Méthodes et exercices
re
ECS I année
Cécile Lardon
Professeur en classe préparatoire
au lycée du Parc à Lyon
Jean-Marie Monier
Professeur en classe préparatoire
au lycée La Martinière-Monplaisir à Lyon
© Dunod, Paris, 2011
ISBN 978-2-10-056602-0
Préface
Quand, aujourd’hui, nous n’osons avoir une quelconque pensée qu’Internet n’ait validée, quand, pour répondre à toute
question, notre premier réflexe est d’aller pianoter sur le clavier, un recueil d’exercices de mathématiques a-t-il encore
sa place ? Plus que jamais, assurément, tant un manuel bien conçu joue, pour son utilisateur, le rôle d’un compagnon
sûr et fidèle, toujours disponible, d’un confident en quelque sorte, avec lequel on partage, au gré des questions résolues
ou plus coriaces, des moments de bonheur ou de doute.
Pour nous en convaincre, les volumes « Méthodes et exercices » (pour les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles de
Commerce), que Cécile Lardon et Jean-Marie Monier nous présentent ici, viennent nous en fournir la plus éclatante
démonstration. Chacun des chapitres de ces ouvrages se compose de deux parties éminemment complémentaires :
• Les méthodes constituent ce guide précieux qui permet à l’étudiant de passer, confiant, efficacement « coaché »,
du cours qu’il apprend à la recherche nécessaire et fructueuse des exercices. Si les théorèmes du cours sont les
outils de l’artisan-étudiant, les méthodes et techniques proposées ici en sont les modes d’emploi ; évidemment, ces
conseils sont particulièrement soignés et pertinents : ne sont-ils pas le fruit des expériences conjuguées de Cécile
Lardon, jeune, enthousiaste et dynamique professeur de Classe Préparatoire et de Jean-Marie Monier, pédagogue
avéré, interrogateur recherché et auteur apprécié de maints ouvrages reconnus ? Pour une aide encore plus précise,
chaque méthode est assortie de la liste des exercices dans lesquels sa mise en oeuvre est souhaitable.
• Les exercices, nombreux, variés et souvent originaux, couvrent, chapitre après chapitre, la totalité du programme en
complète adéquation avec celui-ci. Ils répondent parfaitement à un triple objectif :
permettre d’assurer, d’approfondir et d’affiner, pendant son apprentissage, la compréhension du cours ;
consolider et enrichir ses connaissances par la résolution d’exercices plus substantiels et de questions plus
délicates ;
réaliser des révisions efficaces et ciblées lors de la préparation des épreuves écrites ou orales des concours.
Ces exercices sont judicieusement classés en quatre niveaux de difficulté croissante, permettant ainsi aussi bien au
néophyte de se mettre en confiance en traitant une application directe du cours (niveau 1) qu’à l’étudiant chevronné
de se mesurer à des exercices plus difficiles et délicieusement subtils (niveau 4).
Qui n’a jamais abandonné la recherche d’un petit problème devant une question trop abruptement posée, sans
indication ? L’ouvrage de Cécile Lardon et Jean-Marie Monier devrait permettre d’éviter le traumatisme - toujours
douloureux - engendré par cette frustration : en effet, dans la rubrique Du mal à démarrer, ils apportent à l’étudiant(e)
qui le souhaite une aide discrète, rappelant ici la méthode adéquate, donnant là une indication précieuse, ouvrant ailleurs
une piste de recherche...
Pour chaque exercice, les auteurs fournissent la rédaction complète et appliquée d’un corrigé clair, précis, détaillé, osons
le mot, exemplaire. S’il est louable et formateur de chercher, il est plus gratifiant de trouver ! Et, ici encore, le manuel
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
permet à chacun, soit de constater que sa solution est celle qui est fournie (et il en éprouve un indicible plaisir !), soit de
s’aider du corrigé, pour parvenir, rassuré et guidé, à cette solution.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur l’ampleur de ces volumes, liée à la grande variété des exercices choisis, en
même temps que sur leur prix très modique.
Ces ouvrages, de consultation particulièrement agréable, constituent l’outil efficace et complet qui permettra à chacun,
à son rythme mais en magnifiant ses propres aptitudes, de développer son savoir-faire et ses compétences et, tout à la
fois, de forger son succès.
Les deux années de Classes Prépatatoires demandent, chacun en convient, un important investissement personnel : ces
recueils, d’exercices constituent alors, dans cet effort soutenu, le meilleur des accompagnements que l’étudiant(e) puisse
souhaiter.
Hermin Durand, Professeur en classe de PT* au Lycée La Martinière Monplaisir à Lyon
III
Table des matières
IV
Table des matières
V
Pour bien utiliser cet ouvrage
VI
Pour bien utiliser cet ouvrage
Du mal à démarrer ?
Des conseils méthodologiques sont proposés
pour bien aborder la résolution des exercices.
−
−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
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VII
Remerciements
Nous tenons ici à exprimer notre gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manus-
crit : Pascal Alessandri, Walter Appel, Jean-Philippe Berne, Gérard Bourgin, Frédérique Christin, Jean-Paul Christin,
Sophie Cohéléach, Carine Courant, Hermin Durand, Dominique Feyler, Jean Feyler, Viviane Gaggioli, Marguerite
Gauthier, Guillaume Haberer, André Laffont, Tewfik Lahcène, Ibrahim Rihaoui, René Roy, Marie-Dominique Siéfert,
Audrey Verdier.
VIII
Ensembles, applications, CHAPITRE 1
combinatoire, calculs
sur les nombres réels
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 2
• Calculs d’ensembles par complémentaires, intersections, réunions
Énoncés des exercices 5
• Manipulation de composées d’applications
Du mal à démarrer ? 9
• Étude d’injectivité, de surjectivité, de bijectivité pour une application, expres-
Corrigés des exercices 11 sion de la réciproque d’une application bijective, lorsque c’est possible
• Obtention d’égalités ou d’inégalités faisant intervenir un nombre entier, emploi
d’une récurrence
• Calculs de sommations simples ou doubles, de produits simples ou doubles
• Obtention d’égalités ou d’inégalités faisant intervenir des nombres réels, mani-
pulation de racines carrées, de valeurs absolues
• Manipulation des coefficients binomiaux, obtention d’égalités et calculs de
sommes les faisant intervenir.
1
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
2
Les méthodes à retenir
(suite) • Voir d’autres méthodes dans des cas particuliers, chapitres 4, 10 11.
∃ y ∈ F, ∀x ∈ E, y f (x).
Pour montrer
qu’une application Autrement dit, montrer qu’il existe au moins un élément de F
f : E −→ F n’ayant pas d’antécédent par f .
n’est pas surjective
➥ Exercices 1.3 a)1), 2), 1.19 a), c).
• Voir d’autres méthodes dans des cas particuliers, chapitres 4, 10, 11.
Essayer de :
Pour montrer • montrer que f est injective et surjective
qu’une application
➥ Exercices 1.3 a)3), b)2), 1.17 c), 1.18, 1.19 c)
f : E −→ F
est bijective • montrer que tout élément de F admet un antécédent et un seul par f .
➥ Exercice 1.5 c).
Pour montrer
qu’une application Montrer que f n’est pas injective ou que f n’est pas surjective.
f : E −→ F ➥ Exercices 1.3 a)1), 2), b)2), 1.19 b),c).
n’est pas bijective
• la sommation géométrique :
n
1 − qn+1
∀n ∈ N, ∀q ∈ R \ {1}, qk =
Pour calculer q=0
1−q
certaines sommations
indexées par un entier • la sommation d’entiers, de carrés d’entiers, de cubes d’entiers
consécutifs :
n
n(n + 1) 2 n(n + 1)(2n + 1) 3 n(n + 1) 2
n n
k= , k = , k =
k=1
2 k=1
6 k=1
2
3
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
➥ Exercice 1.7.
Essayer de :
• emboîter deux sommations simples, emboîter deux produits simples
Essayer de :
• remplacer les coefficients binomiaux par leurs expressions à l’aide
de factorielles
Pour calculer ➥ Exercices 1.15, 1.24
une sommation • utiliser la formule du binôme de Newton
faisant intervenir
des coefficients binomiaux ➥ Exercices 1.15, 1.24
• utiliser un raisonnement par récurrence, si l’énoncé donne la valeur
de la sommation
➥ Exercice 1.22.
4
Énoncés des exercices
• Faire tout passer dans un membre, puis faire apparaître une somme
de nombres tous positifs ou nuls (souvent des carrés de réels), pour
conclure à une positivité
5
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C.
Montrer : B = C.
1.11 Exemples d’inégalités portant sur deux réels, sur trois réels
1 2
a) Montrer : ∀(a, b) ∈ R2 , ab (a + b2 ).
2
b) En déduire : ∀(x, y, z) ∈ (R+ )3 , 8xyz (x + y)(x + z)(y + z).
6
Énoncés des exercices
⎧ y
⎪
⎪
⎪ si y est pair
⎪
⎪
⎨ 2
g : N −→ N, y −→ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ y−1
⎩ si y est impair.
2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
a) Pour chacune des applications f, g, dire si elle est injective, surjective, bijective.
b) Préciser g ◦ f et f ◦ g.
c) Pour chacune des applications g ◦ f, f ◦ g, dire si elle est injective, surjective, bijective.
7
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
8
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
1.1 Réponses : v pour vraie, f pour fausse : Calculer (A ∩ B) ∩ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C) .
1.2 Calculer A, B, puis les ensembles demandés. 1.11 a) Exprimer la différence des deux membres en faisant
apparaître une identité remarquable.
1.3 Réponses :
b) Appliquer à divers couples et multiplier membre à membre.
a)1) a)2) a)3) b)1) b)2)
non inj, inj, bij inj, bij 1.12 a) Partir du second membre.
non surj non surj non surj b) Utiliser a), des changements d’indices et des simplifications
de sommations (un télescopage).
1.4 Calculer, pour tout x ∈ R, (f ◦ g)(x) et (g ◦ f)(x), et trouver
un x ∈ R tel que ces deux résultats soient différents. 1.13 Exprimer les deux coefficients binomiaux et se ramener
à une équation du troisième degré, qui admettra une solution
1.5 a) a = 2. b) b = 3. assez simple.
c) À partir de y = f(x), calculer x en fonction de y.
q
1.14 Calculer 2p par sommation géométrique, puis Sn en
1.6 Récurrence sur n. p=0
utilisant la formule du binôme de Newton.
n
n
1.7 Exprimer Sn à l’aide des sommes connues k3 , k2 ,
k=1 k=1 1.15 a) Remplacer les coefficients binomiaux par leurs expres-
n
n sions à l’aide de factorielles.
k, 1.
k=1 k=1 b) Utiliser a) et la formule du binôme de Newton.
1.8 1re méthode : utilisation des éléments des ensembles : 1.16 Séparer en cas selon la position de x par rapport à
−1, 0, 2. Dans chaque cas, contrôler si la (ou les) valeur obtenue
Montrer B ⊂ C en passant par les éléments, puis C ⊂ B par rôles
est bien dans l’intervalle considéré.
symétriques.
2e méthode : calcul sur les ensembles : 1.17 a) , b) Revenir aux définitions.
Calculer B en faisant intervenir A ∪ B, par exemple en commen- c) Se déduit directement de a) et b) .
çant par : B = B ∩ (A ∪ B).
3e méthode : utilisation de fonctions caractéristiques : 1.18 Appliquer le résultat de l’exercice 1.17, en groupant en
(g ◦ f) ◦ g ou en g ◦ (f ◦ g).
Remarquer que 1A ∩ B = 1A ∩ C et 1A ∪ B = 1A ∪ C , et appliquer les
formules sur les fonctions caractéristiques d’une intersection, 1.19 a) Réponses : f est injective et non surjective, g est sur-
d’une réunion. jective et non injective.
1.9 a) Séparer l’équivalence logique en deux implications. b) Calculer, pour tout p ∈ N, g ◦ f(p), et calculer, pour tout
k ∈ N, f ◦ g(2k) et f ◦ g(2k + 1).
1) Supposer E ⊂ F. Alors, toute partie de E est une partie de F.
c) Réponses : g◦f est bijective, f ◦g n’est ni injective ni surjective.
2) Réciproquement, supposer P (E) ⊂ P (F). Pour montrer que
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
tout élément x de E est élément de F, penser à considérer le 1.20Calculer la sommation double par emboîtement de deux
singleton {x}.
n j
b) Raisonner par équivalences logiques. sommations simples : ij = ij .
1ijn j=1 i=1
c) Montrer, par un contrexemple, qu’il se peut que P (E ∪ F) et
P (E) ∪ P (F) ne soient pas égaux. 1.21Calculer la sommation double par emboîtement de deux
i n
j−1
i
1.10 1re méthode : utilisation des éléments des ensembles : sommations simples : = .
1i<jn
j j=2 i=1
j
Pour x ∈ A ∩ B, séparer en deux cas, selon que x ∈ C ou que
x ∈ C. 1.22 Récurrence sur n, pour p fixé. Utiliser la formule fonda-
2e méthode : calcul sur les ensembles : mentale des coefficients binomiaux.
9
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
n k n−k
1.23 Noter, pour k ∈ 0 ; n : uk = a b . c) Utiliser b) et les formules sur les fonctions caractéristiques,
k en particulier, pour tous ensembles X, Y :
uk+1 uk+1
Calculer et résoudre l’inéquation > 1, par exemple.
uk uk 1X = 1 − 1X , 1X ∩ Y = 1X 1Y , 1X ∪ Y = 1X + 1Y − 1X 1Y .
10
Corrigés des exercices
1.1 • P1 est vraie. Pour tout x ∈ R, il existe y ∈ R tel que •Puisque f n’est pas injective (ou n’est pas surjective), f n’est
x < y, par exemple y = x + 1. Autrement dit, pour tout réel x, il pas bijective.
existe au moins un réel y (par exemple y = x + 1) tel que x < y. y
11
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
donc : f ◦ g g ◦ f.
1.7 On a, pour tout n ∈ N∗ :
12
Corrigés des exercices
P(E ∪ F) = P({1, 2}) = ∅, {1}, {2}, {1, 2} , En multipliant membre à membre (il s’agit de nombres
tous 0), on obtient : xyz 18 (x + y)(x + z)(y + z),
P(E) ∪ P(F) = ∅, {1} ∪ ∅, {2} = ∅, {1}, {2} .
ce qui montre l’inégalité voulue.
Dans cet exemple, on n’a pas égalité entre P(E ∪ F) et
P(E) ∪ P(F). 1.12 a) On a, pour tout x ∈ R \ {−1, 0, 1}, en partant du
second membre dans l’énoncé :
1.10 1re méthode : utilisation des éléments des ensembles :
1 1 1 1 1
Soit x ∈ A ∩ B. Séparons en deux cas, ce qui permettra de faire − +
2 x−1 x 2 x+1
intervenir C. x(x + 1) − 2(x − 1)(x + 1) + x(x − 1)
=
• Si x ∈ C, alors, comme x ∈ A et x ∈ C, on a : 2(x − 1)x(x + 1)
1 1
x ∈ A ∩ C ⊂ (A ∩ C) ∪ (B ∩ C). = = .
(x − 1)x(x + 1) x(x2 − 1)
13
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
Il en résulte que l’équation (1) admet, dans R, au plus une so- On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo-
! 4 "
lution, donc admet, dans N, au plus une solution. sée est − , 2 .
3
Par exemple, on calcule les valeurs successives f (0), f (1), ...
On peut tracer la représentation graphique de l’application
On constate f (4) = 0.
On conclut que l’équation proposée admet une solution et une
seule : x = 4. f : R −→ R, x −→ |x − 2| + |x| + |x + 1|.
14
Corrigés des exercices
1
bijective.
3x −
y= Finalement, f et g sont bijectives.
y=
− 3x
+1
1.19 a) 1)
5 0 1 2 3 4 5 ...
f ↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↓
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 . . .
4
3
+
y
x
=
=
−
•
x
+
3
3
15
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
n
j
n
j
n
j( j + 1) 1 1
ij = ij = j i = j
1i jn j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
2
1 2 1
1 1 n2 (n + 1)2 n(n + 1)(2n + 1)
n n
= j3 + j2 = +
2 j=1 j=1
2 4 6 1 3 3 1
n(n + 1)
= 3n(n + 1) + 2(2n + 1) 1 4 6 4 1
24
n(n + 1) 2 n(n + 1)(n + 2)(3n + 1)
= (3n + 7n + 2) = . 1 5 10 10 5 1
24 24
2
Il en résulte les équivalences logiques suivantes : b) On a, pour tout (A, B) ∈ P(E) :
uk+1 n−ka A B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ B)
> 1 ⇐⇒ > 1 ⇐⇒ (n − k)a > (k + 1)b
uk k+1b = (A ∩ A) ∪ (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) ∪ (B ∩ B)
an − b
⇐⇒ (a + b)k < an − b ⇐⇒ k < , = (A ∩ B) ∪ (B ∩ A).
a+b
2
et les équivalences logiques analogues avec l’inégalité stricte c) On a, pour tout (A, B) ∈ P(E) :
renversée, ou avec l’égalité.
