Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
i
AUX Ét ÈvEs
du Degré Moyen des Écoles Primaires
Sections prëparato;;rït, Écotes Moyennes
llises en rapport auec le prograrnme-type du 22 reptembre Hee
V. CLOBERT
INSTITUTEUR A BATTICE (JosÉ)
92" Éditlon
LéoPold l"'.
Charlemagne visile l'école dLr palais;il exanrine Ies travaux des élèves;il encourage les
enfants studieux et btiinre les négligents ct les paresseur,
-t-
Dratiquait-il? 5. Qui épousa-t-il? --- 6. A^q-uelle o-ccasion se conve-rtit-
itî:-?:-ôuel - uéu-pràiioncâ-t-il? s. Oii eut lieu le baptême? -
- prononça en repandanl.9e-lSaq
9. Rappelez les paroles que l'évêque
sur le'front de Ciovis. 10. Que lui valut sa conversion'l I l. Uu et
quand mourut Clovis? -
3. Ghanlemagne et les écolee.
charlemagne, né en 742, tut le plus célèbre (1) cles rois
francs.
L'ignorance la plus grossière régnait alors parrni les masses;
les seigneurs eux-mêmes étaient illettrés et certains se vantaient
de lle savoir signer. Le puissant empereur
voulut réagir contre ce triste état de choses;
il ordonna aux moines de s'appliquer à
l'étude et ci'ouvrir des écoles afin de pouvoir
enseigner aux enfants du, peuple la lecture,
te calcul, la grammaire ét le chant d'église.
Il en créa plusieurs à Aix-la-Chapelle. sa
résidence habituelle. Désirant donner I'exem-
ple à ses guerriers, il commença par s'instruire (2) lui-même;
.lunu ce bUt, il fit venir auprès de lui, les principaux savants
connus,et, avec eux, il fonda l'école clu palais (école polatine,);
il en suivait les leçons, de même que les personnages les plus
distingués de sa cour.
Dans ses moments de loisir, Charlemagne aimait à visiter
une écoleô Alors, il se faisait désigner les bons élèves qu'il
plaçait à sa droite, et les mauvais, qu'il mettait à sa gauche.
Fuis s'adressant aux premiers, il leur disait : < Quand vaus
serez grands, je ne votts oublierai pas et votts aurez les meil-
leures places. Quant à votts, aioutait-il, en s'adressant aux
autres, vous Aurez beau être nobles et riches, votts n'obtiendrez
rien de moi, à moins que vous ne rAchetiez votre paresse et
votre négtigence par un travail assidu i>-
de'sés conquêtès, mais surtout par les lois_s4g.eq qu'll clonna a ses
ËËoËiJr;i';;il'i;t.iiiigénôô àvèô iâquelle il administra ses vastes Etats'
--ë\-\iâôpiit.i bie"n te latin qu'il s'en servait comme de sa propre
larigue; il ëtudia aussi le grec ef I'astronomie.
kë,,
// ,;**+.-, =. l'x
i,r.. \
,si:. !
|.||t:$'
f;,f ouç,4fr 11t;
ffi#fiiT ,I$
iH;
,\
f'. h
:,ill,4-'
''"-#i*
IJÀRl-JES l)LI cllA'f l'lAll F(.,I?'|. Crt'ilcaux : t Vue cxtiricure; ii. Vue intérieure. Machi-
ccrrrlis. .J. Vuc t.rtérir:urr: ; :.Vue int jrreure . Merrrtrières : b Vur extéricure;6. Vue intérieure.
- 7 l.)ont-le', is. B. ['ultes. 9. Flersc. - i0. Archer. - - I l. Hallcbardier.
-9*-
Charlernagne mourut en 814. La ville de Liège lui a élevé
une statue équestre.
Charlemasne appréciait déià I'importance cle I'instruction. Mais- quel
-grand nos jours! Alors les
ctremin parcËuru ttèpuis cette-époquê jusqu'à écoles
n;Ataieni pas nombieuses et aiirsi'un nombre .d'enfants restaient
igndrants. Auiourd'hui il n'en est plus?e même, chaque village possède
a-u moins une-école. bien organiséè, avec des maîtres capables, ou tous
les enfants peuvent s'instruire; aussi les ignorants n'ont plus d'excuses.
Le seigneur se livre.au p-laisir dc Ia chasse; il pou-rsuit ult.sa g.ier à travers les champs
couverts de nroissons; les récoltes des nralheureux serfs sont dévastées.
Les deux chevalicr-s, sur des.coursiers superbernent lrirnachés. s'élancrnt I'un contre I'autre.
la Iance en avant. Mille cri.s divers, poussés par lrs spcctateurs.excitent les combattants. Lé
chevalier désar-çonnt: et lete par terre est le vaincu. [,e vainqueur cst alors cguronné par la reine
de la fète qui, dè sa Ioge, suit le tournoi.
ll
- -
IIs les bâtissaient de préÎérence sur le sommet des mon-
tagnes. Dans les pays de plaines, Ies châteaux étaient entourés
de hauts murs sur lesquels s'élevaient, de distance en distance,
des tourelles munies de meurtrières ( I ). Au pied de ces murs,
se trouvait un fossë large et profond rempli d'eau. Un pont'
levis permettait de le franchir. En cas d'attaque' les massives
portes d'entrée étaient fermées, la herse abaissée et le pont
relevé au moyen de lortes chaînes.
Au centre de la forteresse s'élevait le plus souvent l'habita-
tion du Seigneur, entourée aussi d'un fossé. C'était un vaste
bâtiment surmonté d'une haute tour crénelée (2), appelée
donjon, au sommet de laquelle un soldat veillait nuit et iour.
Une cloche d'alarme y était entermée
Le château fort comprènait aussi une chapelle, des apparte'
ments où logeaient les serviteurs et ,les soldats, cle grandes
salles où le seigneur donnait ses fêtes et rendait ta justice' de
vastes écuries et des magasins renfermant des provisions.
Des soaf errains se trouvaient sotis le château et se prolon-
geaient jusque dans les campagnes. Ils renfermaient des prisons
èt der oublie,tte s, où mouraient de faim ceux qui y étaient' jetés.
.;.,_.d>-
-É=
^-=7:J-.ç3
t",
t.'
Irsl i _--\-'
=-TËri;':;;f:1$'$tsffi
uS!--. 1+;-"*. Tlil r
-
-_.?'-riÈ:.=."=-.31=
.::'
i?rjK+rffi
L=. - -:. '_\::.--. ":l'*":' i
Des s:rfs s,rnt occupés à c )rrsrruir.e le- château lortde leur s:igneur.,t]s sansp{r}e'nenr'
!r1-v1.ll91l:9,ut,11
Le
*,i|""ï i,,à.".d'il ;É;i.;;;è',;;n1ï;'à; ue'iiàt'tôs ue!.91'19..::lll'l('l-:1,:;1"
ià;;i si"it,Ir iitËii! î,iËÏs iéif À cibi vent,,u iei gn eur s'a ppe I I c co fvc e.
Enfin, les serfs ne pguvaient se marier ni quitter la seigneurie
sans I'autorisation de leur ntaître.
peuple était
Comme nous venons de le voir, sous le régime Îéodal" le
sans cesse victime de la rapacité des seigneur's'
Auiourd'hui, nôtre Constitution nôu-t âccorde. toutes les libertés ct
toùiËË-Ës gàrânties désirables p.our notre sécurité' i
Nlais n'ouurior.s ias î;;-,Ë ii-Uèrtés sont le p.rix du sang versé.prrr
nos ancêtres et sattrônà tourjours nous en servir en vlle du bonhtLtt
de la Belgique.
