Université de Monastir
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Monastir
Laboratoire de Génie Mécanique
MÉMOIRE DE THÈSE
Présenté à :
Pour obtenir le
DIPLÔME DE DOCTEUR
En génie mécanique
Par
A mon épouse,
Toi, qui en a le plus cru et le plus souffert,
Cette thèse est la tienne, faible témoignage de mon infini amour.
A ma fille,
Hier tu nous parlais qu’avec les yeux.
Aujourd’hui tu croques dans la vie.
Merci, pour ta leçon de courage.
Je te dédie cette thèse faible témoignage de mon
immense tendresse.
A mes sœurs.
Chacun de vous connait la place qu’il tient dans mon cœur.
Cette thèse vous est dédiée, faible témoignage de ma profonde affection.
REMERCIEMENTS
cette étude n’a été rendu possible que grâce à l’aide et au concours d’un grand nombre de
Tout d’abord, je remercie Monsieur Abdelwaheb DOGUI, professeur à l’ENIM, qui m’a fait
gentillesse.
assistant à l’ENIM, qui ont bien dirigé ce travail, pour leurs compétences, leurs
implications et leurs complicités, qui m’ont beaucoup aidé tout au long de ce travail.
J’espère être à la hauteur de leurs attentes durant ces années où nous avons formé une
équipe solide. Je tiens à les remercier pour leur confiance et leur disponibilité. Notre
Je remercie vivement Monsieur Tarek Ben Amer, maître de conférences à l’ENIM, d’avoir
accepté de présider le jury de cette thèse et je remercie également Monsieur Hbib Sidhom,
Je remercie tous les membres du Labo pour leurs conseils et leurs aides.
Enfin, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu et aidé de près ou de loin, dans la mesure
Figure I.1 : Amorçage d’une microfissure de fatigue (a) sur l’émergence d’une inclusion p.18
de niobium dans le superalliage à base de nickel Inconell718 [Con,03] ; (b) sur l’interface
Figure I.2 : Stades de propagation des fissures de fatigue initiées à la surface d’une p.21
Figure I.3 : Faciès de rupture par fatigue d’un disque de turbine [Gar,07]. p.21
Figure I.6 : Construction du diagramme de Haigh à partir des courbes de Wöhler à p.29
Figure I.8 : Trajet d’un chargement complexe dans le diagramme de Dang Van. p.33
Figure I.9 : Effet des contraintes résiduelles compressives de grenaillage sur la tenue à la p.35
Figure I.13 : Indice de fiabilité de Hasofer Lind et approximations FORM et SORM p.42
[Zha,99].
Figure II.2 : Représentation de la fonction densité de probabilité des deux variables Pmax et p.57
J 2,a .
Figure II.3 : Surface elliptique iso-probabiliste relative à la dispersion des deux amplitudes p.58
Figure II.4 : Algorithme de calcul de la fiabilité (cas des deux amplitudes de torsion et de p.59
flexion aléatoires).
Figure II.5 : Algorithme de calcul des DCP (cas des deux amplitudes de torsion et de p.67
flexion aléatoires).
Figure II.6 : Les distributions des fonctions de chargement et de résistance (cas des deux p.69
Figure II.7 : Les distributions des fonctions de chargement et de résistance (cas p.70
Figure II.10.a : DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion p.76
Figure II.10.b: DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion symétriques p.76
et en phase (DCP.Cas2).
Figure II.10.c : DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion p.77
Figure II.11.a : DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas4). p.78
Figure II.11.b : DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas5). p.79
Figure II.11.c : DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas6). p.79
Figure II.11.d : DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas7). p.80
Figure II.12.a : DCP dans le cas des deux amplitudes de torsion et de flexion aléatoires p.81
(DCP.Cas8).
Figure II.12.b : DCP dans le cas des deux amplitudes de torsion et de flexion aléatoires p.81
(DCP.Cas9).
σ a =130MPa ; τ a =120MPa).
σ a =180MPa ; τ a =90MPa)
; τ a =150MPa).
Figure III.2 : Algorithme de calcul de la fiabilité avec prise en compte des paramètres de p.96
conditions de surface.
Figure III.3 : Zones de dispersion dans le diagramme de Crossland au point d’amorçage de p.100
Figure III.4 : DCP relatifs à la couche superficielle des trois conditions de parachèvement p.103
de surface étudiées à des fiabilités de : (a) 50% et (b) 75%, (c) 90% et (d) 99%.
Figure III.5 : DCP à 99% sur la couche superficielle des deux conditions de grenaillage (a) p.105
Figure III.6 : DCP à 99% en sous-couches des surfaces grenaillées avec 100% et p.106
recouvrement de 100% selon des distributions normale et log-normale des paramètres : (a)
Figure III.10 : Eprouvettes des joints soudés bout à bout de type : (a) brute de soudage p.113
Figure III.11 : Zones de dispersion dans le digramme de Crossland pour l’éprouvette de p.117
type métal de base (MB) soumise au chargement critique relatif à sa limite de fatigue en
Figure III.12 : Les DCP des quatre type d’éprouvettes (MB, UR, BS et BSG) au niveau de p.120
leur site d’amorçage de fissure pour des fiabilités de: (a) 50% et (b) 75%, (c) 90% et (d)
99%.
Figure III.13 : DCP à 99% de fiabilité au niveau des sites d’amorçage de fissure pour les p.123
Figure IV.2 : Détermination des bornes mini et maxi des facteurs étudiés. p.129
Figure IV.3 : Variation des paramètres aux niveaux minimal et maximal. p.131
Figure IV.5 : Les effets simples sur la moyenne de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind p.134
β HL pour les paramètres suivants : (a) σ xxa , (b) σ xxm , (c) σ Rxx ,(d) σ Ryy , (e) FWHM , (f) K txx
et (g) DS .
Figure IV.6 : Les effets des interactions doubles sur la moyenne de l’indice de fiabilité de p.136
Hasofer Lind.
Figure IV.7 : Domaines de variation de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind en fonction p.137
Figure IV.8 : Contours limites iso-probabilistes en fonction des paramètres de chargement p.141
Tableau I.2 : Approches probabilistes en fatigue avec prise en compte des défauts. p.45
Tableau II.1 : Taille N du tirage aléatoire choisie pour caractériser la surface de dispersion p.62
du critère.
Tableau II.2 : Paramètres de sortie du modèle caractérisant les dispersions sur les p.71
Tableau II.3 : Paramètres relatifs aux cas d’application des DCP. p.75
Tableau III.1 : Valeurs de Cov des paramètres de surface induits par le grenaillage de p.99
précontrainte.
Tableau III.3 : Fiabilité au niveau du point d’amorçage de fissure pour chaque condition p.101
Tableau III.5 : Paramètres de chargement et de condition de surface des différents types p.115
d’éprouvettes [Bui,98].
Tableau III.6 : Fiabilités au niveau des sites d’amorçage des fissures des différents types p.117
Tableau IV.1 : Valeurs des paramètres du chargement et des conditions de surface aux p.129
différents niveaux.
Tableau IV.3 : Valeurs calculées de β HL respectives aux bornes des intervalles de fiabilité. p.142
Nomenclature :
maximale)
déviateur.
σ eq , σ eqaffecté Contrainte équivalente du critère de Crossland pour le cas non affecté et affecté
I1max , I1min Valeur maximale et valeur minimale du premier invariant du tenseur des
contraintes.
Pmax , Pmax
affecté Pression hydrostatique maximale du tenseur des contraintes pour le cas non
βC0 , βCaffecté Le paramètre βC du critère de Crossland dans le cas non affecté et affecté,
respectivement.
respectivement.
( Rσ = −1 ).
σ app (t,z) , σ t (t,z) Tenseurs cycliques du chargement appliqué et total à un instant t et pour une
profondeur z , respectivement.
géométriques.
= 0)
σ(z Tenseur cyclique effectif avec prise en compte de l’effet de l’endommagement
superficiel ( z = 0 ).
G
D(M,n) Variable d’endommagement définie par Lemaitre et Chaboche en un point M
G
selon le plan orienté par la normale n .
*
σ R (z) , σ Rxx (z) , Tenseur des contraintes résiduelles relaxées, contraintes résiduelles
traitées.
Weibull.
Pr Opérateur probabilité.
R , R affecté Fiabilité de la fatigue polycyclique dans le cas non affecté et affecté par
matériau.
Cov Coefficient de variation défini par le rapport de l’écart type sur la moyenne.
( Pmax , J 2,a ).
σ a ,τ a
i i
ième valeurs du tirage aléatoire des paramètres σ a et τ a respectivement.
(
au couple σ ai ,τ ai . )
mx , m y Moyennes de mxi et de myi , respectivement.
(ξ Pmax , ζ J 2, a ) .
Crossland.
INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, les ingénieurs mécaniciens sont soumis à des conditions antagonistes lors
de la conception des systèmes. Ils doivent optimiser les solutions technologiques, afin de
répondre à la fois : à des exigences de résistance dans des conditions d’usage de plus en plus
sévères (vitesses, charges, températures, etc.), à plusieurs normes et réglementations de fiabilité,
sécurité et sûreté de fonctionnement qui ne cessent de croître, et à des contraintes économiques
qui imposent un maximum de rentabilité. Dans ce cadre, une plus grande maîtrise des marges de
sécurité en fatigue devient très nécessaire et utile, particulièrement pour les structures soumises à
la fatigue à grand nombre de cycles ; à savoir par exemple : les composants utilisés dans les
domaines de l’aéronautique, l’automobile, le navale, le ferroviaire, etc. En addition, la tenue à la
fatigue des composants mécaniques est caractérisée par un aspect aléatoire très important qui a
nécessité l’usage de coefficients de sécurité très souvent définis empiriquement pour
dimensionner les pièces et les structures. Ceci est généralement dû : (i) aux propriétés du
matériau utilisé (défauts, hétérogénéité de structure, etc.), (ii) aux conditions de préparation des
éprouvettes (usinage, traitements de parachèvement, élaboration du brut, etc.) et (iii) aux modes
opératoires des essais de fatigue (fixation des éprouvettes dans la machine, méthodes statistiques,
erreurs de mesure, etc.). Dans ce contexte, plusieurs travaux récents, s’intéressent à utiliser les
méthodes probabilistes pour l’étude et le dimensionnement en fatigue. L’objectif principal de ce
travail de thèse est de développer un modèle probabiliste pour la prévision du comportement en
fatigue polycyclique des composants mécaniques soumis à des sollicitations multiaxiales.
durée de vie d'une pièce afin de déterminer une probabilité de fissuration. Cependant, la mise en
œuvre de ces méthodes probabilistes demeure assez difficile tout en se reposant sur des
hypothèses fortes.
Le troisième chapitre de cette thèse a pour objectif d’intégrer les effets des conditions des
surfaces des pièces mécaniques dans le modèle probabiliste développé. Ces effets sont très
importants pour la tenue à la fatigue des composants mécaniques et présentent, dans la majorité
des cas, des dispersions très significatives. Nous nous sommes intéressés dans ce travail aux cas
des pièces grenaillées et des joints soudés grenaillés. Pour cela, nous nous sommes basés sur des
travaux antérieurs de Fathallah et al. pour la prévision du comportement en fatigue polycyclique
des pièces traitées superficiellement par le grenaillage de précontrainte. Ce modèle est basé sur le
critère de fatigue polycyclique de Crossland. Il permet de tenir en compte des effets des
modifications des conditions des surfaces classées en quatre catégories: (i) effet mécanique, (ii)
effet métallurgique, (iii) effet de rugosité et (iv) effet d’endommagement superficiel. Dans ce
chapitre, nous avons détaillé la démarche et les hypothèses pour étendre le modèle probabiliste
développé dans la première partie aux cas des pièces avec conditions des surfaces. Il permet,
alors, de tenir compte, en plus des dispersions dues aux matériaux et aux sollicitations
appliquées, celles dues aux conditions de surface des pièces grenaillées. Les calculs de la
fiabilité ont été réalisés en utilisant des simulations numériques basées sur la méthode de Monte
Carlo.
Dans ce chapitre, nous présentons également une application détaillée sur un acier doux
grenaillé, à différentes conditions de finition, et soumis à un chargement de traction répétée. Les
conditions initiales et la prévision déterministe du comportement en fatigue polycyclique de cet
acier grenaillé sont détaillées dans des travaux antérieurs déjà publiés. Les résultats des valeurs
de fiabilités et des diagrammes iso probabilistes (DCP) obtenus montrent une très bonne
cohérence et corrélation avec les investigations expérimentales préalables. Ils permettent, entre
autre, de prévoir l’effet du traitement superficiel par grenaillage de précontrainte contrôlé, sur
l’amélioration ou la dégradation de la tenue à la fatigue polycyclique des pièces traitées avec
prise en compte aussi de toutes les dispersions.
Ensuite, une autre application du modèle probabiliste a été réalisée dans le cas des joints
soudés bout à bout et soudés grenaillés. Elle a été basée, sur des résultats expérimentaux
antérieurs déjà publiés par Buirette et al. , réalisés au laboratoire de mécanique de Lille, sur un
acier à Haute Limite Élastique (HLE) de type HLE S550MC avec différentes conditions de
soudage et de parachèvement des surfaces. A travers le calcul de la fiabilité, nous avons pu
caractériser l’influence de chaque paramètre de modification des conditions de surface induites
par le procédé de soudage et par le traitement de grenaillage sur le comportement en fatigue. Les
résultats de fiabilité et des diagrammes iso-probabilistes obtenus montrent une très bonne
cohérence avec les investigations expérimentales antérieures.
A la fin de ce mémoire de thèse, on présente au quatrième chapitre, une étude des effets
des paramètres du chargement et des conditions de surface du joint brut de soudage sur l’indice
de fiabilité de Hasofer Lind réalisée par le biais de la technique d’analyse statistique basée sur la
méthode des surfaces de réponse (MSR).
Les résultats des applications réalisés dans ce travail, montrent la validité du modèle
proposé. On montre clairement que cette méthode permet d’éviter les cas d’erreurs dus au
dimensionnement déterministe qui peut juger à tort des cas non fiables ou peu fiables. En effet,
le calcul de la fiabilité de la tenue à la fatigue polycyclique permet de garantir une quantification
précise avec un meilleur niveau de confiance à partir des données des différentes dispersions
observées. La détermination des diagrammes iso-probabilistes constitue une originalité dans ce
travail. Ils permettent de servir comme des outils très utiles et pratiques pour le dimensionnement
en fatigue polycyclique dans différents cas. Enfin, l’usage des techniques d’analyse statistique a
montré une grande importance pour l’étude des effets des différents paramètres de fatigue sur la
fiabilité. Cette étude permettra, par la suite, d’optimiser les choix des paramètres des modes
opératoires appliquées sur les pièces sollicitées en fatigue en vue d’avoir un maximum de
fiabilité.
CHAPITRE I
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
5µm
(a) (b)
Figure I.1: Amorçage d’une micro-fissure de fatigue (a) sur l’émergence d’une inclusion de niobium
dans le superalliage à base de nickel Inconell 718 [Con,03] ; (b) sur l’interface matrice bande de
glissement d’un monocristal de cuivre [Sur,98].
Ces mécanismes interviennent, dans la majorité des cas, au niveau des surfaces. Ceci est dû aux
causes suivantes :
9 Les contraintes sont, quasiment toujours, plus élevées au niveau des surfaces qu’aux
cœurs des pièces et des structures à cause, d’une part, de la nature des sollicitations
appliquées (flexion, torsion, etc.) et d’autre part, à l’effet de concentration des contraintes
due aux entailles et aux défauts de rugosité [Bell,05]. .
9 Les défauts dus au mode d’élaboration (soufflures, retassures, inclusions, etc.) et de
parachèvement des surfaces (rayures, rugosité, stries d’usinage, etc.) sont le plus souvent
localisés au niveau des surfaces [Mur,94]. .
9 Les modes de fabrication des pièces et d’assemblage, particulièrement le soudage,
induisent un état de contraintes résiduelles, des modifications métallurgiques et des
endommagements superficiels qui peuvent être défavorables pour la tenue à la fatigue
dans la plus part des cas [Bra,80] (tension superficielle, adoucissement, décarburation,
microfissures, tapures, rayures, etc.) [Ten,02].
9 Les grains en surface sont plus libres et les glissements cristallographiques sont plus
mobiles [Hen,05].
9 La surface est très souvent soumise à d’autres types d’agressions, tels que la corrosion,
les gradients thermiques, etc. Ce qui induit des couplages avec le phénomène de la fatigue
[Pap,00].
D’autre part, les conditions des surfaces jouent un rôle très important dans les dispersions
observés lors des essais de fatigue [Mor,05], [Yi,03]. Ceci peut être dû aux distributions : des
défauts superficiels, des contraintes résiduelles, des modifications métallurgiques induites, etc. Il
s’avère, donc, primordial, d’une part de prendre en compte les effets de conditions des surfaces
sur la tenue à la fatigue, et d’autre part, les effets de leurs dispersions sur la réponse probabiliste
de ce phénomène.
Il est à noter aussi que la période d’amorçage des microfissures est liée à des phénomènes
physiques cachés qui nécessitent des moyens de laboratoire pour l’investigation [Kru,04]. Elle
constitue, très souvent, la fraction de la durée de vie la plus importante avant la rupture par
fatigue. Ceci dépend des caractéristiques du matériau, du niveau des sollicitations cycliques
appliquées et des conditions des surfaces. L’évolution de la taille des microfissures jusqu’à
atteindre un niveau critique, favorise le passage de l’étape d’amorçage vers la propagation
[Wil,96].
