MODULE D’INGÉNIERIE
GÉNIE MÉCANIQUE
6GIN333 PROJET DE CONCEPTION EN INGÉNIERIE
Rapport final
# Projet : _____2011-242_______
DESIGN DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Préparé par
BEAULIEU MARTIN
Pour
FERLAND BERNARD
FILTRARTECH INC.
24 AOÛT 2011
BUT
Construire une feuille de calcul sous Excel qui pourra calculer automatiquement la perte de
charge et l’efficacité d’un séparateur cyclonique. Elle doit également fournir toutes les
dimensions nécessaires à la fabrication d’un tel système. Le promoteur doit pouvoir l’utiliser
facilement comme outil de conception pour un usage commercial.
PROBLÉMATIQUE
L’air est souvent pollué par des émissions de poussières venant par exemple des usines et des
mines. Le problème est qu’il y a une limite quant à la quantité de rejets permis dans
l’atmosphère. Pour contrôler des émissions de particules solides dans l’air, il faut faire appel à
des systèmes de dépoussiérage. Le séparateur cyclonique est une technologie très intéressante :
elle est de 5 à 10 fois moins cher qu’un système de dépoussiérage à sac et requiert peu
d’entretien.
Pour concevoir un bon cyclone, il faut savoir calculer sa perte de charge, prévoir son efficacité et
bien sûr déterminer quel type d’entrée d’air utiliser. Il faut aussi prendre en compte la
granulométrie et la quantité de particules à capter.
PRINCIPAUX RÉSULTATS
Il y a 2 principaux types d’entrée d’air: le tangentiel et le spiralé. Le premier modèle est
relativement simple à concevoir et est celui qui coûte le moins cher à fabriquer. Le deuxième
quant à lui à l’avantage d’augmenter l’efficacité du cyclone plus la quantité de poussière admise
augmente.
On caractérise l’efficacité d’un cyclone par son « diamètre de coupure » (X50), qui correspond au
diamètre de la particule qui sera captée avec une efficacité de 50%. Plus ce diamètre sera petit,
plus il captera de petites particules, plus il sera efficace.
Pour calculer la perte de charge d’un système à entrée tangentielle il est préférable d’utiliser la
méthode de Chen. Tandis que pour les modèles à entrées spiralées, il est bon d’utiliser celle de
Barth-Muschelknautz. Pour le calcul du diamètre de coupure, les méthodes de Barth et de Barth
modifié donnent une très bonne idée de la réalité.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les méthodes proposées dans le paragraphe précédent ont été vérifiées et comparées avec les
résultats expérimentaux de leurs auteurs. Les résultats donnent une bonne idée de la réalité,
mais ne les représentent pas avec perfection, car il est très difficile de modéliser ce qui se passe
en totalité dans un cyclone. C’est très complexe et aucun auteur n’a encore réussi à atteindre la
perfection. Il faut donc concevoir le cyclone en sachant qu’une petite erreur sur la perte de
charge est possible. Selon les données expérimentales trouvées, elle atteint un maximum de
15%. Toutefois, il n’y a pas assez d’expérimentations publiées pour tirer des grandes
conclusions. Pour cette raison il faudrait effectuer plus d’expérimentations et vérifier de
combien réellement varie cette perte selon la méthode de calcul utilisée.
ii
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
5. Conclusion ............................................................................................................................. 39
6. Recommandations................................................................................................................. 40
7. RÉFÉRENCES .......................................................................................................................... 41
8. ANNEXE 1............................................................................................................................... 42
8.1 ENTRÉE TANGENTIELLE ................................................................................................. 42
8.2 ENTRÉE EN SPIRALE 90° ................................................................................................. 43
8.3 ENTRÉE EN SPIRALE 180° ............................................................................................... 45
8.4 ENTRÉE EN SPIRALE 180° DIVISÉE ................................................................................. 46
8.5 ENTRÉE EN SPIRALE 360° ............................................................................................... 48
8.6 CALCUL DE LA SURFACE INTERNE TOTALE D’UN CYCLONE ........................................... 49
8.6.1 Surface du toit ....................................................................................................... 49
8.6.2 Surface du baril avec l’entrée d’air........................................................................ 49
8.6.3 Surface du cône ..................................................................................................... 49
8.6.4 Surface du tube de sortie ...................................................................................... 49
9. Annexe 2 ................................................................................................................................ 50
iv
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
1. Introduction
Cet ouvrage a pour sujet le nettoyeur de gaz à effet centrifuge appelé cyclone. Ce
dernier est utilisé comme un séparateur gaz-solide notamment pour le dépoussiérage et
comme séparateur gaz-liquide pour le désembuage, qui consiste en soi, à séparer les
gouttelettes contenues dans un gaz comme l’air par exemple. Cependant, cette partie
du sujet ne sera pas développée davantage, il sera plutôt question du premier type de
séparation nommé ci-haut soit, la séparation des particules solides dans l’air.
1.1 Problématique
Aujourd’hui, les séparateurs cycloniques sont présents dans toutes les industries
modernes. Ils sont la plupart du temps utilisés pour filtrer les particules de poussière
présente dans les gaz. Avec les normes environnementales qui deviennent de plus
en plus sévères en ce qui concerne le contrôle de la pollution, il faut savoir capter un
maximum de polluants. Le cyclone est le système requérant le moins d’entretiens
comparativement à tout ce qui se fait dans le domaine du dépoussiérage. Aussi, il est
tellement simple à construire que son prix est de beaucoup inférieur à n’importe
quel système équivalent. Par exemple, il est de cinq à six fois moins dispendieux
qu’un système de dépoussiérage à sac. Bien entendu, il n’y a ni de sac, ni de cage, ni
de système de pulsation d’air, il n’a besoin que d’un ventilateur pour fonctionner. De
plus, sa vie utile est limitée par l’usure de l’acier seulement. Encore une fois, il y a
beaucoup d’économie à faire, car il faut prévoir de changer les sacs d’un
dépoussiéreur à sac long terme et ce n’est pas tout, à court terme il peut arriver
qu’un sac perce et qu’il faille le remplacer. Ce qui fait du cyclone, le plus abordable
sur le marché. Il est populaire auprès des compagnies de transformation du bois
telles que les ébénisteries et les scieries. Ils l’utilisent pour récupérer le bran de scie
rejeté par les scies et autres équipements de production. Dans le même ordre
d’idées, il est un outil de filtration presque indispensable pour les industries de
concassage qui produisent des tonnes de poussière chaque année. Il permet de
diminuer la charge de poussière au dépoussiéreur pour ainsi permettre d’en
augmenter sa vie utile.
