas être le
propriétaire mais qui correspondent à des opérations qu’il a porté : terrain lycée G. Brassens
(1997), constructions en faveur d’écoles à Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil et au lycée
polyvalent de Villepinte (2005), tribunal d’Instance (2005).
Il est rappelé que les opérations sous mandat font l’objet d’un suivi comptable particulier qui
permet de les inscrire dans le compte du mandataire et ne pas impacter l’actif du mandant
(cf. Instruction budgétaire et comptable M14 Annexe n° 38 Tome I).
Des comptes devant faire l’objet d’amortissement ne le sont pas, notamment les « frais
d’études » au titre des Ordures ménagères, « les constructions » pour le budget Géothermie
et « subventions d’équipement versées » et les « installations, matériel et outillage
techniques » pour le budget principal72.
71
État de l’actif SEAPFA budget principal au 12 septembre 2016 produit par le comptable public du syndicat (Trésorerie municipale
de Sevran).
72
Lettre sans date et lettre du 5 mars 2015 du comptable au président du SEAPFA ; échanges de courriers électroniques entre
le comptable et le directeur financier du SEAPFA en 2013, 4 et 5 avril 2016 et courrier électronique entre le comptable et son
adjointe en date du 31 janvier 2017.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La chambre rappelle que les dotations aux amortissements constituent une dépense
obligatoire, en application de l’article L. 2321-2 du CGCT, dont la non inscription entache
la sincérité des budgets votés par l’assemblée délibérante.
4.5.3 Une provision pour charges d’exploitation liée à la fluctuation des tonnages
de déchets à réévaluer
Le SEAPFA a inscrit en 2015 dans les comptes du budget annexe des ordures ménagères
une provision semi budgétaire de 1,5 M€ pour risque d’exploitation sur les entrées de déchets
dans les déchetteries.
Selon les éléments d’explication apportées par le syndicat, « en 2012 et en 2013 les tonnages
se sont envolés pour redescendre enfin en 2014 et 2015, c’est pourquoi au budget
supplémentaire 2015 reprenant les résultats constatés au compte administratif 2014, il a été
décidé provisionner ce risque d’exploitation. Les tonnages traités en déchetteries qui avaient
presque doublé entre 2010 et 2012 ont ensuite baissé de 28,61 % entre 2012 et 2015.
Des mesures de contrôles drastiques ont été mise en place aux entrées des déchetteries,
notamment à destination des professionnels. Mais ne sachant pas très bien estimer l’évolution
des tonnages futurs et devant le risque financier important pour le SEAPFA, et par ricochet pour
les villes adhérentes à cette compétence, il a été décidé de constituer cette provision ».
La chambre note que cette provision a toutes les caractéristiques d’une dotation de réserve.
Celle-ci pèse sur les coûts de gestion des déchetteries, au demeurant peu performants selon
les comparaisons régionales réalisées par l’Observatoire régional des déchets en Île-de-France.
Évolution des tonnages et coûts de traitements des déchetteries du SEAPFA
de 2008 à 2015
Tonnes Coût en €
2008 16 481 906 181
2009 17 935 1 063 061
2010 23 547 1 592 110
2011 30 480 2 105 463
2012 41 776 3 388 919
2013 40 598 3 024 555
2014 28 827 1 908 483
2015 29 821 1 919 017
Evolution
2008-2015
4.5.4 Un contentieux non soldé et non provisionné dont le financement doit être précisé
Selon l’historique de l’opération et de la situation produite par le syndicat, le 25 juin 1998, dans
le cadre de l'aménagement du secteur sud de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, un
protocole d'accord a été conclu sous l'égide du préfet de la région Île-de-France, entre l’État,
les communes de Tremblay-en-France et Villepinte, l'Agence foncière et technique de la région
parisienne, Aéroports de Paris, et la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
S2 – 2180306 / BB 35/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Par délibération en date du 28 février 2000, le SEAPFA s’est doté de la compétence « création
d’infrastructures routières, de l’assainissement et d’espaces verts de la zone d’activités
internationale de Tremblay-en-France / Villepinte », et par signature d’un avenant en date du
4 février 2002, il a été destinataire du préfinancement de la chambre de commerce, qu’il
s’engageait à rembourser en lieu et place de Tremblay et Villepinte.
Par jugement de la cour d’appel de Versailles du 9 juillet 2015, le SEAPFA a été déclaré
« substitué aux communes de Villepinte et Tremblay-en-France, en application des stipulations
du contrat du 4 avril 2002 » pour la somme de 533 571,50 € assortie des intérêts au taux légal.
Le syndicat indique que « la somme n’avait pas été provisionnée, considérant que le risque
serait répercuté sur les communes de Villepinte et Tremblay ».
Le syndicat a précisé encore que « ce jugement fut exécuté par le SEAPFA de la façon
suivante : en 2015 le SEAPFA a payé au tiers la somme de 542 707,26 €, les villes de
Tremblay en France et Villepinte étant les deux seules adhérentes à cette compétence, il a
été proposé de répartir cette charge non provisionnée au 60/40 conformément à nos statuts
(Tremblay-en-France 309 716,61 € et Villepinte 232 990,55 €).
Lors de ce même comité syndical les villes de Tremblay-en-France et Villepinte ont demandé
que soient arrêtés les comptes de ces opérations avec Grand Paris Aménagement et que
les soldes positifs éventuels en faveur du SEAPFA soient déduits de leurs participations.
Les comptes ont été clôturés le 18 décembre 2015. Les participations des villes ont été
réduites d’un montant de 165 656,54 €. Les titres de recettes ont été émis en 2016 à l’encontre
de ces 2 collectivités ».
Le syndicat souligne enfin que le tiers a « tenté une nouvelle action auprès du tribunal
administratif de Montreuil. Démarche en cours d’instruction et pour laquelle le SEAPFA oppose
une irrecevabilité de la demande du fait de l’identité de cause d’objet et de partie avec la
première affaire devenue définitive. En tout état de cause un point sur l’issue contentieuse de
cette affaire sera fait courant premier semestre afin de pouvoir apprécier la nécessité de
constituer un provisionnement ».
La chambre note qu’aux termes des délibérations prises en 2000 par le syndicat73 et
les collectivités, cette compétence concerne trois collectivités, non seulement
Tremblay-en-France74 et Villepinte75, mais également Aulnay-sous-Bois76, la commune de
Sevran ayant refusé77. La commune d’Aulnay-sous-Bois aurait dû être appelée à contribuer.
Les statuts actuels en vigueur associent également à cette compétence la commune
de Sevran, qui sera appelée à contribuer le cas échéant.
Le contentieux n’étant pas clos avec le tiers, les responsabilités des collectivités financièrement
concernées doivent être clarifiées par délibérations concordantes du SEAPFA et de ses membres.
73
Délibération du 28 février 2000 du comité syndical du SEAPFA.
74
Délibération du 25 janvier 2001 du conseil municipal de Tremblay-en-France.
75
Délibération du 16 novembre 2000 du conseil municipal de Villepinte.
76
Délibérations du 25 mai 2000 du conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois.
77
Délibération du 30 juin 2000 du conseil municipal de Sevran.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sur la période examinée, le SEAPFA disposait de huit régies, cinq régies de recettes,
deux régies d’avances et une régie mixte.
Les différentes régies du SEAPFA
Date de
Objet Nature Nature des recettes ou dépenses
création
Budget principal
Dépenses de fonctionnement d'un faible montant, à
Menues dépenses Régie d’avances 2000 caractère urgent et payables au comptant ainsi que pour le
règlement des frais de mission (déplacement et restaurant)
Titres restaurant Régie d’avances 2016 Dépenses de titres de restaurant
Taxe utilisation de caveau provisoire, taxe convoi,
vacation de police, taxe d'inhumation, concessions,
Opérations funéraires Régie de recettes 2001
caveaux préfabriqués, columbariums, Enfeus, Cavurnes
(terrain et ouvrage)
Droits de stationnement, redevance des consommations
Régie mixte
des fluides (eau/électricité), caution, indemnisation en cas
Aire stationnement gens du voyage (recettes et 2009
de dédommagement pour d'éventuelles dégradations /
dépenses)
Restitution de caution
2014 –
Location de salles dans l'Espace suppression
Sportif et Culturel Pierre Peugeot Régie de recettes en 2017 Location de salles
(Aulnay-sous-Bois) (date d’effet
15/04/2016)
Budget annexe des ordures
ménagères
Composteur individuel de jardin
Vente au public de composteur individuel de jardin
(budget annexe des ordures Régie de recettes 1999
(Blanc-Mesnil, Sevran, Villepinte, Tremblay-en-France)
ménagères)
Recettes provenant de la redevance spéciale créée pour la
Déchets Banals d'Activité (DBA) -
Régie de recettes 2008 collecte des déchets banals d'activités (déchets non
redevance spéciale
ménagers recyclables et déchets ménagers non recyclables)
Recettes provenant des déchets issus des activités
Déchetteries Régie de recettes 2011
professionnelles
Source : CRC à partir des actes constitutifs des régies produites par le SEAPFA et le comptable public
Toutes les régies disposent de régisseurs qui sont des agents publics à l’exception de la régie
créée pour les « aires de stationnement gens du voyage », gérée par un prestataire extérieur
sur la période sous revue dans le cadre de deux marchés78 en application des articles
L. 1611-7-1 et D. 1611-16 à D. 1611-32 du CGCT79.
La régie en charge de la gestion des locations de salles dans l'Espace Sportif et Culturel Pierre
Peugeot (Aulnay-sous-Bois) n’a fonctionné que quelques mois, l’activité ayant été concédée
à un prestataire en juillet 2015. La régie a été supprimée par délibération n° 2017-05
du 10 février 2017.
Ses observations portent d’une part sur la mise à jour des actes constitutifs, la nomination de
suppléants, le montant du cautionnement au regard du montant des opérations prises en
charge et d’autre part sur les procédures d’encaissement et de remise des fonds au comptable.
78
Appel d’offres ouvert européen : marchés n° 11003 (délibération n° 13 du 14 novembre 2011) et n° 14003 (délibération n° 13
du 4 décembre 2014).
79
Avant 2014, une convention de mandat était déjà possible dès lors que le recours à une convention de mandat était autorisé
par la loi, que le comptable ait donné un avis préalable sur le projet de convention de mandat, que la convention était soumise à
la concurrence (CMP), qu’elle ait été soumise au contrôle de légalité et le mandataire devait être soumis aux mêmes obligations
que le comptable dans l’exécution des recettes.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le syndicat a mis en place, en application de l’article L. 2333-78 du CGCT80, une redevance spéciale
pour l’élimination des déchets banals d’activité des entreprises. Le mode de fonctionnement de
la régie, chargée de percevoir la redevance spéciale auprès des entreprises déposant des déchets,
ne permet de pas recouvrer de manière optimale les sommes auprès des redevables. Cette
redevance est perçue semestriellement, soit deux fois l’an quelle que soit la date de dépôts des
déchets, générant de nombreux dossiers de recouvrement en souffrance et d’impayés. L’examen
des admissions en non-valeur de 2012 à 2015 montre qu’une multitude de créances irrécouvrables
sont nées de la redevance spéciale. La facturation intervient trop tardivement par rapport à la date
de dépôt des déchets et la réactivité du recouvrement est empêchée.
Le résultat des contrôles du comptable
Budget principal
L’examen du fonctionnement de la régie des titres de restaurants, non contrôlée par le comptable
public, a fait d’une part apparaitre une incohérence entre le montant de l'avance à consentir au
régisseur fixé dans l'acte constitutif de la régie (71 000 €) et celui fixé dans l'arrêté de nomination
(76 000 €), et, d’autre part, que l’article 7 de l’arrêté n° 22/2016 portant nomination d’un régisseur
titulaire et d’un mandataire suppléant pour la régie d’avances pour le paiement des titres restaurant
du SEAPFA inverse les qualités du régisseur titulaire et du mandataire suppléant.
80
Article L. 2333-78 du CGCT (Extraits) : « Les communes, les établissements publics de coopération intercommunale et les syndicats
mixtes qui bénéficient de la compétence prévue à l'article L. 2224-13 peuvent instituer une redevance d'enlèvement des ordures
ménagères calculée en fonction du service rendu dès lors qu'ils assurent au moins la collecte des déchets des ménages. Lorsque les
communes assurent au moins la collecte et ont transféré le reste de la compétence d'élimination à un établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre, elles pourront, par délibérations concordantes avec ce dernier, établir un reversement partiel du produit
de la redevance d'enlèvement des ordures ménagères au profit de ce dernier (…) ». Délibération n° 10 du 13 octobre 2008.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le mandataire suppléant de cette régie n’est pas un agent du SEAPFA mais de la CA Terres
de France, devenue EPT Paris Terres d’envol, sans que cet agent ne soit formellement mis
à disposition du syndicat. Sa situation est à régulariser.
Le régisseur ne procède à aucun achat de titres de restaurant. Ces derniers sont acquis par
la procédure classique des dépenses publiques, dont le mandat est visé par l’ordonnateur
principal du SEAPFA.
4.7 Une participation au capital de la société d'économie mixte des pays de France
et de l'Aulnoye à céder
Depuis l’année 198981, date de sa création effective, le SEAPFA est actionnaire à hauteur
de 255 168,18 €82 (soit 2,44 % de son capital social) de la Société d'économie mixte des pays
de France et de l'Aulnoye (SEMIPFA), dont sont également actionnaires trois de ses communes
membres, Tremblay-en-France, le Blanc Mesnil et Sevran. Elle y dispose d’un administrateur
sur les 18 qui composent le conseil d’administration de cette société d’économie mixte.
La SEMIPFA est une société d’économie mixte intervenant dans la construction et la gestion
de logements avec pour objet social « la réalisation, soit pour son compte, soit pour le compte
d’autrui, de constructions ou d’aménagements sur tout terrain d’immeubles et d’équipement
de toute nature » [et] « la location, la vente, la gestion, l’entretien et la mise en valeur par tous
moyens des immeubles, ensembles immobiliers et équipements, soit pour son compte, soit
pour compte d’autrui »83.
81
Délibération de 28 juin1988.
82
Compte administratif du budget général 2015 – Annexe IV C2.
83
Article 2 des statuts de la SEMIPFA produit par le syndicat.
84
Source : site internet de la SEMIPFA.
85
Réponse du Premier ministre au référé de la Cour des comptes relatif aux insuffisances du cadre législatif et comptable
des entreprises publiques locales, page 7.
86
Décision n° 1701505, 1701507.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat a fait valoir que
la situation de l’actionnariat de la SEMIPFA est le fruit de l’histoire et qu’« une (…)
réorganisation [de l’actionnariat] impose de savoir comment se recomposera le territoire ».
Au 31 décembre 2016, la dette est composée principalement d’emprunts à taux fixe pour
un montant total de 20 108 911 €, dont 12 872 114 € sur le budget principal et 7 236 797 €
au titre du budget annexe « réseaux de chaleur ».
La répartition des emprunts contractés pour le budget principal s’établit comme suit
au 1er janvier 2016.
État de l’encours des emprunts au 1er janvier 2016 du budget principal
53 / Travaux cim PH2 90% -AG 10 % 2006 19 3,91 10/11/2006 2 000 000,00 999 999,98 10 % 90 % 0%
TOTAL : Prêteur = 2 000 000,00 999 999,98
37 / 37G Foyer de Sevran 1998 20 4,81 01/02/1999 777 489,99 167 656,27 100 %
TOTAL : Prêteur = 777 489,99 167 656,27
30 / 30G Foyer de Sevran 1995 25 8,88 29/02/1996 438 477,83 172 497,48 100 %
50 : Refin empr 29 foyer de Sevran 2003 18 4,70 30/05/2004 1 762 676,68 754 402,25 100 %
TOTAL : Prêteur = France 2 201 154,51 926 899,73
48 / 48G financement
2002 15 3,27 31/12/2002 2 286 500,00 392 743,96 100 %
d'investissement
TOTAL : Prêteur = 2 286 500,00 392 743,96
56 / Financement d'investissement 2008 20 4,27 01/01/2009 4 500 000,00 2 925 000,00 22 % 12 % 66 %
TOTAL : Prêteur = 4 500 000,00 2 925 000,00
46 / MOBILYS TIP TOP 2001 20 5,62 01/04/2002 3 048 980,34 1 292 363,57 100 %
58 / Financement investissement 2009 20 3,84 01/03/2011 4 500 000,00 3 748 007,79 13 % 87 %
TOTAL : Prêteur = France 7 548 980,34 5 040 371,36
51 / Financement investissement 2003 19 7,54 20/06/2004 2 286 500,00 811 194,91 100 %
59 / Financement d'investissement 2010 20 3,04 31/03/2011 4 000 000,00 3 000 000,00 47 % 15 % 38 %
TOTAL : Prêteur = 6 286 500,00 3 811 194,91
Général= budget général / ASN = aires de stationnement nomades / Cimetière = Cimetière / LDPC = liaison douce piste cyclable / GVG = Gare Vert Galant
Source : CRC à partir de la réponse du SEAPFA à la question 5.3.8
L’endettement porté par le budget principal s’élève au 1er janvier 2016 à 14,26 M€.
87
Réponse du Premier ministre au référé de la Cour des comptes relatif aux insuffisances du cadre législatif et comptable des
entreprises publiques locales, page 8.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
L’encours des emprunts concerne le parc de stationnement du pôle d’échanges du Vert Galant
(6,33 M€), l’aménagement, construction et gestion des équipements d’accueil des gens du voyage
(0,937 M€) appelé à être transféré à la métropole du Grand Paris, le cimetière intercommunal
« cimetière » (0,9 M€), l’aménagement - opération PVA 104 - (0,643 M€) et les liaisons douces
pistes cyclables (0,351 M€).