1AB = 1(A ∩ B) ∪ (B ∩ A) = 1A 1B + 1B 1A − 1A 1B 1B 1A
On conclut :
an − b =0
• Si ∈ R− , alors le plus grand terme est atteint une fois = 1A (1 − 1B ) + 1B (1 − 1A ) = 1A + 1B − 2 · 1A 1B .
a+b
et une seule, pour k = 0, et c’est bn
3
an − b d) Soit (A, B, C) ∈ P(E) . On a :
• Si ∈ R+ \ N, alors le plus grand terme est atteint une
a+b
an − b 1(AB)C = 1AB + 1C − 2 · 1AB 1C
fois et une seule, pour k = Ent .
a+b = (1A + 1B − 2 · 1A 1B ) + 1C − 2 · (1A + 1B − 2 · 1A 1B )1C
an − b
• Si ∈ N, alors le plus grand terme est atteint exacte- = 1A + 1B + 1C − 2(1A 1B + 1A 1C + 1B 1C ) + 4 · 1A 1B 1C .
a+b
an − b an − b
ment deux fois, pour k = et pour k = + 1. De même :
a+b a+b
1A(BC) = 1A + 1BC − 2 · 1A 1BC
1.24 a) Soit (n, k, i) ∈ N3 tel que k i n. On a :
= 1A + (1B + 1C − 2 · 1B 1C ) − 2 · 1A (1B + 1C − 2 · 1B 1C )
n i n! i! n!
= = = 1A + 1B + 1C − 2(1A 1B + 1A 1C + 1B 1C ) + 4 · 1A 1B 1C .
i k i!(n − i)! k!(i − k)! (n − i)!k!(i − k)!
Ceci montre : 1(AB)C = 1A(BC) .
n n−k n! (n − k)! n!
= = , On déduit : (A B) C = A (B C),
k n−i k!(n − k)! (n − i)!(i − k)! k!(n − i)!(i − k)!
et on conclut que la loi est associative dans P(E).
n i n n−k
d’où l’égalité voulue : = .
i k k n−i
1.26 Soit n ∈ N∗ . Exploitons
les rôles symétriques
de i et j
b) On a, pour tout n ∈ N :
dans le produit i j. On a : Pn = ij = i j,
n n n n 1i< jn 1 j<in
n i n n−k
Sn = = donc :
i k a) k=0 i=k k n − i
k=0 i=k &
n #
n n #
n−k P2n = ij ij
n n−k % n n−k $
= = 1i, jn 1i= jn
k=0
k i=k
n−i j=n−i
k=0
k j=0
j
n
n
n n
n
n
ij in j (in n!)
n n−k i=1 j=1 i=1 j=1
= 2 = (1 + 2)n = 3n . = = =
i=1
Newton
k=0
k
n
n
2 (n!)2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
i2 i
On conclut : ∀n ∈ N, S n = 3n . i=1 i=1
n
n
n
n
(n!) in (n!)n i
1.25 a) 1) Pour E = {1, 2, 3, 4}, A = {1, 2}, B = {1, 3}, on a : i=1 i=1
= = = (n!)2n−2 .
(n!)2 (n!)2
A ∪ B = {1, 2, 3}, A ∩ B = {1},
On conclut : ∀n ∈ N∗ , Pn = (n!)n−1 .
A ∩ B = {2, 3, 4}, A B = {2, 3}.
17
Chapitre 1 • Ensembles, applications, combinatoire, calculs sur les nombres réels
18
Nombres complexes CHAPITRE 2
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 19
• Calcul sur les nombres complexes : sommes, produits, quotients, puissances,
Énoncés des exercices 22 conjugués, modules, forme algébrique et forme trigonométrique
Du mal à démarrer ? 25 • Équations algébriques simples
Corrigés des exercices 27 • Inégalités portant sur des modules de nombres complexes
• Utilisation des nombres complexes pour la trigonométrie, formule d’Euler, for-
mule de Moivre
• Manipulation des racines n-ièmes de l’unité dans C.
Pour calculer la partie réelle et la Utiliser la forme trigonométrique des nombres complexes.
partie imaginaire d’un nombre ➥ Exercice 2.2
complexe présenté comme produit de De manière générale, l’écriture algébrique x + i y, (x, y) ∈ R2 ,
nombres complexes ou comme est conseillée pour des calculs additifs, et l’écriture trigonométrique
puissance d’un nombre complexe ρ e i θ , (ρ, θ) ∈ R+ × R, est conseillée pour des calculs multiplicatifs.
Pour calculer la partie réelle et la Multiplier haut et bas par le conjugué du dénominateur.
partie imaginaire d’un nombre
complexe présenté comme quotient ➥ Exercices 2.1 à 2.3.
de deux nombres complexes
19
Chapitre 2 • Nombres complexes
20
Les méthodes à retenir
1
Essayer d’utiliser, pour tout z ∈ C∗ : |z| = 1 ⇐⇒ z = ,
Pour faire des calculs z
sur des nombres complexes 1
ce qui permet, lorsque |z| = 1, de remplacer z par et réciproquement.
de module 1 z
➥ Exercices 2.9, 2.16, 2.22, 2.23.
• Essayer de faire intervenir des carrés de module (au lieu des modules
eux-mêmes), de façon à pouvoir utiliser la formule :
∀z ∈ C, |z|2 = zz.
➥ Exercice 2.26.
21
Chapitre 2 • Nombres complexes
Essayer d’appliquer :
• la formule du binôme de Newton
n
n k n−k
∀n ∈ N, ∀(a, b) ∈ C2 , a b = (a + b)n
Pour calculer une expression faisant k=0
k
intervenir des coefficients binomiaux,
ou pour calculer une somme faisant ➥ Exercice 2.21 b)
intervenir une ou des racines n-ièmes • la formule sur la sommation d’une progression géométrique
de l’unité dans C
n
1 − zn+1
∀n ∈ N, ∀z ∈ C − {1}, zk = .
k=0
1−z
2.2 Exemple de calcul de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe
donné comme une puissance
√
3 − i 10
Calculer la partie réelle et la partie imaginaire du nombre complexe A = .
1− i
2.3 Exemple de calcul de la partie réelle et de la partie imaginaire d’un nombre complexe
donné comme quotient
1 − it
Soit t ∈ R. Montrer que le nombre complexe z = existe et calculer sa partie réelle
2t + i (1 − t2 )
et sa partie imaginaire.
2.5 Exemple de calcul des racines carrées d’un nombre complexe donné
Calculer, sous forme algébrique, les racines carrées dans C des nombres complexes suivants :
A = 2i, B = 9, C = 3 + 4i, D = 3 − 5i.
22
Énoncés des exercices
2.11 Exemple de calcul des racines 4-ièmes d’un nombre complexe donné
Calculer les racines 4-èmes de A = −7 + 24 i dans C, c’est-à-dire résoudre l’équation
u4 = −7 + 24 i , d’inconnue u ∈ C.
23
Chapitre 2 • Nombres complexes
2.20 Calcul d’un produit faisant intervenir une racine n-ième de l’unité dans C
2iπ
n−1
Soit n ∈ N \ {0, 1}. On note ω = e n . Calculer ωk .
k=0
2.21 Calculs de sommes portant sur les racines n-ièmes de l’unité dans C
Soient n ∈ N \ {0, 1}, ω une racine n-ième de l’unité dans C. Calculer :
n−1
a) ωk
k=0
n−1
n k
b) ω.
k=0
k
24
Du mal à démarrer ?
b) Montrer que la restriction g de f à C \ {a} au départ et à C \ {b} à l’arrivée, est une application
bijective, et exprimer l’application réciproque g−1 de g.
c) Déterminer les ensembles images de R par g et par g−1 , c’est-à-dire les ensembles :
Du mal à démarrer ?
2.1 a) Effectuer les calculs indiqués. Pour chasser les com- 2.7 Utiliser l’inégalité triangulaire en remarquant :
plexes des dénominateurs, multiplier haut et bas par le com- 2 z − (1 + i ) = (z − 2) + (z − 2 i ).
plexe conjugué du dénominateur.
b) Attention : 2.8 c) 1) Développer le produit xyz et utiliser les formules
j 3 = 1 et 1 + j + j 2 = 0.
pour θ ∈ R, le conjugué de e i θ est e − i θ et non − e i θ .
2) Remarquer les rôles analogues de (x, y, z) et (u, v, w), à un
√ coefficient près.
2.2 Mettre
√ 3 − i et 1 − i sous forme trigonométrique, puis
3− i
mettre sous forme trigonométrique. 1
1− i 2.9 Calculer (1 + ω)n en utilisant ω = , puisque |ω| = 1.
ω
2.3 Multiplier haut et bas par le conjugué du dénominateur.
2.10 a) 1re méthode : Remplacer e i θ par cos θ + i sin θ.
θ
2.4 a) Réduire au même dénominateur et utiliser α5 = 1. 2e méthode : Mettre e i 2 en facteur.
b) Effectuer le produit et utiliser la formule sur une sommation b) La forme trigonométrique de U semble compliquée.
géométrique.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2.6 Calculer, pour le trinôme az2 + bz + c, le discriminant 2.14 a) Il s’agit d’un système linéaire de deux équations à
deux inconnues. On peut procéder par combinaison ou par sub-
Δ = b2 − 4ac, puis une racine carrée δ de Δ dans C, et, si Δ 0, stitution.
les solutions dans C de l’équation az2 + bz + c = 0 sont :
b) Conjuguer la deuxième équation du système, pour se rame-
−b − δ −b + δ ner à un système linéaire de deux équations aux inconnues u, v.
, .
2a 2a
25
Chapitre 2 • Nombres complexes
1+z
2.15 Développer les calculs à partir de l’égalité entre et Raisonner par équivalences logiques sur le résultat voulu, en
1−z faisant intervenir le carré du module.
son conjugué.
1
2.16 Utiliser a =
1 1
, b = , puisque |a| = 1 et |b| = 1.
2.23 Utiliser a = , etc, puisque |a| = 1.
a
a b
2.19 1re méthode : passage par les nombres complexes : c) 1) Pour tout Z ∈ C − { i } :
n
Considérer aussi Sn (x) = sin kx, former Dn (x) + i Sn (x) et uti- Z ∈ g(R) ⇐⇒ g−1 (Z) ∈ R ⇐⇒ g−1 (Z) = g−1 (Z).
k=1
liser une sommation géométrique.
2) Pour tout z ∈ C − {− i } :
2e méthode : utilisation d’une formule de trigonométrie :
x
Multiplier par 2 sin et utiliser une formule pour transformer z ∈ g−1 (R) ⇐⇒ g(z) ∈ R ⇐⇒ g(z) = g(z).
2
2 sin a cos b.
26
Corrigés des exercices
2.1 a) • A = (2 + 3 i )(1 − i ) = 5 + i . 1− it
Ceci montre que z = existe.
2t + i (1 − t2 )
Dans les trois exemples suivants, on multiplie haut et bas par le
• On a, en multipliant haut et bas par le conjugué du dénomi-
conjugué du dénominateur :
nateur :
2 − 3i (2 − 3 i )(1 − 2 i ) −4 − 7 i 4 7
• B= = = = − − i. (1 − i t) 2t − i (1 − t2 )
1 + 2i (1 + 2 i )(1 − 2 i ) 5 5 5 z=
(2t)2 + (1 − t2 )2
(1 + i )(2 − i ) 3 + i
• C = = 2t − t(1 − t2 ) − i 2t2 + (1 − t2 )
2+ i 2+ i =
4t2 + (1 − 2t2 + t4 )
t(1 + t2 ) − i (1 + t2 ) t 1
(3 + i )(2 − i ) 7 − i 7 1 = = − i.
= = = − i. (1 + t2 )2 1 + t2 1 + t2
(2 + i )(2 − i ) 5 5 5
t 1
On conclut : Ré (z) = , Im (z) = − .
4+ i 4+ i (4 + i )(4 − 2 i ) 1 + t2 1 + t2
• D= = =
(1 + i )(3 − i ) 4 + 2 i (4 + 2 i )(4 − 2 i )
2.4 a) Montrons d’abord, sachant α5 = 1, que 1 + α2 et
1 + α4 sont tous deux non nuls.
18 − 4 i 9 1
= = − i. Si 1 + α2 = 0, alors : 1 = α5 = (α2 )2 α = (−1)2 α = α,
20 10 5
donc 1 + α2 = 2, contradiction.
i π5 − i π5
b) U = 2 − 3 i = 2 + 3 i , V = 1 + e = 1+ e . Si 1 + α4 = 0, alors : 1 = α5 = α4 α = (−1)α = −α,
i π5
Attention : On n’a pas V = 1− e . Pour tout t ∈ R, le conjugué donc 1 + α2 = 2, contradiction.
de e i t est e − i t et non − e i t .
Ceci montre : 1 + α2 0 et 1 + α4 0.
√
2.2 Mettons 3 − i ) et 1 − i sous forme trigonométrique. Ainsi, A existe.
√ √ √
On a : | 3− i| = 32 + (−1)2 = 4 = 2 On a :
√ α α2 α(1 + α4 ) + α2 (1 + α2 )
√ 3 1 π A= + =
donc : 3− i =2 − i = 2 e −i 6 . 1+α2 1+α 4 (1 + α2 )(1 + α4 )
2 2
√ α + 1 + α2 + α4
On a : |1 − i | = 2 = = 1.
1 + α2 + α4 + α
√ 1 1 √ π
donc : 1 − i = 2 √ − √ i = 2 e −i 4 .
2 2 b) On a :
√ π
3− i 2 e −i 6 √ π B = (1 + β)(1 + β2 )(1 + β4 ) = (1 + β + β2 + β3 )(1 + β4 )
D’où : = √ = 2 e i 12 . Puis :
1− i 2e − i π4
= (1 + β + β2 + β3 ) + (β4 + β5 + β6 + 1) = 1,
√ i π 10 √ 10 i 10π 5π
car, comme β7 = 1 et β 1, on a, par progression géométrique :
A = 2 e 12 = 2 e 12 = 25 e i 6
6
β7 − 1
5π 5π √
βk = = 0.
= 32 cos + i sin = −16 3 + 16 i . β−1
6 6 k=0
√
On conclut que la partie réelle de A est −16 3 et que la partie 2.5 Notons z = x + i y, (x, y) ∈ R2 .
imaginaire de A est 16.
⎧ 2 ⎧ 2
⎪
⎪
⎪ x − y2 = 0 ⎪
⎪
⎪ x =1
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
2.3 • On a : ⎪
⎨ ⎪
⎨ 2
• z = A = 2 i ⇐⇒ ⎪
2
⎪ 2xy = 2 ⇐⇒ ⎪ ⎪y =1
⎧ ⎧ ⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪ ⎪
⎪ ⎪
⎪
⎨2t = 0
⎪ ⎨t = 0
⎪ ⎪ 2
⎩ x + y2 = 2
⎪
⎩ xy = 1
2t + i (1 − t2 ) = 0 ⇐⇒ ⎪
⎪ ⇐⇒ ⎪
⎪
⎪
⎩1 − t2 = 0 ⎪
⎩t = ±1 ⎛⎧ ⎧ ⎞
⎜⎜⎜⎪⎪
⎪ x=1 ⎪
⎪
⎪ x = −1 ⎟⎟⎟
⎜ ⎨ ⎨ ⎟⎟⎟ .
⇐⇒ ⎜⎜⎜⎝⎪ ⎪ ou ⎪
⎪ ⎟
impossible, donc 2t + i (1 − t2 ) 0. ⎪
⎩y = 1 ⎩y = −1 ⎠
⎪
27
Chapitre 2 • Nombres complexes
Les racines carrées complexes de A = 2 i sont donc : On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) dans C est :
! −3 + i "
S = 1 − 2i, .
1 + i et 1 − i . 2
b) Le discriminant Δ est :
On pouvait d’ailleurs remarquer (1 + i )2 = 2 i , ce qui évite le
Δ = (1 + i )2 − 4(1 − i ) = −4 + 6 i .
calcul ci-dessus.
