Le diabète de type 2
Document de référence
DCC
CAPSULE ASSOCIÉE
Approche diététique du patient
diabétique
RÉVISÉ PAR
Isabelle Lemay, médecin
Vanessa Serrano, médecin
Diane Lepage, infirmière-clinicienne
Marie-Ève Corbin-Auclair, nutritionniste
Avec la collaboration de :
Dre Lysanne Pelletier, endocrinologue
Toute reproduction ou diffusion est interdite sans autorisation écrite de dmfmu@fmed.ulaval.ca © 2016
Les commentaires des lecteurs/participants aux DCC sont à la fois
importants et essentiels pour assurer la pérennité du matériel
pédagogique.
Objectifs ........................................................................................................................ 2
Introduction ................................................................................................................ 2
Définition ..................................................................................................................... 3
Conclusion ..................................................................................................................43
Bibliographie ............................................................................................................ 44
INTRODUCTION
Les diabétiques ont un risque plus élevé d’hospitalisation et de mortalité suite à ses complications
(2,3). Certaines populations comme les asiatiques, les africains, les hispaniques, les premières
nations, les personnes plus âgées, les obèses ou les personnes ayant de faibles revenus ont
davantage de risque d’avoir un diabète (3). La population des premières nations représente 4,3
% de la population canadienne et elle a des taux de prévalence de diabète 3 à 5 fois plus élevés
(4).
Au Canada, les coûts estimés reliés au diabète sont d’environ 14 billions $ (1) par année et 57 %
des canadiens diabétiques n’adhèrent pas au traitement en raison de difficultés économiques (5).
Le diagnostic clinique du diabète est basé sur le concept d’une élévation des niveaux de glucose
dans le sang (secondaire à un défaut d’insuline, à un manque d’effectivité de l’insuline ou les
deux) qui s’associe à des complications caractéristiques, spécialement, la rétinopathie. Les seuils
glycémiques pour définir une augmentation de la mortalité et de la maladie cardiovasculaire ne
sont pas clairs (6–8), et présentement, nous ne disposons pas d’un test qui nous permet de savoir
qui aura des complications.
Les critères diagnostiques reconnus par les différentes associations se basent sur 4 paramètres
glycémiques (Référence tableau 1) : la glycémie à jeun, la glycémie aléatoire, l’hyperglycémie
orale provoquée (HGOP avec 75g) et l’hémoglobine glycosylée (HbA1c). Sauf la glycémie
aléatoire avec des signes cliniques (polyurie, polydipsie, polyphagie, fatigue ou perte de poids),
tous les autres doivent être confirmés dans les jours suivants. L’HbA1c a été la dernière à être
incorporée, mais sa validité a été questionnée (9,10), surtout chez certaines populations comme
les femmes qui souffrent du syndrome des ovaires polykystiques, les personnes atteintes
d’hémoglobinopathies ou dans des conditions aigües. Pour être valide, ce test diagnostique doit
être mesuré grâce à une méthodologie standardisée NGSD / DCCT (National Glycohemoglobin
Standardization Program-Diabetes Control and Complications). L’HbA1c augmente aussi de
0,1 % par décade de vie (11,12). Dans une population de non diabétiques, l’HbA1c prédit mieux
le risque de morbidité cardiovasculaire et de mortalité toutes causes (13). Traditionnellement,
l’HGOP a été considérée comme étant la référence du diagnostic du diabète, mais il n’y a pas
d’étude qui démontre sa supériorité par rapport aux autres méthodes (14). Chaque méthode
diagnostique a ses avantages et ses inconvénients (Tableau 2) (15) et la décision d’utiliser un
paramètre ou l’autre dépend du jugement clinique.
CLASSIFICATION DU DIABÈTE
Certains patients ne peuvent pas être classifiés au moment du diagnostic. Le paradigme classique
que le diabète type 1 apparaît chez les enfants et le type 2 chez les adultes, n’est pas valide
présentement.
Le terme « prédiabète » fait référence à tous les individus qui présentent des niveaux anormaux
du glucose mais sans remplir les critères de diabète (16) (table 3) et ces personnes ont un risque
accru de développer le diabète de type 2 et une maladie cardiovasculaire (17). Cependant, le
dépistage précoce du diabète de type 2 dans l’unique but d’améliorer un pronostic
cardiovasculaire n’est pas efficace. Des données récentes (18) montrent un effet bénéfique dans
la prévention des complications microvasculaires et non macrovasclaires. Ceci vient renforcir
l’hypothèse que l’insulino-résistance est un facteur dans la maladie cardiovasculaire (dysfonction
endothéliale) et ceci pourrait en partie expliquer le fait que la Metformine puisse abaisser
légèrement la mortalité CV (sans que cela soit clairement démontré par des études).
Des niveaux d’HbA1c inférieurs à 6,0 % peuvent aussi être associés à une augmentation du risque
de diabète type 2 (19), et pour cette raison l’American Diabetes Association définit le prédiabète
entre 5,7 % et 6,4 %. La combinaison d’une glycémie à jeun entre 6,1 et 6,9 mmol/L et une A1c
entre 6 et 6,4 % est prédictif à 100 % d’une progression vers un diabète de type 2 dans une
période de 5 ans (20).
Outre le prédiabète, les facteurs de risque les plus importants pour le développement du diabète
type 2 ont été décrits à partir du suivi des différentes cohortes dont les plus importants sont
l’obésité, l’inactivité physique, le tabac et l’âge (Voir l’annexe 4).
Les méthodes recommandées pour le dépistage sont la glycémie à jeun et/ou l’HbA1c (Tableau
4). L’hyperglycémie orale 75g est plus coûteuse et plus contraignante pour le patient, raison pour
laquelle elle est moins utilisée, bien qu’elle soit efficace.