L’endettement non affecté à une compétence spécifique du syndicat s’élève au 1er janvier 2016
à 5,1 M€. Cet endettement doit être réparti par compétence, en application des dispositions
de l’article R. 5212-1-1 du CGCT.
L’endettement porté par le budget annexe « réseaux de chaleur » 2016 se répartit par réseau
comme suit :
État de l’encours des emprunts au 1er janvier 2016 du budget annexe
« réseaux de chaleur », en euros à taux fixe
Taux de répartition
Durée Taux ENCOURS
Année
N° FICHE / LIBELLE EMPRUNT en actuariel CAPITAL AU
réalisat°
années (%) 01/01/2016
Le Blanc-Mesnil Sevran Tremblay-en-France
38 / renégociation prêt réseau de chaleur Blanc-Mesnil 1999 23 1,50 10 093 536,31 2 974 764,82 100 %
TOTAL : Prêteur = 10 093 536,31 2 974 764,82
40 / Réaménagement réseau de Sevran 1997 27 0,00 13 014 148,56 1 794 802,84 100 %
TOTAL : Prêteur = 13 014 148,56 1 794 802,84
54 / achat terrain d'assiette centrale cogénération Blanc-Mesnil 2006 20 4,21 210 000,00 131 038,17 100 %
Source : CRC à partir du budget primitif 2016 « réseaux de chaleur » et des délibérations n° 4 du 12 avril 1999,
n° 2 du 22 septembre 1997, n° 3 du 2 octobre 2006, n° 3 du 28 novembre 2006, du 11 octobre 2012,
n° 1 du 26 novembre 2012
Le capital restant dû au titre du budget annexe « réseaux de chaleur » s’élève au 1er janvier 2016
à 8,08 M€, dont 3,76 M€ pour le réseau du Blanc-Mesnil, 1,8 M€ pour Sevran et 2,52 M€ pour
Tremblay-en-France.
L’examen des contrats de prêt met en évidence un contrat de prêt contracté, au titre du budget
principal, au mois de décembre 2009 auprès d’une banque, destiné à financer principalement
l’aménagement du pôle de la gare du Vert-Galant et les aires de stationnement nomades
(ASN), pour un montant de 4,5 M€ pour une durée de 20 ans et 2 mois, qui présente une
deuxième phase d’échéance d’une durée de 14 ans dont le taux d’intérêts est structuré88.
Le montant des intérêts est ainsi déterminé à chaque échéance en fonction de la valeur
de l’Euribor 12 mois inférieur ou égal ou supérieur à 6,25 %. À la lecture du tableau
d’amortissement, cette période qui a débuté le 1er mars 2012 prendra fin le 1er mars 2025.
La chambre invite le syndicat à être vigilant sur l’évolution de cet indicateur.
88
Délibération n° 1 du comité syndical du SEAPFA du 10 juillet 2008.
S2 – 2180306 / BB 41/98
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le financement du syndicat repose sur des dotations fiscalisées pour deux de ses membres
– les communes d’Aulnay-sous-Bois et du Blanc-Mesnil -, calculées compétence par compétence,
sauf quand cette ventilation est impossible. 60 % de la contribution est fixée au prorata de leur
population respective et 40 % en fonction du potentiel fiscal respectif de chaque commune89.
En application de l’article 9 des statuts, la participation de la CA Terres de France et de l’EPT Paris
Terres d’Envol est calculée à partir des données communales selon le même principe.
Cette clef de répartition permet d’instaurer une forme de péréquation au sein des membres
du syndicat : à population égale, les collectivités disposant d’un potentiel fiscal supérieur
contribuent plus. Les communes de Sevran et Villepinte sont les principaux bénéficiaires
de cette clef de financement.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat s’est interrogé
sur le maintien de cette clef de financement. Il note notamment que « le SEAPFA a été fondé
dès son origine sur un objectif de solidarité intercommunale horizontale, et donc de répartition
des richesses, bien avant que l’État ne prenne conscience de cette problématique par
de nombreuses mesures de péréquation. Trente ans avant que la péréquation ne devienne
en 2003 un objectif à valeur constitutionnelle (…). L’avantage de cette péréquation au sein
du SEAPFA était qu’elle était volontaire, fondée sur une logique territoriale, et sur un projet.
Aujourd’hui, la forte montée en puissance des dispositifs de péréquation horizontale impulsée
à juste titre par l’État pose la question du maintien de cette clé de répartition, notamment pour
les villes du SEAPFA déjà contributrices à ces nouveaux fonds, et donc doublement sollicitées
au titre de la péréquation ».
Potentiel fiscal et population 2015 par commune membre
Le budget annexe des ordures ménagères est financé par des ressources fiscales propres,
les participations des membres et des recettes d’exploitation.
Le financement du budget annexe « réseaux de chaleur » doit être assuré par les usagers au
travers du prix qui leur est facturé. Cela implique que toutes les charges directes et indirectes
nécessaires à leur gestion soient imputées à ce budget annexe sur la base d’une comptabilité
analytique à coût complet.
À la date du délibéré de la chambre sur les observations définitives, les données financières
disponibles pour l’exercice 2016 demeuraient provisoires.
89
Article 9 des statuts du SEAPFA et délibération n° 5 du 12 décembre 1990, délibération n° 6 du 22 septembre 1997 du comité
syndical du syndicat.
S2 – 2180306 / BB 42/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Les produits de gestion de 2016 se sont élevés à 7,89 M€, en baisse de 1,77 % par rapport
à 2013. Ils sont constitués de 1,36 M€ de recettes fiscales propres, issues des participations
fiscalisées des communes d’Aulnay-sous-Bois et du Blanc-Mesnil, de 2,89 M€ de ressources
d’exploitation et de 3,64 M€ de participations budgétaires des autres membres du syndicat.
Les charges de gestion de l’année 2016 marquent une hausse de toutes leurs composantes par
rapport à celles de 2015. Elles se sont élevées à 5,42 M€, en hausse de 1,53 % par rapport
à 2013, alors qu’elles avaient reculé de 6,6 % entre 2013 et 2015. Elles comprennent
principalement les charges à caractère général, à hauteur de 3,19 M€, en baisse de 1,15 % sur
la période examinée, et les charges de personnel à hauteur de 1,98 M€, en hausse de 21,89 %
entre 2013 et 2016.
Le fonds de roulement net global du syndicat, négatif depuis 2013, s’établit à – 2,93 M€
en 2016, alors que le besoin en fonds de roulement global, également négatif depuis 2013,
continue de baisser pour s’établir à – 5,39 M€ en 2016. Le syndicat dispose ainsi à cette date
d’une trésorerie nette s’élevant à 2,45 M€, soit 149 jours de charges courantes,
en fléchissement depuis 2014. Il est généralement considéré qu’une trésorerie au-dessus
de 35 jours est inutilement excédentaire.
À la date du délibéré de la chambre sur les observations définitives, les données financières
disponibles pour l’exercice 2016 demeuraient provisoires.
Le budget « réseaux de chaleur » regroupe trois réseaux totalement indépendants, dont l’un
a été géré en régie, jusqu’en 2013 et depuis en délégation de service public (DSP)
concessive90 - Tremblay-en-France - et deux ont été gérés sur toute la période en DSP
également concessives91 - Sevran et Le Blanc-Mesnil -. En 2016, le budget s’élève à 1,68 M€
en fonctionnement et 1,09 M€ en investissement92.
90
L’objet du contrat de délégation de service public en vue de l’exploitation du réseau de chaleur de Tremblay-en-France dont
l’effet commence à compter du 1er janvier 2014 prévoit entre autres « la conception, le financement, la construction et l’exploitation
d’un nouveau doublet ». L’article 24 fixe le programme de travaux neufs.
91
L’avenant 2 au contrat de délégation de service public, au titre du réseau de Sevran, introduit un programme de travaux en
raison de l’installation de deux moteurs neufs assurant une production électrique et une production thermique récupérable plus
performantes.et l’extension du réseau de transport de chaleur et le contrat de délégation de service public, au titre du réseau
du Blanc-Mesnil, fixe un programme de principe des travaux à réaliser (chapitre 3 du cahier des charges).
92
Compte rendu du comité syndical du 18 décembre 2015.
S2 – 2180306 / BB 43/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Les ressources réelles en 2016 de chaque réseau alimentant le budget annexe « réseaux de
chaleur » sont des redevances des contrats de délégations de service public existantes pour
le réseau du Blanc-Mesnil93, de Sevran94 et de Tremblay-en-France95.
Recettes réelles de fonctionnement et d’investissement du budget annexe
« réseaux de chaleur » 2016
Sur le plan de l’équilibre général, et pour toute la période examinée, les résultats montrent une
amélioration de la situation financière de ce budget.
En 2016, les produits de gestion courante ne sont quasiment constitués que « d’autres produits
de gestion » (99,99 %) tandis que les charges courantes sont composées de consommations
intermédiaires (38,49 %), d’autres charges des gestion (28,49 %) et de charges d’intérêts
(33,02 %). Aucune charge de personnel n’est enregistrée en raison de la délégation
de l’exploitation de ce service par voie de DSP96. Par ailleurs, les missions de contrôle et
de suivi des DSP sont également confiées à un prestataire par voie de marché public97.
93
L’article 4 de la convention signée le 1er juillet 2002 précise que la redevance est forfaitaire. Elle est composée d’une part d’un
montant correspondant aux charges financières (emprunts) supportées par le SEAPFA au titre du financement des équipements
de production et de distribution de l’énergie calorifique (prêts bancaires) et d’autre part d’une valeur unitaire HT annuelle,
cette dernière étant indexée et d’une redevance supplémentaire au titre du dédommagement des frais de location de la chaufferie
des Tilleurs à compter de l’année 2015.
94
L’article 56 du contrat de délégation de service public signé le 30 septembre 2011 fixe une redevance annuelle ferme liée au
remboursement des emprunts restant à courir issus du financement des équipements existants et l’article 57 définit une redevance
annuelle, indexée, pour frais de charges d’exploitation et de contrôle.
95
La convention de délégation de service public signée le 15 novembre 2013 fixe quatre redevances : une redevance annuelle
arrêtée à 0,5 % du chiffre d’affaires en € HT, indexée (article 57-1) ; une redevance annuelle HT forfaitaire, indexée, pour frais de
charge d’exploitation et de contrôle (article 57-2) ; une redevance liée aux amortissements restant à courir pour les équipements
existants (article 58-1) et une redevance pour frais financiers des emprunts restant à courir (article 58-2).
96
Compte rendu du comité syndical du 26 septembre 2011, Compte rendu du comité syndical du 28 octobre 2013, Compte rendu
du comité syndical du 27 décembre 2013..
97
Compte rendu du comité syndical du 20 octobre 2015.
S2 – 2180306 / BB 44/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
De 2013 à 2016, le financement propre disponible (agrégeant la Caf nette et les recettes
réelles d’investissement hors emprunt) s’établit à 856 784 €. Il se détériore chaque année,
passant de 710 945 € en 2014 à 199 959 € en 2016. Il est assuré par des subventions
d’équipement à hauteur de 46,49 % avec un montant cumulé de 398 399 € et la Caf nette
à hauteur de 458 385 € (Caf brute à laquelle est retranchée l’annuité en capital de la dette).
Le cumul des dépenses d’équipement réelles nettes des années 2013 à 2016 s’élève
à 1,13 M€. Ce volume d’investissement étant supérieur au financement propre disponible,
le SEAPFA a recouru à l’emprunt en 2013 à hauteur de 800 000 € afin de compléter son
financement. L’emprunt a ainsi financé 70,47 % des dépenses réelles d’investissement.
Au 31 décembre 2016, l’encours de dette du budget « réseaux de chaleur » est de 7,23 M€,
soit une capacité de désendettement de 6,9 années.
Le fonds de roulement net global, en forte hausse (+ 72,13 %, avec un sommet en 2015)
sur la période examinée, s’établit à 2,30 M€, alors que le besoin en fonds de roulement global,
en baisse de 2013 à 2015 (- 47,64 %), devient négatif en 2016 (- 578 026 €).
S2 – 2180306 / BB 45/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le prix facturé aux usagers pour le réseau du Blanc-Mesnil ne permet pas de l’équilibrer en
recettes et dépenses. Les usagers des réseaux de Sevran et Tremblay-en-France financent
ainsi par le biais du prix qui leur est facturé le déficit du réseau du Blanc-Mesnil. Ils payent un
prix surévalué pour financer les usagers du réseau du Blanc-Mesnil.
À partir des éléments du budget primitif et du budget supplémentaire 2016 pour le réseau de
chaleur du Blanc-Mesnil, le besoin de financement complémentaire pour l’équilibrer sur ses
seules ressources supposerait que la redevance augmente de 685 133 €, soit un doublement
des redevances attendues par le syndicat du délégataire98 et une augmentation des recettes
facturées aux usagers de près de 30 % par rapport au montant mentionné dans l’analyse du
rapport d’exploitation du délégataire pour 2015. À conditions 2015 inchangées, le prix moyen
réel de la chaleur devrait passer de 73,33 € HT/MWh à 95,32 € HT/MWh99.
La chambre invite le syndicat à réexaminer l’économie des différents contrats afin de parvenir
à un équilibre par réseau, sans organiser de compensation entre ces différents réseaux qui
sont indépendants.
La chambre précise que si chaque réseau était individualisé dans un budget annexe, deux
budgets annexes apparaîtraient en suréquilibre - les réseaux de chaleur de Tremblay-en-France
et de Sevan et l’un - celui du Blanc Mesnil - serait en déséquilibre, au sens du chapitre II du titre
I du livre VI de la première partie du code général des collectivités territoriales relatif aux
conditions d’adoption et d’exécution des budgets des collectivités et de leurs groupements.
Son rééquilibrage au sens des dispositions précitées nécessiterait une augmentation du prix
appliqué aux usagers sous réserve, le cas échéant, des exceptions prévues par l’article
L. 2224-2 du CGCT. Dans ce cas, le contribuable serait sollicité.
Il y a donc bien actuellement des subventions internes entre réseaux indépendants du fait de
l’existence d’un seul et même budget annexe pour trois réseaux de chaleur indépendants,
dont l’un n’est pas équilibré en recettes et dépenses par le prix demandé à l’usager.
98
685 000 € au titre des redevances A1 et A2 attendues sans indexation et 30 283 € au titre de la redevance A3 attendue.
99
Rapport d’analyse technique et financier de la délégation de service public du réseau de chaleur de Blanc-Mesnil pour
l’année 2015, page 53.
S2 – 2180306 / BB 46/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
4.9.4 La situation du budget des ordures ménagères appelé à être transféré à l’EPT Paris
Terres d’Envol
Le budget annexe des ordures ménagères concerne les activités de collecte et traitement des
déchets des ménages et assimilés : ordures ménagères, déchets encombrants des ménages,
déchets verts des ménages, déchets dangereux des ménages, déchets industriels banals,
et de soutien au compostage à domicile, de construction et gestion des déchetteries pour
le compte de toutes les communes membres du SEAPFA sauf celle d’Aulnay-sous-Bois.
Les produits de gestion s’élèvent à 18,77 M€ en 2016, en baisse de 2,78 % sur la période
examinée (sommet de leur augmentation constaté en 2015) en raison de l’absence de
rattachement des produits à recevoir. Ils sont constitués des participations des communes
membres à hauteur de 96 % et des ressources d’exploitation.
Les charges de gestion sont arrêtées à 17,19 M€. Elles présentent un retrait de 12,40 % pour
la période sous revue en raison d’une part de la baisse des charges à caractère général mais
également du non rattachement des « factures non parvenues » dont le montant oscillait entre
1,81 M€ et 1,58 M€ entre 2013 et 2015. Aucune charge de personnel n’est affectée directement
à ce budget.
Au 31 décembre 2016, l’excédent brut de fonctionnement, qui a été multiplié par 4,8 pendant
la période examinée, s’établissait à 2,62 M€. La capacité d’autofinancement brute s’élève
à 2,62 M€, pour 1,14 M€ de dépenses d’équipement, en baisse après une progression
constante de 2013 à 2015.
Le fonds de roulement net global, en hausse de 41,93 % depuis 2013, est arrêté à 7,44 M€
en 2016, tandis que le besoin en fonds de roulement global s’élève à 4,53 M€ alors qu’il était
négatif les années précédentes. La trésorerie nette est de 2,9 M€, soit 61,7 jours de charges
courantes alors qu’elles représentaient plus de 120 jours entre 2013 et 2015.
Ce budget a disparu des comptes du SEAPFA au 1er janvier 2017 après le transfert de
la compétence à l’EPT Paris Terres d’Envol.
Au terme de son contrôle et après avoir pris en compte les réponses qui lui sont parvenues,
la chambre estime que les statuts, budgets et comptes du syndicat doivent être mis en
conformité avec les dispositions de l’article R. 5212-1-1 du code général des collectivités
territoriales ainsi qu’avec les instructions budgétaires et comptables qui lui sont applicables.
En 2016, le budget primitif des « ordures ménagères » s’élève à 18,49 M€ en fonctionnement et 0,79 M€ en investissement -
100
S2 – 2180306 / BB 47/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
5 RÉSULTATS
Le syndicat n’a justifié d’aucun dispositif de contrôle spécifique des entités dont il est membre
ni de prévention des situations de conflits d’intérêts, situation d’incompatibilité ou d’inéligibilité
des élus.
La chambre rappelle que le contrôle des entités avec lesquelles un syndicat entretient des
relations doit notamment permettre une appréciation de l’ensemble des risques auxquels
il peut être confronté.