--T-
1*a=a-:
ri;b'l
. Les crois.s sont i1c.,'a;rt res murs rrr' ra vijre. Ils ont const.rit res rr
sgil:lkî:ÈiLi,ïiSr.?irli.ïituiil5i?tilfrtij#JIiù,T,?"ï;i,à,i!ï!J;il,,Ëi,:1,,r'.iid1: Hii"..".r,l,i'i
_t5_
oouvait établir le seigneu r? 7. A quelles obligations étaient encore
5;;mi; lèi serfs? E. Dans-quel étaf vivaient-ils donc?
-
?. Godof,r'old de Bouillon'
Godefroid de Bouillon naquit près de Nivelles
Il- possédait le duché de Bouillon
Jeunesse.
vers 1050.
et le marquisat d'Anvers. Haut de taille,
d'une force ( I ) sans égale, adroit dans le
maniement des armes, il fut le chevalier Ie
plus accompli de son temps. A peine âgé de
l7 ans, il sut défendre victorieusement son
duché de Bouillon contre le comte de Namur
qui voulait le lui ravir.
l'" Croisade. - Très pieux, il avait fait le væu de délivrer
le tombeau du Christ à Jérusalem, qui était au pouvoir des
Musulmans. Dans ce but, il prit part à la première croisade (2)
et s'y illustra. Il avait vendu son duché pour subvenir aux
frais de son expédition en Palestine.
En 1096, Godefroid se mit à la tête des croisés belges et se
dirigea vers Constantinople où 600.000 chrétiens se trouvèrent
réunis. Ceux-ci traversèrent le détroit et arrivèrent sous les
murs de Jérusalem au nombre de 60.000 seulement : les
fatigues, la faim, les attaques des Turcs avaient décimé I'armée.
Aprés un siège de 30 jours, les croisés prirent la ville et firent
uà effroyablê massacre des infidèles (1099). Godefroid de
Bouillon (3) ne prit point part à ces excès.
(l) Les chroniqueu-rs racontent : <. qu'il frappait dans les rangs
enùèâris, comme uhe faux qui coupe I'heïb-e d'un-pré; que d'un coup
d'épée. il fendait un cavaliei de la tête à la selle; que d'un revers, il
faiini'voler la tête d'un bceuf. > Un jour, forcé d'accepter un duel
iudiciaire, il brisa son épée au commencement du combat. Son adver-
Ëâiiè vôuiut profiter de'sa supériorité pour le battre. Mais Godefroid
le ietant par'terre, lui enleva lon arme'et sans lui faire aucun mal, le
forta
- à sè déclarér vaincu.
tTl nties durent ce nom à la craix d'étoffe rouge que les guerriers,
apùeiés croisés, portaient sur la poitrine oq sur l'épaule.
'13) Pendant'iet affreux massâcre, il alla, pieds nus, S'agenouiller
et frier devant le tombeau du Sauveur.
-1
-16-
Roi. Gouvetrrement. Proclamé roi
- (l)
de Jérusalem, it,
divisa son royaume en seigneuries qu'il distribua aux chevaliers
restés avec lui. II chargea les hommes les plus distingés par
(1) Quand on Ie proclama roi, il dit : < A Dieune plaise que ie norte
une couronne d'or o[t mon Sauveur n'a porté' qu'unè cbuionne
d'épines. >> Il prit seulement le titre de défenseur du Saint-sépulcre.
_ r?_
10. Pourquoi l'armée était-elle décimée?
Jérusalem?
-à prendre
parvint-elle la ville sainte? - 11. Comment
12. Qui fut proclamé roi de
Jérusalem? -
13, C^omment organisa-t-il son royaume? 14. Quand
- -
mourut-il? 15. Quelle ville a élevé une stâtue à Godeiroid de
Bouillon?
8. totgen (972-100S).
c,?:r STATUE DE DE CONINC-( ET DE BREYDEL, À BRUGES. - Les deux héros sont représentés
f:;!t
rentrant victorieux de ta bataille des éperons d'or. Breydet tient t'étendard glorieux-des com-
I
ntuniers; de Coninck, serre datts sa main gauche un écrit portant la Iibération de Ia FIandre.
. Les chevalii:rs frarrçais, st croyant certains de la victoir'e, s'élaucent lrvec inrpétuosité sur
les F-larnands; lr:urs chevaux vont s'ernbourber dans les rnarais; ils sont alors éciasés plr lcs
vaillants corrrrnuniei-s. Indiquez chacun des belligérants. _*--:,
-. l9-
remparts pour ses Ftats. Aussi ceux-ci jouirent-ils d'une paix
bienfaisante sous son long règne (972 à 1008).
Notger mourut en 1008. Il fut enterré dans une chapelle de
l'église Saint-Jean, où ses restes reposent encore.
Un poète de l'époque lit son éloge dans deux vers latins dont voici la
traduction :
wW蔮
i;i;d:i,ffi ih
'\
4-
:\ l, ûrrt nll lo !'t
I
l'. i
!
r._.f
C'est lc soir, Les 601) braves sortent de la .ville en silence; avec n'rille précautions. ils
gravissent la montagne de Sainte-Waltturge; ils st rlirigent vers les trntes buurguignorines
qu'on aperçoit att loin. Malheureusement leur arrivee esl signalée. lls se Iont tu:r jusqu'au,
oern I er.
-2r -
Conséquences. 27.,OO0 Français succombèrent; cette bril-
-
lante victoire fut appelée bataille de Græninghe ou des Eperons
d'or à cause des sept cents éperons dorés recueillis sur le champ
de bataille; elle sauva I'indépendance de la Flandre.
-président.
Nos fusils étaient chargés à balles répondirent-ils
- Mais vous les aviez décharsés sur le iibier du parc?sans hésiter.
- Non, nous les avons décha-rgés sur le--s Français.
- Mais enfin, vous n'avez pas votrlu les tuer; vous ne saviez pas ce
- faisiez?
vous
Nous avons voulu les tuer. Nous ne savons pas mentir. > (Kurth).
-Cette réponse fut la sentence de mort de ce-s braves qui 'allèreirt
courageusement au supplice.
l,cs vrtlorttrtit'es bllges tirettt sLrr les i{,rllnitrlais réiugiés rlar;s le trart:. Challicr. avec soll
ù:lllot1r latlcc sur c':tt,t-ci de ttOrttltreu,t Dlrqlcls; les t:lrels l)r,Ln(liSSgtt ltrrr tlraDt;tu et excitcrtt
les volorttairts "l-r;rrs f,.lnt leur dcvolr- lrtciitlrrez cr:s tliff.rrcrrts ijersDnlrâtres.
1. (jL'nL{elticn. /. (lha'1,-':r Iiirlicr. ,l Jrtlr'. l. [)c I)r,ttcr. 5 \-ln i]c \I,:c).i-,:' rt. Ilarou
tlç t.'r;ppirt. 7. lr'llir il: )1 r,trle . \. \rurtiitrlirtrlcrr () Iiaro'r rl llorrg',.rtrst.
Pr:ttrlartt qtle lt s vail :utts slrriltis turrh:rt1l'irt lrrr: f ilrlip.-tt11iltcc,,.' 1 ' 1.1^tgitltrt,'t' rilrryr'r,
llelII(niltfr;lrsrri rtr st: t,:trriit pi),tr ilssilref le sucC.;s rl:' l;r rét'oltttirrtt.
-27-
13, Los iounnées de .septembre (1830).
- V. Clobert.
Leçons d'Hist.
Une magnificlue esirade est i.levée sur la P ace Ro-valc; elle est occupée par lesautorités riu
Dars. Au pircl un a0erÇrit de rtonrlteux drape:iux et des nriliiers de spectateurs accourus oe
iotis es coins du tral s'; l.éopold prête le sertnent 1 ,, Jt: jurt d'cbserver !u ('onstittttiort et les
f
lois du peupla beI'tt, tlt ttaintettir l'indt:ltcrttlunt:t: intionulc tt I'intëgrite tlu territoire. " ll
prononcê erisrrite uir tliscours dans Icquel il dit : llon c(tfir ne connailra d'autreilmbititn
que cclle da ttotts voir lteure ux. > I-a ioule I'acclarnc.