Présentement, les bénéfices du dépistage en termes de mortalité chez les populations à risque
demeurent inconnus. En 2015, la dernière révision de la US Preventive Services Task Force (21)
conclue que le dépistage du diabète et le traitement précoce intensif des facteurs de risque
cardiovasculaire n’améliorent pas la mortalité de toute cause ou cardiovasculaire après 10 ans de
suivi. Par contre, grâce aux modifications des habitudes de vie, le traitement du prédiabète est
associé à une diminution de la progression vers le diabète. Du côté pharmacologique, seulement
les tiazolidinediones, l’acarbose et la Metformine ont démontré cet effet.
Syndrome métabolique
Le diabète type 2 est caractérisé par un état d’hyperinsulinisme compensatoire secondaire à une
insulino-résistance de longue durée. Cet état est associé à une augmentation du risque
cardiovasculaire et au développement des maladies macrovasculaires même avant d’atteindre le
seuil de diabète. La génétique, tout comme les facteurs environnementaux, favorise le
développement de la résistance à l’insuline, qui a un rôle très important dans la physiopathologie
du diabète type 2 et de la maladie cardiovasculaire (17).
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Les modèles de prédiction du risque cardiovasculaire traditionnels ont leur pouvoir prédictif sur la
population en général mais pas au niveau individuel, surtout dans le cas du patient diabétique qui
est très hétérogène en fonction de l’âge de présentation du diabète, les années d’évolution, les
comorbidités, le niveau d’HbA1c et les circonstances sociofamiliales, et mandatent une évaluation
individualisée (14). La détermination de la microalbuminurie (22), la présence de maladie rénale
chronique (23), les niveaux de pro-BNP (24) ou l’index tibio-brachial (25) peuvent aider à
compléter cette évaluation du risque.
Il n’y a pas une diète standard optimisée pour les patients diabétiques afin de diminuer la mortalité
cardiovasculaire et différents modèles peuvent être adoptés. Il n’y a pas de différence entre les
diètes avec une consommation élevée de protéines versus celles avec une consommation élevée
de carbohydrates. L’étude « PREDIMED » a démontré qu’une diète méditerranéenne
supplémentée avec l’huile vierge d’olive ou avec des fruits secs réduit l’incidence d’événements
cardiaques chez les patients avec un risque cardiovasculaire élevé (31). Une révision d’études
observationnelles (mais très hétérogènes) conclut que les graisses saturées ne sont pas
associées à une augmentation de la mortalité totale, de la maladie cardiovasculaire ou
coronarienne, de la maladie vasculaire cérébrale ou du diabète type 2, mais les graisses trans si
(32). La consommation de petites quantités d’alcool ou de café n’augmente pas le risque
cardiovasculaire (33,34). Il n’y a pas d’évidence pour recommander la supplémentation avec des
antioxydants comme la vitamine E, C ou des carotènes.
L’activité physique est importante pour la prévention du diabète type 2 et des complications
cardiovasculaires (35,36), mais nous ne connaissons pas la meilleure façon de la promouvoir.
L’exercice structuré (combinaison d’aérobique et résistance) de plus de 150 minutes par semaine
a été associé à une diminution de l’HbA1c de 0,9 %, combiné avec les conseils diététiques (35).
CONTRÔLE GLYCÉMIQUE
Objectifs de contrôle
Sur la base de ces études, le Guide de Pratique Clinique de l’Association Canadienne du Diabète
de 2013 recommande d’atteindre une HbA1c inférieure ou égale à 7,0 % pour essayer d’éviter
des complications micro et macrovasculaires chez les patients plus jeunes avec un diagnostic
récent de diabète.
Des cibles inférieures ou égales à 6,5 % pourraient être envisagées chez les patients qui ont un
risque accru de présenter une rétinopathie ou une néphropathie, toujours en évaluant le possible
risque d’hypoglycémie.
Des niveaux plus élevés (entre 7,1 à 8,5 %) pourraient être adéquats dans les cas suivants :
L’HbA1c est une mesure qui résulte de la combinaison de la glycémie basale et de la post-
prandriale. Si l’HbA1c est élevée, la contribution la plus grande vient de la glycémie basale, mais
à des valeurs près de 7,0 %, la glycémie post-prandriale est la plus déterminante. Pour ces
raisons, le Guide de Pratique Clinique de l’Association Canadienne du Diabète de 2013
recommande les cibles suivantes :
• Glycémie basale entre 4,0 et 7,0 mmol/L et 2 heures post-prandiales entre 5,0 et 10,0 mmol/L.
• Si l’objectif d’une HbA1c inférieure à 7 % ne peut pas être atteint, il faudrait avoir des glycémies
2 heures post-prandiales entre 5,0 et 8,0 mmol/L.
Dans les cas de patients sous multiples doses d’insuline, l’impact est positif mais modeste avec
au moins 3 mesures au jour (42–44). La recommandation sur la fréquence doit être individualisée
et devrait tenir compte des facteurs suivants :
Il est important d’établir un accord entre le patient et les professionnels car d’un côté, les
autocontrôles peuvent servir pour réaliser des changements dans le traitement mais d’un autre
côté, les glycémies capillaires sont coûteuses et si elles ne sont pas utilisées correctement, elles
peuvent devenir un inconvénient pour le patient (45,46). Il faudra faire une corrélation du lecteur
de glycémie et d’une valeur de glycémie à jeun par ponction veineuse au même moment
(annuellement).