Stade I :
En chargement uniaxial, les microfissures s’amorcent suivant le plan de la contrainte
maximale de cisaillement macroscopique qui se situe sur les plans dont la normale fait un angle
de 45° par rapport à la direction d’application de la charge (figure I.2). Durant ce premier stade
de fissuration, il est généralement observé que les microfissures se développent dans les bandes
de glissement créées au niveau de la surface. On parle alors de stade cristallographique [Vil,02].
La vitesse de propagation des fissures est très faible (quelques 10−4 μm par cycle) [Che,00]. En
général, la longueur de la fissure du stade I se limite à une taille de quelques grains. A cause de la
difficulté rencontrée pour l’observation de la fissure, il n’existe pas de norme reconnue pour
distinguer clairement le stade I du stade II [Lu,00]. Quoi qu’il en soit, ces défauts ne sont alors
décelables qu’à l’aide de moyens de laboratoire (méthodes électriques, émission acoustique ou
ultrasonore) [Dra,03].
Stade II :
Lorsque la longueur de la fissure augmente, la fissure se propage plus régulièrement, avec une
faible sensibilité à la cristallographie du matériau. Une fissure principale quitte le plan de la
scission maximale et change alors de direction pour se propager suivant un plan
macroscopiquement perpendiculaire à l’axe de la sollicitation. On peut alors observer des stries
de fatigue sur la surface de rupture qui sont typiques d’une propagation par fatigue (figure I.2).
La vitesse de la propagation, d’abord très faible, va augmenter progressivement jusqu’à atteindre
quelques micromètres par cycle [Cha,00].
50 µm
Stade I
Stade II
Figure I.2: Stades de propagation des fissures de fatigue initiées à la surface d’une éprouvette
d’aluminium pur, écroui [Bat,97]
Figure I.3: Faciès de rupture par fatigue d’un disque de turbine [Gar,07]
On observe généralement dans cette dernière zone, l’existence d’une contrainte au deçà de
laquelle la durée de vie est quasiment illimitée, c’est la limite d’endurance. En pratique, cette
limite d’endurance correspond à un grand nombre de cycle conventionnellement considéré Nr =
107 ou 108 cycles. La limite d’endurance σ D et son écart type sont déterminés moyennant
différentes techniques statistiques présentées dans le paragraphe suivant.
σa Zone de fatigue
limitée
σD
Limite d’endurance
log Nr
104 105 106 107 108
Ces dispersions peuvent être caractérisées sur les diagrammes de Wöhler iso-probabilisés (p-
S-N). Au voisinage de la limite d’endurance et pour un nombre de cycles donné, la densité de la
probabilité de rupture, ou non rupture, est représentée par la figure I.5. Dans la majorité des cas,
c’est une distribution gaussienne [Bas,71], [Lie,82], [Bat,97] définie par deux paramètres
essentiels, à savoir : la moyenne μ et l’écart type s .
La moyenne μ définit l’amplitude de la contrainte pour laquelle la probabilité de rupture est de
0,5. Elle est considérée, le plus souvent, comme la limite d’endurance σ D au grand nombre de
1 σa ⎡ ( x − μ )2 ⎤
p (σ a ) = ∫−∝ exp ⎢⎢− 2s 2 ⎥⎥dx (I.1)
s 2π ⎣ ⎦
Où x est la variable qui exprime l’amplitude de la contrainte pour une valeur de nombre de
cycles donnée N d .
σa
Amplitude de la contrainte
Densité de probabilité de la
contrainte pour un nombre de
cycle donné Nd
x
σD p=50%
p=10%
p=1%
log Nr
Nd
Les techniques statistiques les plus utilisées lors des essais de fatigue pour déterminer la
limite d’endurance et son écart type sont :
- La méthode d’itération : Dans cette méthode, on estime ou on connaît au départ la valeur
de la limite de fatigue et on cherche à encadrer cette valeur à l’aide d’une formule de
récurrence qui prend en compte la proportion de rupture observée à chaque niveau. C’est
une méthode d’emploi délicat, car le choix du niveau de départ est important. Il doit être
le plus proche possible de la limite d’endurance présumée si non on risque de fausser les
résultats. Dès que l’on utilise 12 à 15 éprouvettes, la convergence s’effectue normalement
en conduisant à un degré de précision acceptable [Bat,97].
- La méthode des probits : Cette méthode consiste à appliquer le plan d’essais destiné à
fournir les résultats à la méthode de calcul numérique des probits et à utiliser le résultat
graphique sans passer par le calcul précis. C’est une méthode longue et coûteuse qui n’est
pas très utilisée puisqu’elle nécessite 80 à 100 éprouvettes, réparties sur 4 ou 5 niveaux.
Cependant, ce nombre important d’éprouvettes conduit à une meilleure précision sur la
limite d’endurance et son écart type [Bra,01].
- La méthode de l’escalier : C’est la méthode la plus courante. Elle consiste à fixer au
départ le nombre de cycles à effecteur lors de l’essai (souvent 107), ensuite on définit un
écart type initial (égal à 10% de la limite de fatigue), et on cherche à encadrer la limite de
fatigue par des suites de ruptures ou de non ruptures. Cette méthode conduit à une
estimation précise sur la limite de fatigue pourvu qu’elle utilise entre 15 à 20 éprouvettes.
Le choix d’une mauvaise valeur de départ ne porte pas de conséquence pour le résultat
final vu la progression arithmétique durant l’estimation [Rab,00].
Il est à noter également qu’il existe plusieurs techniques de mesure des contraintes
résiduelles: (i) méthodes destructives (méthode de trou incrémental, trépan, déflexion,
découpage) et (ii) des méthodes physiques non destructives (diffraction des rayons X, diffraction
des neutrons, ultrasons, magnétoscopique, etc.) [Whu,98], [Lu,96]. Ces différentes techniques
utilisent des hypothèses simplificatrices importantes et restent limitées dans certains cas. Par
exemple, les valeurs des contraintes résiduelles analysées par diffraction des rayons X dépendent
à la fois de la microstructure du matériau (taille du grain et texture) et des conditions des mesures
(nombre des pics, oscillations, etc.). Les incertitudes induites par les mesures des contraintes
résiduelles par diffraction des rayons X sont souvent très importantes et ne peuvent pas être
négligées [Fra,04].
(ii) Paramètres liés à l’écrouissage du matériau qui résulte, le plus souvent, des opérations de
mise en forme, du parachèvement des surfaces et de traitements superficiels. Il en
résulte, le plus souvent, une consolidation du matériau, suite à une augmentation de la
densité des dislocations dans le réseau cristallin. Cela se traduit par l’augmentation de
sa limite d'élasticité, ce qui permet le retardement de la phase d’amorçage. Cependant,
on peut observer dans certains cas, un adoucissement des couches superficielles, ce qui
peut générer une dégradation de la résistance à la fatigue du matériau [Gue,06].
(iii) Paramètres liés aux défauts, tels que par exemple les retassures, soufflures, microfissures,
etc. qui peuvent être préexistants dans le matériau ou générés suite à un procédé
comme l’usinage ou soudage par exemple. La résistance à la fatigue dépend
énormément, de la quantité, de la nature, la géométrie et de la répartition des ces
défauts métallurgiques ainsi que de leurs formes par rapport à la direction de
chargement [Nad,06].
Il est bien de noter que les paramètres métallurgiques liés à la fatigue sont marqués aussi par
des dispersions importantes à cause, d’une part, du caractère aléatoire présents dans la
microstructure métallurgique du matériau comme par exemple : la taille des grains, forme et
répartition des défauts [Laz,01], et d’autre part, à cause des conditions opératoires des procédés
qui peuvent inclure des dispersions au niveau des caractéristiques du matériau (manque
d’homogénéité, gradient thermique, changement non uniforme, etc.).
(ii) la fatigue sous corrosion. La corrosion est un milieu agressif qui aggrave le phénomène de
fatigue. La rupture par fatigue dans ce cas peut être amorcée sur une piqûre de
corrosion qui joue le rôle similaire d’une entaille [Bas,71].
cycliques extérieures à travers la détermination d’une variable d’état [Cha,96]. Cette approche
est d’application utile surtout lorsqu’on s’intéresse à la prévision de l’évolution de
l’endommagement durant un processus de fabrication ou un procédé de parachèvement tel que
les traitements de finition de surface etc. Elle a été largement utilisée pour des applications
intéressantes comme la construction aéronautique ou nucléaire. Cette approche est développée
par le moyen des lois d’endommagement et du cumul du dommage en fatigue tel que la méthode
de Rainflow de comptage de cycles qui utilisée dans le but de réduire le spectre de contraintes
variables en série de contraintes simples [Ryc,07].
Néanmoins, l’approche la plus utilisée pour les pièces mécaniques fortement sollicitées et
soumises à la fatigue polycyclique (tels que l’automobile, les éléments de transmission,
l’aéronautique, le navale, le ferroviaire, etc.) consiste à prévoir l’endurance de la structure vis-à-
vis de l’amorçage ou de la rupture via un aspect global [Cha,00]. Cette approche met en œuvre
les diagrammes et les critères de fatigue couramment employés. Dans notre travail, on s’intéresse
à cette dernière approche, toutefois en introduisant un aspect probabiliste afin de prévoir la
fiabilité de fatigue polycyclique.
σa σa
(a) (b)
σm= 0
N= Nd
σm= σm1
σm= σm2
N σm
Nd 0 σm1 σm2 Rm
Figure I.6: Construction du diagramme de Haigh (b) à partir des courbes de Wöhler à différentes
valeurs de contrainte moyenne (a).
Afin de prendre en compte cet aspect, d’autres diagrammes empiriques ont été mis en
œuvre, tels que : diagramme de Haigh, de Goodman-Smith, Rös, etc. [Bra,01].
Ensuite, les études de fatigue se sont orientées vers le comportement en fatigue sous
sollicitations multiaxiales donnant naissance par la suite à des critères multiaxiaux [Kar,01].
L’ensemble des critères de fatigue multiaxiale est réparti en trois approches distinctes qui
se différencient par leur concept de base. Le tableau I.1 illustre une classification de ces critères
de fatigue multiaxiale.
Parmi ces trois approches, des sous-groupes différencient les formalismes des critères. On
distingue les critères macroscopiques faisant intervenir des contraintes évaluées à l’échelle
macroscopique. D’autres critères sont basés sur le comportement de la matière à l’échelle
microscopique. Ils sont dits microscopiques bien que leur formalisme final utilise des grandeurs
macroscopiques. Les deux critères de fatigue multiaxiale de Crossland et de Dang Van sont
détaillés dans ce qui suit.
linéaire de la racine carrée de l’amplitude du second invariant du tenseur des contraintes J 2,a et
J 2,a =
1
2 2 ti ∈T
{ tj∈T
}
max max S (ti ) − S (t j ) =
1
2 2
{
max max (( S (ti ) − S (t j ) : ( S (ti ) − S (t j ))
ti ∈T t j ∈T } (I.3)
1 1
Et Pmax = I1max = max ⎡⎣tr (σ ( t ) ) ⎤⎦ (I.4)
3 3 t∈T
α C et β C sont les deux paramètres matériels du critère qui peuvent être identifiés par le calage du
critère sur les deux limites de fatigue de torsion purement alternée t−1 (i.e. J 2, a = t−1 ; Pmax = 0 ) et
Deux principales zones déterministes peuvent être identifiées : (i) une zone de sécurité, où le
point représentatif du chargement est strictement au dessous de la droite du critère de Crossland
et, (ii) une zone de rupture, où le point représentatif est au dessus de la droite de Crossland
(figure I.7).
J 2 ,a
Domaine de rupture
Droite limite du critère à une
probabilité de rupture de 50% et
pour un nombre de cycle fixe
Domaine de sécurité
Pmax
Figure I.7: Diagramme de Crossland.
(σ )
éq,D est maximale. Ce critère est exprimé comme suit :
σ éq,D = max
G
n
(
t∈T
)
max ⎡⎣ τ ( t ) + αD p ( t ) ⎤⎦ ≤ βD (I.7)
La contrainte équivalente ( σ éq,D ) est une combinaison linéaire des deux paramètres
Le cisaillement local τ ( t ) est considéré à chaque instant égal au cisaillement instantané appliqué
τ ( t ) = C ( t ) − Cm (I.8)
du critère dans un cas de torsion symétrique alternée t−1 et flexion symétrique alternée f −1 , nous
donne les paramètres matériels :
t-1 - f -1 / 2
αD = (I.10)
f -1 / 3
β D = t-1 (I.11)
t−1 1
Le critère est donc valide que lorsque le rapport est supérieur à .
f −1 2
Dans le digramme de Dang Van ( p ( t ) , τ ( t ) ), le trajet d’un chargement complexe doit rester en
deçà de la droite limite du critère pour éviter la rupture en fatigue (figure I.8).
τ (t )
Domaine de rupture
G
Afin de simplifier le calcul compliqué de maximisation sur n (équation I.7), pour la
détermination du plan critique à travers le balayage de tous les plans physiques, une version
simplifiée du critère de Dang Van a été proposée [Dan,89], où le critère de Tresca est appliqué
aux valeurs principales des parties alternées du tenseur déviateur S a (t ) pour déterminer la valeur
des contraintes résiduelles et dans le cas d’un chargement au voisinage de la limite d’endurance
1
Ln désigne la fonction logarithme népérien
où l’amplitude du chargement total demeure plus faible que la limite d’élasticité du matériau
[Sid,05]. Le tenseur total des contraintes σ t (t,z) est donné alors par l’équation suivante :
On constate que les contraintes résiduelles de compression n’influent pas sur J 2,a . Cependant,
ces contraintes présentent un effet bénéfique puisqu’elles font déplacer le point représentatif du
chargement appliqué vers la zone de sécurité en diminuant la valeur de la pression hydrostatique
maximale Pmax (Figure I.9) qui sera exprimée comme suit:
1
Pmax ( z ) = max tr ⎡σ app (t,z)+ σ *R ( z ) ⎤ (I.14)
3 t∈T ⎣ ⎦
J 2 ,a
Chargement sans
contraintes résiduelles
Pmax
Figure I.9: Effet des contraintes résiduelles compressives de grenaillage sur la tenue
à la fatigue selon le diagramme de Crossland [Fat,04].
Deperrois [Dep,91] a supposé que seule la valeur du paramètre du matériau β C , figurant dans le
critère de Crossland, change avec le durcissement local de la surface (ou adoucissement de
surface). La valeur de α C est supposée constante pour la majorité des matériaux puisque elle
varie entre 0.1 et 0.3.
Etant donné que le paramètre β C est identifié par la limite de fatigue en torsion symétrique (Eq.
I.6) et d’après la théorie de Schmidt qui suppose que la contrainte de cisaillement est liée à la
densité des dislocations, le paramètre β C est supposé lié à la densité des dislocations dans le
réseau cristallin [Dep,91], et évolue selon une loi de même forme que la loi de plasticité
d’Hollomon ( σ = K ( ε p ) ) [Koc,03].
n
FWHM :
n
⎛ FWHM(z) ⎞
βC ( z ) = βC0 ⎜ ⎟ (I.15)
⎝ FWHM 0 ⎠
Avec n une constante qui dépend du matériau et FWHM 0 est la largeur de corde correspondante
à βC0 .
L’effet de ce paramètre sur le critère de Crossland est représenté sur la figure I.10.
J 2 ,a
Effet du durcissement
Effet d’adoucissement
Pmax
Figure I.10: Effet métallurgique sur le critère de Crossland [Fat,04].
G S
D(M,n)= 0 (I.16)
S
S étant la surface d'intersection du plan avec l'élément de volume représentatif, et S0 est la
surface effective des intersections de toutes les microfissures ou microcavités, qui se trouvent
en S .
D’après le travail de [Fat,04], on retient les hypothèses que l'élément de volume
représentatif de la couche en surface est à endommagement homogène et que la variable
d’endommagement superficiel (pour z =0), dénoté DS , est isotrope (ne dépend pas de la
direction). Le tenseur cyclique de contrainte effective, à coordonnée z =0, est donné par le
rapport suivant :
1
σ ( t,z = 0 ) = σ(t,z = 0) (I.17)
( 1 − DS )
Par la suite et comme effet sur le critère de Crossland (figure I.11), on obtient la variation
du paramètre matériel du critère de fatigue de Crossland β C en fonction de la variable
d’endommagement superficiel comme l’indique l’expression suivante :
β c' = (1 − Ds ) × β c (I.18)
J 2 ,a
J2,a + αC Pmax = ( 1- Ds ) βC
J 2,a + αC Pmax = βC
Pmax
Figure I.11: Effet de l’endommagement sur le critère de Crossland [Fat,04].
9 Du critère de résistance ou d'état limite, qui fixe le seuil au delà duquel il y a défaillance :
il s'agit du modèle de résistance qui doit traduire au mieux le phénomène physique
considérée.
9 De la variabilité des paramètres (considérés comme des variables aléatoires) intervenant
dans le dimensionnement de la structure.
Pour un vecteur de variables aléatoires X , représentant des quantités structurelles dispersées, une
fonction d’état ou de performance G , séparant les zones de sécurité et de rupture, est donné par :
G ( xi ) = S ( xi ) - L( xi ) . (I.19)
Dans ce cas, si l’inégalité G ( xi ) > 0 est vérifiée, cela implique une condition de sécurité de la
structure. Cependant et dans le cas opposé, si G ( xi ) < 0 , cela signifie une rupture ou une
Distribution de la
Contrainte
Distribution de la
Résistance
Probabilité de
défaillance
Variable xi
Figure I.12: Densités de probabilité de la contrainte et de la résistance [Bje,90].
fonction de performance G ( xi ) ; mais ceci est souvent difficile à priori. Pour contourner cette
difficulté, diverses méthodes d'approximation sont employées.