• Les racines carrées complexes de B = 9 sont à l’évidence : 3 Cherchons les racines carrées complexes de Δ.
et −3. Soient (x, y) ∈ R2 , δ = x + i y. On a :
⎧ 2 ⎧ 2
⎪
⎪
⎪ x − y2 = 3 ⎪
⎪ x − y2 = −4
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎨ ⎪
⎪
⎨
• z = C = 3 + 4 i ⇐⇒ ⎪ 2xy = 4
2
⎪
⎪ δ2 = Δ ⇐⇒ (x + i y)2 = −4 + 6 i ⇐⇒ ⎪
⎪2xy = 6
⎪
⎪
⎪ √ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ x2 + y2 = 32 + 42 = 5 ⎩ x2 + y2 = √52
⎪
⎪
⎧ ⎧ 2 √52−4
⎪
⎪
⎪ x2 = 4 ⎪ ⎧ )√
⎪
⎪ ⎛⎧ ⎧ ⎞ ⎪
⎪
⎪ x = 2 ⎪
⎪
⎪
⎪ ⎜⎜⎜⎪⎪ x=2 ⎪
⎪ ⎟ ⎪ ⎪
⎨ x = −2 ⎟⎟⎟⎟ ⎪ ⎪
⎨x =
52−4
⎪
⎨ 2 ⎜ ⎪
⎨ ⎪ ⎪
⎨ 2 √52+4 ⎪
⇐⇒ ⎪ y = ⇐⇒ ⎜⎜⎝⎪ ⎜ ou ⎪ ⎟⎟ . ⇐⇒ ⎪ y = ⇐= ⎪ )
2
⎪
⎪
⎪
1 ⎪
⎪
⎩y = 1 ⎪
⎩y = −1 ⎠
⎪ ⎪
⎪ ⎪
⎪ √
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
2
⎪
⎪
⎩y =
⎪
⎪
⎩ xy = 2 ⎪
⎩ xy = 3
52+4
2
.
Les racines carrées complexes de C = 3 + 4 i sont donc : Une racine carrée complexe de Δ est donc :
* *
√ √
2+ i et −2− i. 52 − 4 52 + 4
δ= +i .
⎧ 2 2 2
⎪
⎪
⎪ x − y2 = 3
⎪
⎪
⎪ L’équation (F) admet exactement deux solutions, qui sont :
⎪
⎨
• z2 = D ⇐⇒ ⎪
⎪2xy = −5 * *
⎪
⎪ √ √
⎪ √ (1 + i ) − δ 1 52 − 4 52 + 4
⎩ x2 + y2 = 32 + 52 = √34
⎪
⎪ z1 = = 1− + i 1−
2 2 2 2
√ √ * *
34 + 3 34 − 3 5 √ √
⇐⇒ x2 = , y2 = , xy = − (1 + i ) + δ 1 52 − 4 52 + 4
2 2 2 z2 = = 1+ + i 1+ .
* * 2 2 2 2
√ √
34 + 3 34 − 3
⇐⇒ x = ε , y = −ε , ε = ±1.
2 2
2.7 On a, en utilisant l’inégalité triangulaire :
(( ( ( (
On conclut * carrées complexes de D = 3 + 5 i
* que les racines
√ √ 2(z − (1 + i )(( = |2z − 2 − 2 i | = (((z − 2) + (z − 2 i )((
34 + 3 34 − 3 |z − 2| + |z − 2 i | 3 + 5 = 8,
sont : −i et son opposé.
2 2 (( ((
donc : (z − (1 + i )( 4.
2.6 a) Le discriminant Δ est :
2.8 a) D’après le cours, les racines cubiques de l’unité
2iπ 4iπ
Δ = (2 + i )2 − 4(1 − i )(3 + 4 i ) = (5 i )2 , dans C sont, sous forme trigonométrique : 1, e 3 , e 3 .
2iπ 4iπ
donc (E) admet exactement deux solutions : On note j = e 3 , donc : j 2 = e 3 . Ainsi, les racines cu-
biques de 1 dans C sont : 1, j , j 2 . Sous forme algébrique :
−(2 + i ) − 5 i −2 − 6 i −1 − 3 i √
z1 = = = 2π 2π 1 3
2(1 − i ) 2(1 − i ) 1− i j = e
2iπ
3 = cos + i sin =− + i ,
3 3 2 2
(−1 − 3 i )(1 + i ) 2 − 4 i √
= = = 1 − 2i, 4iπ 4π 4π 1 3
2 2 j 2 = e 3 = cos + i sin =− − i .
3 3 2 2
−(2 + i ) + 5 i −2 + 4 i −1 + 2 i √ √
z2 = = =
2(1 − i ) 2(1 − i ) 1− i 1
b) • On a : j 2 = − − i
3 1
et j = − − i
3
,
2 2 2 2
(−1 + 2 i )(1 + i ) −3 + i
= = . donc : j 2 = j .
2 2
28
Corrigés des exercices
• On a :
θ θ θ
√ √ • A = 2 cos2 + 2 i sin cos
1 3 1
3 2 2 2
1+ j + j =1+ − + i + − −i = 0, θ θ
2
θ θ θ
2 2 2 2 = 2 cos cos + i sin = 2 cos e i 2 .
2 2 2 2
ou encore, par sommation géométrique, puisque j 3 = 1 et
Variante de calcul, plus rapide : mettre en facteur l’exponen-
j 1:
tielle de la moitié :
1 − j3
1 + j + j2 = = 0.
1− j θ θ θ θ θ
A = 1 + e i θ = e i 2 e − i 2 + e i 2 = e i 2 2 cos .
De manière plus générale, pour tout entier n 2, la somme des 2
racines n-ièmes de 1 dans C est nulle, cf. exercice 2.21.
θ
c) 1) xyz = (u + v + w) (u + j v + j 2 w)(u + j 2 v + j w) Si cos 0, alors, la forme trigonométrique de A est :
2
= (u + v + w)(u2 + v2 + w2
θ iθ
+ ( j + j 2 )uv + ( j + j 2 )uw + ( j + j 2 )vw A = 2 cos e 2.
2
= (u + v + w)(u2 + v2 + w2 − uv − uw − vw)
= u3 + v3 + w3 − 3uvw, θ
Si cos 0, alors la forme trigonométrique de A est :
2
θ θ
les autres termes se simplifiant.
2) • On a : A = − 2 cos e i 2 +π .
2
x= u+v+w ×1 ×1 ×1
y = u + j v + j 2w ×1 ×j ×j2 2) De même :
z = u + j v + jw
2
×1 ×j 2
×j • B = (1 − cos θ) − i sin θ
θ θ θ
d’où, en combinant à l’aide des coefficients indiqués, et puisque • B = e i 2 e −i 2 − e i 2
1 + j + j 2 = 0 et j 4 = j : θ θ θ θ π
= e i 2 − 2 i sin = 2 sin e i 2 − 2 .
2 2
x + y + z = 3u, x + j y + j 2 z = 3w, x + j 2 y + j z = 3v,
θ
d’où : Si sin 0, alors la forme trigonométrique de B est :
2
1 1 1 θ i θ −π
u= (x + y + z), v = (x + j 2 y + j z), w = (x + j y + j 2 z). B = 2 sin e 2 2 .
3 3 3 2
Ainsi, u, v, w s’expriment en fonction de x, y, z par les mêmes θ
Si sin 0, alors la forme trigonométrique de B est :
formules que x, y, z en, fonction de u, v, w, à un coefficient 3 2
près.
θ θ π
•On a donc, en appliquant le résultat de 1) à x, y, z à la place B = − 2 sin e i 2 + 2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2
de u, v, w et en tenant compte du coefficient 3 :
1 3 b) • U = 1 + ρ e i θ = 1 + ρ(cos θ + i sin θ)
uvw = (x + y3 + z3 − 3xyz).
27 = (1 + ρ cos θ) + i ρ sin θ.
• Pour mettre U sous forme trigonométrique, on ne peut utili-
1
2.9 Puisque ωn = 1, on a |ω| = 1, donc ω = , d’où : ser aucune des deux méthodes vues en a), car il n’y a pas de
ω
formule de trigonométrie pour transformer 1 + ρ cos θ et on ne
θ
1 n peut pas mettre commodément e i 2 en facteur.
(1 + ω)n = (1 + ω)n = 1 +
ω La forme trigonométrique de U ne paraît pas simple.
ω + 1 n (ω + 1)n (ω + 1)n
= = = = (1 + ω)n , Par exemple, le module de U est :
ω ω n 1
1/2
et on conclut : (1 + ω)n ∈ R. |U| = (1 + ρ cos θ)2 + (ρ sin θ)2 = (1 + 2ρ cos θ + ρ2 )1/2 .
29
Chapitre 2 • Nombres complexes
2.11 Il est clair que, pour tous complexes u, A, z, si u = z2 Une racine carrée δ de Δ dans C est donc : δ = 3 − 6 i .
et A = u2 , alors A = (z2 )2 = z4 . Les solutions de l’équation en Z sont donc :
D’autre part, si u1 est une racine 4-ième de A, alors u1 0 et,
pour toute racine 4-ième u de A : 3 − 2 i − (3 − 6 i )
Z1 = = 2i,
u 4 u 4
2
A
= 4 = = 1,
u1 u1 A 3 − 2 i + (3 − 6 i )
Z2 = = 3 − 4i.
u 2
donc est une racine 4-ième de l’unité dans C, d’où u ∈
u 1 •Les racines carrées complexes de 2 i sont 1 + i et −1 − i (cf.
u1 , i u1 , −u1 , − i u1 .
aussi exercice 2.5), et les racines carrées complexes de 3 − 4 i
Ceci montre que A admet exactement quatre racines 4-ièmes sont 2 − i et −2 + i (cf. aussi exercice 2.5, en conjuguant).
dans C, qui sont les racines carrées des racines carrées de A
Finalement, l’équation (E) admet exactement quatre solutions :
dans C.
1 + i , −1 − i , 2 − i , −2 + i .
• On cherche d’abord les racines carrées de A dans C.
En notant u = x + i y, (x, y) ∈ R2 , on a : 2.13 Remarquons que, si z convient, alors :
⎧ 2 ⎧ 2
⎪
⎪
⎪ x − y2 = −7 ⎪
⎪
⎪ x =9 2
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪ z= |z| + 1 + 4 i ,
⎪
⎨ ⎪
⎨ 2 5
u = A = −7 + 24 i ⇐⇒ ⎪
2
⎪ 2x = 24 ⇐⇒ ⎪ ⎪y = 16
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ x2 + y2 = |A| = 25 ⎪ ⎪
⎩ xy = 12 donc z est de la forme : z = x + 4 i , x ∈ R.
⎛⎧ ⎧ ⎞ Reportons dans l’équation :
⎜⎜⎜⎪⎪
⎪ x=3 ⎪
⎪
⎪ x = −3 ⎟⎟⎟
⎜ ⎨ ⎨ ⎟⎟⎟ .
⇐⇒ ⎜⎜⎜⎝⎪ ⎪ ou ⎪⎪ ⎟
⎪
⎩y = 4 ⎩y = −4 ⎠
⎪ (E) 5z − 2|z| = 5 + 20 i
√
Ainsi, les racines carrées complexes de A sont 3+4 i et −3−4 i . ⇐⇒ 5(x + 4 i ) − 2 x2 + 16 = 5 + 20 i
√
• On cherche les racines carrées complexes de 3 + 4 i . Après un ⇐⇒ 5x − 2 x2 + 16 = 5
calcul analogue au précédent, les racines carrées complexes de √
3 + 4 i sont 2 + i et −2 − i . ⇐⇒ 5(x − 1) = 2 x2 + 16
⎧
⎪
⎪
Les racines carrées complexes de −3 − 4 i s’obtiennent à partir ⎨x − 1 0
⎪
des racines carrées complexes de 3 + 4 i en multipliant celles-ci ⇐⇒ ⎪
⎪
⎪
⎩25(x − 1)2 = 4(x2 + 16) (1).
par i .
Finalement, les racines 4-ièmes de A = 3 + 4 i dans C sont : Et :
2 + i , −2 − i , −1 + 2 i , 1 − 2 i .
(1) ⇐⇒ 25(x2 − 2x + 1) − 4(x2 + 16) = 0
2.12 Notons Z = z2 . Alors : ⇐⇒ 21x2 − 50x − 39 = 0.
30
Corrigés des exercices
1 1
La deuxième équation permet d’exprimer simplement u en 2.16 Puisque |a| = 1 et |b| = 1, on a a = et b = , d’où :
fonction de v, et on peut ensuite reporter dans la première équa- a b
tion : 1 1
a + b +
a+b b+a a+b
i u + (1 − i )v = 2 i A= = = a b = =− = −A,
a−b a−b 1 1 b − a a −b
1 −
⇐⇒ u = 2 i − (1 − i )v = 2 + (1 + i )v (3), a b
i
donc : A ∈ i R.
puis :
⎧ 2.17 Passons par les nombres complexes :
⎪
⎪
⎪
⎨(3) n n
(S) ⇐⇒ ⎪
⎪
⎩(1 + i )2 + (1 + i )v + (2 − i )v = 1 + 4 i (4)
⎪ n n
Cn (x) + i S n (x) = cos kx + i sin kx
k=0
k k=0
k
et : n
n
= (cos kx + i sin kx)
(4) ⇐⇒ 2 + 2 i + 2 i v + (2 − i )v = 1 + 4 i k=0
k
−1 + 2 i n
⇐⇒ (2 + i )v = −1 + 2 i ⇐⇒ v = = i. n
2+ i = ( e i x )k = (1 + e i x )n
k=0
k Newton
Enfin : u = 2 + (1 + i )v = 2 + (1 + i ) i = 1 + i . x x x n nx x n
= e i 2 e −i 2 + e i 2 = e i 2 2 cos
On conclut que le système proposé admet une solution et une 2
seule : (1 + i , i ). x nx nx
= 2n cosn cos + i sin .
b) Il ne s’agit pas d’un système linéaire en (u, v), puisque 2 2 2
des conjugaisons interviennent. Mais, en conjuguant dans la On conclut :
deuxième équation, on fait disparaître u et v, ce qui ramène à
x nx x nx
un système linéaire d’inconnue (u, v) : Cn (x) = 2n cosn cos , S n (x) = 2n cosn sin .
2 2 2 2
⎧ ⎧
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎨(1 + i )u + v = 3 + 7 i (1)
⎪ ⎨(1 + i )u + v = 3 + 7 i
⎪ 2.18 Passons par les nombres complexes :
⎪
⎪ ⇐⇒ ⎪
⎪
⎪
⎩u + v = 2 + i ⎪
⎩u + v = 2 − i
(2)
n
i (a+kb)
n
C + iS = cos(a + kb) + i sin(a + kb) = e .
⎧
⎪
⎪
⎨(1 + i )(2 − i − v) + v = 3 + 7 i
k=0 k=0
⎪
⇐⇒ ⎪
⎪
⎪
⎩u = 2 − i − v (3) • Si b 2πZ, alors e i b 1, donc, par sommation d’une pro-
gression géométrique :
⎧
⎪
⎪
⎨3 + i − i v = 3 + 7 i
⎪ e i (n+1)b − 1
⇐⇒ ⎪
⎪ C + i S = e ia
⎪
⎩(3) e ib − 1
(n+1)b (n+1)b (n+1)b
⎧ ⎧ ei 2 e i 2 − e −i 2
⎪
⎪
⎪
6i ⎪
⎪ = e ia
⎨v = − i = −6
⎪ ⎨v = −6
⎪ i b2 i b2 b
⇐⇒ ⎪ ⇐⇒ ⎪ e e − e −i 2
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎩u = 8 − i .
⎩(3) (n + 1)b
2 i sin
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
= e i a+ nb
2
2 .
On conclut que le système proposé admet une solution et une b
seule : (8 − i , −6). 2 i sin
2
31
Chapitre 2 • Nombres complexes
⎧ (n + 1)b
⎪
⎪
⎪ x # 1 1 $
⎪
⎪
⎪ nb sin = sin + sin n + x − sin n − x
⎪
⎪
⎨sin a +
2 si b 2πZ 2 2 2
S =⎪
⎪ 2 b # 1 3 $ # x$
⎪
⎪
⎪ sin 3
⎪
⎪ 2 + sin n − x − sin n − x + · · · + sin x − sin
⎪
⎩ 2 2 2 2
(n + 1) sin a si b ∈ 2πZ.
1
= sin n + x .
2.19 1re méthode : passage par les nombres complexes : 2
n 1
sin n + x
Considérons aussi S n (x) = sin kx. On a : x 2
d’où, puisque sin 0 : Dn (x) = x .
k=1 2 2 sin
2
1 n
n
Dn (x) + i S n (x) = + cos kx + i sin kx
2 k=1 k=1
2.20 Puisqu’il s’agit de calculer un produit de nombres
n
n complexes, essayons d’utiliser la forme trigonométrique des
1 1
= + e i kx = − + ( e i x )k . nombres complexes. On a :
2 k=1
2 k=0
n−1
n−1
2iπ k
n−1
2 i kπ
n−1
2 i kπ
Puisque x ∈ R \ 2πZ, on a e i x 1, donc, par sommation géo- ωk = e n = e n = exp
n
métrique : k=0 k=0 k=0 k=0
2iπ
n−1 2 i π (n − 1)n
n
1 − ( e i x )n+1 = exp k = exp
(e ) =
ix k
n k=0 n 2
k=0
1 − e ix
= exp i π(n − 1) = ( e i π )n−1 = (−1)n−1 .