Éducation
Le modèle intégré de prévention et gestion des maladies chroniques Chronic Care Model a
démontré son efficacité dans l’amélioration du contrôle du diabète type 2. Il est un modèle centré
sur le patient qui établit une relation très étroite avec les différents professionnels de la santé
impliqués dans sa maladie. Les patients devraient être référés aux différents services pour
atteindre cet objectif (16). Le programme devrait inclure des informations générales sur la maladie
et ses facteurs de risque, sur le traitement non pharmacologique (nutrition, activité physique, arrêt
tabagique) et pharmacologique (différents médicaments, insuline, traitement des hypoglycémies),
les complications aigües et chroniques, l’auto-contrôle et les actions requises dans certaines
maladies aigües.
Activité physique
L’activité physique régulière est un des piliers du traitement du DB2. Elle a démontré être efficace
pour diminuer l’HbA1c et les événements cardiaques (voir Prévention de la maladie
cardiovasculaire). Tous les patients DB2 devraient être encouragés à faire au moins 2 sessions
par semaine d’exercices de résistance et chaque session devrait inclure au moins 5 exercices
différents incluant les grands muscles (47,48).
Chez les patients qui utilisent l’insuline ou des hypoglycémiants oraux pouvant causer une
hypoglycémie, il est recommandé de prendre des carbohydrates avant l’exercice si la glycémie
capillaire est inférieure à 5,6 mmol/L (16). Le port du bracelet MédicAlert est encouragé.
Diminution de
Hypo-
Classe l’AIC attendue Considérations thérapeutiques
glycémies
(monothérapie)
Inhibiteur de l’alpha-glucosidase
Indications :
Acarbose (Glucobay) - En monothérapie en diabète de type 2. Il n’est pas recommandé en thérapie initiale
Co : 50 et 100 mg chez les patients avec une hyperglycémie sévère.
- En association avec de la Metformine, une sulfonylurée ou de l’insuline
Sig : 25 mg tid à 100 mg tid aux
repas Contre-indications :
0,6 % Rare - En cas d’acidocétose diabétique
Ajuster aux 4 à 8 semaines - Maladie intestinale inflammatoire, un ulcère colique, une occlusion intestinale partielle
ou ayant une prédisposition aux occlusions intestinales
Dose maximale :
Moins de 60 kg : 150mg/jour Surveillance :
Plus de 60 kg : 300 mg/jour - Enzymes hépatiques aux 3 mois pendant 1 an
- Dosage de la Digoxine lorsque nécessaire
Effets secondaires :
- Gastro-intestinaux très fréquents (flatulences, ballonnement, diarrhée)
- Hépatotoxicité
Indications :
- Maîtrise de la glycémie en cas de diabète de type 2
Metformine (Glucophage) - Médicament de première intention
Co : 500-850 mg
Contre-indications :
Sig : Débuter faible dose (250 mg - Acidose métabolique chronique ou aiguë et antécédents d’acidose lactique et
id à bid) puis augmenter aux 1 à 2 antécédents acidocétose
semaines ad dose maximum - Dysfonction hépatique grave
2550 mg/jour - Clairance de la créatinine se situe à moins de 30 ml/min
- Attention en présence d’une insuffisance cardiaque et respiratoire
Metforine Hcl (Glumetza) 1 à 1,5 % Rare
Co : 500-1000 mg co 24 h Surveillance :
Sig : 1000-2000 mg id avec le - Cesser temporairement lors d’administration intravasculaire de produits de contraste
repas du soir - Cesser temporairement lors de déshydratation
- Diminuer la dose lorsque la clairance de la créatinine se situe à moins de 60 ml/min
Médicament d’exception
Effets secondaires :
- Gastro-intestinaux fréquents (diarrhée, goût métallique) (moins pire avec glumetza)
- Déficience vitamine B12 à long terme
- Risque d’acidose lactique si déshydratation ou insuffisance rénale aiguë (rare)
Code d’exception
Glimépiride (Amaryl)
Co : 1 mg-2mg, 4mg
Sig : 1 mg id à 8 mg id,
augmenter chaque semaine en
respectant la séquence suivante :
1,2,4,6,8 mg
Code d’exception
Surveillance :
- Utiliser avec précaution chez les insuffisants hépatiques
- Omettre la prise si repas sauté
Effets secondaires :
- Diarrhée
- Céphalée
Agent anti-obésité, inhibiteur des lipases gastro-intestinales
Orlistat (Xenical) 0,5 % Rare Associé à une perte de poids
Co : 120 mg
Sig : 120 mg, 1 co tid Indications :
- Traitement de l’obésité (IMC supérieur 30 ou 27 en présence de facteurs de risque)
Hors couverture RAMQ - Prévenir une reprise de poids
Contre-indications :
- Syndrome de malabsorption chronique
- Cholestase
Surveillance :
- Fonction thyroïdienne
- Prudence chez le patient avec antécédent de néphrolithiase d’oxalate de calcium
- Utiliser un autre moyen de contraception que les contraceptifs oraux en cas de diarrhée
Effets secondaires :
- Effets gastro-intestinaux
- Malabsorption des vitamines liposolubles
Il est recommandé :
• D’arrêter immédiatement le traitement par un inhibiteur du SGLT2 si une acidocétose diabétique est
soupçonnée ou diagnostiquée.
• De ne pas utiliser d’inhibiteur du SGLT2 chez les patients ayant des antécédents d’acidocétose
diabétique.
• Dans les situations cliniques prédisposant à l’acidocétose (p. ex. interventions chirurgicales majeures,
infections graves et maladies aiguës graves, déshydratation), d’envisager l’arrêt temporaire du
traitement par un inhibiteur du SGLT2.