V la 0orte d'etttrée de la villecst le ôltrcûrt de l'octroi Des agents Dercoivent une taxe sur
les marchandises introduites dans la cité. Indiquez les différe.rs personnaÈes représentés.
* 3l --
mauvaise récolte des céréales. Le peuple eut à souffrir, surtout
dans les Flandres, d'une affreuse rnisère. Par leurs abondantes
aumônes, le roi et la reine sauvèrent la vie à bien Ces malheu-
reux.
En 1848, la révolution bouleversa presque toute I'Europe.
La Belgique resta fidèle à son roi.
b( 25' anniversaire de l'inauguration du roi. L'amour des
Belges pour leur roi se manifesta à I'occasion du 25' anni-
versaire de son règne. De grandes fêtes furent organisées
en son honneur à Bruxelles et clans les grandes villes de la
Belgique.
Mort de nos souverains. La reine Louise-Marie s'éteignit
à Ostende, le 1 I octobre - 1850. Léopold I"" mourut le
10 décembre 1865. Tous deux lurent regrettés des Belges
dont ils avaient tait Ie bonheur.
Statues. Bruxelles, Laeken, Anvers, Namur et Mons ont
- à Léopold I"', Père de Ia Patrie.
élevé une statue
Conservons fidèlement le souvenir de notre premier roi, qui
a si bien tenu sa parole en consacrant toute sa vie au bonheur
de la nation.
<< Tou,te mon ambttian est de
faire le bonheur de mes semblables! je
n'ai iamais dësiré Ie pouvoir lue pour fairc te bien et un bien rtul
reste. >> Telles sont les'belles pdrole's que'Léopold I"" prononça lorsciue
la couronne de Belgique, lui fut offerte, Jamais paroles ne furent mieux
tenues; aussi notre premier Roi mérita-t-il le surnom de Sage et le
titre de Père de 'la Patrie.
Un cceur grand et généreux trouve son bonheur à faire celui de ses
semblables.
!
ti
t'L AN l) li It \>
t..
t .'.
\:îi*.i-'
l()('('tlu., i\ T.\l.E ,r
ïî -
i\{-.r"'^,::''n,
-/" E
frnÈ
N,\ i
-.-: :- ---LIJ-flJ
-:r;*-:ul:e- .r-":.t-"t:-_!:- -
q!
r!
ti:
,I
tfr till
I 'l
I
;rii,.ri
l;,,1'l
",i-!;itiÈ1{
li'ft,l,"'i
:3' 't:l:iT
1:*gbarrlqedelaGileppe.--H-ttttleur.'irinr;I)n!:u(t!t.'arrpiurl,liJnr
nlet, lJt m.; .,/ri/is$(rrr ..0c ln. j la birse, l5 m. à la parli,-, supir.ir,rrrc. ,ausùrp-
Le Lion, - Htutcttr.. l:rib rn. ; lortgucur.' 16 m.; ldrpaur : \ n. ,
2..Ltpscenscun de La Louvière.- Sur 7.knr. cle so_n parcorrrs, le canal clu centre lt
une inclinaisott tlc 5t, nr .Lctie perrte Élant trop.lorte pour i éta6ii.-,i.i J.'iirï."'ôi.rl,i"î.iir i
Énornres a.-censeurs âfin tle pouvoir m
rep eseilte ascJnseu!- de [,a l_ouvière. Urr b c, ave,c torrte unent-r
ll,lu-:?.'.tT'glr^e_!]l{itre les bat,:; ux. t.a gravure
charge d.eau, ; s[efrsi,nriè
la péniche qu'il conlient, à une hauieui de is m.'Èiô,'iïi oîiîfrrre, rÀïêrË o-p,raiiôn
l*i.-f:fl
se prooull.
-37 -
VD. grands travaux lurent exécutés en vue de développer le
Tommerce et l'industrie : le barrage de la Gileppe, I'agrandis-
sement du port d'Anvers, I'ascenseur de La Louvière, etc.
De beaux édilices publics transformèrent les grandes villes :
les palais de justice et des beaux-arts de Bruxelles; les gares
monumentales de Bruxelles, d'Anvers, de Charleroi, etc.
X L. pays se couvrit d'un vaste réseau de voies de communica-
tion : construction de routes et de nombreux chemins de fer;
établissement de lignes télégraphiques et téléphoniques.
Le nombre et I'importance des écoles augmentèrent considé-
rablement par suite de [a création des écoles d'adultes et de la
réorganisation des écoles primaires et des ëcoles moyennes.
i\lonté sur 1c trôrre, le hias étentlu, t.Éopold II pr'ête le serment constitutionnel. Il cst cntouré
de oers,rirlr"gus otiiciels l)aus 'a lri:e, i Êauclie, sc trorrvcrrt la iarnille 11'y3le Êf dls prittces
étrarrgels: rlans les IrilrLrn,'s, lcs rnernlrres des deux Charttllres se sont tittttis. l.e Ro' prr ttottce
Iu tliscours rl:rrrs lerrrrel il prorne: rle travai'ler ;ru Irurrherrr et.à Iil prrrspériti dc la 13clgiqtte
La sa!le entière mani[este sa joie par des acclanratiotts prolongées.
Dès le matin de ce jour, une foule énorme encombrait les rues par où
devait pal^s_er Ie cortège. Des drapeaux tricolores flottaient à touies lep
fenêtrei. Monté sur ùn superbe'cheval, le prince Albert traversa là
capitale, accompagné d'un brillant état-rirajor:.
. Tout le long du parcours, il fut I'objet de manifestations enthou-
siastes : à toutts les-fenêtres, aux balcons, sur les toits, des milliers de
mains agitaient fiévreusement des chapéaux ou des'mouchoirs. De
toutes les poitrines sortait le cri de < Vive le Roi >.
Au palais de la Nation. Avant la cérémonie, les Représentants et
-
les sénateurs, Ies grands dignitaires de I'Etat, des princes et des ambas-
sadeurs étrangers, se trouvàient réunis au palais de la Nation.
I,a princesse Elisabeth et les petits princes, la comtesse de Flandre
et. les princesses royales de Bèlgiqud avaient pris place dans une
tribune réservée.
La prestation de serment. A onze heures et demie précises, le
- acclamation
pr!!.ce gntre . dans la salle. une formidable, ies cris' de
< vive le Roi > éclatent de toute:s parts. Emu, il salue de'divers côtés,
puis monte_les degrés_du trône. Débout, la mâin droite tendue, il dit;
Je jure d'observer-la constitution et les'lois du peuple belse. âe main-
te-nir l'indèpendance nationale et l'intëgrité du'teri'itoire.'puis le Roi
répète en flam.and la formule du serment. Sa Maiesté s'assied ensuite
et prononce, d'une voix vibrante, un fort beau discours, dans lequel.
après avoir rendu hommage aux fondateurs de notre indépendancè, il
promet de continuer l'æuvré corrgolaise, de s'occuper du sorf des clasôeC
laborieuses et de s'appliquer ari'dével'oppement des sciences, des àrti
et de l'instruction.
Des acclamations prolongées saluent ta fin de ce magnifique discours.
Le Roi quitte la salle.
Dans la rue, Ies marques de loyalisme qu'il a reçqes avant la céré-
monie se renouvellent. à- son retour, sur tout son passage.
-42-
Règne. Le roi Albert commença son règne sous les plus
-
heureux auspices. Il fit voter une loi qui accordait une pension
'de 360 francs aux vieux mineurs. En 1910, à Bruxelles et en
1913, à Gand, eurent lieu des expositions internationales qui
rnontrèrent que la Belgique devenait de plus en plus prospère.