Dans un séparateur cyclonique, plus les particules de poussière sont grosses, plus il
sera efficace. Le seul problème est que c’est un domaine très complexe, où peu de
compagnies sont capables de développer une expertise assez forte pour atteindre
une part de marché intéressante. Également, très peu de documentation a été
publiée sur les méthodes modernes de conception et sur les avantages et les
inconvénients de l’utilisation des différents types d’entrée d’air que peut comporter
un tel système. Du même coup, il faut savoir calculer les différentes frictions
engendrées par ces mêmes entrées d’air à l'intérieur du cyclone. Cette information
est nécessaire pour connaître l’énergie dont le système aura besoin pour fonctionner
adéquatement (pour le choix d’un bon ventilateur). De plus, il est primordial de
pouvoir prédire l’efficacité d’un tel système, et ce, compte tenu de tous les
paramètres de conception. Pour connaître toutes ces informations, il faut effectuer
une recherche très poussée dans le domaine et bien comprendre l’importance de
tous les paramètres de conception. Par exemple, le type d’entrée d’air, les
2
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Créer une feuille de calcul sur EXCEL pour concevoir des systèmes de filtration
cyclonique. Cette dernière doit, à partir de certains critères de design tels que le débit et
la vitesse d’admission du gaz, calculer automatiquement le pourcentage de filtration
pour une quantité de poussière suivant une loi de distribution normale, la perte de
pression produite à l’intérieur du système de filtration et bien sûr, donner les
dimensions à partir desquelles des plans de fabrication seront produits.
Ce qui fait la différence dans l’efficacité d’un cyclone c’est la forme de son entrée d’air.
On la retrouve sous différentes formes soit, en spirale, tangentielle, hélicoïdale ou
axiale. C’est la partie critique du design. Il faudra ainsi développer différents types
d’entrée d’air pour produire des cyclones à haute efficacité (pour filtrer des particules
de moins de 5μm), d’efficacité moyenne (particules 5 à 25μ m) et finalement à basse
efficacité (particules d’un diamètre de plus de 25μm et plus). Le but est d’obtenir un
produit de qualité qui pourra rivaliser avec ce qui existe déjà dans l’industrie de la
filtration.
1.3 Modifications
Voici les différentes modifications qui ont été apportées au projet :
Comme la fabrication d’une entrée d’air hélicoïdale est plus compliquée que les
autres et que le promoteur ne souhaite pas utiliser cette technologie, la méthode de
conception qui sera développée n’inclura pas l’option d’une entrée d’air de forme
hélicoïdale
Plusieurs simulations de flux interne dans les cyclones ont été réalisées sur le logiciel
de modélisation COMSOL. Cependant, les résultats ne sont pas recommandés
comme source sûre [2]. D’après les résultats de 2 chercheurs de l’université de Vrije
à Bruxelles, la clé du succès dans la modélisation de la dynamique des fluides repose
sur une description efficace du comportement turbulent du flux. Le modèle standard
de turbulence κ-ε utilisé dans COMSOL n’est pas recommandé *2+. Il donnerait
apparemment, des distributions irréalistes de la vitesse axiale. Par contre, le modèle
des contraintes de Reynolds (RSM) est capable de prédire correctement le vortex en
accord avec les données expérimentales. Un des logiciels capables de simuler un flux
tournoyant en utilisant un tel modèle se nomme FLUENT. N’ayant toutefois pas accès
à ce programme, nous ne pouvons utiliser la simulation sur ordinateur pour valider
les calculs de dimensionnement du cyclone. Le travail côté expérimental sera
5
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
exclusivement basé sur les recherches publiées par les journaux scientifiques
reconnus tels que le National Institute of Petroleum par exemple.
4. Rechercher et adapter des formules pour calculer les efficacités et les pertes de
charge :
Parmi les formules qui décrivent la perte de charge et l’efficacité dans un cyclone,
bon nombre d’entre elles s’appliquent exclusivement aux types d’entrées d’air
tangentielles. Ainsi, il y a une sorte de rareté dans les formules pour tout ce qui est
des formes spiralées. Il y a aussi le fait que les formules existantes pour le calcul de la
surface interne de l’entrée d’air ne s’appliquent que sur les modèles à entrée
tangentielles. De là, faudra élaborer nos propres formules [voir l'annexe 1].
Pour les pertes de charge, le modèle de Barth [10], Muschelknautz [10] et J. Chen [1]
ont été retenus, car ce sont ceux qui s’approchaient le plus des résultats
expérimentaux de la référence [11] et [1]. Pour le diamètre de coupure (efficacité),
ce sont les modèles de Barth [10] et aussi de Muschelknautz [10] qui se sont avéré
les plus concluants, si on se fie aux résultats expérimentaux [8] et [11]. Dans tous les
cas, il s’agit d’erreur de moins de 10 % et même parfois de moins de 0.12 %.
7
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
2. Travail réalisé
Pour caractériser l’efficacité d’un cyclone, il suffit de calculer ce que l’on appelle le
diamètre de coupure (X50) en micron (µm). Cela correspond au diamètre de la plus
petite particule pouvant être filtrée avec une efficacité de 50 %. Cette valeur est
directement liée à la vitesse de l’air à l’entrée, à son débit et au diamètre du cyclone.
Plus le diamètre de coupure est petit, plus le cyclone pourra capter de petites
particules. Dans le même ordre d’idée, un petit diamètre de coupure correspond à
un cyclone dit de haute efficacité et dans l’autre sens, un gros diamètre de coupure
est garant d’un système à plus faible efficacité. Mais attention, l’efficacité en
question est relative à la taille de la plus petite particule captée, ainsi un système dit
à basse efficacité peut très bien filtrer de grosses particules à une efficacité de plus
de 99 %. Par exemple, admettons un diamètre moyen de particules à filtrer de
10 µm, un diamètre de coupure de 6 µm et une variance de 2, cette dernière valeur
statistique signifie que le diamètre de toutes les particules présentes, varie d’un
maximum de 3 microns environ par rapport à la particule moyenne, c’est-à-dire,
qu’elles sont presque toutes de même diamètre. Avec ce système, nous aurions une
efficacité approchant les 98 %, soit un rapport de 0.98 si nous divisons la masse de
particules non filtrées par la masse de particules admise à l’entrée.
Maintenant, pour ce qui est de la perte de pression, elle se divise en plusieurs parties
distinctes soit, la perte lors de l’expansion de l’air à l’entrée, la perte due à la
contraction du gaz qui passe par le tube de sortie, la perte due à la friction entre le
flux de gaz et la paroi du cyclone et finalement, la dissipation de l’énergie dynamique
du gaz dans le tube de sortie. On peut négliger le deuxième type de perte, car, il
représente à peine 1 % de la perte totale dans le cyclone. En rassemblant tous les
types de pertes, trois ressortent du lot :
1. La perte par la friction de l’air dans le corps du cyclone.
2. La perte de pression perdue dans le tube de sortie.
3. La perte causée par une accélération à l’entrée, qui n’est pas présente dans
tous les cas, elle est plus évidente avec l’utilisation d’une entrée spiralée
180° divisée [Figure 1-6].
