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FORAGE D’EAU
Procédés et mesures
Auteur:
Dr. Bouselsal Boualem
Maître de Conférences
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
BOUSELSAL.B……………………………………………………….…………….….…………………Forage d’eau : procédés et mesures
Introduction
La réalisation des forages est un métier très ancien. Les Chinois déjà utilisaient les tiges du
bambou pour forer à plusieurs centaines de mètres de profondeur, jusqu’au l’arrivé de
Bernard Palissy inventeur de la sonde, et en fin les pétroliers qui ont tout dit sur le sujet. Le
forage d'eau est une infrastructure inscrite aujourd’hui dans un cadre de développement
durable, de gestion et de protection de la ressource. Elle est essentielle pour différentes
activités ayant recours aux eaux souterraines : alimentation en eau potable, embouteillage,
thermalisme, géothermie, industrie, agriculture, etc. Un forage d'eau est une infrastructure
complexe dont la qualité et la longévité dépendent des conditions de réalisation et des
matériaux utilisés ainsi que des conditions d'exploitation et d'entretien.
Le polycopier est destiné aux étudiants de licence et de master hydrogéologie. Les
informations contenues dans ce polycopier ont été accumulés de nombreuses sources
différentes, pour objectif de présenté les différents techniques de forage et de captage des
eaux souterraines, et de montrer comment réaliser un forage, l’équiper, l’exploiter et le
protéger suivant les règles de l’art.
Introduction. 1
CHAPITRE 1: LES FORAGES ET LES
OUVRAGES D’EAU
1. Introduction
2. Les forages de reconnaissance
3. Les forages d’exploitation verticaux
4. Les ouvrages de captage d’eau horizontaux
5. Le piézomètre
6. Le puits d’observation (ou de prélèvement)
7. Le captage des eaux des sources
BOUSELSAL.B …………………………………..……………………………………………………….Forage d’eau: procédés et mesures
1. Introduction
Les techniques de captage des eaux souterraines classiquement mises en œuvre dans les
milieux poreux et fissurés sont peu variées. Le choix de la technologie à adapter est en
fonction non seulement de l’hydrogéologie (géométrie de l’aquifère, paramètres
hydrodynamiques, potentialités) mais également de contraintes externes, comme la
topographie, la hydrographie, le risques de salinisation et de transfert de pollution depuis la
surface, l’occupation des sols, les conditions d’exécution et les équipements. Enfin,
l’ouvrage doit pouvoir être réalisé dans des conditions économiquement supportables.
4.1.1. Abattage à l’explosif (méthode traditionnelle) : technique la plus utilisée dans les
terrains rocheux, en pleine ou demi section. Le plan de tir doit être adapté pour limiter l’effet
des tirs sur le terrain encaissant et assurer un découpage soigné de la section, malgré des
vitesses de creusement faibles, cette technique à l’avantage de permettre un suivi géologique
et hydrogéologique précis. Ce dernier consiste à identifier les venues d’eau ponctuelles au
sein des structures géologiques, à surveiller l’évolution des débits à l’intérieur du tunnel et à
réaliser des analyses d’eau afin de préciser la provenance des eaux.
4.1.2. Abattage à attaque ponctuelle : l’abattage est assuré par différents moyens ou non
(pelle mécanique) et adapté aux terrains tendres:
*à l’aide d’un microtunnelier (galerie de diamètre inférieur à 3 m), cette méthode est
généralement utilisée en milieu urbain pour la pose de nouvelles canalisations et pour le
captage d’eau souterraine. Il a l’avantage de pouvoir être entièrement commandé et dirigé de
l’extérieur depuis un poste de pilotage en surface. Le microtunnelier assure, comme les
tunneliers classiques, l’excavation du sol, le soutènement des parois du tunnel, l’évacuation
des déblais. Le microtunnelier, capable de creuser dans toutes les classes de terrain, il permet
une avance journalière des travaux de 9 à 2 m. Le microtunnelier est certainement le moyen
le plus rapide pour construire une galerie, pour autant qu'il puisse être utilisé dans des
conditions optimales, cependant il ne permet pas d’améliorer les connaissances géologiques
(interprétation des déblais évacués difficile et revêtement de la galerie au fur et à mesure du
creusement) contrairement à la méthode traditionnelle où un suivi peut être mené au cours du
creusement. Par ailleurs, en cas d‘hétérogénéité des terrains, les performances de cet outil
peuvent être considérablement diminuées. Le recours à une méthode traditionnelle peut
s’avérer nécessaire en cas de difficulté majeure.
*par abattage mécanique: lorsque le terrain est homogène, de dureté et d’abrasivité
acceptable, il est intéressant d’utilisé l’abattage mécanique, l’avancement sera rapide. Cet
intérêt est réduit dans le cas de terrain hétérogène où l’on est amené à rencontrer des roches
de caractéristiques différentes nécessitant parfois l’emploi d’explosif pour l’abattage ou
inversement le recours à un abattage manuel. Il en résulte une immobilisation de la machine
dont les conséquences financières sont importantes, et qui peuvent être accrues par la
nécessité d’un équipement de foration mécanique pour la mise en place de l’explosif. Dans
ce cas la présence sur le chantier de ces équipements et leur utilisation discontinue pénalise
fortement le procédé.
4.2. Le puits a drains rayonnants: Il s’agit d’un puits muni de drains tubulaires horizontaux
disposés selon plusieurs directions radiales et accroissant son rayon efficace (Fig.4). Ce sont
des captages construits en général pour la production de débits importants (1000 à 3000 m 3/h
par ouvrage) sur des nappes aquifères puissantes de nature alluviale. Ils sont constitués d'un
cuvelage de gros diamètre nécessaire au fonçage des drains et d'un ensemble de drains
horizontaux enfoncés dans la formation alluviale selon différentes techniques. Un cuvelage
vertical étanche, en béton armé, de 2 à 4 m (voire 6 m) de diamètre intérieur, est foncé dans
le sol à une profondeur variable (5 à 50 m) selon le contexte hydrogéologique. Le fond du
cuvelage est ensuite fermé par un radier en béton immergé (de 1 à 4 m d’épaisseur). Les
drains horizontaux sont foncés dans l’aquifère, depuis l’intérieur du cuvelage, à l’aide d’une
presse hydraulique. D’un diamètre de 200 ou 300 mm et d’une longueur de quelques dizaines
de mètres, les drains sont en général au nombre de deux à huit (souvent 4 ou 6). Les
avantages du puits à drains rayonnants horizontaux sont liés à des rendements hydrauliques
considérables, à une durée de vie très importante et à une possibilité de capter, sur un front de
nappe étendue, des horizons parfois peu épais, en profondeur. Enfin il faut mentionner que cette
technique d’exploitation est appliquée dans les terrains de faible perméabilité.
4.4. Le Foggara: Il existe d’autres systèmes de captage tels que des tranchées drainantes de
très grande longueur (plusieurs kilomètres) qui sont conçues pour amener l'eau d'un aquifère
poreux par gravité. On les appelle de foggara (Algérie), khettara (Maroc) ou encore qanat
(Iran) (Fig.5). L’opération consiste à creuser un puits en altitude afin de connaître la
profondeur de la nappe. Une galerie de la taille d’un homme est ensuite creusée de l’aval
vers l’amont et en pente douce afin de rejoindre la zone humide initialement découverte. A
intervalle régulier, des puits sont creusés afin d’évacuer les déblais et afin d’aérer. La galerie
devient drainante dès qu’elle rejoint la couche aquifère. Afin d’accroitre le débit, il suffit
d’allonger la galerie par d’autres galeries annexes. L’avantage de ce système est de fournir
un débit en continu sans aucun travail d’exhaure et sans évaporation, par contre en période
de faible utilisation, l’eau est gaspillée.
La chambre de captage (Fig.9) est un récipient dans lequel arrivent les eaux collectées par le
drainage. Elle peut être simple ou bien équipée d'un système de décantation. Ce récipient doit
être étanche aux eaux de pluie et de ruissellement et l'on doit pouvoir accéder à l'intérieur
pour le nettoyer le cas échéant et vérifier le bon fonctionnement du drain. L'accès doit
cependant en être réservé et notamment interdit aux enfants.
Le principe est le creusement d'une tranchée, appelée "galerie de captage", dans la direction
du "gradient maximum" de la nappe. Cette direction est donnée par l'orientation des
canalicules dans le toit de l'aquifère. La galerie de captage n'est rien d'autre qu'un drain sans
ailettes. Cependant, si l'on s'aperçoit que la galerie ne capte pas l'ensemble des arrivées de la
source, on devra entreprendre le creusement d'ailettes latérales. L'ensemble du drain dans ce
cas, y compris le collecteur, devra être équipé de tuyaux crépinés et fourré avec du gravier.
7.3. Le captage des sources d’émergence et de déversement par une chambre
maçonnée : A proximité des exutoires, sources ou puits en exploitation, la nappe est
déprimée, cette dépression qui correspond à un accroissement de la vitesse de l'eau dans
l'aquifère et qui se matérialise par une incurvation de la surface piézométrique vers l'exutoire.
Dans le cas d'une émergence, le débit dépend de la perméabilité de l'aquifère ainsi que de la
pente de le gradient hydraulique. Donc, pour une source, plus on augmente le rabattement de
la nappe (en abaissant le niveau de captage) et plus on augmente le débit de la source, car on
augmente ainsi la valeur du gradient hydraulique dans la nappe. Il est donc souvent intéressant
de capter les sources à un niveau inférieur à celui de leur émergence naturelle car la
productivité de l'aquifère peut être augmentée de cette manière. En réalisant un captage
profond, on s'assure, de plus, une bonne qualité de l'eau car on diminue les possibilités de
contamination par les eaux de surface. La chambre maçonnée peut être simple(Fig.11) ou
aménagée en deux parties (Fig.12), (une partie qui contient le filtre en gravier et en sable et
une autre partie qui constitue le réservoir).Cette technique comporte cependant un risque pour
les sources alimentées par une nappe de volume limité (sources caractérisées par de fortes
variations saisonnières de débit), dans ce cas, l'augmentation du débit de l'émergence peut
aboutir à épuiser la réserve de l'aquifère avant la fin d'une période sèche. On vérifie donc
attentivement la pérennité saisonnière des petites sources localisées avant de vouloir abaisser
leur niveau de captage.
En revanche, dans le cas de sources de déversement, on a tout à gagner avec cette technique
qui permet de bien drainer et de concentrer le maximum de filets d'eau vers la chambre
maçonnée (Fig.13) où l'abaissement du point d'émergence permet l'augmentation du rayon
d'influence de l'émergence en cet endroit.
Figure 11 : Captage des sources d’émergence par une chambre maçonnée simple.
Figure 12: Captage des sources d’émergence par une chambre maçonnée aménager.
Figure 13: Captage des sources de déversement par une chambre maçonnée aménager.
1. Introduction
Il existe de nombreuses méthodes de forage dont la mise en œuvre dépend de paramètres très
divers. Ce chapitre présente les techniques de forages en tant que telles avec leurs avantages
et leurs inconvénients relatifs, il précisera aussi les modalités de sélection de ces méthodes
selon les critères usuels pour le domaine de l´eau potable.
Figure 14: Schéma simplifié d’une installation de forage fond de trou (MFT).
Le forage au rotary entraîne une consolidation des parois en terrains meubles par dépôt
d´un cake.
4.3. Inconvénients :
Nécessité d´un fluide de forage qui ne permet pas d´observation directe de la qualité des
eaux des formations traversées.
Difficulté de forer dans les terrains caverneux à cause de la perte de circulation de la boue.
Colmatage possible des formations aquifères par utilisation de certaines boues (bentonite).
Difficulté d´observation des cuttings (la présence de tamis vibrants en circuit retour
diminue sensiblement cet inconvénient).
nécessitant des temps de développement importants
4.4. Paramètres de forage: Pour avoir le meilleur rendement d’un atelier de forage rotary, il
convient d’être très vigilant sur les trois paramètres suivants :
4.4.1. Le poids sur l’outil : l’avancement s’accroîtra en fonction du poids sur l’outil (qui
s’augmente en s’avançant par le montage au fur et à mesure de tiges), mais on est limité dans
cette voie par l’usure rapide des lames et des dents et surtout par détérioration rapide des
roulements des outils à molettes. Le contrôle du poids sur l’outil s’opère par le dynamomètre
qui mesure la tension du brin (file) mort du câble, il donne le poids de tout ce qui est suspendu
au crochet.
4.4.2. La vitesse de rotation: la plus part des appareils rotary sont munis d’un indicateur
donnant la vitesse de rotation de la table (table de rotation). Dans les terrains durs, la vitesse
de rotation sera faible ; elle sera plus élevée lorsque les terrains seront tendres.
Cette vitesse qui se calcule en fonction de la vitesse des moteurs et le rapport des
transmissions, devra être vérifiée par un appareil de contrôle.
4.4.3. Le débit des pompes (à boue, à air) : la vitesse de remontée des cuttings doit se situer
autour de 60 m/min. au minimum. Le choix de la puissance de la pompe et de son moteur sera
conditionné par le volume total de boue à mettre en ouvre pour la plus grande profondeur du
forage, en tenant compte des pertes de charge, de la viscosité de la boue et de dimensions des
tiges.
5. Technique de forage en circulation inverse
5.1. Principe: Cette méthode de foration diffère des méthodes précédentes par une circulation
du fluide (boue, eau ou air), elle descendre dans l´espace annulaire (entre la formation et les
tiges) et la remonte des cuttings se faite à l´intérieur du train de tiges. Il existe également des
tiges à double parois qui assurent l´injection et la remontée du fluide par l´intermédiaire des
seules tiges.
5.2. Avantages :
Une information géologique plus précise et quasi instantanée. Les cuttings recueillis en
surface proviennent du seul fond du trou sans mélange avec des cuttings provenant
éventuellement de l´érosion du trou au cours de la remontée.
Une information géologique continue. La traversée de zones fissurées, fracturées ou
caverneuses, se traduit assez souvent par des pertes partielles (ou totales) de fluide de
circulation (air ou eau ou boue) dans les techniques de forage à circulation directe. La
remontée des cuttings par le train de tiges diminue fortement les risques de pertes de fluide
et de cuttings ainsi que les éventuels colmatages ou contamination des aquifères traversés.
Meilleure individualisation des arrivées successives de fluide en cours de foration. Seul le
niveau en cours de foration est testé au moment du passage de l´outil, les mélanges avec
des niveaux supérieurs sont très réduits.
5.3. Inconvénients :
Présence d´un fluide de forage et de risque de colmatage (la même que circulation directe).
la reconnaissance de niveaux producteurs au moment de sa foration, nécessite un contrôle
continu et des prises de décision adéquates pour caractériser les différents niveaux (arrêt de
forage et circulation ou pompage dès observation particulière).
Il existe un risque d´occulter des informations importantes sur un niveau producteur
d´épaisseur réduite par passage trop rapide.