(n + 1)x
ei
(n+1)x
2
(n+1)x
e −i 2 − e i
(n+1)x
2
−2 i sin
= = e 2
i nx
i 2x − i 2x x 2.21 a) En utilisant une progression géométrique, si ω 1,
2
− ei2 x
e e −2 i sin
n−1
2 1 − ωn 1−1
(n + 1)x (n + 1)x on a : ωk = = = 0.
1 − ω 1 −ω
nx
sin
2 nx nx sin 2
k=0
= ei 2
x = cos + i sin x .
n−1
n−1
2 2
sin
2
sin
2 et, si ω = 1, alors : ωk = 1 = n.
k=0 k=0
1 On conclut que, si ω est une racine⎧ n-ième de l’unité dans C,
D’où, en rajoutant − et en prenant la partie réelle :
2 ⎪
⎪
⎨0 si ω 1
⎪
n−1
(n + 1)x pour n 2, on a : ωk = ⎪
⎪
nx ⎪
⎩n si ω = 1.
1 cos 2 sin 2
k=0
Dn (x) = − + x
2 sin n
2 b) La présence du coefficient binomial incite à utiliser la
k
1 x nx (n + 1)x formule du binôme de Newton :
= x − sin 2 + 2 cos 2 sin
n−1 n
2
2 sin n k n k
2 ω = ω − ωn = (1 + ω)n − 1.
1 x # (2n + 1)x x $ k k
= x − sin 2 + sin + sin k=0 k=0
2 sin 2 2
2 2.22 • Montrons d’abord que l’expression proposée existe.
1 On a : 1 − ab = 0 ⇐⇒ ab = 1 =⇒ |a| |b| = |ab| = 1,
sin n + x
= 2 a−b
x . exclu, car |a| |b| > 1. Ceci montre que existe.
2 sin 1 − ab
2 (( a − b ((
• On a : (( (( < 1
1 − ab
2e méthode : utilisation d’une formule de trigonométrie :
⇐⇒ |a − b| < |1 − ab|
On remarque que :
⇐⇒ |a − b|2 < |1 − ab|2
x x
n
x
2 sin Dn (x) = sin + 2 sin cos kx ⇐⇒ (a − b)(a − b) < (1 − ab)(1 − ab)
2 2 k=1
2
⇐⇒ aa + bb < 1 + abab
x # 1 1 $
n
= sin + sin k + x − sin k − x
2 k=1 2 2 ⇐⇒ |a|2 + |b|2 < 1 + |a|2 |b|2
32
Corrigés des exercices
Z = f (z) ⇐⇒ 0z = 2 i , On a :
n
n
n n
qui n’a aucune solution dans C, donc Z n’a pas d’antécédent 1= |zk | |xk | + |yk | = |xk | + |yk |.
par f . k=1 k=1 k=1 k=1
1
est bijective. L’une au moins de ces quatre sommations est , car, sinon,
4
la somme de ces quatre sommations serait < 1, contradiction.
De plus, pour tout z ∈ C \ {− i } et tout Z ∈ C \ { i }, on a : 1
Supposons, par exemple : |xk | .
Z+ i k ; xk 0
4
Z = g(z) ⇐⇒ z = ,
1+ iZ Notons I = k ∈ 1 ; n ; xk 0 , qui est une partie finie de
Z+ i 1 ; n, non vide car sinon cette somme serait nulle. On a :
donc : g−1 : C \ { i } −→ C \ {− i }, Z −→ . (( (( (( (( (( ((
1+ iZ
(( zk (( = (( (xk + i yk )(( = (( xk + i yk ((
• 1) Soit Z ∈ C \ { i }. On a :
k∈I k∈I k∈I k∈I
−1
Z ∈ g(R) ⇐⇒ g (Z) ∈ R ∈R ∈R
(( (( (( (( 1
Z+ i Z+ i (( xk (( = (( xk (( = xk .
⇐⇒ = 4
1 + iZ 1 + iZ k∈I k ; x 0
k k ; x 0
k
33
Chapitre 2 • Nombres complexes
( (
On a donc montré l’existence d’une partie finie non vide I de |2az| − (((a2 − b) − (z + a)2 ((
Inégalité triangulaire renversée
1 ; n convenant.
2a|z| − |a2 − b| + |z + a|2
De même lorsque c’est l’une des trois autres sommes (dans l’in- Inégalité triangulaire
1
égalité vue plus haut) qui est . = 2a|z| − (b − a2 ) − |z + a|2
4 b−a2 0
34
Polynômes CHAPITRE 3
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 35
• Calculs dans K[X]
Énoncés des exercices 38
• Calcul du reste ou du quotient d’une division euclidienne dans K[X]
Du mal à démarrer ? 43
• Étude des zéros d’un polynôme et de leurs ordres de multiplicité
Corrigés des exercices 46
• Factorisation de polynômes (assez simples) dans C[X], dans R[X]
• Localisation des zéros d’un polynôme de C[X], de R[X]
On note K = R ou C. • Calcul de fonctions symétriques.
Essayer de :
Pour trouver tous les polynômes • étudier le degré, et, si deg (P) est petit, déterminer P à l’aide de ses
satisfaisant une formule donnée coefficients
➥ Exercices 3.3, 3.14, 3.27
35
Chapitre 3 • Polynômes
Pour calculer Essayer d’écrire une égalité polynomiale venant de la formule du bi-
certaines sommations nôme de Newton, puis prendre la valeur en certains points, après avoir
faisant intervenir éventuellement dérivé une ou plusieurs fois, ou primitivé.
les coefficients binomiaux ➥ Exercice 3.13.
Essayer de :
Pour montrer que • mettre (X − a)α en facteur dans P(X)
a ∈ K est zéro d’ordre α au moins
d’un polynôme P de K[X] • utiliser la caractérisation : P(a) = 0, P (a) = 0, ..., P(α−1) (a) = 0.
➥ Exercice 3.12.
Essayer de :
• mettre (X − a)α en facteur dans P(X) et montrer que l’autre facteur
Pour montrer que n’est pas multiple de X − a
a ∈ K est zéro d’ordre α exactement ➥ Exercice 3.11
d’un polynôme P de K[X]
• utiliser la caractérisation :
Essayer de :
• mettre B en facteur dans A, par calculs élémentaires, par utilisation
d’identités remarquables
➥ Exercice 3.30
Pour montrer qu’un polynôme B
divise un polynôme A • montrer que le reste de la division euclidienne de A par B est nul
• montrer que tout zéro de B est zéro de A, avec un ordre de multipli-
cité dans A supérieur ou égal à celui dans B, si B est factorisé en un
produit de facteurs du premier degré.
➥ Exercices 3.10, 3.20.
36
Les méthodes à retenir
37
Chapitre 3 • Polynômes
Pour obtenir
une localisation des zéros Essayer d’appliquer convenablement l’inégalité triangulaire.
d’un polynôme de C[X] ➥ Exercice 3.42.
38
Énoncés des exercices
a) A = (X + 1)n + 1, B = X − 1
b) A = (X + 1)n − (X − 1)n , B = X2 − 4
c) A = (X + 1)n + Xn , B = (X − 1)2
d) A = (X + 1)n + (X + 2)n , B = Xn .
39
Chapitre 3 • Polynômes
∀n ∈ N∗ , Pn+1 = P2n − 2.
5
(z2k + 1) = (a0 − a2 + a4 )2 + (a1 − a3 + a5 )2 .
k=1
3.24 Calcul du reste de la division euclidienne par (X − a)(X − b), par (X − a)2
Soit P ∈ K[X].
a) Soit (a, b) ∈ K2 tel que a b. Déterminer le reste de la division euclidienne de P par
(X − a)(X − b). On exprimera le résultat à l’aide de a, b, P(a), P(b).
40
Énoncés des exercices
3.28 Ordre de multiplicité d’un zéro d’un polynôme, lien avec la dérivation
Soient P ∈ K[X], a ∈ K, ω ∈ N∗ . On rappelle que l’on dit que a est un zéro de P d’ordre ω au
moins si et seulement si (X − a)ω | P, et que l’on dit que a est un zéro de P d’ordre ω exactement
si et seulement si : (X − a)ω | P et (X − a)ω+1 P.
a) Montrer que, si a est zéro de P d’ordre ω exactement, alors :
∀k ∈ 0 ; ω − 1, P(k) (a) = 0 et P(ω) (a) 0.
b) Démontrer la réciproque de a).
∀ j ∈ 0 ; n, Li (a j ) = δi j ,
⎧
⎪
⎪
⎨1 si i = j
où δi j est le symbole de Kronecker, défini par : δi j = ⎪
⎪
⎩0 si i j
et exprimer Li sous forme d’un produit.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
∀t ∈ R, T n (cos t) = cos nt
41
Chapitre 3 • Polynômes
3.33 Exemple d’étude des zéros des polynômes d’une suite de polynômes
n
1 k
On note, pour tout n ∈ N : Pn = X . Montrer que, pour tout p ∈ N, P2p n’admet aucun
k=0
k!
zéro réel et que P2p+1 admet un zéro réel et un seul.
3.34 Calcul de fonctions symétriques des racines d’une équation du troisième degré
Soit (p, q) ∈ C2 . On note x1 , x2 , x3 les zéros de X3 + pX + q dans C, de sorte que :
X3 + pX + q = (X − x1 )(X − x2 )(X − x3 ).
On note : σ1 = x1 + x2 + x3 , σ2 = x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 , σ3 = x1 x2 x3
appelées fonctions symétriques élémentaires de x1 , x2 , x3 .
On note, pour tout k ∈ N : S k = xk1 + xk2 + xk3 .
a) Montrer : σ1 = 0, σ2 = p, σ3 = −q.
b) 1) Calculer S 0 , S 1 , S 2 en fonction de p, q.
2) Établir : ∀k ∈ N, S k+3 + pS k+1 + qS k = 0.
3) En déduire S 3 et S 4 en fonction de p, q.
c) Calculer A = x31 x2 + x31 x3 + x32 x1 + x32 x3 + x33 x1 + x33 x2 en fonction de p, q.
3.39 Calcul de la valeur d’un polynôme en un point connaissant sa valeur en d’autres points
n+1−k
Soient n ∈ N, P ∈ Rn [X] tel que : ∀k ∈ 0 ; n, P(k) = . Calculer P(n + 1).
k+1
On pourra utiliser les polynômes d’interpolation de Lagrange, exercice 3.31.
42
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
3.1 Pour calculer A(X − 1), par exemple, remplacer X par X − 1 b) Utiliser un télescopage, en sommant l’égalité obtenue en a),
dans l’expression de A(X). de 1 à n − 1.
c) Faire intervenir les racines n-èmes de 1 dans C, c’est-à-dire les
3.2 Poser la division euclidienne. 2 i kπ
ωk = exp , k ∈ 0 ; n − 1.
n
3.3 Noter P = aX3 + bX2 + cX + d et traduire les conditions
de l’énoncé sur (a, b, c, d) ∈ R4 . 3.10 1re méthode : Mise en évidence des facteurs :
Montrer d’abord : (X − 1)2 | (Xn − 1)(Xn+1 − 1).
3.4 Récurrence sur n.
Pour montrer X + 1 | (Xn − 1)(Xn+1 − 1), séparer l’étude en
3.5 il s’agit de trinômes bicarrés. Grouper les termes en X4 deux cas selon la parité de n.
et X2 , ou grouper les termes en X4 et constant, pour débuter le 2e méthode : Utilisation des zéros :
carré d’une somme.
Montrer que −1 est zéro simple et que 1 est zéro double du
3.6 Remarquer que 1 est zéro de P, factoriser par X − 1, puis polynôme (Xn − 1)(Xn+1 − 1).
réitérer la méthode.
3.11 Mettre X − 1 en facteur, puis encore X − 1, puis encore
3.7 Utiliser la factorisation de A2 + B2 dans C[X] : X − 1 et montrer que le dernier facteur ne s’annule pas en 1.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
43
Chapitre 3 • Polynômes
9
3.15 a) On obtient . b) Raisonner par l’absurde. a) Montrer que, si P 0, alors P est nécessairement de degré 2,
2
noter P = aX2 + bX + c, (a, b, c) ∈ R3 , et reporter dans l’équation.
3.16 a) • Pour factoriser X5 − 1 dans C[X], faire intervenir les b) Montrer que, si P 0, alors P est de degré 1, noter
racines 5-èmes de 1 dans C.
P = aX + b, (a, b) ∈ R2 , et reporter dans l’équation.
• Pour factoriser X5 − 1 dans R[X], mettre X2 en facteur (ce
1 1 c) Obtenir une contradiction sur la parité des degrés des deux
qui fait intervenir 2 ), poser Y = X + et amener un trinôme membres de l’équation.
X X
en Y.
b) Dans la factorisation de X5 − 1 dans C[X] obtenue en a), re-
3.28 a) Supposer que a est zéro de P d’ordre ω exactement.
Déduire qu’il existe Q ∈ K[X] tel que :
grouper les facteurs conjugués, en déduire la factorisation de
X5 − 1 dans R[X], et identifier convenablement avec celle obte-
2π 4π P = (X − a)ω Q et Q(a) 0.
nue en b), pour déduire les valeurs de cos , cos . Ensuite,
5 5
π 4π π π Utiliser la formule de Leibniz, pour exprimer P (k) , puis calcu-
exprimer cos à partir de cos , puis sin à partir de cos .
5 5 5 5 ler P (k) (a).
3.17 Résoudre le système proposé, en simplifiant par u − v et b) Pour la réciproque, noter λ l’ordre de multiplicité du zéro a
en faisant intervenir la somme S = u + v et le produit P = uv. de P et montrer ω = λ, en utilisant a).
3.18 Noter, pour tout n 1, an , bn , cn les coefficients respec- 3.29 Remarquer que ⎧
tifs de 1, X, X2 dans Pn . Ainsi, pour tout n 1, il existe Qn ∈ R[X] ⎪
⎪
⎨P(a) − b = 0
Pn = an + bn X + cn X2 + X3 Qn (X). (X − a)3 | P(X) − b ⇐⇒ ⎪
⎪
tel que : ⎩ (X − a)2 | P (X).
Reporter dans l’égalité de l’énoncé et en déduire des égalités
exprimant an+1 , bn+1 , cn+1 en fonction de an , bn , cn .
n
3.30 Noter P = ak Xk , où n ∈ N, a0 , ..., an ∈ K et utiliser la
1) Remarquer a2 = 2, a3 = 2, ... k=0
formule du binôme de Newton pour développer P X + P(X) .
2) Obtenir : ∀n 2, bn+1 = 4bn .
cn
3) Obtenir : ∀n 2, cn+1 = 4cn + 42n−2 . Considérer dn = . 3.31 a) Utiliser : P(a) = 0 ⇐⇒ X − a | P.
4n
n
b) Noter Q = P(ai )Li et montrer que Q − P s’annule en
3.19 Remarquer que zn2 + 1 = ( i − zk )(− i − zk ).
i=0
a0 , ..., an .
3.20 Factoriser A dans C[X] et montrer : P( e i t ) = P( e − i t ) = 0.
c) Séparer existence et unicité, et utiliser b).
Séparer en deux cas selon que e i t et e − i t sont égaux ou diffé-
rents. 3.32 a) 1) Existence :
re
1 méthode : passage par les nombres complexes :
3.21 Noter P = Xp − a, exprimer Xn à l’aide de P entre autres,
et utiliser la formule du binôme de Newton. Développer e i nt en utilisant la formule d’Euler et la formule
du binôme de Newton, puis prendre la partie réelle.
3.22 Remarquer que (X − 1)Pn (X) = Xn − 1. 2e méthode : récurrence sur n, à deux pas :
3.23 Le reste R est de degré < 2, donc R est de la forme Montrer, par récurrence à deux pas sur n, que, pour tout n ∈ N,
R = aX + b, (a, b) ∈ R2 . Prendre la valeur en i . il existe Tn convenant, de degré n et de coefficient domi-
nant 2n−1 .
3.24 a) Le reste est de degré < 2, donc R est de la forme 2) Unicité :
R = λX + μ, (λ, μ) ∈ K2 . Prendre les valeurs en a, en b.
Si Tn et Un conviennent, montrer que Tn − Un s’annule en une
b) Le reste est de degré < 2, donc R est de la forme infinité de points.
R = λX + μ, (λ, μ) ∈ K2 . D’autre part, dériver, puis prendre la b) Résoudre l’équation cos nt = 0, d’inconnue t ∈ R, en déduire
valeur en a. des zéros de Tn , puis montrer que l’on a ainsi tous les zéros
de Tn .
3.25 Remarquer que P ressemble au développement du bi- 1
nôme de Newton : P = (X + 1)6 − X6 . c) Obtenir : Ti (xk )Tj (xk ) = cos(i + j)θk + cos(i − j)θk ,
2
Utiliser les factorisations de A2 − B2 , de A3 − B3 , de A3 + B3 . (2k + 1)π
où θk = .