• D’informer les patients des signes et symptômes de l’acidocétose diabétique et de leur conseiller
d’obtenir immédiatement des soins médicaux si ces symptômes se présentent.
• De faire preuve de prudence avant l’instauration d’un traitement par un inhibiteur du SGLT2 chez les
patients ayant des facteurs de risque d’acidocétose diabétique.
Avant l’instauration d’un traitement par un inhibiteur du SGLT2, il faut évaluer dans l’anamnèse du
patient les facteurs pouvant prédisposer à l’acidocétose. Ces facteurs comprennent :
• Un régime très faible en glucides (car l’association pourrait accroître la production de cétones par
l’organisme);
• Une maladie aiguë grave;
• Un trouble pancréatique suggérant un déficit en insuline (p. ex., diabète de type 1, antécédents de
pancréatite ou de chirurgie du pancréas);
• Une réduction soudaine de la dose d’insuline (y compris une défectuosité de la pompe à insuline);
• l’alcoolisme;
• Des conditions qui entraînent une déshydratation grave;
• Une hospitalisation pour une chirurgie majeure ou une maladie grave.
Analogue du GLP1
Liraglutide (Victoza) Rare Réduction du poids
Stylo prérempli 6mg/ml
Sig : 0,6 à 1,8 mg s/c id. Débuter à 0,6mg et Indications :
augmenter de 0,6 mg chaque semaine ad dose - En monothérapie lorsque la Metformine est contre-indiquée ou mal tolérée
maximale de 1,8mg/jour (Sauf Éxénatide et Liraglutide)
- En association avec la Metformine
Médicament d’exception (non codé) - En association avec la Metformine et une sulfonylurée
- En association avec de la Metformine et une insuline basale (Liraglutide et
Éxénatide (Byetta) Éxénatide seulement)
Stylo prérempli de 5 et 10 mcg - En association avec l’Insuline prandiale et la Metformine (Dulaglutide
Sig : augmentation 5-10 mcg bid aux mois seulement)
Il peut aussi y avoir des réactions au point d’injection tel que du prurit, des éruptions cutanées
ainsi que de la lipodysthophie. Il est conseillé de varier les sites d’injections. Ne jamais administrer
plus de 50 unités d’insuline par site d’injection sauf Toujeo qui peut aller jusqu’à 80 unités par
injection afin de permettre une absorption optimale et diminuer la lipodystrophie.
Il est fortement recommandé d’ajuster avec prudence l’insuline chez les patients avec une
rétinopathie diabétique. L’intensification de l’insuline accompagnée d’une amélioration soudaine
des glycémies peut entraîner une aggravation de la rétinopathie diabétique.
Indications : Elle est indiquée pour tout patient qui nécessite une insulinothérapie avec une
insuline basale ou qui est sous Lantus ou Lévémir et semble avoir un effet pic pendant la nuit ou
insulino-résistant avec des fortes doses d’insuline (surtout les patients obèses).
Particularités : 3 fois plus concentrée que les autres insulines basales. Elle réduit donc le volume
d’administration du 2/3. Elle agit sur une période de 30 heures, le pic d’action en début de nuit est
diminué.
Puisque Toujeo est exposée plus longtemps aux enzymes de dégradation de l’insuline, il faut
habituellement injecter 10 % de plus d’insuline que la Lantus.
Approuvé par la FDA en février 2016, à venir au Canada. L’insuline est vendue en cartouche qui
s’administre par inhalation 1 minute avant chaque repas. Afrezza est disponible en cartouches de
4,8 et 12 unités d’insuline.
Efficacité : Même efficacité que l’insuline asparte dans le traitement du diabète de type 1 et 2.
Mécanisme d’action : Administré au début du repas, Afrezza pénètre profondément dans les
poumons où il se dissout immédiatement et l’insuline passe rapidement dans la circulation
sanguine. Les taux d’insuline atteignent leur pic en 12 à 15 minutes.
Contre-indications : Tout patient ayant une maladie respiratoire chronique tel que l’asthme ou
une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), chez les fumeurs ou les patients qui ont
cessé le tabac il y a moins de 6 mois.
B- Initiation de l’insuline
Avant d’ajuster les doses d’insuline
S’assurer de l’adhésion du patient (glycémies capillaires et technique d’injection sous-cutanée).
• S’assurer qu’il n’y a pas d’hypoglycémie nocturne (remontée rebond de la glycémie au matin).
• S’assurer que l’équilibre glycémique n’est pas modifié par l’apparition d’une maladie.
• Rechercher des modifications dans les habitudes de vie (alimentation et activité physique).
• S’assurer qu’il y a reconnaissance des symptômes de l’hypoglycémie et que la méthode de
correction est adéquate.
C-Ajustement
• Ajuster en augmentant de 1 à 2 unités tous les 1-3 jours pour que la glycémie du matin soit
dans les cibles visées; OU faire la moyenne des glycémies du matin sur une semaine et
augmenter la dose de 10 % jusqu’à l’atteinte des cibles.
• Réduction des doses si hypoglycémie ne peut s’expliquer par une autre cause que l’insuline
(ex. : patient a sauté un repas).
• Si glycémie à jeun du matin constamment inférieure ou égale à 5.5, envisager de diminuer de
10 % la dose d’insuline pour éviter hypoglycémies nocturnes.
Poursuivre les antihyperglycémiants oraux (sauf les TZD qui doivent être cessées), surveiller
hypoglycémies nocturnes et matinales, surtout si prise concomitante de sécrétagogues de
l’insuline. Il est parfois recommandé de diminuer la dose du sécrétagogue de moitié avant
d’introduire l’insuline, pour prévenir les hypoglycémies.