6. Technique de forage par battage
6.1. Principe : La méthode consiste à soulever un outil lourd (trépan) et le laisser retomber
sur le terrain à perforer en chute libre. La hauteur et la fréquence de chute varient selon la
dureté des formations. Le battage se produit par le mouvement alternatif d’un balancier
actionné par un arbre à came (ou bien un treuil : cylindre horizontal). Après certain
avancement, on tire le trépan et on descend une curette (soupape) pour extraire les déblais
(cuttings). Pour avoir un bon rendement, on travail toujours en milieu humide en ajoutant
quelque litre d’eau au fond de trou. On distingue trois types de battages (Fig. 18):
Le battage au câble (procédé pennsylvanien), où le trépan est suspendu à un câble qui est
alternativement tendu et relâché. Les mouvements sont rapides et le travail de l´outil se fait
plus par un effet de martèlement dû à l´énergie cinétique que par un effet de poids comme
pour le battage au treuil. Un émerillon permet au trépan de pivoter automatiquement sur
lui-même à chaque coup. Le foreur de métier garde une main sur le câble et l’accompagne
dans sa course, ce qui lui permet de bien sentir l’intensité des vibrations sur le câble ; et
lorsque le fond de trou est encombré par les débris, celui-ci sera nettoyé par soupapes à
piston ou à clapet. C’est la méthode la plus utilisée.
Le battage au treuil (procédé canadien), où le trépan est fixé sous un train de tiges (tige très
lourde), il est bien développé aux USA.
Le battage rapide appelé aussi le procédé Raky, où le trépan est fixé sur un train de tige
creusé afin qu’il permet à l’eau de circuler.
Figure 18: Coupes schématiques des différents types de forage par battage.
6.2. Avantages :
La technique de forage par battage peut forer n’importe quelle formation, y compris les
crevasses et cavernes qui peuvent poser problèmes avec d’autres méthodes (rotary),
elle est indiqué pour les terrains durs surtout lorsque le terrain dur est en surface (ça permet
pas d’utiliser suffisamment de poids en Rotary) comme en terrains karstiques ou fissurés
(pas de risque de perte de boue).
C´est un procédé simple et relativement peu coûteux (investissement généralement plus
faible que pour les autre procédés de foration).
Il n´y n’a pas de fluide de forage (boues) et pas de risques de pollution de la nappe.
Le trépan peut être rechargé, reforgé et affûté sur le chantier.
C´est une méthode bien adaptée pour les forages de moyenne profondeur.
6.3. Inconvénients :
Vitesse d´avancement assez faible induisant un coût "suivi travaux" en proportion.
Méthode peu adaptée dans les terrains plastiques ou boulants dans lesquels le tubage à
l´avancement est nécessaire.
Dans les terrains très fissurés, caverneux ou karstiques, permet d’apprécier l’hydraulicité
de telle couche, de définir l’étage géologique de la formation et de comparer l’échantillon
avec d’autres provenant d’ouvrage exploités afin d’en tirer des conclusions utiles pour
l’équipement du forage en cours de reconnaissance.
9.2. Principes:
Le principe des sondages carottés est de venir découper un cylindre de terrain le plus intact
possible afin de réaliser des observations et des essais représentatifs des formations en place.
Le découpage des terrains peut être fait par fonçage ou battage (carottier poinçonneur) ou par
rotation (carottier rotatif).
9.2.1. Carottage par fonçage ou poinçonnage : consiste à venir découper les terrains et faire
pénétrer l’échantillon dans l’outil par poinçonnement sans rotation. Deux méthodes sont
utilisées :
fonçage par pression : le système de forage applique une force sur le carottier afin de
s’assurer une vitesse d’enfoncement supérieure ou égale à 2cm/s.
fonçage par battage : l’outil est enfoncé sous l’effet de chocs générés par la tête de
forage et transmis par le train de tiges. Selon la fréquence de frappe, on distingue le
battage (< 2 Hz), la percussion (> 2 Hz).
Les carottiers utilisés ont des caractéristiques adaptées à la méthodologie de fonçage et à la
nature des terrains à prélever. On distinguera les techniques suivantes.
Le carottier à paroi mince : c’est un tube d’épaisseur fine (Fig.21) au regard de son diamètre
intérieur (indice de surface inférieur à 15%) qui permet de prélever des matériaux fins.
9.3. Avantages
Observations géologiques de qualité optimale.
Couplé à un dispositif d´orientation de la carotte, l´échantillon recueilli en zones fracturées
permet une analyse des directions de fracturation.
9.4. Inconvénients
Leur réalisation est longue et coûteuse.
Diamètre réduit.
Pourcentage de récupération des formations fonction de la nature des terrains (faible en
structure non consolidée).
9.5. Les couronnes de carottages : ce sont les outils de carottage, actuellement elle existe
deux types de couronnes :
Les couronne avec diamant naturels (Fig.25A): suivant la dimension des pierres de
diamants, ces couronnes s’adaptent à toutes formations, les grosses pierres sont utilisées
dans les formations tendres et les petites dans les formations dures. Les diamants sont
montés sur le corps matrice de la couronne du trépan qui est condensé en corps d’outils en
acier. La fonction du corps matrice de la couronne du trépan sur la surface du trépan à
diamant est de tenir le diamant en une position étroite tout au long de la durée de vie du
trépan. Le carbure tungstène inséré peut être fournit sur les voies navigables la ou il y’a
de l’érosion de la matrice dans les formations de type abrasives.
Les couronnes à diamants synthétiques (PDC) (Fig.25B): Le trépan de forage PDC
(">trépan à diamant compact polycristallin) est principalement composé du corps en acier
et feuille composée de diamant de polycristallin. Le trépan à diamant polycristallin est
constitué d’une tête conçue de matrice de fonte à laquelle le PDC a été insérée. La surface
de l’élément de coupe en forme de disc est constituée de poudres de diamants synthétiques
très fins feutrés ensemble par un processus de haute pression et haute température. Cette
couche de diamant est supportée par un goujon de carbure tungstène qui est soudée
directement dans la matrice du trépan par un processus spécial.
Le trépan PDC est idéal pour être utilisé sur les forages de haute tension à une vitesse de
rotation relativement basse. Le trépan PDC a été utilisé dans les formations douces à
moyenne de dureté 3 à 6.
Un ressort puissant permet à chaque opération de dévissage des éléments de train de sonde un
dégagement vers le haut de la partie supérieure, ce qui évite la détérioration de filetage.
2.2. Les équipements de rotation: Pour faire tourner l’outil, on visse au sommet des tiges, de
forme cylindrique, une autre tige de section carrée ou hexagonale, appelée tige
d’entraînement, et on l’introduit dans le table de rotation [rotary table]. Alors la fonction de
rotation est assurée par :
2.2.1. La table de rotation : En cours de forage, elle transmet le mouvement de rotation à la
garniture de forage, par l'intermédiaire de fourrures et de la tige d'entraînement, et, en cours
de manœuvre, supporte le poids de la garniture de forage, par l'intermédiaire de coins de
retenue.
2.2.2. Le carré d'entraînement et les fourrures : Le mouvement de rotation est transmis par
la table à la tige d'entraînement par le biais d’un carré d'entraînement (Fig.32) rendu solidaire
en rotation de la table par l'intermédiaire d'une fourrure principale. Pendant les manœuvres,
des fourrures intermédiaires sont mises en place à l'intérieur de fourrure principale pour
pouvoir caler la garniture de forage.
2.2.3. La tige d'entraînement: Elle assure la liaison entre la garniture de forage et la tête
d'injection et communique le mouvement de rotation de la table à la garniture de forage par
l'intermédiaire du carré d'entraînement.
Elle assure le passage de la boue de forage venant d’une conduite fixe (Flexible
d’injection) dans une conduite animée d’un mouvement de rotation (train de
sonde).
Une tête d’injection comprend une partie mobile reposant par l’intermédiaire d’un
roulement à bille principal sur une partie fixe.
L'étanchéité dans ce point est assurée par une garniture spéciale. Il est prévu aussi sur la partie
inférieure de la tête d’injection et pour empêcher l’huile de s’échapper des presse- étoupes
le diamètre nominal de leur filetage. Ils peuvent être rechargés extérieurement pour être
protégés contre l'usure excessive.
3.1.4. Recommandations pour l’utilisation des tiges : Un certain nombre de ruptures des
tiges pourrait être évité par l'application de certains contrôles et précautions :
utiliser un poids de masse-tiges suffisant pour éviter que les tiges ne travaillent en
compression.
utiliser des tiges droites, surtout au-dessus des masse-tiges.
nettoyer et graisser soigneusement les filetages et les portées planes d'étanchéité.
placer les tool-joints à débloquer à une hauteur correcte au-dessus de la table de rotation
pour éviter de tordre la tige au-dessus des cales.
au cours des manœuvres, éviter le choc du bas du filetage mâle contre la portée de la tool-
joint femelle.
ne pas déplacer une tige stockée dans le mât en tapant sur la portée du tool-joint mâle.
mettre systématiquement des protecteurs de filetage pour le transport et le stockage.
éliminer les tiges dont les tool-joints ont atteint la cote d'alerte.
ne pas tirer sur les tiges au-delà de la limite élastique en utilisant un coefficient de sécurité
qui tient compte de l'état des tiges.
les filetages des tool-joints doivent être nettoyés intérieurement et extérieurement au
moyen du jet d'eau.
Tous les membres de l’équipe doivent inspecter les tiges durant la remontée, pour détecter
une éventuelle anomalie. Cette opération exige que les tiges soient propres, ce qui nécessite
leur nettoyage durant la remontée.
3.2. Les tiges lourdes :
3.2.1. Rôles des tiges lourdes : Les tiges lourdes ont une flexibilité plus grande que celle des
masses tiges et plus petite que celle des tiges normales. Les tiges lourdes sont fréquemment
utilisées comme intermédiaires entre les masse-tiges et les tiges. Il y a ce niveau une
variation de section occasionnant des contraintes plus élevées (flexion plus grande,
vibrations). On utilise donc avantageusement une, deux ou trois longueurs de tiges lourdes,
entre les masse-tiges et les tiges, chaque fois que les conditions de forage sont difficiles.
3.2.2. Formes : Les diamètres extérieurs des tool-joints sont surdimensionnés par rapport à
ceux des tool-joints des tiges. Elles comportent en plus un renflement central dont le diamètre
est généralement égal à celui des tool-joints diminué de 3/4 à 1". Comme pour les tiges,
l'épaulement du tool-joint femelle est carré ou conique à 18°. Le diamètre intérieur est
généralement intermédiaire entre le diamètre des tool-joints des tiges et celui des masse-tiges.
3.2.3. Fabrication : L'acier utilisé est le même que celui des masse-tiges et des tool-joints. La
partie centrale peut être un acier à plus bas carbone traité pour obtenir une résistance
comparable à celle des masse-tiges.
3.3. Les masse-tiges
3.3.1. Rôles : Les masse-tiges permettent de :
mettre du poids sur l'outil pour éviter de faire travailler les tiges de forage en compression.
Le poids utilisable des masse-tiges ne devra pas excéder 80% de poids total dans la boue.
jouer le rôle du plomb du fil à plomb pour forer un trou aussi droit et vertical que possible.
canaliser la boue de forage jusqu’au fond de trou.
3.3.2. Caractéristiques : Une masse-tige est caractérisée par :
ses diamètres extérieur et intérieur, le diamètre intérieur est normalisé par l'API en fonction
du diamètre extérieur.
les Filetages ; les filetages des masse-tiges sont coniques pour plus, de résistance, des
facilités et rapidité de vissage ou de dévissage.
Tableau 2: les caractéristiques des masse-tiges.
Appellation Diamètre extérieur Diamètre intérieur Poids approximatif
normalisée [pouce] [pouce] [Kg/m]
2 1/8R 3 1/8 1 33
3 1/2IF 43/4 2 3/8 64
1/2 1/8 1/4
4 IF 6 3 97
9/16 3/8 3/4
5 IF 7 3 144
3/8 3/4 1/2
6 R 7 3 180
3/8 1/4 1/4
8 R 10 4 320
3.4. Les stabilisateurs : On appelle forage vertical, par opposition au forage dirigé, tout
forage implanté à la verticale de son objectif, la déviation maximale admissible étant limitée
pour atteindre la cible. C'est le cas de la plupart des forages d'exploration. Un outil n'a pas
normalement tendance à forer verticalement. Afin de limiter et de contrôler la déviation d'un
puits, on intègre dans la garniture de forage des stabilisateurs dont on choisit le nombre, le
dimensionnement et la position pour répondre au mieux aux problèmes posés.
Alors le rôle de l’outil de forage est la destruction de la roche et la réalisation d’un trou dans
le plus court temps possible.
3.5.2. Historique sur l’évolution technologique des outils : Les outils de forage ont évolué
au cours du temps pour répondre aux problèmes techniques du forage qui deviennent de plus
en plus complexes. Toutes ces évolutions ont eu pour but d’augmenter la vitesse
d'avancement et la durée de vie des outils, et donc de réduire le coût du forage. Les évolutions
actuelles consistent à utiliser de plus en plus le diamant sur les outils à molettes pour éviter la
perte de diamètre. On cite quelques dates importantes dans l'évolution technologique des
outils :
1909: Introduction des premiers outils à molettes (bicônes), surtout utilisés dans les
formations indurées.
1930: Introduction de la première couronne diamantée pour le carottage pétrolier.
1933: Introduction des premiers outils tricônes à dents fraisées offrant une meilleure
adaptation au type de formation (offset et dents longues pour les formations tendres, dents
courtes et molettes sans offset pour les terrains durs).
1948: Apparition des outils à duses.
1951: Introduction du premier outil tricône à picots de carbure de tungstène.
1953: Introduction des outils diamant à pierres naturelles serties, leur durée de vie et leurs
performances à la turbine compensent leur coût élevé dans les terrains moyens à durs situés à
grande profondeur. Ils sont concurrencés par les outils à pastille de carbure de tungstène dans
les années 70. Ces derniers sont bien adaptés aux terrains moyennement durs et abrasifs pour
des profondeurs intermédiaires.
1959: Introduction de joints d’étanchéité et de système de lubrification interne des
roulements.
1976: Introduction des outils à diamants synthétiques poly-cristallins (Stratapax).
1979: Introduction des outils à paliers lisses.
1981: Introduction des outils à diamants synthétiques poly-cristallins thermostables (TSP).
3.5.3. Classification des outils
a. Outils à lames [drag bits] : C'est l’outil du type double-lame (fishtail) qui a régné sur les
champs de pétrole depuis l'époque des premiers forages pétroliers aux Etats Unis jusqu'en
1920. Durant ce temps, chaque forgeron était un inventeur de son propre outil.
L’outil à lame n'a pas été complètement relégué au musée des antiquités pétrolières, après
l’apparition des outils à molettes car le fishtail est modifié en amenant le canal du fluide le
long de la lame de l'outil jusqu'à un orifice (jet bit), ils sont toujours utilisables dans le
domaine de forage hydraulique et même dans les forages pétroliers de faible profondeur,
comme sur la côte du Mexique et dans les formations non consolidées du Venezuela.
Les outils à lame travaillent, en rotation, comme une fraise dans un métal, ils font des
« copeaux » dans le terrain.ils sont employés dans les formations sédimentaires compactes, à
structure fine et de dureté de vie élevée. Les avantages de ce type d’outil c’est la vitesse
d’avancement intéressantes, leur cout peu élevé, il né pas besoin d'un poids trop élevé pour
forer, la possibilité de reforger et affuter les tranchants qu’ils sont les seuls à offrir. Bien que
des foreurs n’aiment pas les employer parce que ces outils ne conviennent pas dans tous les
terrains et provoquent des vibrations importantes qui se répercutent jusqu’à la machine.