Pour ce qui est des avantages de chacun des différents types d’entrée d’air les voici :
Entrée en spirale 90°-180°-360° : Le gaz qui entre dans ce type d’entrée d’air est
graduellement accéléré à mesure que l’espace disponible pour laisser passer le débit
d’air diminue. Il possède un rayon à l’entrée plus grand que les autres et de ce fait, un
moment angulaire supérieur. Dans la conservation du moment angulaire, il en va de soi
que la vitesse tangentielle à la paroi sera elle aussi plus grande. Ce qui a pour effet de
générer une vitesse de tournoiement plus grande dans le vortex et ainsi donc, une plus
grande perte de charge au profit d’une augmentation de l’efficacité. Ainsi, ce type
9
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
d’entrée apporte les avantages d’un cyclone de plus grand diamètre tout en fabriquant
un cyclone plus petit, qui plus est, de plus grande efficacité *10+. L’angle de la spirale est
directement lié à la rapidité, à la façon avec laquelle on veut faire intégrer les particules
dans le cyclone. Plus les poussières possèdent un taux d’érosion élevé, plus il faudra les
intégrer progressivement dans le cyclone, plus il faudra se tourner vers un modèle 360°.
L’utilisation de ce type d’entrée est particulièrement recommandée lorsqu’il faut traiter
une charge de poussière très élevée. Ce sujet sera d’ailleurs traité dans le chapitre
suivant.
Entrée en spirale 180° divisée : Cette entrée a les mêmes avantages que le précédent,
mais comporte un déflecteur fixe, qui permet de guider le flux d’air jusqu’à 50 % plus
loin dans son premier tournoiement. Ce qui empêche du même coup le gaz entrant
d’être écrasé par le gaz déjà tournoyant dans la tête du cyclone. Ce dernier modèle
permet entre autres de diminuer la perte de charge due à la contraction du gaz à
l’entrée. Peu de recherches ont été faites sur ce modèle, il serait intéressant de tester
un tel modèle en soufflerie pour évaluer le poids d’une telle amélioration. Nous
pourrions ainsi voir s’il vaut la peine de développer davantage une telle amélioration de
la spirale conventionnelle.
Barth (1956) : C’est un modèle simple et encore très utile. Il fut l’un des
premiers à introduire un facteur de friction dans le design de cyclone. Les
équations de vitesse de Barth ont été utilisées comme base pour la prédiction
de l’efficacité de la collection de particules. Tout comme celui d’Alexander, le
modèle prend en compte le ratio α du moment angulaire du gaz à l’entrée et
celui du gaz en rotation à l’intérieur de la partie cylindrique du cyclone. Ce
dernier se rapprochant de l’unité pour les entrées en spirale et diminue pour les
entrées tangentielles où, une grande accélération se produit. Le modèle prend
aussi en compte la surface de contrôle CS, qui sépare le vortex externe du vortex
interne. [13]
poussière à l’admission dans les calculs de Barth. C’est une sorte de mise à
niveau si l’on compare l’ancien modèle avec ce que le professeur Muschelknautz
à découvert avec les années.
Muschelknautz (1972) : L’auteur s’est basé sur l’idée de Barth pour développer
des modèles empiriques simples et réalistes. Le coefficient α a été conservé,
mais le coefficient de friction a été amélioré et réajusté. De plus, ce modèle a
été modifié pour prendre en compte l’effet de la charge de poussière Ci (g de
poussière/m³ air) sur la perte de charge du cyclone. Il a intégré ce facteur dans
plus d’équations encore qu’il la fait avec le modèle précédent. L’augmentation
du chargement aura pour effet d’augmenter graduellement la friction de la paroi
et réduira l’intensité du vortex, ce qui aura pour effet de diminuer la perte de
pression. Il teint également compte de la surface interne du cyclone. [13]
Shepherd and Lapple (1939-1940) : Formule qui est le fruit de la corrélation des
résultats expérimentaux sur la perte de charge. [12]
Meissner and Loffler (1978) : Basé aussi sur le modèle de Barth, ils ont dérivé
l’équation empirique du ratio géométrique α entre la vitesse tangentielle au mur
du cyclone et la vitesse à l’entrée d’air. Ce modèle s’applique strictement au
type d’entrée d’air tangentiel donc, n’est pas le mieux adapté pour le projet.
[13]
Reydon and Gauvin (1981) : Méthode basée sur des études théoriques et
expérimentales réalisées à des conditions d’utilisations variées. Les équations
ont été ajustées avec des données expérimentales par régression linéaire. [13]
Ogawa (1984) : Cet auteur a développé les équations les plus complexes jusqu’à
présent. Elles sont basées sur des considérations théoriques et peuvent intégrer
les équations de « Meissner and Loffler » et de « Reydon and Gauvin ». [13]
11
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Leith and Licht (1972) : C’est une version plus élaborée du modèle du temps de
vol, qui permet de déterminer la courbe d’efficacité entière d’un système. Elle
considère un flux de particule plutôt qu’une seule.
pas bien loin. Prenez maintenant une grosse poignée de farine et faites
exactement la même chose. La farine va se rendre au moins quatre fois plus loin,
n’est-ce pas un résultat surprenant? La quantité de poussière a pour effet
d’entraîner avec elle d’autre poussière et diminue la force de trainée sur les
particules capturées dans la poignée de farine. Prenez par exemple les cyclistes
qui dans le grand défi du tour de France, le fait de rouler en pelotons a un effet
bien particulier : les cyclistes en périphérie forcent beaucoup plus que ceux au
centre pour combattre la force de trainée (drag force), tandis que ceux à
l’intérieur sont non seulement moins exposés à cette force, mais sont presque
aspirés, voir même entraînés par le tracé du cycliste devant eux, à leur gauche et
leur à droite. Le groupe forme un tout, un tout qui a sa propre « inertie », qui se
comporte comme une seule entité. Dans le même ordre d’idées, plus il y a de
particules, plus les probabilités de collision sont grandes. À de hautes
températures, l’adhésion des petites aux grandes particules augmente
radicalement et est souvent observée dans les « Pressurized Fluidized Bed
Combustion » (PFBC) soit, les lits fluidisés de combustion pressurisés. Il est à
noter que l’agglomération des particules très fines (<1μm) peut se produire à
toutes les intensités de chargement de poussière. [14]
Notez qu’un mélange de ces deux théories pourrait très bien expliquer
l’augmentation d’efficacité d’un cyclone.
Voici une liste des faits observés par différents chercheurs au cours des
années :
Une entrée d’air plus large que l’espace entre la paroi et le tube de sortie
n’est pas recommandée. Ceci causerait une turbulence supplémentaire si le
flux entrait en contact direct avec le tube de sortie.
que les résultats ne sont pas valides parce que le modèle de turbulence utilisé par
COMSOL n’est pas adapté pour traduire ce genre de flux hautement tournoyant.