Il fait également notamment valoir qu’ « il n’y a pas de conflit d’intérêts et il n’y en a jamais
eu (…). « Une personne physique n’est pas en conflit d’intérêts lorsque celle-ci représente
une personne une personne publique au sein d’une personne de droit privé qu’il s’agisse
d’une SEM 101, y compris locale 102, d’une autre structure publique 103 ou autre 104 ».
101
C.E., 22 mars 1978, G.F.A. des cinq-ponts : Rec., T., p. 722 - 723 ; D.A., 1978, n. 123.
102
C.E., 1er février 1993, Michel de Saint-Pol.
103
Respect. C.E., 2 août 1927, Rivière (Rec., p. 889) ; C.E., 10 janvier 1934, Féraud (Rec., p. 38) ; C.E., 3 mai 1961, Cne de
Saint-Rogatien : Rec., p. 283 ; A.J. 1961, p. 432.
104
T.A. Caen, 2 juin 1971, Carrière : Rec., p. 859 ; Rev.Trés., n. 5, mai 1973, p. 181. À comparer avec : C.E., 16 décembre 1998,
Commune de Rennes les Bains c/ M. Lacan, n° 157129.
S2 – 2180306 / BB 48/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
De même, il indique, qu’il n’y a pas non plus prise illégale d’intérêts au sens de l’article 432-12
du code pénal, car l’intéressé n’exerçait notamment aucune fonction d’administration ou de
surveillance de l’affaire : « Le contrôle de l’APPF au sein du SEAPFA a toujours relevé des
élus et du directeur général des services (DGS) du SEAPFA ».
La chambre rappelle, sur la base des documents qui lui ont été produits dans le cadre
du contrôle, qu’il ressort que l’intéressé, agent du SEAFPA à compter de 2001, a bénéficié
de trois contrats de travail successifs en sa qualité d’agent contractuel, signés avec l’ancien
président du syndicat, chacun détaillant les missions confiées à l’agent.
Le premier signé en 2001 pour une durée de trois années, confiait notamment à l’intéressé
pour tâche de « structurer le service financier »105.
Le second, d’une durée de trois années, signé en 2004, lui confiait notamment pour mission
de « veiller au fonctionnement optimal du service comptabilité finances et d’apporter sa
connaissance à la mise en place de l’intercommunalité » 106.
En premier lieu, l’intéressé « est recruté (…) avec pour mission de veiller au fonctionnement
optimal du service comptabilité / finances et d’apporter ses connaissances à la mise en place
d’une nouvelle intercommunalité ».
En second lieu, l’intéressé « est également sollicité pour apporter son concours aux
interventions du SEAPFA auprès des émanations que sont l’APFA et l’APPF, dans le domaine
de l’aide aux handicapés et la SEMIPFA dans le domaine de la gestion et plus particulièrement
chargé des suites de la fusion intervenue en 2006 avec la société [d’économie mixte (X), dont
la commune de Tremblay-en-France est l’actionnaire principal]. [L’intéressé] est sollicité pour
ses compétences pour les explorations en cours de solutions juridiques, financières et
institutionnelles de ces établissements ».
En dernier lieu, « il est enfin chargé du contrôle des comptes des délégations de services
publics passées par le SEAPFA »107.
Toutefois, comme le souligne la chancellerie, ces dispositions du CGCT ne font pas obstacle
à ce qu’une situation de conflit d’intérêts puisse être caractérisée au sens du code pénal109.
105
Article 1 Objet et durée du contrat. Contrat en date du 1er mars 2001.
106
Article 1 Objet et durée du contrat. Contrat en date du 5 mars 2004.
107
Article 1 Objet et durée du contrat. Contrat en date du 13 février 2007.
108
Circulaire CRIM 2003-02 G3/12-02-2003 relative à la présentation des principales infractions susceptibles d'être commises au
sein des sociétés d'économie mixtes locales - Orientation de politiques pénales
109
« En raison de l'autonomie du droit pénal, le fait de ne pas être considéré comme entrepreneur municipal au titre des missions
exercées dans la SEML et en conséquence de ne pas être frappé d'inéligibilité, ou de ne pas être intéressé au sens de l'alinéa 7
de l'article L. 1524-5 du CGCT ne saurait être interprété comme excluant toute poursuite du chef de prise illégale d'intérêts. Ces
dispositions n'empêchent en effet aucunement d'être placé en situation de conflit d'intérêts et de commettre le délit, ne serait-ce
qu'en raison de la conception large retenue par la Cour de cassation sur l'intérêt susceptible d'être pris en compte ».
S2 – 2180306 / BB 49/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
En outre, ces dispositions ne s’appliquent pas à la situation d’un agent public d’un groupement
dans les relations de celui-ci avec une société d’économie mixte dont il est le président
directeur général, au titre d’un mandat électoral détenu dans une autre collectivité.
Les dispositions précitées ne s’appliquent pas non plus à un président mandataire social d’une
entreprise adaptée dans ses relations avec les collectivités et groupements membres de la
gouvernance de l’entreprise adaptée. Elles ne s’appliquent pas enfin à la situation d’un agent
public d’un groupement dans ses relations avec une entreprise adaptée, dont il est le président
mandataire social, au titre d’un mandat électoral détenu dans une autre collectivité.
Les risques doivent être appréciés au regard de la jurisprudence existante. Le juge a retenu
une définition large de l’intérêt, indépendante de tout enrichissement110. L’intérêt, peut être
ainsi politique, moral, familiale ou affectif et n’est pas nécessairement en contradiction avec
l’intérêt général111.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’intéressé indique qu’il exerce plus les
fonctions de directeur financier du syndicat depuis le 31 décembre 2017. Les autres éléments
communiqués n’apportent pas de compléments par rapport aux observations de l’ancien
président du syndicat.
Le président du syndicat n’a pas apporté d’éléments particuliers sur la situation de cet agent,
dans la réponse qu’il a faite à la chambre.
Ces actions concernent les activités historiques du syndicat à l’origine de sa création. Mais
comme cela a été précédemment indiqué, le syndicat ne dispose d’aucune expertise interne
pour les piloter, les contrôler et les évaluer.
5.2.1 Une aide financière non transparente limitée aux élèves et activités des
établissements scolaires accueillant des déficients visuels et auditifs
110
Cass Crim, 22 octobre 2008 n° 08-82-068.
111
Cass Crim, 10 mars 2008 n° 07-84288.
112
Cass, assemblée plénière juillet 2008, Bull crim n° 2, AJ pénal 2008, 473.
113
Crim 19 sept. 2003, Juris-Data n° 2003-021728.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sur la période 2012 à 2016, ces deux écoles ont bénéficié d’un montant moyen cumulé
de financements de 12 450 €.
À l’égard des établissements, des élèves handicapés et de leurs familles, une délibération cadre
précisant des critères non discriminatoires d’accompagnement de la scolarisation des élèves
handicapés paraît souhaitable, dès lors que le syndicat se sera assuré que ce champ d’action
ne relève pas des domaines de compétence d’autres niveaux de collectivités ou de l’État.
Depuis 2010, le SEAPFA est compétent pour « organiser l’Intégrathlon »115, démarche qui vise
à favoriser la pratique sportive partagée entre valides et handicapés tout au long de l’année.
Cette manifestation est née d’une compétition d’équitation dite « caphunter » associant
un binôme valide et handicapé accueillie au centre équestre intercommunal de
Tremblay-en-France, géré par le SEAPFA.
L’Intégrathlon consiste en une semaine d’activités, dont trois journées à destination des
scolaires en partenariat avec l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) et
l’Union nationale du sport scolaire (UNSS), suivi d’un week-end ouvert au grand public.
Selon les précisions apportées par le SEAPFA, l’organisation de cette manifestation repose
sur un comité d’organisation composé des adjoints au sport des cinq villes.
Les membres de droit de l’association sont le SEAPFA, mais également ses communes
membres, à savoir Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Villepinte et
Tremblay-en-France. Le président et mandataire social de l’association est de droit
le représentant de la commune organisatrice de la manifestation Intégrathlon118. L’association
est domiciliée dans les locaux du SEAPFA.
114
Annuaire des ULIS et des unités d’enseignement externalisées (UEE/UEM) des écoles de la Seine-Saint-Denis.
115
Statuts du syndicat de février 2010.
116
Descriptif des besoins des marchés à procédure adaptée nos 13-16 et 15-16, respectivement d’octobre 2013 et août 2015.
117
Article 2 des statuts de l’association Intégrathlon du SEAPFA.
118
Articles 5 et 11 des statuts de l’association Intégrathlon du SEAPFA.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sollicités, le SEAPFA comme l’association ont justifié la création de cette association comme
une condition posée par les financeurs publics.
Pour les besoins de la manifestation, les communes mettent en effet à disposition des
organisateurs des équipements sportifs pour le déroulement des activités, sans contrat ou
convention particulière avec le syndicat ou l’association.
Il n’existe aucune convention entre le SEAPFA en charge de l’organisation de cette
manifestation, comme en disposent ses statuts, et l’association Intégrathlon du SEAPFA,
également en charge de l’organisation de cette manifestation, comme en disposent tout autant
les statuts de cette association.
Le SEAPFA n’a pas délibéré pour adhérer à cette association. L’activité de l’association ne
fait l’objet d’aucune présentation en comité syndical du SEAPFA.
Les comptes produits par l’association ne sont pas établis par un expert-comptable et ne sont
pas certifiés par un commissaire aux comptes.
Ce dispositif appelle plusieurs observations :
De jurisprudence constante, le transfert d’une compétence à un groupement par l’une de ses
communes membres entraîne le dessaisissement corrélatif et total de cette dernière, en ce qui
concerne ladite compétence (CE, 16 octobre 1970, commune de Saint-Vallier).
Il résulte de ce principe que la commune dessaisie ne peut plus exercer elle-même
la compétence ni intervenir en dépenses ou en recettes dans son champ119. En l’espèce,
l’adhésion des communes du SEAPFA à une association dont l’objet social correspond à
la compétence qu’elles ont transférée au syndicat a pour effet de permettre à ses communes
de continuer d’exercer irrégulièrement cette compétence.
En outre, l’adossement au SEAPFA en charge statutairement de « l’organisation de
l’Intégrathlon » d’une association ayant également en charge statutairement de l’organisation
de l’Intégrathlon et contrôlée par le SEAPFA et les commues qui lui ont transférés la
compétence d’organisation de cette manifestation sans contrat entre les deux entités et
agissant de facto pour le compte du SEAPFA a pour effet que des recettes et des dépenses
de l’association échappent au contrôle du comptable public.
Au total, le dispositif apparaît à la fois inutilement complexe, porteur de risques juridiques mais
également opaque pour les contribuables comme les financeurs externes. Ce dispositif interdit
notamment au tiers de disposer d’une vision consolidée des recettes et dépenses de cette
manifestation.
119
Voir sur collectivites-locales.gouv.fr « Les transferts de compétence. Le principe d’exclusivité ».
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La chambre recommande au syndicat, en lien avec les organismes financeurs, de revoir sans
délai les modalités d’organisation de cette manifestation, dans la perspective de sa prochaine
édition.
Le président du syndicat précise encore que « sur ce point, la volonté affichée a été, tout en
gardant la manifestation elle-même de revenir sur le mode de fonctionnement de l’Intégrathlon
en évitant le recours à une association ad-doc, source de fragilité et d’opacité ».
Au surplus, la chambre note qu’en l’état de l’organisation des compétences en matière d’action
sociale dans le périmètre de l’EPT Paris Terres d’Envol, sous réserve d’inventaire, l’action
sociale est partagée entre les communes membres de l’EPT, l’EPT lui-même et le SEAPFA.
Il subsiste en effet dans les statuts du SEAPFA, comme par ailleurs évoqué, une compétence
de soutien à des actions d’insertion menées en direction des personnes en difficultés, soit au
niveau scolaire, social ou professionnel. Ces actions relèvent en fonction des publics,
principalement des compétences en matière d’action sociale ou de l’insertion professionnelle au
termes de la circulaire de 2015 relative l’exercice par les collectivités de leurs compétences123.
En pratique, cette compétence n’existe que pour financer à hauteur de 48 000 € par l’école
de la seconde chance (E2C) de Sevran. Le maintien de cette compétence dans les statuts
du SEAPFA apparaît devoir être réévalué.
120
Délibération n° 123 du 13 décembre 2017 du conseil du territorial.
121
CE, 28 juillet 1995, district de l’agglomération de Montpellier.
122
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/transferts-competences.
123
Instruction du gouvernement relative aux incidences de la suppression de la clause de compétence générale des départements
et des régions sur l’exercice des compétences des collectivités territoriales en date du 22 décembre 2015.
S2 – 2180306 / BB 53/98
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
5.2.3 Des modalités de fixation des loyers aux structures accueillant des publics
handicapés non explicitées
Le SEAPFA est propriétaire de plusieurs bâtiments qu’il a construits et financés sur ses
ressources. Ces biens sont loués à trois structures accueillant des publics en situation
de handicap : l’institut médico-éducatif (IME) Jean-Itard, l’association des pays de France et
de l’Aulnoye (APFA) et les Ateliers Protégés des pays de France (APPF).
Sur la période examinée, le montant cumulé des loyers perçus s’élève en moyenne à 847 527 €,
soit 10,71 % de ses recettes de fonctionnement. Le SEAPFA n’a pas justifié des modalités
de fixation des loyers.
L’institut médico éducatif (IME) Jean-Itard créé en 1969124 est depuis 1989125 un établissement
public autonome médico-social accueillant un public de jeunes élèves handicapés en
application des dispositions des articles L. 312-1 et L. 315-1 du code de l’action sociale et des
familles. Ce dernier dispose que « Les interventions à but social et médico-social des
personnes morales de droit public sont assurées soit par des établissements publics
communaux, intercommunaux, départementaux, interdépartementaux ou nationaux, soit par
des services non personnalisés ».
L’implantation immobilière de cet IME est financée par le SEAPFA, qui lui loue un bâtiment.
Si ces investissements ont un caractère intercommunal, la gouvernance de l’établissement
demeure communale en application des dispositions de l’article R. 315-6 du CASF et non
intercommunale en application de l’article R. 315-8 du même code, le syndicat n’étant pas
membre es qualité de sa gouvernance.
La direction générale des collectivités locales rappelle que les statuts d’un groupement, sauf
exception prévue par la loi, ne peuvent conduire à dissocier les opérations d’investissement
et de fonctionnement126. Au regard de l’action du syndicat, la chambre estime que l’IME devrait
avoir une gouvernance intercommunale.
Depuis 1974, le SEAPFA est membre de l’association des pays de France et de l’Aulnoye
(APFA), association loi 1901 ayant pour missions l’accueil et l’insertion socio-professionnelle
de personnes en situation de handicap.
Selon les éléments communiqués par le SEAPFA, « l’APFA est une création du SEAPFA datant
de 1974 sur proposition de l’autorité de tutelle de l’époque qui préconise cette solution pour
permettre le recrutement du personnel dans les conditions de la convention collective de 1966 »127.
Tous les locaux occupés par cette association appartiennent au SEAPFA, qui les lui loue.
124
Arrêté préfectoral du 7 février 1969.
125
Délibération du conseil municipal de la commune du Blanc-Mesnil du 21 décembre 1989.
126
Voir sur collectivites-locales.gouv.fr « Les transferts de compétence. Le principe d’exclusivité ».
127
Délibération et mémoire de présentation de 2003 sur la continuation de l’activité du syndicat.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Cette association gère aujourd’hui principalement deux établissements et services d’aide par
le travail (ESAT) sur les communes de Villepinte et du Blanc-Mesnil, un secteur d’accueil
spécialisé (SAS) à Villepinte, deux centres d’habitat à Sevran et Villepinte. Elle accueille plus
de 300 travailleurs handicapés. Ses domaines d’activités couvrent le conditionnement, la
blanchisserie, l’encadrement, l’entretien et création d’espaces verts, le façonnage de documents
et reprographie, la restauration, la reliure, les prestations en entreprise128. Ces activités relèvent
des dispositions des articles L. 312-1 et L. 315-1 du code de l’action sociale et des familles.
Jusqu’en 2002, cette association gérait également une entreprise adaptée, nouvelle
appellation des ateliers protégés, relevant des dispositions de l’article L. 5213-13 du code du
travail. Elle a été reprise par l’association des Ateliers Protégés des pays de France (APPF),
suite aux premières difficultés financières rencontrées par l’AFPA ayant nécessité un plan de
redressement et la scission des activités, conformément à un jugement du Tribunal de Grand
instance de Bobigny de 2003.
Depuis sa création, l’association n’associe que des partenaires publics. Sont membres de droit le
SEAPFA, les communes d’Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et
Villepinte ainsi que le département de Seine-Saint-Denis.