Les outils à lame sont fabriqués par assemblage de deux ou de plusieurs lames de métal dur
par soudeur au corps de l'outil. On distingue au moins quatre types (MABILLOT) (Fig.38):
Outil à deux lames ; on appelle aussi outil de queue de poisson (fishtail).
Outil à Trois lames (three wings) ; possède trois lames.
Outil à lame pilote ; possède plusieurs étages de diamètres différents.
Outil à plusieurs lames.
Un tricône est constitué de 3 bras forgés, usinés avec leurs tourillons, qui subissent ensuite un
traitement thermique et sont assemblés par soudure. Les molettes [cône], usinées et traitées
thermiquement à part, sont montées sur les tourillons après la mise en place des galets avec
leur cage. Elles sont maintenues sur les tourillons par une rangé de billes, glissés par un canal
percé dans le bras, qui sera bouché et soudé une fois toutes les billes en place, ou par une
bague à ressort. Les dents [teeth] peuvent être usinées directement dans la molette ou des
pastilles en carbure de tungstène serties dans des trous percés sur la molette. Dans l'outil à
molettes classique appelé "conventionnel", le jet de boue est dirigé de l'intérieur de l'outil sur
les molettes au moyen d'évents percés dans le fond de l'outil. Les molettes sont lubrifiées,
refroidies, nettoyées, mais les déblais de forage ne sont pas remontés immédiatement dès leur
formation, d'où le "rebroyage" des déblais. Les évents de l'outil conventionnel ont été
remplacés en 1948 par des duses interchangeables placées sur les côtés de l'outil (outil à jet),
entre les molettes. Le jet de boue est dirigé directement sur le fond du trou et, si le débit est
suffisant, il se crée une turbulence qui refoule instantanément les déblais dans l'espace
annulaire. Les dents des outils attaquent le terrain vierge de tout déblai.
Les outils à molettes travaillent par compression produisant la pénétration de la dent ou du
picot dans la formation et l’éclatement de la roche induisent des fractures et en suite
l’arrachage du copeau de terrain se fait par ripage de la molette sur elle-même.
La taille ou l’épaisseur des différents constituants de l’outil dépendent du type de formation à
forer ; les outils pour formations tendres, qui nécessitent peu de poids, ont des roulements
plus petits, des cônes moins épais et des jambes de plus faible section que les outils pour
formations dures. Ceci laisse plus de place pour des éléments de coupe longs et minces. Les
outils pour formations dures, qui travaillent avec des poids plus importants, ont des éléments
de coupe plus trapus et plus courts, des roulements plus gros et des corps plus solides.
Les outils à dents acier sont utilisés en début de trou, dans les formations tendres, avec de
grandes vitesses de rotation, ainsi que dans les zones où l’épaisseur des couches rend les
outils à picots non économiques. Les outils pour formations tendres sont conçus avec des
dents longues, largement espacées, de façon à favoriser la pénétration dans le terrain et
l’arrachement de fragments plus importants. Les outils pour formations moyennes et mi-dures
présentent des dents plus rapprochées. La dent a également des angles légèrement plus grands
pour supporter la charge nécessaire pour vaincre la résistance de la formation. Les formations
dures ont de fortes résistances à la compression et sont habituellement très abrasives. Les
outils conçus pour forer ces formations sont munis de dents solides et peu espacées ainsi que
des cônes de molette épais de manière à supporter des poids importants.
L’outil à picots (insert bit) de carbure de tungstène ont permis d’améliorer les performances de
forage dans les formations dures, là où les outils à dents ne pouvaient forer que quelques
mètres avec une vitesse d’avancement faible. Les picots de carbure de tungstène [carbide bits]
et les paliers de friction ont permis d’appliquer des poids de plus en plus importants sur l’outil
et d’augmenter la durée de vie des outils dans les formations dures et abrasives composées de
silice ou de quartzite. Grâce aux progrès de la métallurgie, différentes formes de picots sont
actuellement disponibles, ce qui permet d’utiliser ce type d’outil pratiquement dans tous les types de
terrain.
Les diamants naturels : Les diamants naturels (Fig.40) proviennent de mines et les pierres
employées pour la fabrication des outils de forage industriels de très bonne qualité. Des
pierres de différentes structure et forme sont utilisées qui permettent de forés dans tous les
terrains.
sur la tête de forage. Ils permettent d’obtenir des vitesses d’avance plus importantes.
Cependant, les outils tricônes ont toujours un intérêt économique pour la réalisation de puits
de faibles profondeurs mais aussi pour le forage de terrains durs. le coût engendré par l’usure
d’un outil a un impact important sur les frais d’exploitation d’un puits. L’usure des outils
conduit directement à la chute des vitesses d’avancement et donc à la rentabilité du chantier
qui dépend des performances d’excavation.
rotation et le débit du fluide, le choix du type et les caractéristiques de la boue conditionnent les
vitesses d'avancement instantanées, la durée de vie des outils, le temps de manœuvre, en un mot, les
performances du forage. Un filtrat élevé augmente la vitesse d'avancement. Les très faibles
viscosités sont aussi un facteur favorable à la pénétration des outils.
j. Entraînement de l'outil: Dans le cas du turboforage la boue entraîne la turbine en rotation. Cette
fonction, l'amenant à passer à travers une série d'évents et à mettre en mouvement les aubages,
implique certaines caractéristiques et rend impossible ou très délicat l'utilisation de certains produits
(comatants).
k. Diminution du poids apparent du matériel de sondage: Bien que ce soit beaucoup plus une
conséquence qu'une fonction, la présence d'un fluide d'une certaine densité dans le puits permet de
diminuer le poids apparent du matériel de sondage, garniture de forage et tubages ceci permet de
réduire la puissance exigée au levage.
l. Apport de renseignements sur le sondage: la boue permet d'obtenir des renseignements
permanents sur l'évolution des formations et fluides rencontrés. Ils sont obtenus par :
les cuttings remontés par la circulation de boue.
l'évolution des caractéristiques physiques et/ou chimiques de la boue.
la détection des gaz ou autres fluides mélangés à la boue.
Remarque : Malgré les rôles très importants de la boue de forage mais il faut signaler quelques
risques liés à son l’utilisation sur les gisements, les employeurs, l’appareillage et l’environnement.
Parmi ces risques on note :
Contamination des formations productrices : La présence de la boue au droit des formations
poreuses et perméables exerçant une pression hydrostatique supérieure à la pression de gisement
peut nuire à la future mise en production.
Corrosion et usure du matériel : La boue peut accélérer l'usure du matériel de sondage, par une
action mécanique, si elle contient des matériaux abrasifs. Elle peut aussi être corrosive par une
action électrolytique due à un déséquilibre chimique.
Toxicité et sécurité : La boue de forage ne devra pas présenter de danger pour la santé du
personnel. Elle ne devra pas non plus créer de risques d'incendie, tout particulièrement dans le cas
d'utilisation de boues à base d'huile.
Pollution de l’environnement : La boue de forage contient des produit pollueur, qui dégrade
l’environnement si elle est rejeté directement dans la nature, elle peut menacer les formes vivants
(la végétation, les animaux, etc.) et pollué les nappes phréatiques et les cours d’eau.
Figure 42: Circuit de la boue dans le forage : a. circulation directe, b. circulation inverse.
2.3. Propriétés physico-chimiques la boue de forage
2.3.1. Densité : La densité est un paramètre important des boues de forage. Elle doit être
suffisamment élevée pour contrebalancer la pression exercée par les venues d’eau, d’huile et de gaz
et par conséquent les éruptions. Cependant elle ne doit pas dépasser la limite de résistance des
parois du puits (formations traversées) pour ne pas les fracturer et ne pas risquer une perte de boue
au cours de la circulation. Pour l'alourdissement de la boue, la baryte a été utilisée dès 1922.
La pression exercée par la boue sur les parois du puits, est donnée par l’expression suivante :
p= dh/10 avec P: Pression de la formation (kg/cm2), h: Profondeur de la couche traversée (m) et
d: Densité de la boue.
2.3.2. Viscosité : C’est la résistance d’un fluide à l’écoulement uniforme. La vitesse de remontée
des déblais peut être considérée comme la déférence entre la vitesse de fluide de forage dans
annulaire et la vitesse de sédimentation des particules, cette vitesse de sédimentation est en fonction
de la taille, de la forme, de la masse des particules, de la rhéologie de fluide et particulièrement de
sa viscosité.
2.3.3. Filtrat : C’est ce qui passe à travers d’un filtre ; en majeure partie il s’agit de l’eau libre (si la
boue est bien préparé suivant les caractéristiques de terrain), si le filtrat est trop grand les
éboulements des parois sont redouté, si le filtrat est mince elle risque de masqué exagérément les
venues des fluides.
2.3.4. Cake : C’est ce qui est retenu par le filtre (terrain), il joue en sens inverse de filtrat (trop
faible, il ne tient pas suffisamment les parois, trop épais, risque de colmaté les couches réservoirs).
Le cake est le produit de filtration de la boue dans les milieux poreux, il est de faible épaisseur et
formé sur les parois du trou foré. Ce cake doit être de perméabilité faible et doit être facilement
enlevé avant la cimentation.
2.3.5. Teneur en sable : La boue à tendance de se charger exagérément des éléments inertes,
surtout siliceux. Ils sont dangereux pour les pompes à boue, le flexible et les orifices de l’outil.
Normalement la teneur en sable dans la boue ne dépasse pas 1%, mais elle peut atteindre des
valeurs très élevé lorsqu’en fore des terrains sableuse.
2.3.6. PH : Le contrôle de l’acidité et de l’alcalinité de la boue est important. Il révèle la
contamination par le ciment ou par l’eau de la couche aquifère.
2.3.7. Le calcium Ca++ : La mesure de la concentration des ions de calcium dans la boue de forage,
présente un intérêt majeur, puisqu’elles influent sur le rendement de certains aditifs (CMC, tanin). Il
ya plusieurs origines de calcium ; le ciment foré au fond de puits, les formations calcaires, les
formations de gypse et anhydrite, les eaux calcique.ect.
2.3.8. Le chlorure Cl- : La concentration de chlorure dans la boue de forage influence sur le
rendement de certains aditifs (CMC, bentonite, tanin). L’origine de chlore peut être ; les formations
évaporitique, les eaux salées.etc.
2.4. Les produites à boue
Historiquement, les fluides de forage ont évolué d'un simple mélange d'eau et d'argile appelé "boue
" vers des systèmes de plus en plus complexes composés d'eau ou huile avec une multitude
d'additifs répondant aux caractéristiques requises et aux problèmes rencontrés. Il est possible de
classer grossièrement ces composants en 20 catégories (Tab.1).
maintenir la concentration en calcium au-dessous de 500 mg/l. Dans ce cas-là, la boue possédera
des viscosités plus basses qu'avec l'amidon. Les C.M.C et l’amidon se dégradent lorsque la
température atteint 150 °C, certaines peuvent résister jusqu'à 180 °C.
Les celluloses polyanioniques (PAC) sont employées principalement comme réducteurs de filtrat
pour les boues à base d'eau douce et d'eau de mer, mais agissent également en tant que viscosifiants
dans ces systèmes. Les deux catégories de PAC disponibles diffèrent par leur viscosité mais
donnent le même degré de réduction de filtrat. Le PAC résiste à des températures d'environ 150°C
et n'est pas soumise à la dégradation bactérienne.
2.4.3. Les produits fluidifiants
Les tanins : Les plus utilisés sont les tanins de Québracho (extraits de l'écorce d'un arbre poussant
en Argentine) et les tanins de châtaigniers. Le pH d'un tanin non traité, en solution aqueuse, est de 4
environ. L'effet fluidifiant est fonction du pH de la boue, ce qui nécessite d'employer ce produit
couplé avec de la soude (dose d'emploi : 2 à 8 g/l). les tanins deviennent très vite inefficaces lorsque
la concentration en calcium atteint 300 mg/l, ou lorsque la concentration en Na Cl atteint 20 g/l ou
lorsque la température atteint 150 °C.
Les lignosulfonates (FCL) et Les lignines (LC) : Les lignosulfonates sont extraits de la pâte à
papier de conifères par traitement de la pulpe à l'aide d'un acide sulfurique d’un métal lourd.
Actuellement, les plus utilisés sont les lignosulfonates de ferrochrome (Fe,Cr) qui fonctionnent
pratiquement dans toutes les boues à base d'eau. Ces produits possèdent la particularité de se
comporter comme un fluidifiant entre 2 à 8 g/l et comme inhibiteur de gonflement des argiles
lorsque la doses est entre 12 à 30 g/l. Une boue traitée à l'aide des lignosulfonates de ferrochrome
résiste à des hautes concentrations en calcium et en Na CI et à des températures jusqu’au 190 °C. Il
est cependant nécessaire de travailler avec des valeurs de pH supérieures à 9.
Les lignines sont extraites du bois, c'est à partir des lignines que l'on obtient un lignosulfonate par
traitement à l'acide sulfurique. Ils s'emploient pour accroissent les propriétés de (FCL) lorsque la
température est élevé (sup à 200°C).
2.4.4. Les additifs minéraux
La soude caustique (NaOH) : La soude est employée pour augmenter le pH (contrôleur
d’alcalinité) et accroître le rendement des produits organiques et argiles.
Le carbonate de soude (Na2C03) : Le carbonate de soude est employé pour accroître le rendement
des argiles et précipiter le calcium.
Le bicarbonate de soude (NaHC03) : Le bicarbonate de soude est employé lors de reforage de
ciment pour précipiter la chaux libérée par le ciment.
Le gypse (CaSO4) : Le gypse ou plâtre de Paris est employé pour confectionner les boues au gypse
qui empêchent le gonflement des argiles forées, ce qui permet de travailler avec des viscosités plus
faibles.
La chaux éteinte Ca(OH)2 : La chaux éteinte est employée pour confectionner les "boues à la chaux"
et débicarbonater les boues contaminées par le gaz carbonique (C02).
Le sel de l’halite (NaCl) : Le chlorure de sodium est employé pour confectionner des boues
salées saturées, lorsque l'on doit forer dans des zones salifères.
Le sel de sylvite (KCl): le chlorure de potassium est utilisé souvent dans la formulation des boues
de forage comme un inhibiteur de gonflement d’argile.
2.4.5. Les alourdissant
La barytine ou sulfate de baryum (BaS04) : C'est l'alourdissant (d=4,2) le plus couramment
utilisé. Elle ne doit pas contenir d'abrasif et sa granulométrie doit être telle qu'elle ne sédimente
pas ni n'augmente pas trop la viscosité de la boue. A l'aide de la baryte on peut alourdir une boue
jusqu'à une densité de 2,50.
La galène ou sulfure de plomb (PbS) : Cet alourdissant (d= 7) est employé pour obtenir des
densités de boue supérieure à 2,5, on alourdit d'abord la boue à l'aide de baryte qui sert comme
d'alourdissant primaire (jusqu’au 2,5), puis on poursuit l'alourdissement à l'aide de galène jusqu'à la
densité désirée. On utilise cette procédure pour réduire l’usure de la garniture et l’outil par la
galène.
Les oxydes de fer : Comme l’hématite et la magnétite, ils sont peu utilisés à cause de leur forte
abrasivité.