En résumé, des simulations ont été quand même effectuées sur des cyclones équipés
de différents types d’entrées d’air tel que montré de la Figure 2-3 à la Figure 2-7.
Elles ne serviront pas pour les vérifications finales, mais servirons uniquement à
donner un brève aperçu du potentiel des simulations numériques.
Ces modèles ont été maillés (car la pièce à modéliser est alors remplie de petites
divisions triangulaires) avec plus de 800 000 cellules. Sur les quatre prochaines
figures, la variation de couleur correspond à la variation de vitesse tangentielle en
mètres par seconde. Dans la Figure 2-3, on note une augmentation de la vitesse
directement à la sortie de l’entrée d’air. Ceci pouvant s’expliquer par le fait que le
flux qui fait le tour du baril vient s’ajouter à l’admission d’air. Pour ce qui est de la
Figure 2-4, il est clair qu’au centre du tube de sortie la vitesse est quasi nulle. Ainsi, la
vitesse maximale dans le vortex interne est située à un rayon égal au rayon du tube
de sortie soit, à la limite entre le vortex interne (au courant ascendant) et le vortex
externe (au courant descendant). En examinant de près la Figure 2-5, nous
remarquons que la vitesse est augmentée de beaucoup à la sortie de la division, le
principe est le même que pour une tuyère, c’est-à-dire que, l’air est accéléré par une
diminution de volume, ce qui a pour effet d’augmenter l’efficacité du cyclone au
profit d’une augmentation de sa perte de pression. En regardant attentivement la
Figure 2-6, on voit que l’effet d’une double entrée symétrique permet de mieux
balancer le tournoiement du vortex et donne une distribution de vitesse plus
homogène. La Figure 2-7 montre que le tournoiement n’est pas parfaitement centré
dans le corps du cyclone et qu’une procession pourrait très bien se produire.
Figure 2-7 Modélisation du cyclone à entrée tangentielle avec vue juste sous le tube
de sortie.
19
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
3. Éléments de conception
Dans cette partie du rapport, nous allons développer le côté calcul de la conception.
On remarque dans la Figure 3-2 que le Rin équivaut à la distance entre le centre de
l’entrée d’air et le centre géométrique du cyclone. Aussi, dans la même figure, on
voit la distribution de la vitesse en fonction de la distance au centre géométrique du
cyclone. En général, la vitesse est nulle au centre et puis augmente pour atteindre un
maximum à la rencontre des deux vortex, soit à un rayon égal au tube de sortie et
puis de là, recommence à descendre sans toutefois retomber à zéro.
20
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
𝐶𝑖
Facteur de friction 𝑓 = 𝑓𝑎𝑖𝑟 + 𝑓𝑑𝑢𝑠𝑡 = 0.005 1 + 3 6
𝜌𝑔
4
𝑣𝜃𝐶𝑆 2 𝑣𝜃𝐶𝑆 1
3
∆𝑝𝑥 = +𝐾 𝜌 𝑣 2 14
Perte de charge dans le tube de sortie 𝑣𝑥 𝑣𝑥 2 𝑔 𝑥
4𝐴𝑅
Aire interne adimensionnelle 𝐹𝑆 = 21
𝜋𝐷2
0.16
𝐷𝑥
1.11𝐾𝐴 −0.21 𝑅𝑒 0.06
𝑉𝜃𝜔 = 𝐷
Vitesse tangentielle au rayon R 22
𝐷𝑥
1 + 0.005𝐹𝑆 𝐾𝐴
𝐷
𝑉𝜃𝜔
𝑉′𝜃𝜔 = 0.27
Vitesse tangentielle adimensionnelle 𝐶𝑖 23
1 + 0.35
𝜌𝑔
𝐶𝑖
𝑓 = 𝑓𝑜 1 + 3 24
Facteur de friction 𝜌𝑔
𝑓𝑜 = 0.005
2
𝐷𝑥 𝐷𝑥
Rayon du débit central 𝑟𝑐 = 0.38 + 0.5 25
𝐷 𝐷
−0.5
𝑆−𝑎
Exposant de tournoiement 𝑛 = 1 − 𝑒𝑥𝑝 −0.26𝑅𝑒 0.12 1 + 26
𝑏
𝜉𝑐 =
𝑏 2
𝐶𝑖 2𝑘 𝑖 4𝐴 𝑅 3 𝐷𝑥 −1.5𝑛
1+ 1− 𝐷
𝑏 𝐷𝑥 + 1.11𝑓𝐾𝐴 𝑉′𝜃𝜔 +
𝜌𝑔 1+𝑈 − 𝜋𝐷 2 𝐷
𝐷 𝐷
2
1 𝜉 𝜉 1 − 𝜉 2 2𝜉 − 𝜉 2
𝛼= 1− 1+4 − 1−
Ratio du moment angulaire 𝜉 2 2 1 + 𝑐0
31
1.6
𝑓𝑟 = 𝑙𝑜𝑔 1
𝑘𝑠
− 0.000599
𝑅
−1
Friction de rugosité 2.25 × 105
+ 0.213
40
𝑘𝑠
𝑅𝑒𝑅 2 − 0.000599
𝑅
𝑘𝑠
Si le rapport ≤ 0.000599, il faut le poser égal à 0.0006
𝑅
−0.625
𝑅 𝜂𝑐0 𝐹𝑟𝑥 𝜌
Coefficient de friction 𝑓 = 𝑓𝑎𝑖𝑟 + 0.25 41
𝑅𝑥 𝜌𝑠𝑡𝑟
𝑅
𝑅𝑥
𝑣𝜃𝐶𝑆 = 𝑣𝜃𝜔
𝑅
Vitesse tangentielle au rayon rx 𝑓𝐴𝑅 𝑣𝜃𝜔 𝑅 44
𝑥
1+ 2𝑄
𝑅
𝑅𝑖𝑛
𝑣𝜃𝑖𝑛 = 𝑣𝜃𝜔
Vitesse tangentielle juste après 𝑅
𝑓𝐴𝑤 𝑣𝜃𝜔 𝑅
𝑖𝑛 51
l’entrée 1+ 2𝑄
𝐴𝑤 = 𝜋 2𝑅 𝐻 − 𝐻𝐶 + (𝑅
Surface interne du baril et de la
52
première moitié du cône 2
𝐻 2
+ 𝑅𝑑 ) + 𝑅 − 0.5 𝑅 − 𝑅𝑑
2
25
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
𝑅 + 𝑅𝑑
Rayon au milieu du cône 𝑅2 = 54
2
𝑣𝜃𝑖𝑛 𝑣𝜃2
Accélération centripète 𝑎𝑖𝑛 = 55
𝑅𝑖𝑛
𝑅𝑖𝑛 = 𝑅𝑖𝑛 𝑅2
Rayon moyen entre entrée d’air et le centre du cône 56
= 𝑅 − 0.5𝛼𝑏 𝑅2
Vitesse finale de la particule au diamètre de coupure 0.9𝑄
𝑈′𝑡50 = 57
autour du cœur du vortex interne 2𝐴𝑤
𝑈′𝑡50 18𝜇
Diamètre de coupure à l’entrée 𝑥50𝑖𝑛 = 58
2𝜋 𝜌𝑝 − 𝜌 𝑎𝑖𝑛
𝜌𝑈′𝑡50 𝑥50𝑖𝑛
𝑅𝑒𝑝 =
𝜇
Nombre de Reynolds de la particule Si 59
𝑅𝑒𝑝 < ∿0.5 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑠𝑡𝑜𝑘𝑒𝑠 𝑠′𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒
Sinon, utiliser eq. suivante
0.875
𝜇0.375 𝜌0.25 𝑈′𝑡50
𝑥50𝑖𝑛 = 5.18 0.625
Diamètre de coupure à l’entrée 𝜌𝑝 − 𝜌 𝑎𝑖𝑛 0.625 60
𝑉𝑎𝑙𝑖𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 0.3 < 𝑅𝑒𝑝 < 1000
Nombre d’Euler 𝐷2
63
Y=0.5 aucun clapet
Y=1 clapet rigide tangentiel
Y=2 clapet ajustable qui touche le tube de sorite
𝐷𝑥 1
ϵe = 2 −1
𝐷 𝑢𝑖 2
Nombre d’Euler 1− 𝐻−𝑆 𝜆
𝑣𝑖 𝐷𝑥 65
4.4
ϵi = +1
𝑢𝑖 2/3
𝑣𝑖
𝐷𝑥
𝑢𝑖 𝐷−𝑏 𝜋
= 2
𝑣𝑖 2𝑎𝑏𝛼 + 𝐻 − 𝑆 (𝐷 − 𝑏)𝜋𝜆
Figure 3-3 Liste des paramètres des différents modèles de cyclones. [10]
Il suffit de diviser chacun des paramètres par le diamètre du cyclone pour obtenir les