Jusqu’en 2014, le président de droit de l’association était choisi par les collectivités et
groupements membres de l’association. Le désengagement progressif du SEAPFA et
des collectivités est la conséquence des nouvelles difficultés financières rencontrées par
l’association, ayant conduit à une nouvelle réorganisation suites aux audits conduits par
le conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
Gouvernance de l’APFA sur la période sous revue
Statuts de 2005 Statuts de 2014 Statuts de 2015
Composition du conseil
16 membres 19 membres 21 membres
d’administration
SEAPFA 2 représentants + suppléants 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Aulnay-Sous-Bois 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Le Blanc-Mesnil 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Sevran 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Tremblay-en-France 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Villepinte 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Conseil départemental de
1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant 1 représentant + suppléant
Seine-Saint-Denis
Milieux économiques et 2 représentants désignés par
sociaux le SEAPFA
3 représentants élus lors de 4 représentants élus lors de
Parents et tuteurs 3 représentants
l’assemblée générale l’assemblée générale
Le président du comté éthique 1 représentant 1 représentant 1 représentant
4 représentants dont 2 du comité 4 représentants dont 2 du comité
Salariés 2 représentants
d’entreprise d’entreprise
4, dont 1 président d’honneur, élues 5, dont 1 président d’honneur, élues
Personnes qualifiées
par le conseil d’administration par le conseil d’administration
4 parmi les membres de droit 4 parmi le conseil d’administration 4 parmi le conseil d’administration
Bureau
(article 11) sauf salariés sauf salariés
Parmi les membres de droit Parmi le conseil d’administration, Parmi le conseil d’administration,
Président
(article 11) sauf salariés sauf salariés
Source : CRC à partir des statuts de 2005 et 2014 produits par le SEAPFA
et des statuts de 2015 produits par l’APFA
128
Site internet de l’APFA.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Pour intervenir au profit de l’APFA, le SEAPFA indique s’être appuyé sur les deux études
commandées par le conseil départemental de Seine-Saint-Denis en 2010, dont les
conclusions lui ont été présentées (mais les études non communiquées), et sur les travaux
du commissaire au compte de l’association.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat fait notamment
valoir que la subvention de 100 000 € versée par le SEAPFA à l’APFA en 2013 ne nécessitait
pas une convention en application de l’article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative
aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, modifiée.
Au cas d’espèce, il indique que le syndicat « [était] dans un cadre juridique différent : il s’agissait
de l’application du plan de redressement judiciaire, sous l’autorité du juge et du mandataire
judiciaire. Dès lors, ces sommes ne peuvent être requalifiées de subvention. Les dispositions
relatives aux difficultés des entreprises prévues par les articles L. 611-1 et suivants du code de
commerce, sont applicables aux associations. Le plan de redressement est arrêté par le tribunal
(III de l’article L. 631-19 du code de commerce, applicable sur ce point aux associations). Le fait
de renflouer cette association s’inscrit dans ce cadre et non dans celui du droit, plus usuel,
du subventionnement d’associations ».
La chambre rappelle les termes du procès-verbal du comité syndical ayant voté ce financement
qui lui a été communiqué par le syndicat dans le cadre du contrôle. Il n’est pas fait mention
de l’exigence d’une décision de justice par ailleurs non produite par l’ancien président à l’appui
de sa réponse.
Le compte rendu du comité syndical explique que « la restructuration conduite par l’APFA a
exposé cette association à des dépenses exceptionnelles supportées à hauteur de 440 000 €
par les fonds propres de l’association. Lors du vote du budget supplémentaire le 27 octobre
2012, le comité syndical avait budgétisé une somme de 100 000 € en vue d’une éventuelle aide
à l’APFA dans le cadre de son plan de restructuration. Les échanges qui ont eu lieu avec l’APFA
ainsi que l’examen des comptes de l’exercice 2012 me conduisent à proposer l’attribution d’une
subvention à l’APFA pour un montant de 100 000 €. Cette subvention représente la contribution
du SEAPFA au coût du plan de restructuration conduit par l’APFA et revêt un caractère
exceptionnel et non reconductible »130.
Il ressort des différents éléments recueillis par la chambre pour apprécier cette situation
que l’APFA est en situation de crise de gestion et financière récurrente depuis de très
nombreuses années.
129
Délibération du comité syndical du 17 juin 2013. Aucune convention n’a été produite.
130
Procès-verbal et délibération du comité syndical du 17 juin 2013.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
En 2001, l’APFA a été placé en règlement judiciaire suite au dépôt de bilan d’un Groupement
d’intérêts économique (GIE) constitué pour réaliser des travaux de montage mécanique pour
le compte de Citroën utilisant en partie les personnels de l’atelier protéger de l’APFA131.
Ce GIE associait l’AFPA et une association d’Aulnay-sous-Bois, association qui a également
déposé son bilan132.
Dans le cadre de cette procédure et sous réserve d’inventaire, l’APFA avait déjà bénéficié
d’un premier soutien financier des collectivités et groupement membres, sous forme de
créances non réclamées et d’abandons de créances à hauteur de 467 773 €, dont 264 000 €
pour le SEAPFA ainsi que de subventions à hauteur de 727 942 €, dont 381 122 € pour
le SEAPFA et 228 672 € par les communes membres (Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil,
Drancy, Sevran et Tremblay-en-France133).
Dès 2004, l’APFA connaît une nouvelle crise de financement. En 2010, un mandataire
judiciaire est désigné.
Sous réserve d’inventaire, le SEAPFA a apporté ainsi de nouveau son aide en mettant en
place un échéancier de paiement des loyers en retard à hauteur de 466 000 € pour 2010 et
en versant en 2013 une subvention à hauteur de 100 000 € pour aider à la restructuration de
la gouvernance de l’association.
En 2013, un nouvel audit juridique et financier commandé par le conseil départemental de Seine-
Saint-Denis constate que « le système de gouvernance n’a pas été en mesure de régler les
problèmes existant depuis le début des années 2000 et d’accompagner la professionnalisation
et la nécessaire montée en gamme des prestations ».
Cet audit met en évidence les situations de conflits d’intérêts entre le SEAPFA et l’association
dont elle est alors le membre du conseil d’administration prépondérant, le bailleur et le
financeur des investissements immobiliers : « le syndicat est à la fois le bailleur de l’APFA pour
des montants importants tout en étant prépondérant dans le système décisionnel sans que
ces relations ne soient vraiment encadrées »136.
131
L’atelier protégé accueille alors 83 personnes dont 47 ont été mises à la disposition du GIE les Arcs à Tremblay-en-France.
132
Compte rendu du mandat des élus dirigeant l’APFA depuis 2003 et propositions pour une gestion pérenne de l’association.
133
Compte rendu entre le président du SEAPFA/APFA et le mandataire désigné par le Tribunal de Grande Instance de 2010.
134
Délibération et mémoire de 2003 sur la continuation de l’activité de l’association.
135
Courrier du département au président du syndicat en date du 5 mai 2010.
136
Source : rapport (…), APFA, Synthèse. Juillet 2013, page 5.
137
Source : rapport (…), APFA, Synthèse. Juillet 2013, pages 4 et 5.
138
Source : rapport (…) , APFA, Synthèse. Juillet 2013, pages 4 et 5.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
L’étude indique que la prestation du cabinet conseil financée par le SEAPFA jusqu’en 2012 a
été stoppé par l’APFA pour cause de « coûts croissants et de résultats non conformes aux
attentes ». Cette prestation consistait à conseiller le président et assurer une présence sur
place en l’absence de directeur depuis 2010.
Enfin, cet audit financier et juridique relève qu’aucune sanction ou procédure n’a jamais été
engagée contre les dirigeants en cause suite à différentes crises financières internes. Suite à
la crise de 2010, aucune action n’a été engagée par le syndicat. En l’espèce, les deniers
publics du syndicat n’ont pas été protégés.
Un désengagement des collectivités du SEAPFA est envisagé au profit d’un gestionnaire privé
disposant d’une compétence. Cette démarche est réaffirmée par les cinq maires en 2015.
Un mandat de gestion a été confié à un tiers par l’APFA en préalable à une reprise mais n’a
pas été reconduit. De nouvelles démarches avec d’autres partenaires sont en cours mais n’ont
pas encore pu aboutir à un échéancier concret de reprise des activités de l’APFA. La question
des conditions du transfert de la propriété du patrimoine utilisé par cette structure se pose.
Sur la période 2012 à 2015, l’association a connu un excédent cumulé de 15 648 € avec deux
exercices déficitaires sur quatre. Les produits d’exploitation restent stables avec une diminution
des produits de ventes et de prestations.
Évolution compte de résultat de l’APFA de 2012 à 2015
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Pour sa part, l’APFA indique souhaiter acquérir le patrimoine immobilier actuellement propriété
du SEAPFA. Elle indique également souhaiter créer un siège inter associatif avec une
association partenaire dans le cadre des dispositions de l’article R. 314-94-1 du code de l’action
sociale et des familles (CASF)139.
5.2.6 Les relations entre le SEAPFA et l’association des Ateliers protégés des pays
de France (APPF) sont porteuses de risques
L’association des Ateliers protégés des pays de France (APPF) a été créée en 2003 par
démembrement de l’association des pays de France et de l’Aulnoye (APFA), suite aux premières
difficultés financières rencontrées par cette dernière ayant nécessité un plan de redressement
et la cession des activités concurrentielles ne relevant pas du champ médico-social,
conformément à un jugement du Tribunal de Grand instance de Bobigny de 2003.
Ce démembrement a pour objectif qu’il « n’y ait plus de « mésafectation » des financements
destinés au secteur médico-social »140.
139
En application du b du 3° de l'article L. 312-7, plusieurs établissements et services sociaux et médico-sociaux relevant du I de
l'article L. 312-1 gérés par des organismes ayant des personnalités morales distinctes peuvent créer et gérer un service commun.
Dans ce cas, ce service relève alors des II et III de l'article R. 314-51, des articles R. 314-56 à R. 314-61, R. 314-85 à R. 314-86,
R. 314-93, R. 314-95, R. 314-97, R. 314-99 et R. 314-100.
140
Délibération et mémoire de 2003 sur la continuation de l’activité de l’association..
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
L’APPF a pour objet social principalement « (…) d’offrir aux travailleurs handicapés
la possibilité d’exercer une activité professionnelle salariée dans des conditions adaptées à
leur capacité (…) »141.
Elle est l’une des neuf entreprises adaptées recensées par la direction régionale des entreprises,
de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi en Seine-Saint-Denis143.
L’APPF est une entreprise adaptée régie par les dispositions de l’article L. 5213-13 du code du
travail qui dispose que « les entreprises adaptées (…) peuvent être créées par les collectivités
ou organismes publics ou privés, notamment par des sociétés commerciales. Pour ces
dernières, ils sont constitués en personnes morales distinctes ».
Dans ce cadre, l’APPF associe depuis sa création comme membres de droit les communes
d’Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Drancy, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte.
Le bureau de l’association n’est composé que de membres de droits et son président,
mandataire social de l’association est nécessairement un représentant des collectivités.
Gouvernance de l’APPF sur la période sous revue
Statuts de 2003
Composition du conseil d’administration 12 membres
SEAPFA 2 représentants + suppléants
Aulnay-sous-Bois 1 représentant + suppléant
Le Blanc-Mesnil 1 représentant + suppléant
Sevran 1 représentant + suppléant
Drancy 1 représentant + suppléant
Tremblay-en-France 1 représentant + suppléant
Villepinte 1 représentant + suppléant
Milieux économiques et sociaux 1 représentant désigné par le SEAPFA
Membres adhérents 2 représentants, dont au moins un travailleur handicapé
Membres du personnel d’encadrement 1 représentant + suppléant
Bureau 4 parmi les membres de droit (article 11)
Président Parmi les membres de droit (article 11)
Source : statuts de 2003 produits par l’APPF et le syndicat
Les statuts de cette association ne paraissent pas à jour, la ville de Drancy apparaissant toujours
comme membre de droit, sans que sur la période examinée la liste des membres du conseil
d’administration de cette association ne fasse état d’un représentant de cette commune.
La gouvernance de cette association place le SEAPFA dans la situation de conflit d’intérêts déjà
relevé pour l’APFA et ayant conduit à la modification de ses statuts, le SEAPFA étant le membre
du conseil d’administration prépondérant, le bailleur et le financeur des investissements
immobiliers.
141
Article 2 des statuts de l’APPF..
142
Site internet de l’APPF.
143
Voir en ligne l’annuaire des entreprises adaptées agréées par la Direccte d’Île-de-France.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Par ailleurs, si les dispositions du code de travail permettent aux collectivités de créer
des entreprises protégées, leur gouvernance ne doit pas entrer en contradiction avec d’autres
dispositions législatives.
Ainsi, les entreprises adaptées relevant du champ concurrentiel et étant amenées à répondre
à des marchés publics, les dispositions de l’article L. 231-6° du code électoral relatives
aux conditions d’éligibilité et d’inéligibilité prévues pour les élus municipaux, qui précisent que
ne peuvent être élus conseillers municipaux dans les communes situées dans le ressort où
ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois les entrepreneurs
de services municipaux.
À ce titre, les personnes exerçant des fonctions dirigeantes dans une association agissant
pour le compte d’une commune sont dans cette situation144. Pour les entreprises adaptées,
le législateur n’a pas prévu un dispositif dérogatoire similaire à l’article L. 1524-5 du CGCT
applicable aux élus mandataires des collectivités et groupements actionnaires d’une société
d’économie mixte.
Au regard de ces éléments, les représentants des collectivités et groupement membres de droit
de l’APPF ne paraissent pas pouvoir être au minimum ni président du conseil d’administration,
ni directeur de cette association. Une modification des statuts de cette association, approuvée
par le conseil syndical du SEAPFA, semble par conséquent nécessaire.
Dans sa réponse aux observations provisoires l’ancien président du syndicat conteste tout
risque d’inéligibilité et d’incompatibilité au double motif principalement que :
- « [le président de l’association exerce] une activité bénévole, non rémunérée. Or, le juge a
clairement posé que la fourniture d’un service à une commune en l’absence de rémunération
ne permet pas de retenir la qualification d’entrepreneur de services municipaux 145.
[et que] le juge refuse la qualification d’entrepreneur de service municipal à une association
subventionnée concernant les élus appelés à siéger au nom de la collectivité au sein de
ces associations146 ».
La chambre précise, comme évoqué par ailleurs, que l’essentiel du chiffre d’affaires de l’APPF
est constitué de marchés, nonobstant les aides reçues de l’État. Ce n’est pas une association
subventionnée.
Sur la période examinée, son chiffre d’affaire annuel est constitué de prestations réalisées
avec chacune des collectivités et le groupement qui en sont les membres.
En droit, la notion d’entrepreneur de service public est entendu largement par le juge : peuvent
être concernés tous ceux qui participent à l’exécution d’un service municipal, directement ou par
l’intermédiaire d’une entreprise ou même d’une association147 dans laquelle l’individu joue un
rôle prédominant, se retrouve en lien d’affaire suffisant avec la commune avec laquelle
il souhaite être élu. Le juge s’attache à déterminer la fréquence et la régularité de
ses interventions, qui doivent être regardés, même en l'absence de tout engagement écrit et
quel que soit l'importance des sommes reçues en rémunération de ces travaux148, et même
en l’absence de rémunération personnelle de son ou ses dirigeants149.
144
Conseil d'État 22 février 2002, élections municipales d'Ordonnaz ; Conseil d'État, 18 février 2002, élections municipales de
Pastricciola ; Conseil d'État, 29 novembre 1977, élections municipales d'Angers.
145
CE, 1er octobre 2014, Commune de Cilaos, n° 383557.
146
CE, 12 février 1990, El. Mun. Nice, n° rec. T. 787.
147
CE, 29 juillet 2002, élection municipal de Dunkerque, req n°239142.
148
CE, 15 Mars 1996, n° 172739 Moulins-sur-Ouanne.
149
CE 20 Mars 1996 N° 17367 Bollène-Vésubie.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La chambre estime que les statuts de l’APPF, dont le SEAPFA est membre, mettent en
situation de risque les élus locaux.
À cela s’ajoute, sous réserve d’inventaire, au moins une entité contrôlée directement par
le SEAPFA et ses communes membres, un chiffre d’affaires commercial moyen de 1,13 %
étant assuré par la SEMIPFA.
Décomposition du chiffre d’affaires de l’APPF par client
En € 2012 2013 2014 2015 Moyenne
Total des produits 1 021 109 1 017 145 1 051 335 1 040 504 1 031 594
dont Subventions d'exploitation 253 954 254 392 281 017 288 167 269 383
dont ventes et prestations de services 757 248 718 898 745 724 738 188 740 015
dont Clients du secteur public 413 118 367 823 361 253 401 273 385 867
dont Commune de Villepinte 206 562 213 211 229 696 238 516 221 996
dont Commune de Tremblay-en-France 65 459 63 157 53 463 62 937 61 254
dont Commune d'Aulnay-Sous-Bois 43 001 43 001 41 690 33 904 40 399
dont SEAPFA 41 626 3 510 1 542 45 611 23 072
dont département de la Seine-Saint-Denis 19 828 19 828 18 894 20 304 19 714
dont Commune de Le Blanc-Mesnil 28 231 7 211 10 946 0 11 597
dont Clients du secteur privé 358 730 355 686 386 276 330 765 357 864
dont SEMIPFA 7 199 0 4 170 4 812 4 045
Source : CRC à partir des comptes et des données détaillées de l’APPF. Point 1.8
Le modèle économique de l’APPF est par conséquent très dépendant de l’attribution par
ses membres de droit de marchés publics. L’indépendance de l’APPF et la viabilité de
son modèle économique ne sont pas assurées.
150
CE. 1er Octobre 2014 N° 383557 commune de Cilaos.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sur la période examinée, sous réserve d’inventaire, le SEAPFA a versé en 2012 une subvention
de 125 000 € à une association pour la création d’un foyer médicalisé d’accueil pour adultes
vieillissant en situation de handicap mental, sur un montant total de 5,4 M€ HT. Son principe a
été acté par délibération du comité syndical du 14 novembre 2011. Cette délibération approuvait
le principe d’une convention entre les parties, conformément à la réglementation, que le syndicat
n’a pas été en mesure de produire.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La subvention d’un montant de 9 500 € par an couvre 50 % des dépenses d’entretien selon
le principe arrêté à la mise en place du dispositif151.
151
Budget prévisionnel de l’association. Courrier du 16 novembre 2005 de la présidente de l’association au président du syndicat.
152
Cette compétence apparaît pour la première fois dans l’historique des arrêtés préfectoraux et statuts produits par le syndicat en 2005.
153
Délibération du comité syndical du 4 décembre 2014.
154
Procès-verbal du comité syndical du SEAPFA du 4 décembre 2014.
155
Loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République.