L’échantillonnage par tirage d’importance : Elle permet de cibler les tirages de variables
de base X i autour du point de conception P* (figure I.13). Cela permet de réaliser de
La technique de simulation directe par la méthode de Monte Carlo : Cette méthode est
d’autant plus coûteuse qu’elle soit plus précise. En effet, le calcul de la probabilité de
rupture approché Pf se fait en mesurant la taille de l’échantillon (composé de N tirages de
G ( xi ) − mG − mG
Pf = Pr oba( ≤ ) (I.21)
σG σG
G ( xi ) − mG
U G ( xi ) = (I.22)
σG
mG
et, Ic = (I.23)
σG
Par la suite, la probabilité de rupture Pf peut être alors écrite sous la forme suivante :
En adoptant l’hypothèse stipulant que les deux fonctions S ( xi ) et L( xi ) suivent une distribution
normale et qu’elles sont indépendantes, l’indice de fiabilité de Cornel peut être exprimé selon
[Bje,90] comme suit :
mS - m L
Ic = (I.25)
σ S2 + σ L2
Avec, (mS , mL ) et (σ S , σ L ) sont respectivement les moyennes et les écarts type des deux
fonctions S ( xi ) et L( xi ) .
Enfin, la probabilité de rupture Pf peut être estimée comme l’indique l’expression suivante :
Pf = φ (- Ic) (I.26)
Où φ représente la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite définie comme suit :
x t2
1 −
φ ( x) = ∫e 2
dt (I.27)
2π −∞
la courbe d’état limite G ( X ) = 0 et l’origine du repère dans un espace normé réduit des variables
aléatoires décorrélées (u1,u2) (figure I.13). Il est égal à la distance du point de défaillance P* à
l’origine du repère [Has,74].
u2
Domaine de
défaillance G(X)<0
Domaine de sécurité
P*
G(X)>0
G(X)=0
βHL
Hyper surface
Hyper plan tangent tangente (SORM)
(FORM)
u1
Figure I.13: Indice de fiabilité de Hasofer Lind et approximations FORM et SORM [Zha,99].
défaillance le plus probable P* . Un développement de Taylor au premier ordre est utilisé à cette
fin. Une transformation iso-probabiliste des variables de base xi est réalisée ; les nouvelles
β = min ∑u u i i
sous la contrainte H ( ui ) ≤ 0 (I.28)
i
A partir de l’indice de fiabilité β , la probabilité de rupture peut être estimée en utilisant toujours
l’équation (I.26).
Cette égalité n’est correcte que lorsque les variables aléatoires de base sont gaussiennes et
avec un état limite linéaire.
où PF représente dans ce cas la probabilité cumulée de fissuration (comprise entre 0 et 1), σ est
la contrainte appliquée et N f est le nombre de cycles à fissuration. Cette loi est empirique, elle
correspond à l'analyse d'une base de données importante concernant les matériaux fragiles.
L’hypothèse du concept du maillon le plus faible, développée par Weibull, constitue le point de
base de cette approche.
Approche
Principe Avantages Inconvénients
probabiliste
9 Ce modèle établit une relation entre
9 Cette approche introduit la théorie du maillon
la probabilité de fissuration, la
le plus faible qui représente le point de base 9 Considérer la structure comme
contrainte de fatigue appliquée et le
pour la majorité des approches. une chaîne d’éléments (maillons)
Modèle de nombre de cycles.
9 Cette approche donne naissance à une nouvelle parfaitement indépendants.
Weibull 9 La rupture de l'élément le plus faible
distribution qui prévoie la probabilité de 9 L’interaction entre les maillons
entraîne la ruine de la structure toute
fissuration d'un petit élément de matière. faibles (défauts) est négligée.
entière.
9 Approche simple et très utilisable.
Weibull suppose que la rupture d'un élément de la structure conduit à la ruine instantanée
de toute la structure. L'élément le moins résistant ou appelé encore par l’auteur "maillon le plus
faible" d'une chaîne tendue est responsable de la ruine entière de la structure étudiée.
Les hypothèses fondamentales de cette théorie se résument comme suit:
9 La structure est constituée par un ensemble d'éléments juxtaposés et parfaitement
indépendants de point de vue de leur rupture.
9 La rupture totale de la structure entière est entrainée suite à la rupture de l'élément le plus
faible.
9 Dans la structure, la distance moyenne entre les défauts est supposée suffisamment
grande devant leurs tailles. Par la suite, l'interaction entre ces défauts qui représentent les
maillons faibles de la structure est négligée.
L’auteur considère que la structure est constituée de plusieurs unités ayant le même volume
élémentaire représentatif Ver . Cependant, chaque unité possède d’une façon indépendante une
structure comporte alors de nombreux défauts, considérés comme des maillons, de probabilités
de fissuration différentes (figure I.14). La présente approche, appelée aussi la théorie du pire
défaut de Weibull, stipule que la rupture intégrale s’établit lorsque l’on assiste à n'importe quel
élément de volume de la structure un dépassement de sa valeur limite de contrainte à rupture.
L'effet d'échelle, relatif à la théorie statistique donnée par [Baz,99], confirme fortement le
concept du maillon le plus faible dans une chaîne. A l’issue de plusieurs essais expérimentaux,
Weibull achève que la queue de la distribution des valeurs de contraintes pour de très faibles
probabilités ne pouvait être représentée par aucune des distributions déjà connues. Une nouvelle
distribution a été introduite qui prévoie la probabilité de fissuration d'un petit élément de matière
comme une loi puissance de la différence de contrainte par rapport à un seuil (qui peut être nul).
Dès l’amorçage d’une fissure macroscopique qui commence à la suite d’une microfissure
(ou un défaut) existant quelque part dans une structure de volume total V , la théorie du maillon
le plus faible permet d’écrire la probabilité totale de survie comme suit :
PS (V ) = 1 − PF (V ) = 1 − e ∫∫∫V
− ϕ ( x , y , z )dV
(I.31)
des contraintes par rapport à l’étendue des probabilités cumulées de rupture et σ 0 définit la
contrainte seuil en dessous de laquelle la densité de probabilité de fissuration est nulle.
Afin de décrire la distribution de la taille des défauts, l’auteur a réalisé des investigations
expérimentales sur une fonte GS. Ses observations ont aboutit à introduire la fonction de densité
de probabilité f d suivante :
a α ( aM − a )
β 1
fd ( a ) = Bα β = ∫ uα ( u − 1) du
β
avec (I.33)
Bα β aMα + β +1 0
défaut critique ac :
+∞ 2
⎛ Kc ⎞
PF = ∫ f ( a ) da
ac
d avec ac = ⎜ ⎟
⎝ Y σ max ⎠
(I.34)
volume dV ayant la probabilité suivante de survie dérivée de l’équation (I.35) à l’aide des règles
de calcul de probabilité :
m
⎛ dV ⎞⎛ σ a , éq ⎞
−⎜ ⎟⎜ ⎟
⎜V ⎟⎜ T ⎟
PS ( dV ) = 2 ⎝ 0 ⎠⎝ V 0 ⎠
(I.36)
⎛ (τ a ,max + α A Pmax ) ⎞
⎛ 1 ⎞ m
−⎜ ⎟
PS ( A ) = 2 ⎝ A0 ⎠
∫∫A ⎜
⎜ ⎟ dA (I.38)
τ ⎟
⎝ A 0 ⎠
⎛ (τ a ,max + αV Pmax ) ⎞
⎛ 1 ⎞ m
−⎜ ⎟
PS (V ) = 2 ⎝ V0 ⎠
∫∫∫V ⎜
⎜ ⎟ dV (I.39)
τ ⎟
⎝ V 0 ⎠
Où τ a ,max et Pmax désignent respectivement les amplitudes maximales de cisaillement et de
Nous avons constaté que ces différentes méthodes probabilistes proposées sont basées sur
plusieurs hypothèses fortes et délicates à mettre en œuvre. L’objectif principal de ce travail de
thèse est de développer une nouvelle approche de prévision du comportement en fatigue
polycyclique des composants mécaniques. Cette approche de prévision est une modélisation
probabiliste qui se base sur l’utilisation du critère de fatigue multiaxiale polycyclique de
Crossland avec prise en compte dans une première étape des dispersions des paramètres de
fatigue du matériau et des dispersions dues aux sollicitations appliquées. La prévision du
comportement en fatigue polycyclique se fait en déterminant la fiabilité qui représente la
CHAPITRE II
APPROCHE PROBABILISTE DE FATIGUE
POLYCYCLIQUE DANS LE CAS DES
PIECES NON TRAITEES
et f −1 (Eqs. I.5 et I.6). Il a été établi dans plusieurs travaux précédents [Lie,82], [Bat,97],
[Sch,04] que la distribution des limites de fatigue, déterminées à partir des courbes de Wöhler,
suivent des lois normales. Pour simuler cette dispersion, on suppose que t−1 et f −1 sont deux
variables aléatoires normalement distribuées et qui sont caractérisées par leurs valeurs de
moyenne et d'écart type respectives. On procède alors, à faire un tirage aléatoire sur les valeurs
t−1 et f −1 selon une loi de distribution normale, donnant naissance à des échantillons de
paramètres matériels α C et β C .
Zone de rupture
Droite déterministe de Crossland
(MPa)
Zone d’incertitude
Zone de sécurité
Faisceau de droites
Pmax (MPa)
Il est bien établit généralement que pour chaque catégorie de métaux (doux, dur ou fragile), une
condition physique est appliquée faisant relation entre les valeurs t−1 et f −1 .
En particulier, pour les métaux durs, dont la résistance mécanique à la traction est environ
supérieure à 680MPa, on applique la condition exprimée par l’inégalité suivante [Pap,97]:
t−1
0.577 ≤ ≤ 0.8 (II.1)
f −1
Cette condition physique, spécifique aux aciers durs, est prise en considération pendant la
simulation de la dispersion des paramètres de fatigue du matériau. Par conséquent, l'influence de
cette condition sur les hypothèses statistiques adoptées doit être vérifiée dans la suite du travail.
Le diagramme de Crossland est transformé alors en trois zones : une zone entièrement de
sécurité, une zone entièrement de rupture, et une zone intermédiaire d’incertitude dont la sécurité
ou la rupture sont à la fois probables.
σa
Pmax = (II.2)
3
σ a2
Et, J 2, a = + τ a2 (II.3)
3
D’après l’écriture de la pression hydrostatique Pmax , donnée dans l’équation (II.2), il est clair de
constater que ce paramètre est distribué selon une loi normale puisqu’il est proportionnel à σ a .
Cependant, ce n’est pas le cas pour le paramètre J 2,a , qui est exprimé par l’équation (II.3).
Dans notre approche, on suppose par hypothèse que Pmax et J 2,a forment un "couple Gaussien"
de variables aléatoires. Dans ce cas, ces variables aléatoires Pmax et J 2,a sont définies
La fonction densité de probabilité (FDP) est représentée en trois dimensions par une cloche
(figure II.2). Cette fonction est exprimée comme suit:
⎡ 2 ⎛ ⎞
2 ⎤
−
1 ⎢⎛ ( Pmax − μ1 ) ⎞ + ⎜ ( J 2,a − μ2 ) ⎟ − 2 r ( Pmax − μ1 ) × ( J 2,a − μ 2 ) ⎥
⎜ ⎟
1 (
2 1− r 2 ) ⎢
⎢⎣⎝
s1 ⎠ ⎜⎝ s2 ⎟
⎠
s1 s2 ⎥
ϕ ( P , J 2,a ) =
max
e ⎥⎦
(II.4)
2π s1 s2 1 − r 2
r=
s1,2
=
(
Moyenne ( Pmax − μ1 ) ( J 2,a − μ2 )) (II.5)
s1 × s 2 s1 × s 2
Figure II.2: Représentation de la fonction densité de probabilité des deux variables Pmax et J 2,a .
Direction de corrélation
ξ Pmax
J 2,a
ζ J 2,a
my
kσξ
kσζ
α
Pmax
mx
Figure II.3: Surface elliptique iso-probabiliste relative à la dispersion des deux amplitudes de chargement
aléatoire de torsion flexion symétriques combinés en phase.
Ces ellipses sont définies par l'équation suivante (voir Annexe B):
2
⎛ ( Pmax − μ1 ) ⎞ ⎛ ( J 2,a − μ2 ) ⎞
2
( P − μ1 ) ( J 2,a − μ2 )
⎜ ⎟ + ⎜⎜ ⎟ − 2r max
⎟
× = k 2 , k est une constante (II.6)
⎝ s1 ⎠ ⎝ s2 s1 s2
⎠
Il est important de noter que cette forme elliptique relative aux surfaces de dispersion du
chargement est traduite suite à l’hypothèse de normalité du couple de variables aléatoires
( Pmax , J 2,a ). Cette hypothèse sera vérifiée dans la suite du travail.
Ces deux fonctions sont supposées par hypothèse indépendantes et obéissant à des distributions
normales. L’hypothèse de normalité des deux fonctions L et S sera vérifiée et justifiée par la
suite.
Début
Calculer la distance algébrique (di) entre les points (xi, yi) et le point
(xm,ym)
Calculer la fiabilité R
Fin
Figure II.4: Algorithme de calcul de la fiabilité (cas des deux amplitudes de torsion et de flexion
aléatoires).
constitue alors un événement, relativement au couple ( f −1 (i ) , t−1 (i ) ) comme l’expriment les Eqs.
(II.7) et (II.8), qui permettent de représenter une droite limite du critère de Crossland.
t−1 (i )
αC = 3 − 3; (II.7)
i
f −1 (i )
faisceau de droites (figure II.1). La condition restrictive introduite par [Pap,97] donnée par
l’inégalité (II.1), réduit le nombre d’événements de N à N' ( N' est inférieur à N). Entre les
deux zones absolues de sécurité et de rupture, une nouvelle zone intermédiaire d’incertitude, de
rupture probable, est alors représentée par un faisceau de droites de taille N' .
Le nombre N utilisé pour la définition de la taille de tirage est optimisé dans le but de
garantir une distribution normale de la fonction résistance S . Pour chaque cas, plusieurs calculs
sont réalisés en changeant le nombre N. Le choix adéquat de la taille N n’est obtenu que
lorsqu’on atteint une saturation sur la limite de confiance à 99% de la valeur t−1 calculée par
l’approche proposée (tableau II.1).
σa
mx i = i
(II.9)
3
σa 2
Et, m yi = i
+ τ ai 2 (II.10)
3
( )
Les N événements mxi , myi , générés par le tirage aléatoire de distribution normale,
m y i , et (ii) leurs axes principaux ( ξ Pmax , ζ J 2,a ) définis par un angle α entre la grande
diagonale ξ Pmax et l’axe horizontal du diagramme de Crossland Pmax (figure II.3). Cet angle est
exprimé dans la relation suivante (voir Annexe B) :
2rσ 1σ 2
tan(2α ) = (II.11)
(σ 1 ) − (σ 2 )
2 2
Dans ce travail, la grande diagonale des surfaces elliptiques est nommée direction de
corrélation (figure II.3). Cette direction correspond au cas du comportement en fatigue le plus
défavorable (direction de l’orientation des points de plus grande probabilité de rupture). Cette
direction est principalement utilisée pour le calcul de la fiabilité. Après le changement de base
d’axes principaux ( ξ Pmax , ζ J 2,a ), la fonction densité de probabilité donnée dans l’équation
Avec, σ ξ et σ ζ sont respectivement les valeurs d’écart type relatives au chargement, selon las
grande diagonale ξ Pmax et la petite diagonale ζ J 2,a des surfaces elliptiques. Elles sont définies
Par la suite, la fonction de chargement L utilisée dans la méthode de calcul de la fiabilité est
alors définie par le point de coordonnées ( mx , m y ) et par l’écart type σ L .
α C + tan(α )
i
Soit di la variable qui décrit la distance entre le point déterministe ( xm , ym ) avec un point de
di = ( xi − xm ) 2 + ( yi − ym ) 2 (II.19)
di est un élément d’une variable aléatoire d possédant un écart type σ d défini comme suit :
∑(d ) ⎛ ∑ di ⎞
2 2
σd = i
− ⎜⎜ ⎟ (II.20)
N '− 1 ⎝ N '− 1 ⎟⎠
résistance S .
Par la suite, la fonction S utilisée pour l’évaluation de la fiabilité par la méthode FORM est alors
définie par le point déterministe ( xm , ym ) et l’écart type σ S .
Avec, d 0 est la distance algébrique entre le point déterministe ( x m ,y m ) et le centre des surfaces
elliptiques ( m x ,m y ).
En fin, selon la méthode FORM, et en appliquant l’équation (I.26), on peut déduire la valeur de
fiabilité R comme suit :
⎛ d0 ⎞ ⎛ d0 ⎞
R = 1−φ ⎜ − ⎟ =φ⎜ ⎟ (II.24)
⎜ σ L +σS2
2 ⎟ ⎜ σ +σ 2
2 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ L S ⎠
φ désigne la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite donnée par l’équation
(I.27).
J 2,a (II.25)
tan(θ ) =
Pmax
Pour ce type de chargement, l’angle θ varie entre 0° (cas d’un chargement purement de torsion)
et 60° (cas d’un chargement purement de flexion). Pour différentes valeurs de θ , on incrémente
progressivement le niveau du chargement aléatoire jusqu’à atteindre la fiabilité désirée.
Les amplitudes de chargement σa et τa sont reliées par l’expression suivante :
σa (II.26)
τa = tan 2 (θ ) − 3
3
Début
Faire un tirage aléatoire selon une distribution normale de N valeurs de t-1 et f-1
définis par leurs moyennes et leurs Cov.