À mesure que le diabète de type 2 évolue et que l’insulinorésistance s’accroît, une augmentation
des doses d'insuline est susceptible d'être nécessaire.
Si la glycémie du matin visée est obtenue, mais que les autres glycémies demeurent élevées,
passer à un régime d’insuline à injections multiples (ajout d’insuline rapide).
1- Régime basal-plus
Initiation
• Débuter et ajuster l’insuline basale tel que décrit dans la section Association insuline basale
HS et agents antihyperglycémiants oraux.
• Débuter avec 2 à 4 unités d’insuline ou analogue à action rapide avant le repas qui mène à
l’élévation la plus grande de la glycémie.
• Au besoin, ajouter des prises d’insuline ou analogue à action rapide aux autres repas.
Ajustement de l’insuline prandiale
• Faire les moyennes de glycémie pour chaque moment de la journée, sur une semaine.
• Augmenter de 1-2 unités (ou de 10 %) l’insuline en cause jusqu’à ce que la glycémie 2 h post-
prandial ou que la glycémie Pré-prandial du repas suivant soit dans les cibles visées.
• Si hypoglycémies qui ne peuvent s’expliquer autrement que par l’insuline, diminuer l’insuline
en cause de 10 %.
• Ne pas utiliser dans le calcul toute mesure très élevée ou très basse qui est ponctuelle,
exceptionnelle et explicable.
• Ajuster toujours une seule dose d’insuline à la fois, à un seul moment de la journée.
• Toujours corriger l’hypoglycémie d’abord.
• Toujours garder en tête que les doses d’insuline sont proportionnelles à la quantité de glucides
ingérés : le patient devra être sensibilisé à cette réalité afin d’éviter des hypoglycémies.
Ajustement
• Ajustement de l’insuline basale tel que décrit dans la section Association insuline basale HS et
agents antihyperglycémiants oraux.
• Ajustement de l’insuline prandiale tel que décrit dans la section Régime d’insuline à injections
multiples.
• Les doses peuvent aussi être ajustées selon le décompte des glucides (se référer au Guide
canadien : www.diabete.ca).
G- Facteur de correction
Si le taux de l’HbA1c demeure supérieur à 7 % malgré l’augmentation de la dose d’insuline à
chaque repas, il peut être nécessaire d’utiliser le facteur de correction à chaque repas pour
corriger une hyperglycémie préprandiale. Afin de connaître le facteur de correction, on doit faire
deux calculs. Le premier est le facteur de sensibilité à l’insuline (FSI), qui permet de connaitre
l’effet sur la glycémie d’une unité d’insuline analogue à action très rapide. La deuxième est celle
du bolus de correction en fonction de la glycémie du patient.
Ex : Un patient qui prend 20 unités de lente au coucher et 10 unités de rapide aux repas. Le total
d’insuline par jour est de 50. Donc le calcul sera de 100/50 =2. Donc 1 unité d’insuline très rapide
diminuera la glycémie de 2 mmol/L
Ex : Un patient qui est actuellement à 14,0 mmol/l et dont la glycémie cible est 6 ,0 mmol/l avec
un facteur de sensibilité à l’insuline à 2 : 14 - 6 = 4 unités
2
Donc, il faut ajouter 4 unités à la dose d’insuline très rapide qui était déjà prévue avant le repas.
Il est clairement établi que le diabète de type 2 est un facteur de risque majeur dans le
développement des maladies cardiovasculaires, qui sont la cause principale de décès au sein de
cette population. Plusieurs études ont démontré une association entre le contrôle glycémique et
les maladies cardiovasculaires (49). L’hyperglycémie à jeun est principalement associée aux
événements cardiovasculaires ainsi qu’aux complications microvasculaires. Le contrôle
glycémique est bien lié à la réduction des complications microvasculaires. Quant à la réduction
des complications macrovasculaires, ce lien est nettement moins fort (50). Les études
(principalement UKPDS) ont démontré qu’une prise en charge rapide d’un patient diabétique de
type 2 nouvellement diagnostiqué vers une cible de l’HbA1c inférieure à 7.0 % réduisait les
évènements cardiovasculaires, mais seulement 10 ans après la fin de l’étude. De plus, l’étude
ACCORD a démontré qu’une prise en charge trop agressive chez des patients diabétiques plus
âgés, ayant des facteurs de risque cardiovasculaire élevés et atteint de cette maladie depuis des
années conduisait à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire menant à l’arrêt prématuré
de cette étude. Près de 10 ans après le début de l’étude, l’étude VADT (ayant duré 5.6 ans) qui
comparait un groupe de traitement intensif à un groupe conventionnel (médiane HbA1c 6.9 %
comparativement à 8.4 % à la fin de la première étude), n’a pas réussi à démontrer une diminution
de la mortalité cardiovasculaire au sein du groupe intensif (49) contrairement à l’étude de suivi de
UKPDS. Toutefois, il s’est produit moins d’événements cardiovasculaires combinés tout au long
de la période d’observation de 10 ans (P: 0,04). Contrairement aux patients de l’étude UKPDS,
ceux de l’étude VADT étaient plus âgés et avaient un diabète évoluant depuis de nombreuses
années ce qui renforce le concept d’une prise en charge rapide d’un diabète nouvellement
diagnostiqué.
L’étude ADVANCE, qui avait une cible HbA1c comparable à l’étude ACCORD, n’a pas démontré
une différence de mortalité cardiovasculaire entre les 2 groupes. Toutefois, les patients de l’étude
ADVANCE étaient moins âgés, bénéficiaient de moins d’Insuline, faisaient moins
d’hypoglycémies, avaient un diagnostic de diabète plus récent et les glycémies étaient abaissées
moins agressivement. Les complications microvasculaires ont été significativement abaissées
principalement en raison de la baisse de la néphropathie.