Elle était la cinquième puissance économique du monde et
Anvers était le premier port du cotttinent.
Crest au milieu de cette prospérité qu'éclata la terrible guerre
mondiale de 1914. Albert I"" se mit à Ia tête de I'armée belge,
et pendant quatre ans, retiré avec ses troupes derrière I'Yser,
il résista courageusement aux Allemands. Infatigable, sans
crainte des balles, il descendait dans les tranchées et, par son
exemple et par sa présence, il encourageait ses soldats.
Pendant ce temps Ià, la Reine visitait, derrière le front, les
hôpitaux, s'asseyait au chevet des blessés et les consolait.
Lorsque le 28 septembre 1918, eut lieu Ia grande offensive, le
roi Albert, à la tête de ses valeureux soldats, mit en déroute la
puissante armée allemande. Le l l novembre, I'armistice était
conclu. La Belgique était redevenue libre. Le 23, notre souve-
rain faisait sa rentrée triomphale à Bruxelles, à la tête de ses
troupes, au milieu des acclamations de son peuple.
Depuis lors, il continue à travailler au bien-être et à la
prospérité de la nation.
t lonar,gô
d --
Ita,J:'tt [içts^ ,
"
Lo*cin b
$
sot$X',e
J
a
tt- Êl al
I ,l
.
r,,:N^'r
-"be
cl
t
il I
io" I lÉ^ ,,
I
I ,!--".r
ait
*J
,:/
{
_44_
la garde de ce fleuve devenu légendaire; enfin, avec elle, il prit part à
I'offensive libératrice de 1918.
Au début de Ia campagne, nos troupes ùanquaient des moyens les
plus indispensables à une défense efficace; néanmoins, grâce à leur
bravoure, elles tinrent tête aux nombreuses divisions allemandes supé-
rieurement équipées et disposant d'un nombreux matériel. D'abord, ce
fut la résistance héroïque du général Leman, à Liège, qui permit à la
France de préparer la victoire de la Marne. Pendant que Liège se défend
courageusement, l'armée belge se concentre derrière la Gette et Ia
première rencontre de la cavalerie allemande avec la nôtre, nous vaut la
glorieuse journée de Haelen Les forts de Liège et de Namur étant
tombés, il faut se replier sur Anvers. Là encore, le rôle de nos rraillants
soldats fut cfficace. Par des sorties nombreuses et violentes, ils tiennent
l'allemand en haleine, ils immobilisent ses forces, ils I'obligent même à
rappeler des divisions engagées en France, et cela au moment où le
général français Joffre livre la bataille de la Marne. Mais cet effort
d'une petite armée, déjà fort éprouvée et dont Ie matériel est insuffisant,
ne peut durer. Anvers, attaqué par 200.000 hommes, succombe et une
nouvelle retraite est décidée afin de sauver ce qui reste de nos
bataillons. Alors les pauvres petits soldats flamands et wallons, éplisés
par plus de deux mois de luttes inégales, couverts de gloire, à Liège,
à Anvers et en tant d'autres endroits, se retirent sur- I'yser, où, *en
liaison avec nos alliés, ils vont soutenir, pendant quatre ans, le choc
des forces allemandes.
2, La bataille de |tYsen.
De la petite armée belge, si grande par ses exploits, si fougueuse
dans son élan contre le monstre allemand, si frémissante d,ardeur et
de haine en face de I'envahisseur, il reste, avec les jeunes volontaires,
environ 70.000 hommes. Le Roi leur dit z << Soldats! la patrie attend de
vous un ultime satifice! Il fau't défendre jusqu'à la dernière goutte de
votre sang, le dernier lambeau du sol belge! Considérez comme traîtrc
celui qui prononcera Ie mot de retraite sans que (ordre formel en soit
donnë! >> un seul cri sortit de toutes les poitrines : < vive le Roil > Et
la résistance se fit. Elle devait durer 48 heures avant que n'arrivent les
secours promis. Les 48 heures se passent, puis encore 4g heures et les
secours n'arrivent pas. Le 16 octobre, Ie canon allemand gronda et
depuis ce jour jusqu'au 23 octôbre, nos soldats résistèrent, sans reculer.
debout, tenant en échec le colosse dont la masse semblait devoir les
écraser en quelques heures! euels traits d'héroi:sme fou!
euel mépris
du danger! Quelles courses insensées vers la mort certaine
fendant ces
terribles journées! Enfin, le 23 octobre les Français apparurenr.
__45-
La lutte continua ardente, opiniâtre et meurtrière. Mais les limites de
Ia résistance humaine ont été dépassées. Jamais, dans notre histoire'
heure n'a été plus tragique. Ce fut devant cette situation alarmante'
critique, qu'on décida d'inonder le pays. Les Allemands durent se
retirèr, abandonnant leurs morts, leurs.blessés et un matériel considé-
rable. La victoire était complète. L'Yser était intact; il roulait ses eaux
à travers le sol resté libre. Mais 15.000 braves avaient payé de leur
vie cette éclatante victoire.
3, La ga;do de ltYson'
dans sa rage, resta pour toujours cloué devant le petit fleuve. La guerre
de mouvement était terminée pour l'armée belge. La seconde phase de
-46-
son rôle commence; c'est la garde de l'Yser. La tâche fut encore
immense, ardue. Il fallut réorganiser I'armée, refaire les équipements,
reconstituer les êtablissements nécessaires : dépôts, hôpitaux, fabriques
de munitions, etc. Il fallut,, dans un terrain détrempé, dans la boue,
sous les bombardements sans fin, construire des tranchées. ,Mais, petit
à petit, la situation s'améliora : l'équipement des hommes se moder-
nisa; I'armée f ut munie des engins nécessaires, I'artillerie lourde
grandit. Pendant toute. cette période, l'armée belge ne cessa de contri-
buer à Ia réussiie des grandes actions militaires. La canonnade ne
cessait jamais; I'activité des patrouilles se maintenait toujours en éveil.
Le Roi demeurait au milieu de ses soldats, tandis que la Reine
accomplissait des æuvres de charité et de bonté dans les hôpitaux et
les asiles créés derrière Ie front.
Les opérations militaires, pendant la garde de I'Yser, furent surtout
importantes dans Ies circonstances suivantes :
En avril 1915, les Allemands attaquèrent les Français et les Anglais
au moyen de gaz asphyxiants, Nos alliés durent reculer momentané-
ment. Les Belges les aidèrent à reprendre tout le terrain perdu;
En avril lgl8, le haut commandement allemand voulut s'emparer de
calais. L'attaque d'Ypres fut enrayée par la bravoure des nôtres qui.
sous les ordres des généraux Jacques et Michel, arrêtèrent les Alle-
mands. Après des combats meurtriersr ceux-ci lurent refoulés avec des
pertes considérables. Ce fut la glorieuse bataille de Merckem.
5, Roi soldat.
Il faut remonter aux époques guerrières de la féodalité ou même de
I'antiquité, pour rencontrer des exemples de rois soldats se lançant dans
la mèlée. L'époque moderne ne nous en fournit aucun exemple. Il fallait
arriver à cette lutte monstrueuse du colossal empire allemand contre la
petite et paisible Belgique, pour assister à cette réédition du spectacle
antique : un roi cambattdnt.
Et pourtant, ne pouvait-il pas, le roi Albert, rester dans un palais,
accepter l'asile que lui offraient royalement les gouvernements alliés?