Initialiser un chargement choisi défini par (τa) et (σa) ayant une fiabilité de 100%
(A noter que (τa) et (σa) sont proportionnelles : chargement radial (Eq.II.26))
Faire un tirage aléatoire selon une distribution normale de taille N sur (τa) et
sur (σa) définies par leurs moyennes et leurs Cov.
Déterminer les coordonnées (xi, yi) des points d’intersection entre le faisceau
de droites et la direction de corrélation
Calculer la distance algébrique (di) entre les points (xi, yi) et le point (xm,ym)
C
Calculer l’indice de fiabilité Ic (Eq.II.21) et la fiabilité R (Eq.II.24)
Oui
θ = θ limite Non
θ = θ + Δθ
(89°)
Oui
Fin
Figure II.5: Algorithme de calcul des DCP (cas des deux amplitudes de torsion et de flexion aléatoires).
Distribution
Direction de corrélation
du chargement
Distribution de la résistance
( xm , ym )
(MPa)
d0
α
(m , m )
x y
Pmax (MPa)
Figure II.6: Les distributions des fonctions de chargement et de résistance (cas des deux
amplitudes de torsion et de flexion aléatoires).
Distribution de résistance
Moyenne de J 2,a
(MPa)
Segment de dispersion
du chargement
Distribution du
chargement
Pmax (MPa)
Figure II.7: Les distributions des fonctions de chargement et de résistance (cas d’amplitude de torsion
aléatoire à Pmax constant).
Cov des
paramètres du
chargement Résultats
Cas
Fig.
étudiés
Covσa Covτa
d0 σS σL Ic R (%)
(%) (%)
Fiab.Cas1 2 2 3.8003 1.4088 2.9272 1.1698 87.8 II.8.a
Fiab.Cas2 3 3 3.7459 1.3871 4.3425 0.8217 79.4 II.8.b
Fiab.Cas3 5 5 3.6582 1.3737 7.2891 0.4932 68.9 II.8.c
Tableau II.2. Paramètres de sortie du modèle caractérisant les dispersions sur les fonctions S et L
(Covσa et Covτa égaux à 2 ; 3 et 5%).
Les figures II.8.a–c montrent les surfaces de dispersion obtenues dans le diagramme de
Crossland.
R = 87.8%
(MPa)
Fiab.Cas1
Pmax (MPa)
Figure II.8.a: Critère de Crossland probabilisé (Fiab.Cas1 : Covσa =Covτa=2%).
R = 79.4%
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.8.b: Critère de Crossland probabilisé (Fiab.Cas2 : Covσa =Covτa=3%).
R = 68.9%
(MPa)
Fiab.Cas3
Pmax (MPa)
Figure II.8.c: Critère de Crossland probabilisé (Fiab.Cas3 : Covσa =Covτa=5%).
Cette application montre que pour les trois cas traités, les points représentatifs du
chargement déterministe, (centres des surfaces elliptiques), sont localisés dans la zone de sécurité
du diagramme de Crossland déterministe (figures II.8.a-c). En réalité, une analyse classique de ce
résultat, nous amène à prévoir un état de comportement en fatigue polycyclique sécurisée.
Cependant, l’apport généré par notre approche probabiliste proposée permet de calculer
une valeur précise de la fiabilité pour chacun des trois cas. En effet, il est important de remarquer
que pour les mêmes valeurs d’amplitudes de chargement appliqué, la fiabilité diminue au fur et à
mesure que les valeurs de Cov relatives au chargement augmentent. (Voir les résultats reportés
sur le tableau II.2). Ces résultats sont physiquement cohérents puisque les Cov sont des aléas
numériques qui représentent des incertitudes sur le chargement. Plus cette incertitude augmente
plus la fiabilité de résistance à la fatigue diminue.
L’étude est réalisée sur divers cas en faisant changer les valeurs de Covσa et Covτa de 1 à 5%.
La variation des valeurs de fiabilité obtenues est représentée sur la figure II.9.
DCP.Cas1 1 1 0 0 II.10.a
Cas du
chargement DCP.Cas2 3 3 0 0 II.10.b
déterministe 7 7 0 0
DCP.Cas3 II.10.c
1
DCP.Cas4 1 1 0 2 II.11.a
3
1
DCP.Cas5 2 2 0 2 II.11.b
Cas
3
d’amplitude
de torsion 1
aléatoire
DCP.Cas6 3 3 0 2 II.11.c
3
1 1
DCP.Cas7 2 2 0 1 II.11.d
3 3
1 1
DCP.Cas8 1 1 2 2 II.12.a
Cas de deux
amplitudes 3 3
de torsion et
1 1
de flexion
aléatoires DCP.Cas9 2 2 2 2 II.12.b
3 3
Tableau II.3. Paramètres relatifs aux cas d’application des DCP.
En appliquant les deux méthodes de calcul (Calcul 1 et Calcul 2), les résultats obtenus sont
identiques (voir les figures II.10.a–c).
(MPa) DCP.Cas1
Pmax (MPa)
Figure II.10.a: DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion symétriques et en phase
(DCP.Cas1)
DCP.Cas2
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.10.b: DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion symétriques et en phase
(DCP.Cas2)
(MPa) DCP.Cas3
Pmax (MPa)
Figure II.10.c: DCP dans le cas du chargement déterministe de torsion flexion symétriques et en phase
(DCP.Cas3)
La méthode déterministe classiquement utilisée pour traduire l’aspect probabiliste sur le
critère de Crossland consiste à considérer des valeurs fixes de t−1 et de f −1 , pour un niveau de
confiance donné (c'est-à-dire à une probabilité donnée). Dans ce travail, cette méthode est
désignée par la Méthode Usuelle des Ingénieurs (MUI). La deuxième application relative au cas
de chargement déterministe (figures II.10.a-c) présente une comparaison entre les droites limites
du critère de Crossland, correspondant à des valeurs de fiabilité de 75% et 99%, obtenus par
notre approche sous forme de DCP et ceux qui sont obtenus par la méthode (MUI). Il est
clairement observé que les DCP présente une forme parabolique différente de la forme linéaire
des droites obtenues par la (MUI). La courbure des DCP est fonction de la dispersion des
paramètres du matériau. Cette courbure s’accentue lorsque les valeurs de Cov de t−1 et de f −1
augmentent.
Ce résultat parait être physiquement cohérent, vu que l’effet probabiliste sur le critère de
Crossland dépend directement de la dispersion des paramètres α C et β C et non de la dispersion
séparée de t−1 et de f −1 . L’équation (II.8) montre que, pour un niveau de confiance donné, les
limites de confiance de t−1 et de β C sont égales, alors que la limite de confiance de α C , obtenue
(MUI) ( β C ( 99% − MUI ) ) et aux courbes DCP ( β C ( 99% − DCP ) , sont légèrement différents
(moins que 4% dans le DCP.Cas3) (figure II.10.c) (tableau II.1). Ceci est en contradiction avec
l’équation (I.8), qui mène aux mêmes valeurs. Cette différence se trouve de plus en plus
importante lorsque les valeurs de Cov relatives à t−1 et à f −1 croissent (DCP.Cas3). Ceci peut être
expliqué par l’élimination de quelques événements suite à l’emploi de la condition physique
portée sur les paramètres du matériau de fatigue polycyclique, exprimée par l’inégalité (II.1).
DCP.Cas4
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.11.a: DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas4).
DCP.Cas5
(MPa)
Pmax (MPa)
DCP.Cas6
(MPa)
Pmax (MPa)
DCP.Cas7
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.11.d: DCP dans le cas d’amplitude de torsion aléatoire (DCP.Cas7).
DCP.Cas8
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.12.a: DCP dans le cas des deux amplitudes de torsion et de flexion aléatoires (DCP.Cas8).
DCP.Cas9
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.12.b: DCP dans le cas des deux amplitudes de torsion et de flexion aléatoires (DCP.Cas9).
Les résultats de l’application du cas du chargement aléatoire sur les deux amplitudes de
torsion et de flexion, sont reportés sur les figures II.12.a–b. La comparaison entre les courbes de
DCP à une fiabilité de 99% (99%-DCP) et celles de la méthode MUI à la même valeur de
fiabilité (99%-MUI) montre que la zone de sécurité décroît lorsque la dispersion du chargement
appliquée augmente. En maintenant la même dispersion du chargement (même valeurs de Cov de
σ a et de τ a ), et en faisant augmenter seulement la dispersion sur les paramètres de fatigue du
matériau (Cov de t−1 et de f −1 ) on remarque que les courbes de (99%-DCP) baissent. La zone de
sécurité décroît lorsque la dispersion des paramètres du matériau augmente.
Ainsi, on peut constater clairement que notre approche proposée permet de donner des
digrammes DCP à différentes valeurs de fiabilité non seulement en fonction des paramètres du
matériau et de leurs dispersions (comme c’est le cas de la MUI), mais aussi en fonction de la
dispersion des paramètres du chargement appliqué.
Pour les deux cas, la gamme de dispersion est obtenue selon la direction de corrélation.
Chaque gamme de dispersion est alors limitée par les valeurs de la borne inférieure (Xmin) et de la
borne supérieure (Xmax). Ensuite, cette gamme est divisée en k intervalles équidistants (k est
choisi égale à la racine carré de la taille du tirage aléatoire N). Le nombre des points ni qui sont
situés sur le long de chaque intervalle divisé, est calculé. Enfin, les histogrammes relatifs aux
distributions de L et S, selon la direction de corrélation sont déterminés (Figures II.14b,d ;
II.15b,d et II.16b,d).
F ( x j ) = Pr ( X ≤ x j ) (II.27)
Par rapport aux distributions discrètes empiriques obtenues, on aura l’écriture suivante :
F ( xj ) = ∑
j
ni
(II.28)
i =1 N
Avec, ni est le nombre des points situés dans chaque intervalle divisé et N est le nombre total des
événements.
La valeur standard uj est déterminée par la suite comme suit :
(
u j = erf F ( x j ) ) (II.29)
Dans tous les cas on obtient, pour les fonctions de distribution de chargement L et de
résistance S, des coefficients de corrélation supérieurs à 99.8 % (Figures II.14-16). Par la suite,
les hypothèses adoptées dans notre approche peuvent être jugées comme valables, adéquates et
sans influence sur les résultats obtenus.
Vérif.Cas1
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure II.14.a: Surfaces de dispersion de la résistance et du chargement (cas1 : σ a =130MPa ; τ a =120MPa)
Vérif.Cas2
(MPa)
Pmax (MPa)
Fig. II.15a. Surfaces de dispersion de la résistance et du chargement (cas2 : σ a =180MPa ; τ a =90MPa)
Vérif.Cas3
(MPa)
Pmax (MPa)
Fig. II.16a. Surfaces de dispersion de la résistance et du chargement (cas3 : σ a =90MPa ; τ a =150MPa)
II.3. Conclusion
Dans le présent chapitre, une nouvelle approche probabiliste a été développée pour
évaluer la fiabilité du comportement en fatigue polycyclique, en utilisant le critère de Crossland
et en tenant compte les dispersions dues aux paramètres du matériau et du chargement appliqué.
Le critère usuel de Crossland a été transformé ; la droite limite du critère a été transformée en une
zone de dispersion caractérisée par un faisceau de droites, correspondant au tirage aléatoire sur
les paramètres t−1 et f −1 .
Le point représentatif du chargement dans le diagramme de Crossland a été aussi
transformé en une surface elliptique, représentative de la dispersion du chargement de torsion
flexion symétriques combinées en phase, aléatoires sur les deux amplitudes, et en un segment
vertical composé d’un nombre fini de points, dans le cas du chargement aléatoire uniquement sur
l’amplitude de torsion avec une pression hydrostatique Pmax constante.
La fiabilité du comportement en fatigue polycyclique a été calculée en utilisant la
méthode FORM basée sur l’approche contrainte résistance. Une procédure générale a été
détaillée, pour la détermination des courbes DCP en tenant compte des paramètres de fatigue
polycyclique du matériau et du chargement appliqué.
Dans une seconde partie de ce chapitre, le modèle probabiliste développé a été appliqué
dans un cas de métal dur. Un premier exemple a été mis en œuvre en utilisant différentes valeurs
de Cov des paramètres du matériau, et des amplitudes aléatoires du chargement de torsion et de
flexion. Les résultats obtenus montrent que la fiabilité de fatigue polycyclique diminue au fur et à
mesure que la dispersion du chargement augmente. Une deuxième application a été traitée dans
le but de déterminer des diagrammes de Crossland iso-probabilisés (DCP) pour différents cas de
chargement étudiés et différents paramètres du matériau caractérisés par leurs valeurs de
dispersion traduites par leurs Cov. Il a été bien observé que la zone de sécurité change lorsque les
paramètres caractérisant la dispersion du chargement et/ou du matériau varient.
A travers le calcul de la fiabilité du comportement en fatigue polycyclique, notre
approche proposée constitue un outil de dimensionnement efficace pour la conception des
composants mécaniques. Cette approche contribue à garantir une prévision plus sécurisée de la
défaillance par fatigue polycyclique, lorsque les effets des dispersions relatives au matériau et au
chargement sont significatifs. Ceci peut être considéré comme une solution économique afin de
contrôler les dispersions des paramètres de fatigue dans les études de dimensionnement et de
conception. Le calibrage des coefficients de sécurité, dépendant de la dispersion du chargement
appliqué, peut être également accompli par la méthode proposée.
CHAPITRE III
APPROCHE PROBABILISTE DE FATIGUE
POLYCYCLIQUE DANS LE CAS DES
PIECES TRAITEES
Dans ce chapitre on s’intéresse, en premier lieu, à la prise en compte, des dispersions qui
proviennent des paramètres caractérisant l’état de surface des pièces affectées d’un certain mode
de parachèvement de surface, dans le modèle probabiliste de prévision du comportement en
fatigue polycyclique,. Pour cela, nous avons utilisé le modèle déterministe proposé par "Fathallah
et al."[Fat,04], basé sur le critère de Crossland, et nous l’avons développé à travers notre
approche probabiliste. Les couches superficielles des pièces traitées sont caractérisées par des
principales modifications dues à des effets qui peuvent être classés en quatre catégories : un effet
mécanique, un effet métallurgique, un effet des imperfections micro-géométriques et un effet
d’endommagement superficiel. Chaque effet est caractérisé quantitativement ou qualitativement
par un ou plusieurs paramètres.
Les paramètres représentatifs de ces effets et leurs dispersions sont intégrés dans le
modèle probabiliste de prévision du comportement en fatigue polycyclique basé sur le critère de
Crossland. La réponse principale de ce modèle qui représente la fiabilité du comportement en
fatigue polycyclique est déterminée en utilisant la méthode de simulation numérique de Monte-
Carlo basée sur l’approche "Contrainte-Résistance". Le choix de cette méthode de calcul de
fiabilité est affirmé suite à l’avantage qu’elle présente pour sa souplesse et sa facilité à mettre en
œuvre, tout en évitant de fixer des hypothèses sur les distributions des fonctions de résistance et
de contrainte.
Le modèle probabiliste obtenu nous a servi à réaliser deux applications. La première
concerne le cas d’un acier doux grenaillé soumis à un chargement de flexion trois points répété,
et la deuxième application est effectuée sur des joints soudés et soudés-grenaillés soumis à un
chargement de traction répétée. Ces applications sont réalisées, en se basant sur des résultats des
investigations expérimentales dépouillés dans la bibliographie. Le calcul de la fiabilité et la
détermination des DCP sont réalisés pour les différents types de conditions de finition de surface.
L’analyse et la discussion des résultats sont achevées afin d’examiner l’influence des paramètres
de surface sur le comportement en fatigue polycyclique des pièces traitées en surface.
critère de Crossland s’exprime alors, en fonction des profondeurs des couches affectées, comme
suit:
σ eqaffecté est calculé en tenant compte de l’influence de l’effet des contraintes résiduelles et les
irrégularités géométriques.
σ t (t,z) = σ (t,z)+ σ R ( z )
GI *
(III.2)
app
GI
Avec, σ (t,z) est le tenseur des contraintes du chargement appliqué qui fait intervenir les
app
après la première étape de la relaxation des contraintes résiduelles et dans le cas d’un chargement
au voisinage de la limite d’endurance à condition que l’amplitude du chargement totale demeure
plus faible que la limite d’élasticité du matériau [Sid,05].
Le tenseur des contraintes résiduelles relaxées σ *R ( z ) généré en profondeur d’une surface plane
⎡σ Rxx ( z ) 0 0⎤
⎢ ⎥
σ R ( z) = ⎢ 0
*
σ Ryy ( z ) 0 ⎥ (III.3)
⎢ 0 0 0 ⎥⎦
⎣
Dans le cas des pièces grenaillées, les contraintes résiduelles dans les directions longitudinale et
transversale sont égales ( σ Rxx ( z ) = σ Ryy ( z ) = RS ( z ) ).
affecté
σ eqaffecté (z) = J 2,a + α c 0 Pmax
affecté
(III.4)
affecté
affecté
Avec J 2,a et Pmax sont respectivement les amplitudes de la contrainte octaédrique et de la
pression hydrostatique maximale, relatives au tenseur du chargement total σ t (t,z) affecté par les
Par la suite, βCaffecté est fonction du profil en profondeur des couches affectées. Ce paramètre
s’écrit alors comme suit:
⎧ ⎛ FWHM(z = 0) ⎞
n
⎪ βC ( 0 ) = βC0 ⎜
affecté
⎟ ( 1 - DS ) ; pour z = 0
⎪ ⎝ FWHM 0 ⎠ (III.5) et (III.6)
⎨ n
⎪ affecté ⎛ FWHM(z) ⎞
⎪ βC ( z ) = βC0 ⎜ ⎟ ; pour z > 0.