Plus récemment, l’étude ADVANCE-ON (51–61) (suivi des groupes 6 ans après la fin de l’étude
ADVANCE pour un total de près de 10 ans) a indiqué aucune différence significative du taux
d’évènements macrovasculaires, du taux de mortalité cardiovasculaire ou de toutes autres causes
entre le groupe glycémique intensif et standard. L’HbA1c moyenne entre les 2 groupes était
devenue très similaire près de 3 ans après la fin de l’étude ADVANCE où l’HbA1c moyenne
pendant l’étude était 6.5 % comparativement à 7.3 %. Dans cette étude de suivi, il y a eu une
L’étude SAVOR-TIMI (26) (2.1 années) visait à connaître la sécurité cardiovasculaire et l’efficacité
de la Saxagliptine (Onglyza) comparativement au placebo chez le patient diabétique de type 2 à
risque d’événements cardiovasculaires (62):
o Bien que significative, la baisse de l’HbA1c à la fin de l’étude n’atteignait que 7.7 %
comparativement à 7.9 % dans le groupe contrôle.
o Il n’y a pas eu de différence significative (réduction ou augmentation) de la mortalité
cardiovasculaire, du nombre d’infarctus ou d’AVC non fatal.
o Le taux d’hospitalisation en raison d’insuffisance cardiaque était significativement plus élevé
dans le groupe traitement.
L’étude EXAMINE (18 mois) validait la sécurité de l’Alogliptine (Nesina) débuté après un
syndrome coronarien aigu comparativement au placebo (64). L’insuffisance cardiaque de classe
IV et l’angine réfractaire étaient entre autres exclues :
o Baisse modeste, mais significative de l’HbA1c de 0,33 % à la fin de l’étude dans le groupe
traitement
o Pas d’augmentation du risque d’évènements cardiovasculaires parmi le groupe traitement
Une large étude observationnelle, bien menée et impliquant près de 1.5 millions de patients
diabétiques de type 2 (Canada; États-Unis et Angleterre), s’est penchée sur la sécurité des
inhibiteurs du DPP-4 et des analogues GLP-1 (65). Cette récente étude, supportée par le réseau
canadien pour l’étude observationnelle du médicament et subventionnée par l’Institut de
recherche en santé du Canada, a révélé que chez les patients connus ou non insuffisants
cardiaques, l’utilisation des inhibiteurs du DPP-4 ou des analogues GLP-1 n’est pas associée à
un risque accru d’hospitalisation pour de l’insuffisance cardiaque et ce, sans égard à un
antécédent d’infarctus, à la durée du traitement ou du diabète.
En d’autres termes :
Une méta-analyse récente (52) regroupant plus de 73 000 patients diabétiques a démontré que
les antihypertenseurs réduisent la mortalité cardiovasculaire et les complications vasculaires
lorsque leur tension artérielle systolique (TAS) est supérieure à 140 mmHg.
• Une baisse de la TAS en dessous de 130 mmHg ne semble pas être bénéfique pour la
prévention des infarctus, de l’insuffisance cardiaque, de la maladie rénale terminale et de
l’AVC. On observe même une tendance à la hausse de la mortalité cardiovasculaire sous cette
valeur.
• Une diminution du paramètre primaire (IM, SCA, AVC, IC, ou mort CV) avec un NNT sur 3 ans
de 1 : 61.
• Une diminution de la mortalité cardiovasculaire de 43 % (réduction du risque relatif) avec une
NNT sur 3 ans de 1 : 172.
• Une diminution de la mortalité de toute cause pour un NNT sur 3 ans de 1 : 90.
• Il ne semble pas y avoir de diminution significative de l’infarctus, du SCA, de l’AVC ou du
déclin rénal.
• Une augmentation significative entre autres de l’hypotension, de l’IRA et de la syncope.
L’étude ACCORD-BP (71) a permis de suivre plus de 4 700 patients diabétiques de type 2 à
risque cardiovasculaire élevé pendant près de 5 ans. Cette étude visait à comparer une tension
systolique de 120 mmHg versus 140 mmHg. À la fin de l’étude, la tension artérielle dans le groupe
intensif était de 119,3 mmHg comparativement à 133,5 mmHg dans le groupe standard. Il n’y a
pas eu de différence quant à l’issue primaire composée (infarctus non fatals, AVC non fatals et la
mortalité cardiovasculaire). Il n’y a pas eu de différence quant à la mortalité cardiovasculaire ou
mortalité de toute cause (prises isolément). Il y a eu une baisse significative des AVC.
Le suivi fait dans ADVANCE-ON (51) a comparé l’impact à long terme (suivi 5 ans) d’un traitement
antihypertenseur pendant l’étude initiale dans le groupe intensif (moyenne de 134.7/74.8 mmHg)
comparativement au groupe standard (moyenne de 140.3/77.0 mmHg). Six mois après la fin de
l’étude initiale, les TA étaient identiques dans les 2 groupes.
Le choix du traitement
Une attention doit être apportée aux habitudes de vie (niveau d’évidence B) (16) dont :
L’IECA ou le BRA semble être le traitement de première intention (16,50,67,69). Bien que le Guide
canadien les recommande pour tout individu de 55 ans et plus sans autre facteur de risque, il est
important de souligner que cette recommandation représente un niveau de preuves de grade D.
Cette recommandation n’est pas reprise dans les autres guides de pratique.