Ne pouvait-il pas, tout au moins, se tenir derrière les troupes, loin de la
Iigne de feu, au quartier général? Il ne I'a pas voulu! On faisait la
guerre à son peuple, il voulait être avec son peuple, non derrière lui,
rnais avec lui, là où sont les enfants du peuple : ces fils que les mères
ont confiés à la Patrie; ces pères pour lesquels les petits enfants prient
au foyer familial, la nation les lui a donnés, il partagera leur sort. Et
chaque jour, fidèlement, il descend auprès d'eux, leur parie, les encou-
rage, les console. Il est I'admirable exemple de dévouement et
d'héroïsme. Un jour que, la cigarette aux lèvres, il inspectait une
tranchée, pendant que les obus sifflaient, un schrapnell éclata non loin
-48-
de lui; il ne f ut pas atteint, mats son aide de camp fut gravement
blessé. Le Roi ne se départit pas de
son calme et continua à s'exposer
au danger. Une telle attitude
fortifiait le'sentaient
courage des jeunes
Belges; ils que dans ce
combat,' le cæur du Roi battait à
l'unisson du leur. Aussi était-il
I'idole de ses soldats, qui l'admi-
raient et I'aimaient.
Les homnres les plus illustres du
monde entier lui ont apporté I'hom-
mage d'une admiration due aux
héros couverts de gloi.re. lletenons
cclui de l'académicien - français
Herrri Lavadan : << ... roi-chevalier,
loi-paladin, roi sinrlrle so!dat, qui
n'a plus que son peuple épars et
son armée en lambeaux. roi sans
royaume enfin... Albert sans terre, Albert de Betgique et de France, est
à cette heure cependant, le plus fameux, le plus aimé, le prus puissant
des rois, car c'est sur nos esprits et sur nos cæurs transportés de
reconnaissance qu'il règne, d'une façon absolue, et qrr'il étend son
magique pouvoir >>.
6. Hoino lnfinmiàno,
Tandis que le Roi combattait à la tête de ses troupes, notre Reine
bien-aimée, joua un rôle aussi glorieux.
Pendant toute la durée de la guerre, elle
vécut dans une modeste villa, non loin du
front de combat. Elle s'occupait des ceuvres
de charité et on la rencontrait toujours là où
il y avait des larmes à essuyer, des courages
à relever, des plaies à panser. Une infir-
mière qui I'a vue dans les hôpitaux écrivait :
<< L'exemple était donné chaque jour par
cette petite Reine aux yeux souriants, si
doux et dont les mourants sur qui elle se
penchait, emportaient la vision dernière
d'une mère, d'une femme qu'on aimait tant
et qu'on ne reverra plus >>.
_49-_
aux soldats
Notre Reine ne craignait pas d'apporter le -réconfortdangereux du
jusqu'aui endroits les plus
combattants en se risqiant
trouvait encore le
front (l). Et mafgre ru ui. tôute de dévouement, elle
rendre visite aux glorieux disparus, ainsi que nous le dit dans
temps de
ces beaux vers, le poète belge Verhaeren :
< Parfois...
En robe toute droite ou de toile ou de laine'
Celle qu'ils acclamaient au iour d'orgueil' leur Reine'
Vient errer et prier parmi leurs pauvres croix'
Et son geste elt timide et son ombre est discrète.
Elle s'attarde et rêve, et, quand le soir se fait'
Vers les dunes,'là-bas, sa frêle silhouette
Avec lenteur s'efface et bientôt disparaît ;'
pitié du
Ainsi, dans I'horreur de la guerre, elle est la tendresse et la
monde (2).
(
50-
> Il faut I'avoir vu, notre petit soldat belge, au rendemain de cette
glorieuse résistance de Liège, disputant pied à pied I'accès de la
Belgique centrale au terrible envahisseur, qui voyait déjà son plan
compromis. Il faut I'avoir vu se battant hérolquement à Eghezée, à
Haelen, à Diest, contre un adversaire follement inégal, tandis que, sur
nos grand'routes et dans nos champs, les populations fuyaient, silen-
cieuses et farouches, avec, dans les yeux, l'horreur des incendies et des
massacres qui les poursuivaient. Il faut I'avoir vu, notre petit soldat
belge, lorsque retranché dans l'enceinte d'Anvers, où l'Allemand le
croyait réduit et enfermé, il risque d'audacieuses sorties, harcelant
I'armée impériale, poussant de nouveau jusqu'aux portes d'Aerschot
détruit, reconquérant Malines, obligeant les Allemands, dans les
journées du 9 au 12 septembre, à faire remonter en toute hâte vers
Anvers, pour lui tenir'tête, deux 'corps d'armée qui descendaient déjâ
vers Ie sud, collaborant ainsi, à I'autre pôle, à cette miraculeuse victoiie
de la Marne, qui a marqué la destinée de cette guerre et a immortalisé
Ie nom de Joffre.
>> Il faut I'avoir vu, notre petit soldat berge, dans nos campagnes
de
I'Yser,, se battant encore, se battant toujours, cette fois sur là làmbeari
de terre inviolé, auquel s'accrochent, auquel se crispent, toute notre
volonté de vivre et toute notre volonté de vaincre >>.
/7
-52-
Et en termes simples et élevés, il expose aux représentants la tâche
surhumaine accomplie en quatre ans par ses sa/daf s hëros qui firent
l'admiration du monde entier.
Tous les points saillants de cette noble harangue furent soulignés de
f rénétiques appl4udissements.
Le Roi rentra alors au Palais et, sur tout son parcours, il fut de
nouveau I'objet d'acclamations interminables.
O, Le Gaponal Tr$eignlos.
I l, La jeuneese hénorquer .
(l) Les Allemands avaient établi à la zone frontière, une haie de fils
de fer électrisés; des patrouilles sillonnaient Ia contrée; des postes de
garde y_étaient établis; des mitrailleuses étaient prêtes a balayer les
routes. Pour passer la frontière. on creusait un fo-ssé sous la hâie. on
franchissait la clôture à I'aide d'une double échelle, on coupait les fils
avec des cisailles aux poignées caoutchoutées ou bien encore on y allait
de vive force, le revolveiau poing. Hélas! certains tombaient électro-
cuté.s ou.frappés par les balles des Èentinelles, d'autres, Iaits prisonniers,
allaient languir dans les bagnes allemands
-55-
la tentative était dangereuse. cependant, le 7 juillet1915, par une nuit
sombre, sillonnée des éclairs d'un violent orage, cinq Liégeois s'appro-
chèreni avec précaution d'un aqueduc. Trois déjà, s'y étaient engagés
lorsque les Ailemands, qui faisaient le guet, donnèrent I'alarme' Les
deux derniers parvinrent à se sauver. Les trois autres, pris dans ltgout,
crièrent qu'ils se rendaient. Mais lorsqu'ils sortirent, les soldats tirèrent
.et Nahon fut atteint mortellement. Les autres furent faits prisonniers.
Le blessé" transporté à I'hÔpital de Maeseyck, y mourut le lendemain.
Ilien rr'était beau comme l'élan qui poussait tous ces jeunes volon-
taires (1) à affrolter des périls sans nombre pour aller défendre la
Patrie en danger. Quoi de plus émouvant que de voir ces fils qui, après
s'être arrachés des bras d'une mère éplorée ou en secret pour ne pas
faiblir, partaient pour aller renforcer les rangs si éprouvés de notre
armée, .sans crainte des fils électrisés otr des balles des sentinelles
allemandes.