⎩ ⎝ FWHM 0 ⎠
R affecté
(z) =
(
Nb de cas σ eqaffecté (z) ≤ βCaffecté ( z ) ) (III.7)
Nb de tirage aléatoire total
Dans ce travail, nous traitons les cas des lois de distribution : normale et log normale. Les
valeurs aléatoires obtenues sont définies par une moyenne, un coefficient de variation et une
taille de tirage.
f −1 =147MPa. Les éprouvettes ont été obtenues avec trois conditions différentes de
parachèvement de surface : (i) condition brute d’usinage, (ii) condition de grenaillage de
précontrainte avec taux de recouvrement standard de valeur 100%, et (iii) une condition de
grenaillage « sévère » ayant un taux de recouvrement de 1000%, correspondant à un temps
d’exposition 10 fois plus élevé que le temps standard. Les propriétés initiales de surface ont été
caractérisées sur les éprouvettes de fatigue utilisées à proximité de la zone d’entaille qui possède
une forme de V d’angle 120°, et ayant une cavité sphérique au fond de la rainure de rayon de
4mm (figure III.1).
fatigue de flexion à trois points avec un rapport de chargement Rσ = 0.1 . Le tenseur des
Les limites de fatigue ont été déterminées pour chaque condition de surface. Les résultats
montrent une amélioration du comportement en fatigue polycyclique dans le cas du traitement de
grenaillage de précontrainte à 100% de taux de recouvrement et une dégradation dans le cas
relatif au taux de 1000%.
Pour z=0 :
⎛ FWHM ( z = 0 ) ⎞
0,056
1 xx α
Kt ( 0 ) σ xxa ( 0 ) + C0 ⎡⎣ K txx ( 0 ) ( σ xxa (0)+ σ xxm (0)) + 2RS(0)⎤⎦ ≤ (1- DS )βC0 ⎜ ⎟ (III.9)
3 3 ⎝ FWHM 0 ⎠
Pour z > 0 :
⎛ FWHM ( z ) ⎞
0,056
1 xx
Kt ( z ) σ xxa ( z ) + αC0 ⎡ K txx ( z ) ( σ xxa (z)+ σ xxm (z)) + 2RS(z)⎤ ≤ βC0 ⎜ ⎟ (III.10)
⎣ ⎦
3 3 ⎝ FWHM 0 ⎠
symétrique t−1 , avec leurs valeurs de Cov correspondantes, (ii) les paramètres du chargement
appliqué : l’amplitude de la contrainte alternée σ xxa , la valeur de la contrainte moyenne σ xxm et leurs
valeurs de Cov relatives et (iii) les paramètres des conditions des surfaces affectées : contraintes
résiduelles stabilisées ( RS ), largeur de corde à mi-épaisseur du pic de DRX( FWHM ), facteur
de concentration de contrainte localisé( K t ) et facteur d’endommagement superficiel ( DS ) et
leurs valeurs de Cov relatives.
100
Le nombre de tirage aléatoire nécessaire N est estimé à pour atteindre un
Pf
coefficient de variation de Pf à l’ordre de 0,1 [Lem,05] (voir Annexe A). Pour les N valeurs
paramètre βCaffecté . La procédure générale de calcul de la fiabilité est décrite par l’algorithme
représenté ci-dessous (figure III.2).
Début
B
A
Non B Oui
i = i final Non
i =i+1
(N')
Oui
k
Calculer la fiabilité R affectée =
N'
Fin
Figure III.2: Algorithme de calcul de la fiabilité avec prise en compte des paramètres des conditions de
surface.
appliquant l’équation (III.7), la fiabilité de fatigue polycyclique R affectée des pièces affectées par le
grenaillage de précontrainte qui représente la probabilité de sécurité est obtenue alors par le
k
rapport .
N'
III.2.2 Effet des propriétés de surface induites par le grenaillage sur la fiabilité
Le modèle probabiliste est appliqué sur les couches superficielles ( z = 0 ) , pour les trois
conditions de finition de surface utilisées, où les sites d’initiation de fissures ont été observés.
Pour évaluer l’influence des effets du grenaillage de précontrainte sur la fiabilité, on utilise le
chargement critique, correspondant à la limite d’endurance qui est obtenue expérimentalement
dans le cas non traitée.
Cette limite d’endurance, en flexion trois points ( Rσ =0,1), est définie par les valeurs
suivantes: ( σ xxa ( 0 ) =131.85 MPa, σ xxm (0) =161.15MPa). Leurs valeurs des Cov respectives sont
déduites à partir de la dispersion des résultats expérimentaux [Fat,04]
( Covσ xxa ( 0 ) = Covσ xxm (0) =3%). Les valeurs de Cov des limites de fatigue t−1 et f −1 du matériau
Les valeurs des contraintes résiduelles et de FWHM analysées par rayons X, le profil de
concentration de contrainte Ktxx ( z ) et les valeurs de DS dépouillées en bibliographie [Fat,04]
sont reportés dans cette application (voir Annexe C). Les valeurs de Cov relatives aux
contraintes résiduelles et aux largeurs de cordre à mi-hauteur des pics de diffraction sont déduites
à partir des dispersions des résultats expérimentaux. Cependant, les valeurs de Cov
correspondantes aux facteurs K txx ( z ) et DS sont choisies égales à 1% (tableau III.1).
RS FWHM Kt Ds
Paramètres
Valeurs expérimentales Valeurs choisies
Taux de
2.5 2 1 1
recouvrement100%
Cov (%)
Taux de
2.5 2 1 1
recouvrement1000%
Tableau III.1. Valeurs de Cov des paramètres de surface induits par le grenaillage de précontrainte.
Dans le cas non grenaillé, la fiabilité est calculée au point d’amorçage de fissure de
l’éprouvette soumise à sa valeur de limite d’endurance. La variation de la fiabilité sur la couche
superficielle selon la taille des échantillons utilisés est représentée dans le tableau III.2.
Il est à remarquer que l’écart entre les valeurs de fiabilité calculées diminue au fur et à
mesure que la taille N augmente. Lorsque N est supérieur à la valeur 104, le pourcentage de la
variation relative de fiabilité devient inférieur à 0.1%. Ceci prouve et justifie le choix d’une taille
N égale à 104.
Taile de
Fiabilités calculées (%) Moyenne
l’échantillon Variation
relative
N R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 E(R)
1000 52.5 52 50.3 53.9 50.3 53.3 49.2 53.2 49.5 50 51.42 1.8 %
5000 52.74 52.5 51.58 53.22 51.72 51.98 52.38 53.04 53.24 51.56 52.4 0.8 %
10000 51.19 52.79 52.49 52.19 50.65 52.23 52.57 51.64 51.93 52.05 51.97 0.17 %
20000 51.93 52.54 51.11 52 52.64 52.1 51.86 51.99 52.05 52.43 52.07 0.12 %
30000 52.67 52.03 51.96 51.71 52.55 52.12 51.93 52.14 51.85 52.33 52.13
La valeur de fiabilité obtenue est égale R(z = 0) =51,97%. Cette valeur est proche de la valeur
prévue de 50% qui convient au cas du chargement de limite d’endurance expérimentale.
Cependant, la différence peut être expliquée, d’une part, par les dispersions caractérisant les
résultats expérimentaux et la méthode statistique de détermination de la limite d’endurance et
d’autre part, par les hypothèses adoptées particulièrement sur la normalité des distributions.
R=51,97 %
Pmax (MPa)
Figure III.3: Zones de dispersion dans le diagramme de Crossland au point d’amorçage de fissure de
l’éprouvette non grenaillée soumise au chargement critique relatif à sa limite d’endurance en flexion
trois points ( Rσ = 0.1).
Lorsque tous les paramètres de l’effet de grenaillage de précontrainte sont pris en compte,
on remarque bien que la valeur de fiabilité augmente pour le cas grenaillée à 100% de 51,97% à
90,64%, et diminue pour le cas de sur-grenaillage (taux de recouvrement de 1000%) de 51,97% à
0,05%.
Ces résultats sont physiquement acceptables et sont bien confirmés par les investigations
expérimentales [Fat,03]. D’après les valeurs de fiabilité obtenues en négligeant les effets des
imperfections et des défauts de surface, on s’aperçoit également que le modèle aboutit à des
prévisions non pertinentes et dangereuses. Par la suite, il s’avère nécessaire de considérer toutes
les propriétés de modification de surface induites par le traitement de grenaillage de
précontrainte, ceci permet de prévoir correctement la fiabilité de fatigue polycyclique des pièces
grenaillées.
En addition, on constate que le modèle permet de prévoir et d’évaluer les effets néfastes
provoqués par les défauts de surface et les imperfections micro-géométrique. En effet,
l’endommagement superficiel est un facteur très important qui est responsable de la dégradation
du comportement en fatigue polycyclique dans le cas de grenaillage avec un taux de
recouvrement de 1000%.
déterminés pour un intervalle de contrainte moyenne longitudinale σ xxm (z) située entre 0 et
300MPa.
Les points expérimentaux des chargements déterministes relatifs aux limites d’endurances des
conditions des surfaces étudiées, sont représentés sur les figures III.4.a-d. Ces points sont
localisés sur les DCP obtenus à une valeur de fiabilité de 50%. D’après ces figures, on constate
que les DCP tendent à être plus sécurisants au fur et à mesure que la valeur de fiabilité augmente.
Ceci est observé pour les DCP à fiabilité de 75%, 90% et 99% qui s’éloignent vers le bas des
points représentatifs des chargements critiques. Dans ces diagrammes, la zone de sécurité de
prévision du comportement en fatigue polycyclique est d’autant plus réduite que les valeurs de
fiabilité augmentent.
Sur les figures III.4.a-c, en comparant les zones de sécurité obtenues pour les deux
conditions de grenaillage par rapport à celle du cas non grenaillé, on constate qu’il ya
accroissement de cette zone pour la condition de grenaillage standard à 100% et une diminution
pour le cas de sur-grenaillage ayant un taux de recouvrement de 1000%. Ces résultats sont en bon
accord avec les constatations expérimentales [Fat,03].
Pour le cas d’une valeur de fiabilité assez élevée (de 99%), on observe une intersection
entre les DCP relatifs aux cas non grenaillé et grenaillé avec un taux de recouvrement de 100%
(figure III.4.d). Cette intersection est située à une valeur de Pmax de 80MPa. Ce résultat permet
d’identifier deux comportements de fatigue polycyclique différents à une fiabilité de 99% pour le
cas de la condition de surface grenaillée à 100% : (i) une amélioration lorsque la valeur de
chargement possède un Pmax supérieur à 80MPa et (ii) une dégradation dans le cas contraire.
(a)
(b)
Figure III.4: DCP relatifs à la couche superficielle des trois conditions de parachèvement de surface
étudiées à des fiabilités de : (a) 50% et (b) 75%.
Il est important de noter que ce résultat s’accorde bien avec les investigations
expérimentales qui prouvent l’emplacement des points représentatifs des chargements limites
d’endurances dans la zone d’amélioration (figure III.4.d). L’approche probabiliste appliquée dans
(c)
(d)
Figure III.4: DCP relatifs à la couche superficielle des trois conditions de parachèvement de
surface étudiées à des fiabilités de : (c) 90% et (d) 99%.
Les deux figures III.5.a-b représentent les DCP relatifs à la couche superficielle pour les
deux conditions de grenaillage à 100% et 1000% de taux de recouvrement, pour une fiabilité de
99% selon les trois cas suivants : (i) condition de surface non grenaillée, (ii) condition grenaillée
en prenant en compte seulement les effets des contraintes résiduelles et du durcissement
superficiel et (iii) condition grenaillée avec prise en compte de tous les effets induits sur les
couches superficielles.
(a)
(b)
Figure III.5: DCP à 99% sur la couche superficielle des deux conditions de grenaillage (a) 100%
et (b) 1000% de taux de recouvrement.
Sur les figures III.5.a-b, on remarque que pour les deux conditions de grenaillage, les
DCP obtenus en prenant en compte seulement les effets favorables : contraintes résiduelles (RS)
et le durcissement caractérisé par le profil de ( FWHM ) sont localisés au dessus de ceux obtenus
avec prise en compte de tous les effets. Ceci correspond à tort à une amélioration de la fiabilité
de la tenue à la fatigue après traitement.
Il s’avère alors indispensable de tenir en compte tous les effets générés par le grenaillage
de précontrainte dans les couches superficielles pour aboutir à des prévisions sécurisées.
L’approche proposée permet davantage d’évaluer l’effet de chaque paramètre caractérisant les
modifications induites à la surface des pièces grenaillées.
(a)
Figure III.6: DCP à 99% en sous-couches des surfaces grenaillées avec 100% et 1000% de
taux de recouvrement et à des profondeurs en (mm) : (a) ( z = 0.02 ) .
(b)
(c)
Figure III.6: DCP à 99% en sous-couches des surfaces grenaillées avec 100% et 1000% de
taux de recouvrement et à des profondeurs en (mm) : (b) ( z = 0.05 ) et (c) ( z = 0.18 ) .
(d)
Figure III.6: DCP à 99% en sous-couches des surfaces grenaillées avec 100% et 1000% de taux de
recouvrement et à des profondeurs en (mm) : (d) ( z = 0.26 ) .
Cependant, pour des valeurs de z plus profondes tels que (0.18 et 0.26mm), ce
phénomène n’est plus observé (figures III.6.c-d). On peut expliquer ce résultat d’abord par les
effets néfastes provoqués par les irrégularités et l’endommagement de surface qui affectent
sensiblement les couches extérieures et qui deviennent non influents dans les sous couches les
plus profondes.
Ensuite, les profils des contraintes résiduelles et de la largeur du pic à mi-hauteur des
diffractions des rayons X, sont différents pour les deux conditions de grenaillage, ce qui peut
influer directement sur l’état du comportement en fatigue.
Pour une fiabilité de 50%, la valeur de σ xxmax retrouvée pour chaque type de condition de
surface correspond à la valeur expérimentale de la limite d’endurance respective.
La figure III.8 représente la variation de la fiabilité en fonction de la contrainte maximale
de chargement appliqué σ xxmax pour le cas des pièces grenaillées avec un taux de 100%, en faisant
changer à chaque fois la valeur de Cov relative aux contraintes résiduelles (RS). Soit des valeurs
de Cov égales à (2.5 ; 5 ; 8 et 15%).
(a)
(b)
Figure III.9: Courbe fiabilité-chargement pour le cas de grenaillage à taux de recouvrement de 100%
selon des distributions normale et log-normale des paramètres : (a) CovRs=15%, (b) CovKt=15%.
Pour le cas d’étude sur le paramètre favorable des contraintes résiduelles (RS)
figureIII.9.b, on remarque que le cas de distribution normale correspond à un comportement en
fatigue polycyclique plus sécurisant que celui de la distribution log-normale. Ce résultat peut être
expliqué par le fait que la majorité de valeurs des contraintes résiduelles de compression possède
des normes absolues plus élevées dans le cas d’une distribution normale que dans le cas d’une
distribution log-normale.
L’étude de cas de l’effet non favorable des imperfections de surface caractérisé par le
facteur Kt , montre que la distribution log-normale favorise un comportement en fatigue plus
sécurisant que celui de la distribution normale. Ceci est dû au fait que la distribution log-normale
correspond à une majorité de valeurs de concentration de contrainte plus faibles comparées celles
obtenues dans le cas de la distribution gaussienne.
Ces résultats montrent clairement que le modèle probabiliste proposé est capable de
prendre en compte correctement différents types de distributions statistiques des paramètres de
donnée.
Coefficient
Limite élastique σ0.1 Résistance à la Elongation totale A d’écrouissage n
(MPa) traction σ R (MPa) (%) (obtenu par la loi
d’Hollomon)
604 686 25 0.023
Tableau III.4 Propriétés mécaniques de l’acier HLE S550MC [Bui,98].
Les joints soudés ont été effectués en deux passes, endroit et envers. Les paramètres de
soudage sont détaillés dans l’Annexe E.
Quatre types d’éprouvettes de joints soudés ayant différentes propriétés de surface sont
utilisés dans cette étude: (i) éprouvette en Métal de Base (MB), (ii) éprouvette Brute de Soudage
(BS), (iii) éprouvette soudée Usinée Rainurée (UR), (figure III.10) et (iv) éprouvette Brute de
Soudage et Grenaillée (BSG). Le traitement de grenaillage de précontrainte utilisé après soudage
possède les caractéristiques suivantes: billes de diamètre 0.6mm et de dureté 60HRC, un taux de
recouvrement égal à 400% et une intensité Almen de type F25/30A.
Les propriétés initiales des surfaces ont été caractérisées. Les profils des contraintes
résiduelles et de la largeur de pic à mi-hauteur ont été analysés par la technique de diffraction des
rayons X. Les valeurs obtenues par l’investigation expérimentale [Bui,98] sont reportés dans
l’Annexe F.
Les facteurs de concentrations de contrainte sur les sites d’amorçage de fissures ont été
déterminés (i) par le biais d’analyse par éléments finis pour la condition des éprouvettes UR et
BSG (ii) à partir des mesures du rayon et angle sur le pied du cordon de soudure en utilisant la
méthode de « moindre rayon » pour les conditions des éprouvettes BS [Bui2,98], [Bui,99]. Les
éprouvettes ont été soumises à un chargement de traction répétée avec un rapport de chargement
de 0.1 et les limites d’endurance ont été obtenues pour chaque condition de parachèvement de
surface. Les sites d’amorçage de fissure des différentes conditions des joints soudés ont été
identifiés (Annexe F).
z x
(a)
z x
y x
(b)
Figure III.10: Eprouvettes des joints soudés bout à bout : (a) brute de soudage (BS) et (b) usinée rainurée
(UR) [Bui,99].