• Une méta-analyse d’études randomisées récente (54) (25 414 patients diabétiques pour la
plupart sans albuminurie avec un suivi moyen de 3.8 ans) a démontré que le choix de
l’antihypertenseur importait peu chez un patient diabétique sans complication. Il n’y a pas de
diminution de la mortalité toute cause confondue, ni cardiovasculaire, pas de diminution de
l’AVC ou de l’infarctus, pas d’amélioration du devenir rénal.
Des modifications très récentes (juillet 2016) ont été apportées aux guides américain et canadien
sur le traitement de la dyslipidémie. Dans le guide canadien (72), le traitement est orienté vers
des cibles de LDL comme cible primaire. Cinq groupes ont été identifiés comme étant à haut
risque d’emblée pour lesquels un traitement doit être initié :
Il n’y a pas de recommandation quant à la dose de la statine, mais une baisse inférieure à 2,0
mmol/L du LDL et d’au moins 50 % est souhaitée. En prévention primaire pour les autres patients,
globalement, le traitement est recommandé si :
o Le risque de Fragminham est supérieur ou égal à 20 %
o LDL supérieur ou égal à 3,5 et que le risque se situe entre 10 et 19 %
Quant au guide américain (73), l’introduction de cibles de traitement fait son entrée chez le patient
diabétique en prévention primaire :
1. Patient âgé de 40 ans et plus avec un LDL entre 2 et 5 mmol/L et un risque de Fragminham
inférieur à 7,5 % et sans complication :
a. Initiez une statine à dose modérée
b. Visez une réduction du LDL supérieure à 50 %
2. Tout patient ayant un LDL entre 2 et 5 mmol/L et un risque de Fragminham supérieur ou
égal à 7,5 % ou des complications :
a. Initiez une statine à dose élevée
b. Visez une réduction du LDL supérieure à 50 %
Quant aux risques associés aux statines de précipiter le diabète, une méta-analyse de 13 études
a conclu qu’il faut traiter 255 patients avec une statine pendant 4 ans pour un nouveau diagnostic
de diabète. Pour la même période, 5 évènements cardiaques ont été prévenus (16).
• L’AHA (55) recommande une faible dose d’ASA (est raisonnable) pour les patients diabétiques
ayant un risque de maladies cardiovasculaires supérieur à 10 % à faible risque de saignement
(Classe 2a, niveau d’évidence B).
• L’ADA (16) fait également la même recommandation. Elle déconseille l’ASA lorsque le risque
est inférieur à 5 %. En cas d’allergie à l’ASA, le Clopidogrel est utilisé en cas de maladie
athérosclérotique avérée.
• L’ACD (69) ne recommande pas l’utilisation de routine de l’ASA en prévention primaire chez
les diabétiques (grade A, niveau 2).
• Le NICE (67) ne recommande également pas l’ASA en prévention primaire.
• Selon une méta-analyse randomisée faite en 2002 par Antithrombotic Trialists’ Collaboration,
l’Aspirine n’a pas démontré d’efficacité dans la prévention d’événements cardiovasculaires
dans le sous-groupe diabétique en prévention primaire.
La néphropathie diabétique doit être dépistée lors du diagnostic du diabète et annuellement via le
rapport albuminurie/créatinurie (RAC) et la mesure du débit de filtration glomérulaire (DFG). Le
RAC doit être inférieur à 2.0 mg/mmol.
La neuropathie diabétique
La neuropathie sensitive diabétique touche de 40 à 50 % des patients diabétiques dont la maladie
évolue depuis moins de 10 ans et peut donner une neuropathie douloureuse dans 16 %. Elle peut
déjà être présente au moment du diagnostic. Un contrôle glycémique adéquat dès le début est
associé à une réduction de cette complication.
En 2011, l’Académie Américaine de Neurologie (74) a produit un guide de pratique basé sur les
évidences pour le traitement de la neuropathie diabétique douloureuse :
• Le Prégabaline est le traitement de première intention (niveau A).
• Le Gapabentin s’avère un choix intéressant (niveau B), tout comme l’Acide valproique, mais
en raison du gain de poids possible, ce dernier est moins intéressant chez les diabétiques.
• L’Amitriptyline, la Venlafaxine et la Duloxetine sont également prouvés efficaces (niveau B).
• Bien que les narcotiques soient reconnus efficaces (niveau B), une mise en garde est faite
quant à un usage chronique (escalade des doses et des effets secondaires).
• Le TENS (stimulation électrique cutanée) est une approche non pharmacologique également
prouvée efficace (niveau B).
Le diabète peut donner aussi des atteintes dysautonomiques telles que l’hypotension
orthostatique, la gastroparésie, l’instabilité vésicale et la dysfonction érectile. Dans le cas de la
gastroparésie, il est important de rappeler que la dose quotidienne maximale de Dompéridone
chez les gens de 60 ans et plus est de 30 mg en raison des effets sur le QTc.
Les recommandations de l’ACD, qui sont sensiblement les mêmes, sont également de faibles
intensité (de grade C à D avec un niveau 3 ou 4). Une Revue Cochrane de 2015 n’a pas
réussi71 a démontré le succès des efforts préventifs pour prévenir les plaies diabétiques.
Hypoglycémies
L’hypoglycémie est définie par une diminution de la glycémie soit inférieure à 4,0 mmol/L et des
symptômes classiques comme des tremblements, de la transpiration, des palpitations et des
troubles neurologiques comme confusion, troubles visuels ou d’élocution pouvant mener à une
perte de conscience. Les symptômes se résorbent après l’administration de glucose. La sévérité
et la fréquence des hypoglycémies peuvent provoquer la peur de récidiver et détériorer le contrôle
métabolique1-5. Chez les patients DB2 avec un risque cardiovasculaire élevé, une hypoglycémie
symptomatique est associée à une augmentation de la mortalité (65). Les professionnels
devraient sensibiliser leurs patients au port du bracelet MédicAlert.