proportions adimensionnelles d’un modèle de cyclone. La conception d’un cyclone est
entièrement basée sur ces modèles déjà optimisés.
28
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Il faut faire attention, si le diamètre du tube de sortie est plus petit que le diamètre au bout du
cône, il se peut que le changement de direction du vortex se fasse à l’extérieur du cyclone. Si tel
est le cas, il faut ne faut pas réentraîner la poussière déjà séparée par le cyclone. Un moyen
efficace pour contrer ce problème est d’ajouter à la sortie du cône, un clapet anti-retour ou une
valve rotative par exemple.
29
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Tableau 14 Comparaison expérimentale et théorique des pertes de charge (en Euler) de l’étude de Cortés *14+.
TANGENTIELLE LAPPLE FIRST ALEXANDER BARTH STAIRMAND
Vin(m/s) Exp. CHEN B-M M SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC
13,4 11,6 11,42 17,32 12,57 15,85 13,84 16,04 14,01 14,09 12,30 14,73 12,86 12,40 10,83
Dans l’expérience de Cortés [14] du Tableau 14, la vitesse à été gardée constante ainsi que la charge de poussière utilisée. Il faut remarquer que
la valeur expérimentale est de 11,6 et est en nombre d’Euler. Les méthodes les plus proches de la réalité sont : Chen, Barth et Muschelknautz.
Les résultats sont visuellement représentés dans la Figure 3-5 avec une barre d’erreur de 10%.
18 Avec correction
EXPÉRIMENTAL
16
CHEN
14
BARTH-MUSCHELKNAUTZ
12 MUSCHELKNAUTZ
10 SHEPHERD AND LAPPLE+BRIGGS
8 FIRST+BRIGGS
ALEXANDER+BRIGGS
6
BARTH+BRIGGS
4
STAIRMAND+BRIGGS
2 Barre d'erreur de
10%
0
30
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Tableau 15 Comparaison expérimentale et théorique des pertes de charge (en nombre de Euler) de l’étude de Chen *1+.
1 TANGENTIELLE LAPPLE FIRST ALEXAND BARTH STAIRMAND
C (g/m³) EXP. CHEN B-M M SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC SANS AVEC
2 22,33 20,54 27,46 31,65 22,75 22,48 22,43 22,16 21,19 20,93 21,70 21,44 16,62 16,42
10 21,25 19,99 26,69 29,18 22,75 22,15 22,43 21,84 21,19 20,63 21,70 21,13 16,62 16,18
50 19,88 19,40 25,10 24,88 22,75 21,45 22,43 21,15 21,19 19,97 21,70 20,46 16,62 15,67
200 19,17 19,01 22,66 19,74 22,75 20,28 22,43 20,00 21,19 18,89 21,70 19,35 16,62 14,82
500 19,17 18,94 20,37 16,19 22,75 19,08 22,43 18,82 21,19 17,77 21,70 18,20 16,62 13,94
1000 19,54 19,12 18,30 13,85 22,75 17,89 22,43 17,64 21,19 16,66 21,70 17,06 16,62 13,07
MOYENNE 20,22 19,50 23,43 22,58 22,75 20,55 22,43 20,27 21,19 19,14 21,70 19,60 16,62 15,02
2
10 25,52 26,00 31,90 39,10 29,93 29,14 29,51 28,73 27,89 27,15 29,28 28,50 22,42 21,83
50 24,87 25,27 30,30 34,23 29,93 28,21 29,51 27,82 27,89 26,29 29,28 27,60 22,42 21,14
200 23,44 24,71 27,77 28,10 29,93 26,68 29,51 26,31 27,89 24,87 29,28 26,10 22,42 19,99
500 22,46 24,51 25,29 23,73 29,93 25,10 29,51 24,75 27,89 23,39 29,28 24,55 22,42 18,81
1000 22,79 24,56 22,97 20,79 29,93 23,53 29,51 23,20 27,89 21,93 29,28 23,02 22,42 17,63
2000 24,09 24,96 20,33 18,43 29,93 21,61 29,51 21,31 27,89 20,14 29,28 21,14 22,42 16,20
MOYENNE 23,86 25,00 26,43 27,39 29,93 25,71 29,51 25,35 27,89 23,96 29,28 25,15 22,42 19,27
3
10 14,47 13,65 14,38 16,59 15,34 14,93 27,55 26,82 14,09 13,71 13,19 12,84 9,89 9,62
50 13,60 13,12 13,76 14,54 15,34 14,46 27,55 25,97 14,09 13,28 13,19 12,43 9,89 9,32
200 13,02 12,70 12,77 11,74 15,34 13,68 27,55 24,56 14,09 12,56 13,19 11,76 9,89 8,81
500 12,73 12,55 11,81 9,60 15,34 12,86 27,55 23,11 14,09 11,81 13,19 11,06 9,89 8,29
1000 13,74 12,61 10,90 8,12 15,34 12,06 27,55 21,66 14,09 11,07 13,19 10,37 9,89 7,77
MOYENNE 13,51 12,93 12,72 12,12 15,34 13,60 27,55 24,43 14,09 12,49 13,19 11,69 9,89 8,76
EFFUECTUÉ SUR DES CYCLONES À ENTRÉE TANGENTIELLE
B-M=MODÈLE DE BARTH-MUSCHELKNAUTZ
M=MODÈLE DE MUSCHELKNAUTZ
EXP=VALEURS EXPÉRIMENTALE
31
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Dans le Tableau 15, il s’agit de 3 expérimentations réalisées par Chen [1], à des vitesses constantes propres à chaque expérience et avec des
charges de poussière variables. Dans la première expérimentation, la moyenne expérimentale est de 20.22 Eu. Les équations qui s’approchent le
plus de ce résultat sont : Chen, Barth, Muschelknautz et Barth-Muschelknautz. La Figure 3-6 compare les résultats théoriques sans et avec le
facteur de correction de Briggs avec la perte de charge trouvée expérimentalement. Il est évident que le facteur de correction apporte beaucoup
de réalisme aux résultats en tenant compte de la charge de poussière. Pour la deuxième expérimentation, la moyenne est de 23.86 Eu. Ainsi les
modèles les plus représentatifs sont : Chen, Barth, Barth-Muschelknautz et Muschelknautz. Les résultats sont aussi représentés à la Figure 3-7. Il
faut admettre encore une fois que le facteur de correction fait toute la différence avec les équations les plus simples. Finalement,
l’expérimentation 3 est a une perte moyenne de 13.51 Eu. Pour ce qui est des modèles qui représentent le mieux ce résultat, il s’agit de : Chen,
Barth, Barth-Muschelknautz et Muschelknautz.