*L’opération d’alourdissement : Si la tenue du puits l'exige on peut être amené à augmenter la
densité de la boue en circulation. La quantité de baryte à utiliser est déterminée comme suit :
X =[(Df–Di)/ (Da–Df)] x Da
X = tonnes d'alourdissant à ajouter par m3 de boue à alourdir
Df = densité finale souhaitée
Di = densité initiale de la boue à alourdir
Da = densité de l'alourdissant
Avant d'alourdir une boue il est nécessaire de connaître le tonnage d'alourdissant nécessaire par m3
de boue à alourdir, en utilisant la formule ci-dessus, ainsi que le volume résultant de
l'alourdissement du volume à alourdir. Il est évident que l'addition d'un alourdissant dans la boue
crée une augmentation sensible du volume qu'il ne faut pas négliger car des surprises désagréables
telles que débordement des bassins sont à redouter. On pourra déterminer cette augmentation à
l'aide de la formule :
Augmentation de volume en m3 = Tonne d'alourdissant / Densité de l'alourdissant.
Exemple :
Volume en circulation puits + bac V = 150 m3
Densité initiale Di = 1,30
Densité finale Df = 1,40
Densité de la baryte est de 4,3 environ.
Tonnage de baryte à ajouter dans le circuit sur un ou plusieurs cycles
X = [(1,40 - 1,30) / 4,3 – 1,40] x 4,3 x 150 = 22,240 tonnes
Avant d'entreprendre le "barytage", il est nécessaire de s'assurer qu'il y a suffisamment de place
dans les bassins pour supporter l'augmentation de volume dÛe à la baryte :
Soit : volume de baryte = (22,240) / 4,3 = 5m3 environ
Remarques
a.Lorsque les ajouts de baryte se font par sacs il y a toujours lieu de majorer la quantité théorique
d'au moins 10 % correspondant aux pertes de produits en cours d'alourdissement, où à la mauvaise
qualité du contenu de certains sacs.
b.L'addition de baryte provoquant toujours une hausse de viscosité du fait de l'augmentation même
de la teneur en solides ; il est recommandé de fluidifier la boue si nécessaire avant d'entreprendre
l'alourdissement.
2.4.6. Les colmatant
Les produits colmatant naturels ou synthétiques sont des produits utilisés pour stopper la perte de
boue partielle ou totale. Les colmatants sont en nombres considérables :
Colmatant granulaires : les colmatant granulaires colmate en profondeur les fissures. Ils ont
une grande résistance mécanique aux pressions différentielles, on emploie des produits durs et
calibrés (les coquilles de noix, les noyaux d'abricots, cerise, olive. etc.).
Colmatant fibreux : Leur but est de "tisser une trame" autour des colmatant granulaires, ils ont
une faible résistance mécanique (les fibres de bois, de cannes à sucres et de celluloses).
Colmatant lamellaires : Ils forment un colmatage surtout superficiel, ils sont utilisés pour parfaire
le colmatage réalisé par les colmatant granulaires et fibreux (déchets de cellophane et mica).
Colmatant gonflants : Ils permettent d'obtenir très vite un fluide à très haute viscosité (les
gommes, qui à l'aide d'un catalyseur, fournissent une gèle extrêmement visqueuse).
Colmatant à "prise" : Injectés liquides, ils deviennent au bout d'un certain temps rigides (le
ciment, le plâtre, etc).
2.4.7. Les produits organiques spéciaux
Parmi les additifs organiques spéciaux on peut trouver des anti-ferments comme les dérivés
phénoliques ; des anti-mousse comme le stéarate d'alumine , les alcools supérieurs et les
tensioactifs ; des agents de décoincement comme les tensio-actifs cationiques qui se fixent sur les
parties métalliques et les roches formant un film lubrifiant et hydrophobe ; des anti-friction comme
le graphite poudre ; des extrême-pression comme les anti-grippants, déposent un film lubrifiant à
l'amorce du grippage des roulements de l'outil empêchant le phénomène de se produire ; des
anticorrosion comme les chromate de soude, le bichromate de potassium et les dérivés d'amines
grasses. Et des anti-bourrants et accélérateurs de vitesse d'avancement, qui sont des additifs
empêchent les argiles forées de "coller" sur le métal des outils, ce qui évite bourrage" et permet
d'appliquer des poids plus élevés sur un outil forant dans les argiles et les marnes.
2.5. Les type des boues
On classe habituellement les fluides en fonction de la phase continue et de la phase qui y est
dispersée, on distingue : boue à base d'eau, boue à base d'huile. Les forages hydrauliques utilise
dans la plus part du temps des boues à base d’eau, pour objectif de réduire les effets négative des
boues à base de huile sur les gisements aquifères et l’environnement. On peut citer plusieurs types
de boues ainsi que leur composition qui changent suivant les auteurs.
2.5.1. Les boues bentonitiques
a. Boue naturelle : c’est une boue de départ, utilisée pour le forage rapide des terrains de surface,
elle varie largement d’une région à l’autre. Souvent les couches superficielles sont composées de
terre végétale et de sables non consolidés. La situation est idéale quand l’eau de préparation est
douce et les couches superficielles forment de la boue. La boue doit maintenir en place les parois du
trou, empêcher la formation de caves et l’affouillement, elle doit avoir une consistance suffisante
pour transporter les débris et les graviers à travers cette partie de forage rapide. Parfois l’eau de
préparation doit être traitée au carbonate de soude et à la chaux, et les formations de surface (la terre
végétale utilisée) subissent un tamisage. Il arrive aussi que la boue de départ soit approvisionnée à
partir d’un autre puits, ce qui constitue la solution la plus économique.
b. Boue bentonitique : C’est une boue de démarrage, donc en gros diamètre, avec des avancements
rapides et des pertes en surface importantes, imposant de grosses fabrications journalières. Les
constituent de base est la bentonite, avec l’addition de la soude caustique (NaOH) pour accroitre le
rendement des argiles. Avec l’avancement de forage l'argile forée s'ajouter à la bentonite, lorsque le
pourcentage de celle-ci devient trop élevé, certaines caractéristiques de la boue augmentent de façon
excessive, notamment les gels, la yield-value et l'épaisseur du cake. Dans la plupart des cas, la boue
peut être rétablie par dessablage et dilution. Cependant, occasionnellement, des traitements
supplémentaires pourront être faits avec des phosphates, de la C.M.C., du tanin ou du F.C.L. Ceci
ne constitue pas à proprement parler de nouveaux types de boues puisque ce sont des traitements
Balance
Densité Trop faible:
BAROID (à
(moyenne d=1.03) risque de dégradation des
fléau) Ajout Bentonite (densité 2,6) ou
parois, éboulement, éruption si Baryte (d = 4,3), ou Oxyde de fer
la nappe est artésienne (hématite, pyrite, sidérite, galène).
cake trop mince Braser
h. Boue à l’huile émulsionnée : Il s’agit d’émulsion d’huile dans l’eau suivant les pourcentages
relatifs. On obtient en ajoutant à la boue classique (eau plus bentonite) de 5 à 25 % de gasoil et un
émulsifiant organique. Cette boue lubrifie et protège toute les parties métalliques. Elle provoque
une sensible amélioration de l’avancement et un allongement de la durée de vie des outils de forage.
Elle est caractérisée par des filtrats plus faibles et moins pénétrants dans les couches aquifères, ce
qui est important pour la détection et l’exploitation des nappes à faible pression (diminue le risque
de pollution de la nappe).
Domaines d'utilisation : Le forage des terrains gypseux ou salés, de l’anhydrite ou des argiles
gonflantes s’effectue plus efficacement avec ce type de boues.
2.5.2. Boue à base de l'huile: Dans les terrains ayant la propriété, en s’hydratant, d’augmenter
considérablement de volume (les argiles gonflants), à tel point que l’outil risque de se bloquer au
fond du trou, ce qui peut occasionner de grosses pertes de temps pour tenter de le dégager par des
instrumentations délicates. Dans ce cas, il est conseillé d’utilisé une boue à base de huile ou boue à
émulsionnée.
a. La boue à huile : La boue à huile est utilisée pour le forage des zones difficiles avec des boues à
base d’eau (les argiles gonflantes, problème de coincements…).
Composition courante : Huile de base : 95% à 98% du volume, on utilisé de diesel à de huile brute
très asphaltiques / Eaux : 2% à 5% / Agents fluidifiants / Agents de neutralisation de l'eau/ Agent
plastifiants pour controlé la filtration et la viscosité (asphalte soufflé, argile organophile…)/ Agents
émulsionnants et stabilisants. / Alourdissant : (CaCO3, BaSO4, Galène).
Les avantages : ce type de boues donne un cake très mince, forage à densité proche de 1, réduction
des frottements de la garniture sur les parois du puits, augmentation de la durée de vie des outils à
molettes, meilleure récupération du carottage sur lesquelles il est possible de mieux approcher la
valeur de la teneur et la nature de l'eau interstitielle, moindres dommages à la formation.
Inconvénients : Sensibilité à l'eau et à certains bruts, risque de sédimentation des alourdissements.
Manipulation salissante, risque d'incendie, détérioration des caoutchoucs non spécifiques aux
hydrocarbures, difficultés pour déceler la présence d'huile dans les déblais.
b. Boue à émulsion inverse : elle est constitués d'une phase continue huile et d'une phase
dispersée aqueuse d'au moins 50% du volume. Cette boue présente à peu près les mêmes avantages
que la boue à l'huile, puisque l'eau s'y trouve sous forme d'émulsion et n'entre pas en contact, en
principe, avec l'argile. Leurs caractéristiques sont les mêmes que les boues à l'huile mais permet de
pallier certains inconvénients de celles-ci.
Domaines d'utilisation : les même que les boues à l'huile; grandes épaisseurs de sels ou d'anhydrite,
problèmes de forage haute température, problèmes de déviation.
2.5.3. Boue polymère
C’est une substance formée par l’union bout à bout de deux molécules ou plus de la même qualité
de chaîne dans un autre composant d’éléments et de proportions analogues, mais à plus haut poids
moléculaire et à propriétés physiques différentes. Les polymères peuvent être utilisés directement
en tant que boue ou comme additif aux boues bentonitiques, et sont subdivisés en polymères
naturels et polymères artificiels (synthétiques).
a. Polymères naturels: Il s’agit d’un produit organique obtenu à partir de gommes de Guar. La
boue polymère permet pour le même poids de matière, de produire un gel 10 fois plus qu’une boue
bentonitique, à la même viscosité (60 s au cône de Marshe). Parmi les polymères naturels on cite :
le Revert, permettant avec un dosage de 8kg/m3 d’eau à 20°C, de donner une viscosité de 30
secondes (Marsh) au bout de 5 jours ; alors qu’à une température 38°C, on obtient la même
viscosité au bout de 2 jours.
b. Polymeres synthétiques (artificiels): Les polymères synthétiques peuvent être utilisés avec des
boues bentonitiques ou avec d’autres polymères. Elles ne sont pas biodégradables généralement, et
leur destruction nécessite une action chimique pour réduire leur viscosité à celle de l’eau (lavage).
Les solvants utilisés pour la destruction (broken down) doivent être choisis pour ne pas bloquer la
formation aquifère, le massif filtrant et les crépines, et qu’ils ne provoquent pas la pollution de la
nappe.
c. Polymères synthétiques biodégradables: Ils ne sont valables que si leur durée de vie est plus
longue que les polymères naturels, et lorsqu’ils peuvent être éliminés avant que le processus de
dégradation ne soit amorcé (pour éviter la prolifération «développement » des bactéries). Ils doivent
entre aussi ; non toxiques et non polluants : parmi les produis qui répondent à ces critères, on cite :
l’AQUA GS, et le D 800 ou AQUA J (Johnson).
Avantages : Les boues polymères possèdent les avantages suivants :
forage avec une pression réduite au fond du trou.
frottements réduits (usure minimum)
les carottes et échantillons ne sont pas masqués par le fluide.
pertes contrôlées de fluide sans nécessité d’avoir un cake épais.
la boue au Revert : les opérations de lavage et de développement des forages se trouvent de ce
fait grandement facilitées, rapides et efficace, pas de risque de colmatage des couches aquifères
et en plus 1 kg de Revert donne la même viscosité que 9 kg de bentonite. La boue au Revert
possibilité d’utiliser de l’eau salée pour préparer la boue.
Inconvénients:
* pour les polymères naturels :
la prolifération (développement) des bactéries dans un temps très court (3 à 15 jours suivant les
produits)
élimination des bactéries parfois difficile dans le filtre et gravier.
les bactéricides utilisés sont parfois toxiques.
Figure 43: Schéma type d'installation des appareils de séparation mécaniques des solides.
Les tamis vibrants ou vibrateurs (Fig. 45 a) sont des appareils robustes et d'une excellente fiabilité à
condition de respecter les règles de mises en place, d’utilisation et de maintenance (contrôle de
l'horizontalité et de l'inclinaison des toiles, contrôle et réglage du système de vibration, nettoyage
fréquent des toiles surtout en début de forage, etc.
Décantation: En général, la décantation n'est effectuée que dans un petit bassin de 4 à 5 m 3, appelé
"sablière" et situé sous les vibrateurs ou juste en aval de ceux-ci, ce bassin ne doit pas être équipé de
moyens de brassage, ni de ligne d'aspiration. Il est par contre muni d'un dispositif de vidange rapide
afin de faciliter son évacuation et son nettoyage. Pendant les phases de démarrage, cette sablière est
nettoyée au moins à chaque manœuvre et même à chaque ajout de tige lors d'avancement très rapide
dans les sables par exemple. Un bon usage de la sablière permet de soulager les appareils
d'élimination des solides, placés en aval.
Dégazage : S’il ya une venue de gaz, un dégazeur peut être établis à la sortie du puits. La boue
gazée est passée dans un dégazeur installé en parallèle sur le circuit. La boue est injectée dans une
enceinte où elle est en général soumise à un vide partiel. La boue se dégaze par ruissellement sur
des chicanes et retourne dans le circuit. Le bassin de rejet de la boue dégazée doit être distinct du
bassin d'aspiration, un retour vers ce dernier bassin doit être prévu en partie haute, pour permettre
un nouveau dégazage de la boue insuffisamment dégazée. Il est dangereux de recycler dans le trou
de la boue encore partiellement gazée, parce que elle conduite à une chute de la pression exercer par
la boue ce qu’il peut causer invasion de puits par les fluide de formation (gaz ou eau ou huile).
Hydro cyclonage: La boue chargée en solides forés est injectée tangentiellement dans la partie
haute d'un cyclone à corps conique ou cylindro-conique (Fig. 45.b,c,d,f) , dans ce corps, par l’effet
centrifuge, il y a séparation partielle des solides qui se rassemblent et éjectés à la sortie basse du
cyclone, La boue épurée et allégée se retrouve par contre dans l'axe du corps et sort à la partie haute
et récupérée dans les bassins, alors que l'effluent lourd chargé en solides est éjecté au bourbier.
Habituellement on distingue :
le déssableur : cyclones de 8" à 12", qui éliminent les "sables"(particules >74microns).
le désilteur : cyclones de 4"(séparation théorique de l'ordre de 20 microns).
le CLAYJECTOR : cyclones de 2"(séparant en principe jusqu'à 10 microns).
Traitements particuliers d'élimination des solides
Mud-cleaner: La perte de boue avec l'effluent lourd des désilteurs est jugée excessive. Cet effluent
lourd est donc récupéré sur un tamis vibrant à toile fine (150 à 200 mesh) : les solides sont éliminés
au bourbier et la boue épurée sous vibrateurs est remise en circuit. En général, le Mud-cleaner (Fig.
