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Soit Ω un ouvert borné de Rd , connexe, régulier (C 1,1 ou polygône convexe en 2D, ou polyèdre convexe en
3D), de frontière Γ. Soient ΓD , ΓN et ΓR trois parties de Γ telles que :
Γ = ΓD ∪ ΓN ∪ ΓR , ΓD ∩ ΓN = ∅, ΓN ∩ ΓR = ∅, ΓD ∩ ΓR = ∅.
Exercice 1
La solution de ce problème est définie à une constante près. Afin de lever cette indétermination, on va chercher
u dans l’espace quotient Z
1
V = {v ∈ H (Ω), v(x)dx = 0}.
Ω
2
Q. 1 Montrer que si u ∈ H (Ω) est solution de (1.1) alors on a nécessairement la condition de compatibilité
suivante : Z
f dx = 0.
Ω
Q. 3 On peut montrer (en raisonnant par l’absurde et en utilisant le fait que H 1 (Ω) s’injecte de façon compacte
dans L2 (Ω)) qu’il existe une constante C strictement positive telle que :
Z Z
v 2 dx ≤ C |∇v|2 dx, ∀v ∈ V. (1.2)
Ω Ω
Correction
∂u
Q.1 En intégrant l’équation (1.1) sur Ω, en utilisant la formule de Green et le fait que ∂n = 0 sur Γ, on
obtient la condition de compatibilité.
Q.2 On a V = KerL avec L : v ∈ H 1 (Ω) −→ Ω v(x)dx ∈ R. L étant continue, V est un sous-espace vectoriel
R
fermé de l’espace de Hilbert (H 1 (Ω), k.kH 1 (Ω) ), donc c’est un espace de Hilbert pour la norme k.kH 1 (Ω) .
1
Q.3 Avec l’inégalité (1.2), k∇vkL2 (Ω) est une norme dans V équivalente à la norme kvkH 1 (Ω) . Donc V est
un espace de Hilbert pour la norme kvkV = k∇vkL2 (Ω) .
Q.5 Montrons que la solution uniqueRdu problème (1.3) est une solution de (1.1). On procède de la façon
suivante : soit v ∈ H 1 (Ω). Alors ṽ = v − Ω vdx ∈ V . D’après la formulation variationnelle, on a
Z Z
∇u · ∇ṽdx = f ṽ,
Ω Ω
c’est-à-dire Z Z Z Z
∇u · ∇vdx = f v − ( f dx)( vdx).
Ω Ω Ω Ω
En utilisant la condition de compatibilité, on obtient ainsi
Z Z
∇u · ∇vdx = f v, ∀v ∈ H 1 (Ω).
Ω Ω
On conclut maintenant de façon classique : on prend v ∈ D(Ω) ⊂ H 1 (Ω). Le terme de bord disparaît et l’on
déduit, en utilisant le fait que D(Ω) est dense dans L2 (Ω), que −∆u = f dans L2 (Ω), donc presque partout
dans Ω. Donc Z
∂u
vdσ = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂Ω ∂n
∂u
Or l’image de H 1 (Ω) par l’application trace est dense dans L2 (∂Ω), ce qui entraîne que ∂n = 0 dans L2 (∂Ω),
et donc presque partout sur ∂Ω.