Paramètres de
chargement relatifs aux Paramètres de condition de surface
Type d’éprouvette limites d’endurances
FWHM
σ xxa (MPa) σ xxm (MPa) RS (MPa) K txx
(deg)
Métal de base (MB) 225 275 0 1.85 1
Où σ xxa et σ xxm sont les amplitudes de la contrainte alternée et de la contrainte moyenne selon la
Le site d’amorçage de fissure de l’éprouvette de type UR est localisé sur la surface de la rainure.
(III.13)
Les facteurs caractérisant les conditions de surface au site d’amorçage sont reportés au
tableau III.5 [Bui2,98].
Les valeurs des paramètres du critère de Crossland sont alors obtenues en utilisant les
Eqs. III.12 et III.13): αC0 =0.158 et βC0 =156.38MPa. On déduit alors les valeurs des limites de
R=49.48 %
(MPa)
Pmax (MPa)
Figure III.11: Zones de dispersion dans le digramme de Crossland pour l’éprouvette de type métal de
base (MB) soumise au chargement critique relatif à sa limite de fatigue en traction répétée ( Rσ = 0.1).
Les valeurs de fiabilités déterminées au niveau des points d’amorçage de fissures pour
chaque type d’éprouvette sont calculées et reportées au tableau III.6.
Les valeurs des amplitudes des limites de fatigue et des paramètres de propriétés de
surface de l’éprouvette BS, sont représentées dans le tableau III.5 [Bui2,98]. La valeur de
Ds obtenue dans ce cas est égale à (9.3%). Cette valeur permet de traduire l’effet de
l’endommagement de surface généré par le procédé de soudage sur l’éprouvette BS.
En appliquant la même procédure pour le cas de l’éprouvette BSG, on trouve une valeur
de Ds égale à (3.3%). Cette valeur est inférieure à celle obtenue dans le cas de l’éprouvette BS.
Ceci explique l’effet bénéfique, sur la tenue à la fatigue polycyclique, apporté par le traitement
de grenaillage de précontrainte appliqué sur l’éprouvette brut de soudage.
Les valeurs de fiabilité au niveau du point d’amorçage de fissure des éprouvette BS et
BSG sont calculées sans et avec prise en compte de l’effet des défauts de surface (voir tableau
III.6). La différence qui existe entre les deux valeurs de fiabilité montre l’influence de
l’endommagement superficiel généré par le grenaillage de précontrainte appliqué après soudage
et son rôle important de calibrer le comportement probabiliste de fatigue polycyclique proposé
dans ce travail.
La prise en compte de cet effet permet de calibrer la prévision du comportement en
fatigue polycyclique du modèle et de garantir une bonne corrélation entre la prévision de
l’approche probabiliste proposée et les résultats expérimentaux.
DCP sont représentées pour un intervalle de contrainte moyenne longitudinale σ xxm situé entre 0 et
400MPa.
Les figures III.12a-d représentent les DCP pour des valeurs de fiabilité de 50%, 75%, 90% et
99%, respectivement. Sur chaque figure on représente quatre DCP qui sont déterminés au niveau
du site d’amorçage de fissure pour chaque cas d’éprouvette (MB, UR, BS et BSG),
respectivement.
(a)
(b)
Figure III.12: Les DCP des quatre type d’éprouvettes (MB, UR, BS et BSG) au niveau de leur site
d’amorçage de fissure pour des fiabilités de: (a) 50% et (b) 75%.
(c)
(d)
Figure III.12: Les DCP des quatre type d’éprouvettes (MB, UR, BS et BSG) au niveau de leur
site d’amorçage de fissure pour des fiabilités de: (c) 90% et (d) 99%.
donné de plus que ce facteur influe très sensiblement sur la fiabilité de la tenue en fatigue
polycyclique, comme sera montré au chapitre suivant. D’autre part, le grenaillage génère des
contraintes résiduelles compressives durcissement superficiel appréciable prouvés par les valeurs
de RS et de FWHM présentées au tableau III.5. En effet, un tel traitement conduit à une
amélioration considérable du comportement en fatigue polycyclique.
Les points représentatifs des chargements critiques déterministes relatifs aux limites
d’endurances expérimentales des différents cas d’éprouvettes étudiés (MB, UR, BS et BSG) sont
situés: (i) sur le DCP obtenu pour une fiabilité de 50%, et (ii) au dessous des DCP relatives aux
valeurs de fiabilités de 75%, 90% et 99%. On remarque d'ailleurs que la zone de sécurité est
réduite lorsque les valeurs de fiabilités augmentent pour chaque cas d’éprouvette figures III.12ad.
Ces résultats sont en bon accord avec les observations expérimentales et ils sont physiquement
cohérents.
Pour le cas du plus haut niveau de sécurité correspondant à la valeur de 99% de fiabilité,
on observe une intersection entre les DCP relatifs aux éprouvettes de type MB et UR, vers une
valeur de Pmax proche de 180 MPa. Ce résultat nous conduit à affirmer que pour le type
d’éprouvette UR, le comportement en fatigue polycyclique à une fiabilité de 99% est fonction du
taux de chargement, en effet ils existent deux zones de comportement différents (figure III.12d)
où on remarque : (i) une amélioration dans le cas où la valeur de Pmax est supérieure à 180 MPa et
(ii) une dégradation dans le cas contraire. Il est bien de noter que ce résultat est aussi en accord
avec les investigations expérimentales, puisque les différents points représentatifs de l’état limite
d’endurance des éprouvettes étudiées sont tous situés dans la zone de dégradation (figure
III.12d).
D’après les résultats obtenus dans cette application, on constate que l’approche
probabiliste proposée permet d’analyser et de comparer le comportement en fatigue polycyclique
des différentes conditions d’éprouvettes soudées et grenaillés pour divers niveaux de fiabilité et
de chargement.
Les DCP à 99% de fiabilité relatifs aux deux types d’éprouvettes BS et BSG sont
déterminés au niveau de leurs sites d’amorçage de fissure (figures III.13a-b).
(a)
Figure III.13: DCP à 99% de fiabilité au niveau des sites d’amorçage de fissure pour les
différentes conditions sur les éprouvettes: (a) MB et BS (b) MB et BSG.
(b)
Figure III.13: DCP à 99% de fiabilité au niveau des sites d’amorçage de fissure pour les
différentes conditions sur les éprouvettes: (a) MB et BS (b) MB et BSG.
Ces diagrammes sont obtenus selon deux cas: (i) un premier cas sans prise en compte des
effets des imperfections et des défauts de surface et (ii) un deuxième cas avec prise en compte de
tous les effets des paramètres de condition de surface générés par le soudage et le grenaillage de
précontrainte.
Les figures III.13a,b montrent que pour les éprouvettes de type BS et BSG, les DCP
déterminés avec prise en compte des deux effets bénéfiques de contraintes résiduelles
compressives et du durcissement par écrouissage, sont localisés au dessus des DCP déterminés
en tenant en compte tous les effets des propriétés de surface. Une telle prévision est optimiste et
dangereuse. Par la suite, il apparaît nécessaire de tenir en compte tous les effets des propriétés de
surface afin de prévoir correctement le comportement en fatigue polycyclique des joints soudés
et soudés-grenaillés.
Ce résultat peut être aussi employé en vue de caractériser qualitativement les effets des
différents facteurs générés sur la surface des pièces soudées et soudés-grenaillées. De plus, on
s’aperçoit que le modèle permet à la fois de prévoir et d’évaluer les effets néfastes provoqués par
les défauts de surface et les imperfections micro-géométriques. Une analyse complémentaire
étudiant les effets des facteurs de condition de surface sur l’indice de fiabilité est développée
dans le chapitre suivant en utilisant les techniques des surfaces de réponse.
III.4 Conclusion
Dans ce chapitre, le modèle probabiliste est développé pour l’évaluation de la fiabilité du
comportement en fatigue polycyclique des pièces qui présentent des modifications des propriétés
superficielles. Les dispersions relatives aux : matériau, chargement appliqué et aux propriétés de
surface ont été prises en compte. La fiabilité est déterminée par le biais de la méthode
« Contrainte-Résistance » en utilisant les simulations numériques de Monte Carlo.
Deux applications sont élaborées dans ce chapitre en se basant sur des résultats
d’investigations expérimentales de [Fat,04] et [Bui2,98]. La première concerne le cas d’un acier
ductile grenaillé, et la deuxième correspond aux cas des joints soudés et soudés-grenaillés issues
de l’acier HLE S550MC. Les résultats obtenus dans ce travail sont en bon accord avec les
constatations expérimentales.
L’approche probabiliste proposée a permis de quantifier l’effet sur la fiabilité de chaque
paramètre de modification des propriétés de surface, induit par le procédé de soudage et le
traitement de grenaillage de précontrainte. L’aptitude du modèle à prendre en compte des
intervalles de dispersion et différentes lois de distributions variées a été vérifiée.
L’approche proposée a conduit à l’évaluation de la fiabilité et à l’obtention des
diagrammes DCP pour diverses valeurs de fiabilité et pour différents types de conditions de
finition de surface.
Cette approche permet d’améliorer davantage les analyses déterministes de prévision du
comportement en fatigue des pièces traitées en surface. Cette amélioration est assurée par la prise
en compte des différentes dispersions relatives au matériau, au chargement et aux paramètres
caractérisant l’état de surface. En effet, ces dispersions sont rarement prises en compte dans des
travaux précédents en dépit de leur énorme importance et de leur effet significatif sur le
comportement en fatigue polycyclique. Cette approche peut être, toutefois, considérée comme
une méthode intéressante et utile pour les études de conception et de dimensionnement des
structures mécano-soudées traitées superficiellement. Elle permet de garantir un niveau de
confiance supplémentaire pour la prévision du comportement en fatigue en évitant l’usage des
coefficients de sécurité empiriques qui peuvent mener à des cas de surdimensionnement.
CHAPITRE IV
ANALYSE DES EFFETS DES CONDITIONS
DE SURFACE SUR L’INDICE DE
FIABILITE
Les données d’entrée du système sont au nombre de sept, elles sont classées comme suit :
9 Les paramètres du chargement représentés par les contraintes σ xxa et σ xxm
9 Les facteurs caractérisant les conditions de surface du joint de type (BS) qui
sont les suivants : σ Rxx , σ Ryy , FWHM , K txx et DS .
Les facteurs t−1 et f −1 relatifs à l’acier étudié HLE MC550 sont tenus constants pour
maintenir valable la condition du type du matériau énoncé par l’équation (Eq.II.1).
Facteur σ xxa (MPa) σ xxm (MPa) σ Rxx (MPa) σ Ryy (MPa) FWHM (deg) K txx Ds (%)
Niveau (0)
125 152.77 -300 -300 1.94 2 9.31
Moyenne
Niveau (-1)
113.75 139.0207 -327 -327 1.7654 1.82 8.47
Borne mini
Niveau (-1)
136.25 166.5193 -273 -273 2.1146 2.18 10.14
Borne maxi
Tableau IV.1 Valeurs des paramètres du chargement et des conditions de surface aux différents
niveaux.
Le choix des bornes inférieures et supérieures, indexées par les niveaux (-1) et (+1)
respectivement, doit être effectué d’une façon uniforme pour tous les paramètres étudiés. Ceci est
réalisé en choisissant les limites extrêmes d’une distribution normale sur chaque paramètre selon
une valeur de Cov fixée à 3% (figure IV.2). En effet, la plage de distribution créée par cette
valeur de Cov permet de faire varier notablement la fiabilité. Les valeurs des différents niveaux
étudiés sont reportées dans le tableau IV.1. La matrice d’expérience est choisie selon un plan
central composite complet pour sept facteurs (voir Annexe G).
μ : moyenne
σ : écart type
Figure IV.2: Détermination des bornes mini et maxi des facteurs étudiés.
explicite dans l’espace des variables aléatoires de base xi . L’évaluation de l’indice βHL est
effectuée en utilisant la méthode FORM liée au modèle mécanique où les dérivations par
rapports aux variables de base sera aisée et ce, compte tenue du caractère explicite de la fonction
d’état G ( X ) .
Paramètre Variable
t −1 x1
f −1 x2
σ a
xx x3
σ xxm x4
σ Rxx x5
σ Ryy x6
FWHM x7
K t
xx
x8
Ds x9
Tableau IV.2 Variables aléatoires affectées aux paramètres étudiés.
La fonction d’état limite du comportement en fatigue polycyclique du joint soudé étudié est une
fonction à plusieurs variables qui s’écrit comme suit:
n
1 1⎛ x ⎞ ⎛x ⎞
G( X ) = x3 x8 + ⎜ 3 1 − 3 ⎟ ⎡⎣( x5 + x6 ) + x8 (x3 + x4 )⎤⎦ − x1 ( 1 - x9 ) ⎜ 7 ⎟ (IV.2)
3 3 ⎝ x2 ⎠ ⎝ A⎠
Compte tenu de la non linéarité de la fonction d’état, la détermination de l’indice de fiabilité βHL
sera faite sur la fonction d’état exprimée en variables centrées réduites ui . On effectue alors le
changement de variable suivant:
xi - xi
ui = (IV.3)
ET ( xi )
ET ( xi ) = xi .Cvi (IV.4)
Où Cvi est le coefficient de variation de la variable xi . Dans ce qui suit les cœfficients de
variation des bornes variables sont choisis égaux à 1% .
La variable xi peut s’écrire alors comme suit : xi = xi (1 + ui .Cvi ) (IV.5)
1 1 ⎛ x1 (1 + Cv1 .u1 ) ⎞
G (U ) = x3 (1 + Cv3 .u3 ) .x8 (1 + Cv8 .u8 ) + ⎜⎜ 3 − 3 ⎟*
3 3 ⎝ x2 (1 + Cv2 .u2 ) ⎟
⎠
⎣( )
⎡ x5 (1 + Cv5 .u5 ) + x6 (1 + Cv6 .u6 ) + x8 (1 + Cv8 .u8 ) ( x3 (1 + Cv3 .u3 ) + x4 (1 + Cv4 .u4 ) )⎤ −
⎦
(IV.6)
n
⎛ x7 (1 + Cv7 .u7 ) ⎞
(
x1 (1 + Cv1 .u1 ) 1 - x9 (1 + Cv9 .u9 ) ) ⎜⎜
A
⎟⎟
⎝ ⎠
Avec U = ( u1 ,u2 ,..ui ..u9 )
Début
xi - xi
Faire le changement de variable ui =
Cvi .xi
B
A
∑ ( dG ( u ) )
n 2
Calculer la valeur mod dG = i
k
i
i =1
−dGi ( uik )
Calculer les valeurs α i =
mod dG
n
Calculer la valeur Somprod = ∑u α
i =1
k
i i
n
β HL
k
= ∑ (u )
i =1
k 2
i B
Non
k =N k=k+1
Oui
Calculer l’indice de fiabilité de Hasofer Lind final : β HL
k
k
{
β HL = min ( β HL ) .sign ⎡⎣G ( uik )⎤⎦ }
Fin
Les valeurs des indices de fiabilité β HL relatives aux différents cas de la matrice d’expérience
étudiée par la MSR sont reportées dans l’Annexe H.
a m
σ xx σ xx
(a) (b)
σ Rxx σ Ryy
(c) (d)
FWHM Ktxx
(e) (f)
Ds
(g)
Figure IV.5: Les effets simples sur la moyenne de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind β HL pour les
paramètres suivants : (a) σ xxa , (b) σ xxm , (c) σ Rxx ,(d) σ Ryy , (e) FWHM , (f) K txx et (g) DS .
En observant la figure IV.5, on remarque d’abord, que le sens de variation de chacun des
paramètres étudiés, de chargement et des conditions de surface, montre leurs effets bénéfiques ou
néfastes sur le comportement en fatigue polycyclique.
Sachant que le taux de variation de la courbe est proportionnel à l’effet de chaque facteur
sur la réponse étudiée, on peut constater par la suite que l’effet le plus important sur l’indice de
fiabilité β HL est observé pour les deux facteurs σ xxa et K txx . En effet, lorsque ces deux paramètres
σ xxa et K txx varient du niveau minimal jusqu’au maximal, on remarque que l’indice de fiabilité
augmente d’une façon plus rapide vers des valeurs assez élevées (proche de 20). Ces valeurs
élevées conduisent par la suite à une valeur de fiabilité très faible qui indique un comportement
de fatigue dégradé. Cependant, le facteur FWHM possède un effet négligeable sur la moyenne
d’indice de fiabilité β HL .
A même niveau de variation sur les paramètres de chargement et des conditions de
surface, nous pouvons alors hiérarchiser les effets de l’indice de fiabilité sur la moyenne. Ces
effets traduisent l’importance des ces facteurs sur le comportement en fatigue du joint soudé
étudié. Ceci nous amène à faire des recommandations de mesure plus précise sur les facteurs les
plus influents afin de garantir une prévision du comportement en fatigue plus correcte.
des interactions des différents paramètres. La figure IV.6 représente les effets des interactions
doubles entre les paramètres étudiés sur la moyenne de l’indice de fiabilité β HL . Une interaction
entre deux facteurs est considérée non significative, lorsque l’effet du premier paramètre sur la
réponse n’est pas influencé par le niveau du deuxième paramètre ; ce qui se traduit par deux
droites parallèles sur le graphe des interactions.
Figure IV.6: Les effets des interactions doubles sur la moyenne de l’indice de fiabilité Lind β HL .