45.e) est un appareil indépendant monté en parallèle sur le circuit et comporte sa pompe
d'alimentation, sa batterie de cônes 4" et son tamis vibrant. Ce système n'est rentable que dans le cas
Au-delà de certaine profondeur, le rotary à l’air comprimé est à éviter car il est difficile à
maîtriser (mauvaise remontée du cuttings). Dans les terrains sédimentaires peu consolidés, le
rotary à la boue est la plus adéquat.
Forage par marteau "fond de trou" : Ce procédé allie en fait les techniques par percussion
et par rotation. L'air provenant d'un compresseur est injecté sous forte pression à travers le
train de tiges pour commander à son extrémité un marteau pneumatique muni d'un taillant. Ce
procédé est employé surtout pour foré des terrains fissurés ou durs.
Un tel mode de forage est limité par l'impossibilité d'employer le marteau pneumatique en
terrain plastique, la nécessité d'une bonne tenue des parois, ce qui élimine les terrains
présentant un risque d’érosion, la difficulté de guider l'outil pour assurer un avancement
linéaire et la puissance du compresseur dont dépend la profondeur qui peut être atteinte.
Le marteau fond de trou permet une grande vitesse d'avancement, en terrain dur, à petit
diamètre et jusqu'à une profondeur usuelle de l'ordre de 150 m.
3. Tubages
3.1. Tube plein : La qualité du tubage est essentielle à la durée de l'ouvrage. Le débit
d'exploitation et la profondeur définissent les dimensions de la foration et permettent de
choisir le plan de montage des colonnes. Le choix de la pompe correspondant au débit à
extraire fixera le diamètre du tubage (il pourra varier de 5" à 16" et plus).Un jeu est à
maintenir :
entre l'intérieur du tube et la pompe (de l'ordre du 1/2" sur le pourtour),
entre le forage et le tubage, notamment s'il y a lieu de réserver un vide de cimentation (d'au
moins 1" sur le pourtour). Pour tenir compte de la surépaisseur des manchons, on
augmentera d'autant le diamètre du trou à prévoir.
Pour chaque colonne à placer, les tubes devront répondre aux calculs de résistance du projet,
en fonction de caractéristiques géométriques (épaisseur, donc diamètre extérieur et poids) et
mécaniques, résistances à la traction et à l'écrasement, (déterminant les qualités d'acier à
retenir).
Les choix porteront sur des dimensions courantes, faciles à approvisionner. Les forages d'eau
sont équipés couramment de tubes en tôles noires, roulées et soudées, assemblés par
manchons soudés, parfois bitumés. Ces tubes sont soudés directement entre eux ou raccordés
par manchons soudés.
Ces modes de fabrication et d'assemblage, les moins coûteux, sont cependant à déconseiller
en raison des inconvénients résultant de mauvais assemblages ou de soudures défaillantes,
difficultés de guidage à la pose, ainsi que d'une moindre résistance à la corrosion. Il est
préférable d'éviter les soudures et d'utiliser la technique des tubes étirés à chaud et filetés dans
la masse, assemblés par manchons filetés.
Le tubage de réalisation de forage peut se faire suivant trois formes (Fig.46) : tubages
complet, tubages télescopique et tubage en colonne perdus.
Pour diminuer l'effort de traction sur le tube de tête pendant le montage, on utilise la
technique qui consiste à faire flotter la colonne au cours de la pose par obturation du fond.
Des tubes répondant aux normes API (de l'American Petroleum Institut) sont fabriqués et
commercialisés en France. Ils apportent toutes garanties dans les conditions d'emploi
indiquées par le constructeur.
Les tubes en chlorure de polyvinyle (P.V.C.) et en fibres de verre deviennent d'un emploi
courant mais des précautions sont à prendre pour ne pas dépasser leurs seuils de résistance.
Afin d'éviter l'attente de tubes supplémentaires, il est d'usage d'augmenter de 15 % les
longueurs à prévoir. Il en résulte des frais de reprises et d'immobilisation qui pourraient
être en grande partie évités par de meilleures études préalables.
Pour des travaux à grande profondeur, le maitre d'ouvrage peut envisager que les tubages
soient directement approvisionnés par ses soins. Il devra alors tenir compte de toutes les
pièces spéciales nécessaires ainsi que de la longueur unitaire des tubes correspondant à la
capacité de la machine de forage qui sera employée sur le chantier.
3.2. Crépines : Ce sont des tubes perforés placés à la suite du tubage plein pour capter l'eau
dans son site tout en maintenant en place le terrain aquifère, directement ou par l'intermédiaire
d'un massif filtrant. Leur emploi ne s'impose pas en terrains durs, fracturés ou fissurés mais de
bonne tenue. La forme et la dimension de leurs ouvertures doivent être choisies en fonction de
la granulométrie du terrain aquifère et de la qualité chimique des eaux dans le but de faciliter
le développement et d'éviter le colmatage. Les parties crépinées sont alors adaptées aux
caractéristiques de chaque aquifère, cependant en peut évoquer les remarques suivants:
Les crépines sont des pièces de précision. Elles ne doivent comporter ni bavures ni
irrégularités qui risquent de déclencher ou accélérer les processus de corrosion et
d'incrustation.
Une confection sur le chantier n'ayant pas les qualités requises est à éviter.
Les crépines doivent avoir une résistance à l'écrasement qui empêche leur détérioration
tant à la mise en place qu'en cours d'utilisation. Elles seront soumises aux mêmes modes de
calcul que les tubages.
Leur conception et leurs caractéristiques peuvent être précisées à l'étude du projet,
notamment en ce qui concerne le rapport de la surface des ouvertures à la surface totale de
la colonne captant. Dans tous les cas, ces indications doivent figurer au contrat passé avec
l'entreprise.
Différents matériaux peuvent être employés (acier, inox, fibres de verre, matières
plastiques).
Le choix portera sur un matériau adapté à la composition chimique des terrains traversés et
de l'eau captée.
Le fournisseur devra préciser le type de perforation proposé et le mode d'exécution.
Les normes de résistance seront indiquées par le constructeur. Un choix judicieux de la
crépine retiendra : une matière inerte (synthétique) ou un acier spécial en cas de risques de
corrosion, des fentes transversales et des nervures longitudinales,
Le débit obtenu est en rapport avec la longueur crépinée, mais sans être proportionnelle à
elle.
Les crépines seront à placer au droit des horizons de bonne perméabilité dont les
auscultations par diagraphies auront permis de déceler l'emplacement.
Le mode de pose de la crépine (conditions d'obturation de l'annulaire supérieur
notamment) doit être agréé par le directeur des travaux.
Pour retenir un sable très fin, il est possible d'utiliser une crépine double constituée par
deux crépines emboitées, l'espace annulaire étant rempli d'un gravier filtre.
Le captage par un même ouvrage de deux aquifères superposés, séparés
par un imperméable, est à déconseiller si les pressions sont différentes sur
les deux aquifères. En dehors des périodes de pompage, l'invasion d'un aquifère
par l'autre serait difficile à éviter. Si les pressions sont à l'équilibre,
l'exploitation peut en être faite simultanément, même si la lithologie est différente.
4. Contrôle de la rectitude et de la verticalité
Le forage doit être rectiligne pour :
faciliter le tubage: la mise en place d’une colonne rigide de tubes dans un trou
coudé n’est pas possible.
un bon fonctionnement de la pompe : dans un trou rectiligne mais incliné, le
fonctionnement de la pompe risque d’être compromis par l’augmentation des pertes de
charge linéaires, tendis que dans un trou coudé les pertes de charge singulières se
multiplient.
On mesure la verticalité par les appareils suivants : l’inclinomètre thermique, l’inclinomètre
mécanique et l’inclinomètre optique. On reconnaît qu’une déviation de 0,25% est
insignifiante, mais à partir de 0,5% elle commence d’être sérieuse.
5. Les fosses à boue
Le forage par rotation exige un fluide de circulation dont les caractéristiques doivent être
adaptées à la nature des terrains traversés, aux venues ou pertes susceptibles de se produire, à
la nécessité d'améliorer la tenue des parois. Avant toute exécution, l'entrepreneur devra
préciser la technique à employer ainsi que le fluide de circulation prévu aux différentes
phases du programme de forage.
La boue de forage est habituellement obtenue en mélangeant à l'eau et une argile spéciale (la
bentonite). Le foreur établit les caractéristiques, viscosité et densité, aux valeurs qui
conviennent le mieux à la remontée des déblais de forage, au refroidissement et à la
lubrification des outils, à la bonne tenue des parois, à la protection du milieu aquifère. Il
ajoutera du tanin pour réduire la viscosité, de la barytine pour accroître la densité, etc. La
composition du fluide peut être ainsi modifiée à volonté à l'aide de différents additifs (huiles,
chaux, amidon, chlorures de sodium et autres), en quantités variables, pour faciliter certains
passages difficiles (en terrains argileux, gypseux, salés, etc..).
Les fosses à boue constituent une réserve de fluide de forage et permettent son recyclage par
décantation. Elles se forment d’une fosse de décantation, d’une fosse de pompage et de
canaux.
Le premier canal doit être assez long pour que la fosse soit en dehors du trottoir du futur point
d’eau pour éviter le tassement différentiel sous la dalle (de largeur =2 m) et d’une section de
0,2x0,2 m.
L’axe du second canal doit être décalé de celui du premier pour favoriser la décantation. Sa
section est de 0,2x0,2 m.
Les fosses et les canaux sont régulièrement curés et nettoyés des sédiments déposés en cours
de forage.
Le dimensionnement des fosses à boue se fait en fonction de la profondeur du forage à
réaliser.
Une méthode approximative de dimensionnement est avancée par E. Drouart et J.M.
Vouillamoz:
le volume total des fosses = 3.volume du forage.
la fosse de décantation :
- largeur (m) = [volume du forage (en litre).0,57]1/3 .
- longueur (m) = 1,25 . largeur
- profondeur (m) = 0,85 . largeur
fosse de pompage :
- largeur = [volume du forage (en litre).0,57] 1/3 .
- longueur = 2,5. largeur
- profondeur = 0,85. largeur
1. Introduction
Le forage doit être considéré comme la source essentielle des outils de production de l’eau
potable ou industrielle. En cas de défaillance, les conséquences sont souvent importantes et
coûteuses. En effet, un forage mal conçu peut entraîner notamment :
une productivité trop faible.
une durée de vie limitée.
une eau de mauvaise qualité, ensablement, turbidité.
un colmatage accéléré.
des coûts de maintenance élevés.
En optimisant la conception d’un ouvrage de captage, au regard du contexte géologique et
hydrogéologique, et des besoins d’exploitation, il est possible de réduire fortement ces effets
négatifs. L’exploitation doit se faire dans les meilleures conditions possibles, tant du point de
vu qualitatif :
Pas pollution de l’eau au droit de l’ouvrage.
Pas d’entrainement des éléments solides
Que de point de vue qualitatif :
Obtention de plus forte débit compatible avec les caractéristiques de l’aquifère.
Recherche de plus fort débit spécifique possible (débit par unité de rabattement).
Trois éléments essentiels constituent l’équipement de forage d’exploitation :
Le tube plein.
La crépine ou le tube perforé.
Le massif filtrant.
2. Le tube plein
2.1. Définition de tube plein: C’est un tube aveugle (non perforé), il peut être de l’acier ou
en PVC, on distingue plusieurs types de tubes mise en place pendant l’exécution d’un forage:
Tube guide ou cuvelage : est dans presque tous les cas nécessaire et peut être défini comme
le tube qui isole tout le puits des terrains encaissants et qui durant les opérations contient le
fluide de forage.
Tubages intermédiaires : ils sont facultatifs et peut être défini comme « le tubage installé
dans un puits après l'installation et à l'intérieur du tubage de surface et dans lequel les
opérations de forage ultérieures peuvent être effectuées à l'intérieur du puits ».
Tubage de production : on appelle aussi tube plein, celui qui isole l'encaissant du système
d'exploitation (pompe et tiges). Ce tubage est cimenté dans l'encaissant (terrains
imperméables), du moins dans la partie basse du forage si un tubage intermédiaire est utilisé.
2.2. Le choix de tubes pleins : Ils doivent être conçus pour résister mécaniquement aux
pressions qui lui seront appliquées une fois mis en place dans le forage (efforts de traction,
efforts d’écrasement, efforts d’éclatement et efforts de flambage). Son diamètre est plutôt
fonction du débit d’exploitation (diamètre de la pompe) (Tab.5), et son épaisseur est en
fonction de la profondeur d’installation et de la méthode de cimentation le cas échéant. La
nature des tubes est principalement fonction de la qualité des eaux captées. A partir d’une
analyse chimique représentative, il est possible d’optimiser la qualité des matériaux utilisés.
D’autres paramètres peuvent intervenir dans le choix des équipements, comme le délai
d’approvisionnement ou le coût. La qualité de l’étanchéité de ces colonnes de tube cimentées
est souvent recherchée pour la protection des nappes captées. Il est important dans ce cas de
prévoir des matériaux adaptés. Si des tubes en inox sont utilisés, la qualité de ces derniers
devra donc être optimisée. Dans ce cas, deux points importants devront être abordés :
• les zones thermiquement affectées par les soudures ont une résistance face à la corrosion
détériorée. Il est possible de recréer la couche de protection par un traitement de décapage
passivation ;
• pour limiter les effets négatifs des soudures réalisées sur chantier (pour les opérations
d’assemblage) la mise en œuvre de soudures avec les gaz inerte est indispensable.
Tableau 5: Correspondance débit, diamètre de la pompe, diamètre du forage.
tube bloquent la mise en place du tubage. Ceci peut être résolu en appuyant légèrement sur
le tubage pour qu’il descende. Dans le cas contraire, il faut le remonter et réaléser le trou.
Une méthode alternative consiste à descendre le tube sans bouchon de fond pour qu’il
puisse riper le long des parois.
Il sera recommandé de boucher le fond du forage en faisant descendre du ciment depuis la
surface.
3. La crépine
3.1. Le rôles de la crépine : La crépine constituée l’élément principal de l’équipement d’un
ouvrage d’exploitation d’eau. Elle est placées à la suite du tubage plein, face à une partie ou à
la totalité de la formation aquifère, les crépines doivent permettre la production maximale
d’eau claire sans sable, résister à la corrosion due à des eaux agressives, résister à la pression
d’écrasement exercée par la formation aquifère en cours d’exploitation, avoir une longévité
maximale et induire des pertes de charge minimales.
3.2. Les types des crépines: Elles sont déterminées suivant la forme et le pourcentage de
vides pour allier résistance et vitesse de l’eau dans les ouvertures. Un grand pourcentage de
vides permet une faible vitesse de circulation donc une plus grande sensibilité aux
phénomènes d’incrustation, d’érosion et de corrosion. Une vitesse de l’eau trop importante au
travers de la crépine entraîne des pertes de charge. La vitesse de l’eau au travers des
ouvertures de la crépine dépend du débit de pompage, du diamètre de la crépine et de son
coefficient d’ouverture.
On rencontre plusieurs types de crépines industrielles:
3.2.1. Les crépines en acier (Fig.47):
Crépines à trous ronds : utilisé en terrains durs, sa densité de perforation est de 10%.