EXPÉRIMENTAL
CHEN
10,00 BARTH-MUSCHELKNAUTZ
MUSCHELKNAUTZ
SHEPHERD AND LAPPLE+BRIGGS
FIRST+BRIGGS
5,00 ALEXANDER+BRIGGS
BARTH+BRIGGS
STAIRMAND+BRIGGS
Barre d'erreur de 10%
0,00
32
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
EXPÉRIMENTAL
CHEN
25,00 BARTH-MUSCHELKNAUTZ
MUSCHELKNAUTZ
SHEPHERD AND LAPPLE+BRIGGS
FIRST+BRIGGS
ALEXANDER+BRIGGS
20,00 BARTH+BRIGGS
STAIRMAND+BRIGGS
EXPÉRIMENTAL
CHEN
BARTH-MUSCHELKNAUTZ
15,00 MUSCHELKNAUTZ
SHEPHERD AND LAPPLE+BRIGGS
FIRST+BRIGGS
ALEXANDER+BRIGGS
BARTH+BRIGGS
10,00 STAIRMAND+BRIGGS
5,00
Barre d'erreur de 10%
0,00
33
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Tableau 16 Comparaison expérimentale et théorique du diamètre de coupure (μm) de l’étude de Zhao *11+.
CHEN B-M M
Vin (m/s) EXP. RIETENA BARTH BARTH MOD LAPPLE RIETENA BARTH BARTH MOD LAPPLE RIETENA BARTH BARTH MOD LAPPLE
11,99 2,35 2,41 2,97 2,10 2,45 2,15 2,98 2,03 2,57 2,26 2,98
16,04 1,9 2,03 2,57 1,81 2,11 1,85 2,57 1,76 2,27 1,99 2,57
20,18 1,6 1,77 2,29 1,61 1,88 1,65 2,29 1,58 2,06 1,81 2,29
23,85 1,35 1,61 2,10 1,48 1,73 1,52 2,10 1,47 1,92 1,69 2,10
MOYENNE 1,8 1,95 2,48 1,75 2,04 1,80 2,48 1,71 2,20 1,94 2,48
BARTH STAIRMAN
RIETENA BARTH BARTH MOD LAPPLE RIETENA BARTH BARTH MOD LAPPLE
2,60 2,98 2,64 2,98
2,24 2,57 2,27 2,57
1,99 0,00 2,03 2,29
1,83 2,10 1,87 2,10
2,17 1,91 2,20 2,48
EFFUECTUÉ SUR DES CYCLONES À ENTRÉE TANGENTIELLE
B-M=MODÈLE DE BARTH-MUSCHELKNAUTZ
M=MODÈLE DE MUSCHELKNAUTZ
EXP=VALEURS EXPÉRIMENTALE
34
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Le Tableau 16 compare le diamètre de coupure de l’expérience de Zhao *11+ aux résultats théoriques de plusieurs modèles. La vitesse était
variable et la charge de poussière constante. Le diamètre de coupure moyen était de 1.8 microns. Les modèles dont les résultats sont les plus
proches de la réalité sont : Barth modifié, Rietena et Barth. Les résultats sont représentés visuellement par la
Figure 3-8 et la Figure 3-9. Dans la première figure, les résultats sont regroupées par auteurs, par exemple tous résultats de Barth-
Muschelknautz sont ensemble, tous ceux de Muschelknautz sont ensemble, etc. Tandis que dans la deuxième figure, les résultats sont groupés
par méthode de calcul du diamètre de coupure, tel que la méthode de Barth, Barth modifié et Rietena par exemple.
Figure 3-8 Comparaison entre le diamètre de coupure théorique et expérimental du Tableau 16 (classé par auteur).
3
EXPÉRIMENTALES
CHEN-RIETENA
2,5 CHEN-LAPPLE
BARTH-MUSCHELKNAUTZ-RIETENA
BARTH-MUSCHELKNAUTZ-BARTH
BARTH-MUSCHELKNAUTZ-BARTH MODIFIÉ
2 BARTH-MUSCHELKNAUTZ-LAPPLE
MUSCHELKNAUTZ-RIETENA
MUSCHELKNAUTZ-BARTH
MUSCHELKNAUTZ-BARTHMODIFIÉ
1,5 MUSCHELKNAUTZ-LAPPLE
SHEPHERD AND LAPPLE-RIETENA
SHEPHERD AND LAPPLE-LAPPLE
FIRST-RIETENA
1 FIRST-LAPPLE
ALEXANDER-RIETENA
ALEXANDER-LAPPLE
BARTH-RIETENA
0,5 BARTH-LAPPLE
STAIRMAND-RIETENA
STAIRMAND-LAPPLE
0
Barre d'erreur de 10%
35
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Figure 3-9 Comparaison entre le diamètre de coupure théorique et expérimental du Tableau 16 (classé par méthode).