156
Convention d’occupation précaire de 2012, en cours de reconduction. Délibération du 11 février 2005 du comité syndical.
157
Protocole d’accord tripartite, syndicat, État, Association du 19 septembre 2014.
158
Source : Cahiers des charges du marché n° 14003 et bilan d’activités du prestataire pour 2016..
159
Convention de partenariat entre le SEAPFA, le prestataire […] et l’ADEPT du 7 mars 2013.
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Ces actions concernent pour partie les activités historiques du syndicat, inscrites depuis
l’origine dans les statuts du syndicat.
Les statuts initiaux du syndicat indiquaient que « dans une première phase le syndicat oriente
son action vers la réalisation des équipements touchant (…) aux cimetières »160, sans autre
précision. Les statuts de 2005 introduisent la notion de cimetière intercommunal161.
Avant le 1er janvier 2014, ce cimetière était géré dans le cadre de deux marchés attribués à la
Société d'économie mixte des pays de France et de l'Aulnoye (SEMIPFA), société d’économie
mixte dont le SEAPFA est actionnaire minoritaire et dont l’activité principale - la construction
et l’exploitation de logements - est assez éloignée de l’objet de ce marché.
Le SEMIPFA a tout d’abord œuvré dans le cadre d’un premier marché de 3 mois notifié
le 25 septembre 2009 de 45 932 € HT, puis un second le 11 janvier 2010 pour 5 années
(60 mois) pour 1 M€ HT.
Ce dernier marché portait à la fois sur la gestion et l’entretien du cimetière existant à l’égard des
publics et le suivi des concessions, l’entretien du parc attenant au cimetière et sur l’assistance
à maîtrise d’ouvrage du syndicat pour les prestations confiées à des tiers.
En octobre 2013, soit à un peu plus d’une année de son échéance, le SEAPFA a délibéré pour
une rupture anticipée de ce contrat en ses termes : « le 11 janvier 2010, un marché pour la
gestion, la maintenance et l’entretien du cimetière intercommunal était signé avec la SEMIPFA.
Ce marché, passé pour une durée de 60 mois, se compose d’une tranche ferme et d’une tranche
conditionnelle portant sur la gestion de l’extension du cimetière. Or le SEAPFA souhaite, dans
l’intérêt du service public, reprendre en gestion directe cet équipement et doit, en conséquence,
mettre fin au marché qui le lie à la SEMIPFA. L’article 13 du CCAP de ce marché se réfère en
matière de résiliation au CCAG–FCS et précise qu’en cas de résiliation pour motif d’intérêt
général par le pouvoir adjudicateur, le titulaire percevra à titre d’indemnisation, une somme
forfaitaire calculée en appliquant au montant initial diminué du montant des prestations payées
un pourcentage égal à 5 % ». Le marché a été résilié au 1er janvier 2014.
160
Arrêté préfectoral du 12 juillet 1971.
Cette compétence apparaît pour la première fois dans l’historique des arrêtés préfectoraux et statuts produits par le syndicat
161
S2 – 2180306 / BB 65/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La SEMIPFA a perçu la somme de 12 996,93 €162. Le personnel a été repris par le syndicat.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat indique que
« la gestion du cimetière intercommunal a (…) été retirée de matière anticipée de la SEMIPFA
pour des raisons de clarification ».
Aucun compte rendu d’activité, prévu contractuellement163, n’a été produit pour la période.
Aucun document complémentaire n’a été produit par le président ou l’ancien président du
syndicat ainsi que par le président directeur général de la SEMIPFA, à aucun stade de leurs
échanges avec la chambre.
Dans sa réponse aux observations, le président du syndicat indique, qu’en application de l’article
L. 5219-5 du CGCT, l’établissement public territorial (EPT) Paris Terres d’Envol a délibéré afin
de restituer la compétence cimetière intercommunale héritée de la communauté d’agglomération
Terres de France (CATF) aux communes concernées, à savoir Sevran, Tremblay-en-France
et Villepinte164.
Aucune délibération du comité syndical du SEAPFA relative à ces évolutions n’a été produite.
La chambre note que cette restitution de la compétence est sans effet sur la rationalisation de
la carte locale de l’intercommunalité et la situation du SEAPFA, puisqu’il peut dorénavant
l’exercer pour le compte des communes si elles lui transfèrent formellement cette compétence.
Néanmoins, dès lors que le choix a été fait de ne pas privilégier l’échelon de proximité de l’EPT
Paris Terre d’Envol pour gérer cet équipement, la chambre note également qu’une démarche de
rationalisation consisterait à ce que les quatre communes dorénavant titulaires de la compétence
adhérent au Sifurep.
Depuis 2010, le SEAPFA est compétent pour la création et gestion d’un crématorium
intercommunal jouxtant le cimetière intercommunal de Tremblay-en-France.
Cette compétence ne concerne pas les mêmes collectivités ou groupement que le cimetière
intercommunal. Aux communes de Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte, par l’intermédiaire
de la communauté d’agglomération Terres de France depuis sa création, et Aulnay-sous-Bois,
s’est ajoutée la commune du Blanc-Mesnil.
162
Mandat n° 1121 du 2 décembre 2014.
163
Article 6 du cahier des clauses techniques particulières.
164
Délibération n° 122 en date du 13 décembre 2017 du conseil du territoire.
165
Procès-verbal du comité syndical du 15 février 2010.
166
Contrat notifié le 6 août 2012.
167
Délibération du comité syndical n° 21 du 25 juin 2012 et délibération n° 2 du 17 juin 2013.
S2 – 2180306 / BB 66/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Sont ajoutés des frais de contrôle fixés à 15 000 € la première année et à 3 000 € pour les
années suivantes et revalorisés suivant la clause de révision des tarifs. L’avenant n° 1 introduit
un minimum garanti de 70 % à la redevance proportionnelle calculé sur la moyenne de
la redevance versée lors des deux dernières années pleines.
Fin 2016, l’équipement n’était toujours pas mis en service, en dépassement du délai de
deux années maximum à compter de la signature du contrat prévu contractuellement, sauf
en cas de recours de tiers à l’encontre du permis de construire ou de l‘arrêté préfectoral168.
Ce retard contractuel n’a pas fait l’objet de pénalités. Sur ce sujet, le syndicat a indiqué qu’ « à la
lecture des dispositions du contrat, il est apparu que si celui-ci mentionne d’un côté une durée
globale de deux ans pour mise en service de l’équipement à compter de la signature du contrat,
en revanche l’article concernant les pénalités ne prévoyait l’application de celle-ci qu’à compter
de l’ouverture du chantier par application d’un montant de 100 € par jour de retard, sauf
intempéries ou force majeure, pour le cas où le chantier devrait dépasser une durée de un an.
Le rappel de ces obligations en ce sens a d’ailleurs été fait au délégataire à l’ouverture de son
chantier et en fin de période de 12 mois, et le chantier devrait respecter les délais affichés
compte tenu des périodes d’intempéries. Le retard consécutif à la première période d’obtention
des autorisations préalables et des permis n’apparaissait donc pas directement pénalisable
contractuellement, tandis que l’introduction d’un recours indemnitaire contre celui-ci pour le
retard accumulé n’est pas apparue nécessairement pertinente en considération du fait que ces
retards avaient partie liée à un facteur extérieur aux partie, en l’occurrence une évolution de la
règlementation sur les autorisations préalables des crématoriums ».
Une étude de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (Apur) parue en juin 2015 et consacrée à la
« préfiguration d’un schéma métropolitain des crématoriums franciliens » pose la question de
l’utilité et de la validité du modèle de ce nouveau crématorium au regard de son impact prévisible
sur l’activité des crématoriums voisins. L’Apur souligne que les crématoriums de Montfermeil et
des Joncherolles169 - qui n’utilisaient en 2013 que 60 % de leur capacité de crémation - sont tous
deux situés dans un rayon d’incidence de 10 km du projet de crématorium de Tremblay.
5.6.3 La question du devenir des compétences exercées par le SEAPFA dans le cadre
du Grand Paris
Pour motiver son adhésion au Sifurep, le SEAPFA a fait notamment état de son absence
d’expertise technique pour exercer la compétence « crématorium » en notant « (…) que l’expertise
technique et financière de ce syndicat dans le cadre du contrôle des Délégations de Service Public
en cette matière très particulière, apparait effectivement attractive pour le SEAPFA ».
168
Article 1.4 du contrat.
169
Le syndicat intercommunal des Joncherolles (SICJ) a été créé en 1958 et rassemble cinq communes de Seine-Saint-Denis :
Pierrefitte-sur-Seine, Villetaneuse, Saint-Denis, Epinay-sur-Seine et Saint-Ouen. La société d’économie mixte Semafec exploite
par gestion déléguée le crématorium du SICJ, mis en service en 1976.
170
Procès-verbal et délibération du comité syndical du 13 avril 2016. Créé en 1926, le Sifurep regroupait, fin 2016, 94 communes
adhérentes ainsi que l’établissement public territorial (EPT) Vallée Sud-Grand Paris relevant de la métropole du Grand Paris, pour
le compte des communes de Châtillon et de Montrouge. Depuis 2015, le Sifurep dispose de trois compétences principales,
fonctionnant à la carte : le service extérieur des pompes funèbres (SEPF), la création ou gestion des crématoriums et des sites
cinéraires ainsi que la création ou la gestion des cimetières.
S2 – 2180306 / BB 67/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Cette adhésion est également motivée par son souhait d’accéder aux équipements gérés par le
Sifurep : « cette adhésion permettrait aux adhérents du SEAPFA de bénéficier des prestations
et des tarifs fournis par les 5 autres crématoriums du Sifurep, et notamment de tarifs minorés
voire de la gratuité de prestation pour les personnes dépourvues de ressources suffisantes
au Crématorium de Nanterre »171.
En pratique, comme précédemment rappelé, de jurisprudence constante, le transfert d’une
compétence entraîne le dessaisissement corrélatif et total en ce qui concerne ladite compétence
(CE, 16 octobre 1970, commune de Saint-Vallier). Il résulte de ce principe que le SEAPFA
dessaisi ne peut plus exercer lui-même la compétence ni intervenir en dépenses ou en recettes
dans son champ172. En outre, comme le rappelle la direction générale des collectivités locales
« la division des compétences ne peut toutefois pas conduire à une scission des opérations
d’investissement et de fonctionnement au sein d’une même compétence (…) »173.
Aux termes de cette adhésion, le syndicat devrait donc transférer le contrat de délégation
de service public du crématorium intercommunal de Tremblay-en-France au Sifurep.
En 2016174, le préfet de Seine-Saint-Denis s’est opposé à cette adhésion sur la base du l’article
L. 5711-4 du CGCT qui dispose qu’à l’exception des compétences, « en matière de gestion de
l'eau et des cours d'eau, d'alimentation en eau potable, d'assainissement collectif ou non collectif,
de collecte ou de traitement des déchets ménagers et assimilés, ou de distribution d'électricité ou
de gaz naturel ou de réseaux et services locaux de communications électroniques, (…) »,
l'adhésion d'un syndicat mixte à un autre syndicat mixte n’est pas autorisée.
En pratique, pour transférer la gestion du crématorium au Sifurep, les membres du SEAPFA
concernés devaient au préalable lui retirer cette compétence pour la transférer au Sifurep.
Une convention de mise à disposition du service du Sifurep au SEAPFA, dans le cadre de mise
en œuvre de la compétences crématoriums et sites cinéraires, a été signée le 19 avril 2017 à la
suite d’une délibération du SEAPFA du 15 mars 2017 en application de l’article L. 5111-1-1-I175.
Elle prévoit une assistance du Sifurep au SEAPFA dans les domaines techniques, juridiques et
financiers relatifs à la mise en œuvre de la compétence crématoriums et sites cinéraires.
La chambre rappelle, comme le souligne la direction générale des collectivités locales, que
l’utilisation des dispositions de l'article L. 5111-1-1 du CGCT relatives à la coopération
horizontale pour l'exercice en commun d'une compétence doit permettre de supprimer ou
d'éviter de créer des syndicats176. En l’espèce, la convention signée entre le SEAPFA et
le Sifurep ne permet pas supprimer de structures et de rationaliser le nombre d’entités
publiques intervenant dans ce domaine. Elle permet au SEAPFA de conserver artificiellement
une compétence pour laquelle le syndicat concède lui-même ne pas disposer de toutes les
ressources humaines nécessaires à son exercice.
171
Procès-verbal et délibération du comité syndical du 13 avril 2016.
172
Voir sur collectivites-locales.gouv.fr « Les transferts de compétence. Le principe d’exclusivité ».
173
En effet, quelle que soit la compétence, l’investissement et le fonctionnement doivent être exercés par la même personne publique
car une scission entre les deux ne permettrait pas, dans le cadre de la mise à disposition des biens qui accompagne le transfert de
toute compétence, de respecter l’article L. 1321-1 du CGCT qui précise que le transfert d’une compétence entraîne de plein droit la
mise à la disposition de la collectivité bénéficiaire des biens meubles et immeubles utilisés, à la date de ce transfert, pour l’exercice
de cette compétence. En outre, l’article L. 1321-2 du CGCT précise que la collectivité bénéficiaire du transfert assume l’ensemble
des obligations du propriétaire. Or, les obligations du propriétaire comprennent les dépenses d’investissement et de fonctionnement
attachées aux biens transférés. La scission entre les notions de fonctionnement et d’investissement n’est donc pas autorisée.
174
Lettre d’observation du 1er décembre 2016 du Préfet de la Seine-Saint-Denis.
175
Article 5111-1-1- I. – Lorsqu'elles ont pour objet d'assurer l'exercice en commun d'une compétence reconnue par la loi ou
transférée à leurs signataires, les conventions conclues entre les départements, la métropole de Lyon, les régions, leurs
établissements publics, leurs groupements, les communes appartenant à la métropole du Grand Paris et les syndicats mixtes
prévoient : – soit la mise à disposition du service et des équipements d'un des cocontractants à la convention au profit d'un autre de
ces cocontractants ; – soit le regroupement des services et équipements existants de chaque cocontractant à la convention au sein
d'un service unifié relevant d'un seul de ces cocontractants. Dans le cas mentionné au deuxième alinéa du présent I, la convention
fixe les conditions de remboursement, par le bénéficiaire de la mise à disposition du service, des frais de fonctionnement lui
incombant. Dans le cas mentionné au troisième alinéa du présent I, la convention précise les modalités de remboursement des
dépenses engagées par le service unifié pour le compte des cocontractants de la convention. Elle prévoit également, après avis des
comités techniques compétents, les effets sur le personnel concerné. Le personnel du service mis à disposition ou du service unifié
est placé sous l'autorité fonctionnelle de l'autorité administrative pour laquelle il exerce sa mission.
176
DGCL - Fiches pratiques pour la fusion d’EPCI à fiscalité propre - Novembre 2015 Fiche n° 3. La coopération horizontale pour
l’exercice d’une même compétence.
S2 – 2180306 / BB 68/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Au terme de son contrôle, la chambre note qu’elle ne dispose pas d’une délibération de l’EPT
Paris Terre d’Envol concernant le devenir de la compétence « crématorium intercommunal » en
application de l’article L. 5219-5 du CGCT. Cette compétence associe les communes de Sevran,
Tremblay-en-France et Villepinte, par l’intermédiaire de la communauté d’agglomération Terres
de France (CATF) à laquelle a succédé l’EPT Paris Terre d’Envol, ainsi que les communes
d’Aulnay-sous-Bois et le Blanc-Mesnil.
Parmi l’ensemble des opérations conduites ou clôturées sur la période examinée, les
conditions de gestion de deux équipements appellent plus particulièrement des observations.
La rénovation du pôle d’échanges du Vert-Galant a été confiée au SEAPFA par les communes
de Tremblay-en-France et Villepinte en 1999 en lui transférant la compétence « études,
aménagements, gestion du pôle d’échanges du Vert Galant, situé dans une zone circonscrite
sur les communes de Tremblay-en-France et Villepinte comportant un parc de stationnement
et une gare routière »178.
Cette compétence est aujourd’hui circonscrite dans les statuts aux « Parcs de stationnement du
pôle d’échanges du Vert Galant », dont sont adhérents les communes de Tremblay-en-France
et Villepinte, mais également de Sevran, compétence pour laquelle le SEAPFA n’a pas produit
de délibérations concordantes de ses membres et du syndicat.
Sur la période, la gestion et l’exploitation du pôle multimodal du Vert Galant a été confié par
le SEAPFA à un prestataire entre 2012 et 2014179 et par la communauté d’agglomération
Terres de France (CATF) à un prestataire à compter de 2015180, sans que cette dernière
ne soit compétente pour gérer ce parking.
177
Le SEAPFA et l’EPT Paris Terres d’Envol ont été destinataires d’extraits du rapport provisoire de la chambre, auxquels ils n’ont
pas répondu.
178
Délibération du comité syndical du 21 juin 1999 et délibérations des deux communes concernées.
179
Cahier des charges du marché du SEAPFA.
180
Cahier des charges du marché de la CATF.
S2 – 2180306 / BB 69/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat indique que
« la gestion et l’exploitation de ce pôle a été confiée, à compter de l’année 2015, à un
prestataire, (…) par l’ancienne communauté d’agglomération Terres de France (CATF), alors
compétente181 - cette compétence, bien évidemment acquise de ses communes membres,
n’est pas contestable ».
5.7.2 Une gestion opaque et fragile par le SEAPFA du parc de stationnement de Sevran-
Beaudottes
181
Le SEAPFA est toujours compétent en ce qui concerne l’aménagement et la gestion du parc de stationnement du pôle
d’échanges du Vert-Galant.
182
CE, 28 juillet 1995, district de l’agglomération de Montpellier
183
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/transferts-competences-.