D’après la figure IV.6 on constate que toute interaction avec le facteur K txx induit un effet
important. Ceci est observé même avec le facteur FWHM qui a présenté à lui seul un effet simple
très faible.
moyennes (niveau 0). Les différentes nuances de couleurs observées indiquent les domaines
d’indice de fiabilité contenues dans un même intervalle à des contours limites iso-valeurs.
Figure IV.7: Domaines de variation de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind en fonction des différents
couples des paramètres.
Figure IV.7: Domaines de variation de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind en fonction des différents
couples des paramètres.
Figure IV.7: Domaines de variation de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind en fonction des différents
couples des paramètres.
Figure IV.7: Domaines de variation de l’indice de fiabilité de Hasofer Lind en fonction des
différents couples des paramètres.
La coloration des domaines d’indice de fiabilité de même intervalle à des contours limites
iso-valeurs varie dans les différents cas de figures du bleu foncé vers le vert foncé. Les zones
colorées en bleu foncé désignent des domaines d’indice de fiabilité β HL à très faible valeurs qui
traduisent ainsi un comportement de fatigue polycyclique fiable et sécurisé.
En revanche, les zones en vert foncé indiquent des indices de fiabilité élevés interprétant
par la suite un état de fatigue dégradé.
A partir des figures IV.7, on peut relever les constatations suivantes :
9 Lorsque les niveaux de couleur tendent à être horizontalement représentés, on en
déduit que le facteur en ordonné est beaucoup plus influent sur la réponse que le
facteur en abscisse.
Les valeurs définissant les bornes des intervalles de fiabilité représentées sur la figure
IV.8 sont déduites à partir des valeurs respectives en indices de fiabilité β HL . La correspondance
entre ces valeurs est décrite dans le tableau IV.3.
2.32635 1
1.28155 10
0.67449 25
0 50
-0.67449 75
-1.28155 90
-2.32635 99
Tableau IV.3 Valeurs calculées de β HL respectives aux bornes des intervalles de fiabilité.
IV.4 Conclusion
L’étude des effets des paramètres caractérisant l’état de chargement et l’état de surface
des joints soudés de type (BS) sur l’indice de fiabilité de Hasofer Lind β HL est réalisée dans ce
chapitre en utilisant une approche du plan d’expérience basée sur la méthode de surface de
réponse.
Cet outil utilisé nous a permis de ressortir des représentations iso-probabilistes en
fonction de deux paramètres variés et en fixant les autres à des niveaux donnés. L’analyse de ces
représentations nous conduit à noter l’effet important sur la fiabilité du comportement en fatigue
polycyclique des deux paramètres relatifs à la contrainte alternée et la concentration de contrainte
selon l’axe longitudinal. En revanche, le facteur métallurgique correspondant à la largeur de
corde à mi-épaisseur possède un effet négligeable.
soudés-grenaillés à différentes conditions. Dans cette application, nous nous étions intéressés de
prévoir le comportement en fatigue polycyclique des joints soudés, en se basant sur des résultats
exhaustifs d’une investigation expérimentale préalable, réalisée par "Buirette et al.", au
laboratoire de mécanique de Lille. Les résultats expérimentaux ont été réalisés sur un acier à
Haute Limite Élastique (HLE) de type HLE S550MC avec différentes conditions d’éprouvettes
de joints soudés. Le calcul de la fiabilité et la détermination des DCP ont été réalisés pour les
différents types de conditions des joints. Un très bon accord a été observé entre les constatations
expérimentales et les valeurs de fiabilité calculées.
Cette approche peut être toutefois considérée comme une méthode utile pour les études de
conception. Elle garantit un niveau de confiance supplémentaire pour la prévision du
comportement en fatigue des pièces grenaillées et des joints soudés grenaillés, et permet d’éviter
également, l’usage des coefficients de sécurité souvent mal maîtrisés.
A la fin de ce travail, une étude des effets des paramètres du chargement et des propriétés
de surface du joint brut de soudage (BS) sur l’indice de fiabilité de "Hasofer Lind" a été réalisée,
en utilisant l’outil plan d’expérience basée sur la méthode de surface de réponse. Cet outil nous a
permis d’identifier des représentations iso-probabilistes en fonction des couples des paramètres
étudiés. L’utilisation des techniques des plans d’expériences, nous a permis d’analyser les effets
des différents paramètres de chargement et facteurs de condition de surface du joint soudé sur la
fiabilité. Ceci nous permettra, par la suite, d’ouvrir les voies vers l’étude de l’optimisation des
conditions opératoires des traitements de parachèvement ou du mode d’assemblage par soudage.
de fatigue, avec la méthode des éléments finis. Cette idée a abouti à des résultats initiaux qui sont
prometteurs ; on pourra toutefois intégrer dans ce couplage des lois d’évolution de
l’endommagement du aux traitements de parachèvement sur les pièces mécaniques.
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ANNEXES
⎧1 if G ( xi ) < 0
I ( xi ) < 0 = ⎨
⎩0 if G ( xi ) ≥ 0
Où D f est le domaine de défaillance défini par G ( xi ) < 0 et E[.] désigne l’opérateur espérance
mathématique.
Pour N tirages aléatoires selon les lois de distribution des fonctions de résistance S ( xi ) et de
N
1
Pf = E[ I ( xi )] ≈
N
∑I (x )
i =1
i
⎡1 N
⎤ 1 N
Var[ Pf ] = Var ⎢
⎣N
∑
i =1
I ( xi ) ⎥ = 2
⎦ N
∑Var ( I ( x ) )
i =1
i
1 1
Var[ Pf ] = Var[ I ( xi )] = ( E[ I 2 ( xi )] − ( E[ I ( xi )]) 2 )
N N
Or Pf = E ⎡⎣ I ( xi ) ⎤⎦ = E ⎡⎣ I 2 ( xi ) ⎤⎦
car I ( xi ) = I 2 ( xi )
On a donc :
1
Var[ Pf ] = Pf (1 − Pf )
N
Remarque : Lorsque N est de taille assez élevée, l’estimateur de la variance peut être supposé être un estimateur
non biaisé (estimateur sans biais). Dans ce cas d’estimateur non biaisé de la variance, on peut deviser Var[ Pf ]
par N − 1 au lieu de N .
Annexe A - 157 -
Soit Cv ⎡⎣ Pf ⎤⎦ le cœfficient de variation de Pf défini comme suit :
Var[ Pf ] 1 − Pf
Cv ⎡⎣ Pf ⎤⎦ = =
E[ Pf ] NPf
100
Soit pour un Cv ⎡⎣ Pf ⎤⎦ égal à 10% ; on peut faire l’approximation suivante : N
Pf
D’une façon générale, pour un niveau de confiance de 95%, l’intervalle dans le quel se trouve la vraie
valeur (théorique et inconnue) de Pf est :
1 − Pf 1 − Pf
Pf − 1,96.Pf . ≤ Pfréelle ≤ Pf + 1,96.Pf .
NPf NPf
Où la valeur de 1,96 correspond au nombre d’écart type d’une loi normale standard relative à la
moitié de l’intervalle de confiance de 95%.
L’erreur en % sur Pf est exprimée comme suit :
(1 − Pf )
e% = 196 .
Pf N
Annexe A - 158 -
ANNEXE B
B.1. Loi Normale à une dimension (ou gaussienne)
B.1.1. Densité de probabilité
( x − m )2
1 −
ϕ ( x) = e 2σ 2
pour la variable aléatoire x : m=3
σ 2π σ=1
• moyenne:
(c'est un 'bon' estimateur de l'espérance mathématique m)
2
1 n
S = ∑ ( xi − x ) = Σˆ → Σ
2
n i =1 n →∞
n −1
• variance: Moy ( S 2 ) = Σ≠Σ
n
(mais c'est un estimateur biaisé de car à n petit)
2
n 2 1 n
D'où l'utilisation d'un estimateur non biaisé: S *2 =
n −1
S = ∑ ( i ) = Σˆ *
n − 1 i =1
x − x
⎧⎪ x = mˆ ≅ m ⎫⎪
Remarque 1: par la suite, on supposera que ⎨ 2 ⎬ , ce qui permettra d'alléger les
⎪⎩ S * = Σˆ * ≅ Σ ⎭⎪
notations.
Annexe B - 159 -
Remarque 2: Propriétés statistiques des estimateurs
⎧d'espérance mathématique m ⎫
* m̂ suit une loi de répartition Normale ⎨ ⎬
⎩de variance σ / n
2
⎭
S *2 ⎧⎪d'espérance mathématique σ 2 ⎫⎪
* ( n − 1) suit une loi de χ 2 ˆ
, d'où Σ * est ⎨ ⎬
⎪⎩de variance 2σ / ( n − 1)
n −1
σ2 4
⎭⎪
+∝
• probabilité: P ( − ∝< x < + ∝ ) = ∫ ϕ ( x )dx (C'est l'aire sous la courbe ϕ ( x ) )
−∝
+∝
Remarque: P ( − ∝< x < + ∝ ) = ∫ ϕ ( x )dx ≡ 1
−∝
• distribution centrée réduite: d'espérance mathématique nulle et de d'écart-type
unitaire
2
x−m 1 − t2
Avec le changement de variable t = ; ϕ (t ) = e ,
σ 2π
2
t 1 − t2'
soit la fonction de répartition correspondante Φ ( t ) = ∫ e dt ' qui est tabulée.
−∝
2π
Annexe B - 160 -
B.2. Loi Normale à deux dimensions
B.2.1. Cas de deux distributions indépendantes
⎧espérance mx ⎫ ⎧⎪espérance m y ⎫⎪
Soit x ⎨ ⎬ et y ⎨ ⎬
⎩écart type σ x ⎭ ⎪⎩écart type σ y ⎭⎪
• densité de probabilité:
( y − my )
2
( x − mx ) 2 −
1 − 1
ϕ ( x, y ) = ϕ1 ( x ) .ϕ2 ( y ) =
2
2σ 2 2σ
e x
e y
σ x 2π σ y 2π
⎡
( ) ⎤
2
1 ( x − mx )
2
y − my
− ⎢ + ⎥
⎢ ⎥
1 2 σx 2
σ y2
ϕ ( x, y ) = e ⎣⎢ ⎦⎥
2πσ xσ y
• ellipses de dispersion ( ζ k )
On recherche les courbes d'iso-densité ϕ ( x, y ) = cte , soit
2 2
⎛ x − mx ⎞ ⎛ y − m y ⎞
⎜ ⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟
= k2
⎝ σ x ⎠ ⎝ σ y ⎠
Il s'agit des ellipses de dispersion d'ordre k (représentant le
rapport des demi-axes aux écart-types correspondants) .
Annexe B - 161 -
• Cas particuliers:
o k = 1 : P ( M ⊂ (ζ 1 ) ) = 0,393 ≅ 39%
o k = 2 : P ( M ⊂ (ζ 2 ) ) = 0,865 ≅ 86%
o k = 3 : P ( M ⊂ (ζ 3 ) ) = 0,989 ≅ 98,9%
• évaluation de la corrélation
o covariance: Cov ( x, y ) = Moy ( x − mx ) ( y − m y ) ( )
Cov ( x, y )
o coefficient de corrélation: r = (tel que −1 ≤ r ≤ 1 )
σ xσ y
o Remarque: pour des variables indépendantes
( )
Cov ( x, y ) = Moy ( x − mx ) ( y − my ) = Moy ( x − mx ) .Moy ( y − my ) ≡ 0
− ⎜
2
1 ⎛ x − mx ⎞ ⎛ y − m y ⎞
2
(
( x − mx ) y − m y )
⎟ +⎜ ⎟ −2r
1 2 ⎝ σ x ⎠ ⎜⎝ σ y ⎟
densité de probabilité ϕ ( x, y ) = ⎠ σ xσ y
• e
2πσ xσ y 1 − r 2
( x − mx ) ( y − m y ) 2
2 2
⎛ x − mx ⎞ ⎛ y − m y ⎞
• ellipses de dispersion ( ζ k ) ⎜ ⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ − 2r =k
⎝ σx ⎠ ⎝ σy ⎠ σ xσ y
Remarque:
On peut introduire les axes principaux ( M ξ , Mη ) pour retrouver le cas précédent tels que
⎡ 2 2⎤
1 ⎛ ξ ⎞ ⎛η ⎞
− ⎢⎜ ⎟ +⎜ ⎟ ⎥
1 2 ⎢⎜⎝ σ ξ ⎟ ⎜ ση ⎟ ⎥
ϕ (ξ ,η ) = ⎣ ⎠ ⎝ ⎠ ⎦
e si
2πσ ξ σ η
⎧ 2rσ xσ y ⎫
⎪ tan 2α = 2 ⎪
⎪ σx +σ y 2
⎪
⎪ ⎪
⎨σ ξ = σ x cos α + rσ xσ y sin 2α + σ y sin α ⎬
2 2 2 2
⎪ ⎪
⎪σ η = σ x 2 sin 2 α − rσ xσ y sin 2α + σ y 2 cos 2 α ⎪
⎪ ⎪
⎩ ⎭
(D’après [Bje,90]).
Annexe B - 162 -
ANNEXE C
Facteur de
Contrainte Largeur de corde à Endommageme
concentration de
résiduelle mi-épaisseur nt superficiel
Profondeur z contrainte
(mm)
RS
Cova(%) FWHM(°) Cova(%) K txx Covb(%) Ds Covb(%)
(MPa)
Tableau C.1. Valeurs des paramètres caractérisant l’état de surface de l’éprouvette grenaillée
avec un taux de recouvrement de 100% et leurs Cov relatifs [Fat,04].
a
Coefficient de variation issu de l’expérience
b
Coefficient de variation choisi
Annexe C - 163 -
Facteur de
Contrainte Largeur de corde à Endommageme
concentration de
résiduelle mi-épaisseur nt superficiel
Profondeur z contrainte
(mm)
RS
Cova(%) FWHM(°) Cova(%) K txx Covb(%) Ds Covb(%)
(MPa)
a
Coefficient de variation issu de l’expérience
b
Coefficient de variation choisi
Annexe C - 164 -
ANNEXE D
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
st=(cvtor/100)*t0
sf=(cvflx/100)*f0
t = t0 + st*randn(1,N)
Annexe D - 165 -
f = f0 + sf*randn(1,N)
k1=0;
i=1;
for i=1:1:N
if ((t(i)/f(i)) >= 0.578) & ((t(i)/f(i)) <= 0.8)%Test pour aciers durs
a = ((3*t(i))/f(i))-sqrt(3);
b = t(i)*(1-Ds(i))*((Lc(i)/Lco)^nD);
y = -a*x + b;
figure (1)
hold on
plot(x,y)
grid on
hold off
end
end
y0=-a0*(x)+b0
hold on
plot(x,y0,'LineWidth',1,'color','g')
title('Load-Strength dispersions')
ylabel('Amplitude of octahedral shear stress (MPa)')
xlabel('Maximum hydrostatic stress (MPa)')
hold off
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
for i=1:1:N
figure(1)
hold on
plot(PL(i),CL(i),'color','r')
hold off
grid on
end
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%Calcul de la fiabilité par la méthode de Monte Carlo
kcal=0;
compt=0;
for i=1:1:N
if ((t(i)/f(i)) >= 0.578) & ((t(i)/f(i)) <= 0.8)%Test pour aciers durs
a = ((3*t(i))/f(i))-sqrt(3);
b = t(i)*(1-Ds(i))*((Lc(i)/Lco)^nD);
kcal=kcal+1;
if (C(i)+a*P(i)<= b)
compt=compt+1;
end
end
end
Fiab=100*(compt/kcal);
Annexe D - 166 -
ANNEXE E
(D’après [Bui,98])
Annexe E - 167 -
Annexe E - 168 -
ANNEXE F
Profondeur z (mm)
Incertitude Incertitude
RS Cov(%) FWHM Cov(%)
(+/-) (+/-)
Tableau F.1. Valeurs des paramètres caractérisant l’état de surface de l’éprouvette avec un cordon brut de
soudage (BS) [Bui,98].
Profondeur z (mm)
Incertitude Incertitude
RS Cov(%) FWHM Cov(%)
(+/-) (+/-)
Tableau F.2. Valeurs des paramètres caractérisant l’état de surface de l’éprouvette avec un cordon arasé (UR)
[Bui,98].
Annexe F - 169 -
Contrainte résiduelle (MPa) Largeur de corde à mi-épaisseur (°)
Profondeur z
(mm) Incertitude Incertitude
RS Cov(%) FWHM Cov(%)
(+/-) (+/-)
Tableau F.3. Valeurs des paramètres caractérisant l’état de surface de l’éprouvette avec un cordon brut de
soudage grenaillé (BSG) [Bui,98].
Dans le cas des éprouvettes B.S, les fissures de fatigue s’amorcent en surface au
niveau de l’un des 2 pieds de cordon côté 2ème passe. Comme le montre la figure F.1, le multi-
amorçage est très fréquent.
Fig F.1 Exemple de multi-amorçage en pied de cordon côté 2ème passe sur éprouvette brute [Bui,98].
Des filiations de microdureté sous 100 g sur des coupes transverses à l’axe du cordon
au niveau du point d’amorçage ont été réalisées dans le cas d’une éprouvette B.S rompue par
fatigue. Les empreintes ont été faites à 500 μm sous la surface, côté métal de base par rapport
au cordon de soudure (figure F.2).
Annexe F - 170 -
Fig F.2 Filiation de microdureté sur coupe transverse sur une éprouvette B.S [Bui,98].
La filiation ainsi obtenue est comparée avec celle correspondant à une éprouvette non
sollicitée considérée comme référence, les creux de dureté en ZAT grains fins ayant été mis
en correspondance. Les courbes de cette figure indiquent que l’amorçage des fissures dans le
cas des éprouvettes B.S se produit dans la ZAT gros grains près de ligne de fusion.