3
EXPÉRIMENTALES
Barre d'erreur de 10%
CHEN-RIETENA
BARTH-MUSCHELKNAUTZ-RIETENA
2,5
MUSCHELKNAUTZ-RIETENA
FIRST-RIETENA
2 ALEXANDER-RIETENA
BARTH-RIETENA
STAIRMAND-RIETENA
CHEN-LAPPLE
1,5 BARTH-MUSCHELKNAUTZ-LAPPLE
MUSCHELKNAUTZ-LAPPLE
FIRST-LAPPLE
1
ALEXANDER-LAPPLE
BARTH-LAPPLE
STAIRMAND-LAPPLE
0,5 BARTH-MUSCHELKNAUTZ-BARTH
MUSCHELKNAUTZ-BARTH
BARTH-MUSCHELKNAUTZ-BARTH MODIFIÉ
MUSCHELKNAUTZ-BARTHMODIFIÉ
0
36
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
En résumé, les modèles qui ressortent le mieux de ces tests sont les suivants :
Le Tableau 17 résume les modèles qui représentent le mieux la perte de charge et le diamètre
de coupure. Ainsi celui de Chen est considéré comme l’un des meilleurs pour les pertes de
charge. Pour le diamètre de coupure, c’est celui de Barth-modifié qui a donné les meilleurs
résultats.
Le Tableau 18 quant à lui, représente les charges de poussière pour lesquelles chacun des
modèles donne le meilleur résultat. Chaque équation varie plus ou moins fortement à la
variation de charge de poussière et il faut tenir compte quand on choisi un modèle de calcul. Le
modèle de Chen réagit très bien et avec constance à de très hautes charges de poussières,
tandis que les autres ont une certaine limite, après cela leurs résultats sont soit beaucoup trop
faibles, soit beaucoup trop grands.
3.1 Discussion
La méthode de conception suivante résume les équations à utiliser (en se référant au Tableau 17
et au Tableau 18) et fait un bref rappel de ce qui est important de se rappeler dans la conception
d’un système à séparation cyclonique.
Fixer d’abord deux critères de conception parmi les suivants : le débit, le diamètre du
cyclone, la vitesse de l’air à l’entrée.
4. Échéancier
Tableau 19 Échéancier
39
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
5. Conclusion
Les cyclones peuvent être classés dans 3 catégories distinctes : haute, moyenne et basse
efficacité. La haute efficacité correspond à la filtration des plus petites particules, entre 1 et 4
microns. Pour la moyenne efficacité, il s’agit de filtrer des poussières de 5 à 15 microns.
Finalement, le dernier type est conçu pour capter les plus grosses particules principalement, qui
correspond à plus de 15 microns. Il n’y a pas de limite à la taille des particules, seule l’abrasion
du type de poussière peut modifier un design de cyclone. Dans des cas extrêmes, il est possible
d’utiliser des plaques amovibles pour protéger l’appareil de l’usure prématurée.
La charge de poussière joue un rôle indéniable dans les calculs de perte de charge et d’efficacité.
En résumé, plus on augmente la charge de particules, plus le flux d’air sera saturé, plus il y aura
de poussière sur la paroi du cyclone. Cette poussière s’écoulant de cette paroi augmente le
facteur de friction et diminue l’intensité du tournoiement du vortex. Il y a ainsi une diminution
de la perte de charge et une augmentation de l’efficacité expliquées en partie par la théorie de
la charge critique (section 2.3.1) et celle de l’agglomération (section 2.3.2).
Il est rare de rencontrer des charges de poussières supérieures à 2kg/m³ d’air. Les résultats des
équations présentés par Chen dans ce document ont été validés jusqu’à 2 kilogrammes par
mètres cubes d’air. Dépassé cette valeur, les résultats n’ont pas été encore vérifiés
expérimentalement. Dans les systèmes de combustion à lit fluidisé, il est très fréquent de
retrouver des systèmes de filtration cycloniques et il arrive d’avoir affaire à de beaucoup plus
grandes charges, soit à plus de 40 kg de poussière par m³ d’air. Il s’agit cependant d’un cas
particulier, qui constitue une zone plutôt obscure en termes de découvertes.
Les logiciels de simulation comme COMSOL et FLUENT sont de plus en plus utilisés dans les
processus de recherche et de développement. Comme il n’a pas été possible d’utiliser cette
ressource avec précision, il a fallu conclure d’après les résultats expérimentaux observés par les
scientifiques au cours du dernier siècle. Les quelques images présentées dans la section 2.4
donnent une bonne idée des résultats pouvant être obtenus de tels outils. Les images sont
claires et peuvent représenter bon nombre de variables difficilement mesurables
expérimentalement.
Pour ce qui est des avantages des entrées d’air, la tangentielle est la moins dispendieuse à
fabriquer et est un bon passe-partout quand on parle de séparateur cyclonique. Elle demande
moins de connaissances théoriques. Le modèle en spirale a l’avantage d’offrir un plus grand
moment angulaire au cyclone. Ce qui implique une plus grande vitesse tangentielle au domaine
de contrôle CS (au rayon Rx), ce qui augmente la force centrifuge appliquée et peut
conséquemment contrer une force de trainée « drag force » plus grande. Ce qui diminue en fait
le diamètre de coupure. De plus, s’il y a une charge de poussière très élevée, qui dépasse la
charge critique, il y aura donc saltation. La plus grande efficacité sera atteinte avec une entrée
d’air spiralée, qui ramassera plus de poussière directement à l’entrée due à sa plus grande
surface.
L’entrée spiralée divisée offre les mêmes avantages que le précédent, mais a une plus grande
surface de contact encore et permet au flux de circuler avec moins de constrictions à l’entrée
grâce à sa plaque de déflexion ajustable. Ce déflecteur permet de guider le flux d’air jusqu’à 50%
plus loin dans son premier tournoiement. Ce qui protège du même coup le gaz entrant d’être
40
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
écrasé par le gaz déjà tournoyant dans la tête du cyclone. Ce dernier modèle permet entre
autres, de diminuer la perte de charge due à la contraction du gaz à l’entrée. Peu de recherches
ont été faites sur ce modèle, il serait intéressant de tester un tel modèle en soufflerie pour
évaluer le poids d’une telle amélioration. Nous pourrions ainsi voir s’il vaut la peine de
développer davantage une telle amélioration de la spirale conventionnelle.
Les séparateurs cycloniques sont des systèmes très intéressants. Ils sont non seulement très
abordables financièrement comparativement aux autres systèmes équivalents sur le marché,
mais aussi, ce sont eux qui demandent le moins d’entretien à court et à long terme. De plus,
avec les nouvelles connaissances acquises au cours de ce projet de conception, nous sommes
maintenant en mesure de concevoir n’importe quel modèle de cyclone ayant une efficacité
répondant aux critères de performance fixés par le client et par la granulométrie de ses
particules à filtrer. Bien sûr, nous savons pertinemment que peu de compagnies au Québec ont
assez de connaissances en la matière pour offrir ce produit, et c’est pourquoi il s’agit d’une
opportunité d’affaire très profitable. Depuis une dizaine d’années, plusieurs pays comme le
canada mettent de plus en plus d’effort à conscientiser la population sur les bienfaits de
protéger notre environnement histoire de léguer aux générations futures, un cadeau qu’ils
apprécieront, et pour ce faire, nous avons besoin de technologies comme celle-ci, une
technologie qui permettra de protéger ce que nous avons de plus cher et qui sera dorénavant,
encore plus accessible grâce à de merveilleux projets comme celui-là.