184
Délibération du comité syndical du 10 mars 2003 et délibérations des quatre communes concernées.
185
Délibération du conseil municipal de Sevran du 30 janvier 1985.
186
Délibération du conseil municipal de Sevran du 22 juin 1989.
S2 – 2180306 / BB 70/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Aux termes de ce contrat, le SEAPFA a notamment la responsabilité de fixer les tarifs. Sur la
période examinée, aucune délibération n’a été prise par le syndicat. Chaque année, un compte
financier est produit par le SEMIPFA, retraçant l’ensemble des recettes perçues et des dépenses
engagées. En revanche, aucun des comptes rendus techniques et financiers prévus au
chapitre 5 du contrat n’a été produit ni par le SEAPFA, ni par la SEMIPFA187. Aucun document
complémentaire n’a été produit par le président ou l’ancien président du syndicat ainsi que le
président directeur général de la SEMIPFA, à aucun stade de leurs échanges avec la chambre.
Au regard de ces constats, la chambre recommande l’établissement sur les trois dernières
années des comptes rendus prévus contractuellement préalablement à la fin de cette
convention et à une remise en concurrence de la SEMIPFA.
Au préalable, il devra être statué sur la réalité du caractère intercommunal de cet équipement,
lequel pourrait être repris par l’EPT, à défaut réaffecté à la commune de Sevran.
Dans sa réponse aux observations, le président directeur général de la SEMIPFA indique que
« la [société] ne souhaite plus gérer cet équipement qui ne présente plus d’intérêt stratégique
pour le territoire et qui s’éloigne trop des compétences de ses équipes ».
Le centre équestre intercommunal de Tremblay-en-France est l’un des cinq centres équestres
du département de la Seine-Saint-Denis avec celui à la Courneuve, situé au sud de l’EPT
Paris Terres d’Envol, Vaujours, Montfermeil et Neuilly-sur-Marne.
187
Courriers électroniques du responsable du service comptable et financier de la SEMIPFA en date du 4 avril 2017.
188
Préambule des statuts de la PIECB SCIC SA du 25 juin 2016.
189
L. 5211-5 III CGCT : Le transfert des compétences entraîne de plein droit l’application à l’ensemble des biens, équipements et
services publics nécessaires à leur exercice, ainsi qu’à l’ensemble des droits et obligations qui leur sont attachés à la date du
transfert, des dispositions des trois premiers alinéas de l’article L. 1321-1, des deux premiers alinéas de l’article L. 1321-2 et des
articles L. 1321-3 ; L. 1321-4 et L. 1321-5.
190
L. 1321-1 CGCT : Le transfert d’une compétence entraîne de plein droit la mise à la disposition de la collectivité bénéficiaire
des biens meubles et immeubles utilisés, à la date de ce transfert, pour l’exercice de cette compétence.
S2 – 2180306 / BB 71/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Depuis sa création, le centre équestre a été exploité jusqu’en 2001 par l’association « Centre
équestre associatif du pays de France et de l’Aulnoye » (CEAPFA) devenue en 2001,
l’Association du parc intercommunal d’équitation du château bleu (APIECB) et dont l’objet est
« la découverte, l’initiation et la pratique des sports équestres dans le souci de permettre
principalement aux jeunes de toutes catégories sociales d’accéder à ce sport et de renforcer
ainsi l’action des collectivités locales dans le domaine social et sportif. […] ».
L’APIECB est administrée par un conseil d’administration dont les membres sont élus
par l’assemblée générale composée des membres actifs (adhérents à jour de leur cotisation).
Les statuts produits ne prévoient pas es qualité la présence du SEAPFA et de ses communes
membres.
Cette association s’est transformée en 2011 en une société coopérative d’intérêt collectif
(SCIC)191 dénommée « Parc intercommunal d’équitation du château Bleu », dont l’objet social
est « l’exploitation et la gestion d’équipement équestre, permettant ainsi la découverte,
l’initiation et la pratique des sports équestres dans le souci de permettre principalement aux
jeunes de toutes catégories sociales d’accéder à ce sport et de renforcer ainsi l’action des
collectivités locales dans le domaine social et sportif »192.
Une société coopérative d’intérêt collectif associe légalement cinq types de d’acteurs regroupés
en collèges : les salariés, les usagers ou bénéficiaires, les collectivités, les partenaires ou
soutien du parc équestre et les fondateurs.
Sur la période, il apparait que les communes de Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte ont
eu la qualité d’associés de la SCIC193.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ancien président du syndicat indique que
l’intervention des communes « permet à l’ensemble des membres d’exercer leurs prérogatives
respectives, nonobstant le transfert de compétence relatif au « centre équestre Château
Bleu » : équitation pour la partie SEAPFA et action sociale et compétence scolaire pour ce qui
est des communes ».
Au cas d’espèce, la chambre relève qu’au regard de la circulaire de 2015 relative l’exercice
par les collectivités de leurs compétences195, l’équitation n’est pas une compétence en soit
mais relève la compétence sport (création et gestion d’équipements sportifs). Depuis 2004,
l’association n’est plus financée par des subventions mais par l’attribution d’un marché. Sur la
période sous revue, la SCIC a bénéficié de deux marchés, le premier notifié le 15 mars 2010
et dont la durée a été prolongée par deux avenants jusqu’au 31 octobre 2016, et le second
notifié le 16 novembre 2016196 jusqu’au 30 juin 2022.
191
Statut créé par la loi n° 2001-624 du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions d'ordre social, éducatif et culturel..
192
Statuts de PIECB SCIC SA du 25 juin 2016. Article 4.
193
PIECB SCIC - Procès-verbal de la seconde réunion de l’assemblée générale ordinaire en date du 22 juin 2013.
194
Article L. 1521-1 du CGCT.
195
Instruction du gouvernement relative aux incidences de la suppression de la clause de compétence générale des départements
et des régions sur l’exercice des compétences des collectivités territoriales en date du 22 décembre 2015.
196
Délibération du comité syndical n° 11 du 10 novembre 2016.
S2 – 2180306 / BB 72/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Répartition
En € 2012 2013 2014 2015
2015 en %
Total des produits 903 548 860 482 877 173 865 185
Dt chiffre d'affaires 865 852 833 946 839 152 815 338 94,24
Dt chiffre d’affaires clients privés 359 747 318 340 314 346 293 046 35,94
Dt chiffre d’affaires clients publics 506 105 515 606 524 806 522 291 64,06
dont SEAPFA factures Forfaitaire (Marché) 375 797 390 604 389 130 384 956 73,71
dont SEAPFA factures Unitaires (Marché) 83 946 79 777 78 810 78 770 15,08
dont communes de l'ETP Terres d'Envol 43 373 40 633 54 390 58 565 11,21
dont communes hors ETP Terres d'Envol 2 989 4 592 2 476 0 0,00
Dt subventions (1) 1 482 17 400 1 500 26 986
Total des charges 837 247 810 476 895 302 838 926
Résultat 66 301 50 006 -18 123 26 259
Source : CRC à partir des réponses de la SCIC à la question 1.9 (1). Les subventions publiques déclarées par la
SCIC présentent des montants inégaux selon les années sous revue. Elles proviennent de l’aide à l’apprentissage
de l’AGEFIPH197, du conseil département de Seine-Saint-Denis et du Fonds Équitation, mis en place pour
compenser l’augmentation de la TVA de 7 % à 20 % introduite à compter du 1er janvier 2014 sur les activités
équestres et équines.
La SCIC a hérité de l’association financée par le SEAPFA un contentieux portant sur la somme
de 200 000 €198, suite à une escroquerie présumée, en cours d’instruction.
La chambre relève que la SCIC est financièrement dépendante du marché qui lui est attribué
par le syndicat.
197
Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées.
198
Comptes annuels 2015 – (…) – Informations complémentaires pour donner une image fidèle, page 33.
199
Délibération du 1er décembre 2014 du conseil communautaire.
200
Délibération du 19 novembre 2014 du conseil municipal.
201
Délibération du 2 avril 2015 du conseil municipal.
202
Bail dit « Dérogatoire » du 1er avril 2015 et son avenant n° 1 du 28 avril 2016..
203
Convention du 31 juillet 2015.
204
Convention et avenant non datés..
S2 – 2180306 / BB 73/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Dans le cadre de la création de la métropole du Grand Paris, cette compétence est dorénavant
exercée de droit par les établissements publics territoriaux.
Sur la période examinée, le territoire d’exercice de cette compétence par le SEAPFA est resté
discontinu, puisque la commune d’Aulnay-sous-Bois ne lui a pas transféré la compétence
déchets.
Le SITOM 93, syndicat mixte à la carte est non seulement compétent en matière de traitement
des déchets ménagers et assimilés (article 3) mais également à la carte notamment pour
la collecte des déchets ménagers et assimilés, déchets verts, déchets de voirie et marchés,
de restauration collective mais également d’études de communication (article 4).
Comme le contrôle des comptes et de la gestion du SITOM 93 par la chambre l’a mis en
évidence, ce syndicat avait par la suite transféré en 2007 sa compétence traitement à l’agence
métropolitaine des déchets ménagers (SYCTOM)208.
205
« Les communes, la métropole de Lyon ou les établissements publics de coopération intercommunale assurent, éventuellement
en liaison avec les départements et les régions, la collecte et le traitement des déchets des ménages. Les communes peuvent
transférer à un établissement public de coopération intercommunale ou à un syndicat mixte soit l'ensemble de la compétence de
collecte et de traitement des déchets des ménages, soit la partie de cette compétence comprenant le traitement, ainsi que les
opérations de transport qui s'y rapportent. Les opérations de transport, de transit ou de regroupement qui se situent à la jonction de
la collecte et du traitement peuvent être intégrées à l'une ou l'autre de ces deux missions (…) ».
206
Délibération du 15 octobre 2009 du comité syndical du SEAPFA.
207
Délibération du 7 octobre 2002 du comité syndical du SEAPFA.
208
Délibération 2007 C-17 du 21 septembre 2007 du SITOM 93.
S2 – 2180306 / BB 74/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Source : SEAPFA, Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets 2015
Source : SEAPFA, Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets 2015
S2 – 2180306 / BB 75/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Source : SEAPFA, Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets 2015.
Dans sa réponse aux observations provisoires, le SYCTOM fait notamment valoir qu’il « ne
propose pas des prestations de traitement spécifiques » telles que mises en œuvre par le
SEAPFA. « En conséquence de quoi, ces prix ne peuvent en aucun être comparés. Il (…)
semble important de rappeler ici la logique qui sous-tend l’équilibre budgétaire du SYCTOM.
Pour l’agence métropolitaine, il ne s’agit pas de « prix de traitement » mais d’une redevance
appliquée aux collectivités adhérentes, pour le flux considéré. Cette redevance est fixée chaque
année par le comité syndical au moment de l’adoption du budget primitif, elle est destinée à
couvrir les besoins de l’exercice et à financer les équipements futurs, dans un environnement
de plus en plus exigeant ».
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Les enquêtes conduites par l’Observatoire régional des déchets d'Île-de-France (ORDIF)
permettent de comparer les coûts de gestion des déchets ménagers et assimilés d’un organisme
par rapport aux autres, selon différents regroupements opérés par cet organisme.
En 2013, les coûts de gestion de ces déchets tous flux confondus placent le SEAPFA dans
le quartile des organismes les moins performants, c’est-à-dire disposant d’un coût supérieur
à 104 € TTC pour un coût médian de 84 €, les coûts du SEAPFA s’établissant à 111 € TTC.
Situation comparée des coûts de gestion de la collecte du SEAPFA
tous flux confondus
Source : ORDIF
L’analyse par type de flux met en évidence des situations contrastées selon les déchets.
La particularité du SEAPFA est de disposer de manière générale de ratios de collecte en kg/hab./an
plus faible que les autres organismes, si bien que les coûts à tonne ou par habitant en est majoré.
209
Voir sur collectivites-locales.gouv.fr « Les transferts de compétence. Le principe d’exclusivité ».
210
Le traitement des déchets ménagers en Île-de-France : des objectifs non remplis.
S2 – 2180306 / BB 77/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
De cette analyse par flux, il ressort que le coût de gestion des déchetteries est particulièrement
élevé par rapport aux référentiels produits par l’ORDIF.
Les autres coûts de gestion paraissent en ligne avec les valeurs régionales.
Situation comparée des coûts de gestion du SEAPFA en matière d’ordure
ménagère résiduelle
Source : ORDIF
Source : ORDIF
Source : ORDIF
S2 – 2180306 / BB 78/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Source : ORDIF
Source : ORDIF
Source : ORDIF
S2 – 2180306 / BB 79/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
L’adhésion à l’association est ouverte à tous, sans distinction de membres, sous réserve
de l’accord du conseil d’administration213.
La particularité des statuts de l’association est d’inclure une disposition de prévention
des conflits d’intérêts.
Ainsi, en application de l’article 11 de ses statuts, ne peuvent être membre du conseil
d’administration les personnes physiques ou morales dont les fonctions peuvent entraîner un
conflit d'intérêts, défini comme la situation dans laquelle un individu ou une organisation est
impliqué dans de multiples intérêts, l'un d'eux pouvant influencer la motivation à agir sur les
autres. C'est notamment le cas lorsque deux responsabilités sont exercées simultanément alors
qu'elles peuvent entrer en conflit. Ainsi, ne sont pas éligibles les financeurs ou les représentants
des financeurs de l'association 2mains, les clients et les fournisseurs de l'association 2mains.
Le marché concédé par le SEAPFA à l’association précise les conditions dans lesquelles
le prestataire collecte les entrants potentiellement ré-employables, qui peuvent être issus soit
de la collecte à domicile sur rendez-vous, soit du prélèvement au niveau de la déchetterie, soit
des apports volontaires des habitants du SEAPFA à la Ressourcerie214.
Pour le SEAPFA, la Ressourcerie constitue une filière de collecte à part entière, en progression
constante.
211
Source : Cahier des clauses administratives et techniques particulières des marchés de 2011 et 2016 .
212
Article 2 des statuts produits par l’association.
213
Article 6 des statuts produits par l’association.
214
Source : Cahier des clauses administratives et techniques particulières des marchés de 2011 et 2016.
S2 – 2180306 / BB 80/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Source SEAPFA, Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets 2015.
Les entrants concédés par le SEAPFA à l’association dans le cadre du marché constituent
une subvention en nature du syndicat à l’association, non valorisée ni dans le marché, ni dans
les comptes du syndicat.
Les prestations facturées par l’association au syndicat dans le cadre des marchés avec
le SEAPFA représentent 18,5 % des produits de l’association en 2015 ou 58,23 % du chiffre
d’affaires.
Sans l’accès aux entrants du SEAPFA et sans le marché qui lui est régulièrement attribué par
le syndicat, l’association n’est pas viable.
Répartition des produits de l’association 2mains de 2012 à 2015
S2 – 2180306 / BB 81/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
La commune de Villepinte continue de gérer son réseau. L’un des deux réseaux de la ville
de Sevran l’est par la commune, l’autre l’étant par le syndicat.
Caractéristiques des réseaux de chaleur dans le périmètre de la compétence
réseau de chaleur du SEAPFA en 2017
Sevran
Rougemont Le Blanc-Mesnil Tremblay-en-France Sevran Beaudottes Villepinte
Chanteloup
Commune de
Autorité délégante SEAPFA SEAPFA SEAPFA Commune de Sevran
Villepinte
Biomasse en cours
Géothermie
Biomasse Bois de réalisation Géothermie
Cogénération Géothermie
Cogénération Cogénération Appoint/Secours :
Mix énergétique Appoint/secours : Appoint/Secours :
Appoint/secours : Appoint/secours : Chaudière Gaz
Chaudière Gaz Chaudière Gaz
Chaudière Gaz Chaudière gaz PAC possible*
PAC en prévision*
Fioul ?
Opérateur (…) (…) (…) (…) (…)
Forme de gestion DSP DSP DSP DSP DSP
Échéance contrat DSP 2036 2046 2043 2026 2043
Réalisation Schéma
Études de faisabilité
Directeur Réseau de 2015 2016 2016 – 2017 2015
réalisées
Chaleur
Longueur de réseau
5,5 2 10,0 9,1 8,7
(km)
Nombre d’abonnés 35 7 58 35 52
Besoins Énergie (GWh) 48 38 48 100 100
Nombre d’équivalents-
3 420 3 600 4 500 5 950 2 710
logements
0 (va évoluer vers 70
en 2017 suite à mise 0 puis 54 prévu
Taux en R & R **(%) 61 (2016) 61,5 (2016) 60 prévu
en œuvre de la en 2016
géothermie)
Contenu CO2 0,081 (2015) 0,229 0,079 (2015) 0,129 0,238 puis diminution
Tarif moyen chaleur 80 (en cours de
54 76 69 73
(€ HT/MWh) réactualisation)
* PAC : pompe à chaleur. ** Énergies renouvelables ou de récupération
Source : SEAPFA
Pour expliquer cette situation, le SEAPFA indique notamment que « le SEAPFA disposait dès
avant la création de la Communauté d’agglomération Terres de France (CATF) (…) de la
compétence construction et gestion des réseaux de chaleur. (…) En application de l’article
L. 5212-16 une commune peut y adhérer pour une partie seulement des compétences
exercées. (…). De ce point de vue (…), la compétence construction et gestion des réseaux de
chaleur n’emportait pas sa compétence sur Villepinte faute d’une délibération de cette
commune dans ce sens. Le même raisonnement s’applique pour Sevran qui a délibéré pour
confier au SEAPFA uniquement le réseau du quartier Rougemont Perrin. Le transfert du
réseau du quartier Monteceleux Pont Blanc nécessite une délibération de la ville, qui irait dans
ce sens, quand bien même la ville ayant transféré un réseau de chaleur » 215.