2n
3.26 Remarquer que P est pair, noter Y = X , et remarquer2
n−1
que 1 est zéro du nouveau polynôme. Calculer la somme cos pθk , pour tout p ∈ N, en passant par
k=0
3.27 Raisonner sur les degrés. les nombres complexes.
44
Du mal à démarrer ?
3.33 Montrer, par récurrence sur p ∈ N : P2p n’admet aucun Montrer : ∀x ∈ R, P(x) = 0 =⇒ P(x3 + x) = 0 .
zéro réel et P2p+1 admet un zéro réel et un seul, en utilisant des
Considérer la suite réelle (un )n∈N définie par u0 = 0 et :
tableaux de variations.
∀n ∈ N, un+1 = u3n + un .
3.34 a) Développer (X − x1 )(X − x2 )(X − x3 ) et identifier avec
X3 + pX + q.
b) 1) Remarquer que S2 ressemble à σ21 .
3.39 En faisant intervenir les polynômes d’interpolation de
Lagrange L0 , ..., Ln sur les points 0, ..., n (cf. exercice 3.31), uti-
2) Écrire que x1 , x2 , x3 annulent X3 + pX + q, multiplier par
n
liser : P = P(k)Lk .
x1k , x2k , x3k , puis sommer. k=0
3.37 1) Soit P convenant. Examiner P(0), P(2), P(9), ... En dé- puis utiliser la continuité de P sur le segment [a ; b].
duire que P − X s’annule sur les points d’une suite strictement
n
croissante, et en déduire P = X. b) Noter Q = P (k) . Montrer que l’on peut appliquer a) à Q à
k=0
2) Vérifier que X convient. la place de P, et remarquer : Q = Q − P.
45
Corrigés des exercices
3.1 A = X2 + 3X + 1, B = X3 + X − 2. On a alors :
a) • A + B = X + X + 4X − 1
3 2
n+1
n
Pk (X) = Pk (X) + Pn+1 (X) = Pn (X + 1) + Pn+1 (X)
• AB = X + 3X + 2X + X − 5X − 2
5 4 3 2
k=0 k=0
•
On conclut qu’il existe un polynôme et un seul convenant : C = X4 + 1 = (X2 + 1)2 − 2X2
√ √
P = 3X3 − 5X2 + X + 1. = (X2 + 1 − 2 X)(X2 + 1 + 2 X)
√ √
= (X2 − 2 X + 1)(X2 + 2 X + 1),
3.4 Récurrence sur n.
et les deux trinômes obtenus sont irréductibles dans R[X] car
• La propriété est vraie pour n = 0 car : de discriminants < 0.
0 •
Pk (X) = P0 (X) = 1 et P0 (X + 1) = 1. D = X4 + X2 + 1 = (X2 + 1)2 − X2
k=0
= (X2 + 1 − X)(X2 + 1 + X)
46
Corrigés des exercices
et les deux trinômes obtenus sont irréductibles dans R[X] car D’où :
de discriminants < 0.
T 1 = X − (−1 + i ) X − (− i ) = (X + 1 − i )(X + i ).
•
E = X4 − 3X2 + 1 = (X2 + 1)2 − 5X2 Le trinôme T 2 est le conjugué de T 1 , donc :
√ √
= (X2 + 1 − 5 X)(X2 + 1 + 5 X) T 2 = (X + 1 + i )(X − i ).
√ √
= (X 2
− 5 X + 1)(X
2
+ 5 X + 1).
On en déduit la factorisation de P dans C[X] :
noté T 1 noté T 2
P = (X + 1 − i )(X + i )(X + 1 + i )(X − i ).
Le discriminant Δ1 de T 1√est : Δ1 =√1, donc T 1 admet deux
5−1 5+1 2) Factorisation de P dans R[X] :
racines réelles, qui sont et , d’où :
2 2 On regroupe les facteurs conjugués :
√ √
5 − 1 5 + 1
T1 = X − X− . P = (X + i )(X − i ) (X + 1 − i )(X + 1 + i )
2 2
= (X2 + 1) (X + 1)2 + 1 = (X2 + 1)(X2 + 2X + 2).
√ √
− 5 − 1 − 5 + 1
De même : T 2 = X − X− . 3.8 Notons Q le quotient et R le reste dans la division eu-
2 2
On conclut : clidienne de A par B :
√ √ √ √
5 − 1 5 + 1 5 + 1 5 − 1 A = BQ + R et deg (R) < deg (B).
E = X− X− X+ X+ .
2 2 2 2
a) Puisque B = X − 1 est de degré 1, R est une constante.
3.6 On remarque : 1 est zéro de P = 3X5 − 5X4 + 5X − 3, En particulier, en prenant la valeur en 1 (qui annule B) :
d’où, par mise en facteur de X − 1 :
R = A(1) − B(1)Q(1) = 2n + 1.
P = (X − 1)(3X 4
− 2X3 − 2X2 − 2X + 3).
noté Q b) Puisque B = X2 − 4 est de degré 2, R est de degré 1.
On remarque que 1 est zéro des Q, d’où : Il existe donc (α, β) ∈ K2 tel que : R = αX + β. Ainsi :
Q = (X − 1)(3X 3
+ X2 − X − 3).
(X + 1)n − (X − 1)n = (X2 − 4)Q + αX + β.
noté R
En prenant la valeur en 2 et la valeur en −2, on a :
On remarque que 1 est zéro de R, d’où :
2α + β = 3n − 1 et − 2α + β = (−1)n − (−3)n ,
R = (X − 1)(3X + 4X + 3). 2
d’où :
Le trinôme 3X2 + 4X + 3 est irréductible dans R[X] car son 1 n 1
discriminant Δ est Δ = −20 < 0. α= 3 − 1 − (−1)n + (−3)n , β = 3n − 1 + (−1)n − (−3)n .
4 2
Finalement, la factorisation de P dans R[X] est :
Finalement :
P = (X − 1)3 (3X2 + 4X + 3). 1 n 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
On conclut : R = n(2n−1 + 1)X + (2n + 1 − n2n−1 − n). de n − 1. On a donc tous les zéros de Pn , et chacun de ces zéros
d) On a ici : deg (Q) = deg (A) − deg (B) = n − n = 0, est d’ordre de multiplicité égale à 1.
donc Q est une constante. De plus, comme les coefficients do- Comme de plus Pn est unitaire, on conclut que la factorisation
n−1
minants de A et B sont respectivement 2 et 1, le coefficient do- de Pn dans C[X] est : Pn = X − (1 + ωk ) .
2
minant de Q est , donc Q = 2. Puis : k=1
1
R = A − BQ = (X + 1)n + (X + 2)n − 2Xn . 3.10 Notons Pn = (Xn − 1)(Xn+1 − 1).
On peut exprimer R additivement, en utilisant la formule du 1re méthode : Mise en évidence des facteurs :
binôme de Newton : On sait que X − 1 | Xn − 1 et X − 1 | Xn+1 − 1,
n n n−1
n k n n−k k n
R= X + 2 X − 2X = n
(1 + 2n−k )Xk . donc : (X − 1)2 | Pn .
k=0
k k=0
k k=0
k
D’autre part, si n est pair, alors :
3.9 a) On a, pour tout n ∈ N : X + 1 | X2 − 1 | Xn − 1 | P n ,
et, si n est impair, alors :
Pn+2 − Pn+1 = XPn+1 + (1 − X)Pn − Pn+1
X + 1 | X2 − 1 | Xn+1 − 1 | Pn ,
= (X − 1)(Pn+1 − Pn ),
donc, dans chacun des deux cas : X + 1 | Pn .
D’où, par progression géométrique :
Comme 1 −1, on conclut : (X + 1)(X − 1)2 | Pn .
∀n ∈ N, Pn+2 − Pn+1 = (X − 1)n+1 (P1 − P0 ),
2e méthode : Utilisation des zéros :
c’est-à-dire, en décalant d’un rang : Comme 1 −1, la condition voulue revient à :
∗ X + 1 | Pn et (X − 1)2 | Pn ,
∀n ∈ N , Pn+1 = Pn + (X − 1) . n
48
Corrigés des exercices
nue en 2) : 1 9 b 9
P(0) − 2P + P(1) = c − 2 + + c + (9 + b + c) = .
n 2 4 2 2
2 n
k Xk−1 Yn−k = n(X + Y)n−1 + n(n − 1)X(X + Y)n−2 , b) Raisonnons par l’absurde.
k=1
k
Supposons : ∀x ∈ [0 ; 1], |P(x)| 1.
puis en multipliant par X :
On a alors en particulier :
n
n
k2 Xk Yn−k = nX(X + Y)n−1 + n(n − 1)X2 (X + Y)n−2 . 1
k P(0) 1, P −1, P(1) 1,
k=0 2
1
Enfin, en remplaçant Y par 1 − X, on obtient : donc : P(0) − 2P + P(1) 1 − 2(−1) + 1 = 4,
2
n
n
P2 = k2 Xk (1 − X)n−k = nX + n(n − 1)X2 . en contradiction avec le résultat obtenu en a).
k
k=0 On conclut : ∃ x ∈ R, |P(x)| 1.
49
Chapitre 3 • Polynômes
4
2 i kπ 3.17 On a, pour tout (u, v) ∈ C2 tel que u v :
3.16 a) • Dans C[X] : X5 − 1 = X− e 5
⎧ ⎧
k=0
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎨P(u) = P(v)
⎪ ⎨u + u = v + v
⎪ 3 3
2 i π 4 i π 6 i π 8iπ (S) ⎪ ⇐⇒ ⎪
= (X − 1) X − e 5 X − e 5 X − e 5 X − e 5 ⎪
⎪
⎩Q(u) = Q(v) ⎪
⎪
⎩u3 + u2 = v3 + v2
2 i π 4 i π 4 i π 2iπ ⎧ ⎧
= (X − 1) X − e 5 X − e 5 X − e − 5 X − e − 5 . ⎪
⎪ ⎪
⎪
⎨u − v = −(u − v)
⎪ ⎨u + uv + v = −1
⎪
3 3 2 2
50
Corrigés des exercices
Ainsi, (bn )n2 est une suite géométrique, d’où : 3.20 On a, dans C[X] :
∀n 2, bn = 4 b2 = 4 n−2 n−2
(−4) = −4n−1
.
⎧ A = X2 − 2X cos t = 1 = (X − e i t )(X − e − i t ).
⎪
⎪
⎪ si n = 1
⎨ 1
On conclut : ∀n 1, bn = ⎪
⎪ Montrons que les zéros de A dans C[X] sont zéros de P.
⎪
⎩−4n−1 si n 2.
On a : P( e i t ) = e i nt sin t − e i t sin nt + sin(n − 1)t
3) Calcul des cn :
On a c2 = 1 et, pour tout n 2 : = (cos nt + i sin nt) sin t − (cos t + i sin t) sin nt + sin(n − 1)t
cn+1 = 2an cn + = 4cn + (−4 ) = 4cn + 4
b2n n−1 2 2n−2
.
cn = cos nt sin t − cos t sin nt + sin(n − 1)t = 0.
Notons, pour tout n 2 : dn = n .
4 Comme P ∈ R[X], on a, par conjugaison :
1
On a alors d2 = 2 et, pour tout n 2 :
4 P( e − i t ) = P( e i t ) = 0.
cn+1 4cn + 4 2n−2
dn+1 == = dn + 4n−3 . • Si t πZ, alors e i t e − i t , donc A | Pn .
4n+1 4n+1
D’où, par sommation, pour tout n 2 : •Si t ∈ πZ, alors sin t = 0, sin nt = 0, sin(n − 1)t = 0, donc
−1 Pn = 0, d’où : A | Pn .
dn = d2 + 4 + 4 + · · · + 40 n−4
51
Chapitre 3 • Polynômes
2
3.23 Par division euclidienne, il existe (Q, R) ∈ R[X] Les trinômes du second degré 3X2 + 3X + 1 et X2 + X + 1 sont
unique tel que : Pn = BQ + R et deg (R) < deg (B) = 2. irréductibles dans R[X] car ils sont de discriminants < 0. On
Il existe donc (a, b) ∈ R2 tel que : R = aX + b. conclut que la factorisation de P dans R[X] est :
P = (X − a)(X − b)Q + R et deg (R) < 2, On remarque que −2 est zéro de R, et on factorise R par Y + 2 :
R = (Y + 2)(Y2 + 6Y + 9) = (Y + 2)(Y + 3)2 .
puis il existe (λ, μ) ∈ K2 unique tel que : R = λX + μ.
On a donc : Q = (Y − 1)(Y + 2)(Y + 3)2 , d’où :
En prenant la valeur en a, la valeur en b, on a :
⎧
⎪
⎪
⎨λa + μ = R(a) = P(a)
⎪
⎪
⎩λb + μ = R(b) = P(b), P = (X2 − 1)(X2 + 2)(X2 + 3)2
= (X − 1)(X + 1)(X2 + 2)(X2 + 3)2 ,
d’où les valeurs de λ et μ, par résolution d’un système de deux
équations à deux inconnues :
P(b) − P(a) bP(a) − aP(b) ce qui constitue la factorisation de P dans R[X].
λ= , μ= .
b−a b−a
Enfin, la factorisation de P dans C[X] est :
On conclut : le reste de la division euclidienne de P par
(X − a)(X − b), lorsque a b, est :
√ √ √ √
P(b) − P(a) bP(a) − aP(b) P = (X− 1)(X+ 1)(X− i 2)(X+ i 2)(X− i 3)2 (X+ i 3)2 .
R= X+ .
b−a b−a
3.27 Nous allons d’abord raisonner sur le degré.
b) Par division euclidienne de P par (X − a)2 , il existe (Q, R) ∈
2
K[X] unique tel que : a) Il est clair que le polynôme nul ne convient pas.
P = (X − a)2 Q + R et deg (R) < 2, Si P convient et P 0, en notant n = deg (P) ∈ N, on a :
puis il existe (λ, μ) ∈ K2 unique tel que : R = λX + μ. deg (XP + 2P ) n − 1, donc deg (XP + 2P + P) = n,
En prenant la valeur en a, on a : λa + μ = R(a) = P(a). et comme deg (X2 − X) = 2, on déduit : n = 2.
D’autre part, en dérivant : Notons donc P = aX2 + bX + c, (a, b, c) ∈ R3 .
P = (X − a)2 Q + 2(X − a)Q + R , On a alors :
puis, en prenant la valeur en a : P (a) = R (a) = λ.
d’où : λ = P (a), μ = P(a) − λa = P(a) − aP (a). XP + 2P + P = X2 − X
2
On conclut : le reste de la division euclidienne de P par (X− a)
⇐⇒ X2a + 2(2aX + b) + (aX2 + bX + c) = X2 − X
est : R = P (a)X + P(a) − aP (a) . ⎧ ⎧
⎪
⎪
⎪a=1 ⎪
⎪
⎪ a=1
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
3.25 On remarque que P ressemble à un développement du ⎨ ⎨
⇐⇒ ⎪
⎪6a + b = −1 ⇐⇒ ⎪
⎪ b = −7
binôme de Newton. On a : ⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎩2b + c = 0 ⎪
⎩c = 14.
2
P = (X + 1)6 − X6 = (X + 1)3 − (X3 )2
= (X + 1)3 − X3 (X + 1)3 + X3
. %. % On conclut qu’il y a un polynôme et un seul qui convient, c’est :
= (X + 1) − X (X + 1)2 + (X + 1)X + X2 P = X2 − 7X + 14.
. %. %
(X + 1) + X (X + 1)2 − (X + 1)X + X2 b) Il est clair que le polynôme nul convient.
= (3X2 + 3X + 1)(2X + 1)(X2 + X + 1). Soit P convenant tel que P 0.
52
Corrigés des exercices
ω (i)
D’où, pour tout i ∈ 0 ; ω − 1 : (X − a) (a) = 0 k=0
(ω)
n
et : (X − a)ω = ω! .
On a alors : P X + P(X) = ak X + P(X) k .
Il en résulte : ∀k ∈ 0 ; ω − 1, P(k) (a) = 0 k=0
53
Chapitre 3 • Polynômes
n
n
n
P X + P(X) = ak Xk + Uk (X)P(X) P= P(ai )Li = yi L i .
k=0 i=0 i=0
n n
n
= ak Xk + ak Uk (X) P(X) = 1 + ak Uk (X) P(X),
n
k=0 k=0 k=0
• Réciproquement, le polynôme yi Li est de degré n et :
polynôme i=0
et on conclut : P(X) | P X + P(X) .
n
n
n
∀ j ∈ 0 ; n, yi Li (a j ) = yi Li (a j ) = yi δi j = y j .
i=0 i=0 i=0
3.31 a) Soient i ∈ 0 ; n et Li ∈ Kn [X] quelconque. On a :
On conclut qu’il existe P ∈ Kn [X] unique tel que :
∀ ∈ 0 ; n, Li (a j ) = δi j
∀i ∈ 0 ; n, P(ai ) = yi .