Crépine à trous oblongs : avec des fentes rectangulaires verticales, de largeur au moins
égale à l’épaisseur de la tôle, longueur standard 3 cm, sa densité de perforation varie de
10% à 20%.
Crépine à prussiennes, avec des perforations rectangulaires horizontales, formant souvent,
de bonne résistance mécanique, mais de faible pourcentage de perforation.
Crépine à nervures repoussées, réalisé à plat puis roulé et soudé, de bonne résistance
mécanique du fait du faible enlèvement de métal, de pourcentage de vide variant de 3 à
27%.
Crépine à fente continue (type Johnson), l’ouverture est horizontale continue sur toute la
longueur de la crépine, obtenue par enroulement en hélice d’un « fil enveloppe profile »
soudé sur des génératrices métallique verticales. Les avantages principaux de telle crépine
3.2.2. Les crépines de forage en PVC : Elles sont fabriquées depuis plusieurs dizaines
d'années, elles sont réalisées à partir de tubes pleins sur lesquelles sont usinées des fentes
perpendiculairement à l’axe du tube. Cette disposition est la meilleure pour obtenir un
écoulement optimum à travers les fentes. Plusieurs largeurs de fente sont disponibles au
marché (0.5-0.6, 0.75-0.8 et 1 mm). On trouve deux catégories des Tubes et crépines en PVC:
Tubes et crépines à paroi normale pour profondeurs de puits faibles et moyennes.
Tubes et crépines à paroi épaisse (ou renforcée) pour forages plus profonds.
Vu leur faible poids, les crépines et tubes pleins en PVC (Fig.49) sont faciles à manier et à
transporter. Le fait que le PVC résiste parfaitement aux attaques chimiques des eaux
souterraines et aux acides généralement utilisés pour le développement des forages et leur
entretien, à pour conséquence que les puits ont une plus longue longévité et que les crépines et
tubes pleins, n'altèrent pas la composition de l'eau et ne dégagent aucun élément organique ou
toxique. Mais l’utilisation des crépines et des tubes en PVC dans les forages profondes (plus
de 500m) est déconseillée à cause des conditions extrêmes de pression et température.
3.3.3. Vitesse de pénétration de l’eau dans la crépine : Le coefficient d’ouverture doit être
tel qui permet d’avoir une vitesse d’entrée de l’eau de l’ordre de 3 cm/s afin de réduire
l’érosion, la corrosion, l’incrustation et la perte de charge. Certains recommandent des
vitesses entre 3 et 7,5 cm/s. Pour des formations silteuses, la vitesse correcte est de 2 cm/s.
Tandis que beaucoup de chercheurs recommandent des vitesses en relation avec la
transmissivité de la nappe, et se situent entre 1 et 3 cm/s selon le tableau suivant (Tab.6 )
(selon U.S.Environmental Protection Agency).
Tableau 6: Relation entre la transmissivité et la vitesse maximale d’entrée dans la crépine.
3.4. Choix de la crépine: Les crépines sont définies pour laisser passer l’eau, tout en retenant
les particules constituant l’aquifère. Pour obtenir cette combinaison, parfois complexe,
l’ensemble des paramètres physiques de l’aquifère doivent être pris en compte. La crépine est
choisie en fonction de la profondeur, du type de terrain (roche consolidée ou roche friable) ou
de la granulométrie des sables du niveau aquifère capté et la qualité de l’eau de l’aquifère
(Tab.4), préalablement déterminée. Comme les tubages, les crépines en acier peuvent être
vissées ou soudées. Les crépines en PVC sont vissées et/ou collées. Lorsque les tubages et les
crépines sont en acier, on doit veiller à ce que les éléments en contact soient constitués d'acier
de composition identique pour minimiser la corrosion résultant de l’effet de pile.
Pour rester optimale, la productivité d’un forage doit être suivie tout au long de son
exploitation afin de diagnostiquer et contrôler les effets du vieillissement. De ce fait, au cours
de sa vie, un forage fera l’objet d’une ou plusieurs opérations de nettoyage/réhabilitation.
Tableau 8 : Choix des crépines et des massifs filtrants pour diverses conditions
3.5. Longueur et position des crépines : La longueur et la position de crépine est en fonction
de la pression de l’eau dans la nappe et selon la nature et la granulométrie du terrain. Quatre
cas peuvent se présenter :
3.5.1. Nappe artésienne en terrain homogène (non stratifié) : on crépinera 70% à 80% de
l’épaisseur aquifère, on commençant toujours de la base de formation (Fig. 50). Si la couche
aquifère est très épaisse, il est recommandé, par raison d’économie et de résistance
mécanique, de fractionner la crépine en tronçons d’égale longueurs, séparés par des morceaux
de tube plein de même diamètre.
Figure 51: Cas de crépinage en terrain homogène dans une nappe libre.
3.5.4. Nappe libre en terrain hétérogène (couche multiples) : on crépinera la couche la plus
perméable (70% à 80%), si cette couche est mince, il faudrait aussi crépiner d’autres couches,
mais avec des ouvertures différentes. Quatre cas peuvent se présenter (Fig.6) :
A-Sables fin surmontant une épaisse couche de gros sable ou gravier : on crépinera seulement
70% à 80% de sable grossier (ou gravier).
B- Forte couche de sable fin surmontant une mince couche de gros sable ou de gravier :
crépiner toute la couche grossier et environ la moitié de la couche de sable fin mais avec des
ouvertures différentes.
C-Sable grossier surmontant une couche d’égale épaisseur de sable fin : on crépinera toute la
couche de sable fin et la moitié au moins de la sable grossier, avec des ouvertures différents.
D-Sable fin, en sandwich entre deux couches de matériaux grossier : on crépinera les deux
couches inférieures et le tiers ou la moitié de la couche supérieure, avec des ouvertures
différents.
Figure 52: Quatre cas de crépinage en terrain hétérogène dans une nappe libre.
est donnée par la valeur de l’abscisse correspondant à l’ordonnée choisie « 40%»). Lorsque
l’eau est corrosive en peut aller jusqu’au 50%.
b-dans une formation hétérogène stratifiée (plusieurs couches) : l’ouverture variera afin d’être
en rapport avec le terrain qui lui face selon la règle précédent, appliquée à chacune des
couches (la crépine retienne, pendent le développement 40% à 50% des terrains). Cependant,
l’on observera deux règles suivantes :
*Si les matériaux fins se situés au-dessus des gros, il convient de prolonger d’au moins 60cm
vers le bas la section de crépine de matériaux fin (Fig.53).
*Si les matériaux fins se situés au-dessous des gros, l’ouverture choisir pour les éléments
grossiers, ne doit pas être supérieure au double de celle adaptée aux matériaux fins (s’il ya
lieu on intercale entre les deux morceaux un tronçon intermédiaire de coté de matériaux gros).
jusqu’au mur de la couche aquifère. Dans ce cas la crépine est posée en fond de trou est à
proscrire dans la mesure du possible car ceci peut être la cause de by-pass par circulation
dans l'annulaire. Au sommet de la crépine on ajoute un tube plein télescopé dans la tube
cimenté, l’espace entre les deux tubes est remplit de gravier additionnel, on l’appelle tube
de réserve.
Ouvrage à colonne perdue à crépine de diamètre inférieur à celui du tubage d'occultation
des niveaux supérieurs. Dans cette cas la mise en place de la crépine se faite par un cône de
suspension. Ce dernier est un dispositif d’attache à baïonnette pour la mise en place et
éventuellement l’extraction de la crépine, il dispose de quatre fenêtres pour la mise en
place du gravier additionnel dans l’espace annulaire et un cercle extérieur qui viendra se
poser sur la rondelle de suspension insérée dans le tubage. Cette pièce permet de réaliser la
meilleure solution de pose d’une crépine.
Le sabot de décantation : Le sabot se trouve à la terminaison de la crépine. Il est censé créer
une zone morte du point de vue de la circulation en cas de pompage ou d'injection. Il permet
la sédimentation de particules, et la mise à l'écart de la circulation des objets qui tomberaient
dans le forage.
4.2. Caractéristiques et mise en place de massif filtrant : Le massif filtrant doit être
constitué d’un gravier siliceux, roulé, propre, calibré et homogène. Il doit être chimiquement
stable, il ne doit pas être calcaire, ni concassé, avoir une forte porosité d’interstice et un faible
coefficient d’uniformité.
Lorsque l’aquifère est adapté à la formation d’un massif filtrant naturel si les grains sont
grossiers et mal gradués, comme c’est souvent le cas du gravier alluvial (une situation
relativement rare). Pour un forage réalisé dans une formation instable ou dans une formation
bien graduée, et avec une forte proportion de fines particules (ce qui apparaîtrait dans
l’analyse granulométrique), il faudra un massif filtrant artificiel autour des crépines. Dans
l’idéal, un massif filtrant artificiel devrait être composé de gravillons de quartz propres,
arrondis fournis en sacs. En général, des grains de la taille de petits pois sont adéquats. Le
sable de rivière grossier bien arrondi est souvent idéal.
La pratique habituelle consiste à former un espace annulaire de 2 à 5 pouces (5 à 13 cm) de
largeur pour le massif filtrant. La colonne de tubes/crépines doit être au milieu du trou. La
plupart des forages ne sont pas parfaitement droits, et le tubage sera donc presque
inévitablement en contact avec la paroi en certains endroits, à moins d’être bien centré. Pour y
parvenir, il faut utiliser des centreurs ou d’autres options acceptables.
Avant d’introduire le massif filtrant dans l’espace annulaire, ce qui doit être fait en douceur et
sans précipitation, il faut calculer le volume de l’espace annulaire. Là encore, il faut un relevé
précis des changements de diamètre du forage. Lorsqu’un massif filtrant est versé dans un
forage où le niveau de l’eau est élevé, cela provoque généralement un déplacement de l’eau,
qui monte et déborde. Ce débordement s’arrêtera brusquement quand la crépine sera
recouverte de gravier. On continuant de verser du gravier jusqu’à ce que nous soyons certains
que le haut du massif est largement plus haut que l’extrémité supérieure de la crépine.
Volume de l’espace annulaire entre le diamètre du forage D et le diamètre de la colonne de
tubage/crépine d (D et d étant tous les deux exprimés en pouces), longueur h (en mètres) est
V= 0.8h (D2-d2) en litres.
Des massifs filtrants peu épais (moins de 50 mm ou 2" d’épaisseur) peuvent être installés
pour stabiliser la formation, mais uniquement en présence d’un aquifère consolidé fracturé ou
légèrement altéré. Il convient en outre de relever que les massifs filtrants de plus de 150 mm
(6") d’épaisseur compliqueront le développement du forage, en particulier s’il faut enlever la
couche de boue de forage qui s’est formée.
Prendre 50 % de chacune des deux portions de gravier. Bien mélanger les 2 tas et les
injecter à l’intérieur de l’espace annulaire.
Commander une crépine dont les ouvertures sont 0,65 mm.
d. Conclusion: sans gravier additionnel l’ouverture de la crépine est d40% égale 0.30mm,
mais avec le gravier additionnel l’ouverture de la crépine est D90% sur la droite AD égale
0.65mm. Alors introduction du massif filtrant permet de doublé le diamètre des ouvertures de
la crépine ce qui amène au doublement de débit de forage (ou de réduire la vitesse de l’eau).
Fixer les colonnes de tubage au terrain et protéger ainsi contre les attaques corrosives de
certaines eaux.
Isolé l’aquifère à exploiter, des autres aquifères (cas des aquifères superposés).
la longévité de l’installation.
5.2. Préparation du laitier de ciment : Cette opération consiste à remplir avec un mélange
eau + ciment (laitier de ciment) l'espace annulaire au dessus du massif de gravier jusqu'à la
surface du sol. Le dosage est d'environ 50 litres d'eau pour 100 kg de ciment, ce qui donne75
litres de laitier. Si vous disposez de bentonite, utiliser le mélange suivant : 75 litres d'eau, 4 kg
de bentonite et 100 kg de ciment; ce mélange évitera à l'eau de filtrer hors du ciment, mais le
temps de prise sera légèrement supérieur.
Le ciment de PORTLAND lent convient pour les ouvrages profonds, sa durée de pompage est
de l’ordre de 4 à 5 heures. Le ciment courant employé en construction, peut être pompé
pendant prés 2 heures seulement, alors que le ciment rapide n’est pratiquement pas employé,
on ne peut plut le pomper après 40 minutes.
La préparation du mélange s’effectue avec un mixer et une table de service pour recevoir et
ouvrir les secs de ciment et un deuxième jet pour compléter le brassage du mélange.
5.3. Les méthodes de cimentation : Il existe plusieurs méthodes de cimentation :
5.3.1. Cimentation par les tiges : Le tubage à cimenter est muni d’un sabot destructible
équipé d’une balle plastique (de la grosseur d’une balle de tennis) faisant office de valve. Le
ciment injecté sous pression par les tiges pénètre dans l’espace annulaire par l’orifice du sabot
qui est obturé par la balle dès l’arrêt de l’injection (Fig. 59).
5.3.2. Cimentation par le tube ancré : A la base du tubage à cimenter des fenêtres ont été
préalablement percées pour permettre la circulation de boue puis de ciment. Le volume
théorique de ciment est introduit dans l’ouvrage et remonte dans l’espace annulaire sous la
pression d’un joint séparateur poussé par un volume d’eau ou de boue et qui vient obturer les
fenêtres de pied de tubage lorsque la cimentation est terminée (Fig.60).
Figure 62: Cimentation par canne dans l'annulaire (schéma n°1) (BRGM).
Dans les ouvrages à équipement monolithique (1 seul diamètre), les crépines sont descendues
au bout des tubages pleins et la cimentation intervient à la fin de forage lorsque le tubage, le
massif de gravier et un joint étanche de sobranite ont été mis en place (Fig.63). Dans ce cas, la
cimentation par canne est la seule méthode permettant une injection sous pression.
1. Introduction
Elle ne permettrait pas de d’obtenir le débit optimal pouvant être fourni par l’aquifère.
Elle entrainerait très certainement d’importantes venues de sables (risques de dommages à
la crépine et à la pompe, de colmatage, de tassement du massif de gravier).
Développement est donc destiné à parfaire le nettoyage du trou, de la crépine et de massif de
gravier et à améliorer les caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère autour de la crépine,
dans le but d’augmenter le débit exploitable et de produire une eau propre. La perméabilité du
terrain prés de crépine est ainsi améliorée, notamment par élimination dans cette zone du
maximum d’éléments fins et par restriction et stabilisation du massif de gravier.
2. L’auto-développement
La position de cette zone varie selon les terrains, le rechargement de la nappe, les obstacles
naturels étanches, etc., mais, toutes choses égales, elle est fonction du temps et du débit de
pompage. Parce que, pendant le pompage, le niveau est plus bas dans le forage qu’en tout
autre point de la formation qui l’entoure, l’eau se déplace dans la zone de dépressionnaire et
se dirige vers le forage, pour remplacer celle qui est retirée par pompe.
Le gradient hydraulique varie directement comme la vitesse du flux et, inversement, comme
la perméabilité. En relisant la définition du gradient hydraulique, on observera que si l’on
accroit la perméabilité, on réduira le gradient et, par voie de conséquence, le rabattement
correspondant pour un débit donné, et, cela, d’autant plus qu’on est plus prés du forage.