F.2. Identification du site d’amorçage sur l’éprouvette usiné rainurée (UR):
Fig F.3 Rupture par fatigue en fond de rainure en ZAT près de la ligne de fusion sur éprouvette UR [Bui,98].
La figure F.4 présente une coupe transverse à l’axe du cordon au niveau du point d’amorçage
dans le cas de l’éprouvette UR. Les limites des cordons 1ère et 2ème passes ont été figurées. On y
observe clairement que la fissure s’est amorcée dans la rainure usinée en ZAT gros grains à proximité
de la ligne de fusion.
Faciès de rupture
Fig F.4 Observation d’une coupe transversale à l’axe du cordon au point d’amorçage sur éprouvette UR
[Bui,98].
Annexe F - 171 -
Comme dans le cas précédent, une filiation de microdureté sous 100 g sur une coupe
transverse d’une éprouvette UR rompue en fatigue encore a été réalisée. La filiation est faite à
500 μm sous la surface, comme le montre la figure F.5.
Fig F.5 Filiation de microdureté sur coupe transverse sur une éprouvette U.R [Bui,98].
La dernière filiation est comparée à celles obtenues dans le cas d’une éprouvette brute
rompue par fatigue et dans le cas d’une même éprouvette brute non sollicitée constituant la
référence. De la même façon que précédemment, les creux de dureté en ZAT grains fins ont
été mis en correspondance.
L’amorçage des fissures se produit donc, comme dans le cas des éprouvettes B.S, en ZAT
gros grains à proximité de la ligne de fusion.
Annexe F - 172 -
ANNEXE G
Technique des plans d’expériences numériques pour la méthode de surface de réponse :
Les différents types de plans [Mau,94], [Gou,99]
Annexe G - 173 -
indispensable dans un contexte industriel. La figure G.1 ci dessous représente un plan
factoriel complet 3k ayant 3 niveaux par facteur.
Annexe G - 174 -
G4- PLANS COMPOSITES
Un plan composite est constitué de trois parties:
1) un plan factoriel à deux niveaux par facteur;
2) au moins un point expérimental situé au centre du domaine expérimental;
3) les points axiaux. Ces points expérimentaux sont situés sur l’axe de chacun des
facteurs;
Annexe G - 175 -
9 Plan central composite extérieur: les points en étoile sont à l’extérieur du domaine [-1,
+1] en coordonnées centrées réduites.
Annexe G - 176 -
l’acquisition progressive des résultats. Le nombre de niveaux d’un plan composite est de cinq
par facteur: le point central, les deux niveaux du plan factoriel et les deux niveaux des points
en étoile.
Remarque: Les figures G.1, G.2, G.3, G.4 et G.5 sont extraites de la référence [Gou,99].
Annexe G - 177 -
Annexe G - 178 -
ANNEXE H
Tableau H.1 Matrice d’expérience réalisée selon un plan factoriel complet pour sept facteurs étudiés.
Nb de facteurs :7 Nb de répétition :1 Plan complet à deux niveaux Nb de blocks :5
Nb des points sur le cube :128 Nb de points centrés sur le cube :8 Nb de points axiaux :14 Nb de points centrés dans
l’axe :10
Alpha :3.36359
Annexe H -179-
22 1 1 1 1 1 -1 1 -1 1 -0,1256
23 1 1 1 -1 -1 1 1 -1 1 -0,968
24 1 1 -1 1 -1 1 1 -1 1 -9,3063
25 1 1 1 -1 1 -1 -1 1 1 9,6013
26 1 1 -1 1 1 -1 -1 1 1 1,2374
27 1 1 -1 -1 -1 1 -1 1 1 0,0744
28 1 1 1 1 -1 1 -1 1 1 11,0719
29 1 1 -1 -1 -1 -1 1 1 1 -1,0241
30 1 1 1 1 -1 -1 1 1 1 9,4599
31 1 1 1 -1 1 1 1 1 1 10,8661
32 1 1 -1 1 1 1 1 1 1 2,1696
33 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
34 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
35 1 2 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -10,0985
36 1 2 1 1 -1 -1 -1 -1 -1 -1,6698
37 1 2 1 -1 1 1 -1 -1 -1 -0,7583
38 1 2 -1 1 1 1 -1 -1 -1 -9,8025
39 1 2 1 -1 1 -1 1 -1 -1 -1,8105
40 1 2 -1 1 1 -1 1 -1 -1 -10,1786
41 1 2 -1 -1 -1 1 1 -1 -1 -10,2806
42 1 2 1 1 -1 1 1 -1 -1 -1,0233
43 1 2 -1 -1 1 -1 -1 1 -1 -0,8211
44 1 2 1 1 1 -1 -1 1 -1 10,225
45 1 2 1 -1 -1 1 -1 1 -1 8,7951
46 1 2 -1 1 -1 1 -1 1 -1 0,2821
47 1 2 1 -1 -1 -1 1 1 -1 7,2824
48 1 2 -1 1 -1 -1 1 1 -1 -0,9159
49 1 2 -1 -1 1 1 1 1 -1 -0,0501
50 1 2 1 1 1 1 1 1 -1 11,3786
Annexe H -180-
51 1 2 -1 -1 1 -1 -1 -1 1 -9,3007
52 1 2 1 1 1 -1 -1 -1 1 0,0744
53 1 2 1 -1 -1 1 -1 -1 1 -0,7808
54 1 2 -1 1 -1 1 -1 -1 1 -9,1121
55 1 2 1 -1 -1 -1 1 -1 1 -1,7359
56 1 2 -1 1 -1 -1 1 -1 1 -9,4384
57 1 2 -1 -1 1 1 1 -1 1 -9,3485
58 1 2 1 1 1 1 1 -1 1 0,912
59 1 2 -1 -1 -1 -1 -1 1 1 -0,8388
60 1 2 1 1 -1 -1 -1 1 1 9,6384
61 1 2 1 -1 1 1 -1 1 1 11,0586
62 1 2 -1 1 1 1 -1 1 1 2,3939
63 1 2 1 -1 1 -1 1 1 1 9,4207
64 1 2 -1 1 1 -1 1 1 1 1,0242
65 1 2 -1 -1 -1 1 1 1 1 -0,1256
66 1 2 1 1 -1 1 1 1 1 10,8819
67 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
68 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
69 1 3 1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -2,3356
70 1 3 -1 1 -1 -1 -1 -1 -1 -10,0535
71 1 3 -1 -1 1 1 -1 -1 -1 -10,034
72 1 3 1 1 1 1 -1 -1 -1 0,1676
73 1 3 -1 -1 1 -1 1 -1 -1 -10,2806
74 1 3 1 1 1 -1 1 -1 -1 -1,0233
75 1 3 1 -1 -1 1 1 -1 -1 -1,8105
76 1 3 -1 1 -1 1 1 -1 -1 -10,1786
77 1 3 1 -1 1 -1 -1 1 -1 8,7951
78 1 3 -1 1 1 -1 -1 1 -1 0,2821
79 1 3 -1 -1 -1 1 -1 1 -1 -0,8211
Annexe H -181-
80 1 3 1 1 -1 1 -1 1 -1 10,225
81 1 3 -1 -1 -1 -1 1 1 -1 -1,8573
82 1 3 1 1 -1 -1 1 1 -1 8,659
83 1 3 1 -1 1 1 1 1 -1 10,0048
84 1 3 -1 1 1 1 1 1 -1 1,1621
85 1 3 1 -1 1 -1 -1 -1 1 -0,7808
86 1 3 -1 1 1 -1 -1 -1 1 -9,1121
87 1 3 -1 -1 -1 1 -1 -1 1 -9,3007
88 1 3 1 1 -1 1 -1 -1 1 0,0744
89 1 3 -1 -1 -1 -1 1 -1 1 -9,5321
90 1 3 1 1 -1 -1 1 -1 1 -1,0241
91 1 3 1 -1 1 1 1 -1 1 -0,0546
92 1 3 -1 1 1 1 1 -1 1 -9,0563
93 1 3 1 -1 -1 -1 -1 1 1 8,2128
94 1 3 -1 1 -1 -1 -1 1 1 0,1823
95 1 3 -1 -1 1 1 -1 1 1 1,126
96 1 3 1 1 1 1 -1 1 1 12,4693
97 1 3 -1 -1 1 -1 1 1 1 -0,1256
98 1 3 1 1 1 -1 1 1 1 10,8819
99 1 3 1 -1 -1 1 1 1 1 9,4207
100 1 3 -1 1 -1 1 1 1 1 1,0242
101 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
102 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
103 1 4 -1 -1 1 -1 -1 -1 -1 -10,1012
104 1 4 1 1 1 -1 -1 -1 -1 -0,8211
105 1 4 1 -1 -1 1 -1 -1 -1 -1,6202
106 1 4 -1 1 -1 1 -1 -1 -1 -9,9833
107 1 4 1 -1 -1 -1 1 -1 -1 -2,5106
108 1 4 -1 1 -1 -1 1 -1 -1 -10,231
Annexe H -182-
109 1 4 -1 -1 1 1 1 -1 -1 -10,2315
110 1 4 1 1 1 1 1 -1 -1 -0,0501
111 1 4 -1 -1 -1 -1 -1 1 -1 -1,6698
112 1 4 1 1 -1 -1 -1 1 -1 8,8411
113 1 4 1 -1 1 1 -1 1 -1 10,2007
114 1 4 -1 1 1 1 -1 1 -1 1,3901
115 1 4 1 -1 1 -1 1 1 -1 8,611
116 1 4 -1 1 1 -1 1 1 -1 0,0649
117 1 4 -1 -1 -1 1 1 1 -1 -1,0233
118 1 4 1 1 -1 1 1 1 -1 10,0315
119 1 4 -1 -1 -1 -1 -1 -1 1 -9,3696
120 1 4 1 1 -1 -1 -1 -1 1 -0,8388
121 1 4 1 -1 1 1 -1 -1 1 0,1478
122 1 4 -1 1 1 1 -1 -1 1 -8,8424
123 1 4 1 -1 1 -1 1 -1 1 -0,968
124 1 4 -1 1 1 -1 1 -1 1 -9,3063
125 1 4 -1 -1 -1 1 1 -1 1 -9,4791
126 1 4 1 1 -1 1 1 -1 1 -0,1256
127 1 4 -1 -1 1 -1 -1 1 1 0,0744
128 1 4 1 1 1 -1 -1 1 1 11,0719
129 1 4 1 -1 -1 1 -1 1 1 9,6013
130 1 4 -1 1 -1 1 -1 1 1 1,2374
131 1 4 1 -1 -1 -1 1 1 1 8,0433
132 1 4 -1 1 -1 -1 1 1 1 -0,0178
133 1 4 -1 -1 1 1 1 1 1 0,912
134 1 4 1 1 1 1 1 1 1 12,2699
135 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
136 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
137 -1 5 -3,36359 0 0 0 0 0 0 -17,1545
Annexe H -183-
138 -1 5 3,36359 0 0 0 0 0 0 13,9203
139 -1 5 0 -3,36359 0 0 0 0 0 -1,4768
140 -1 5 0 3,36359 0 0 0 0 0 1,8284
141 -1 5 0 0 -3,36359 0 0 0 0 -1,4427
142 -1 5 0 0 3,36359 0 0 0 0 1,8211
143 -1 5 0 0 0 -3,36359 0 0 0 -1,4427
144 -1 5 0 0 0 3,36359 0 0 0 1,8211
145 -1 5 0 0 0 0 -3,36359 0 0 0,404
146 -1 5 0 0 0 0 3,36359 0 0 -0,2935
147 -1 5 0 0 0 0 0 -3,36359 0 -16,0981
148 -1 5 0 0 0 0 0 3,36359 0 16,1592
149 -1 5 0 0 0 0 0 0 -3,36359 -1,4977
150 -1 5 0 0 0 0 0 0 3,36359 1,5116
151 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0,0027
Annexe H -184-
Liste des publications de recherche
9 2007
• R. Ben Sghaier, Ch. Bouraoui, R. Fathallah, T. Hassine and A. Dogui. Probabilistic high cycle fatigue
behaviour prediction based on global approach criteria. International Journal of Fatigue, Volume 29,
February 2007, Pages 209-221.
9 2008
• R. Ben Sghaier, Ch. Bouraoui, R. Fathallah : "Probabilistic high cycle fatigue prediction of butt welded
joints". Communication avec acte orale au 1er Congrès Tunisien de Mécanique, COTUME (17-19 Mars
2008), Hammamet, Tunisie.
9 2007
• R. Ben Sghaier, Ch. Bouraoui, and R. Fathallah “High cycle fatigue prediction of metallic shot peened
parts based on reliability approach”. Communication avec acte orale au congrès : Fatigue Design 2007 (21-
22 Nov 2007) Senlis, France.
• Ch. Bouraoui, R. Ben Sghaier, R. Fathallah R : “Effets des dispersions des paramètres de condition de
surfaces sur la fiabilité des composants mécaniques grenaillés sollicités à la fatigue polycyclique ».
Communication avec acte orale au 18ème Congrès Français de Mécanique (27-31 août 2007) Grenoble,
France.
• R. Ben Sghaier, Ch. Bouraoui, R. Fathallah “Probabilistic prediction of the high cycle fatigue behavior of
shot peened parts”. Communication avec acte orale au 2ème Congrès international de Conception et
Modélisation des Systèmes Mécaniques CMSM’2007 (19-21 Mars 2007), Monastir, Tunisia.
9 2006
• Ch. Bouraoui, R. Ben Sghaier, R. Fathallah R. “Effect of shot peened surface conditions on the high cycle
fatigue reliability resistance”. Communication avec acte orale aux Journées Francophones de Tribologie
(JFT), Tribologie et couplages multiphysiques, (22-24 Mai 2006), Lille, France.
• Ch. Bouraoui, Z. Khantouch, R. Fathallah R. Ben Sghaier « Couplage mécano-fiabiliste des composant
mécaniques sollicitées à la fatigue polycyclique : Etude de cas » 4èmes Journées d'Etudes Techniques
(JET'2006) (26-28 Avril 2006) Marrakech, Maroc.
9 2005
• Ch. Bouraoui, R. Ben Sghaier, R. Fathallah. "Concept probabiliste et analyse des effets des facteurs
influents sur la limite d’endurance des pièces grenaillées ". Congrès Français de Mécanique, CFM’2005 (29
août au 2septembre 2005), Troyes-France.
• R. Ben Sghaier, Ch. Bouraoui, R. Fathallah. : " Probabilistic high cycle fatigue behaviour prediction based
on critical plan approach criteria". Communication avec acte orale au 1er Congrès international de
Conception et Modélisation des Systèmes Mécaniques CMSM’2005, 23-25 March 2005, Hammamet,
Tunisia.
Résumé : Le présent travail est consacré au développement d’un modèle probabiliste pour la prévision du
comportement en fatigue polycyclique des composants mécaniques soumis à des sollicitations multiaxiales.
Cette approche de prévision se base sur la détermination de la fiabilité de fatigue qui représente la probabilité de
sécurité de la structure sollicitée. Le calcul de la fiabilité est effectué en utilisant la méthode d’approximation de
premier ordre (FORM) et la méthode de simulation numérique de Monte Carlo. Le critère de fatigue multiaxiale
de Crossland est utilisé avec prise en compte dans une première étape des dispersions des paramètres de fatigue
du matériau et des dispersions dues aux sollicitations appliquées. Dans une seconde étape, on introduit dans le
modèle les paramètres relatifs aux propriétés de surface des pièces traitées ainsi que leurs dispersions. En vue de
valider le modèle développé, des applications sont réalisées pour des cas de pièces grenaillées et des joints
soudés-grenaillés en se basant sur des résultats expérimentaux dépouillés dans la bibliographie. L’approche
probabiliste proposée permet de quantifier l’influence de chaque paramètre de modification des propriétés de
surface sur la fiabilité. Elle permet aussi d’obtenir des diagrammes de Crossland iso-probabilisés (DCP) pour
différentes valeurs de fiabilité et pour différents types de conditions de finition de surface. Enfin, une analyse des
effets des paramètres de chargement et des conditions de surface du joint brut de soudage sur l’indice de fiabilité
de Hasofer Lind est réalisée en employant la technique d’analyse statistique basée sur la méthode des surfaces de
réponse.
Mots Clés : Fatigue polycyclique, Fiabilité, Grenaillage de précontrainte, Joints de soudage, Plan d’expérience,
Intégrité de surface.
Abstract: The aim of the present work is to develop a probabilistic approach in order to predict the high cycle
fatigue behaviour of the mechanical components submitted to multi-axial loadings. This predictive approach is
based on the determination of the fatigue reliability which represents the security probability of a considered
structure. The reliability is calculated by using the First Order Reliability (FORM) method and the numerical
Monte Carlo simulation method. The Crossland fatigue criterion is used by taking into account, in a first step, the
dispersions of: (i) the material fatigue characteristics, and (ii) the applied loading parameters. In a second step,
the surface conditions parameters of the treated parts are introduced into the model with their corresponding
dispersions. In order to validate the proposed model, some applications are carried out for the case of shot
peened parts and peened post-welded joints using exhaustive experimental results from the bibliography. The
proposed probabilistic approach allows quantifying the influence of every surface conditions parameter on the
reliability. It also permits to obtain interesting iso-Probabilistic Crossland Diagrams (PCD) for different
reliability values and for various surface finishing conditions. Finally, the effects of both loading and surface
conditions parameters of the as-welded joint on the Hasofer Lind reliability index has been analysed by means of
the Design of Experiments techniques based on the surface response method.
Keywords: High cycle Fatigue, Reliability, Shot peening, Welded joints, Design of experiments, Surface
integrity.