6. Recommandations
Étant donné la faible quantité d’expérimentations publiées, il est difficile de dire avec précision
de quel ordre est l’erreur réelle entre les résultats théoriques et expérimentaux (selon les
résultats expérimentaux répertoriés, l’erreur maximale est de 15%). Il serait intéressant dans un
projet futur, de pouvoir faire d’autres expérimentations pour déterminer cette erreur avec plus
de précision. Il serait aussi très utile de modéliser un cyclone sur un logiciel comme FLUENT, qui
permettrait encore une fois, de valider les données théoriques et pourrait montrer en détail le
comportement des vortex internes. Par la même occasion, il serait aussi intéressant d’étudier
l’effet des tubes de sortie « diplegs » sur l’efficacité globale du cyclone. Cette recherche servirait
directement à faire avancer la technologie en ce qui a trait à la filtration des gaz rejetés par les
systèmes de combustion à lits fluidisés. Dans le même ordre d’idée, il serait nécessaire
d’investiguer davantage les effets des très hauts chargements de poussière (de l’ordre de 24 kg
poussière/ kg d’air et plus) sur l’abaissement des pertes de charge, qui encore une fois
s’applique directement aux systèmes de combustion à lits fluidisés.
41
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
7. RÉFÉRENCES
[1] J. Chen, M. Shi, A universal modèle to calculate cyclone pressure drop, Powder
Technology 171 (2007) 184-191.
[2] K. Elsayed, C. Lacor, The effect of cyclone inlet dimensions on the flow pattern
and performance, Applied Mathematical Modelling 35 (2011) 1952-1968.
[3] R. Xiang, S.H. Park, K. W. Lee, Effects of cone dimension on cyclone performance.
Aerosol Science 32 (2001) 549-561.
[6]R. B. Xiang, K. W. Lee, Numerical study of flow field in cyclones of different height,
Chemical Engineering and Processing 44 (2005) 877-883
[7]Y. Zhu, K. W. Lee, Experimental study on small cyclones operating at high flow
rates, J. Aerosol Science 30 (1999) 1303-1315.
[8] A. Avci, I. Karagoz, Effects of flow and geometrical parameters on the collection
efficiency in cyclone separators, Aerosol Science 34 (2003) 937-955.
[9] L. Wang, C. B. Parnell, B.W Shaw, R. E, Lacey, A theoretical approach for predicting
number of turns and cyclone pressure drop. Transactions of the ASAE Vol.49 No.2
(2006) 491-503.
[10] A. C. Hoffmann, L. E. Stein, Gas cyclones and swirl tubes, Springer 2nd edition
(2002, 2008).
[13] C. Cortés, A. Gil. Modeling the gas and particle flow inside cyclone separators.
Progress in Energy and Combustion Science (2007) 33, 409-452.
[14] A. Gil, L. Romeo, C. Cortés. Effect of the solid loading on a pressurized fluidized
bed combustors cyclone with pneumatic extraction of solids. Chemical Engineering
Technology (2002) 25, 407-415.
42
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
8. ANNEXE 1
Calculs des différents paramètres pour chaque type d’entrée d’air.
wi
asin 1 72
2R
90 73
Pour passer de degrés en radians ( 90 ) 74
180
wi
Rayon de l’entrée d’air Rin R 75
2
Aire de la surface interne du baril avec l’entrée R h i wi
A D h 90 asin 1 76
d’air 180 2 R
D wi 2 Rsc 89
wi
R Rcs 90
2Rsc
wi
Rsc R 91
2
R h i 2Rsc h i
A D h 92
2 2
wi
Rayon de l’entrée d’air Rin R 93
2
D h R hi R
wi
Aire de la surface interne du baril avec l’entrée d’air A hi 94
2
9. Annexe 2
Exemple de calcul d’un système de séparation cyclonique.
Cet exemple est exclusivement fait à partir du fichier de calcul Excel produit dans le cadre du
projet. Elle est en soi, l’objectif premier de cette recherche.
Pour commencer, il faut poser les valeurs initiales requises. Les voici :
Q=0.1m³/s
Vin=20m/secondes
μ=1.825*10^-5 kg/ms
ρair=1.2 kg/m³
ρpoussiere=1800 kg/m³
σ=2
Dmoyen=7 μm
Ci=0.5 kg poussière/m³ air
Ensuite, il faut rechercher le model de cyclone qui correspond à notre besoin. Disons par
exemple qu’il faille filtrer 92% des particules, pour un rejet de moins de 8% dans l’atmosphère.
L’idée est de trouver un assez petit diamètre de coupure, au moins plus petit que le diamètre de
la particule moyenne.
Il faut également penser que plus le diamètre de coupure sera petit, plus la perte de charge sera
grande. Ainsi il vaut mieux choisir un modèle un peu moins efficace, qui coutera moins cher à
faire fonctionner en raison de sa plus faible perte de charge.
Le cyclone qui a la plus faible perte est le 1D2D, avec 1103.22 pascals selon Chen. Le diamètre
de coupure prévu est de 3,61 μm. La figure qui suit représente la totalité des possibilités de
conception. Celui en jaune à été sélectionné.
51
CONCEPTION DE SÉPARATEURS CYCLONIQUES
Il faut maintenant vérifier l’efficacité du cyclone par rapport à la charge de poussière qui sera
admise. Cette charge de poussière suit une loi de distribution normale. Dans la figure qui suit, la
première courbe représente la distribution normale de la charge de poussière, ayant pour
centre le diamètre de la particule à la masse moyenne. La Deuxième courbe montre l’efficacité
du cyclone en fonction du diamètre de particule. La dernière courbe est représentée à la page
suivante.
Dans cette dernière figure, il s’agit de la distribution cumulative de la charge de poussière. Pour
connaître l’efficacité totale du système, il faut prendre le diamètre de coupure calculé à la
deuxième étape et aller chercher le pourcentage correspondant. Avec la valeur obtenue de 3.61
μm et en lisant l’intersection sur la courbe ici-bas, il s’agit de 0.05 environ. Donc, 5% des
particules ne seront pas filtrées. Ce qui donne une efficacité totale de 95%, soit 3% plus efficace
que demandé.
Figure 9-4 Courbe de la distribution cummulative.
Ce modèle de cyclone fait donc très bien l’affaire. Pour ce qui est de ses dimensions, la
prochaine figure est très explicite.