Les aviateurs, soldats des airs, peuvent être placés parmi les plus
grands de nos héros. Attachés à des missions particulièrement impor-
ùntes et difficiles, exposés au hasard de tous les dangers, ils doivent
toujours déployer des aptitudes physiques et des vertus exceptionnelles'
Poùr illustrer les dangers qu'ils courent et le sangfroid qu'ils doivent
garder, il suffit de lire le récit .suivant de la dernière équipée de Willy
(l) Leur courage égalait leur patriotisme ainsi que le. montre le
dangereux et émouvant passage en bateau de quarante-cleux-Jeun€S
e'ô;;. Cêtait le 4 décembie I91"6. Zilliox, Alsacien-incorptrré malgré..lut
Eans I'armée allemande, décidait de forcer la frontière à bord cl'un
i.rorqiieur sui lequel pburraient prendre place des jeunes.volontaires
belges. Le jour fixé, par une nuit Sombfe, les passagers font prlsonnler
-de réquisitionné et dès
l'éq"uipage âllemand d'un remorqueur l'aube tentent
la 'grânlé aventure. Mais que monients anxieux,- que. de .transes
ans"oissantes pendant le voyàge! Atr début, tout marcha bien; le câblc
qui letmait le' passape de 1â Àîlerrse, près de la frontière, f ut coupé par
Itavant du rembrqueîr lancé à toute- allure. Mais l'alarme est donnée,
les projecteurs éclairent les fugitifs. Pour comble de malheur << I'Anna>>
s'enlise. Cependant, malgré i-es dangers mortels gu.'ils courent,-. les
hommes sodt conduits en.- barque du-bateau échoué à la rive hollan-
daise toute proche.
Le 3 janvier 1917, un autre remorqueur, <<I'Atlas >, suivait I'exemple
de <<l'Aima >> et pendant la nuit, profit-ant d'une crue des Sagx, il quittait
Liège bondé de ilassagers. Aorès url voyage mouvementé, durant lequel
il essuya des coups de feu, il arriva à Eysden.
-56-
Coppens, I'as belge : << Le 14 octobre fut le prenlier jour de la dernière
offensive. Ce jour-là j'ai été commandé de patrouille à cinq heures et
demie du matin. A six heures, j'ai incendié un ballon à Praet-Bosch, à
800 m. d'altitude. Aussitôt après, j'ai aperçu un ballon à 300 m. au-
dessus de Thourout. J'ai piqué dessus. Au moment où j'allais tirer, a
6 heures 5, j'ai été blessé à Ia jambe gauche par trois balles incendiaires
tirées par les mitrailleuses de terre. Ces balles sont creuses, expansit'es
par"conséquent et elles sont remplies de lroudre fusante. Vous imaginez
le genre de blesôures qu'elles produisent. Le mollet était déchiqueté, les
os fracassés. Le pied gauche ne dirigeant !lus, I'avion n'obéissait plus
qu'au pied droit, sans que je m'en rendisse compte tout de suite et je
perdis ie contrôle de mon appareil. Quand je compris, je pus reprendre
l'équilibre et la direction et je me mis à descendre. Cette ciescente fut
une chose véritablement horrible : lcs mitrailleuses allemandes me
tiraient dessus avec rage, tant qu'elles pouvaient; les balles sifflaient,
frappaient I'appareil comme un crépitement; mon sang coulait à flots;
je me sentais mollir et j'étais encore'à deux t-ents ntètres, avec la
conscience très nette que, si je faiblissais, j'étais un homme mort; lcs
balles claquaient toujours autour de moi; je me sentais comme une lrête
traquée, sur qui les coups s'abattaient commc grêle. J'ai tenu bon,
heureusement, tout juste Ie temlts qu'il fallait. Au moment oit la syncope
venait, j'atterrissais dans une pe tite prairie d'Eessen, non loin de
Dixmude. Mon appafeil a capoté cn douceur, et le train ct'atterrissage.
hâché par les balles est tombé en pièces cn toucha.nt terre... >>.
L'aviateur ( I ) n'a donc pas seulement ir crairrdre les lralles cles
mitrailler-rses ou des éclats d'obus ennemis, inais il per.rt encore, arl
cours cl'un vol, être brûlé vif par son moteur ou broyf stir le sol sous
les débris de son appareil.
Combien chevaleresque est le combat eutre aviateurs! Livré bien
au-dessus du sol, dans I'immensité des airs, homme contre homme, aveè
des risques tragiques, il ralrpelle les hauts faits des chevaliers dans les
tournois du moyen-âge.
| 3. Gabrielle Potlt,
Gabrielle Petit est une des plus pnres héroïnes que uous nrontre.
I'histoire. Volontairement, << pdr haine contre Ie régime allemand ef
surtout par dmour pour son pays et pour son Roi >>, elle sut faire, à
23 ans, le sacrifice de sa vie.
la
En effet, toujours en éveil, elle aide des jeunes recrues à franchir
et fait parvenir à nos armées des rensei-
frontière, ou bien elle recueille
gnemetrts les Plus Précieux.
Hélas! l'arrestati,on de Gabrielle Petit, le 20 janvier 1916, met
un
Enfants, n'oubliez jamais l'héroisme cle cette jeune fille, qui donna
volontairement et bravement sa vie pour délivrer sa patrie de Fo'ppres-
sion étrangère. Qu'elle soit toujours poxr vous un modèle de vaillance
et de patriotisme! La Belgique reconnaissante a élevé, dans la capitale,
un monument digne de celle que nous considérons â juste titre, comme
notre héroïne nationale. Ce monument la représente dans Lnt geste
énergique et fier, semblant redire les paroles gravées sur le socle :
< le v[ens d'être condamnée à mort. le serai fusillée demain. Vive te
Roi! Vive Ia Belgique! >
Gabrielle Petit symbolise I'héroïsme féminin dans la grande guerre;
-
toutes les femmes qui furent vaillantes, loutes celles qui souffriient pour
la Patrie : les infirmières des champs de bataille; les affiliées aux
services de renseignements; les mères et les épouses des soldats.
| 4. Philippe Baucq.
Pendant Ia grande guerre, les héros civils furent si nombreux, qu'il
serait difficile de rendre à chacun d'eux I'hommage qu'ils ont mérité.
Philippe Baucq, l'une des plus nobles et des plus belles figures des
martyrs du patriotisme belge, devient un symbole et I'hommage qui tui
est rendu, s'adresse à tous ceux qui se sont sacrifiés pour la Patrie.
Marié, père.de deux petites filles, jouissant d'une situation prospère,
il aurait pu se désintéresser du grand drame où se jouait Ie sort de Ia
Belgique, et sauvegarder les intérêts de ceux dont il était le soutien.
Mais, patriote ardent, il voulait aider les soldats de l'Yser à sauver la
Patrie de la domination étrangère. Aussi, n'hésita-t-il pas à faire partie
-59-
de I'entreprise de haut patriotisme, mais combien dangereuse, qui con-'
lettr
sistait à assurer aux jeunes volontaires le moyen d'aller rejoindre
drapeau. Pendant les nuits obscures, il occupait son temps à distribuer
<< La libre Belgique >>, journal prohibé qui réconfortait
les foyers en y
apportant les noùvelles du froni et les actions d'éclat de notre glorieuse
armée. On le rencontrait encore parmi ces patriotes qui créèrént
< Le
mot du Soldat >> petites feuilles discrètes qui portèrent à tant de mères
un baiser de I'absent, à tant de soldats des nouvelles réconfortantes
de leurs familles.
Malheureusement, toutes ses démarches devaient attirer sur lui I'atten-
tion de ses .nn.*ir; le 31 juillet 1915, la police allemande fatsait
irruption dans la maison de Philippe Baucq et, après de longues per-
quisitions, découvrait des preuves de sa participation aux ceuvres
patriotiques belges. Envoyé en prison, il cornparut le 10 octobre 1915'
àevant le Conseil de gueire du Brabant. Il eut à répondre à la triple
accusation : << avoir ùpandu << La libre Belgique >>, avoir transmis au
front ennemi des nouuéll.r de famille, avoir fait passer des soldats à
I'ennemi >>.
A I'audience, Philippe Baucq se défenclit énergiquement; il revendiqua
fièrement le droit d'agir ainsi qu'il l'avait fait : < parce qu'iI aimait son
pays
' et lui était déuouë >>.
C'est surtout par ses << Lettres pastorales >> qu'il s'est acquis des
droits à notre reconnaissarrce et qu'il a forcé I'admiration de tous.