Le cylindre intérieur a pour rayon R et le cylindre extérieur 2R, le débit de pompage étant Q,
la vitesse d’écoulement en chaque point du cylindre de rayon 2R étant V, pour le cylindre de
rayon R la vitesse de l’eau est V. Alors la vitesse de l’eau mise en mouvement par pompage
décroit au fur et à mesure qu’on s’éloigne du forage. Cela est conforme simple raisonnement
logique et à la loi de DARCY (Q=VS).
Un corps solide, soumis à un courant d’eau, est d’autant plus entrainé que ce courant est plus
rapide et que, d’autre part, sa propre masse et ses dimensions de surface sont plus réduites.
Ainsi, puisque la vitesse du courant souterrain décroit en partant du forage, le classement des
matériaux s’établira, tout naturellement, sous l’influence de l’ouvrage où la vitesse est nulle.
Les éléments fins qui se trouvaient dans la zone adjacente à la crépine, et dont la
granulométrie était inférieure à la dimension de l’ouverture de cette crépine, ont pénétré dans
le forage, aspirés avec l’eau par la pompe, de sorte que, dans cette zone adjacente, il ne restera
plus, pratiquement, que de matériaux plus gros. Dans le terrain au voisinage de forage, le
calibre, l’uniformité et la perméabilité sont décroissantes’ en sens inverse du courant.
On pourrait donc penser qu’un terrain aquifère alimentant un forage se développerait tout
seul, tout au long de sa mise en production mais :
Certains matériaux, même très fins, s’arrangent les uns contre les autres et formeront des
voûtes, renforcées par les courant uniforme et d’autant plus solides qu’elles seront
consolidées par autres matériaux plus grossiers qui viendront s’y ajouter.
Ces points aboutirent vite au colmatage de la formation et se traduiraient soit par une
augmentation de vitesse dans les voies restées libres avec risque d’érosion consécutive, soit
par freinage important du flux et une réduction massive de la capacité spécifique de l’ouvrage.
Seul, un développement provoqué, bien conduit, et un flux alterné peuvent disloquer les
points de sable (Fig.65), modifier les arrangements des particules et ouvrir la formation au
libre passage du courant.
On ne peut pas parler d'une méthode unique pour un type de forage, une combinaison de
techniques peut être nécessaire. Il n'y a pas de règle générale, le choix est plus guidé par
l'expertise technique, l'expérience acquise sur l'aquifère, le suivi du forage et les objectifs
fixés de réussite de l'ouvrage. Une méthode de développement non maîtrisée ou utilisée dans
un contexte qui ne convient pas peut se révéler dommageable pour l'ouvrage et
éventuellement pour la ressource. Par exemple, le sur-pompage peut créer une compaction des
sédiments fins entraînant une réduction de la perméabilité ; une acidification mal menée peut
aboutir à la formation de gel sur les crépines ; et certaines fracturations peuvent créer des
La productivité des ouvrages peut être considérablement améliorée par différents procédés de
développement : surpompage, pompage alterné, pistonnage, développement pneumatique,
lavage aux jets d’eau sous pression ou, développement chimique (acides et polyphosphates),
développement à l’émulseur… Leur mise en œuvre suppose une parfaite maîtrise technique.
4.1. Développement par surpompage : C’est la méthode la plus simple, elle est couramment
utilisée, mai ce n’est pas la plus efficace. Le procédé consiste à mettre, provisoirement, le
forage en production par un pompage à un régime supérieur à celui fixé pour l’exploitation.
Son avantage réside surtout dans le fait qu’il permet d’obtenir une production régulière plutôt
que dans celui d’un développement absolu, même si ce surpompage a apparemment,
débarrassé la zone critique de la formation du sable fin qu’elle contenait. Un forage qui aura
été surpompé à un débit de 100m3/h ne produira généralement pas de sable si on se borne à ne
l’exploiter qu’à raison de 80m3/h. Cela ne saurait signifier que l’ouvrage a été
convenablement développé, car, d’abord, rien ne prouve qu’il n’aurait pas débité plus de
100m3/l, s’il avait été traité par l’un des autre procédés, d’autres part, si pour un raison
quelconque, le débit était, même pour un temps très court, porté à 120m3/h, le forage
produirait du sable. En fait, le surpompage constitue un moyen de nettoyer le forage en
provoquant un début de développement.
L’inconvénient de cette méthode, qu’elle est sans effet sur les ponts de sable qui ne peuvent
être rompus que par un flux alterné. Enfin, le procédé entraine une détérioration rapide de la
pompe utilisée.
4.2. Développement par pompage alterne : Comme dans le procèdent, on met le forage en
production par pompage et on provoque, à plusieurs reprises, des arrêts brusques de la pompe.
On crée ainsi des variations brutales de pression qui ont pour effet de développer la formation.
On emploie de préférence une pompe centrifuge classique à axe vertical, sans clapet de pied,
mai l’on doit prévoir une assez grande fatigue du matériel utilisé.
Premier procédé :
On utilise la pompe à sa capacité maximum jusqu’à obtenir le plus grand rabattement possible
du niveau de l’eau.
On arrête alors la pompe et toute l’eau de la colonne d’aspiration retombe dans le forage
pendant que le niveau remonte à sa cote de départ.
Deuxième procédé :
Même précédemment, mais dés qu’on a obtenu le rabattement maximum et arrête la pompe,
au lieu d’attendre que le niveau remonte à sa cote de départ, on recommence le pompage
presque aussitôt. Cela a pour effet d’agiter fortement l’eau au fond de la crépine.
Il faut cependant prendre garde de ne pas remettre la pompe en marche avant son arrêt
complet pour ne pas risquer une rupture de l’arbre.
Troisième procédé :
Sans chercher à obtenir le rabattement maximum, on pompe jusqu’à ce que l’eau se déverse à
la surface ; on arrête pompe, ce qui libère toute la colonne d’eau, et on recommence.
Il s’en suit de brefs et puissants chocs de pression sur la couche productrice, à une fréquence
beaucoup plus grande que dans les autres procédés.
4.3.1. Principe de méthode : Cette méthode exercée a l’aide d’un piston actionné
verticalement dans les deux sens à l’intérieur d’un forage tubé et crépiné.
Dans son mouvement de remontée, le piston crée une dépression, au-dessous de lui, qui attire
l’eau et le sable fin de la formation vers la crépine. Ce sable traverse la crépine et s’accumule
à l’intérieur. On l’extrait ensuite par cuillérage. On peut prévenir, sous la crépine, un tronçon
de tube plein de même diamètre, précisément pour recevoir le sable introduit par la course
ascendante du piston.
Dans son mouvement de descente, le piston comprime la nappe, refoule, loin dans le terrain,
les fines particules qui n’ont pas été entrainées par opération précédente. Ils restent en ces
points éloignés la vitesse de l’eau ne sera pas suffisante pour les en chasser.
Manœuvre le robinet 3 voies pour envoyer l’air dans la crépine, le robinet de la décharge
étant ouvert.
Laisser couler, comme la méthode à forage ouvert, jusqu’à ce que l’eau éjectée sorte claire.
Laisser l’eau remonter à son niveau statique dans le forage, ce qu’on peut vérifier en
écoutant l’air sortir par le robinet de décharge.
Fermer le robinet de décharge et manœuvre le robinet 3voies pour envoyer l’air, par le tube
supportant le robinet de décharge, à l’intérieur du forage, sous le couvercle du casing.
L’eau sera refoulée, hors du tube d’eau, au niveau du sol, ainsi que, à travers la crépine,
dans la formation adjacente, en brisant les ponts de sable ou de gravier.
Lorsque le niveau de l’eau dans le forage aura été rabattu jusqu’à sabot du tube d’eau, l’air
sortira, par tube, à la surface. A ce moment, ouvrir le robinet de décharge et laisser l’eau
remonter à son niveau statique, le robinet d’air étant fermé.
Manœuvrer le robinet 3 voies et provoquer à nouveau, par air-lift, le pompage du forage.
Répéter ces opérations jusqu’à ce que le forage ne produise plus de sable.
Il est alors rarement nécessaire de nettoyer le forage, car la grande vitesse de l’eau
provoque généralement l’expulsion des sables fins.
Il n’en serait pas de même s’il s’agissait de sables grossiers ou graviers qui auraient pu
pénétrer à travers une crépine trop ouverte ou de construction peu soignée, dans ce cas, il
faudrait extraire à la soupape les matériaux qui s’y trouveraient.
On remarque que, dans ce procédé, le tube d’eau et le tube d’air restent fixes, ce qui n’était
pas le cas dans la méthode à forage ouvert.
Le lavage au jet sous pression est une bonne méthode de développement. C’est aussi la plus
simple et la moins couteuse. Un outil à jet, très facile à construire, une pompe à haute
pression, la tuyauterie, rigide ou souple, la robinetterie et la cuverie correspondantes
constituent tout l’équipement (Fig.67).
Les puissants jets d’eau ou de solution chimique sont projetés, à travers la crépine, dans la
formation, ou dans le massif de gravier additionnel qui l’entoure.
Par la lente rotation de cet outil, combinée avec un mouvement vertical de va-et-vient, la
surface entière de la crépine est soumise à l’action vigoureuse des jets.
La turbulence ainsi criée déplace le sable fin, le limon ou l’argile, qui pénètrent dans la
crépine, au-dessus et au-dessous du point où l’on opère. Ces éléments peuvent être retirés, soit
par pompage (pompe ou émulseur), soit par cuillère.
L’outil à jet comprend deux ou quatre buses horizontales de 6 à 12mm d’ouverture ; il est
monté à la base d’une colonne rigide de tube de 2 pouces, de la ligne de sonde, ou, même,
d’un flexible de refoulement.
Pour que l’énergie du jet soit utilisée au maximum sur la formation et ne soit pas perdue à
l’intérieur de la crépine, il est bon que l’extrémité de chaque buse ne soit pas distante de plus
de 20mm de la crépine.
L’efficacité du procédé dépend beaucoup de la pression du jet. Les meilleurs résultats ont été
obtenus avec des pressions de 50 à 70 kg/cm2, ce pendant, on peut déjà commencer à opérer
avec des pressions de 7 à 8 kg/cm2, surtout si on a pu éliminer le cake de la formation avant la
pose de la crépine.
On comprend bien, aussi, que la forme des fentes de la crépine et son mode de construction
jouent un rôle considérable dans l’opération de lavage au jet (Fig.68). En effet, la crépine se
trouve placée entre le jet et le terrain à développer. Selon le mode de construction, elle peut
constituer un obstacle ou, au contraire, améliorer l’action du jet.
4.6. Développement chimique : Ce moyen est utilisé pour les terrains aquifères renfermant
des éléments que le produit employé permet d'éliminer en les solubilisant:
L'acide chlorhydrique permet d'agrandir les passages d'eau en terrain calcaire. Son action est
très rapide. Elle peut être répétée en fonction des améliorations constatées. Pompage et
injections alternés permettent d'éliminer les impuretés formées d'oxydes de fer ou d'alumine
dont les précipités risqueraient de colmater les fissures. Ces impuretés sont maintenues en
dissolution en amenant le pH à de faibles valeurs par adjonction d'acide citrique ou lactique
(10 gr par litre).
La première injection est faite en volume correspondant à celui du forage : les passages sont
augmentés en volume pour tenir compte de l'effet de dissolution auquel est soumis le terrain.
L'acidification a une action rapide et il est inutile de laisser la solution en place; il est
préférable d'effectuer un pompage de nettoyage et de renouveler l'opération. Les produits
sortants ont à présenter un état acidifiant résiduel aussi faible que possible.
Cependant, des précautions doivent être prises en cas de rejet des produits de nettoyage dans
un cours d'eau afin d'éviter des dommages à la faune piscicole. Elles consistent à réduire les
teneurs en chlorures par un étalement des temps de pompage ou à injecter une solution de
soude dans la conduite d'exhaure pour régler le pH sur celui de la rivière.
L’un des deux buts de développement est d’empêcher les venues de sable ; on peut peser que
l’opération sera achevée lorsque l’eau extraite de l’ouvrage ne contiendra plus d’éléments fins
indésirables et sortira claire. Pourtant, cet indice n’est pas toujours suffisant pour juger de la
terminaison de développement. En effet, une formation peut forte bien avoir été débarrassée
de son sable, sans que, pour autant, l’arrangement de ses éléments constitutifs restés en place,
leur classement, soit optimum.
Le rappel du deuxième but du développement permet de bien situer le problème ; il s’agit par
cette opération d’améliorer la capacité spécifique de l’ouvrage en augmentant la perméabilité
de la zone sensible du forage, celle qui entoure la crépine.
Par conséquent, les mesures de perméabilité effectuées sur le forage lui-même permettront de
juger d’efficacité de développement et renseigneront sur le moment où celui-ci sera achevé.
Ils ya plusieurs méthodes pour mesurer la perméabilité (LUGEON, LEFRANC-MANDEL et
M.BRILLANT).
Une méthode simple capable de fournir le renseignement cherché, il s’agit de tracer les
courbes donnant le temps mis par la descente du niveau de l’eau (après pistonnage) depuis
une cote de référence, bord du tubage, par exemple. Jusqu’au niveau statique. Les courbes
sont tracées après plusieurs périodes de développement (Fig.69), elles doivent descendre de
plus en plus si le développement s’effectue normalement.
1. Construction de l’avant-puits
Une fois le nettoyage du forage terminé, la dernière tâche consiste à construire un avant-puits,
qui permet de protéger le forage contre la contamination de surface. Les deux derniers mètres
de l’espace annulaire au minimum (en principe la section qui était protégée par le tube guide
durant le forage) devraient être nettoyés et élargis, éventuellement en carré, autour du tubage
définitif. En dessous, l’espace annulaire du forage au-dessus du massif filtrant devra être
remblayé par un bouchon composé de gravier ordinaire, de gravillons, de granulés de
bentonite, ou simplement de déblais du forage. Le nouveau trou réalisé pour l’avant-puits peut
ensuite être rempli de ciment jusqu’au niveau du sol, ou de préférence légèrement au-dessus
(Fig.70). Pour les forages où le niveau statique de l’eau est élevé, et qui sont couverts par une
couche superficielle perméable, on ne peut pas faire grand-chose d’autre que de prendre soin à
ne pas renverser d’eau usée autour du trou.
2. Essais de pompage
Une fois le forage terminé et l’avant-puits mis en place, un essai de pompage est effectué. Il a
pour objectifs :
la détermination des différentes caractéristiques hydrodynamiques de la nappe aquifère :
la perméabilité K
la transmissivité T
l’étendue de la nappe : le rayon d’action Ra (rayon d’influence)
le coefficient d’emmagasinement S
le réglage optimal d’exploitation d’un forage pour éviter la surexploitation et
l’assèchement de la nappe, à travers :
la détermination du débit spécifique, du rabattement spécifique, la productivité de
l’ouvrage, le débit maximum admissible et le rabattement maximum admissible.
la détermination des durées et des périodes de pompage.
la détermination de la position optimale pour l’emplacement de la pompe.
Les tests de pompage sont d’autant plus importants que le prélèvement envisagé est élevé. On
distingue les essais de pompage par paliers et les Essais de pompage à débit constant.