⇐⇒ ∀ j ∈ 0 ; n − {i}, Li (a j ) = 0 et Li (ai ) = 1
⇐⇒ ∀ j ∈ 0 ; n − {i}, X − a j | Li et Li (ai ) = 1
3.32 a) 1) Existence :
⇐⇒ (X − a j ) | Li et Li (ai ) = 1 (∗) re
1 méthode : passage par les nombres complexes :
0 jn, ji
On a, pour tout t ∈ R :
car a0 , ..., an sont deux à deux distincts. e i nt = ( e i t )n = (cos t + i sin t)n
De plus, comme Li ∈ Kn [X] et que deg (X − a j ) = n, on n
n
ji = (cos t)n−k ( i sin t)k
a alors : k=0
k
n
(∗) ⇐⇒ ∃ λ ∈ K, Li = λ (X − a j ) et λ (ai − a j ) = 1 = (cos t)n−2p (−1) p (sin t)2p
p, 02pn
2p
ji ji
n
(X − a j ) + i (cos t)n−2p−1 (−1) p (sin t)2p+1 ,
p, 02p+1n
2p + 1
ji
⇐⇒ Li = .
(ai − a j ) d’où, en prenant la partie réelle :
ji
On conclut que, pour tout i ∈ 0 ; n, il existe Li ∈ Kn [X] n
cos nt = (cos t)n−2p (−1) p (1 − cos2 t) p = T n (cos t),
unique tel que : ∀ j ∈ 0 ; n, Li (a j ) = δi j , p, 02pn
2p
(X − a j )
n n−2p
et on a : Li =
ji
. en notant T n = X (−1) p (1 − X2 ) p .
2p
(ai − a j ) p, 02pn
p, 02pn
2p
n
n n exactement.
Q(a j ) = P(ai )Li (a j ) = P(ai )δi j = P(a j ).
2e méthode : récurrence sur n, à deux pas :
i=0 i=0
Montrons, par récurrence à deux pas sur n, que, pour tout
Ainsi, le polynôme Q − P est de degré n et s’annule en n ∈ N, il existe T n convenant, de degré n et de coefficient do-
n + 1 points deux à deux distincts, les a j , 0 j n, donc minant 2n−1 .
Q − P = 0, Q = P.
n La proposition est évidente pour n = 0, avec T 0 = 1, et pour
On conclut : ∀P ∈ Kn [X], P = P(ai )Li . n = 1, avec T 1 = X.
i=0 Supposons la proposition vraie pour n et n + 1. On a, pour
c) Soient (y0 , ..., yn ) ∈ Kn+1 , P ∈ Kn [X]. tout t ∈ R : cos(n + 2)t + cos nt = 2 cos(n + 1)t cos t,
54
Corrigés des exercices
d’où :
n−1
1
on a donc : T i (xk )T j (xk ) = (Ci+ j + Ci− j ).
2
cos(n + 2)t = 2 cos(n + 1)t cos t − cos nt k=0
= 2T n+1 (cos t) cos t − T n (cos t). Calculons les C p , et les S p , en passant par les nombres com-
plexes :
En notant T n+2 = 2XT n+1 − T n , T n+2 est bien un polynôme de
R[X] et : ∀t ∈ R, T n+2 (cos t) = cos(n + 2)t.
n−1
Cp + i S p = cos pθk + i sin pθk
De plus, puisque deg (T n ) = n et deg (T n+1 ) = n + 1, d’après k=0
l’égalité définissant T n+2 , le polynôme T n+2 est de degré n + 2 et
n−1
n−1
(2k+1)π
de coefficient dominant 2 fois celui de T n+1 , c’est-à-dire 2n+2 . = e i pθk = e ip 2n .
k=0 k=0
On a montré, par récurrence à deux pas, que, pour tout n ∈ N,
il existe T n ∈ Rn [X] tel que :
• Si p 0 :
pπ n
∀t ∈ R, T n (cos t) = cos nt pπ
n−1
pπ k pπ 1− ei n
C p + i S p = e i 2n ei n = e i 2n pπ
et que T n est de degré n et de coefficient dominant 2n−1 . k=0 1− ei n
Comme cos t décrit [−1 ; 1] lorsque t décrit R, il en résulte que d’où, en prenant la partie réelle : C p = 0.
le polynôme T n − Un s’annule en une infinité de points (les élé-
ments de [−1 ; 1]), donc T n − Un = 0, T n = Un . • Si p = 0, alors : C p = n.
réels.
P2p+1 = P1 = 1 + X, qui admet un zéro réel et un seul, qui
On conclut : les zéros de T n dans R sont les est −1.
(2k + 1)π
xk = cos , k ∈ 0 ; n − 1. Ainsi, la propriété est vraie pour p = 0.
2n
(2k + 1)π Supposons, pour un p ∈ N fixé quelconque, que P2p n’admet
c) On a, pour tout k ∈ 0 ; n − 1, en notant θk = : aucun zéro réel et que P2p+1 admet un zéro réel et un seul.
2n
T i (xk )T j (xk ) = T i (cos θk )T j (cos θk ) = cos iθk cos jθk Puisque P2p est continue sur l’intervalle R et que P2p ne s’an-
1 nule en aucun point de R, d’après le théorème des valeurs in-
= cos(i + j)θk + cos(i − j)θk . termédiaires, P2p est de signe strict fixe.
2
En notant , pour tout p ∈ N : 2p
1 k
Comme de plus : P2p (x) = x −→ +∞,
n−1
n−1
k=0
k! x −→ +∞
Cp = cos pθk , Sp = sin pθk ,
k=0 k=0
on déduit : ∀x ∈ R, P2p (x) > 0.
55
Chapitre 3 • Polynômes
Comme de plus :
3
• S1 = x1i = σ1 = 0,
P2p+1 (x) −→ −∞ et P2p+1 (x) −→ +∞, i=1
x −→ −∞ x −→ +∞
3
d’après le théorème de la bijection monotone, P2p+1 admet un • S2 = x2i = (x1 + x2 + x3 )2 − 2(x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 )
zéro réel et un seul, noté α2p+1 . D’ailleurs, l’existence et l’uni- i=1
cité de α2p+1 sont aussi dans l’hypothèse de récurrence. = σ21 − 2σ2 = −2p.
Remarquons α2p+1 < 0, puisque P2p+1(0) = 1 > 0. 2) On a : ∀i ∈ {1, 2, 3}, x3i + pxi + q = 0,
On peut alors dresser le tableau des variations de P2p+1 et de d’où, pour tout k ∈ N fixé, en multipliant par xki :
P2p+2 :
∀i ∈ {1, 2, 3}, xk+3
i + pxk+1
i + qxki = 0,
x −∞ α2p+1 +∞
P 2p+1 = P2p + puis, en sommant pour i allant de 1 à 3 :
P2p+1 − 0 + S k+3 + pS k+1 + qS k = 0.
P2p+2 +∞ +∞ 3) D’après 1) et 2) :
2p+2
1 k 1 k
2p+1
1 S 4 = −pS 2 − qS 1 = −p(−2p) − q0 = 2p2 .
P2p+2 = X = X + X2p+2
k! k! (2p + 2)!
k=0 k=0 c) On a :
1
= P2p+1 + X2p+2 , A = x31 x2 + x31 x3 + x32 x1 + x32 x3 + x33 x1 + x33 x2
(2p + 2)!
= (x31 + x32 + x33 )(x1 + x2 + x3 ) − (x41 + x42 + x43 )
D’où :
= S 3 S 1 − S 4 = −2p2 .
1
P2p+2 (α2p+1 ) = P2p+1 (α2p+1 ) + α2p+2 > 0.
(2p + 1)! 2p+1
=0
3.35 1) Surjectivité :
>0
Soit Z ∈ C. D’après le théorème de d’Alembert, le polynôme
Il en résulte : ∀x ∈ R, P2p+2(x) > 0, P − Z, qui n’est pas constant, admet au moins un zéro dans C,
donc P2p+2 n’a pas de zéro réel. donc : ∃ z ∈ C, P(z) = Z.
56
Corrigés des exercices
#
2n $ ∀n ∈ N, un+1 = ϕ(un ).
= x2n+1 + (−1)k (k + 1) + (−1)k−1 k x2n−k+1 + (2n + 1)
k=1 Si a > 0, alors, par une récurrence immédiate, on a, pour tout
#
2n $ n ∈ N, 0 < un < un+1 , donc la suite (un )n∈N est strictement
= x2n+1 + (−1)k x2n−k+1 + (2n + 1) croissante.
k=1
De même, si a < 0, alors, par récurrence immédiate, pour tout
2n
x2n+1 + 1 n ∈ N, un+1 < un < 0, donc (un )n∈N est strictement décrois-
= x (−1)k x2n−k + (2n + 1) = x + (2n + 1)
k=0
x+1 sante.
2n + 1 > 0, Dans chacun des deux cas, les un sont deux à deux distincts.
donc : Pn (x) 0. Ceci montre que P admet une infinité de zéros dans R, d’où une
contradiction.
On conclut que Pn n’admet aucun zéro réel.
On conclut que P n’admet aucun zéro dans R∗ .
3.37 1) Soit P convenant. On a alors :
3.39
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
57
Chapitre 3 • Polynômes
n
(n + 1 − i) (n + 1 − i)
3.41 a) Puisque P est un polynôme de degré pair et de co-
n
n+1−k ik
n
1 i=0
efficient dominant égal à 1, on a :
= =
k=0
k+1 (k − i) k=0
k+1 (k − i) P(x) −→ +∞ et P(x) −→ +∞.
x −→ −∞ x −→ +∞
ik ik
Il existe donc (a, b) ∈ R2 tel que a 0 b et que :
n
1 (n + 1)! ⎧
= . %. % ⎪
⎪
k + 1 k(k − 1) · · · 1 (−1)(−2) · · · − (n − k) ⎨∀x ∈ ] − ∞ ; a], P(x) P(0)
⎪
k=0 ⎪
⎪
⎪
n ⎩∀x ∈ [b ; +∞[, P(x) P(0).
(n + 1)!
=
k=0
(k + 1)!(−1) n−k (n − k)! L’application P est continue sur le segment [a ; b], donc,
d’après un théorème du cours, la restriction de P à [a ; b] est
n
n+1 n
n+1 bornée et atteint ses bornes. Il existe donc c ∈ [a ; b] tel que :
= (−1)n−k = (−1)n (−1)k
k=0
k+1 k=0
k+1 ∀x ∈ [a ; b], P(x) P(c).
n+1 On a alors :
n+1 ⎧
= (−1)n (−1)k−1 ⎪
k ⎪
⎪
⎪ ∀x ∈ ] − ∞ ; a], P(x) P(0) P(c)
k=1 ⎪
⎪
⎪
⎨
#
n+1 $
n+1 ⎪
⎪ ∀x ∈ [a ; b], P(x) P(c)
⎪
⎪
⎪
= (−1)n+1 −1
(−1)k ⎪
⎪
k=0
k ⎩∀x ∈ (b ; +∞[, P(x) P(0) P(c),
n+1
= (−1)n+1 1 + (−1) − 1 = (−1)n . donc : ∀x ∈ R, P(x) P(c).
n
b) Notons Q = P(k) .
k=0
On conclut : P(n + 1) = (−1)n .
• Comme deg (P) = n, deg (P ) = n − 1, ..., deg (P(n) ) = 0, et
3.40 Il existe x1 , ..., xn ∈ R et a1 , ..., an−1 ∈ R+ , an = 1 tels que le coefficient dominant de P est égal à 1, le polynôme Q est
n n exactement de degré n et de coefficient dominant égal à 1. On
que : P = (X − xk ), P = ak Xk . peut donc appliquer a) à Q à la place de P. Il existe donc d ∈ R
k=1 k=0 tel que : ∀x ∈ R, Q(x) Q(d).
S’il existe i ∈ 1 ; n tel que xi > 0, alors :
D’autre part, on remarque :
n
n
n+1
n
0 = P(xi ) = ak xki an xni = xni > 0, Q = P(k+1) = P(k) = P(k) ,
k=0 k=0 k=1 k=1
n n D’où, en utilisant la formule du binôme de Newton :
n
k (2n − 1)|ak | n−k k
n
|z0 | M k |z0 |n−k , n
2n − 1 n 2n − 1 n k n−k n
k=1 k=1 (2n − 1)|z0 |n M |z0 | = M + |z0 | − |z0 |n ,
k k=1
k
n
n−1 1/k
puis : 2n |z0 |n M + |z0 | , donc : 2|z0 | M + |z0 |,
en notant : M = Max (2n − 1)|ak | . et finalement : |z0 | M.
1kn k
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59
Espaces vectoriels, CHAPITRE 4
applications linéaires
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 61
• Montrer qu’un ensemble est un ev (espace vectoriel), un sev (sous-espace vec-
Énoncés des exercices 64 toriel)
Du mal à démarrer ? 69 • Étude d’intersections, de sommes, de sommes directes de deux sev ; montrer que
Corrigés des exercices 71 deux sev sont supplémentaires dans un ev
• Montrer qu’une famille est libre, qu’une famille est liée, qu’une famille est gé-
nératrice, qu’une famille est une base
On abrège espace vectoriel en ev,
sous-espace vectoriel en sev. • Montrer qu’une application est linéaire
• Détermination du noyau, de l’image d’une application linéaire, obtention d’in-
clusions ou d’égalités faisant intervenir des noyaux et images d’applications
linéaires
• Montrer qu’une certaine application linéaire est injective, est surjective, est bi-
jective
• Manipulation de projecteurs.
60
Les méthodes à retenir
Essayer de :
• revenir à la définition d’un sev, c’est-à-dire montrer que F est inclus
dans E, que F n’est pas vide et que F est stable par addition et stable
par multiplication externe
➥ Exercices 4.1 a), 4.2 a), c), 4.3 a), 4.4 a), 4.18 a)
• montrer que F est une intersection de sev, ou est une somme de sev
Pour montrer de E
qu’une partie F d’un ev E
est un sev de E ➥ Exercice 4.18 b)
• montrer que F est le sev de E engendré par une certaine famille
➥ Exercice 4.18 a)
• montrer que F est le noyau ou l’image d’une certaine application
linéaire
➥ Exercices 4.1 a), 4.4 a).
Pour montrer qu’un ensemble E Montrer que E est un sev d’un ev connu.
muni de lois usuelles est un ev ➥ Exercice 4.24.
Essayer de :
• montrer que l’élément nul de E n’est pas dans F
Pour montrer
➥ Exercices 4.1 b), 4.2 b), 4.3 b), c)
qu’une partie F d’un ev E • montrer que F n’est pas stable par la multiplication externe
n’est pas un sev de E
➥ Exercices 4.1 d), 4.2 d), 4.3 d)
• montrer que F n’est pas stable par addition.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Pour montrer que deux sev F, G Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que F ∩ G = {0}.
d’un ev E sont en somme directe Voir aussi les méthodes du chapitre 6 sur les ev de dimension finie.
61
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
Essayer de :
• revenir à la définition, c’est-à-dire trouver une combinaison linéaire
de ces vecteurs qui soit nulle et dont les coefficients ne soient pas
Pour montrer qu’une famille finie tous nuls
de vecteurs d’un ev E • montrer qu’un des vecteurs de la famille se décompose linéairement
est liée sur les autres.
➥ Exercices 4.5 a), 4.8 b), 4.15 a), b), 4.16 c).
Voir aussi les méthodes du chapitre 6 sur les ev de dimension finie.
62
Les méthodes à retenir
Essayer de :
• revenir à la définition d’une application linéaire, c’est-à-dire mon-
Pour montrer qu’une application trer : ∀α ∈ K, ∀x, y ∈ E, f (αx + y) = α f (x) + f (y)
f : E −→ F est linéaire,
où E et F sont des K-ev ➥ Exercices 4.6 a), 4.7 a), 4.16 a), 4.23 a)
• montrer que f s’obtient, par certaines opérations, à partir d’applica-
tions linéaires.
Revenir à la définition : Ker ( f ) = x ∈ E ; f (x) = 0 .
Pour déterminer le noyau d’une Il s’agit donc de résoudre l’équation f (x) = 0, d’inconnue x ∈ E.
application linéaire f : E −→ F ➥ Exercice 4.7 c).
Voir aussi les méthodes du chapitre 6 sur les ev de dimension finie.
63
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
Essayer de :
• montrer : Ker ( f ) = {0} et Im ( f ) = F
➥ Exercice 4.24
Pour montrer qu’une application • trouver une application g : F −→ E telle que :
linéaire f : E −→ F est bijective
g ◦ f = IdE et f ◦ g = IdF .
Essayer de :
• utiliser l’égalité p ◦ p = p
➥ Exercices 4.7 b), 4.22, 4.31
Pour manipuler un projecteur p • utiliser la décomposition de tout élément x de E sous la forme :
d’un ev E
x = p(x) + x − p(x) .
∈Im (p) ∈Ker (p)
➥ Exercice 4.32.