I-e plus célèbre de ses mandements est celui qui, écrit pour la Noêl
de 1914, est intitulé << Patriotisme et endurance. >> Dans ce document, il
donne au peuple belge, d'excellents conseils de sagesse et de civisme,
il soutient son moral et rappelle les droits et les devoirs des citoyens
vis-à-vis de I'occupant. << Le pouvoir qui a envahi notre sol, n'est pas
une autorité légitime et dès lors, dans l'intime de votre â.me, vous ne'
Iui devez ni estime, ni attachement, ni obéissance. L'unlque pouvoir
Iégitime en Belgique est celui qui appartient ù notre Roi, à son gou-
yernement, aux représentants de la'Nation. Lui seul est pour nous
I'autorité. Lui seul a droit à I'affection de nos cæurs, à notre.soumis-
sion. >> Il ne prêche cependant pas une révolte qu'il sait impossible et
inutile. Au contraire, à cette population que surexcitent les vexations
et les violences de son oppresseur, il conseille sagement d'être patiente
et résignée, tout en restant digne. << Ne faisons pas consister Ie courage
dans Ia bravode, respectons les règlements que I'autorité nous tmpose,
aus.si longtemps qu'ils ne portent atteinte à nos consciences et à notre
libcrtë patriotique >>.
| 7, Le Boungmegtre l[ax.
Dès leur entrée en Belgique,.les Allemands instituèrent un véritabte
régime de terreur et se conduisirent en barbares, afin d'intimider la
population : ils fusillèrent, sans motif, des hommes, des femmes et des
enfants; ils incendièrent des villages; ils déportèrent de nombreux
-63-
civils. Le Bourgmestre Max savait donc avec quelle rigueur ils le
châtieraient s'il osait leur résister.
Premier magistrat de la capitale dtt
pâys, il voulut cependant donner l'exem-
ple de l'énergie et de Ia dignité. Dès les
premiers jours d'août 1914, il sut prendrc
toutes les dispositions dictées par les
circonstances. L'un de ses premiers actes,
fut d'afficher l'admirable et réconfortante
proclamation suivante : << Aussi lottg-
tentps que je serai en vie et en libertë,
je prot,égerai de toutes mes f orces ies
droits et Ia dignité de mes concitoyens.
Quoi qu'il arriue, écoutez Iu voix rle votra
Bourgmestre et maintencz-lui votre con-
Jiance. Il ne la trahira pas >>.
Sire,
Vous apprendrez avec douleur que ce fort a sauté hier, à trois heures
vingt environ, ensevelissant sous ses ruines la majeure partie de la
garnison, peut-être les huit dixièmes.
Si je n'ai pas perdu la vie dans cette catastrophe, c'est parce que
mon escorte, composée comme suit : capitaine-commandant Collard,
un sous-o,fficier d'infanterie, qui n'a sans doute pas survécu, le gendarme
Thér'enin et mes deux ordonnances (Ch. Vandenbosche et Jos. Lecocq),
m'a tiré d'un endroit du lort où j'allais être asphyxié par les gaz de la
poudre. J'ai été porté dans le fossé, où je suis tombé. Un capitaine
allemand du nom de Grusson, m'a donné à boire, mais j'ai été fait
prisonnier, puis emmené à Liège.
Je suis certain d'avojr soutenu l'honneur de rios armes. Je n'ai rien
rendu, ni la forteresse, ni les forts.
Daignez me pardonner' Sire, la négligence de cette lettre, je suis
physiquement très abîmé par l'explosion de Loncin.
En Allemagne, où je vais être dirigé, mes pensées seront ce qu'elles
ont toujours été : la Belgique et son Roi. J'aurais volontiers donné ma
vie pour les mieux servir, mais la mort n'a pas voulu de moi.
Le Lieutenant-général,
LÉMAN.
LE rJR O Gflq S
ffii*'
Æ .i?
-71 -
-à s'abriter csntre les intempéries. I-a nécessité le rendant industrieux,
trrour
il
défaut d'abri naturel, construit
de simples huttes (fig. 2) -en b1a1t-
chages, recouvertes d'arqile pétrie
ou de peaux o'anrmaux. l\os ance-
tres apprennent des Romains à
construire en pierres ou en briques,
des maisons (fiS. 3) plus solides
qu'ils couvrent de chaume ou de
tuiles. En même temps qu'on voit
apparaître les premierE monastères,
les chefs francs construisent de
vastes demeures dites fermes ntéro-
vingiennes (fig. ) avec une longue
suite de bâtiments. Pendant le
régime féodal, les nrassifs chiâteaux
Jorts (fig. 5) servent de refugc au
seigneur et à sa famille; au pied
de ces constructions, sont bâties cle
modestes clnumièrcs (fig. 6).
A I'époque des Communes, on
pettt admirer les pittoresques mai-
sdns en charpente, ailx étages cn
saillie, aux toits aigus et élevcs.
Maintenant. à côté de la bcllc
demeure du riche bourgeois, on
remarque la ntaison ntodcrne (f ig. 7)
de I'ouvrier, du petit ionctionnaire,
à l'aspect riarrt, où tout le confort
est réuni, sans compter l'air et la
lumière répandus partout err abon-
dance grâce à de hautes et large Maison au temPs des communeP
fenêtres,
3, Histolne do ltéclairage,
Dès les temps les plus reculés, les hommes éprouvèrent le besoin de
dissiper les ténèbres de la nuit et cherchèrent a
. remplacer la lumière solaire par la combustion de
certaines matières ( 1).
Nos ancêtres ne connurent d'abord d'autre
lumière artificielle que celle du foyer. Plus tard,
I ils se confectionnèrent, avec des branches d'arbres
résineux, des torches ou flambeaux, afin de traris-
porter le feu et la lumière d'un endroit à I'autre.
B.ou.g.ie
oflmrtlve. Par la suite, on s'éclaira au moyen de chandelles
(l) Il est probable que la découverte du feu fut tout à fait imprévue; en frollan
I'un contre I'autre tleux morceaux de silex. dans le but de se fahriquer uDe arme
I'homme primitif aura fait iaillir des étincel,les qui. communiquées à des leuilles
sèches, procurèrent le feu et partant la lumière. Torche.
-72-
fabriquées avec du suif de mouton. Elles ne donnaient qu'une faible
lumièie et répandaient une odeur forte et désagréable.
L'éclairage à I'huile grasse,_au moyen de lampes, fut introduit dans.
notre pays par les Rom_a-ing-. Ces lampes consistaient en'
de petits vases remplis d'huile, dans_lesquels on plongeait
une mêche. Elles donnaient une
lumière de plus longue durée que
fntrÀFlamme Flamme
d'une ohandelle. d'une bougie. Bcc de gaz. Lampe electrique.
électrique, plus vive, plus blanche que celle du _gaz. Les villes et les
établis'senieirts indu'stiiels sont aujourd'hui éclàirés au moyen de
l'électricité.
(1)^-Llinvention de la boussole est'due aux Chinois; etle lut perfectionnée par un italien
en 1300.
.-(2) Autrefois,- tes navires ne faisaient que du cabotage, c'est-à-dire naviguaientà faible
distance des côtes.
-75-
la.manceuvre des vaisseaux plus sûre. C'est avec trois navires (fie. b)
de ce type que Christophe Côlomb se lance à la découverte du nbu-veai.r
msnde (1492\.
En 1807, I'invention du bateau à vapeur, due à l'Américain Fulton"
, , apporta une véritable révo-
, ,rÀ- lution , dans . Ia navigation.
Alors, Ie marin put braver la
lureur des flots et des vents
et poursuivre sa route sans
entrave. Les bateaux à vapeur
furent d'abord mûs par deux
grandes roues à palettes
(fig. 6) placées des deux
côtés; par la suite, celles-ci
f urent remplacées par une
puissante trétice (fig.'7) fixée
à l'arrière du bâtiment.