2.1. Essai de pompage par paliers : L’entreprise de forage réalisera un pompage par paliers
croissants de débits constants : au minimum 3 paliers de 1heure chacun, avec mesures et
enregistrement des débits et de la profondeur du niveau dynamique. Afin de permettre
l’interprétation la plus juste, il est préférable de na pas enchainer les paliers de débits, mais de
les séparer d’un arrêt de pompage jusqu’à un retour au niveau statique initial, ou sur une
durée égale à celle du palier de pompage (1heur). Pour un débit d’exploitation envisagé
supérieur à 20m3/h, il est préférable de mettre en œuvre des paliers d’une durée de 2heures.
Par exemple : Si le débit de purge a été mesuré à un débit de Q litres par seconde, il peut être
conseillé d’effectuer un essai de pompage par paliers de la manière suivante : pomper d’abord
le forage pendant une heure à un débit de Q/4 litres par (palier 1, débit q1) et on attendre la
remontée de niveau une heure, puis pendant une autre heure à Q/2 litres par seconde (palier 2,
débit q2) et on attendre la remontée de niveau une heure, puis pendant une troisième heure à
3Q/4 litre par seconde (palier 3, débit q3) et on attendre la remontée de niveau une heure et,
enfin, pendant une quatrième heure à Q litre par seconde (palier 4, débit q4) devrait
légèrement sur-pomper le forage. Ce test doit être interrompu si le rabattement s’approche de
l’orifice d’aspiration.
Les résultats d’un essai par paliers peuvent être analysés de différentes façons, dont certaines
sont très complexes, mais la méthode la plus utilisée est : (P. Dross.2011).
2.1.1. Courbe caractéristique de forage : les quatre couples débit-rabattement obtenus, ont
permis d’établir la courbe caractéristique (Fig.71) qui représente la ‘fiche santé ’ du forage.
Elle est caractérisée par son équation qui est de la forme : s = BQ + CQ2
Avec : Q : représente le débit de pompage par m3/h. S : représente le rabattement mesuré à un
temps t en m. B et C : des constants représentent les pertes de charge.
La courbe caractéristique montre une pente régulière dans sa partie initiale et une partie
terminale qui s'incurve.
La courbe (Fig.74) est une ligne droite qu’est de l’équation suivante : s/Q = B + CQ
Avec : B : représente le coefficient de perte de charge linéaire (c’est le point de l’intersection
de la droite avec l’axe des y). C : représente le coefficient de perte de charge quadratique
(c’est la pente de la droite).
Tableau 10: Calcule des pertes de charge dans le forage en fonction de débit pompé.
2.2. Essai de pompage à débit constant : Une fois que ce test a permis d’estimer le débit de
production, il faudrait le confirmer en pompant à un débit constant pendant au moins
24 heures (pour les forages à haut débit, le pompage durera 48 heures), la durée la plus
communément admise est de 72 heures. C’est ce qu’on appelle un test à débit constant. Le
rabattement devrait être mesuré à intervalles réguliers tout au long du test. À la fin du test, dès
que la pompe est arrêtée, le niveau de l’eau devrait être surveillé à mesure qu’il remonte
(jusqu’au niveau statique de l’eau). Si le niveau de pompage se stabilise à un niveau sans
danger au-dessus des crépines et de l’orifice d’aspiration, cela signifie que ce débit de
production est approprié.
De nombreuses publications traitent de l’analyse des données des essais de pompage et de
leur applicabilité à la modélisation d’aquifères. Même si un programme de forage particulier
ne requiert pas ce type d’analyses, les données du terrain devraient être considérées comme
une ressource précieuse et conservées, car elles pourraient être utiles à l’avenir. Par exemple,
si un des forages connaît une baisse de rendement et doit être réhabilité, les résultats d’un
essai de pompage effectué après la réhabilitation pourraient alors être comparés avec le
premier essai afin d’évaluer le degré de détérioration permanente.
3. Equipement d'exhaure dans le forage
L’équipement de l'ouvrage doit permettre d'extraire l'eau de la nappe que l'on souhaite
exploiter tout en préservant cette eau des pollutions depuis la surface ou par les eaux d'autres
nappes . Pour ne pas aborder l'ensemble des équipements, je les regroupe dans deux
catégories : tête de forage et équipements nécessaires au pompage.
Chapitre 8: Exploitation et protection de captage d’eau. 119
BOUSELSAL.B …………………………………………..……………………………………………….Forage d’eau: procédés et mesures
3.1. La tête de forage : A la fin des essais de pompage, le responsable devrait confirmer la
profondeur totale du forage et le niveau dynamique de l’eau à l’aide d’une sonde
piézométrique pour déterminer la les conditions de la mise en place de la pompe. Enfin, c’est
l’équipement de la tête de forage qu’il faut réalisée. Elle est pour objectifs :
Empêcher les eaux de surface, de ruissellement ou d’inondation, éventuellement polluées
le long de la face extérieure du tubage ou de pénétrer à l’intérieur du forage et d’entrer
ainsi en contact avec la nappe
Empêcher l’introduction d’Object divers ou de substances dans le forage
Contenir les éventuels phénomènes d’artésianisme
Adapter le type de protection retenue de manière à ce qu’elle soit compatible avec la
liaison entre le forage et l’installation de la pompe à chaleur.
La tête de forage présente les caractéristiques suivantes :
a. Hauteur au-dessus de sol
La tête du forage située à l’extérieur ou dans une chambre de comptage s’élève au moins à
0,50 m au-dessus du terrain naturel (Fig.75A) ou du fond de la chambre de comptage dans
lequel elle débouche
La tête du forage située dans un local s’élève au moins à 0,20 m au-dessus du fond du local
dans lequel elle débouche
La tête est cimentée sur 1 m de profondeur à partir du sol (niveau du terrain naturel)
En zone inondable la tête est rendue étanche ou située dans un local lui-même étanche
(Fig.75 B, C).
b. Dalle
Le tubage de forage doit être correctement étanché, cimenté et scellé dans une margelle
bétonnée (dalla de propreté étanche).
Dimension de la dalle : une surface minimale de 3 m2 et une hauteur de 0,30 m au-dessus
du niveau du terrain naturel (conçue de manière à éloigner les eaux de la tête du forage).
Elle doit être sans fissure et permettre par ses pentes d’évacuation de l’eau de pluie vers
l’extérieur.
c. Capot de fermeture
Un capot constitué d’un bouchon étanche est obligatoire.
Une ouverture doit être prévue pour le passage du guide sonde et munie d’un bouchon
vissé.
La tête de forage doit disposer de protection verrouillage contre l’introduction des objets
ou substance, avec ouverture impossible sans une clé ou un outil spécial.
Figure 75: Schémas des têtes de forage en terrain naturel (A) et en terrain inondable (B,C).
Les produits mis en œuvre doivent présenter une compatibilité alimentaire sans rémanence
d'action à long terme. Leur sélection tiendra compte de la physico-chimie des eaux. On
peut préconiser du chlore industriel, pour ces opérations, le temps de contact ira de 30
minutes à 2 heures.
La quantité de chlore nécessaire dépend du volume d'eau contenu dans le forage. Il faut
incorporer 1 litre de solution chlorée à 0,2% par 100 litres d'eau du puits (ou 1 litre de
solution à 0,27% de HTH à 65% de pureté). L'eau du puits doit être mélangée avec la
solution chlorée et reposer au moins 30 minutes.
Le volume de solution chlorée doit être calculé en fonction des paramètres dimensionnels
du puits
Les produits de désinfection sont généralement des produits dangereux à amenés
concentrés sur sites, les opérations de dilution, d'injection et de gestion des rejets
nécessitent des précautions d'usage (communication des fiches produits, procédures
préalables, matériel et vêtements de sécurité). On se réfèrera à la fiche technique sur la
Fabrication de solutions chlorées.
Il faut faire des contrôles avant et après l'emploi du produit, ces contrôles doivent
comporter des mesures terrains de concentration des produits, ainsi que des prélèvements
et mesures sur l'eau (physico-chimiques et bactériologiques).
5. Suivi et rapport de forage
A la fin des travaux les informations essentielles seront reprises sur le rapport de forage, qu’il
soit sec ou en eau. La rédaction de ce document est de la responsabilité de l’hydrogéologue,
responsable de la campagne ou de l’entreprise de forage. Ces rapports sont une source
d’information précieuse pour le projet, mais aussi pour constituer une banque du sous sol. Ils
doivent donc être centralisés au niveau du projet mais également remis aux autorités locales
compétentes qui peuvent dans certains cas préconiser une forme standard pour tous les
intervenants travaillant sur une zone. Ces rapports sont archivés par forage, dans lesquels se
trouvent également toutes les informations techniques sur ce point d’eau :
Déroulement général du chantier : dates des différentes opérations, difficultés et anomalies
rencontrées.
Nombre de forages effectivement réalisés en indiquant pour chacun d’eux s’ils sont
conservés, leur localisation précise sur fond de carte IGN au 1/25000, les références
cadastrales de la parcelle sur laquelle ils sont implantés.
Coordonnées géographiques (en Lambert II étendu), cote NGF de la tête du forage.
Pour tout forage, coupe géologique avec indication du ou des niveaux des nappes
rencontrées et coupe technique de l'installation précisant les caractéristiques des
équipements: diamètres et nature des cuvelages ou tubages, conditions de réalisation
(méthode et matériaux utilisés lors de la foration, volume des cimentations, profondeurs
atteintes, développement effectués...).
Modalités d'équipement des ouvrages conservés.
Compte rendu des travaux de comblement des ouvrages abandonnés.
Résultat des pompages d'essais, interprétation et évaluation de l'incidence de ces pompages
sur la ressource en eau souterraine et sur les ouvrages voisins.
Résultats d’analyses d'eau le cas échéant.
Informations relatives aux sondages de reconnaissance pour un forage destiné à l’AEP.
6. Protection des captages d’eau souterraine
Des périmètres de protection sont instaurés autour des captages publics d'eau destinée à la
consommation humaine. Ils correspondent à un zonage établi autour des points de captage
d’eau potable (Fig.77). Ils constituent le moyen privilégié pour prévenir et diminuer toute
cause de pollution locale, ponctuelle et accidentelle qui peut altérer la qualité des eaux
prélevées. Les interdictions, prescriptions et recommandations sont proposées en
conséquence:
6.1 Périmètre de protection immédiat (PPI) : Ce périmètre correspond au site de captage. Il
est acquis en pleine propriété par le maître d’ouvrage. Autant que possible, ce périmètre doit
être clôturé par un grillage infranchissable, muni d’un portail fermant à clés. Son rôle est
d’empêcher la détérioration des installations et le déversement de substances polluantes à
proximité du lieu de prélèvement. Hormis les opérations d’entretien, aucune activité n’est
permise. Le périmètre et ses abords doivent être déboisés, les racines des arbres pouv ant
détériorer la maçonnerie des galeries de captage doit être enlevées. Ils doivent être entretenu,
débroussaillé et tondu mécaniquement ou thermiquement sans apport de pesticides. Les débris
végétaux ne doivent en aucun cas stationner dans ce périmètre.
6.2 Périmètre de protection rapproche (PPR) : Ce périmètre est défini comme la zone de
fort rabattement de la nappe. Dans ce PPR, toutes nouvelles recherches d’eau par un privé ou
une collectivité est interdite De nombreuses servitudes ou règlementation sont mises en place
en fonction de l’environnement du captage. Toute activité pouvant modifier les écoulements
ou dégrader la qualité de l’eau (extraction de matériaux du sous-sol, implantation
d’installations classées, d’assainissement non collectif, d’activités provoquant des rejets ou
stockages de lisiers, fumiers ou boues) sont strictement prohibées. D’autres activités seront
adaptées ou réglementées selon l’avis de l’Hydrogéologue Agréé.
De même, les prairies et les cultures recevront exclusivement des épandages d’engrais
organiques et chimiques selon des plans d’épandages raisonnés. Les cultures intensives
grosses consommatrices d’engrais et de phytosanitaires, laissant un sol nu en hiver, seront
exclue du périmètre de protection rapprochée et si possible remplacées par de la prairie
naturelle. L’occupation des sols dans les zones forestières et pastorales ne sera pas modifiée.
6.3 Périmètre de protection éloigné (PPE) : Ce périmètre n’est pas obligatoire. Elle est
rendue nécessaire lorsque la réglementation générale est jugée insuffisante et que certaines
activités présentant des risques sanitaires doivent être encadrées pour réduire leur impact. Il a
pour vocation de renforcer la protection de la ressource en permettant une gestion de l’espace
dans laquelle coexistent aménagement du territoire et protection de l’eau. Aucune interdiction
ne peut être promulguée dans ce périmètre, néanmoins, diverses activités agricoles,
industrielles ou urbaines vont y être réglementées selon l’avis de l’Hydrogéologue Agrée.
Ce périmètre correspond à la zone d’alimentation du captage mais peut s’étendre à l’ensemble
du bassin versant.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Annexe
BOUSELSAL.B …………………………………………..……………………………………………….Forage d’eau: procédés et mesures
Annexe 1 : Granulométrie
1. Définition de granulométrie
La granulométrie est l'étude de la distribution statistique des tailles d’une collection
d’éléments finis d’une roche meuble (sable, gravier. etc.).
2. But de l'essai
L'analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux
respectifs des différentes familles de grains constituant les échantillons. Elle s'applique à aux
formations géologiques meubles de dimension de grains inférieure ou égale à 63 mm.
Selon Castany (1982) l’analyse granulométrique est une opération importante. Elle permet :
d’accéder aux caractéristiques des vides par celles des grains.
de classer quantitativement les roches meubles et de dresser des cartes, trame de la
distribution spatiale des paramètres hydrodynamiques.
de calculer les paramètres granulométriques.
de procéder à l’équipement technique des puits et sondages : calcul de l’ouverture des
parties captantes (crépines), calibrage du gravier des massifs filtrants.
3. Matériel nécessaire
Des tamis (fig.1) dont les ouvertures carrées, de dimension normalisée, sont réalisés soit à
partir d'un maillage métallique, soit par perçage d'une tôle. Les passoires, qui comportent des
trous ronds percés dans une tôle, ne sont plus utilisées actuellement. Pour un travail d'essai
aux résultats reproductibles, il est conseillé d'utiliser une machine à tamiser électrique qui
comprime un mouvement vibratoire horizontal, ainsi que des secousses verticales, à la
colonne de tamis. La dimension nominale de tamis est donnée par l'ouverture de la maille,
c'est-à-dire par la grandeur de l'ouverture carrée. Ces dimensions sont telles qu'elles se suivent
dans une progression géométrique de raison , depuis le tamis 0.08 mm jusqu'au tamis 80
mm. Pour des ouvertures inférieures à 0.08 mm, l'analyse granulométrique n'est pas adaptée et
l'on peut procéder par sédimentométrie. L'existence antérieure de passoires (trous ronds) a
conduit à une double classification de tamis et des passoires, tout en conservant pour chaque
famille d'appareil la même progression géométrique des ouvertures.
Annexe
BOUSELSAL.B …………………………………………..……………………………………………….Forage d’eau: procédés et mesures
Annexe
BOUSELSAL.B …………………………………………..……………………………………………….Forage d’eau: procédés et mesures
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés, sont représentés sous la
forme d'une courbe granulométrie en portant les ouvertures des tamis en abscisse, sur une
échelle logarithmique, et les pourcentages en ordonnée, sur une échelle arithmétique. La
courbe est tracée de manière continue et ne peut pas passer rigoureusement par tous les points.
Annexe
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Annexe