64
Énoncés des exercices
a) F = u = (un )n∈N ∈ E ; ∀n ∈ N, un+2 = un+1 + un
b) G = u = (un )n∈N ∈ E ; u0 = 0 et u1 = 1
c) H = u = (un )n∈N ∈ E ; ∀n ∈ N, un+1 = un + 4
)
d) L = u = (un )n∈N ∈ E ; ∀n ∈ N, un+1 = u2n + u4n ?
4.4 Détermination d’une base d’un sev donné par une équation
On note : F = (x, y, z) ∈ R3 ; x − 2y + 4z = 0 .
a) Vérifier que F est un sev de R3 .
b) Déterminer une base de F.
4.5 Famille libre, famille liée, détermination d’une base du sev engendré
On considère les applications f1 , ..., f4 : ]0 ; +∞[ −→ R définies, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, par :
65
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
66
Énoncés des exercices
f 2 − (a + b) f + abe = 0.
67
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
⎧
⎪
⎪
⎪ si x ai
⎨0
b) fai : x −→ ⎪
⎪
⎪
⎩ x − ai si x > ai
c) fai : x −→ e ai x .
4.28 Inversibilités de e − f ◦ g et e − g ◦ f
Soient E un ev, e = IdE , f, g ∈ L (E). On suppose e − f ◦ g ∈ G L(E) et on note u = (e − f ◦ g)−1 .
a) Calculer (e − g ◦ f ) ◦ (e + g ◦ u ◦ f ) et (e + g ◦ u ◦ f ) ◦ (e − g ◦ f ).
b) En déduire e − g ◦ f ∈ G L(E) et préciser (e − g ◦ f )−1 .
68
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
4.1 a) 1re méthode : revenir à la définition d’un sev. 4.14 1) Montrer une inclusion, en passant par les éléments.
e
2 méthode : présenter F comme noyau d’une application li- 2) Utiliser des rôles symétriques.
néaire.
b) (0, 0, 0) G. 4.15 a) Si (f, g) est liée et f 0, il existe α ∈ R tel que g = αf.
Montrer : ∀x ∈ E, g ◦ f(x) = 0,
4.10 a) b) Revenir aux définitions.
puis utiliser des rôles symétriques.
4.11 Revenir aux définitions. 2) Supposer Im (f) ∩ Im (g) = {0}.
4.12 1) Noyaux : montrer Ker (f) ⊂ Ker (g), puis permuter. Montrer : ∀x ∈ E, g ◦ f(x) = 0,
2) Images : montrer Im (f) ⊂ Im (g), puis permuter. puis utiliser des rôles symétriques.
69
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
4.22 a) 1) Supposer : p ◦ q = p et q ◦ p = q. b) Remarquer que, pour tout i ∈ 1 ; n, fai est dérivable en tout
point de R {ai } et n’est pas dérivable en ai .
Montrer Ker (p) ⊂ Ker (q), puis utiliser des rôles symétriques.
c) Multiplier par e −an x puis faire tendre x vers +∞.
2) Supposer Ker (p) = Ker (q).
Montrer : ∀x ∈ E, q(x) = q ◦ p(x), 4.27 a) Séparer en deux implications.
puis utiliser des rôles symétriques. b) Séparer en deux implications.
b) 1re méthode : Raisonner de façon analogue à 1). Pour le sens direct, pour y ∈ F, utiliser g(y) ∈ Im (g).
2e méthode : Utiliser les projecteurs p = e − p, q = e − q.
4.28 a) Développer et obtenir e.
4.23 b) 1) Montrer que f est injectif et non surjectif.
b) Immédiat à partir de a).
2) Montrer que g est surjectif et non injectif.
4.29 a) Dans l’expression de φ(g ◦ h), intercaler ± g ◦ f ◦ h.
4.24 1) Vérifier que E est bien un R-ev.
b) Récurrence sur n. Pour le passage de n à n + 1, utiliser a) et la
2) Vérifier que f est linéaire. formule fondamentale sur les coefficients binomiaux.
3) Vérifier que f va bien de E dans E.
4) Montrer que f est injectif, en utilisant Ker (f). 4.30 Par hypothèse, pour tout x ∈ E, il existe λx ∈ K tel que
f(x) = λx x. Remarquer que, si x 0, alors λx est unique. Il s’agit
5) Montrer que f est surjectif, en construisant, de montrer que λx ne dépend pas de x. Pour montrer λx = λy ,
n séparer en deux cas selon que (x, y) est libre ou liée. Dans le cas
pour Q = ak Xk ∈ E, un polynôme P de E tel que XP = Q. libre, considérer x + y.
k=1
4.25 Raisonner par l’absurde, d’où l’existence de (a, b) ∈ E2 tel 4.31 Un sens est immédiat.
que : a A et b B. Considérer a + b. Réciproquement, si p + q est un projecteur, développer
(p + q)2 = p + q, et composer par p à gauche, à droite.
4.26 Revenir à la définition d’une famille libre.
a) Remarquer que, pour tout i ∈ 1 ; n, fai est continue en tout
point de R {ai } et n’est pas continue en ai .
4.32 a) b) Séparer en deux sens, en passant par les éléments.
70
Corrigés des exercices
4.1 a) 1re méthode : retour à la définition d’un sev : On conclut : F est un sev de E.
• F ∅, car (0, 0, 0) ∈ F. b) On devine que G n’est pas un sev de E par la présence de la
• Soient α ∈ R, X1 = (x1 , y1 , z1 ), X2 = (x2 , y2 , z2 ) ∈ F. constante additive non nulle 3 dans la définition de G.
71
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
72
Corrigés des exercices
Enfin, comme V 0, la famille (V), à un seul élément, est libre. • Soit x ∈ Ker ( f ).
On conclut : une base de Im ( f ) est (V), où V = (1, −1). On a alors : g(x) = (h ◦ f )(x) = h f (x) = h(0) = 0,
donc : x ∈ Ker (g).
4.8 a) Soit (a, b, c) ∈ R . On a :
3
Ceci montre : Ker ( f ) ⊂ Ker (g).
• Comme les hypothèses sont invariantes par permutation cir-
aU + bV + cX = 0
culaire sur ( f, g, h), on a aussi :
⇐⇒ a(1, 1, 0, 0) + b(1, 0, 1, 0) + c(1, 0, 0, 1) = (0, 0, 0, 0)
Ker (g) ⊂ Ker (h) et Ker (h) ⊂ Ker ( f ).
⇐⇒ (a + b + c, a, b, c) = (0, 0, 0, 0)
⇐⇒ a = 0, b = 0, c = 0. Les trois inclusions précédentes montrent :
Ker ( f ) = Ker (g) = Ker (h).
On conclut : (U, V, X) est libre.
b) On remarque : Y = U + V, donc (U, V, Y) est liée. 2) Images :
•Soit y ∈ Im ( f ). Il existe x ∈ E tel que : y = f (x).
4.9 1) Cas K = R : On a alors : y = f (x) = (g ◦ h)(x) = g h(x) ∈ Im (g).
On a : ∀(x, y) ∈ R2 , x2 + y2 = 0 ⇐⇒ (x, y) = (0, 0), Ceci montre : Im ( f ) ⊂ Im (g).
donc E = {(0, 0)}, qui est un sev de K2 = R2 . • On termine comme en 1) et on conclut :
2) Cas K = C : Im ( f ) = Im (g) = Im (h).
On a : (− i , 1) ∈ E et ( i , 1) ∈ E,
4.13 1) • Soit x ∈ Ker ( f ) ∩ Im (g).
mais : (− i , 1) + ( i , 1) = (0, 2) E,
Alors, f (x) = 0 et il existe t ∈ E tel que x = g(t). On a :
donc E n’est pas un sev de K2 = C2 .
x = g(t) = (g ◦ f ◦ g)(t) = (g ◦ f ) g(t)
4.10 a) On a, pour tout x ∈ E : = (g ◦ f )(x) = g f (x) = g(0) = 0.
Ceci montre : Ker ( f ) ∩ Ker (g) ⊂ Ker ( f + g). Ceci montre : x − g ◦ f (x) ∈ Ker ( f ).
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73
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
On a : b = x − c, x ∈ A, c ∈ A, et A est un sev de E, donc : donc ϕ1 est linéaire, et, de même, ϕ2 et ϕ3 sont linéaires.
b ∈ A. b) Soit (α1 , α2 ) ∈ R2 tel que : α1 ϕ1 + α2 ϕ2 = 0.
Ainsi : x = c + b, c ∈ C, b ∈ A ∩ B, / 0 / 0
On a alors : ∀ f ∈ E, α1 f + α2 f = 0 (1).
donc : x ∈ C + (A ∩ B). −1 −1
on obtient : x ∈ A ∩ C + (A ∩ B) . Considérons : f1 : [−1 ; 1] −→ R , f2 : [−1 ; 1] −→ R .
x −→ 1 x− → x
Ceci montre : A ∩ B + (A ∩ C) ⊂ A ∩ C + (A ∩ B) .
2) En appliquant le résultat de 1) à (A, C, B) à la place de Il est clair que : f1 ∈ E et f2 ∈ E. On a :
⎧ / 0
(A, B, C), on a aussi : A ∩ C + (A ∩ B) ⊂ A ∩ B + (A ∩ C) . / 1
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ α f + α f1 = 0
Finalement : A ∩ B + (A ∩ C) = A ∩ C + (A ∩ B) . ⎪
⎪
⎪
1 1 2
⎨ −1 0
(1) =⇒ ⎪ ⎪ / 0 / 1
⎪
⎪
⎪
4.15 a) Supposons ( f, g) liée. ⎪
⎪
⎪ α + α f2 = 0
⎩ 1 f 2 2
−1 0
Si f = 0, alors f 2 = 0, donc ( f 2 , g2 ) est liée. ⎧
⎪
⎪
⎪ α1 + α2 = 0
Si f 0, il existe α ∈ R tel que g = α f, d’où g2 = α2 f 2 , donc ⎪
⎪
⎨
⇐⇒ ⎪ ⎪ 1
( f 2 , g2 ) est liée. ⎪
⎪
⎪ 1
⎩α1 − + α2 = 0
Ceci montre que, si ( f, g) est liée, alors ( f 2 , g2 ) est liée. 2 2
⎧ ⎧
⎪
⎪ ⎪
⎪
b) Notons f : R −→ R et g : R −→ R . ⎨α1 + α2 = 0
⎪ ⎨α1 = 0
⎪
⇐⇒ ⎪ ⎪ ⇐⇒ ⎪
⎪
x −→ x x −→ |x| ⎪
⎩−α + α = 0 ⎪
⎩α2 = 0.
1 2
• Soit b ∈ B. On a alors : b ∈ B ⊂ A + B = A ⊕ C.
Soit (a, b, c) ∈ R3 tel que : a f 2 + bg2 + ch2 = 0.
Il existe donc a ∈ A, c ∈ C tels que : b = a + c.
On a alors : ∀x ∈ R, (a + c) + 2cx + (b + c)x2 = 0.
On a : a = b − c, b ∈ B, c ∈ C ⊂ B et B est un sev de E,
Ainsi, le polynôme (a + c) + 2cX + (b + c)X2 s’annule en tout
donc : a ∈ B.
point de R, donc est le polynôme nul, d’où :
Ainsi : b = a + c, a ∈ A ∩ B, c ∈ C.
a + c = 0, 2c = 0, b + c = 0,
Ceci montre : B ⊂ (A ∩ B) + C.
puis : a = 0, b = 0, c = 0. On obtient : (A ∩ B) + C = B.
Ceci montre que la famille ( f 2 , g2 , h2 ) est libre. On conclut : A ∩ B et C sont supplémentaires dans B.
−1 −1 =0 =0
74
Corrigés des exercices
Ceci montre : Im (h ◦ g) ⊂ Im (h ◦ g ◦ f ).
c’est-à-dire : ∀x ∈ R, f (x) = α + βx.
On conclut : Im (h ◦ g ◦ f ) = Im (h ◦ g).
On a alors :
⎧/ 1 ⎧/ 1 4.20 1) On suppose : f ◦ g = g ◦ f et Ker ( f ) + Ker (g) = E.
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎨ 0 f (x) dx = 0
⎪ ⎪
⎨ 0 (α + βx) dx = 0
⎪
⎪ ⇐⇒ ⎪ • Soit x ∈ E.
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ f (0) = 0 ⎪
⎩α = 0 Il existe u ∈ Ker ( f ), v ∈ Ker (g) tels que : x = u + v.
⎧ ⎧
⎪
⎪α=0 ⎪ On a alors : f (x) = f (u + v) = f (u) + f (v) = f (v),
⎪
⎪
⎨ ⎪
⎨α = 0
⎪
⇐⇒ ⎪
⎪ β ⇐⇒ ⎪
⎪ ⇐⇒ f = 0. puis : (g ◦ f )(x) = g f (v) = g ◦ f (v) = f ◦ g(v) = f (0) = 0.
⎪
⎪
⎩ =0 ⎪
⎩β = 0
2 Ceci montre : g ◦ f = 0.
Ceci montre : (A ∩ B) ∩ C = {0}, • Comme f ◦ g = g ◦ f, on a alors aussi : f ◦ g = 0.
autrement dit, A ∩ B et C sont en somme directe. 2) On suppose : f ◦ g = g ◦ f et Im ( f ) ∩ Im (g) = {0}.
2) Soit f ∈ E. On cherche g ∈ A ∩ B, (α, β) ∈ R tels que :
2 •Soit x ∈ E.
⎧
⎪
⎪
⎨ f ◦ g(x) = f g(x) ∈ Im ( f )
⎪
f = g + (αe0 + βe1 ), On a : ⎪
⎩ f ◦ g(x) = g ◦ f (x) = g f (x) ∈ Im (g),
⎪
⎪
c’est-à-dire : ∀x ∈ R, f (x) = g(x) + (α + βx). donc : f ◦ g(x) ∈ Im ( f ) ∩ Im (g) = {0},
⎧/ 1
On a : ⎪
⎪ d’où : f ◦ g(x) = 0.
⎪
⎪
⎨ 0 g(x) dx = 0
⎪
Ceci montre : f ◦ g = 0.
g ∈ A ∩ B ⇐⇒ ⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎩g(0) = 0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Ainsi, il existe (α, β) ∈ R2 convenant, puis g convenant, ce qui Alors : ( f − ae)(x) = 0 et ( f − be)(x) = 0,
montre : (A ∩ B) + C = E. d’où : f (x) = ax et f (x) = bx, donc : (a − b)x = ax − bx = 0.
Finalement : A ∩ B et C sont supplémentaires dans E. Comme a b, on déduit x = 0.
75
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
Ceci montre : Ea ∩ Eb = {0}. • Soit x ∈ Im (p). On a alors x = p(x), puisque p est un projec-
2) Soit y ∈ E. Montrons que y se décompose linéairement sur teur, puis : x = p(x) = q ◦ p(x) = q p(x) ∈ Im (q).
Ea et Eb . À cet effet, raisonnons par analyse et synthèse. Ceci montre : Im (p) ⊂ Im (q).
• Analyse : • Comme l’hypothèse p ◦ q = p et q ◦ p = q est invariante
Supposons qu’il existe u ∈ Ea , v ∈ Eb tels que : y = u + v. On a lorsque l’on échange p et q, on a aussi : Im (q) ⊂ Im (p).
alors : f (y) = f (u + v) = f (u) + f (v) = au + bv. On conclut : Im (p) = Im (q).
Ainsi : u + v = y et au + bv = f (y), 2) Réciproquement, supposons Im (p) = Im (q).
d’où, par combinaisons linéaires visant à faire disparaître u •Soit x ∈ E. On a : p(x) ∈ Im (p) = Im (q), d’où, puisque p est
ou v : (a − b)u = f (y) − by et (b − a)v = f (y) − ay un projecteur : q p(x) = p(x). Ceci montre : q ◦ p = q.
1 1 • Comme l’hypothèse Im (p) = Im (q) est invariante lorsque
et donc : u = f (y) − by , v = f (y) − ay .
a−b b−a l’on échange p et q, on a aussi : p ◦ q = p.
• Synthèse :
2e méthode : utilisation de projecteurs associés :
Réciproquement, montrons que les vecteurs u, v obtenus ci-
On remarque que, en notant e = IdE , puisque p et q sont des
dessus conviennent. On a :
projecteurs, p = e − p et q = e − q sont aussi des projecteurs
1 et Im (p) = Ker (p ), Im (q) = Ker (q ). D’où, en appliquant le
f (u) = f ◦ f (y) − b f (y) résultat de a ) à (p , q ) à la place de (p, q) :
a−b
1 . %
= (a + b) f (y) − aby − b f (y) Im (p) = Im (q) ⇐⇒ Ker (p ) = Ker (q )
a−b
1 ⇐⇒ p ◦ q = p et q ◦ p = q
= a f (y) − aby = au
a−b
⇐⇒ (e − p) ◦ (e − q) = e − p et (e − q) ◦ (e − p) = e − q
et de même, par un calcul analogue : f (v) = bv. ⇐⇒ e − p − q + p ◦ q = e − p et e − q − p + q ◦ p = e − q
1 ⇐⇒ p ◦ q = q et q ◦ p = p.