La force de la vapeur a permis d'augmenter considérablement les
pro.portions. des navires nécessitées pai Ies relations commerciales.
S.gjourd,lhui,,_ceux-ci, tout d'acier, atteignent une longueur de plus de
200 mètres (l) et renferment des salôns. des salled à mans'er. cles
cabines et des couchettes commodes pdur les passasers. teitain*
navires transatlantiques parcourent ptus'de 40 kiltjmètreî à l'heure et
peuvent porter p,lus de 3.000 persorines. .Autrefois, il fallait des mois
pour aller en Amérique; actuellêment, c'est l'affaire de quelques jours(2)
'Le génie'dê
9.1 un voyage. sur mer est devenu une partie de plaisir.
I'homme a fait de..l'embarcation primitive une véritable ville fiottante,
une merveille de l'industrie
_---4 I
Lgs
E,gts
-79-
t
celles dues à la vapeur. Les plus importantes sont : le tëlëgraphe, le
tëlëphone et la lumière électrique.
Le télégraphe fut inyenté par I'Américain Marse. La première ligne
télégraphiqué fut établie en j8+4.
II existe maintenant le tëlégraphe sans fil, inventé en 1898 par
I'ltalien Nlarconi. Le téIéphone, imaginé en 1876, par I'Américain Bell,
.est le perfectiotrnement du télégraphe.
Actuellement, on a tlouvé le tëléphone san.ç f it, qui pêrmet d'entendre,
par exemple de chez soi, un concert qui se donnerait à Paris.
En 7872,'Zénobe Gramme, construisit sa première dynamo, machine
à courant intensc et continu, laqrrelle a rendu possible l'éclairage
électrique et I'application de Ia iorce motrice aux tramways, aùx
chemins de fer et aux nombreux mécanismes de nos industries.
8. Zénobe Gnamme,
Parmi les grands inventeurs de la fin du XIX" siècle, dont les décou-
vertes ont contribué au bien-être de l'humanité, la Belgique peut être
fière de compter deux de ses enfants : Zënobe
Gram-me,, l'illustre inventeur de la dynamo et lean
Irenoir, !q géniat constructcur tlu môte-ur à gaz. La ffi
biographie de ces modestes travailleurs est un f;.\%
,;ilisi:
:iiÏ',1iJi8,P,?i:,f,ff 3;i1 Ë':i'J'if?H"1f,
Gramme est né en 1826. à lehav-Bodesnée. en
ffif
Hesbaye- Le travail manuel' I'atiiraii, et, to"trt jeune
€ncOre, il qUitta' l'école. n'avaht oq'une instruction
rudiméntaiie, pour entrer cri apprèntissage chez urr
menuisier. A l'âge de 30 ans,-il partit pour Paris
et entra comme modeleur dans une fabrique d'appa-
reils électriques. Gramme sc prit de pa-ssion pôur
l'électricité; tous ses moments de loisiis. il les-consacra à l'étude de ce
phénomène, alla,nt sc perfectionner dans'plusieurs grands établissements
de I'industrie électrique. Son esprit inventif lui fiî construire un ingé-
_
l l, Les monastèneg,
.Après Ia conversion de Clovis et grâce au dévouement de pieux
missionna_ires,_ les Belges renoneèrent â I'idolâtrie, pour embrassèr la
religion du Christ.
on vit alors s'élever_ en Belgique de grands monastères. ceux-ci
étaient construits.dans,des. tieux-pittoresqtùs.
-des Ils se composaient d'une
€glir., de la mliiorl -de I'abbé, celfules des moine's, d'une salle
d'études avec bibliothèqr-re, d'une école pour v recevoir les cnfants des
alenfours, d'une hôtelleiie où logeaient'les éirangers. près du monas-
tèrc, on voyait encore des ateliers, un moulin, unà brasserie, une ferme
-82-
;
I
(€-
a!)
à
ru
c)
|ri
I
q)
:-- o
': r4)
.q)
<tÉ
iËt
33
ro :i
au
tt)=
EE
r/j l
tth
0)
0, 1
.Z.i)
'=-
.-l
N 0r)
lod
al
'1 q
:e
ÈË
9:
'ai E
2^
GO
E0
O.E
.E
r
83-
avec ses granges et ses écuries. Toutes ces constructions étaient
entourées Èie mlrailles élevées et cet ensemble offrait l'aspect d'une'
petite cité fortifiée.
Les moines partageaient les heures de la journée entre la prière,.!e
travail manuel-et l'étude. Les uns défrichaient les bois, fertilisaient les.
terrains marécageux, initiaient les habitants à la culture du sol ou à
I'exercice d'un métier; d'autres étudiaient et copiaient les manuscrits
anciens, instruisaient la jeunesse ou enseignaient-la religion au peuple.
Ainsi, par la prédication, par le travail intellecfuel et manttel, Ies
-exercèrent
moines une influence salutaire sur la civilisa'tittn.
L'aspect du pavs se modifia rapidement près des monastères; les
malheûreux et ies opprimés vinrent y cherchèr asile et protection; de
nombreux artisans nb'tardèrent pas à se fixer dans leur voisinage. Les
monastères donnèrent ainsi naissànce à plusieurs villes : Mons, Soignies^
Stavelot, Saint-Trond, etc.
(1) Ils inscrivaient ces libertés sur un garchemin appeté charte, qu'ils revêtaient de leur
ceau. Les chartes étaient des pièces précieuses pour lis cornmunes; aussi les enfermait-on
ans une armoire en ler munie de plusieurs serrures, que I'on plaçait dans une chambre de
hôtet de ville.
<Z) Lf Oecouverte de la houille, due au forgeron Hullos, contribua égatement au dévelop-
ement de I'industrie métallurgique.
'ç'
q .rl \
K 1
:+"F\r
+, {t',H
\ }M $Ê I l---
t,o Fî*1qi*s,q
i'',tijs! .:.)
' )1, tl
'.rr,q)
UN lroNlsrÈRa .-- Vue rle l'anciennc ablla5'e de Stavelot: I E:lise - 2. Préau et cellulet
oeË'inïlnêJ.:lJ' furisorl-oi-t'iiitie.
'sl q Réléctoire. 5 Eôole et préau, - ô Hôtellerie-. -
1,
i.-Âiè]lJ;. S. Feitire.-" tvtbiitln. t0. Porte de'. murs de I'enceinie. - ll Terres.cu
tivées
jZ.-HàrritutionJCii colon.s et des artisans'r-orisine de la,villet. -- 13, Moinc prèchant. -
-14. Moine enseignant. 15. Moines cultivant.
-
-85-
La charte d'Albert de Cuyck garantissait, comrne notre Constitution-
l'inviolabilitë du domicile (n' 5), l'inviolabilité de Ia propriété (n' 6), la'
Iiberté individuette (n' 7). Les Liégeois étaient, à juste titre, fiers der
leur charte ertviée des autres commLlrres bclgcs; à plus f orte raisort
devons-nous être heureux de posséder une Cottstitution qui nous
garantit des droits bcaucoup plus nonrbrcux, qui font de la BelgiqLre
I'un des pays les plus libres de l'Euro1re.
| 4. Gharlcs Rogier.
\
__88-
15. Bnabançonne de 1860'
par Ch. ROCIER.
t. III.
.Après des siècles d'esclavage, Ouvrons nos rangs à d'ânciens frères,
Lé Belge sortant du tombeau, De nous trop longtemps
-de désunis.
A reconquls Par son courage Belges, Bata'ves, plus guerres :
Son nom, ses tlroits et son draPeau. Les peuples libres sont amis.
Et ta mâin souveraine et fière, A iamais resserrons ensemble
Peuple désormais indomPté LeË liens dela fraternité.
Graïa sur sa vieille bannière : Et qu'un même cri nous rassemble
Le Roi, la Loi, la Liberté. Le Roi, la Loi, Ia Liberté.
II. IV.