Le SEAPFA indique encore que les statuts de la CATF prévoient une approche par réseau :
les statuts précisent que le transfert de compétence ne porte que sur les seuls réseaux de
Sevran Rougemont et Tremblay en France, nommément désignés, la CATF, établissement
public de coopération intercommunale, fonctionne de fait comme un syndicat à la carte en
matière de chauffage urbain.
La chambre rappelle que le mécanisme des transferts de compétences répond à des principes
et des procédure précises.
215
Note à la CRC comme suite au contrôle sur place et sur pièces du 19 avril 2017.
S2 – 2180306 / BB 82/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Le juge administratif apprécie strictement l’étendue des attributions d’un syndicat. En effet, les
transferts de compétences d’une commune à un syndicat ne peuvent résulter que d’une décision
expresse de celle-ci, intervenue dans les formes et suivant les procédures fixées par la loi et en
aucun cas d’une simple pratique ou d’une décision implicite. Par exemple, un SIVOM qui a pour
vocation l’étude des plans d’urbanisme communal et des plans de programmes d’occupation
des sols peut faire procéder à des études d’urbanisme, mais il ne peut élaborer des documents
d’urbanisme (CE, 18 décembre 1991, SIVOM de Sainte-Geneviève-des-Bois).
216
Délibération n° 127 en date du 13 décembre 2017 du conseil du territoire.
S2 – 2180306 / BB 83/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
L’effet de la délibération de l’EPT est de ne laisser subsister qu’un réseau ne relevant que d’une
commune Le Blanc Mesnil dans le périmètre de compétence du SEAPFA. Or une compétence
intercommunale doit au minimum comporter deux collectivités et/ou groupements.
En outre, l’EPT Paris Terres d’Envol ne peut subdéléguer sa compétence à un syndicat infra
territorial. Seul un transfert de sa compétence à un syndicat excédent le périmètre de son
territoire est possible.
Au surplus, en application du principe d’exclusivité régissant les transferts de compétence,
une collectivité ne peut transférer une même compétence à deux structures différentes,
comme déjà précédemment soulignée, sauf à se retirer préalablement de la structure en cause
dont elle est membre217.
En conséquence et au vu des éléments portés à sa connaissance, la chambre estime nécessaire
la suppression de la compétence « construction, aménagement et gestion des réseaux de
chaleur et de froid » des statuts du SEAPFA et la restitution du réseau de la commune de
Le Blanc Mesnil à cette collectivité, à défaut de son intégration à la compétence de l’EPT Paris
Terres d’Envol.
Comme précédemment déjà évoqué, ce réseau n’est actuellement pas équilibré en recettes
et dépenses et nécessite un réexamen de l’économie du contrat pour apurer le déséquilibre
existant.
Enfin, la chambre note que l’effet de la délibération de l’EPT Paris Terres d’Envol est de laisser
subsister la situation constater dans le périmètre du SEAPFA à savoir un partage de la
compétence « construction, aménagement et gestion des réseaux de chaleur et de froid » entre
les communes et l’EPT.
5.11.2 La situation des prix facturés aux usagers pour les réseaux du SEAPFA
En 2014, le prix de vente moyen de la chaleur aux usagers du réseau de Tremblay se situait
à 74,08 € HT/MWh pour un prix moyen national de 72,02 € HT/MWh218.
En 2015, le prix de vente moyen de la chaleur aux usagers du réseau de Sevran se situait
à 58,1 €HT/MWh, pour un prix moyen de 68,03 HT/MWh219.
Aucune donnée permettant de parangonner le réseau de la commune du Blanc-Mesnil n’a été
produite, alors que ce réseau présente la double caractéristique d’être le plus onéreux pour
les usagers des réseaux indépendants gérés par le syndicat selon les dernières données qu’il
a communiquées à la chambre et de ne pas être équilibré en recettes et dépenses par le prix
facturé aux usagers.
Or comme précédemment examiné, à partir des éléments du budget primitif et du budget
supplémentaire 2016 pour le réseau de chaleur du Blanc-Mesnil, le besoin de financement
complémentaire pour équilibrer sur ses seules ressources le réseau de la commune du
Blanc-Mesnil nécessiterait une augmentation de la redevance de 685 133 €, soit un doublement
des redevances attendues par le syndicat du délégataire220 et une augmentation des recettes
facturées à l’ensemble des usagers de près de 30 % par rapport au montant mentionné dans
l’analyse du rapport du délégataire pour 2015221. À conditions 2015 inchangées, le prix moyen
réel de la chaleur devrait passer de 73,33 € HT/MWh à 95,32 € HT/MWh222.
217
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/transferts-competences.
218
Enquête et document Amorce.
219
Enquête et document Amorce.
220
685 000 € au titre des redevances A1 et A2 attendues sans indexation et 30 283 € au titre de la redevance A3 attendue.
221
Réponse du SEAPFA à la question 6.1.3 : bureau d’études (…) - rapport d’analyse technique et financier de la délégation de
service public du réseau de chaleur du Blanc-Mesnil pour l’année 2015.
222
Rapport d’analyse technique et financier de la délégation de service public du réseau de chaleur du Blanc-Mesnil pour l’année
2015, page 53.
S2 – 2180306 / BB 84/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Au terme de son contrôle et après prise en compte des réponses qui lui sont parvenues, la
chambre estime que les compétences statutaires du SEAPFA doivent être dès à présent mis à
jour au regard des compétences de l’EPT Paris Terres d’Envol et de la métropole du Grand Paris.
Cette mise à jour des compétences du syndicat doit également permettre de clarifier les
collectivités in fine responsable du passif du syndicat.
6 CONCLUSION
Au terme de son contrôle et au regard de ses constats, la chambre estime que la mise en place
de la Métropole du Grand Paris et de ses établissements publics territoriaux doit conduire à un
réexamen de l’organisation des politiques publiques de proximité en veillant à satisfaire les
besoins des usagers des services publics et à prendre en compte l’intérêt des contribuables.
Or, il ressort du contrôle des comptes et de la gestion du SEAPFA que les conditions
nécessaires à son éventuel maintien ne sont pas réunies.
Pour que ce syndicat conserve son utilité, une remise à plat de l’intégralité de son
fonctionnement juridique et financier en concordance avec la réglementation serait nécessaire.
Il conviendrait également que le syndicat se dote des moyens nécessaires à l’exercice de ses
compétences ou à tout le moins à leur contrôle dans l’intérêt des usagers des services publics
qu’il assume et des contribuables.
Dans cette perspective, il apparaît que la présentation des budgets et comptes du syndicat
n’est pas conforme à la réglementation qui est applicable à un syndicat à la carte. La tenue
des comptes n’est pas non plus conforme. De même, l’endettement du syndicat n’est pas
entièrement réparti entre ses différentes compétences.
Dans de nombreux domaines d’actions, le syndicat ne dispose pas des compétences internes
pour exercer effectivement ses compétences.
Les relations juridiques et financières avec les organismes avec lesquelles le syndicat est lié
présentent de nombreuses fragilités.
La chambre en conclut que les compétences actuelles du SEAPFA doivent être reprises, en l’état
des dispositions législatives applicables à la Métropole du Grand Paris soit par l’établissement
public territorial Paris Terres d’Envol, soit par les communes, dans un souci d’économie de moyens
et de lisibilité de l’action publique locale.
Si dans le cadre des futures décisions du législateur sur une nouvelle organisation territoriale
pour la métropole du Grand Paris, l’échelon territorial de proximité que constitue l’EPT était
conforté, le maintien du SEAPFA comme second échelon de proximité ne pourra se justifier.
Dans sa réponse aux observations le président du syndicat indique notamment « souhaiter (…)
engager (…) des réformes, comme notamment la mise en conformité de la comptabilité du
syndicat (voir point 4.6), les conventions et participations à divers organismes, les subventions
versées à des tiers ».
S2 – 2180306 / BB 85/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Il indique également qu’il « va prendre également toutes les dispositions pour que le syndicat
se conforme pour l’avenir [aux] préconisations en matière de ressource humaine (primes,
indemnités diverses) ».
Au terme de son contrôle, et après prise en compte des éléments de réponse qui lui ont été
apportées, la chambre estime que les conditions d’un maintien du SEAPFA ne sont pas
réunies. Elle maintient sa recommandation qu’à moyen terme ce syndicat soit supprimé.
Pour ce faire, outre la mise à jour dès à présent de ses compétences statutaires et la mise en
conformité de ses statuts, budgets et comptes par rapport à la réglementation applicable à un
syndicat à la carte et aux instructions budgétaires et comptables, un désengagement des
satellites dont il est membre doit être organisé.
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
ANNEXES
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Situation financière
Var. annuelle
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions) 1 979 545 1 991 869 2 475 576 1 367 972 - 11,6 %
+ Ressources d'exploitation 2 730 028 2 543 819 2 627 565 2 895 534 2,0 %
= Produits "flexibles" (a) 4 709 573 4 535 688 5 103 141 4 263 506 - 3,3 %
Ressources institutionnelles (dotations et participations) 3 331 827 3 280 068 2 774 207 3 635 617 3,0 %
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État 0 0 0 0 NC
= Produits "rigides" (b) 3 331 827 3 280 068 2 774 207 3 635 617 3,0 %
Production immobilisée, travaux en régie (c) 0 0 0 0 NC
= Produits de gestion (a+b+c = A) 8 041 400 7 815 756 7 877 348 7 899 123 - 0,6 %
Charges à caractère général 3 235 810 3 162 930 2 948 619 3 198 396 - 0,4 %
+ Charges de personnel 1 630 069 1 700 408 1 825 247 1 986 884 6,8 %
+ Subventions de fonctionnement 231 200 114 000 118 000 122 000 - 19,2 %
+ Autres charges de gestion 244 958 121 079 96 773 116 464 - 22,0 %
= Charges de gestion (B) 5 342 037 5 098 416 4 988 640 5 423 744 0,5 %
Excédent brut de fonctionnement (A-B) 2 699 363 2 717 340 2 888 708 2 475 379 - 2,8 %
en % des produits de gestion 33,6 % 34,8 % 36,7 % 31,3 %
+/- Résultat financier (réel seulement) - 603 609 - 666 423 - 613 570 - 559 833 - 2,5 %
- Subventions exceptionnelles versées aux services
0 0 0 0 NC
publics industriels et commerciaux
+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains (ou
0 0 0 0 NC
+/- values de cession de stocks)
+/- Autres produits et charges except. Réels 4 759 -7 273 -548 845 748 - 46,0 %
= Caf brute 2 100 513 2 043 644 1 726 293 1 916 294 - 3,0 %
en % des produits de gestion 26,1 % 26,1 % 21,9 % 24,3 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Structure
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Charges à caractère général 3 235 810 3 162 930 2 948 619 3 198 396 53,9 %
+ Charges de personnel 1 630 069 1 700 408 1 825 247 1 986 884 30,7 %
+ Subventions de fonctionnement 231 200 114 000 118 000 122 000 2,5 %
+ Autres charges de gestion 244 958 121 079 96 773 116 464 2,5 %
+ Charges d'intérêts et pertes de change 603 609 666 423 613 570 559 833 10,5 %
= Charges courantes 5 945 646 5 764 839 5 602 210 5 983 577
Charges de personnel / charges courantes 27,4 % 29,5 % 32,6 % 33,2 %
Intérêts et pertes de change / charges courantes 10,2 % 11,6 % 11,0 % 9,4 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 88/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
2 - La situation bilancielle
Var. annuelle
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Encours de dettes du BP au 1er janvier 18 211 845 16 913 704 15 584 269 14 268 067 - 7,8 %
= Encours de dette du BP au 31 décembre 16 913 704 15 584 269 14 268 067 12 872 114 - 8,7 %
Var. annuelle
Principaux ratios d'alerte 2013 2014 2015 2016
moyenne
Charge d'intérêts et pertes nettes de change 603 609 666 423 613 570 559 833 -2,5%
Taux d'intérêts apparent du budget principal (BP) 3,6% 4,3% 4,3% 4,3%
Encours de dettes du BP net de la trésorerie hors
20 361 404 17 762 097 17 619 671 16 201 017 - 7,3 %
comptes de rattachement
Capacité de désendettement BP, trésorerie
incluse* en années (dette Budget principal net de 9,7 8,7 10,2 8,5
la trésorerie*/Caf brute du BP)
Encours de dette du budget principal au 31 décembre 16 913 704 15 584 269 14 268 067 12 872 114 - 8,7 %
Capacité de désendettement BP en années (dette
8,1 7,6 8,3 6,7
/ Caf brute du BP)
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Dotations, réserves et affectations 57 519 807 59 854 155 62 410 404 64 355 257 3,8%
+ Droit de l'affectant 0 0 0 0 NC
- Neutralisation des amortissements des
0 0 0 0 NC
subventions d'équipement versées
+/- Différences sur réalisations - 2 146 146 - 1 527 410 - 1 527 410 - 1 526 920 - 10,7 %
+/- Résultat (fonctionnement) 2 034 093 1 985 124 1 681 193 1 746 317 - 5,0 %
+ Subventions 23 388 962 23 905 439 24 028 111 24 541 173 1,6 %
dont subventions transférables 731 879 731 879 731 879 0 - 100,0 %
dont subventions non transférables 22 657 082 23 173 560 23 296 232 24 541 173 2,7 %
+ Provisions pour risques et charges nettes des
0 0 0 0 NC
neutralisations pour R&C sur emprunts
dont provisions pour R&C sur emprunts 0 0 0 0 NC
= Ressources propres élargies 80 796 715 84 217 308 86 592 298 89 115 828 3,3 %
+ Dettes financières (hors obligations) 16 913 704 15 584 269 14 268 067 12 872 114 - 8,7 %
+ Emprunts obligataires 0 0 0 0 NC
= Ressources stables (E) 97 710 420 99 801 577 100 860 365 101 987 942 1,4 %
Immobilisations propres nettes (hors en cours) 30 743 570 31 014 797 31 013 333 30 856 094 0,1 %
dont subventions d'équipement versées 248 000 248 000 248 000 123 000 - 20,8 %
dont autres immobilisations incorporelles 1 590 584 1 587 465 1 587 465 1 587 465 - 0,1 %
dont immobilisations corporelles 28 641 337 28 915 683 28 907 078 28 874 840 0,3 %
dont immobilisations financières 263 649 263 649 270 789 270 789 0,9 %
+ Immobilisations en cours 63 298 489 64 426 211 65 932 235 66 617 925 1,7 %
+ Encours de production et travaux stockés 0 0 0 0 NC
+ Immobilisations nettes concédées, affectées,
0 0 0 0 NC
affermées ou mises à disposition
+ Immobilisations reçues au titre d'une mise à
6 127 190 6 611 657 6 888 439 7 367 413 6,3%
disposition ou d'une affectation
+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de
79 995 79 995 79 995 79 995 0,0 %
tiers (hors BA, CCAS et caisse des écoles)
+ Charges à répartir et primes de remboursement
0 0 0 0 NC
des obligations
100 249
= Emplois immobilisés (F) 102 132 661 103 914 003 104 921 428 1,5 %
245
= Fonds de roulement net global (E-F) - 2 538 825 - 2 331 085 - 3 053 638 - 2 933 486 4,9 %
en nombre de jours de charges courantes - 155,9 - 147,6 - 199,0 - 178,9
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
2.3 - La trésorerie
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Fonds de roulement net global - 2 538 825 - 2 331 085 - 3 053 638 - 2 933 486 4,9 %
- Besoin en fonds de roulement global - 5 946 428 - 8 244 941 - 7 456 489 - 5 390 656 - 3,2 %
=Trésorerie nette 3 407 602 5 913 857 4 402 851 2 457 171 - 10,3 %
en nombre de jours de charges courantes 209,2 374,4 286,9 149,9
Dont trésorerie active 3 407 602 5 913 857 4 402 851 2 457 171 - 10,3 %
Dont trésorerie passive 0 0 0 0 NC
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 90/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Var. annuelle
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions) 5 151 361 5 195 458 5 089 371 0 - 100,0 %
+ Ressources d'exploitation 774 374 669 529 1 048 134 780 859 0,3 %
= Produits "flexibles" (a) 5 925 735 5 864 987 6 137 505 780 859 - 49,1 %
Ressources institutionnelles (dotations et participations) 14 189 937 14 624 056 14 454 107 18 773 856 9,8 %
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État 0 0 0 0 NC
= Produits "rigides" (b) 14 189 937 14 624 056 14 454 107 18 773 856 9,8 %
Production immobilisée, travaux en régie (c) 0 0 0 0 NC
= Produits de gestion (a+b+c = A) 20 115 672 20 489 043 20 591 612 19 554 715 - 0,9 %
Charges à caractère général 17 486 933 17 216 059 16 946 768 15 004 750 - 5,0 %
+ Charges de personnel 0 0 0 0 NC
+ Subventions de fonctionnement 0 0 0 0 NC
+ Autres charges de gestion 2 146 143 2 221 240 2 137 742 2 193 805 0,7 %
= Charges de gestion (B) 19 633 076 19 437 299 19 084 510 17 198 555 - 4,3 %
Excédent brut de fonctionnement (A-B) 482 596 1 051 744 1 507 103 2 356 160 69,6 %
en % des produits de gestion 2,4 % 5,1 % 7,3 % 12,0 %
+/- Résultat financier (réel seulement) 0 0 0 0 NC
- Subventions exceptionnelles versées aux services
0 0 0 0 NC
publics industriels et commerciaux
+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains
0 0 0 0 NC
(ou +/- values de cession de stocks)
+/- Autres produits et charges except. Réels 130 865 89 577 43 580 271 198 27,5 %
= Caf brute 613 461 1 141 321 1 550 683 2 627 358 62,4 %
en % des produits de gestion 3,0 % 5,6 % 7,5 % 13,4 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 91/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
2 - La situation bilancielle
Var. annuelle
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Encours de dettes du BP au 1er janvier 0 0 0 0 NC
- Annuité en capital de la dette (hors
0 0 0 0 NC
remboursement temporaires d'emprunt)
- Remboursements temporaires d'emprunts 0 0 0 0 NC
- Var. des autres dettes non financières (hors
0 0 0 0 NC
remboursements temporaires d'emprunts)
+ Intégration de dettes (contrat de partenariat,
emprunts transférés dans le cadre de 0 0 0 0 NC
l'intercommunalité...)