Les consensus d’experts et les différents guides en DB2 recommandent de traiter l’hypoglycémie
en fonction du niveau de conscience du patient :
Patient conscient :
• Entre 15 et 20 g de glucides en fonction de la sévérité, préférablement sous la forme de
comprimés/gel de glucose ou sucrose. Retraiter si après 15 min la glycémie capillaire
demeure inférieure à 4 mmol/L.
Patient inconscient :
• Avec accès veineux : 20 - 50 cc de dextrose 50 % au cours de 1-3 minutes.
• Sans accès veineux : 1 mg glucagon intramusculaire. Tous les patients à risque
d’hypoglycémie devraient avoir ce dispositif à la maison et les proches devraient être en
mesure de l’utiliser.
Hyperglycémies
Le traitement de l’acidocétose et l’état hyperosmolaire dépasse les objectifs de ce DCC.
Cependant, il faut rappeler l’importance de trouver l’origine de cette décompensation et la traiter.
Parmi les causes les plus importantes se trouvent le début d’un diabète nouvellement
diagnostiqué, les infections, l’infarctus du myocarde, une pathologie abdominale aigue et les
traumatismes. Certains médicaments peuvent aussi déséquilibrer les glycémies comme les
corticoïdes, les diurétiques, le lithium et les antipsychotiques atypiques.
L’éducation du patient diabète doit inclure les actions à suivre en cas de maladie aigüe,
d’hospitalisation, de modifications médicamenteuses ou la réalisation de certains examens
radiologiques avec contraste.
Une approche conservatrice doit être également privilégiée chez la personne âgée nouvellement
diabétique. Encore une fois, l’apparition des complications à long terme doit être soupesée en lien
avec l’espérance de vie, la qualité de vie et les comorbidités.
• Chez la personne âgée fragile, les cibles glycémiques devraient être inférieures ou égales à
8,5 % de HbA1c et glycémies à jeun ou préprandiales de 5.0-12.0
• Relâcher la fréquence des glycémies capillaires
• Il est important de voir au-delà du contrôle glycémique : un contrôle tensionnel respectable est
probablement plus bénéfique
• La prévention des hypoglycémies est indiscutable
o Ajuster le traitement pharmacologique en conséquence
o Les repas sont souvent plus légers chez cette population
Start low, go slow !
CONCLUSION
De l’importance doit être placée sur le travail interdisciplinaire. Les infirmières sont un atout majeur
au suivi et à la prise en charge de cette clientèle. De plus, l’accessibilité aux services de
nutritionnistes et de kinésithérapeutes est incontournable et ils représentent les piliers de la prise
en charge du diabète.
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RH, et al. Effects of Intensive Blood-Pressure Control in Type 2 Diabetes Mellitus. N Engl J
Med. 29 avr 2010;362(17):1575‑85.
72. Anderson TJ, Grégoire J, Pearson GJ, Barry AR, Couture P, Dawes M, et al. 2016 Canadian
Cardiovascular Society Guidelines for the Management of Dyslipidemia for the Prevention
of Cardiovascular Disease in the Adult. Can J Cardiol. nov 2016;32(11):1263‑82.
73. Lloyd-Jones DM, Morris PB, Ballantyne CM, Birtcher KK, Daly DD, DePalma SM, et al. 2016
ACC Expert Consensus Decision Pathway on the Role of Non-Statin Therapies for LDL-
Cholesterol Lowering in the Management of Atherosclerotic Cardiovascular Disease Risk:
A Report of the American College of Cardiology Task Force on Clinical Expert Consensus
Documents. J Am Coll Cardiol. 5 juill 2016;68(1):92‑125.
74. Bril V, England J, Franklin GM, Backonja M, Cohen J, Del Toro D, et al. Evidence-based
guideline: Treatment of painful diabetic neuropathy. Neurology. 17 mai
2011;76(20):1758‑65.
Où s’injecter l’insuline?
Référence. : FORGET, Guylaine, « L’administration de l’insuline : où, comment et avec quoi? », Médecin du
Québec, Volume 36, numéro 12, déc. 2001, page 80.
Suggérons comme information complémentaire :
FIT Canada Forum : recommandations sur les meilleures pratiques relatives à la technique d’injection (janvier
2012) http://www.fit4diabetes.com/canada-french/.
Le Canadian Diabetes Risk Assessment Questionnaire (CANRISK) est un outil validé pour déterminer de façon individuelle le risque
de développer un diabète type 2 dans la population canadienne et les intervalles de dépistage49.
http://www.healthycanadians.gc.ca/health-sante/disease-maladie/diabetes-diabete/canrisk/index-eng.php
Le programme de résidence en médecine familiale tient à remercier tous ceux qui se sont
impliqués dans l’élaboration de ce document :
2008 :
Michel Cauchon, MD
2010 :
Geneviève Cournoyer-Rodrigue, R2
Linda Turmel, R2
Nicolas Boudreault, MD
Mark Lamer,MD
2012 :
Véronique Duguay, MD
Mark Lamer, MD
2014 :
Xavier Leblanc, R2
Sarah Verger-Demers, R2
Sylvain Blanchet, MD
Caroline Rhéaume, MD, PhD
Annie Thiffault, infirmière clinicienne
Nadine Moisan, pharmacienne
Vicky Fleury-D’Anjou, nutritionniste
Anne-Sophie Thibault, kinésiologue
NB Il est possible que ces auteurs n’aient pas validé le contenu actuel du document et
puissent ne pas être en accord avec le contenu présenté.