Et : u + v = f (y) − by − f (y) − ay = y.
a−b
Ceci montre : ∀y ∈ E, ∃ (u, v) ∈ Ea × Eb , y = u + v, 4.23 a) • D’abord, il est clair que f et g sont bien des appli-
donc : E = Ea + Eb . cations de E dans E.
Finalement : Ea et Eb sont supplémentaires dans E. On a, pour tout α ∈ K et tous P, Q ∈ K[X] :
76
Corrigés des exercices
n
2) Étude de g :
4.26 a) Soit (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn tel que λi fai = 0.
• On a : g(1) = 0 et 1 0, donc g n’est pas injectif. i=1
•Pour tout Q ∈ E, il existe P ∈ E tel que −P = Q, il suffit de On remarque que, pour tout i ∈ 1 ; n, fai est continue en tout
prendre pour P une primitive de −Q, qui existe dans E. point de R {ai }, et est discontinue en ai .
donc αP + Q ∈ E.
O ai x
2) L’application f va bien de E dans E, car, pour tout P ∈ E,
f (P) = XP est un polynôme qui s’annule en 0.
3) L’application f est linéaire car, pour tout α ∈ R et tous Supposons qu’il existe i ∈ 1 ; n tel que λi 0. On a alors :
P, Q ∈ E :
λj
f ai = − fa .
f (αP + Q) = X(αP + Q) λ j
1 jn, ji i
= X(αP + Q ) = αXP + XQ = α f (P) + f (Q).
D’une part, fai est discontinue en ai .
4) Injectivité : D’autre part, pour tout j i, fa j est continue en ai , donc la
λj
Soit P ∈ Ker ( f ), c’est-à-dire XP = 0. On déduit P = 0, P combinaison linéaire − fa est continue en ai , d’où
est une constante. Comme de plus P(0) = 0, on obtient P = 0. 1 jn, ji
λi j
Ainsi, Ker ( f ) = {0}, donc f est injective. une contradiction.
5) Surjectivité : Ce raisonnement par l’absurde montre : ∀i ∈ 1 ; n, λi = 0,
Soit Q ∈ E. Comme Q(0) = 0, il existe n ∈ N∗ , a1 , ..., an ∈ R et on conclut que la famille ( fai )1in est libre.
n n
ak k
tels que : Q = ak Xk . Notons P = X . Il est clair que
n
k=1 k=1
k b) Soit (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn tel que λi fai = 0.
P ∈ E, puisque P(0) = 0. Et : i=1
77
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
D’autre part, pour tout j i, fa j est dérivable en ai , donc la On a alors : y = y − f (x) + f (x) ∈ Ker (g) + Im ( f ).
λj
combinaison linéaire − fa est dérivable en ai , d’où Ceci montre : Ker (g) + Im ( f ) = F.
λi j
1 jn, ji
2) Réciproquement, supposons : Ker (g) + Im ( f ) = F.
une contradiction.
• D’après l’exercice 4.11, on a : Im (g ◦ f ) ⊂ Im (g).
Ce raisonnement par l’absurde montre : ∀i ∈ 1 ; n, λi = 0,
• Soit z ∈ Im (g). Il existe y ∈ F tel que z = g(y).
et on conclut que la famille ( fai )1in est libre.
n Puisque F = Ker (g) + Im ( f ), il existe u ∈ Ker (g) et x ∈ E tels
c) Soit (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn tel que λi fai = 0. que : y = u + f (x). D’où :
i=1 z = g u + f (x) = g(u) + g ◦ f (x) = g ◦ f (x) ∈ Im (g ◦ f ).
n
On a donc : ∀x ∈ R, λi e ai x = 0. Des deux points précédents, on déduit :
i=1
−an x
D’où, en multipliant par e et en isolant le dernier terme : Im (g ◦ f ) = Im (g).
n−1
∀x ∈ R, λi e (ai −an )x + λn = 0. 4.28 a) Puisque u = (e − g ◦ f )−1 , on a : (e − g ◦ f ) ◦ u = e,
i=1 donc : u − f ◦ g ◦ u = e, c’est-à-dire : f ◦ g ◦ u = u − e, d’où :
Comme : ∀i ∈ 1 ; n − 1, ai − an < 0,
(e − g ◦ f ) ◦ (e + g ◦ u ◦ f )
n−1
on a : λi e (ai −an )x −→ 0, =e−g◦ f +g◦u◦ f −g◦ f ◦g◦u◦ f
x −→ +∞
i=1 = e − g ◦ f + g ◦ u ◦ f − g ◦ (u − e) ◦ f
d’où : λn −→ 0, c’est-à-dire λn = 0 car λn ne dépend pas
x −→ +∞ = e − g ◦ f + g ◦ u ◦ f − g ◦ u ◦ f + g ◦ f = e.
de x.
En réitérant, on déduit successivement : De même, puisque u = (e − f ◦ g)−1 , on a : u ◦ (e − f ◦ g) = e,
donc : u − u ◦ f ◦ g = e, c’est-à-dire : u ◦ f ◦ g = u − e, d’où :
λn = 0, λn−1 = 0, ..., λ1 = 0,
(e + g ◦ u ◦ f ) ◦ (e − g ◦ f )
et on conclut que ( fai )1in est libre.
=e+g◦u◦ f −g◦ f −g◦u◦ f ◦g◦ f
4.27 a) 1) Supposons : Ker (g ◦ f ) = Ker ( f ). = e + g ◦ u ◦ f − g ◦ f − g ◦ (u − e) ◦ f
Soit y ∈ Ker (g) ∩ Im ( f ). = e + g ◦ u ◦ f − g ◦ f − g ◦ u ◦ f + g ◦ f = e.
⎧
Alors, g(y) = 0 et il existe x ∈ E tel que y = f (x). ⎪
⎪
⎨(e − g ◦ f ) ◦ (e + g ◦ u ◦ f ) = e
⎪
D’où : (g ◦ f )(x) = g(y) = 0, On conclut : ⎪
⎪
⎪(e + g ◦ u ◦ f ) ◦ (e − g ◦ f ) = e.
⎩
donc : x ∈ Ker (g ◦ f ) = Ker ( f ), puis : y = f (x) = 0.
b) D’après a), e − g ◦ f est inversible, e − g ◦ f ∈ G L(E), et :
Ceci montre : Ker (g) ∩ Im ( f ) = {0}. (e − g ◦ f )−1 = e + g ◦ u ◦ f,
2) Réciproquement, supposons : Ker (g) ∩ Im ( f ) = {0}. où on a noté u = (e − f ◦ g)−1 .
• D’après l’exercice 4.11, on a : Ker (g ◦ f ) ⊃ Ker ( f ).
4.29 a) On a :
• Soit x ∈ Ker (g ◦ f ). Alors, g f (x) = 0.
b) Récurrence sur n.
b) 1) Supposons : Im (g ◦ f ) = Im (g).
• Pour n = 0, la propriété est évidente, car φ0 (u ◦ v) = u ◦ v
Soit y ∈ F. Comme g(y) ∈ Im (g) = Im (g ◦ f ), il existe x ∈ E
0
tel que : g(y) = (g ◦ f )(x). n k
et : φ (u) ◦ φn−k (v) = φ0 (u) ◦ φ0 (v) = u ◦ v,
On déduit : g y − f (x) = g(y) − g f (x) = 0, k=0
k
c’est-à-dire : y − f (x) ∈ Ker (g). puisque φ0 = IdL (E) .
78
Corrigés des exercices
• Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N fixé. On a : et, a priori, dépend de x. Nous allons montrer que λ x ne dépend
pas de x.
φn+1 (u ◦ v) = φ φn (u ◦ v) Soit (x, y) ∈ (E − {0})2 .
n
n k 1) Supposons (x, y) libre.
= φ φ (u) ◦ φn−k (v)
k=0
k On a : f (x) = λ x x, f (y) = λy y, d’où, par linéarité de f :
n
n k f (x + y) = f (x) + f (y) = λ x x + λy y.
= φ φ (u) ◦ φn−k (v)
k
k=0 Mais, d’autre part : f (x + y) = λ x+y (x + y).
car φ est, à l’évidence, linéaire D’où : λ x x + λy y = λ x+y (x + y),
n
n k n−k puis : (λ x+y − λ x )x + (λ x+y − λy )y = 0.
= φ φ (u) ◦ φ (v)
k=0
k Comme (x, y) est libre, on déduit :
+ φ (u) ◦ φ φn−k (v)
k
λ x+y − λ x = 0 et λ x+y − λy = 0,
d’après a) et donc : λ x = λy .
n
n k+1 2) Supposons (x, y) liée.
= φ (u) ◦ φn−k (v)
k=0
k 1re méthode :
+ φ (u) ◦ φ
k n−k+1
(v) Il existe α ∈ K − {0} tel que y = αx;
n
On a : f (y) = f (αx) = α f (x) = αλ x x
n
= φk+1 (u) ◦ φn−k (v)
k=0
k et : f (y) = λy y = λy αx,
n d’où : (λ x − λy )αx = 0 et donc λ x = λy , puisque α 0 et x 0.
n k
+ φ (u) ◦ φn−k+1 (v)
k=0
k 2è méthode :
n+1
Si E = Kx = Vect (x), alors il est clair que f est une homothé-
n
= φk (u) ◦ φn−(k−1) (v) tie.
k←k+1 k−1
k=1
n Si E Kx, alors il existe z ∈ E tel que (x, z) soit libre. Comme
n k y est colinéaire à x, la famille (y, z) est alors aussi libre. D’après
+ φ (u) ◦ φn−k+1 (v)
k=0
k 1), on a λ x = λz et λy = λz , d’où λ x = λy .
n+1
On a ainsi prouvé que λ x ne dépend pas de x.
n
= φk (u)φn+1−k (v)
k−1 Il existe donc λ ∈ K tel que : ∀x ∈ E − {0}, f (x) = λx.
k=0
n+1
n k De plus, trivialement : f (0) = 0 = λ0.
+ φ (u) ◦ φn+1−k (v)
k=0
k Finalement, f = λIdE , c’est-à-dire que f est une homothétie.
car les deux termes rajoutés sont nuls
4.31 1) Si p ◦ q = q ◦ p = 0, alors :
n+1 #
$
n n k
= + φ (u) ◦ φn+1−k (v) (p + q) = (p + q) ◦ (p + q) = p2 + p ◦ q + q ◦ p + q2 = p + q,
2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
k=0
k−1 k
n+1 donc p + q est un projecteur.
n+1
= φ (u)φ
k (n+1)−k
(v), 2) Réciproquement, supposons que p + q soit un projecteur. On
k
k=0 a alors :
p + q = (p + q)2 = p2 + p ◦ q + q ◦ p + q2
ce qui établit la formule au rang n + 1.
= p + p ◦ q + q ◦ p + q,
On conclut par récurrence sur n, à la formule demandée.
d’où : p ◦ q + q ◦ p = 0.
Remarque : Cette étude est très proche de la démonstration de
la formule du binôme de Newton dans le cours. En composant par p à gauche et par p à droite, on obtient :
p ◦ q + p ◦ q ◦ p = 0 et p ◦ q ◦ p + q ◦ p = 0,
4.30 Par hypothèse, pour tout x ∈ E, il existe λ x ∈ K tel que
f (x) = λ x x. Il est clair que, pour tout x ∈ E − {0}, λ x est unique d’où, en soustrayant : p ◦ q − q ◦ p = 0.
79
Chapitre 4 • Espaces vectoriels, applications linéaires
Comme : p ◦ q + q ◦ p = 0 et p ◦ q − q ◦ p = 0, b) 1) • On a :
on déduit, en additionnant, 2p ◦ q = 0, et, en soustrayant,
Ker (q) ∩ Ker (g) ∩ Im (q)
2q ◦ p = 0, d’où finalement : p ◦ q = q ◦ p = 0.
= Ker (q) ∩ Im (q) ∩ Ker (g) = {0},
={0}
4.32 a) 1) • On a : Im (p ◦ f ) ⊂ Im (p), cf. exercice 4.11.
• Soit y ∈ Im (p ◦ f ). Il existe x ∈ E tel que y = p ◦ f (x). donc la somme Ker (q) + Ker (g) ∩ Im (q) est directe.
• On a : Ker (q) ⊂ Ker (g ◦ q), d’après l’exercice 4.11.
On a alors : y = p ◦ f (x) − f (x) + f (x)
• Soit y ∈ Ker (g) ∩ Im (q).
et : p p ◦ f (x) − f (x) = p2 ◦ f (x) − p ◦ f (x) = 0 car p2 = p.
Ainsi : p ◦ f (x) − f (x) ∈ Ker (p). Alors, g(y) = 0 et, puisque q est un projecteur, q(y) = y.
Ceci montre : y ∈ Ker (p) + Im ( f ). D’où : g ◦ q(y) = g q(y) = g(y) = 0, donc : y ∈ Ker (g ◦ q).
D’après les deux résultats précédents, on déduit : Ceci montre : Ker (g) ∩ Im (q) ⊂ Ker (g ◦ q).
D’après les trois points précédents, on a :
Im (p ◦ f ) ⊂ Im (p) ∩ Ker (p) + Im ( f ) .
Ker (q) ⊕ Ker (g) ∩ Im (q) ⊂ Ker (g ◦ q).
2) Soit y ∈ Im (p) ∩ Ker (p) + Im ( f ) . • Soit x ∈ Ker (g ◦ q).
Alors, p(y) = y (puisque p est un projecteur), et il existe
Puisque q est un projecteur : x = x − q(x) + q(x) .
x ∈ Ker (p), t ∈ Im ( f ) tels que y = x + t, puis il existe u ∈ E
∈Ker (q) ∈Im (q)
tel que t = f (u).
De plus : g q(x) = g ◦ q(x) = 0, donc : q(x) ∈ Ker (g).
Ainsi :
Ainsi : x ∈ Ker (q) + Ker (g) ∩ Im (q) .
y = p x + f (u) = p(x) + p f (u) = (p ◦ f )(u) ∈ Im (p ◦ f ). Ceci montre l’inclusion :
Ceci montre : Im (p) ∩ Ker (p) + Im ( f ) ⊂ Im (p ◦ f ). Ker (g ◦ q) ⊂ Ker (q) + Ker (g) ∩ Im (q) .
On conclut à l’égalité : On conclut à l’égalité :
Im (p ◦ f ) = Im (p) ∩ Ker (p) + Im ( f ) . Ker (g ◦ q) = Ker (q) ⊕ Ker (g) ∩ Im (q) .
80
Calcul matriciel, CHAPITRE 5
systèmes linéaires
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 81
• Acquisition du calcul matriciel
Énoncés des exercices 83
• Calcul des puissances d’une matrice carrée assez simple
Du mal à démarrer ? 88
• Étude de l’inversibilité et, éventuellement, calcul de l’inverse d’une matrice car-
Corrigés des exercices 90 rée
• Détermination du rang d’une matrice
• Résolution de systèmes linéaires.
pour une matrice), ne faisant pas intervenir les coefficients des ma-
trices.
Pour effectuer un calcul ➥ Exercices 5.7, 5.18, 5.19, 5.21, 5.24, 5.25.
sur des matrices Sinon, passer aux coefficients des matrices, en particulier si les ma-
trices sont d’ordre petit (deux ou trois), ou si une matrice diagonale ou
une matrice triangulaire intervient.
➥ Exercices 5.1, 5.15, 5.23.
• Pour une matrice carrée assez simple, donnée sous forme d’un ta-
bleau, appliquer la méthode du pivot de Gauss.
➥ Exercice 5.14 b)
• Noter (E1 , ..., En) la base canonique de Mn,1 (K), (C1 , ..., Cn ) les co-
lonnes de A. Exprimer C1 , ..., Cn en fonction de E1 , ..., En par la don-
née de A, résoudre ce système en considérant que les inconnues sont
E1 , ..., En, et en déduire l’inversibilité de A et l’expression de l’in-
verse de A.
➥ Exercices 5.2, 5.14 b), 5.16.
Pour montrer
• Former une équation simple sur A, puis isoler le terme en In .
qu’une matrice carrée A ∈ M n(K)
est inversible ➥ Exercices 5.20, 5.21.
et, éventuellement,
• Associer à la matrice carrée A un système linéaire AX = Y, où X, Y
calculer son inverse
sont des matrices-colonnes, et résoudre ce système en considérant
que l’inconnue est X.
• Conjecturer la forme B de la matrice inverse de A, et vérifier que
celle-ci convient, en calculant le produit AB (ou BA).
• Résoudre l’équation AB = In (ou BA = In ) où B est une matrice
inconnue, d’une forme particulière.
• Se rappeler que toute matrice triangulaire à termes diagonaux tous
non nuls est inversible.
➥ Exercices 5.2, 5.13 b).
82
Énoncés des exercices
➥ Exercice 5.7.
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
001 011