+ Nouveaux emprunts 0 0 0 0 NC
= Encours de dette du BP au 31 décembre 0 0 0 0 NC
- Trésorerie nette hors comptes de
rattachement avec les BA, le CCAS et la 14 545 305 13 732 789 12 665 543 5 815 425 - 26,3 %
caisse des écoles
= Encours de dette du BP net de la
trésorerie hors compte de rattachement - 14 545 305 - 13 732 789 - 12 665 543 - 5 815 425 - 26,3 %
BA
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Var. annuelle
Principaux ratios d'alerte 2013 2014 2015 2016
moyenne
Charge d'intérêts et pertes nettes de change 0 0 0 0 NC
Taux d'intérêts apparent du budget principal (BP) #DIV/0 #DIV/0 #DIV/0 #DIV/0
Encours de dettes du BP net de la trésorerie hors
- 14 545 305 - 13 732 789 - 12 665 543 - 5 815 425 - 26,3 %
comptes de rattachement
Capacité de désendettement BP, trésorerie incluse*
en années (dette Budget principal net de la - 23,7 - 12,0 - 8,2 - 2,2
trésorerie*/Caf brute du BP)
Encours de dette du budget principal au 31 décembre 0 0 0 0 NC
Capacité de désendettement BP en années (dette /
0,0 0,0 0,0 0,0
Caf brute du BP)
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 92/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Dotations, réserves et affectations 7 994 555 8 409 562 9 313 201 9 142 306 4,6 %
+ Droit de l'affectant 0 0 0 0 NC
- Neutralisation des amortissements des subventions
0 0 0 0 NC
d'équipement versées
+/- Différences sur réalisations - 5 443 - 5 443 - 5 193 - 20 097 54,6 %
+/- Résultat (fonctionnement) 328 474 792 341 - 344 028 1 996 787 82,5 %
+ Subventions 2 144 066 2 144 066 2 144 066 2 239 557 1,5 %
dont subventions transférables 0 0 0 95 491 NC
dont subventions non transférables 2 144 066 2 144 066 2 144 066 2 144 066 0,0 %
+ Provisions pour risques et charges nettes des
2 380 000 2 380 000 3 880 000 3 880 000 17,7 %
neutralisations pour R&C sur emprunts
dont provisions pour R&C sur emprunts 0 0 0 0 NC
= Ressources propres élargies 12 841 651 13 720 525 14 988 045 17 238 553 10,3 %
+ Dettes financières (hors obligations) 0 0 0 0 NC
+ Emprunts obligataires 0 0 0 0 NC
= Ressources stables (E) 12 841 651 13 720 525 14 988 045 17 238 553 10,3 %
Immobilisations propres nettes (hors en cours) 7 478 462 8 222 827 9 181 823 9 655 950 8,9 %
dont subventions d'équipement versées 0 0 0 0 NC
dont autres immobilisations incorporelles 95 716 69 762 69 762 444 - 83,3 %
dont immobilisations corporelles 7 382 746 8 153 064 9 112 060 9 655 506 9,4 %
dont immobilisations financières 0 0 0 0 NC
+ Immobilisations en cours 14 336 14 336 14 336 14 336 0,0 %
+ Encours de production et travaux stockés 0 0 0 0 NC
+ Immobilisations nettes concédées, affectées,
0 0 0 0 NC
affermées ou mises à disposition
+ Immobilisations reçues au titre d'une mise à
104 686 109 831 109 831 124 787 6,0 %
disposition ou d'une affectation
+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de
0 0 0 0 - 100,0 %
tiers (hors BA, CCAS et caisse des écoles)
+ Charges à répartir et primes de remboursement des
0 0 0 0 NC
obligations
= Emplois immobilisés (F) 7 597 483 8 346 993 9 305 989 9 795 072 8,8 %
= Fonds de roulement net global (E-F) 5 244 168 5 373 532 5 682 056 7 443 481 12,4 %
en nombre de jours de charges courantes 97,5 100,9 108,7 158,0
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
2.3 – La trésorerie
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Fonds de roulement net global 5 244 168 5 373 532 5 682 056 7 443 481 12,4 %
- Besoin en fonds de roulement global - 2 028 484 - 1 492 767 - 650 621 4 535 768 NC
Trésorerie propre et mise à disposition d'autres
7 272 652 6 866 299 6 332 676 2 907 713 - 26,3 %
budgets
en nombre de jours de charges courantes 135,2 128,9 121,1 61,7
dont trésorerie propre 0 -192 -190 0 NC
dont trésorerie mise à disposition d'autres budgets 0 0 0 0 NC
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Var. annuelle
Chiffre d'affaires 2013 2014 2015 2016
moyenne
Chiffre d'affaires 3 103 720 26 006 4 173 21 - 98,1 %
+ redevances versées par les fermiers et
0 0 0 0 NC
concessionnaires
= Ressources d'exploitation 3 103 720 26 006 4 173 21 - 98,1 %
+ Production stockée (+) ou déstockée (-) 0 0 0 0 NC
+ Production immobilisée 0 0 0 0 NC
= Produit total 3 103 720 26 006 4 173 21 - 98,1 %
- Consommations intermédiaires 2 351 818 262 869 99 788 231 421 - 53,8 %
- Impôts taxes et versements assimilés (sauf personnel) 0 3 195 3 052 2 687 NC
= Valeur ajoutée 751 902 -240 058 -98 667 - 234 086 NC
en % du produit total 24,2 % - 923,1 % - 2 364,2 % - 1 097 966,3 %
- Charges de personnel 0 0 0 0 NC
+ Subvention d'exploitation 0 0 0 0 NC
+ Autres produits de gestion 1 136 442 2 011 279 1 633 871 1 649 644 13,2 %
- Autres charges de gestion 159 650 108 000 138 000 171 283 2,4 %
Excédent brut d'exploitation 1 728 694 1 663 221 1 397 205 1 244 275 - 10,4 %
en % du produit total 55,7 % 6 395,6 % 33 478,9 % 5 836 185,6 %
+/- Résultat financier (réel seulement) - 236 636 - 201 000 - 197 500 -198 533 - 5,7 %
dont fonds de soutien - sortie des emprunts à
0 0 0 0 NC
risques
+/- Résultat exceptionnel (réel, hors cessions) - 1 463 119 - 10 810 - 8 347 0 - 100,0 %
= Caf brute avant impôts sur bénéfices 28 939 1 451 411 1 191 358 1 045 742 230,6 %
- Impôts sur les bénéfices et assimilés 0 0 0 0 NC
= Caf brute 28 939 1 451 411 1 191 358 1 045 742 230,6 %
en % du produit total 0,9 % 5 581,1 % 28 546,5 % 4 904 980,9 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
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Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Structure
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Ventes de produits, services et marchandises 3 103 720 26 006 4 173 21 32,8 %
+ Redevances versées par les fermiers et
0 0 0 0 0,0 %
concessionnaires
+ Subventions d'exploitation 0 0 0 0 0,0 %
+ Autres produits de gestion courante (hors
1 136 442 2 011 279 1 633 871 1 649 644 67,2 %
redevances)
+ Produits financiers et gains de change (réels) 0 0 0 0 0,0 %
= Produits de gestion courante 4 240 161 2 037 285 1 638 045 1 649 666
Subventions d'exploitation en % des produits de
0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
gestion courantes
Subventions d'exploitation en % du produit total 0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Structure
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Charges à caractère général 2 351 818 262 869 99 788 231 421 67,6 %
+ Charges de personnel 0 0 0 0 0,0 %
+ Autres charges de gestion 159 650 108 000 138 000 171 283 13,2 %
+ Charges d'intérêts et pertes nettes de change
236 636 201 000 197 500 198 533 19,1 %
(réelles)
= Charges courantes 2 748 104 571 869 435 288 601 237
Charges de personnel / charges courantes 0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,0 %
Intérêts / charges courantes 8,6 % 35,1 % 45,4 % 33,0 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
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exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
2 - La situation bilancielle
Var. annuelle
en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Encours de dettes du BP au 1er janvier 9 695 861 9 730 970 8 913 825 8 082 580 - 5,9 %
- Annuité en capital de la dette (hors remboursements
764 891 817 146 831 245 845 783 3,4 %
temporaires d'emprunt)
- Remboursements temporaires d'emprunts 0 0 0 0 NC
- Var. des autres dettes non financières (hors
0 0 0 0 NC
remboursements temporaires d'emprunts)
+ Intégration de dettes (contrat de partenariat,
emprunts transférés dans le cadre de 0 0 0 0 NC
l'intercommunalité...)
+ Nouveaux emprunts 800 000 0 0 0 - 100,0 %
= Encours de dette du BP au 31 décembre 9 730 970 8 913 825 8 082 580 7 236 797 - 9,4 %
- Trésorerie nette hors compte de rattachement avec
- 834 701 2 450 388 2 843 177 5 756 721 NC
les BA et le BP
= Encours de dette du BP net de la trésorerie hors
10 565 671 6 463 436 5 239 403 1 480 076 - 48,1 %
compte de rattachement BA et BP
Var. annuelle
Principaux ratios d'alerte 2013 2014 2015 2016
moyenne
Annuité en capital de la dette 764 891 817 146 831 245 845 783 3,4 %
+ Charge d'intérêts et pertes nettes de change 236 636 201 000 197 500 198 533 - 5,7 %
= Annuité totale de la dette 1 001 527 1 018 146 1 028 745 1 044 316 1,4 %
Encours de dette au 31 décembre 9 730 970 8 913 825 8 082 580 7 236 797 - 9,4 %
Capacité de désendettement en années (dette /
336,3 6,1 6,8 6,9
Caf brute)
Encours de dette net de trésorerie, hors comptes de
10 565 671 6 463 436 5 239 403 1 480 076 - 48,1 %
rattachement au 31 déc.
Capacité de désendettement, trésorerie incluse
hors compte de rattachement, en années (dette 365,10 4,45 4,40 1,42
nette de trésorerie / Caf brute)
Taux d'intérêts apparent de la dette 2,43 % 2,25 % 2,44 % 2,74 %
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 96/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Dotations et réserves 9 326 923 9 284 174 10 079 762 10 647 738 4,5 %
dont plus-values de cessions 0 0 0 0 NC
+ Affectations 0 0 0 0 NC
+/- Résultat d'exploitation - 42 749 795 588 567 976 447 864 NC
+ Subventions d'investissement 1 956 856 1 951 836 1 870 022 1 762 706 - 3,4 %
+ Fonds affectés à l'équipement (amendes de police
0 0 0 0 NC
en particulier)
+ Provisions réglementées et amortissements
0 0 0 0 NC
dérogatoires
+ Provisions pour risques et charges 651 650 651 650 651 650 651 650 0,0 %
= Ressources propres élargies 11 892 681 12 683 249 13 169 411 13 509 958 4,3 %
+ Dettes financières (hors obligations) 9 730 970 8 913 825 8 082 580 7 236 797 - 9,4 %
+ Emprunts obligataires remboursables in fine 0 0 0 0 NC
+ Autres emprunts obligataires 0 0 0 0 NC
= Ressources stables (E) 21 623 651 21 597 073 21 251 991 20 746 755 - 1,4 %
Immobilisations propres nettes (hors en cours) 18 232 441 19 712 630 19 007 435 18 448 205 0,4 %
dont immobilisations incorporelles 0 0 0 0 NC
dont immobilisations corporelles 18 232 441 19 712 630 19 007 435 18 448 205 0,4 %
dont immobilisations financières 0 0 0 0 NC
+ Immobilisations en cours nettes des immos reçues 2 054 848 0 0 0 - 100,0 %
+ Encours de production et travaux stockés ( hors
0 0 0 0 NC
marchandises et terrains nus)
+ Immobilisations nettes concédées, affectées,
0 0 0 0 NC
affermées
+ Immobilisations reçues au titre d'une mise à
0 0 0 0 NC
disposition
+ Immobilisations reçues au titre d'une affectation en
0 0 0 0 NC
cas de régie personnalisée
+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de
0 0 - 95222,23 - 1785,29 NC
tiers
+ Charges à répartir et primes de remboursement des
0 0 0 0 NC
obligations
= Emplois immobilisés (F) 20 287 288 19 712 630 18 912 213 18 446 420 - 3,1 %
= Fonds de roulement net global (E-F) 1 336 363 1 884 443 2 339 778 2 300 335 19,8 %
en nombre de jours de charges courantes 177,5 1 202,8 1 962,0 1 396,5
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
2.3 - La trésorerie
Var. annuelle
au 31 décembre en € 2013 2014 2015 2016
moyenne
Fonds de roulement net global 1 336 363 1 884 443 2 339 778 2 300 335 19,8 %
- Besoin en fonds de roulement global 1 753 713 659 249 918 190 -578 026 NC
=Trésorerie nette - 417 350 1 225 194 1 421 589 2 878 360 NC
en nombre de jours de charges courantes - 55,4 782,0 1 192,0 1 747,4
dont trésorerie non disponible pour le budget
0 0 0 0 NC
principal
dont compte de rattachement, ie trésorerie mise à
- 417 350 1 225 194 1 421 589 2 878 360 NC
disposition du BP (+) ou en provenance du BP (-)
dont trésorerie passive (avances reçues ou ligne de
0 0 0 0 NC
trésorerie mobilisée)
Source : CRC - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
S2 – 2180306 / BB 97/98
Syndicat mixte d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) (93),
exercices 2012 et suivants, Rapport d’observations définitives
S2 – 2180306 / BB 98/98
REPONSES
ET
(*) Cette
réponse jointe au rapport engage la seule responsabilité de son auteur,
conformément aux dispositions de l'article L.243-5 du Code des juridictions
financières.
Aulnay-sous-Bois, 19 juin 2018
SEAPFA
Svndicot d'Équipement et d:Aménoqement ~~ttl(·,: fi(:'~~~::ï;-,1~!~~1
des Povs de Fronce et de I:Aulnove 1 r~ Il P. rJt~ -Fr '.1 !"IL .::
1
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L__ --·-- -·--··--_!
Monsieur le Président,
Vous m'avez adressé le 22 mai dernier notification du rapport d'observations définitives relatif au
contrôle des comptes et de la gestion du Syndicat d'Equipement et d'Aménagement des pays de
France et de l' Aulnoye.
J'ai été très surpris de vos commentaires sur mes premières réponses aux points 4.1.4 et 4.1.5
concernant« l'e mploi de cabinet bénéficiant d' une rémunération irrégulière à régulariser » et« un
cumul d'activité irrégulie r à régulariser ».
Vous écrivez en effet sur le premier point que « l' intéressé n'a pas répondu aux observations de la
chambre» et sur le second que le départ du syndicat de l'age nt « n'a pas été mentionné ».
En effet, sur ces deux points, j'avais anticipé les observations provisoires puisque, sur le conseil
express du Directeur Général de I' EPT, j'avais décidé, dès la fin de l'année, de régulariser la situation de
ces deux age nts ce qui est chose faite pour l'un des deux (pièce n•5) concernant le cumul d'activités;
ce la le sera pour l'autre à compter du 1er avril2018, compte tenu des dates de passage (obligatoires)
deva nt les instances paritaires (pièce n·6).
Je crains donc de n'avo ir pas été lu ou compris sur ces deux sujets.
Je pensais pourtant avoi r clairement indiqué qu'i l a ét é mis fin à la rémunération irrégulière de
l'emploi de cabinet dès que cela a été possible et je considère, par conséquent , que le maintien de
votre recommandation n·2 relève d'une erreur de fait qu'il conviendrait de corriger.
J'ajoute que je vous ai expressément indiqué que cette situation anormale s'éta it mise en place à
l'initiative de l'ancien Directeur Général du SEAPFA sans qu'à aucun moment il m' informe de la non-
régularité de ce lle-ci. Que pour cette raiso n, je me réserve le droit de me retourner juridiquement
contre lui.
S' agissant de l' organisation du remboursem ent, je vo us ai indiqué que je prendrai les init iatives en ce
sens, en tenant donc com pte des responsabilités des perso nnes à l' origine de la mise en place de cette
rémunération et des co nséq uences humaines de cette procédure.
BP 85 • 93423 Vi llepinte Cedex • Tél. : 0143 811 54 24 • Fax : 0149 36 OS 51 • Mél. : contact @scap fa.fr
Sur le cas du cumul d'activités, je ne comprends pas non plus votre remarque sur le fait que je n' ai
pas mentionné explicitement le départ de l' agent du Syndicat : en vous précisant qu' il n'était plu s
rémunéré à compter du 31 décembre 2017, je pensais qu'il était clair qu' il n'avait plus aucun lien
avec ce syndicat sans avoir besoin de le répéter.
Tels sont les clarifications que je souhaitais vous apporter car il me semblait que votre lecture de mes
premières réponses était incomplète.
Je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer, monsieur le Président, l' expression de
l'expression de mes sentiments les plus distingués.
,..
BruL BE
Pr~;;~en
Maire d u
G/0739
15:45, 22/02/2016
22/06/2018
« La société a le droit de demander compte
à tout agent public de son administration »
Article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen